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N°1 Janvier-Mars 2007 Trimestriel CEB Info Édito Sommaire • Adhésion de la Géorgie (p.2) • Élection du ViceGouverneur (p.3) Aujourd’hui renaît, après une période d’interruption occupée pour l’essentiel à explorer de nouvelles voies de communication (développement du site Internet, lancement d’un intranet dédié aux Ressources Humaines, modernisation des méthodes documentaires,...), le journal de notre Institution. Chacun d’entre nous se rappelle le succès du grand colloque organisé le 13 novembre dernier. L’espace d’une journée, nous nous sommes trouvés réunis, autour de questions d’intérêt commun. Nous l’entendons comme un appel à continuer nos démarches de communication, dans la limite toujours prudente des moyens qui sont les nôtres. • Adoption de la Charte anti-corruption (p.4) Ce journal est d’abord le reflet du dynamisme de la CEB : notre Banque évolue en permanence, ce qui lui permet de conserver intacte son attractivité et de pouvoir ainsi accueillir en ce début d’année un 39ème État membre avec la Géorgie. • Activité - Prêts/projets (p.5) - Marchés de capitaux (p.6) C’est également dans l’esprit des manifestations qui ont jalonné 2006, année du 50ème anniversaire de la CEB, que s’inscrit cette initiative. Celle-ci fut en effet à la fois la dernière des manifestations qui ont jalonné ce cinquantenaire et une double réunion de famille : réunion des membres de nos Approbation des comptes 2006 Chiffres-clés • Un nouveau Directeur Central des Affaires Juridiques et de la Prospective (p.3) Nous avons du reste pu tous ensemble prolonger ce moment de partage et d’échanges à l’occasion de la soirée du personnel, le 25 janvier dernier. familles respectifs qui furent pour partie auprès de nous et réunion de la famille que forment les Agents de la Banque. Le renouveau de notre journal souhaite ainsi offrir un espace supplémentaire où s’exprime le "vivre ensemble de la CEB". Au total, nous espérons simplement que vous y trouverez l’éclairage approprié sur la vie de notre Institution, pour une compréhension partagée du fonctionnement, des métiers, de la conduite et des réalisations de notre Banque. Le Service de la Communication • Profil / Visibilité (p.7) • Agenda (p.8) • Publications (p.8) Focus Pays couverts par les DSRP (p.2) Hommage à Krzysztof J. Ners (p.3) Accords cadre de coopération (p.3) Compte Fiduciaire norvégien (p.5) Émission benchmark (p.6) JESSICA (p.7) Le 30 mars dernier, le Conseil de direction a approuvé les comptes de la CEB au titre de 2006. Les résultats de l’exercice confirment : d’un côté, l’accent mis sur le redéploiement géographique des interventions de l’Institution en faveur des pays d’Europe centrale et du Sud-Est, dits du groupe cible (bénéficiaires de 80% du total des projets approuvés), de l’autre, la consolidation continue de la structure financière de la Banque (signature triple AAA; € 4,7 milliards de fonds propres; qualité élevée de ses risques). L’année de son 50ème anniversaire, la CEB a su ainsi renforcer sa mission de levier financier au service du développement social en Europe. Prêts décaissés Projets approuvés Encours de prêts Capitaux propres (après affectation du résultat) Total du bilan Bénéfices 2006 1 640 2 460 11 965 4 692 18 232 88,1 en millions d'euros 50ème anniversaire L’année 2006 a marqué pour l’institution le 50ème anniversaire de sa création. Des manifestations ont eu lieu dans quatre villes qui cartographient une certaine idée de l’Europe : Sofia, Strasbourg, Paris, Berlin. Le temps fort a été le colloque intitulé "La cohésion sociale, condition de la croissance ?", organisé au Palais Brongniart à Paris le 13 novembre 2006, consacré aux grands enjeux sociaux et économiques dont la CEB est un acteur reconnu. Ce colloque a été l'occasion pour des intervenants majeurs de la scène et de l’Histoire européenne de participer à un débat d'idées et de présenter l'importance du rôle de la CEB en Europe. Événement Page 2 sur 8 Adhésion de la Géorgie La Géorgie est devenue officiellement, le 10 janvier 2007, le 39ème pays membre de la Banque de Développement du Conseil de l'Europe. Sa participation dans le capital de la Banque s’élève à 0,18%. Le pays en bref États membres de la CEB bénéficiant de taux concessionnels L’arrivée de la Géorgie est l’occasion de rappeler que plusieurs des pays cibles de la CEB (*) sont actuellement, en raison de leur situation macro-économique, conduits à déterminer leurs politiques en collaboration étroite avec le FMI et la Banque mondiale. Cette collaboration est particulièrement importante lorsque l’orientation du pays est décidée dans le cadre d’un Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP). Parmi les conditions imposées aux pays couverts par les DSRP, une limite pour la dette extérieure a été introduite et calculée pour chaque pays, en vue d’en garantir le caractère soutenable. Les prêts concessionnels – qui doivent comporter au minimum 35% de subvention du capital – sont exclus de cette limite. Afin de pallier en partie ces contraintes, la CEB appuie le développement de ses opérations dans les pays concernés par un recours raisonnable au Compte Fiduciaire Sélectif [compte tenu du niveau des ressources disponibles] sous forme de bonification allant jusqu’à 300 points de base. (*) : Albanie, Bosnie-Herzégovine, "L’exRépublique yougoslave de Macédoine", Moldova et Serbie. La Géorgie compte 4,6 millions d’habitants et un revenu national brut par habitant de USD 1 350 (2005). Même si le secteur agricole continue de représenter aujourd’hui 20% du PIB et autour de 50% de la main d’œuvre, l’économie géorgienne entame une diversification, surtout en ce qui concerne son potentiel comme pays de transit, notamment dans le secteur énergétique (construction d’un oléoduc et d’un gazoduc). Quant aux réformes, les autorités souhaitent se concentrer sur la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois et les conditions préalables à la croissance durable. Dans ce contexte, des mesures d’assainissement des finances publiques, la réforme du secteur bancaire et la lutte contre la corruption se poursuivront davantage. La Géorgie a reçu le soutien des organisations internationales et des donateurs soutenant le programme de réformes entrepris par les autorités. Les flux d’investissements directs étrangers et des dons restent élevés. En outre, la conclusion, en 2004, d’un accord de rééchelonnement de la dette publique extérieure du gouvernement de Géorgie contractée avant 1999 avec des créanciers du Club de Paris permettra aussi la réduction du service de la dette. Vue de Tbilissi Mise en perspective La CEB a été fondée en 1956 avec une mission et une philosophie originales : le financement de projets à caractère social, essentiellement axés lors de sa création sur les problèmes de flux migratoires et les catastrophes naturelles. Le bouleversement de la donne politique sur la scène européenne a conduit à une profonde transformation de l’institution. Depuis lors, la CEB a enregistré une vague d'adhésions considérable en provenance des pays d’Europe centrale et orientale, le nombre d’États membres passant de 21 à 39 début 2007. 39 États membres de la CEB : Belgique France Allemagne Italie Grèce Turquie Islande Luxembourg Chypre Saint-Siège Malte Suisse Liechtenstein Portugal Suède Pays Bas Norvège Espagne Danemark Saint-Marin 13 mai 1991 16 avril 1956 Finlande Slovénie 1er février 1994 Bulgarie 28 mai 1994 Lituanie 8 janvier 1996 Roumanie 5 mars 1996 Croatie 24 juin 1997 "l'ex-République yougoslave de Macédoine" 15 décembre 1997 Hongrie 10 mars 1998 1er avril 1998 18 novembre 1962 Moldova 3 avril 1998 4 septembre 1973 Estonie 18 août 1998 1er mars 1973 Pologne 14 septembre1998 1er janvier 1974 Lettonie 1er janvier 1976 Rép. slovaque 22 décembre 1998 1er août 1976 Rép. tchèque 12 février 1999 1er juillet 1977 Albanie 24 juin 1999 1er janvier 1978 Bosnie1er janvier 1978 Herzégovine 18 décembre 2003 1er janvier 1978 Serbie 23 avril 2004 1er avril 1978 Irlande 30 novembre 2004 27 avril 1989 Géorgie 10 janvier 2007 Page 3 sur 8 Gouvernance / Organisation Élection du Vice Gouverneur Pr. Imre Tarafás M. Imre Tarafás, de nationalité hongroise, a été élu ViceGouverneur "Pays du Groupe Cible" (*) le 30 mars 2007, et a pris ses fonctions le 2 mai. (*) Albanie, Bosnie- Herzégovine, Bulgarie, Chypre, Croatie, Estonie, Géorgie, Hongrie, "l'ex-République yougoslave de Macédoine", Lettonie, Lituanie, Malte, Moldova, Pologne, République slovaque, République tchèque, Roumanie, Serbie, Slovénie, Turquie A l‘issue de ses études en Sciences Économiques à l'Université de Budapest, puis à Nancy (France), le Pr. Imre Tarafás (Ph.D.) débute sa carrière à l'Institut d'Économie de l'Académie des Sciences de Budapest. Dès 1973, il intègre le secteur bancaire international à la Banque nationale de Hongrie. De 1986 à 1999, il est successivement Premier Vice Président de la Banque nationale de Hongrie, puis Président de la Commission bancaire et financière de la Hongrie. De 1989 à 1993, il est parallèlement Gouverneur suppléant pour la Hongrie à la Banque mondiale et à la BERD. Depuis 1999, il exerce la fonction de Professeur au Département des Finances de l'Université des Technologies et des Sciences Économiques de Budapest. Entre 2002 et 2005, il est membre du Conseil d’Administration de la BERD. De 2006 jusqu’à son élection à la CEB, il a siégé au Conseil d’Administration de Raiffeisen Bank, Hongrie. Interview M. Tarafás, vous venez d’être élu Vice-Gouverneur : que vous inspire cette élection ? D’abord de la reconnaissance pour le Conseil de direction qui m’a fait cet honneur. Dans ma vie, j’ai eu le bonheur de pouvoir alterner l’enseignement – j’en viens – et cet engagement dans l’action où va toutefois ma préférence. Après avoir connu la Banque mondiale et la BERD, je suis donc particulièrement heureux de rejoindre une IFI à vocation sociale telle que la CEB, basée qui plus est à Paris ! Je compte œuvrer au succès de la Banque et à son rayonnement : aux côtés du Gouverneur Alomar, je souhaite bien entendu accompagner la remarquable progression de son activité dans les pays du groupe cible - qui me sont familiers - et plus largement, contribuer à façonner l’évolution de la CEB. Un nouveau Directeur à la DCJP Michael Roeskau est depuis le 19 mars à la tête de la nouvelle "Direction Centrale des Affaires Juridiques et de la Prospective" (DCJP). Il vient de l’OCDE où il a dirigé, pendant six ans, la "Direction de la Coopération pour le Développement". Dr. Michael Roeskau Précédemment, il était Directeur Général adjoint au Ministère des Finances en Allemagne, responsable des flux financiers internationaux et, en qualité de "Sous Sherpa Finances", en charge de la préparation des Sommets des G7/G8, notamment Cologne 1999 et Okinawa 2000. M. Roeskau a fait ses études de droit en Allemagne, France et en Angleterre. Éclairage sur la prospective La Prospective est un nouveau service, qui est placé sous la responsabilité de Sébastien Relland et rattaché à la Direction Centrale des Affaires Juridiques et de la Prospective. La Prospective a pour vocation de faciliter le pilotage de l’activité de la Banque, dont le cap stratégique est fixé par le Plan de Développement à moyen terme. A cet effet, celle-ci s’attache tout particulièrement à analyser l’évolution de l’environnement institutionnel au sein duquel s’inscrivent les activités de la Banque (e.g. tel que reflété par les Memoranda of Understanding). La traduction opérationnelle de ce mandat sera précisée en temps utile par le Gouverneur, à la lumière de propositions émergeant d’une série d'entretiens menés avec les différentes Directions. Hommage à Krzysztof J. Ners Premier représentant des États membres d’Europe centrale et orientale à occuper le poste de Vice-Gouverneur de la CEB, Krzysztof Janusz Ners aura apporté une contribution éminente à l’essor des opérations de la Banque dans les pays du groupe cible dont il avait la charge. Européen de conviction et homme d’action, la disparition prématurée de Krzysztof J. Ners, le 2 septembre 2006, a été vécue par tous comme une perte immense. Accords cadre de coopération Depuis 1999, la CEB tisse une politique de partenariats étroits avec de nombreuses institutions internationales, financières et non financières. Cette politique permet à la Banque de démultiplier sa capacité d’intervention et de renforcer son expertise, tout en faisant valoir sa spécificité. Les accords cadre de coopération renforcée, Memoranda of Understanding (MoU), en sont l’une des formes privilégiées. Dernier MoU bilatéral en date : celui signé avec l’Unicef, le 20 décembre 2006. Des contacts approfondis sont également noués avec le PNUD. Récemment, la CEB a fait connaître son intérêt de principe pour le MoU multilatéral signé en 2006 par la Commission européenne et plusieurs IFIs en faveur de l’Europe de l’Est, du Sud Caucase, de la Russie et de l’Asie Centrale dans le cadre de la politique européenne de voisinage. Gouvernance / Organisation Page 4 sur 8 Adoption de la charte anti-corruption Contexte général Démarche La lutte contre la corruption, sous toutes ses formes, est légitimement une priorité de premier plan de la communauté internationale : comment pourrait-il du reste en être autrement au regard des effets délétères de la corruption qui sape les fondements de l’État de droit, distord la cohésion sociale et constitue au total une entrave majeure au développement durable ? Le combat contre la corruption est au cœur des réflexions actuelles sur l’efficacité de l’aide au développement et sur le caractère soutenable du développement. Dans ce contexte marqué par la détermination de la communauté internationale à enrayer cette menace, la Banque a entrepris de réunir, dans une politique structurée qui affirme son engagement et ses convictions, les dispositions prises par l’Institution pour décourager les velléités de corruption et en circonscrire les risques. Ne nous-y trompons pas : en l’occurrence, plus encore que d’éthique ou de morale, il est question d’efficacité. C’est l’efficacité même de l’aide au développement et par extension du développement lui-même que menace la corruption. Au-delà des actes répréhensibles de ceux qui y participent, les effets en sont dévastateurs. Comment admettre qu’un hôpital ne se construise pas ou que des écoles puissent a contrario menacer de s’effondrer pour avoir toléré des comportements "inappropriés" ? Les études menées par la Banque mondiale, qui est à la pointe du combat dans ce domaine, sont sans ambiguïtés : elles montrent qu’"en moyenne les pays dotés d’une bonne gouvernance croissent plus vite que les pays à mauvais gouvernement et [que] l’efficacité des projets cofinancés par la Banque [mondiale] est très affectée dans les pays à gouvernance faible et à corruption élevée". Certes, la "bonne gouvernance" n’est pas réductible au seul étiage de la corruption dont elle ne constitue qu’un paramètre et, au demeurant, l’un des six critères de mesure retenus par la Banque mondiale. Pour autant, l’ampleur du phénomène et la gravité de ses conséquences imposent une réponse d’envergure, ferme et résolue. Naturellement, la CEB participe pleinement à ce mouvement de lutte contre la corruption, qui n’a cessé ces dernières années et même ces derniers mois de prendre de l’ampleur. Récemment encore, à l’occasion de la Réunion annuelle des Institutions de Bretton Woods à Singapour, en octobre 2006, plusieurs avancées significatives ont été enregistrées, dont certaines ont soulevé à leur tour certaines questions de principe quant au mode d’intervention des IFIs en la matière. Site Web de la CEB Page "Gouvernance/Intégrité" Ces dispositions se sont appuyées sur l’arsenal de mesures déjà présentées à la Réunion Commune de juin 2000, sur la réflexion complémentaire menée par le Groupe de travail dédié, sous la supervision du Vice-Gouverneur Ruiz-Ligero, que le Gouverneur a mis en place en 2004, et sur la prise en compte des initiatives les plus récentes en la matière. La démarche retenue dans l’élaboration de cette politique s’est articulée autour de trois exigences : 1. un devoir d’exemplarité de la part d’une banque de développement à vocation sociale telle que la CEB 2. la prise en compte des meilleures pratiques mises en œuvre dans la lutte contre la corruption 3. l’appropriation par la Banque de ces meilleures pratiques, pour les adapter aux spécificités de la CEB et à son dimensionnement. Priorité a par ailleurs été donnée aux conditions afférant à un "environnement hostile à la corruption" afin de contenir le risque même d’émergence de la corruption. A cet effet, l’action de la Banque a ainsi été guidée par la conjugaison des principes directeurs suivants : • clarté et transparence, à travers un cadre global d’intervention de la Banque accessible à tous et une pratique de la transparence fondée sur le contrôle et la responsabilité • responsabilité individuelle, qui s’accompagne d’une définition précise des règles d’imputabilité, et obligation pour le management de rendre compte en priorité aux actionnaires de l’Institution, ainsi qu’aux autres parties prenantes • prévention et sanction, avec l’accent mis sur la prévention et les mesures d’incitation, sans négliger le volet répressif qui garantit la crédibilité de la lutte menée contre la corruption. Ces orientations générales se sont traduites par un document de référence, la Charte anti-corruption de la CEB, composée de 9 articles et de plusieurs annexes (dont le Code de conduite). A l’issue de son adoption successive par les 2 Conseils de la Banque, en mars de cette année, la Charte a été intégralement mise en ligne sur le site Web de la CEB (cf. ci-dessous). Activité Page 5 sur 8 Prêts / Projets Zoom sur le compte fiduciaire norvégien Synthèse des approbations au 31 mars 2007 Un outil essentiel pour renforcer l'action de la CEB. Les nouveaux projets ont été distribués autour des trois lignes d’action sectorielle telles qu’elles figurent dans le Plan de développement, à hauteur respectivement de : • 78% du total, pour le renforcement de l’intégration sociale (notamment le soutien à l’emploi dans les PME et le logement social) • 11% pour la gestion de l’environnement (en réponse aux situations d’urgence et dans le cadre de mesures de prévention) • 11% pour l’appui au capital humain (santé et éducation). A l'initiative des Autorités norvégiennes, la CEB a mis en place dès 2003 un mécanisme original, le Compte fiduciaire norvégien (NTA), permettant de mettre en œuvre diverses initiatives en faveur des pays des Balkans occidentaux. Ces ressources favorisent le financement d'importantes activités d'assistance technique et, par là même, amplifient la portée de l'action de la CEB. Notamment la préparation d'études de préfaisabilité et de faisabilité, la mise en place d'opérations pilotes, l'accompagnement de projets financés par la Banque ou encore l'organisation de conférences, ainsi que la publication de rapports. Elles favorisent également le développement de la coopération interrégionale et des "meilleures pratiques". Parmi les secteurs éligibles à un soutien par le NTA figurent : • l'aide au retour et à la réinsertion des réfugiés, des personnes déplacées et des minorités, • l'appui à la création d'emplois dans les PME et d’instruments de microcrédits, • les activités liées à la réforme du secteur de la sécurité, • le renforcement des institutions et des capacités locales. Doté initialement d'une enveloppe de € 1 million, la contribution totale des Autorités norvégiennes devrait atteindre € 2,5 millions en 2007. A fin mars 2007, le NTA a permis de soutenir 21 projets dans les différents secteurs éligibles. Au cours du 1er trimestre 2007, la CEB a approuvé 8 projets pour un montant total de € 601 millions, dont € 226 millions en faveur des pays du Groupe cible (soit 38% des projets approuvés). Rappelons qu'à la même période en 2006, 10 projets ont été approuvés, représentant un total de € 562 millions, soit un nombre de projets et un montant sensiblement comparables. Exemples de projets approuvés Financement d’un programme en Allemagne, à hauteur de € 100 millions, dont l'objectif est la création et le maintien d'emplois dans des PME, l'amélioration de la qualité de vie en milieu urbain et rural, ainsi que l'éducation et la formation professionnelle dans le Land de Brandebourg. Effet social attendu Avec un taux de chômage de 19,9% en 2005, l’Etat du Brandebourg est confronté à la nécessité de moderniser son économie et ses infrastructures sociales. Ce programme va se focaliser sur le développement des structures industrielles, réseau routier, transports, fourniture en gaz et électricité, et sur les investissements dans des PME pour promouvoir la création et le maintien des emplois. Ce programme inclura aussi la construction de centres socioculturels et de sports ainsi que la construction de centres de formation professionnelle. Financement d’un projet en France, à hauteur de € 200 millions, dans le secteur du logement social pour les personnes à bas revenu. Effet social attendu La France détient le plus grand stock de logements sociaux des pays de l’Union européenne. Néanmoins l’augmentation de l’offre ne lui permet pas de couvrir l’immense demande de logements à laquelle elle doit faire face. Les prix qui ont doublé depuis 1998, rendent difficile l’accession à la propriété pour les foyers modestes. Ce programme facilitera cet accès par l’octroi de prêts conventionnés souscrits par les personnes à bas revenus pour construire ou acheter leur résidence principale. Par ce prêt, la CEB participera à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale en France, en accord avec la stratégie révisée pour la cohésion sociale approuvée par le Comité des Ministres en mars 2004. Financement d’un programme en Lituanie, à hauteur de € 10 millions, pour la création et la préservation d'emplois dans des PME sur l'ensemble du territoire et plus particulièrement dans le nord-ouest du pays. Effet social attendu Le taux de chômage reste relativement haut en Lituanie, dans les zones rurales, pour les jeunes et les minorités. Les PME représentent une force vive pour la création d’emplois. Ce prêt financera des investissements productifs souscrits par les PME, la priorité étant donnée aux projets situés dans les zones rurales et les régions à fort taux de chômage. Une partie du prêt sera consacrée aux femmes entrepreneurs. Financement d’un projet multisectoriel en Slovénie, à hauteur de € 20 millions, en faveur de collectivités locales pour le financement d'infrastructures concernant en priorité la protection de l'environnement. Effet social attendu Ce prêt financera des investissements d’infrastructures locales de municipalités ou d’entreprises fournissant des services municipaux, situées dans des zones rurales. Le projet concernera un large spectre de secteurs d’intervention déterminés en fonction des besoins des municipalités. La priorité sera donnée aux sous-projets environnementaux en matière de gestion des eaux usées, protection des eaux souterraines et de surface, économies d’énergie. Ce projet devrait également générer des opportunités d’emplois. Activité Page 6 sur 8 Marché de capitaux Qu’est-ce qu’une émission benchmark ? D’une façon générale, un benchmark est une référence qui peut servir d’étalon. Dans les marchés financiers, un benchmark est une valeur ou un index qui sert de base de comparaison pour évaluer le rendement d’autres valeurs. Une émission benchmark est une émission que l’on utilise à titre référence et de comparaison pour évaluer des émissions du même émetteur, ou d’émetteurs semblables par nature, ce qui constitue alors une référence commune à tous les intervenants de marché. Les grands émetteurs, avec des programmes d’émission conséquents comme les souverains, les agences et les institutions internationales s'attachent à construire des courbes d’émissions benchmark, en émettant des émissions benchmarks de différentes maturités, sur le même marché de devises. Dans les grands marchés, comme l’euro ou l’USD, une émission benchmark doit atteindre une taille minimum de 1 milliard, pour pouvoir offrir une certaine liquidité. Les courbes benchmark se doivent d’offrir en permanence les mêmes maturités finales, puisqu’elles servent de base de prix à tous les intervenants de marché pour déterminer les prix de nouvelles émissions, ou comparer des émissions existantes. A l’heure actuelle, la CEB présente une courbe benchmark en USD constituée de 9 émissions distinctes, de tailles comprises entre 1 et 2 milliards, sur 8 maturités principales. Concernant le marché australien, la CEB s’attache à construire une courbe benchmark, qui consiste actuellement en 3 maturités différentes. Politique d’emprunt La CEB développe son activité de refinancement dans le cadre d’une autorisation d’emprunt annuelle approuvée par le Conseil d’administration, avec trois objectifs principaux : refinancer les opérations de prêt, maintenir le niveau de trésorerie minimum requis, et faire face au remboursement de la dette arrivant à échéance. La CEB lève des ressources directement sur les marchés de capitaux via des émissions publiques et des opérations de placement privé, et bénéficie d’un accès privilégié sur ces marchés. Pour garantir un accès potentiel permanent aux liquidités nécessaires à son refinancement, la Banque émet des émissions "benchmark" dans les devises majeures, et vise une assiette d’investisseurs très large. En complément de cette activité principale, la CEB peut lancer des opérations de petite taille, pour répondre à des demandes particulières de certains investisseurs, tant en terme de structures que de devises. Le dollar US est actuellement toujours le marché principal pour la CEB, grâce à ses conditions avantageuses en termes de prix et de volume. Le marché du dollar australien est notre second marché en termes de volume d’émission. Bilan des émissions au 31 mars 2007 Zoom sur une activité : la gestion de trésorerie Afin de financer les nouvelles opérations de prêt de l’année tout en maintenant un niveau de trésorerie suffisant, la CEB a procédé à un certain nombre d’émissions depuis le début de l’année. La trésorerie concerne l’ensemble des avoirs et dettes figurant au bilan et hors-bilan. La gestion de trésorerie doit maintenir une liquidité suffisante pour le règlement des futurs paiements, tout en cherchant à optimiser la rentabilité des fonds. Au 31 mars, la Banque a levé un montant total proche d'1 milliard d’euros en trois opérations distinctes, dans le cadre de l’autorisation d’emprunt 2007 qui atteint 3,8 milliards d’euros. La CEB a lancé une nouvelle émission benchmark d'1 milliard d’USD, de maturité de 7 ans. Cette nouvelle émission a permis d’étendre notre courbe benchmark, sur une maturité stratégique. Le marché du dollar australien est toujours notre deuxième marché en termes de volume de refinancement. Deux opérations à 5 ans, de 200 et 100 millions de dollars australiens ont été lancées. La première transaction a été effectuée dans le cadre de notre programme domestique australien "Kangourou", la seconde, dans le cadre de notre programme traditionnel" EMTN". Toutes nos émissions sont assorties d’un swap de couverture, qui neutralise tout risque de taux et de change. Lorsque la position de trésorerie est positive, les liquidités excédentaires sont placées pour rapporter des intérêts. Dans le cas contraire, nous empruntons sur les marchés pour ne pas avoir à payer des agios de pénalité. La CEB choisit de réaliser des placements à court-moyen terme ou des investissements à long terme à partir de l’observation de la maturité de la courbe des taux. Ainsi, nous sommes en mesure de déterminer l’opération susceptible d’offrir le meilleur rendement pour un risque aussi bas que possible. Par ailleurs, le trésorier couvre le risque de change et le risque d’intérêts en contractant des swaps ou d’autres produits dérivés avec d’autres banques. Par exemple quand un prêt est octroyé à un client en Zloty, un swap de couverture est dans le même temps contracté afin de transformer tous les futurs paiements du client de Zloty en Euro. Emissions de la CEB en 2007 au 31/03/2007 Date d'émission Date de maturité Devise 23/01/2007 23/01/2012 AUD 200 000 000 29/01/2007 29/01/2014 USD 1 000 000 000 Royal Bank of Canada/Morgan Stanley 16/03/2007 18/01/2012 AUD 100 000 000 Montant Chef de file Australian and New Zealand Bank/ Commonwealth Bank of Australia Toronto Dominion Bank Profil / Visibilité Page 7 sur 8 Une stratégie de communication bien comprise La stratégie de communication de la CEB est structurée autour des lignes directrices suivantes : • un principe pivot d’adapta- tion à la spécificité de l’Institution, aux publics-cible auxquels elle s’adresse, aux évolutions de l’environnement général dans lequel s’inscrit l’intervention de la Banque et aux moyens limités dont la CEB dispose • à la lumière de ce qui précède, une définition claire des objectifs, de l’identité et du positionnement original de la Banque au sein des institutions européennes, portée par un message-clef "CEB : la Banque du développement social en Europe" • une déclinaison des détermi- nants et atouts propres à la CEB par typologie de destinataires et par support de communication, en accordant la priorité aux acteurs qui se situent au cœur de son champ d’activité (emprunteurs et bénéficiaires / investisseurs et agences de rating) • une exigence d’efficacité qui se traduit par des démarches de communication opérationnelles ciblées en complément d’une politique générale de communication institutionnelle • Règlement intérieur des Organes Collégiaux • Code de conduite • Règles de passation des marchés • Règlement du personnel • Barème de traitements • Plan de développement (résumé) • Brochure "La banque du développement social en Europe" • Politique environnementale (Charte EPE) • Documentation financière • Charte anti-corruption Tout naturellement, la CEB est conduite à étoffer et à faire évoluer son dispositif pour mieux asseoir son développement, conforter la reconnaissance de sa spécificité par la communauté internationale, et être en prise avec son époque. Manifestation du 50ème anniversaire au Palais Brongniart, Paris • la consolidation de la réputation de l’Institution, qui requiert à la fois de donner la publicité appropriée à l’action de la Banque et d’en affermir continûment l’image de marque. Enrichissement du site Web Depuis le début de l'année 2007, un certain nombre d'informations ont été mises en ligne sur le site Web de la CEB : Ces lignes directrices trouvent leur traduction opérationnelle dans la politique et les actions de communication engagées par la Banque, au service de l’activité de l’Institution et conformément aux exigences d’une visibilité bien comprise. D'autres éléments seront publiés au fur et à mesure de leur disponibilité : • Bulletin d’information trimestriel • Résultats financiers intermédiaires • Liste des accords cadres de coopération signés entre la CEB et d’autres organisations internationales, financières et non financières. Enfin, il est rappelé qu’une rubrique spéciale a été ouverte pour l’évaluation ex post depuis décembre 2006. Elle contient désormais le cadre d’intervention et des rapports d’évaluation. La CEB et les institutions internationales : l’initiative JESSICA Dans le cadre général de sa politique en faveur du logement social et de l'amélioration du cadre de vie, la CEB a signé en 2006 un accord tripartite avec la Commission européenne et la Banque Européenne d’Investissement (BEI) définissant la coopération entre les trois partenaires pour la préparation et le financement conjoint de projets de rénovation urbaine. L’accord prévoit également la coordination des actions pour le développement de l’initiative communautaire JESSICA (Soutien communautaire conjoint pour un investissement durable dans les zones urbaines). Cette initiative instaure les conditions nécessaires pour une coopération renforcée en matière d’ingénierie financière permettant le développement de projets urbains intégrés dans les pays membres de l’UE. JESSICA devrait permettre de pallier certains des risques associés à la complexité de projets urbains en facilitant l’apport – en complément des fonds de l’UE – de l’aide financière et de l’expertise de la CEB, de la BEI et d’autres institutions financières. A l’avenir, la CEB continuera de renforcer son action pour la mise en œuvre de programmes de développement urbain intégrés, à la fois au travers de ses instruments traditionnels de prêts mais également en profitant des nouveaux mécanismes financiers offerts par JESSICA. Agenda 16 au 20 mars : Réunion annuelle de l'IADB à Guatemala City (Guatemala) 14 au 17 juin : Réunion Commune de la CEB à Prague (République tchèque) 20 et 21 mai : Réunion annuelle de la BERD à Kazan (Tatarstan – Fédération de Russie) 17 et 18 juin : Réunion annuelle de la Black Sea Trade and Development Bank (BSTDB) à Chisinau (Moldova) Publications Vient de paraître • Rapport annuel de la Banque 2006 • La Banque du développement social en Europe (édition révisée 2007) • The CEB and social housing (publication en anglais – révisée 2007) • Les actes du colloque du 13 novembre 2006 A paraître • 3 brochures thématiques : - la CEB et l'intégration sociale - la CEB et la gestion de l'environnement - la CEB et le développement du capital humain • La brochure annuelle de présentation générale de la CEB • Première édition d'un rapport financier semestriel. Déjà parus • Livre commémorant 50 années d'existence de la CEB • Des études sur le logement, la santé, les défis sociaux en Europe du Sud-est • Une synthèse ex post de l'action de la CEB en matière de catastrophes naturelles 55 avenue Kléber F-75116 PARIS Téléphone : 33 (0)1 47 55 55 00 Fax : 33 (0)1 47 55 03 38 [email protected] www.coebank.org À propos de la CEB... La CEB (Banque de développement du Conseil de l'Europe) fondée en 1956, compte 39 États membres. Parmi les États membres figurent 17 pays d’Europe centrale et orientale. Instrument majeur de la politique de solidarité sociale en Europe, elle finance des projets sociaux en mettant à leur service des ressources levées dans des conditions reflétant la qualité de sa signature (AAA de Standard & Poor’s, Fitch Ratings et Moody’s). Elle accorde ainsi des prêts à ses États membres, à des institutions financières et à des collectivités locales, pour le financement de projets dans le domaine social, conformément à son Statut.