Comme des bêtes - Musées cantonaux

Transcription

Comme des bêtes - Musées cantonaux
Etablissement primaire de Prélaz / Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne
Dossier découverte pour les 4-6 ans
Exposition
Comme des bêtes
Ours, chat, cochon & Cie
Avant, pendant, après, le kit d’une bonne visite
Dossier conçu par Mélanie Leresche, enseignante CIN à l’Etablissement de Prélaz à Lausanne, et Raphaëlle
Renken, médiatrice culturelle au Musée cantonal des Beaux-Arts-Lausanne
Image : Ji Dachun, Pig, 2004
Crédit photo: Rebecca Fanuele
Plan du dossier
Pratique
Informations sur le musée, p. 2
Palais de Rumine et Musée des Beaux-Arts
L’histoire du Musée des Beaux-Arts, p. 3
Exposition Comme des bêtes
Les grands axes de l’exposition, p. 3
Avant : préparer la visite en classe
Les animaux, pp. 4-5
Le musée et la collection, pp. 5-6
Pendant : venir au musée avec ses élèves
Guide pratique, p. 7
Après : le plein d’idées pour faire fructifier sa visite
La métamorphose, pp. 8-10
Le voyage, p. 10
L’abécédaire animalier, p. 10
La découverte d’un artiste, p. 10
L’observation naturaliste, p. 11
Bibliographie
Quelques ouvrages de référence commentés, p.12
1
Pratique
Adresse
Musée cantonal des Beaux-Arts
Palais de Rumine, pl. de la Riponne 6 à Lausanne
www.beaux-arts.vd.ch / [email protected]
tél 021 316 34 45 / fax 021 316 34 46
Expositions
Comme des bêtes. Ours, chat, cochon & Cie, 28 mars – 22 juin 2008
Mise à l’honneur de neuf animaux : l’ours, le chat, le cochon, la vache, la
poule, l’âne, le cerf, le papillon et même la mouche.
Steinlen, l’œil de la rue, 17 octobre 2008 – 25 janvier 2009
Une rétrospective de l’œuvre de l’artiste Steinlen, célèbre pour ses
affiches, ses scènes de la vie quotidienne et, surtout, ses chats.
Rendez-vous
visite commentée de l’exposition réservée aux enseignants
mercredi 2 avril 2008 à 12h30 sur inscription
Horaires
ouverture pour le public
ma-me 11h-18h
je 11h-20h
ve-di 11h-17h
ouverture pour les classes sans guide
sur demande
lu-ve, 8h30-17h
accueil guidé des classes
je-ve, 8h30-17h
autres jours sur demande, réservation 14 jours à l’avance
Tarifs
entrée de l’exposition gratuite pour les enseignants
visite commentée pour la classe et 3 accompagnants gratuite
Accès
en bus
lignes 5, 6, 8, arrêt Riponne
lignes 1 et 2, arrêt rue Neuve
S’annoncer, réserver
021 316 34 45
ou à
[email protected]
2
Palais de Rumine et Musée des Beaux-Arts
Sur la place de la Riponne, la grande silhouette du Palais de Rumine côtoie le discret Musée Arlaud.
Ce dernier, qui date de 1841, est l’ancêtre de l’actuel Musée des Beaux-Arts. Il accueillait l’école d’art et
sa collection de tableaux et de dessins. Aujourd’hui, le Musée Arlaud est propriété de l’Etat de Vaud qui
le met à disposition des musées du Palais de Rumine ainsi que d’associations.
En 1906, on inaugure le Palais de Rumine (financé par Gabriel de Rumine, fils de riches émigrés
russes) qui abrite en premier lieu l’Université et les collections qui lui sont rattachées. C’est ainsi que se
côtoient autant les beaux-arts, que l’archéologie, la zoologie ou la minéralogie, sans compter le cabinet
des médailles et la bibliothèque. Tous les domaines sont réunis dans ce grand temple du savoir. On y
installe aussi le Musée des Beaux-Arts, musée phare du bâtiment à qui on a réservé un décor
particulièrement soigné. Très vite, on constate que le musée est trop petit et l’on tente de s’agrandir…
jusqu’au projet du nouveau musée prévu pour 2011.
Le Musée des Beaux-Arts est réputé pour ses quatre grands fonds d’artistes vaudois : Louis Ducros
(1748-1810), Charles Gleyre (1806-1874), Félix Vallotton (1865-1925) et Louis Soutter (1871-1942). De
ces quatre artistes, le musée conserve les plus grands ensembles d'œuvres aujourd'hui en mains
publiques.
Faute de place, le Musée ne présente pas sa collection de manière permanente. Quatre expositions
temporaires par année sont montées. Parmi elles, on peut régulièrement découvrir des œuvres de la
collection, à commencer par l’exposition Comme des bêtes où se côtoient des œuvres appartenant au
Musée ainsi que des prêts provenant d’autres musées de Suisse (ou même de galeries et de
collectionneurs), d’Italie, des Etats-Unis et de Chine.
Exposition Comme des bêtes
L’exposition Comme des bêtes, avec son sujet animalier, convient parfaitement aux enseignants qui
veulent faire découvrir un musée à leurs jeunes élèves et les familiariser avec des œuvres d’art. Neuf
animaux familiers y sont présentés : l’ours, le chat, le cochon, la vache, la poule, l’âne, le cerf, le
papillon et même la mouche ! Tous ces animaux sont dotés de qualités riches et vivaces dans
l’imaginaire commun, ainsi que dans notre propre musée imaginaire. Ils sont ainsi mignons, bonnards,
magnifiques ou au contraire puissants, sauvages, agaçants, grotesques, dégoûtants. Ils peuvent être
des petits compagnons ou des monstres, des curiosités de citadin et même des proies de chasseur.
Le choix délibéré du commissaire d’exposition, c’est de mêler les périodes et les artistes afin de
susciter des interactions entre les œuvres. En plus de découvrir le regard que porte l’artiste sur l’animal
– qu’il soit traditionnel ou décalé – pour saisir les caractéristiques qui lui sont attachées, le visiteur
observe ce manège animalier, compare les œuvres entre elles et tisse des liens nouveaux. A l’image
du goût pour le jeu que présentent beaucoup d’artistes contemporains, cette exposition est un immense
terrain d’expérimentations, d’idées, d’images et d’observations.
En plus de cette riche activité d’observation, les élèves pourront découvrir des techniques artistiques
variées, traditionnelles ou plus contemporaines : la gravure, le dessin, la peinture, la sculpture, la
photographie, l’installation et la vidéo. Certaines œuvres demandent une attention soutenue pour être
découvertes en détail, d’autres au contraire, spectaculaires, procurent un plaisir immédiat permettant
ainsi de varier le rythme de la visite.
3
Avant…
Préparer la visite en classe
Entrer dans un musée avec des enfants est une expérience à la fois passionnante et quelque peu
risquée… Pour que la visite soit un véritable moment de découverte et de plaisir, il est important de
consacrer un peu de temps en classe à la préparation de cette sortie.
Deux axes de travail vous sont suggérés, qui peuvent d’ailleurs se rejoindre :
1. Traiter des animaux et de la manière dont nous les percevons.
2. Réfléchir à la notion de musée et de collection.
Il n’est bien entendu pas nécessaire de réaliser l’ensemble des activités proposées ci-dessous.
Inspirez-vous de celles qui vous intéressent et n’hésitez pas à les enrichir avec vos propres idées !
1. Les animaux
Abordez le thème des animaux sous un angle à la fois naturaliste et affectif. Pour appréhender les
œuvres de l’exposition, il est en effet intéressant de connaître les animaux que les artistes décrivent,
dans leur dimension biologique mais également sociale : quelle est l’image de ces animaux dans notre
société ? Sont-ils perçus positivement ou négativement ? Quelles sont les images qui leurs sont
associées ? Quel rôle remplissent-ils dans notre vie quotidienne ?
Une multitude d’animaux peuvent être évoqués en classe, mais n’oubliez pas de parler, même
brièvement, de ceux qui seront présentés dans l’exposition, à savoir l’ours, le chat, le cochon, la
vache, la poule, l’âne, le cerf, le papillon et la mouche.
Le coin du scientifique
Elaborez, avec les élèves, différentes classifications d’animaux (on pourra les appeler
« familles d’animaux »). Plusieurs démarches sont envisageables :
• Une approche classique : mollusques, insectes, poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux,
mammifères.
• Une approche qui insiste sur le rapport des animaux avec l’homme : animaux sauvages /
domestiques / destinés à l’élevage.
• D’autres critères peuvent être évoqués, en fonction des propositions des enfants : animaux
vivant dans notre pays ou ailleurs dans le monde, animaux carnivores ou herbivores, etc.
Pour mener ce travail de classification, il est intéressant de constituer un imagier qui servira, lors des
discussions collectives, à visualiser les différents animaux, facilitant le groupement par catégories et
stimulant les idées des élèves.
Cette réflexion peut se prolonger par un travail individuel, pour consolider les discussions menées en
groupe : réalisation de fiches, d’un panneau, d’un album ou d’un cahier. On pourrait, par exemple,
demander aux enfants de choisir un vingtaine d’animaux, de les classer par catégories dans un dossier
personnel et de recopier leur nom.
4
Le coin de l’affect
Abordez la représentation que nous avons de certains animaux, et plus spécifiquement des animaux
qui sont présentés dans l’exposition.
• Quels sont les animaux que j’aime / je n’aime pas ? Pourquoi ces animaux me font-ils cet
effet ?
• Quelles sont les images que nous avons de tel ou tel animal (les requins sont agressifs, les
lapins sont doux, les loups sont méchants, les chiens sont fidèles, les renards sont rusés,
etc.) ?
Cette réflexion peut être enrichie par la lecture des fables de La Fontaine ou d’Esope, ainsi que de
contes traditionnels (le Chat botté, les Musiciens de Brême, Peau d’âne, etc.), dans lesquels les
animaux occupent en général une position archétypale.
Le coin des mots
Réalisez un travail en français autour des expressions liées aux animaux. Listez d’abord les
expressions simples : « quel âne », « quel cochon », etc. ! Puis accentuez la difficulté en utilisant des
expressions plus complexes : « malin comme un singe », « têtu comme une mule », « muet comme une
carpe ».
• Reformez les paires avec les élèves sous forme de devinettes (quel animal va avec quel
adjectif).
•
Lisez des comptines autour de ces expressions.
•
Inventez avec les élèves de nouvelles expressions avec les animaux de l’exposition.
Dans ce contexte, pourquoi ne pas faire écouter aux élèves « Le Carnaval des animaux » de SaintSaëns ?
- Quel animal le compositeur évoque-t-il dans chaque morceau ? Quels sont les indices qui nous
permettent de trouver la bonne réponse ?
- La musique (lente/rapide, gaie/triste) correspond-elle à l’image qu’on se fait de l’animal évoqué ?
2. Le musée et la collection
La collection
•
Clarifiez la notion de collection. Les musées ne sont en effet rien d’autre que des collections
d’objets similaires (œuvres d’arts, animaux empaillés, objets archéologiques, etc.) rassemblés
par des conservateurs et présentés aux visiteurs.
•
Enumérez les qualités des objets exposés dans un musée (rares, précieux, anciens, beaux).
Les enfants peuvent amener leur collection et expliquer comment elle est conservée (boîte,
tiroir, vitrine, etc.). Faites le lien avec le musée qui est une grande boîte à trésors qui contient
beaucoup de collections et souvent des objets de grandes dimensions.
•
Constituez avec les enfants un musée de classe. Chaque élève apporte son doudou ou jouet
préféré, le dessine ou le photographie. Rassemblez ensuite toutes ces productions pour
réaliser votre propre exposition !
5
Le musée
•
Pour préciser ce qu’est un musée des beaux-arts, expliquez ce qu’est un artiste et ce qu’il
produit. Mentionnez les techniques classiques pratiquées par les élèves comme le dessin, la
peinture, le collage et d’autres techniques moins traditionnelles que vous aurez testées avec
les enfants (peindre avec les mains plutôt qu’avec un pinceau, peindre avec du sable plutôt
qu’avec de la peinture, dessiner avec des cailloux, tracer dans le sable, frotter un papier avec
une fleur, couper des photographies pour faire un montage, etc.).
•
Décrivez le Palais de Rumine, qui est un bâtiment impressionnant (les nombreuses marches, la
fontaine avec le bruit de l’eau, l’entrée sombre que dévoile une porte imposante) et mentionnez
que vous serez accueillis sur place. Précisez comment vous allez atteindre le musée (parents
avertis d’une sortie spéciale, prendre le bus, marcher).
•
Vous pouvez prévoir une liste de questions relatives au musée que les enfants pourront poser
en début de visite (est-ce qu’on peut acheter des tableaux ? à qui sont les tableaux ? est-ce
que les tableaux restent toujours au même endroit ? est-ce que la peinture est sèche ? est-ce
que le musée est vieux ?)
6
Venir au musée avec ses élèves,
guide pratique
Pendant…
Commodités
Attention ! le Palais de Rumine n’est pas d’utilisation aisée
o
Toilettes au niveau 1 (cafétéria)
o
Vestiaire au rez-de-chaussée, derrière la caisse principale, sous
les escaliers
o
Cartes postales en vente à l’accueil du Musée des Beaux-Arts
o
Sous-main à disposition à l’accueil du Musée des Beaux-Arts,
pour les visites non accompagnées. Crayons exclusivement
o
N’hésitez pas à prendre un accompagnant
o
Prévoir des étiquettes avec les noms des enfants
o
Prévoir de venir 10 mn plus tôt que le rendez-vous fixé pour
déposer les vestes et aller aux toilettes
o
La visite dure 1h30 environ
o
Prévoir idéalement un moment de collation après la visite
o
L’enseignante se charge de présenter la personne qui accueille
ses élèves et reste attentive à favoriser rapidement une mise en
confiance
o
Au début de la visite, l’enseignante bénéficie d’un moment pour
évoquer avec les élèves le contenu abordé en classe
o
Pendant la visite, l’enseignante joue un rôle actif. Elle est chargée
de faire respecter les consignes (ne pas toucher, rester calme,
lever la main pour prendre la parole), mais aussi de valoriser le
travail effectué en classe et les connaissances des élèves
Timing
La visite
7
Après…
Le plein d’idées
fructifier sa visite
pour
faire
Plusieurs prolongements sont imaginables, à partir des œuvres observées dans l’exposition. Il ne s’agit
bien sûr pas d’exploiter toutes ces pistes, mais d’en sélectionner une (ou plusieurs…) en fonction du
temps à disposition, de l’envie de l’enseignante ou des thèmes déjà abordés en classe. L’intérêt que
vos élèves montreront pour l’une ou l’autre des œuvres pendant la visite peut être un critère de choix
important. Et, bien sûr, n’hésitez pas à approfondir vos propres idées !
Le premier chapitre propose des variations autour d’un même concept, celui de la métamorphose des
animaux. Ces activités jouent avec la possibilité de modifier l’apparence des animaux en déformant, en
mélangeant ou en transformant leurs attributs.
Les propositions suivantes abordent d’autres pistes évoquées pendant l’exposition : celle du voyage
d’un animal, de l’abécédaire animalier, de l’observation naturaliste et de la découverte d’un artiste
de renom.
La métamorphose
Des parties d’animaux
Katharina Moessinger, In(stall)ation, 2000/2007
Eric Poitevin, Sans titre (tête de cerf), 2007
Rodolphe Huguet, Trophée (Cul de cerf), no 1/3, 2003-2004
En lien avec les queues de vaches, les têtes (et les fesses…) de cerfs présentées dans
l’exposition, entamez un travail sur les parties d’animaux (queues, têtes, ailes, cornes, etc.).
•
Inventez avec les enfants des animaux hybrides, constitués de différents membres d’animaux
dissemblables. On joue ainsi à mélanger les parties d’animaux et à inventer des noms à ces
créatures (assembler la tête d’un crocodile avec le corps d’une vache donnerait un
« crocovache »).
•
Amorcez ce travail à partir d’images : collectivement, les enfants créent des hybrides en
mélangeant différentes images de membres d’animaux. Il existe également un jeu pour jeunes
enfants qui s’appelle « matching animals » (Plan Toys), qui permet de séparer des animaux en
deux pour les appondre à d’autres corps.
•
Proposez ensuite aux élèves de produire leur propre hybride en le dessinant ou en le fabriquant
en trois dimensions, puis de lui trouver un nom. Le résultat permet de constituer un « zoo
extraordinaire » dans la classe.
•
Complétez ce travail en présentant à vos élèves les animaux hybrides que d’autres avant eux
ont inventés : la sirène, le griffon, le minotaure, le sphinx, la licorne, etc.
8
Des corps distordus
Ji Dachun, Pig, 2006
En lien avec l’œuvre du cochon étiré, proposez aux élèves de produire des animaux au corps
déformé.
•
Utilisez le même principe que celui observé au musée : on dessine ou on fabrique, par exemple
avec de long rouleaux en carton, toutes sortes d’animaux au corps plus long que nature.
•
Cherchez avec les élèves d’autres modes de déformation, qui modifient l’animal sans le rendre
méconnaissable : allongement/rétrécissement du cou, des pattes, de la queue,
amincissement/grossissement de la taille, ondulation des formes corporelles, etc. Cet exercice
consiste à passer les animaux au miroir déformant ! Ensuite, chaque enfant choisit un animal
qu’il aime et propose de le déformer selon sa fantaisie…
Des robes d’animaux
Katharina Moessinger, Schwein, 2004
En lien avec l’œuvre du « cochon-peluche » réalisée avec de la véritable peau de porc, il est
possible de faire travailler les enfants sur les robes des animaux (tâches, rayures, écailles,
plumes).
•
Effectuez avec les enfants une recherche documentaire sur les différentes robes qu’on observe
chez les animaux. Certains motifs sont vraiment étonnants ! Réalisez une activité sensorielle
sur ce sujet : toucher de la fourrure, des plumes, du cuir, des écailles, et caractériser les
différentes sensations que cela procure.
•
D’un point de vue graphique, ce thème est très riche. Faites peindre des animaux avec des
robes différentes des leurs : des vaches à plumes, des serpents à poils, des lapins zébrés, etc.
(on se trouve là encore dans le domaine du bestiaire extraordinaire!) ou faites recouvrir des
silhouettes d’animaux avec des poils, des écailles ou des plumes fabriquées avec du bristol.
•
On peut également jouer à « déguiser » des objets quotidiens en animaux (par exemple, des
boîtes en carton, des couvertures de cahiers, des sous-mains, etc.) en peignant dessus la
robes de différents animaux.
L’animal anthropomorphe
Mark Dion, Iceberg and Palm Trees, 2007
En lien avec l’installation de l’ours polaire portant un palmier, on pourrait placer de manière
ludique nos animaux dans des situations décalées et absurdes.
•
Les élèves affublent les animaux d’accessoires (un parapluie, une voiture, une fourchette, etc.),
de costumes (un nœud papillon, un chapeau, un collier, etc.) ou de vêtements (pantalons,
robes, etc.). Ils les placent dans des lieux de vie humains (à la piscine, dans un magasin, dans
une maison) ou pris dans des activités humaines (en train de manger, en train de regarder la
TV, en train de faire du vélo, etc.).
•
Initiez cette activité avec le jeu du « cadavre exquis ». Chaque élève tire au sort un animal, un
endroit et objet. Les enfants doivent alors inventer une phrase prenant en compte ces trois
éléments (par exemple : « le crocodile mange une glace à la patinoire ») et produire une
illustration. Cet exercice pourrait déboucher sur la réalisation d’un album de classe.
•
Ce jeu peut mener à une réflexion sur le caractère anthropomorphe de certains animaux.
Discutez des animaux qui semblent le plus proche des humains (le singe, l’ours, le chien).
9
Certaines situations ne sont pas si décalées (un chat qui regarde la télévision, un chien qui
mange du riz, un ours qui joue au ballon).
Le voyage
Inspirez-vous de l’âne voyageur de Stephen Wilks ! Partez à la découverte du canton – voire plus
loin ! – par procuration.
•
Fabriquez en classe un animal de grande taille avec une poche et faites-le voyager. Par
exemple, envoyez-le dans la classe d’une collègue enseignante, qui accueille l’animal et
demande à ses élèves de le dessiner et/ou le photographier dans des lieux et des
positions de son choix. Cette « classe d’accueil » place ses productions dans la poche de
l’animal et l’envoie dans une autre classe, qui fait de même, continuant ainsi le processus
jusqu’à récupérer l’animal pour découvrir émerveillé tout le chemin parcouru !
•
Les animaux de Wilks ont une charge politique. Vous pouvez affiner le choix de l’animal.
Par exemple, une vache pour la Suisse du tourisme, un cochon-tirelire pour la Suisse des
banques, etc.
•
Plusieurs classes de l’établissement scolaire peuvent faire voyager des animaux en
parallèle et organiser au final une exposition au mois de juin.
N’hésitez pas à visiter le site de Stephen Wilks, www.trojandonkey.net, qui vous mettra l’eau à la
bouche !
L’abécédaire animalier
Bai Yiluo, Liu Lian, 2006
En lien avec l’œuvre qui utilise des mouches pour faire de la calligraphie (des pattes de
mouches !), on peut imaginer transformer des lettres en animaux.
•
Créez un abécédaire entier, qui présente des lettres pourvues d’yeux, d’ailes, d’oreilles, de
queues et de zébrures !
Découverte d’un artiste
Andy Warhol, Cow Wallpaper, 1974
Pour aborder et approfondir le travail d’un artiste en particulier, le « papier peint » orné d’une
vache d’Andy Warhol semble parfaitement indiqué.
Cette œuvre, qui contient un élément graphique très ludique, offre l’occasion de présenter aux élèves
un artiste connu mondialement, d’observer plusieurs de ses œuvres et d’entrer dans sa démarche
artistique.
•
Travaillez « à la manière d’Andy Warhol », en approfondissant par exemple l’idée de
reproduction de motifs identiques. Il est possible d’utiliser différentes techniques de sérigraphie,
comme la photocopie, la gravure, l’impression avec des patates, le pochoir, etc.
10
L’observation naturaliste
Franz Elmiger, Bauer mit Kühen, 1916
En lien avec toutes les œuvres figuratives présentées dans l’exposition, il est bien sûr possible
de travailler de manière naturaliste autour d’un animal.
•
Des artistes comme Franz Elmiger ou Eugène Burnand travaillent dehors en plein air et font
« poser » les vaches pour tenter de les reproduire de la façon la plus réaliste possible.
Présentez les outils de l’artiste pour croquer ses vues (fusain, graphite, sanguine). Les enfants
peuvent se lancer dans un travail d’observation et de reproduction le plus fidèle possible par le
dessin. En reprenant avec la peinture, le bricolage ou le modelage, et avec de nouvelles
consignes, ils peuvent ensuite apporter une dimension supplémentaire à leur travail
d’observation.
•
Ce travail, en lien avec la CE, peut se centrer par exemple sur les insectes (symétrie des
papillons, robe des mouches, des abeilles, des coccinelles).
•
Plusieurs artistes naturalistes travaillent en Suisse Romande. N’hésitez pas à prendre contact
avec eux : ils ont l’habitude de présenter leur démarche aux enfants et sont même parfois prêts
à vous accompagner lors d’une sortie. La revue « La Salamandre » a des contacts avec
plusieurs de ces artistes et pourra sans doute vous renseigner…
11
BIBLIOGRAPHIE
o
Michel BOUCHER (2000), Etre une poule mouillée, Paris : Actes Sud Junior (coll. : Les
Bonheurs d’expression).
Ce livre recense des expressions sur les animaux. Un peu plus compliqué que l’album de S. Bravi,
il propose des comptines amusantes autour de ces expressions.
o
Soledad BRAVI (2006), Comme cochons, Paris : L’école des loisirs (coll. : Loulou & Cie).
Petit album simple et bien illustré, qui présente des expressions relatives aux animaux (« nu
comme une ver », « gai comme un pinson », « doux comme un agneau », etc.)
o
Jacques FIJALKOW, Joëlle GARCIA et Patrice CAYRE (1994), Les Animaux fantastiques,
Paris : Editions Magnard (coll. : Magnard Documents).
Albums illustré qui recense des animaux hybrides et fantastiques, de la sirène au mammouth, en
passant par le monstre du Loch Ness et le sphynx.
o
Michael MORPURGO et Emma CHICHESTER CLARK (2005), Les Fables d’Esope, Paris :
Gallimard Jeunesse.
Ces récits ont inspiré les fables de La Fontaine mais sont rédigés dans une langue plus accessible.
o
Patrick STRAUB (2003), Pas si bêtes les arts plastiques ! Chemins vers la créativité et
l’œuvre d’art (4-12 ans), Strasbourg : Accès Editions.
Ce livre présente de multiples idées d’activités en art visuel autour du thème des animaux, dont
plusieurs peuvent être mises en lien avec les œuvres observées lors de l’exposition.
o
« Collections, collectionner, collectionneurs » in Dada, la première revue d’art. Paris :
Mango Presse, janvier 2004.
Ce numéro de la revue d’art destinée aux enfants « Dada » est consacré au concept de collection
et de musée.
o
« Les animaux dans l’art » in Le Petit Léonard, le magazine d’initiation à l’art. Paris : Faton,
2005.
Pour élargir le thème abordé durant l’exposition…
12

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