priorités des systèmes de santé provinciaux et territoriaux

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priorités des systèmes de santé provinciaux et territoriaux
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PRIORITÉS DES SYSTÈMES DE SANTÉ PROVINCIAUX
ET TERRITORIAUX :
UNE ANALYSE CONTEXTUELLE
Au Canada, les services de santé sont décentralisés dans 14 systèmes de santé, soit ceux des 13 provinces
et territoires plus celui du gouvernement fédéral. Tous ces systèmes mettent en présence une combinaison
de collectivités de milieux urbains, ruraux et éloignés et doivent composer avec des priorités conflictuelles
et des restrictions budgétaires. Selon une récente analyse, les dépenses en soins de santé augmentent plus
rapidement que le taux de la croissance économiquei. Dans ce contexte et compte tenu de l’imminence de
l’échéance du Plan décennal pour consolider les soins de santé établi en 2004, la Fondation canadienne de
la recherche sur les services de santé (FCRSS) est d’avis que le moment est venu d’étudier certaines questions
touchant la viabilité, l’accessibilité, la qualité et la réactivité des systèmes de santé.
Ainsi, la FCRSS a réalisé une analyse contextuelle afin cerner les valeurs communes, les principes, les objectifs et
les grands enjeux en matière de santé des provinces et des territoires. Pour ce faire, elle a entrepris, en février et
mars 2011, l’analyseii des documents disponibles sur la planification stratégique de 2008 à 2011iii-xviii. Parallèlement,
la FCRSS a mené des consultations auprès de hauts responsables de politiques des ministères provinciaux
et territoriaux de la Santé, des Affaires gouvernementales et des Finances. Le présent document résume les
principales conclusions de l’analyse documentaire et des rencontres individuellesxx.
Valeurs communes et principes
Les valeurs et les principes permettent de concentrer les efforts sur des réalisations à atteindre. Les provinces et les
territoires visent à offrir des services de santé qui soient soucieux de la personne, efficaces, équitables et faisant
l’objet d’une reddition de comptes.
Valeurs communes
Principes
Souci de
la personne
Système qui tient compte du point de vue du patient et de la famille dans la conception
et la prestation de soins de santé
Reddition de
comptes
Système qui assure la transparence et la responsabilité à l’égard des dépenses et de ses
résultats pour la santé de la population
Efficacité
Système qui met à profit ses ressources pour atteindre des résultats (amélioration de
ceux en matière de santé et du rendement des services de santé) tout en maintenant
ses dépenses au minimum
Équité
Système qui joint toutes les personnes, sans égard, par exemple, à l’endroit où elles
habitent, à leur statut socioéconomique, leur sexe, leur milieu culturel ou leur type
de maladie
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Buts communs
En ce qui concerne les services de santé, les buts décrivent la situation escomptée et orientent l’élaboration des
politiques et les pratiques courantes. Dans le droit fil des valeurs, ils prévoient les résultats du système de santé et
précisent les activités de surveillance et d’amélioration. Certains territoires et provinces refondent actuellement les
services de santé en poursuivant les objectifs suivants :
•
Améliorer l’accès et écourter les temps d’attente
L’Île-du-Prince-Édouard, par exemple, souhaite faire en sorte que la population ait rapidement accès à
d’importants services dans des domaines ciblés, comme le tomodensitogramme, au plus tard dans les deux
semaines suivant la demandexiv.
•
Assurer la viabilité financière
La Saskatchewan cherche à optimiser ses ressources tout en améliorant l’expérience des patients et la santé de
la populationxvi. La province s’est donnée pour objectif d’économiser cinq millions de dollars dans l’ensemble
du système de santé au 31 mars 2011.
•
Améliorer de la qualité des soins
La Nouvelle-Écosse s’emploie non seulement à mettre au point un système complet qui assure une prestation
de soins de grande qualité partout dans la province, mais aussi à élaborer un mécanisme pour contrôler les
risques d’erreurs médicales et les taux d’infection, et à faire adopter la liste de contrôle Une chirurgie plus sûre
pour épargner des viesx par 75 p. 100 des hôpitaux.
•
Améliorer la sécurité des patients
L’Alberta qui s’est donnée comme priorité d’améliorer la sécurité des patients dans l’ensemble du continuum
des soins s’affaire à élaborer, en 2010-2011, une méthode et un plan de référence lui permettant d’établir des
objectifs stratégiquesiv.
•
Intégrer des services
Afin de mieux coordonner les soins et les services de santé offerts aux patients atteints du cancer, le ministère
de la Santé et des Services sociaux du Québec vise à ce qu’en 2015, 70 p. 100 des personnes ayant reçu un
diagnostic de cancer aient accès à une infirmière-pivot dans les 48 heuresxv.
•
Promouvoir le bien-être
Le Québec élabore actuellement une approche cohérente permettant de renforcer les déterminants sociaux
de la santé et du bien-être. À cette fin, il intègre la prévention à l’ensemble du continuum des soins de santé
grâce à des activités de promotion et de prévention qui sont dans son Programme national de santé publique et dont 85 p. 100 devraient être mises en œuvre en 2015xv.
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•
Améliorer le rendement du système de santé
La Colombie-Britannique s’est fixée comme objectif que 75 p. 100 des médecins utilisent le dossier
médical électronique d’ici 2011-2012v.
•
Soutenir et faire connaître les pratiques novatrices
L’Île-du-Prince-Édouard met actuellement en œuvre un train de projets visant à modifier le système de santé
dans huit domaines prioritaires, à savoir le renouvellement des modèles des services de santé communautaires
de première ligne, les soins à domicile, les soins de courte durée intégrés, le modèle de soins (provincial), la
gestion de l’utilisation des ressources, le leadership médical, les services provinciaux et les agents habilitants
du systèmexiv.
Grands enjeux
Les provinces et les territoires, qui ont tous leurs propres réalités sociales, budgétaires et de santé, ont tout de
même en commun un certain nombre de défis et possibilités stratégiques.
•La population vieillissante dans certains territoires et provinces les oblige à porter leur attention sur un
âgées en matière de soins de santé. Tous les Canadiens profiteraient de soins mieux intégrés dans l’ensemble
d’un continuum qui comprend de solides mesures d’appui aux soins communautaires.
•
L’infrastructure des services de santé de première ligne ne permet pas de répondre adéquatement aux
besoins de santé de certaines populations, et plus particulièrement à ceux des malades chroniques. Il faut un
bon système de services de première ligne et communautaires qui soit complet, coordonné et axé sur le
patient et sa famille.
•
Le fardeau croissant de la maladie mentale et de la toxicomanie force à reconnaître l’incapacité du système
à favoriser le rétablissement de la santé mentale et le bien-être. Le système doit être remanié pour aider les
personnes aux prises avec une maladie mentale à devenir des membres à part entière de l’équipe qui les
soigne afin qu’elles puissent se rétablir et mener une vie intéressante dans la collectivité.
•
Les services de santé sont essentiellement appelés à donner des traitements lors d’épisodes de maladie
aigüe. Toutefois, si l’on met à l’avant-plan la promotion de la santé et la prévention (élimination des causes
de maladie ou de blessure avant qu’elles ne surviennent et atténuation de leurs conséquences), il faudra
réaffecter des ressources, procéder à un changement de culture en ce qui a trait aux attentes et renouveler
l’engagement à l’égard de la prise en charge par les patients de leur propre santé.
•La prestation de services visant les besoins de la population est particulièrement importante pour celles qui
sont marginalisées (telles que les Premières Nations, les Métis et les Inuits) et lorsque des mesures doivent être
prises pour parer à d’événements imminents présentant un danger pour la santé publique, une grippe
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pandémique par exemple. Pour ces populations et dans ces situations, les services de santé doivent être
exhaustifs et accessibles à toutes les personnes, où qu’elles habitent, étudient ou travaillent.
• Les professionnels de la santé, qu’ils collaborent au sein d’une équipe ou qu’ils sont en consultation avec un
patient et sa famille, ne donnent pas toujours leur pleine mesure. Pour améliorer le système de santé, une
nouvelle approche à l’égard des ressources humaines en santé s’impose : elle doit permettre aux spécialistes
de travailler différemment dans le cadre de modèles de soins – répondre aux besoins des patients, les
mobiliser, eux et leur famille, préconiser la prestation de services par une équipe et favoriser la collaboration.
• Dans un mode de connectivité virtuelle, le système de santé accuse du retard. La gestion et la technologie
de l’information ainsi que les communications sont des outils indispensables pour favoriser la collaboration entre les professionnels de la santé et intégrer des mesures soutenant le système de santé en vue d’obtenir des
soins de santé sûrs et économiques.
• Les données foisonnent, mais on en tire très peu d’information sur l’évaluation et le rendement du système
de santé. Afin d’améliorer les résultats de santé pour les patients et la qualité en général, les données et
l’information doivent aller de pair, tout comme les mesures du rendement qui permettent de brosser le portrait
de la situation actuelle et de le mettre en perspective avec les objectifs à atteindre.
Vieillissement de la population
Les baby-boomers ont déjà atteint ou dépassé le cap des 65 ans, ce qui nous oblige à considérer les insuffisances
d’un système axé sur l’hôpital pour répondre à des besoins complexes en matière de soins de santé. Cette
génération souhaite vivre en santé plus longtemps sans toutefois compromettre son indépendance et sa qualité
de vie. Or, avec l’âge, les risques de développer une
maladie chronique, comme la cardiopathie, le cancer, le
diabète ou la démence, s’accroissent. Actuellement, en
plus de s’employer à améliorer les mesures de soutien dans
la communauté, les planificateurs des services de santé
et les responsables de politiques réaffectent actuellement
des ressources vers ces mesures afin d’offrir la qualité des
soins de santé dont ont besoin les personnes atteignant
le troisième âge. Bien que l’objectif poursuivi consiste à
fournir des services qui intègrent et offrent des soins de
qualité, les nouvelles mesures nécessaires pour s’occuper
d’une population vieillissante soulèvent également la
question de la viabilité financière du système.
« Dans les 20 prochaines années, un
Albertain sur cinq deviendra un aîné.
Il est impératif que ces personnes aient
accès à des services et de l’aide pour
qu’elles demeurent en santé et
indépendantes le plus longtemps possible.
Il faut investir davantage dans les services
d’aide à la vie autonome afin d’offrir plus
de choix aux aînés et veiller à ce qu’ils
obtiennent les soins adéquats au bon
moment et au bon endroit. »iv
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Pour répondre aux besoins des aînés, le Québec dote les soins de santé de première ligne d’un réseau de services
spécialisés. Cette démarche est tout particulièrement importante pour les personnes frêles, en perte d’autonomie
ou d’aptitude à prendre des décisions relatives aux soins personnels. Le ministère de la Santé et des Services
sociaux souhaite avoir réussi, en 2015, au moins la moitié de l’intégration des services spécialisés. La province
a également comme objectif de mettre en œuvre une approche gériatrique ou favorable aux personnes âgées à
l’égard des soins de santé dans 60 p. 100 des hôpitaux la même annéexv.
Services de santé de première ligne et soins communautaires
Comme l’on compte de plus en plus de personnes atteintes de maladie chronique et de problèmes de santé
complexes, la nécessité de se doter d’un bon système de services de santé de première ligne et de soins
communautaires se fait de plus en plus sentir. Les services de santé de première ligne sont parfois considérés
comme la porte d’entrée du système de santé. Toutefois, actuellement, compte tenu de l’importance de mettre le
patient à l’avant-plan – une valeur que partage l’ensemble des provinces et territoires – leur rôle s’élargit. Grâce
à une approche aux soins de santé qui mise sur la prestation de service par des équipes, les services de santé
permettent de répondre à la majorité des besoins en
matière de santé dans la communauté ou à domicile. On
L’Île-du-Prince-Édouard s’est donné comme
priorité d’accroître l’importance des services
de santé communautaires de première ligne
et des services à domicile afin de répondre
à la majorité des besoins en soins de santé
de la population le plus près de son domicile
possiblexiv.
réduit ainsi le nombre de visites et d’admissions inutiles
L’un des objectifs en Colombie-Britannique
consiste à offrir un système de soutien et
de soins de santé communautaires basé sur
l’attribution d’un médecin de famille et
d’une équipe élargie de soins de santé
entretenant des liens avec les services
communautaires locauxv.
Ce sont les provinces et les territoires qui ont déterminé
dans les hôpitaux. Coordonné, complet et axé sur le
patient et sa famille : telles sont les caractéristiques d’un
bon système de service de santé de première ligne et
de soins communautaires. Cet enjeu est lié au but de la
promotion du bien-être et de l’intégration des services
que se sont fixé les provinces et les territoires.
le besoin d’améliorer les services de santé de première
ligne afin d’obtenir des soins communautaires de
meilleure qualité. Le Plan provincial de santé
2008-2012 du Nouveau-Brunswick se fonde sur quatre
composantes de base pour réussir cette amélioration :
1) accès en temps opportun; 2) opportunité de la
diffusion et de l’accessibilité de l’information sur
les soins; 3) prestation de services par des équipes multidisciplinaires complètes; 4) amélioration des mesures
de soutien à une vie sainevii. La province a commencé à mettre en pratique sa vision des services de santé de
première ligne par un sondage à grande échelle qui a été mené par le Conseil de santé du Nouveau-Brunswick
sur l’expérience avec les services de santé de première ligne et dont le rapport des résultats a été publié à l’été
2011. La Saskatchewan a, elle aussi, établi la priorité de ses buts au regard des services de santé de première
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ligne après avoir recueilli de l’information dans le cadre de son initiative « Patient First » (le patient d’abord). Une
restructuration de ces services en Saskatchewan fera une plus large place à la mobilisation des collectivités et des
médecins ainsi qu’à la prévention et à la gestion des maladies chroniques.
Santé mentale et toxicomanie
La proportion des Canadiens qui déclarent avoir
consommé des drogues illicites est en hausse sans
compter que les maladies mentales, comme la dépression,
sont très courantes et entraînent des coûts liés au
rendement, à la productivité, à l’absentéisme et à
l’invalidité. De plus, de nombreux services pour la santé
mentale et la toxicomanie ne sont pas couverts par les
régimes publics d’assurance-maladie. Plusieurs provinces/
territoires ont élaboré des programmes d’aide qui réduisent
le fardeau de la maladie mentale en milieu de travail afin de
lutter contre la perte de productivité. Il n’en demeure pas
moins qu’il faut améliorer l’accès aux services qui visent la
santé mentale et la toxicomanie dans la communauté et qui
favorisent le rétablissement et le bien-être.
L’Ontario a remarqué qu’un bon nombre des personnes
victimes de crises causées par la maladie mentale
accèdent au système de santé en se rendant aux services
Au Nunavut, un des buts est de fournir
un continuum de soins qui est complet,
intégré et axé sur le client et qui offre
des traitements ainsi que des services
d’évaluation, de counselling et d’aiguillage
aux personnes souffrant de troubles
émotifs ou psychiques et à leur famille.
Ce continuum prévoit également du soutien
et de l’aide qui permettront aux collectivités
et aux groupes de mieux comprendre
et de résoudre les problèmes primaires,
sévères ou urgents découlant de la santé
mentale, de l’automutilation, du stress
intense, du manque d’estime de soi et du
mal-être (toxicomanies) qui restreignent
le fonctionnement personnel et le bienêtre. Ainsi, le continuum de soins doit être
accessible à plusieurs endroits et le
praticien, œuvrer dans le lieu de triagexi.
d’urgence des hôpitaux. La province a donc augmenté
son financement global aux services communautaires pour la santé mentale de 70 p. 100 et les dépenses pour les
services de toxicomanie, de près de 40 p. 100 au cours des cinq dernières années afin d’assurer des niveaux et une
continuité des soins adéquatsxii. En outre, la province a mis sur pied le Groupe consultatif ministériel de la santé
mentale et de la lutte contre les dépendances, qui donne des conseils sur l’orientation générale et les priorités
d’une nouvelle stratégie provinciale décennale. Ce Groupe se compose de personnes aux prises avec des problèmes
de santé mentale et des membres de leur famille, des fournisseurs de services et des chercheurs dans la province.
Cette stratégie fera mieux connaître les problèmes de santé mentale et de toxicomanie, cernera les occasions de
mobiliser les ressources et veillera à ce que des réponses et des solutions adéquates soient apportées aux besoins
et aux problèmes des personnes souffrant de maladies et de troubles mentaux, ainsi que de leur famillexii.
Promotion de la santé et prévention des maladies
Régime déficient, obésité, inactivité, lésions évitables, tabagisme et consommation abusive d’alcool ou d’autres
drogues sont autant de facteurs de risque de diminution de la santé pour la population. Toutefois, il est possible
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d’amener les gens à choisir un mode de vie plus sain en leur offrant des outils, des options et du soutien pour
prévenir ou retarder la maladie ou les lésions. Habituellement, les systèmes de santé provinciaux et territoriaux sont
interpelés lors d’épisodes de maladie aigüe. Or, si l’on veut que les systèmes contribuent à éliminer les causes de
maladie ou de blessure avant qu’elles ne se déclarent et ainsi, à atténuer leurs conséquences, des ressources doivent
être réaffectées en ce sens.
Conscients du bienfait des investissements en amont pour la santé des populations, les provinces et les territoires ont
établi l’ordre de priorité des politiques, des dispositions législatives et des programmes sur la santé et la prévention
des maladies, afin d’alléger le fardeau qu’elles constituent, tout particulièrement les maladies chroniques, dont
le diabète, la maladie mentale, la cardiopathie et le cancer. Le ministère des Services de santé de la ColombieBritannique vise à fournir, par le biais de HealthLink BC, un accès 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 à une
pléthore de renseignements, de conseils et de ressources sur la santé pour soutenir les soins auto-administrés
et autogérésv. Grâce à ce système d’aide téléphonique et en ligne, la population peut obtenir des ressources
fiables sur une multitude de sujets, tels qu’un mode de
Le Yukon devrait mettre en œuvre une
approche proactive et efficace aux
dispositions législatives et réglementaires
qui atténueront les conséquences des
maladies et des lésions évitables. Cette
démarche fera intervenir des initiatives
visant le dépistage, la surveillance et
la prévention, les préparatifs et la
planification pour les situations d’urgence,
les épidémies et les pandémiesxviii.
vie sain, la nutrition et des services de diététicien. Par
ailleurs, le gouvernement de l’Ontario a mis sur pied 200
équipes Santé Famille, soulignant ainsi l’importance qu’il
accorde à la promotion de la santé et à la prévention
des maladies dans son modèle exhaustif de soinsxii. Plus
particulièrement, ces équipes ont pour mandat la gestion
des maladies chroniques, la prévention des maladies en
général et la promotion de la santé et collaborent avec
d’autres organismes de services de santé, comme les
bureaux de santé publique et les centres d’accès aux soins
communautaires pour appuyer l’intégration des soinsxii.
Prestation de services destinés à répondre aux besoins de la population
La prestation de services à la population comporte son lot d’écueils, que ce soit la réponse aux besoins des
collectivités difficiles à joindre ou l’atténuation de fléaux imprévus qui mettent en péril la santé publique.
Le rendement du système de santé se juge à l’aune de la prestation des soins à des tranches de population
marginalisées ou dans des situations d’urgence de santé publique. Or, les Premières Nations, les Métis et les
Inuits sont aux prises avec de sérieux problèmes de santé : leurs taux de maladies chroniques croissent sans cesse
et sont supérieurs à ceux d’autres groupes démographiques. Bien que leurs besoins soient nombreux, ils sont
fréquemment en butte à un accès limité aux soins. Une prestation des services de santé culturellement adaptée
permettrait aux Autochtones de participer pleinement à leurs soins de santé.
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Il existe un besoin reconnu en santé publique, et
en cas de pandémie ou de catastrophe naturelle, il
faut considérer l’état de préparation opérationnel
avant d’intervenir dans la population. Les mesures
à prendre dans ces situations doivent tenir compte
des besoins de la population, y compris des groupes
difficiles à joindre. Les services de santé doivent
non seulement être accessibles à domicile, dans les
établissements d’enseignement et sur les lieux de
travail, mais également être adaptés aux différentes
cultures et prodigués par des travailleurs compétents.
Les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) visent à offrir
à leur population les services sociaux et de santé
ainsi que les mesures de soutien dont elle a besoin,
peu importe où elle vit. L’étendue géographique
et la combinaison de centres urbains modérément
denses et de populations de faible densité vivant
dans des collectivités éloignées présentent de
grandes difficultés. Si la situation s’y prête, les
Au Manitoba, l’amélioration
de la prestation des services :
•
•
•
•
donne lieu à la transformation des services
de soins de santé destinés aux Premières
Nations, aux Métis et aux Inuits;
résulte en un meilleur état de préparation
opérationnel pour les situations d’urgence
et les fléaux;
favorise l’excellence dans le service à la
clientèle et les progrès dans des domaines
touchant le service de première ligne de
Santé Manitoba;
précise les rôles et les processus de fonctionnement des régions et du
ministère afin de contribuer à
l’amélioration de la prestation
des services.
services de santé seront d’abord dispensés dans des
établissements dans le nord par des soignants provenant de la région avant de transporter un patient dans le sud
et de conclure des ententesix le concernant. Au chapitre de la santé et du bien-être, une des priorités des T.N.-O.
est de réduire l’écart entre les Autochtones et les non-Autochtones vivant dans le nord. Il est donc nécessaire que
les gouvernements autochtones collaborent à la réalisation de projets pilotes visant des programmes et des services
adaptés aux différentes cultures nordiques afin de s’assurer que ces dernières constituent une réalité bien vivante
des programmes de santé et de bien-être des Territoiresix. Bien qu’elles aient de nombreux buts en commun
avec leurs homologues du sud, les administrations publiques dans le nord présentent des caractéristiques qui
nécessitent des mesures particulières pour atteindre les objectifs énoncés. En outre, il se prend parfois dans le sud
des décisions qui ont de profondes conséquences dans les régions du nord, par exemple lorsqu’il est question de
transporter par avion des patients en vue des soins spécialisés.
En outre, des responsables de politiques soulignent les difficultés de certaines initiatives multilatérales menées
dans les provinces et les territoires qui visent à améliorer l’accès à des médicaments ou à des soins de longue durée,
mais qui ne tiennent pas en compte les petites populations isolées. Or, la construction d’un centre de soins de longue
durée ou l’offre quelques produits pharmaceutiques chers peut grever les budgets de santé des Territoires.
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Ressources humaines en santé
Les changements attribuables au vieillissement de la population touchent également les effectifs de la santé et la
disponibilité des ressources humaines en santé. Pour s’assurer d’en avoir un niveau suffisant, il faut des approches
novatrices qui privilégient les soins axés sur la personne et sa famille et dispensés en collaboration par des équipes
interprofessionnelles. Ces approches permettent aux professionnels de la santé d’exercer pleinement selon leur
champ de pratique. Les questions de la répartition et du déploiement des ressources humaines en santé doivent
également être prises en considération afin de s’assurer que les régions rurales et éloignées bénéficient tant d’un
nombre suffisant que de la bonne combinaison de professionnels de santé.
L’adoption de dispositions législatives prévoyant l’élargissement du champ de pratique des professionnels des
soins de santé contribue à atteindre cet objectif. C’est la voie qu’a suivie l’Ontario et qui a permis aux infirmières
et infirmiers praticiens, aux pharmaciens, aux physiothérapeutes, aux diététiciens, aux sages-femmes et aux
techniciens en radiation médicale de donner aux patients des services plus complexes. Les nouvelles mesures
comportaient de nouveaux règlements encadrant
l’administration, la prescription, la délivrance, la
préparation, la vente et la consommation de médicaments
dans la pratique des podologues, des podiatres, des
hygiénistes dentaires, des sages-femmes, des infirmiers
praticiens, des pharmaciens, des physiothérapeutes et des
inhalothérapeutesxiii. Par ailleurs, au Québec, le ministère
de la Santé et des Services sociaux poursuit deux objectifs
qui lui permettront de répartir équitablement les ressources
médicales : 1) assurer une répartition équitable des postes
de résidence entre la médecine de famille et la médecine
spécialisée; 2) veiller à une répartition équitable des
médecins de famille et des spécialistes dans toutes les
régions du Québec en procédant à du recrutement et en
contrôlant le nombre de postes autorisés en établissement
en médecine spécialisée selon les besoins des régionsxv.
Pour être viable, le système doit
s’assurer qu’il dispose suffisamment
de professionnels de la santé et d’un
judicieux mélange de ceux-ci qui offriront
des services répondant aux besoins actuels
et à venir des Britanno-Colombiens. Nous
devons également faire en sorte que ces
ressources humaines soient adéquatement
appuyées par des systèmes et des
technologies de gestion de l’information
ainsi que par une infrastructure physique
leur permettant de fournir des services de
haute qualité de la façon la plus efficace
qui soitv.
Gestion et technologie de l’information et communications
Les professionnels qui travaillent isolément accentuent les problèmes d’efficacité, de continuité et de qualité de
soins dans le système de santé. Les communications et la gestion de l’information sont essentielles pour surmonter
les obstacles à l’intégration et la technologie de l’information offre des outils pour faire la tâche. En 2004, les
provinces et les territoires ont convenu d’accélérer l’élaboration et la mise en œuvre des dossiers médicaux électroniques
pour l’ensemble de la population canadienne, un objectif vers lequel nous cheminons lentement : fin 2010, moins de la
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moitié des Canadiens disposaient d’un tel document.
Au Canada, 61 p. 100 des clients
déclarent souhaiter que leurs médecins,
les hôpitaux et le gouvernement leur
fournissent un dossier médical personnel
ou en ligne alors que 6 p. 100 en
tiennent déjà un à jourxiii.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec est
en faveur de l’utilisation des dossiers médicaux électroniques
afin d’accélérer l’intégration et la circulation de l’information
clinique. En 2015, la moitié des établissements de soins de santé
devraient avoir recours à ce genre de document. Par ailleurs, en
2009, l’Ontario annonçait l’octroi de 2,1 milliards $ sur trois ans
à la stratégie CyberSanté Ontario. Depuis 2008,
80 000 Ontariens ont participé à un projet pilote visant la
gestion des ordonnances électroniques et depuis 2005, quatre millions de personnes participent à l’Initiative des dossiers
de santé électroniques réalisée en partenariat par la province et l’Ontario Medical Associationxii.
En outre, d’aucuns considèrent que les solutions apportées par CyberSanté comptent parmi les moyens nécessaires pour
moderniser les services de santé, car elles promettent de rendre les soins plus sûrs et plus économiques. Un système
de santé qui accorde de l’importance à une approche axée sur la personne – et sa famille – supposera de meilleures
communications avec les patients et leurs familles. Aussi faut-il étudier les communications en ligne et les médias
sociaux, des outils couramment utilisés qui permettent aux professionnels de la santé de joindre le patient et sa famille.
Évaluation et rendement du système de santé
Dans plusieurs provinces et territoires, la qualité des soins varie d’une région à l’autre. Quoi qu’il en soit, les services
de santé sont souvent indépendants d’autres secteurs et on ne pourra améliorer leur qualité sans mesurer et surveiller
les progrès. Toutefois, on utilise bon nombre des actuelles
[L’Alberta] contrôlera activement nos
progrès dans l’atteinte de nos objectifs
et fournira au personnel et aux médecins
les données dont ils ont besoin pour
améliorer le rendement et les résultats.
Nous rendrons compte au gouvernement
et au public de nos progrès, en faisant
preuve de la transparence que l’on attend
des organismes financés par des deniers
publicsiv.
mesures du rendement simplement parce qu’elles existent,
sont facilement accessibles ou ont toujours été utilisées,
et non pas parce qu’elles ont une signification sur le plan
clinique ou sont essentielles pour faire progresser le système.
En outre, l’évaluation et le rendement sont étroitement liés
à la reddition de comptes. En raison de la fragilité de l’actuel
système de santé, dont les coûts augmentent et les ressources
se raréfient, il faudra prendre des décisions éclairées et mettre
à l’avant-plan l’amélioration de la productivité grâce à de
meilleurs processus cliniques et organisationnels.
Il appert de l’analyse documentaire une très grande préoccupation à l’égard de l’établissement des mesures qui
rendent compte du rendement. Les travaux consultés abordaient tous l’accès, la rapidité et la qualité (sous leurs
nombreuses formes) des services et des soins. Alors que les dimensions de la qualité sont mesurées par une gamme
d’indicateurs allant des processus (p. ex. les temps d’attente) aux résultats globaux (p. ex. l’état de santé de la
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population), les résultats sont validés par des mesures à l’échelle du système (viabilité, innovation, etc.) Cette
préoccupation de définir les nombreuses dimensions du rendement de l’individu, du système ou de la population
semble être apparue au cours des 10 dernières années à la suite de l’accord sur la santé, du moins en partie.
Toutefois, il reste encore du chemin à parcourir avant d’établir et de valider un ensemble commun de mesures du
rendement qui simplifierait les comparaisons et l’apprentissage interrégionaux.
Reconnaissant l’importance d’utiliser des mesures qui permettent au public de comprendre la valeur du
financement en matière de santéiv et dans le but de fournir aux professionnels de la santé les données nécessaires
à l’amélioration de leur rendement et de leurs résultats, et de contrôler les progrès par rapport à l’atteinte de leurs
objectifs, le gouvernement de l’Alberta collaborera avec des clients et des cliniciens ainsi que le ministère de la
Santé et du Bien-être et le Conseil de la qualité en santé de l’Alberta à l’élaboration de telles mesuresiv.
Relever la qualité ne peut se faire sans des soins qui font l’objet d’une reddition de compte et un soutien pour
une approche pangouvernementale à l’amélioration de la santé, ainsi que des dispositions législatives à jour et
pertinentes. La Loi sur l’excellence des soins pour tous, qu’a adoptée l’Ontario en 2010, est un bon exemple
d’une telle approche, car elle oblige les fournisseurs de soins de santé et les cadres de direction à rendre davantage
compte de l’amélioration des soins aux patients. En effet, les organismes de santé doivent dorénavant publier des
plans annuels d’amélioration de la qualité des services de santé, mettre sur pied des comités de la qualité et lier la
rémunération des cadres aux mesures du rendement énoncées dans le plan d’amélioration de la qualitéxiii.
Différences entre les provinces, les territoires et les régions
Bien que les provinces et les territoires partagent un bon nombre de valeurs, de buts et d’enjeux stratégiques, il
existe également des différences entre eux. En effet, alors que de hauts dirigeants de la région de l’Atlantique se
sont dits préoccupés par le mode de financement (axé sur la population et non sur les besoins), les territoires sont
aux prises avec l’insuffisance de moyens suffisants pour offrir des services ou financer des programmes semblables
à ceux que l’on retrouve au sud. En plus, certains d’entre eux affirment avoir de la difficulté à faire part de leurs
inquiétudes dans des discussions auxquelles participent toutes les provinces.
Liens entre les provinces, les territoires et les régions
Même si le système de santé est décentralisé, les provinces et les territoires collaborent dans certains domaines,
comme la mise sur pied d’un réseau des ressources humaines en santé de l’Ouest et du Nord. Lors des rencontres
de hauts dirigeants, il a souvent été question de multiplier les occasions de partager entre les régions les
connaissances et l’expérience, que ce soit les stratégies et les approches et même les échecs. La participation du
patient constituerait un excellent sujet en ce sens. Les décideurs des provinces et des territoires ont affirmé que
le changement transformationnel nécessite du courage et du leadership, tout particulièrement en ce qui concerne
la question de la participation du patient. Plusieurs provinces mettent au point des initiatives à cet égard pour
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apporter des changements importants au sein de la population ainsi que pour la prise de décisions difficiles.
D’autres provinces ne demandent pas mieux que de tirer des leçons de l’expérience de leurs homologues.
Conclusion
Les provinces et les territoires partagent non seulement une valeur fondamentale qui est de disposer de systèmes
de santé soucieux de la personne, efficaces, équitables et soumis à une reddition de compte, mais aussi les mêmes
défis, comme le vieillissement de la population, la croissance rapide des coûts de santé et le fardeau croissant des
maladies chroniques. Pour s’attaquer à ces problèmes et ne pas perdre de vue les buts communs, les provinces et les
territoires s’emploient à apporter des améliorations au système de santé qui ont des retombées positives sur la santé
et au bien-être des Canadiens, en mettant en œuvre des initiatives qui renforcent la viabilité du système de santé et,
en conséquence, améliorent l’accessibilité, la qualité et la réactivité des services de santé. De nouvelles approches de
prestation des services de santé (comme les approches axées sur des équipes) et des initiatives globales de gestion
de la santé de la population comptent parmi les stratégies que préconisent les provinces et les territoires pour faire
face aux principaux enjeux politiques énoncés dans la présente analyse. Ayant à cœur d’évaluer l’amélioration du
rendement et d’en rendre compte, ces gouvernements ont élaboré une vaste gamme de mesures, qui toutefois,
doivent encore être définies, uniformisées et validées. La mesure du rendement importe tout particulièrement dans
l’évaluation de ces nouvelles approches. En outre, le rendement est étroitement lié à la viabilité financière, source
de grandes préoccupations plus particulièrement en raison de l’échéance imminente de l’accord sur la santé. Au
nombre des autres initiatives réalisées, mentionnons les travaux en amont pour accroître le bien-être de la population
en accordant la priorité à la promotion de la santé et la prévention des maladies, et en optimisant les services de
santé de première ligne, ainsi que les projets pour améliorer la qualité des soins à des segments vulnérables de la
population, tels que les aînés et les personnes atteintes de maladie mentale. Comme nous l’avons souligné dans les
principales conclusions, le renforcement de la gestion de l’information, des communications et de la technologie
de l’information peut servir de catalyseur à la transformation du système de santé en vue d’améliorer la qualité et
l’accessibilité économique des services de santé.
De la présente analyse, retenons la détermination avec laquelle les provinces et les territoires travaillent pour
concrétiser les buts, relever les défis et profiter des possibilités qu’ils ont en commun ou qui leur sont propres. Enfin,
en multipliant les occasions de partager les connaissances, ils obtiendront sûrement un foisonnement d’idées et de
mesures novatrices qui permettent d’imposer la transformation du système de santé dans l’ensemble du pays.
Ce document est disponible en français et en anglais sur le site web de la FCRSS : www.chsrf.ca /www.fcrss.ca
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Références et notes
Ce document d’information a été rédigé par Anne Brasset-Latulippe, Jennifer Verma, Gillian Mulvale et Kevin
Barclay pour le compte de la Fédération canadienne de la recherche sur les services de santé.
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La Fondation canadienne de la recherche sur les services de santé (FCRSS) est une société indépendante sans but lucratif qui a pour mandat
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