Belle amitié franco-allemande
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Belle amitié franco-allemande
Retrouvailles Ils se réunissent depuis un demi-siècle. Alors tout naturellement, ils ont fêté l’anniversaire de cette rencontre qui perdure depuis cinquante ans. Et promet d’avoir encore de beaux jours devant elle. Belle amitié franco-allemande MÊME si la météo était résolument frisquette, hier matin, la chaleur qu’ils ont dans le cœur, a largement suffi pour envelopper leurs retrouvailles d’un voile agréable, mêlant rires, bonheur et gentillesse. Une rencontre d’ailleurs enrichie par la reprise, en chœur, de morceaux d’anthologie, par cette joyeuse assemblée, réunie dans la grande demeure de Geneviève et François Godinot, en Ville-Haute. « C’était la maison de Gilles de Trèves », révèle le maître des lieux entourés de ses invités : des membres de sa famille et des amis venus d’outre-Rhin. Une joyeuse bande qui se réunit régulièrement depuis un demi-siècle. En 1964, Henri et Yvonne, les parents de François Godinot, se rendent en vacances en Savoie avec leurs huit enfants. Ils y rencontrent une famille allemande venue de Stuttgart, Bernhard et Isolde Meuth, accompagnés de leurs dix enfants. Débute alors une grande complicité, tant entre les parents que les enfants, qui finissent par se recevoir mutuellement, entre vacances d’été, fêtes de Noël et autres congés. Alors, forcément, ces cinquante années d’amitié ont donné lieu à une nouvelle rencontre, à l’occasion des fêtes du 1er Mai. Et même si tous n’ont pu faire le déplacement, une quinzaine de membres des deux familles ont répondu à l’invitation de Geneviève et François Godinot, respectivement professeur d’allemand au lycée Poincaré et directeur de la chambre de commerce, tous deux aujourd’hui retraités. Échanges épistolaires Des hôtes barisiens qui n’ont pas manqué d’imagination pour faire de ces quatre jours de retrouvailles un nouvel épisode inoubliable. « Avec au programme, échanges de souvenirs et de nouvelles de chacun, repas animés, piano et chant choral à quatre voix, visite de Bar-le-Duc et de la Meuse, échanges de cadeaux », confie la maîtresse de maison. Sans oublier un basrelief réalisé, en pierre de Savonnières, par un membre de la famille Godinot, histoire d’immortaliser cette date que tous ne sont pas près d’oublier. D’ailleurs, parmi les enfants K Une joyeuse assemblée réunie, en ville Haute, chez Geneviève et François Godinot. Photo D. WAMBACH formant la troisième génération, des échanges épistolaires laissent à penser que la tradition n’a pas fini de se perpétuer. D’autant que des petitsenfants, issus de ces deux clans soudés, sont venus agrandir les cercles familiaux respectifs. Une nouvelle génération qui devrait faire perdurer cette belle amitié francoallemande pour de longues années encore. Et comme le souligne Yvonne Godinot, aujourd’hui âgée de quatrevingt-dix-huit ans, « Cette réunion me touche beaucoup. C’est tellement plus malin que de se faire la guerre. » Parole d’anciens ! MartineSCHOENSTEIN