Pourquoi offrir sa journée ? 1. Offrir nos vies 2. Par Jésus-Christ
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Pourquoi offrir sa journée ? 1. Offrir nos vies 2. Par Jésus-Christ
Pourquoi offrir sa journée ? OFFRIR SA VIE AVEC JESUS, POUR QUE LE PERE LA TRANSFORME ET NOUS DONNE LA FORCE DE SERVIR ET D'ETRE DES TEMOINS... Cette forme de prière nous vient de l'ancienne "Croisade Eucharistique" dont le mouvement est issu. Toutefois, si nous la vivons encore actuellement, ce n'est pas par simple habitude, mais bien parce qu'elle a toujours sens pour nous. Comment en rendons-nous compte actuellement ? Quelle est sa place dans la pédagogie et l'intuition du MEJ ? 1. Offrir nos vies Cette prière d'offrande est proposée au seuil d'une journée, au moment où s'ouvre une rencontre, où s'amorce une activité. Reconnaissant dans la foi que c'est le Seigneur qui nous donne de vivre ce nouveau jour, d'être ensemble, d'entreprendre cette activité, nous Lui offrons d'avance ce qui sera vécu. Avec amour, nous orientons vers Lui notre temps, nos relations, nos facultés pour que tout soit vraiment orienté à son service et à sa louange. Cette façon de prier correspond à celle de l'offrande des prémices que les juifs faisaient au début de leurs récoltes. Elle comprend une reconnaissance de ce que Dieu a déjà fait pour nous, et une offrande de ce que nous allons vivre et réaliser grâce à ses dons : "Voici que j'apporte maintenant les prémices des produits de la terre que tu m'as donnés, Yahvé" (Deut. 26,10). A travers les prémices, c'est toute leur récolte que les juifs présentaient à Dieu. A travers la prière d'offrande qui ne dure que quelques instants, c'est toute notre journée, toutes nos activités, tout nous-mêmes que nous Lui présentons. 2. Par Jésus-Christ Cette prière, Jésus l'a faite. Chacune de ses journées, il les a offertes à son Père. Il a tout offert, jusqu'à la mort sur la croix. Et Jésus, nous voulons le suivre, ou au moins essayer. Cette offrande de nous-mêmes à Dieu est bien un acte libre de notre part, mais elle n'est pas simple démarche humaine. Elle est suscitée en nous par l'Esprit Saint qui nous donne de nous adresser à Dieu comme des enfants à leur Père, à leur "Abba" (Rm 8,15). Elle est communion à la démarche du Christ qui, plein d'amour, ne cesse de s'offrir à son Père en demeurant pleinement solidaire des hommes. En entrant dans le monde, le Christ dit :"Tu n'as voulu ni sacrifices ni oblations ; mais tu m'as façonné un corps. Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour les péchés. Alors, j'ai dit : Voici je viens, pour faire, ô Dieu, ta volonté." (Héb. 10,5-7) 1 Nous pressentons alors les correspondances profondes qui existent entre cette prière d'offrande et l'Eucharistie. Par cette démarche, nous ne sommes pas seulement unis d'intention à la célébration eucharistique au cours de laquelle le Christ ne cesse de s'offrir pour le salut du monde. Nous y participons vitalement. La prière d'offrande n'est pas seulement une simple dévotion, elle est un exercice régulier qui éveille en nous une attitude d'offrande. Peu à peu et de plus en plus, elle nous donne de répondre à l'appel pressant de Saint-Paul: "Je vous exhorte, frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu : c'est là le culte spirituel que vous avez à rendre." (Rom. 12,1) 3. Pour tous les hommes Même si elle est vécue personnellement, dans la discrétion d'une chambre, dans l'intimité du cœur, cette démarche n'est pas solitaire. Elle est vécue en lien avec les autres chrétiens, avec toute l'Eglise. Dans notre offrande, nous ne sommes pas seulement en communion avec les chrétiens mais avec les autres hommes, spécialement nos proches et ceux dont nous sommes davantage solidaires. En nous offrant, c'est toute l'humanité que nous remettons entre les mains du Seigneur de l'univers. Cette offrande ne se réduit pas aux belles intentions, elle transforme progressivement le regard et le cœur. Elle nous rend plus disponibles, davantage attentifs aux appels du Seigneur à travers ceux de nos frères, davantage capables d'y répondre activement. Cette attitude d'offrande est fondamentale, elle constitue la base de la démarche à laquelle nous désirons initier les jeunes pour leur apprendre à choisir dans la vie quotidienne. Elle est indispensable pour qui souhaite s'orienter à chaque instant selon Dieu. Elle est le soubassement de toute vie apostolique authentique. "J'entendis la voix du Seigneur disant : Qui enverrais-je ? Quel sera notre messager ? Je répondis : Me voici, envoie-moi ! Il me dit : vas et dis à ce peuple..." (Isaïe 6,8-9) 4. Au Père Cette prière, nous la faisons au Père, à Dieu qui nous donne tout : la vie d'abord, puis la montagne, les petits oiseaux, le soleil, le travail, l'amour de soi et des autres... Tout est donné. C'est rare aujourd'hui, non ? Alors, en reconnaissant que tout cela vient de Dieu, je le remercie, et je lui dis que j'aimerais qu'il m'aide concrètement à ne pas tout garder pour moi, mais à le partager aux autres, qui sont aussi un reflet de lui, et à qui tout cela aussi appartient. Je lui confie par avance tout ce qui n'a pas encore eu lieu dans ma journée, car je suis sûr qu'il va la vivre avec moi. 5. Concrètement, à quoi sert d’offrir sa journée ? A être disponible aux autres Jésus a accueilli beaucoup de personnes de toutes conditions. Il a guéri les malades, il a écouté la Samaritaine, il s'est dérangé pour le fils d'un centurion romain... Et moi, est-ce que je prends le temps de discuter avec le boulanger du coin de la rue ? Est-ce que l'on vient me demander des services, en sachant que l'on sera bien accueilli ? Est-ce que je prends le temps d'expliquer les exercices de maths à celui qui n'a pas compris ? 2 A recevoir toute chose Jésus a vécu des événements douloureux : la mort de Lazare, la trahison de Judas, le reniement de Pierre... Et aussi des moments de joie : les noces de Cana, les repas avec ses disciples, la rencontre avec les enfants... Les événements de sa vie, banals comme un simple verre d'eau au bord d'un puits, ou d'une intensité extrême, comme le soir du Jeudi-Saint, il les a accueillis et vécus avec un cœur aimant. Et moi, est-ce que je vis positivement mes petits échecs personnels ? Un reproche, une mauvaise note... Dans la détresse, est-ce que je m'enferme, en comptant que sur mes propres forces ? Et les choses qui n'ont pas l'air importantes ? La vaisselle, le ménage, les infos à la télé... Est-ce que je les vis de manière constructive ? Tous les jours, il y a des imprévus, des événements non programmés : est-ce que je sais les recevoir avec simplicité, sans colère ? A choisir de s'impliquer Jésus donne une réponse à ceux qui le questionnent. Il ne se défie pas, même dans des situations délicates. "Es-tu le roi des Juifs ?" Ses forces, il les met au service de son Père et des hommes. Il chasse les vendeurs du Temple, il défend la femme adultère, il se laisse arrêter et condamner... Et moi, est-ce que j'en reste aux belles paroles ? Est-ce que je suis capable de décider quelque chose pour faire changer la vie ? Est-ce que je me présente pour être délégué de classe ? Toute ma vie est-elle engagée dans ma prière d'offrande ? Cette attitude d'offrande de soi développée progressivement par la prière d'offrande, est au cœur de la "pédagogie du choix" et de "l'intuition eucharistique" du Mouvement. Elle est initiation à la vie du Christ. C’est pourquoi le MEJ y attache tant d'importance. 3