SaumuroiS - Anjou Eco

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SaumuroiS - Anjou Eco
www.maineetloire.cci.fr
Bimestriel - Juin 2014 - 3 
Anjou Eco
N°
35
Magazine économique de la Chambre de Commerce et d ’ Industrie de Maine-et-Loire
Le Grand
Saumurois
prend ses Marques
P.46
Presse numérique
en Anjou : de l’encre
à l’écran
P.32
Pôles de compétitivité,
clusters... :
le « Je » collectif
P.40
Sommaire
n
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Po
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te
dynamiser sses
entreprise
E
«
ntreprendre, créer, prendre des risques,
embaucher : c’est cette démarche positive que je veux encourager parce
qu’elle fait du bien à notre pays. […]
Chacun doit s’engager pour l’emploi ». Ainsi
parlait le Premier Ministre, lors de son discours
de
politique
générale
le
8 avril. Tous les chefs d’entreprise ont envie
de croire à son volontarisme. Ils sont prêts à
se mobiliser en faveur de la croissance et de
l’emploi. Seule une vraie révolution culturelle
mettra fin à la « préférence française pour le
chômage ».
Les maires, élus ou réélus en mars, peuvent
compter sur l’engagement de la Chambre de
Commerce et d’Industrie. Booster la création
d’entreprises crée la richesse et l’emploi.
Accompagner la transmission des TPE ou des PME les maintient.
Développer l’apprentissage et la formation initiale, c’est la garantie d’une
insertion des jeunes qui répond aux attentes des entreprises. Former des
chômeurs, c’est leur donner une chance de retrouver leur rôle dans l’entreprise et leur place dans la société. Montrer le chemin de l’export, c’est
de l’emploi gagné. Donner aux entreprises les clés de la transition énergétique et de l’avenir par le numérique, c’est doper la croissance et les
emplois de demain. Investir dans les infrastructures (transports, pépinières, …), c’est apporter plus d’attractivité et de compétitivité pour nos
villes, notre département, notre région.
Pour dynamiser un territoire, il faut d’abord dynamiser ses entreprises. La
CCI est un partenaire privilégié des collectivités pour gagner la bataille
pour l’emploi. Avec elles, nous constituons la plus grande force du territoire. Seule cette solidarité territoriale peut faire levier et contribuer au
redressement économique du pays.
Eric Groud
Président de la Chambre de
commerce et d ’industrie
de Maine-et-Loire
04 Dixit
06 Ligne directe
13 Regard
Anjou Eco, c ’ est le bimestriel de référence sur la vie des entreprises,
des territoires et de la CCI de Maine-et-Loire. C ’ est aussi le site Web
www.anjoueco.fr qui met en ligne le magazine, des actualités inédites
en provenance de la rédaction et des communiqués de presse.
C ’ est également le fil Twitter http://twitter.com/#!/AnjouEco
Retrouvez chaque mois l ’ actualité de la CCI de Maine-et-Loire
sur la newsletter numérique « EssenCCIel ».
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hristophe Reineri, Keolis Angers,
C
Saint-Barthélémy d’Anjou
14 Ligne directe
15 Regard
rnaud Darsonval,
A
Dominique Velé
Ferme de Sainte Marthe, Brain-sur-l’Authion
16 Ligne directe
16 Contacts
19 Regard
Philippe Douillard
Impact et Environnement, Beaucouzé
21 Regard
Sophie Baron
Alliance Construction, Saint Germain-sur-Moine
22 Ligne directe
23 Regard
Dominique Denis
Le Fief de la Thioire, Juigné-sur-Loire
24 Ligne directe
25 Regard
Christian Moreau,
Établissements Davy, Saint Florent-le-Vieil
26 Ligne directe
32 Enquête
resse numérique en Anjou :
P
de l’encre à l’écran
35 Ligne directe
40 Enquête
Pôles de compétitivité, clusters... : le « Je » collectif
44 Enquête
ays de la Loire : deux bureaux
P
ouverts sur l’Asie
46 Enquête
Le grand Saumurois prend ses
marques
50 Enquête
Votre magazine en ligne www.anjoueco.fr
rançois Greffier
F
Président de l’ANDRH Anjou DRH du Courrier de l’Ouest, de
Presse Océan et du Maine Libre
Soldes : y a plus de saisons !
53 Ligne directe
54 Réglementation
56 Découverte
Végétal et tourisme : une
hybridation pleine de promesses
59 Réglementation
60 Place net
62 Changement
de propriétaire
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 3
DIXIT
Les DRH apportent
le lien indispensable
entre le personnel et
les dirigeants. Parmi
les sujets d’actualité
auxquels ils se trouvent
confrontés, les risques
psycho-sociaux,
l’irruption numérique, les
plans sociaux. Demain,
ils pourraient fortement
s’impliquer dans des
GPEC territoriales pour
sécuriser les parcours
professionnels.
François Greffier
président de l’ANDRH* Anjou
DRH du Courrier de l’Ouest, de
Presse Océan et du Maine Libre
DRH :
Directeur
des Ressources...
François Greffier
Naissance à Angers.
Diplôme d’AES.
Entre au Courrier de l’Ouest en
1988 dans le cadre d’un contrat
de qualification.
4 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
4
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
Devient responsable du service
des rémunérations et de
l’administration du personnel.
Depuis 2002, directeur des
ressources humaines des
« Journaux de Loire », entité du
groupe Sipa Ouest-France
réunissant Le Courrier de l’Ouest
(Maine-et-Loire et Deux-Sèvres),
Le Maine Libre (Sarthe) et Presse
Océan (Loire-Atlantique).
Depuis fin 2007, Président de
l’ANDRH (Association nationale
des DRH) Anjou.
www.andrh.fr/dialogue/mesgroupes/anjou/page-publique
* Association nationale des directeurs
des ressources humaines
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Anjou Eco : Quelques mots sur
le groupe local de l’Association
nationale des DRH pour l’Anjou
que vous présidez ?
François Greffier. Avant tout,
il s’agit d’un réseau d’échange
avec d’autres responsables RH.
Les responsables RH peuvent
se sentir un peu isolés, pris
entre le dirigeant et le personnel. Nous comptons 70 adhérents, venant surtout du privé
et de la région angevine. Le
groupe local organise des réunions plénières mensuelles sur
des thèmes d’actualité. Parmi
les derniers que nous avons
traités « RH sans frontières »,
« La nouvelle réforme de la formation professionnelle » avec le
MEDEF Anjou, « La gestion des
âges dans l’entreprise ».Nous
sommes de plus en plus sollicités par les établissements de formation supérieure pour participer aux nouveaux programmes
liés aux RH. C’est le cas d’un
nouveau Diplôme Universitaire
RH préparé à la Catho en par-
Le « chef du personnel », c’est
bien fini ?
Quelles sont les points chauds
du DRH aujourd’hui ?
A une époque, les chefs du
personnel étaient d’anciens
militaires, appréciés pour
leur autorité. Mais on a peu à
peu pris conscience du capital humain à valoriser pour
atteindre les objectifs. Le
succès d’une entreprise vient
de l’agrégation des compétences, d’où la mise en place
de process. Aujourd’hui, le responsable RH développe la stratégie définie au siège de l’entreprise en matière de gestion du
personnel et de développement
des effectifs.
Les DRH sont confrontés aux
risques psycho-sociaux, souvent résumés par simplicité
sous le terme de stress. Depuis
une quinzaine d’années, le sentiment d’appartenance à l’entreprise, ressentie comme un
refuge, se délite. La relation au
travail se tend au premier grain
de sable. La notion de risques
psycho-sociaux qui est apparue inquiète les directions car
ils nuisent au bon fonctionnement des entreprises. Cellesci préfèrent mettre en avant la
recherche de la meilleure qualité des conditions de vie et de
santé au travail.
Plusieurs missions lui sont
confiées : l’administration du
personnel, la gestion des carrières et de la mobilité, la formation, le recrutement, la
mobilité internationale, la
rémunération et les avantages
sociaux. Tout le monde sait
aujourd’hui ce qu’est un DRH.
« Aujourd’hui, le responsable RH
développe la stratégie définie au
siège de l’entreprise en matière
de gestion du personnel et de
développement des effectifs. »
tenariat avec la CCI de Maineet-Loire. Il s’adressera aux PME
qui veulent inculquer les fondamentaux des RH à des collaborateurs dont ce n’est pas le
Mais on commence à parler
de directeur des relations
humaines dans les grandes
entreprises. Cela montre l’importance donnée au dialogue
L’irruption du numérique est
aussi une nouvelle préoccupation des DRH. La multiplication des mails et l’omniprésence
des smartphones peuvent avoir
un impact sur les organisations.
Ces outils apportent fluidité et
réactivité. Ils rassurent ceux qui
ont des postes à responsabilité.
Mais ils peuvent désorganiser le
travail quotidien. Les personnes
doivent apprendre à ne pas
répondre immédiatement aux
e-mails, mais à les hiérarchiser.
Comment le DRH intervient-il
dans la gestion de crise ?
Lorsqu’il y a crise, quand les
entreprises procèdent à des
plans sociaux, les DRH sont
en toute première ligne. Il leur
faut de l’empathie, de la diplomatie et un peu d’autorité. Ils
doivent être formés à cela. Un
plan social sera mieux accep-
et des Relations
Humaines
métier d’origine. La complexité
croissante de la réglementation
rend nécessaire la présence d’un
RH. Dépasser le seuil des 49
salariés change tout pour une
entreprise. C’est trop chronophage et compliqué pour le dirigeant qui ne peut plus gérer les
ressources humaines en direct.
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social avec les salariés et aux
relations sociales avec les syndicats. Ces directeurs doivent
créer le lien entre les attentes
spécifiques du personnel et
celles des dirigeants en matière
d’objectifs.
té si un dialogue pertinent,
riche et fluide existait déjà avec
les syndicats. Il peut d’ailleurs
être décidé pour sauvegarder
la compétitivité de l’entreprise
avant que n‘arrivent des difficultés plus importantes et la nécessité d’une réorganisation de plus
grande ampleur. Il ne s’agit plus
de comptabiliser la baisse du
chiffre d’affaires ou les pertes,
mais d’apprécier l’évolution du
marché et celle des charges (qui
augmentent mécaniquement).
Une entreprise peut donc réaliser des bénéfices tout en restructurant pour maintenir sa
position face à la concurrence.
Avec des organisations syndicales responsables, il est possible d’envisager cette notion de
sauvegarde de la compétitivité.
J’observe que les syndicats s’ouvrent facilement à la presse des
difficultés qui surviennent dans
une entreprise. Trop souvent,
les dirigeants ou responsables
RH ne donnent pas suite aux
questions des journalistes. En
matière de communication, l’effet est désastreux.
Que pensez-vous de la
nouvelle loi sur la formation
professionnelle ?
Je pense que cette réforme va
dans le bon sens. Deux points
méritent cependant une grande
vigilance. Je crains d’abord que
cette réforme ne soit une usine
à gaz. La loi va-t-elle réellement
simplifier les démarches ? Par
ailleurs, la clé du nouveau dispositif est le Compte Personnel de
Formation. Il ne faudrait pas que
les formations éligibles au CPF ne
soient que des qualifications, certifications, diplômes et qu’elles ne
prennent pas en compte la validation des compétences.
La loi évoque bien sûr la
Gestion Prévisionnelle des
Emplois et des Compétences,
essentielle au développement
de l’entreprise. L’ANDRH pourrait accompagner une réflexion
de GPEC Territoriale avec tous
les partenaires institutionnels
sur un canton, un bassin d’emploi. L’objectif est de favoriser
l’adéquation entre besoins et
ressources humaines à l’échelle
du territoire en anticipant les
besoins en compétences des
entreprises. Les diagnostics permettent d’identifier des transferts possibles de savoir-faire
d’une entreprise en sureffectif
vers une autre qui peine à recruter dans des métiers en tension. La menuiserie en donne
une belle illustration. Les professionnels du bois peuvent-il
évoluer vers l’alu, vers le PVC ?
Quelles compétences et quelles
formations cela suppose-t-il ?
Cela permet de sécuriser les
parcours professionnels.
Propos recueillis
par Alain Ratour
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 5
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 5
ligne directe
Formation
Echos
Coupe Georges Baptiste : Clara Boussion
apprentie à la CCI, lauréate
Ponticelli ouvre un
centre de formation sur
Saumur
Le savoir-faire du groupe Ponticelli
Frères (plus de 5 000 employés dans
le monde) s’étend sur trois cœurs de
métiers : le montage/levage, la tuyauterie industrielle et la mécanique. Il
possède un Institut de Formation pour
ses besoins propres. Après la région
parisienne, la Normandie et le Gabon,
il ouvre un 4ème centre sur son site de
Saumur. Sous deux ans, 1 000 m² de
salles de formation et d’ateliers de
mise en pratique seront construits. Le
groupe souhaite en faire une vitrine
technologique de son savoir-faire et
un lieu de formation à des métiers de
pointe très qualifiés sur des marchés
spécifiques (nucléaire, pharmacie,
pétrochimie…).
www.ponticelli.com
Profilsup’ rejoint l’IRSS
Une opportunité pour les bacheliers de Tours, Limoges et Poitiers
qui se destinent à des carrières
paramédicales et sociales. L’IRSS
(Institut Régional Sport et Santé)
s’implante dans ces villes en reprenant Profilsup’, école spécialisée
dans la préparation aux concours
médecine-Paces. A la rentrée
2014, l’IRSS pourra y déployer ses
modèles éprouvés de préparation
aux concours paramédicaux (kiné,
orthophoniste, infirmier, ergothérapeute, psychomotricien,…) et sociaux
(assistant de service social, éducateur jeunes enfants…).
www.irss.fr
Clara Boussion est apprentie en finale nationale à Nice. Cette dis2ème année de CAP Restaurant au tinction est considérée comme le
CFA de la CCI et au restaurant championnat de France des serLa Table du Square Restaurang veurs et maîtres d’hôtel. Les 236
(Chaudefonds-sur-Layon). candidats, venus de 140 établisAncienne étudiante en éco- sements, ont été départagés dans
nomie et gestion à l’univer- des épreuves mêlant connaissité d’Angers, elle n’avait que sances des techniques et des pro7 mois de pratique et de connais- duits des terroirs, argumentation
sance dans le métier quand, le commerciale en français et en
11 avril, elle a remporté la 3ème place anglais, et réalisations pratiques.
de la Coupe Georges Baptiste en Ils n’étaient plus que 28 en natio-
Construire une carrière internationale
Galerie « Carte
blanche », vitrine de
l’EEGP
L’Ecole Européenne de Graphisme
et Publicité (EEGP) à Angers, dirigée
par Nicolas Marionneau, forme les
étudiants à trois spécialités : le
web design, la 3D et les illustrations graphiques. Afin qu’ils puissent
exposer leurs œuvres dans un cadre
autre que celui de leur école,elle a mis
à leur disposition un local de 70 m2
rue Parcheminerie à Angers. La
Galerie « Carte Blanche » gérée par
le bureau des étudiants, joue le rôle
de vitrine pour les professionnels en
quête de jeunes créateurs. « Ouvert
du jeudi au dimanche, ce lieu que les
étudiants se sont appropriés, met en
lumière leurs créations artistiques :
dessins, peintures, photos, illustrations. » précise Pierre Beau, président du bureau des étudiants. « Des
expositions à thèmes seront organisées afin de montrer leurs compétences. Notre but est également de
faire venir d’anciens étudiants de
l’EEGP afin qu’ils témoignent de leur
parcours professionnels d’infographistes, web designers, illustrateurs,
graphistes. ».
www.eegp.fr
Le Master 2 Négociateur
Trilingue
en
Commerce
International de l’Université
d’Angers (Faculté des Lettres,
Langues et Sciences Humaines)
forme les futurs collaborateurs spécialisés en négociation
internationale. Le 27 février, les
étudiants organisaient pour la
2ème année consécutive, un colloque sur le thème « Construire
une carrière internationale ».
L’opportunité pour des entreprises locales et de futurs diplômés d’échanger sur les stratégies
à l’international, les attentes en
termes d’emploi. Entre autres
participants, des sociétés du
Maine-et-Loire (Bull, Fedex,
Peigné Chaussures) et régionales (Leroy Logistique, Volatys,
Exportice,
Citizenbooking,
6 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
Vitry). « Cet événement permet
aux étudiants de recevoir des
conseils précieux sur les qualités attendues, les connaissances requises, de se rapprocher du monde de l’entreprise
et de créer dès l’Université un
réseau professionnel », explique
Gwenaëlle Briand Decré, directrice du Master 2. La deuxième
partie de ce colloque était
dédiée à un speed-meeting (6
minutes pour chaque étudiant)
avec des entreprises en quête de
profils pour des stages ou des
postes (orientés à l’international). « Une occasion pour les
étudiants d’apprendre à se présenter très rapidement, d’être
très pragmatique afin de décrocher un stage ou tout simplement pour tisser des liens ».
nale. Clara Boussion a bénéficié
d’une très forte implication de
l’équipe de formation HôtellerieRestauration du CFA (Centre
Pierre Cointreau). Entre la pratique professionnelle et l’enseignement général, elle a bénéficié de
90 heures de formation en plus de ses cours. Même les formatrices
en coiffure l’ont aidée par leurs
conseils en matière d’esthétique.
C’est en 1961 que la Coupe
Georges Baptiste, du nom d’un
grand de la restauration française, a été créée pour les professionnels des métiers de salle. Ce
concours technique est ouvert aux
élèves des lycées hôteliers et des
CFA depuis 1975.
Bientôt quatre
PRI aux Arts
et Métiers
Quatre Plateformes Régionales
d’Innovation (PRI) seront opérationnelles l’an prochain au
Campus Arts et Métiers d’Angers. Les plans de financement
et les calendriers seront adoptés fin 2014. PRICAD porte sur
la caractérisation à la durabilité des matériaux et des structures. L’objectif est la mise en
place d’une halle d’essais mécaniques et de caractérisation des
matériaux et des structures. Le
projet PRITAP porte sur l’assistance à l’usinage et à la fonderie. La plateforme est dédiée
aux Technologies Avancées de
Production : fonderie et fabrication additive (PRI FOND’Innov)
et assistances à l’usinage (PRI
ResAM). Les industriels trouveront en un même lieu un atelier
de fonderie semblable aux leurs,
des laboratoires satellites et un
espace de rencontre entre des
acteurs privés et académiques.
Le projet THOT est la création
d’un centre de simulation et
de gestion des risques psychosociaux au travail. Les entreprises pourront s’en servir pour
mettre en œuvre un plan RPS.
La 4ème PRI, Wish, « Handicap et
réalité virtuelle » est basée sur le
site de Laval du Campus Arts et
Métiers d’Angers. Il s’agira d’une
structure de valorisation de projets dans le domaine du handicap.
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ligne directe
Echos
Le label « satisfaction client » Sensus
Marketing
Guillaume Belhommet vient de créer l’institut d’études Sensus Marketing à Angers.
L’entreprise est spécialisée dans la valorisation de la relation client et le management de la satisfaction client. « Nos objectifs : écouter vos clients, leurs perceptions,
leurs besoins ; établir une relation durable
avec votre marché ; co-construire vos
développements avec vos clients ; piloter
vos performances ; optimiser vos investissements pour accroître votre rentabilité ; développer votre culture d’entreprise
autour de la satisfaction client ». Le label
« satisfaction client » récompense l’engagement autour de la qualité de la relation
client et le niveau d’excellence en matière
de satisfaction client. Il signifie l’adhésion à un cahier des charges précis
construit autour de quatre engagements,
piloté par l’institut.
Créations
Treiz’util
aménage le
véhicule utilitaire
Sandrine Maldonado et Denis
Ledaguenel se sont spécialisés
dans l’aménagement sur-mesure
de véhicules utilitaires. Créé il y
a un an à Juigné-sur-Loire, Treiz
Util’ a déjà un carnet de commandes chargé et des réalisations
à son actif : une dizaine de véhicules spécifiques pour la Ville
d’Angers, 7 camions Mercedes
pour Anjou Acheminement, et
bien d’autres aménagements.
« Lorsque AMVI a été liquidée
en juillet 2012, je travaillais déjà
depuis 15 ans dans l’entreprise
en tant que secrétaire admi-
nistrative. » précise Sandrine
Maldonado, co-associée. « Mon
collègue, Denis Ledaguenel, chef
d’atelier, a une longue expérience
de 30 ans dans la carrosserie. Nos
profils complémentaires et notre
ténacité ont fini de convaincre
nos partenaires qui nous ont
bien épaulés dans notre projet. »
La journée d’information à la
CCI suivie du stage « 5 jours
pour entreprendre » leur ont
permis de bâtir un solide dossier
pour persuader le comptable, la
banque, Anjou Initiatives. « Nous
avons contacté d’anciens fournisseurs qui se sont engagés à nous
recommander auprès de leurs
clients. Nous comptons bien, à
terme, embaucher en CDI l’ancien menuisier d’AMVI, qui pour
l’instant exerce en tant qu’intérimaire chez Treiz’util. » www.treiz-util.com
© Marion Leskerpit
« Kermesse des entrepreneurs » le 4 juillet Services aux entreprises
Technique
Cabinet Gauthier-Cerutti
Etudes et expertise dans le
domaine de la construction et du
bâtiment, expertises judiciaires
103 rue Royale, Corné
Gérant : Manuel Gauthier
Metal Etudes Ingénierie
Etude de conception et dimensionnement de structures métalliques,
plans d’exécution, études économiques en charpente métallique
11 rue Amadeus Mozart,
Beaupréau
Gérant : Franck Durand
EA2C
Expertise et contrôle d’installations d’aspiration dans l’industrie
31 bis chemin du Pâtis,
Bouchemaine
Gérant : Jérémy Lorieux
Eyouga Expertise et conseil
Expertise et conseil en environnement de la santé et des polluants environnementaux
22 Hameau d’Hodere, Pruillé
Gérant : Steeve Thany
« Qui mieux qu’un chef d’entreprise peut accompagner un chef
d’entreprise ? ». C’est le credo du
Réseau Entreprendre et de ses
adhérents, chefs d’entreprises
bénévoles. Le Réseau du Maineet-Loire organise le 4 juillet la
« Kermesse des entrepreneurs »
au château de l’Eperonnière à
Rochefort-sur-Loire. Cette mani-
festation, ouverte sur invitation
à toutes les entreprises, mettra à
l’honneur les créateurs et repreneurs suivis par le Réseau départemental en 2013. Elle sera aussi
l’occasion de remercier les 132
adhérents. Ceux-ci accompagnent
de nouveaux chefs d’entreprise qui
emploient (ou vont employer) au
moins 5 salariés. Chaque mois,
pendant deux ans, ils les reçoivent
pour faire le point. Avec la même
périodicité, le Réseau organise des
rencontres collectives entre créateurs et repreneurs pour échanger.
Derniers moments forts, 8 soirées
conviviales ou thématiques par an.
Les procréatifs
Design : conseil, conception
3 impasse des Iris,
Chemillé-Melay
Gérant : Marc Moreau
Aexcio
Expertise-comptable
19 rue des Geais, Trélazé
Gérant : Guillaume Thétiot
TIC
Conseil
d ’ entreprise
PL Management
Conseil en management et
conduite du changement,
management de transition et
conduite de projets
2 rue du Chanoine-ColonelPanaget, Angers
Gérant : Patrice Lecomte
Business 3D France
Marketing stratégique, opérationnel et relationnel, management et
développement commercial
10 rue de Terre Neuve,
Cholet
Président : Eric Robin
Yllatys
Conseil en marketing et
communication
25 rue Lenepveu,
Angers
Président : Jean-Charles Rongere
8 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
Duca Conseil
Conseil en stratégie,
organisation et management
30 rue de Brissac, Angers
Président : Emmanuel Lichou
DV Audit Conseil
Analyses et contrôles en
matière comptable et financière
2 square François Truffaut,
Angers
Gérant : Thierry Dohin
Communication
VoxVersa
Traduction technique et littéraire multilingue ; localisation
de logiciels et de sites Internet
54bis impasse des Grives,
Angers
Gérante : Marie Gréau
Extranim
Organisation d’évènements sur
foires et magasins
28 rue du Petit Launay, Angers
Gérant : Loïc Germon
CONTACT : 06 76 35 02 01
[email protected]
Adslogique
Programmation informatique,
traitement de données, hébergement, vente à distance sur
catalogue spécialisé
54 rue de Frémur, Angers
Gérant : Laurent Méry
Embelsys
Développement de systèmes
électroniques et logiciels
embarqués
Le Godinet, Chalonnes-sur-Loire
Président : Gorka Birot
Ordi Pro Loire
Conseil en systèmes et logiciels
informatiques
1bis rue Nationale,
Champtocé-sur-Loire
Gérant : Christophe Pitaut
Travail temporaire
Proman 136
2 rue Boisnet, Angers
Présidente : Florence Pomier
Adequat Interim
52 chemin des Patureaux, Saumur
Président : Jean Brun
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Innovation
Echos
Mill, le luxe by Martin Technologies
Martin Technologies, leader
français du marquage industriel sur métaux et plastiques (Lézigné) a lancé Mill
(Martin Innovation Luxe
& Label). Cette agence est
dédiée au décor et façonnage
haut de gamme des métaux
qui ornent les produits de
luxe et leurs packagings. Les
plaques dorées ou argentées
Martin Technologies, déjà
présentes sur de nombreux
produits français de référence,
ont désormais leur vitrine.
L’agence Mill est installée dans
le XVème arrondissement de
Paris, près des grands décideurs du luxe, sous la responsabilité de Jean-Pierre
Clerc. Elle est au service des
professionnels du luxe pour
satisfaire leurs exigences en
matière de décoration et d’ornement de produits et packagings tous secteurs. « Les
plaques raffinées qui ornent les
flacons de parfum, stylos, spiritueux, bouteilles de champagne, coffrets prestiges...
sont la touche finale d’un produit imaginé par les designers
ou les services marketing des
grandes marques. Elles nécessitent une expertise spécifique en marquage haut de
gamme ». Sérigraphie, gravure chimique, mécanique,
laser, ou anodisation, le procédé de marquage retenu pour
un produit dépend tant de la
finition recherchée que de son
application finale. Il en est de
même pour le matériau choisi.
www.martintechnologies.fr
Crisalt booste la tendance «clean label» des
produits alimentaires
Comment diminuer la teneur
en sel dans les aliments ? Un
sujet de recherche sur lequel
se penche depuis un an JeanLuc Courthaudon, professeur de biochimie à l’Université d’Angers, dans le cadre
du projet «Crisalt». Celui-ci
est apparu en 2012 à l’initiative du Pôle de compétitivité
breton Valorial et du cluster
Nova CHILD. « Rassemblant
douze partenaires industriels, Crisalt vise à réduire la
teneur en sel de viennoiseries
et de produits carnés, tout en
tenant compte de la teneur
en oligoéléments initiale des
sels. » Le Centre de recherche
quimpérois Adria et le laboratoire nantais GEPEA d’Oniris
ont intégré les essais pilotes et
l’analyse sensorielle. «Par ce
projet, les entreprises visent
l’obtention de la fameuse allégation «Allégé en sel» qui
pourra être étiquetée sur les
produits. Il nous faut atteindre
le seuil légal de 30 % de sel en
moins par rapport à la recette
traditionnelle.»
Différents
procédés permettent de par-
venir à ce résultat : «Notre but
est de retirer du sel sans compenser par d’autres produits.
Nous jouons sur la provenance du sel, sa nature plus ou
moins fine selon le traitement
subi, sa perception en bouche
qui n’est pas la même selon
qu’on goûte une crème laitière
ou un cracker». Les résultats
du projet Crisalt sont attendus
pour la fin de l’année 2014.
Source : Au fil des territoires
www.maineetloire.cci.fr
© David Darrault/Abbaye de Fontevraud
un public en situation de handicap. Un show-room sera installé
avant la fin de l’année. Ouvert
aux membres d’IDEV, il pré-
« Nous recherchons des titres dont
le cours de Bourse est sous-évalué
au regard de la qualité de l’entreprise et de ses perspectives de
croissance et de profitabilité. Dans
une approche de « stock picking »,
nous décidons d’investir après une
analyse fondamentale et stratégique
de la société, l’appréciation du
« newsflow », la modélisation financière à partir de scénarios et la
valorisation d’entreprise. Nous nous
intéressons à tous les secteurs,
porteurs ou non ». Sonia Papillon
gère MCA Entreprendre PME, un
fonds commun de placement lancé
depuis le début de l’année par
MCA Finance, dirigé par Catherine
Dagorn, également juge au Tribunal
de commerce. Ce fonds d’investissements en actions recherche
la performance à long terme, sur
une période d’au moins 5 ans. Il
privilégie des sociétés de petites
et
moyennes
capitalisations
(« small caps » entre 100 et 400
millions d’euros), de préférence
exerçant une activité dans l’Ouest
de la France, sans référence à
un indice. « Nous participons au
développement régional en profitant des nouveaux fonds PEA PME
auxquels nous sommes éligibles.
Les titres éligibles au PEA et au
PEA-PME représentent en permanence 75% minimum de l’actif ».
www.mcafinance.fr
Un plan régional de
soutien à la filière
automobile
IDEV, PRI de l’expérience de visites
à Fontevraud
L’Abbaye de Fontevraud expérimente, avec le soutien de la Région, des modèles de visites qui
tirent parti du numérique. Ainsi
est née l’idée de la Plateforme
Régionale d’Innovation IDEV
(Innovation et Design d’Expériences de Visites), inaugurée
en mars. Portée par l’Abbaye
de Fontevraud, la PRI travaille
à l’émergence de nouvelles expériences de visites s’appuyant
sur des dispositifs numériques
innovants et le design. Les professionnels du tourisme, de la
culture et du numérique dans
les Pays de la Loire peuvent lui
faire appel pour faire évoluer
leur offre de visite, repenser un
parcours muséographique, moderniser la signalétique ou adapter un site au jeune public ou à
MCA Entreprendre PME,
nouveau fonds commun
de placement
sentera des outils numériques
comme des écrans transparents
et des Google glass.
La Région a lancé un plan d’actions
2014-2015 pour accompagner
l’évolution de la filière automobile.
Celui-ci est co-piloté par l’Institut
Automobile du Mans et la Chambre
de commerce et d’industrie régionale. Il est financé par la Région à
hauteur de 317 640 euros. Le plan
doit préserver les compétencesclés des entreprises en détectant
leurs difficultés et besoins à court
terme, les aider à passer le creux
de charge actuel. Il doit aussi
préparer l’avenir de la filière : faciliter les actions de diversification
et d’innovation des entreprises, les
accompagner dans les défis technologiques du futur. Les entreprises
ligériennes de l’automobile ne
manquent pas d’atouts : la qualification de leurs salariés, de bons
résultats à l’export, la présence,
aux côtés d’une sous-traitance «
classique », d’une activité industrielle variée dans le segment des
véhicules de niche et de petite série
(par exemple camping-cars, voitures
sans permis, véhicules blindés et de
sécurité, ...), et un écosystème d’innovations performant.
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 9
ligne directe
Innovation
Un contrat tripartite pour le blé
Comment faire travailler en
local l’agriculteur producteur de
blé, le minotier et le boulanger
pour une plus grande transparence pour le consommateur ?
Agri-Ethique France, filiale de
la coopérative agricole Cavac,
a lancé une nouvelle filière
« céréales » qui engage chaque
acteur sur un volume, un prix et
une durée contractuelle, tout en
respectant des pratiques « vertueuses » pour l’environnement.
La première boulangerie de
Maine-et-Loire « Les Fantaisies
des 3 rivières » à Tiercé a signé
cette charte et propose à ses
clients une baguette « blé agriéthique ». Jacky Bernaudeau,
son directeur précise : « avec
cette démarche sociétale, nous
souhaitions proposer à notre
clientèle des produits qui défendent des valeurs essentielles
telles l’environnement, le travail et la qualité, afin de préserver l’emploi, garantir un revenu
à l’agriculteur et un marché. »
Dirigée par Ludovic Brindejonc,
Agri-Ethique France rassemble
plus de 500 agriculteurs locaux,
3 coopératives signataires pour
30 000 tonnes de blé, 7 minoteries partenaires et environ 200
boulangeries artisanales.
www.agriethique.fr
Bipro, élevage
industriel
d’insectes
Echos
Nova Flore et If Tech
partenaires
Le projet Bipro a été sélectionné
lors du 12e Appel à idées innovantes d’Angers Technopole en
juin 2013. Il consiste à élever de
manière industrielle des insectes
pour l’alimentation humaine.
L’entomophagie (consommation
humaine d’insectes) concerne
déjà 2,5 milliards de personnes
en Asie, Afrique et Amérique
Latine. Elle commence à arriver
en Europe en raison de l’importante valeur nutritive des insectes
et du faible impact environnemental lié à leur consommation. Mais l’offre reste restreinte.
C’est une capacité de production
à grande échelle que visent trois
chercheurs en entomologie de
l’Université d’Angers. L’équipe
affine son projet d’élevage au
sein de l’incubateur d’Angers
Technopole. « La production et
la consommation d’insectes est
une solution à la « malbouffe »,
une alternative écologique aux
élevages traditionnels, mais également un atout économique.
2 kg de nourriture sont nécessaires pour obtenir 1 kg d’insectes consommables, 25 kg
pour arriver à 1 kg de viande
de boeuf. La reproduction des
insectes est rapide et demande
peu d’espace ». La production
de différents insectes s’adressera aux industriels, commerçants et entreprises de vente en
ligne d’insectes. La création de
l’activité est envisagée fin 2014
selon des critères d’élevage écologiques : moins de rejet de CO², de
méthane et peu de déchets.
www.maineetloire.cci.fr
le Super League, pour professionnels, contenant les meilleurs raygrass anglais tout à fait appropriés pour un usage sportif, en
particulier de haut niveau. L’un
d’eux, le concept (4n) 4turf™ possède une double série de chromosomes qui le rend extrêmement
résistant aux stress (sec, chaleur,
humidité, froid, sollicitations,
maladies…). Offrant des performances inégalées de tolérance
aux stress et de réduction des
intrants, ce ray-grass se retrouve
sur les plus grands stades de
football et accompagne tous les
grands événements du ballon
Fixator : nouvelle aide à la
montée sur échelle dans
les éoliennes
Le département R&D de Fixator (Saint
Barthélemy d’Anjou) a mis au point un
système unique d’aide à la montée
sur échelle. Celui-ci a été testé avec
succès sur le parc éolien Valorem de
Saint-Michel-Chef-Chef. Les essais
réalisés sur un mât de 80 mètres ont
permis de vérifier le fonctionnement
sur grande hauteur, de valider l’autonomie de l’appareil et les temps effectifs de montée et descente. Le système
d’aide à la montée, dans sa version
prototype, permet de lever 80 %
du poids de l’opérateur et lui permet
plusieurs ascensions dans la journée.
Le projet a été initié avec les Arts et
Métiers d’Angers, puis développé en
interne avec l’aide de la société SEIA.
L’entreprise a bénéficié du dispositif
Windustry 2.0 pour affiner l’étude
de marché. Ce produit devrait être
commercialisé sur le dernier trimestre
2014.
www.fixator.com
Manulatex sort un
nouveau tablier
Chez DLF, l’herbe est plus verte
Fournisseur de semences de
gazon pour les producteurs et les
stades à travers le monde, DLFTRIFOLIUM est leader mondial
dans les semences de graminées
fourragères et gazon ainsi que de
légumineuses. DLF France participe activement à l’amélioration
des semences de gazons, notamment par le travail de sélection,
d’observation et de R&D réalisé
sur la station expérimentale des
Alleuds. L’édition 2014 du Salon
du Végétal d’Angers a été pour
l’entreprise l’occasion de présenter deux nouveautés de mélanges
de gazon au concours Innovert :
Nova-Flore est spécialisée dans les
techniques alternatives de fleurissement (prairies fleuries). Iftech
est connue pour ses solutions innovantes et naturelles pour les jardins,
les espaces verts et les productions
végétales. Les deux ont conclu un
partenariat pour développer une
nouvelle gamme de produits naturels
permettant de diminuer la consommation d’intrants. « Avec la gamme Bio
Symbiose, les plantes s’enracinent
dans l’écologie urbaine 2.0 : plus de
simplicité pour l’utilisateur et plus
d’interactivité pour les plantes. Conçus
pour accompagner les professionnels du paysage vers une utilisation
optimisée et simplifiée, les produits
de la gamme offrent des concentrations et dosages, adaptés à chaque
profession ».
www.nova-flore.com
www.iftech.fr
rond européens et mondiaux.
Autre nouveauté, le mélange 4
saisons qui a reçu l’Innovert d’argent au Salon du Végétal pour
ses propriétés novatrices de germination et d’installation à basse
températures.
Manulatex, spécialiste des équipements
de protection pour l’industrie agroalimentaire (Champtocé-sur-Loire) a lancé
un nouveau tablier de travail en polyuréthane. Celui-ci élimine toute pièce
métallique car les oeillets sont thermosoudés. Les performances sont accrues
grâce à la résistance des soudures à
l’arrachement et à la plus grande facilité de nettoyage et de désinfection. La
société investit un million d’euros dans
une nouvelle machine à maille pour
augmenter sa production de tabliers et
gants en cotte de maille pour le travail
de la viande.
www.manulatex.fr
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 11
Regard
Groupe Keolis :
Présent dans 14 pays du
monde (Inde, Norvège, USA,
Australie, Europe…)
Leader mondial des tramways
54 400 collaborateurs
(dont 53 % en France)
5.1 milliards de C.A.
Christophe Reineri,
Keolis Angers :
Keolis Angers, Saint-Barthélemy d’Anjou
Station Foch-Haras : 2 mn d’arrêt
Leader dans la gestion
du transport public de
voyageurs, Keolis pilote,
via sa filiale angevine, la
gestion du réseau Irigo
de l’agglomération depuis
1979. Son directeur
général, Christophe
Reineri, a mis en
place une politique
d’innovation pour offrir
toujours plus de services
à la collectivité.
KEOLIS Angers
6 rue du Bois Rinier
CS 90032
49180 St-Barthélemy
d’Anjou Cedex
Tél. : 02 41 33 64 64
E-mail : [email protected]
www.keolisangers.fr
Directeur général de filiale
Christophe Reineri
Activité exploitation de
transports en commun
Effectif 1e trimestre 2014 610 salariés
(dont 440 conducteurs)
CA cumul contrat 360 millions d’euros
www.maineetloire.cci.fr
A
ngers Loire Métropole
a renouvelé l’année dernière son contrat de délégation de service public
pour 6 ans à Keolis, pour l’exploitation et le développement de tout son
réseau de transports en communs
de voyageurs. « Plus de 33 millions
de passagers ont emprunté sur les 12
derniers mois, l’un des transports,
bus, tramway, autocar, mis à leur
disposition pour sillonner le territoire angevin et ses 33 communes. »
précise Christophe Reineri. Arrivé
chez Keolis Angers en janvier
2006, il a fait croître cette entreprise
privée dont l’effectif est passé de 450
(en 2010) à 610 salariés en début
d’année. Son objectif : gagner en
productivité et optimiser l’organisation et les coûts de transport, tout
en renforçant l’attractivité pour le
passager. « Notre mission consiste
à rendre possible les choix de la collectivité. » Il s’appuie sur l’expertise
du Groupe Keolis pour proposer
à ALM des solutions sur-mesure
adaptées à la configuration du territoire angevin. La collectivité territoriale conserve le pouvoir de décision
pour les investissements en matériel
roulant et infrastructures ainsi que
pour la politique tarifaire et les évolutions majeures d’offre de service.
Bus, avion, tramway,
mini-bus spécialisé
Keolis Angers se répartit sur trois
sites : le siège social à St-Barthélemy
d’Anjou (4.5 ha), point de ralliement de 130 (sur 170) autobus
qui maillent la gigantesque « toile
d’araignée » du réseau de transport, le centre technique Nord
Angers, en limite d’Avrillé (6.5
ha – 40 bus – 17 rames de tramway – conçu pour recevoir à terme
40 rames) et l’agence commerciale
en centre-ville. Depuis juin 2011,
Keolis exploite le tramway d’Angers, qui dessert 25 stations sur
12,3 km de voies. « Ce chantier
important a nécessité plusieurs
années de réflexion et de mises en
travaux. Nous avons participé à son
élaboration, apporté notre savoirfaire pour contribuer à faire évoluer
l’outil pour les 33 000 voyageurs
quotidiens. » détaille Christophe
Reineri. En accès libre sur tout le
réseau, les usagers disposent d’informations sur le trafic par le biais
d’applications mobiles, d’écrans
de consultation aux points d’arrêts ainsi que dans les trams.
Le centre de maintenance d’Avrillé,
situé directement sur la Ligne A,
accueille les rames pour des révisions régulières, des contrôles
d’usure, et parfois des réparations…
Il abrite également une salle de surveillance, équipée d’un mur d’une
dizaine d’écrans vidéo pour assurer
la sécurité à bord des bus et tramways grâce aux 120 caméras postées sur tout le réseau. Le transport public de voyageurs est aussi
un gage donné à la politique d’environnement, avec la réduction
de la consommation d’énergie, la
mise en service de bus hybrides
ou le recyclage des eaux de lavage
des véhicules. En 2006, Keolis a
187 véhicules, 17 rames
de tramway, 170 bus dont
2 hybrides, 33 millions de
voyages totaux (25 % en
tram, 71 % en bus et 4 %
en suburbain et Irigotaxi)
été missionné pour prendre également en charge le service en faveur
des personnes à mobilité réduite :
Irigo Handicap Transport. La filiale
Keolis Val-de-Maine (19 salariés,
6 millions d’euros de C.A. en cumul
contrats) exploite pour 5 ans une
quinzaine de minibus adaptés et
propose du transport à la demande
via un système de réservation.
Enfin, le dernier service exploité
par Keolis sur le territoire angevin
concerne l’aéroport Angers Loire
(SGAAM – 16 salariés – 16 millions
d’euros cumul contrat) avec deux
lignes saisonnières régulières (Nice
et Londres).
Une « vitrine » de
l’agglomération
Gérer des infrastructures aéroportuaires et de transport public dans
une grande agglomération comme
celle d’Angers est certainement la
reconnaissance d’un savoir-faire et
participe à l’attractivité et au rayonnement du territoire.
Ainsi, près de 80 % des touristes britanniques arrivent grâce à la ligne
aérienne depuis Londres. Pour les
prochaines années, Keolis étudie la
faisabilité de projets de développement pour le tramway avec notamment les lignes B ou C, l’ouverture
de lignes supplémentaires aériennes.
Projets qui seront incontestablement
créateurs d’emplois sur le territoire.
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 13
ligne directe
Tourisme
Echos
Destination : voyages
d’entreprises
Implanté à Angers depuis plus de
10 ans et bénéficiant d’un réseau
de six agences de voyages dans
le Grand Ouest, Univers Groupes
Voyages, spécialiste des voyages
de groupes au départ d’Angers et
du Grand Ouest, accompagne les
entreprises dans l’organisation et
l’optimisation de leurs opérations
de communication par le voyage. « Les entreprises recherchent
aujourd’hui une agence spécialiste, capable de leur faire gagner
du temps, de maximiser le retour
sur investissement mais aussi de
les surprendre », explique Vincent
Godard, responsable de la structure.
« Notre valeur ajoutée : une relation
de proximité avec les entreprises
du département et une parfaite
connaissance du monde du voyage
de groupe. Notre savoir-faire nous
permet de maîtriser les composantes
d’un voyage d’entreprise (négociation, tarification, organisation…)
et garantir ainsi des opérations de
qualité ». Univers Groupes Voyages
déploie également ses équipes
à destination, afin d’innover sans
cesse dans ses propositions. « Un
séminaire en safari Lodge à 1h d’Angers, un voyage de récompense en
croisière. Les idées pour surprendre
ne manquent pas ». L’agence développe par ailleurs des services
complémentaires à l’organisation de
voyages ou d’opérations comme le
service de navettes aéroports ou la
billetterie. « Ces services s’inscrivent
dans une démarche de qualité et de
soutien auprès de nos clients ».
www.univers-groupes.fr
Renaissance au golf de
Champigné
Un parcours de 18 trous et 6 trous
« compact » sur une centaine d’hectares, un espace pour séminaires, un
restaurant... C’est l’Anjou Golf et Country
Club à Champigné dans le Segréen.
Au terme de quelques turbulences, la
gestion de la structure a été reprise par
la société créatrice. Celle-ci est dirigée
par Marie-Noëlle de la Poype, veuve de
Roland de la Poype, héros Compagnon
de la Libération, industriel et fondateur
du golf. Une nouvelle directrice, Béatrice
Raimbault, est arrivée. Des travaux de
réaménagement ont été entrepris sur le
site : practice (terrain d’entraînement),
club-house hébergement (chambres,
studios et appartements totalisant une
cinquantaine de lits) et salles présentées à la location. L’ école de golf, liée
à la ligue des Pays de la Loire, compte
une quarantaine d’enfants de 5 à 17 ans.
L’auberge de Mozé, à l’entrée du golf, est
relancée. Avec une capacité d’accueil
de 150 personnes, elle peut recevoir
séminaires, réceptions et mariages. La
gestion du site avait été confiée précédemment au réseau NGF golf. Les 300
membres du golf conservent la possibilité de jouer sur les 32 parcours en
France ou à l’étranger de ce réseau. Le
golf de Champigné emploie 14 salariés. Il fait bon se sustenter à « La Table de Mestré »
Avant même d’ouvrir les portes
de leur restaurant le 4 avril, « La
Table de Mestré » à Fontevraudl’Abbaye, le nouveau chef cuisinier Cédric-Pierre et son épouse
avaient déjà enregistré 400 réservations jusqu’au mois de septembre. Après avoir sillonné le
globe sur des bateaux de croisière,
organisé des repas privés aux
Etats-Unis, Cédric-Pierre a souhaité revenir chez lui, en France
et poser ses pianos en Anjou. A
« La Table de Mestré », CédricPierre propose une cuisine qui
lui ressemble : inventive, voyageuse, une cuisine française s’inspirant par petites touches de tout
ce qu’il a pu découvrir autour du
monde, des recettes revisitées tout
en gardant l’esprit de la région.
« Nous proposons un menu différent chaque jour. C’est un challenge, mais le seul risque est que
cela réussisse ! ». Cédric-Pierre
ne travaille qu’avec des produits
frais achetés auprès de producteurs locaux. Il propose une large
gamme de vins dont la carte est
renouvelée tous les deux mois,
une façon de faire découvrir à ses
clients la richesse du patrimoine
viticole de la région. Aux beaux
jours, les hôtes peuvent déjeuner, dîner dans le jardin sous un
magnifique cèdre plus que centenaire. En mai, le maître des lieux
a accueilli un rassemblement de
25 vieilles Citroën. Au menu :
pique-nique à l’ancienne dans le
jardin. Le chef cuisinier a à cœur
de conserver l’esprit des lieux, intimiste, familial qui ressemblerait à
un « dimanche à la campagne »…
Nect’Arts, projet touristique et
culturel à Saint Aubin-de-Luigné
Galerie d’art contemporain,
scène poétique, rendez-vous de
dégustation, lieu d’événements
originaux... Nect’Arts, c’est tout
cela à la fois. Le projet se développe dans un ancien chai à
Saint Aubin-de-Luigné, sur les
berges du Layon. Les quelque
200 m² d’exposition seront
réservés aux seuls artistes régionaux. Le fil rouge de ce lieu sera
« le vin d’ici ». Dans cette même
bâtisse est prévu un restaurant
spectacle avec une terrasse esti-
14 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
vale dans l’esprit « guinguette ».
Un partenaire restaurateur est
recherché pour cette activité.
Des travaux importants ont été
réalisés dont certains pas prévus.
Mais les financements disponibles ne suffisent pas. Les porteurs du projet, Mary Mathien,
Gilbert Pons et l’association
« Avant-Premières », font donc
appel au financement participatif des Angevins.
Les Jardins de
l’Anjou fêtent
leurs 40 ans
Les Jardins de l’Anjou (traiteur – hôtellerie – restauration)
à La Pommeraye célèbrent cette
année leurs 40 ans. Situé dans un
parc arboré de 7 hectares, le village Vacances - repris en 1999 par
Charlotte et Freddy Brémaud - a
su se développer en attirant une
clientèle d’affaires grâce à une
offre complète. « À notre arrivée,
l’établissement s’adressait surtout à
la clientèle des particuliers. Nous
l’avons peu à peu transformé pour
qu’il devienne aussi le lieu idéal
pour accueillir tous types d’événements professionnels avec 17
salles de réunions parfaitement
équipées. » En complément, l’établissement propose un service
traiteur, un restaurant panoramique situé au bord d’un étang
pouvant accueillir 350 personnes,
un complexe sportif… et toujours
deux formules d’hébergement au
choix : en chambre d’hôtel (Blue
Garden hôtel**) ou dans l’un des
47 cottages du parc. La structure fait partie de la chaîne d’hôteliers indépendants Inter-Hôtel
et adhère depuis janvier 2012 au
réseau Cap France. Elle investit régulièrement dans de nouveaux équipements ou dans leur
modernisation. Parmi les travaux
réalisés depuis 3 ans : l’étanchéité
et l’isolation du restaurant et des
47 cottages (norme Eco-label), la
rénovation de 29 chambres d’hôtel et de 4 salles de réunion…
Coût total : 300 000 €. La structure
emploie 25 personnes pour un
chiffre d’affaires de 2 M€.
www.jardinsdelanjou.fr
Contact : 06 10 76 55 59
www.maineetloire.cci.fr
Regard
Arnaud Darsonval, Dominique Velé
Ferme de Sainte Marthe, Brain-sur-l’Authion
Graines d’idées
La Ferme de Sainte
Marthe, installée à Brainsur-l’Authion, élabore
depuis 10 ans, un panel
très complet de graines
potagères vendues
par correspondance
au grand public et
distribuées en grandes
surfaces spécialisées. Ses
dirigeants, Dominique
Velé et Arnaud
Darsonval, valorisent la
diversité au potager en
agriculture biologique
à travers leur activité de
grainetiers.
Ferme de Sainte
Marthe
Z.A. de la Perrière
7 rue Lavoisier
49800 Brain-sur-l’Authion
Tél. : 02 41 44 11 77
Fax : 02 41 78 75 47
www.fermedesaintemarthe.com
Co-dirigeants Dominique Velé et Arnaud Darsonval
Activité principale production et commercialisation de graines biologiques, semences, plants
potagers pour le particulier
Effectif 10 salariés
CA 2013 1,7 million d’euros
Membre de Végépolys
www.maineetloire.cci.fr
I
ls ont tous les deux 35 ans,
entrepreneurs dans l’âme,
plein d’énergie et d’idées,
portés par l’envie de faire
évoluer cette entreprise rachetée par Bertrand Turc il y a une
dizaine d’années, dont ils ont pris
en main la destinée. Originaire
du Loir-et-Cher, la Ferme familiale de Sainte Marthe a déménagé dans la Vallée de l’Authion,
berceau de l’horticulture française, pour y appliquer la philosophie de la culture raisonnée et
biologique initiée par son fondateur depuis 40 ans. Dominique
Velé, de formation horticole,
est arrivé en 2006 et s’occupe
aujourd’hui de la partie professionnelle (production et distribution) de l’exploitation. Quant à
Arnaud Darsonval, il a rejoint son
collègue deux ans plus tard après
avoir terminé, à l’INRA, sa thèse
relative aux pathologies végétales.
Il se consacre au développement
de l’offre pour les particuliers.
Une production bien
contrôlée
La Ferme de Sainte Marthe produit sur site, en Anjou, mais aussi
sous forme de contrats de production avec des agriculteurs
multiplicateurs et reproducteurs
locaux (Anjou, Touraine, Loiret-Cher). Le suivi des cultures
est assuré en interne afin que la
production se déroule conformément aux cahiers des charges
de la Ferme et organismes certificateurs. Certaines variétés exigent des modes de culture particuliers (canaliser la pollinisation,
distancer les rangs pour éviter des
croisements de souches…). Ces
graines sont ensuite sélectionnées,
triées et leur pouvoir germinatif
vérifié. « Nous sommes exigeants
sur la qualité et ne retenons que
les graines en parfaite conformité»
précise Arnaud Darsonval.
Commercialisation
par Internet
L’offre pour les particuliers
atteint aujourd’hui plus de 550
variétés essentiellement diffusées par Internet et catalogue
papier même si 75 % des commandes sont passées via le site
web. «Une soixantaine de variétés de courges : potiron, courgettes, pâtisson, citrouille…,
sont répertoriées ainsi qu’un
choix considérable de tomates
(+ de 120 variétés en bio) et produits annexes pour le jardin. » Le
consommateur trouvera en jardinerie une sélection plus limitée, mais avec un packaging élaboré, conçu et réalisé en interne
(design, conception, impression…). Cette offre est la plus
large du marché en semences
biologiques et légumes anciens.
La diversité, source
de richesses
Avant sa commercialisation ou sa
mise en culture, chaque graine doit
être répertoriée auprès du Geves,
organisme officiel pour la certification des semences (lire Anjou
Eco n°30 – juin 2013, p. 34). « L’un
de nos objectifs est de faire revivre
des variétés anciennes que cultivaient nos ancêtres et valoriser des
nouveautés. » précise Dominique
Velé. « Ce travail passionnant de
recensement nous oriente vers des
collectionneurs privés, détenteurs
de variétés tombées en désuétude.
Les INRA, conservateurs du patrimoine génétique, nous confient
régulièrement des souches de
variétés anciennes. » Un jardin se
cultive toute l’année. « Nous souhaitons mettre en valeur la diversité
car nous restons persuadés qu’elle
apporte un équilibre, tant pour
l’agriculture que pour la société en
général. » Qu’est-ce qui oriente leur
choix pour mettre en valeur telle
variété de tomates plutôt qu’une
autre ? « Le goût, la couleur, la
forme, la précocité de la culture… »
précise Arnaud Darsonval.
Des idées en
germination
Dominique Velé et Arnaud
Darsonval débordent de projets
pour la Ferme de Sainte Marthe.
Ils se sont associés au spécialiste du
monde de l’enfant, « Moulin Roty »,
pour sensibiliser les jeunes au jardin
potager avec la marque « Graine en
folie » ce qui a donné naissance à
la gamme Jardin du Moulin. Par
ailleurs, ils viennent d’acquérir un
terrain de 10 ha, à côté du siège
social, pour poursuivre la mise en
culture de variétés rares de tomates
destinées à la récolte de graines
et production de plants. « Nous
souhaitons rapidement maîtriser notre production de graines. » Ils ont encore bien d’autres projets
en tête : l’agro-tourisme des scolaires, les jardins partagés ou bien
les cours de cuisine avec les produits du jardin. Le meilleur moyen
pour convaincre le consommateur
de cultiver le goût… c’est de cultiver
tout simplement.
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 15
ligne directe
Echos
Vive,Douce,Ligérienne…
Val de Loire
Un « V » évasé, de couleur bleu,
reproduisant symboliquement le
cours du fleuve royal, une encoche
de validation pour mieux affirmer
son ambition, une écriture entre
pleins et déliés…. Centre et Pays
de la Loire ont lancé la marque
touristique « Val de Loire ». Finalité
de la démarche : construire un
programme mutualisé pour faire
du Val de Loire un atout touristique majeur de la France. Second
marché touristique culturel après
Paris et l’Ile-de-France, la destination a tout pour séduire clientèle
hexagonale et internationale (23 %
des touristes sont étrangers) : patrimoine historique, culturel connu
et reconnu au-delà des frontières
(châteaux de la Loire, vins du Val
de Loire, Loire UNESCO….). Le périmètre de cette marque territoriale
s’étendra sur cinq départements,
du Loiret à la Loire-Atlantique. Les
prochaines étapes dans le déploiement de « Val de Loire » seront la
finalisation de la stratégie marketing, la réalisation d’outils, en particulier digitaux, pour la promotion de
la marque, et la mise en œuvre d’un
programme de promotion mutualisé
de la destination. Une destination
qui compte parmi ses principaux
lieux les Machines à l’Ile (Nantes),
Terra Botanica (Angers), L’Abbaye
de Fontevraud, le zooparc (Beauval),
le Château de Chambord, les Jardins
de Chaumont.
CONTACTS
Contact CCI49 :
Dominique Gruson
Tél. : 02 41 20 54 04
[email protected]
à LOUER
Local de 1 000 m2 à Beaucouzé
(ex Castorama) usage commerce
de gros ou activité.
Contact :
Mme Baudel - 03 20 16 64 76
à LOUER
ANGERS-SUD, A87 sortie 22,
Parc d’Activités de Lanserre,
local industriel : 361 m2, bardage
et couverture double peau, parking,
portail entrée avec digicode.
Loyer mensuel : 1 275 euros HT
Contact :
02 41 45 29 63 ou 06 22 69 92 26
Tourisme
Angers, pôle national d’innovation
et rencontres professionnelles
« On ne fait plus un événement pour un événement, prévient Valérie Mathieu-Fichot.
Il faut le bâtir en fonction d’objectifs précis ». Le Bureau Des
Congrès et des Evénements d’Angers qu’elle dirige entend montrer sa capacité à innover pour
imaginer séminaires, conventions, événements d’entreprises
sur mesure. « En avril, nous avons
accueilli une PME rennaise bicentenaire pour sa convention commerciale. Ce choix de destination ne s’est pas fait au hasard.
Le BDCE a la capacité de valoriser un territoire innovant et créatif
et de le relier aux attentes et problématiques des entreprises». La
prochaine vitrine du BDCE sera
Events Innovation 2014, les 30 juin
et 1er juillet au Centre de congrès
d’Angers. La manifestation organisée en partenariat avec « Le
voyage à Nantes » s’adresse aux
décideurs régionaux et nationaux
ainsi qu’à une dizaine d’acheteurs
britanniques. Des tables-rondes
seront organisées autour de thématiques comme la gastronomie,
Raffinement, design et numérique
Dormir dans le silence serein et
habité de l’Abbaye, prendre un
petit déjeuner dans le verger du
prieuré sont autant d’expériences,
de souvenirs qui ne s’oublient
pas. C’est à cette promesse que
l’hôtel et le restaurant de l’Abbaye
de Fontevraud entendent apporter la couleur et la saveur nécessaires. Entièrement pensé et dessiné par l’Agence Jouin-Manku
(connue notamment pour la
réalisation du restaurant et du
bar au Plaza Athénée Paris et du
restaurant « Le Jules Verne » en
haut de la Tour Eiffel) et l’architecte en chef des monuments historiques Gabor Mester de Parajd,
l’hôtel de Fontevraud a ouvert ses
54 chambres. Elégance, sobriété et authenticité… Bien plus
qu’une rénovation, ce projet s’est
le design et l’innovation organisationnelle. Parmi la soixantaine
d’exposants dont des start-up et
entreprises innovantes : l’hôtelrestaurant de Fontevraud, l’Esprit
Cocktail (Cointreau), Anjou Vélo
Vintage, le musée Air passion...
Le BDCE s’appuie sur la collaboration et la mise en réseau des partenaires du tourisme d’affaires et des
filières. Grâce au pôle de nanotechnologie, Angers recevra en
août le congrès international des
nanomédecines.
www.meetinangers.fr
incarné dans un concept hôtelier sobre et contemporain aussi
bien pour le choix des matériaux
intérieurs (bois, métal, tissus)
que pour l’aménagement des
espaces (chambres spacieuses
et claires, restaurant dans le
cloître, utilisation du réfectoire
comme salle à manger commune…), ou pour la conception des mobiliers et objets,
tous conçus spécialement pour
Fontevraud. La création d’une
médiathèque virtuelle dans un
« iBar » aménagé dans la chapelle
vient couronner ce concept par
l’utilisation des nouvelles technologies : grâce aux ressources
numériques accessibles sur des
tables tactiles, toute l’histoire de
Fontevraud depuis la fondation
jusqu’à aujourd’hui est à la portée
de tous. Tous les visiteurs du site
de l’Abbaye ont accès à cet espace.
Angers Loire greeters : « Venez
en visiteur, partez en ami »
Nés à New York, les Greeters
sont désormais présents dans
le monde entier... et à Angers
depuis 2011 avec Angers Loire
greeters. Les membres de cette
association font découvrir
Angers et sa région « autrement ».
C’est dans leur « ville à eux »
que ces 15 greeters (de l’anglais
« to greet » : accueillir) accompagnent des groupes de un à six
touristes dans la ville. Informés
de la demande des visiteurs, ils les
mènent de toute façon « hors des
sentiers battus ». Cinq Angevins
de milieux professionnels divers
16 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
(communication,
tourisme,
santé) se sont retrouvés en 2011
autour de ce concept. « Chaque
greeter doit être motivé, ouvert,
sociable, disponible. Les visiteurs peuvent être des étudiants
(et leurs parents) qui arrivent
sur la ville, des campeurs, des
groupes d’amis, des couples,
des personnes seules en voyage
d’affaire... » Greeter mode d’emploi ? Chaque visiteur ou groupe
de visiteurs décrit ses goûts et
ses souhaits de découverte dans
un questionnaire en ligne qui
permet à l’association de trouver
la bonne personne. Le greeter
prendra ensuite contact avec le
visiteur. « Il n’y a pas de parcours
type, les greeters les construisent
au feeling, en fonction des envies
de chacun ».
www.angersgreeters.free.fr
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
services aux entreprises
Echos
Atelier ASAP, fabrique
inventive pour pros
de la com’ Mon courtier : la meilleure façon
d’emprunter
Professionnelles (et passionnées)
de communication, Sophie Ternynck
et Marie Huet ont créé l’Atelier
SAP, chez Weforge, rue Lenepveu à
Angers. Le concept : un atelier dédié
aux professionnels de la communication. « Aujourd’hui, il est difficile
d’embaucher sans prendre de gros
risques. Les clients demandent
toujours plus et il serait malvenu de
leur dire « non ». Pour cela, l’Atelier
Asap se met au service des pros de
la com’ pour multiplier leurs compétences et répondre à la demande
du client final en marque blanche :
écriture, réécriture et correction de
textes ; conseils, stratégies et veille
en communication ; prestations Web
et événementielles...
www.atelier-asap.com
Synchro Diffusion
utilise l’écopâturage
d’Ecomouton
Depuis mars, 15 moutons d’Ouessant
ont remplacé les tondeuses mécaniques sur les 22 000 m² de pelouses
du site logistique de Synchro Diffusion
(distribution d’équipements, d’accessoires automobiles et de services
associés aux professionnels) à SaintBarthélemy d’Anjou. Cette entreprise
veut contribuer à limiter l’impact
environnemental et préserver l’emploi
local, tout en participant à sauvegarder cette race. Pierre-Olivier
Van Hille, directeur général, préfère
utiliser une tonte plus écologique
qui crée du lien social auprès des
salariés. Les 500 moutons d’Ouessant
sont loués par la société Ecomouton
depuis 2012 à des collectivités et
entreprises qui peuvent économiser
jusqu’à 20 % sur leur budget tonte.
17 sites d’entreprises ont déjà testé
ce mode écologique d’entretien de
leurs espaces verts.
www.synchro-diffusion.fr
www.ecomouton.fr
2Pulse lance AMAIA
2Pulse, agence angevine de création
de sites internet pour les professionnels, lance AMAIA. Ce système de
gestion de contenu (CMS) facilite la
gestion et l’administration des sites
web par leur utilisateur. Une interface
unique permet de gérer l’ensemble
d’un site, y effectuer des modifications et alimenter son contenu. En
activité depuis un an, 2Pulse est née
d’une idée simple : « Comment rendre
la gestion d’un site web accessible à
tous ? ». Deux développeurs, Maxence
Pinson et Romain Liautaud, ont mis au
point une nouvelle solution. Rejoints
par Oliver Michas et Tom Wallop, ils
commencent à écrire l’aventure de
2Pulse.
www.2pulse.comr
Un prêt pour l’achat d’une résidence principale, un investissement locatif ou tout autre projet ?
Oui, mais dans les meilleures
conditions de financement et au
meilleur taux. C’est ce que proposent Cécile et Fabien Arraitz,
créateurs de « Mon Courtier »
(5 personnes à Cholet et
Cognac). « Notre mission : trouver à la place de nos clients le
prêt immobilier adapté à leurs
besoins et à leurs capacités de
remboursement. Pour ceux qui
souhaitent un meilleur taux, de
meilleures assurances…, nous
intervenons également au niveau
des rachats de crédits. Nous
renégocions avec les banques
pour offrir un maximum d’économies. La société gère enfin
la restructuration de prêts à la
consommation pour une men-
sualité unique et réduite ».
Grâce à sa bonne connaissance des offres bancaires, Mon
Courtier - qui a fêté ses trois ans
en avril - gère plus de 200 dossiers à l’année sur le Choletais,
de particuliers principalement :
« Tous sont reçus dans une
relation de proximité avec des
conseils et un suivi personnalisé,
de l’étude de faisabilité jusqu’à la
signature chez le notaire en passant par les rendez-vous bancaires ». Après Cognac en 2012,
la société, dont les nouveaux
locaux choletais ont été inaugurés fin mars, a pour projet un
développement sur la Vendée
avec peut-être l’ouverture d’une
3ème agence.
www.mon-courtier.org
iStudio : pour une
communication à 360°
Communication ? « iStudio s’occupe de tout ! ». Le studio choletais
de création graphique guide et simplifie depuis trois ans la gestion de
18 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
la communication des PME. « La
différence se fait sur le conseil, la
proximité et la réactivité. Je compare souvent l’agence à une régie,
un service de communication pour
l’entreprise», précise Laurence Paul,
créatrice et illustratrice, ancienne
responsable communication. La
première spécialité de l’agence est
l’identité visuelle et l’édition : logos,
charte graphique, catalogues produits, portes-ouvertes, magazines
d’entreprise… La société a par
exemple créé des personnages pour
illustrer les nouvelles plaquettes de
communication enfants de Terra
Botanica. Elle a également travaillé,
en partenariat avec Gamepulp, sur la
Burotica à
Cholet :
développement
commercial
avec Les
Éditions Corinthe
Près de 200 postes sont déjà équipés de Flexi Gestion, dernier né des
logiciels des Éditions Corinthe. Cette
société filiale de Burotica (conception de logiciels sur mesure, formation, conseil et SAV informatique),
créée en 2012, débute sa commercialisation. « Les entreprises évoluent
de plus en plus vite et les solutions
de gestion standard ne répondent
pas toujours à leurs attentes. Nous
avons donc créé il y a un an notre
propre logiciel de gestion commerciale Flexi Gestion. Complet, avec un
noyau dur qui répond aux besoins
communs des entreprises, ce produit
est aussi flexible avec une partie personnalisable aux besoins spécifiques
et métiers de nos clients », expliquent
les fondateurs des Éditions Corinthe,
Alexis Caillet (concepteur logiciels
de Burotica), Christophe Lebreton
et Dominique Chupin (co-gérants
de Burotica). Pour la distribution de
Flexi Gestion, disponible en version
monoposte ou réseau, Les Éditions
Corinthe travaillent à la création
d’un réseau de revendeurs. Un commercial est également en cours
de recrutement : « L’objectif est de
convaincre dans un premier temps
des distributeurs du grand Ouest ».
Les dirigeants débutent en parallèle
un programme « Dinamic» avec la
CCI pour organiser la nouvelle filiale
et finaliser sa stratégie commerciale.
wwww.editions-corinthe.fr
www.burotica49.com
partie stratégique et graphique d’une
application web qui montre les
points forts commerciaux et le fonctionnement d’une machine en 3D ».
Pour développer la communication
internet et multimédia, Laurence
Paul a recruté un web développeur :
« C’est la deuxième grande orientation de l’agence. Chaque projet est
pensé en lien avec la stratégie de
communication de l’entreprise pour
garantir une communication forte
et cohérente». La société, dont le
bouche à oreille se charge pour l’instant de faire l’efficace publicité, prévoit également de créer un poste de
commercial.
www.site-istudio.com
www.maineetloire.cci.fr
Regard
Philippe Douillard,
Impact et Environnement, Beaucouzé
Construire des projets intégrés au territoire
Créé en 1994 à
Beaucouzé, le cabinet
Impact et Environnement
dirigé par Philippe
Douillard est spécialisé
dans les études
environnementales
nécessaires aux projets
de développement
pour la réalisation de
projets. Un domaine en
plein développement
pour cause de prise de
conscience générale
et de prolifération de
réglementations.
Impact et Environnement
2 rue Amadeo Avogadro
49070 Beaucouzé
Tél. : 02 41 72 14 16
E-mail : [email protected]
www.impact-environnement.fr DirigeantE Philippe Douillard
Responsable RS et évaluatrice AFAQ26000 pour le compte d’AFNOR Certification :
Christine Maignant
Activité principale Conseil dans le management et les études environnementales
Effectif 10 salariés
www.maineetloire.cci.fr
I
mpact et Environnement
s’est associé avec trois autres
bureaux d’études afin de
mutualiser leurs moyens
et compétences. Au total, 30
collaborateurs réunis dans un
même espace « Plan & Terre »,
construit en 2008 dans le
respect des normes RT 2005 et
dans le cadre d’un programme
d’investissement collectif encadré
par un conseiller de la CCI.
« Nous mutualisons nos moyens
de fonctionnement : salles de
réunions, communication, réseaux
de systèmes informatiques… tout
en gardant notre indépendance
et la spécificité de nos domaines
de compétences respectifs très
divers» précise Philippe Douillard.
Complexité des
réglementations Impact et Environnement
conseille les entreprises et les
collectivités territoriales, dans
des secteurs aussi variés que l’industrie, l’agriculture, l’urbanisme
et l’aménagement du territoire.
« L’accompagnement de nos
clients intègre une sensibilisation
au respect des équilibres entre
performance économique, intégration des enjeux environnementaux, sécurité et acceptabilité
sociétale des projets. Etablir un
inventaire de tous les paramètres
d’impact sur l’homme, la faune
et la flore (bruit, déchets, pollution,…) avant une construction, peut paraître quelque peu
fastidieux. Ces études ne sont
pourtant pas une perte de temps,
bien au contraire. Les paramètres
sociétaux étudiés en amont du
projet permettent d’aboutir à
plus de confort, d’économies et
à une meilleure intégration dans
l’environnement. Nous analysons les forces, les faiblesses, les
opportunités et les risques de
chaque projet afin de définir
avec nos clients un plan d’action
stratégique qui tient compte des
facteurs clés de succès» explique
Christine Maignant, responsable RS et évaluatrice AFAQ
26000 pour le compte d’AFNOR
Certification.
Grâce aux nombreux relevés d’indicateurs (sonore, faune, flore,…),
effectués sur le terrain, Impact
et Environnement accompagne
les entreprises dans leurs différentes démarches, qu’elles soient
volontaires (certification Qualité,
Sécurité,
Environnement,
Energie, réalisation de bilan
carbone…) ou réglementaires
(demande d’autorisation d’exploiter au titre des ICPE, mesure
des nuisances sonores, bilan
des émissions de gaz à effet de
serre…). « Ces études permettent
aux entreprises de maîtriser leurs
risques de manière responsable.
Nous proposons un service de
veille réglementaire (VIGIE) qui
permet à nos clients de faire le
point sur leurs obligations et d’en
connaître leurs taux de conformité. » détaille Christine Maignant.
Une clientèle
sensibilisée à
l’environnement
« 60 % de nos clients sont des
industriels, agriculteurs, aménageurs, situés dans un rayon de
200 km autour d’Angers pour
80 % des missions. » précise
Philippe Douillard. Nous intervenons aussi pour des collectivités, des organismes publics
et para-publics. Nous sommes
consultés pour des projets nationaux de type méthanisation,
parc éolien car notre expertise
est reconnue à l’échelle nationale. Actuellement, nous accompagnons de nombreux projets
innovants dans des domaines
variés, comme par exemple, la
première centrale européenne de
production de micro algues, la 2e
unité française de méthanisation
injectant du biogaz, un projet de
gazéification,…»
Sa propre
démarche RSE
Démarrée en 2011, sa démarche
de Responsabilité Sociétale (RS)
a permis à ses salariés de s’impliquer activement dans ce challenge : réunions avec les responsables d’équipes pour mesurer
la rentabilité, constitution de
groupes de travail, participation
au Plan Climat d’Angers, élaboration d’une charte des bonnes pratiques… Le processus commence
à porter ses fruits avec un bilan
plutôt positif : une rentabilité
de l’entreprise passée de 2 % à
plus de 10 %, entre 2009 et 2013,
une diminution des émissions
de gaz à effet de serre, une augmentation du taux de satisfaction de ses salariés,… « Afficher
une démarche responsable nous
semblait important compte tenu
du fait que nous la préconisons
à nos clients ». conclut Christine
Maignant.
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 19
Regard
Sophie Baron,
Alliance Construction, Saint Germain-sur-Moine
Femme de l’économie
Gérante et fondatrice
d ’ Alliance Construction
à Saint Germain-surMoine, Sophie Baron
fait partie des quelques
femmes qui se sont
immiscées avec brio
dans le secteur du
bâtiment. Un domaine
dit « masculin ».
L
a dirigeante, qui a
cofondé l ’ entreprise de
construction de maisons
individuelles en 2001,
assure seule depuis 3 ans sa gouvernance. Elle s ’ est vue décerner
le 26 novembre 2013 au Sénat le
titre national de « Femme de
l ’ économie » dans la catégorie
« Chef d ’ entreprise » après avoir
Alliance
Construction
Parc d’activités du Val de Moine
Square d’Italie BP 20002
49230 Saint Germain-sur-Moine
www.allianceconstruction.fr DirigeantE Sophie Baron Activité principale construction de maisons
individuelles
Effectif 85 collaborateurs
CA 41 millions d’euros
www.maineetloire.cci.fr
été primée au niveau régional.
Ce trophée, créé en 2010 par
le groupe Idecom, met à l ’ honneur l ’ implication et la réussite
des femmes dans l ’ économie
de leur région. Il était organisé
pour la première fois au niveau
national : « Je m ’ étais inscrite
sur les conseils de mon banquier. Le dossier détaillait mon
parcours, ma vision de l ’ entreprise, mes échecs, mes réussites, ma vision du management,… Obtenir ce trophée est
une forme de reconnaissance
des valeurs que j ’ ai essayé de
donner à l ’ entreprise ».
R comme Respect du client, des
collègues, des engagements…
R comme Rigueur dans le cadre
de l ’ entreprise et de ses procédures... R comme Réussite pour
les collaborateurs et l ’ entreprise pour allier performance et
qualité des relations humaines
pour que chaque salarié trouve
sa place et ait plaisir à travailler».
Etre femme dans son secteur
d ’ activité ne lui pose pas de
problème particulier. « Les partenaires de l ’ entreprise voient la
volonté, le dynamisme, les compétences… et non le fait d ’ être
homme ou femme ! »
Stratégie de qualité
Foncièrement
responsable
Une entreprise de construction de maisons comme les
autres ? Pas tout à fait. Alliance
Construction imagine, conçoit
et construit des maisons individuelles sur mesure avec terrain
et plan de financement personnalisé. La dirigeante est entourée
de 85 salariés, commerciaux,
conducteurs de travaux, dessinateurs/métreurs, juristes…
« Lorsque j ’ ai repris l ’ entreprise
en 2011, j ’ ai commencé par la
refaçonner à mon image. Après
un audit du personnel, je me suis
entourée d ’ une nouvelle équipe
de direction dans le but de développer de façon ambitieuse et
raisonnée Alliance Group sur
mon métier, la construction de
maisons, puis sur d ’ autres axes.
L ’ organisation interne a été
retravaillée autour des « trois
R », les valeurs de l ’ entreprise :
« Cette réussite, c ’ est avant tout
grâce à nos clients, aux équipes
et à nos valeurs ». Depuis 3 ans,
Alliance Construction observe
une stabilisation de ses ventes
malgré une baisse du marché
et l ’ application de nouvelles
normes comme la RT 2012(1).
Elle est leader régional dans
son domaine avec 14 agences
sur 4 départements : 49, 44, 79
et 85. En collaboration avec 300
sous-traitants, elle réalise 400
maisons par an. « L ’ objectif
est de développer différentes
marques pour répondre à tous
les projets et tous les budgets ».
Le groupe dont les maisons
offrent déjà des critères de
performance précis, HPE(2),
THPE(3), BBC(4), RT 2012,
lance - à côté de sa marque
« Alliance Construction »
(Maisons sur mesure) - la
marque Alliance Maisons Bois.
D ’ autres marques devraient
prochainement
sortir
:
maisons passives (sans chauffage), maisons Feng Shui et
maisons pour les Personnes à
mobilité réduite (PMR). « La
personnalité de mes clients est
ma première source d ’ inspiration. Leur choix de vie guide
ma réflexion pour concevoir et
réaliser leur projet ». Alliance
Construction est certifiée NF
maisons individuelles depuis
le 27 mars. Une norme pour
l ’ instant détenue par seulement 13 constructeurs en Pays
de la Loire.
« Ce trophée m ’ a permis
d ’ avoir un regard différent
sur le monde. Il m ’ a donné
envie de transmettre». Sophie
Baron souhaite concilier son
travail, ses valeurs et des engagements personnels divers. Elle
a sponsorisé le skipper Jean Le
Cam au Vendée Globe. Elle est
depuis peu marraine de l ’ équipe
féminine de Hockey de Nantes.
Elle est intervenue en février
auprès d ’ élèves de terminale
pour expliquer son parcours,
l ’ entreprise, et donner envie
d ’ entreprendre…
Isabelle Baudry
(1) Réglementation thermique 2012
(2) Haute performance énergétique
(3) Très haute performance énergétique
(4) Bâtiment basse consommation
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 21
ligne directe
Echos
Prix Thomson Reuters
pour MCA Finance
MCA Finance vient d’être récompensé pour la deuxième fois en 4
mois. La société angevine de gestion
de portefeuille a reçu le 1er prix
de sa catégorie au Lipper Fund
Awards 2014. Le prix était décerné
par l’agence de notation Thomson
Reuters. MCA Finance s’est imposé
dans la catégorie Mixed Asset EUR
Conservative Global pour la gestion
sur trois ans de son fonds diversifié
PBL CROISSANCE géré par PierreYves Le Goff. « Chez MCA Finance, je
gère huit Sicav et fonds communs
de placement d’un encours global
supérieur à 70 millions d’euros ».
Cette reconnaissance fait suite
au prix décerné en novembre par
l’Agefi pour la gestion de son fonds
MCA Gestoblig. Créée en 1987, MCA
Finance, une des très rares sociétés
de gestion de portefeuille indépendante dans le grand Ouest, agréée
par l’AMF (Autorité des Marchés
Financiers) intervient sur l’ensemble
des marchés financiers pour une
clientèle de cette région et de la
région parisienne. Avec 350 millions
d’actifs gérés sous mandat, elle est
reconnue pour la pertinence de ses
investissements par l’ensemble de la
profession.
Soregor développe sa
filiale Socia3 avec
l’Entreprise Adaptée
ISTA
Un partenariat unit deux Entreprises
Adaptées : ISTA (Saint-Barthélémyd’Anjou et Saumur) et Socia3, filiale
du Groupe Soregor spécialisée
dans les solutions d’externalisation
des fonctions administratives. ISTA,
plutôt spécialisée en sous-traitance
industrielle cherchait à se développer dans le tertiaire. Socia 3 souhaitait accélérer son développement à
l’échelle nationale et s’implanter
dans le Maine-et-Loire. Ces liens
ont donné naissance à l’ISTA Socia3
Anjou, une offre commune sur le
registre de la paie, des solutions
RH et des services aux entreprises.
Cinq personnes ont été formées, puis
embauchées en tant que gestionnaires de paie par l’ISTA Socia3
Anjou. Elles sont alors détachées
pour une prestation de services au
sein des locaux de l’agence Soregor
d’Avrillé.
www.socia3.fr
services aux entreprises
HPS….Hautes
Performances Sportives
Votre cœur hésite entre une
Ferrari 458 Italia ou une
Ferrari California d ’ un rouge
reconnaissable entre tous ?
A moins que ce ne soit pour
une belle Aston Martin noire,
ou une Porsche 911 Carrera
S – Cabriolet ou une Porsche
Cayenne GTS ? Et si vous les
preniez toutes, ou plus précisément, les louiez toutes ? C ’ est
ce que propose HPS Design,
société de location de voitures
de prestige, située à Juigné-surLoire. Un rêve qui peut être
exaucé le temps d ’ une journée,
d ’ un week-end, d ’ une semaine
ou plus. Avec ou sans chauffeur, HPS Design accompagne
également les événements festifs (réceptions, mariages…)
avec des modèles de collec-
tion. HPS, c ’ est aussi son club
et ses happy few qui bénéficient, moyennant un abonnement annuel, de l ’ ensemble du
parc automobile de HPS, mais
également d ’ avantages exceptionnels comme l ’ organisation
de manifestations en circuit
fermé, une occasion unique
de se perfectionner, accompagné d ’ un pilote. L ’ adhésion au
HPS Design Club permet par
ailleurs de bénéficier d ’ accords,
d ’ avantages avec des partenaires (agences de voyage, golf,
loisirs, hôtels, restaurants…).
Le cœur de cible d ’ HPS, les
entreprises auxquelles la société propose des animations et
autres prestations destinées à
leurs collaborateurs ou clients.
http://hpsdesign.fr
Buret et associés Patrimoine,
Schaupp et Hardy et LGMO mettent
en commun compétences et réseaux
Une nouvelle structure, unique
en Maine-et-Loire, veut apporter un service complet et différenciant sur un même site,
à Angers, à ses clients, chefs
d ’ entreprises, professions libérales... Virginie Buret a créé
en début d ’ année « Buret et
associés Patrimoine ». « Les
chefs d ’ entreprises manquent
de temps pour bien s ’ occuper
d ’ eux... Je fais le point à partir
de leur audit patrimonial. Je
les accompagne dans leurs
placements, l ’ optimisation de
leur fiscalité, les négociations de
tarifications
ou
l ’ optimisation de
leurs financements... ».
Elle est asso-
22 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
ciée avec le cabinet Schaupp et
Hardy et l ’ agence LGMO. Le
cabinet d ’ assurances, dirigé
par Bertrand Schaupp et Yann
Hardy, s ’ est fait une spécialité
en matière d ’ assurances à destination des professionnels et des
entreprises. « Nous les accompagnons en leur offrant professionnalisme et proximité, nous
leur proposons aussi des audits
complets sur la préparation de
leur retraite et la protection de
leur famille ». Ce cabinet de
22 personnes a pris une orientation en tant que courtier ces
dernières années. LGMO a
été créée fin 2012 par Laurent
Guilbert et Olivier Michau.
« Notre structure travaille sur
l ’ immobilier d ’ entreprise et
commercial. Notre approche
de l ’ immobilier est financière. Nous abordons la problé-
Foucaud
Déménagement
devient Transport
Fouco et crée des
emplois
Foucaud Déménagement, plus
ancienne société de transport
du Choletais, devient Transport
Fouco, suite à sa reprise en
juin 2013 par Thierry Fossey
(actionnaire majoritaire et
gérant) et deux anciens salariés. L’investissement a permis
de sauver deux emplois et créer
deux postes supplémentaires.
Née en 1867, cette société de
La Séguinière (9 personnes)
est spécialisée dans les déménagements et transports sur
mesure en France et Europe
pour particuliers et professionnels. « Transport Fouco répond à
toutes les demandes. Son équipe
peut déplacer des objets volumineux et fragiles, tels qu’un piano
ou des œuvres d’art,… mais aussi
livrer l’alimentation pour le bétail
ou des machines agricoles ».
L’entreprise propose également
une prestation de 15 gardemeubles « équipés d’un système
de surveillance et d’accessibilité
sur rendez-vous. Ils sont chauffés afin que chaque objet soit parfaitement conservé ». Fort d’une
expertise de plus de 20 ans dans
le transport, le nouveau dirigeant
souhaite redonner à l’entreprise
sa place de leader régional sur
le marché du déménagement.
« Nous devons développer le service déménagement, mais aussi,
le transport industriel régional
limitrophe et sub limitrophe,
ainsi que le développement du
transport à la demande ».
http://transport-fouco.fr
matique de nos clients avec des
solutions sur mesure ». Depuis
leur association, les cinq chefs
d ’ entreprises ont créé quatre
emplois en un an.
www.maineetloire.cci.fr
Regard
Dominique Denis,
Le Fief de la Thioire, Juigné-sur-Loire
Complexe hôtelier
dans un écrin de verdure
Pari tenu pour
Dominique Denis, le
nouvel exploitant du
Fief de la Thioire,
à Juigné-sur-Loire,
depuis 2012, qui vient
d ’ ouvrir un complexe
hôtelier 4 étoiles.
Ce chef d ’ entreprise
propose un mode
d ’ hébergement,
de restauration et de
bien-être en rapport
avec la sérénité du
parc boisé de 7 ha
et ses bâtiments
du XVIIe chargés
d ’ histoire.
Fief de la
Thioire
11 Chemin du Bois
Guillou
49610 Juigné-sur-Loire
Tél. : 02 41 91 91 84
www.fiefdelathioire.fr
Dirigeant Dominique Denis
activité principale
hôtellerie haut de gamme
Effectif 20 salariés (en
vitesse de croisière)
www.maineetloire.cci.fr
L
ové dans un écrin de
verdure aux portes
d ’ Angers, le complexe
hôtelier Loire & Sens
offre 35 chambres confortables
et fonctionnelles pour une
clientèle aussi bien d ’ affaires
que touristique : 23 chambres
de 30 m2 et 12 suites en duplex
de 50 à 80 m2, toutes équipées
d ’ une ou deux terrasses
privatives. Un restaurant de
80 places, deuxième adresse de
Régis Legain, chef angevin de
talent, complète la prestation.
Conçu en forme de cloître,
avec une galerie couverte en
quadrilatère, il donne sur une
cour intérieure végétalisée où
quelques arbres centenaires
ont été préservés. La hauteur
des faîtages ne dépasse pas
celle des bâtiments déjà
présents sur le site. Cet
ensemble architectural validé
par les Bâtiments de France
s ’ intègre parfaitement avec les
bâtisses anciennes du XVIIe
siècle, habillées de schiste,
pierres et bois. Un auditorium
de 100 places ainsi qu ’ un
espace bien-être comportant
une piscine couverte de 70 m2
avec hammam, jacuzzi, un
salon de massage et une salle
fitness animée par un coach
seront accessibles à partir de
novembre prochain.
Défendre l ’ économie du territoire Originaire de Saint-Mathurinsur-Loire par son père,
Dominique Denis avait envie de
participer au dynamisme économique de la région de ses racines.
« Lors d ’ un événement familial
au Fief de la Thioire, j ’ ai constaté
que le Sud Loire manquait d ’ une
structure hôtelière. La création
de Loire & Sens doit permettre
de renforcer l ’ offre angevine.» Cet élu de la CCI de Paris/Ile de
France, ancien dirigeant d ’ entreprises financières, s ’ est appuyé
sur de solides études de marché.
Il a rencontré, en préambule,
les acteurs économiques de la
région dont la CCI, ainsi que les
professionnels du tourisme afin
de bien analyser le besoin de
la région en matière d ’ hébergement. « Ce qui m ’ a conforté dans l ’ idée d ’ implanter un
hôtel de charme afin d ’ attirer
une clientèle de passage qui ne
se serait pas forcément arrêtée à
Angers. Le maire de Juigné-surLoire a été un facteur accélérateur pour toutes les démarches
administratives et a contribué
à ce que le projet voie le jour. »
Le permis de construire accordé fin décembre 2012, les travaux démarraient dès mars
2013. « Nous avons consulté
4 à 5 entreprises de la région,
sélectionnées en fonction de
leur savoir-faire et selon des critères d ’ exigences, pour chacun
des 20 lots nécessaires à la réalisation de ce complexe piloté
par un maître d ’ œuvre angevin. Au total, depuis un peu
plus d ’ une année, le chantier a
occupé en moyenne une trentaine de personnes qui ont livré
dans les temps un ensemble
de constructions conforme au
cahier des charges. En vitesse
de croisière, ce projet permettra la création d ’ une vingtaine
d ’ emplois. »
De l ’ événementiel
à la carte
Les salles de réception de toutes
tailles peuvent accueillir tous
types d ’ événements pour une
clientèle très diversifiée. « Cette
année, le Fief de la Thioire va
organiser une quarantaine de
mariages, sans compter les réunions familiales et autres réceptions. Nous recevons également
une clientèle d ’ affaires pour
leurs séminaires dans un cadre
propice à la réflexion et tout
proche de leurs entreprises. »
La région riche en projets
culturels draine une clientèle
touristique (château de BrissacQuincé, vignobles,…) mais
aussi une clientèle plus locale
(golf, bien-être fitness…). Le
Fief de la Thioire, c ’ est aussi la
salle Baltard, bien connue dans
la région, où officie le traiteur
ADR, repris il y a bientôt deux
ans, et dirigé par Xavier Denis.
Fort d ’ une expérience de plus
de 10 ans dans ce métier, Xavier
Denis a pour credo, avec Claude
Bertonnier, chef de cuisine
d ’ ADR, l ’ adaptation constante
à la demande des clients, de
l ’ organisation complète des
mariages aux plateaux-repas,
en passant par les ateliers culinaires destinés, entre autres,
aux séminaires d ’ entreprises.
Cette association comme le
cadre somptueux et la palette
des services offerts sont des
atouts majeurs dans la réussite
de cette entreprise bien pensée
pour répondre à une demande
bien identifiée.
Dominique Gruson
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 23
ligne directe
Echos
Doublement de
surface chez Mathez
Les ventes à l’étranger vers
lesquelles se dirigent les trois
quarts de la production ont
favorisé le chiffre d’affaires
de la chocolaterie Mathez
(Châteauneuf-sur-Sarthe). Elles
ont aussi contribué à pousser
les murs. La surface du bâtiment double avec une extension
de 2 500 m². Les 2,5 millions
d’euros investis financent une
nouvelle ligne de production,
une augmentation du stockage
réfrigéré et un agrandissement du magasin d’usine. Les
projets ne manquent pas. Chaque
année, deux à trois parfums
sortent du service Recherche
et Développement. Un effort
commercial particulier est
mené vers le Moyen-Orient où
la société est déjà présente.
Une nouvelle activité se prépare
autour des colis de fin d’année,
« un créneau qui se développe à
fond », selon Eric Fischer, PDG de
la société.
www.mathez.fr
Avis de croissance
pour PiLeJe
Le Groupe PiLeJe continue de se
développer sur le Maine-et-Loire.
Le site de Saint Laurent-desAutels, spécialisé dans la distribution de compléments alimentaires mais aussi des produits de
phytothérapie, a récemment été
agrandi de 2 200 m2. Cette extension fait suite à la mécanisation
des ateliers (nouveau convoyeur,
logiciel de gestion d’entrepôt…). Elle permet à l’entreprise
de repenser son organisation
logistique sur un seul site et de
créer 5 emplois. Près de 1 000
colis par jour sont traités dans
le bâtiment qui accueille également le centre d’appels de l’entreprise où les clients passent
commande. « À Saint Laurentdes-Autels, nos produits sont
stockés, conditionnés, traités
et expédiés à notre clientèle
composée de particuliers, pharmacies et grossistes en France
et à l’international, notre moteur
de croissance depuis plusieurs
années» indique Christian Seyrig,
directeur général de PiLeJe
(50 millions d’euros de CA).
Fondée en 1990 par Christian
Leclerc et Bernard Pinon, l’entreprise regroupe plus de 290
salariés répartis sur quatre sites,
Paris, Ebreuil, Saint-Laurentdes-Autels et Champtoceaux
(143 personnes).
www.pileje-micronutrition.fr
EM’INOX :
investissements
sur toute la ligne
Ils investissent
Cut West fait
mousser son
activité avec
le rachat
d’Embaltou
L’atelier de découpe à façon
Cut West (jet d’eau, fraisage,
laser et presse) à Cholet développe une nouvelle activité de
sous-traitance : la découpe de
mousses de calage sur mesure.
Une activité renforcée par
l’acquisition en février de la
société parisienne Embaltou
(solutions de calage et de
protection). « L’idée est de
proposer davantage de produits propres, adaptables aux
besoins de nos clients. Nous
réalisons déjà des lambrequins,
des tampons encreurs, des
chablons et moules silicone.
« Dans le même esprit, nous
avons lancé en septembre une
activité d’usinage de mousses
sur-mesure.
L ’ a cquisition
d’Embaltou nous a permis de
développer la conception et la
réalisation de valises et mallettes - de dimensions standard
ou personnalisées - avec des
solutions sur mesure d’aménagement intérieur : flight cases,
malles de protections pour le
transport sécurisé de pièces
Jean-Claude Brin et Luc Thimoléon
ou d’équipements (outils,
drones…), valises de démonstration... Un domaine à fort
potentiel qui permet d’attirer
une nouvelle clientèle», indiquent Jean-Claude Brin et Luc
Thimoléon, dirigeants de Cut
West (7 personnes). « Un coureur cycliste professionnel a
récemment fait appel à nous
pour le transport en avion
de son vélo. Nous avons travaillé avec la police et la gendarmerie sur des mallettes de
protection pour le transport
des armes. Nous poursuivons
enfin la fabrication de classeurs métal, l’une des spécialités d’Embaltou. Des produits
haut de gamme très demandés
dans le milieu hospitalier et
l’architecture ».
www.cut-west.com
MG-Tech, une entreprise
angevine qui investit
EM’INOX poursuit l’optimisation de son outil de fabrication. La société de La
Jumellière fabrique en soustraitance des pièces finies de
serrurerie et de tôlerie dans
différents domaines. Elle a fait
l’acquisition d’une machine de
découpe laser avec une capacité de découpe allant jusqu’à
20 mm pour l’acier. Elle a également investi dans une presse
plieuse numérique nouvelle
génération d’une capacité de
170 tonnes/3 mètres. « La nouvelle plieuse permet de gagner
en qualité de pliage et d’exécution. Le laser permet d’élargir
notre activité et de nous ouvrir
de nouveaux marchés. Avec
ces deux investissements, nous
pouvons offrir des prix encore
plus compétitifs, travailler sur
de plus grosses séries et réduire
les délais de traitement des
commandes » précise Erwan
Madelin, gérant d’EM’INOX.
« Deux emplois ont été créés
portant les effectifs à 8 personnes ». « Créée en 2007,
EM’INOX dispose d’un parc de
machines à commandes numériques capables de répondre à
des marchés très divers : collectivités, professionnels de
l’agencement, du bâtiment, de
l’équipement de véhicules de
transport en commun, du nautisme,… ou encore de l’industrie, où la demande est de plus
en plus forte ». La société installée depuis septembre 2012
dans un bâtiment de 900 m2
passera très prochainement à
1700 m².
www.em-inox.com
MG-Tech (étude, conception et mise au point de lignes
d’emballage et d’assemblage) a
déménagé son site angevin à
Champtocé-sur-Loire dans des
locaux plus vastes (2 300 m²).
Elle a doublé ainsi la surface
de ses ateliers de production.
Cet investissement permettra
notamment de recevoir dans
de meilleures conditions ses
clients, d’optimiser le processus de production, d’avoir une
24 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
zone dédiée au pré-montage
des machines et de répondre
plus globalement à une croissance de l’activité. Selon Eric
Gautier, directeur du groupe,
« ce déménagement vient soutenir notre croissance. Le nouveau bâtiment offre un environnement de qualité qui
permet de maintenir une collaboration pour nos salariés
et nos clients. Le transfert de
MG-Tech Angers dans des
locaux plus vastes devenait
indispensable. C’est une étape
clé dans le développement de
l’entreprise », tient à préciser Philippe Robart, directeur
commercial et co-gérant du
groupe MG-Tech. L’entreprise
compte parmi ses clients des
groupes notamment sur les
marchés de l’agroalimentaire,
de la pharmacie, de l’automobile. Le groupe MG-Tech
emploie 45 collaborateurs sur
deux sites.
www.maineetloire.cci.fr
Regard
Christian MOREAU,
Établissements Davy, Saint Florent-le-Vieil
L’innovation en marche
Une bonne dose
d ’ innovation,
une pincée de
personnalisation et du
sur mesure à volonté,
c ’ est le cocktail du
succès des Ets Davy à
Saint Florent-le-Vieil.
En 25 ans, l ’ entreprise
qui conçoit 4 000
escaliers par an est
devenue une référence
sur le marché de niche
des escaliers avec sa
marque Escaliers Davy.
Éts DAVY
Zone d’Activité de Ribotte, 49410 St-Florent-le-Vieil
Tél. : 02 41 72 77 54
www.davy.fr
Président
Christian Moreau
Activité
fabrication d’escaliers sur
mesure
Effectif
75 salariés
Création 1989
CA 6.2 millions d’euros
www.maineetloire.cci.fr
D
epuis 2007, et l ’ arrivée
de
Christian
Moreau, une dynamique d ’ innovation a
été mise en place pour défier la
crise du secteur de la construction. Pour 2014, la marque vient
une nouvelle fois de renouveler
son offre commerciale avec une
approche par ambiance sur trois
univers : loft, maison neuve et
maison rénovée. «Les attentes
des clients évoluent. À côté des
traditionnels escaliers en bois
ou en métal apparaissent de
plus en plus de produits multimatériaux. Nos gammes se sont
adaptées pour répondre à ces
demandes. L ’ innovation interne
a été développée et structurée. Un bureau d ’ études R & D
a été mis en place depuis un an. 50 % de notre offre d ’ escaliers sur mesure est nouvelle.
Nous travaillons depuis plusieurs mois avec un designer
pour répondre davantage aux
attentes des particuliers. De
l ’ autre, nous nous sommes rapprochés de la CCI pour aller audelà de l ’ innovation produit (1)».
Un positionnement
sur mesure Pour développer l ’ entreprise,
le dirigeant a choisi de marier
savoir-faire artisanal et performance industrielle. « Deux
types d ’ escaliers sont proposés
sur le marché, standards et surmesure. Dans le premier cas,
le lieu d ’ implantation s ’ adapte
à l ’ escalier. Dans le second,
l ’ escalier s ’ adapte à la géométrie
du lieu. Parce que l ’ espace disponible est rarement conforme
aux plans. Notre valeur ajoutée,
c ’ est la fabrication d ’ escaliers
sur mesure, en bois, métal ou
multi-matériaux et personnalisés». Depuis 2007, la gamme
de l ’ entreprise a été rationnalisée. L ’ offre produit a été repensée pour tous les budgets, avec
beaucoup plus d ’ options. « Nos
clients partent d ’ un visuel
générique qu ’ ils customisent
et personnalisent en fonction
des options proposées». Une
petite révolution accompagnée
d ’ importants investissements et
de nouvelles méthodes de travail. « Ces évolutions ont été
possibles grâce à l ’ adhésion de
collaborateurs passionnés, de
forts investissements en formation et l ’ intégration régulière de
jeunes et d ’ apprentis. Une plus
grande rigueur a été apportée
dans différents domaines : respect systématique des normes
en vigueur pour les escaliers,
qualité des bois, mise en place
d ’ une charte en matière de relations clients, travail sur l ’ amélioration de la sécurité des collaborateurs, tests de produits…».
De nouveaux outils
d ’ aide à la vente
La marque - dont les capacités
créatives sont nombreuses – a
aussi relooké cette année ses
supports de communication :
logo, présentation de l ’ offre…
et nouvelle gamme de supports
commerciaux pour sa clientèle
directe de professionnels du
bâtiment. La nouvelle version du
site internet aide les particuliers
à personnaliser leur escalier :
« Nous sommes les premiers
sur notre marché à proposer
sur notre site – et bientôt sur
tablettes - un démonstrateur
d ’ ambiance : « ESCAVISION
3 D ». Les professionnels du
bâtiment ou les particuliers
peuvent imaginer très tôt
le futur escalier au travers
de décorations intérieures.
ESCAVISION 3 D permet
de découvrir les escaliers par
ambiance, de les visualiser en
3 dimensions, d ’ effectuer une
rotation à 360°, de zoomer
sur des détails, changer les
essences de bois, les détails,
les finitions, à volonté… et
surtout de photographier le
résultat final pour solliciter un
devis auprès d ’ un professionnel
du bâtiment». De quoi faire
la différence auprès de sa
clientèle de professionnels :
« Nos technico-commerciaux
et partenaires poseurs sont
présents sur les trois quarts
du pays. Notre volonté est de
couvrir peu à peu l ’ ensemble
du territoire. Pourquoi pas à
l ’ international... mais plus tard ».
Isabelle Baudry
1
ans le cadre d ’ un « Tremplin innovaD
tion » réalisé avec la CCI de Nantes
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 25
ligne directe
Echos
La SLTS dans le groupe
Lyonnais MFGI
Le pôle mécanique du groupe
Lyonnais MFGI a repris la Société
Lambertoise de Tôlerie et de
Serrurerie (SLTS), Cette entreprise
de tôlerie fine, implantée à Saint
Lambert-la-Potherie et Tanger, au
Maroc, offre des compétences pointues en innovation et fabrication de
sous-ensembles. Elle travaille pour
la défense, l’aéronautique, le ferroviaire, le médical, la machine-outil.
SLTS est membre du pôle de compétitivité EMC2 pour l’innovation dans
les technologies de production. Elle
est notamment certifiée EN9100
et EN15085. Dirigée par Hervé
Ménard, SLTS emploie 150 salariés
et a réalisé un CA de 13,4 M€ en
2012. Le pôle mécanique, dirigé
par Michel Fraisse, réunit 15 sociétés et 700 salariés.
www.slts-sa.eu
Evolis rachète
Cardpresso
Evolis (Beaucouzé), leader européen des systèmes de personnalisation pour cartes plastiques, a
pris une participation de 70 % dans
la société portugaise CardPresso,
spécialisée dans les logiciels de
création de badges. Cette acquisition accélérera les développements de logiciels et soutiendra la
commercialisation d’imprimantes.
CardPresso est un logiciel de
personnalisation pour cartes
plastiques fonctionnant en environnements Windows et Mac. Il est
disponible en plusieurs éditions et
traduit en 18 langues. Depuis avril,
il est intégré à l’offre commerciale « cœur de gamme » Zenius &
Primacy, imprimantes lancées en
2011 et 2012.
www.evolis.com
D. Invest a repris Erco
& Gener
D.Invest a repris Erco & Gener
(Saumur) et ses 31 salariés. Il
s’agit de la 3ème entreprise de ce
groupe d’électronique qui possède
Sapelem (Beaucouzé) et Cequad
(Jugnon-les-Lacs, Côtes d’Armor).
« Il s’agit d’une très belle société»,
a déclaré Pascal Denoël, PDG de
D.Invest, qui insiste sur les synergies à venir. Créé en 1981, Erco
& Gener est un leader européen
des modems industriels embarqués destinés à être intégrés dans
des équipements de contrôle, de
mesure ou de télégestion. Il conçoit
et fabrique aussi des systèmes
communicants, pour le marché
français et l’export. Le savoir-faire
de son bureau d’études lui permet
de réaliser des développements
« customs ».
www.ercogener.com
Développement industriel
Terre de Marins, 20
ans et des projets
Terre de Marins (CA : 22 M€ en
2013 et 120 salariés) affiche fièrement ses 20 ans et sa croissance.
Elise et Michel Péault, fondateurs du groupe Publi-Impress,
se sont lancés dans la création de
leur marque « Terre de Marins »
en 1994 au moment où de nombreux façonniers fermaient ou
délocalisaient. « La société débute
ses activités avec une collection
Femme. Puis la famille s’agrandit avec les collections Homme,
Enfant, Fille, Garçon et Layette.
Aujourd’hui Terre de Marins,
ce sont 2 millions de pièces et,
depuis 2012, une organisation
en mode multicanal avec 1000
points de vente en grandes et
moyennes surfaces, un magasin
à La Séguinière et un site marchand. En 20 ans, nous avons
réussi à proposer un prêt-àporter pour toute la famille,
réunissant nos valeurs et des
matières de qualité à des prix corrects en GMS ». La marque crée
cette année une collection capsule
pour toute la famille de « marinières et vareuses », fils rouges
dans l’histoire de la marque.
Cette collection est disponible
depuis avril dans 350 points de
ventes. Un nouveau site marchand, fusionnant les sites vitrines
et e-commerce, présentera les
1000 modèles de la marque. Et
pour 2015, de nouvelles gammes
de produits seront développées
pour renforcer les offres sur les
segments existants et conquérir de
nouveaux marchés.
axes : « L ’ amélioration de la
performance interne pour allier
bien-être et efficacité des salariés. L ’ innovation, pour continuer à nous différencier en
développant de nouvelles idées.
La gestion relation clients pour
remettre ces derniers au cœur
de notre démarche et impliquer davantage les salariés dans
le résultat de leur travail». Pour
avancer plus vite, Cyril Neveux
vient d ’ intégrer le programme
Dinamic initié par la CCI.
Il y a six mois, l’entreprise
Bonnel (restauration du patrimoine ancien et des monuments
historiques, à Champigné)
reprenait Adhéneo « la toiture »
et Adhéneo « l’atelier » (Trélazé
et Le Coudray Macouard en
Maine-et-Loire, Loges en Josas
près de Versailles). Elle s’était
associée pour cela avec Kalam,
partenaire madrilène spécialisé dans la rénovation de bâtiments et restauration de monuments historiques. Une société
a été créée, Adhéneo Artisans
du patrimoine SAS. Son capital
est détenu à 70 % par la société
espagnole et sa présidence est
assurée par Renaud Bonnel.
« Grâce au rachat de la société,
48 emplois ont été conservés. Le
savoir-faire des Compagnons
a été pérennisé. Dans un premier temps, il fallait rétablir
une situation financière stable.
A présent, la dynamique opérationnelle de l’entreprise de
couverture s’oriente vers une
sélection plus pointue des projets ». Les implantations locales,
nationales et internationales de
Bonnel et Kalam ont ouvert de
nouvelles perspectives de développement. En retour, Adhéneo
Maîtres Artisans SAS a apporté
sa renommée en rénovation et
ornementation des toitures de
monuments historiques. Elle
complète l’offre de Bonnel et
Kalam en y ajoutant des activités
de couverture et d’ornementation. Adhéneo Maîtres Artisans
SAS emploie 48 salariés.
[email protected]
www.adheneo.com/fr/
www.terredemarins.fr
Cousseau
renouvelle ses
énergies
La société Cousseau (21 personnes à St André de la
Marche), reprise l ’ été dernier
par Cyril Neveux, met en place
une stratégie de progrès baptisée « CAP 2018 ». Le chef
d ’ entreprise s ’ est fixé l ’ objectif
de doubler son CA d ’ ici 2018.
Fondée en 1970, l ’ entreprise
conçoit et fabrique des solutions
innovantes pré-connectées (kits
prêts à poser), en électricité,
plomberie, chauffage et énergies nouvelles. Spécialisée dans
l ’ habitat neuf, elle complète ses
activités de « pieuvriste » par un
service d ’ installation sur chantier. « Jusqu ’ en 2013, la société
dépendait d ’ un grand groupe
de BTP. Elle s ’ est industrialisée
dans les années 80 et compte
parmi ses clients des constructeurs, promoteurs, artisans
principalement, mais aussi des
particuliers du grand Ouest.
Une zone géographique qu ’ elle
souhaite peu à peu étendre ».
Pour faire grandir l ’ entreprise,
le dirigeant s ’ appuie sur trois
26 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
Adhéneo
Maitres
Artisans SAS
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
Toute société peut désormais
évaluer aisément son action
en responsabilité sociétale
des entreprises (RSE) grâce à
un nouvel outil régional. Il lui
suffit de préciser son niveau
d ’ avancement par rapport
à 15 principes d ’ actions
prioritaires. Elle obtiendra ensuite sa note globale,
visualisera ses points forts et
ses axes de progrès. L ’ étape
suivante est le recours au
plan d ’ actions, en particulier
dans les domaines où la performance RSE reste faible. Ce
référentiel Pays de la Loire a
été présenté le 27 février lors
de la journée du développement durable et de la RSE
organisée par la Région. Il
a été commandé par celle-ci
à la Chaire de développement durable d ’ Audencia,
dirigée par André Sobczak.
Les critères du référentiel
pourraient à terme orienter la
sélection des entreprises par
le Conseil régional.
A
l ’ issue
de
cette
journée, quatre entreprises et organisations
des Pays de la Loire
ont été récompensées pour
leur engagement en matière
de développement durable. En
Maine-et-Loire, la nominée
est l ’ Abbaye de Fontevraud.
Parmi les autres candidats du
département aux Trophées, le
Centre de Congrès d ’ Angers
et deux entreprises : Impact et
Environnement à Beaucouzé
Photo Occamat
RSE : auto-évaluation et bonnes pratiques
(cf rubrique « Regard » p.19)
et Occamat-Occamiante à
Noyant-la-Gravoyère.
Pour
Valérie Schneider, responsable
d ’ évaluation AFAQ 26000
et consultante Alteractive,
« loin du greenwashing, les
collaborateurs d ’ Impact et
Environnement sont d ’ authentiques hautes compétences
qui savent allier justesse des
analyses, veille, performance
et recherche de solutions
maitrisées. Et ce pour que
leurs contemporains puissent
prendre les bonnes décisions. Demandez-leur donc
comment ils calculent leur participation à des activités locales
de mécénat, vous y trouverez, en plus d ’ une méthode
solide, des bonnes idées ! ».
Stéphane
Gerbaud,
chef
Les CCI et la RSE dans les Pays de la Loire
Les CCI contribuent à la RSE.
La Chambre de la Mayenne
a lancé une démarche
« Entreprise Durable et
Rentable » (EDR). Un site
dédié permet à l’entreprise
de s’autoévaluer rapidement face aux trois aspects
du développement durable et rentable : économie, social et
environnement. Au-delà de cette démarche pédagogique, la
CCI mayennaise a lancé un programme d’identification et de
collecte des bonnes pratiques auprès des entreprises. De son
côté, la CCI de Maine-et-Loire a édité une fiche résumant ce
que peut apporter la RSE. Des fiches métiers RSE, rédigées
avec la Chambre de métiers et de l’artisanat, seront prochainement diffusées aux professions concernées.
28 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
produit DD/RSO chez AFNOR
Certification, d ’ ajouter : « Leur
démarche est remarquable
à double titre. L ’ entreprise
connaît, pour le maîtriser,
l ’ exigence du modèle d ’ évaluation AFAQ 26000 auquel elle
s ’ est soumis. En plus, elle fait
figure d ’ exception car très peu
de consultants soumettent leur
propre entreprise à l ’ exercice
qu ’ ils mettent en œuvre chez
d ’ autres ».
Occamat-Occamiante et 2B
Recyclage (250 personnes)
appartiennent
au
pôle
Démolition du groupe EPC.
Elles sont spécialisées dans la
déconstruction, le désamiantage, la démolition et la valorisation de déchets de tout
type d ’ ouvrage, notamment de
bâtiments de grande hauteur
en configuration urbaine ou
industrielle. Cédric Durand est
le directeur Qualité-Sécurité.
« Nous cherchions un système
pour rendre plus efficaces nos
échanges. Nous avons choisi
la RSE car elle semblait correspondre à nos gènes. Sur le
volet social, nos hommes et
leur diversité sont la richesse de
l ’ entreprise. Sur le plan environnemental, la gestion des déchets
et de nos impacts est fondamentale dans le bon déroulement de
nos chantiers. Enfin les parties
prenantes (client, voisinage, institutionnels,…) sont des acteurs
essentiels de la réussite de nos
projets ».
Le déploiement de la RSE a
permis par exemple de mettre
en relief des résultats auprès
des parties prenantes. « Les
riverains acceptent mieux les
activités liées à la démolition
car nos solutions techniques
limitent le bruit, la poussière,
les inconvénients de toute
sorte... Nous allons à leur rencontre avant chaque début
de chantier ; nous pouvons
jusqu ’ à mettre en place si
nécessaire un numéro vert à
leur disposition pour toute
information ou réclamation ». Autre partie prenante :
les clients. « Notre encadrement participe aux groupes de
travail des mairies, des groupes
immobiliers... dont l ’ objectif
est la satisfaction client. Nous
avons amélioré les interfaces
entre le bureau d ’ études, les
travaux et les clients pour
un meilleure qualité de
service ». Quant aux salariés,
la RSE prolonge une culture
sécurité forte ancrée depuis
plusieurs années. L ’ application
de la RSE est ressentie comme
une nouvelle opportunité, pas
comme une contrainte. « La
responsabilité sociétale des
entreprises valorise le travail
et structure les démarches, elle
permet de fixer un cap. Elle
n ’ est pas encore valorisée par
les clients. Mais elle participe
à notre volonté de nous différencier ».
Alain Ratour
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
Portrait d’élue : Laurence Gaté
elle reçoit celle du magasin et
de l’atelier. « Les femmes étaient
rares dans l’automobile, surtout
dans les services après-vente.
Mon père m’a donné une formidable formation, le goût de l’exigence et du travail bien fait ». En
2000, elle devient présidente du
groupe et de la holding actionnaire majoritaire.
L’odeur du neuf, celle du cuir des
sièges, mais aussi de l’huile de
ricin et les vapeurs d’essence...
pour Laurence Gaté, l’envie
d’entreprendre et de manager
a eu très tôt un parfum d’automobile. Son père dirigeait le
Garage Moderne créé au départ
avec son propre beau-père en
1963. « Mes parents travaillaient
beaucoup, ils m’ont donné ce
rythme ». Adolescente, elle
donne des coups de main dans
l’entreprise : hôtesse d’accueil,
secrétaire après-vente, animatrice sur la foire-expo... tout
en terminant ses études par
une maîtrise d’AES. Elle entre
dans l’entreprise familiale en
1982. Après la responsabilité
de l’informatisation -« Cela m’a
permis de prendre ma place »-,
Elle dirige quatre concessions sur Angers (Avenir
Automobiles, Garage Moderne,
Real Automobiles, Danube
Automobiles), deux à Nantes
(LG Autos et Addict Autos)
et AZ Auto à Saumur. Les
concessions commercialisent
plusieurs marques étrangères,
« mais nous avons grandi
avec le développement de
Volkswagen Groupe France.
Nous faisons partie des distributeurs historiques ». Le
groupe réalise un CA de 90
millions d’euros et emploie
180 personnes. « Nous voulons
nous démarquer par l’accueil
du client et le conseil ».
En 2000, Laurence Gaté est
également élue présidente de
l’Association des concessionnaires automobiles angevins qui
organise chaque année le Salon
de l’occasion. Sur le plan national,
elle a participé à des conseils de
marques où certains concessionnaires représentent leurs collègues auprès des constructeurs.
Son dernier engagement en
date est celui de membre de la
Chambre de commerce et d’industrie de Maine-et-Loire. « J’ai
été sollicitée et j’ai accepté. C’est
très intéressant d’échanger avec
des chefs d’entreprises des autres
secteurs d’activité. J’ai d’abord
participé à plusieurs commissions pour m’imprégner du fonctionnement de la Chambre ».
Laurence Gaté a souhaité intégrer
le dispositif Help. Des élus de la
CCI rencontrent en toute confidentialité des chefs d’entreprises
en difficultés pour les écouter et
peut-être les orienter vers des dispositifs ou des solutions. « Cela
fait du bien de s’investir dans autre
chose que le business, de manière
bénévole, comme mon mandat à
la CCI. Depuis trois ans et demi
que j’y suis élue, je ne peux que
confirmer le rôle majeur que joue
la CCI dans l’économie locale. Ses
avis devraient même être davantage pris en compte par les collectivités locales ».
Olympiades : billet vers la finale pour quatre apprentis
de la CCI de Maine-et-Loire
Le chemin jusqu’à Sao Paulo
du 10 au 16 août 2015 sera
long. Mais ils ont tous l’espoir
d’atteindre, et pourquoi pas,
remporter un titre aux finales
internationales des Olympiades
des Métiers. Ce sont les jeunes
qui ont passé avec talent le cap
des épreuves régionales. Près
www.maineetloire.cci.fr
de 300 candidats des Pays de la
Loire se sont confrontés lors de
ces rencontres, le 11 avril, au
Parc Expo d’Angers. Parmi eux,
un certain nombre d’apprentis
du CFA de la CCI de Maine-etLoire, confrontés à de véritables
prouesses techniques à dépasser
et beaucoup de stress à canaliser.
L’épreuve demandait également
un engagement très fort de
leurs formateurs pour la préparation des candidats, mais aussi
l’organisation des rencontres
régionales depuis la recherche
de jurys... jusqu’au montage et
démontage du stand ! 43 jeunes
constituent l’équipe Pays de la
Loire aux sélections nationales
à Strasbourg, du 28 au 31 janvier
2015. Quatre sont apprentis au
CFA de la CCI de Maine-etLoire. Deux sont en apprentissage au centre Eurespace
de Cholet. Nathan Renoux,
déjà titulaire du CAP Froid et
Climatisation, est en Bac 3ème
année TFCA (Technicien du
Froid et du Conditionnement
de l’Air). Son entreprise est
la société Marc Ferrari à
Gémozac (Charente-Maritime).
Guillaume Trottier est en BP
2ème année Génie climatique.
Il possédait déjà deux CAP en
énergétique. Il se partage entre
le CFA et la société Jean-Marc
Lebrun à Châteauneuf-surSarthe. Deux autres apprentis suivent leur formation au
Centre Pierre Cointreau à
Angers. Alexandre Legras est en
Bac Pro Terminale Cuisine. Il se
forme en alternance au restaurant Le Bistrot à Angers. Quant
à Mathilde Pauvert, en Bac
Pro Première Restaurant, elle
apprend la pratique auprès de
Pascal Favre d’Anne. Ces jeunes
vont suivre trois week-ends de
coaching, piloté par la Région,
en vue de la préparation de la
finale nationale. Les formateurs
techniques assureront la préparation de chaque candidat. Les
Olympiades des métiers font
concourir des jeunes âgés de
18 à 23 ans au niveau régional,
national et mondial. Du BTP
aux arts graphiques en passant
par l’industrie, le secteur automobile, l’hôtellerie-restauration
ou encore les métiers de service,
plus de 40 métiers sont représentés. Les Olympiades sont
organisées par le Worldskills,
l’équivalent du Comité international olympique. En France,
elles sont soutenues par les
Régions et les secteurs professionnels concernés.
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 29
ligne directe
Dispositif Alizé
Pépinières et charte de
renouvelé sur
développement durable sur la zone le SaumuroisAnjou Actiparc des Landes à Tiercé Beaufortais
Aménagement du territoire
Quatre modules de pépinière
artisanale sont livrés en juillet
sur la zone Anjou Actiparc des
Landes (Tiercé). Chacun offre
180 m² de stockage et ateliers et
30 m² de bureaux. Loués en bail
précaire sur deux ans, ils feront
ensuite l’objet d’un bail commercial 3-6-9. Ces modules
s’adressent de préférence à de
jeunes entreprises qui s’y développeront, puis s’installeront
ensuite sur l’une des zones d’activités de la Communauté de
communes. La zone occupe
27 ha à 15 minutes des autoroutes A11 et A 85. Elle dispose
encore de 10 ha viabilisés, équi-
pés du gaz naturel, d’un réseau
numérique très haut débit et de
l’assainissement. Elle bénéficie
de la proximité de la gare de
Tiercé et des 13 montées / descentes quotidiennes sur la ligne
Angers-Le Mans. Une partie de
la zone est dédiée à l’artisanat,
au BTP et aux PME de la mécanique. L’autre doit recevoir des
activités tertiaires et commerciales : actuellement, un supermarché, un cabinet dentaire
et le futur siège de la Maison
intercommunale Loir-et-Sarthe
qui comporte aussi des cellules
tertiaires.
www.cc-loiretsarthe.fr
400 000 Apis mellifera sur
le plateau de la Mayenne
Dans le prolongement de l’accueil de moutons solognots
et de baudets du Poitou sur
l’ancien aérodrome d’AngersAvrillé et pour inscrire le quartier du Plateau de la Mayenne
dans une démarche durable, la
Sodemel a demandé à Fabrice
Bonsergent, apiculteur à La
Pouëze, d’installer 10 ruches
sur ce vaste terrain désormais
dédié à la biodiversité et à l’écopâturage, dans l’attente de sa
totale urbanisation. Pour Didier
Roger, de la Sodemel, « nous
souhaitions garder cet esprit
de biodiversité, de préservation d’espèces menacées comme
le sont les moutons solognots
et les abeilles bien sûr ». Des
abeilles en ville ? Pourquoi pas ?
Les récentes expériences tentées
www.maineetloire.cci.fr
dans des milieux très urbanisés ont montré que les abeilles
s’adaptaient fort bien à cet environnement citadin et étaient
à même de produire du miel.
« Nous ignorons à ce jour si les
abeilles produiront du miel car
cela suppose des plantes mellifères dans leur proche environnement. Mais nous sommes
confiants. L’abeille vole dans un
rayon d’un peu plus d’un kilomètre pour trouver à se nourrir. Autour du Plateau de la
Mayenne, elle aura de quoi faire,
d’autant plus qu’une parcelle de
quelque 5 000 m² sera ensemencée de plantes mellifères ». Et
demain, qui sait si nous ne tartinerons pas nos petits déjeuners
de miel estampillé « Plateau de
la Mayenne » ?
Echos
Hôtellerie : 400 nouvelles
chambres sous deux ans
La crise a particulièrement
touché le Saumurois en 2008 :
un millier d’emplois industriels
perdus dont un quart chez
France Champignon. Le Fonds
de Revitalisation Territoriale a
été abondé par le groupe pour
un montant de plus d’un million cent mille euros. Il a été
également fait appel au dispositif national Alizé, décliné dans le secteur SaumuroisBeaufortais. Son principe : de
grandes entreprises (Devillé,
Carpenter, SKF, Merlin-Gerin
Loire, Gratien-Meyer...) apportent un appui en compétences à
des TPE-PME. Environ 57% de
la somme réunie ont été attribués au dispositif FRT Alizé qui
réunissait 14 entreprises, 5 collectivités et 5 institutionnels.
Piloté par la CCI de Maineet-Loire, il appuie les projets de PME qui ont bénéficié
intégralement de ces fonds. Si
260 emplois avaient été supprimés chez France Champignon,
le dispositif a permis d’en
recréer 412 sur trois ans.
99 entreprises ont été concernées dont 52 dans l’industrie,
27 dans les services aux entreprises, 12 dans le BTP et 8 dans
le végétal. Les trois quarts des
emplois créés sont des postes
d’ouvriers ou employés. Une
nouvelle convention va couvrir les années 2014-2016. La
CCI a été à nouveau choisie
comme opérateur local, pilote
et animateur du dispositif. Par
ailleurs, elle va lancer Alizé sur
le Segréen sous la responsabilité du Conseil Territorial de la
CCI. En Maine-et-Loire, 170 hôtels,
hôtels-restaurants et résidences
hôtelières accueillent une clientèle d’affaires ou de touristes
dans 4 900 chambres. En 7 ans,
une vingtaine d’établissements ont
disparu. « L’offre se déplace vers les
centres urbains, avec des capacités
plus importantes et une montée en
gamme, à cause du prix du foncier.
Elle se paupérise en milieu rural,
relève Jean-René Camus, président
de la Commission Tourisme de la
CCI. De fait, presque la moitié des
chambres sont proposées par les 54
établissements (48 % du total des
chambres du département) ouverts
sur et autour d’Angers. Une autre
forme d’hébergement a vu le jour
récemment : les résidences hôtelières dont la capacité d’accueil a
progressé de 12% entre 2010 et
2013. A l’exception de Tours, Angers
Loire Métropole dispose d’une offre
comparable à celles d’autres agglomérations de taille comparable :
environ 2 000 chambres. Angers est
bien loin derrière Nantes et ses 5700
chambres. Dernière inauguration en
date : le 21 Foch à Angers avec 14
chambres 4 étoiles et le complexe
hôtelier Loire & Sens à Juigné-surLoire avec 35 chambres. Dix projets
sont en cours de réalisation ou de
réflexion dans la région angevine.
Ils mettraient sur le marché plus de
400 chambres et pourraient créer
environ 70 à 80 emplois. D’autres
opérations pourraient également
impacter l’agglomération angevine
très prochainement : l’hôtel troglodyte de Louresse-Rochemenier (3*),
la réouverture de l’hôtel à l’Abbaye
royale de Fontevraud (4*)ou la création d’un 43 chambres du château
de Parnay (4-5 étoiles) en 2016. La
question d’un futur hôtel au Centre
des Congrès reste en suspens. Ces
données sont issues de l’Observatoire de l’hôtellerie, réalisé par la
CCI à la demande des professionnels soucieux d’avoir une meilleure
visibilité sur le rapport offredemande en matière d’hébergement
sur l’agglomération.
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 31
Enquete
A l’heure où la
presse imprimée
stagne ou recule, la
presse en ligne est en
pleine croissance. En
Maine-et-Loire, les
deux quotidiens et
quatre périodiques
ont franchi le pas,
financés par des
abonnements
et/ou la publicité.
Le modèle
économique reste
à trouver.
Presse numérique
en Anjou :
L
e Monde » où « le
centre de gravité se
déplace vers le web »,
est le modèle du genre
en France : des supports
print (papier) avec le quotidien
et des magazines, le web (via
les sites Internet, les mobiles
et, surtout, les tablettes, supports naturels de la consommation de presse en ligne) et
des formats (fils de discussion,
réseaux sociaux...). La presse
écrite intègre de plus en plus
Internet dans sa stratégie pour
capter de nouvelles audiences,
les fidéliser, développer de
l ’ interactivité. La croissance
attendue du marché de la
presse en ligne est estimée à
45 % par an, à l ’ heure où la
presse imprimée recule.
La presse numérique devient
l ’ égal de la presse imprimée.
En 2009, elle obtient un statut.
En janvier de cette année, le Gouvernement accorde aux
deux presses le même taux
de TVA à 2,1 %. Les revendications de la presse en ligne
se focalisent désormais sur
les annonces légales, toujours
réservées aux titres papier
payants par un décret de 1955.
La dématérialisation de ces
annonces, recommandée par
l ’ Union européenne, n ’ a pas
encore trouvé d ’ écho dans le
droit français.
En Maine-et-Loire, le pionnier de la presse numérique fut
Jean-Pierre Bretaudière, créateur et actionnaire principal
d ’ Angersjournal.fr. Lancé en
2001, ce quotidien du soir en
ligne proposait une douzaine
de sujets magazines, interviews. Il avait fait le pari de
se financer uniquement par la
publicité, vendue par une régie
32 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
intégrée. Un challenge certainement impossible à relever car la pratique d ’ Internet
était loin de ce qu ’ elle est
aujourd ’ hui. Angers Journal
disparut faute de ressources.
En 2014, le département
compte plusieurs organes
de presse d ’ actualité qui ont
adapté leur offre éditoriale
aux nouveaux usages. Ils forment le paysage de la presse
numérique en Maine-et-Loire,
aux côtés de blogs, portails,
intégrateurs d ’ informations,
comme angers.villactu.fr ou
my-angers.info. Leurs rédactions permanentes se partagent entre les écritures pour le
print (papier) et le numérique.
Les encarts publicitaires fournissent la plus grande partie
des recettes, voire l ’ intégralité en l ’ absence de système
d ’ abonnement.
Presse
quotidienne : Le
Courrier de l ’ Ouest
et Ouest France
Aux côtés de Presse-Océan et
Le Maine Libre, Le Courrier
de l ’ Ouest représente la plus
grande diffusion des Journaux
de Loire (groupe SIPA OuestFrance) avec 99 000 exemplaires/jour.
Il
compte
quatre éditions en Maine-etLoire (Angers, Nord-Anjou,
Saumur, Cholet) et une pour
les Deux-Sèvres. Le site
internet Courrierdelouest.fr,
lancé en 2012, a été récemment modernisé. Il présente l ’ information des territoires et permet d ’ accéder
en plus à l ’ édition du journal en numérique. En février
2014, il a enregistré 900 000
visites, en progression de
60 % en un an. Matthieu
www.maineetloire.cci.fr
Macaire-en-Mauges, Baugé et
Beaufort-en-Vallée. Ils seront
étendus à une centaine de
communes où sont présents
les Journaux de Loire ».
En mars, Le Courrier de
l ’ Ouest a lancé la version
numérique du journal accessible à l ’ acte ou en abonnement, chaque matin, dès 5 h.
sur le site ou via le kiosque
d ’ Apple et d ’ Androïd.
C ’ est
en
1998
que
Ouest-France a lancé son site
www.ouest-france.fr : actualité locale, nationale et internationale sur fonds de textes,
vidéos et photos. Un dispositif
d ’ alertes permet d ’ être informé en temps réel sur une commune particulière. En Maineet-Loire, le site se décline en
quatre sous-sites : Angers,
Cholet, Segré et Saumur
depuis 2009. Depuis juin
2013, il est possible de s ’ abonner à l ’ édition de son choix
sur tout support (PC, tablette,
smartphone) dès 5 h du matin.
Cette édition est complétée
depuis novembre 2013 par
une édition du soir à 18h une première pour un quotidien français - sur le kiosque
d ’ Apple. Un autre site www.
ouestfrance-entreprises.fr est
Quatre magazines
Angers Mag
A l ’ inverse des titres précédents, Angers Mag a connu des
débuts numériques. En janvier 2009, s ’ ouvre le site web
www.angersmag.info « avec
un regard neuf ou décalé » sur
l ’ actualité et l ’ information de
la région angevine. Les internautes sont à 90 % ligériens
dont 50 % d ’ Angers et 40 % de
Nantes. En octobre 2012, parait
le magazine papier, Angers
Mag, distribué chaque mois sur
la zone d ’ attractivité d ’ Angers.
Une version pour tablettes
et téléphones intelligents est
en préparation. Sa présentation et son contenu s ’ inspireront du site et du magazine.
D ’ autres innovations sont
à l ’ étude. A l ’ origine de ses
supports, Yannick Sourisseau,
gérant de la société de presse
et de communication Ouest
eMedia Presse, en association avec Yves Boiteau. « Nous
de l’encre à l’écran
La presse écrite intègre de plus en plus
Internet dans sa stratégie pour capter
de nouvelles audiences
Fuchs est président des
Journaux de Loire depuis
2009. « Le site est accessible gratuitement sur tous
les supports PC, Smartphone
et tablettes. Il propose une
information en continu,
heure par heure, sous forme
de textes courts illustrés, de
directs, mais aussi de vidéos
et de galeries photos. Il est de
ce fait complémentaire à la
version papier dont la vocawww.maineetloire.cci.fr
tion reste l ’ approfondissement des sujets locaux, mais
aussi nationaux et internationaux». Des projets de développements sont également
en cours. « Nous expérimentons la mise en ligne d ’ informations de proximité, rédigées par nos correspondants,
pour les communes de plus
de 5 000 habitants. Des tests
sont effectués sur Chalonnessur-Loire, Trélazé, Saint
consacré à « l ’ actualité économique du Grand Ouest ».
jactiv.ouest-france.fr s ’ adresse
aux jeunes. Une newsletter
envoyée chaque matin avant
7 h traite des événements, des
nominations. Ouest-France a
ouvert d ’ autres sites spécialisés (immobilier, emploi, automoto...) sans oublier le portail
Maville.com avec tous les bons
plans des villes de France,
dont Angers et Cholet.
aurions pu renforcer le site
plutôt que lancer une revue.
Mais il n ’ existe pas encore de
modèle économique web. Les
annonceurs locaux sont encore
frileux et s ’ interrogent sur
leur visibilité sur Internet. Le
numérique reste notre objectif final ». Ouest eMedia Presse
organise des débats, travaille
pour d ’ autres supports, édite
des numéros spéciaux (festival Premiers Plans...), anime
des formations liées au métier
de journalisme. « Un dossier a été déposé auprès de
la Commission paritaire des
publications et agences de
presse pour devenir structure
de presse agréée. Cela nous
permettra de bénéficier d ’ aides
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 33
du ministère de la Culture pour
financer des journalistes ou
acheter du matériel pour développer du numérique ».
Saumur Kiosque
« Notre ambition est de faire
un journal purement local et
de le faire bien, résume Patrick
Robert, gérant de l ’ agence de
communication Ignis (Angers
et Saumur). Nos développeurs
avaient créé un système de
gestion de contenu en interne
pour lequel Saumur Kiosque
a servi, à l ’ origine, de laboratoire ». En 2009, il est devenu
un vrai titre au lectorat saumurois pour l ’ essentiel. Quelques
mois après, la newsletter
bihebdomadaire était mise en
ligne, adressée aujourd ’ hui à
plus de 11 000 destinataires.
Le site est adapté à la lecture depuis une tablette ou un
smartphone. Saumur Kiosque
se finance à hauteur de 85 000
euros par an par la publicité sur
le site et la newsletter. Patrick
Robert reconnait lui aussi que
le modèle économique de la
presse en ligne reste floue.
« Personne ne veut payer en
France sauf pour obtenir une
information pertinente. C ’ est
le cas de Médiapart qui a fait
exploser l ’ affaire Cahuzac. Ce
titre vit sans publicité avec les
rentrées de ses 85 000 abonnements ». Patrick Robert réfléchit à des éditions locales sur
Chinon, Thouars et Loudun. Il
est aussi intéressé par le projet
du Syndicat de la presse en
ligne, auquel il appartient, de
mutualiser des annonceurs
nationaux. « De toute façon,
la presse papier va disparaître.
Selon le Syndicat, sa fin est
prévue pour 2017 aux EtatsUnis et pour 2029 en France ».
« Le lecteur doit
pouvoir consommer
l’info quand il veut,
comme il le veut »
Le Journal des Entreprises
alterne des flashs et des émissions. « Le lecteur doit pouvoir
consommer l ’ info quand il le
veut, comme il le veut. La possibilité de podcaster les émissions va dans le sens de cette
info à la carte ».
Anjou Eco
Le Journal des Entreprises,
mensuel économique né en
2003, est présent dans 27
départements. « Nous ciblons
les grands pôles économiques.
En-dessous d ’ un certain seuil
d ’ entreprises présentes, il n ’ y
a pas d ’ intérêt à s ’ implanter », avertit l ’ éditeur Patrick
Richard, PDG de Manche
Atlantique Presse (Nantes) et
directeur de la publication.
Le Maine-et-Loire est regroupé avec la Mayenne dans la
même édition régionale depuis
le début de l ’ année. Le site
web est adapté aux mobiles
et tablettes numériques. Les
informations sont accessibles
par abonnement. Une newsletter est diffusée chaque semaine.
Depuis octobre 2013, la Radio
des Entreprises sur Internet
34 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
tations de la CCI. Pour faciliter la consultation du magazine envoyé cinq fois par an à
25 000 entreprises, le site www.
anjoueco.fr a été mis en ligne
fin 2009. « Cette réactivité nous
permet de mettre en ligne les
communiqués de presse relatifs
à l ’ économie du département
que nous recevons. Nous faisons de même pour les brèves
à paraître dans le prochain
magazine. Un formulaire de
contact permet à des lecteurs
du monde économique de faire
part de leur actualité. Ce sont
souvent de nouvelles entreprises qui cherchent à se faire
connaître ». Depuis le début de
cette année, une interface graphique permet à ce site d ’ être
lu sur tablettes, smartphones...
Les entreprises faisant l ’ objet
d ’ un article sont géolocalisées sur une carte du Maineet-Loire. Le compte Twitter @
AnjouEco est suivi par plus de
1 200 followers.
Si la formule a évolué dans son
rubriquage et dans sa ligne
graphique, la ligne éditoriale
est toujours restée la même :
mettre en avant les femmes et
les hommes, quelle que soit la
taille de leur entreprise, qui
font avancer l ’ économie du
Maine-et-Loire. Ce sont autant
Alain Ratour
de success stories et de bonnes
pratiques dont peuvent
s ’ inspirer les lecteurs,
chefs d ’ entreprise euxSoyez rédacteur
mêmes. Le magazine
de votre magazine
permet aussi de faire
Anjou Eco !
découvrir des prestataires ou fournisseurs
N’hésitez pas à nous
communiquer des informations
locaux à des entresur l’activité de votre entreprise.
prises qui auraient été
tentées de les cherContact : Dominique Gruson
cher dans d ’ autres
02 41 20 54 04
départements. Anjou
[email protected]
Eco informe aussi sur
les actions et orien-
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
L’économie en mode alternatif
d ’ héberger, par exemple, des
startups. Un moyen peut-être
de diffuser l ’ innovation autrement.
D ’ après le cabinet Accenture (*), elle aurait pesé en 2013 quelque 266 milliards d ’ euros et bousculerait déjà l ’ économie classique : l ’ économie collaborative, lame de fond ou nouvelle bulle ?
Mais d ’ où sortent ces noms à la consonance curieuse, voire ludique ? Blablacar, Carpooling…
(covoiturage), Buzzcar, Oui-Car (autopartage), Airbnb (location d ’ appartements), dont
le fondateur Brian Chesky était présent au dernier sommet de Davos pour évoquer la
« share economy », MyMajor-Company, Ulule - premier site de financement européen KissKissBankBank - plateforme de financement participatif dédiée aux projets créatifs et
innovants - Babyloan, Bluebees (microcrédits)… D ’ une nouvelle tendance émergente, en
plein boum. Bienvenue dans l ’ économie collaborative.
D
errière ce phénomène, il faut y voir
l ’ essor d ’ un nouveau
modèle économique
où les consommateurs ne sont
plus simplement des acquéreurs, mais participent activement à la conception au financement et à la redistribution
des produits. Face à ce changement profond à la fois économique et sociétal, les startups
sont les premiers acteurs à
monter au créneau, notamment dans le domaine automobile et touristique, avec le
succès d ’ AirBnb ou Blablacar.
L ’ adoption de la consommation collaborative par le grand
public a entraîné la création
de nouvelles entreprises qui
facilitent les échanges des
biens et des services. L ’ essor
de cette nouvelle culture a été
fortement favorisé par des
facteurs sociaux, économiques
et technologiques : le succès
des réseaux sociaux et des
téléphones mobiles, les plateformes de paiement en ligne
qui donnent non seulement la
possibilité de se connecter, mais
aussi de s ’ échanger. Ce nouveau
« social business » est en passe
www.maineetloire.cci.fr
de bousculer les métiers traditionnels comme l ’ hôtellerie, le
tourisme, le transport… Selon
Brian Chesky, nous passerons bientôt d ’ une économie
physique, où l ’ on échange
des biens et services, à une
économie où l ’ essentiel sera
le partage d ’ expériences, prédisant à l ’ horizon 2020, plus
de 10 millions d ’ entreprises
dans le secteur de la « share
economy ». L ’ Observatoire
Cetelem explique le développement rapide de ces sites par
deux motivations : le désir
des consommateurs de payer
moins cher et celui d ’ avoir un
comportement plus éthique, en
évitant la surconsommation.
Pour les plus enthousiastes,
ces sites annoncent une révolution économique. Selon
Benjamin Tincq, confondateur
de Ouishare, réseau d ’ entrepreneurs de l ’ économie collaborative, « c ’ est le troisième
âge de l ’ Internet : après le
Web statique, le Web social,
place aux plates-formes qui
transforment la vie quotidienne ». Les entreprises
dites traditionnelles, jusque là
quelque peu frileuses à tenter
la « share experience » commencent à se tourner vers ce
type d ’ entraide ainsi que vers
le Barter (concept d ’ échange
inter-entreprises de marchandises et de services). Version
moderne du troc dépoussiéré, remis au goût du jour par
des plateformes online type
réseaux sociaux BtoB, ce mode
de commerce, peu connu et
pratiqué en hexagone contrairement aux pays anglo-saxons,
n ’ en est pas moins efficace
dans le contexte économique
actuel. A titre d ’ exemple, le
réseau communautaire b2b
en-trade (première Bourse
aux échanges inter-entreprises online avec aujourd ’ hui
plus de 1800 entreprises référencées) propose aux PME
d ’ échanger et de troquer
services et produits. Se
diffuse également le concept
de bureaux partagés. Pour
l ’ heure, ces solutions sont
davantage plébiscitées par les
petites que par les grandes
structures. Mais le concept de
bureau partagé pourrait tout
à fait s ’ adresser à de grands
groupes, en leur proposant
Reste à voir si les industriels et
les distributeurs vont intégrer
ces initiatives à leurs modèles.
Sachant que 52% des Français
souhaitent mieux consommer
(optimiser leurs dépenses,
accéder à des produits de
qualité et si possible agir
de manière citoyenne), ils
n ’ auront d ’ autre choix, à
terme, que de modifier leurs
stratégies. A l ’ instar du marketing frugal (ou comment augmenter la valeur perçue par le
consommateur tout en gardant
un coût minime), certaines
grandes marques et enseignes
- Renault, Procter&Gamble,
Nokia... – s ’ inspirent déjà de
cette pratique en vigueur dans
les pays émergents comme un
levier pour doper la consommation de clients liés par
des contraintes budgétaires
même si cette réponse est
encore incomplète. Car, au
delà de son caractère « responsable », la consommation
collaborative attire car elle est
synonyme d ’ un renouvellement de l ’ expérience client,
mêlant technologie et lien
social. La généralisation de la
consommation collaborative
devrait avoir des conséquences
importantes pour les industriels : ils fabriqueront certainement moins de produits,
plus durables et réparables,
transformant
progressivement leur schéma actuel de
vente en un schéma de vente
de services-produits. Avant
que l ’ économie collaborative
ne vienne bousculer les modes
organisationnels bien implantés, ses acteurs devront, au préalable, trouver des modèles économiquement viables.
Marianne Bourgeois
(*) Accenture : entreprise internationale
de conseil en management, technologies
et externalisation
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 35
La ccI de MaINe-eT-LOIRe fORMe
Les cOLLabORaTeuRs quI feRONT
La ReussITe de vOTRe eNTRepRIse
ligne directe
Comment valoriser la recherche universitaire
« Grésil en avril, profits en péril ! ». La formule est de
Jean-Louis Bertrand, professeur de finance à l’ESSCA.
La plateforme Internet qu’il a conçue calcule l’impact
des aléas climatiques sur l’activité des entreprises. Des
pertes qui représenteraient un quart du PIB. Jean-Louis
Bertrand a cofondé Météoprotect, PME pionnière de
l’assurance météorologique, puis en a pris la direction
du développement.
P
our mener son projet
à bien, il a bénéficié d ’ une subvention de 80 000 euros
dans le cadre du dispositif
MPIA (Maturation de Projets
Innovants en Anjou). Depuis
six ans, ce dispositif d ’ Angers
Technopole s ’ adresse aux
laboratoires de recherche du
Maine-et-Loire qui souhaitent valoriser leurs travaux
en applications industrielles
ou commerciales. « MPIA
n ’ a pas d ’ équivalent en
France, précise Christophe
Angot, directeur d ’ Angers
Technopole. Chaque année,
nous visitons les Universités
et grandes écoles du département pour rencontrer les
chercheurs et les inciter à
déposer un projet. Ils peuvent
ainsi disposer d ’ un ingénieur
de valorisation, faire une
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étude de marché et se préoccuper de la propriété intellectuelle de leurs découvertes ».
L ’ autre originalité du dispositif est la forte implication des collectivités locales,
BPI, Région et Angers Loire
métropole. Depuis l ’ origine,
sept établissements de formation supérieure ont fourni 40
dossiers, venus des différentes
filières. 25 ont été financés
après une présélection et une
sélection finale, avec participation des industriels,
sur des critères technicoéconomiques.
En
2013,
l ’ enveloppe moyenne était de
75 000 euros.
L ’ Université et les grandes
écoles sont aussi sur le
terrain de la valorisation de
la recherche. La loi du 12
juillet 1999 sur l ’ innova-
tion et l ’ action du
Conseil régional les
ont incités. Jean-Luc
Courthaudon, professeur de biochimie à
l ’ IUT Angers-Cholet,
est vice-président de
l ’ Université d ’ Angers,
délégué à la valorisation scientifique. Il
dirige le SAIC (Service
d ’ activités industrielles
et
commerciales),
chargé de la valorisation et des relations
avec les entreprises
(dépôt de brevets,
licences, création de
start-up... soit 450 000
€ de contrats par
an et 44 familles de
brevets dont les 2/3
en santé). La situation
évolue en 2012 avec la
création par l ’ Etat des
Sociétés d ’ Accélération
du
Transfert
de
Technologies (SATT).
Ces
SAS
semipubliques valorisent
la recherche des Universités et
grandes écoles. Leurs équipes
possèdent des expertises
indispensables au transfert de
technologie : propriété intellectuelle, gestion de projets,
droit, marketing et commercialisation. Les Pays de
la Loire et la Bretagne sont
rattachés à la SATT Ouest
Valorisation (Rennes). « La
SATT est un prestataire de
services, doté de 70 millions
d ’ euros pour investir dans
des projets de R&D. Mais
l ’ Université reste le pilote qui
signe les contrats entre laboratoires et entreprises et reste
propriétaire des licences et des
brevets. A nous de veiller au
bon compromis entre l ’ équilibre économique de la SATT
par la vente de brevets à des
entreprises et l ’ émergence de
start-up locales liées à cette
recherche. Notre territoire
doit être valorisé ».
le remplaçons par un service
de partenariat et d ’ innovation au sein de la Direction
de la Recherche. Il gérera les
relations avec les partenaires
socio-économiques, les pôles
de compétitivité, les entreprises, Angers Technopole, le
CHU ». En création également,
un comité local de valorisation
qui articulera ces activités au
sein de la métropole angevine.
Piloté par l ’ Université, il se
concentrera sur l ’ information
et la détection. « Pour éviter,
par exemple, qu ’ un laboratoire ou une entreprise fassent
l ’ objet de démarches de prospection successives en ordre
dispersé ».
La valorisation de la recherche
prend d ’ autres formes. Le
transfert technologique de
découvertes depuis un laboratoire vers l ’ industrie peut
donner lieu à une transaction
financière et prendre la forme
d ’ achat de brevet, de coopération. Autre voie : l ’ incubateur d ’ Angers Technopole
qui accompagne, sur les plans
technique, humain et financier, des porteurs de projets
innovants jusqu ’ à la création
de leur entreprise. En 10
ans, une trentaine d ’ entreprises sont nées dans l ’ incubateur. Le dispositif CIFRE
(Conventions Industrielles de
Formation par la Recherche)
participe aussi de cette valorisation. Il subventionne les
entreprises qui embauchent
un doctorant pour le placer
au cœur d ’ une collaboration
de recherche avec un laboratoire public. Les travaux
aboutiront à la soutenance
d ’ une thèse en trois ans.
Une vingtaine de doctorants
CIFRE issus de l ’ Université
d ’ Angers sont actuellement
en poste dans des entreprises.
Alain Ratour
Tant Angers Technopole que
l ’ Université souhaitent que se
renforce le travail d ’ interface
entre chercheurs et entreprises.
Or le SAIC s ’ est trouvé vidé de
sa substance avec la création de
la SATT. « Cette année, nous
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 39
Enquete
Pôles de compétitivité,
clusters...
Pôles, filières, clusters, grappes
d’entreprises... autant de vocables
à périmètre pas toujours très
précis, mais porteurs d’avenir
et de promesses. Ces nouvelles
formes de travail en réseaux se
renforcent en Maine-et-Loire.
L
e mouvement est né du
retour des politiques
industrielles, disparues dans les années
90, de la mondialisation et de la concurrence low
cost, d ’ une nouvelle génération
de dirigeants formés à l ’ international et au travail collaboratif.
Des « noyaux durs » de 4 ou
5 entreprises se sont créés à
la suite du rapport du député
Christian Blanc en 2004. Ce
rapport suggère de redynamiser la croissance en créant des
« pôles de compétitivité », combinant, sur un territoire, des
entreprises, de la formation
supérieure et de la recherche.
Ces pôles sont partenaires de
projets innovants communs. Ils
recherchent une masse critique
pour une compétitivité et une
visibilité internationales.
« La CCI de Maine-et-Loire a
joué un rôle déterminant pour
faire émerger des filières et les
structurer, rappelle Jean-Yves
Fouché, vice-président Appui
aux entreprises/industrie de
la CCI. En 1982, elle joue un
rôle moteur dans la création
du PRIA, le Pôle de recherche
et innovation à Angers. Le pôle
Végétal, amorce de Végépolys,
est né de ces rapprochements.
La CCI a joué un rôle de catalyseur en incubant six clusters :
pôle Enfant (devenu Nova
CHILD) en 2004, électronique
professionnelle et menuiserie
en 2006-2008, équipementiers
du luxe en 2009, aéronautique
en 2012 et Silver Economie en
2014.
Pôles de compétitivité :
objectif « Innovation »
Quatre des 71 pôles de compétitivité français se trouvent en
Pays de la Loire : 3 sur Nantes
(iDforCAR, EMC2, Atlanpole
Biothérapies) et 1 en Maine-etLoire, Végépolys. Nova CHILD
est une structure proche.
Végépolys (375 adhérents,
30 000 emplois) est pôle de
compétitivité
international
du végétal depuis 2005. Son
ambition : créer et produire
des végétaux respectueux de
l ’ environnement, de la santé
et de la biodiversité. Il accompagne des projets collaboratifs et les labellise pour qu ’ ils
obtiennent des soutiens financiers. 160 projets ont été labellisés dont 75 financés en partie
par la Région et l ’ Etat (47 M€).
Parmi les actions fortes du pôle,
VIBE (Vegepolys International
Business Event). Les 9 et 10
octobre 2013 à Angers, plus
d ’ une
vingtaine
d ’ entreprises d ’ Europe, d ’ Afrique ou
d ’ Amérique latine ont rencontré des membres du pôle en vue
de partenariats commerciaux ou
scientifiques, voire d ’ implantations. Végépolys va s ’ étendre par
ouverture d ’ antennes (comme
Orléans pour le Centre) ou
conventions de mutualisation
avec d ’ autres pôles, comme
40 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
Atelier
Les
Ateliers
Perrault
Perrault, membre du Réseau du Bellay
« La CCI de Maine-et-Loire
a joué un rôle déterminant
pour faire émerger des filières
et les structurer »
Terralia (filières fruits &
légumes, céréales, vigne et vin
du Sud-est). La CCI apporte sa
contribution en veille et prospective avec un programme
d ’ actions individuelles et collectives. Une restitution annuelle
met en lumière les mutations
fortes et les ruptures attendues
sur les marchés du végétal.
Nova CHILD, réseau européen
dédié à l ’ innovation et au bienêtre de l ’ enfant, réunit industriels de dix secteurs d ’ activité
(mode, alimentaire, mobilier,
jouet, puériculture, hygiène...),
chercheurs et écoles supé-
rieures. Les recherches sont
menées autour de trois axes :
hygiène, santé, bien-être et
nutrition ; sécurité, confort
et design dans l ’ équipement ;
services, loisirs, petite enfance.
Plusieurs actions récentes sont
emblématiques. Le Living Lab
est un outil de test produits pour
entreprises. Microcosmes est
un événement d ’ exploration de
sujets et de tendances de pensée
liées à l ’ enfant, aux modes éducatifs et modes de vie. MANOE
cherche de nouveaux produits
agroalimentaires
accessibles
à tous les enfants, y compris
allergiques. Nova CHILD offre
www.maineetloire.cci.fr
le « Je » collectif
« Des Réseaux et des Hommes » :
l’évènement interclusters 2014
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toli
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BD
La rencontre « Des Réseaux et des Hommes », le 5 juin à Terra
Botanica était une première. Elle était organisée par la CCI en
partenariat avec huit clusters ancrés en Maine-et-Loire : Nova
CHILD, Végépolys, WE Network, S2E2, Réseau du Bellay, Silver
Economie et cluster des équipementiers de l’aéronautique. Cette
manifestation s’adressait aux dirigeants d’entreprises intéressés
par le travail en réseau. Des ateliers ont permis l’échange autour
d’exemples de projets réussis (prescription, promotion, salon,
prise d’affaires, développement de produits…) présentés par les
acteurs de ces clusters. Un intervenant québécois, Guy Richard
Cloutier, a clôturé cette matinée inédite. Ce « serial entrepreneur »,
également conseil d’entreprises, d’instances gouvernementales et
d’institutions financières en Europe, Amérique et Asie, a évoqué
son expérience et sa vision du travail en réseau. Il a publié deux
ouvrages sur le sujet : « Le pouvoir du futur » et « Les règles d’or ».
son expertise dans la connaissance et l ’ innovation autour de
l ’ enfant et de sa famille : la CCI
apporte son soutien en intelligence économique et en veille
stratégique.
Des entreprises du Maineet-Loire adhèrent au pôle de
compétitivité S2E2 (Smart
Electricity Cluster). Ce pôle,
labellisé en 2005, est dédié
à l ’ électricité intelligente.
Il rassemble plus d ’ une
centaine d ’ adhérents dans
les régions Centre (siège à
Tours), Limousin et Pays
de la Loire. Tous travaillent
sur des solutions technologiques pour l ’ efficacité énergétique, en particulier dans
l ’ optimisation de la gestion
de l ’ énergie électrique. Ces
technologies optimisent sa
gestion en développant des
réseaux intelligents.
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Les
clusters :
objectif « marchés
et performance »
Pour soutenir d ’ autres activités
que celles labellisées « Pôles de
Compétitivité », des Régions
ont lancé à partir de 2006 des
politiques de filières aux objectifs commerciaux. Un cluster
est une concentration géographique d ’ entreprises, soustraitants, prestataires de services
et institutions (formation,
recherche...) d ’ une même filière.
Concurrentes, ces entreprises
deviennent néanmoins partenaires, partagent des expé-
riences, des réseaux de compétences, très utiles dans une
démarche
innovante.
L ’ émergence
d ’ un
cluster tient d ’ abord
à la « cristallisation » d ’ un noyau
dur de dirigeants,
convaincus
que
l ’ engagement
collectif
permet
d ’ aller
plus loin, plus vite.
Les pouvoirs publics
subordonnent leurs
aides à la réalité des coopérations engagées.
La politique des filières veut
en finir avec les aides individuelles aux entreprises. Elle
cherche à ce que les PME et
TPE sortent de leur isolement.
Il est important d ’ agir en collectif sur certains sujets : innovation, international, conquête
des marchés.... Mais le résultat
du travail n ’ est pas immédiat.
Le travail en réseau est un
apprentissage. L ’ adhésion à un
cluster donne droit à apporter
du temps, à utiliser des équipements...Ce n ’ est pas un guichet
où on se présente pour dire :
« J ’ y ai droit ! ». Le travail collaboratif permet de gagner du
temps. Mais il faut savoir en
investir pour en gagner...
We Network
Applications :
l ’é
lectronique
industrielle
Basée à Angers, We Network
(West Electronic & Applications
Network) est né en janvier de
la fusion du cluster LEA Valley
et du centre de transfert technologique Astinov. Il compte
200 adhérents (à moyen/long
terme plus de 400). Son enjeu :
faire rayonner les acteurs de
l ’ électronique professionnelle
(conception et production) à
l ’ échelle européenne, à partir
du programme d ’ un « Campus
de l ’ électronique ». Celui-ci,
à l ’ instar de l ’ IRT Jules Verne
sur la mécanique/matériaux,
fédère écoles, universités avec
les entreprises cœur de métier,
intégrateurs, PME, ETI et
groupes industriels. Le Campus
comprendra un groupement
d ’ intérêt scientifique, un groupement interclusters, la plateforme technologique PLEIADE,
centre technique de l ’ électronique professionnelle (à l ’ instar
du CETIM dans la mécanique).
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 41
groupes de travail ont été lancés
par la CCI 49 : humaniser les
technologies ; adapter le bâti ;
communiquer sur l ’ offre et la
rendre accessible ; adapter les
objets et les services du quotidien. La CCI a également conçu
un bulletin de veille mensuel
qui apporte un regard stratégique sur les marchés futurs de
la Silver Economie.
Menuiserie Avenir :
les Pays de la Loire
au 1er rang national
Basée à Cholet, l ’ association
Menuiserie Avenir est née en
2010. Elle réunit 37 industriels
des Pays de la Loire, concepteurs et fabricants de fenêtres,
portes, fermetures, vérandas,
portes de garage, portails et
clôtures en bois, aluminium ou
P.V.C. (10 000 personnes, 1,5
milliard de CA). Ce cluster a
imposé une image forte d ’ industrie tant au niveau politique
qu ’ auprès de l ’ environnement
(médias, présence sur salons
Pôles et clusters
sur le web
ANova CHILD
www.novachild.eu
Végépolys
www.vegepolys.eu
S2E2
www.s2e2.fr
Menuiserie Avenir
www.menuiserie-avenir.com
Réseau du Bellay
https://reseaulia.com/space/
reseaudubellay
Silver Economie
https://reseaulia.com/space/silvereconomiepaysdelaloire
Orfèvrerie d’anjou, membre du Réseau du Bellay
formation…). Il fait travailler
ensemble des concurrents sur
des sujets de fond : prescription
vis-à-vis des architectes/maîtres
d ’ œuvre, emploi/compétence,
communication, veille/marketing, international…
Réseau du Bellay :
les indispensables du
luxe
Cette association née en 2011
regroupe 20 ateliers des métiers
du luxe qui emploient un millier
de salariés. L ’ enjeu est de passer
du stade sous-traitant au stade
équipementier par la combinaison de savoir-faire complémentaire. La qualité du travail
« made in Pays de la Loire » est
mise en avant. Parmi ses actions
emblématiques : « Trans-faire »
qui favorise la transmission des
compétences et des savoirs sur
les métiers du luxe et les prises
de commandes de plus en plus
fréquentes par 2 ou 3 membres
42 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
auprès des grands donneurs
d ’ ordre du luxe.
Silver économie :
pour l ’a
utonomie et la
longévité
La filière Silver Economie Pays
de la Loire a été lancée en avril
2014 par les CCI des Pays de
la Loire. Elle est copilotée par
les Chambres du 44 et du 49),
en étroite association avec le
Gérontopôle et l ’ Agence Pays de
la Loire Territoire d ’ Innovation,
avec le soutien de la Région. Elle
veut fédérer les acteurs concernés par l ’ enjeu socio-économique du vieillissement de la
population (entreprises, enseignement supérieur, laboratoires,
pôles de compétitivité, associations…). L ’ action collective
doit aboutir à la commercialisation de nouveaux produits et
services favorisant l ’ autonomie
et la longévité des personnes
âgées. Dans cet objectif, quatre
Filière aéronautique :
envol en cours
En juin 2013, sept entreprises
du Maine-et-Loire exposaient,
pour la première fois, au Salon
du Bourget sur le stand de
l ’ agence régionale Pays de la
Loire. L ’ initiative se prolongeait
par la rencontre à la CCI d ’ une
cinquantaine d ’ entreprises équipementiers de l ’ aéronautique
dans le département. La volonté
de créer un cluster pour la filière
était née. Ces PME travaillent
surtout sur les équipements et
systèmes en électronique, la
mécanique, la sérigraphie.... Ce
marché très porteur est aussi
très exigeant avec des certifications indispensables pour entrer
chez les donneurs d ’ ordre. Cette
année, les liens vont se resserrer
entre la filière et le pôle régional
Neopolia Aerospace. L ’ an
prochain, une nouvelle participation collective au Bourget est
prévue sur le stand de la Région.
Alain Ratour
www.maineetloire.cci.fr
Enquete
Bureaux de représentation en Inde et Chine
Pays de la Loire :
Des Régions ont ouvert des bureaux de
représentation dans des pays où leurs
entreprises souhaitent commercer,
voire s’implanter. La Région des Pays
de Loire est ainsi présente en Inde et
en Chine. Ces bureaux sont des outils
précieux pour mesurer les enjeux de
chacun de ces marchés, prospecter et
s’implanter sur le long terme.
M
adras, Pondichéry,
Auroville...
Des villes plus
connues
que
leur Etat, le Tamil
Nadu, à la pointe sud-est de
l ’ Inde. Celui-ci se trouve un
peu éloigné des grands pôles de
développement économique.
Mais cet Etat tamoul, riche
de plus de 72 millions d ’ habitants, ne manque pas d ’ atouts :
un niveau d ’ éducation élevé,
la présence d ’ emplois relativement qualifiés, un bon
réseau d ’ universités et d ’ instituts techniques. Il produit
plus de 10 % de la production
industrielle indienne. Sa capitale, Chennai (ex Madras), est
l ’ une des quatre grandes mégapoles indiennes. Des nouveaux pôles de l ’ industrie high
tech indienne, c ’ est celui qui a
attiré le plus d ’ investissements
directs étrangers ces dernières
années.
Surmonter la
complexité
indienne
Depuis septembre 2011, la
Région des Pays de la Loire
y dispose d ’ un Bureau permanent de représentation
dans des locaux partagés avec
la chambre de commerce et
d ’ industrie franco-indienne
(IFCCI). Le Bureau est dirigé
par Kamala Govindarajan,
diplômée en commerce et en
littérature française « Mon
rôle est de faire valoir les Pays
de la Loire en Inde. Pour cela,
être indienne est un avantage
considérable, L ’ Inde est un
pays complexe et difficile où il
est important d ’ être accompagné. Notre souhait est de rapprocher ces deux régions en
développant des partenariats
et des échanges, et de faciliter
les initiatives des acteurs ligériens en Inde, en lien avec la
diaspora française et les institutions sur place ». Chaque
année depuis 2006, une
mission économique en Inde
est organisée en partenariat
avec CCI International pour
des entreprises ligériennes.
Plusieurs secteurs à fort potentiel de développement pour
le Tamil Nadu et les Pays de
la Loire ont été identifiés au
terme de ces missions, parmi
lesquels
l ’ agroalimentaire,
l ’ environnement, l ’ aéronautique et la santé. Des perspectives d ’ échanges sont également envisagées dans la filière
laitière, Kamala était présente
en 2013 à Angers lors du rendez-vous Pays Inde).
Qingdao
« Des outils précieux pour
mesurer les enjeux de
chacun de ces marchés »
Partenariat : de
l ’ enseignement
supérieur à la danse
des conventions de partenariat avec des établissements
indiens. L ’ Inde dispose d ’ un
système d ’ enseignement supérieur de qualité. Les Indian
Institutes of Technology (IIT),
en particulier, disposent d ’ une
bonne renommée sur le plan
international. Les Universités
de Nantes et d ’ Angers ont
signé un protocole d ’ accord
avec l ’ Université de Madras.
Un autre voyage a eu lieu avec
des écoles d ’ e nseignement
supérieur et les universités des
Pays de la Loire pour signer
Outre cet accompagnement, le
Conseil régional a renforcé son
partenariat avec la Chambre
de commerce et d ’ industrie
44 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
franco-indienne (IFCCI) pour
mieux soutenir les acteurs économiques.
La dimension culturelle n ’ est
pas oubliée. Le chorégraphe
ligérien David Rolland a
effectué ainsi une résidence
en janvier et février dernier
à Chennaï dans le cadre de
la coopération entre le Tamil
Nadu et la Région des Pays
de la Loire en France. Il a
invité deux chorégraphes de
Chennai à travailler autour de
la pièce « L ’ étranger au paradis
indien ». Après le passage en
www.maineetloire.cci.fr
deux bureaux
ouverts sur l’Asie
Inde en avril, la pièce sera
en tournée en France et en
Europe sur la saison culturelle
2015/2016.
Qingdao,
« l ’ île verte »
du Shandong
Cinq ans avant l ’ Inde, c ’ est
en Chine que la Région des
Pays de la Loire avait ouvert
un bureau en 2006. Son choix
s ’ était porté sur Qingdao
« l ’ île verte », à 500 km au
sud de Pékin. Sa province, le
Shandong, compte plus de
95 millions d ’ habitants. Au
3e rang national pour son
PIB, c ’ est un des fleurons
de l ’ économie du pays,
notamment dans les industries agricoles, agroalimentaires, piscicoles et viticoles.
La proximité géographique
des investisseurs japonais et
coréens assure au Shandong
une place stratégique au sein
des échanges commerciaux en
Les missions pour les PME ligériennes
Tant en Inde qu’en Chine, les bureaux de représentation proposent des réponses aux trois phases de l’approche des marchés par
les entreprises des Pays de la Loire.
Asie. Le bureau de la Région
est animé par Olivier Garnier,
expert des marchés asiatiques.
En complément des dispositifs du parcours de l ’ export,
le bureau propose un accompagnement individuel pour
les entreprises désireuses
de se développer dans le
Shandong. En partenariat avec
CCI International (Chambre
de Commerce et d ’ Industrie
Régionale) et la Chambre
Régionale d ’ Agriculture, il a
accompagné plus de 300 entreprises, pôles de compétitivité
et clusters dans leurs projets de
développement sur le marché
chinois. Un des derniers
accords en date concerne
l ’ hippodrome de Jinan, la
capitale du Shandong. Le site
a été racheté par une puissante
entreprise du BTP chinoise.
Les professionnels ligériens de
la filière équine accompagneront la société pour développer l ’ élevage, la soutenir dans
l ’ organisation des courses et
répondre aux attentes en
matière de formation.
appel aux services du Bureau
des Pays de la Loire en Chine.
« Nous avons pu définir des
opportunités de marchés
- le végétal, le vinicole, la
recherche- par rapport à nos
savoir-faire et les attentes des
clients par marchés et leur
coutumes. Cela nous a permis
de définir ce que l ’ on pouvait
exporter et ne pas faire ce que
les Chinois savent faire déjà.
Une organisation collective a
été mise en place pour amorcer
le marché chinois et le mutualiser en apportant avec les
autres partenaires une expertise verticale d ’ expert dans le
végétal ».
Alain Ratour
CONTACT CCI
International
Cyril Roch
02 41 49 10 07
[email protected]
Christian Rabin, directeur Pôle Technologie du
Groupe Cesbron a fait
Phase 1 : Saisir les enjeux du marché
• Préparation de documents dans la langue et adaptation de l’offre
de la société ligérienne
• Relance et validation d’anciens contacts
• Validation du potentiel du pays
• Mise en relation avec des entreprises françaises ou ligériennes
déjà implantées dans le pays
• Validation de prospects et contacts existants
Phase 2 : Développer un courant d’affaires dans le pays
• Validation et prospection de sociétés du pays
• Appui lors de mission groupée ou de salon
Phase 3 : S’implanter durablement dans le pays via le bureau
• Aide à la validation du VIE ou représentant local par nos équipes
• Domiciliation de votre représentant local ou de votre VIE au sein
du bureau.
Kamala Govindarajan
www.maineetloire.cci.fr
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 45
Enquete
Le Grand Saumurois
prend ses marques
Le 1er janvier était créé le Grand Saumurois,
syndicat mixte rassemblant 64 communes,
précédé quelques jours plus tôt d’un autre
événement, le lancement de la nouvelle
marque territoriale Grand Saumur. Quand le
Saumurois dessine son avenir…
L
orsque les énergies
se rassemblent avec
la volonté de mettre
en lumière les atouts
et les richesses d ’ un
territoire, de le voir se développer harmonieusement tant
sur le plan économique, social
que touristique, de lui offrir
davantage de visibilité, il en
résulte un grand « déménagement » d ’ idées, des synergies.
Telle une chambre d ’ écho,
cette dynamique amplifie le
mouvement et les actions.
C ’ est cette partition polyphonique qu ’ ont décidé de jouer
Saumur et sa région pour son
avenir : rassembler les solistes
au sein d ’ un grand orchestre
territorial.
D es anneaux imbriqués les
uns dans les autres, évoquant
le rapprochement des quatre
EPCI (*) de Doué-la-Fontaine,
du Gennois, de Loire-Longué,
et de Saumur Agglo, accolés à « Grand Saumurois »…
Le logo du syndicat mixte du
Grand Saumurois est à l ’ image
de sa mission : l ’ aménagement,
la promotion et le développement du Grand Saumurois.
Tels sont les enjeux du syndicat mixte créé le 1er janvier,
issu de la fusion du SCoT du
Grand Saumurois et du Pays
Saumurois.
Concrètement,
l ’ objectif est d ’ afficher le
Grand Saumurois de façon
unifiée sur un même territoire de coopération, de parler
d ’ une même voix et de porter
cette voix plus fort, plus loin.
46 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
Il devient essentiel d ’ affirmer
une stratégie locale cohérente
et lisible à l ’ échelle régionale
dans un contexte concurrentiel
renforcé. Le Grand Saumurois
fait valoir un projet de territoire, vitrine de ses potentiels
et de son ambition, mais aussi
garant d ’ une cohérence intérieure de mise en œuvre. Il
a permis de simplifier le rôle
de chaque collectivité. Fin du
millefeuille : les EPCI portent l ’ action opérationnelle et
le Grand Saumurois anime
avec eux les sujets qui relèvent
de l ’ échelle du bassin de vie.
L ’ objectif est d ’ agir de manière
coordonnée sur les champs
du développement territorial
commun à ces 4 EPCI. Les
cibles prioritaires à travailler
ensemble sont celles de l ’ économie, l ’ emploi et la formation, le tourisme, les déplacements, le numérique, la santé.
Ce rapprochement permettra
par ailleurs d ’ accéder à des
financements inenvisageables
à l ’ échelle d ’ une commune ou
d ’ une Communauté.
La création de ce Grand
Saumurois avec ses quelque
107 000 habitants lui permettra désormais d ’ être l ’ interlocuteur de l ’ Europe, l ’ Etat et
la Région, notamment pour le
financement de grands projets. La Région a récemment confirmé le nouveau contrat portant
son soutien aux projets des collectivités du Grand Saumurois à
7 420 000 € sur des programmes
d ’ investissement
déjà identifiés : réalisation du
futur campus universitaire de
Saumur, transformation de la
place des Fontaines à Doué,
réhabilitation du centre de
loisirs de Gennes, construction d ’ ateliers-relais à LonguéJumelles par exemple. Le
Grand Saumurois travaille à
obtenir des aides européennes
ciblées, notamment par la
concrétisation pour 2015 d ’ un
nouveau programme eurowww.maineetloire.cci.fr
Grand Saumur,
c ’ est parti
taires… Parce qu ’ ensemble ne
signifie pas tous pareils, c ’ est
au sein même de cet univers
que Grand Saumur décline son
positionnement et sa propre
marque : il exprime sa spécificité et son identité en les inscrivant clairement en Anjou et en
Val de Loire.
péen « LEADER ». Il cherche
aussi à se fédérer par la mobilité, essentielle aux échanges
économiques et sociaux :
les
déplacements
ferrés
(connexions entre gares) et le
numérique sont deux actions à
composer à l ’ échelle du Grand
Saumurois. C ’ est aussi l ’ économie des petites et moyennes
entreprises avec le soutien
à la création et à la reprise.
Autre perspective essentielle
pour le territoire : le tourisme.
Le Grand Saumurois au travers de ses membres et partenaires, s ’ inscrit dans la dynamique portée aujourd ’ hui par
la marque Grand Saumur.
Signe de reconnaissance, un sceau…
G, S. Deux lettres qui commencent tout juste à faire parler
d ’ elles, mais qui prennent
progressivement et sûrement
leur place auprès des acteurs
touristiques : Grand Saumur.
www.maineetloire.cci.fr
« Cette marque territoriale est
l ’ aboutissement d ’ un processus qui a duré deux ans, mené
en parallèle avec le Comité
Départemental du Tourisme et
la marque Anjou « Cultivons
l ’ émotion ». Comme l ’ explique
Thierry Lacombe, Directeur du
Pôle Tourisme International de
Saumur et sa région, « Du fait
d ’ une notoriété qui dépasse
largement les frontières hexagonales, Saumur a toujours eu
un rôle de leader en matière
touristique. La ville et le territoire qui l ’ entoure, richement
dotés, portent en eux une
dimension ligérienne unique
(patrimoine de l ’ UNESCO,
vins, équitation, troglodytes,
roses…). D ’ où cette réflexion
de
marque
territoriale
partagée entre l ’ Anjou et le
Saumurois et cette convergence
d ’ intérêts bien comprise ».
La marque partagée Anjou,
c ’ est une sémantique, une
typographie, un univers de
couleurs et de visuels identi-
« La finalité de cette démarche
est de partager cette marque
avec le plus grand nombre
d ’ opérateurs locaux, qui offriront au territoire plus de visibilité et donc de notoriété. Les
destinations touristiques, qui
se présenteront sous forme
d ’ un orchestre symphonique
feront toujours plus de « bruit »
que celles qui opteront pour
l ’ orchestre de chambre ou le
soliste ». En pratique, les futurs
porteurs de la marque accèdent
gratuitement à une boîte à
outils en ligne dans laquelle
Rochemenier – Grand Saumur –
Anjou – Val de Loire…
La marque Grand Saumur,
Frédéric Marteau et Patrick
Plou, co-gérants du village troglodytique de la Rochemenier,
l ’ ont intégrée dans ce fil
d ’ Ariane qui offre une plus
grande lisibilité géographique.
« Nous avons repris le site en
2013 et souhaitions lui donner
un second souffle. La marque
Grand Saumur, comme toute
autre nouveauté susceptible
d ’ apporter un nouvel élan au
site, est la bienvenue. Nous
avons remanié l ’ ensemble de
nos supports de communication (site internet, documentation…) en utilisant la boîte
à outils dédiée. Nos idées
associées au concept de cette
nouvelle marque donnent
davantage de cohérence à notre
démarche ». Ce qu ’ attend
Frédéric Marteau de Grand
Saumur, une plus large visibilité. « Le fait de porter la marque
Grand Saumur permettra de
toucher davantage de visiteurs. Un quart des touristes
qui viennent sur Saumur et sa
région, sont des étrangers, c ’ est
loin d ’ être un détail ».
Plus de visibilité, davantage
de visiteurs, une fréquentation
« L ’ objectif est d ’ afficher
le Grand Saumurois de façon
unifiée sur un même territoire
de coopération »
ils trouvent tous les éléments
pour afficher subtilement leur
appartenance au territoire et,
ainsi, amplifier la communication de la destination. « Ces
outils se veulent souples, adaptables, « caméléons » et à géométrie variable. Ils sont conçus
pour être utilisés sans remettre
en cause sa propre identité de
communication. Chaque partenaire porteur de la marque
territoriale contribue à créer
un univers cohérent et rassurant pour le client. Tel un
cercle vertueux, il capitalise
sur la notoriété de la marque
et contribue lui-même à la renforcer ».
en hausse et par incidence,
des retombées économiques
directes, mais aussi indirectes
sur l ’ économie locale. « Notre
boutique de souvenirs commercialise des produits locaux
qui ne sont pas forcément
connus des touristes.
Plus nous vendrons ces produits,
plus cela aura un impact sur
l ’ économie de la région. Une
sorte de cercle vertueux qui
touchera d ’ autres acteurs de
l ’ économie locale qui n ’ ont pas
de liens directs avec le tourisme.
Saumur bénéficie d ’ une belle
image. Etre rattaché à cette
image, c ’ est plutôt flatteur ».
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 47
faire en sorte de permettre à
chacun de se l ’ approprier à sa
façon, selon ses attentes. Cette
marque donnera sûrement un
coup de jeune aux supports de
communication un peu disparates ». D ’ un point de vue
économique, cette nouvelle
marque territoriale portera ses
fruits : « Pas dans l ’ immédiat,
mais l ’ effet de communication
mutualisé peut avoir un réel
impact sur l ’ économie locale.
Cette marque est une initiative
pertinente car elle apporte un
nouveau souffle. »
A Souzay-Champigny, depuis
trois siècles, le nectar du Clos
des Cordeliers (Domaine
Ratron) offre sa quintessence : Saumur Champigny,
Cabernet de Saumur, Crémant
de Loire… « La démarche
collective et fédérative nous
a séduits. Nous en attendons
des actions à forte notoriété
nationale et internationale »,
comme l ’ explique MarieFrançoise Ratron. « Porteurs
de la marque, nous le sommes
aussi par l ’ intermédiaire des
coffrets touristiques « Box
Grand Saumur ». Qui dit plus
de visibilité pour les acteurs
touristiques, dit aussi plus de
touristes dans le Saumurois,
plus de fréquentation dans les
hôtels, restaurants, sites touristiques et, comme pour Frédéric
Marteau, un impact écono-
mique positif : « Si nous faisons
en sorte de bien accueillir
nos touristes, cette marque
pourra n ’ être que favorable à
l ’ économie locale ».
Pour David Teboul, propriétaire du camping Chantepie à
St Hilaire St Florent, « la marque
Grand Saumur est arrivée au
bon moment, apportant de la
cohérence et une réponse et à
tous les questionnements que
nous avions sur la recherche
d ’ une vraie identité visuelle ».
Une marque que David Teboul
compte bien exploiter auprès
des visiteurs français qui, paradoxalement,
contrairement
aux touristes étrangers, ont
une image du Saumurois peu
visible. « Les étrangers savent
parfaitement identifier Saumur
et sa région, pas les Français,
48 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
« Si nous faisons en sorte de bien
accueillir nos touristes,
cette marque pourra n’être que
favorable à l’économie locale »
du fait d ’ un déficit d ’ image.
Dans le domaine de l ’ hôtellerie
de plein air, nous étions déjà
en quête de codes graphiques
communs. Grand Saumur répond à cette attente. A terme,
la finalité est d ’ avoir une
image immédiatement identifiable ». Une marque, qui est
en parfait accord avec la charte
graphique, les codes couleurs
que David Teboul utilise
déjà : des tons verts, un esprit
végétal… « Si l ’ on souhaite que
cette marque soit utilisée par
le plus grand nombre, il faut
« S ’ il y a une réelle volonté
de communiquer sur Grand
Saumur, cela contribuera,
d ’ une part, à mieux identifier la
région, d ’ autre part, à générer,
à terme, plus de retombées économiques ».
Marianne Bourgeois
(*) Établissement public de coopération
intercommunale
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Enquete
Soldes y a plus de saisons !
Ventes privées, promotions, soldes
fixes, flottants… depuis quelques
années, nos porte-monnaie ne
savent plus à quel « - 50 % »
se vouer. Les soldes ont-ils
encore une raison d’être ?
8
heures. A peine
les portes s’ouvrent-elles qu’une
nuée de clients
atteints de fièvre
acheteuse s’engouffre dans les
rayons de ce grand magasin.
Comme un lâcher de fauves
affamés, les uns se ruent sur un
article repéré quelques jours
avant, les autres sur cet autre
article auquel ils n’avaient pas
du tout pensé mais qui, soudainement, leur est apparu comme
complètement indispensable
lorsqu’ils ont vu une fashionista s’en emparer. Ce scénario à
peine romancé se rejoue deux
fois par an. « Se rejoue » ou « se
rejouait » ? Cette frénésie contagieuse autour des soldes est-elle
toujours d’actualité ?
Encore la faute à la
crise ?
Nul doute, l’image des soldes a
changé, passant aujourd’hui de
la sphère du plaisir à celle de
la nécessité. Un désenchantement dont ont particulièrement
souffert les achats sur l’équipement de la personne, comme
l’explique Yvon Merlière, directeur général du CREDOC (1).
« Aujourd’hui, l’arbitrage des
consommateurs est de plus en
plus fort. Le pouvoir d’achat
n’augmente pas ». Si l’équipement de la personne, les achats
de voitures ont été sacrifiés sur
l’autel du nécessaire choix, c’est
pour se permettre de continuer
à se faire plaisir, d’autant plus en
période de crise peut-être. Ainsi,
les consommateurs (surtout les
jeunes générations) ont-ils dans
leur première volonté d’achat,
les voyages, les
loisirs, les produits
high-tech. « Quel
que soit le niveau
social, on ne s’interdit pas l’achat plaisir
mais on arbitre sur
l’habillement, sur les
dépenses
alimentaires. La plus grande
érosion des dépenses
a concerné le secteur
de
l’habillement.
Depuis 2008, cela
représente, par an
entre 1,5 et 3 % de
volume en moins,
sachant que 80 % des
soldes concernent
l’habillement, d’où ce
désenchantement ».
Comme l’explique
Yvon Merlière, en
2010, deux tiers
des
consommateurs attendaient les
soldes. Aujourd’hui,
50 %. « Nous ne
sommes plus dans
le phénomène de
masse. Avant 2008,
les soldes concernaient essentiellement tous les consommateurs quel que soit leur niveau
de revenu. Depuis 2008, ce sont
davantage les catégories sociales
ayant un certain pouvoir d’achat
(cadres,
employés…)
car
pour faire les soldes, il faut du
pouvoir d’achat. Les contraintes
budgétaires sont telles que les
gens n’achètent plus en soldes à
moins d’en avoir les moyens. En
2005, ils étaient 53 % à considérer les soldes comme des achats
plaisir contre 35 % en 2013 ». Du
fait de contraintes budgétaires,
le « faire les soldes » a perdu de
50 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
« Aujourd’hui, l’arbitrage des
consommateurs est de plus en
plus fort. »
son aura au bénéfice du « faire
soi-même ». « Quel est l’ustensile dont la croissance d’achat
a été la plus forte l’an dernier ?
La machine à coudre… ». Autre
raison de ce désintérêt pour les
soldes, une jeune génération
qui n’a nullement envie d’être à
la solde des soldes. « Les jeunes
ne veulent aucune contrainte.
Ils n’ont pas envie d’attendre
deux périodes dans l’année
pour trouver ce qu’ils recherchent. Leur modus operandi ?
Aller sur Internet, comparer
et trouver non pas l’article au
meilleur prix, mais l’article au
meilleur rapport qualité/prix.
Nous sommes dans une forme
de commerce ubiquitaire où
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l’on l’achète quand on veut ».
Un autre phénomène contribue également à expliquer cet
essoufflement des soldes. « Pour
qu’il y ait des soldes, il faut qu’il
y ait des stocks. Or, aujourd’hui,
les enseignes de prêt-à-porter
Une tradition que confirme
aussi
Nancy
Mendiella,
directrice des Galeries Lafayette
à Angers. « Les clients aiment
toujours ce rendez-vous, même
après les fêtes. Ils consomment
tout autant en période de soldes,
mais depuis la crise, différemment. Ils achètent « utile » : des
grosses pièces (manteaux…),
des articles initialement à prix
élevé, mais qui dureront dans le
temps. L’article « coup de cœur »,
ce n’est pas celui-ci qu’ils vont
acheter. En période de crise,
les clients sont plus exigeants
quant à la qualité du produit. Ils
recherchent un produit à forte
valeur ajoutée ». Les soldes, une
formule gagnante pour le client
et l’enseigne ? « Oui, car nous
proposons des prix très attractifs
sur des articles de marque dont
les clients sont friands. Cela leur
permet d’acheter des produits
qu’ils ne pourraient s’offrir en
dehors de cette période et les
soldes nous permettent d’écouler nos stocks ». Quant au chiffre
d’affaires, il reste, selon Nancy
Mendiella, plutôt constant.
« S’il s’essouffle un peu sur la
période officielle, nous sommes
malgré tout en phase de progression avec la période « avant
soldes » car, grâce au programme de fidélité, les clients
que nous voyons aux « présoldes », reviennent aux soldes ».
Il y aurait comme un
flottement…
ont 6 à 7 collections par an et
donc, le moins de stock possible.
Depuis la crise, les enseignes ont
réduit considérablement leurs
stocks ». Malgré cela, les soldes
restent, selon Yvon Merlière, un
moment important dans l’activité du commerce car ils permettent de faire venir du monde
dans les magasins. « D’une
certaine façon, c’est un moment
festif avec une importante couverture médiatique, gratuite qui
plus est. Même s’ils ne sont plus
autant adaptés aux besoins, les
soldes font partie de la tradition
française du commerce ».
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Entre les promotions, les ventes
privées, les « vrais » soldes... la
période des rabais ne semble
plus très claire pour personne
et de nombreux professionnels
et associations de consommateurs ont souhaité une remise à
plat de la législation en vigueur.
Sujet à débat ces derniers temps,
les soldes flottants. Débat désormais clos : le 30 janvier dernier,
le Parlement votait un amendement visant à supprimer les
soldes flottants et à les rattacher aux soldes saisonniers qui
reviendraient alors à deux fois
six semaines. Comme l’explique
Yvon Merlière, « les études du
CREDOC ont révélé que, depuis
leur mise en application (2009),
les soldes flottants n’ont pas eu
d’impact réel, ni décelable ni sur
le niveau des ventes ni sur celui
Les soldes vus par Eric Grelier,
vice-président Entrepreneuriat/
Commerce de la CCI
La crise a-t-elle bouleversé le comportement des
consommateurs pendant la période de soldes ?
S’il y a bien un changement dans la façon dont les Français
consomment aujourd’hui, je dirais plus volontiers que cela est dû
généralement à un changement de comportement sociétal. On ne
peut pas tout imputer à la crise.
Ce n’est pas elle qui justifie, modifie ou inverse les tendances de
consommation. Un vrai changement est à prendre en compte, il
faut s adapter.
Quelle légitimité pour les soldes aujourd’hui ?
Le modèle des soldes est-il toujours adapté aux modes de consommation actuels ? Je pose la question. En France, les soldes sont
la seule période de l’année où le commerçant a l’autorisation de
vendre à perte. Pour certains magasins, cette période encadrée de
vente à perte est utilisée à bon escient et fonctionne bien. Mais il
est indispensable de rester dans l’attractivité au risque de dénaturer l’offre. Imaginons que l’on trouve du muguet toute l’année.
Que se passerait-il ? On casserait le marché. C’est un peu le
même principe avec les soldes. Si, au cours de l’année, il y a des
avant-premières, des ventes privées, des séries limitées, des promotions… l’attractivité sur les soldes n’est plus. Ce qui est censé
être un événement devient un événement banal, comme un autre.
D’autre part, est-il besoin d’un encadrement sur des périodes
de ventes à perte ? La réponse est oui si l’offre proposée, à cette
période précise, est intéressante d’un point de vue prix et choix.
Dans le cas contraire, on peut se poser la question.
des prix. En pratique, les soldes
flottants étaient, la plupart du
temps, rattachés aux 5 semaines
de soldes fixes et étaient surtout
synonymes de contraintes pour
les commerçants (administratives, salariales du fait de renfort
de personnel sur une trop
courte période). Les seuls à être
favorables aux soldes flottants,
les grands magasins parisiens
qui ont une forte clientèle étran-
gère, clientèle à qui ils peuvent
proposer d’autres périodes de
soldes au cours de l’année ».
Pour Nancy Mendiella, les
soldes flottants restent un phénomène très dilué. « Le client
n’en a pas conscience. Les soldes
flottants restent mineurs. Cela
nous permet d’avoir une période
de déstockage en amont sans
cannibaliser les soldes fixes.
L’avantage des soldes flottants :
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 51
nous permettre de vendre en
dessous du prix coûtant et déstocker les produits entrée de
saison. Sans cela, nous ne pourrions le faire. Mais économiquement, la part du chiffre d’affaires
des soldes flottants reste confidentielle ».
We few,
we happy few (2)
Si les soldes ne trouvent plus
grâce à vos yeux, c’est peut-être
aussi que vous ne supportez pas
les mouvements grégaires façon
« entrée de stade de football ».
Mais si l’on vous invitait tout
seul, ou presque, en avantpremière ?
Bienvenue dans le cercle fermé
des ventes privées qui, depuis
quelques années, connaissent
un succès croissant. Selon Yvon
Merlière, « aujourd’hui, les
achats effectués dans le cadre
de ventes privées supplantent
ceux faits en période de soldes ».
Pour le client, c’est une formule
gagnante : il se sent considéré,
happy few parmi les happy few,
trouve un large choix d’articles
de qualité qu’il peut acheter sans
subir la pression de ses congénères. Et un client non frustré est
un client satisfait. « Les ventes
privées participent à l’augmentation du chiffre d’affaires des
magasins. Entre 2005 et 2008,
6 % des magasins organisaient
des ventes privées, contre plus de
50 % depuis 2 à 3 ans ». Les
ventes privées, les avantpremières, une tendance qui se
confirme aux Galeries Lafayette
d’Angers. « Nous avons lancé en
mai 2013, une carte de fidélité
qui nous a permis de toucher
beaucoup plus de clients. Les
clients porteurs de cette carte
sont ainsi conviés à venir aux
avant-premières et bénéficient
en amont de pré-soldes avant les
soldes, soit une semaine avant.
Cela fonctionne très bien. Le
phénomène de foule autour des
52 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
soldes est un peu dépassé. Outre
le fait de se sentir reconnu, le
client n’a pas à affronter la foule,
peut trouver ce qu’il recherche,
tant en marques qu’en choix.
Nous organisons également
des ventes privées au cours de
l’année qui viennent en complément des soldes ».
Pour participer à un flux régulier
de clients en magasins tout au
long de l’année, le CREDOC
a proposé de créer d’autres
mouvements
festifs
pour
pallier certaines périodes plus
« creuses » (avril-mai et octobrenovembre). « Ce ne seraient pas
des soldes, mais des périodes
de promotions qui pourraient
s’appeler « La mode en fête »
par exemple. Aujourd’hui, si l’on
veut inciter les consommateurs
à venir, à acheter, il faut proposer
du festif, de l’événementiel ».
Marianne Bourgeois
(1) CREDOC : Centre de recherche pour
l’étude et l’observation des conditions de vie
(2) Extrait de « Henry V » - Shakespeare
www.maineetloire.cci.fr
ligne directe
Energétique : Réussir sa chaufferie biomasse
L
es matières organiques
d’origine
végétale
ou animale peuvent
devenir autant de
sources d’énergie renouvelable. Elles constituent la
biomasse aux formes variées :
plaquettes (bois concassé),
granulés, agrocombustibles
(pailles, miscanthus, tourbes,
noyaux de fruits.)....Certaines
de ces solutions conviennent
mieux à certains usages que
d’autres. Et les chaufferies
ne fonctionnent pas toutes
avec les mêmes combustibles.
Les formations sur les chaudières biomasse sont souvent
liées à un constructeur. La
CCI de Maine-et-Loire, a
développé une offre originale à Eurespace Formation
à Cholet. « Nous y disposons d’un plateau technique
exceptionnel pour nos formations de mise en œuvre
des chaudières biomasse,
se réjouit Cyril Yacovleff,
conseil et formateur. Cet
équipement n’est pas affilié à
une marque, nous travaillons
avec plusieurs constructeurs.
Nos sessions de formation
de 2 à 3 jours permettent de
savoir comment utiliser les
biomasses et de choisir celle
qui répondra aux besoins.
Un premier stage, généraliste,
donne les clés de la maîtrise
complète d’un avant-projet
d’équipement et de la rédac-
www.maineetloire.cci.fr
tion d’un cahier des charges »
Un second stage de perfectionnement est consacré
à la description des différents types de chaudières,
aux règles d’installation et
de dimensionnement, à la
fumisterie, la mise en service
et la maintenance. La formation s’adresse à différents
publics : chauffagistes, référents énergie dans les entreprises, installateurs dans le
secteur du chauffage, maîtres
d’œuvre (bureaux d’études,
architectes..), chargés d’affaires, DAF....« En complément, d’autres stages visent au
perfectionnement de ceux qui
vont prendre la décision de
monter un projet de chaudière
biomasse ». Le programme
comprend L’impératif de
la prise en compte des biomasses dans la consommation
énergétique est écologique.
La RT (« Réglementation
thermique ») 2012, inspirée
par les règles européennes,
intègre des performances
énergétiques assez drastiques pour diminuer la
facture carbone. Depuis le 1er
janvier 2013, tout nouveau
logement, soumis à la RT
2012, doit avoir recours à au
moins une source d’énergie
renouvelable. « La RT 2020,
applicable en 2021, intégrera
même la possibilité pour un
bâtiment de créer sa propre
énergie. Pourquoi pas avec un
mur d’algues en cours d’expérimentation sur Rennes ? ».
Mais l’impératif est aussi
économique : il s’agit de
diminuer la facture d’énergie.
Cette démarche est au cœur
de la Troisième Révolution
Industrielle et Agricole qui
s’intéresse
beaucoup
au
secteur du bâtiment.
CONTACT CCI
Sylvie Bailly
02 41 49 87 81
[email protected]
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 53
Réglementation
Echéance accessibilité
des Etablissements
recevant du public
La loi du 11 février 2005 pour l’Egalité
des droits et des chances, la participation
et la citoyenneté des personnes handicapées prévoit leur accessibilité aux
Etablissements recevant du public, dont
les commerces. L’échéance du 1er janvier
2015 demeure obligatoire. « Le non-respect de l’échéance du 1er janvier 2015,
sauf dérogation validée, reste passible
de sanctions pénales ». L’échéance est
seulement assouplie par l’intermédiaire
d’agendas d’Accessibilité Programmée
(les Ad’Ap). « Les Ad’AP sont un dispositif d’exception qui permet de s’engager sur un calendrier précis et resserré
de travaux d’accessibilité et de les poursuivre en toute sécurité juridique après
le 1er janvier 2015 ». Chaque établissement doit faire son état des lieux avant
le 1er janvier 2015, chiffrer les travaux à
effectuer et les réaliser ou les programmer dans le cadre d’un Ad’Ap ou obtenir des dérogations partielles.
année de formation au bénéfice des
entreprises de moins de 11 salariés
qui forment des apprentis. La Région
appliquera ce dispositif aux contrats
signés pour la rentrée 2014. Les dispositions transitoires de la loi de finances
seront également appliquées pour les
contrats d’apprentissage conclus avant
le 31 décembre 2013.
- 1ère année de formation : prime
versée selon les modalités en
vigueur l’an passé pour l’ensemble
des entreprises, incluant le dispositif
régional de majoration actuel
- 2ème année de formation : prime de
1 000 € si le contrat est conclu dans
une entreprise de moins de 11 salariés ; au-delà, prime de 500 €
- 3ème année de formation: prime de
1 000 € si le contrat est conclu dans
une entreprise de moins de 11 salariés ; au-delà, prime de 200 €.
Emplois d’avenir et PME
industrielles
Sur certains métiers identifiés, les PME
industrielles des Pays de la Loire peinent à trouver les qualifications nécesQuand verser la
saires au développement de leur acticontrepartie financière
vité. Le dispositif emplois d’avenir
peut constituer une réelle opportunité
de la clause de non
pour répondre à ces besoins de recruconcurrence ?
tement. Il permet à des demandeurs
Suite à un licenciement pour faute
d’emploi de 16 à 25 ans, peu qualifiés,
grave, un directeur a dû rembourser
d’obtenir une première expérience proles indemnités mensuelles perçues
fessionnelle reconnue tout en se foren contrepartie de sa clause de
mant et, ainsi, de s’insérer durablement
non-concurrence. L’employeur a
dans l’emploi. Pour autant, les compérenoncé à l’application de cette clause
tences technologiques attendues par
et a demandé le remboursement des
les entreprises emportent de leur part
sommes versées par anticipation. Les
un réel investissement dans la durée
premiers juges lui ont donné raison car
pour intégrer les jeunes et les former.
le salarié n’a jamais été soumis à une
L’Etat s’engage à prendre en charge 75
obligation de non-concurrence. % du salaire du jeune, dans le secteur
La Cour de cassation casse cet
non marchand et sur la base de 35 %
arrêt et rappelle que la clause de
dans le secteur marchand. La Région
non-concurrence qui prévoyait le
a donc décidé de compléter l’aide de
versement d’une indemnité avant la
l’Etat pour les PME industrielles recrurupture du contrat de travail était nulle.
tant des jeunes en emplois d’avenir sur
En conséquence, l’employeur ne pouvait
des métiers en tension. Cette mesure
obtenir la restitution des sommes
porte à 50% du SMIC brut durant 3 ans
versées au titre d’une clause nulle.
l’aide financière aux entreprises (35 %
Arrêt de la chambre sociale de la Etat-15% Région). La Région a l’objecCour de cassation du 15 janvier 2014, tif d’accompagner 150 emplois d’avenir
pourvoi n°12-19472
dans l’industrie en 2014.
Primes aux employeurs
d´apprentis
Journée de solidarité :
attention au choix d’un
congé payé pour tous les
L’Etat a remplacé l’indemnité compensatrice forfaitaire bénéficiant aux salariés
entreprises qui emploient des apprentis par une nouvelle aide plus ciblée
dès la rentrée 2014. La loi de finances
instaure une prime régionale d’un
montant minimum de 1 000 € par
Dans cette affaire, une société avait
fixé unilatéralement la date de la journée de solidarité pour les années 2006
et 2007, en l’absence d’accord collectif
sur le sujet. Une note de service pré-
54 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
cisait qu’il n’y aurait pas obligation de
travail ce jour-là, mais qu’en contrepartie un jour de congé payé serait
systématiquement affecté à tous les
salariés. Des salariés soutenaient que
cette décision les privait d’un jour de
congé légal et du droit de grève. Ils
ont saisi le conseil de prud’hommes
pour un rappel de salaire pour congés
payés imposés et pour des dommages
et intérêts. Les premiers juges ont
débouté les salariés de leurs demandes
aux motifs qu’aucun accord collectif n’étant intervenu pour la mise en
place de cette journée, l’employeur
était fondé à la fixer unilatéralement
au lundi de Pentecôte, après consultation du comité central d’entreprise.
La Cour de cassation casse cette décision : la décision de l’employeur tendait à remplacer la journée de solidarité par un jour de congé payé légal
lorsque celle-ci doit normalement être
travaillée.
Arrêt de la chambre sociale de la Cour
de cassation du 15 janvier 2014, pourvois n° 11-19974, 11-19978 et 11-19980
riés qui les utilisent en France peuvent
désormais payer leur repas par carte ou
même par smartphone via un flashcode. Le chéquier est remplacé par une
carte à puce rechargeable, utilisable
dans les mêmes terminaux de paiement qu’une carte bancaire. En cas de
perte ou de vol de la carte, il suffit de
faire opposition. Autre avantage, la possibilité de régler le montant exact de sa
dépense... dans la limite cependant de
19 euros. Mais des inconvénients existent. Impossible d’utiliser cette carte
les dimanches ou jours fériés, sauf
demande particulière de l’employeur
ou d’en faire bénéficier des proches ou
de céder ses tickets resto à un tiers... Les
entreprises doivent laisser le choix du
support à chaque salarié si le support
papier est maintenu. Les acteurs du
secteur, Edenred (Ticket Restaurant),
Sodexo (Chèque Restaurant), Chèque
Déjeuner et Natixis (Chèque de Table)
ont été rejoints par deux entrants :
Moneo Resto (paiement via une
carte de type bancaire) et Resto Flash
(paiement via smartphone). D’autres
devraient se lancer.
ESI Mon compte : deux
nouvelles fonctionnalités
Simplifier les formalités
à l’International avec
Mon compte est le bouquet de ser- GEFI
vices en ligne du Régime Social des
Indépendants (RSI) mis à leur disposition dès 2012 pour simplifier leurs
démarches administratives. Cette
année, il s’enrichit de nouvelles fonctionnalités destinées à faciliter la gestion
des cotisations sociales personnelles
de près de 280 000 artisans, industriels
et commerçants des Pays de la Loire.
Les assurés qui utilisent le prélèvement automatique peuvent en changer la périodicité en ligne (trimestrielle
ou mensuelle). Par ailleurs, cet été, les
chefs d’entreprise en difficulté peuvent
demander, en ligne, un délai de paiement de leurs cotisations sociales personnelles, leur assurant un traitement
rapide et optimal de leur demande.
Dans un contexte économique difficile,
les demandes de délais de paiement font
partie de la politique de recouvrement
des cotisations sociales du RSI. Chaque
année, il accorde 15 000 délais de paiement aux cotisants de la région pour un
montant moyen accordé de 5 423 €.
www.rsi.fr
Les tickets restaurants
passent au numérique
Finis les carnets encombrants, le non
rendu de monnaie, les risques de perte
et vol. Une alternative existe depuis le
passage des tickets restaurant au numérique le 2 avril. Les 3,5 millions de sala-
Effectuer ses formalités internationales en quelques clics, 7 jours sur 7.
C’est désormais possible en créant un
compte personnel sur la plate-forme
en ligne GEFI (Gestion Electronique
des Formalités Internationales), déclarations de certificats d’origine ou carnets ATA : http://www.formalitesexport.com. La procédure de saisie
est simple. L’exportateur peut suivre
l’état de validation de son dossier. Le
GEFI gère le compte de paiement :
facturation mensuelle, historique des
demandes. La CCI de Maine-et-Loire
est au service des entreprises pour la
légalisation des documents du commerce international Import-Export.
Elle vérifie et certifie les documents
d’accompagnement des marchandises
pour l’International.
Contacts :
Centre de services d’Angers
Maud Courtin
[email protected]
02 41 20 54 61
Centre de services de Cholet
Amélie Cousseau
[email protected]
02 41 49 57 25
Centre de services de Saumur
Laetitia Clavereuil
[email protected]
02 41 83 53 51
www.maineetloire.cci.fr
Travail à domicile :
attention à la
modification du lieu
d’exécution du travail
Une salariée a été engagée le 2 février
2009 par une société de production
de films et de programmes audiovisuels, en qualité de rédactrice en chef
adjointe. Son contrat de travail prévoyait que la salariée exercerait ses
fonctions dans un établissement de
l’entreprise à Paris ou à Fontenay-sousBois ou à son domicile. L’intéressée a
exercé ses fonctions à son domicile.
Elle a été licenciée pour avoir refusé
de travailler à Fontenay-sous-Bois. La
salariée a alors contesté son licenciement et a saisi la juridiction prud’homale. Les premiers juges ont retenu
que le licenciement de la salariée reposait sur un motif réel et sérieux. Ainsi,
l’arrêt retenait que la rédaction de la
clause du contrat de travail prévoyant
sur un mode purement alternatif
l’exercice professionnel des fonctions
de l’intéressée dans trois lieux possibles. En conséquence, la salariée ne
justifiait pas que cette clause était pour
elle essentielle et que le travail à domicile jouait un rôle déterminant de
son acceptation de travailler pour cet
employeur. L’employeur n’avait donc
pas à obtenir son accord pour modifier le lieu d’exécution du travail. Il ne
s’agissait pas d’une modification du
contrat de travail. Les juges de la Cour
de cassation donnent au contraire
raison à la salariée. Ainsi, lorsque les
parties sont convenues d’une exécution de tout ou partie de la prestation
de travail par le salarié à son domicile, l’employeur ne peut modifier cette
organisation contractuelle du travail
sans l’accord du salarié.
Arrêt de la chambre sociale de la
Cour de cassation du 12 février 2014,
pourvoi n°12-23051
Contrat de génération
Le contrat de génération permet aux
chefs d’entreprise d’assurer la transmission des compétences et des
savoir-faire grâce à l’embauche de
jeunes en CDI et au maintien dans
l’emploi ou le recrutement de seniors.
L’article 20 de la loi relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à
la démocratie sociale du 5 mars 2014
a modifié les dispositions relatives au
contrat de génération. S’agissant de
l’aide contrat de génération, dans le
cadre de la transmission d’entreprises
de moins de 50 salariés, la limite d’âge
maximale pour le jeune passe de 26
à 30 ans. Pour les entreprises de 50
www.maineetloire.cci.fr
à 299 salariés, ou appartenant à un
groupe de 50 à 299 salariés, les conditions d’accès direct à l’aide sont désormais identiques à celles des moins de
50 salariés : une aide individuelle de
4 000 € versée pour l’embauche d’un
jeune en CDI et le maintien en emploi
d’un senior. Les nouvelles modalités
de l’aide contrat de génération dans
les entreprises de 50 à 299 salariés sont
applicables pour toute embauche d’un
jeune en CDI réalisée à compter du
10 février 2014. Ces entreprises sont
aussi incitées à négocier sur le contrat
de génération : elles devront ainsi
être couvertes par un accord ou plan
d’action d’entreprise, ou un accord de
branche sous peine d’une pénalité. Les
modalités de mise en œuvre de cette
pénalité ainsi que sa date d’entrée en
vigueur (au plus tard le 31 mars 2015)
seront fixées par décret.
www.contrat-generation.gouv.fr
Mise en place d’un
« Compte Pénibilité »
Au 1er janvier 2015, un compte personnel de prévention de la pénibilité
sera créé pour certains salariés. Ce
compte permettra aux salariés exposés à l’un des 10 risques professionnels,
définis par les partenaires sociaux, de
cumuler des points en fonction de
la durée d’exposition aux risques.
Chaque trimestre d’exposition à un
facteur de pénibilité donnera droit
à un point. Le nombre maximum
de points est de 100. Les points sont
convertibles, selon le choix du salarié,
en une reconversion professionnelle
moins pénible ; un complément de
rémunération en cas de réduction du
temps de travail ; une retraite progressive ou un départ anticipé à la retraite.
Durcissement du cumul
emploi-retraite
A compter du 1er janvier 2015, les assurés devront avoir mis fin à l’ensemble
de leurs activités pour pouvoir bénéficier d’une pension de vieillesse. Il est
possible de reprendre la même activité
par la suite. Cependant, cette reprise,
malgré le prélèvement de cotisations
sociales ne permettra plus d’ouvrir
de nouveaux droits à la retraite. Seuls
les bénéficiaires d’une pension au
titre d’une retraite progressive pourront continuer à acquérir des droits.
Par ailleurs, en cas de cumul emploiretraite plafonné (c’est-à-dire en cas
de reprise d’activité alors que l’assuré
ne pouvait pas prétendre à une retraite
à taux plein), et si les revenus du salarié, incluant sa pension, dépassent
160 % du Smic ou du dernier salaire
d’activité, cette dernière sera réduite
à concurrence du dépassement, dans
des conditions fixées par décret.
Jusqu’alors, le salarié en informait la
ou les caisses compétentes et le service
de ses pensions était suspendu. Enfin,
il ne sera plus possible de cumuler
allocation chômage et pension de
vieillesse même en cas de de liquidation à taux plein avant l’âge légal. Afin
que les salariés qui sont actuellement
proches de la retraite puissent bénéficier du dispositif, les points seront
doublés pour les personnes âgées de
59,5 ans au 1er janvier 2015.
50 mesures pour simplifier
la vie des entreprises
Le 14 avril, le chef d’entreprise
Guillaume Poitrinal et le député
PS Thierry Mandon, co-présidents
du Conseil de la simplification, ont
présenté 50 mesures pour rendre
la vie des entreprises plus simple au
1er janvier 2015.
Ce premier volet de mesures de simplification porte sur trois dimensions : sécuriser la vie des entreprises,
apporter des mesures de simplification concrètes, faciliter l’embauche et
la formation.
Sécuriser la vie des entreprises
L’impact pour les entreprises de
toute évolution de la réglementation et de la législation sera évalué
par un groupe de 7 experts. Aucun
décret ou loi ne pourra sortir sans
ces évaluations. Chaque nouveau
coût devra être compensé par une
réduction ou une suppression au
moins équivalente. La durée de ce
circuit sera réduite à vingt et un
jours pour ne pas retarder le processus de décision. Dès ce mois,
les mesures de mise en œuvre du
compte pénibilité sont soumises à
ce processus d’évaluation.
Le Gouvernement s’est engagé à
appliquer un principe de nonrétroactivité fiscale. Les instructions précisant la mise en application des dispositions fiscales seront
publiées à date fixe, le 1er de chaque
mois, afin d’alléger la veille fiscale
des entreprises.
Le concept de « réponse garantie »
va être développé. Utilisé dans le
domaine fiscal, le « rescrit » permet
d’obtenir en amont de la part de l’administration une réponse qui certifie que les projets d’une entreprise
sont conformes à la réglementation. La réponse de l’administration
est alors opposable juridiquement.
Cette garantie pourrait être étendue à d’autres domaines. Elle pour-
rait valider un plan d’égalité entre
les hommes et les femmes dans une
entreprise ou le montage de transmission d’une entreprise familiale.
Apporter des mesures
de simplification
concrètes
Un micro-entrepreneur a aujourd’hui le choix entre cinq statuts différents d’entreprises individuelles.
L’objectif est de parvenir à réduire
ce nombre avant la fin de l’année.
L’accès à la commande publique
sera facilité. Pour répondre à un
appel d’offres public, le seul numéro
Siret suffira désormais.
Créer une entreprise sera plus
facile en permettant le dépôt en un
seul exemplaire et dans un guichet
unique des formalités déclaratives.
Celles-ci pourront s’effectuer sous
forme dématérialisée. Sur le principe de confiance, certaines obligations déclaratives sont supprimées.
Le chèque emploi-service, réservé aux entreprises de moins de 10
salariés, sera étendu aux moins de
20 à partir du 1er janvier 2015.
Des mesures vont réduire les
délais d’instruction des autorisations d’urbanisme et des permis de
construire et alléger les obligations
réglementaires.
Les normes d’application obligatoires et les circulaires du
Gouvernement seront regroupées
sur le site Légifrance.
Deux importants chantiers sont
ouverts.
Simplifier le bulletin de paie
Fabriquer et gérer une feuille de
paie coûte chaque mois entre 50 et
150 euros. Pour alléger la facture, le
conseil veut simplifier les lignes des
prélèvements sociaux et regrouper
les différents collecteurs. Ce chantier
sera mené sur deux ans. Le bulletin
de paie sera aussi plus lisible par le
salarié lui-même en consacrant une
ligne pour le financement de chaque
type de protection (famille, retraite,
santé...).
Rendre le Code du travail
plus lisible
Un groupe de travail rendra ses premières propositions le 1er décembre.
Par exemple, tout le monde se perd
dans les définitions du « jour »
en matière sociale : jour ouvrable,
ouvré, franc, calendaire, chômé, férié.
Il s’agit de les rendre compréhensibles.
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 55
Decouverte
une hybridation
Végétal & tourisme :
L ’ alliance du végétal
et du tourisme,
une symbiose
naturelle en Anjou
où, dit-on, tout
pousse, y compris
les fructueuses
initiatives visant
à développer
conjointement ces
deux économies. Le
tourisme végétal,
l ’ ADN de l ’ Anjou
à cultiver sans
modération.
Jardin d’expression au Château de Pignerolle
I
l s ’ appelait René. Bon
vivant et féru de botanique,
l ’ homme avait eu la belle
idée de rapporter d ’ un
voyage en Italie de nouvelles
variétés végétales qui, trouvant
la terre angevine tout à fait
à leur goût, ont finalement
décidé d ’ y prendre racine.
René 1er d ’ Anjou savait-il
alors qu ’ il sèmerait des graines
qui se multiplieraient à l ’ envi,
laissant à ses héritiers d ’ hier et
d ’ aujourd ’ hui un legs précieux,
56 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
une identité végétale unique ?
La main de l ’ homme a coloré
l ’ Anjou d ’ un pigment vert qui,
au fil des siècles, s ’ est harmonieusement fondu dans une
palette multicolore de variétés
végétales, ancestrales pour certaines, nouvelles pour d ’ autres.
L ’ Anjou est un kaléidoscope
de parcs et jardins, fruits
d ’ une tradition d ’ excellence
et d ’ un savoir-faire historique
qui ont contribué à construire
la culture et les paysages de
notre région. Conscient de la
nécessaire préservation de ce
patrimoine, le Conseil général
a mis en place depuis 2007
une mission d ’ étude et de
valorisation des parcs, jardins
et paysages dont la finalité est
de connaître, de préserver et
de promouvoir cet ADN vert.
En 2013, 250 sites avaient été
répertoriés. Cet inventaire fera
l ’ objet en 2015 d ’ une publication dont l ’ ambition sera
d ’ être un ouvrage de référence
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Végépolys en fête
patrimonial sur les parcs et
jardins de l ’ Anjou. En 2012,
une étude sur le potentiel de la
filière « tourisme et végétal »
(réalisée par Anjou Tourisme, à
la demande du Conseil général)
faisait apparaître que rares
étaient les Angevins à connaître
l ’ importance de cette filière
et son poids dans l ’ économie
départementale, malgré les
joyaux de la couronne. Parmi
les fleurons de la palette végétale
de l ’ Anjou, Terra Botanica avec
de faire découvrir les entreprises angevines à un public
très majoritairement local, elle
est aussi l ’ occasion de montrer
des
savoir-faire
souvent
méconnus des Angevins euxmêmes, comme le végétal.
pourront découvrir que les
plantes et techniques respectueuses de l ’ environnement,
c ’ est ici, à Angers qu ’ elles sont
créées ». Des idées pour valoriser cette filière, le bouillonnant
Jean-Luc Gaignard, directeur
de stratégie de TDS en a plein
son porte-graine. « L ’ idée serait
de travailler depuis les parcs et
jardins (dont Terra Botanica),
portes d ’ entrée des touristes,
pour aller jusqu ’ à la science,
de créer des partenariats entre
ces jardins et les entreprises qui
innovent pour y présenter des
plantes et techniques nouvelles.
De mettre en avant non seulement le patrimoine végétal,
mais aussi sa plus-value, au
travers de sa dimension novatrice. Les 45 % des Français qui
ont un jardin y trouveraient là
des plantes et des techniques
innovantes ». Parmi les initiatives déjà en place, celle des
« smart jardins » au Jardin des
Plantes et au jardin de la Faculté
de pharmacie, un concept associant de façon ludique végétal
et numérique. Le principe : sur
chaque végétal, une étiquette
un duo gagnant d ’ un point de
vue économique selon Jean-Luc
Gaignard à l ’ instar de l ’ alliance
« culture et tourisme ».
« Regardez ce qui se passe à
Lens avec le nouveau musée
du Louvre. Cela attire de plus
en plus de visiteurs et génère
des retombées économiques ».
Autre graine végétale et touristique qui pourrait être semée :
la végétalisation de la gare,
première porte d ’ entrée pour
de nombreux visiteurs et VIP.
« Quel message enverrait-on à
un visiteur qui découvrirait la
gare d ’ Angers ainsi végétalisée ?
Un signe fort et identitaire ».
Quant aux jardins du château
d ’ Angers, en cours de rénovation, ils accueilleront bientôt, à
côté des plantes emblématiques
du patrimoine végétal, les nouvelles collections d ’ hortensias
et autres variétés récentes créées
en Anjou. « C ’ est loin d ’ être
un détail. Les quelque 190 000
visiteurs qui viennent chaque
année au Château pourront
prendre conscience que toutes
ces plantes naissent ici, comme
les jardins de demain ». Autre
pleine de promesses
ses 60 000 m2 de jardins et ses
quelque 275 000 végétaux.
Ouvert en 2010, ce parc a
fêté en 2013 son millionième
visiteur. Autres
joyaux de
l ’ Anjou végétal, le parc oriental
de Maulévrier (ses quelque
400 espèces d ’ origine asiatique - ginkgo, azalées, cyprès,
érables…- en font le plus grand
jardin japonais d ’ Europe), le
jardin de Camifolia à ChemilléMélay, témoin d ’ une activité
séculaire dans le département,
celle des plantes médicinales
(400 variétés réparties sur 7
jardins à thème).
La filière « végétale et
tourisme » de l ’ Anjou s ’ affiche
également chaque année avec
succès lors de la manifestation
« Made in Angers ». Un effet de
curiosité qui s ’ explique, entre
autres, par les affinités électives
qu ’ entretiennent de plus en
plus de Français avec le végétal.
Si « Made in Angers » permet
www.maineetloire.cci.fr
Semer aujourd’hui
pour récolter demain
La réflexion sur le végétal et le
tourisme, Terre des Sciences TDS (1) l ’ a initiée dès 1995 dans
une étude qui avait conduit le
Préfet alors en place à réunir
les acteurs du végétal et du
tourisme. S ’ en étaient suivis les
rendez-vous horticoles (initiés
par TDS), le lancement par
le Conseil général du projet
Terra Botanica, puis le premier
« Végépolys en fête », organisé
par Végépolys, TDS et Angers
Loire Tourisme. Une première
graine avait été semée. En 2012,
Végépolys et TDS ont engagé
une réflexion sur « Végétal &
tourisme » avec pour ambition
de développer conjointement les
deux économies. Ces échanges
ont montré la nécessité d ’ aller
vers une offre nouvelle, structurée, lisible, valorisant la dimension novatrice de l ’ Anjou,
dimension unique et originale
comparée à d ’ autres régions.
« Associer le patrimoine végétal
et l ’ innovation permet de valoriser l ’ exception végétale qui
caractérise notre territoire.
C ’ est ainsi que les touristes
« Quel message enverrait-on
à un visiteur qui verrait la gare
d ’ Angers ainsi végétalisée ?
Un signe fort et identitaire ».
« intelligente » sur laquelle le
visiteur, en approchant son
smartphone, peut lire toutes les
informations y afférant.
« 50 plantes médicinales sont
déjà étiquetées sur ce principe.
Pourquoi ne pas aller plus loin
en envisageant d ’ autres applications numériques sur ces
étiquettes qui permettraient
par exemple de commander
en direct une plante, faisant
ainsi du visiteur un prescripteur des végétaux « made in
Anjou ». Végétal et tourisme,
idée nouvelle, offrir au végétal
une dimension artistique et
mettre en place des visites
guidées couplant jardins et
plantes autour des tapisseries
de l ’ Apocalypse et du Chant
du Monde en proposant des
lectures et interprétations
« végétales » de ces œuvres.
Développer
de
nouveaux
produits touristiques, c ’ est aussi
aller vers une offre « nature et
horticole » avec « Fleurs, fruits,
légumes et randos ». « L ’ idée
est de proposer des parcours
en ville, dans l ’ agglo (à pied,
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 57
Decouverte
production de vin sur le dernier
hectare de vignes présent
dans la ville d ’ Angers audessus de l ’ étang Saint-Nicolas.
D ’ anciennes vignes avaient été
alors arrachées pour replanter l ’ ensemble de la parcelle en
chenin. En 2010, pour des raisons
économiques et faute de temps,
le projet fut abandonné. Laisser
en friche un tel patrimoine,
inconcevable pour Sébastien
Couvreur, enseignant à l ’ ESA. Ce
féru d ’ œnologie en parle alors à
du vin de qualité biologique.
Imaginez une vigne au milieu de
la ville, c ’ est un patrimoine assez
insolite pour que l ’ on s ’ y intéresse et pour la faire connaître
auprès du grand public. Ici, vous
avez l ’ impression d ’ être hors du
Vignoble du Clos Saint Nicolas
qui étoffe cette dimension
culturelle et touristique autour
du végétal, un joli succès qui
sera reconduit cette année avec
20 jardins d ’ étudiants et 14
jardins d ’ écoliers ».
Un vignoble au
cœur de la ville
En 1996, l ’ Ecole Supérieure
d ’ Agriculture d ’ Angers (ESA)
décidait, avec la congrégation
du Bon Pasteur, de relancer la
des amis tout aussi oenophiles et
enthousiastes que lui à l ’ idée de
mettre en valeur ce patrimoine
unique. Ensemble, ils créent en
2011 l ’ association « Vigne En
Ville Angers ». « Un partenariat entre une association privée
et une congrégation religieuse,
c ’ est une « union » insolite. Notre
objectif : mettre en valeur ce
patrimoine unique, une vigne sur
un lieu culturel, faire vivre cette
vigne située en pleine ville dans
le respect du lieu et produire
58 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
champêtre avec des groupes de
musique locaux ». Un succès
tel que l ’ association réfléchit à
organiser deux éditions par an,
dont une au printemps déclinée
autour du jazz. « Nous avons
d ’ autre projets à l ’ étude en par-
« Notre objectif : mettre en valeur
ce patrimoine unique, une vigne
sur un lieu culturel. »
© Angers emag
en bus, tram…) », des séjours
touristiques thématiques différents. Nombre de sociétés
d ’ horticulture en France sont
en quête de séjours originaux.
Pourquoi ne pas envisager une
visite des jardins du Château,
de la tapisserie, une intervention de Végépolys… En venant
à Angers, les gens trouveraient
autre chose qu ’ une visite classique. Nous voudrions également accueillir beaucoup plus
de lycées agricoles. En découvrant notre savoir-faire, qui
sait si ces jeunes ne viendraient
pas poursuivre leurs études à
Angers ? Autant de futurs ingénieurs qui s ’ installeraient ici ».
En attendant que toutes ces
graines - en germination pour
certaines, tout juste semées
pour d ’ autres - n ’ éclosent,
Jean-Luc Gaignard savoure son
plaisir de voir quelques événements devenir sinon emblématiques du moins prometteurs :
« Végépolys en fête » mais
aussi les Jardins d ’ expression
à Pignerolles qui, en 2013, ont
rassemblé pas moins de 30 000
visiteurs. « Une très belle idée
temps ». Tout au long de l ’ année,
l ’ association organise des événements permettant aux Angevins
et autres curieux de découvrir
ce lieu unique (ateliers thématiques, visites à la demande,
journées du patrimoine). Parmi
ces manifestations, l ’ une d ’ elles
est en passe de devenir un millésime prometteur : le Festival
« Vigne & Folk ». La première
édition organisée en août 2013 a
rencontré un vif succès. « L ’ idée
est de récréer une ambiance
tenariat avec l ’ Office du tourisme
d ’ Angers : l ’ offre de packs touristiques œnologiques, des weekends « taille », « vendange »…
une chasse aux œufs au moment
de Pâques… Les idées ne
manquent pas contrairement
au temps… ». Nouveauté cette
année, les compères de Bacchus
se feront apiculteurs, en installant
des ruches sur le « domaine ».
Et qu ’ en est-il du vin produit ?
Probablement placé sous l ’ œil
protecteur des dieux, la qualité
du nectar produit chaque
année tient de belles promesses.
2013 ayant été une année plus
généreuse et tout aussi qualitative (1 600 litres de vin blanc et
pétillant), l ’ association envisage
désormais de proposer sa production à un réseau angevin de
cavistes et restaurateurs.
Marianne Bourgeois
(1) Terre des Sciences : Centre de Culture
Scientifique, Technique et Industrielle,
labellisé Science et Culture Innovation
par le Ministère de l ’ Enseignement
supérieur et de la Recherche.
www.maineetloire.cci.fr
Réglementation
L’assurance Santé Entreprise,
l’inter professionnalité fonctionnelle
au service de l’entreprise
Ce dispositif a été mis en
place en 2012 à l ’ initiative du
Conseil Supérieur de l ’ Ordre
des
Experts-Comptables
et du Conseil National du
Barreau, en lien avec les
Centres d ’ Information sur
la prévention des difficultés
des entreprises.
L ’ objectif poursuivi est de
proposer un dispositif de
prévention et de sauvegarde
pour les entreprises et leurs
conseils que sont les ExpertsComptables, les avocats mais
également d ’ autres intervenants
susceptibles d ’ agir en soutien
de l ’ entreprise lorsque celle-ci
rencontre des difficultés.
Concrètement,
l ’ assurance
santé permet aux entreprises
le souhaitant de souscrire un
contrat d ’ assurance qui leur
donnera en cas de difficultés rencontrées, la garantie
de pouvoir être entourées des
conseils de l ’ entreprise pour
les accompagner, les honoraires de ces derniers étant pris
en charge par l ’ assureur.
Grace à cette assurance, le chef
d ’ entreprise sera en mesure
d ’ anticiper de futures difficultés et pourra être conseillé
dès l ’ apparition des premières
www.maineetloire.cci.fr
difficultés. L ’ assurance santé
entreprise facilite l ’ accès aux
mesures de prévention des
tribunaux de commerce. Sont
ainsi visés tous les dispositifs tels que la médiation du
crédit, la médiation interentreprises, la saisine de la
CCSF (Commission des Chefs
de Services Financiers), du
CODEFI ou encore du CIRI
et du CIP. Tous ces dispositifs
de prévention pourront être
mobilisés en amont des difficultés et de manière massive.
L ’ assurance Santé Entreprise
couvre également la responsabilité sociétale du dirigeant
en matière d ’ anticipation et
de gestion des risques pour
des faits commis dans le cadre
de sa fonction de dirigeant contrat de Responsabilité civile
mandataire social « RCMS »-.
L ’ assurance Santé de l ’ entre-
prise permet la prise en charge
par la compagnie d ’ assurance
des honoraires des experts
de crise tels que les ExpertsComptables, les avocats, les
mandataires ad hoc, ou encore,
les conciliateurs.
Ce dispositif peut être mis
en œuvre par le dirigeant en
sollicitant une procédure de
mandat ad hoc ou de concilia-
tion (auprès du président du
Tribunal de commerce ou du
Tribunal de grande instance),
en présentant des délais de
paiement à la CCSF auprès
du directeur départemental
des finances publiques ou en
prenant rendez-vous avec le
C.I.P. local.
Ce dispositif peut également
être actionné par un tiers
lors du déclenchement d ’ une
procédure d ’ alerte, comme
le commissaire aux comptes,
le Président du Tribunal de
commerce ou du Tribunal de
grande instance ou encore
le Comité d ’ entreprise en
exerçant son droit d ’ alerte.
Quelles sont les
compagnies
d ’ assurance partenaires ?
Sur l ’ initiative du Conseil
Supérieur de l ’ Ordre des
Experts-Comptables, le contrat
de Responsabilité civile mandataire social (RCMS) mis en
place par les assureurs a été
étendu à une assurance santé
au bénéfice de l ’ entreprise par
sept compagnies d ’ assurance
(Chartis, Hiscox, Axa, Covea
Risks/Sté, Covea Risks /EI,
Groupama, CFDP).
Jean-Yves Lechevestrier,
Vice-Président Maine-et-Loire
Ordre des Experts-Comptables
Région Pays de Loire
www.experts-comptables.fr/
Focus-bases-documentaires/
L-assurance-sante-de-lentreprise
Anjou Eco - n°35 - Juin 2014 59
internet
PLACE
.net
Le BYOD
E
t Dieu créa le… smartphone avec l ’ énorme
succès mondial que l ’ on
sait. S ’ ensuivit une consumérisation des technologies de
l ’ information qui révolutionna
notre quotidien. Un phénomène
que les entreprises n ’ ont pas
anticipé, se trouvant aujourd ’ hui
confrontées à une cohabitation
entre périphériques personnels
et professionnels.
Aujourd ’ hui, de plus en plus
d ’ entreprises autorisent leurs
employés à utiliser leurs propres
terminaux à des fins professionnelles et le phénomène gagne en
popularité auprès des salariés.
C ’ est ce que l ’ on appelle en bon
français le BYOD (ou « Bring
Your Own Device », soit « apportez votre propre matériel » ou,
judicieuse traduction acronyme
« AVEC » (Apportez votre équipement personnel de communication). Le BYOD est la parfaite
illustration de cette évolution où
l ’ innovation dans les usages du
numérique provient de moins
en moins des entreprises et des
professionnels, et de plus en plus
d ’ un usage personnel d ’ outils
mobiles de plus en plus puissants.
Plusieurs études confirment
cette tendance. Selon le cabinet
d ’ analystes Gartner (*), en 2020,
63 % des utilisateurs n ’ auront
plus de poste fixe et travailleront
en profiteraient pour travailler
avec sur leur temps personnel. Il
leur paraît alors encore plus naturel d ’ utiliser leur propre matériel.
Par ailleurs, la question de coûts
peut être un avantage pour les
entreprises, notamment pour les
start-ups et TPE.
Il revient moins cher de demander à ses employés d ’ apporter
ses propres terminaux que de se
constituer un parc d ’ ordinateurs
et de smartphones qu ’ il faudra
par la suite maintenir (généralement, l ’ entreprise prendra en
charge tout ou partie de l ’ achat
de l ’ équipement).
ou « AVEC »
avec un couple tablette et smartphone et 45 % des entreprises
seront complètement passées
au BYOD. Aujourd ’ hui, 81 %
des employés estiment travailler
plus efficacement sur le matériel
qu ’ ils ont choisi. La généralisation du BYOD (Bring Your Own
Device) dans les entreprises
semble inéluctable. Un satisfecit qui s ’ explique : au fait de se
sentir généralement plus à l ’ aise
avec ses propres périphériques
qu ’ avec le matériel du bureau,
s ’ ajoutent une mobilité avancée
et des terminaux souvent plus
récents et donc plus performants.
Au premier abord, tout le monde
semble y trouver son compte :
l ’ entreprise et les salariés qui y
gagnent en productivité.
Les gains liés à ce bond de productivité peuvent être considérables (jusqu ’ à 50 minutes de travail dans une journée, selon une
étude d ’ Intel “Improving Security
and Mobile for Personally
Owned Devices”). Ce gain de
temps lié au BYOD s ’ explique
facilement. En voyage d ’ affaires,
en réunion, dans les transport, à
leur domicile, les salariés peuvent
continuer à s ’ avancer sur leurs
tâches professionnelles. 72% des
salariés équipés d ’ un smartphone
Mais… il y a un mais, alertent
les experts des TIC. Outre la
question de l ’ hétérogénéité des
systèmes d ’ exploitation mobiles,
(seules 60% des entreprises françaises déclarent supporter les
plateformes mobiles Android
et 34% des plateformes iOS),
des questions de fond se posent,
faisant apparaître des inconvénients majeurs. L ’ un d ’ eux, la
fuite des données et les brèches
de sécurité. Ces dernières sont
provoquées par l ’ utilisation
de terminaux hétérogènes, non
maitrisés par l ’ entreprise et sur
lequel l ’ employé va transférer ou
consulter des données, bien souvent confidentielles et/ou stratégiques de l ’ entreprise. Un hardware non maîtrisé est une cible
privilégiée pour les pirates informatiques. Certains malwares
sont spécialisés dans la récupération de données confidentielles,
pour revendre des informations
aux concurrents ou simplement
menacer l ’ entreprise. On recenserait plus de 700 000 malwares
différents (second semestre
2013) sur les terminaux Android,
leader du marché mobile. Les
données sortent du confinement
de l ’ entreprise, déjà compliqué à
sécuriser. Il devient donc encore
plus difficile de les contrôler. Les
terminaux personnels, qui ne sont
pas toujours protégés par mots de
passe ou sécurisés, sont beaucoup
plus vulnérables. Ces terminaux
dernier cri sont aussi plus sujets
au vol car très convoités, laissant
partir des données confidentielles dans la nature en ouvrant
l ’ environnement de l ’ entreprise
à n ’ importe qui. Un autre risque
reste la connexion de terminaux
compromis à l ’ insu de ses utilisateurs. En se connectant au réseau
interne, il peut causer beaucoup
de dégâts ou faciliter la propagation du virus. Autre inconvénient,
moindre mais réel, la possible
saturation des terminaux. Tous ces
terminaux mobiles qui pénètrent
dans l ’ enceinte de l ’ entreprise peuvent saturer les connexions wifi
mis à disposition. Conclusion,
l ’ usage des technologies grand
public dans un environnement
professionnel peut représenter
une réelle menace en termes de
contrôle des points d ’ accès aux
ressources informatiques.
Alors be BYOD or not ? En
installant quelques pré-requis,
en usant de quelques précautions, le BYOD peut s ’ avérer
être une démarche pertinente.
Parmi ces pré-requis, la nécessaire rédaction d ’ une charte
entre l ’ employeur et le collaborateur qui définira clairement
les clauses, les actions autorisées
ou non (par exemple : les données professionnelles restent
l ’ entière propriété de l ’ entreprise, l ’ indication des horaires
et applications pouvant relever
de l ’ activité professionnelle, et le
reste, de la vie privée, les modalités de contrôle et les sanctions
encourues, les applications autorisées…). Le passage au BYOD
ne peut s ’ envisager sans un encadrement rigoureux. Parmi les
points sensibles auxquels l ’ entreprise devra veiller : la protection
de ses données, mais aussi les
aspects juridiques et sociaux liés
à l ’ imbrication des sphères professionnelle et privée.
Marianne Bourgeois
(*) Gartner : entreprise américaine de
conseil et de recherche dans le domaine
des techniques avancées
Anjou Eco est édité par la Chambre de Commerce et d ’ Industrie de Maine-et-Loire - 8, boulevard du Roi René - CS 60626 - 49006 Angers cedex 01 - Tél. : 02 41 20
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A collaboré à ce numéro : Marianne Bourgeois - Conception et coordination : Atmosphère 02 41 66 83 38 - Photographies : Alain Chudeau et CCI - Publicité :
Maine Editions 02 43 24 23 42 - Impression et routage : Corlet Roto. Bimestriel (5 numéros par an : Janvier - Mars - Juin - Septembre - Novembre) - Tirage : 26 000
exemplaires. Dépôt légal : juin 2014. N° ISSN : 1959-5379 - Numéro : 3 E. Abonnement annuel : 15 E auprès de la CCI.
Publication en accès sur le site Internet de la CCI : www.maineetloire.cci.fr
60 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
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62 Anjou Eco - n°35 - Juin 2014
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