Accélérateurs linéaires médicaux

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Accélérateurs linéaires médicaux
 Partenariat canadien pour la qualité en radiothérapie Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Document d’orientation présenté au nom de l’Association canadienne de radio‐oncologie, l’Organisation canadienne des physiciens médicaux, l’Association canadienne des technologues en radiation médicale et du Partenariat canadien contre le cancer 28 février 2015 MLA.2015.02.02FR www.comp‐ocpm.ca Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Préface
Le Partenariat canadien pour la qualité en radiothérapie (PCQR) est une alliance formée des organisations professionnelles nationales œuvrant dans le domaine de la radiothérapie au Canada : l’Association canadienne de radio‐oncologie (ACRO), l’Organisation canadienne des physiciens médicaux (OCPM), l’Association canadienne des technologues en radiation médicale (ACTRM) et le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC). Le PCQR a pour mandat de soutenir l’accès universel à des traitements de radiothérapie sûrs et de haute qualité pour tous les Canadiens grâce à l’amélioration des performances du système et l’établissement de codes de pratique consensuels et d’indicateurs afin d’aider l’élaboration et l’évaluation d’un programme de radiothérapie. Le présent document, intitulé Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie – Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames, traite du contrôle de la qualité des accélérateurs linéaires et des collimateurs multilames, incluant les machines qui permettent la radiothérapie à modulation d’intensité conventionnelle (l’arcthérapie volumique modulée, la radiothérapie stéréotaxique extra‐crânienne, la radiochirurgie stéréotaxique crânienne et les contrôles précliniques de radiothérapie à modulation d’intensité sont traités dans d’autres documents du PCQR disponibles au www.comp‐ocpm.ca). Il fait partie d’une série de documents portant sur le contrôle de la qualité qui décrivent les objectifs de performance précis que l’équipement ou la technologie devrait atteindre, de même que les critères qui devraient être respectés, afin de s’assurer que le degré de qualité des traitements de radiothérapie est acceptable. Cette série de documents s’appuie sur un ensemble de normes rédigées par l’Association canadienne des agences provinciales du cancer (ACAPC) et couramment appelées « normes CAPCA » (Dunscombe, 2007). Les présents codes de pratique ont préséance sur ces normes et visent à donner des consignes pour une utilisation sûre et uniforme de l’équipement et des technologies associés à la radiothérapie. Ils ne sont pas conçus pour établir la norme minimale qui doit être respectée dans chaque établissement de radiothérapie ni pour former un volet obligatoire du programme d’accréditation d’un établissement. Les Codes de pratique du contrôle technique de la qualité sont créés par des experts en physique médicale qui s’inspirent des normes et des codes de pratique en vigueur et de pointe en matière d’essais de performance. En collaboration avec le Comité consultatif pour l’assurance qualité et la radioprotection (QARSAC) de l’OCPM, des experts examinateurs travaillent sur les éléments techniques du document. Celui‐ci est ensuite approuvé par l’OCPM puis ratifié par le PCQR. Les activités de radioprotection menées dans les établissements de radiothérapie sont décrites en détail dans un document d’orientation complémentaire du PCQR intitulé Code de pratique de l’assurance de la qualité pour les programmes canadiens de radiothérapie (PCQR, 2013). Ce document vise à établir un point de référence pour mesurer les réalisations dans les domaines de la qualité et de la sûreté, ainsi qu’à décrire les indicateurs clés de qualité pour l’évaluation des programmes. Il reflète un point de vue consensuel sur les connaissances les plus récentes sur la qualité et la sûreté en matière de radiothérapie. Ce document complémentaire, la série de Codes de pratique du contrôle technique de la qualité (disponibles au www.comp‐ocpm.ca) et les Directives de gestion des incidents pour les programmes canadiens de radiothérapie (à paraître) sont des documents évolutifs que le PCQR examine et révise à intervalles réguliers pour qu’ils conservent leur pertinence dans le milieu de la radiothérapie au Canada. Page 2/28 MLA.2015.02.02FR Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Les documents du PCQR appartiennent conjointement aux organisations professionnelles nationales œuvrant dans le domaine de radiothérapie au Canada : l’ACRO, l’OCPM, l’ACTRM et le PCCC. Même si le PCQR est responsable de l’administration de la série de Codes de pratique du contrôle technique de la qualité, c’est l’OCPM qui prend les décisions concernant les changements apportés au contenu. Ces décisions sont prises en étroite collaboration avec le comité directeur et les partenaires du PCQR. Toutes les demandes de renseignements concernant les documents du PCQR, y compris les demandes de clarification doivent être adressées au Partenariat canadien pour la qualité en radiothérapie, aux soins d’EDG Consulting, 68 Ironstone Drive, Red Deer (Alberta) T4R 0C1. Toutes les questions seront examinées par le comité directeur du PCQR. Les demandes d’interprétation devraient :  énoncer la question ou le problème et renvoyer au paragraphe du document dont il est question;  fournir une explication concernant toute situation particulière en rapport à la demande;  si possible, être rédigées de façon à ce que l’on puisse y répondre précisément par l’affirmative ou par la négative. Expertsexaminateurs
Charles Kirkby Jack Ady Cancer Centre Lethbridge, Alberta Esmaeel Ghasroddashti Jack Ady Cancer Centre Lethbridge, Alberta Crystal Angers Ottawa Hospital Ottawa, Ontario Traducteur
Laurent Tantôt Hôpital Maisonneuve‐Rosemont Montréal, Québec Page 3/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Partenariatcanadienpourlaqualitéenradiothérapie
Membres du comité directeur 2015 Nom Adresse Organisation Crystal Angers Hôpital d’Ottawa Ottawa (Ont.) OCPM Louise Bird Wawota (Sask.) Représentant des patients Jean‐Pierre Bissonnette Princess Margaret Cancer Centre Toronto (Ont.) OCPM Michael Brundage Université Queens Kingston (Ont.) ACRO Amanda Caissie Hôpital régional de Saint John Saint John (N.‐B.) ACRO Carol‐Anne Davis Nova Scotia Cancer Centre Halifax (N.‐É.) ACTRM Eshwar Kumar Réseau du cancer du Nouveau‐Brunswick Fredericton (N.‐B.) ACAPC Brian Liszewski Sunnybrook Health Sciences Centre Toronto (Ont.) ACTRM Kyle Malkoske Simcoe Muskoka Regional Cancer Centre Barrie (Ont.) OCPM Michael Milosevic (président) Princess Margaret Cancer Centre Toronto (Ont.) ACRO Gunita Mitera Partenariat canadien contre le cancer Toronto (Ont.) PCCC Lianne Wilson Port Coquitlam (C.‐B.) Représentant des patients Organisationcanadiennedesphysiciensmédicaux
Comité consultatif pour l’assurance qualité et la radioprotection (QARSAC) 2014 Nom Adresse Jean‐Pierre Bissonnette Princess Margaret Cancer Centre Toronto (Ont.) Kevin Diamond Juravinski Cancer Centre Hamilton (Ont.) Normand Frenière Centre de santé et de services sociaux de Trois‐Rivières Centre hospitalier régional Trois‐Rivières (Qc) Page 4/28 MLA.2015.02.02FR Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames John Grant Cape Breton Cancer Centre Sydney (N.‐É.) Kyle Malkoske Simcoe Muskoka Regional Cancer Centre Barrie (Ont.) Natalie Pomerleau‐Dalcourt Centre d’oncologie Dr‐Léon‐Richard Moncton (N.‐B.) L. John Schreiner Cancer Centre of Southeastern Ontario Kingston (Ont.) Laurent Tantôt Hôpital Maisonneuve‐Rosemont Montréal (Qc) Eduardo Villarreal‐Barajas Université de Calgary Calgary (Alb.) Page 5/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Siglesetdéfinitions
AAPM Sigles American Association of Physicists in Medicine (Association américaine des physiciens en médecine) ACAPC Association canadienne des agences provinciales du cancer ACRO Association canadienne de radio‐oncologie ACTRM Association canadienne des technologues en radiation médicale CBCT Tomographie conique (Cone‐beam computed tomography) CCPM Collège canadien des physiciens en médecine CCSN Commission canadienne de sûreté nucléaire CML Collimateur multilame DSS Distance source‐surface EPID Imageur électronique embarqué (Electronit portal imaging device) linac Accélérateur linéaire médical OCPM Organisation canadienne des physiciens médicaux PCCC Partenariat canadien contre le cancer PCQR Partenariat canadien pour la qualité en radiothérapie QARSAC Comité consultatif pour l’assurance de la qualité et la radioprotection (Quality Assurance and Radiation Safety Advisory Committee) RF Radiofréquence RTF Rapport tissu‐fantôme RTMI Radiothérapie à modulation d’intensité Définitions Établissement de radiothérapie Lieu où la radiothérapie est administrée. Expert examinateur Physicien médical chargé de la mise au point des essais techniques et de l’établissement des objectifs de performance de la technologie ou de l’équipement décrits dans le document portant sur les codes de pratique à ce sujet. Page 6/28 MLA.2015.02.02FR Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Organisation L’hôpital, le centre de cancérologie ou l’établissement où se déroule le programme de radiothérapie. Physicien médical qualifié Physicien médical accrédité en physique de la radio‐oncologie par le Collège canadien des physiciens en médecine (CCPM) ou titulaire d’une accréditation équivalente. Physicien superviseur Physicien médical qualifié responsable d’assurer le respect du programme local de contrôle de la qualité, de tenir à jour les documents appropriés, de prendre des mesures correctives adéquates et de communiquer avec les autres membres de l’équipe de radiothérapie en ce qui concerne l’état de fonctionnement de l’équipement. Programme de radiothérapie Le personnel, l’équipement, les systèmes d’information, les politiques et procédures et les activités nécessaires pour que la radiothérapie soit prodiguée de façon sûre et conforme aux codes de pratique fondés sur des données probantes ou relatifs aux pratiques exemplaires. Page 7/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Tabledesmatières
Préface .......................................................................................................................................................... 2
Experts examinateurs ................................................................................................................................... 3
Traducteur..................................................................................................................................................... 3
Partenariat canadien pour la qualité en radiothérapie ................................................................................ 4
Organisation canadienne des physiciens médicaux ..................................................................................... 4
Sigles et définitions ....................................................................................................................................... 6
1.
Introduction .......................................................................................................................................... 9
2.
Objectifs et critères relatifs à la performance .................................................................................... 10
3.
Description du système ....................................................................................................................... 11
4.
Essais d’acceptation et mise en service .............................................................................................. 13
5.
Contrôle de la qualité de l’équipement .............................................................................................. 14
6.
Documents .......................................................................................................................................... 15
7. Essais de contrôle de la qualité – Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Error! Bookmark not defined.
Bibliographie ............................................................................................................................................... 26
Page 8/28 MLA.2015.02.02FR Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames 1.
Introduction
Environ 50 % des nouveaux cas de cancer requièrent des traitements par radiothérapie à un moment ou un autre de la gestion de la maladie (Delaney, 2005). En 2014, on estime à 191 300 le nombre de nouveaux cas de cancer au Canada (Société canadienne du cancer, 2014) et à 118 350 le nombre de cycles de traitements de radiothérapie administrés (données du sondage 2013 de l’ACRO sur la charge de travail annuelle des programmes canadiens de radiothérapie [ACRO, 2013]). On dénombre actuellement plus de 40 établissements de radiothérapie au Canada. Dans l’ensemble des provinces et territoires, le traitement du cancer est financé par le gouvernement provincial ou territorial. En fonction de son énergie et d’autres critères, le matériel de radiothérapie est soit agréé par la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN), soit enregistré auprès de l’autorité provinciale compétente. Certaines formes de traitement par radiation sont administrées à l’extérieur des établissements de radiothérapie. Par exemple, les services de médecine nucléaire ont recours à des sources de radiation non scellées, et des blocs opératoires ou des programmes d’intervention spécialisés offrent des traitements de radiothérapie pour les indications bénignes. Le présent document s’applique à la technologie ou aux pièces d’équipement particulières utilisées dans les établissements de radiothérapie. Il vise à décrire les objectifs de performance précis que l’équipement ou la technologie devrait atteindre, de même que les critères de sûreté qui devraient être respectés, afin d’assurer que le degré de qualité des traitements est acceptable. Le document établit également la fréquence à laquelle les essais recommandés devraient être effectués. Il ne contient aucune recommandation concernant la façon dont les essais en question devraient être menés. Il incombe au physicien superviseur de s’assurer que le matériel de contrôle et les procédures d’essais de l’établissement sont assez sensibles pour garantir le respect des objectifs énoncés dans le document. Le présent code de pratique, qui fait partie de la série des documents d’orientation du PCQR comprenant le Code de pratique de l’assurance de la qualité pour les programmes canadiens de radiothérapie (PCQR, 2013) et les Directives de gestion des incidents pour les programmes canadiens de radiothérapie (à paraître), vise non pas à remplacer des spécifications détaillées, des procédures d’opération normalisées ou les politiques d’un centre, mais plutôt à appuyer les mesures de sûreté de l’équipement par l’élaboration et le maintien d’une stratégie nationale d’assurance de la qualité en radiothérapie. L’objectif final des documents est d’offrir à tous les Canadiens une radiothérapie de qualité supérieure en tant qu’élément intégré à la démarche globale de traitement du cancer et de minimiser les risques d’erreurs médicales ou de résultats cliniques indésirables. La responsabilité à l’égard de la mise en œuvre des programmes d’assurance de la qualité et de la surveillance des indicateurs de qualité devrait être assumée aux plus hauts échelons des organisations de traitement du cancer et des organismes provinciaux de lutte contre le cancer. Page 9/28 MLA.2015.02.02FR Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames 2. Objectifsetcritèresrelatifsàlaperformance
Les objectifs et les critères d’évaluation de la performance de l’équipement et des technologies de radiothérapie sont répartis dans plusieurs catégories : 
Fonctionnalité − Les systèmes et sous‐systèmes de l’équipement pour lesquels les critères de performance sont dits « fonctionnels » sont en bon état de marche ou non. Ces systèmes sont souvent associés aux dispositifs de sûreté de l’équipement ou de l’installation. L’exploitation d’un établissement où un essai de fonctionnalité a échoué pourrait exposer les patients et le personnel à des conditions dangereuses.  Reproductibilité − Les résultats des contrôles de qualité courants dont la reproduc bilité est le critère sont comparés aux résultats de référence de l’unité aux essais d’acceptation ou de mise en service. Des seuils de tolérance et d’intervention devraient être établis pour des paramètres quantifiables.  Exactitude − Les essais de contrôle de qualité qui servent à mesurer l’exactitude sont conçus pour évaluer l’écart d’un paramètre mesuré à sa valeur prévue ou établie. Il pourrait s’agir, par exemple, d’un essai visant à quantifier l’exactitude positionnelle d’un gabarit.  Caractérisation et documentation − Dans certains cas, il est nécessaire de prendre des mesures pour caractériser la performance d’une pièce d’équipement avant de pouvoir l’utiliser de façon clinique. C’est le cas, par exemple, de la mesure de l’efficacité de collecte des ions dans une chambre à ionisation.  Complétude − L’utilisation de ce terme est réservée à l’examen périodique des procédures, des analyses et des documents relatifs au contrôle de la qualité. En ce qui concerne les quantités mesurables, on devrait définir des seuils de tolérance et d’intervention :  Seuil de tolérance − Si le paramètre de performance est mesurable, on établit un seuil de tolérance. Si l’écart entre la valeur mesurée et la valeur prévue ou établie est égale ou inférieur au seuil de tolérance énoncé, il n’y a aucune autre mesure à prendre relativement au paramètre de performance en question.  Seuil d’intervention − Si la différence entre la valeur mesurée et la valeur prévue ou établie est supérieure au seuil d’intervention, il faut immédiatement intervenir. L’intervention idéale remettra le système dans un état de fonctionnement conforme à tous les seuils de tolérance. S’il n’est pas possible d’obtenir ce résultat immédiatement, l’utilisation de l’équipement devra être limitée aux situations cliniques où l’incidence de l’écart de performance observé est comprise et jugée nulle ou cliniquement acceptable. La décision concernant l’intervention appropriée est prise par le physicien superviseur, conjointement avec les utilisateurs de l’équipement et d’autres personnes, s’il y a lieu. Si la différence entre la valeur mesurée et la valeur prévue ou établie se situe entre le seuil de tolérance et le seuil d’intervention, plusieurs mesures peuvent être prises. S’il s’agit d’un problème simple et facile Page 10/28 MLA.2015.02.02FR Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames à régler, les mesures correctives devraient être prises immédiatement. On peut également choisir de reporter la mesure corrective jusqu’à la prochaine période d’entretien planifié (comme énoncé dans les critères d’essai applicables). Il faudrait alors décider de surveiller la performance du paramètre en question pendant quelque temps et de ne pas prendre de décision jusqu’à ce que le comportement du paramètre soit confirmé. Cette décision devrait être prise par le physicien superviseur, conjointement avec les utilisateurs de l’équipement et d’autres personnes, s’il y a lieu. Il est important de consigner les performances de l’équipement, et ce sujet est abordé dans le présent document. À la fin d’une série d’essais de contrôle de la qualité, il est essentiel d’informer les utilisateurs de l’équipement de son l’état. Si les performances respectent les seuils de tolérance, un compte‐rendu verbal est suffisant; toutefois, si au moins un des paramètres ne respecte pas les critères relatifs au seuil d’intervention établi dans le document et qu’il est impossible de prendre des mesures correctives immédiatement, il faudra informer par écrit les utilisateurs de l’équipement des conditions dans lesquelles l’équipement devrait être utilisé. Les cas où la performance respecte les seuils d’intervention, mais pas les seuils de tolérance décrits, devraient être communiqués de vive voix ou par écrit, selon les paramètres en question et le personnel concerné. Les personnes concernées devront faire preuve de discernement pour prendre cette décision. 3.
Descriptiondusystème
Les accélérateurs linéaires médicaux (linacs) sont des accélérateurs cycliques qui accélèrent des électrons à des énergies cinétiques de 4 MeV à 25 MeV dans des champs dissipatifs de radiofréquences micro‐ondes à des fréquences allant de 10³ MHz (bande L) à environ 10⁴ MHz (bande X), la grande majorité fonctionnant toutefois à 2856 MHz (bande S). Dans un accélérateur linéaire, les électrons sont accélérés sur une trajectoire rectiligne à l’intérieur de structures sous vide spéciales appelées guides d’ondes d’accélération. Sur leur chemin rectiligne, les électrons traversent plusieurs fois la même et relativement faible différence de potentiel; c’est pourquoi les linacs sont classés parmi les accélérateurs cycliques de la même manière que les autres accélérateurs cycliques qui accélèrent les particules sur des trajectoires courbes (p. ex., le bêtatron). Les champs radiofréquences de haute puissance utilisés pour accélérer les électrons dans les guides d’ondes d’accélération sont produits grâce à la décélération d’électrons dans des potentiels retardés à l’intérieur de systèmes appelés magnétrons ou klystrons. Différents types de linac sont disponibles pour un usage clinique. Certains produisent uniquement des rayons X de bas mégavoltage (4 MV ou 6 MV), tandis que d’autres délivrent des rayons X et des électrons à plusieurs énergies de mégavoltage. Le linac moderne type de haute énergie délivre deux ou trois énergies de photons (habituellement une combinaison d’un faisceau de photons de 4 MV à 10 MV et d’un autre de 12 MV à 25 MV) et quelques énergies d’électrons allant de 4 MeV à 22 MeV. La radiation produite par les accélérateurs linéaires doit être délivrée de façon exacte et précise en ce qui concerne la géométrie et l’intensité, et leur utilisation doit être soumise à des verrouillages de sûreté afin Page 11/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames d’offrir une radiothérapie efficace et sûre. Des descriptions détaillées des principes et de l’utilisation des accélérateurs linéaires médicaux sont disponibles dans d’autres documents (Karxmark, 1998; Metcalfe, 1997). De plus en plus, des accessoires technologiquement complexes sont ajoutés aux accélérateurs linéaires médicaux. Des normes séparées ont été élaborées pour beaucoup d’entre eux, tels que les systèmes embarqués de tomographie conique (CBCT) et les imageurs électroniques embarqués (EPID). Ces normes sont décrites dans d’autres documents de la série (disponibles au www.comp‐
ocpm.ca). Le présent document traite aussi des collimateurs multilames (CML). Ce sont des appareils commandés par ordinateur capables de bloquer le faisceau de photons des accélérateurs linéaires à l’aide de lames de très haute densité (le plus souvent un alliage de tungstène) déplacées en travers du faisceau. En plus de la forme du faisceau, le CML permet de moduler l’intensité du faisceau en ajustant la position des lames en travers du faisceau entre chaque faisceau de traitement (radiothérapie à modulation d’intensité [RTMI] segmentée) ou en déplaçant les lames à travers le faisceau pendant l’irradiation (RTMI dynamique). Grâce à ce procédé, il est possible de reproduire approximativement et avec certaines limites physiques la distribution de fluence désirée. Les CML actuels diffèrent selon leur conception, leur disposition sur le linac et leur utilisation (Pawlicki, 2011; Boyer, 2001; Boyer, 1999; Das, 1998; Boyer, 1996). Ils peuvent être installés pour servir de dispositif tertiaire sous le collimateur secondaire, ou ils peuvent le remplacer totalement ou en partie. Les lames doivent atténuer le faisceau à un niveau acceptable, couvrir une assez grande partie du faisceau, et elles doivent s’intégrer convenablement avec le reste du système de collimation. Afin de minimiser les pénombres et suivre la divergence des faisceaux, différentes solutions dans la conception du CML ont été adoptées par les constructeurs. Le contrôle du CML par ordinateur est une composante primordiale. Le retour d’information sur la position des lames doit être présent, et il doit y avoir un dispositif de verrouillage du faisceau si une mauvaise position de lame est détectée. Il doit aussi y avoir un dispositif de verrouillage qui détecte la position du chariot de lames qui pourrait mener à une irradiation non intentionnelle en dehors de la zone blindée. D’autres dispositifs de verrouillage de sûreté doivent reconnaître l’usage non intentionnel du CML avec un faisceau d’électrons, et incorporer son utilisation avec l’imageur électronique embarqué. Le CML est souvent relié au réseau d’ordinateurs du service. Grâce à cela, le fichier de positionnement du CML destiné au linac peut être produit sur un ordinateur de planification de traitement. Il est ensuite envoyé à l’ordinateur de contrôle et d’enregistrement, lequel peut servir d’interface avec le système de contrôle du linac. Les CML pour faisceau de faibles dimensions utilisés en tomothérapie axiale ou hélicoïdale dépassent le propos du présent document. Page 12/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames 4.
Essaisd’acceptationetmiseenservice
Il est nécessaire d’effectuer des essais d’acceptation sur les accélérateurs linéaires médicaux et les CML nouvellement acquis ou ayant subi une importante mise à niveau, avant leur mise en service clinique. Les essais d’acceptation ont trois objectifs :  S’assurer que l’appareil est conforme aux spécifications du fournisseur;  S’assurer que l’appareil est conforme aux spécifications énoncées dans le dossier d’appel d’offres;  Familiariser les utilisateurs avec le fonctionnement de l’appareil. En outre, les essais d’acceptation de l’équipement et de l’installation doivent établir la conformité avec les codes de radioprotection pertinents. Ceux‐ci sont inclus dans les règlements fédéraux ou provinciaux et le physicien superviseur ou une personne désignée a la responsabilité de bien connaître les exigences et de démontrer la conformité avec celles‐ci. Le déclassement d’un équipement et des installations de radiothérapie peut aussi être réglementé par les autorités provinciales ou fédérales. Le fournisseur fournit généralement l’ensemble des essais d’acceptation pour le l’accélérateur linéaire et le CML, et l’acheteur doit s’assurer que tous les essais requis pour l’acceptation respectent les critères énoncés par le fabricant. L’acheteur doit effectuer tous les essais jusqu’à ce qu’il soit satisfait, avant quoi la vente de l’équipement ne peut pas être formellement conclue. Il est important à ce stade que les utilisateurs enregistrent les valeurs de référence aux fins de comparaison avec les futurs résultats des essais de contrôle de la qualité, en particulier les essais avec des objectifs de reproductibilité. Les codes de pratique relatifs aux essais d’acceptation de la technologie ou de l’équipement décrits dans le présent document devraient correspondre aux objectifs et aux critères de contrôle de la qualité courant. Plus particulièrement, rien ne saurait justifier qu’un accélérateur linéaire et un CML neufs et les systèmes de sécurité qui s’y rattachent ne respectent pas les seuils de tolérance décrits dans le document (tableaux 1 à 3). Les essais effectués sur tous les systèmes et sous‐systèmes de la technologie ou de l’équipement décrits doivent être inclus. Ces essais devraient être menés ou supervisés par un physicien médical qualifié. Le respect des codes de pratique établis dans les tableaux 1 à 3 doit être démontré et documenté, conformément ou non au protocole du fournisseur concernant les essais d’acceptation, et avant la mise en service clinique d’un système neuf ou ayant subi une mise à niveau majeure. En outre, un sous‐
ensemble approprié d’essais d’acceptation devra être effectué après toute réparation ou intervention d’entretien préventif. Un physicien médical qualifié devra déterminer l’étendue des essais requis. En général, le terme « mise en service » désigne l’acquisition de données mesurées supplémentaires d’une unité après que la plupart des essais d’acceptation ont été effectués et dans les deux buts suivants :  Permettre les calculs subséquents du fonctionnement et de la performance, notamment en ce qui concerne la dose de radiation;  Établir des paramètres de référence pour le futur programme de contrôle de la qualité. Page 13/28 MLA.2015.02.02FR Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Pour les accélérateurs linéaires et les CML, le premier de ces buts implique généralement la mesure de paramètres qui seront ensuite incorporés dans le logiciel de planification de traitement ou utilisés de quelque autre façon dans la planification du traitement. Toutes ces mesures doivent être proprement consignées. Le second but s’apparente au processus d’acceptation. Il est essentiel que tous les essais figurant dans les tableaux 1 à 3 soient effectués au moment de la mise en service à l’aide du matériel de contrôle et des protocoles d’essai de l’établissement afin que des valeurs de référence valables puissent être établies pour le contrôle de la qualité. Toutes les données de la mise en service devraient faire l’objet d’une double vérification indépendante et, s’il y a lieu, une vérification externe de la dosimétrie devrait être effectuée. 5.
Contrôledelaqualitédel’équipement
Le but d’un programme de contrôle de la qualité est de s’assurer que les normes de fonctionnement d’une unité, qui étaient considérées comme étant acceptables au moment de la mise en service, sont maintenues le plus fidèlement possible pendant la durée de vie de l’appareil. Ainsi, les essais de contrôle de la qualité constituent habituellement des répétitions périodiques de la totalité ou d’une partie des essais d’acceptation et de mise en service. Les essais doivent être effectués ou supervisés par un physicien médical qualifié ou par une personne qualifiée travaillant sous la surveillance d’un physicien médical qualifié. La vérification indépendante des résultats des essais de contrôle de la qualité est un élément essentiel de tout programme de contrôle de la qualité. Pour assurer la redondance et une surveillance appropriée, un deuxième physicien médical qualifié doit effectuer au moins une fois par année une vérification indépendante de la mise en œuvre des essais de contrôle de la qualité ainsi que de l’analyse et de l’interprétation des résultats. Cette vérification indépendante doit être consignée. Il faut établir l’horaire des essais quotidiens à effectuer avant le traitement des patients. Dans le cas des autres essais, il est autorisé d’effectuer le contrôle à une fréquence inférieure à la fréquence minimale uniquement si l’expérience a permis d’établir que les paramètres en question sont extrêmement stables. Il est essentiel que cette décision soit appuyée par des preuves documentaires. Advenant que l’équipement n’atteigne pas les objectifs et ne respecte pas les critères de performance énoncés, il faut effectuer un ajustement ou une réparation. S’il est impossible de rétablir immédiatement la pleine performance de l’équipement, son utilisation devra être limitée aux situations cliniques où l’incidence de l’écart de performance observé est comprise et jugée nulle ou cliniquement acceptable. La décision concernant l’intervention appropriée doit être prise par physicien superviseur, conjointement avec les utilisateurs de l’équipement et d’autres personnes, s’il y a lieu. Le calendrier d’entretien préventif et les interventions recommandées par le fabricant de l’équipement doivent être respectés. Il arrive fréquemment que les réparations de l’équipement et les essais relatifs à la qualité soient effectués par des personnes différentes. Dans ce cas, il est essentiel que les divers membres du personnel concernés entretiennent une bonne communication et se rendent des comptes. Page 14/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Des activités de radioprotection, telles que celles décrites dans le Code de pratique de l’assurance de la qualité à l’attention des centres canadiens de radiothérapie (PCQR, 2013), doivent être intégrées aux programmes de contrôle de la qualité de routine de l’équipement. 6.
Documents
Tout programme de contrôle de la qualité doit être assorti d’une documentation appropriée. Tous les documents liés au programme devraient contenir les renseignements suivants :  le nom de l’établissement,  le nom du service d’origine,  le nom du ou des auteur(s),  le nom de la personne ou du groupe qui a approuvé l’utilisation clinique du document,  la date de première publication,  le numéro et la date de publication de la version actuelle. On peut trouver d’autres codes de pratique sur l’élaboration des documents appropriés ailleurs (ISO, 1994; ISO, 2000). Les documents utilisés dans un programme de contrôle de qualité doivent être séparés en deux catégories principales : les protocoles et les enregistrements. Les protocoles doivent être inclus dans le document de règlements et procédures du comité d’assurance de la qualité du centre de radiothérapie. Le protocole de contrôle de la qualité contient les codes de pratique ainsi que les objectifs et les critères de performance applicables à une pièce d’équipement donnée. Les codes de pratique doivent être fondés sur la série de Codes de pratique du contrôle technique de la qualité du PCQR (disponibles au www.comp‐
ocpm.ca) dont le présent document fait partie. Le protocole devrait fournir suffisamment de détails concernant l’équipement d’essai et des procédures à suivre de manière à ne laisser aucune ambiguïté quant à l’interprétation des résultats des essais. Les enregistrements du contrôle de la qualité contiennent les résultats des essais, la date à laquelle ils ont été effectués, de même que la signature et le titre de la personne qui les a effectués et du physicien superviseur. Si le nombre d’essais à effectuer à un moment particulier est limité et que la procédure est simple, il pourrait être avantageux de combiner le protocole et l’enregistrement dans un même document. Outre le protocole et les enregistrements, il faut que toute mesure corrective prise et les résultats des essais subséquents puissent être consignés ensemble. Les cas de non‐respect du protocole, comme ceux qu’entraîneraient de fortes pressions opérationnelles concernant l’équipement, doivent également être documentés. Tous les documents liés au programme de contrôle de la qualité doivent être conservés pendant au moins 10 ans. Page 15/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames 7.
Essaisdecontrôledelaqualité–Accélérateurslinéairesmédicaux
etcollimateursmultilames
Tableau 1 : Essais de contrôle de la qualité quotidiens Article Essai Performance Tolérance Intervention Quotidien QL1 Verrouillage de porte et bouton de délai fonctionnel QL2 Verrouillage du mouvement fonctionnel QL3 Freins de table fonctionnel QL4 Indicateurs d’état du faisceau fonctionnel QL5 Système de surveillance vidéo du patient fonctionnel QL6 Système de surveillance audio du patient fonctionnel QL7 Interruption du faisceau et compteurs fonctionnel QL8 Lasers et réticule 1 mm 2 mm QL9 Indicateur de distance optique 1 mm 2 mm QL10 Pointeur arrière optique (si présent) 2 mm 3 mm QL11 Définition du champ : mâchoires et lames du CML 1 mm 2 mm QL12 Stabilité du débit − photons 2 % 3 % QL13 Stabilité du débit − électrons 2 % 3 % QL14 Facteurs filtre dynamique (Varian), virtuel (Siemens) ou universel (Elekta) 2 % 3 % Note : Les règlements spécifiques fédéraux ou provinciaux ainsi que les conditions du permis établies par la CCSN ont préséance sur ce document et il faut s’y conformer. La mise en place de ces essais dépendra de la conception de l’installation et de l’équipement. La sûreté est le principal souci et les essais devraient donc être conçus en conséquence. Il faudrait respecter les recommandations du fabricant. Essais quotidiens QL1 Cet essai permet de démontrer que les verrouillages qui empêchent le linac de produire de la radiation dans des conditions autres que celles désirées (seul le patient est dans le bunker) fonctionnent bien selon la conception de l’installation et du linac. QL2 Cet essai permet de démontrer que les dispositifs qui permettent le mouvement du linac sont opérationnels (p. ex., les dispositifs qui permettent la rotation du bras uniquement dans les Page 16/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames conditions désirées). Parmi ceux‐ci, on compte les essais de fonctionnement des commandes de table et des manettes ainsi que du verrouillage des dispositifs anti‐collision. QL3 C’est un essai fonctionnel destiné à démontrer que les freins de la table s’enclenchent lorsqu’ils sont actionnés et qu’ils empêchent les mouvements flottants et les déplacements à la moindre force. QL4 On vérifie dans cet essai le bon fonctionnement de tous les indicateurs de l’état du faisceau (marche/arrêt). QL5−6 On vérifie ici le bon états opérationnel du système audiovisuel qui sert à surveiller le patient depuis le pupitre de traitement et à communiquer avec lui. QL7 Cet essai permet de démontrer (le cas échéant) que : la clé de verrouillage empêche le linac de délivrer de la radiation; le bouton d’interruption du faisceau arrête le faisceau; l’irradiation prend fin après un nombre d’unités moniteur prédéfini vérifié par le compteur de secours ou par un minuteur (si présent). QL8 Cet essai permet de vérifier que l’alignement du réticule avec les lasers correspondants reste à l’intérieur des limites spécifiées. QL9 À un angle de bras de 0°, cet essai sert à vérifier que l’indicateur de distance optique repère le plan de l’isocentre à l’intérieur des limites spécifiées. QL10 Sur les machines qui disposent d’un pointeur arrière optique, cet essai de performance vérifie son exactitude. QL11 Effectué avec le bras à 0° et à une distance source‐axe de 100 cm, cet essai sert à démontrer que les bords du champ sont définis de manière exacte par les mâchoires ou les lames du CML. On peut se contenter de vérifier dans le plan horizontal à l’isocentre la forme d’un champ prédéfini projeté par le faisceau lumineux. Les seuils de tolérance et d’intervention s’appliquent à chaque côté d’un champ rectangulaire à l’isocentre défini par les mâchoires ou les lames du CML. Il convient de noter que lorsque le CML est un système de collimation tertiaire, il faut vérifier la position des mâchoires et des lames du CML. QL12 La stabilité du débit doit être vérifiée pour toutes les énergies de photons utilisées en clinique le jour de l’essai. Les mesures doivent être effectuées dans une mise en place reproductible définie localement avec un système de dosimétrie contre‐étalonné avec l’étalon secondaire local. QL13 La stabilité du débit doit être vérifiée pour toutes les énergies d’électrons utilisées en clinique le jour de l’essai. Les mesures doivent être effectuées dans une mise en place reproductible définie localement avec un système de dosimétrie contre‐étalonné avec l’étalon secondaire local. Page 17/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames QL14 Il faut vérifier les facteurs filtre d’un ensemble représentatif des filtres virtuels ou dynamiques utilisés en clinique ce jour‐là. Les caractéristiques de conception de la machine sont à prendre en compte lorsqu’on choisit cet ensemble représentatif. Il est également possible de préparer un cycle d’essai pour vérifier tous les filtres utilisés pendant plusieurs jours. La vérification quotidienne des facteurs filtre pour les filtres universels est nécessaire pour s’assurer de leur bon fonctionnement et de la reproductibilité de leur positionnement. Tableau 2 : Essais de contrôle de la qualité mensuels Article Essai Performance Tolérance Intervention Mensuel ML1 ML2 ML3 ML4 ML5 ML6 ML7 ML8 ML9 ML10 ML11 ML12 ML13 ML14 ML15 ML16 ML17 ML18 Arrêt d’urgence Verrouillages des filtres en coin, du support à cache, des cônes Intégrité et centrage des accessoires Affichage de l’angle du bras Affichage de l’angle du collimateur Centrage du réticule et isocentre (mécanique) du collimateur Affichage de la position de la table Isocentre (mécanique) de la table Angle de la table autour de l’isocentre Indicateur de distance optique Dosimétrie relative Reproductibilité du rendement en profondeur sur l’axe central Stabilité des profils de faisceau Coïncidence lumière/radiation Exactitude de positionnement des mâchoires Exactitude de positionnement des mâchoires d’appoint (Elekta) Exactitude de positionnement des lames du CML Exactitude de positionnement des lames en mode dynamique (« picket fence ») fonctionnel fonctionnel fonctionnel 0,5° 0,5° 1,0° 1,0° 1 mm 2 mm 1 mm 1 mm 0,5° 1 mm 2 % 2 mm 2 mm 1,0° 2 mm 3 % 1 % / 2 mm 2 % / 3 mm 2 % 1 mm 1 mm 3 % 2 mm 2 mm 1 mm 2 mm 1 mm 2 mm 0,5 mm 1,0 mm 95 % à 95 % à 3 % / 3 mm 5 % / 3 mm ML20 Enregistrements complet Note : Les règlements spécifiques fédéraux ou provinciaux ainsi que les conditions du permis établies par la CCSN ont préséance sur ce document et il faut s’y conformer. La mise en place de ces essais dépendra ML19 Fluence délivrée en mode dynamique Page 18/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames de la conception de l’installation et de l’équipement. La sûreté est le principal souci et les essais devraient donc être conçus en conséquence. Il faudrait respecter les recommandations du fabricant. Essais mensuels ML1 Vérifier le bon fonctionnement des boutons d’arrêt d’urgence, des indicateurs et des circuits d’urgence. Il faut se conformer aux recommandations du fabricant et aux règlements pertinents, lesquels peuvent exiger que l’essai soit plus fréquent. En raison des activités cliniques quotidiennes, il peut être plus pratique d’effectuer de tels essais en fin de journée et de les étaler sur plusieurs jours plutôt que de tous les faire en une fois. ML2 Vérifier le fonctionnement du verrouillage de mise en place de ces accessoires. Cet essai implique aussi de vérifier que les faisceaux d’électrons ne peuvent pas être délivrés si les lames du CML ne sont pas rétractées. ML3 Vérifier l’intégrité physique et le centrage des accessoires, y compris les filtres en coin, les supports à cache et les cônes, le cas échéant. ML4 Il faut vérifier l’exactitude des affichages numérique et mécanique (si le second est utilisé en clinique) de l’angle du bras au moins à 0°, 90°, 180° et 270°. Il faut aussi vérifier la convention utilisée pour le système de coordonnées. ML5 Il faut vérifier l’exactitude des affichages numérique et mécanique (si le second est utilisé en clinique) de l’angle du bras au moins à 0°, 90°, 180° et 270°. Il faut aussi vérifier la convention utilisée pour le système de coordonnées. ML6 Cet essai sert à vérifier le bon centrage du réticule ainsi que l’axe de rotation du collimateur. Les seuils de tolérance et d’intervention font référence au diamètre maximum de l’isocentre mécanique et à l’écart maximum entre la projection du réticule et le centre de l’isocentre mécanique. ML7 Il faut vérifier l’exactitude des affichages mécanique et numérique des positions de table sur les trois axes cardinaux et sur une gamme de positions susceptibles d’être utilisées en clinique. Il faut aussi vérifier la convention utilisée pour le système de coordonnées. ML8 Il faut vérifier la rotation isocentrique de la table par rapport à l’axe de rotation du collimateur. De même que pour ML6, les seuils de tolérance et d’intervention font référence à l’écart maximum entre la projection du réticule et sa position initiale dans le plan de l’isocentre. ML9 Il faut vérifier l’exactitude des affichages mécanique et numérique des angles de rotation isocentrique de la table sur une gamme d’angles susceptibles d’être utilisés en clinique. Il faut aussi vérifier la convention utilisée pour le système de coordonnées. ML10 Un instrument mécanique étalonné sur l’isocentre radiatif est utilisé pour servir de référence lors de la vérification de l’indicateur de distance optique. Les normes établies dans le tableau Page 19/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames s’appliquent à l’isocentre. L’indicateur de distance optique devrait être vérifié pour des distances source‐surface (DSS) et des angles de bras cliniquement pertinents. Les seuils de tolérance et d’intervention peuvent être doublés (c.‐à‐d., 2 mm et 4 mm) pour les limites cliniques de l’étendue de l’indicateur de distance optique. ML11 On compare le débit de tous les faisceaux cliniques avec les références dosimétriques annuelles, à l’aide d’un système de dosimétrie contre‐étalonné avec l’étalon secondaire du service. ML12 On fait des mesures pour vérifier que les rendements en profondeur n’ont pas changé depuis la mise en service de la machine. Les seuils de tolérance et d’intervention sont spécifiés en pour cent pour les faisceaux de photons et en millimètres pour les faisceaux d’électrons. Il est suffisant de mesurer un simple rapport de doses à des profondeurs utilisées en clinique. On peut aussi bien mesurer un rapport tissu‐fantôme (RTF) ou vérifier la stabilité des profils de faisceau mesurés à faible profondeur, en adaptant les seuils de tolérance et d’intervention de manière appropriée. ML13 Cet essai remplace la vérification de la symétrie et de la planéité et il est conçu pour être cohérent avec les essais suggérés dans le rapport du TG‐142 de l’AAPM (Klein, 2009). Le but est de s’assurer que les profils des faisceaux délivrés sont cohérents avec les faisceaux correspondants modélisés par le système de planification de traitement. Les seuils de tolérance et d’intervention font référence aux différences entre les profils mesurés et les profils de référence telles qu’elles sont définies dans le rapport du TG‐142 de l’AAPM (Klein, 2009). Le même essai doit être effectué pour tous les faisceaux utilisés en clinique. ML14 Il faut vérifier l’alignement géométrique des bords de champ lumineux et radiatif pour plusieurs tailles de champ. Les seuils de tolérance et d’intervention s’appliquent à chaque bord d’un champ rectangulaire. ML15 Il faut vérifier l’exactitude de la position radiative des mâchoires pour une série de positions. Le nombre de positions à vérifier sera déterminé par la méthode de calibrage des mâchoires. Conjointement à cet essai, il est important d’établir des profils de dose acceptables pour des champs adjoints à la position 0. Dans cette optique, le seuil d’intervention de 2 mm pour chaque mâchoire n’est généralement pas suffisant puisqu’en principe les bords des champs adjoints peuvent être séparés jusqu’à 4 mm, ce qui peut provoquer des crêtes et des creux inacceptables dans les distributions de dose. Des seuils de tolérance et d’intervention de 5 % et 10 % sont suggérés pour la déviation des profils de dose. ML16 Il faut vérifier l’exactitude de la position radiative des mâchoires d’appoint pour une série de positions. Le nombre de positions à vérifier sera déterminé par la méthode de calibrage des mâchoires. ML17 Il faut vérifier l’exactitude de la position radiative des lames du CML pour une série de positions du CML. Le nombre de positions de CML à vérifier sera déterminé par la méthode de calibrage Page 20/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames du CML. Pour certaines conceptions de CML, cet essai peut être réalisé en évaluant la position radiative de chaque lame par rapport à une lame référence. ML18 Pour la RTMI dynamique, l’exactitude de l’écart entre lames pour toutes les paires de lames est vérifiée sur la carte de dose bidimensionnelle d’un faisceau multisegment, appelé picket fence, délivré avec le bras à 0°. ML19 Cet essai spécifique à la RTMI sert à montrer que sous l’action conjuguée de la vitesse des lames, de l’espacement des lames, de la position de cet espacement, et des pauses de faisceau, on peut obtenir une carte de dose planaire conforme à celle calculée par le système de planification de traitement. Pour cet essai, il faut se placer dans des conditions extrêmes (p. ex., les plus hauts degrés de modulation utilisés en clinique pour chaque paire de lames). Une autre solution acceptable pour cet essai est une mesure préclinique régulière (plus fréquente que chaque mois) des champs de RTMI dynamique. Les seuils de tolérance et d’intervention sont spécifiés avec l’indice gamma comme métrique pour la comparaison entre les cartes de dose mesurées et planifiées. Les cartes de doses sont définies avec un seuil de dose pour la région d’intérêt fixé à 10 % du maximum. Les différences de dose relatives sont calculées par rapport à la dose maximum (Van Dyk, 1993). La résolution du détecteur doit être suffisante pour pouvoir déterminer la performance de chaque lame. De même que pour tous les autres essais, les seuils de tolérance et d’intervention peuvent être abaissés si l’utilisateur le juge utile. ML20 La documentation des résultats des contrôles de la qualité quotidiens, des entretiens préventifs, des appels de service et des suivis subséquents doit être complète, lisible et l’intervenant doit y être identifié. Page 21/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Tableau 3 : Essais de contrôle de la qualité annuels Article Essai Performance Tolérance Intervention 2 % 1 % 1 % 1 % 3 % 2 % 2 % 2 % 1 % 2 % 1 % 2 % 1 % 2 % Annuel AL1 AL2 AL3 AL4 1 % 2 % AL9 AL10 AL11 AL12 AL13 AL14 AL15 AL16 AL17 AL18 AL19 Reproductibilité des profils Reproductibilité des rendements en profondeur Dosimétrie de référence Reproductibilité des facteurs de débit relatifs Reproductibilité des facteurs de transmission des filtres en coin Reproductibilité des facteurs de transmission des accessoires Reproductibilité des profils filtrés Reproductibilité des profils et des débits en fonction de l’angle de bras Linéarité des chambres moniteurs Non‐linéarité des unités moniteur Isocentre radiatif du collimateur Isocentres mécanique et radiatif du bras Isocentre radiatif de la table Coïncidence des isocentres mécanique et radiatif Coïncidence des axes de rotation Fléchissement de la table Transmission des lames (à toutes les énergies) Transmission interlame (à toutes les énergies) Transmission des lames aboutées 1 % / 1 UM 0,5 UM 1 mm 1 mm 1 mm 1 mm 1 mm 3 mm 1 % 2 % 2 % 2 % / 2 UM 1,0 UM 2 mm 2 mm 2 mm 2 mm 2 mm 5 mm 2 % 3 % 3 % A20 Alignement des lames du CML avec les mâchoires 0,5° 1,0° A21 Écart dosimétrique des lames 0,2 mm 0,3 mm AL5 AL6 AL7 AL8 AL22 Vérification indépendante du contrôle de la qualité complet Note : Les règlements spécifiques fédéraux ou provinciaux ainsi que les conditions du permis établies par la CCSN ont préséance sur ce document et il faut s’y conformer. La mise en place de ces essais dépendra de la conception de l’installation et de l’équipement. La sûreté est le principal souci et les essais devraient donc être conçus en conséquence. Il faudrait respecter les recommandations du fabricant. Page 22/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Essais annuels AL1 Cet essai sert à vérifier qu’un sous‐ensemble des profils de dose dans les directions x et y et avec un angle de bras de 0° sont en accord avec les mesures dans le fantôme d’eau prises lors de la mise en service. Les seuils de tolérance et d’intervention font référence aux différences avec les profils de référence. Les mesures doivent être faites pour toutes les énergies de faisceau cliniques. AL2 Les mesures de rendement en profondeur (ou de rapport tissu‐fantôme) nécessaires aux protocoles d’étalonnage sont aussi utilisées pour vérifier l’accord avec les mesures de référence dans l’eau. Les seuils de tolérance et d’intervention font référence aux différences avec les profils de référence. Les mesures doivent être faites pour toutes les énergies de faisceau cliniques. AL3 Il faut faire chaque année un étalonnage complet du débit de référence pour chaque énergie de photons et d’électrons utilisée en clinique, et selon un protocole d’étalonnage internationalement reconnu (p. ex., le protocole du TG‐51 de l’AAPM [Almond, 1999]). Il faut aussi vérifier l’indépendance du débit de référence par rapport au débit de dose (fréquence de répétition de l’impulsion) pour toutes les énergies de faisceau cliniques. AL4 Un sous‐ensemble approprié des facteurs de débit relatif est mesuré et doit être en accord avec les mesures de la mise en service. AL5 Les facteurs de transmission des filtres en coin (le cas échéant) sont mesurés et doivent être en accord avec les mesures de la mise en service. AL6 Les facteurs de transmission sont mesurés et doivent être en accord avec les mesures de la mise en service. Les mesures sont à la discrétion du physicien médical. Les accessoires dont on peut démontrer que la composition et les dimensions n’ont pas changé depuis une mesure antérieure n’ont pas besoin d’être mesurés à nouveau. AL7 Cet essai s’applique aux filtres simulés par le mouvement d’une mâchoire (filtres dynamiques et virtuels) et aux filtres universels (Elekta). Cet essai vise à confirmer que, pour tous les filtres en coin utilisés en clinique, les profils des champs filtrés sont cohérents avec les données de référence le long de la partie centrale couvrant 80 % de la largeur de ces profils. AL8 Cet essai consiste à vérifier que la dose de référence est indépendante de l’angle du bras. Cela nécessite de mesurer la dose de référence dans des conditions identiques (p. ex., avec le détecteur sous la même épaisseur de matériau à chaque angle), et la différence de la dose par rapport à celle mesurée avec le bras à 0° doit rester à l’intérieur des limites spécifiées. En plus du débit sur l’axe central, des profils de dose doivent être mesurés à trois angles du bras : 0°, 90° et 270°. Les mesures doivent être faites pour toutes les énergies de faisceau cliniques. Page 23/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames AL9−10 À partir d’une série de mesures de radiation avec différents nombres d’unités moniteurs, on doit déterminer la linéarité de la chambre moniteur, ainsi que la non‐linéarité à l’origine (nombre d’UM à l’intersection de la droite de régression linéaire avec l’axe des abscisses). Le plus grand de la valeur en pourcentage ou de la valeur absolue est le résultat à prendre en compte. Les mesures doivent être faites pour toutes les énergies de faisceau cliniques. AL11 Habituellement effectué par la technique des irradiations en étoile (star pattern), cet essai sert à déterminer le diamètre du cercle qui contient l’isocentre du linac lorsqu’on tourne le collimateur à différents angles couvrant toute sa gamme de mouvement. Le diamètre doit être à l’intérieur des limites spécifiées. AL12 Cet essai sert à déterminer le diamètre des isocentres mécanique et radiatif définis par la rotation du bras sur toute sa plage de mouvement. Chaque diamètre doit être à l’intérieur des limites spécifiées. AL13 Cet essai sert à déterminer le diamètre de l’isocentre radiatif défini par la rotation de la table sur toute sa plage de mouvement. Le diamètre doit être à l’intérieur des limites spécifiées. AL14 Dans cet essai, on mesure l’écart entre les axes de rotation (mécanique et radiatif) de l’ensemble collimateur‐CML et de la table et cet écart doit être sous le seuil de tolérance spécifié. AL15 Les trois axes de rotation (collimateur et CML, table, bras) doivent se croiser à l’intérieur d’une sphère du diamètre spécifié. AL16 Le fléchissement de la table est déterminé en mesurant le déplacement du plan de table lorsque celle‐ci est chargée et placée au moins à 30 cm longitudinalement au‐delà de l’isocentre. La charge est celle d’un patient moyen (environ 70 kg), distribuée sur la table ou placée au centre. Les seuils de tolérance et d’intervention sont définis relativement au déplacement du plan de table mesuré lors de la mise en service. AL17 Dans cet essai, on mesure la transmission maximale et moyenne des lames du CML à toutes les énergies de photons et on compare ces valeurs à celles obtenues à la mise en service ou celles importées dans le système de planification de traitement. Les seuils de tolérance et d’intervention sont définis relativement aux mesures de la mise en service. AL18 Dans cet essai, on mesure la radiation de fuite maximale et moyenne entre les lames du CML fermées adjacentes, pour toutes les énergies de photons, et on compare cette radiation à celle mesurée lors de la mise en service ou celle importée dans le système de planification de traitement. Les seuils de tolérance et d’intervention sont définis relativement aux mesures de la mise en service. AL19 Dans cet essai, on mesure la radiation de fuite maximale et moyenne entre les lames du CML fermées et aboutées, pour toutes les énergies de photons, et on compare cette radiation à celle Page 24/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames mesurée lors de la mise ou importée dans le système de planification de traitement. Les seuils de tolérance et d’intervention sont définis relativement aux mesures de la mise en service. AL20 Utiliser un agencement des lames où une lame de chaque banc est placée en travers du champ. Il faut vérifier que chaque bord de lame est parallèle au bord de la mâchoire fixe ou de la mâchoire du collimateur. AL21 Un essai dynamique de la séparation des lames (ou essai de l’écart dosimétrique des lames) est effectué pour vérifier la cohérence avec les mesures de référence. Au minimum, il faut utiliser la méthode avec un détecteur (une chambre d’ionisation), mais on peut aussi employer d’autres méthodes qui permettent de calculer des facteurs pour chaque paire de lames. La valeur mesurée doit être cohérente et sous le seuil de tolérance aux quatre angles de bras principaux. AL22 Pour assurer la redondance et une surveillance appropriée, un deuxième physicien médical qualifié doit effectuer au moins une fois par année une vérification indépendante de la mise en œuvre des essais de contrôle de la qualité ainsi que de l’analyse et de l’interprétation des résultats. Page 25/28 ALM.2015.02.02 Codes de pratique du contrôle technique de la qualité pour les centres canadiens de radiothérapie Accélérateurs linéaires médicaux et collimateurs multilames Bibliographie
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