PORT-FRANC Des voitures “reconditioned” exportées Maurice

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PORT-FRANC Des voitures “reconditioned” exportées Maurice
PORT-FRANC
Des voitures “reconditioned” exportées
Maurice pénètre le marché d’exportation de voitures reconditioned, comme le Japon, Singapour, la Corée du Sud, la Malaisie. D’ici novembre, des véhicules venant de pays du sud‐est asiatique seront réparés ici et exportés sur des pays africains. Ces voitures ont très peu de kilomètres au compteur et ne présentent aucun D’ici novembre, les voitures importées des problème mécanique ou électrique. pays du sud‐est asiatique seront réparées à L’autorisation pour leur importation est Maurice et exportées vers des pays africains. sujette à ces conditions. Les dommages qu’elles ont subis se limitent à de la tôle froissée ou des sièges abîmés. Selon Nanda Narrainen, manager du Board of Investment (BOI), organisme initiateur de ce projet, le but de l’opération est de pénétrer le marché africain et de toucher directement des pays importateurs de ce type de véhicules. Ce sont les pays membres de la Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa) qui sont surtout visés par ces exportations du port franc mauricien. L’origine du projet, a précisé Nanda Narrainen, date de moins d’un an. Un opérateur a déjà investi presque Rs 30 millions dans les équipements nécessaires à l’activité. Cet investisseur, déjà actif dans le commerce de voitures reconditioned sur le marché local, estime qu’il s’agit d’un bon filon à exploiter. Des voitures abîmées ont déjà été importées de Singapour et sont actuellement remises en état par des Mauriciens. Un deuxième opérateur a déjà montré un vif intérêt pour cette même activité et devrait démarrer ses opérations bientôt. Le BOI est en discussions avec les autorités portuaires et douanières. Il est envisagé de permettre à certains opérateurs de travailler hors du port franc, mais sous la responsabilité de la douane. Cela devrait avoir une incidence positive sur les coûts. Rajoo Jadoo, directeur du BOI, estime que l’exportation de ces voitures reconditioned permettra au port franc de diversifier ses activités et d’attirer d’avantage d’investissements directs étrangers. Ces voitures sont importées sans aucune taxe douanière. Après leur remise en état, dans quelques mois, elles seront destinées à des pays tels le Botswana ou la Namibie. Le but en est de tenter de conquérir un marché de quelque 400 millions d’habitants. Un proche du BOI a indiqué que pour pénétrer ce marché, il faut être membre de la Comesa. De plus, au moins 35 % de la main‐d’œuvre utilisée doit provenir du pays exportateur membre de cet organisme. L’Afrique du Sud, pays à très fort potentiel technologique, ne peut, lui, y avoir accès, n’étant pas membre de la Comesa. Elle ne peut donc bénéficier des abattements fiscaux et des traitements prioritaires réservés aux pays membres. S’agissant du marché local, certains commerçants de ce type de véhicules estiment qu’il pourrait, avec l’appui du gouvernement, devenir une plaque tournante pour la région. Ils citent Singapour où le propriétaire d’une telle voiture peut, au bout de cinq ans minimum ou dix ans maximum, la revendre et se voir rembourser la taxe douanière. L’idée en serait, disent‐ils, d’accélérer le renouvellement du parc automobile local. Cela résulterait, affirment‐ils, en un parc en meilleur état, avec moins de pollution et de consommation de carburant. Mais ce projet est encore au stade embryonnaire et le gouvernement ne s’est pas prononcé.