Dans le West Side, un quartier pauvre de New York, deux bandes s

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Dans le West Side, un quartier pauvre de New York, deux bandes s
Dans le West Side, un quartier pauvre de New York, deux bandes s'affrontent. D'un
côté, la communauté américaine, les " Jets " sous la conduite de Riff, de l'autre, la
communauté portoricaine, les " Sharks " menés par Roberto. Les affrontements pour
la possession d'un morceau de trottoir ou d'un terrain de jeu sont nombreux. Le drame
éclate lorsque Maria, la soeur de Roberto, tombe amoureuse de Tony, un jeune homme
appartenant à la bande des " Jets ".
« A la fin, bouleversante, on est à genoux devant ce monument indéboulonnable. » Télérama
« West Side Story a cinquante ans ! Du moins la pièce, grand succès de Broadway, créée le 26
septembre 1957 et mise en scène par Jérôme Robbins, co-réalisateur avec Robert Wise de la
version cinématographique lancée dans les années 1960 par les studios Goldwyn. Un demi-siècle
plus tard, on ne peut que constater que le film n’a pas pris une ride, que ce soit sous l’angle pur du
cinéma (les chorégraphies, étonnamment modernes, et la musique de Leonard Bernstein y sont pour
beaucoup) ou des thématiques, profondément actuelles. N’en déplaise aux grincheux, toujours
prompts à s’en tenir au célèbre « Mariiiia » (moins sirupeux pourtant qu’on ne voudrait le
croire), West Side Story reste l’une des meilleurs comédies musicales de l’histoire d’Hollywood, et
sans doute, avec My Fair Lady, le dernier grand chef d’œuvre d’une époque révolue. »
Critikat, Ophélie Wiel (extraits)
Etats-Unis, 1961, 2h32
Avec Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblyn
Inspiré de Roméo et Juliette de W. Shakespeare
Musique de Léonard Bernstein
Ce film vous est proposé dans le cadre de
Ciné Culte en partenariat avec l’ACC.
http://www.cinemasducentre.asso.fr
« Dès l'hallucinant générique figuratif de Saul Bass, mué en
sublime et silencieux plan séquence survolant les gratte-ciel
de Manhattan en plein jour, le ton est donné : West Side
Story ne sera pas seulement une claque musicale, mais aussi
visuelle. Lorsque, en 1959, le producteur Walter Mirisch
propose à la MGM d'adapter la pièce triomphale créée à
Broadway, deux ans plus tôt, par le chorégraphe Jérôme
Robbins, le scénariste Arthur Laurents et le compositeur
Leonard Bernstein, les grands moyens sont déployés :
tournage en Technicolor, format Super Panavision 70 mm,
en plein New York, avec une orchestration triplant celle du
spectacle...
Cinquante ans plus tard, West Side Story n'a rien perdu de sa splendeur ni de son avant-gardisme. »
Studio Ciné Live, JulienSolal (extraits).
Voilà le coup de génie de West Side Story : aborder la plus grave des questions, et la traiter
complètement, en employant les moyens réservés d’ordinaire au pur divertissement, de la
comédie musicale. Le chant, la danse, la mimique burlesque, font éclater la thèse (Faut-il
punir les blousons noirs ou les comprendre ?) en saisissant la révolte des « jets » à son
niveau élémentaire, immédiat, physique. Les « jets », ce sont d’abord des corps projetés en
avant, des bras lancés vers le ciel, une énergie inemployée qui déborde et se change en
violence haineuse. La danse prolonge tout naturellement le désordre des gestes et des
pensées. Elle est pure et totale revendication. La stylisation des pirouettes, des sauts et des
entrechats, n’aplanit nullement les reflets d’une réalité qui nous apparaît plus poignante
encore que si celle-ci avait été traduite par les seuls moyens du drame « réaliste ».
Claude-Jean Philippe, Télérama, n° 843, 13/03/1966
« A sa sortie, West Side Story frappa par sa
nouveauté et par ce style qui unissait les thèmes de
Graine de violence et de La Fureur de vivre. »
Patrick Brion, La comédie musicale
Robert Wise, un cinéaste éclectique...
Connu dans le monde entier grâce à l´énorme succès de deux de ses films musicaux, West side story (1961) et La Mélodie du
bonheur (1965), Robert Wise (né dans l’Indiana, États-Unis, en 1914) est l´auteur d´une oeuvre contrastée retraçant l´histoire d’Hollywood :
de la série B au grand spectacle, de ses débuts comme monteur de Orson Welles pour Citizen Kane (1941) et La Splendeur des
Amberson (1942) à une carrière de réalisateur de 40 films de tous genres, du cinéma noir au drame en passant par le western et le cinéma
autour de la boxe. Il avait débuté à la RKO, la plus petite des majors de Hollywood où il apprit son métier.
La rigueur de son style et l’excellente direction d’acteurs qu’il atteint fait de ce cinéaste une référence du cinéma américain. Il a reçu 4
Oscars comme producteur et réalisateur de West side story et La Mélodie du bonheur.