Le stoïcisme des vaches - Fais ce qu`il te plaît

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Le stoïcisme des vaches - Fais ce qu`il te plaît
Le stoïcisme des vaches
Colin Wilson, très insolite écrivain britannique a un jour écrit ces mots: "L'homme moyen est
conformiste: Il accepte les misères et les désastres avec le stoïcisme d'une vache debout sous la
pluie". Vous noterez à quel point ses mots manquent de poésie mais combien, Ô combien, ils sont
imagés.
Fort heureusement, de plus en plus de gens décident chaque jour de rompre avec leur stoïcisme.
Entre 2005 et 2007, plus de 2,5 millions de français ont réalisé leurs rêves; ont décidé de réagir, de ne
plus subir, d'avancer, de se rapprocher de l'existence qu'ils voulaient vraiment vivre.
2,5 millions... C'est peu. Mais c'est déjà considérable. Et ce chiffre ne va aller qu'en augmentant. Et
dire qu'il suffit d'une prise de conscience et d'une décision pour rejoindre cette partie de la
population qui a choisi de ne plus supporter passivement une vie qui ne lui convient pas. D'une prise
de conscience, d'une décision, d'une action, devrais-je ajouter. D'un pas concret pour se diriger vers
la vie qui vous plait vraiment.
Machiavel (brillant historien et vrai républicain qui, contrairement à l'usage que l'on fait de son
nom n'avait absolument rien d'un manipulateur pervers!) avait écrit: "Développez la force de faire
des choses osées, pas la force de souffrir".
Je trouve cette phrase d'une grande justesse. Parce que OUI, il faut de la force pour souffrir. Il
faut de la force pour supporter des conditions de vie insatisfaisantes. Il faut de la force pour se lever
tous les matins avec l'idée qu'on va faire toute la journée un travail qui ne nous plait pas. Il faut de la
force pour se résigner à vivre une vie qui manque de sens. Il faut beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP
de force pour ne pas aimer sa vie et ne rien faire pour changer cette situation. Il faut de la force pour
ne pas être heureux. Mais je vous le demande, à quoi vous sert donc toute cette force?
Avez-vous fait un pari avec l'univers pour endurer une existence morne jusqu'à la fin de vos jours?
Qu'êtes-vous sensé gagner? J'espère que la récompense est à la hauteur du sacrifice.
On parle de la difficulté de changer de profession ou de vie. On parle des possibilités d'échecs. Et
si je n'y arrive pas? Et si finalement ma boîte coule?
Et si je finissais un jour à la Cour des Miracles? Et si, et si, et si..... Laissez-moi vous poser une
question:
Quel est le plus grand risque? Essayer de réaliser vos rêves, quitte à échouer? Ou rester coincé TOUT
LE RESTE DE VOTRE VIE dans une existence qui ne vous rend pas heureux, et finir par mourir avec une
liste de regrets longue comme mon bras?
Steve Jobs (co-fondateur d'Apple) dit la chose suivante: "Pendant les 33 dernières années, tous
les matins, en me regardant dans la glace, je me suis demandé: "Si je devais mourir demain, est-ce
que j'aurais envie de faire ce que je vais faire aujourd'hui?". Que "non" revienne trop souvent, et je
savais que le moment était venu de faire bouger les choses...
Tout ou presque -les attentes des autres, l'orgueil, la peur de la honte ou de l'échec-, toutes ces
choses disparaissent face à la mort. Seul demeure ce qui est vraiment important. Se souvenir que l'on
va mourir est le meilleur moyen que je connaisse de ne pas céder à la tentation stupide de croire
qu'on a quelque chose à perdre."
Que de lucidité, Steve...
Alors par pitié, sortez de l'enclos factice que vous vous êtes fabriqué -et que vous pensez
irrémédiablement clos- et laissez-y votre stoïcisme.
Parce que, chers lecteurs, permettez-moi de vous rappeler que nous ne sommes pas des vaches...