Journal à quatre mains
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Journal à quatre mains
Journal à quatre mains Benoite et Flora Groult Adaptation Lisa Schuster extrait préface -Janvier 1962 Tout amour est une négociation sinon un combat ; toute amitié a. des exigences, des hauts et des bas ; l’amour fraternel est une mer étale et je n’imagine pas de tempête qui puisse soulever cette mer là… Benoîte Groult Je t’aime pour toi-même, avec ta tête et tes pensées d’aujourd’hui. Mais je t’aime surtout, il me faut l’avouer, parce que tu as voyagé à travers mon enfance. Tu es une pièce maîtresse de mon passé… Flora Groult Résumé Mai 1940, au 44 de la rue Vaneau, deux sœurs, Benoîte la brune et Flora la blonde, écrivent leur journal entrecroisé. Elles ont dix-neuf et quinze ans. Brillantes, cultivées, esprits étonnamment libres et modernes au temps où « l’unique voie de salut pour une jeune fille restait le mariage », elles vont consigner dans ce journal à quatre mains, avec lucidité et humour, cinq années de guerre, la libération et l’arrivée des américains à Paris, réussissant à préserver vaille que vaille, «ce mélange de légèreté et de gravité, de passion de la vie et de frivolité qui fait la grâce des jeunes filles de tous les temps »... Pourquoi : Lisa Schuster m’a proposé d'entendre son adaptation du « journal à quatre mains », qu'elle lisait avec Aude Briant. Par coïncidence, j'avais l'intention au même moment de travailler sur des textes de Benoîte Groult que j'ai la chance de croiser depuis longtemps. La rencontre avec ces deux actrices qui me semblent incarner parfaitement les personnages, la fluidité de l'adaptation théâtrale, l'enthousiasme de l'équipe qui nous entoure, et l'approbation bienveillante de Benoîte Groult ont participé à la mise en chantier de ce projet, qui a la chance de naître au Poche Montparnasse. J’avais été frappée déjà, lisant le roman, il y a des années, alors que j’avais moimême, à peu près l’âge des protagonistes, par la modernité et l'intemporalité du propos et de la langue. Cette sensation est toujours aussi forte et je prends maintenant conscience de la théâtralité de cette écriture, qui suggère immédiatement des images et se respire comme un dialogue à la musicalité évidente. La période particulière qui sous-tend le parcours induit un climat où le tragique alterne avec la légèreté et produit un va et vient rythmique qui accélère la maturité des personnages. En cela, ces jeunes filles, retrouvées par les femmes qu’elles sont devenues, au moment de la publication du livre, parlent à toutes les femmes et aussi aux hommes qui vivent auprès d’elles. Le « journal à quatre mains » est donc composé des cahiers noircis par deux sœurs, au jour le jour, du 6 mai 1940 au 18 janvier 1945. Deux jeunes filles issues d’une « bourgeoisie éclairée », liées par une sororité indéfectible, traversent la Drôle de guerre, depuis ses heures sombres, jusqu’à la vitalité lumineuse de la Libération, dans un parcours initiatique, qui les conduit de l’état de jeunes filles à celui de femmes Panchika Velez Journal à quatre mains Flora et Benoite Groult ont grandi dans le milieu intellectuel et artistique des années 30 : leurs parents, eux même créateurs, fréquentent les peintres et les écrivains d’avant-guerre, Picasso, Picabia, Jouhandeau, Paul Morand… Leur marraine est Marie Laurencin et elles sont les nièces du couturier Paul Poiret. Elles publient leur premier texte, écrit ensemble :Journal à quatre mains, en 1958. Suivront deux autres romans : Le féminin pluriel et Il était deux fois. S’attaquant à l’humanisme occidental, qui exclut les femmes de la parole, Benoite et Flora Groult rejoignent, par certains côtés, la philosophie de la déconstruction de Jacques Derrida. Benoîte Groult est née à Paris en 1920. Après avoir enseigné le latin et la littérature, elle commence le métier de journaliste, qu’elle exercera tout au long de sa vie, en parallèle à sa carrière d’écrivain. En 1972, elle publie seule La part des choses, puis Ainsi soit-elle trois ans plus tard, essai sur la condition féminine qui connaît un grand succès mondial. Suivront plusieurs romans, dont le dernier paru, La touche étoile en 2006. Son autobiographie Mon évasion publiée à la rentrée 2008 (Grasset) rencontre actuellement un vif succès. Elle a aussi écrit des biographies de femmes féministes (Olympe de Gouges, Pauline Rolland), ainsi que des essais : Le féminisme au masculin, Cette mâle assurance. En 1978 elle est cofondatrice, d’un mensuel féministe avec Claude Servan-Schreiber F MAGAZINE, elle est membre du Jury Fémina depuis 1982. Flora Groult, a 14 ans quand la guerre éclate mettant un point final à son insouciance. Après des études à l’école des Arts Décoratifs et à l’académie Jullian, elle devient journaliste, d’abord pour ELLE, puis Connaissance des Arts et Les Lettres françaises. Elle écrit seule plusieurs romans, dont : Maxime ou la séparation. Littérairement et philosophiquement, elle se place dans le mouvement du féminisme français qui s’est développé notamment autour des Editions des femmes, dirigées par Antoinette Fouque. Décédée en 2001, elle nous laisse une œuvre romanesque profondément engagée. Equipe Artistique : Aude Briant, suit sa formation au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique avec Michel Bouquet, Daniel Mesguish, Jacques Sereys, Jean-Pierre Vincent de 1986 à 1989. Elle interpréte différents rôles dans: Le baladin du monde occidental de Synge mes Jacques Nichet Théâtre de la Ville, Je suis écrit et mis en scène par Valère Novarina au théâtre de la Bastile, Le Tartuffe mes Bernard Sobel CDN de Gennevilliers, Vie de Myriam C. de F Bon mes Charles Tordjmann théâtre de la Colline… Un air de famille de JP Bacri et A Jaoui mes Stephan Meldegg théâtre de la Renaissance, La griffe de L Bonin et C D'Anna mes Annick Blancheteau théâtre Fontaine. Elle jouait récemment dans Le Suicidé de Erdman mes Jacques Nichet théâtre des Gémeaux… A la télévision elle tourne notamment sous la direction de Benoit Jacquot, Gérard Vergez, Claude d’Anna, Alain Wermus, Marco Pico, Michel Adrieu, Benoit d’Aubert… Au cinéma elle a joué dans les films de Francis Huster, Bruno Podalydes, Pierre Salvadori, Sophie Filliéres, Zabou Breitmann, Christine Dory, Catherine Castel, Michel Spinoza… Elle a obtenu en 1988 le prix Louis Jouvet et en 2004 le prix d'interprétation féminine au Festival du court-métrage de Brest pour son rôle dans Blonde et Brune de C. Dory. Lisa Schuster , après sa formation au cours Florent, elle débute au théâtre en 1994 dans une pièce de Woody Allen, l’ampoule magique, mise en scène par Stéphan Meldegg au Théâtre La Bruyère. L’année suivante elle entame une longue collaboration avec Didier Bezace. Il la dirige dans : grand’peur et misère du troisième reich de B.Brecht, le piège d’après E.Bove, Pereira prétend d’après le roman d’A.Tabucchi, Chère Eléna Serguéievna de L.Razoumovskaïa et récemment dans May de H.Kureishi. Elle joue également dans nouvelles brèves de comptoir mes Jean-Michel Ribes au théâtre Fontaine, l’Œuf de F. Marceau mes Christophe Lidon à Avignon, Sur un air de Tango d’I. de Tolédo mes par Annick Blancheteau et Jean Mourière. Elle est à l'affiche jusqu'au 4 janvier 2009 de La Veranda de C.Gely et E.Rouquette, mis en scène par Francis Perrin au Théâtre La Bruyère. A la télévision, elle a tourné sous la direction de Philippe Venault, Edouard Molinaro, Gérard Vergez Etienne Dahenne, Alain Wermus, Nicolas Cuche et Didier Lepêcheur. Panchika Velez, metteur en scène, comédienne formée au Cours Périmony, a joué au théâtre depuis 1984 sous la direction de différents metteurs en scène (H. Darche, G. Ferré, J.P. Nancy, H.Dosnon…) Elle a tourné au cinéma et à la télévision avec C.Lelouch, G.Georget, R. Kahane… Elle a été assistante de réalisation, chargée de production (IMA, Atefo...) et a participé avec P.Hagège à la création des Films de l'Arche. Depuis 1996 elle se consacre à la mise en scène particulièrement pour la compagnie Arguia Théâtre. Elle crée principalement des textes contemporains français et espagnols. Parmi ceux-ci, elle a mis en scène plusieurs pièces de Paloma Pedrero : Nuits d'Amour Ephémère au Théâtre du Chaudron / Cartoucherie de Vincennes, qui obtenu le prix du meilleur auteur au Festival alternatif d'automne à Madrid. Couleur d'Août au Théâtre du Renard, Estrella au Vingtième Théâtre à Paris, et au Bellas Artes à Madrid. Elle a mis en scène Le Venin du Théâtre de Rodolf Sirera au Petit Hébertot à Paris, et récemment Les Forains de Stephan Wojtowicz, au Théâtre 13 en 2007 repris ensuite au Théâtre La Bruyère, qui a obtenu le Prix Raimu du meilleur auteur en décembre 2008 et deux nominations aux Molières 2008 (auteur et second rôle masculin). Elle est également conseillère artistique à la programmation au Théâtre de l'Atrium à Dax. Claude Plet, Scénographe - Décorateur pour de nombreux spectacles mis en scène par Christian Colin, Didier Long, Pierre Santini, Michel Fagadau… Il a participé à la plupart des spectacles de Régis Santon, notamment Lundi 8 heures pour lequel il est nominé aux Molières, Les affaires sont les affaires de Mirbeau (Molière du meilleur décor en 1995). Au cinéma et à la télévision il a également collaboré à des longs métrages de Marc Angelo, Serge Gainsbourg, Pierre Aknine... récemment il a signer la scénographie de La.Double Inconstance de Marivaux, créé au théâtre de Chaillot en janvier 2007 par Christian Colin. Il est scénographe des spectacles mis en scène par Panchika Velez (Les Forains, Le Venin du Théâtre, Trafic et Transports…) Pierre Jauze, Eclairagiste, chef-électricien, il a débuté auprès de Nicolas Briancon Jacques et son maître de M.Kundera en 1996. Deux ans au Théâtre La Bruyère de Stefan Meldegg en 2000, a son arrivée à Paris lui permettent de rencontrer les éclairagistes Philippe Quillet, Laurent Beal, Jacques Rouveyrolis et Roberto Venturi qu'il assiste sur Des cailloux pleins les poches. En 2002, il rencontre Stephane Hillel pour Un petit jeu sans conséquences, un spectacle qu'il suit des premières lectures à la tournée. Il emmène également en tournée L'hiver sous la table de Zabou Breitman, éclairé par André Diot. Depuis 2004 il travaille au Théâtre de Paris auprès de Stéphane Hillel comme chef-électricien où il a croisé Alain Sachs, Didier Long et éclairé Question d'envie en collaboration avec Agnés Bourry, le Don Quichotte de Jérome Savary. En parallèle, depuis 2006 il emmène en tournée le spectacle de Caroline Casadesus et Didier Lockwood Le Jazz et la Diva et a collaboré avec Philippe Quillet à la création de Le Jazz et la Diva: OPUS II actuellement à la Gaité Montparnasse. Marie-Christine Franc, Après avoir travaillé dans la mode pour Paco Rabane et conçu deux collections personnelles elle devient Costumière, au théâtre, elle a notamment travaillé pour Paul Annen, Jean-Pierre Andréani, Hubert Godon, Liza Viet, Eric Cyvanian, Yves Borrigny… Elle crée également des costumes pour des spectacles de danse : Etal et Etamines, chorégraphie de Pedro Pauwels et Autour de Don Juan chorégraphie d'Alain Marly à l'Opéra Bastille. Elle travaille également pour la télévision, le cinéma, la publicité, l'événementiel, la photo Elle a créé les costumes des derniers spectacles mis en scène par Panchika Velez (Les Forains, Le Venin du Théâtre, Estrella, Trafic et Transports…) Michel Winogradoff, créateur son, chanteur, musicien, comédien au Grand Orchestre du Splendid depuis 1982, il a créé le son pour les spectacles de Béatrice Agenin, André Dussolier, Jacques Echantillon, Michel Fagadeau, Stéphane Hillel, Jean-Claude Idée, Patrice Kerbrat, Henri Lazarini, Christophe Lidon, Didier Long, Stephan Meldegg, José Paul, Francis Perrin, Roman Polanski, Jean Luc Tardieu, , … Il conçoit également des bandes son pour CD-rom et multimédia et réalise des documents vidéo. Il a réalisé l’espace sonore et visuel pour, Un monde fou au Théâtre La Bruyère, Démocratie au Centre d’Art Dramatique d’Orléans, L’un dans l’autre au petit théâtre de Paris, L’Antichambre au Théâtre Hébertot, Le diable rouge au Théâtre Montparnasse, Les poissons ne meurent pas d'apnée au Théâtre du petit Marigny, La véranda au Théâtre La Bruyère…. Il a créé la bande son du spectacle Les Forains mis en scène par Panchika Velez.