Le cinéma se réinstalle au Grand ecran italie ! - Mairie du 13e
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Le cinéma se réinstalle au Grand ecran italie ! - Mairie du 13e
Développement Durable installez un composteur au pied de votre immeuble Page 28 Le journal octobre 2011 www.mairie13.paris.fr Le magazine de la Mairie du 13e arrondissement Crédit Municipal de Paris Oui, une banque peut être solidaire Page 14 Dossier La rentrée scolaire dans le 13e Page 17 Comptes-rendus de mandat de l’équipe municipale Retrouvez toutes les dates en dernière page Page 32 Le cinéma se réinstalle au Grand Ecran Italie ! Retrouvez l’événement « Paris Polar » en page 24 édito Grand Moulins : une nouvelle école pour le 13e ! O L'agenda du Maire du 13e Mercredi 2 novembre Réunion publique du Conseil de quartier n°6 Olympiades - Choisy 19h - Maison des Associations 11 rue Caillaux Jeudi 3 novembre Conseil d’arrondissement 18h30 – Mairie du 13e Du 3 au 17 novembre Exposition du Cercle Municipal des Gobelins Mairie du 13e Du 7 au 29 novembre Comptes-rendus de mandat de Jérôme Coumet (voir le détail des lieux en dernière page du journal) Du 8 au 30 novembre Le mois extraordinaire Expositions, projections, débat Retrouvez le programme sur www.mairie13.paris.fr Mercredi 9 novembre Réunion publique du Conseil de quartier n°4 Salpétrière Austerlitz Horaire et lieu à définir Vendredi 11 novembre Commémoration de l’armistice de la 1ère Guerre Mondiale 10h - Monument aux Morts (place d’Italie) Du 18 au 21 novembre Festival Paris Polar Retrouvez le festival page 24 Samedi 19 novembre Salon du Livre Polar Dans le cadre du festival Paris Polar De 10h à 18h – Mairie du 13e Mercredi 23 novembre Débat sur les violences faîtes aux femmes et leurs conséquences. Accompagné de l’exposition « Chromozones (sensibles) » (du 21 au 25 novembre) 19h – Mairie du 13e Samedi 29 novembre Salon de la Bande Dessinée De 10h à 18h – Mairie du 13e Mercredi 30 novembre Conseil d’arrondissement 18h30 – Mairie du 13e 3 et 4 décembre Salon du Livre parisien “ Lettres Capitales ” De 10h à 18h – Mairie du 13e Lundi 5 décembre Réunion publique du Conseil de quartier n°8 Bibliothèque – Dunois- Jeanne d’Arc 19h – école rouge 30 place J. d’Arc Jeudi 8 décembre Compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë sur le thème de la culture 18h30 – Mairie du 13e Jeudi 24 novembre Réunion publique du Conseil de quartier n°7 Patay Masséna 19h – école 47 rue des Grands Moulins L’école républicaine, obligatoire, gratuite et laïque, est le symbole de l’accès au savoir pour tous, de l’égalité des chances, un élément incontournable de la démocratie et de la citoyenneté. Sans l’école, il n’y a plus de société de progrès, plus de société solidaire ou fraternelle, plus de société responsable. Le savoir est un élément qui donne à chaque individu l’émancipation, le sens de la responsabilité, la capacité d’être libre. A l’heure où l’école, l’éducation, l’enseignement sont au centre du débat public, au moment où l’on assiste à des mouvements sociaux, notamment de la part des enseignants, il me semble essentiel de réaffirmer notre attachement à ce grand service public laïc d’éducation. Le lieu n’est pas aux polémiques, laissons derrière nous les gestions comptables et voyons l’école comme un investissement sur l’avenir. Retrouvez le détail de l’agenda sur : www.mairie13.paris.fr La rédaction tient à remercier toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la rédaction de ce numéro du journal du 13e arrondissement. L’école est l’institution fondamentale de la République, celle qui lui donne son sens et sa grandeur. Ce débat nous concerne tous, car à travers l’avenir de la jeunesse, c’est celui du pays qui se joue. Lundi 28 novembre Réunion publique du Conseil de quartier n° 1 Croulebarbe 19h – école 30 bd Arago • Directeur de la publication : Cédric Viot • Rédactrice en chef : Delphine Desmarecaux • Rédaction : Martine Jeandot, Marc Godin • Conception graphique : S.C.P. • Couverture : © Fotolia • Photos : Emmanuel NGuyen, Stephan Lucas, Direction de la Communication. • Impression : Grenier • Régie publicitaire : S.C.P. 22, rue Léon Jouhaux 75010 Paris – 01 53 36 84 84 uvrir une école est sans doute un des gestes les plus forts dans une vie d’élu : ouvrir une école, c’est ouvrir une nouvelle porte sur l’avenir, c’est sans aucun doute un des plus beaux projets pour une commune ou un arrondissement. • Site de la Mairie du 13e : http://www.mairie13.paris.fr • Site mobile de la Mairie du 13e : http://mob.mairie13.paris.fr La naissance d’une école dans un quartier en construction, c’est la vie qui s’installe. Aussi, je souhaite la bienvenue à toute l’équipe enseignante et aux élèves qui ont le plaisir de découvrir à la rentrée cette nouvelle école à l’architecture ambitieuse et originale. Un magnifique lieu pour apprendre ! Jérôme Coumet Maire du 13e 3 / treizième le journal ça s’est passé... Après-midi des tout-petits Le samedi 24 septembre, l’après-midi était consacrée aux tout-petits à la Mairie du 13e. Au programme : ateliers jeux, marionnettes, spectacle de la compagnie “ Sous le regard de la lune ”, atelier lecture, goûter. Sans oublier une rencontredébat sur le thème “ L’autorité en question ” avec Claude Halmos, célèbre psychanalyste et écrivain. ■ Chasse au trésor Avec pour thème “ Sur les traces du marchand de sable ”, la nouvelle édition du la chasse au trésor a réuni pas moins de 2 000 participants dans le 13e, et 23 000 dans tout Paris. Un record ! Le temps magnifique du 2 juillet dernier doit y être pour beaucoup… Pour en savoir plus : www.tresorsdeparis.fr ■ 4 / treizième le journal Rencontre avec Florence Aubenas Journaliste-star, Florence Aubenas était à la Mairie pour une rencontre-débat autour de son livre, le formidable Quai de Ouistreham, une immersion de six mois dans la France “ d’en bas ”. 250 personnes étaient présentes et ont pu interroger l’auteur, qui s’est fait embaucher tout d'abord comme femme de ménage dans une ville de province, avant de cumuler les contrats précaires. ■ Ciné en plein air Cet été encore, le cinéma a pris ses quartiers d’été dans le 13e avec cinq séances en plein air, totalement gratuites, dans les quartiers populaires de l’arrondissement. Bravant le mauvais temps, les amateurs ont répondu présents et ont pû savourer des films aussi différents que Mon nom est Tsotsi, Tout ce qui brille, Bliss, Kiki la petite sorcière et Stand by me. ■ Informer n'est pas communiquer Sociologue passionné par la façon dont les sociétés s'emparent du progrès technique, auteur d'une trentaine de livres, Dominique Wolton était la Mairie le 22 septembre dernier pour une rencontre-débat autour de son dernier ouvrage, Informer n'est pas communiquer. Un débat passionnant et passionné, avec plus de 250 personnes présentes. ■ 5 / treizième le journal L’actu : Culture 2 questions à Etienne Traisnel, Dynamique, enthousiaste, Etienne Traisnel est le nouvel élu chargé des seniors, du lien intergénérationnel et du handicap. Vous avez été élu mi-septembre, présentez-vous. Etienne Traisnel : J’ai 33 ans, et je suis ingénieur télécommunication spécialisé dans le cinéma numérique. Je suis issu d’une famille de militants. J’ai toujours été engagé, c’est dans mon ADN, mais le 21 avril 2002, l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle m’a fait l’effet d’un électrochoc. Il m’est apparu alors naturel de m’engager au sein du Parti Socialiste pour ne jamais revoir cela. J’ai commencé par participer à des réunions, puis à des actions de terrain, avant de devenir secrétaire de section en 2008. Comme j’étais très impliqué, Jérôme Coumet m’a proposé d’être sur la liste des municipales en mars 2008 et je suis élu au Conseil d’Arrondissement depuis trois ans. Cinéma, le retour Parlez-nous de votre délégation. E. T. : Jérôme Coumet m’a demandé de reprendre la délégation de Claire Davy, qui a démissionné pour des raisons professionnelles. J’ai accepté avec plaisir. Je vais être en charge des Seniors, du lien inter-générationnel et du handicap. La dépendance, le vieillissement sont des sujets de société fondamentaux, au centre des réflexions en période de difficultés financières, comme nous en connaissons actuellement. C’est un beau challenge. Nous avons beaucoup de retraités dans le 13e, un tiers de la population de l’arrondissement dans 20 ans ! Il faut donc s’en occuper prioritairement. Je suis dans une phase de découverte des dossiers en cours et je vais travailler dans la continuité de Claire Davy. Pour l’instant, je rencontre mes différents interlocuteurs, les nombreuses associations avec lesquelles je vais travailler… Parmi mes priorités : identifier et promouvoir toutes les actions favorisant l’échange entre les générations (hébergement d’étudiants chez des Seniors, soutien scolaire…) et travailler à la création d’une coordination sur le handicap dans le 13e. ■ 6 / treizième le journal Fermé depuis 2006, le Grand Ecran Italie va céder sa place à un multiplexe de 10 salles, doté d’un équipement ultramoderne. B onne nouvelle pour tous les cinéphiles et les amoureux du septième art. Cinq ans après la fermeture de la salle mythique “ Grand Ecran Italie ”, un nouveau cinéma géant s’installe place d’Italie. Voué à être transformé en commerces de vêtements et de déco, le Grand Ecran Italie, va être transformé en un complexe de dix salles, ultramoderne, entièrement équipé en numérique. Ce multiplexe Pathé - qui ouvrira ses portes dans les deux prochaines années - offrira un total de 1250 fauteuils et renforcera l’offre ciné de l’arrondissement. “ Après des années d’incertitude, c’est un grand soulagement de constater que ce lieu connu dans tout Paris restera dévolu au cinéma, assure Jérôme Coumet, Maire du 13e. C’est un endroit remarquablement bien placé, au centre de l’arrondissement, desservi par trois lignes de métro. Je souhaitais ardemment qu’il garde sa vocation culturelle. Cela montre aussi que le 13e est en train de devenir le nouveau Quartier Latin. Avec non seulement des universités nouvelles, mais aussi une ambiance et des lieux culturels nouveaux. C’est une bonne chose pour l’arrondissement. ” ■ L’actu : commerces La complainte de la Butte P oint culminant de Paris, la Butte aux Cailles est un des quartiers les plus typiques de la ville, un village populaire, animé, où il fait bon vivre, se promener, faire la fête ou prendre un verre. Un quartier pittoresque, artistique, qui vit et qui vibre. Dans les rues, des bars, des restos, des commerces, un théâtre. Sur les murs, les plus grands streets artists (Speedy Graphito, Miss Tic, Jef Aerosol…) ont posé leurs pochoirs. de l’alcool en gobelet, mais les gens ne peuvent pas le boire dehors et ils doivent sortir du périmètre de la Butte… De plus, on essaie de faire passer le quartier pour un coupe-gorge. C’était vrai il y a 35 ans et Mesrine avait même ses habitudes dans un bar. Mais le quartier a complètement changé et les gens qui viennent dans les bars sont des riverains ou des jeunes du 13e qui veulent passer un bon moment. » Depuis quelques mois, une association de riverains manifeste son mécontentement. Fatigués par les nuisances sonores venues des bars et restaurants (et force est de constater que certains souffrent réellement de nuisances importantes), ces riverains se sont mobilisés, notamment en saisissant le Préfecture de Police. La sanction est tombée le 31 mai : un arrêté préfectoral interdit dorénavant la consommation d’alcool sur la voie publique, de 16 h à 7 h du matin. Le 21 juin, lors de la Fête de la musique, restaurants, bars et commerces ont fermé le rideau en guise de protestation. Depuis, la situation semble évoluer. La Mairie du 13e a pris l’initiative de rencontres entre les commerçants, la Préfecture de Police et le Commissariat du 13e. L’arrêté contesté pourrait être assoupli en échange d’engagements de bonne conduite des commerçants. Le Conseil de quartier s’est emparé de la question le 17 octobre et les points de vue, pourtant très tranchés, se sont échangés dans une ambiance respectueuse. Le Maire, Jérôme Coumet, et le Député, Serge Blisko, ont conclu les échanges avec des propositions et notamment l’élaboration d’une charte qui fixera les engagements de chacun. Depuis, la résistance s’organise et nombre d’habitants se mobilisent à leur tour pour demander la remise en cause de cet arrêté jugé trop « liberticide » et la sauvegarde du caractère « convivial » du quartier. De son côté, Stéphane Skoric, patron du bar Le Sputnik, a monté une association des commerces de la Butte aux Cailles. « Nous avons fait circuler une pétition pour préserver la vie dans ce quartier et nous avons recueilli 7 000 signatures, dont 3 000 de riverains. Nous vivons dans une société d’interdits, cela suffit. Depuis la loi sur la cigarette, que je respecte, nous servons certains consommateurs avec des gobelets en plastique. Les gens boivent à l’intérieur, et sortent avec leur gobelet pour fumer une cigarette. Quelques riverains se plaignent du bruit, mais nous faisons tout pour le limiter. Néanmoins, l’arrêté est tombé comme un couperet, sans aucune concertation. Je peux toujours vendre Dans le quartier de la Butte aux Cailles, des riverains se mobilisent contre le bruit des bars et des restaurants. Patron du Sputnik, Séphane Skoric organise la résistance pour laisser vivre ce quartier animé. La réaction de Jérôme Coumet, Maire du 13e J’ai pris des contacts avec toutes les parties, les habitants dans leur diversité, les représentants des commerçants et bien entendu la Préfecture de Police, à l’origine de l’arrêté. Je suis persuadé que nous disposons maintenant d’interlocuteurs sérieux pour sortir de cette situation par le haut. Oui la Butte aux Cailles doit demeurer un lieu de vie et d’animation. Non, nous n’en resterons pas là. Et nous avancerons sans nier que les nuisances doivent être limitées et que les commerces doivent faire des efforts. Jusqu’à maintenant, et à partir de ces grands principes, la Préfecture de Police est prête à participer et à adapter son positionnement selon l’évolution constatée. Alors, avançons ! 7 / treizième le journal L’actu : Petite Enfance Des recettes pour les tout-petits Octobre rose dans le 13e arrondissement : dépistage du cancer du sein. Jusqu’à fin octobre. ADECA75 en partenariat avec la Mairie du 13e, l’atelier santé ville du 13e et les acteurs associatifs organise de nombreuses actions pour sensibiliser les femmes de 50 à 74 ans de l’arrondissement au dépistage organisé du cancer du sein. Au programme : des stands d’informations au centre commercial Masséna, des animations dans les associations, une clôture du mois par une pièce de théâtre forum au centre social Régaud. Pour plus d’information www.mairie13.paris.fr www.adeca75.org Elaborées par les cuisinières des crèches du 13e, des recettes faciles et rapides pour les tout-petits. L ’alimentation des tout-petits suscite de nombreuses questions chez les parents, notamment au moment de la diversification. Quand introduire les légumes, la viande, le poisson ? Cette demande est à l’origine d’un projet original de la crèche Max Jacob : le Club cuisine des parents. Créé en 2009, ce Club réunit tous les deux mois une bonne dizaine de parents, la cuisinière, deux auxiliaires, la directrice de la crèche, Mme Portanelli, et son adjointe, Laetitia Stanislawski. “ Les parents choisissent un thème – par exemple les légumes – autour duquel nous avons élaboré des recettes. Nous échangeons, nous répondons aux questions, nous partageons les compétences et terminons par un atelier pratique », explique Laetitia Stanislawski. Si le 13e compte un Club de cuisine des parents, il a aussi la particularité d’abriter un Club cuisine de professionnelles qui réunit une fois par mois des cuisinières de crèches autour de quatre infirmières puéricultrices : Marie-Josée Portanelli, Laëtitia Stanislawski, Laurence Rubio, directrice de la crèche de la Pointe d’Ivry et Corinne Chausse, directrice adjointe de la crèche Tolbiac. “ C’est un temps d’information sur les nouvelles normes en matière d’hygiène et d’alimentation, et un moment d’échanges où l’on est à l’écoute des cuisinières, de leurs difficultés, de leurs idées, explique Corinne Chausse. Nous cherchons aussi de nouvelles recettes, nous testons des saveurs… ” De ces deux initiatives est née une troisième. Anne-Christine Lang, Conseillère de Paris, première adjointe, chargée de la petite enfance et des collèges, a eu l’idée de faire éditer quelques recettes pour tous les parents du 13e. Un groupe de cuisinières a travaillé au sein du Club des professionnelles pour élaborer un livret de recettes équilibrées, adaptées aux enfants, rapides et faciles à réaliser. Celles-ci sont accompagnées d’astuces pratiques et de conseils simples. A déguster dès 6-8 mois, en famille. Car manger est un plaisir qui se partage ! ■ Le livret sera disponible en Mairie, dans les PMI et à la Maison de l’enfance. 8 / treizième le journal L’actu : handicap Etablissement Service d’Aide par le Travail Travailler plus pour vivre mieux A l’ESAT de la Bièvre, 60 personnes en situation de handicap psychique travaillent dans des ateliers techniques. Pour faire du lien, apprendre à vivre avec ses désordres psychologiques et avec les autres. R ue Louise Weiss, près de la BNF, il y a un lieu “ Dans cette structure créée en 1982, nous receextraordinaire. Sur 1 000 m2, des ateliers où vons exclusivement des gens avec des troubles s’affairent des travailleurs motivés : une blanchispsychiques graves, pour la plupart des schizophrènes, explique Dominique Simoni, directrice du serie, un atelier de couture-broderie, un atelier d’électromécanique, un atelier de restauration et lieu. Des personnes désocialisées, mais volonun autre de métallerie. Un détail cependant, une taires, qui viennent ici tisser des liens entre elles majorité des travailleurs et l’extérieur, car il faut d’abord sont… schizophrènes. que la personne ait envie. Il faut absolument Ici, ils vont pouvoir être Nous sommes à l’ESAT développer chez (Etablissement Service dans la reconnaissance de eux cette capacité d’Aide par le Travail) de leur trouble psychiatrique. à affronter les C’est très important, c’est la Bièvre, une strucsituations et même la clé du début de ture médico-sociale à s’adapter gérée par une assola restructuration. ” ciation qui accueille dans la vie. ” Empêcher les des adultes avec un situations de repli handicap qui ne leur Dominique Simoni, A l’ESAT de la Bièvre, il y a directrice de l'ESAT de la Bièvre permet pas d’accéder 60 travailleurs encadrés par un à la vie professionpsychologue, un psychiatre et des professionnels, nelle normale ou aménagée. Il y a une trentaine spécialistes de l’électromécanique ou de la métald’ESAT à Paris et ils sont ouverts à quatre formes lerie. L’ambiance y est studieuse. On coud, on de handicap : physiques, intellectuels ou liés à la brode, on pique un matelas, on usine des pièces, maladie mentale et à l’autisme. on soude, on fabrique des lampes… Sept heures par jour, ils se confrontent à des horaires, des contraintes, des règles de vie sociale et acquièrent un véritable savoir-faire. “ Nous travaillons pour des designers, des industriels, mais nous faisons tourner les travailleurs, confie Dominique Simoni. Il faut absolument développer chez eux cette capacité à affronter les situations et à s’adapter dans la vie. Ils doivent être polyvalents, autonomes, capables de construire une pièce en métallerie, envoyer la commande par transporteur et suivre la livraison sur Internet. Il faut empêcher les situations de repli ou de renfermement. ” ■ “ ➤ Les ESAT du 13e Le Colibri 58 rue du Dessous des Berges 01 56 61 72 72 Bièvre 37-41 rue Louise Weiss 01 44 24 94 14 Regain 57 rue Bobillot 01 44 16 19 00 L'Élan 20 passage Trubert Bellier 01 44 16 87 87 Espace Aurore 23 rue des Terres au curé 01 53 94 51 00 Léopold Bellan 5 rue Jean-Sébastien Bach 01 53 82 80 50 Jean-Claude Bonnet 57-59 rue de Patay 01 53 94 90 00 Anaïs 15 rue Jean-Baptiste Berlier 01 44 23 20 50 Salon des ESAT Les 8 et 9 novembre 2011, dans le cadre du mois extraordinaire. Toutes les informations sur www.mairie13.paris.fr Toutes les infos sur www.esatdelabievre.com 9 / treizième le journal L’événement Le 13e a fait sa rentrée ! Du mercredi 7 au samedi 10 septembre, 180 associations – sportives, culturelles, mais aussi des associations consacrées à la solidarité ou encore à la santé – faisaient leur “ Rentrée 13 ”. Pour que les habitants du 13e puissent découvrir toute l’offre de l’arrondissement et qu’ils puissent également s’investir dans ces associations en tant que bénévoles. “ Cet engagement des bénévoles, c’est le ciment et une des richesses de notre arrondissement ”, assure le Maire Jérôme Coumet. 11 / treizième le journal L’actu : enseignement supérieur C’est fait : au 65 rue des GrandsMoulins, le Pôle des Langues & Civilisations, nouvel équipement dédié à l’étude des langues et des cultures du monde, a ouvert ses portes au public. Cet ensemble de 30 000 m2 réunit, l’Institut national des langues et civilisations orientales (l’Inalco) pour l’enseignement et la Bibliothèque universitaire de langues et civilisations (Bulac), pour la documentation. Deux identités propres qui ont des objectifs communs. LA BULAC, une troisième grande bibliothèque dans le 13e P our Marie-Lise Tsagouria, directrice de la Bulac, et son équipe, le projet de la bibliothèque a commencé il y a 10 ans. “ Il nous a fallu regrouper les fonds de 21 bibliothèques, des documents de près de 350 langues, éclatés sur plus de 10 sites et, réaliser un catalogue informatique commun. C’était le gros chantier préalable et indispensable. Ce projet a pu voir le jour grâce à une convergence entre la faisabilité technique et la volonté forte de la Région et de l’Etat. Restait à trouver le lieu pour l’héberger et le diffuser : nous avons eu la chance d’être accueillis à Paris Rive Gauche, dans un bâtiment neuf au cœur de ce nouveau Quartier Latin. Trois bibliothèques complémentaires vont désormais accueillir les étudiants et les chercheurs : la Bulac, la BnF et la Bibliothèque des Grands Moulins. ” Une offre large de documents et de supports La Bulac rassemble des collections sur les langues et civilisations couvrant l’Europe balkanique, centrale et orientale, le Maghreb, le Proche-Orient, le Moyen-Orient, l’Asie centrale, l’Afrique, l’Asie et l’Océanie, jusqu’aux civilisa- 12 / treizième le journal tions amérindiennes. Son catalogue, 1 500 000 documents référencés, couvre différentes disciplines : les sciences sociales et humaines, la littérature et les arts et permet au public d’avoir accès à tous types de documents et de supports. Ainsi, dans quelques semaines, outre les étudiants de l’Inalco partageant le même bâtiment, la bibliothèque va s’ouvrir, “ à tous les publics, insiste MarieLise Tsagouria. Les étudiants et chercheurs mais aussi le grand public sont les bienvenus. ” Une carte d’inscription unique, obligatoire mais gratuite, donne accès aux collections et aux services de pointe de ce nouvel équipement : 910 places de lecture sur trois niveaux, des salles de séminaires et de travail, des bureaux particuliers, un catalogue en ligne, de la documentation électronique, un accès de réservation en ligne d’une place ou d’un ouvrage, des ordinateurs portables, des postes d’autoformation en langues, un espace consultation de documents audiovisuels, un coin presse, radio et télés du monde. La bibliothèque sera ouverte du lundi au samedi, de 10 h à 22 h. Les chercheurs auront, quant à eux, la possibilité de travailler dans des “ carrels ”, petits bureaux, ouverts 24 h sur 24. ■ Le Pôle des Langues et Civilisations s’installe à Paris Rive Gauche L’Institut national des langues et civilisations orientales prend un nouvel essor “ Avec son installation rue des GrandsMoulins, L’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) vit un moment essentiel de son histoire car, la dernière fois qu’il a reçu un bâtiment en propre remonte à 1873 ! ”, s’enthousiasme son Président, Jacques Legrand. L’Inalco, connu aussi sous le nom de Langues O’, a, en effet, installé tous ses enseignements au sein du Pôle des Langues & Civilisations dans le “ nouveau Quartier Latin ”. Cet institut, qui compte deux siècles d’existence, a pour mission d’enseigner les langues de l’Europe Centrale et Orientale, de l’Asie, de l’Océanie, de l’Afrique et des populations de l’Amérique, ainsi que la géographie, l’histoire, les institutions, la vie politique, économique et sociale des pays concernés. 93 langues et civilisations y sont enseignées. Des missions renouvelées A travers le temps et pour mieux répondre aux besoins de comprendre, de s’intégrer et d’agir dans un monde globalisé, s’est ajouté un enseignement à vocation professionnelle au sein des filières “ Commerce international ”, “ Communication et Formation interculturelles ”, “ Français Langue étrangère ”, “ Hautes études internationales ”, “ Textes informatiques et multilinguisme ”. Comme l’explique Jacques Legrand, “ à l’Inalco, une grande idée unit l’organisation et les ambitions de nos démarches d’enseignement, de recherches et d’expertise : produire des savoirs, des savoir-faire, des compétences, de la réflexion, et jusqu’au partage de notre responsabilité d’intellectuels et de citoyens vis-à-vis de ce que sont les mouvements du monde, de ce qu’en sont les évolutions, les contradictions et les ruptures dans un rapport essentiel aux langues, aux cultures, à leur diversité, dans une confrontation permanente et directe aux langues originales aux langues des peuples dont nous étudions et, avec eux, dont nous défendons et faisons aimer les cultures ”. Aujourd’hui, L’Inalco, c’est près de 10 000 étudiants, 300 doctorants, 340 enseignants-chercheurs, spécialistes à la fois d’une aire linguistique et culturelle du monde non-occidental et d’une discipline des sciences humaines et sociales. Sans compter les 160 personnels administratifs et techniques. ■ 13 / treizième le journal Une journée AU crédit Municipal DE PARIS Bienvenue dans une banque à la mission publique et au rôle social unique : ici on écoute, on cherche à comprendre et on aide les personnes surendettées à s’en sortir. “ Au lieu de vous enfoncer, ils vous sortent de l’eau ” Mardi 13 septembre, 68 avenue des Gobelins. Il est 9 h, la semaine commence au Crédit Municipal du 13 e. L’équipe est réunie, comme chaque mardi, pour le brief de la semaine, autour de David Berloquin, qui a pris la direction de l’agence il y a peu. Venu du siège, le Directeur Général adjoint, Emmanuel Bouriez, y assiste exceptionnellement, de même qu’Emmanuel Burel, le responsable du réseau. Ici, pas de prêt sur gage, on s’occupe essentiellement de crédit. Nous sommes au Crédit Municipal de Paris Banque (CMP Banque), une banque un peu particulière, propriété de la Ville de Paris. Créée à l’origine pour financer les prêts aux salariés des entreprises publiques, elle développe aujourd’hui des solutions contre le surendettement. “ La France est le pays où le taux de surendettement est le plus fort, explique M. Bouriez, 200 000 personnes sont surendettées ”. Responsable principal : le crédit revolving dont le taux autour de 21 % frise l’usure. Toutes les cartes avec réserve d’argent proposées par les grandes chaînes de magasins ou la vente par correspondance le proposent au moindre achat. Difficile de ne pas y succomber et pourtant c’est un piège. 9 h Le piège du crédit revolving Prenons un exemple pour mieux comprendre : grosso modo, pour 1000 € empruntés et des mensualités de remboursements de 20 € avec un crédit revolving au taux de 20 %, le coût du crédit sera de l’ordre de 1500 € ; il aurait été de l’ordre de 150 € avec un crédit bancaire au taux de 6 %. Dix fois moins ! “ Le système est tellement incitatif sur le plan marketing, tellement pervers sur le plan 14 / treizième le journal commercial, que nous voyons arriver des clients – et ce sont souvent les plus modestes – qui ont jusqu’à 18 crédits de ce type ” s’indigne M. Bouriez. “ Notre quotidien, c’est de recevoir ces personnes et de les orienter, explique David Berloquin, nous essayons de comprendre ce qui les a amenées à leur situation, c’est souvent le chômage, une séparation, un accident de la vie… Dans la moitié des cas, nous restructurons leurs dettes et leur proposons un nouveau crédit, personnalisé, adapté à leur budget. Nos critères sont plus larges que ceux d’une banque mais nous restons une banque. Nous sommes sélectifs, il faut pouvoir payer les remboursements ”, souligne-t-il. Ceux qui n’en ont vraiment plus les moyens sont dirigés vers la Commission de surendettement. “ La différence avec les banques, ajoute Emmanuel Bouriez, c’est que notre actionnaire, la Ville de Paris, ne nous demande pas de rentabilité. Nous sommes un service public de crédit. Notre travail, c’est la lutte contre l’usure. » La différence passe aussi par le temps d’entretien consacré à comprendre le cas de chaque client. En face-à-face pour comprendre Alix B., employée des Hôpitaux de Paris, va ainsi être reçue en face-à-face par Isabelle Bouché, une des deux conseillères clientèle de l’agence. Divorcée, seule avec un fils de 13 ans, arrêtée 15 mois pour maladie, Alix se retrouve avec un découvert important et des crédits à des taux exorbitants. Elle est à plus de 40 % d’endettement, dans une situation où aucune banque ne viendra à son aide. Isabelle Bouché examine ses relevés bancaires, pointe tous les prêts, la pension alimentaire, les bulletins de salaires, l’interroge sur les dépenses… “ Je décortique tout, je creuse, je fais justifier… explique Isabelle, c’est le temps que nous passons avec les personnes qui fait qu’elles ne replongent pas ensuite ”. 12 h 05, l’entretien se termine. Isabelle Bouché a mis en place un crédit qui fait baisser le taux d’endettement, ramène les mensualités à un niveau acceptable et créée même une réserve de 3 000 € dans laquelle Alix pourra piocher en cas de besoin. “ Ici, au lieu de vous enfoncer, ils vous sortent de l’eau ”, explique Alix simplement. 11 h qui rentre de l’extérieur. Il est 15h. “ Je viens de voir une assistante sociale, le directeur de l’agence bancaire d’à côté… On parle, on échange… Je suis sur le terrain en permanence, j’explique notre rôle, nous devons être vus comme “ la ” solution de rachat de crédit, quand les banques ne peuvent plus suivre ”. Quelques mots échangés avec Isabelle Bouché, un point avec David Berloquin, et voilà Philippe Po reparti… Des apporteurs de solutions Entre deux rendez-vous, le directeur de 16 h l’agence est sollicité sur un dossier exceptionnel qu’il va gérer en direct avec le siège : une profession libérale endettée à hauteur de 300 000 € après de gros travaux immobiliers mal budgétés, auxquels se sont ajoutés plusieurs crédits. On trouve aussi parmi les clients du Crédit Municipal des personnes riches en patrimoine mais pauvres en cash, de futurs retraités anticipant une baisse de revenus en “ nettoyant ” leurs comptes des crédits qui traînent, des associations bénéficiant d’avances sur subventions… « Nous sommes des porteurs de solutions ”, résume Didier Berloquin. Une solution, c’est justement ce que vient chercher, Murielle, dernière cliente de la journée pour Isabelle Bouché. Salariée de l’administration, victime d’un coup dur, elle a engagé des frais pour prendre un nouvel appartement et a besoin d’argent pour financer une formation. “ Ici, ça n’a rien à voir avec une banque, on a plus confiance. Ils sont à l’écoute. Ils n’essaient pas de vous vendre quelque chose ». Elle repartira avec un crédit restructuré, des remboursements de 156 € par mois au lieu de 414 € auparavant pour la même somme empruntée… ■ ➤ Un bijou de famille chez ma tante Le Crédit Municipal vous évoque le Mont de Piété ou “ Ma tante ” ? Sachez que la plus vieille institution financière de Paris – elle a plus de 230 ans – pratique toujours le prêt sur gage rue des Francs-Bourgeois : 700 personnes viennent chaque jour échanger un bijou de famille ou autre objet de valeur. Celui-ci est immédiatement expertisé, la somme – représentant 50 à 70% de sa valeur – immédiatement versée. Les objets peuvent être repris sous un an. Sans quoi ils sont vendus. Le bénéfice, s’il y a, est totalement reversé à son propriétaire. Crédit Municipal de Paris ➤ Banque 68 avenue des Gobelins 75013 Paris 01 55 43 10 90 ➤ Prêt sur gage 55, rue des Francs-Bourgeois 75004 Paris www.creditmunicipal.fr Un réseau local David Berloquin et Emmanuel Burel partent 12 h 30 en visite à la direction d’une banque voisine. “ Une partie importante de notre activité repose sur le développement de notre réseau de partenaires, administrations, banques, mairies, comités d’entreprises, auxquels nous expliquons les solutions que nous pouvons mettre en œuvre ”, explique Emmanuel Burel. Le CMP Banque est une petite structure, une dizaine d’agences à Paris seulement, il s’appuie sur la proximité. « Nous ne faisons pas de publicité, mais nous avons un réseau local, c’est notre atout ” ajoute David Berloquin. C’est pourquoi depuis mai dernier, un poste de chargé de développement a été créé à l’agence. Il a été confié à Philippe Po, 15 / treizième le journal Dossier Rentrée 2011 : gagner la bataille de l’école © Chlorophylle Malgré les suppressions de postes et les fermetures de classes, la Ville de Paris défend une école qui donne à tous les mêmes chances de réussite. Elle met en œuvre de nombreux moyens pour y parvenir. 17 / treizième le journal Dossier La bataille de l’école A la rentrée 2011, Paris a perdu une cinquantaine de classes et 77 postes dans les écoles élémentaires et maternelles. Quelle est la situation dans le 13e ? Sectorisation, dérogations, moyens exceptionnels... Comment réagit la Ville de Paris ? D ans le 13e, 4 classes ont été fermées et la Mairie du 13e a dû se battre pour obtenir l’ouverture de 3 classes pour les écoles 33 place Jeanne d’arc, Küss et 173 rue du Château des Rentiers, et de 5 classes dans la nouvelle école des Grands Moulins qu’elle a construite à Paris Rive Gauche. Car si la Mairie de Paris construit les écoles, ce n’est pas elle qui décide d’ouvrir les classes et encore moins de les fermer. En effet, elle se charge des bâtiments, des temps extra et périscolaires (voir page suivante) et de la “ sectorisation ”, c’est-à-dire de la définition d'un périmètre géographique pour chaque école, qui détermine en fonction de leur lieu d'habitation, dans quelle école vont les enfants. L’Education nationale, quant à elle, est responsable des enseignants, des programmes et de la “ carte scolaire ” : elle décide du nombre de classes affectées à chaque école. Des échanges parfois “ intenses ” avec le Rectorat permettent de confronter le nombre d'enfants prévus à la rentrée avec le nombre de classes proposées. Mais la Mairie n’est pas décisionnaire. La logique de l’Education nationale est avant tout comptable : elle raisonne par moyenne, elle divise le nombre d’enfants par 30, ou 25 en ZEP et obtient un nombre de classes, sans rentrer dans le détail des tranches d’âge ou des quartiers. Au final, le nombre d’élèves par classe est trop élevé, certaines sections sont surchargées. Et il devient difficile pour les enseignants de prendre en compte les enfants qui ont besoin de plus d’attention. Pallier la dégradation des moyens Face à ce constat, que fait la Mairie du 13e ? Elle peut ajuster les périmètres des écoles de façon à équilibrer les effectifs entre elles. C'est pourquoi il peut arriver que deux copains soient séparés car ils n’habitent pas le même côté de la rue. En accordant des dérogations, la Mairie donne de l'humanité à ce découpage, et permet justement de rapprocher des fratries, de tenir compte de motifs médicaux, familiaux, sociaux ou professionnels spécifiques. Elle peut aussi, à la demande d'une équipe pédagogique, placer un enfant en difficulté dans une école moins chargée où l’on aura plus de temps à lui consacrer. Mais les fermetures de classes successives limitent les capacités d’accorder des dérogations. Enfin, pour pallier la dégradation des moyens dont souffre l'école, Paris débloque des moyens propres. 150 professeurs de la Ville de Paris enseignent les arts plastiques, la musique ou le sport, permettant ainsi aux instituteurs de réunir les élèves en petits groupes. Dans le 13e, la plupart des écoles maternelles disposent d’un Espace Premier Livre et les élémentaires d’une Bibliothèque Centre de Documentation. La Ville de Paris finance des projets d’école, de très nombreuses sorties (pour 400 000 euros par an de tickets de métro). Sans compter les activités mises en œuvre en dehors du temps de classe. Un très gros investissement réalisé pour donner l’appétit d’apprendre et mettre tous les enfants sur une trajectoire de réussite. ■ L’école républicaine en danger Quelles sont les conséquences de la diminution du nombre de postes d’enseignants ? 3 Questions à Annick Olivier, Conseillère de Paris déléguée aux écoles. 18 / treizième le journal L’école publique accueille tous les enfants, elle ne les choisit pas. Ils n’ont pas tous le même encadrement éducatif et culturel à la maison ni le même suivi scolaire. Il y a des enfants dont l’environnement est moins porteur, qui ont plus de difficultés. En réduisant les postes, en supprimant les classes, l’Education nationale ne permet plus qu’une attention particu- lière soit portée aux enfants qui en ont le plus besoin. C’est un vrai gaspillage, parce qu’on ne leur donne pas leur chance. Le pays a besoin de citoyens qui soient bien formés. Plus les enfants réussissent à l’école, mieux ils réussissent leur vie, c’est un investissement. Notre principale ressource, ce sont nos habitants, leurs compétences. Un pays ne devrait pas considérer que l’école est une charge. On est en train de torpiller l’école républicaine. Pourquoi la suppression des postes “ RASED ” est-elle préoccupante ? Les postes “ RASED ” (Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté) sont attribués à des maîtres spécialisés qui, pendant le temps scolaire, prennent en charge les enfants en difficulté qui ont été repérés par les équipes pédagogiques. Ils les font travailler sur leur comportement, sur des méthodologies d’apprentissage, sur la langue, l’écriture, le calcul, la lecture… Il y a deux ans, plus du tiers de ces postes a été supprimé et, cette année, 3 nouveaux postes ont été fermés. Cela conduit bien sûr à une dégradation de la qualité des conditions d’enseignement. Et c’est l’ambiance dans les couloirs d’école qui évolue ! Pourquoi favoriser la mixité sociale à l’école ? Vivre ensemble est une composante essentielle de la ville. C’est pourquoi nous souhaitons préserver la mixité sociale à l’école. C’est ce que nous nous efforçons de faire à travers la sectorisation dont nous avons la responsabilité. C’est un travail sans cesse recommencé qui recoupe la politique du logement. En découpant les périmètres affectés aux écoles, nous faisons en sorte que toutes les populations se rencontrent à l’école, qu’il y ait dans une même école des enfants venant d’horizons différents, source de richesse réciproque. La contrepartie difficile, c’est de ne pas pouvoir accepter la plupart des demandes de dérogation. ■ Une 3e école à Paris Rive Gauche Après Balanchine et Primo Levi, une nouvelle école ouvre à Paris Rive Gauche, l’école des Grands Moulins, construite au-dessus des voies ferrées. Une configuration très particulière… L e grand débat cette année avec l’Education nationale a porté dans le 13e sur le nombre de classes de l’école des Grands Moulins. Le Rectorat proposait l’ouverture de quatre classes contrebalancée par la fermeture de quatre autres dans l’arrondissement. “ C’est un raisonnement que nous ne pouvions pas accepter, souligne Annick Olivier, car une nouvelle école dans nouveau quartier correspond à de nouveaux habitants. ” L’équipe municipale s’est montrée persuasive puisque c’est finalement cinq classes qui ont ouvert dans cette nouvelle école qui, à terme, en comptera neuf. Sur deux niveaux, deux classes de maternelle et trois classes élémentaires accueillent désormais les élèves du quartier, allégeant ainsi les écoles environnantes où ils avaient été répartis en attendant. “ La particularité majeure de ce projet est l’imbrication de plusieurs programmes en un même lieu, ce qui le rend complexe mais passionnant ” explique Ludovic Vion, directeur de l’urbanisme de la Semapa, qui a construit le projet pour la RIVP. L’école est en effet au cœur d’un bâtiment de plusieurs étages qui comprend également un théâtre et des logements. Des auvents pour protéger la cour Cette réalisation est une prouesse architecturale car la salle de spectacle qui est adossée aux voies de chemin de fer se trouve au niveau de la rue du Chevaleret, tandis que l’école ouvre au-dessus, au niveau de la rue des Grands Moulins. “ L’école est posée pour moitié sur les voies de chemin de fer et pour moitié sur le théâtre, précise Ignacio Prego (BP 19 / treizième le journal Dossier “ mettent les façades à distance tout en jouant le rôle de “ casquettes solaires ”, expliquet-il. Prévus pour protéger l’école du soleil en été, ils permettent au contraire au soleil d’hiver, plus bas, de passer et d’apporter de la chaleur à l’intérieur ”. Une thématique solaire que l’on retrouve sur les façades des logements, grâce à des panneaux coulissants métalliques, qui couvrent ou découvrent les baies vitrées. Et permettent, en outre, de faciliter la cohabitation entre école et logements. ■ ➤ 2 écoles à venir En janvier, après une totale reconstruction, l’école Javelot actuellement hébergée rue Charles Moureu, reviendra sur son site des Olympiades avec une capacité de 9 classes. Les vitraux réalisés par les enfants dans l’ancien bâtiment seront intégrés à la nouvelle architecture. Une quatrième école à Paris Rive Gauche, précisément sur le quartier MassénaBruneseau qui verra d’ici-là la construction de nombreux logements, est prévue pour la rentrée 2014. Cette école polyvalente – maternelle et élémentaire – de 14 classes accueillira les enfants des nouveaux quartiers. © Béal & Blanckaert Architectes Architecture), l’architecte, ce qui implique des dispositifs particuliers en termes de fondations et d’acoustique, afin d’éviter les nuisances liées au passage des trains ”. De plus, l’école est surmontée par plusieurs étages de logements. Les façades des logements surplombent donc la cour de récréation ce qui a nécessité un dispositif particulier afin de protéger les enfants d’éventuelles chutes d’objets. L’architecte a résolu cette problématique en posant des auvents de deux fois quatre mètres qui Une autre manière de voir l’égalité des chances Dans les écoles, en dehors du temps de classe, la Mairie organise de multiples activités culturelles et sportives. Pour donner aux enfants les meilleures chances de réussite. ➤ Les « coups de pouce » © Alena Ozerova Pour aider les enfants de CP et de CM2 à acquérir les bases indispensables en lecture et en écriture, les ateliers “ Coup de Pouce ” proposent après la classe des solutions adaptées aux besoins de chacun. Mis en place par la Ville de Paris en partenariat avec l’Association Pour Favoriser l'Egalité des chances à l'Ecole, ils rassemblent des groupes de 5 à 8 élèves, quatre fois par semaine le soir après la classe. 20 / treizième le journal S ’initier au jeu d’échecs, à l’aquarelle, aller au musée, faire du théâtre, du modelage, de l’informatique, du basket, du vélo, du tennis de table… Voilà quelques unes des multiples activités qui sont proposées par la Mairie aux élèves du 13e, en maternelle ou en élémentaire, en dehors du temps de classe. Car si l'Education nationale a la responsabilité des enfants lorsqu’ils sont en classe, c'est en effet la Mairie qui prend en charge les enfants à l’heure du repas, pendant les interclasses, le soir après l'école mais aussi le mercredi ou le samedi matin, ce que l’on appelle les temps extra et périscolaires. Et la Mairie de Paris a choisi de faire bien plus que “ garder ” les enfants. Elle met à profit ces moments pour leur offrir ce dont beaucoup ne disposent pas chez eux : un accès diversifié à la culture et au sport, un enrichissement personnel, une ouverture au monde, utiles à leur épanouissement et complémentaires de l’enseignement fait en classe. Bref, une autre manière de voir l’égalité des chances. Dans cette optique la Mairie propose un très large éventail d’activités culturelles et sportives : 63 centres de loisirs : ils accueillent les enfants de 3 à 13 ans à la journée ou à la demi-journée pour des activités artistiques, culturelles, sportives et de plein air, des sorties, les mercredis et durant les vacances. Les ateliers les samedis matin : ils offrent des activités d’expression, de création et des animations sportives aux enfants de 6 à 12 ans. Les ateliers bleus : alternative aux études surveillées, ils permettent aux enfants de découvrir des activités qu'ils n'ont pas l'occasion de pratiquer régulièrement dans le cadre scolaire. Le goûter : organisé en maternelle, il est l’occasion de mettre en place de petits ateliers et de jeux intérieurs et extérieurs. L’interclasse : des animateurs surveillent les enfants, alternent les activités libres et dirigées, organisent des jeux dans la cour. L’étude surveillée : Après un temps de récréation, les enfants préparent leurs devoirs. Ils sont encadrés par des animateurs qui peuvent au besoin leur expliquer une leçon. © Vladislav Gajic Les espaces Premiers Livres en maternelle, les Ludothèques, les Bibliothèques Centres de documentation en élémentaire : des animateurs formés par la Ville de Paris y proposent de façon ludique des activités autour du livre et de l’écriture. ■ Tous à table ! C ertains enfants ne font qu’un seul repas par jour. “ Notre objectif est de faire en sorte que le plus d’enfants possible mangent au restaurant scolaire pour qu’ils bénéficient au moins d’un repas équilibré, diversifié et de qualité par jour ”, explique Jean-Pierre Ruggieri, directeur de la Caisse des écoles du 13e. Consciente du rôle essentiel que joue la restauration scolaire, la Mairie de Paris applique huit tarifs dégressifs en fonction des revenus. Ils ont été modifiés en septembre 2010. Ainsi, au tarif 1, le repas est passé de 20 à 13 centimes. Et la réforme a vu les 5 premiers tarifs, qui concernent 70 % des habitants du 13e, fortement diminuer. © Eléonore H Les inégalités sociales, c’est aussi à table qu’elles se jouent. Tarifs allégés, plats équilibrés, actions sociales diversifiées : la Caisse des écoles met les bouchées doubles pour y remédier. Si près de 90 % des enfants mangent au restaurant scolaire, il reste cependant, dans certains quartiers, des enfants mal nourris. “ Nous menons un travail de sensibilisation auprès des familles concernées, pour les inciter à s’inscrire ”, assure le Directeur de la Caisse des Ecoles dont la Commission sociale se réunit régulièrement pour apporter des réponses aux familles en difficulté de paiement. La Caisse des Ecoles est également associée à diverses actions pilotes de lutte contre l’obésité. Elle est l’une des premières à Paris à avoir introduit le bio dans l’alimentation et développe depuis plusieurs années l’opération “ un fruit à la récré ” dans les 15 écoles de l’arrondissement situées en Zones d’Education Prioritaire. ■ ➤ Vacances et livres cadeaux La Caisse des Ecoles du 13e organise aussi 15 classes découvertes pour les dernières années de maternelle et les CP etdes séjours de vacances l’été, pour les enfants de 4 à 12 ans. Ainsi, un séjour en Bretagne d’un prix réel de 570 € coûtera entre 14,35 € (tarif 1) et 323,96 € (tarif 8). Et dans le cours de l’année, elle permet à 15 classes de partir en séjours de découverte sur des tranches d’âge en complément de ce que la Ville de Paris propose. Elle offre également le “ livrecadeau ” à chaque enfant en dernière année de maternelle et en CM2. 21 / treizième le journal portrait Ceci n’est pas un musée Une collection privée ouverte au public. Sur rendez-vous. En petit groupe. Rosenblum Collection and Friends : une manière très originale de découvrir l’art contemporain. ➤ Rendez-vous le 20 octobre La Rosenblum Collection and Friends ouvrira en même temps que la FIAC “ WYSIWYG ” (What You(ngs) See Is What You Get ) sa deuxième expo : “ C’est un autre regard sur des pièces plus abstraites, une autre approche sur les techniques, le travail et le regard des jeunes artistes ”, explique Chiara Rosenblum. Seront notamment à découvrir des œuvres de Aaron Curry, Andrew Dadson, Matthias Bitzer, Sterling Ruby… WYSIWYG A partir du 20 octobre 2011, jusqu’en juillet 2012. Entrée 10 € Rosenblum Collection and Friends 183 rue du Chevaleret, 75013 Paris Pour réserver www.rosenblumcollection.fr 22 / treizième le journal I maginez un collectionneur d’art contemporain qui vous ouvrirait ses portes, vous accueillerait quasiment en privé et vous présenterait en personne ses plus belles pièces… C’est l’idée originale qu’ont eue Chiara et Steve Rosenblum, en créant “ Rosenblum Collection and Friends ”. En octobre 2010, Steve Rosenblum, PDG fondateur de Pixmania, leader de la vente électronique sur le web, et son épouse Chiara, jeunes passionnés et collectionneurs d’art contemporain, ouvraient au public une première exposition, “ Born in Dystopia ”, présentant 60 des œuvres de leur collection. Actuellement, ils proposent une nouvelle exposition, “ WYSIWYG ”, et de nouvelles œuvres (voir encadré). Pour la découvrir, il suffit de prendre rendez-vous sur Internet via leur site www.rosenblumcollection.fr, où il est également possible de devenir membre de la communauté des “ Friends ”. amis ”, explique Chiara qui s’occupe à plein temps d’une Collection qui compte environ 200 œuvres – installations vidéos, peintures, sculptures – de Christian Boltanski, Loris Gréaud, Matthew Day Jackson entre autres. “ Nous accueillons des petits groupes de quinze personnes au plus, sur rendezvous uniquement, insiste Chiara qui effectue ellemême nombre de visites, car nous voulons proposer des visites guidées et avoir un échange avec nos visiteurs. L’art contemporain n’est pas forcément accessible. Il faut avoir des clefs, nous nous efforçons de les donner. Ensuite, on aime ou on n’aime pas... ». Chiara et Steve Rosenblum reçoivent donc leur “ Friends ” chez eux ou presque, rue du Chevaleret, dans un local industriel totalement rénové, qui n’a pas été choisi au hasard. En 1984, le père de Steve y a créé un laboratoire de photographie. “ Steve Chiara Rosenblum a commencé à travailler ici avec son père, précise Chiara, et c’est là, sur une mezzanine, qu’il a créé Pixmania… ”. Si ce bel espace situé à deux pas de la rue Louise Weiss s’inscrit dans la vocation artistique du quartier, Chiara Rosenblum souhaite également l’ouvrir sur la ville, le développer en direction du jeune public et notamment les scolaires du 13e. En septembre, il accueillait les œuvres des lauréats de l’Ecole des Beaux Arts. Des ateliers d’artistes, des rencontres sont aussi en préparation. Vous êtes séduits ? Réservez d’ores et déjà la date de votre visite. ■ “ Nous voulons proposer des visites guidées et avoir un échange avec nos visiteurs ” Pourquoi ouvrir ainsi sa collection privée au public ? “ Quand on a une passion, on a envie de la partager, un peu comme un bon vin que l’on n’a pas envie de boire tout seul et que l’on préfère déguster entre © Getty Images culture “ Nous verrons disparaître complètement la peine de mort ” La peine de mort a été abolie en France il y a 30 ans. L’occasion de faire un point sur la question en France et dans le monde, avec Robert Badinter, Garde des Sceaux en 1981. Questions à Monsieur le Garde des Sceaux Robert Badinter E n 1976, lors du procès de Patrick Henry, vous avez déclaré : “ On prend un homme, et on le coupe en deux ”. Vous deviez sauver cet homme ? Au regard du crime qui avait bouleversé l’opinion publique, les chances de sauver la tête de Patrick Henry étaient extrêmement faibles. Mais il y en avait une essentielle à mes yeux : c’était le refus de la peine de mort. J’ai donc délibérément transformé le procès de Patrick Henry en procès de la peine de mort. C’est pourquoi le verdict du jury épargnant la vie de Patrick Henry a ouvert la voie à l’abolition. Le 9 octobre 1981, la peine de mort est abolie en France. Vous souvenez-vous de ce que vous avez ressenti ? Il est très rare, et c’est un privilège exceptionnel dans la vie d’un homme de voir triompher une juste cause pour laquelle il a beaucoup lutté et de penser qu’il n’y aura pas été étranger. L’abolition de la peine est pourtant régulièrement remise en cause. Croyez-vous qu’il soit possible de revenir sur cette loi ? Internationalement, politiquement, moralement, le rétablissement de la peine de mort en France est inconcevable. La France est partie à des conventions internationales qui lui interdisent le recours à la peine de mort. Politiquement, le Président Chirac a fait inscrire par le Parlement dans la Constitution le principe de l’abolition. Moralement, la France qui se veut championne des droits de l’Homme ne peut être le seul Etat démocratique en Europe à pratiquer ce châtiment “ cruel, inhumain et dégradant ”. Pensez-vous que l’abolition de la peine de mort soit possible un jour aussi aux USA ou en Chine ? Elle est certaine. Les progrès de l’abolition dans le monde sont allés beaucoup plus vite et plus loin que nous le pensions en 1981. L’abolition est aujourd’hui largement majoritaire dans le monde (sur les 192 Etats membres des Nations Unies, 138 sont abolitionnistes en droit ou en fait) et il ne fait aucun doute pour moi que nos enfants ou les plus jeunes d’entre nous verront disparaître complètement la peine de mort dans les Etats, comme la torture. ■ ➤ Un concours d’affiches contre la peine de mort En 2009, Hervé Matine, graphiste, crée un concours international dont l’objectif est d’encourager les citoyens du monde, qu’ils soient graphistes ou non, à réaliser des affiches sur des sujets d’actualités. Après une première édition avec pour thème la liberté d’expression, il en organise une seconde sur le thème “ Mort n’est pas justice ”. Plus de 2000 affiches arrivent de 81 pays appelant à l’abolition universelle de la peine de mort. “ Les artistes touchent le cœur et l’esprit des gens et leurs œuvres stimulent le débat ”, assure Hervé Matine qui a organisé des expos dans plus de 50 villes à travers le monde. Une sélection des 100 plus belles affiches sera présentée à la Mairie du 13e. Exposition Mort n’est pas justice Mairie du 13e, Galerie Athéna, du 18 au 27 octobre. www.posterfortomorrow.org/ 23 / treizième le journal la mairie du 13e vous invite 24 / treizième le journal patrimoine C’est la (rue) Watt qu’on préfère Colonnes, miroirs, jeux d’ombres et patio à ciel ouvert : le nouveau look d’une rue mythique. D’abord simple chemin, surnommé “ la rue Joyeuse ”, la rue Watt est créée en 1863. Baptisée d’après un ingénieur écossais qui perfectionna la machine à vapeur, elle sert de dégagement pour les marchandises qui circulent entre la nouvelle gare de marchandises de Tolbiac, les Magasins Généraux et le quai de la Gare. Ce passage sous les voies ferrées, peu ou pas éclairé, facilement inondé par les crues de la Seine, acquiert rapidement une réputation de coupe-gorge. Rue mythique du 13e arrondissement, synonyme d’ombres et de mystères, la rue Watt a enflammé l'imagination des photographes, des poètes et des écrivains. Boris Vian lui a consacré une chanson, Jean-Pierre Melville y a tourné la longue séquence qui ouvre Le Doulos, et Jacques Tardi l'a dessinée dans certaines de ses BD, adaptant en particulier Brouillard au pont de Tolbiac de Léo Malet. La rue commence aujourd’hui quai Panhard et Levassor et finit rue du Loiret, au niveau du 21 de la rue du Chevaleret. Elle est longue de 500 mètres, large de douze et couverte sur sa moitié par les ponts ferroviaires de la ligne Paris Orléans. Inadaptée aux TGV, en mauvais état, la rue fait l’objet d’un réaménagement total, après une consultation lancée en 2005 par la SEMAPA. Dessinées par Sylvain Dubuisson, de magnifiques colonnes contemporaines s’enroulent autour de miroirs pour créer des jeux d’ombres insolites et évoquent l’ancienne ambiance de la rue Watt. Bientôt, un patio à ciel ouvert conduira à l’avenue de France par deux grands escaliers, l’un situé à l’entrée de la rue Watt, l’autre au milieu. 25 / treizième le journal L’agenda / TReizeinfos Chaque mois, découvrez toutes les manifestations culturelles dans votre arrondissement C haque mois, la Mairie du 13e édite un agenda culturel qui présente tous les événements se déroulant dans l'arrondissement ou à proximité. Cet agenda est disponible à l’accueil de la Mairie et téléchargeable sur le site Internet : www.mairie13.paris.fr . Si vous souhaitez le recevoir à votre adresse électronique ou dans votre boîte aux lettres, inscrivez-vous à Treizeinfos, le système d’information de la Mairie du 13e, en remplissant le coupon ci-dessous et en le renvoyant à Jérôme Coumet, Maire du 13e, inscription Treizeinfos, 1 place d’italie 75013 Paris. Vous pouvez aussi vous inscrire directement en ligne sur : www.mairie13.paris.fr rubrique Treizeinfos. Pour recevoir tous les mois Cultur13, inscrivez-vous à Treizeinfos ! TreizeInfos_09:Mise en page 1 25/02/2010 10:19 Page 2 � T infos découper et coller le coupon-réponse et envoyer sans affranchir inscrivez-vous Déjà 10 000 inscrits... Vous habitez, dans le 13e et vous souhaitez savoir ce qui se passe dans votre arrondissement. Je vous invite à recevoir toute l’information de notre arrondissement par mail, par courrier ou par sms. Pour être mieux informé(e), Plus rapide, plus économique et plus écologique : inscrivez-vous directement au dispositif Treizeinfos en remplissant le questionnaire en ligne sur le site Internet de la Mairie du 13 e : www.mairie13.paris.fr Faites-en partie ! Mme Mlle M VOTRE E-MAIL : Pour vous informer le plus régulièrement possible, nous avons besoin de votre adresse e-mail. Le mail est le moyen le plus économique et le plus écologique pour vous contacter. NOM : PRENOM : Agenda culturel, vacances sportives, invitation au Conseil de quartier ou encore lettres d’information, soyez informés de l’actualité du 13e sur votre boite mail ou dans votre boîte aux lettres. @ DATE DE NAISSANCE : / Pour cela, je vous invite à vous inscrire en ligne sur www.mairie13.paris.fr rubrique Treizeinfos. Vous pourrez choisir les thématiques sur lesquelles vous souhaitez être informés. Vous pouvez aussi remplir le coupon-réponse joint et nous le renvoyer sans l’affranchir. / VOTRE ADRESSE : Cochez les thèmes qui vous intéressent : N° : VOIE : Je souhaite recevoir le journal du 13e par mail COMPLEMENT D’ADRESSE : Je souhaite être personnellement invité(e) au Conseil de Quartier CODE POSTAL : 75013 PARIS VOTRE MOBILE : pour vous envoyer des SMS en cas d’événement ou d’alerte (sanitaire, environnementale etc.) Vie culturelle et animations / / / Enfance et vie scolaire TEL. : 0 / / / / (facultatif) Treizeinfos est un système d’information rapide, économique, respectueux de l’environnement et réactif. 10.000 habitants du 13e sont déjà inscrits, n’hésitez pas à en faire partie ! Jeunesse Treizeinfos est un dispositif d’information de la Mairie du 13e. Il vous permet de recevoir régulièrement des informations par le média que vous préférez (mail, sms, courrier) sur les sujets qui vous intéressent (conseils de quartier, vie culturelle, environnement, sports, enfance et vie scolaire, jeunesse, travaux…). Bien à vous, Sports Conformément à la loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés (loi du 6 janvier 1978), vous pouvez exercer votre droit de rectification et de suppression auprès du Maire du 13e arrondissement de Paris - Mairie du 13e - 1, place d’Italie - 75013 Paris - 01 44 08 13 13. Seniors www.mairie13.paris.fr Page 2 L’actualité du 13 e en direct ! Jérôme Coumet Maire du 13e � t déjà inscrits, ie ! ’information raeux de l’envi- ous inscrire en ris.fr rubrique oisir les thémauhaitez être inssi remplir le us le renvoyer portives, invitaencore lettres s de l’actualité ou dans votre bitez, dans le ous souhaitez e qui se passe tre arrondissee vous invite à toute l’infore notre arronnt par mail, par ou par sms. /2010 10:19 Mairie du 13e - 1 place d’Italie - 01 44 08 13 13 - www.mairie13.paris.fr 27 / treizième le journal www.mairie13.paris.fr infos 06 / Environnement, propreté, circulation et travaux Le 13e pratique Le compostage en pied d’immeuble, tentez l’expérience ! En progrès ! Le poids moyen de la poubelle parisienne est passé de 371 kg en 2005, à 357 kg en 2008. Bien trier aide à faire fondre nos poubelles. Pourquoi ne pas continuer le combat et composter nos déchets organiques ? C es biodéchets (épluchures de fruits et de légumes, fruits et légumes abimés et coupés en morceaux, coquilles d'oeufs pilées, marc de café avec filtre, marc de thé, sachet de thé et de tisane, fleurs fanées, feuilles, plantes, herbes, branchages) peuvent être transformés pour enrichir les espaces verts et plantes domestiques. Ils se décomposent très bien naturellement et se transforment en compost. La quantité de biodéchets produite par un foyer, qui pourrait ainsi être détournée de la poubelle verte à ordures ménagères, est estimée entre 50 et 70 kg par an. Forte de cette constatation, la Mairie de Paris a lancé, en 2010, une expérimentation de compostage en pied d’immeuble. Dans le 13e, ce sont les habitants de cinq immeubles qui se sont lancés dans l’aventure. : 70 rue de Patay, 10/12 rue de Reims (les gestionnaires ont créé un blog sur leur démarche http://reimsdo.wordpress.com/), 55 rue du Moulin de la Pointe, 4 rue Auguste Perret et 12 rue Xaintrailles. Composter ses déchets, c'est simple et possible Il s’agit, pour les habitants volontaires d’une résidence ou d’un établissement public, d’apporter leurs déchets organiques dans des petits composteurs disposés sur le site. L'expérimentation est ouverte à tous les habitants d’immeubles dès lors que l'utilisation du compost est possible dans l’enceinte du bâtiment. Tout transport sur voirie est bien sûr interdit. Vous souhaitez participer ? Quelques pré-requis avant de vous lancer dans l’aventure : il faut disposer d'un espace en pleine terre de quelques m², sur lequel seront déposés les composteurs, dont le fond sera en contact direct avec la terre pour provoquer le processus de dégradation des déchets. Il est bien sûr indispensable de bénéficier de l’accord du syndic, du propriétaire ou du bailleur de l'immeuble. Il vous faudra ensuite trouver, au sein du groupe de volontaires, une personne référente chargée de l’animation et du suivi du compostage. Le compost produit sera réemployé dans des jardinières privées ou dans des espaces verts communs à la résidence. ■ Pour en savoir plus : 1/ www.paris.fr/pratique/paris-pratique/environnement 2/ Allez sur Ordures ménagères, tri 3/ puis sur comment installer un composteur ou [email protected] Etrennes de fin d’année : la quête est interdite L 'approche de Noël et les mois de novembre et décembre sont propices aux quêtes et sollicitations. C'est l'occasion pour la Mairie de Paris de rappeler aux Parisiens qu'il est interdit aux agents municipaux (éboueurs, égoutiers, etc.) de faire des quêtes et de demander des étrennes. Tous les agents municipaux ont en effet la stricte interdiction, par arrêté préfectoral, de requérir quelque gratification que ce soit, sous peine de sanction disciplinaire. 28 / treizième le journal Cette interdiction vaut également pour les employés des sociétés privées assurant la collecte des déchets pour le compte de la Ville. Les “ quêteurs ” sont généralement des imposteurs. Aussi, la Mairie invite les Parisiens à éconduire les agents de la Ville, ou personnes usurpant ce titre, qui se présenteraient à leur domicile pour demander des étrennes. Le cas échéant, ils peuvent exiger la présentation d’une carte professionnelle et reporter l’information auprès du 3975. ■ Tribunes politiques Groupe socialiste Groupe les verts Urgence sociale ! Rentrée scolaire, rentrée sénatoriale : le pire et le meilleur ! Chacun a pu constater ces derniers mois une augmentation des personnes à la rue, dans nos quartiers comme dans tout Paris. Cela se traduit par des regroupements plus nombreux et de plus en plus grands. Cette situation est la conséquence directe de plusieurs événements et décisions malheureuses : 1.L’aggravation de la crise économique précipite de nouveaux types de populations à la rue et notamment des personnes âgées qui ne peuvent plus faire face à leurs dépenses courantes. 2.La réduction drastique des financements de l’Etat aux centres d’accueil des demandeurs d’asile (- 40 %) et aux structures (maraudes et hébergements) travaillant en direction des plus démunis. Xavier Emmanuelli fondateur du Samu Social s’en étant fait l’écho. A ces faits, vient s’ajouter la politique gouvernementale du « Logement d’abord » qui fait de l’entrée dans le logement la pierre angulaire de la lutte contre la précarité. Or, cette politique, dénoncée par les grandes associations caritatives, ne convient qu’à un tout petit nombre de personnes en capacité d’être autonomes alors que la très grande majorité des sans-abris a besoin d’un accompagnement progressif et multidimensionnel (logement mais aussi santé et emploi) qui nécessite un investissement à la hauteur des enjeux posés. Cette question de la grande exclusion et de l’urgence sociale normalement du ressort exclusif de l’Etat mais, aujourd’hui, celui-ci s’en désengage sans donner aux collectivités locales ni les moyens, ni les prérogatives pour intervenir, alors que c’est une intervention massive dont nos villes ont besoin pour préserver leur équilibre. Eric OFFREDO Président du Groupe Socialiste et Apparentés 30 / treizième le journal Jamais depuis des décennies, la rentrée scolaire ne s’est déroulée dans une telle situation catastrophique. La politique désastreuse menée par le duo Sarkozy-Fillon n’en finit pas de sacrifier l’avenir de la jeunesse aux intérêts privés. En effet, le démantèlement systématique des services publics, santé, éducation, police, etc. n’a qu’un objectif : leur privatisation progressive. Déjà près de 50% des bacheliers parisiens sont passés à un moment ou un autre par le secteur privé. Certes les moyens humains et matériels ne suffiront pas à redonner au service public de l’éducation l’attractivité nécessaire mais leur suppression régulière rend en revanche inéluctable son effondrement. Le contraste avec la rentrée sénatoriale n’en est que plus saisissant. Le rejet massif de la politique sarkosyste est frappant. Que les élus locaux, dans leur majorité, y compris dans le milieu rural pourtant réputé conservateur, votent aussi massivement pour la gauche et les écologistes est de bonne augure. Ainsi le Sénat pourra-t-il montrer par ses votes qu’une autre politique est souhaitable, nécessaire, urgente. Les éluEs écologistes vont enfin disposer d’un groupe parlementaire, trouvant ainsi une représentation plus conforme à leur poids politique réel. Nous savons que nous pouvons compter sur elles et eux pour porter la parole de toutes celles et tous ceux qui pensent qu’un autre monde est possible. Les élues EELV du 13e. Groupe communiste Groupe uMP et nouveau centre Un service public de l’éducation encore plus performant 16 000 suppressions de postes sont au programme de la rentrée scolaire par rapport à 2010. Paris n’échappe pas à la règle : 77 postes sont supprimés, alors que 3 écoles ont ouvert, dont celle du 47 rue des Grands Moulins dans le 13e. Les élèves les moins favorisés vont subir cette situation, puisque les dispositifs, tels les RASED, ont été sacrifiés. Dans les compétences de Paris, nous devons pourtant imaginer des solutions innovantes pour que l’année scolaire se passe au mieux. Au dernier Conseil de Paris, notre groupe a fait adopter un vœu pour encourager le recours aux produits issus de la vente directe dans la restauration scolaire. Depuis la nouvelle tarification adoptée en 2010 avec le soutien de notre groupe, la fréquentation des cantines a augmenté de 1,2 %. Ailleurs, certaines mairies ont décidé d’en priver l’accès aux enfants de chômeurs ! Les élus communistes s’attachent à soutenir l’éducation nationale. La manifestation du 27 septembre a rappelé au gouvernement les manques engendrés par sa politique : manque de places, de moyens, de reconnaissance ressenti chez les professeurs. La période qui s’ouvre sera l’occasion, pour nous avec le Front de Gauche, de défendre l'école publique: plan de recrutement, rétablissement des postes supprimés, notamment les RASED, plan de lutte contre les inégalités, soutien scolaire public pour en finir avec le système qui contraint les parents à faire appel aux écoles privées… Ce sont les vraies réponses dont l’école a besoin. Près d’un million d’enseignants, de personnels d’éducation, d’administration et de direction ont accueilli lundi 5 septembre 12 millions d’élèves dans les écoles, collèges et lycées. Emmanuelle Becker, Conseillère de Paris Francis Combrouze, Adjoint au Maire, chargé de l’urbanisme, de l’architecture et de l’habitat Michèle Lorthois, Conseillère d'arrondissement déléguée à la mémoire et au monde combattant Jérôme Relinger, Conseiller d'arrondissement délégué aux savoirs numériques et à l'Internet citoyen En améliorant la performance du service public de l’éducation nationale, le Gouvernement poursuit une politique responsable de maîtrise des dépenses publiques sans renoncer aux objectifs qu’il s’est fixé en matière d’égalité des chances et d’élévation du niveau de qualification.. A cette occasion, certains se sont interrogés sur le non remplacement d’une partie des fonctionnaires partant à la retraite, engagement essentiel pour assainir nos finances publiques. Cette politique doit aussi s’appliquer à l’Education nationale dont les effectifs représentent la moitié des fonctionnaires de l’Etat. L’effort demandé (16 000 postes en 2011) est significatif mais doit être ramené à de justes proportions : le budget de l’EN reste de loin le premier budget de l’Etat. En 2011, il continue même à progresser (+ 1,6 %). Les dépenses de personnel, qui représentent 96% du total de nos dépenses, sont elles aussi en progression (+ 290 M d’euros, notamment pour l’augmentation du traitement des enseignants). L’académie de Paris ne peut s’affranchir de cet effort collectif de recherche d’efficience, qui est aussi le garant de l’avenir social et professionnel de notre jeunesse. Passer de l’école pour tous à la réussite de chacun représente aujourd’hui un enjeu majeur en donnant davantage d’autonomie aux acteurs locaux, en s’appuyant sur des enseignants mieux payés, mieux formés et mieux accompagnés et en aidant chaque élève à trouver sa voie en vue d’une poursuite d’études ou d’une insertion professionnelle réussies. Patrick Tremege Edith Cuignache Jean-Baptiste Olivier Nathalie Gosselin Fabienne Abecassis Didier Beoutis Jérôme Coumet Credit Photo : Stéphane Laure Maire du 13e et de son équipe Credit Photo :Gangnet RENDUndat de ma Venez dialoguer et débattre avec votre Maire et l’équipe municipale Quartier Croulebarbe / Glacière / Butte-aux-Cailles Credit Photo :Fotolia de Credit Photo :Lazo et Mure COMPTE Quartier Olympiades / Choisy / Bédier / Masséna embre 2011 Jeudi 17 nov à 18 h 45 embre 2011 Lundi 7 nov à 18 h 45 École élémentaire 13, rue Vulpian École élémentaire A 53, rue Baudricourt M° Glacière M° Olympiades Quartier Amiral Mouchez / Rungis / Kellermann / Peupliers Quartier Salpêtrière / Nationale / Jeanne d’Arc / Paris Rive Gauche vembre 2011 Mardi 29 no à 18 h 45 vembre 2011 Mardi 22 no à 18 h 45 École élémentaire B 7, rue de la Providence M° Corvisart École élémentaire 30, place Jeanne d’Arc M° Nationale Les locaux sont accessibles aux personnes à mobilité réduite Le compte rendu de mandat de Bertrand Delanoë, Maire de Paris, aura lieu sur le thème de la culture, le jeudi 8 décembre à 18h30, à la Mairie du 13e, 1 place d’Italie.