Le dragon et ses pierres précieuses

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Le dragon et ses pierres précieuses
Le dragon et ses pierres précieuses
Il était une fois un dragon très riche qui vivait avec sa femme dans un très beau château en or. Ils
n’avaient pas d’enfant. Le dragon était protégé par des vêtements en or et sa femme était d’argent avec
des ailes en bronze. Ils étaient très gentils avec tout le monde et tout le monde venait au château leur faire
des offrandes. Le dragon et sa femme résolvaient tous les problèmes des dragons voisins.
Un soir, un ogre pénétra dans le château et vola toutes les pierres précieuses du dragon. Il détruisit
tout ce qu’il y avait dans le château. Le dragon entendit quelque chose bouger très fort. Il se leva et
descendit dans la chambre de sa femme. Le problème était qu’il ne dormait pas dans la même chambre
que sa femme. Alors le dragon alla dans la chambre de sa femme, et en ouvrant la porte, il la trouva en
train de dormir paisiblement. Elle n’avait rien entendu du tout. Le dragon se rendit compte qu’il s’était
inquiété pour sa femme et qu’il avait laissé partir ses pierres précieuses.
Le dragon se mit à chercher l’ogre dans tous les croissants fertiles et il ne le trouva pas. Il
marchait, marchait, et marchait encore et toujours, sans se rendre compte qu’il vieillissait. Et oui, cela
faisait déjà cinq ans qu’il marchait à la recherche de sa richesse, la plus importante du Croissant fertile.
Un jour, il demanda de l’aide à un humain très très costaud mais très très pauvre. Il se prénommait
Charles P. Le dragon demanda à Charles s’il avait vu un Ogre. Or, non seulement Charles avait vu un
Ogre, mais en plus il savait où cet Ogre habitait. Le dragon lui demanda de le guider, et ils se dirigèrent
tous les deux vers le repère de l’Ogre. Le voyage dura plusieurs jours et les deux compères eurent le
temps de se connaître. Ainsi un jour, Charles montra au dragon le jeu qu’il avait inventé. Il s’agissait de
faire avancer une oie sur des cases où il y avait marqué d’avancer ou de reculer. On pouvait même aller
dans la case « prison » ou la case « oubliette », selon le sort que les dés décidaient. Charles P. aurait voulu
passer tout son temps à y jouer. Il disait que s’était une façon de profiter du temps. Un autre jour, le
dragon en eut assez de jouer. Et là, une sévère dispute éclata :
« - J’en ai assez de jouer, Charles ! Viens, on va chercher mon or et mes pierres précieuses !
-
Attends, plus qu’une partie et on y va. »
Alors le dragon s’énerva, cracha du feu, brûla le jeu et mangea l’oie rôtie. Charles se fâcha, mais
comme il comprit vite qu’il ne pouvait pas se battre contre un dragon, il rentra chez lui. Le dragon resta
tout seul, désolé de s’être un peu emporté et chercha tout de suite quelque chose pour réparer sa bêtise. Il
se dit qu’il pourrait peut-être reconstruire un jeu, à l’identique. Il coupa une branche à un arbre et se mit à
sculpter un animal ressemblant à une oie.
De son côté, Charles réfléchissait en marchant, pour passer sa colère et sa frustration. Il eut alors
l’idée de construire un jeu de l’oie de poche, de manière à pouvoir jouer même en voyage. Au moment où
il mettait au point les derniers détails techniques, il entendit des pas lourds derrière lui. C’était le dragon
qui l’avait rattrapé pour lui offrir sa sculpture, tout penaud.
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Charles comprit qu’il pouvait faire des petits sujets en bois pour son jeu, et le dragon comprit qu’il
était pardonné. Alors Charles accepta de repartir sur le chemin de la cachette de l’horrible ogre des bois
qui avait volé les richesses de son nouvel ami le dragon. Toutefois, avant de partir, il prit le temps de
réaliser une maquette de la version poche du jeu de l’oie. Cette fois-ci, le dragon sut être plus patient.
C’est qu’il voulait ne plus perdre de temps pour retrouver son trésor. En effet, si la première fois, au lieu
de s’énerver, il avait fait une dernière partie, il serait alors déjà devant la caverne de l’ogre.
Charles monta sur le dos du dragon, et en quelques coups d’ailes, ils furent presque arrivés.
Charles laissa le dragon se débrouiller tout seul, son nouvel ami n’avait pas, en effet, besoin d’aide. Le
combat fut violent mais rapide. Le dragon tua l’Ogre et retrouva sa richesse.
Le dragon était vieux. Il avait passé beaucoup de temps à la poursuite de son or, et il y avait perdu
beaucoup d’énergie. Il savait qu’il ne lui restait malheureusement que peu de temps à vivre. Alors il se
souvint tout à coup que Charles était très pauvre. Le dragon alla donc le chercher, il le retrouva et lui
donna toute sa richesse. En la lui donnant, il lui conseilla d’en profiter, parce que :
« - Le temps passe très vite, et moi je suis un imbécile, vois-tu, je n’ai pas su en profiter quand elle
m’appartenait et j’ai passé ma vie à lui courir après.
-Mon bon dragon, c’est la vie elle-même qui est un trésor ! Je n’ai nul besoin de tes richesses, je
profite déjà de la vie et je l’apprécie à chaque instant. »
Le dragon trouva que Charles avait raison, et lui proposa de faire une grande fête avant sa mort.
Alors le dragon mourut heureux.
Abderazak, Charifa, Edita, Hichame, Laetitia.
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