"Economie des Telecoms" de Arthur D. Little pour la FFTélécoms

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"Economie des Telecoms" de Arthur D. Little pour la FFTélécoms
Paris, le 27 novembre 2014
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
ème
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L’ économie du secteur des télécoms en France
étude Arthur D. Little pour la Fédération Française des
Télécoms
La Fédération Française des Télécoms rend publique aujourd’hui l’édition 2014 de l’étude sur
l’économie du secteur des télécoms en France commandée au cabinet Arthur D. Little. Cette
nouvelle édition montre de manière très factuelle les transformations en cours dans la chaine de
valeur du numérique.
Avec la numérisation de l’économie, la valeur se déplace vers les données numériques qui transitent
de manière massive et exponentielle sur les réseaux télécoms, via les terminaux et les objets
connectés.
Pour les acteurs des télécoms et particulièrement pour les opérateurs français, l’enjeu est par
conséquent de s’adapter à la révolution numérique en marche, dans un contexte concurrentiel
intense et mondialisé. L’évolution du cadre réglementaire et fiscal est une clé essentielle pour
relancer l’économie du secteur et permettre aux opérateurs de maintenir un niveau élevé
d’investissements en monétisant les nouveaux usages. L’étude formule ainsi des propositions
précises, tant au niveau européen qu’au niveau national, pour définir et déployer une stratégie et un
plan d’action ambitieux.
L’ANALYSE D’ARTHUR D. LITTLE
1- Les télécoms sont un moteur essentiel de la transformation numérique de l’économie
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Les investissements et l’innovation dans les télécoms ont non seulement un effet
multiplicateur sur l’économie (1 euro investi dans les télécoms génère 6 euros de PIB ce qui
permet 3 euros de recettes fiscales pour l’Etat), mais également un effet d’entraînement
sur l‘ensemble de l’écosystème.
Le numérique génère de nouveaux usages et de nouveaux marchés grâce à la multiplication
des terminaux et des objets connectés aux réseaux télécoms.
C’est l’ensemble de l’économie qui est en train de basculer dans l’ère numérique: l’internet
des objets va faire des données numériques le « pétrole du XXIème siècle », en touchant
progressivement tous les secteurs de « l’économie traditionnelle ».
Malgré des revenus déclinant, les opérateurs télécoms sont les principaux acteurs du secteur
numérique, avec près de 90% des investissements réalisés et des impôts payés en France.
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2- L’Europe est la seule région du monde à ne pas tirer bénéfice de la forte croissance du
numérique
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L’écosystème numérique mondial croît 2 fois plus vite que l’ensemble de l’économie, ce qui
permet de calculer que, si l’Europe avait réussi à développer une forte industrie du
numérique, elle aurait bénéficié d’une croissance numérique de 3% par an.
A contrario, les revenus de l’écosystème numérique européen ont décru de 16% entre 2007
et 2013, cas unique dans le monde.
Le marché des services numériques s’est certes développé en Europe, mais largement au
bénéfice des acteurs de l’Internet non européens qui captent la valeur grâce à leurs
plateformes de services et leurs terminaux.
La forte valorisation boursière des acteurs du numérique non européens et leurs
importantes capacités de trésorerie leur permet une stratégie de croissance externe intense
et les met en bonne position pour préempter la prochaine vague d’innovation numérique,
aux dépens des acteurs européens.
3- Le secteur des télécoms connaît en France des difficultés qui l’obligent à s’adapter
pour ne pas pénaliser durablement l’investissement
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La baisse inégalée des prix des services télécoms et une fiscalité spécifique demeurée lourde
ont dégradé les performances de la plupart des opérateurs français, alors qu’ils ont besoin
d’une marge élevée pour faire face aux besoins d’investissements importants, notamment
pour les réseaux de nouvelle génération, fibre optique pour le fixe ou 4G pour le mobile.
Les opérateurs ont adapté très rapidement leur structure de coûts pour faire face à ces
nouveaux défis.
4- La reconquête du leadership de la France et de l’Europe dans l’écosystème
numérique reste possible avec une stratégie et un plan d’action ambitieux
Trois scenarios « Ambition », « Optimisation », « Tendanciel » ont été modélisés par le cabinet
Arthur D. Little et permettent de quantifier les impacts sur les infrastructures, les usages,
l’écosystème numérique et la croissance. Le cabinet recommande fortement la mise en œuvre du
scénario « Ambition », qui à l’horizon 2025, déboucherait sur 1,5 point de croissance économique
annuelle générée, une plus forte croissance (X5) de l’écosystème numérique français et européen
et un « bonus digital » équivalent à 30 fois plus de qualité et d’usages transférés aux
consommateurs.
Pour la Fédération Française des Télécoms, le scénario « Ambition » doit s’imposer dans l’intérêt de
tous, à condition d’actionner rapidement et simultanément les quatre leviers suivants :
- La définition et la mise en place d’un cadre lisible et stable en Europe pour soutenir
l’investissement
- L’adaptation du droit européen à l’ère du numérique ouvert
- Le rétablissement de l’équité fiscale entre tous les acteurs du numérique en Europe
- La stimulation de l’écosystème numérique en France
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LES 4 LEVIERS D’ACTION ET LES 12 PROPOSITIONS
DE LA FEDERATION FRANÇAISE DES TELECOMS
1- Créer un cadre lisible et stable en Europe pour soutenir l’investissement
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Inscrire le cadre réglementaire télécoms / numérique dans une vision industrielle à 10 ans,
Déployer un plan Smart Europe pour stimuler le big data, les objets connectés, la sécurité,
Mettre en place un label UE pour le stockage sécurisé des données.
2- Adapter le droit européen à l’ère du numérique ouvert
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Réguler les plateformes de service pour favoriser la transparence, la loyauté, la non-discrimination
Repenser le droit des pratiques concurrentielles,
Favoriser les coopérations entre acteurs du numérique.
3- Rétablir l’équité fiscale entre tous les acteurs du numérique en Europe
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Anticiper la mise en œuvre des mesures préconisées par le programme BEPS de l’OCDE,
Accélérer la mise en place de la directive TVA,
Relancer activement le projet ACCIS.
4- Stimuler l’écosystème numérique en France
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Réduire la fiscalité spécifique des télécoms pour libérer des capacités d’investissement,
Créer un crédit d’impôt numérique pour les PME,
Stimuler l’offre locale par l’Open Innovation et les formations dans les métiers du numérique.
Pierre Louette, Président de la Fédération des Télécoms indique « aujourd’hui, près de la moitié de la
valeur générée par les acteurs du numérique en Europe est captée par les géants de l’internet. Malgré cela,
les opérateurs télécoms français continuent d’investir 7 milliards d’euros par an pour préparer les
infrastructures et services d’avenir. ».
Pierre Louette précise également « Au niveau européen, les instruments du droit de la concurrence et de la
régulation sont inadaptés à l’ère du numérique. Il est indispensable de repenser le cadre actuel pour
appréhender tous les acteurs »
CONTACT FFTÉLÉCOMS : Dominique MARTIN : 06 07 52 85 11 - [email protected]
A PROPOS DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DES TÉLÉCOMS
Née à la fin 2007, la Fédération Française des Télécoms réunit les associations et opérateurs de communications électroniques en France.
Elle a pour mission de promouvoir une industrie responsable et innovante au regard de la société, de l’environnement, des personnes et des entreprises,
de défendre les intérêts économiques du secteur et de valoriser l’image de ses membres et de la profession au niveau national et international.
Elle assure de façon exigeante la représentation du secteur et défend ses intérêts collectifs, dans le respect absolu des règles de concurrence.
La Fédération est structurée autour de huit commissions : Consommation, Contenus, Développement Durable, Entreprises & Responsabilité
Numérique, Fibre, Fiscalité & Emploi, Innovation & Normalisation, Sécurité.