L`école de l`environnement mobilisée pour la COP21
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L`école de l`environnement mobilisée pour la COP21
L’école de l’environnement mobilisée pour la COP21 www.TECOMAH.FR dossier de presse Sommaire > Edito Page 1 Page 2 > Des étudiants mobilisés Pages 3 à 5 > Communiqué de presse • Des projets pour des solutions concrètes • Les éco-délégués de TECOMAH • Paroles d’étudiants > Des professeurs engagés Pages 6 à 9 • Claire Le Moël, professeur • Isabelle Janin, professeur • Catherine Martinségur, professeur • Alexandra Atif-Rebouh, professeur • Erwann Françoise, professeur > Une école qui forme aux métiers de demain • Anne Kolsch, responsable de la formation continue à TECOMAH • Alain Divo, écopaysagiste, éleveur et intervenant • Recherche fondamentale à TECOMAH Annexe • Offre de formations Pages 10 à 11 Edito «TECOMAH, c’est plus qu’une école, c’est un concept. C’est un cadre, c’est une atmosphère… qui fait qu’ici on se sent à l’aise». C’est ainsi que Marie, étudiante en BTSA Gestion et Maîtrise de l’eau, qualifie notre école. Peut-être parce que cette dernière est si spéciale, qu’elle se situe dans un parc paysager partagé avec HEC, écrin de verdure privilégié et protégé, ou aussi parce que l’ensemble de ses formations aux métiers de l’environnement font que nos jeunes ne viennent pas chez nous par hasard. A l’heure de le COP21, TECOMAH se devait de marquer son engagement, fort, pour le respect de l’environnement et l’avenir de notre planète. L’ensemble des actions listées dans ce dossier de presse sont, pour la plupart, initiées par nos étudiants, volontaires et mobilisés plus que jamais autour des enjeux fondamentaux de la COP21. Notre école a fait le choix ambitieux de leur accorder, par la pédagogie, du temps, de la réflexion et de la confiance, pour mener à bien ces projets. Une mobilisation de l’ensemble de l’établissement aura d’ailleurs lieu la semaine du 30 novembre au 4 décembre 2015. Les élèves organiseront une série d’événements et d’actions de sensibilisation sur le campus. La démarche de l’école réside également dans des programmes de formations spécifiques, dédiés aux professionnels et des thématiques spécifiques en matière de recherche fondamentale. C’est une réelle fierté de montrer que ces actions, coordonnées par les équipes pédagogiques de l’école, en font un établissement majeur dans la transmission des nouvelles pratiques en matière de protection de la nature et de l’écogestion. Philippe Bidault, Adjoint au directeur en charge de la pédagogie. Formations «Valorisation des espaces naturels, paysagers et urbains» C’est une réelle fierté de montrer que ces actions, coordonnées par les équipes pédagogiques de l’école, en font un établissement majeur dans la transmission des nouvelles pratiques en matière de protection de la nature et de l’écogestion. 1 Le 17 novembre 2015 Communiqué de presse TECOMAH au rendez-vous de la COP21 Les futurs professionnels des métiers de l’environnement se mobilisent TECOMAH, école de référence de l’environnement et du cadre de vie répond « présente » face aux défis lancés par la COP21. Ses étudiants et ses équipes pédagogiques sont plus que jamais mobilisés et très motivés. A TECOMAH, les bonnes pratiques sont déjà intégrées et aujourd’hui les apprentis ont su saisir l’opportunité qu’est la COP21 pour lancer des projets environnementaux viables. Ces élèves n’ont pas choisi TECOMAH au hasard. En effet, les formations de cet établissement sont en cohérence avec leurs aspirations et leurs valeurs liées au développement durable. Le cœur de la pédagogie de TECOMAH réside dans ses formations en valorisation des espaces naturels, paysagers et urbains. C’est donc avec enthousiasme et conviction que ces apprentis s’engagent, au côté de leurs professeurs, dans la lutte contre le réchauffement climatique. Leurs projets sont inédits ou déjà engagés, et apportent des solutions concrètes aux enjeux environnementaux. L’idée est de conduire des missions pérennes dans le contexte de la COP21. « Les petits ruisseaux font les grandes rivières » C’est ainsi que les professeurs envisagent ces projets qui seront menés sur le campus cette année, des CAP aux BAC + 5 : • « Comment transformer un thème scientifique ou une problématique environnementale en œuvre d’art ?» : atelier écriture des Bac pro aménagements autour de l’écrivaine Emmanuelle Pireyre, lauréate du Prix Médicis. • « Végétalisation des espaces souterrains » : bac + 5 Managers du paysage (travail de fond engagé depuis l’année dernière). • « Sensibilisation au respect de l’environnement et à la protection de la nature » : au programme des CAP conducteurs d’engins. • « travaux pratiques sur des zones Natura 2000 » : bac pro gestion des milieux naturels et de la faune. • « participation à des voyages humanitaires » : BTS gestion et maîtrise de l’eau (mise en œuvre de réseaux d’eau potable aux Philippines et au Congo). En outre, des éco-délégués seront mobilisés sur le campus tout au long de la COP21 et réaliseront des actions concrètes pour sensibiliser à l’empreinte carbone, au réchauffement climatique, à la gestion de l’eau ou encore à la lutte contre le gâchis alimentaire. TECOMAH participe également à un projet de recherche nationale (ANR) : « Ville 10D - Ville d’idées » qui vise à développer une recherche appliquée sur la contribution du sous-sol au développement urbain durable. Ces actions menées de front par les équipes pédagogiques de TECOMAH en font un établissement majeur dans la transmission des nouvelles pratiques en matière de protection de la nature et de l’écogestion. Contacts : Aurélie CHANTRIER - attachée de presse - Tél. +33 (0)6 79 80 40 05 - [email protected] Florence LAUFMAN - responsable communication de TECOMAH - Tél. +33 (0)1 39 67 12 28 - [email protected] 2 Des étudiants mobilisés • Des projets pour des solutions concrètes Nos élèves et étudiants se mobilisent pour la COP21. Le résultat de cette mobilisation est l’émergence, le développement et la mise en place de projets d’étudiants qui apportent des solutions concrètes aux problématiques abordées. > Liste des projets des étudiants Formations Projets Présentation Objectifs Bac pro Aménagements paysagers et bac pro Gestion des milieux naturels et de la faune Création littéraire et scénique sur le thème « Comment transformer un thème scientifique ou une problématique environnementale en œuvre d’art ? » Atelier d’écriture avec l’écrivain Emmanuelle Pireyre, lauréate du Prix Médicis. Axé exclusivement sur l’art de l’écriture, ce cycle de trois ateliers propose une approche pratique et collective de la création littéraire. Mettre en avant les passerelles qui existent entre l’art, la protection de l’environnement et la formation. Proposition d’axes d’amélioration en matière de paysage et d’espaces pour des aires de stationnement, des tunnels routiers, ferroviaires, des couloirs et/ou des stations de métro ou encore des gares d’échanges souterraines. Faire émerger des projets éco-innovants liés à l’urbanisme et au paysage. Ces travaux sont des réponses concrètes aux questions écologiques majeures liées à l’urbanisation et au développement des transports. Transfert de compétences entre les étudiants du bac pro Gestion des milieux naturels et la faune et les apprentis conducteurs. Sensibiliser les jeunes des formations «travaux publics» aux problématiques environnementales. L’association Nature Essonne, association gestionnaire d’un site Natura 2000, fait appel aux GMNF à l’occasion du chantier d’entretien des pelouses calcaires de la haute vallée de la Juine. Faire travailler les jeunes en situation réelle . Leur faire aborder des notions réglementaires et environnementales dans une pédagogie différente. Bac + 5 Travail sur la végétalisation des Managers d’affaires espaces souterrains en Agrobusiness et paysage (MD2A) CAP conducteurs d’engins Projet de sensibilisation au respect de l’environnement et à la protection de la nature Natura 2000 Bac pro Gestion des milieux naturels et de la faune (GMNF) BTSA Gestion et maîtrise de l’eau (GEMEAU) Voyage humanitaire Des étudiants partent chaque année Mise en application des en voyage humanitaire pour travailler savoirs acquis pendant la à la mise en place formation. de réseaux d’eau potable aux Philippines et au Congo. 3 Les éco-délégués Les éco-délégués sont des élèves de TECOMAH volontaires qui sont chargés de sensibiliser les élèves du campus au respect de l’environnement en mettant en place diverses actions de sensibilisation. • TECOP21 A l’occasion de la COP21, nos éco-délégués organiseront une semaine spéciale «TECOP21». Lors de cette mobilisation qui se déroulera du 01 au 04 décembre, toute une série d’actions concrètes sera programmée, pour sensibiliser l’école aux empreintes carbone et alimentaire, au réchauffement climatique, à la gestion de l’eau : • Mise en place d’une plate-forme de covoiturage « Tecovoiturage ». Le campus n’étant desservi que par le RER C, beaucoup de nos étudiants privilégient les déplacements en voiture. A titre d’exemple, plus de 50% des BTS Aménagements paysagers en deuxième année sont véhiculés ! La création d’un groupe «Tecovoiturage» sur Facebook permettra de mettre en relation nos étudiants afin qu’ils puissent organiser leurs déplacements dans une démarche éco-responsable. • Organisation de deux petit-déjeuners locaux. L’idée est de montrer aux élèves de TECOMAH, de façon ludique et conviviale, que manger « local » change les habitudes alimentaires mais diminue l’empreinte carbone : ni café, ni thé, mais en revanche, jus de pomme et lait, produits des fermes voisines du Plateau de Saclay, pain, brioches, confitures, miel cuisinés localement, etc. • Les BTS GEMEAU et BTS Aménagements Paysagers proposeront deux expositions à base de dessins de presse, de photos et autres supports : - Eau et climat - Environnement, climat et biodiversité Ces expositions permettront de sensibiliser l’ensemble de l’établissement aux problématiques du réchauffement climatique et ses conséquences sur nos ressources vitales (eau, forêt, etc.). • Organisation d’une conférence pour les jeunes de l’école dans le cadre du Climarathon, organisée par l’association « Avenir Climatique ». • Mise en place, durant toute la semaine, de « Green Angels ». Ces volontaires circuleront sur le campus afin d’inciter au comportement éco-citoyen de façon fun avec déguisements. Un concours de la classe la plus respectueuse de l’environnement aura lieu ultérieurement avec remise du prix « Green Angel Trophy ». • Des films sur le réchauffement climatique seront également diffusés pendant la semaine. Ces films, pourront donner lieu à des échanges entre étudiants et enseignants. • Un nettoyage du site sera effectué par les volontaires pour les sensibiliser à la pollution d’une zone protégée. > Planning des actions TECOP21 du 01/12 au 04/12 Matin Mardi 01/12 Mercredi 2/12 Jeudi 3/12 Vendredi 4/12 •Petit déjeuner cafétéria + hall • Diffusion d’un film • Petit déjeuner cafétéria + hall • Climarathon 10h30-12h30 •Actions coup de poing « green Angels » Après-midi et/ou • Conférence d’Alain Divo, intervenant à TECOMAH, spécialiste de l’éco-gestion • Diffusion du 2nd film 4 • Actions coup de poing « Green Angels » • Nettoyage du site Paroles d’étudiants Qu’est ce que vous attendez de la COP21 ? J’attends que les politiques soient plus responsables et ne privilégient pas que les intérêts économiques mais aussi environnementaux « le nerf de la guerre, c’est l’argent ». Penser aux autres et pas qu’à soi. J’attends des mesures drastiques et que l’on change notre rapport aux animaux pour créer une planète où tout le monde puisse vivre en harmonie. Tristan, étudiant en BTS AP et éco-délégué au sein de TECOMAH Développer et investir dans les énergies propres, renouvelables et durables. Le nucléaire n’est pas une solution. Antoine, étudiant en BTS AP et éco-délégué Limiter le réchauffement climatique à 2° degrés est très important. Il faudrait un accord avec la Chine qui est un gros pollueur même si tout le monde est responsable. Tous les pays doivent faire des efforts. On attend des réponses concrètes et pas des paroles en l’air. On pense surtout aux générations futures, à nos enfants à qui l’on va laisser ce monde. Il faut d’une manière ou d’une autre laisser une trace positive de notre passage. Si c’était en prenant soin de notre environnement ça serait génial ! Eléonore, Anthony et Alexandre, étudiants en Bac pro AP 5 Des professeurs engagés > Claire Le Moël, professeur en aménagement du paysage (BTSA Aménagements paysagers) Pourquoi TECOMAH se positionne t’elle sur cet événement ? « Nous avons des formations (Paysage, GEMEAU, GMNF...), au sein de l’école, qui sont très sensibles à cette démarche de protection de l’environnement, et ce, depuis des années. On peut même avancer qu’il s’agit là du cœur historique de l’école. Tous les enseignements, qu’ils soient techniques, pratiques ou théoriques, sont délivrés sous ce prisme, en tenant compte de cette démarche. Par ailleurs, nos élèves et étudiants sont déjà, pour l’essentiel, sensibilisés aux problématiques environnementales et climatiques. C’est l’une des raisons qui a présidé au choix de leur formation. L’école doit donc relayer la portée de l’évènement COP21. » Comment accompagnez-vous les jeunes sur ces projets ? « Un petit groupe d’étudiants souhaite s’investir, en tant qu’écodélégués, sur cet évènement. La semaine du 30/11 au 4/12 ( 1ère semaine de la conférence) sera l’occasion pour eux d’agir au sein de l’école pour sensibiliser autour de la problématique du climat. Plusieurs pistes de réflexion sont en cours : un accueil «petit déj» local en cafétéria, des expositions... L’idée d’un «tecovoiturage» pointe aussi. Nous ne souhaitons pas imposer nos idées : la démarche est plus intéressante si elle part des jeunes eux mêmes, sur la base de leurs propositions, dont nous examinons par suite la faisabilité. Les réunions commencent et s’entendent de manière souple : tout le monde ne peut pas toujours être présent, les élèves relaient l’info par leur groupe Facebook. Nous avons un rôle de facilitateur. Mais la création, l’élan, la réflexion doit rester le fait des jeunes. Enfin, une information sur les enjeux de la COP21 sera délivrée en classe. Elle est déjà réalisée au niveau des formations commerciales supérieures. » Nos élèves et étudiants sont déjà, pour l’essentiel, sensibilisés aux problématiques environnementales et climatiques. C’est l’une des raisons qui a présidé au choix de leur formation. En quoi les solutions proposées par nos jeunes contribuent aux objectifs de la COP21 ? « La COP21 couvre le champ de la question énergétique et des émissions de GES qui altèrent le climat. La proposition d’un «Técovoiturage» semble de ce point de vue des plus pertinentes puisqu’elle permettrait de réduire notre empreinte écologique en émissions de CO2. De même, un petit déjeuner local souligne bien l’importance de l’empreinte alimentaire : beaucoup d’émissions de gaz à effet de serre viennent de la production alimentaire et du voyage des denrées. Enfin, les expositions ont pour but de rendre le message lisible et proche. » Que représente, pour vous, la COP21, qu’en attendez-vous ? « C’est un évènement très important. A plusieurs niveaux. Le dérèglement climatique est désormais mesurable, tangible. Or, depuis plusieurs années, les COP se succèdent, mais sans accord contraignant pour les pays. Or les déclarations d’intention ne suffisent plus. J’attends de la COP21 qu’elle produise un accord ambitieux, engageant pour les parties signataires et donc à la hauteur des enjeux. Si tel était le cas , ce serait un signal fort à la fois pour le monde économique ( qui doit se tourner vers des impératifs de croissance verte) mais aussi pour les citoyens que nous sommes. Les comportements individuels vertueux existent déjà : ils doivent être relayés à l’échelle internationale. En 1992, à Rio, lors du 1er sommet de la Terre, un slogan a été popularisé: «Penser global, agir local». Désormais, il ne suffit plus de penser global, il faut aussi «agir global». C’est l’enjeu de la COP21. » 6 > Isabelle Janin, enseignante en gestion et maîtrise de l’eau (BTSA Gestion et maîtrise de l’eau, GEMEAU) Pourquoi TECOMAH se positionne t’elle sur cet événement ? « La question des dérèglements climatiques est indissociable de celles de l’environnement, du développement durable, de la gestion et la mesure des ressources en eau, de l’occupation des sols par la végétation, de l’agriculture reinventée, de la préservation des milieux naturels et de l’urbanisation. Tout cela est le coeur de l’enseignement à TECOMAH. Une école comme TECOMAH, qui forme de jeunes gens et des professionnels se doit de se positionner sur ces questions. D’autre part, je trouve, que peut-être du fait,de leur choix d’orientation d’études, les étudiants de Tecomah semblent se sentir plus concernés que dans d’autres sections et développent une responsabilité et un engagement particuliers. » Comment accompagnez-vous les jeunes sur ces projets ? « La question de l’impact des changements climatiques sur le cycle de l’eau fait partie du programme du BTSA GEMEAU bien sûr. En abordant cette question en cours, en invitant les étudiants à lire des articles et à participer à des conférences, en accompagnant les éco-délégués à mettre en place leurs projets pour la semaine du 30 Novembre au 4 Décembre. » En quoi les solutions proposées par nos jeunes contribuent aux objectifs de la COP21 ? « La COP21 devra à la fois traiter de l’attenuation (la baisse des émissions de gaz à effet de serre) et de l’adaptation des sociétés aux dérèglements climatiques existants et à venir. Pour cela, je trouve que l’idée de «Tecovoiturage», et de petit déjeuner local permet d’une part d’agir sur l’empreinte environnementale de TECOMAH et d’autre part, leur mobilisation dans les différentes actions lors de la semaine du 30 Novembre au 4 Décembre constitue une sensibilisation aux changements sociétaux qui se profilent. » Que représente, pour vous, la COP21, qu’en attendez-vous ? « C’est une étape tangible dans la prise de conscience des enjeux climatiques dans les politiques environnementales. En effet, les effets et les prévisions des effets du dérèglement climatique deviennent de plus en plus manifestes, le cinquième rapport du Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, paru en 2014, prévoit, selon les modèles et les scénarios, une hausse des températures de 0,3 à 4,8 °C d’ici 2100. Ces scénarios dépendent des choix politiques pour chaque état mais aussi de l’engagement durable de chacun vers un changement de ses pratiques de consommation. C’est la 21ème Conférence sur le Climat...C’est l’opportunité de faire entendre auprés des élus et des individus le besoin urgent de prendre des mesures concrètes pour s’engager vers une voie universelle des intérêts communs. » La COP21 devra à la fois traiter de l’attenuation (la baisse des émissions de gaz à effet de serre) et de l’adaptation des sociétés aux dérèglements climatiques existants et à venir. 7 > Catherine Martinségur, responsable de la licence gestion et management de chantiers d’aménagement de l’espace Pourquoi TECOMAH se positionne t’elle sur cet événement ? « C’est un réel devoir et un véritable besoin et une conviction personnelle . Une école de l’environnement et du cadre de vie ne peut y rester insensible. » Comment accompagnez-vous les jeunes sur ces projets ? « Des interventions au sujet de la COP21 sont prévues en classe pour toutes les formations post BTS. Nous allons également accompagner les apprentis bac +5 sur un projet où le principe sera d’étudier le comportement «éco-responsable» de leur entreprise. Le résultat de ce travail se traduira par la rédaction de 21 constats d’actions mais surtout par la présentation de 21 propositions d’améliorations. » En quoi les solutions proposées par nos jeunes contribuent aux objectifs de la COP21 ? « En faisant prendre conscience à tout le monde que toutes les petites actions comptent. » > Alexandra Atif-Rebouh, professeur de français Qu’est-ce que vous comptez mettre en place dans vos cours de français pour sensibiliser vos étudiants aux problématiques du réchauffement climatique ? « Les élèves d’aménagement paysager et de gestion des milieux naturels et de la faune sont déjà très sensibilisés, il y a déjà une réelle réflexion sur ce sujet. Mon idée est de travailler à partir des questions qu’ils se posent ou des solutions qu’ils envisagent plutôt que de venir directement avec des apports (cours magistral sur le thème, articles, etc.). Quand j’ai rencontré Emmanuelle et Rachel (du théâtre de St Quentin), je me suis dit que c’était intéressant de partir de ces problématiques environnementales et de leurs reflexions pour en faire ressortir une œuvre d’art. C’est un moyen de sensibiliser, de penser et d’agir différemment. Je vais aussi m’appuyer sur de nombreux textes littéraires ou artistiques en lien avec la nature, me concentrer sur le rapport entre l’homme et la nature en utilisant des textes classiques et modernes aussi. Je pense également à des spectacles, des pièces de théâtre de jeunes auteurs qui mènent une réflexion sur ce sujet. » Qu’est-ce que vous attendez de la COP21 ? « La COP21 doit permettre d’informer davantage, d’alerter sur les problèmes environnementaux et de faire prendre conscience. Cette conférence doit montrer comment chacun peut agir à son niveau. En résumé la COP21 doit encourager l’action. » 8 > Erwann Françoise, professeur en conduite d’engins de travaux publics Comment, dans les Travaux Publics, sensibilisez-vous les jeunes sur les problématiques environnementales ? « Nous pouvons aisément les sensibiliser, grâce au site privilégié qui les accueille au terrain d’évolution, véritable écrin de nature dans lequel ils peuvent apercevoir une belle diversité de faune et flore. Le fait d’apprendre la conduite d’engins travaux publics au sein de notre site, les amène à prendre toute la mesure de l’écosystème qui nous entoure et d’en prendre soin, de toutes les actions dont ils disposent et sur lesquelles nous les sensibilisons. » Nous pouvons aisément les sensibiliser,grâce au site privilégié qui les accueille au terrain d’évolution, véritable écrin de nature dans lequel ils peuvent apercevoir une belle diversité de faune et flore. Quelles sont les actions concrètes que l’on pourrait mettre en place dans les TP pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ? « Les actions potentielles sont multiples . Les travaux publics sont pourvus d’engins imposant avec un bilan carbone qui pourrait être amélioré , par ce fait nous dirigeons nos achats de nouveaux matériels vers des constructeurs qui proposeraient des engins de travaux publics avec le meilleur bilan carbone, en plus des améliorations émergentes visant à réduire la consommation des machines (systèmes hybrides). La consommation des engins en ingrédients polluants tels que les huiles , liquide de refroidissement, graisse est assez importante. Se diriger vers des huiles à composition végétale est une évidence de comportement responsable à adopter. Au delà des matériaux et matériels , nous devons améliorer notre comportement au niveau de la conduite , pour réduire la consommation de fonctionnement des engins que nous sommes amenés à conduire. Nous devons adopter ou conserver notre comportement responsable en triant nos déchets de tous les jours en différenciant nos déchets courants et nos déchets souillés (chiffons d’huile, de graisse, etc.) » Que représente, pour vous, la COP21, qu’en attendez-vous ? « Plus qu’un espoir de sauver notre planète , c’est un réel projet commun sur l’avenir . Cela regroupe tous les efforts. Qu’ils soient quasi insignifiants, juste en ramassant une canette jetée au sol , que par la mobilisation des grandes puissances . Nous sommes tous concernés et devons œuvrer ensemble à notre niveau pour préserver l’avenir de cet écosystème dont nous faisons partie. » 9 Une école qui forme aux métiers de demain • Anne Kolsch, responsable de la formation continue à TECOMAH Dans le cadre de la COP21 et de l’année internationale des sols, TECOMAH se mobilise pour sensibiliser les entreprises du paysage et les collectivités territoriales sur l’importance de la prise en compte du sol dans les aménagements depuis la phase étude et de conception jusqu’à celle des travaux, et de l’entretien. A ce titre, TECOMAH organise une conférence au salon PAYSALIA à Lyon le 3 décembre sur la thématique «du sol vivant», ainsi qu’une matinale le 8 décembre à Jouy-En-Josas dans le cadre de la clôture de l’année internationale des sols. Nous avons construit avec la grappe d’entreprises du Vivant et la Ville une offre de formation «EXPERT SOL» qui s’adresse aux donneurs d’ordre et bureaux d’études ainsi qu’ aux entreprises de travaux. Ces parcours visent à mieux considérer l’apport du sol dans ses fonctions vivantes (substrat pour le végétal) que dans ses fonctions environnementales (puits de carbone, diminution des îlots de chaleurs, dépollution, biodiversité..) que dans ses fonctions structurantes (gestion de l’eau, définition d’un paysage). L’enjeu est majeur pour aujourd’hui et demain d’intégrer ces dimensions multiples du sol grâce à une meilleure compréhension des services rendus. Les modules de formation sont accessibles sur notre site internet : www.tecomah.fr dans la rubrique « nos formations adultes ». • Alain Divo, écopaysagiste, éleveur et intervenant à TECOMAH. Il est l’auteur avec Franck Jault de deux ouvrages de référence : « Traité d’écopaysage » et « La Gestion écologique et différenciée des parcs, jardins et paysages » Il est nécessaire de préparer la relève. Il faut enseigner et transmettre aux jeunes les techniques de la gestion durable en écopaysage. L’économie circulaire, les circuits courts, les productions des sous-produits sont à privilégier. Le vocabulaire doit changer, par exemple, ne plus parler de déchets verts mais de matières premières, et, au-delà des mots, il s’agit de développer une nouvelle approche des techniques du paysage et de l’agroécologie (les deux ne faisant qu’un), dans le respect de la faune et de la flore : Ne pas avoir peur d’utiliser des techniques anciennes et de les compléter par des méthodes ultra-contemporaines… le changement doit commencer par une révolution, faire en sorte que le paysagiste devienne écopaysagiste et agroécologue.Il faut changer les mentalités mais c’est compliqué ! Les préjugés sont toujours source d’erreurs. Les jeunes ne doivent pas suivre le chemin des adultes, on doit leur redonner espoir. Ils ont un beau parcours à faire à condition qu’ils ne nous suivent pas ! Campus de TECOMAH 10 • Recherche fondamentale à TECOMAH Suite au projet initié par les élèves de Managers d’affaires en Agrobusiness et paysage, Erwan Breton, professeur-chercheur de l’école approfondit le travail en réalisant, dans un projet Agence Nationale pour la Recherche (ANR), une étude et des préconisations pour la valorisation du sous-sol urbain, pour un développement durable de la ville du futur : « Pilier d’une approche de la ville durable, l’environnement est une dimension essentielle pour la réussite d’un projet, qu’il soit souterrain ou aérien. L’objectif de ce thème [l’environnement dans les espaces souterrains, ndr] est d’apporter des éléments de compréhension, d’évaluation et de proposition sur les impacts et les apports environnementaux du souterrain et sur l’intérêt d’une meilleure articulation entre surface et sous-sol. Il s’agit de passer progressivement de l’évaluation et de la conception de projet isolé à celle d’ensemble de projets et à des stratégies d’aménagement durable des sites incluant une dimension souterraine. » Le projet de réaménagement des Halles, La Canopée >C HIFFRES CLés 2015 • 650 élèves dont 350 en alternance • 88 % de réussite aux examens • 3800 stagiaires en formation continue • 250 entreprises clientes 11 ©TECOMAH - Crédits photos : Charlotte Gonzalez - SemPariSeine • 80 % de taux d’insertion professionnelle à 6 mois ANNEXE