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DOSSIER ENSEIGNANT
CONÇU ET RÉALISÉ PAR CHRISTEL VIEILLE
EN COLLABORATION AVEC TARA HIQUILY
1
2
SOMMAIRE
L ’ E XPOSITION .................................................................... 4
LE PARCOURS ........................................................................................... 5
LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE ................................................................... 6
PARCOURS – ÉTAPE 1 ............................................................................. 7
Et les hommes peuplèrent le Pacifique
PARCOURS – ÉTAPE 2 ............................................................................. 9
Linguistique, ce que disent les mots
PARCOURS – ÉTAPE 3 ...........................................................................11
Archéologie, ce que dit la culture Lapita
PARCOURS – ÉTAPE 4 ...........................................................................13
Botanique, ce que disent les plantes
PARCOURS – ÉTAPE 5 ...........................................................................15
Génétique, ce que dit l'ADN
PARCOURS – ÉTAPE 6 ...........................................................................18
Diaspora polynésienne
PARCOURS – ÉTAPE 7 ...........................................................................19
Les tribus aborigènes de Taiwan
ÉPILOGUE.................................................................................................21
REPÈRES CHRONOLOGIQUES ..............................................................23
LA FAMILLE DES LANGUES AUSTRONÉSIENNES ..............................24
Schéma et termes austronésiens
LES SOURCES DE L'EXPOSITION.........................................................25
3
L’EXPOSITION
Actuellement, un large mouvement de renouveau culturel anime les populations du
pacifique. Cet élan s'est déjà concrétisé par de nombreuses manifestations qui,
pour certaines, font pleinement partie de notre paysage culturel : le FIFO ; le film
néo-zélandais « Made in Taiwan » ; les échanges d’artistes entre la NouvelleZélande, le Centre J. M. Tjibaou et le Kaohsiung Museum of Fine Arts (KMFA) ; les
pirogues tahitiennes parties pour l’Asie en 2010 ; l'invitation de délégations maorie,
hawaiienne, et samoane au grand rassemblement annuel des tribus taiwanaises du
Taoyuan… ; et dernièrement le déplacement à Taiwan de la formation de danse
tahitienne Manahau.
Née d'une rencontre avec le photographe Danee Hazama, l'exposition s'inscrit
résolument dans ce mouvement "identitaire". L'artiste, passionné par cette petite île
située à quelques 160 km des côtes chinoises, a séjourné à plusieurs reprises au
cœur des tribus aborigènes. Il nous livre ici un travail aussi bien artistique
qu'ethnographique. Ses photographies sont le témoignage de la volonté de ces
populations de garder vivaces leurs traditions. Par sa démarche, Danee Hazama
nous plonge dans leur quotidien et nous questionne. Tapa, tatouage, culte des
ancêtres, pirogues sont autant de similitudes qui nous interpellent sur la possible
parenté qui unit les tribus aborigènes de Taiwan aux Polynésiens.
Aussi, la mise en exposition de ce témoignage ne pouvait se concevoir sans
s'interroger sur le rôle de Taiwan dans le peuplement du Pacifique.
La question de l’origine des hommes qui peuplèrent les îles du vaste triangle
polynésien a toujours constitué un problème majeur pour l’anthropologie.
Aujourd’hui, l’archéologie, la linguistique, la botanique et la biologie moléculaire
attestent que l’origine des ancêtres des Polynésiens se situe dans le Sud-Est
asiatique insulaire.
Le développement des études génétiques des dernières années a permis d'affiner
les hypothèses. Le séquençage de l'ADN des populations polynésiennes actuelles,
mais également de l'ADN des animaux et des plantes transportés lors des
migrations et retrouvés sur les sites archéologiques viennent étayer de nouvelles
théories.
Actuellement un solide faisceau de preuves scientifiques permet d’affirmer qu'il y a
environ 4000 ans, Taiwan fut très probablement le ou l’un des foyers majeurs de
diffusion de la culture et des langues austronésiennes. Cette diffusion s'est étendue
jusqu'à Madagascar à l'ouest et l’île de Pâques à l'est, couvrant ainsi une grande
partie du sud-est de l'Asie insulaire et l'Océanie. Mais, les récentes études
génétiques remettent en question les modèles de peuplement élaborés jusqu'ici,
rendant caduques les hypothèses d'une origine biologique taiwanaise et d'un
peuplement unique Lapita pour les Polynésiens. Toutefois, il est possible d'affirmer
que les peuples aborigènes de Taiwan, bien qu’on ne puisse leur attribuer d’apports
génétiques significatifs aux Polynésiens, entretiennent avec eux des liens culturels
indéniables.
Si "Nos ancêtres de… Taiwan ?" fait la synthèse de ces découvertes qui animent
aujourd'hui la communauté scientifique, elle reste avant tout une exposition
"culturelle" et "identitaire" par sa démarche de reconnexion des Polynésiens entre
eux et avec leurs lointains "cousins" de Taiwan. En effet, ces populations vivent
éloignées les unes des autres et n'ont pas toujours conscience de leur
appartenance à une grande communauté culturelle : la "famille" austronésienne. En
donnant la parole aux différentes disciplines scientifiques qui se sont penchées sur
le berceau des Polynésiens, elle les invite à suivre leurs ancêtres dans la longue
histoire de leur migration et à découvrir d'autres visages d'elles-mêmes.
4
LE PARCOURS
L'exposition s'organise en 2 temps. Une
première partie documentaire propose la
synthèse des recherches des différentes
disciplines scientifiques qui s'interrogent sur
l'origine des Polynésiens, et les possibles
liens qui les unissent aux tribus aborigènes
de Taiwan.
nous plonge dans le monde immatériel des
tribus aborigènes. Les croyances, le
chamanisme, le culte des ancêtres, les
statues, la tradition orale, le système de
transmission évoquent le lien particulier que
les populations entretiennent avec la terre.
Ici, l'anthropologie, l'archéologie, la linguistique, la botanique, la génétique apportent
leur éclairage sur le peuplement du Pacifique
et retissent la trame de cette longue histoire.
En résonnance aux discours scientifiques, la
seconde partie est consacrée aux tribus
aborigènes de Taiwan, par la mise en
exposition du témoignage photographique de
Danee Hazama.
Cette partie s'organise en trois thématiques.
Lima, signifiant "la main" ou le chiffre "5", fait
référence aux activités quotidiennes telles
que la pêche, la fabrication des pirogues, la
confection du tapa, la cuisson au four
enterré. Puis, Mata, "l'œil", "le visage", nous
fait découvrir, à travers une galerie de
portraits, les particularités vestimentaires et
les spécificités des tatouages. Et enfin, Mana
5
LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Le discours scientifique de la première partie de l'exposition permet de mobiliser
des compétences et des connaissances acquises en classe, du primaire au lycée.
En effet, il est question de suivre la migration des lointains ancêtres des
Polynésiens, de leur arrivée voici environ 40 000 ans aux portes du Pacifique
jusqu'au peuplement de la Nouvelle Zélande, et de découvrir comment les
différentes disciplines participent, chacune dans leur champ de recherches, à
l'élaboration du scénario de ce long périple.
La seconde partie fait écho aux arguments scientifiques et s'ouvre sur les
photographies de Danee Hazama. Elles amènent le visiteur à la découverte du
témoignage visuel de traits culturels communs aux tribus aborigènes de Taiwan et
aux populations polynésiennes.
Ce dossier pédagogique met à la disposition des enseignants une compilation des
textes présentés dans l’exposition, des cartes, une chronologie, une bibliographie.
Il s'organise autour d'un parcours en 7 « ÉTAPES ». Pour chacune, il liste les
« MOTS-CLÉS » utiles aux élèves pour leur compréhension du discours, et il propose
des "pistes" « POUR ENTRER DANS LE SUJET » visant à formuler un questionnement
mettant en lien une thématique de l'exposition avec les disciplines scolaires.
Ces "pistes" permettront aux enseignants de s'approprier le contenu de
l'exposition et pourront servir de point de départ à une recherche personnelle des
élèves en bibliothèque, au CDI, sur internet, et dans les bases de données en
ligne.
Dans cette perspective, les rubriques « POUR ALLER PLUS LOIN » recensent
quelques adresses de sites internet, des références de périodiques et de
monographies, pour se documenter sur les thématiques de l'exposition et sur les
différentes disciplines scientifiques interrogées.
Le parcours se termine par un « ÉPILOGUE ». Sous forme de questionnement, il
vise à confronter les résultats des recherches menées sur le peuplement du
Pacifique et à amener les élèves à répondre à la question que pose l'exposition à
savoir…
NOS ANCÊTRES DE… TAIWAN ?
6
PARCOURS
ÉTAPE
ET LES HOMMES PEUPLÈRENT…
LE PACIFIQUE
Les premiers mouvements humains en
Océanie débutent pendant la dernière
période du pléistocène, il y a environ 40 000
ans, et ils conduiront à une grande diversité
culturelle, linguistique et génétique dans cette
région.
comme des radeaux de bambou ou des
pirogues d’écorces.
A la fin du pléistocène et durant la majeure
partie de l'holocène, les hommes, confinés
en Océanie proche, ne s'aventurent pas plus
loin que l'extrémité orientale des îles
Salomon.
Au cours de cette époque de glaciations, les
eaux sont retenues au
niveau des pôles avec pour
conséquences une baisse
du niveau de l'océan
d'environ 130 mètres et
donc un accroissement de
la masse continentale.
La Nouvelle-Guinée, l'Australie
et la Tasmanie forment un
seul et unique continent
appelé Sahul. A l'ouest, la
péninsule malaise est reliée
à l’arc indonésien insulaire,
formant une vaste région
appelée Sunda. Entre Sunda
et Sahul s’étend la région
de la Wallacea où, en
revanche, les étendues
d'eau sont continuellement
présentes, faisant de cette
zone un obstacle naturel
majeur à la dispersion des
animaux et des plantes.
Le déclin de la biodiversité terrestre,
observable plus on s'éloigne vers l'est, a
sans doute contribué à stopper leur
progression.
La colonisation humaine de Sahul a donc
nécessité l’emploi d’embarcations simples,
►M
OTS-CLÉS
Océanie, Australie, NouvelleGuinée, Tasmanie, îles Salomon,
pléistocène, holocène, Sahul,
Sunda, Océanie proche
7
1
ÉTAPE
►P
1
PARCOURS
OUR ENTRER DANS LE SUJET
L'arrivée de l'homme dans le Pacifique s'inscrit dans le large mouvement de peuplement du monde
qui prend naissance il y a environ 2 millions d'années en Afrique. Berceau de l'humanité, elle est le
point de départ d'une longue migration en direction de l'Asie et de l'Europe. L'Homo Erectus est le
premier hominidé à se disperser à travers le monde. Puis, l'Homo Sapiens atteint l'Australie et la
Nouvelle-Guinée. Les conditions climatiques vont participer à sa progression. Le peuplement du
Pacifique peut commencer…
ers
▪ Replacer l'arrivée des 1
hommes dans le Pacifique dans le processus de
peuplement de la Terre.
▪ Replacer les évènements dans leurs contextes géographique et géologique pour
déterminer ce qui a favorisé leur avancée aux limites de l'Océanie proche.
→ PLUS LARGEMENT, ON POURRA
ers
▪ S'interroger sur l'origine anthropologique des 1
hommes dans le Pacifique
(Homo Erectus ?, Homo Sapiens ?).
►Q
UEL ÉCHO DANS LES PROGRAMMES
▪ Cycle 3
ème
▪6
de
▪2
le
▪T
►P
ème
Histoire
• Des origines de l'homme jusqu'à la fin du XVIII
siècle.
G é o g r a p h i e • Localiser les grands ensembles géographiques océaniens.
Histoire
• Le peuplement progressif du Pacifique.
Histoire
• Principaux caractères du peuplement du Pacifique.
SVT
• Origine des hommes modernes (Homo Sapiens).
OUR ALLER PLUS LOIN
▪Sites Internet
• http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources-multimedias/Dossiers-multimedias/
Chronologie/p-1499-Chronologie-interactive-800-000-ans-eclaires-par-l-archeologie.htm
• http://www.hominides.com/html/ancetres/ancetres.php
• http://www.hominides.com/html/dossiers/expansion.php
• http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/Origine/methodologie/climat.htm
• http://www.cnrs.fr/cnrs-images/sciencesdelaterreaulycee/index.htm
• http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/imgArt/dioram/introDiora.html
• http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/accueil.html
▪Monographies / Périodiques
• Lambin, Jean-Michel. La préhistoire cycle 3. Paris : Hachette éducation, 2010.
• Palmer, Douglas. L'atlas des origines de l'homme : une histoire illustrée. Paris : Delachaux et
Niestlé SA, 2007.
• Depaepe, Pascal. Et les hommes peuplèrent la Terre... Les grands dossiers des sciences
humaines. 09/2011, n°24, p. 10-13.
• Demoule, Jean-Paul. Le néolithique est un phénomène mondial. Les grands dossiers des
sciences humaines. 09/2011, n°24, p. 14-15.
• Science et vie. Hors-série. n°235. 06/2006
8
PARCOURS
ÉTAPE
2
LINGUISTIQUE…
CE QUE DISENT LES MOTS
La famille élargie des langues austronésiennes1, groupe Océanien qui lui s’est développé
anciennement appelées malayo-polynésiennes, depuis l’Océanie proche jusqu’aux confins de
comprend environ 1200 langues modernes l’Océanie lointaine.
réparties de Madagascar à l'île de Pâques.
Toutes les langues polynésiennes existantes
Parmi ces langues austronésiennes, un sous- appartiennent à ce même sous-groupe
groupe Océanien a été défini : les langues Océanien de la famille austronésienne.
Océaniennes.
La transition vers le proto-Polynésien, qui
Les différentes ramifications de ces langues s’est développé dans la région des Tonga et
Océaniennes comprennent la plupart des des Samoa au cours du premier millénaire
langues parlées dans les îles de Mélanésie av. J.-C., a conduit à deux branches
(hors Nouvelle-Guinée), de Micronésie et de distinctes : le Tongien et le Proto-Polynésien
Polynésie. Il est désormais admis que le Nucléaire.
Proto-Océanien fut la langue des premières
populations Lapita en Océanie proche.
Les langues polynésiennes orientales sont
toutes issues de ce dernier sous-groupe.
L'image de la linguistique du Pacifique
présente d'un côté une extraordinaire diversité
en Océanie proche avec les langues papoues _____________________________________
(environ 950 recensées), et de l'autre le sous- 1 Voir schéma et tableau p. 24.
►M
OTS-CLÉS
Linguistique, langue austronésienne,
langue océanienne, Madagascar, île
de Pâques, Mélanésie, NouvelleGuinée, Micronésie, Polynésie, protoocéanien, Lapita, Océanie proche,
langues papoues, Océanie lointaine,
Tonga, Samoa, Polynésie orientale,
tongien, proto-polynésien nucléaire.
9
ÉTAPE
►P
2
PARCOURS
OUR ENTRER DANS LE SUJET
Regroupées en familles et déclinées en sous-groupes, les langues s'organisent autour de points
communs faisant apparaître leur parenté. Aujourd'hui, on en compte plus de 6000 à travers le
monde. Leur histoire se confond avec celle des hommes. Elles délimitent et caractérisent un
territoire, une aire culturelle. Transmises d'une génération à l'autre, les langues traversent le temps,
subissent des mutations liées aux évolutions des sociétés humaines et à leurs déplacements, et
s'enrichissent par les échanges entre communautés. Les mots migrent d'une langue à l'autre et les
traces qu'ils y laissent racontent à leur manière l'histoire des hommes. Ainsi, les linguistes ont
longtemps pensé que les peuples aborigènes de Taiwan étaient les ancêtres des Polynésiens.
Pourquoi ?
▪ Définir les langues austronésiennes (principaux sous-groupes).
▪ Situer l'origine géographique de la famille des langues austronésiennes.
▪ En situer l'aire de diffusion.
→ PLUS LARGEMENT, ON POURRA
▪ Repérer les apports d'autres langues dans le tahitien et rechercher les origines et les
circonstances de ses apports.
▪ S'interroger sur l'origine des langues et du langage.
►Q
UEL ÉCHO DANS LES PROGRAMMES
▪ Cycle 3
ème
▪6
ème
▪5
ème
▪4
de
▪2
▪ Tous Niv.
►P
L a n g u e c u l t u r e • La diversité linguistique et culturelle du monde polynésien.
p o l y n é s i e n n e s • Reconnaître les termes empruntés aux autres langues.
Histoire
Histoire
Géographie
Histoire
• Situer sur une carte les aires linguistiques polynésiennes.
• Les civilisations austronésiennes.
• Les civilisations océaniennes.
• La mondialisation et la diversité culturelle.
• Principaux caractères du peuplement du Pacifique.
Tahitien
OUR ALLER PLUS LOIN
▪ Sites Internet
• http://www.cnrs.fr/paris-michel-ange/design-doc/Expo/Expo%20CNRS/www.cnrs.fr/CMA/dyna/
IMG_expo/linguistique/carte.pdf
• http://www.sorosoro.org/
• http://www.farevanaa.pf/
• http://www.hominides.com/html/dossiers/langage.php
▪ Monographies / Périodiques
• Baussier, Sylvie. Petite histoire des langues. Paris : Éditions Syros, 2002.
• Hombert, Jean-Marie ; Bergounioux, Gabriel ; Bocquet-Appel, Jean-Pierre ; Coupé, Christophe.
Aux origines des langues et du langage. Paris : Fayard, 2005.
• Bickerton, Derek. La langue d’Adam. Paris : Dunod, 2010
• Palmer, Douglas. L'atlas des origines de l'homme : une histoire illustrée. Paris : Delachaux et
Niestlé SA, 2007.
• Picq, Pascal ; Sagart, Laurent ; Dehaene, Ghislaine ; Lestienne, Cécile. La plus belle histoire du
langage. Paris : Seuil, 2008.
• Ruhlen, Merritt. L'origine des langues : sur les traces de la langue mère. Paris : Gallimard, 2007.
• Sand, Christophe ; Bedford, Stuart. Lapita : ancêtres océaniens, oceanic ancestors. Paris : Musée
du quay Branly, 2010.
• Aufray, Michel. Les langues océaniennes. Historiens et géographes. 04/2004, n°386, p. 221- 227.
• Manière de voir. La bataille des langues. 02/2008.n°97.
• Science et vie. Découvertes : du langage aux langues. 06/2004, Hors-série n°227.
• Science et vie. Une seule langue est-elle à l'origine de toutes ?. 10/2006, n°1069.
10
PARCOURS
ÉTAPE
3
ARCHÉOLOGIE…
CE QUE DIT LA CULTURE LAPITA
▪ ORIGINES LAPITA
L’arrivée de locuteurs pré-Océaniens, depuis
l’Asie du sud-est insulaire, il y a 3500 ans est
considérée comme un élément clé dans la
naissance du complexe culturel Lapita. En
effet, les nouveaux arrivants ont non
seulement interagi avec les communautés
papoues déjà présentes
dans l’archipel Bismarck,
mais se sont également
unies à elles.
Dans cette configuration géographique,
l’expansion du complexe culturel Lapita en
dehors de l'Océanie proche vers le sud-ouest
de l'Océanie lointaine dura 300 ans, entre
1200 et 900 av. J.-C.
Il s’est étendu jusqu'aux archipels des Tonga
et des Samoa, région communément appelée
Outre leur évidente identité
linguistique, ces locuteurs
disposaient de 2 éléments
techniques marquants : la
céramique et la navigation
sur pirogue à balancier.
Ainsi, des céramiques aux
décors caractéristiques en
pointillés apparaissent assez
rapidement dans l'archipel
Bismarck, peut-être dès
1.500 av. J.-C. Puis, cette
tradition céramique appelée
Lapita1, se déplacera avec
ses producteurs et agira
comme un véritable marqueur.
Ce phénomène très complexe
ne peut s’expliquer que par des échanges
culturels, linguistiques et génétiques.
▪ EXPANSION LAPITA
Les
archipels
Bismarck
et
Salomon
comprennent une chaîne presque continuelle
d’îles inter-visibles, qui aurait facilité leur
découverte et les voyages entre-elles.
Cependant, au-delà de l'île de Santa-Ana, on
rencontre une première distance significative
de 380 km d'océan avant d’atteindre le groupe
de Santa Cruz. Au-delà de ces îles, les
distances deviennent encore plus redoutables
avec quelques 800 km entre le nord du
Vanuatu et les Fidji par exemple.
Polynésie occidentale. Puis, la progression
vers l’est semble s’interrompre.
Elle reprendra au cours du 1er millénaire ap.
J.-C.
avec
les
dernières
migrations
polynésiennes.
▪ LA MICRONÉSIE
La Micronésie s’étend sur 5000 kilomètres et
a connu de nombreuses vagues de
peuplement. La première commence vers
1 500 av. J.-C. avec l'arrivée de locuteurs
austronésiens originaires du sud-est asiatique
insulaire. Puis, ce sont des communautés
Lapita qui colonisent le reste des îles.
_____________________________________
1
nom du 1er site en Nouvelle-Calédonie où des poteries
ont été mises au jour
►M
OTS-CLÉS
Lapita, pré-Océanien, Océanie proche, Océanie lointaine,
Mélanésie, Micronésie, archipel Bismarck, îles Salomon, îles
Santa Cruz, Vanuatu, îles Fidji, îles Tonga, îles Samoa, Asie
du sud-est insulaire, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Polynésie
occidentale.
11
ÉTAPE
►P
3
PARCOURS
OUR ENTRER DANS LE SUJET
L'étude et la connaissance du passé nous renvoient aux différentes sources historiques.
L'archéologie est l'une d'entre-elles. Elle mène l'enquête sur nos origines et grâce à elle les
vestiges de nos lointains ancêtres (fossiles, outils, débris de poteries…) retrouvent la parole.
Témoins de la présence humaine, ils renseignent sur l'organisation, les pratiques sociales et sur
l'évolution de ceux qui nous ont précédés. Ainsi, l'archéologie participe à l'écriture de notre histoire.
Elle trace les chemins empruntés par l'homme et, par ses techniques de datation, elle en écrit la
chronologie. Aussi, les archéologues ont longtemps pensé que les peuples de la culture Lapita
étaient les ancêtres des Polynésiens. Pourquoi ?
▪
▪
▪
▪
Définir le complexe culturel Lapita.
En situer l'aire de diffusion (espace / temps).
Rapprocher l'aire de diffusion des langues austronésiennes avec celle du complexe Lapita.
Complexe culturel Lapita : naissance d'un art et permanence d'une influence aujourd'hui ?
→ PLUS LARGEMENT, ON POURRA
▪ Proposer une mise en perspective du complexe culturel Lapita avec les civilisations de
l'Antiquité.
▪ Découvrir les différentes sciences au service de l'archéologie.
▪ Connaître les différentes techniques de mesure du temps en archéologie.
►Q
UEL ÉCHO DANS LES PROGRAMMES
▪ Cycle 3
ème
▪6
ème
▪5
ème
▪6
5
de
▪2
le
▪T
ème
ères
Histoire
• La préhistoire : 1
traces de vie humaine, apparition de l'art.
• L'antiquité.
Géographie
• Localiser les grands ensembles géographiques océaniens.
H i s t . d e s a r t s • Préhistoire, Antiquité, Moyen-âge.
Histoire
• Le peuplement progressif du Pacifique.
• Les civilisations de l'Antiquité (Grèce, Athènes, Rome).
• Découverte des sources historiques simples.
Histoire
• Les civilisations océaniennes.
• Se familiariser avec différentes sources historiques.
H i s t . d e s a r t s • Arts, créations, cultures. Arts, ruptures, continuité.
Histoire
• Principaux caractères du peuplement du Pacifique.
SVT
• La mesure du temps dans l'histoire de la terre et de la vie
(datation des événements, datation relative, absolue).
►P
OUR ALLER PLUS LOIN
▪ Sites Internet
• http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources-multimedias/Dossiers-multimedias/Chronologie/p-1499Chronologie-interactive-800-000-ans-eclaires-par-l-archeologie.htm
• http://www.universalis.fr/encyclopedie/ceramique-lapita/
• http://www.iancp.nc/ (Institut d'archéologie de Nouvelle-Calédonie et du Pacifique)
• http://www.images-archeologie.fr/Accueil/Recherche/p-4-Liste-deresultats.htm?&action=
search&idx[type_video][main]=1&idx[type_video][6]=1 (vidéos : les experts de archéologie)
• http://www.images-archeologie.fr/Accueil/Recherche/p-11-lg0-notice-VIDEO-L-archeologie-en-12.htm?&notice_id=2593&pos=12 (vidéo : l'archéologie en 12 mn)
• http://www.images-archeologie.fr/Accueil/Recherche/p-4-Liste-de resultats.htm?&action=search&idx
[type_video][main]=1&idx[type_video][7]=1 (vidéos : les sciences de l'archéologie)
• http://fr.wikipedia.org/wiki/Datation_par_le_carbone_14
• http://www.quaibranly.fr/cc/pod/recherche.aspx?b=1&t=1
• http://blog.bishopmuseum.org/anthro/?page_id=185
• http://www.metmuseum.org/collections (Métropolitan Museum)
▪ Monographies / Périodiques
• Galipeaud, Jean-Christophe. Les Lapita, nomades du Pacifique. Montpellier : IRD Éditions,2011.
• Palmer, Douglas. L'atlas des origines de l'homme : une histoire illustrée. Paris : Delachaux et Niestlé SA, 2007.
• Sand, Christophe ; Bedford, Stuart. Lapita : ancêtres océaniens, oceanic ancestors. Paris : Musée du quay Branly, 2010.
• Demuet, Didier. Qu'est-ce que l'archéologie ?. BTJ. 03/2006, n°515, p. 2-21.
• TDC. L'archéologie. 02/2007, n°929.
• Dossiers d'archéologie. Le carbone 14 et ses apports à l'archéologie. 09/2005, n°306.
• Arkéo Junior. Lapita, ancêtres océaniens. 12/2010, n°180, p. 6.
• Guiot, Hélène. Pacifique : l'océan-monde. Les grands dossiers des sciences humaines. 09/2011, n°24, p. 30-33.
• Galipaud, Jean-Christophe. Le peuplement du Pacifique. Historiens et Géographes. 04/2004, n°386, p. 187- 194.
12
PARCOURS
ÉTAPE
4
BOTANIQUE…
CE QUE DISENT LES PLANTES
L'origine des Polynésiens a souvent été
débattue au regard de celle de leurs plantes,
et il est aujourd'hui acquis qu'ils proviennent
de l'Ouest du Pacifique. Leur arrivée en
Polynésie orientale a eu pour conséquence
la transformation radicale d'une grande partie
de la végétation indigène. Parallèlement, la
flore a été enrichie par près de 80 espèces,
qualifiées alors d'introductions polynésiennes.
Ce sont essentiellement des plantes
d'origines très diverses, utiles notamment
pour l'alimentation ou la médecine. Ainsi, le
mûrier à papier Broussonetia papyrifera est
originaire de Chine, du Japon et de Taiwan,
les ignames Dioscorea spp. et l'hibiscus
rouge Hibiscus rosa-sinensis proviennent
d'Asie du Sud-Est, le bancoulier Aleurites
moluccana et le châtaignier d'Océanie
Inocarpus fagifer de Malaisie, l'arbre à pain
Artocarpus altilis, le Taro Colocasia esculenta
et
le
plantain
de
montagne
Musa
troglodytarum de Nouvelle-Guinée, le Kava
Piper methysticum du Vanuatu, et le tiare
tahiti Gardenia taitensis de Polynésie
occidentale. Enfin la présence de plantes
comme la patate douce Ipomoea batatas et la
gourde Lagenaria siceraria témoignent de
relations ponctuelles entre Polynésie et
Amérique.
Ainsi, la totalité de ces espèces se retrouve
dans l'archipel de la Société et, dans une
moindre mesure, dans ceux des Cook et des
Australes. Aux Marquises, un quart de ces
espèces sont absentes et aucune autre
introduction polynésienne n'y a été recensée.
De semblables décroissances du nombre
d'introductions sont également observées
entre les Australes et l'île de Pâques via les
Gambier et Pitcairn, entre la Société et
l'archipel hawaiien via les Marquises, entre les
Par ailleurs, en examinant plus en détail le îles Cook et la Nouvelle-Zélande via les îles
cortège d'introductions polynésiennes dans les Kermadec.
différents archipels du triangle polynésien, il
apparaît des directions évidentes dans le Cela tend à établir un schéma de peuplement
centrifuge à partir d'un noyau central composé
peuplement humain.
des archipels proches de la Société, des Cook
et des Australes.
►M
OTS-CLÉS
Polynésie orientale, végétation indigène, mûrier à
papier, igname, bancoulier, châtaignier d'Océanie,
Chine, Japon, Taiwan, Asie du Sud-Est, Malaisie,
Nouvelle-Guinée,
Kava,
Vanuatu,
Polynésie
occidentale, gourde, Amérique, triangle polynésien,
archipel de la Société, îles Cook, archipel des
Australes, île de Pâques, archipel des Gambier,
Pitcairn, Hawaï, archipel des Marquises, NouvelleZélande, îles Kermadec.
13
ÉTAPE
►P
4
PARCOURS
OUR ENTRER DANS LE SUJET
Pour assurer sa sécurité alimentaire et améliorer ses conditions de vie, l'homme aménage le
paysage. Ainsi, lors des ses migrations, de ses déplacements, il transporte avec lui les espèces
nécessaires à sa survie, à ses besoins matériels, et à l'embellissement de son cadre de vie.
Parfois, certaines jouent les passagers clandestins. Par ses introductions, intentionnelles ou
accidentelles, tant végétales qu'animales, l'homme bouscule la biodiversité locale. Les traces
qu'elles laissent dans le paysage, racontent à leur manière l'histoire des hommes. Ainsi, la
botanique rejoint l'hypothèse d'une colonisation des îles polynésiennes par l'ouest du Pacifique.
Pourquoi ?
▪ Situer les origines géographiques des plantes introduites en Polynésie Orientale.
▪ En combinant botanique et linguistique, mettre en relation l'origine des introductions
polynésiennes et l'aire de diffusion des langues austronésiennes.
→ PLUS LARGEMENT, ON POURRA
▪ Mettre en évidence l'influence de l'homme sur la biodiversité en s'interrogeant sur une
problématique locale
(introduction d'une plante invasive comme le miconia : contexte d'introduction et état des lieux).
►Q
UEL ÉCHO DANS LES PROGRAMMES
▪ Cycle 3
ère
Sciences
• 1 approche des notions d’espèce, de biodiversité, de
e xp é r i m e n t a l e s développement durable.
ème
SVT
ème
SVT
▪6
▪3
de
▪2
SVT
• Rôle et place des êtres vivants dans leur environnement.
• Nécessité de respecter la biodiversité.
• L'homme par ses choix d'aménagement influe sur le peuplement des milieux. (exemples locaux).
• Responsabilité humaine en matière d'environnement.
• La biodiversité, résultat et étape de l'évolution
(influence de l'homme sur la biodiversité).
►P
OUR ALLER PLUS LOIN
▪Sites Internet
• http://www.developpement-durable.gouv.fr/-La-biodiversite,4247-.html
• http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosbiodiv/index.php?pid=decouv_chapA
• http://www.iucn.org/fr/
• http://www.ledeveloppementdurable.fr/biodiversite/
• http://www.tiaredex.pf/
• http://www.herbier-tahiti.pf/
▪ Monographies / Périodiques
• Pardon, Daniel. Guide des fruits de Tahiti et des îles. Tahiti : Au vent des îles, 2005.
• Butaud, Jean-François ; Gérard, Jean ; Guibal, Daniel. Guide des arbres de Polynésie, bois et
utilisations. Tahiti : Au vent des îles, 2008.
• Gouni, Anne ; Zysman, Thierry. Oiseaux du Fenua, Tahiti et ses îles. Tahiti : Téthys Éditions, 2007.
• TDC. La biodiversité. 10/2010, n°1001.
• Philosophie magazine. La bombe écologique : changer le rapport de l'homme à la nature. 10/2007,
n°13.
• Testot, Laurent. Ce que l'homme a fait de l'Australie. Les grands dossiers des sciences humaines.
09/2011, n°24, p. 34-35.
• Sciences humaines. Quel impact le néolithique a-t-il eu sur l'environnement. 06/2011, n°227.
14
PARCOURS
ÉTAPE
5
GÉNÉTIQUE…
CE QUE DIT L'ADN
La génétique des populations étudie en
particulier
le
séquençage
de
l’ADN
mitochondrial (ADN-mt) transmis par la mère
et celui de l’ADN-Y transmis par le père.
De plus, l’analyse génétique d'une bactérie
humaine, Helicobacter pylori, a montré
l'existence de deux souches distinctes. La
plus ancienne (hp sahul) est confinée à
l'Océanie proche depuis plus de 20 000 ans,
Les études ont démontré que les lignages tandis que l'autre (hp maori) pourrait avoir
maternels des Polynésiens ont pour origine comme origine Taiwan, et ce il y a environ
l’Asie du Sud-Est insulaire. Cependant, les 5 000 ans.
lignages paternels dominants chez les
Polynésiens sont plutôt d’origine mélanésienne. Par ailleurs, des recherches plus récentes
Cette apparente contradiction trouve son montrent que le motif polynésien serait apparu
explication dans le fonctionnement matriarcal dans l’Océanie proche, probablement dans
des communautés de l'Asie de Sud-Est l’archipel Bismarck, il y a 6 000 à 8 000 ans,
insulaire par lequel elles recrutaient des lors de l’implantation de populations originaires
de l’Asie du Sud-Est insulaire.
hommes mélanésiens.
Les recherches ont également permis
d'identifier une séquence particulière de l'ADNmt propre aux populations polynésiennes,
appelée motif polynésien. Ces populations
possèdent également un gène qui leur confère
une meilleure résistance à la malaria, pourtant
absente en Polynésie. Ce gène leur aurait été
transmis en Océanie proche, avant leur
dispersion en Océanie lointaine.
15
Ces nouvelles données remettent donc en
question les modèles de peuplement élaborés
jusqu’ici par l'archéologie, la linguistique, et
par les précédentes recherches génétiques,
rendant caduque l’hypothèse d’une origine
biologique taiwanaise et d'un peuplement
unique Lapita pour les Polynésiens.
ÉTAPE
5
PARCOURS
GÉNÉTIQUE…
CE QUE DIT L'ADN (la suite)
D'autres récentes recherches sur les origines
génétiques des animaux et des plantes
connus pour être associés à l’occupation
humaine dans le Pacifique corroborent ce
nouveau modèle. En effet, les scientifiques
peuvent
déterminer
les
déplacements
humains en étudiant ceux des animaux
commensaux.
Ainsi, les études de l’ADN-mt des rats, des
chiens, des cochons et des poulets montrent
toutes une seconde introduction post-Lapita.
S’appuyant sur des datations radiocarbones,
ces résultats proposent, eux aussi, une
nouvelle théorie sur les origines polynésiennes,
qui suggère une seconde migration de
population partant de l’Asie du sud-est
insulaire il y a 2 000 ans. Puis, vers 500 ap.
J.-C., cette population arrive en Polynésie de
l'Ouest avec des caractéristiques nouvelles et
typiques des lignées d’ADN-mt asiatiques.
Dans le même temps, ces nouveaux peuples
introduisent de nouvelles lignées de rats, de
chiens et de poulets porteurs d'un ADN-mt
différent de celui retrouvé sur les anciens sites
Lapita.
Enfin, les interactions intenses et complexes
avec les populations existantes descendantes
des Lapita et implantées dans la Polynésie de
l’Ouest, conduiront à l'émergence de la
culture Polynésienne ancestrale, précédant la
colonisation de l’Est, du Nord, et du reste de
la Polynésie.
▪ DISPERSION DES LANGUES AUSTRONÉSIENNES DANS CE NOUVEAU MODÈLE
Ce nouveau modèle de peuplement n'exclut
pas une dispersion des langues
austronésiennes depuis Taiwan entre 2000
et 1000 av. J.-C. par intégration aux réseaux
maritimes centrés plus au sud.
Puis, elles auraient été transmises aux
anciennes colonies d'Asie du sud-est
►M
implantées dans l'archipel Bismarck
porteuses du motif polynésien.
Ces petites communautés matriarcales de
locuteurs austronésiens, socialement
dominantes, pourraient être à l’origine de
l’expansion plus tardive en Polynésie.
OTS-CLÉS
Génétique, ADN, ADN mitochondrial,
ADN-Y, bactérie, Asie du Sud-Est
insulaire,
Mélanésie,
matriarcal,
Océanie proche, Océanie lointaine,
Taiwan, Archipel Bismarck, linguistique,
Lapita, animal commensal, datation
radiocarbone.
16
et
PARCOURS
►P
ÉTAPE
5
OUR ENTRER DANS LE SUJET
Support de l'information génétique, la molécule d'ADN nous définit dans nos moindres détails.
Héritée de nos parents, elle nous rend unique au milieu de nos semblables et se transmet de
génération en génération. De mutations en recombinaisons génétiques, l'information portée par
l'ADN se modifie dans le temps. Son étude permet de définir la diversité génétique des
populations, les mouvements migratoires, les mélanges, et permet de déterminer les origines
géographiques. Ainsi, la génétique des populations trace les chemins empruntés par l'homme et
permet d'en écrire la chronologie. Aujourd'hui, ses résultats remettent en cause les théories sur
l'origine des Polynésiens admises jusqu'ici. Comment ?
▪ Définir ce qu'est l'ADN.
▪ Définir ce qu'est le motif polynésien et en situer l'origine géographique.
▪ Mettre en évidence le rôle central de l'étude de l'ADN-mt des rats et autres animaux
commensaux dans l'élaboration du nouveau scénario de peuplement du Pacifique.
►Q
UEL ÉCHO DANS LES PROGRAMMES
▪ Cycle 3
ème
▪6
ème
▪5
ème
▪3
de
▪2
Sciences
• L'unité et la diversité du monde vivant.
e xp é r i m e n t a l e s
SVT
• Diversité, parenté et unité des êtres vivants
(cellule, noyau, membrane, cytoplasme).
Histoire
• Le peuplement progressif du Pacifique.
Histoire
SVT
SVT
Histoire
ère
▪1
le
▪T
►P
SVT
SVT
• Les civilisations océaniennes.
• Diversité, parenté et unité des êtres vivants (ADN).
• Transgénèse – Rôle de l'ADN.
• Principaux caractères du peuplement du Pacifique.
• Expression, stabilité et variation du patrimoine génétique.
• Phylogénèse (origine de l'homme, évolution).
• ADN, Diversité et unité des êtres vivants.
OUR ALLER PLUS LOIN
▪ Sites Internet
• http://www.cnrs.fr/cnrs-images/sciencesdelavieaulycee/index.htm
• http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosevol/accueil.html
• http://www.cea.fr/jeunes/mediatheque/animations_flash/a_la_loupe/l_adn
• http://www.docsciences.fr/
• http://www.cite-sciences.fr/lexique/
• http://gene-abc.ch/fr.html
▪ Monographies / Périodiques
• Sykes, Bryan. Les sept filles d'Ève : génétique et histoire de nos origines. Paris : Albin Michel, 2001.
• Palmer, Douglas. L'atlas des origines de l'homme : une histoire illustrée. Paris : Delachaux et
Niestlé SA, 2007.
• Sand, Christophe ; Bedford, Stuart. Lapita : ancêtres océaniens, oceanic ancestors. Paris : Musée
du quay Branly, 2010.
• Science et vie. Dossier spécial ADN : la révolution génétique à 50 ans. 03/2003, n°1026.
• Science et vie. Ce que Darwin ne savait pas : la théorie de l'évolution aujourd'hui. 06/2009, n°1101.
17
ÉTAPE
6
PARCOURS
DIASPORA POLYNÉSIENNE
L’homogénéité génétique des Polynésiens
suggère que la population fondatrice qui
pénétra dans la région occidentale de la
Polynésie passa par un « étroit goulot
démographique ».
Après cette vague de colonisation, il est
évident que les voyages interinsulaires se
poursuivirent permettant de relier les
communautés entre elles par de vastes
réseaux d'échanges.
En opposition avec les théories anciennes
d’un peuplement accidentel de la Polynésie
orientale, il est désormais certain que ces îles
furent découvertes suite à des voyages
intentionnels d'exploration, rendus possibles
grâce à la maîtrise des techniques de
construction navale et de navigation. Le
développement d'embarcations performantes,
d'une autonomie accrue et capables de
transporter des vivres et les plantes
indispensables à de nouvelles installations,
favorisa certainement le peuplement de cette
région.
▪ CONTACTS AVEC LES AMÉRIQUES
Cependant, il fallut attendre une pause d’au
moins 1000 ans entre le premier peuplement
Lapita des Tonga et des Samoa et une
nouvelle expansion des ancêtres des
Polynésiens vers l'est. Une datation plus
précise des sites a permis d’établir une
chronologie beaucoup plus tardive des
peuplements initiaux de la Polynésie orientale
soit entre 800 et 1000 ap. J.-C.
Avec un peuplement estimé entre 1250 et
1300 ap. J.-C., la Nouvelle-Zélande fut sans
aucun doute la dernière grande île
polynésienne à être découverte.
►Q
La théorie selon laquelle la Polynésie orientale
aurait été peuplée depuis l'Amérique fut
proposée
à
plusieurs
reprises,
mais
l'archéologie, la linguistique et la biologie n'ont
apporté aucune preuve pour valider cette
hypothèse.
Toutefois, il est probable que les Polynésiens
aient navigué jusqu'aux côtes de l'Amérique.
La preuve la plus évidente est l'introduction de
la patate douce (Ipomoea batatas). Cette
plante d’origine américaine était largement
cultivée en Polynésie orientale. Son nom,
kumara, est très certainement un emprunt au
dialecte sud-américain, kumar. Il est également
possible qu’une seconde introduction de
plante en Polynésie ait eu lieu, avec la gourde
(Lagenaria siceraria).
►M
OTS-CLÉS
Diaspora, îles Tonga, Lapita,
Polynésie orientale, îles Samoa,
Nouvelle-Zélande, gourde (plante),
kumara.
UEL ÉCHO DANS LES PROGRAMMES
▪ Cycle 3
ème
▪6
Histoire
ème
Histoire
▪5
de
▪2
Histoire
Histoire
• La Polynésie orientale et la France.
• Des mondes anciens au début du Moyen-Âge.
• Le peuplement progressif du Pacifique.
• Les civilisations océaniennes.
• Principaux caractères du peuplement du Pacifique.
18
PARCOURS
ÉTAPE
7
LES TRIBUS ABORIGÈNES DE…
TAIWAN
Petite île située à 160 km des côtes
chinoises, Taiwan (ancienne Formose) fut le
carrefour de plusieurs vagues migratoires. Si
les premières traces d'occupation humaine
remontent à 30 000 ans, il faut attendre 4000
av. J.-C. pour voir s'installer les ancêtres des
populations austronésiennes actuelles. L'île
va ensuite restée dans un relatif isolement
ème
jusqu'au 17
siècle. Puis, les Hollandais, les
Espagnols, les Chinois et les Japonais vont
tour à tour l'occuper au cours des siècles
suivants. Aujourd'hui, elle est le principal
territoire de la République de Chine.
Ces vagues successives de nouveaux
arrivants ne furent pas sans conséquence
pour les tribus aborigènes. En effet, celles
installées dans les plaines de la côte ouest, et
de fait plus exposées, furent rapidement
acculturées. Les "aborigènes des montagnes"
(Gaoshan) trouvèrent eux refuge sur les
hauteurs
inhospitalières
de
l'île,
s'y
ème
maintenant jusqu'au milieu du 20
siècle.
Les groupes vivants sur la côte est résistèrent
également plus longtemps à l'érosion
culturelle.
Ces petites sociétés ainsi préservées ont
perpétué leurs traditions qui ne sont pas sans
rappeler d'autres cultures d'Asie du Sud-Est
et d'Océanie, aire de diffusion des langues
austronésiennes.
Aujourd'hui, elles se répartissent entre 14
tribus vivant principalement dans les régions
montagneuses, sur la côte ouest et dans l'île
de Lanyu (île des Orchidées).
►M
OTS-CLÉS
Taiwan, Formose, République
de Chine, aborigène, Asie du
Sud-Est, Océanie.
19
Ainsi, les Amis, les Atayal, les Bunun, les
Kavalan, les Paiwan, les Puyuma, les Rukai,
les Saisiat (Saisiyat), les Sakizaya, les Da'o
(Yami, Dawu), les Thao, les Truku, les Tsou et
les Seedeq (sediq) sont la survivance de
traditions millénaires.
ÉTAPE
►P
7
PARCOURS
OUR ENTRER DANS LE SUJET
Si la génétique ne permet pas d'attribuer d'origine biologique taiwanaise aux Polynésiens, il n'en
demeure pas moins que bien des traits culturels propres aux tribus aborigènes de Taiwan se
retrouvent à travers l'Océanie, et ce jusqu'en Polynésie Orientale. Ainsi, le détail d'un tatouage, le
motif d'un pétroglyphe ou d'une sculpture, l'arrangement d'une coiffe, un geste, un objet sont autant
d'indices qui les relient aux populations polynésiennes. Art et ethnologie se rejoignent ici pour
témoigner des liens qui les unissent les unes aux autres. Propice à l'observation, cette partie de
l'exposition permet la mise en perspective des arguments scientifiques de la première partie avec le
témoignage visuel que nous propose le photographe Danee Hazama.
▪ Retrouver dans les scènes représentées les détails qui permettent de relier les tribus
aborigènes aux Polynésiens dans les domaines suivants :
• La vie quotidienne,
• Les croyances et culte des ancêtres,
• Les arts et l'artisanat (tatouage, tressage, sculpture, tapa…),
• La tradition orale.
→ PLUS LARGEMENT, ON POURRA
▪ Pour enrichir l'exercice autour des objets et mener une comparaison avec les arts
océaniens, s'appuyer sur les collections numérisées des musées.
(voir ci-dessous)
►P
OUR ALLER PLUS LOIN
▪Sites Internet
• http://en.nmp.gov.tw/per01.html
• http://www.museum.org.tw/symm_en/08.htm
• http://www.tacp.gov.tw/tacpeng/home02_3.aspx?ID=$3001&IDK=2&EXEC=L
• http://taiwanauj.nat.gov.tw/ct.asp?xItem=34884&CtNode=1605
• http://taiwanauj.nat.gov.tw/ct.asp?xItem=37171&CtNode=1605
• http://www.quaibranly.fr/cc/pod/recherche.aspx?b=1&t=1
• http://data.bishopmuseum.org/ethnologydb/index.php
• http://blog.bishopmuseum.org/anthro/?page_id=185
• http://www.metmuseum.org/collections (Métropolitan Museum)
• http://www.tepapa.govt.nz/pages/default.aspx
• http://www.pem.org/collections/6-oceanic_art (Peabody Essex Museum)
• http://www.culture.gouv.fr/documentation/joconde/fr/pres.htm
▪ Monographies / Périodiques
• Chaigne, Christine ; Paix, Catherine ; Zheng, Chantal. Taïwan : enquête sur une identité. 2000
• Hsiao-Feng, Lee. Histoire de Taïwan. 2004
• Imbault-Huart, Camille. L'Ile Formose : histoire et description. 1893
• Zheng, Chantal. Les austronésiens de Taïwan à travers les sources chinoises. 1995
• Tianlong, Jiao. The neolithic of southeast China: cultural transformation and regional interaction
on the coast. 2007
• Américan philosophical society. Prehistoric settlement of the Pacific. 1996
20
ÉPILOGUE
A bord de leurs pirogues doubles, les Polynésiens ont visité et
colonisé la plupart des îles de l'Océanie lointaine. Au fil de leurs
installations, ils ont diffusé une langue et une culture. Par les
résultats de leurs recherches, la linguistique, l'archéologie, la
botanique et la génétique des populations s'attachent à retracer
les chemins qu'ils ont empruntés. Récemment cette dernière est
venue bousculer les théories de peuplement du Pacifique
admises jusqu'ici. En confrontant les hypothèses est-il possible
de répondre à la question…
NOS ANCÊTRES DE… TAIWAN ?
21
ÉPILOGUE
1 - Quelles déductions sur l'origine des Polynésiens peut-on tirer des recherches en linguistique ?
.............................................................................................................................................................
2 - L'appartenance des langues polynésiennes à la famille austronésienne prouve-t-elle que les
aborigènes de Taiwan sont les ancêtres des Polynésiens ?
.............................................................................................................................................................
3 - Que peut-on déduire de la diversité d'origine des plantes introduites par les Polynésiens ?
.............................................................................................................................................................
4 - Quels renseignements la botanique apporte-t-elle sur leur l'origine ?
.............................................................................................................................................................
5 - L'aire de diffusion du complexe culturel Lapita corrobore-t-il les hypothèses de la botanique ?
.............................................................................................................................................................
6 - Qu'en est-il pour la linguistique ?
.............................................................................................................................................................
7 - Pourquoi, les données de l'archéologie ne sont-elles pas suffisantes pour déterminer l'origine
des Polynésiens ?
.............................................................................................................................................................
8 - Que suggère la génétique des populations quant à l’origine des Polynésiens ?
.............................................................................................................................................................
9 - Confirme-t-elle les hypothèses de l’archéologie et de la linguistique ?
.............................................................................................................................................................
10 - Quelle autre étude génétique permet de préciser l’origine des Polynésiens ?
.............................................................................................................................................................
11 - Cela remet-il en cause les théories qui proposaient Taiwan ou les peuples de culture Lapita
implantés dans la région de Tonga et Samoa comme origine pour les Polynésiens ?
.............................................................................................................................................................
12 - Que peut-on conclure de ces données génétiques ?
.............................................................................................................................................................
13 - Les hypothèses des différentes disciplines sont-elles compatibles ?
.............................................................................................................................................................
14 - Aujourd’hui, à la lumière des résultats des différentes disciplines, que peut-on avancer
concernant l’origine des Polynésiens ?
.............................................................................................................................................................
15 - Au final, les ancêtres des Polynésiens sont-ils originaires de Taiwan ?
.............................................................................................................................................................
22
REPÈRES CHRONOLOGIQUES
► 130 000 – 9 000 av. J.-C. - DERNIÈRE PÉRIODE G LACIAIRE – PLÉISTOCÈNE T ARDIF
▪ 60 000 - 40 000 av. J.-C.
▪ 33 000 av. J.-C.
début du peuplement du supercontinent Sahul et de
l’Océanie proche par les premiers hommes
peuplement de l’archipel Bismarck
(Nouvelle-Bretagne, Nouvelle-Irlande)
► 9 000 av. J.-C. – R É CH A UF F E M E NT C L IM AT IQ UE - H O L O C È NE
▪ 2 500 av. J.-C.
▪ 1 900 - 1 600 av. J.-C.
▪ 1 900 av. J.-C.
► 1 5 0 0 - 8 0 0 a v. J .- C .
▪ 1 500 - 1 300 av. J.-C.
▪ 1 150 av. J. -C.
▪ 1 100 - 800 av. J. -C.
► 600 - 1 250 ap. J.-C.
Austronésiens à Taïwan
début de la néolithisation de l’Asie du Sud-Est insulaire
peuplement de la Micronésie occidentale
Com pl ex e c u lt ur e l L ap it a
émergence du complexe Lapita dans l’archipel Bismarck
expansion en dehors de l'Océanie proche
peuplement des îles Salomon de l'Est et Vanuatu
peuplement de la Nouvelle Calédonie et îles Loyauté
peuplement de Fidji, Wallis et Futuna
fin de l’expansion vers l’Est avec le peuplement des
îles Tonga et des îles Samoa
Peuplement de la Polynésie centrale et orientale
▪ 600 ap. J.-C.
peuplement des îles de la Société
▪ 800 ap. J.-C.
peuplement des Marquises
▪ 800 - 900 ap. J.-C.
peuplement des Gambier
▪ 1000 ap. J.-C.
peuplement de Hawai’i
▪ 1000 ap. J.-C.
peuplement de Rapa Nui
▪ 1 000 - 1 200 ap. J.-C.
contact avec l’Amérique du Sud
▪ 1 200 - 1 300 ap. J.-C.
peuplement de Rapa Iti
▪ 1 250 ap. J.-C.
peuplement de la Nouvelle-Zélande, dernière étape des
migrations polynésiennes
23
LANGUES AUSTRONÉSIENNES
►
24
SOURCES DE L'EXPOSITION
▪ Bellwood, P. First Farmers : The Origins of Agricultural Societies. 2005
▪ Patrick V. Kirch. Peopling of the Pacific: A Holistic Anthropological Perspective
▪ Sand, Christophe ; Bedford, Stuart. Lapita ancêtres océaniens. Musée du Quai Branly, 2011
▪ Blust, R. Austronesian culture history: The windows of language. In Prehistoric Settlement of the
Pacific, 1996
▪ Greenhill, S.J. ; Gray, RD. Testing population dispersal hypotheses: Pacific settlement, phylogenetic
trees and Austronesian languages. In The Evolution of Cultural Diversity: A Phylogenetic Approach,
2005
▪ Gray, R.D. ; Drummond, AJ ; Greenhill, JS. Language phylogenies reveal expansion pulses and
pauses in Pacific settlement. 2009
▪ Melton, T.; Clifford, S. ; Martinson, J.J. ; Batzer M,Stoneking, M. Genetic evidence for the ProtoAustronesian homeland in Asia : mtDNA and nuclearDNA variation in Taiwanese Aboriginal tribes.
1998
▪ Addison, D. J. ; Matisoo-Smith, E. Rethinking Polynesians origins: a West-Polynesia Triple-I Model.
Archaeology in Oceania. 2010
▪ Matisoo-Smith, E. ; Robins, J. H. Origins and dispersals of Pacific peoples : Evidence from mtDNA
phylogenies of the Pacific rat. 2004
▪ Moodley ; et al. The Peopling of the Pacific from a Bacterial Perspective. Science ; Soares et al.,
Ancient Voyaging and Polynesian Origins. The American Journal of Human Genetics. 2011
▪ Martinson, J.J. Molecular perspectives on the colonization of the Pacific. In Molecular Biology and
Human Diversity, 1996
▪ Kayser, M. ; Brauer, S. ; Cordaux, R. ; Casto, A. ; Lao, O. ; et al. Melanesian and Asian origins of
Polynesians mtDNA and Y chromosome gradients across the Pacific. 2006
▪ Hill, A.V.S. ; Bowden, D.K. ; Trent, R.J. ; Higgs, D.R. ; Oppenheimer, S.J. ; et al. Melanesians and
Polynesians share a unique α-thalassemia mutation. 1985
▪ Weisler MI. Hard evidence for prehistoric interaction in Polynesia. 1998
▪ Chaigne, Christine ; Paix, Catherine ; Zheng, Chantal. Taïwan : enquête sur une identité. 2000
▪ Imbault-Huart, Camille. L'Ile Formose : histoire et description. 1893
▪ Hsiao-Feng, Lee. Histoire de Taïwan. 2004
▪ Zheng, Chantal. Les austronésiens de Taïwan à travers les sources chinoises. 1995
▪ Américan philosophical society. Prehistoric settlement of the Pacific. 1996
▪ Tianlong, Jiao. The neolithic of southeast China: cultural transformation and regional interaction on
the coast. 2007
► LES
AUTEURS ET SCIENTIFIQUES CONTRIBUTEURS DE L'EXPOSITION
Yuh-Yao Wan, Ph.D, Head & Director Department of Arts Creative Industries National Dong Hwa
University Taiwan
Patrick Kirch, professor of Anthropology and integrative biology, university of Berkeley
Lisa Matisoo-Smith, Professor of Biological Anthropology at the University of Otago
David Addison Professor of Biological Anthropology
Jean François Buteaud, consultant en botanique
Eric Conte, Président de l’UPF, Ethno-archéologue
Tara Hiquily
Danee Hazama
Christel Vieille
25
COMMISSARIAT DE L’EXPOSITION
__________________________________________________________________
Tara Hiquily
Danee Hazama
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
_________________________________________________
Christel V ieille
Médiateur culturel
Tara Hiqu ily
Musée de Tahiti et des Iles
Te Fare Manaha
Pointe des pêcheur, pk 15
BP 380384 Tamanu
Tahiti – Polynésie française
Tel. : 54 84 35
Ouvert du mardi au samedi
de 9h30 à 17h30
26

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