Le cinéma se réinstalle au Grand ecran italie ! - Mairie du 13e

Transcription

Le cinéma se réinstalle au Grand ecran italie ! - Mairie du 13e
Développement
Durable
installez un composteur
au pied de votre immeuble
Page 28
Le
journal
octobre 2011 www.mairie13.paris.fr
Le magazine de la Mairie du 13e arrondissement
Crédit Municipal
de Paris
Oui, une banque peut être solidaire
Page 14
Dossier
La rentrée scolaire
dans le 13e
Page 17
Comptes-rendus
de mandat de l’équipe
municipale
Retrouvez toutes les dates
en dernière page
Page 32
Le cinéma
se réinstalle
au Grand Ecran
Italie !
Retrouvez l’événement
« Paris Polar »
en page 24
édito
Grand Moulins :
une nouvelle école
pour le 13e !
O
L'agenda
du Maire du 13e
Mercredi 2 novembre
Réunion publique du Conseil
de quartier n°6 Olympiades
- Choisy
19h - Maison des
Associations
11 rue Caillaux
Jeudi 3 novembre
Conseil d’arrondissement
18h30 – Mairie du 13e
Du 3 au 17 novembre
Exposition du Cercle
Municipal des Gobelins
Mairie du 13e
Du 7 au 29 novembre
Comptes-rendus de mandat
de Jérôme Coumet
(voir le détail des lieux en
dernière page du journal)
Du 8 au 30 novembre
Le mois extraordinaire
Expositions, projections,
débat
Retrouvez le programme sur
www.mairie13.paris.fr
Mercredi 9 novembre
Réunion publique du Conseil
de quartier n°4 Salpétrière Austerlitz
Horaire et lieu à définir
Vendredi 11 novembre
Commémoration de
l’armistice de la 1ère Guerre
Mondiale
10h - Monument aux Morts
(place d’Italie)
Du 18 au 21 novembre
Festival Paris Polar
Retrouvez le festival page 24
Samedi 19 novembre
Salon du Livre Polar
Dans le cadre du festival
Paris Polar
De 10h à 18h – Mairie du 13e
Mercredi 23 novembre
Débat sur les violences
faîtes aux femmes et
leurs conséquences.
Accompagné de
l’exposition « Chromozones
(sensibles) » (du 21 au 25
novembre)
19h – Mairie du 13e
Samedi 29 novembre
Salon de la Bande Dessinée
De 10h à 18h – Mairie du 13e
Mercredi 30 novembre
Conseil d’arrondissement
18h30 – Mairie du 13e
3 et 4 décembre
Salon du Livre parisien
“ Lettres Capitales ”
De 10h à 18h – Mairie du 13e
Lundi 5 décembre
Réunion publique du
Conseil de quartier
n°8 Bibliothèque –
Dunois- Jeanne d’Arc
19h – école rouge 30
place J. d’Arc
Jeudi 8 décembre
Compte rendu de
mandat de Bertrand
Delanoë sur le thème
de la culture
18h30 – Mairie du 13e
Jeudi 24 novembre
Réunion publique du Conseil
de quartier n°7 Patay Masséna
19h – école 47 rue des
Grands Moulins
L’école républicaine, obligatoire, gratuite et
laïque, est le symbole de l’accès au savoir
pour tous, de l’égalité des chances, un
élément incontournable de la démocratie
et de la citoyenneté.
Sans l’école, il n’y a plus de société de
progrès, plus de société solidaire ou
fraternelle, plus de société responsable. Le savoir est un élément qui
donne à chaque individu l’émancipation, le sens de la responsabilité, la capacité d’être libre.
A l’heure où l’école, l’éducation,
l’enseignement sont au centre
du débat public, au moment où
l’on assiste à des mouvements
sociaux, notamment de la part
des enseignants, il me semble
essentiel de réaffirmer notre
attachement à ce grand service
public laïc d’éducation.
Le lieu n’est pas aux polémiques, laissons derrière nous les gestions comptables et voyons l’école comme un investissement sur l’avenir.
Retrouvez le détail de l’agenda sur : www.mairie13.paris.fr
La rédaction tient à remercier toutes celles
et tous ceux qui ont contribué à la rédaction
de ce numéro du journal du 13e arrondissement.
L’école est l’institution fondamentale de la
République, celle qui lui donne son sens et
sa grandeur.
Ce débat nous concerne tous, car
à travers l’avenir de la jeunesse,
c’est celui du pays qui se joue.
Lundi 28 novembre
Réunion publique du Conseil
de quartier n° 1 Croulebarbe
19h – école 30 bd Arago
• Directeur de la publication : Cédric Viot
• Rédactrice en chef : Delphine Desmarecaux
• Rédaction : Martine Jeandot, Marc Godin
• Conception graphique : S.C.P.
• Couverture : © Fotolia
• Photos : Emmanuel NGuyen, Stephan Lucas, Direction de la Communication.
• Impression : Grenier
• Régie publicitaire : S.C.P.
22, rue Léon Jouhaux 75010 Paris – 01 53 36 84 84
uvrir une école est sans doute un
des gestes les plus forts dans une
vie d’élu : ouvrir une école, c’est
ouvrir une nouvelle porte sur l’avenir, c’est
sans aucun doute un des plus beaux projets
pour une commune ou un arrondissement.
• Site de la Mairie du 13e :
http://www.mairie13.paris.fr
• Site mobile de la Mairie du 13e :
http://mob.mairie13.paris.fr
La naissance d’une école dans un quartier en construction, c’est la vie qui s’installe. Aussi, je souhaite la bienvenue à
toute l’équipe enseignante et aux élèves
qui ont le plaisir de découvrir à la rentrée
cette nouvelle école à l’architecture ambitieuse et originale. Un magnifique lieu pour
apprendre !
Jérôme Coumet
Maire du 13e
3 / treizième le journal
ça s’est passé...
Après-midi
des tout-petits
Le samedi 24 septembre,
l’après-midi était consacrée
aux tout-petits à la Mairie
du 13e. Au programme :
ateliers jeux, marionnettes,
spectacle de la compagnie
“ Sous le regard de la lune ”,
atelier lecture, goûter. Sans
oublier une rencontredébat sur le thème
“ L’autorité en question ”
avec Claude Halmos,
célèbre psychanalyste
et écrivain. ■
Chasse au trésor
Avec pour thème “ Sur
les traces du marchand
de sable ”, la nouvelle
édition du la chasse au
trésor a réuni pas moins
de 2 000 participants dans
le 13e, et 23 000 dans tout
Paris. Un record ! Le temps
magnifique du 2 juillet
dernier doit y être
pour beaucoup…
Pour en savoir plus :
www.tresorsdeparis.fr ■
4 / treizième le journal
Rencontre avec
Florence Aubenas
Journaliste-star, Florence
Aubenas était à la Mairie pour
une rencontre-débat autour de
son livre, le formidable Quai de
Ouistreham, une immersion de
six mois dans la France “ d’en
bas ”. 250 personnes étaient
présentes et ont pu interroger
l’auteur, qui s’est fait embaucher
tout d'abord comme femme
de ménage dans une ville de
province, avant de cumuler les
contrats précaires. ■
Ciné en plein air
Cet été encore, le cinéma a pris ses quartiers
d’été dans le 13e avec cinq séances en plein air,
totalement gratuites, dans les quartiers populaires
de l’arrondissement. Bravant le mauvais temps,
les amateurs ont répondu présents et ont pû
savourer des films aussi différents que Mon nom
est Tsotsi, Tout ce qui brille, Bliss, Kiki la petite
sorcière et Stand by me. ■
Informer n'est pas
communiquer
Sociologue passionné par la façon dont les
sociétés s'emparent du progrès technique,
auteur d'une trentaine de livres, Dominique
Wolton était la Mairie le 22 septembre
dernier pour une rencontre-débat autour
de son dernier ouvrage, Informer n'est
pas communiquer. Un débat passionnant
et passionné, avec plus de 250 personnes
présentes. ■
5 / treizième le journal
L’actu : Culture
2 questions
à Etienne Traisnel,
Dynamique,
enthousiaste,
Etienne Traisnel
est le nouvel élu
chargé des seniors,
du lien intergénérationnel
et du handicap.
Vous avez été élu mi-septembre, présentez-vous.
Etienne Traisnel : J’ai 33 ans, et je suis ingénieur
télécommunication spécialisé dans le cinéma
numérique. Je suis issu d’une famille de militants. J’ai
toujours été engagé, c’est dans mon ADN, mais le 21
avril 2002, l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second
tour de l’élection présidentielle m’a fait l’effet d’un
électrochoc. Il m’est apparu alors naturel de m’engager
au sein du Parti Socialiste pour ne jamais revoir cela.
J’ai commencé par participer à des réunions, puis à
des actions de terrain, avant de devenir secrétaire
de section en 2008. Comme j’étais très impliqué,
Jérôme Coumet m’a proposé d’être sur la liste des
municipales en mars 2008 et je suis élu au Conseil
d’Arrondissement depuis trois ans.
Cinéma,
le retour
Parlez-nous de votre délégation.
E. T. : Jérôme Coumet m’a demandé de reprendre
la délégation de Claire Davy, qui a démissionné
pour des raisons professionnelles. J’ai accepté
avec plaisir. Je vais être en charge des Seniors,
du lien inter-générationnel et du handicap. La
dépendance, le vieillissement sont des sujets de
société fondamentaux, au centre des réflexions en
période de difficultés financières, comme nous en
connaissons actuellement. C’est un beau challenge.
Nous avons beaucoup de retraités dans le 13e, un tiers
de la population de l’arrondissement dans 20 ans ! Il
faut donc s’en occuper prioritairement. Je suis dans
une phase de découverte des dossiers en cours et je
vais travailler dans la continuité de Claire Davy. Pour
l’instant, je rencontre mes différents interlocuteurs,
les nombreuses associations avec lesquelles je vais
travailler…
Parmi mes priorités : identifier et promouvoir toutes
les actions favorisant l’échange entre les générations
(hébergement d’étudiants chez des Seniors, soutien
scolaire…) et travailler à la création d’une coordination
sur le handicap dans le 13e. ■
6 / treizième le journal
Fermé depuis 2006, le Grand Ecran Italie
va céder sa place à un multiplexe de 10 salles,
doté d’un équipement ultramoderne.
B
onne nouvelle pour tous les cinéphiles et les amoureux du septième art. Cinq ans
après la fermeture de la salle mythique “ Grand Ecran Italie ”, un nouveau cinéma
géant s’installe place d’Italie. Voué à être transformé en commerces de vêtements
et de déco, le Grand Ecran Italie, va être transformé en un complexe de dix salles,
ultramoderne, entièrement équipé en numérique. Ce multiplexe Pathé - qui ouvrira
ses portes dans les deux prochaines années - offrira un total de 1250 fauteuils et
renforcera l’offre ciné de l’arrondissement. “ Après des années d’incertitude, c’est un
grand soulagement de constater que ce lieu connu dans tout Paris restera dévolu au
cinéma, assure Jérôme Coumet, Maire du 13e. C’est un endroit remarquablement bien
placé, au centre de l’arrondissement, desservi par trois lignes de métro. Je souhaitais
ardemment qu’il garde sa vocation culturelle. Cela montre aussi que le 13e est en train
de devenir le nouveau Quartier Latin. Avec non seulement des universités nouvelles,
mais aussi une ambiance et des lieux culturels nouveaux. C’est une bonne chose pour
l’arrondissement. ” ■
L’actu : commerces
La complainte de la Butte
P
oint culminant de Paris, la Butte aux Cailles
est un des quartiers les plus typiques de la
ville, un village populaire, animé, où il fait bon
vivre, se promener, faire la fête ou prendre un
verre. Un quartier pittoresque, artistique, qui vit
et qui vibre. Dans les rues, des bars, des restos,
des commerces, un théâtre. Sur les murs, les plus
grands streets artists (Speedy Graphito, Miss Tic,
Jef Aerosol…) ont posé leurs pochoirs.
de l’alcool en gobelet, mais les gens ne peuvent
pas le boire dehors et ils doivent sortir du périmètre
de la Butte… De plus, on essaie de faire passer
le quartier pour un coupe-gorge. C’était vrai il y a
35 ans et Mesrine avait même ses habitudes dans
un bar. Mais le quartier a complètement changé
et les gens qui viennent dans les bars sont des
riverains ou des jeunes du 13e qui veulent passer
un bon moment. »
Depuis quelques mois, une association de riverains
manifeste son mécontentement. Fatigués par les
nuisances sonores venues des bars et restaurants
(et force est de constater que certains souffrent
réellement de nuisances importantes), ces riverains
se sont mobilisés, notamment en saisissant le
Préfecture de Police. La sanction est tombée le
31 mai : un arrêté préfectoral interdit dorénavant
la consommation d’alcool sur la voie publique, de
16 h à 7 h du matin.
Le 21 juin, lors de la Fête de la musique, restaurants,
bars et commerces ont fermé le rideau en guise de
protestation. Depuis, la situation semble évoluer.
La Mairie du 13e a pris l’initiative de rencontres
entre les commerçants, la Préfecture de Police et
le Commissariat du 13e. L’arrêté contesté pourrait
être assoupli en échange d’engagements de bonne
conduite des commerçants. Le Conseil de quartier
s’est emparé de la question le 17 octobre et les
points de vue, pourtant très tranchés, se sont
échangés dans une ambiance respectueuse. Le
Maire, Jérôme Coumet, et le Député, Serge Blisko,
ont conclu les échanges avec des propositions et
notamment l’élaboration d’une charte qui fixera les
engagements de chacun.
Depuis, la résistance s’organise et nombre
d’habitants se mobilisent à leur tour pour
demander la remise en cause de cet arrêté jugé
trop « liberticide » et la sauvegarde du caractère
« convivial » du quartier. De son côté, Stéphane
Skoric, patron du bar Le Sputnik, a monté une
association des commerces de la Butte aux
Cailles. « Nous avons fait circuler une pétition
pour préserver la vie dans ce quartier et nous
avons recueilli 7 000 signatures, dont 3 000 de
riverains. Nous vivons dans une société d’interdits,
cela suffit. Depuis la loi sur la cigarette, que je
respecte, nous servons certains consommateurs
avec des gobelets en plastique. Les gens boivent
à l’intérieur, et sortent avec leur gobelet pour fumer
une cigarette. Quelques riverains se plaignent
du bruit, mais nous faisons tout pour le limiter.
Néanmoins, l’arrêté est tombé comme un couperet,
sans aucune concertation. Je peux toujours vendre
Dans le quartier de
la Butte aux Cailles,
des riverains se
mobilisent contre
le bruit des bars
et des restaurants.
Patron du Sputnik,
Séphane Skoric
organise la
résistance pour
laisser vivre ce
quartier animé.
La réaction de Jérôme Coumet, Maire du 13e
J’ai pris des contacts avec toutes les parties, les habitants dans leur diversité, les
représentants des commerçants et bien entendu la Préfecture de Police, à l’origine
de l’arrêté.
Je suis persuadé que nous disposons maintenant d’interlocuteurs sérieux pour sortir
de cette situation par le haut. Oui la Butte aux Cailles doit demeurer un lieu de vie et
d’animation. Non, nous n’en resterons pas là. Et nous avancerons sans nier que les
nuisances doivent être limitées et que les commerces doivent faire des efforts.
Jusqu’à maintenant, et à partir de ces grands principes, la Préfecture de Police est
prête à participer et à adapter son positionnement selon l’évolution constatée.
Alors, avançons !
7 / treizième le journal
L’actu : Petite Enfance
Des recettes
pour les tout-petits
Octobre rose
dans le 13e arrondissement :
dépistage du cancer du sein.
Jusqu’à fin octobre.
ADECA75 en partenariat avec la Mairie
du 13e, l’atelier santé ville du 13e et
les acteurs associatifs organise de
nombreuses actions pour sensibiliser les
femmes de 50 à 74 ans de l’arrondissement au dépistage organisé du cancer
du sein.
Au programme : des stands d’informations au centre commercial Masséna,
des animations dans les associations,
une clôture du mois par une pièce de
théâtre forum au centre social Régaud.
Pour plus d’information
www.mairie13.paris.fr
www.adeca75.org
Elaborées par les
cuisinières des
crèches du 13e,
des recettes faciles
et rapides pour les
tout-petits.
L
’alimentation des tout-petits suscite de
nombreuses questions chez les parents,
notamment au moment de la diversification.
Quand introduire les légumes, la viande, le
poisson ? Cette demande est à l’origine d’un
projet original de la crèche Max Jacob : le Club
cuisine des parents. Créé en 2009, ce Club
réunit tous les deux mois une bonne dizaine de
parents, la cuisinière, deux auxiliaires, la directrice de la crèche, Mme Portanelli, et son adjointe,
Laetitia Stanislawski. “ Les parents choisissent
un thème – par exemple les légumes – autour
duquel nous avons élaboré des recettes. Nous
échangeons, nous répondons aux questions,
nous partageons les compétences et terminons par un atelier pratique », explique Laetitia
Stanislawski.
Si le 13e compte un Club de cuisine des
parents, il a aussi la particularité d’abriter un
Club cuisine de professionnelles qui réunit
une fois par mois des cuisinières de crèches
autour de quatre infirmières puéricultrices :
Marie-Josée Portanelli, Laëtitia Stanislawski,
Laurence Rubio, directrice de la crèche de
la Pointe d’Ivry et Corinne Chausse, directrice adjointe de la crèche Tolbiac. “ C’est un
temps d’information sur les nouvelles normes
en matière d’hygiène et d’alimentation, et un
moment d’échanges où l’on est à l’écoute des
cuisinières, de leurs difficultés, de leurs idées,
explique Corinne Chausse. Nous cherchons
aussi de nouvelles recettes, nous testons des
saveurs… ”
De ces deux initiatives est née une troisième.
Anne-Christine Lang, Conseillère de Paris,
première adjointe, chargée de la petite enfance
et des collèges, a eu l’idée de faire éditer quelques recettes pour tous les parents du 13e.
Un groupe de cuisinières a travaillé au sein
du Club des professionnelles pour élaborer
un livret de recettes équilibrées, adaptées aux
enfants, rapides et faciles à réaliser. Celles-ci
sont accompagnées d’astuces pratiques et
de conseils simples. A déguster dès 6-8 mois,
en famille. Car manger est un plaisir qui se
partage ! ■
Le livret sera disponible
en Mairie, dans les PMI et
à la Maison de l’enfance.
8 / treizième le journal
L’actu : handicap
Etablissement Service
d’Aide par le Travail
Travailler plus
pour vivre mieux
A l’ESAT de la Bièvre,
60 personnes en situation
de handicap psychique
travaillent dans des ateliers
techniques. Pour faire du lien,
apprendre à vivre avec ses
désordres psychologiques
et avec les autres.
R
ue Louise Weiss, près de la BNF, il y a un lieu
“ Dans cette structure créée en 1982, nous receextraordinaire. Sur 1 000 m2, des ateliers où
vons exclusivement des gens avec des troubles
s’affairent des travailleurs motivés : une blanchispsychiques graves, pour la plupart des schizophrènes, explique Dominique Simoni, directrice du
serie, un atelier de couture-broderie, un atelier
d’électromécanique, un atelier de restauration et
lieu. Des personnes désocialisées, mais volonun autre de métallerie. Un détail cependant, une
taires, qui viennent ici tisser des liens entre elles
majorité des travailleurs
et l’extérieur, car il faut d’abord
sont… schizophrènes.
que la personne ait envie.
Il faut absolument
Ici, ils vont pouvoir être
Nous sommes à l’ESAT
développer chez
(Etablissement Service
dans la reconnaissance de
eux cette capacité
d’Aide par le Travail) de
leur trouble psychiatrique.
à affronter les
C’est très important, c’est
la Bièvre, une strucsituations et
même la clé du début de
ture médico-sociale
à s’adapter
gérée par une assola restructuration. ”
ciation qui accueille
dans la vie. ”
Empêcher les
des adultes avec un
situations de repli
handicap qui ne leur
Dominique Simoni,
A l’ESAT de la Bièvre, il y a
directrice de l'ESAT de la Bièvre
permet pas d’accéder
60 travailleurs encadrés par un
à la vie professionpsychologue, un psychiatre et des professionnels,
nelle normale ou aménagée. Il y a une trentaine
spécialistes de l’électromécanique ou de la métald’ESAT à Paris et ils sont ouverts à quatre formes
lerie. L’ambiance y est studieuse. On coud, on
de handicap : physiques, intellectuels ou liés à la
brode, on pique un matelas, on usine des pièces,
maladie mentale et à l’autisme.
on soude, on fabrique des lampes… Sept heures
par jour, ils se confrontent à des horaires, des
contraintes, des règles de vie sociale et acquièrent
un véritable savoir-faire. “ Nous travaillons pour
des designers, des industriels, mais nous faisons
tourner les travailleurs, confie Dominique Simoni.
Il faut absolument développer chez eux cette capacité à affronter les situations et à s’adapter dans la
vie. Ils doivent être polyvalents, autonomes, capables de construire une pièce en métallerie, envoyer
la commande par transporteur et suivre la livraison
sur Internet. Il faut empêcher les situations de repli
ou de renfermement. ” ■
“ ➤ Les ESAT du 13e
Le Colibri
58 rue du Dessous des Berges
01 56 61 72 72
Bièvre
37-41 rue Louise Weiss
01 44 24 94 14
Regain
57 rue Bobillot
01 44 16 19 00
L'Élan
20 passage Trubert Bellier
01 44 16 87 87
Espace Aurore
23 rue des Terres au curé
01 53 94 51 00
Léopold Bellan
5 rue Jean-Sébastien Bach
01 53 82 80 50
Jean-Claude Bonnet
57-59 rue de Patay
01 53 94 90 00
Anaïs
15 rue Jean-Baptiste Berlier
01 44 23 20 50
Salon des ESAT
Les 8 et 9 novembre 2011,
dans le cadre du mois
extraordinaire.
Toutes les informations sur
www.mairie13.paris.fr
Toutes les infos sur www.esatdelabievre.com
9 / treizième le journal
L’événement
Le 13e a fait sa rentrée !
Du mercredi 7 au samedi 10 septembre, 180 associations
– sportives, culturelles, mais aussi des associations consacrées
à la solidarité ou encore à la santé – faisaient leur “ Rentrée 13 ”.
Pour que les habitants du 13e puissent découvrir toute l’offre
de l’arrondissement et qu’ils puissent également s’investir dans
ces associations en tant que bénévoles. “ Cet engagement
des bénévoles, c’est le ciment et une des richesses de notre
arrondissement ”, assure le Maire Jérôme Coumet.
11 / treizième le journal
L’actu : enseignement supérieur
C’est fait :
au 65 rue des GrandsMoulins, le Pôle des
Langues & Civilisations,
nouvel équipement
dédié à l’étude des
langues et des cultures
du monde, a ouvert
ses portes au public.
Cet ensemble de 30 000 m2
réunit, l’Institut national
des langues et civilisations
orientales (l’Inalco) pour
l’enseignement et
la Bibliothèque
universitaire de langues
et civilisations (Bulac),
pour la documentation.
Deux identités
propres qui ont des
objectifs communs.
LA BULAC, une troisième grande bibliothèque dans le 13e
P
our Marie-Lise Tsagouria, directrice de la Bulac, et
son équipe, le projet de la bibliothèque a commencé il
y a 10 ans. “ Il nous a fallu regrouper les fonds de 21 bibliothèques, des documents de près de 350 langues, éclatés
sur plus de 10 sites et, réaliser un catalogue informatique
commun. C’était le gros chantier préalable et indispensable. Ce projet a pu voir le jour grâce à une convergence
entre la faisabilité technique et la volonté forte de la Région
et de l’Etat. Restait à trouver le lieu pour l’héberger et
le diffuser : nous avons eu la chance d’être accueillis à
Paris Rive Gauche, dans un bâtiment neuf au cœur de ce
nouveau Quartier Latin. Trois bibliothèques complémentaires vont désormais accueillir les étudiants et les chercheurs : la Bulac, la BnF et la Bibliothèque des Grands
Moulins. ”
Une offre large de documents et de supports
La Bulac rassemble des collections sur les langues et civilisations couvrant l’Europe balkanique, centrale et orientale, le Maghreb, le Proche-Orient, le Moyen-Orient, l’Asie
centrale, l’Afrique, l’Asie et l’Océanie, jusqu’aux civilisa-
12 / treizième le journal
tions amérindiennes. Son catalogue, 1 500 000 documents
référencés, couvre différentes disciplines : les sciences
sociales et humaines, la littérature et les arts et permet
au public d’avoir accès à tous types de documents et
de supports. Ainsi, dans quelques semaines, outre les
étudiants de l’Inalco partageant le même bâtiment, la
bibliothèque va s’ouvrir, “ à tous les publics, insiste MarieLise Tsagouria. Les étudiants et chercheurs mais aussi le
grand public sont les bienvenus. ” Une carte d’inscription
unique, obligatoire mais gratuite, donne accès aux collections et aux services de pointe de ce nouvel équipement :
910 places de lecture sur trois niveaux, des salles de séminaires et de travail, des bureaux particuliers, un catalogue
en ligne, de la documentation électronique, un accès de
réservation en ligne d’une place ou d’un ouvrage, des ordinateurs portables, des postes d’autoformation en langues,
un espace consultation de documents audiovisuels, un
coin presse, radio et télés du monde. La bibliothèque sera
ouverte du lundi au samedi, de 10 h à 22 h. Les chercheurs
auront, quant à eux, la possibilité de travailler dans des
“ carrels ”, petits bureaux, ouverts 24 h sur 24. ■
Le Pôle
des Langues
et Civilisations
s’installe à Paris
Rive Gauche
L’Institut national des langues et
civilisations orientales prend un nouvel essor
“
Avec son installation rue des GrandsMoulins, L’Institut national des langues et
civilisations orientales (Inalco) vit un moment
essentiel de son histoire car, la dernière fois
qu’il a reçu un bâtiment en propre remonte
à 1873 ! ”, s’enthousiasme son Président,
Jacques Legrand. L’Inalco, connu aussi sous le
nom de Langues O’, a, en effet, installé tous ses
enseignements au sein du Pôle des Langues &
Civilisations dans le “ nouveau Quartier Latin ”.
Cet institut, qui compte deux siècles d’existence, a pour mission d’enseigner les langues
de l’Europe Centrale et Orientale, de l’Asie, de
l’Océanie, de l’Afrique et des populations de
l’Amérique, ainsi que la géographie, l’histoire,
les institutions, la vie politique, économique et
sociale des pays concernés. 93 langues et civilisations y sont enseignées.
Des missions renouvelées
A travers le temps et pour mieux répondre
aux besoins de comprendre, de s’intégrer et
d’agir dans un monde globalisé, s’est ajouté
un enseignement à vocation professionnelle
au sein des filières “ Commerce international ”,
“ Communication et Formation interculturelles ”,
“ Français Langue étrangère ”, “ Hautes études
internationales ”, “ Textes informatiques et
multilinguisme ”. Comme l’explique Jacques
Legrand, “ à l’Inalco, une grande idée unit l’organisation et les ambitions de nos démarches
d’enseignement, de recherches et d’expertise : produire des savoirs, des savoir-faire,
des compétences, de la réflexion, et jusqu’au
partage de notre responsabilité d’intellectuels
et de citoyens vis-à-vis de ce que sont les
mouvements du monde, de ce qu’en sont les
évolutions, les contradictions et les ruptures
dans un rapport essentiel aux langues, aux
cultures, à leur diversité, dans une confrontation
permanente et directe aux langues originales
aux langues des peuples dont nous étudions
et, avec eux, dont nous défendons et faisons
aimer les cultures ”. Aujourd’hui, L’Inalco, c’est
près de 10 000 étudiants, 300 doctorants,
340 enseignants-chercheurs, spécialistes
à la fois d’une aire linguistique et culturelle
du monde non-occidental et d’une discipline
des sciences humaines et sociales. Sans
compter les 160 personnels administratifs et
techniques. ■
13 / treizième le journal
Une journée AU
crédit Municipal DE PARIS
Bienvenue dans une
banque à la mission
publique et au rôle social
unique : ici on écoute,
on cherche à comprendre
et on aide les personnes
surendettées à s’en sortir.
“ Au lieu de
vous enfoncer,
ils vous sortent
de l’eau ”
Mardi 13 septembre,
68 avenue des
Gobelins. Il est 9 h,
la semaine commence au
Crédit Municipal du 13 e.
L’équipe est réunie, comme
chaque mardi, pour le brief
de la semaine, autour de
David Berloquin, qui a pris
la direction de l’agence il y a
peu. Venu du siège, le Directeur Général adjoint, Emmanuel Bouriez, y assiste exceptionnellement, de
même qu’Emmanuel Burel, le responsable du
réseau. Ici, pas de prêt sur gage, on s’occupe
essentiellement de crédit. Nous sommes
au Crédit Municipal de Paris Banque
(CMP Banque), une banque un peu
particulière, propriété de la Ville de
Paris. Créée à l’origine pour financer
les prêts aux salariés des entreprises
publiques, elle développe aujourd’hui
des solutions contre le
surendettement. “ La France
est le pays où le taux de
surendettement est le plus
fort, explique M. Bouriez,
200 000 personnes sont
surendettées ”. Responsable principal : le crédit
revolving dont le taux
autour de 21 % frise l’usure.
Toutes les cartes avec
réserve d’argent proposées par les grandes
chaînes de magasins ou la vente par correspondance le proposent au moindre achat. Difficile de
ne pas y succomber et pourtant c’est un piège.
9 h
Le piège du crédit revolving
Prenons un exemple pour mieux comprendre :
grosso modo, pour 1000 € empruntés et des
mensualités de remboursements de 20 € avec un
crédit revolving au taux de 20 %, le coût du crédit
sera de l’ordre de 1500 € ; il aurait été de l’ordre
de 150 € avec un crédit bancaire au taux de 6 %.
Dix fois moins ! “ Le système est tellement incitatif
sur le plan marketing, tellement pervers sur le plan
14 / treizième le journal
commercial, que nous voyons arriver des clients
– et ce sont souvent les plus modestes – qui ont
jusqu’à 18 crédits de ce type ” s’indigne M. Bouriez.
“ Notre quotidien, c’est de recevoir ces personnes
et de les orienter, explique David Berloquin, nous
essayons de comprendre ce qui les a amenées à
leur situation, c’est souvent le chômage, une séparation, un accident de la vie… Dans la moitié des
cas, nous restructurons leurs dettes et leur proposons un nouveau crédit, personnalisé, adapté
à leur budget. Nos critères sont plus larges que
ceux d’une banque mais nous restons une banque.
Nous sommes sélectifs, il faut pouvoir payer les
remboursements ”, souligne-t-il. Ceux qui n’en
ont vraiment plus les moyens sont dirigés vers la
Commission de surendettement. “ La différence
avec les banques, ajoute Emmanuel Bouriez, c’est
que notre actionnaire, la Ville de Paris, ne nous
demande pas de rentabilité. Nous sommes un
service public de crédit. Notre travail, c’est la lutte
contre l’usure. » La différence passe aussi par le
temps d’entretien consacré à comprendre le cas
de chaque client.
En face-à-face pour comprendre
Alix B., employée des Hôpitaux de Paris,
va ainsi être reçue en face-à-face par
Isabelle Bouché, une des deux conseillères
clientèle de l’agence. Divorcée, seule avec un fils
de 13 ans, arrêtée 15 mois pour maladie, Alix se
retrouve avec un découvert important et des
crédits à des taux exorbitants. Elle est à plus de
40 % d’endettement, dans une situation où aucune
banque ne viendra à son aide. Isabelle Bouché
examine ses relevés bancaires, pointe tous les
prêts, la pension alimentaire, les bulletins de
salaires, l’interroge sur les dépenses… “ Je décortique tout, je creuse, je fais justifier… explique
Isabelle, c’est le temps que nous passons avec les
personnes qui fait qu’elles ne replongent pas
ensuite ”. 12 h 05, l’entretien se termine. Isabelle
Bouché a mis en place un crédit qui fait baisser le
taux d’endettement, ramène les mensualités à un
niveau acceptable et créée même une réserve de
3 000 € dans laquelle Alix pourra piocher en cas de
besoin. “ Ici, au lieu de vous enfoncer, ils vous
sortent de l’eau ”, explique Alix simplement.
11 h
qui rentre de l’extérieur. Il est 15h. “ Je viens de voir
une assistante sociale, le directeur de l’agence
bancaire d’à côté… On parle, on échange… Je
suis sur le terrain en permanence, j’explique notre
rôle, nous devons être vus comme “ la ” solution de
rachat de crédit, quand les banques ne peuvent
plus suivre ”. Quelques mots échangés avec
Isabelle Bouché, un point avec David Berloquin, et
voilà Philippe Po reparti…
Des apporteurs de solutions
Entre deux rendez-vous, le directeur de
16 h l’agence est sollicité sur un dossier exceptionnel qu’il va gérer en direct avec le
siège : une profession libérale endettée à hauteur
de 300 000 € après de gros travaux immobiliers
mal budgétés, auxquels se sont ajoutés plusieurs
crédits. On trouve aussi parmi les clients du Crédit
Municipal des personnes riches en patrimoine
mais pauvres en cash, de futurs retraités anticipant
une baisse de revenus en “ nettoyant ” leurs
comptes des crédits qui traînent, des associations
bénéficiant d’avances sur subventions… « Nous
sommes des porteurs de solutions ”, résume Didier
Berloquin. Une solution, c’est justement ce que
vient chercher, Murielle, dernière cliente de la
journée pour Isabelle Bouché. Salariée de l’administration, victime d’un coup dur, elle a engagé des
frais pour prendre un nouvel appartement et a
besoin d’argent pour financer une formation. “ Ici,
ça n’a rien à voir avec une banque, on a plus
confiance. Ils sont à l’écoute. Ils n’essaient pas de
vous vendre quelque chose ». Elle repartira avec
un crédit restructuré, des remboursements de
156 € par mois au lieu de 414 € auparavant pour
la même somme empruntée… ■
➤ Un bijou
de famille
chez ma tante
Le Crédit Municipal vous
évoque le Mont de Piété ou “ Ma
tante ” ? Sachez que la plus
vieille institution financière de
Paris – elle a plus de 230 ans –
pratique toujours le prêt sur
gage rue des Francs-Bourgeois :
700 personnes viennent chaque
jour échanger un bijou de famille
ou autre objet de valeur. Celui-ci
est immédiatement expertisé, la
somme – représentant 50 à 70%
de sa valeur – immédiatement
versée. Les objets peuvent être
repris sous un an. Sans quoi ils
sont vendus. Le bénéfice, s’il
y a, est totalement reversé à
son propriétaire.
Crédit Municipal de Paris
➤ Banque
68 avenue des Gobelins
75013 Paris
01 55 43 10 90
➤ Prêt sur gage
55, rue des Francs-Bourgeois
75004 Paris
www.creditmunicipal.fr
Un réseau local
David Berloquin et Emmanuel Burel partent
12 h 30 en visite à la direction d’une banque
voisine. “ Une partie importante de notre
activité repose sur le développement de notre
réseau de partenaires, administrations, banques,
mairies, comités d’entreprises, auxquels nous
expliquons les solutions que nous pouvons mettre
en œuvre ”, explique Emmanuel Burel. Le CMP
Banque est une petite structure, une dizaine
d’agences à Paris seulement, il s’appuie sur la
proximité. « Nous ne faisons pas de publicité, mais
nous avons un réseau local, c’est notre atout ”
ajoute David Berloquin. C’est pourquoi depuis mai
dernier, un poste de chargé de développement a
été créé à l’agence. Il a été confié à Philippe Po,
15 / treizième le journal
Dossier
Rentrée 2011 :
gagner la bataille
de l’école
© Chlorophylle
Malgré les suppressions de postes
et les fermetures de classes, la Ville
de Paris défend une école qui donne
à tous les mêmes chances de réussite.
Elle met en œuvre de nombreux
moyens pour y parvenir.
17 / treizième le journal
Dossier
La bataille de l’école
A la rentrée 2011, Paris a perdu une cinquantaine de classes et 77 postes dans les
écoles élémentaires et maternelles. Quelle est la situation dans le 13e ? Sectorisation,
dérogations, moyens exceptionnels... Comment réagit la Ville de Paris ?
D
ans le 13e, 4 classes ont été fermées
et la Mairie du 13e a dû se battre pour
obtenir l’ouverture de 3 classes pour les écoles
33 place Jeanne d’arc, Küss et 173 rue du
Château des Rentiers, et de 5 classes dans la
nouvelle école des Grands Moulins qu’elle a
construite à Paris Rive Gauche. Car si la Mairie
de Paris construit les écoles, ce n’est pas elle
qui décide d’ouvrir les classes et encore moins
de les fermer.
En effet, elle se charge des bâtiments, des
temps extra et périscolaires (voir page suivante)
et de la “ sectorisation ”, c’est-à-dire de la
définition d'un périmètre géographique pour
chaque école, qui détermine en fonction de
leur lieu d'habitation, dans quelle école vont les
enfants. L’Education nationale, quant à elle, est
responsable des enseignants, des programmes
et de la “ carte scolaire ” : elle décide du nombre
de classes affectées à chaque école. Des
échanges parfois “ intenses ” avec le Rectorat
permettent de confronter le nombre d'enfants
prévus à la rentrée avec le nombre de classes
proposées. Mais la Mairie n’est pas décisionnaire.
La logique de l’Education nationale est avant
tout comptable : elle raisonne par moyenne,
elle divise le nombre d’enfants par 30, ou 25
en ZEP et obtient un nombre de classes, sans
rentrer dans le détail des tranches d’âge ou
des quartiers. Au final, le nombre d’élèves par
classe est trop élevé, certaines sections sont
surchargées. Et il devient difficile pour les
enseignants de prendre en compte les enfants
qui ont besoin de plus d’attention.
Pallier la dégradation des moyens
Face à ce constat, que fait la Mairie du 13e ?
Elle peut ajuster les périmètres des écoles
de façon à équilibrer les effectifs entre elles.
C'est pourquoi il peut arriver que deux copains
soient séparés car ils n’habitent pas le même
côté de la rue. En accordant des dérogations,
la Mairie donne de l'humanité à ce découpage,
et permet justement de rapprocher des fratries,
de tenir compte de motifs médicaux, familiaux,
sociaux ou professionnels spécifiques. Elle
peut aussi, à la demande d'une équipe pédagogique, placer un enfant en difficulté dans
une école moins chargée où l’on aura plus
de temps à lui consacrer. Mais les fermetures
de classes successives limitent les capacités
d’accorder des dérogations.
Enfin, pour pallier la dégradation des moyens
dont souffre l'école, Paris débloque des
moyens propres. 150 professeurs de la Ville de
Paris enseignent les arts plastiques, la musique
ou le sport, permettant ainsi aux instituteurs de
réunir les élèves en petits groupes. Dans le 13e,
la plupart des écoles maternelles disposent
d’un Espace Premier Livre et les élémentaires
d’une Bibliothèque Centre de Documentation.
La Ville de Paris finance des projets d’école, de
très nombreuses sorties (pour 400 000 euros
par an de tickets de métro). Sans compter les
activités mises en œuvre en dehors du temps
de classe. Un très gros investissement réalisé
pour donner l’appétit d’apprendre et mettre
tous les enfants sur une trajectoire de réussite. ■
L’école républicaine
en danger
Quelles sont les conséquences de la diminution du nombre de postes d’enseignants ?
3 Questions
à Annick Olivier,
Conseillère de Paris
déléguée aux écoles.
18 / treizième le journal
L’école publique accueille tous les enfants, elle
ne les choisit pas. Ils n’ont pas tous le même
encadrement éducatif et culturel à la maison
ni le même suivi scolaire. Il y a des enfants
dont l’environnement est moins porteur, qui
ont plus de difficultés. En réduisant les postes,
en supprimant les classes, l’Education nationale ne permet plus qu’une attention particu-
lière soit portée aux enfants qui en ont le plus
besoin. C’est un vrai gaspillage, parce qu’on ne
leur donne pas leur chance. Le pays a besoin
de citoyens qui soient bien formés. Plus les
enfants réussissent à l’école, mieux ils réussissent leur vie, c’est un investissement. Notre
principale ressource, ce sont nos habitants,
leurs compétences. Un pays ne devrait pas
considérer que l’école est une charge. On est
en train de torpiller l’école républicaine.
Pourquoi la suppression des postes
“ RASED ” est-elle préoccupante ?
Les postes “ RASED ” (Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté) sont attribués à
des maîtres spécialisés qui, pendant le temps
scolaire, prennent en charge les enfants en
difficulté qui ont été repérés par les équipes
pédagogiques. Ils les font travailler sur leur
comportement, sur des méthodologies d’apprentissage, sur la langue, l’écriture, le calcul,
la lecture… Il y a deux ans, plus du tiers de
ces postes a été supprimé et, cette année,
3 nouveaux postes ont été fermés. Cela conduit
bien sûr à une dégradation de la qualité des
conditions d’enseignement. Et c’est l’ambiance
dans les couloirs d’école qui évolue !
Pourquoi favoriser la mixité sociale à
l’école ?
Vivre ensemble est une composante essentielle
de la ville. C’est pourquoi nous souhaitons
préserver la mixité sociale à l’école. C’est ce
que nous nous efforçons de faire à travers la
sectorisation dont nous avons la responsabilité.
C’est un travail sans cesse recommencé qui
recoupe la politique du logement. En découpant les périmètres affectés aux écoles, nous
faisons en sorte que toutes les populations se
rencontrent à l’école, qu’il y ait dans une même
école des enfants venant d’horizons différents,
source de richesse réciproque. La contrepartie
difficile, c’est de ne pas pouvoir accepter la
plupart des demandes de dérogation. ■
Une 3e école à Paris
Rive Gauche
Après Balanchine et Primo Levi, une nouvelle école
ouvre à Paris Rive Gauche, l’école des Grands Moulins,
construite au-dessus des voies ferrées.
Une configuration très particulière…
L
e grand débat cette année avec l’Education nationale a porté dans le 13e sur
le nombre de classes de l’école des Grands
Moulins. Le Rectorat proposait l’ouverture de
quatre classes contrebalancée par la fermeture de quatre autres dans l’arrondissement.
“ C’est un raisonnement que nous ne pouvions
pas accepter, souligne Annick Olivier, car une
nouvelle école dans nouveau quartier correspond à de nouveaux habitants. ” L’équipe municipale s’est montrée persuasive puisque c’est
finalement cinq classes qui ont ouvert dans
cette nouvelle école qui, à terme, en comptera
neuf. Sur deux niveaux, deux classes de maternelle et trois classes élémentaires accueillent
désormais les élèves du quartier, allégeant
ainsi les écoles environnantes où ils avaient été
répartis en attendant.
“ La particularité majeure de ce projet est l’imbrication de plusieurs programmes en un même
lieu, ce qui le rend complexe mais passionnant ”
explique Ludovic Vion, directeur de l’urbanisme
de la Semapa, qui a construit le projet pour la
RIVP. L’école est en effet au cœur d’un bâtiment de plusieurs étages qui comprend également un théâtre et des logements.
Des auvents pour protéger la cour
Cette réalisation est une prouesse architecturale car la salle de spectacle qui est adossée
aux voies de chemin de fer se trouve au
niveau de la rue du Chevaleret, tandis que
l’école ouvre au-dessus, au niveau de la rue
des Grands Moulins. “ L’école est posée pour
moitié sur les voies de chemin de fer et pour
moitié sur le théâtre, précise Ignacio Prego (BP
19 / treizième le journal
Dossier
“ mettent les façades à distance tout en jouant
le rôle de “ casquettes solaires ”, expliquet-il. Prévus pour protéger l’école du soleil en
été, ils permettent au contraire au soleil d’hiver,
plus bas, de passer et d’apporter de la chaleur
à l’intérieur ”. Une thématique solaire que l’on
retrouve sur les façades des logements, grâce
à des panneaux coulissants métalliques, qui
couvrent ou découvrent les baies vitrées. Et
permettent, en outre, de faciliter la cohabitation
entre école et logements. ■
➤ 2 écoles à venir
En janvier, après une totale reconstruction,
l’école Javelot actuellement hébergée
rue Charles Moureu, reviendra sur son
site des Olympiades avec une capacité
de 9 classes. Les vitraux réalisés par les
enfants dans l’ancien bâtiment seront
intégrés à la nouvelle architecture.
Une quatrième école à Paris Rive Gauche,
précisément sur le quartier MassénaBruneseau qui verra d’ici-là la construction
de nombreux logements, est prévue pour
la rentrée 2014. Cette école polyvalente
– maternelle et élémentaire – de 14 classes
accueillira les enfants des nouveaux
quartiers.
© Béal & Blanckaert Architectes
Architecture), l’architecte, ce qui implique des
dispositifs particuliers en termes de fondations
et d’acoustique, afin d’éviter les nuisances
liées au passage des trains ”. De plus, l’école
est surmontée par plusieurs étages de logements. Les façades des logements surplombent donc la cour de récréation ce qui a nécessité un dispositif particulier afin de protéger les
enfants d’éventuelles chutes d’objets. L’architecte a résolu cette problématique en posant
des auvents de deux fois quatre mètres qui
Une autre manière de voir
l’égalité des chances
Dans les écoles, en dehors du temps de
classe, la Mairie organise de multiples
activités culturelles et sportives.
Pour donner aux enfants
les meilleures chances de réussite.
➤ Les « coups de pouce »
© Alena Ozerova
Pour aider les enfants de CP et de CM2
à acquérir les bases indispensables en
lecture et en écriture, les ateliers “ Coup
de Pouce ” proposent après la classe
des solutions adaptées aux besoins de
chacun. Mis en place par la Ville de Paris
en partenariat avec l’Association Pour
Favoriser l'Egalité des chances à l'Ecole, ils
rassemblent des groupes de 5 à 8 élèves,
quatre fois par semaine le soir après la
classe.
20 / treizième le journal
S
’initier au jeu d’échecs, à l’aquarelle, aller au musée, faire du théâtre,
du modelage, de l’informatique, du basket, du vélo, du tennis de
table… Voilà quelques unes des multiples activités qui sont proposées
par la Mairie aux élèves du 13e, en maternelle ou en élémentaire, en
dehors du temps de classe. Car si l'Education nationale a la responsabilité des enfants lorsqu’ils sont en classe, c'est en effet la Mairie qui prend
en charge les enfants à l’heure du repas, pendant les interclasses, le
soir après l'école mais aussi le mercredi ou le samedi matin, ce que l’on
appelle les temps extra et périscolaires. Et la Mairie de Paris a choisi de
faire bien plus que “ garder ” les enfants. Elle met à profit ces moments
pour leur offrir ce dont beaucoup ne disposent pas chez eux : un accès
diversifié à la culture et au sport, un enrichissement personnel, une
ouverture au monde, utiles à leur épanouissement et complémentaires
de l’enseignement fait en classe. Bref, une autre manière de voir l’égalité
des chances. Dans cette optique la Mairie propose un très large éventail d’activités
culturelles et sportives :
63 centres de loisirs : ils accueillent les enfants de 3 à 13 ans à la
journée ou à la demi-journée pour des activités artistiques, culturelles,
sportives et de plein air, des sorties, les mercredis et durant les
vacances.
Les ateliers les samedis matin : ils offrent des activités
d’expression, de création et des animations sportives aux enfants
de 6 à 12 ans.
Les ateliers bleus : alternative aux études surveillées, ils
permettent aux enfants de découvrir des activités qu'ils n'ont pas
l'occasion de pratiquer régulièrement dans le cadre scolaire.
Le goûter : organisé en maternelle, il est l’occasion de mettre en
place de petits ateliers et de jeux intérieurs et extérieurs.
L’interclasse : des animateurs surveillent les enfants, alternent les
activités libres et dirigées, organisent des jeux dans la cour.
L’étude surveillée : Après un temps de récréation, les enfants
préparent leurs devoirs. Ils sont encadrés par des animateurs qui
peuvent au besoin leur expliquer une leçon.
© Vladislav Gajic
Les espaces Premiers Livres en maternelle, les Ludothèques,
les Bibliothèques Centres de documentation en élémentaire : des
animateurs formés par la Ville de Paris y proposent de façon ludique
des activités autour du livre et de l’écriture. ■
Tous à
table !
C
ertains enfants ne font qu’un seul repas
par jour. “ Notre objectif est de faire en
sorte que le plus d’enfants possible mangent
au restaurant scolaire pour qu’ils bénéficient
au moins d’un repas équilibré, diversifié et de
qualité par jour ”, explique Jean-Pierre Ruggieri,
directeur de la Caisse des écoles du 13e.
Consciente du rôle essentiel que joue la restauration scolaire, la Mairie de Paris applique huit
tarifs dégressifs en fonction des revenus. Ils
ont été modifiés en septembre 2010. Ainsi, au
tarif 1, le repas est passé de 20 à 13 centimes.
Et la réforme a vu les 5 premiers tarifs, qui
concernent 70 % des habitants du 13e, fortement diminuer.
© Eléonore H
Les inégalités sociales,
c’est aussi à table qu’elles
se jouent. Tarifs allégés,
plats équilibrés, actions
sociales diversifiées :
la Caisse des écoles met
les bouchées doubles
pour y remédier.
Si près de 90 % des enfants mangent au restaurant scolaire, il reste cependant, dans certains
quartiers, des enfants mal nourris. “ Nous
menons un travail de sensibilisation auprès des
familles concernées, pour les inciter à s’inscrire ”, assure le Directeur de la Caisse des
Ecoles dont la Commission sociale se réunit
régulièrement pour apporter des réponses aux
familles en difficulté de paiement.
La Caisse des Ecoles est également associée à diverses actions pilotes de lutte contre
l’obésité. Elle est l’une des premières à Paris
à avoir introduit le bio dans l’alimentation et
développe depuis plusieurs années l’opération “ un fruit à la récré ” dans les 15 écoles de
l’arron­dissement situées en Zones d’Education
Prioritaire. ■
➤ Vacances
et livres cadeaux
La Caisse des Ecoles du 13e organise
aussi 15 classes découvertes pour les
dernières années de maternelle et les CP
etdes séjours de vacances l’été, pour les
enfants de 4 à 12 ans. Ainsi, un séjour en
Bretagne d’un prix réel de 570 € coûtera
entre 14,35 € (tarif 1) et 323,96 € (tarif 8).
Et dans le cours de l’année, elle permet
à 15 classes de partir en séjours de
découverte sur des tranches d’âge en
complément de ce que la Ville de Paris
propose. Elle offre également le “ livrecadeau ” à chaque enfant en dernière
année de maternelle et en CM2.
21 / treizième le journal
portrait
Ceci n’est pas un musée
Une collection privée ouverte au public.
Sur rendez-vous. En petit groupe.
Rosenblum Collection and Friends : une manière
très originale de découvrir l’art contemporain.
➤ Rendez-vous
le 20 octobre
La Rosenblum Collection and
Friends ouvrira en même temps
que la FIAC “ WYSIWYG ” (What
You(ngs) See Is What You Get )
sa deuxième expo : “ C’est un
autre regard sur des pièces plus
abstraites, une autre approche
sur les techniques, le travail et
le regard des jeunes artistes ”,
explique Chiara Rosenblum.
Seront notamment à découvrir
des œuvres de Aaron Curry,
Andrew Dadson, Matthias Bitzer,
Sterling Ruby…
WYSIWYG
A partir du 20 octobre 2011,
jusqu’en juillet 2012.
Entrée 10 €
Rosenblum Collection and
Friends
183 rue du Chevaleret,
75013 Paris
Pour réserver
www.rosenblumcollection.fr
22 / treizième le journal
I
maginez un collectionneur d’art contemporain qui vous ouvrirait ses
portes, vous accueillerait
quasiment en privé et vous
présenterait en personne
ses plus belles pièces…
C’est l’idée originale qu’ont
eue Chiara et Steve Rosenblum, en créant “ Rosenblum Collection and
Friends ”.
En octobre 2010, Steve
Rosenblum, PDG fondateur de Pixmania, leader de
la vente électronique sur le
web, et son épouse Chiara,
jeunes passionnés et collectionneurs d’art contemporain, ouvraient au public une
première exposition, “ Born
in Dystopia ”, présentant
60 des œuvres de leur collection. Actuellement, ils
proposent une nouvelle exposition, “ WYSIWYG ”,
et de nouvelles œuvres (voir encadré). Pour la
découvrir, il suffit de prendre rendez-vous sur
Internet via leur site www.rosenblumcollection.fr,
où il est également possible de devenir membre
de la communauté des “ Friends ”.
amis ”, explique Chiara qui s’occupe à plein temps
d’une Collection qui compte environ 200 œuvres
– installations vidéos, peintures, sculptures – de
Christian Boltanski, Loris Gréaud, Matthew Day
Jackson entre autres. “ Nous accueillons des petits
groupes de quinze personnes au plus, sur rendezvous uniquement, insiste
Chiara qui effectue ellemême nombre de visites,
car nous voulons proposer
des visites guidées et avoir
un échange avec nos visiteurs. L’art contemporain
n’est pas forcément accessible. Il faut avoir des clefs,
nous nous efforçons de les
donner. Ensuite, on aime ou
on n’aime pas... ».
Chiara et Steve Rosenblum reçoivent donc leur
“ Friends ” chez eux ou
presque, rue du Chevaleret,
dans un local industriel
totalement rénové, qui n’a
pas été choisi au hasard.
En 1984, le père de Steve
y a créé un laboratoire
de photographie. “ Steve
Chiara Rosenblum
a commencé à travailler
ici avec son père, précise
Chiara, et c’est là, sur une mezzanine, qu’il a créé
Pixmania… ”. Si ce bel espace situé à deux pas
de la rue Louise Weiss s’inscrit dans la vocation
artistique du quartier, Chiara Rosenblum souhaite
également l’ouvrir sur la ville, le développer
en direction du jeune public et notamment les
scolaires du 13e. En septembre, il accueillait les
œuvres des lauréats de l’Ecole des Beaux Arts.
Des ateliers d’artistes, des rencontres sont aussi
en préparation. Vous êtes séduits ? Réservez
d’ores et déjà la date de votre visite. ■
“ Nous voulons
proposer des visites
guidées et avoir un
échange avec nos
visiteurs ”
Pourquoi ouvrir ainsi sa collection privée au public ?
“ Quand on a une passion, on a envie de la partager,
un peu comme un bon vin que l’on n’a pas envie de
boire tout seul et que l’on préfère déguster entre
© Getty Images
culture
“ Nous verrons
disparaître
complètement
la peine de mort ”
La peine de mort a été
abolie en France il y a
30 ans. L’occasion de faire
un point sur la question
en France et dans le
monde, avec Robert
Badinter, Garde des
Sceaux en 1981.
Questions à Monsieur
le Garde des Sceaux
Robert Badinter
E
n 1976, lors du procès de
Patrick Henry, vous avez
déclaré : “ On prend un homme,
et on le coupe en deux ”. Vous
deviez sauver cet homme ?
Au regard du crime qui avait
bouleversé l’opinion publique,
les chances de sauver la tête de
Patrick Henry étaient extrêmement faibles. Mais il y en avait une
essentielle à mes yeux : c’était le
refus de la peine de mort. J’ai
donc délibérément transformé
le procès de Patrick Henry en
procès de la peine de mort. C’est
pourquoi le verdict du jury
épargnant la vie de Patrick
Henry a ouvert la voie à
l’abolition.
Le 9 octobre 1981, la peine de mort est
abolie en France. Vous souvenez-vous de
ce que vous avez ressenti ?
Il est très rare, et c’est un privilège exceptionnel
dans la vie d’un homme de voir triompher une
juste cause pour laquelle il a beaucoup lutté et
de penser qu’il n’y aura pas été étranger.
L’abolition de la peine est pourtant régulièrement remise en cause. Croyez-vous qu’il
soit possible de revenir sur cette loi ?
Internationalement, politiquement, moralement,
le rétablissement de la peine de mort en France
est inconcevable. La France est partie à des
conventions internationales qui lui interdisent
le recours à la peine de mort. Politiquement, le
Président Chirac a fait inscrire par le Parlement
dans la Constitution le principe de l’abolition.
Moralement, la France qui se veut championne
des droits de l’Homme ne peut être le seul Etat
démocratique en Europe à pratiquer ce châtiment “ cruel, inhumain et dégradant ”.
Pensez-vous que l’abolition de la peine de
mort soit possible un jour aussi aux USA ou
en Chine ?
Elle est certaine. Les progrès de l’abolition dans
le monde sont allés beaucoup plus vite et plus
loin que nous le pensions en 1981. L’abolition
est aujourd’hui largement majoritaire dans le
monde (sur les 192 Etats membres des Nations
Unies, 138 sont abolitionnistes en droit ou en
fait) et il ne fait aucun doute pour moi que nos
enfants ou les plus jeunes d’entre nous verront
disparaître complètement la peine de mort
dans les Etats, comme la torture. ■
➤ Un concours d’affiches
contre la peine de mort
En 2009, Hervé Matine, graphiste, crée un concours international dont l’objectif est
d’encourager les citoyens du monde, qu’ils soient graphistes ou non, à réaliser des
affiches sur des sujets d’actualités. Après une première édition avec pour thème la liberté
d’expression, il en organise une seconde sur le thème “ Mort n’est pas justice ”. Plus de
2000 affiches arrivent de 81 pays appelant à l’abolition universelle de la peine de mort.
“ Les artistes touchent le cœur et l’esprit des gens et leurs œuvres stimulent le débat ”,
assure Hervé Matine qui a organisé des expos dans plus de 50 villes à travers le monde.
Une sélection des 100 plus belles affiches sera présentée à la Mairie du 13e.
Exposition Mort n’est pas justice
Mairie du 13e, Galerie Athéna, du 18 au 27 octobre.
www.posterfortomorrow.org/
23 / treizième le journal
la mairie du 13e vous invite
24 / treizième le journal
patrimoine
C’est la (rue) Watt
qu’on préfère
Colonnes, miroirs, jeux d’ombres
et patio à ciel ouvert :
le nouveau look d’une rue mythique.
D’abord simple chemin, surnommé “ la rue Joyeuse ”, la rue Watt est
créée en 1863. Baptisée d’après un ingénieur écossais qui perfectionna
la machine à vapeur, elle sert de dégagement pour les marchandises qui
circulent entre la nouvelle gare de marchandises de Tolbiac, les Magasins Généraux et le quai de la Gare. Ce passage sous les voies ferrées,
peu ou pas éclairé, facilement inondé par les crues de la Seine, acquiert
rapidement une réputation de coupe-gorge.
Rue mythique du 13e
arrondissement, synonyme
d’ombres et de mystères,
la rue Watt a enflammé
l'imagination des photographes,
des poètes et des écrivains.
Boris Vian lui a consacré une
chanson, Jean-Pierre Melville y
a tourné la longue séquence qui
ouvre Le Doulos, et Jacques Tardi l'a
dessinée dans certaines de ses BD,
adaptant en particulier Brouillard au pont
de Tolbiac de Léo Malet.
La rue commence aujourd’hui quai Panhard et Levassor et finit rue
du Loiret, au niveau du 21 de la rue du Chevaleret. Elle est longue de
500 mètres, large de douze et couverte sur sa moitié par les ponts ferroviaires de la ligne Paris Orléans.
Inadaptée aux TGV, en mauvais état, la rue fait l’objet d’un réaménagement total, après une consultation lancée en 2005 par la SEMAPA.
Dessinées par Sylvain Dubuisson, de magnifiques colonnes contemporaines s’enroulent autour de miroirs pour créer des jeux d’ombres
insolites et évoquent l’ancienne ambiance de la rue Watt.
Bientôt, un patio à ciel ouvert conduira à l’avenue de France par deux
grands escaliers, l’un situé à l’entrée de la rue Watt, l’autre au milieu.
25 / treizième le journal
L’agenda / TReizeinfos
Chaque mois,
découvrez toutes
les manifestations
culturelles dans
votre arrondissement
C
haque mois, la Mairie du 13e édite un agenda culturel qui présente
tous les événements se déroulant dans l'arrondissement ou
à proximité. Cet agenda est disponible à l’accueil de la Mairie et
téléchargeable sur le site Internet : www.mairie13.paris.fr .
Si vous souhaitez le recevoir à votre adresse électronique ou dans votre
boîte aux lettres, inscrivez-vous à Treizeinfos, le système d’information
de la Mairie du 13e, en remplissant le coupon ci-dessous et en le
renvoyant à Jérôme Coumet, Maire du 13e, inscription Treizeinfos,
1 place d’italie 75013 Paris. Vous pouvez aussi vous inscrire directement
en ligne sur : www.mairie13.paris.fr rubrique Treizeinfos.
Pour recevoir tous les mois Cultur13, inscrivez-vous à Treizeinfos ! TreizeInfos_09:Mise en page 1
25/02/2010
10:19
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T
infos
découper et coller le
coupon-réponse
et envoyer sans affranchir
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13e et vous souhaitez
savoir ce qui se passe
dans votre arrondissement. Je vous invite à
recevoir toute l’information de notre arrondissement par mail, par
courrier ou par sms.
Pour être mieux informé(e),
Plus rapide, plus économique et plus écologique : inscrivez-vous
directement au dispositif Treizeinfos en remplissant le questionnaire
en ligne sur le site Internet de la Mairie du 13 e : www.mairie13.paris.fr
Faites-en
partie !
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VOTRE E-MAIL : Pour vous informer le plus régulièrement possible,
nous avons besoin de votre adresse e-mail. Le mail est le moyen le
plus économique et le plus écologique pour vous contacter.
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d’information, soyez informés de l’actualité
du 13e sur votre boite mail ou dans votre
boîte aux lettres.
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ligne sur www.mairie13.paris.fr rubrique
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au Conseil de Quartier
CODE POSTAL : 75013 PARIS
VOTRE MOBILE : pour vous envoyer des SMS en cas d’événement ou
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Vie culturelle et animations
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Enfance et vie scolaire
TEL. : 0
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(facultatif)
Treizeinfos est un système d’information rapide, économique, respectueux de l’environnement et réactif.
10.000 habitants du 13e sont déjà inscrits,
n’hésitez pas à en faire partie !
Jeunesse
Treizeinfos est un dispositif d’information
de la Mairie du 13e. Il vous permet de recevoir régulièrement des informations par
le média que vous préférez (mail, sms,
courrier) sur les sujets qui vous intéressent
(conseils de quartier, vie culturelle,
environnement, sports, enfance et vie
scolaire, jeunesse, travaux…).
Bien à vous,
Sports
Conformément à la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés (loi du 6 janvier 1978),
vous pouvez exercer votre droit de rectification et de suppression auprès du Maire du
13e arrondissement de Paris - Mairie du 13e - 1, place d’Italie - 75013 Paris - 01 44 08 13 13.
Seniors
www.mairie13.paris.fr
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Jérôme Coumet
Maire du 13e
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/2010
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27 / treizième le journal
www.mairie13.paris.fr
infos
06 /
Environnement, propreté, circulation et travaux
Le 13e pratique
Le compostage en pied d’immeuble,
tentez l’expérience !
En progrès !
Le poids moyen de la
poubelle parisienne est
passé de 371 kg en 2005,
à 357 kg en 2008.
Bien trier aide à faire
fondre nos poubelles.
Pourquoi ne pas continuer
le combat et composter nos
déchets organiques ?
C
es biodéchets (épluchures de fruits et
de légumes, fruits et légumes abimés
et coupés en morceaux, coquilles d'oeufs
pilées, marc de café avec filtre, marc de thé,
sachet de thé et de tisane, fleurs fanées,
feuilles, plantes, herbes, branchages) peuvent
être transformés pour enrichir les espaces
verts et plantes domestiques. Ils se décomposent très bien naturellement et se transforment en compost. La quantité de biodéchets
produite par un foyer, qui pourrait ainsi être
détournée de la poubelle verte à ordures
ménagères, est estimée entre 50 et 70 kg par
an. Forte de cette constatation, la Mairie de
Paris a lancé, en 2010, une expérimentation
de compostage en pied d’immeuble. Dans le
13e, ce sont les habitants de cinq immeubles
qui se sont lancés dans l’aventure. : 70 rue
de Patay, 10/12 rue de Reims (les gestionnaires ont créé un blog sur leur démarche
http://reimsdo.wordpress.com/), 55 rue du
Moulin de la Pointe, 4 rue Auguste Perret et
12 rue Xaintrailles.
Composter ses déchets, c'est simple et
possible
Il s’agit, pour les habitants volontaires d’une
résidence ou d’un établissement public,
d’apporter leurs déchets organiques dans
des petits composteurs disposés sur le site.
L'expérimentation est ouverte à tous les
habitants d’immeubles dès lors que l'utilisation du compost est possible dans l’enceinte
du bâtiment. Tout transport sur voirie est bien
sûr interdit.
Vous souhaitez participer ?
Quelques pré-requis avant de vous lancer
dans l’aventure : il faut disposer d'un espace
en pleine terre de quelques m², sur lequel
seront déposés les composteurs, dont le
fond sera en contact direct avec la terre pour
provoquer le processus de dégradation des
déchets. Il est bien sûr indispensable de
bénéficier de l’accord du syndic, du propriétaire ou du bailleur de l'immeuble. Il vous
faudra ensuite trouver, au sein du groupe de
volontaires, une personne référente chargée
de l’animation et du suivi du compostage. Le
compost produit sera réemployé dans des
jardinières privées ou dans des espaces verts
communs à la résidence. ■
Pour en savoir plus :
1/ www.paris.fr/pratique/paris-pratique/environnement
2/ Allez sur Ordures ménagères, tri
3/ puis sur comment installer un composteur
ou [email protected]
Etrennes de fin d’année :
la quête est interdite
L
'approche de Noël et les mois de
novembre et décembre sont propices
aux quêtes et sollicitations. C'est l'occasion pour la Mairie de Paris de rappeler aux
Parisiens qu'il est interdit aux agents municipaux (éboueurs, égoutiers, etc.) de faire
des quêtes et de demander des étrennes.
Tous les agents municipaux ont en effet la
stricte interdiction, par arrêté préfectoral,
de requérir quelque gratification que ce
soit, sous peine de sanction disciplinaire.
28 / treizième le journal
Cette interdiction vaut également pour les
employés des sociétés privées assurant la
collecte des déchets pour le compte de la
Ville. Les “ quêteurs ” sont généralement des
imposteurs. Aussi, la Mairie invite les Parisiens à éconduire les agents de la Ville, ou
personnes usurpant ce titre, qui se présenteraient à leur domicile pour demander des
étrennes. Le cas échéant, ils peuvent exiger
la présentation d’une carte professionnelle et
reporter l’information auprès du 3975. ■
Tribunes politiques
Groupe
socialiste
Groupe
les verts
Urgence sociale !
Rentrée scolaire,
rentrée sénatoriale :
le pire et le meilleur !
Chacun a pu constater ces derniers
mois une augmentation des personnes
à la rue, dans nos quartiers comme
dans tout Paris. Cela se traduit par des
regroupements plus nombreux et de
plus en plus grands.
Cette situation est la conséquence directe de plusieurs événements et décisions malheureuses :
1.L’aggravation de la crise économique
précipite de nouveaux types de populations à la rue et notamment des personnes âgées qui ne peuvent plus faire
face à leurs dépenses courantes.
2.La réduction drastique des financements de l’Etat aux centres d’accueil
des demandeurs d’asile (- 40 %) et aux
structures (maraudes et hébergements)
travaillant en direction des plus démunis. Xavier Emmanuelli fondateur du
Samu Social s’en étant fait l’écho.
A ces faits, vient s’ajouter la politique gouvernementale du « Logement
d’abord » qui fait de l’entrée dans le
logement la pierre angulaire de la lutte
contre la précarité. Or, cette politique,
dénoncée par les grandes associations
caritatives, ne convient qu’à un tout
petit nombre de personnes en capacité d’être autonomes alors que la très
grande majorité des sans-abris a besoin d’un accompagnement progressif
et multidimensionnel (logement mais
aussi santé et emploi) qui nécessite un
investissement à la hauteur des enjeux
posés.
Cette question de la grande exclusion
et de l’urgence sociale normalement
du ressort exclusif de l’Etat mais,
aujourd’hui, celui-ci s’en désengage
sans donner aux collectivités locales ni
les moyens, ni les prérogatives pour intervenir, alors que c’est une intervention
massive dont nos villes ont besoin pour
préserver leur équilibre.
Eric OFFREDO
Président du Groupe Socialiste
et Apparentés
30 / treizième le journal
Jamais depuis des décennies, la rentrée scolaire ne s’est déroulée dans
une telle situation catastrophique. La
politique désastreuse menée par le duo
Sarkozy-Fillon n’en finit pas de sacrifier
l’avenir de la jeunesse aux intérêts privés.
En effet, le démantèlement systématique des services publics, santé, éducation, police, etc. n’a qu’un objectif :
leur privatisation progressive. Déjà près
de 50% des bacheliers parisiens sont
passés à un moment ou un autre par le
secteur privé.
Certes les moyens humains et matériels ne suffiront pas à redonner au service public de l’éducation l’attractivité
nécessaire mais leur suppression régulière rend en revanche inéluctable son
effondrement.
Le contraste avec la rentrée sénatoriale
n’en est que plus saisissant. Le rejet
massif de la politique sarkosyste est
frappant. Que les élus locaux, dans leur
majorité, y compris dans le milieu rural
pourtant réputé conservateur, votent
aussi massivement pour la gauche et
les écologistes est de bonne augure.
Ainsi le Sénat pourra-t-il montrer par
ses votes qu’une autre politique est
souhaitable, nécessaire, urgente.
Les éluEs écologistes vont enfin disposer d’un groupe parlementaire, trouvant
ainsi une représentation plus conforme
à leur poids politique réel. Nous savons
que nous pouvons compter sur elles
et eux pour porter la parole de toutes
celles et tous ceux qui pensent qu’un
autre monde est possible.
Les élues EELV du 13e.
Groupe
communiste
Groupe uMP
et nouveau centre
Un service public de
l’éducation encore plus
performant
16 000 suppressions de postes sont au
programme de la rentrée scolaire par
rapport à 2010. Paris n’échappe pas
à la règle : 77 postes sont supprimés,
alors que 3 écoles ont ouvert, dont celle
du 47 rue des Grands Moulins dans le
13e. Les élèves les moins favorisés vont
subir cette situation, puisque les dispositifs, tels les RASED, ont été sacrifiés.
Dans les compétences de Paris, nous
devons pourtant imaginer des solutions
innovantes pour que l’année scolaire
se passe au mieux. Au dernier Conseil
de Paris, notre groupe a fait adopter
un vœu pour encourager le recours
aux produits issus de la vente directe
dans la restauration scolaire. Depuis la
nouvelle tarification adoptée en 2010
avec le soutien de notre groupe, la fréquentation des cantines a augmenté
de 1,2 %. Ailleurs, certaines mairies ont
décidé d’en priver l’accès aux enfants
de chômeurs !
Les élus communistes s’attachent à
soutenir l’éducation nationale. La manifestation du 27 septembre a rappelé au
gouvernement les manques engendrés
par sa politique : manque de places,
de moyens, de reconnaissance ressenti chez les professeurs. La période
qui s’ouvre sera l’occasion, pour nous
avec le Front de Gauche, de défendre
l'école publique: plan de recrutement,
rétablissement des postes supprimés,
notamment les RASED, plan de lutte
contre les inégalités, soutien scolaire
public pour en finir avec le système qui
contraint les parents à faire appel aux
écoles privées… Ce sont les vraies réponses dont l’école a besoin.
Près d’un million d’enseignants, de personnels d’éducation, d’administration et
de direction ont accueilli lundi 5 septembre 12 millions d’élèves dans les écoles,
collèges et lycées.
Emmanuelle Becker,
Conseillère de Paris
Francis Combrouze,
Adjoint au Maire, chargé de
l’urbanisme, de l’architecture
et de l’habitat
Michèle Lorthois,
Conseillère d'arrondissement
déléguée à la mémoire et au monde
combattant
Jérôme Relinger,
Conseiller d'arrondissement délégué
aux savoirs numériques et à l'Internet
citoyen
En améliorant la performance du service public de l’éducation nationale, le
Gouvernement poursuit une politique
responsable de maîtrise des dépenses
publiques sans renoncer aux objectifs
qu’il s’est fixé en matière d’égalité des
chances et d’élévation du niveau de
qualification..
A cette occasion, certains se sont interrogés sur le non remplacement d’une
partie des fonctionnaires partant à la
retraite, engagement essentiel pour assainir nos finances publiques.
Cette politique doit aussi s’appliquer à
l’Education nationale dont les effectifs
représentent la moitié des fonctionnaires de l’Etat.
L’effort demandé (16 000 postes en
2011) est significatif mais doit être ramené à de justes proportions : le budget
de l’EN reste de loin le premier budget
de l’Etat. En 2011, il continue même à
progresser (+ 1,6 %). Les dépenses de
personnel, qui représentent 96% du total de nos dépenses, sont elles aussi en
progression (+ 290 M d’euros, notamment pour l’augmentation du traitement
des enseignants).
L’académie de Paris ne peut s’affranchir de cet effort collectif de recherche
d’efficience, qui est aussi le garant de
l’avenir social et professionnel de notre
jeunesse.
Passer de l’école pour tous à la réussite de chacun représente aujourd’hui
un enjeu majeur en donnant davantage
d’autonomie aux acteurs locaux, en
s’appuyant sur des enseignants mieux
payés, mieux formés et mieux accompagnés et en aidant chaque élève à
trouver sa voie en vue d’une poursuite
d’études ou d’une insertion professionnelle réussies.
Patrick Tremege
Edith Cuignache
Jean-Baptiste Olivier
Nathalie Gosselin
Fabienne Abecassis
Didier Beoutis
Jérôme Coumet
Credit Photo : Stéphane Laure
Maire du 13e
et de son équipe
Credit Photo :Gangnet
RENDUndat
de
ma
Venez dialoguer et débattre
avec votre Maire
et l’équipe municipale
Quartier Croulebarbe / Glacière / Butte-aux-Cailles
Credit Photo :Fotolia
de
Credit Photo :Lazo et Mure
COMPTE
Quartier Olympiades / Choisy / Bédier / Masséna
embre 2011
Jeudi 17 nov
à 18 h 45
embre 2011
Lundi 7 nov
à 18 h 45
École élémentaire 13, rue Vulpian
École élémentaire A 53, rue Baudricourt
M° Glacière
M° Olympiades
Quartier Amiral Mouchez / Rungis / Kellermann /
Peupliers
Quartier Salpêtrière / Nationale / Jeanne d’Arc /
Paris Rive Gauche
vembre 2011
Mardi 29 no
à 18 h 45
vembre 2011
Mardi 22 no
à 18 h 45
École élémentaire B 7, rue de la Providence
M° Corvisart
École élémentaire 30, place Jeanne d’Arc
M° Nationale
Les locaux sont accessibles aux personnes à mobilité réduite
Le compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë, Maire de Paris, aura lieu sur le thème de la culture, le jeudi 8 décembre à 18h30, à la Mairie du 13e, 1 place d’Italie.

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