Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie N° 31 « Parisienne » en ré

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Wolfgang Amadeus Mozart Symphonie N° 31 « Parisienne » en ré
Wolfgang Amadeus Mozart
Symphonie N° 31 « Parisienne » en ré majeur K. 297
« Aujourd’hui, j’ai pris la nouvelle symphonie que je viens de terminer et qui fera l’ouverture du Concert
Spirituel (…) Je suis sûr qu’elle plaira aux quelques Français intelligents qui seront là ; quant aux sots –
ce n’est pas un grand malheur à mes yeux si elle ne leur convient pas – mais j’ai encore l’espoir que les
ânes y trouvent aussi quelque chose qui puisse les satisfaire… » C’est par ces lignes assez peu
révérencieuses adressées à son père Leopold que Mozart a fait part en juin 1778 de sa nouvelle
symphonie, composée trois semaines avant la mort de sa mère à Paris. Indépendamment de ce décès,
le séjour parisien a marqué un temps de crise dans la carrière de Mozart, qui n’a pas retrouvé auprès du
public de la capitale le même enthousiasme que celui qui avait accueilli l’enfant prodige douze ans plus
tôt. Mozart a pour sa part affiché un profond mépris pour la musique et le goût français. Ecrite pour une
formation plus grande que Mozart avait coutume d’employer, cette Symphonie « Parisienne » introduit
pour la première fois l’usage de deux clarinettes. Le compositeur a été contraint de fournir une
alternative au mouvement lent, le directeur du Concert Spirituel ayant trouvé la première version trop
longue et trop complexe. L’Allegro final se distingue pour sa part par un côté fantasque et plein
d’imprévus qui a suscité l’enthousiasme du public parisien.