Alliance francaise 100 ára Madame l`ambassadrice de

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Alliance francaise 100 ára Madame l`ambassadrice de
Alliance francaise 100 ára
15. október 2011
Madame l‘ambassadrice de France, chère Caroline,
Cher Monsieur le Secrétaire général de la Fondation
Alliance française, Monsieur Jean-Claude Jacq,
Chers amis,
Je suis à la fois honorée et profondément touchée d‘être
distinguée par la médaille de l‘Alliance française.
Honorée par le contexte dans lequel elle m‘est
décernée. L‘Alliance française de Reykjavík fut fondée il
y a tout juste un siècle, lorsque Reykjavík était un tout
petit village et le peuple islandais sortait d‘une longue
période de pauvreté. Il venait, sept ans plus tôt, de
prendre son destin en main, lorsque fut mis en place un
pouvoir exécutif local. En 1911, les Islandais se dotèrent
aussi d‘une université, dont nous célébrons aussi le
centenaire. Le rapport avec la France, sa langue, sa
culture et les valeurs universelles qu‘elle représente et a
vocation à défendre chez elle comme de par le monde –
celles de liberté, égalité et fraternité – furent précieux
pour les fondateurs comme il l‘est resté pour tous ceux
qui par la suite ont entretenu et amplifié ce rapport. Je
pense à tous les directeurs d‘Alliance, ces
„sendikennarar“ comme nous les appelons –
professeurs envoyés – d‘André Courmont qui fut là au
début --- à Karl Cogard, qui est là maintenant, sans
oublier Régis Boyer qui était ici lorsque l‘Alliance avait
cinquante ans, et pour ne nommer qu‘eux. Je pense
aussi à tous les présidents, de Þóra Friðriksson à Friðrik
Rafnsson, ici présent et dont je salue l’action, à tous les
membres du comité, professeurs, bibliothécaires qui ont
animé l‘Alliance de leur talent et de leur vitalité. Je
n‘oublie pas tous les grands artistes, écrivains et
intellectuels qui sont venus enrichir la vie culturelle
islandaise, - grâce à l‘Alliance. Je garde aussi en
mémoire la bienveillance active des différents
ambassadeurs et de leurs équipes et je saisis cette
occasion pour dire à Caroline combien son action ici
nous a été précieuse et combien elle nous manquera.
Un siècle d‘activité de l‘Alliance française de Reykjavík
représente le travail, l‘engagement et l‘investissement
affectif d‘un grand nombre de personnes de grand talent.
C‘est en pensant à eux que je suis si honorée de
recevoir cette médaille.
Cet honneur est d‘autant plus grand qu’il me vient de
l‘Alliance française , - dont chacun connaît le magnifique
travail partout dans le monde: initier des centaines de
milliers d‘élèves aux joies du français, aux richesses de
la culture de la France et des pays francophones,
représenter partout – y compris là où ces valeurs sont
bafouées – les principes universels sur lesquels est
fondée la République française. Recevoir une médaille
d‘une telle institution est un très grand honneur.
Mais c‘est aussi une joie personnelle pour moi. Chacun
ici en Islande connaît la phrase célèbre du personnage
de saga, Bergþóra, lorsqu‘elle décida de rejoindre son
mari, Njáll, pour périr ensemble dans l‘incendie de leur
ferme: „Ung var ég gefin Njáli.“ J‘étais jeune lorsque je
fus donnée à Njáll. Et bien j‘étais très jeune lorsque je
me donnai moi-même à la langue et la culture
françaises. Les beautés subtiles et exigeantes de cette
langue m‘ont tout de suite enchantée et cet
enchantement n’a fait que s’accroître avec les années.
J’ai passé en France des années décisives qui m’ont
permis de devenir celle que je suis. Si l‘Islande est ma
patrie, la France est mon premier pays d‘adoption et
gardera une place de choix dans mon âme – pendant
que je vis.
De tout cœur merci !

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