Vedette V1 CHAMPAGNE - Navires de la Grande Guerre

Transcription

Vedette V1 CHAMPAGNE - Navires de la Grande Guerre
Vedette
V1
CHAMPAGNE
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Nom :
Type :
VEDETTE V1
Vedette de la Marine Nationale – type ML
Chantier :
Commencé :
Mis à flot :
Terminé :
Elco de Bayonne, USA ou Vickers à Montréal, Canada.
N.C.
N.C.
N.C.
En service (MM) :
Retiré (MM) :
N.C.
N.C.
En service (MN) :
Retiré (MN) :
1915.
1920.
Caractéristiques :
Déplacement : 40 tonnes.
Dimensions : 24 x 3,80 x 1,05 m.
Propulsion : 2 moteurs standard à pétrole, 440 BHP,
Vitesse maximum : 20 nœuds.
Sister-ships : V2 à V40.
Armement :
Canon de bord de 65 mm. Mle 1902.
2 mitrailleuses,
1 Y lance-grenades,
1 tube ASM modèle C.
Principales dates :
Mai 1916 : Cherbourg ;
Flottille des torpilleurs de Dunkerque ;
Juin 1917 : est à Dunkerque, affectée aux Flottilles de la
Manche orientale et de la mer du Nord, 1ère escadrille de
patrouille (Dunkerque)
…
20 septembre 1918 : vedette de patrouille (Dunkerque) ;
21 septembre 1918 : exercice de signaux et de canon ; amarré
au Jersey ; patrouille XX’ ;
24 septembre 1918 : vedette de patrouille ; exercice de
signaux et de mitrailleuse.
25 septembre 1918 : vedette de patrouille, amarré au Trouville.
26 septembre 1918 : vedette de corvée, amarré au Trouville en
rade de Malo ; patrouille XX’ ; en route sur Dunkerque ;
amarré à Guillain.
28 septembre 1918 : vedette de patrouille ;
29 septembre 1918 : vedette de patrouille ; tir d’exercice à la
mitrailleuse ; patrouille XX’.
30 septembre 1918 : vedette de patrouille ;
02 octobre 1918 : vedette de patrouille ; patrouille XX’.
03 octobre 1918 : vedette de patrouille ; patrouille XX’ ;
amarré sur un dragueur anglais ; route sur Dunkerque ; amarré
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à Guillain.
04 octobre 1918 : vedette de patrouille ; appareillage à la
recherche d’un hydravion ; bouée du Guiff ; route sur
Dunkerque, amarré à Guillain.
05 octobre 1918 : vedette de patrouille ; appareillage à la
recherche d’un hydravion ; bouée du Guiff ; route sur
Dunkerque, amarré à Guillain.
06 octobre 1918 : vedette de patrouille, patrouille XX’.
08 octobre 1918 : vedette de patrouille, appareillage et route
XY out Ratel – Bouée III du barrage belge – coupure du Cliff ;
route sur Dunkerque, amarré à Guillain ; embarqué 1500 litres
d’essence de la V3.
09 octobre 1918 : vedette de patrouille.
10 octobre 1918 : vedette de corvée, appareillage pour la
bouée 4 du chenal Est avec V2 ; sondage ;
11 octobre 1918 : vedette de patrouille, patrouille XX’.
14 octobre 1918 : vedette de patrouille, appareillage sur alerte
avions.
15 octobre 1918 : vedette de repos, appareillage en rade sur
bombardement ; communiqué avec V35 ; amarré en rade sur
un dragueur anglais.
17 octobre 1918 : vedette de patrouille ; appareillage pour
patrouille aérienne dans le West Deep. Retour Guillain,
appareillage pour le Quai de France avec V35, embarquement
de fumigènes ; Appareillage et route vers le West Deep avec le
chef de Division ; en route vers Ostende ; les batteries
allemandes tirent sur le navire ; route vers Dunkerque, avec V2
(avec l’Amiral Ronarch’ à bord, le chef de Division rejoint
l’Amiral sur la V2) ; route sur Ostende, bouées de sauvetage
capelées ; message de V2 à V1 : « mettez votre youyou
paré » ; navigation en ligne de file ; nouveaux tirs allemands ;
rencontre avec V35, embarqué le chef de Division ; route sur
Dunkerque, franchissement du barrage, amarré à
Guillain après débarquement du chef de Division au quai de
France ; appareillage pour transport de grenades sur la V2 ;
18 octobre 1918 : vedette de patrouille, appareillage et route
vers Ostende ; contact avec V3 ; route sur la plage, remis les
canots de V1 et V2 à flot ; mouillage en rade avec V3 ;
embarquement d’officiers sur les jetées et retour Dunkerque ;
Echange de signaux avec 321 (torpilleur) et route de conserve
jusqu’à Dunkerque ; amarrage à Guillain après débarquement
des passagers au quai de France
19 octobre 1918 : vedette de repos ; restitution du canot à la
V2 ; amarrage en flottille.
22 octobre 1918 : appareillage avec le chef de Division pour la
rade d’Ostende ; avarie moteur bâbord ; retour Dunkerque.
23 octobre 1918 : passage au bassin ; amarré au Freycinet 3 ;
embarquement de grenades ; amarré à Guillain.
24 octobre 1918 : visite de la commission de visite des
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poudres ;
25 octobre 1918 : vedette de service et patrouille ;
26 octobre 1918 : vedette de corvée et patrouille de mines ;
aperçu V27 (raturé).
27 octobre 1918 : vedette de service et patrouille de mines ;
31 octobre 1918 : appareillage pour Ostende puis Zeebrugge ;
01 / 05 novembre 1918 : opérations de dragage.
06 novembre 1918 : appareillage avec le Cdt du Trouville et
des pilotes, route jusqu’aux eaux hollandaises. Retour au port
et opérations de dragage.
07 novembre 1918 : opérations de dragage.
08 novembre 1918 : appareillage de Zeebrugge vers
Dunkerque.
10 novembre 1918 : Armistice et service du dimanche.
15 novembre 1918 : appareillage pour Ostende et Zeebrugge.
16 novembre 1918 : opérations de dragage ; 5 mines coulées
au fusil.
17 novembre 1918 : opérations de dragage avec les dragueurs
jusqu’à la frontière hollandaise.
18 novembre 1918 : opérations de dragage avec les
dragueurs ; Trouville à V1 : « Vedette peut rentrer » ; route sur
le fort et amarré à l’Obusier à quai.
19 novembre 1918 : opérations de dragage avec les dragueurs.
20 novembre 1918 : coulé une mine au fusil.
21 novembre 1918 : opérations de dragage ; début d’incendie
à bord ; amarré au 344 (torpilleur) ;
22 novembre 1918 : opérations de dragage ; croise V3 ; route
sur Dunkerque et amarré à Guillain.
23 novembre 1918 : vedette de service ; appareillage pour
porter un pilote à bord du vapeur belge Adour (Maitre
Guyader).
27 novembre 1918 : débarquement des écouteurs et des
grenades.
29 novembre 1918 : appareillage ; V2 en avarie, remorquage
par la V1 ; remorque larguée au travers de la bouée 1 de
Calais. Cap Gris nez. Amarré aux chalutiers dans l’avant port
de Boulogne.
30 novembre 1918 : appareillage et route avec V2, V3, V33 et
V35 ; V2 en panne, V1 reste à l’attendre ; brève escale à
Dieppe et route sur Le Havre ; moteur bâbord en avarie ;
amarré au quai des torpilleurs.
05 décembre 1918 : appareillage pour Rouen.
06 décembre 1918 : appareillage de Rouen pour RocheGuyon.
07 décembre 1918 : appareillage, arrivé à l’écluse de Suresnes.
08 décembre 1918 : Charenton.
09 décembre 1918 : appareillage ; amarré au quai d’Orsay.
14 décembre 1918 : arrivé à Vitry le François.
16 décembre 1918 : arrivé à Bar le Duc.
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18 décembre 1918 : arrivé à Toul.
19 décembre 1918 : arrivé à proximité de Nancy.
21 décembre 1918 : Euville.
25 décembre 1918 : Saint Louis.
27 décembre 1918 : amarré à Brumath.
28 décembre 1918 : ralliement de V2, V3, V33 et V35. Amarré
au port de commerce (de Strasbourg).
30 décembre 1918 : arbore le pavillon du contre amiral
Gehenne, commandant les canonniers marins.
Flottille du Rhin ; 1
05 janvier 1919 : appareillage avec V2, V33 et V35.
07 janvier 1919 : appareillage avec le contre amiral Gehenne
et des passagers. Patrouille sur le Rhin, retour à Strasbourg
Austerlitz.
11 janvier 1919 : peinture du nom « CHAMPAGNE » sur la
coque.
27 janvier 1919 : appareillage avec l’Amiral Gehenne et le
Général Herr, route vers le Rhin. Avarie du moteur tribord. La
V2 continue sur Mayence avec les passagers.
28 janvier 1919 : réparation du moteur tribord ; accostage de
la V2.
29 / 30 janvier 1919 : arbre manivelle tribord cassé, remorqué
sur le Rhin par V2. La remorque casse suite au talonnage de la
V2. Poursuite du voyage sur un moteur. Echouage et
mouillage. Assisté par un remorqueur. Arrivé à Strasbourg.
1er mars 1919 : remis un pavillon de contre amiral au chasseur
Yser de la flottille du Rhin.
02 avril 1919 : inspection du Cdt Darlan.
22 avril 1919 : appareillage avec C58, amarré sur V32.
23 avril 1919 : appareillage pour défiler (commémoration de
l’attaque de Zeebrugge), rentré dans le port de Mayence.
15 mai 1919 : appareillage avec C11, V31 et V32, escorte du
Bismarck portant le Maréchal Foch. Amarré à quai à Coblentz
(sic)
16 mai 1919 : appareillage devant le Bismarck. Les vedettes
anglaises rallient et saluent de xx coups de canons chacune.
Amarré à Cologne.
17 mai 1919 : appareillage de Cologne ; avarie du moteur
bâbord ; remorqué par C11 ; amarré à Coblence.
18 mai 1919 : appareillage de Coblence, prend la remorque du
1
La flottille du Rhin comprenait 18 vedettes "canadiennes" dont les V1 à V3, V32 à V36, V69 à V71 (liste
incomplète).
En plus des vedettes, la batterie de canonnières de 14 cm qui constitua la Flottille du Rhin comptait aussi des
"canots à vapeur blindés".
Les canots à vapeurs armaient les batteries de canonnières fluviales à raison de:
- 2 canots à vapeur par batterie de canonnières de 14 cm.
- 3 canots à vapeur par batterie de canonnières de 10 cm.
Chaque canot à vapeur blindé à l'épreuve de la balle d'infanterie était armé d'un canon de 37 mm TR Mle 1885 et
d'un projecteur de 0,30 m.
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Chasseur XI.
21 mai 1919 : appareillage avec V31, V32 et V39. Amarré à
Worms, appareillage et ligne de file.
22 mai 1919 : arrivé à Strasbourg.
23 mai 1919 : débarquement du canon de 65 mm. Amarré sur
V31.
24 mai 1919 : diverses opérations avec V32 et V31. Amarré au
port du Rhin.
31 mai 1919 : débarquement des mitrailleuses et des
munitions. Appareillage pour Mayence et amarrage sur la V3.
01 juin 1919 : le Second Maître Le Basque prend le
commandement.
02 juin 1919 : inspection du Commandant Darlan.
03 juin 1919 : appareillage avec 5 officiers de l’Armée de
terre, direction Coblentz. La vedette V3 en avarie, prise en
remorque jusqu’à destination de Coblentz. Appareillage pour
Cologne.
4 au 6 juin 1919 : Cologne. Appareillage le 6 pour Nimégue
avec la V3.
7 juin 1919 : Nimégue, appareillage pour Dordreght (Pays
Bas), après amarrage, la vedette V69 apporte un jour de vivres.
8 juin 1919 : Dordreght, appareillage pour Anvers.
9 au 16 juin 1919 : Anvers, appareillage le 16 avec V3. Moteur
Bâbord en avarie.
17 juin 1919 : escale à Dordreght, arrivé à Rotterdam.
19 juin 1919 : retour à Anvers via Dordreght.
20 juin au 14 juillet 1919 : Anvers, le Second Maître Girard
prend le commandement.
23 juillet 1919 : appareillage pour escorte royale et
présidentielle (visite du Président de la République et du Roi
des Belges)
22 septembre 1919 : appareillage avec la V3.
Départ apparemment du Second Maître Le Basque (pas de
date)
…
8 octobre 1919 : Anvers, V1 sort du bassin et transfert de
carburant avec la V3, la V36 et la V71.
10 octobre 1919 : Anvers, rentré V36 au bassin.
15 octobre 1919 : perte d’un panneau de fermeture de magasin
de la V36.
06 novembre 1919 : le Second Maître Borvennec prend le
commandement de la V69.
26 novembre 1919 : appareillage et sortie sur l’Escaut avec
V71.
27 décembre 1919 : remplacement de la cuisine à essence de
la V1 par celle de la V69.
21 janvier 1920 : fin du journal de bord.
…
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Equipage :
EV1 Cagnac (1918) ;
Patron Maître Ribout (1918) ;
X Le Basque (1919)
Matelot timonier Hemeuny Paul (débarque en juin 1919)
M. Epicrate (débarqué en juin 1919)
M. Herry (débarque en juin 1919)
Matelot sans spécialité Le Morvan (juin 1919) – vient de la
Vedette V31
Matelot Auger – TSF (juin 1919) – vient de la Vedette V31
Matelot mécanicien Derjay en subsistance sur la Vedette V3
(03/04 juin 1919)
Matelot mécanicien Hurel blessé au pied le 03 juin 1919.
Quartier maitre Henry (juin 1919)
Quartier maitre Massée (juin 1919)
M. Renon (décoré le 14 juillet 1919)
Matelot gabier Bodo (juillet 1919)
Quartier maitre Decarpentry (embarque le 22 juillet 1919)
Matelot sans spécialité Brazidic (juillet 1919)
Quartier maitre Radenen (démobilisé en juillet 1919)
Matelot sans spécialité Herry (juillet 1919)
Quartier maitre timonier Noël (juillet 1919)
Matelot canonnier Heurtel (août 1919 et démobilisé en
septembre 1919)
Quartier maitre Courtecuisse (démobilisé en septembre 1919)
Matelot chauffeur Le Bastard (démobilisé en septembre 1919)
Matelot sans spécialité Lamouret (septembre 1919)
Matelot chauffeur Vincentelli (septembre 1919)
Matelot électricien Duval (septembre 1919)
Matelot gabier Le Pezennec (octobre 1919)
Second Maître Borvennec (octobre 1919)
Matelot TSF Louis Ferrey (octobre 1918)
Quartier maitre de manœuvre Georges Depuydt (octobre
1918)
Citations :
N.C.
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Bibliographie :
French Warships of World War I - Jean Labayle-Couhat - Ian
Allan Ltd - 1974
Répertoire des navires de guerre français - Jacques Vichot,
Pierre Boucheix, refondu par Hubert Michéa – AAMM - 2003
Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de
Colbert à nos jours, Tome I, 1671-1870 - LV Jean-Michel
Roche - Imp. Rezotel-Maury Millau - 2005
Les navires de guerre français de 1850 à nos jours - Francis
Dousset - Editions de la Cité - 1975.
Revues et journaux :
N.C.
Internet :
http://www.navires-14-18.com/index.php
http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/jmo/imgviewer/SS_Y_616/viewer.html
http://www.motorlaunchpatrol.net/
Archives :
SHD – SS – Y616 – Journal de bord n° 2 – 1918 – du 20
septembre 1918 au 21 septembre 1919.
Cartographie :
N.C.
Sous marin :
N.C.
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Iconographie :
Vedette Canadienne (type ML) armée d’un canon de 75
Navire non numéroté
Collection L’Illustration
Nota : la Vedette V1 était armée d’un canon de 65 mm.
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Plans :
Plans de la vedette type ML
Collection « The Motor Launch Patrol »
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Annexe 1 :
Les Vedettes à Moteur
A partir de 1915, pour renforcer les Motor Boat (MB) qui sont
des vedettes de plaisance réquisitionnées, l'Amirauté Anglaise
commande en Amérique une importante série de vedettes : les
580 Motor Launches (ML), dont 40 sont cédées à la France.
Construites au Canada en grande série : 50 par mois, elles sont
acheminées en Europe sur le pont de cargos. Elles sont en
effet trop petites (37 t., 23 m. de long) pour traverser
l'Atlantique.
Grâce à deux moteurs à essence de 220 CV du même type que
ceux installés sur les SC (Subchaser ou chasseur de sousmarins américains), leur vitesse aux essais approche 20
nœuds. En service courant, elles ne donnent que 12 à 14
nœuds. Les « Canadiennes », ainsi qu'elles sont désignées
familièrement, feront un dur service de patrouille.
Aussitôt après la guerre, elles sont presque toutes vendues et
certaines d'entre elles seront aménagées en yachts.
En 1924 - 1925, elles ne sont plus que deux en service.
La flotte française :
Après avoir fait une étude portant sur plusieurs bâtiments de
lutte anti-sous-marine, la Marine française passe donc
commande de 73 unités que voici :
V1 à V40 (quarante unités) :
Elles ont été commandées à l’origine pour la Royal Navy,
auprès d’Elco de Bayonne, USA et Vickers à Montréal et font
partie de la série britannique ML-114-548.
Déplacement : 40 tonnes.
Dimensions : 24 x 3,80 x 1,05 m.
Propulsion : 2 moteurs standard à pétrole, 440 BHP,
Vitesse maximum : 20 nœuds.
Armement : I pièce de 75 mm. ou de 65 mm., 1 ou 2
mitrailleuses, 1 Y lance-grenades, 1 tube ASM modèle C.
Les quatre premières de la série arrivent à Cherbourg en mai
1916 et rejoignent la Flottille des Torpilleurs de Dunkerque.
Le sort de la vedette V4 est jusqu’à présent inconnu, mais les
trois autres prennent une bonne part dans les patrouilles de la
Manche jusqu’à la fin du conflit. Plus tard, via Paris et
Strasbourg, elles rejoignent la Flottille du Rhin.
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V5 à V12 sont basées à Corfou et affectées aux patrouilles
dans le canal d’Otrante.
V13 à V28 sont désignées à la Division des Patrouilles
d’Algérie et de Tunisie.
La V23 s’échoue le 23 août 1917 près du cap Bougaroni.
V32 et V35 rejoignent la Flottille de Dunkerque, et plus tard le
Rhin.
V36 à V40 opèrent près des côtes entre Le Verdon et La
Rochelle.
V37 sera perdu le 24 novembre 1917 par explosion aux Sables
d’Olonne.
V36 et V39 rejoignent alors la Flottille du Rhin en 1919 1920.
L'insuffisance des moyens de construction empêche la Marine
française de faire un effort analogue à celui de la Royal Navy.
Cependant, vingt vedettes sont construites : 8 Cornilleau et 12
ou 13 Despujols du nom des concessionnaires des marchés.
Les Cornilleau sont légèrement plus importantes que les ML,
avec 40 t et 26 m de long. Elles reçoivent des moteurs
américains de 180 CV. Moins rapides que les ML, elles ne
dépassent pas 13,5 nœuds. L'armement comporte un 75 mm et
des grenades. Elles constituent une série peu réussie dont les
qualités nautiques sont médiocres.
Plus petites (25 t), les Despujols devaient être sensiblement
plus rapides, mais les nombreux aléas de leur appareil moteur,
du type moteur d'avion, en feront également des bâtiments qui
ne donneront pas entière satisfaction.
Toutes ces vedettes subiront le même sort que les ML, en
disparaissant très rapidement des listes de la Flotte.
V41 à V53 (treize unités) :
Déplacement : 40 tonnes (ou 25 selon F. Dousset).
Coques en bois.
Dimensions : 25 x 3,70 x 1,05 m.
Propulsion : 2 moteurs Panhard à pétrole.
Vitesse (maximum) : 20 nœuds.
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Armement : I pièce de 75 mm., 1 ou 2 mitrailleuses, 1 Y
lance-grenades, 1 tube ASM modèle C.
Conçues par M. Despujols et commandées à son chantier de
Neuilly près de Paris, elles sont livrées à la Marine entre
novembre 1916 et mars 1917.
En raison de leurs faiblesses mécaniques (propulsives), les
quatre premières unités de ce type ne sont pas opérationnelles
avant septembre 1917, lorsqu’elles sont alors affectées à la
Division des Patrouilles de Gascogne.
Les vedettes sont basées à Bayonne en mai 1918, tandis que
les six suivantes sont désignées pour la 2ème escadrille de
Patrouille à Dunkerque.
La mise au point des trois restantes est abandonnée, et toutes
sont retirées du service en novembre 1919.
V54 à V61 (huit unités) :
Déplacement : 40 tonnes.
Dimensions : 26,50 x 4,00 x 1,30 m.
Propulsion : 2 moteurs à pétrole American Volverine,
360 BHP ;
Vitesse prévue : 16,5 nœuds,
Vitesse effective 13,5 - 14,5 nœuds en service seulement.
Armement : I pièce de 75 mm., grenades.
Commandées au chantier Gustave Cornilleau près de
Marseille.
La première unité est livrée en janvier, la dernière en juin
1917.
Elles sont affectées à la Division des Patrouilles de Provence,
à l’exception de deux d’entre-elles, les V54 et V55 qui
rejoignent respectivement les stations aéro-maritimes de SaintRaphaël et de Port-Vendres.
V62 à V73 (douze unités) :
Déplacement : 41 tonnes.
Dimensions : 23,40 x 3,77 m.
Propulsion : pas d’information.
Vitesse : 19 nœuds.
Armement : pas de précision, sans doute similaire aux
précédentes, à confirmer.
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Construites par Vickers, Montréal et prévues pour être livrées
en mai 1918. Mais en raison du délai de mise au point et
d’essais, les quatre premières ne sont en service que deux
jours après l’Armistice lorsqu’elles arrivent au Havre.
Affectées aux patrouilles dans la Manche.
Les V69 et V71 rejoignent par la suite la Flottille du Rhin.
Annexe 2 :
Remerciements :
A l’attention de
Guy François,
Daniel Laheyne,
pour leur contribution à l’élaboration de cette fiche
récapitulative.
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