I – DANS UN LIEU QUE CONSACRE SA PRESENCE Les croix

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I – DANS UN LIEU QUE CONSACRE SA PRESENCE Les croix
I – DANS UN LIEU QUE CONSACRE SA PRESENCE
Les croix tracées, à l’occasion de la consécration, sur les
piliers ou les murs de l’église lors de la célébration de la
dédicace et sur l’autel, centre de l’église, de même que le
crucifix érigé dans le chœur, manifestent cette présence.
A- Les croix de consécration
La célébration de la dédicace exprime la consécration de
l’église. On peut dire de manière plus imagée, qu’elle est le
baptême de l’église; elle est toujours présidée par l’évêque ; sa
présence signifie que c’est le Christ qui offre à son Eglise le
lieu où Il la convoque pour Le rencontrer.
Le rituel de consécration est le suivant : l’évêque, entré en
procession, procède à l’aspersion d’eau bénite du peuple
présent, des murs intérieurs et de l’autel, dans une démarche
qui rappelle celle du baptême.
Des reliques sont alors scellées dans l’autel pour montrer
l’unité du corps mystique de l’Eglise.
Les cinq croix de l’autel, puis la table de l’autel et enfin les
douze- comme les apôtres- (ou au moins quatre – comme les
évangélistes-) croix de consécration de l’église (sur les piliers
ou sur les murs) reçoivent ensuite l’onction du saint chrême, à
l’image du sacrement de la Confirmation.
Après encensement de l’autel et de l’assemblée, les cierges
sont allumés sur (ou auprès de) l’autel, après que celui-ci a
été recouvert de trois nappes, puis devant chacune des croix
de consécration. L’évêque célèbre alors le sacrifice
eucharistique, puis il inaugure la réserve eucharistique, où
désormais le Christ est présent.
Dans un certain nombre d’églises, les signes de la dédicace
n’apparaissent plus; des croix peintes ont été recouvertes et
des supports des cierges de consécration, qui en marquaient le
souvenir, ont disparu. On en trouve cependant encore assez
souvent les traces sur les piliers.
Croix de consécration
(Eglise Saint Antoine de Padoue- Marseille)
Flambeau et croix de consécration
(St Jean de Malte-Aix en Provence)
La consécration d’un autel (Plan-de-Cuques)
Préparation du scellement des reliques
Onction de l’autel
Reliques à sceller
B La croix du Christ :
Cette dévolution de l’église au Christ s’exprime également
par la présence d’un crucifix, symbole de la Rédemption.
Le crucifix, portant l’effigie du Christ crucifié, est placé sur
l’autel ou à proximité (PGMR 117 *), et c’est vers lui que
convergent naturellement les regards des fidèles qui ont ainsi
en permanence l’image du sacrifice du Christ ressuscité.
Au fil des siècles, cette représentation de Jésus sur la croix a
évolué, ce qui explique que, selon les églises, on puisse voir
des images différentes du Christ.
Aux premiers temps de l’Eglise, la croix ne portait pas de
représentation du corps du Christ.
Ultérieurement, le Christ apparaît sur la croix. Il est
représenté jeune, calme et serein, vainqueur de la mort.
*P.G.M.R. : Présentation Générale du Missel Romain 2008
Christ vainqueur de la mort
(Eglise Saint Laurent - Marseille )
Au-delà, les représentations se chargent d’affliction. Et les
artistes expriment de plus en plus le caractère douloureux de la
Passion (pieds cloués l’un sur l’autre, tête couronnée d’épines,
yeux fermés, membres contractés….). Cette modification de la
représentation, dans des sociétés hantées par l’idée de la mort
(épidémies et guerres médiévales), parait largement tenir à la
redécouverte de l’humanité du Christ.
Christ mort sur la croix
(Eglise St Jean Bosco-Marseille)
Christ douloureux
(Eglise Saint Georges- Marseille)