Le Fil de de la paroisse Saint-Jacques de Mont - Cheval
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Le Fil de de la paroisse Saint-Jacques de Mont - Cheval
édito Le handicap ne laisse pas indifférent. Objet d’un échange animé entre les deux tours de l’élection présidentielle, la question du handicap ne se limite pourtant pas au débat politicien. Une société montre sa réussite et sa valeur lorsqu’elle accueille les plus petits et donne toute leur place aux plus fragiles. La société ne se résume pas à l’organisation étatique et nous n’avons pas à tout attendre du chef de l’Etat : si ce dernier joue un rôle primordial, nous avons chacun notre rôle dans l’embellissement de notre monde. D’où l’importance du regard que nous posons sur l’autre, sur celui qui est différent, sur celui qui peut-être nous dérange. Suivons les pas de Jésus-Christ : son regard posé sur chaque personne en faisait jaillir toute la beauté, parfois voilée, toujours présente. Père Alexandre Joly de la paroisse Saint-Jacques de Mont-Saint-Aignan n°6 juin 2007 1,5 d Notre-Dame de Miséricorde Saint-André Saint-Thomas de Cantorbéry Saint-Aignan D.R. Cheval-Espérance Handicap: des raisons d’aimer “Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t’aime” (Isaïe 43-4) Le handicap interroge ou désespère, il est difficile à vivre mais il est aussi bâtisseur et révélateur d’amour. Si certaines blessures limitent les capacités du corps ou de l’esprit, avec le cœur il y a tant de choses à partager. L e sourire d’une fillette trisomique croisée à Lourdes lorsqu’elle avait 12 ans a déterminé sa vie. Après des études spécialisées, Françoise a commencé à “faire la classe” à des enfants déficients et ne s’est jamais arrêtée. Cela fait quarante-cinq ans. Ce n’est pas qu’une question de savoir-faire : tous ceux qui la connaissent témoignent de sa douceur infinie. “Il faut découvrir l’humain en passant par le cœur, explique-t-elle ; il faut se donner et l’on reçoit plus encore.” Françoise est également à l’origine de l’association Partage et Vie qui rassemble parents, jeunes, handicapés et valides, plusieurs dimanches par an, pour favoriser l’entraide en filigrane et faire découvrir “la joie de consoler”. Les familles, les personnes handicapées, n’y sont pas déchargées de leurs difficultés mais elles y échangent de la fraternité et de l’optimisme. Et c’est dans ce même esprit que Françoise organise par ailleurs la catéchèse interparoissiale pour les handicapés mentaux à l’église Saint-Romain à Rouen, en lien avec le centre diocésain. “Ce sont des cercles d’amour et de joie, ditelle. Il ne s’agit pas de voir la vie en rose ou en noir, mais de la voir en vrai. Dans cette vérité, il y a du sens et des raisons d’être heureux.” Simone qui anime ce catéchisme spécialisé depuis une dizaine d’années atteste qu’il se crée en effet autour de la présence aimante du Christ, une atmosphère gaie, d’entraide et de respect. Quels que soient l’âge et le handicap, tous sont sensibles à cette expérience d’amitié. “Ils sont très réceptifs au message de Jésus et à l’amour qui se manifeste à travers les autres” précise cette ancienne institutrice d’application qui a créé de toutes pièces le support matériel de ses séances : de grands dessins colorés, des personnages en carton articulés, des récits simples, afin de “susciter des échanges et non déverser des connaissances”. Dans ce groupe hebdomadaire, les inscrits reviennent d’année en année, tant qu’ils le veulent. La bienveillance, l’enthousiasme, ne rendent pas à Marie l’usage parfait de son corps mais ils l’aident à avancer. A 18 ans, cette jeune fille pas toujours respectée dans la rue ou au lycée, trouve sa place dans la vie de la communauté : accueillie, appréciée dans divers services de notre paroisse, elle aime rappeler que Jésus aimait les malades, les aveugles ou les paralysés : “Il nous a passé le relais ! Conclut-elle. Il ne faut pas avoir peur ou honte d’une personne handicapée. Le rejet est très blessant.” Lors du pèlerinage des jeunes, Marie témoigne que tous les jours quelques-uns se donnaient rendez-vous pour marcher avec elle, doucement : “J’ai de la chance, il y a beaucoup d’amour autour de moi.” Sous nos yeux, tant de personnes comme Marie sont des modèles de gaieté pour les valides… Que leur rayonnement ne nous trompe pas ! “La souffrance est constante” assure l’une, “chaque jour qui commence, il faut se motiver” ajoute une maman. “Nous redoutons la peur et le rejet, nous les vivons intimement” certifient ces autres parents tellement sensibles par ailleurs à la gentillesse d’un regard. C’est pour eux un soutien, une éclaircie, lorsqu’à l’église par exemple, “nous ressentons un accueil bienveillant, nous partageons nos difficultés”. En mars dernier, à des mouvements de malades, le pape Benoît XVI a affirmé : “L’amour chrétien permet de surmonter le handicap (…) La foi et l’amitié chrétienne permettent de traverser ensemble toute situation de fragilité.” Un peu d’amitié, c’est déjà beaucoup ! ¶ Odile Morelle, Anne de la Brunière A bras ouverts L’association A bras ouverts qui organise des week-ends et des vacances pour des jeunes handicapés (6-18 ans) recherche des accompagnateurs bénévoles. Prêts pour la rencontre ? Contacter Julie au 06 72 49 24 23 ou Thierry au 06 67 47 39 76. Philippine, la force d’une vie fragile Sophie Chevillard Lutz • éditions de l’Emmanuel • 12 euros • préface de Jean Vanier Risquons l’affirmation : on croit lire un conte de fée, et pourtant, il est bien écrit sur la couverture “Témoignage”. L’histoire commence par un cauchemar. L’échographe détecte une grave malformation cérébrale chez le bébé que Sophie attend. Il ne vivra pas. Mais cet enfant n’est pas monté au ciel : il a fait descendre le Ciel sur la Terre. Car Philippine est née. Polyhandicapée, elle n’exhibe pas la beauté et l’intelligence du monde, mais elle est vivante et aimante. La maman reste lucide et humble. Certes, il faut se battre pour tout progrès. Elle ne donne de leçons à personne mais elle rassure. Les dragons de la fatigue, du doute et du découragement, la sorcière de la culpabilité ont beau se réveiller parfois, ils sont impuissants contre l’espérance. Car les bonnes fées de l’amitié, du soutien familial et des aides spécialisées veillent. Le bal de la princesse Philippine a bien lieu. Et au royaume de l’amour, elle règne sur tous les cœurs, rappelant à chacun de ne pas passer à côté du bonheur. Philippine, merci d’être née. Ombres et Lumières revue éditée par l’Office chrétien des handicapés - 90 Av. de Suffren 75738 Paric Cedex 15 De bons dossiers, très illustrés et documentés, beaucoup de contacts et bonnes adresses. Hélène Dufour Evasion à Cheval-Espérance A Cheval-Espérance, en bordure de la Forêt Verte, on franchit les obstacles qui handicapent la vie. Une demi-heure volée pour accompagner la séance d’équitation de Johann et de Marie récompense tous les efforts déployés pour que ce centre d’équitation adaptée aux personnes handicapées voit le jour. Car ce matin-là, au terme d’un petit tour tout calme, notre monitrice tenant à la bride le poney et une accompagnatrice de chaque côté de l’attelage maintenant les enfants bien assis, Johann s’est redressé tout seul, a souri et tendu la main pour caresser la croupe du petit cheval. Un rayon de soleil qui a réchauffé tout l’entourage. C’est infime et dérisoire à première vue. C’était pourtant un progrès exceptionnel de mobilisation de son corps et d’ouverture pour ce petit garçon. “Nous croyons que tout reste possible quand tout semble perdu” a coutume de dire Laurent, fondateur du centre, pour résumer l’espérance qui l’anime dans cette œuvre qu’il a réalisée malgré son propre handicap. La communication avec le cheval, l’évasion en pleine nature (notre photo), la douceur d’un accompagnement aimant, n’abolissent pas la croix qui pèse si lourd sur certaines vies mais tout cela contribue à faire jaillir le plus profond de l’être, intact et lumineux, pour transfigurer blessures et handicaps. Sabine Bidault Cheval-Espérance, centre d’équithérapie : 4449 rue de la Haie, Bois-Guillaume tél. 02 35 59 96 81 / 06 60 88 06 18 sur cette pierre, je bâtirai... au fil des jours En chemin ! - 10-17 juillet : 10e pélé-polio de Lourdes Des handicapés physiques ou respiratoires en tandem avec des valides Cuves et fonts baptismaux N 02 35 62 03 88, [email protected] - 22-28 août : pèlerinage diocésain à Lourdes ouvert à tous, jeunes, adultes, valides et invalides Crédit : Alain de Saint Blancard. ous avons vu dans le dernier Fil comment, à la suite du Christ, les nouveaux chrétiens étaient baptisés par immersion dans le Jourdain ou dans un autre cours d’eau puis, vers le IVe siècle, dans des piscines à l’intérieur de bâtiments nommés baptistères. Avec l’adoption du baptême par “infusion” (une aspersion d’eau bénite contenue dans une petite cuve posée sur un pilier) apparaissent les premiers fonts baptismaux. Ceux-ci sont installés dans les églises, souvent près de l’entrée pour marquer l’arrivée du catéchumène dans la communauté chrétienne. Parfois, comme à la cathédrale de Rouen, une chapelle intérieure leur est réservée. Certains sont alimentés par une source ou une pompe pour imiter le caractère vivant des rivières des premiers temps*. Ils sont en pierre, en marbre, en métal ou en bois. Les plus riches sont en bronze ou en cuivre. Mais les moulages en plomb sont plus fins. Des fonderies, notamment anglaises, ont fabriqué des fonts baptismaux en plomb et la Normandie en possède un certain nombre. Les fonts baptismaux de la collégiale Saint-Barthélémy à Liège sont considérés comme un des joyaux de l’art universel : la cuve baptismale en laiton, supportée par dix bœufs, est rehaussée de cinq représentations dont le baptême du Christ. De même le diocèse de Montauban est connu pour la beauté de ses fonts baptismaux, généralement en plomb, soutenus par une base de 02 35 70 64 64, [email protected] Hospitaliers : voir même page Les fonts baptismaux de l’église du village. pierre ou de brique. A la cathédrale d’Angers, c’est une baignoire antique qui fait office de fonts baptismaux. A la cathédrale de Rouen, la cuve est en pierre, le couvercle est soutenu par une potence en fer forgé. Disons enfin que dans certaines églises, on apporte simplement dans le chœur une cuve et l’eau nécessaires au baptême du jour. ¶ François Blondel * fonts est apparenté à fontaine filature Crédit : Hospitalité de Lourdes Une hospitalière, des hospitaliers Temps festif autour des hospitaliers. P 0466 ascale est la vice-présidente de l’Hospitalité Notre-Dame de Lourdes-Diocèse de Rouen (autrefois “Cadets normands”). Cela fait sept ans que cette femme active et mère de famille prend sur ses vacances pour accompagner le pèlerinage des malades qui a lieu au mois d’août en même temps que le pèlerinage diocésain. Environ cent soixante hospitaliers et hospitalières comme elle, en uniforme bleu et blanc, veillent ainsi sur les cent trente malades ou handicapés qui partent chaque année de Rouen. “Les hospitaliers s’occupent des malades du lever au coucher”, explique Pascale. Toilette, lits, ménage, soins, service des repas, déplacements aux célébrations, animation, cartes postales… “pour les soins spécifiques, il y a parmi nous des personnels médicaux bénévoles ; pour le reste, on apprend vite les gestes”. Les nouveaux sont formés par les plus anciens qui se réservent les tâches les plus difficiles. Ce pèlerinage clopin-clopant est jalonné de temps forts : “Ce n’est pas que du don, rassure Pascale. C’est même une bouffée d’oxygène ! Nous effectuons notre propre pèlerinage, nous rechargeons nos batteries spirituelles et nous faisons des rencontres formidables.” Une expérience d’humilité et “un juste équilibre avec mes activités habituelles”, ajoute-t-elle. Si Lourdes souffre d’une image ringarde, la jeune Mont-Saint-Aignanaise ne le voit pas de cet œil : “J’y trouve de la profondeur et une vraie dose d’espérance.” En amont du départ par le train-ambulance affrété spécialement, l’organisation est gigantesque ; Pascale et ses équipiers passent six mois à la peaufiner : “Vraiment, pendant une semaine, on chouchoute nos malades ! Pour la plupart, c’est leur seule sortie de l’année… L’ambiance est très gaie, c’est très vivant.” Avis aux bonnes volontés ! ¶ AB Pèlerinage de Lourdes : 22-28 août 2007. L’Hospitalité de Lourdes-Diocèse de Rouen cherche des bénévoles. Contact : 06 77 30 08 07 prière Quand on dit qu’on aime les fleurs, on les arrache… Quand on dit qu’on aime les oiseaux, on les met en cage… Quand on dit qu’on aime les poissons, on les mange… Quand on dit qu’on aime les animaux, on les tue. Alors que Toi, Quand Tu dis que Tu nous aimes, Tu ne nous arraches pas, Tu ne nous mets pas en cage, Tu ne nous manges pas, Tu ne nous tues pas ! Quand tu dis que Tu nous aimes, Tu le penses vraiment. Clarisse, Saint-André, 3e année de catéchisme - 4-18 août : sur les chemins de SaintJacques 300 kilomètres à pied, treize étapes, de Rouen au Mont Saint-Michel Association Rouen - Saint-Jacques : 02 32 08 69 92, [email protected] Exposition 2007, année de la mission. L’expo “Je voudrais être missionnaire” retrace l’engagement de sainte Thérèse et la vie de la mission dans le monde. Jusqu’au mois de novembre à l’église Saint-Jacques de Lisieux. Mgr Pascal Wintzer nommé à Poitiers. Le vicaire général du diocèse de Rouen, ancien curé de Saint-André (1989-1996), a été ordonné évêque auxiliaire de Poitiers le 19 mai. détente Une idée de sortie ? “N’ayez pas peur !”, le dernier spectacle de Robert Hossein, écrit par Alain Decaux, raconte le pape Jean-Paul II. Il sera présenté à partir du 21 septembre au Palais des Sports de Paris. “En étudiant la vie et l’œuvre de JeanPaul II, je me suis convaincu que, par son charisme, la force de sa foi, sa croyance inébranlable en Dieu et dans les hommes, et tout autant sa défense acharnée de la liberté dans le monde, il était l’un des personnages les plus considérables de notre temps. J’ai souhaité que le pape de “N’ayez pas peur” soit présenté ici dans sa vérité.” (Robert Hossein) Messes dominicales Samedi : 18h30 à Saint-Aignan Village Dimanche : 10h à Notre-Dame de Miséricorde et 11h30 à Saint-André LE FIL : 2, rue Saint Gilles 76130 Mont-Saint-Aignan – Directeur de la publication : Père Alexandre Joly – Rédactrice en chef : Anne de La Brunière – Rédigé par votre équipe locale – Textes et photos tous droits réservés. Dépôt légal : 2 e trimestre 2007 Édité par Bayard Service Édition – Parc d'activité du Moulin. Allée Hélène Boucher. 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