GT conduite sous l`influence de l`alcool
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GT conduite sous l`influence de l`alcool
ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 1 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL 1. POSITION DU PROBLEME L’association de l’alcool et de la conduite automobile reste l’un des facteurs les plus importants à l’origine de la survenance des accidents de la route et de leur gravité en Europe. Des études approfondies révèlent que l’alcool intervient dans 25 à 40 % des accidents avec tués (le chiffre exact varie selon la source, 25 % d'après l'ERSO1, 2006 et 30 à 40 % d'après l'ETSC2, 2003). Il ressort des études épidémiologiques que le risque d’accident croît exponentiellement en fonction du taux d’alcool dans le sang. Ainsi, en comparaison avec un conducteur sobre, un conducteur dont le taux d’alcool dans le sang est de 0.8g/l court 2,7 fois plus de risques d’être impliqué dans un accident et ce risque est même 22 x plus important pour un conducteur avec une alcoolémie de 1.5g/l. Au plus le taux d’alcool dans le sang du conducteur est élevé, au plus le risque d’accident sera donc important et cela vaut aussi pour la gravité. Le graphique ci-dessous illustre l’accroissement du risque relatif d’accident en fonction du taux d’alcool dans le sang et de l'âge du conducteur. L’accroissement du risque d’accident en fonction du taux d’alcool n’est pas similaire pour toutes les catégories d’âge. Différentes études ont montré une dangerosité accrue de la conduite à des bas niveaux d’alcoolémie pour les jeunes conducteurs, en comparaison avec les conducteurs plus âgés. Le tableau ci-dessous, réalisé sur la base d’une étude récente effectuée en NouvelleZélande par Keall et al. (2004) l'illustre clairement. Figure 1: Relative rate of fatal injury and BAC-level per age group. Source: Keall et al (2004). A noter qu’en date du 17 janvier 2001, la Commission européenne a adopté une recommandation visant à encourager les Etats membres à adopter, à côté du taux maximal 1 About 25% of all road fatalities in Europe are alcohol related whereas about only 1% of all kilometres driven in Europe are driven by drivers with 0.5 g/l alcohol in their blood or more (ERSO, 2006, http://www.erso.eu/knowledge/content/05_alcohol/alcohol.htm). 2 In the EU as a whole, around 2-3% of journeys are associated with an illegal Blood Alcohol Concentration (BAC), resulting in 30-40% of driver deaths (ETSC, 2006, p. 5). ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 2 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL d’alcool autorisé dans le sang (TA) - qui devrait être de 0,5mg/ml - un deuxième TA de 0,2mg/ml pour certaines catégories de conducteurs parmi lesquels les conducteurs inexpérimentés (dont la majorité sont de jeunes conducteurs). La discussion concernant l’abaissement du taux d’alcool autorisé pour les jeunes conducteurs sera poursuivie au sein du groupe de travail Jeunes Conducteurs. Le tableau ci-dessous reprend les différents taux d’alcool maximum autorisés dans certains pays d’Europe. Country Austria Belgium Cyprus Czech Republic Denmark Estonia Finland France Germany Greece Hungary Rep. of Ireland Italy Latvia Lithuania Luxemburg Malta Netherland Poland Portugal Slovakia Slovenia Spain Sweden United Kingdom Standard BAC limit (g/l) 0.5 0.5 0.5 (was still 0.9 during SARTRE3) 0 0.5 0 0.5 0.5 0.5 0.5 0 0.8 0.5 0.5 0.4 0.8 0.8 0.5 0.2 0.5 0 0.5 0.5 0.2 0.8 Figure 2: Legal alcohol limits for the general driver population. Some EU-member states have different penalties for different limits and have different limits for novice drivers and professional drivers. These limits are not mentioned. Source: www.erso.eu3. Notons toutefois qu'aux Pays-Bas, depuis le 1er janvier 2006, le taux maximal d’alcool autorisé dans le sang est de 0,2 ‰ pour les conducteurs débutants (cf. SWOV, 2006). Cette mesure a été adoptée sur la base d’une étude réalisée par le SWOV (Mathijssen, 1999). D’après cette étude, une réduction du taux maximal d’alcool autorisé dans le sang pour les conducteurs novices se traduirait, chaque année, par 12 morts et 100 blessés graves en moins. 3 Cf. http://www.erso.eu/knowledge/content/05_alcohol/the_legal_limit.htm ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 3 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL Signalons, pour terminer, que la consommation d’alcool dans des quantités inférieures à la limite légale comporte également des risques. Il ressort de diverses études que toute dose supérieure à zéro peut entraîner un accroissement des risques. Pour un aperçu de ce fait évident, nous renvoyons au contexte scientifique de la campagne "just one"4. 4 Cf.http://www.rsa.ie/NEWS/News/Why_Just_One_Drink_Impairs_your_Driving.html ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 4 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL 2. SITUATION EN BELGIQUE 2.1. Données d’accidents Ces dernières années, en Belgique, le pourcentage d’accidents avec tués ou blessés graves, où un ou plusieurs conducteurs étaient sous l’influence de l’alcool, se situe autour des 10 % (cf. statistiques d’accidents 2000 et 2001; Casteels, 2006). Ce pourcentage est nettement inférieur aux estimations contenues dans la Belgian Toxicology and Trauma study. Cette étude révèle, en effet, que 28 % de tous les conducteurs admis au service des urgences dans le cadre d’un accident corporel conduisaient sous l’influence de l’alcool. Les estimations faites dans les pays avoisinants tournent également autour des 25 %. Ainsi, aux Pays-Bas, on estime que 25 % des accidents mortels sont imputables à l’alcool. La principale raison de la sous-estimation dans les statistiques belges officielles est qu’il n’est procédé à un test de l’haleine que dans 30 à 35 % des accidents avec tués ou blessés graves. 65 à 70 % des accidents avec blessés sont donc d’office classés parmi les accidents sans alcool (IBSR, 2004, p. 6). Le Comité d'accompagnement qui a assuré le suivi des mesures des EGSR en matière d’alcool recommandait déjà, dans son rapport (IBSR, 2004), d’imposer aux services de police l’obligation légale de contrôler le taux d’alcool de toute personne impliquée dans un accident corporel. Entre-temps, cette recommandation a été intégrée dans la circulaire COL 8/2006 du Collège des Procureurs généraux. Par ailleurs, le pourcentage d'accidents graves (tués ou blessés graves) liés à l'alcool varie fortement en fonction du moment de la semaine et de l'heure de la journée. De 2000 à 2002, le pourcentage d'accidents dus à l’alcool se situait à chaque fois autour de 25 % les nuits de week-end, de 18 à 21 % les nuits de semaine, de 10 % les jours de week-end et de 5 à 6 % les jours de semaine. 2.2. Législation La législation actuelle relative à la conduite sous l’influence de l’alcool est résumée à l’Annexe III.1. Concernant cette législation, l'ERSO met l'accent sur deux éléments: D'une part, l'abaissement du TA maximal autorisé pour les jeunes conducteurs: To have a legal limit for the experienced driver of 0.5 g/l or lower and a legal limit for novice drivers of 0 g/l (or just above 0 g/l). D'autre part, le maintien de la limite légale à .5 g/l pour les conducteurs plus expérimentés: However it must be noted that a very low legal limit (lower than 0.5 g/l) for the experienced driver can be counterproductive. This is the case when the energy spend on enforcement of low levels is at the expense of the energy on enforcement of high levels. As the rather small group with high levels is responsible for most of the alcohol related crashes, it is of the utmost importance to tackle the high levels in the first place” L'abaissement du taux d'alcool autorisé pour les jeunes conducteurs est déjà repris dans une recommandation de la Commission européenne de 2001. Dans sa “Recommandation du 17 janvier 2001 concernant le taux maximal d'alcool dans le sang autorisé pour les conducteurs de véhicules à moteur”, la Commission européenne recommandait notamment d'abaisser le TA autorisé pour certains groupes de conducteurs (cf. http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=CELEX:32001H0115:EN:HTML ): ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 5 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL Tous les Etats membres devraient adopter un taux maximal légal d'alcool dans le sang inférieur ou égal à 0,2 mg/ml pour les catégories suivantes d'usagers de la route: a) les conducteurs inexpérimentés, b) les motocyclistes, c) les conducteurs de gros véhicules, d) les conducteurs de véhicules transportant des marchandises dangereuses. 2.3. Support social - attitudes Risque subjectif de se faire prendre D'après la dernière mesure d'attitudes publiée par l'IBSR, le risque subjectif de se faire prendre pour conduite sous influence est très limité. Le tableau ci-après reproduit les réponses des personnes interrogées à la question "Quelle est la probabilité de subir un contrôle de police visant à vérifier si le conducteur roule sous l'influence de l'alcool ?". Tableau 1. Risque subjectif de se faire prendre pour conduite sous l'influence de l'alcool (mesure d’attitudes 2004). Risque de contrôle conduite sous Proportion l'influence de l'alcool (%) très petite chance petite chance chance moyenne grande chance très grande chance 12,8 31,4 34,8 18,3 2,5 Il ressort de ces données qu'en 2004, seuls 2,5 % des personnes interrogées considéraient le risque subjectif de se faire prendre comme très élevé. Ce résultat contraste fortement avec l'objectif des EGSR qui était d'arriver à un taux de réponses de 90 % de très grande chance pour 2005 au plus tard. Cela dit, il se situe entièrement dans la lignée des constats effectués dans le cadre des mesures d'attitudes Sartre. Lors de ces études, le risque subjectif de se faire prendre avait déjà été analysé par le biais de vastes enquêtes menées en 1996 et 2002. Celles-ci ont révélé que parmi le choix de réponses "jamais, rarement, parfois, souvent, très souvent et toujours", les possibilités de réponse "souvent, très souvent et toujours" n'atteignaient qu’environ 10 % pour les deux études réunies. Pour ce qui concerne le “risque d'être contrôlé pendant un trajet en voiture ordinaire”, seuls 3 % des personnes interrogées en 1996 ont opté pour “très souvent ou toujours” parmi les possibilités de réponses allant de "jamais, rarement" à "très souvent ou toujours". En 2002, ce pourcentage atteignait 2 %. Ces chiffres montrent clairement qu'il ne suffit pas de disposer de données complètes concernant le nombre réel de contrôles ni d'augmenter le risque objectif de se faire prendre pour renforcer le risque subjectif. Des efforts doivent également être faits sur le plan de la communication et de l'organisation des campagnes afin de remédier au niveau dramatiquement bas du risque subjectif de se faire prendre. On pourrait envisager de mener ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 6 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL une étude sur le niveau que devrait atteindre le risque objectif d'être pris (ou, en d'autres termes, le nombre de contrôles) pour obtenir l'effet souhaité sur le comportement des conducteurs. Contrôles avoués en matière de conduite sous influence Le taux particulièrement bas de risque subjectif de se faire prendre pour conduite sous l'influence de l'alcool s'explique également par le nombre avoué de contrôles de police en matière d'alcool au volant. Lors de la mesure d'attitudes 2003-2004, 76 % des personnes interrogées ont déclaré ne jamais avoir subi de contrôle alcool dans leur vie. Ce pourcentage confirme, lui aussi, les données reprises dans l'étude Sartre de 2002. A la question de savoir combien de contrôles alcool les personnes avaient subi au cours des 3 dernières années, 78 % avaient répondu aucun, 16 % un et 6 % plusieurs. Respect avoué pour la limite légale La mesure d'attitudes montre, par ailleurs, que 62,4 % des conducteurs affirment toujours respecter la limite légale en matière de conduite sous influence. Environ 35 % des personnes interrogées ont donc reconnu que ce n'était pas le cas. Connaissance de la limite légale: Enfin, la mesure d'attitudes révèle que tout le monde ne connaît pas encore la limite légale en matière d'alcool au volant. Même si 68 % des personnes interrogées ont répondu correctement à la question à choix multiple (.5 g/l), 6 % ont avoué ne pas connaître la réponse tandis qu'environ 16 % ont répondu de manière incorrecte. Signalons, à ce propos, que pas moins de 15 % des personnes interrogées ont indiqué l'ancienne limite de .8 g/l comme réponse exacte. Ces données révèlent que, lors de l'organisation de campagnes, on ne peut partir du principe que tout le monde connaît les limites légales. Adhésion sociale aux limites actuelles en matière de taux d’alcool autorisé: Le dernier sondage concernant les avis sur la législation relative à la conduite sous influence date de la dernière étude Sartre (2002). Il révèle que la grande majorité des personnes interrogées se prononce en faveur d’un taux d’alcool légal, équivalent ou inférieur à la limite actuelle comme l’illustre le tableau ci-dessous reproduisant la répartition des réponses entre les diverses catégories de réponses possibles: Tableau 2: Adhésion sociale à la limite d'alcool en vigueur Réponse possible Pourcentage de répondants alcool totalement interdit 29 abaissement de la limite légale 12 maintien de la limite légale 46 rehaussement de la limite légale 7 suppression de la limite légale 0 pas de réponse 5 Parmi les personnes interrogées, seule une minorité de 7 % plaide pour un rehaussement de la limite légale. 2.4. Comportement des usagers ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 7 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL L’ampleur du phénomène de la conduite sous influence en Belgique a été analysée en 2003 et 2005 au moyen d’une procédure d’échantillonnage aléatoire qui consistait à soumettre à un test de l’haleine tous les conducteurs qui avaient été arrêtés à un poste de contrôle déterminé. La sélection des conducteurs à arrêter était guidée uniquement par la capacité de la police présente sur les lieux et par aucun autre facteur. Cela a permis de faire une évaluation du pourcentage réel de conducteurs roulant sous influence. En 2003 et 2005, ces contrôles se sont déroulés à tout moment de la journée et de la nuit, en semaine et pendant le week-end. Par ailleurs, lors de ces mesures, les endroits de contrôle ont été choisis de manière tout à fait aléatoire, de façon à constituer un échantillon représentatif pour tout le réseau routier belge. Les résultats des mesures de comportement réalisées en 2003 et 2005 sont résumés dans le tableau ci-dessous. Les deux mesures sont basées sur un échantillon d’environ 13000 tests de l’haleine: Tableau 3: Pourcentage de conducteurs positifs5 (≥ .5 g/l) Jours de semaine Nuits de semaine6 Jours de week-end Nuits de week-end EN GENERAL 2003 1.8 3.0 3.0 7.7 3.3 2005 1.1 3.2 2.1 6.8 2.8 Les deux mesures ont également révélé que la grande majorité des conducteurs positifs affichait un résultat supérieur à .8 g/l. En 2003, il s’agissait de 2.26/3.31 = 68 % et, en 2005, de 1.9/2.8 = 68 % des conducteurs positifs, ce qui confirme la thèse selon laquelle les conducteurs qui roulent sous influence boivent généralement beaucoup. Un constat intéressant qui ressort de la dernière mesure d'attitudes est que le groupe de personnes âgées de 40 à 54 ans affiche bien plus souvent des résultats positifs que les autres tranches d'âge (il est bien connu qu'au sein de ce groupe, comme dans toutes les autres tranches d'âge, les hommes obtiennent des résultats nettement moins bons que les femmes). On pourrait examiner si des mesures spécifiques peuvent être développées pour ce groupe cible. 2.5. Politique de contrôle par les services de police Il n'existe pas de chiffres exhaustifs sur le nombre de contrôles alcool effectués par la police sur base annuelle. Pour les trois dernières années, nous disposons uniquement des données de la police fédérale et des contrôles de fin d'année organisés dans le cadre de la campagne BOB. Par ailleurs, il n'est pas clair dans quelle mesure ces statistiques se chevauchent, ce qui complique encore leur interprétation. Concernant les contrôles alcool réalisés par la police locale, aucune donnée n'a pu être trouvée. 5 6 Les chiffres pour 2005 concernent une première estimation basée sur une modélisation élémentaire. Pour 2003: Journée: 8:00 - 22:00, nuit: 22:00 - 8:00. Pour 2005: Journée: 6:00 – 18:00, nuit: 18:00 – 6:00 heures. La nuit de vendredi est considérée comme une nuit de week-end dans les deux mesures. ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 8 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL Le Tableau III.2 en annexe reprend en détail le nombre d'alcootests effectués par la police fédérale de 2000 à 2004 (source: mail personnel Miran Scheers, 5/9/2006). Les données relatives à 2005 et 2006 n'étaient pas encore disponibles lors de la rédaction de ce rapport7. Le tableau ci-dessous résume brièvement les principaux totaux concernant ces données. Tableau 4: contrôles alcool effectués par la police fédérale Nombre de tests imposés, % de positifs, nombre de retraits de permis et nombre de tests sanguins 2002 2003 2004 2005 54.268 83.909 105.684 % positifs >= 0,5 g/l et < 0,8 g/l 1,0 % 0,8 % 0,5 % % positifs >= 0,8l 5,7 % 3,4 % 2,1 % % positifs >= 0,5 g/l 6,7 % 4,2 % 2,5 % Retraits de permis 1.041 650 670 464 396 391 Tests imposés Nombre de tests sanguins 115.671 8 Le nombre de tests de l'haleine effectués par la police fédérale semble donc augmenter de manière systématique: d'environ 54.000 en 2002 à un peu moins de 84.000 en 2003 pour atteindre pratiquement 106.000 en 2004. La deuxième banque de données contenant des informations sur le nombre de contrôles alcool effectués par la police concerne les statistiques relatives au nombre d'alcootests réalisés dans le cadre de la campagne BOB de fin d'année. Le Tableau III.3 en annexe reprend les statistiques principales de ces campagnes. Les graphiques reproduits ci-dessous donnent un aperçu synoptique des principales évolutions (source: Scheers, 2006): 7 A l'exception du nombre d'alcootests imposés par la police fédérale en 2005 (cf. note suivante). Cf. rapport annuel 2005 police fédérale: http://www.polfedfedpol.be/pub/rapportannuel/2005/pdf/FR_1.pdf. A notre connaissance, le rapport annuel 2005 ne contient pas de données sur le pourcentage de tests positifs, le nombre de retraits de permis et le nombre de tests sanguins. Il mentionne toutefois que le nombre de procès-verbaux est passé de 2021 en 2004 à 2455 en 2005, tandis que le nombre de perceptions immédiates est passé de 374 en 2004 à 434 en 2005. 8 ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 9 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL 200 000 150 000 Eindejaarscontrole: totaal aantal opgelegde testen 100 000 Aantal testen bij routine controles 50 000 0 05 04 /2 0 04 03 Aantal testen bij ongevallen 20 20 03 /2 0 02 20 02 /2 0 01 20 01 /2 0 00 00 /2 0 20 19 99 /2 0 99 98 98 /1 9 19 97 /1 9 19 96 /1 9 19 95 /1 9 19 97 Aantal testen bij gerichte controles 96 Aantal ademtesten Evolutie Bob-campagne jaar Figure 1: Evolution du nombre de tests de l'haleine effectués dans le cadre des campagnes Bob. Evolutie van het percentage positieve alcoholtests tijdens Bob-campagne 12% 10% Percentage positief 8% Percentage ≥ 0.5‰ Percentage ≥ 0.5‰ maar < .8‰ Percentage ≥ 0.8‰ 6% 4% 2% 06 20 05 /2 0 05 20 04 /2 0 04 20 03 /2 0 03 02 20 02 /2 0 01 20 01 /2 0 00 20 00 /2 0 99 19 99 /2 0 98 19 98 /1 9 97 19 97 /1 9 19 96 /1 9 19 95 /1 9 96 0% Periode Figure 2: Evolution du pourcentage de tests positifs pendant les campagnes Bob. Il ressort de ces statistiques que le nombre de contrôles effectués dans le cadre des campagnes Bob a toujours été supérieur à 80.000 à partir des années 90, sauf entre 1999 et 2002. Pendant les années précédant et suivant la réforme de la police et pendant la réforme elle-même, le nombre total de contrôles a, en effet, baissé de manière drastique. Cela dit, depuis 2002/2003, la police effectue à nouveau plus de 80.000 contrôles et, ces 2 dernières années, des records historiques de plus de 150.000 contrôles ont même été atteints. Concernant les contrôles effectués par la police locale en dehors du cadre des campagnes Bob, il n'existe, à notre connaissance, pas de statistiques. Cela ne facilite évidemment pas l'évaluation des efforts sur le plan de la répression en matière de conduite sous influence. ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 10 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL Ainsi, il est actuellement impossible d'évaluer la recommandation des EGSR d'effectuer 625.000 contrôles alcool par an (dossier alcool, p. 4). Il semblerait donc logique d'insister pour pouvoir disposer de statistiques complètes concernant la répression en matière de conduite sous influence. Ce n'est qu'ainsi que l'impact, sur le comportement des conducteurs, du risque de se faire prendre pourra être évalué. Malgré le fait qu'en principe, un alcootest doit être effectué lors de tout accident de la circulation avec blessés, les statistiques montrent que c'est loin d'être le cas. Les données ci-après – rapportées dans le “suivi des mesures proposées par le comité d'accompagnement des Etats généraux de la Sécurité Routière dossier 2: alcool et drogues illicites” (IBSR, 2004, p. 666) – montrent, en effet, que dans la pratique, ce n'est le cas que pour un peu plus de 30 % des accidents: En 2001, 30,4 % des conducteurs de véhicules motorisés impliqués dans un accident avec tués ou blessés graves ont été soumis à un alcootest. Pour les conducteurs de voitures, ce pourcentage atteignait 31,9 %, pour les conducteurs de minibus 42,9 %, pour les chauffeurs de camionnettes 37,2 %, pour les chauffeurs de camions 42,5 % et pour les chauffeurs d'autobus et d'autocars 32,3 %. Le formulaire d'accident ne donne aucune information sur les prélèvements sanguins éventuellement réalisés. Si l'on prend également en compte les conducteurs impliqués dans des accidents avec blessés légers, ces pourcentages sont encore plus bas. En 1998, 1999, 2000 et 2001, sur l'ensemble des conducteurs (de véhicules motorisés) impliqués dans un accident avec blessés graves, respectivement 34,5 %, 32 %, 31,7 % et 30,4 % ont été soumis à un alcootest. Concernant les conducteurs impliqués dans les accidents corporels dans leur totalité, ces pourcentages comportaient respectivement 29,7 %, 27,2 %, 27,1 % et 25,6 %. Concernant la politique de contrôle des services de police, l'ERSO met fortement l'accent, dans ses recommandations, sur le “random breath testing” ou, en d'autres termes, sur la nécessité de soumettre, à un test de l'haleine, tous les conducteurs et pas seulement ceux qui affichent un comportement suspect. Il souligne également la nécessité de procéder à suffisamment de contrôles. • To have random breath tests for all drivers and not only for 'suspected' drivers; • To raise the chance of getting caught by carrying out more random roadside breath tests (especially at times and spots where drink driving is expected). However it must be noted that an increase in random roadside breath tests is less effective in countries where those test are already carried out on a large scale than in countries where random roadside breath testing is carried out occasionally Afin de mieux situer les efforts en matière de lutte contre l'alcool au volant en Belgique par rapport à une série d'autres pays, nous avons reproduit ci-dessous le nombre de contrôles alcool avoués auxquels ont été soumis les conducteurs au cours des trois dernières années. Lors des études Sartre, la question suivante leur a été posée: “Combien de fois avez-vous été contrôlé au cours des 3 années écoulées ?". Les personnes interrogées pouvaient répondre par "jamais", "une fois" ou "plusieurs fois". Le tableau ci-après reproduit les résultats des pays participants. Lors de l'interprétation de ces résultats, il s'agit toutefois de tenir compte du fait que, dans certains pays, seuls les conducteurs affichant un comportement suspect peuvent être soumis à un test de l'haleine (c'est notamment le cas de l'Allemagne, de l'Irlande, de l'Italie, de la Pologne, du Royaume-Uni et de la Suisse). ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 11 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL Figure 3: Contrôles alcool avoués dans les pays participants à Sartre3 (Source: Sartre3, p. 43). Il ressort de ce tableau que la Belgique se situe plutôt à la queue du peloton européen, ce qui prouve, une nouvelle fois, que d'importants efforts devront être fournis pour renforcer le risque objectif et subjectif de se faire prendre. 2.6. Politique de poursuites par les autorités judiciaires Sur la base des statistiques des tribunaux de police du Service Public Fédéral Justice (cf. SPF Justice, 2006), nous avons pu établir le tableau suivant reprenant le nombre de condamnations dans lesquelles l'alcool joue un rôle au cours des trois dernières années pour lesquelles des données sont disponibles (2002 à 2004). ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 12 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL Tableau 5: Condamnations pour faits commis sous l'influence de l'alcool pour la période 20022004 (Source: statistiques tribunaux de police) Accident + homicide + intoxication alcoolique et/ou ivresse Accident + homicide + délit de fuite + intoxication alcoolique et/ou ivresse 2002 2003 2004 109 99 87 18 15 intoxication 7982 8255 8615 Accident avec dégâts matériels + délit de fuite + intoxication alcoolique et/ou ivresse 1837 1836 1924 Intoxication alcoolique 7379 9115 10192 Accident avec dégâts alcoolique et/ou ivresse matériels + 12 Ivresse 888 768 656 Refus de test sanguin ou de test de l'haleine 133 132 133 Dans certains cas, les amendes usuelles combinées à une éventuelle interdiction de conduire sont remplacées par des peines alternatives, tel le suivi d'un cours de driver improvement. L'IBSR organise ces cours depuis déjà 10 ans. La figure ci-dessous illustre l'évolution, au fil des ans, du nombre de participants aux cours de l'IBSR (cf. CD-rom 10 ans de cours de Driver improvement): Figure 4: Evolution du nombre de participants aux cours de driver improvement de l'IBSR (Source: CD-Rom 10 ans DI). ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 13 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL Pratiquement 2 dossiers sur 5 (39 %) avaient trait à une intoxication alcoolique. Celle-ci représente de loin la principale raison. Ce sous-groupe comprend également bon nombre de personnes (1/5) qui ont été verbalisées à la suite d'un accident. Il existe relativement peu d'études concernant l'efficacité des peines alternatives par rapport aux mesures plus traditionnelles. Une première étude de l'IBSR sur le sujet n'a pu démontrer, de manière explicite, la plus-value des cours de driver improvement (Vanlaar et al, 2003). Une étude récente de l'Université de Gand révèle toutefois que ces cours sont efficaces (Reynders & Willemsen, 2005). Il ressort, par ailleurs, d'études étrangères que les cours de driver improvement ont un impact positif sur les cas de récidive en matière de conduite sous l'influence de l'alcool. D'après l'ERSO, ceci est confirmé par l'étude de Bartl (2003): “According to Bartl (2003) various evaluations of driver rehabilitation courses for drink drivers (not being problem drinkers) indicate that the recidivism rate can be reduced by 50% compared to control-groups without course participation.” L'étude précise toutefois que ces cours ne s'adressent pas aux personnes alcooliques. Celles-ci doivent suivre une thérapie adaptée. Une peine alternative notable, récemment testée sous la forme d'un projet pilote, est l'alcolock9. En Belgique, une quarantaine de conducteurs ont roulé pendant un an avec une voiture équipée d'un alcolock en tant que peine alternative pour conduite sous influence (n=31) ou dans le cadre de leur thérapie pour dépendance à l'alcool (n=8). D’après les résultats, l'alcolock, combiné à un cours de driver improvement spécifique, constitue une mesure alternative prometteuse. Non seulement, le système a motivé les participants à ne plus conduire sous l'influence de l'alcool mais il les en a littéralement empêchés. L’expérience montre en effet que, malgré le fait qu’ils soient suivis de près par un assistant de justice, les participants ont essayé plusieurs fois de démarrer leur véhicule avec un taux d’alcool supérieur à la limite. A l’instar des résultats nord-américains, ce projet prouve qu’il est plus utile de contrôler ces conducteurs au niveau du comportement que de simplement leur retirer leur permis. L’étude nord-américaine sur les impacts avait, en effet, révélé que les conducteurs roulant avec un alcolock présentent 45 à 90 % de taux de récidive en moins que les conducteurs dont le permis a été retiré. Dans son résumé à propos de l'efficacité de diverses mesures, l'ERSO10 recommande d'installer un système alcolock dans les véhicules de tous les récidivistes en matière d’alcool au volant ainsi que dans les véhicules de contrevenants arrêtés pour la première fois avec un taux d’alcool élevé. Ces alcolocks doivent toutefois être combinés avec un cours de driver improvement. Un dernier élément à mentionner dans le cadre de la politique de poursuites des autorités est le taux élevé de récidive des personnes condamnées pour alcool au volant. Aux PaysBas, on a constaté qu'environ 1 condamné sur 3 recomparaissait devant le tribunal dans les trois ans pour les mêmes faits (Blom & Wartna, 2004). Pour la Belgique, les chiffres ne sont pas connus. La longue expérience acquise dans le cadre des mesures alternatives et les expériences récentes au sein du département examens de réintégration montrent clairement que bon nombre de ces contrevenants ont un problème vis-à-vis de l'alcool et qu'ils doivent bénéficier d'un soutien ou d'un encadrement continus. Il semble dès lors souhaitable que l'examen de réintégration obligatoire comporte également un volet consultatif, de façon à pouvoir démarrer une réhabilitation, certes sur base volontaire, mais s’appuyant sur un avis solidement fondé 9 Cf. http://www.ibsr.be/main/Actualité/Nouveautés/NouveautésDétails.shtml?détails=718865364&language=fr Cf. http://www.erso.eu/knowledge/content/05_alcohol/effectiveness_of_education_and_information.htm 10 ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 14 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL D'autres mesures susceptibles d'être appliquées en cas de récidive sont un permis à points et l'obligation de passer des tests psycho-médicaux pour pouvoir récupérer son permis. Dans le cadre de la nouvelle législation en la matière, des tests psycho-médicaux sont déjà obligatoires dans certains cas de récidive (cf. infra). 2.7. Information et sensibilisation Par le biais des campagnes Bob organisées chaque année, l'IBSR sensibilise et informe, depuis 10 ans déjà, la population belge à propos de la problématique de l'alcool au volant: Bob a fait son apparition en décembre 1995. Bob, le conducteur qui ne boit pas quand il conduit, est à présent connu et apprécié par plus de 96 % de la population belge. Le concept Bob est la propriété de l’IBSR et du Groupe Arnoldus des Brasseurs Belges. Bob représente un terme et une marque protégés par un dépôt international. Les campagnes Bob se composent toujours d’une action de sensibilisation menée via les médias (affichage, affichettes, radio et TV), d’une vaste action horeca par laquelle les cafés belges peuvent se faire enregistrer comme café Bob et d’actions de surveillance et de répression (contrôles de police). Bob a également été exporté11:: depuis 2002, des campagnes basées sur le concept du conducteur désigné sont menées aux Pays-Bas, en Grèce et en France. Un aperçu des campagnes menées au cours des 5 dernières années est repris sur http://www.ibsr.be/main/NosCampagnes/Archives.shtml?language=fr. Le fait que des moyens assez importants sont investis dans les campagnes destinées à lutter contre l'alcool au volant s'inscrit entièrement dans la lignée des estimations selon lesquelles un accident mortel sur quatre est imputable à l’alcool au volant (cf. supra). Les évaluations de l'efficacité des diverses mesures possibles réalisées par l'ERSO montrent que les campagnes sont efficaces dans leur ensemble mais surtout lorsque le groupe cible est clairement défini et que la campagne s'accompagne d'autres mesures (en particulier de mesures de répression). Ceci a déjà été argumenté par Scheers & Drevet en 2002: “(...) prevention and repression have to go hand in hand. When there is little risk of getting caught (objective and subjective risk), a prevention campaign, how good it may be, can’t be efficient. To conduct a real behaviour change, deterrence is necessary.” L'ERSO insiste, par ailleurs, pour une amélioration des campagnes en général et la prise de mesures éducatives basées sur la recherche scientifique. 2.8. Equipement du véhicule Le système alcolock précité constitue un exemple d'intervention technologique pour résoudre le problème de la conduite sous l'influence de l'alcool. A noter toutefois que la technologie en tant que telle ne suffit pas. L'efficacité de l'alcolock dépend, en effet, de la qualité de supervision des résultats enregistrés par l'ordinateur de l'appareil. C'est la seule façon d'éviter que les conducteurs ne contournent le système. 11 Cf.http://www.ibsr.be/main/Concernantl'IBSR/L'Organisation/Communication.shtml?language=fr ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 15 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL 3. RECOMMANDATIONS Recommandation 1. La lutte contre l'alcool au volant doit être intensifiée. 1.1. La CFSR recommande de soumettre annuellement un conducteur sur trois à un test de l’haleine. 1.2. Il importe de disposer de données exhaustives en matière de répression de l’alcool au volant. Les statistiques complètes de tous les résultats des tests de l’haleine, analyses de l’haleine et analyses sanguines (c’est-à-dire tant les résultats de tests positifs que négatifs) doivent être conservées. C’est la seule façon de connaître le nombre exact de tests de l’haleine effectués.. 1.3. Les efforts en matière de lutte contre l’alcool au volant doivent être systématiquement communiqués au grand public. Un certain nombre de contrôles alcool peuvent ainsi être annoncés par le biais de divers médias (radio, Internet, etc...), comme cela se fait pour les contrôles vitesse. 1.4. Comme précisé dans COL 8/2006, tout conducteur impliqué dans un accident (corporel ou non) doit être soumis à un test de l’haleine. La CFSR recommande, en d’autres termes, de faire subir un test de l’haleine à tous les conducteurs impliqués dans un accident lors duquel la police se rend sur place, par analogie avec la procédure néerlandaise, communiquée sous le slogan “botsen is blazen” (accident=souffler). 1.5. Les contrôles alcool ne peuvent pas se limiter à des campagnes ciblées spécifiques. Des tests de l’haleine doivent être effectués tout au long de l’année. Ce faisant, l’accent doit porter sur les contrôles non sélectifs, afin de montrer à la population qu’il n’est pas possible d’échapper aux contrôles alcool. La problématique de la lutte contre l’alcool au volant sera traitée plus en détail par le groupe de travail politique criminelle. Les recommandations relatives à la collecte et à l’inventaire des données concernant la répression et l’incidence des infractions seront abordées plus avant par le groupe de travail statistiques. Recommandation 2: Pour lutter de manière plus efficace contre l’alcool au volant, la CFSR recommande la prise des mesures suivantes: 2.1. Certaines récidives en matière d’alcool au volant sont dues à un problème d’alcool sous-jacent. La mise en place de mesures alternatives pour remédier à et/ou contrôler cette problématique (tests psycho-médicaux précédant la réintégration dans le droit de conduire, renvoi des personnes vers des groupes d’aide, installation d’alcolocks et autres mesures du même genre) doit donc être poursuivie. 2.2. Pour mieux pouvoir détecter les cas de récidive, la CFSR recommande la création d’une banque de données reprenant tous les détails des infractions routières et des condamnations pour chaque conducteur. Outre les infractions avec un taux d’alcool supérieur à .35 mg/l AAE, cette banque de données doit également reprendre les infractions entre .22 en .35 mg/l AAE. C’est la seule façon pour les autorités chargées d’évaluer et de sanctionner les conducteurs, d’adapter leurs évaluations et leurs mesures au comportement de ces derniers. ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 16 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL 2.3. La CFSR recommande un élargissement du système des enquêtes de moralité, des enquêtes sociales et des examens psycho-médicaux précédant la décision du juge. 2.4. Le problème juridique relatif à la révocation du sursis pour délits routiers doit être résolu d’urgence. A cet effet, la CFSR recommande qu’un système particulier pour la révocation de la suspension et du sursis pour les délits routiers soit prévu dans la loi du 29 juin 1964 de sorte que la révocation soit rendue possible après une nouvelle condamnation pour un délit routier. Recommandation 3. La CFSR recommande de faire de l’éducation à la mobilité une priorité, tant au sein de l’enseignement qu’en dehors de celui-ci. Une attention particulière doit être accordée à la tranche d’âge des 16-18 ans. Il est également recommandé de poursuivre le développement d’actions préventives ciblées. Une collaboration intensive avec des entreprises publiques, des entreprises privées, des clubs sportifs et autres associations, le secteur horeca, les dancings etc., est conseillée. Cette recommandation sera abordée plus en détail par le groupe de travail sensibilisation. ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 17 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL ANNEXE I - BIBLIOGRAPHIE 1. Ouvrages de référence ERSO (2006). European Road Safety http://www.erso.eu/knowledge/content/05_alcohol/alcohol.htm Observatory: Alcohol. ETSC (2006). Traffic law enforcement across the EU. http://www.etsc.be/documents/Traffic_Law_Enforcement_in_the_EU_An_Overview_May_200 6_ETSC.pdf Sartre 3 (2004). European drivers and road risk. SARTRE 3 reports Part 1 Report on principal analyses. cf. http://sartre.inrets.fr/francais/pub-fr.htm Silverans, P., Drevet, M., & Vanlaar, W. (2005). Mesure d’attitudes en matière de sécurité routière 2003-2004. BIVV. http://www.bivv.be/main/PublicatieMateriaal/research/catalogDetail.shtml?detail=717556343&l anguage=nl. Vanlaar, W. (2005a). Drink driving in Belgium: results from the third and improved roadside survey. Accident Analysis and Prevention, Vol 37/3 pp 391-397. 2. Autres références 2a. Références Etats Généraux 2001 BELGIAN SOCIETY OF EMERGENCY AND DISASTER MEDICINE (BESEDIM), TOXICOLOGICAL SOCIETY OF BELGIUM AND LUXEMBURG (BLT), BELGIAN ROAD SAFETY INSTITUTE (BIVV/IBSR) (s.d.) Belgian Toxicology and Trauma Study. (s.l.), (s.e.). BAUM, H. 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Puntschattingen, standaardfouten, betrouwbaarheidsintervallen en designeffecten van een proportioneel gestratificeerde ééntraps-clustersteekproef. Paper ingediend tot het behalen van de titel gediplomeerde in de gespecialiseerde studie ‘Quantitative Analysis in the Social Science’. 2b. Autres Adriaensen, M., & Vlaminck, F. (2006). Uitvoering van de verkeersactieplannen. Tips inzake handhaving. BIVV. Bartl, G. (2001) EU-Project DAN. In: Proceedings of 7. Internationaler Kongress on Driver Improvement 8-10 October 2001. Bax, C., Kärki, O., Evers, C., Bernhoft, I., Mathijssen, R. (2001) Alcohol Interlock Implementation in the European Union: Feasibility Study. SWOV Institute for Road Safety Research. Beirness, D.J. (2001). Best Practices for Alcohol Interlock Programmes. Traffic Injury Research Foundation, Ottawa. IBSR (s.d.). Contrôles de fin d'année 1987-2004. IBSR, document interne. IBSR (2006). Résultats définitifs des contrôles de fin d'année. Communiqué de presse 26 janvier 2006. 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Les recommandations reflètent toutefois l'avis de la CFSR et pas toujours celui du groupe de travail. ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 22 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL ANNEXE III – Information supplémentaire Annexe III.1. La législation actuelle en matière de conduite sous l’influence de l’alcool. La législation actuelle relative à la conduite sous influence est résumée dans le schéma ci-dessous (Adriaensen, 2006). Ce schéma a été établi sur la base de la circulaire n° col 8/2006 du Collège des Procureurs généraux près les cours d’appel (cf. http://www.poldoc.be/dailydoc/document/col/2006/COL0608.pdf) et de la loi relative à la police de la circulation routière (cf. http://legislationroutiere.be/loi.php?loi=42). Il va sans dire que ce schéma reprend uniquement les grandes lignes de la législation en vigueur. Pour des informations plus détaillées, nous renvoyons à la législation et aux circulaires sur le sujet. Tableau "Conduite sous l’influence de l’alcool" (d’après Adriaensen & Vlaminck, 2006) Concentration d’alcool dans l’air alvéolaire expiré (AAE) ou infraction 0,22 mg/L ≤ AAE < 0,35 mg/L 0,35 mg/L ≤ AAE < 0,50 mg/L 0,50 mg/L ≤ AAE < 0,65 mg/L AAE ≥ 0,65 mg/L AAE ≥ 0,35 mg/L et comportement routier dangereux ou accident de la circulation avec dégâts corporels Refus TA, AT, AA ou TS sans motif légitime Non-paiement T de € 137,50 Non-paiement T de € 400 ou € 550 Récidive (dans les 3 ans) Nouvelle récidive (dans les 3 ans après la première récidive) Etat d’ivresse Amende ou peine PI de € 137,50 T de € 400 T de € 550 Remarques PI si aucun dégât occasionné, sinon PV n’a été Possibilité de médiation pénale € 1100 à 11000 DDC de 8 jours à 5 ans possible € 137,5 à 2750 DDC de 8 jours à 5 ans possible € 1100 à 11000 DDC de 8 jours à 5 ans possible € 2200 à 27500 et/ou peine d’emprisonnement de 1 mois à 2 ans DDC de minimum 3 mois et maximum 5 ans ou définitive € 4400 à 55000 et/ou peine d’emprisonnement de 2 mois à 4 ans DDC de minimum 3 mois et maximum 5 ans ou définitive € 1100 à 11000 DDC de minimum 1 mois et maximum 5 ans ou définitive Abréviations utilisées TA mg/L AT AA PI T PV DDC Dans ces cas-là, le Parquet, conformément à la COL 8/2006, renverra, en principe, l’affaire devant le tribunal de police. Les peines mentionnées sont donc prononcées par le juge de police. En cas de non-paiement d’une PI ou d’une T, le Parquet peut également procéder au renvoi. Le Parquet peut éventuellement requérir une peine de travail. taux d’alcool dans le sang milligramme par litre d’air alvéolaire expiré test de l’haleine analyse de l’haleine perception immédiate transaction procès-verbal déchéance du droit de conduire ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 23 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL RIPC Guide AAE DDC possible En principe DDC LPCR retrait immédiat du permis de conduire personne qui accompagne le conducteur en vue de l’apprentissage air alvéolaire expiré le juge a la possibilité d’imposer une interdiction de conduire le juge prononcera, en principe, une interdiction de conduire mais peut y déroger moyennant une décision motivée loi relative à la police de la circulation routière Le Procureur du Roi peut prononcer un retrait immédiat du permis de conduire dans les cas suivants: • Minimum 0,35 mg/L + comportement routier dangereux • Minimum 0,65 mg/L • Etat d’ivresse • Refus TA, AA ou test sanguin sans motif légitime Remarques générales: Le juge peut tenir compte de circonstances atténuantes. Le juge peut décider que la déchéance du droit de conduire s’applique aux W-E ou aux jours fériés. Tout conducteur impliqué dans un accident de la circulation doit être soumis à un contrôle alcool. Remarques concernant la déchéance du droit de conduire: o Le juge peut subordonner la réintégration dans le droit de conduire à la réussite d’un ou de plusieurs examens, tests ou formations spécifiques. o Le juge doit subordonner la réintégration dans le droit de conduire du déchu à la réussite d’un examen médical et psychologique dans les cas suivants: • • • Récidive en matière de conduite sous l’influence de drogue Récidive en matière d’imprégnation alcoolique (≥ 0.35 mg/l par litre d’air alvéolaire expiré) ou d’ivresse ou d’un état analogue résultant notamment de l’emploi de drogues ou de médicaments Etat d’ivresse ou état analogue résultant notamment de l’emploi de drogues ou de médicaments (art. 38 §4 de la loi relative à la police de la circulation routière) ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 24 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL Annexe III.2. Contrôles alcool effectués par la police fédérale. Nombre de tests imposés et % de positifs 2002 Accidents sans lésions 4.284 s'apprêter contrôles ciblés Tests imposés avec lésions 2.805 78 47.101 54.268 % positifs >= 0,5 g/l et < 0,8 g/l 1,1 % 0,9 % 3,8 % 0,9 % 1,0 % % positifs >= 0,8l 12,2 % 9,0 % 15,4 % 5,0 % 5,7 % % positifs >= 0,5 g/l 13,3 % 9,9 % 19,2 % 6,0 % 6,7 % Retraits de permis 1.041 Nombre de tests sanguins 464 2003 Accidents sans lésions 7.669 s'apprêter Test imposés avec lésions 3.477 665 contrôles ciblés 72.098 % positifs >= 0,5 g/l et < 0,8 g/l 0,7 % 0,5 % 0,6 % 0,9 % 0,8 % % positifs >= 0,8l 10,7 % 6,4 % 6,2 % 2,7 % 3,4 % % positifs >= 0,5 g/l 11,4 % 6,9 % 6,8 % 3,6 % 4,2 % Retraits de permis 650 Nombre de tests sanguins 396 2004 Accidents sans lésions 8.894 s'apprêter Test imposés avec lésions 3.700 657 Contrôles ciblés 92.433 % positifs >= 0,5 g/l en < 0,8 g/l 0,8 % 0,8 % 2,0 % 0,4 % 0,5 % % positifs >= 0,8l 9,3 % 6,3 % 8,1 % 1,3 % 2,1 % % positifs >= 0,5 g/l 10,1 % 7,0 % 10,0 % 1,8 % 2,5 % Retraits de permis 670 Nombre de tests sanguins 391 Surveillance routière ordinaires + Total Surveillance routière ordinaires + Total 83.909 Surveillance routière ordinaires + Total 105.684 ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 25 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL Annexe III.3. Aperçu des contrôles de fin d’année 1987-2005. Tableau 6: Aperçu des contrôles de fin d’année 1987-2005 1987/ 1988/ 1989/ 1990/ 1991/ 1992/ 1993/ 1994/ 1995/ 1996/ 1997/ 1998/ 1999/ 2000/ 2001/ 2002/ 2003/ 2004 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 /2005 2005 /2006 Contrôle de fin d’année: 111.406 50.583 62.153 86.048 96.583 92.491 83.492 81.234 100.992 84.111 86.908 88.683 72.257 51.399 41.601 83.627 98.849 153.651 nombre total de tests imposés 157.038 Nombre de positifs 6 894 3979 3220 3015 4367 4353 4407 4274 4873 3.60% 6.40% 4.90% 5.10% 4.50% 4.80% 5.10% 6% 0,5 ‰ - 0,8 ‰ 1377 ³ 0,8 ‰ 3979 3220 3015 4367 4353 4407 4274 6527 5319 5 817 5 214 4 738 3 722 3 293 8 275 5 283 6 457 6.40% 6.30% 6.70% 5.90% 6.60% 7.20% 7.90% 9.90% 5.30% 4.20% 4.40% 1327 1 778 1237 1 390 1 298 1 028 847 922 2 767 1 204 1 579 1.70% 1.30% 1.50% 1.60% 1.50% 1.40% 1.60% 2.20% 3.30% 1.20% 1.00% 1.10% 3196 5 116 5200 4082 4 427 3 916 3 710 2 875 2 371 5 508 3 985 4 878 3.60% 6.40% 4.90% 5.10% 4.50% 4,8,% 5.10% 4.30% 5.10% 4.80% 5.10% 4.40% 5.10% 5.60% 5.70% 6.60% 4.10% 3.30% Nombre permis de retraits de 292 618 Nombre de tests lors de 63 902 28 167 24 704 contrôles de routine Nombre total de 1656 1308 1017 positifs 2.60% 4.60% 4.10% 638 562 935 5 704 25 381 22 065 22 912 15964 12 941 14 200 13 102 7 303 8 324 18 404 15 213 21 479 980 1049 554 1 700 3.50% 4.10% 6.20% 6.70% 8.60% 8.00% 6.00% 6.40% 7.90% 6.70% 9.20% 6.70% 5.40% 27 776 392 737 0,5 ‰ - 0,8 ‰ 0,8 ‰ 1378 379 1656 1308 1017 Nombre de contrôles ciblés 37080 (nv) Nombre de tests lors de 32 590 contrôles ciblés Nombre total de 788 positifs 2.40% 1529 288 1765 1372 373 160 859 115 1 654 842 132 1 306 576 70 63 546 1 750 1 020 99 2 019 1 169 153 1 984 17 734 1 058 6.00% 125 1.70% 1.30% 2.30% 1.30% 0.80% 1% 1.00% 0.80% 2.90% 0.70% 0.70% 0.70% 999 506 933 4.10% 4.50% 5.40% 6.30% 6.70% 5.20% 5.40% 6.90% 5.90% 6.30% 6.10% 4.70% 5.30% 27475 74939 138638 117786 136860 166586 132745 143919 150593 116942 81598 49088 213846 110294 161332 167838 9361 26 832 55 000 45 580 49 975 69 856 59 532 64 884 65 895 49 727 37 369 26 313 45 238 75 507 123 516 129 952 436 850 1643 1431 4 651 3% 3.10% 4.90% 5.30% 4.70% 5.40% 4.80% 5% 4.70% 3.20% 2424 840 436 850 Nombre de tests en cas 12 559 11 570 19 381 d’accident Nombre total de 849 996 857 positifs 6.80% 8.60% 9.10% 1241 3723 900 999 2797 727 6.80% 8.60% 9.10% 1 079 3 150 1 025 710 2 464 698 2 157 491 1 808 1 154 2 912 921 3 233 1 016 4 236 5.80% 6.90% 6.40% 4.30% 3.40% 3.60% 643 1 579 753 969 1 056 1 348 1.40% 1.70% 2.90% 2.10% 1.40% 1.10% 1.20% 1548 1 766 3 072 1431 3% 3.10% 3.20% 4% 3.50% 3.70% 3.20% 3.60% 4.10% 4.00% 4.30% 2.90% 2.30% 2.40% 10 523 11 259 9194 8224 7304 8 255 7 969 8 852 6 318 6 741 18 363 6 930 7 281 8 820 1218 1458 1275 1150 1 162 1 082 1 339 927 890 3 315 958 1 130 11.50% 12.90% 11.60% 15.50% 15.70% 14.10% 13.60% 15.10% 14.70% 13.20% 18.10% 13.50% 13.20% 1071 2823 139 2070 137 1.70% 1.70% 857 3 485 744 1.70% 1.30% 1.20% 1.70% 1,6, 158 996 871 1643 0,5 ‰ - 0,8 ‰ 849 1 031 1 715 3.50% 2.40% 4.70% 3.20% 0,8 ‰ 1851 1049 0,5 ‰ - 0,8 ‰ 788 1356 980 2.60% 4.60% 4.10% 0,8 ‰ 1037 3.30% 913 1136 1013 2 406 108 2 125 134 173 1 514 115 1 055 95 1 943 1 125 2 177 936 49 2 888 63 12.80% 61 1.30% 1.70% 1.90% 1.80% 1.40% 6.10% 0.70% 0.90% 0.70% 1 054 1 069 1218 1458 948 1 166 812 795 2 190 887 895 11.50% 12.90% 9.90% 13.80% 13.80% 12.80% 11.90% 13.20% 12.90% 11.80% 11.90% 12.80% 12.30% 12.10% ETATS GENERAUX DE LA SECURITE ROUTIERE 2007 12 mars 2007 page 26 de 26 Commission Fédérale pour la Sécurité Routière DOSSIER : CONDUITE SOUS L’INFLUENCE DE L’ALCOOL 9000 8000 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 Aantal positieven 0,5 ‰ - 0,8 ‰ ³ 0,8 ‰ 19 95 /1 99 6 19 96 /1 99 7 19 97 /1 99 8 19 98 /1 99 9 19 99 /2 00 0 20 00 /2 00 1 20 01 /2 00 2 20 02 /2 00 3 20 03 /2 00 4 20 04 /2 00 5 Aantal Evolutie van de resultaten tijdens de eindejaarscampagne Jaar Figuur 5: Evolutie van de ademtestresultaten afgenomen tijdens de Bob-campagnes. ---------------------------------------------------------------------------------------------------------