n°2001-1
Transcription
n°2001-1
S O M MA I RE ANSI 200 In Memoriam Survol de la SF Edition SF et Web SF et Entreprise Niouzes Kronix lunivers est a vous 2 3 6 12 14 17 20 du suspense... et du chocolat. 26 SURVOL DE LA S IN MEMORIAM par Yannick L'écrivain américain Lyon SPRAGUE DE CAMP est mort d'une attaque le 6 novembre dernier au Texas. Il avait 93 ans. Connu pour avoir relancé le Cycle de Conan le Barbare, initié par Robert E. HOWARD, dans les années 70, SPRAGUE DE CAMP avait été découvert par le fanzine Astounding Fiction, et connut quelques succès d'édition dans les années 50 et 60 : Le règne des Gorilles (1956), A l’aube des ténèbres... Il était également l'auteur d'une biographie de LOVECRAFT. Biographie complète en anglais sur le site du magazine LOCUS -------------------------------------------------------------------------------KEITH ROBERTS L'auteur britannique de Science-Fiction Keith ROBERTS est mort le 5 octobre dernier. Né en 1935, il était notamment l'auteur de Pavane, une fantastique uchronie médiévale dans laquelle l'assassinat d'Elisabeth I donnait naissance à un monde attardé technologiquement sous la férule autoritaire de l'église vaticane toute puissante. La science-fiction n’est pas une invention «m avec l’homme. Déjà présente dans l’art pari souligne avec humour le strip ci-dessous, on de Francis Godwin, le souci de l’Homme d’al les plus vifs fantasmes depuis L’Histoire vér notre ère ). Mais l’acte de naissance «officiel» du genre date de 1818, lorsque la poétesse anglaise Mary Shelley composa son Frankenstein ou le Prométhée moderne ; cette histoire d’un médecin suisse qui crée un homme à partir de tissus prélevés sur des cadavres va déclencher l’arrivée massive de récits prenant appui sur des faits scientifiques. L’origine même de cette oeuvre reste cauchemar terrifiant de l’auteur , roman écrit e Les progrès techniques dus à la Révolution i tion littéraire. Les deux auteurs majeurs de la Verne et l’Anglais Herbert George Wells. dinaires dans les mondes connus et inconnu ence. Ses romans les plus intéressants restent la Lune (1865), ou encore Voyage au Centre scientifique, selon l’expression de l’auteur. A de H G Wells ; il interroge la société sur l’imp le quotidien et le contexte social de ses conte invisible (1897) ou La Guerre des mondes (1 Au début du XXème siècle, les sciences et le développement des modes de transport facilit terres inconnues. Le faible prix du papier per revues bon marché et de petit format de l’autr publier des récits d’inconnus mêlant poésie, ture. J. H. Rosny Aîné, auteur de La Guerre d Terre (1910), est l’auteur français le plus int anglo-saxon, les auteurs s’attachent plus à u 2 dominés par la technologie. George Orwell, avec son «Big Brother is watching you» de 1984 (1949) et Aldous Huxley avec Le Meilleur des mondes (1932) se posent surtout comme des porte-paroles de propagande antitotalitaire. Le film Metropolis (1926), de l’Allemand Fritz Lang, se rattache à ce courant. Les années 1930 sont riches de films reprenant les grands mythes littéraires : Frankenstein (Whale, 1931 ), Dr Jekyll and Mr Hyde (Mamoulian, 1932), L’homme invisible (Whale, 1933). Dans l’intervalle, Hugo Gernsback, éditeur de la revue Amazing Stories (créée en 1926), contribue à promouvoir la SF ; il inventa le terme de scientifiction pour synthétiser tous ces concepts. Dans les années 50, le Prix Hugo sera créé par la profession des auteurs et éditeurs pour récompenser les meilleures oeuvres du genre (par réaction, les fans vont créer le prix Apollo). Le développement des pulps va permettre aux lecteurs de s’exprimer ; ce mouvement sera appelé fandom ; il sera à l’origine de réunions de fans, appelées conventions, qui sont aujourd’hui de grandes messes autant que des rendez-vous incontournables pour les auteurs qui veulent rester proches de leur lectorat. Le second âge d’or de la SF au cinéma correspond aux fifties, dont l’atmosphère est rendue lourde par la Guerre Froide. La vague des soucoupes volantes (Le Météore de la nuit, La Guerre des mondes, L’Invasion des profanateurs de sépultures, Planète interdite...) déferle alors sur les écrans. C’est l’apogée des space opera grandioses, mais aussi de l’heroic fantasy, où des héros musclés luttent contre des forces occultes omnipotentes. Ce mouvement a été initié par Le Seigneur des Anneaux (Tolkien, 1954-1955, à noter que ce roman a été élu «Roman du siècle») et la série des Conan de Robert E. Howard (à partir de 1925). Quel est l’âge d’or de la science-fiction ? Quatorze ans, répondit un jour Isaac Asimov, auteur des cycles de Fondation et des Robots. Les années 40-50, c’était l’âge d’or de la SF. Les années 60 et 70 sont marqués par la Guerre Froide et le Vietnam. Les auteurs tournent résolument le dos au Sense of Wonder qui guidait les oeuvres auparavant. Un auteur comme Philip K. Dick est le plus représentatif de cette période. Centrée sur l’exploration des univers intérieurs de ses héros, son reuvre (Ubik, Le Dieu venu du Centaure) est profondément désespérée. Le libéralisme triomphant est retourné systématiquement, procurant une atmosphère sombre et pessimiste aux productions de cette période. Un autre mouvement, la new wave, cherche d’autres voies au travers d’une esthétisation, d’une expérimentation de l’écriture. Michael Moorcock, rédacteur en chef de la revue anglaise New Worlds, et J. G. Ballard sont les portes-drapeaux de cette génération. Le roman le plus marquant est Jack Barron ou l’éternité (1967), de Norman Spinrad, qui dénonce le pouvoir accru des médias et la prédominance de l’argent. Le quotidien est source de malheur, de 4 névrose, de déchéance. Le manifeste officie visions (1967) coordonné par Harlan Ellison Véritable révolution, le livre ira même jusqu’à Stanley Kubrick lâche en 1968 une bombe dans l cinéma de SF : 2001, l’Odyssée de l’espace (ad velle d’Arthur C. Clarke) est une fable métaphy messianiques; le film inaugure l’ère de la SF mencera 3 ans plus tard avec Orange mécan réflexion sur le libre arbitre et ses limites. En 1977 renaît le genre du space opera, où d fendent l’espace pour guerroyer dans des mondes au film Star Wars : A New Hope de George Luc une seule langue et une seule culture (comm d’Isaac Asimov), l’univers est une mosaïque de en butte à des luttes de pouvoirs (La Stratégie Card, en 1977, et Hypérion, de Dan Simmons modèles de constructions de mondes entiers). années 80 une nouvelle tendance, qui s’appu numériques et optiques. C’est le cyberpunk, init 1984. Ces techniques sont intégrées à la vie cou tent contre les multinationales. Les films Total 1998) rejoignent cette vision désenchantée. Forts de toutes ces brèches ouvertes par les apparition sur le marché global de l’édition roman épique (Les Guerriers du silence, 1995 lance dans le space opera politique avec Des Valerio Evangelisti, avec les aventures de l’ mélange avec depuis de nom avec des aute paysage du tem Brin (Marée st presque rien, philosophique, trilogie des Fo La science-fict fantaisies de sav qui interroge l époque, suscita QUAND LA SCIENCE-FICTION S’EVEILLE, LES EDITEURS EXPLOITENT CE GENRE MARGINAL La littérature d’anticipation connaît en France un regain d’intérêt. La science-fiction ne représente certes qu’un très petit segment de l’édition, aujourd’hui dans l’actualité grâce au Salon du livre. Mais les statistiques sont trompeuses. Car ce genre, qui étend souvent son influence à la littérature générale, voit ses ventes progresser régulièrement. Il est à l’origine d’un incontestable dynamisme éditorial nourri par une génération montante d’auteurs. Si le terme cyberspace figure aujourd’hui en bonne place aux côtés d’e-mail, start-up, protocole http, etc., dans les glossaires destinés aux intemautes, ce n’est pas parce qu’il a été inventé par un gourou de la Toile. Il est sorti de l’imagination fertile de l’auteur d’un thriller informatique dans lequel le cerveau du héros est branché sur des banques de données, Voilà plus de quinze ans, en 1984, l’Américain William Oibson publiait Neuromancien, le roman fondateur du courant cyberpunk, un sous-genre de la science-fiction fortement influencé par les nouvelles technologies. Depuis, la science-fiction a continué à contaminer le réel, et certains des rêves les plus fous de ses auteurs pourraient bientôt se réaliser. La recherche permet d’espérer l’invention de molécules contre le vieillissement, la téléportation devient envisageable grâce à la compression des données et si certains ont dû renoncer aux Martiens, de nouvelles galaxies sont sans cesse découvertes. Le cinéma est le grand bénéficiaire de cet engouement pour la science-fiction, comme l’a montré récemment le succès de « Matrix “ ou la renaissance de Star Wars. Dans l’édition, en revanche, cette discipline reste marginale. Des frontières difficiles à établir « Ce qui est terrible, c’est que la plupart des amateurs de Matrix ou de La Guerre des étoiles ne font pas le rapprochement, ils ne se rendent pas compte que c’est de la science-fiction », s’indigne Doug Headline, directeur de 6 la collection Fantasy chez Rivages. « envahir à partir de la littérature, ma aurait pas eu 2001 sans le roman d’A “Matrix’. sans les mangas japonais dessinée américaine, elle-même in,\’ années 50 », explique-t-il. En 1999 (*), le chiffre d’affaires des li fiction, terreur, épouvante “ a représe seulement 0,6 % des ventes de l’éditi al de l’édition. Une goutte d’eau, donc si l’on s’en tient à une définition strict tastique, Le constat est le même en te Aucun livre de science-fiction ne fig ventes 1999 établi par Livres Hebdo. Mais les chiffres sont trompeurs. Les ciles à définir et la science-fiction éten générale. Des oeuvres comme Les Rac Particules élémentaires, de Michel Ho Werber, intègrent ainsi largement u appartenant à des collections générali «Quand on y réfléchit bien, s’intéress tie des obsessions scientifiques qui on ticipation», note Benoît Cousin, édite Lu, qui publie deux collections de sci Millénaires, créée en 1998- en semi observe qu’«une contamination des g de se produire. Certains romans sont de la science-fiction. Ce sont des roma plus intéressants.». Pour sa part, Jacques Chambon, ancie demi la nouvelle collection moyen volontairement donné à celle-ci une tome des nouvelles de Richard Math cela annonçait bien la couleur : c’est res, du thriller au fantastique, en pas très représentatif de I’éclectisme que je compte faire prévaloir. » Le directeur d’ImaGine ajoute que ce décloisonnement est aussi une manière, en supprimant «l’étiquette science-fiction», de faire découvrir cette littérature à des néophytes, souvent armés de préjugés contre un genre dit « populaire ». Car la science-fiction reste bien le vilain petit canard de l’édition. Jacques Baudou, pour Le Monde, et Philippe Curval, pour Le Magazine littéraire, font partie des rares chroniqueurs de science-fiction, ce genre auquel Bernard Pivot n’a consacré qu’une seule émission. «La science-fiction est une littérature illégitime et c’est précisément de cette illégitimité qu’elle tire sa force, son impertinence... Cette littérature ne sera jamais acceptée, et Dieu merci!» se plaît à souligner Daniel Riche, ancien directeur de collection au Fleuve Noir. L’effet « an 2000 » Malgré ces problèmes de médiatisation et de reconnaissance auprès du grand public, la littérature de science-fiction connaît actuellement un regain d’intérêt comparable à celui des années 50 ou des années 70. Même si elle ne constitue qu’un très petit segment du marché de l’édition en termes de progression des ventes, la science-fiction se porte bien. Selon les chiffres du Syndicat national de l’édition, les ventes du segment «science-fiction, terreur, épouvante» ont ainsi progressé de 8,4% en valeur entre 1998 et 1999, et de près de 20 % entre 1996 et 1999, dans un marché de l’édition frappé d’anémie, à l’exception de l’an dernier. Sur le court terme, le passage au troisième millénaire semble avoir joué un rôle important dans l’intérêt renouvelé des lecteurs français pour une littérature dont beaucoup de classiques de La machine à explorer le temps, de H. G. Wells, à 1984, de George Orwell, et à 2001 l’Odyssée de l’espace - jouent sur l’imaginaire du futur et la projection dans l’avenir. A la FNAC, une opération spéciale science-fiction alliant textes et bandes dessinées sur le thème «Changez d’ère!» a remporté un franc succès début 2000. «Symboliquement, organiser cette opération au moment du passage à l’an 2000 tombait bien», explique Pascal Godebillon, responsable des produits BD, science-fiction et policiers à la FNAC. Témoin de cette réussite, la progression du chiffre d’affaires du segment «science-fiction, fantastique, terreur», a battu des records au premier semestre. Les livres grand format ont été les principaux 8 gagnants de l’opération : leurs ventes rapport au premier semestre de l’an l’année 1999, la croissance s’était éle L’an 2000 a été doublement célébré p également les trente ans de 1eur co Publication en Librio d’«Une histoi Sadoul, en quatre volumes, sortie du Bordage en six épisodes et succès Voyageurs, début mai à Saint-Mal d’édition a cherché à “marquer le cou une émulation science-fiction sur tout Les éditeurs n’ont pourtant pas atten mettre la science-fiction à l’honneur. L ventes s’accompagne, depuis quelqu incontestable qui a vu notamment l’ français n’ayant plus rien à envier Ayerdhal, Serge Lehman, Jean-Claud de cette nouvelle génération d’auteu années 80, a succédé aux écrivains politisés et engagés, comme Gérard K Multiplication des collections «En termes de chiffre d’affaires, c’est pavé. Ils sont même passés devant dehors des classiques comme Herber meilleures ventes», commente Benoît La qualité de cette nouvelle génération place accordée à l’écriture, après tan contenu importait, explique Daniel R compris qu’il fallait renouer avec techniques littéraires traditionnelles” Cet art du récit de science-fiction est de Serge Lehman. auteur de romans ( de nouvelles (Nulle part à Livérion, L gies (Escales sur l’horizon). La science-fiction, analyse-t-il, est “moins un genre littéraire qu’une langue étrangère qui procure à ses initiés un vertige (...), le plaisir d’avoir repéré les indices qui permettent de déchiffrer un monde totalement étranger. Tout l’art de la narration réside dans l’habileté avec laquelle l’auteur distille ces indices. Le renouvellement rapide des collections est un autre signe de la bonne santé de la science-fiction française. La création de la petite maison d’édition Mnémos, il y a cinq ans, a été suivie de l’apparition d’une myriade de micro-éditeurs, parmi lesquels Naturellement, Nesti Veqnen ou Orion. En janvier 2000, le Fleuve Noir a mis fin à ses très populaires collections de poche, pour ne plus publier qu’une édition moyen format. L’autre grand événement de l’année aura été la reprise en poche par Gallimard de la collection moyen format Présence du futur de Denoël. L’arrivée de la science-fiction chez Gallimard est interprétée de façons diverses. Pour certains, c’est le signe que ce genre a enfin gagné ses lettres de noblesse, pour d’autres, comme Gérard Klein, cette décision de l’éditeur de reprendre en format poche le fonds littéraire de sa filiale est motivée par “des soucis de gestion interne et de rentabilité”. Le directeur de la collection Ailleurs et Demain (Laffont) souligne que la multiplication des collections semble avoir atteint ses limites : « Quand les éditeurs pensent, à ton ou à raison, qu’un genre marche bien, chacun veut sa collection. Mais il n’y a de place dans l’édition de science-fiction que pour huit à dix collections. C’est une constante depuis les années 50, et c’est pourquoi de sérieux réajustements se produisent actuellement.» En effet, si les collections de science-fiction se multiplient, le lectorat n’augmente pas dans les mêmes proportions et repose encore largement, en dépit des efforts de promotion des éditeurs, sur une frange d’initiés. Doug Headline observe: «Il y a une pléthore de collections depuis deux ans, et beaucoup trop de mauvais livres sont publiés. La bulle va éclater, certaines collections s’arrêteront et leurs éditeurs se mordront les doigts. Le lectorat de la science-fiction n’est pas extensible à merci. Il est souvent constitué de jeunes avec un faible pouvoir d’achat». Mais ce sont précisément ces jeunes qui, connectés à Internet, amateurs de jeux vidéo et rompus au multimédia, pourraient permettre à la littérature de science-fiction de faire peau neuve. 10 Car c’est peut-être dans les groupes de des univers raffinés et barbares des je inquiétants des jeux de rôle que l’aven (*) Dernières statistiques de l’édition La littérature d’anticipation a largement investi la Toile Outil privilégié d’échanges très prisé des amateurs, Internet compte quelque 30.000 sites ou pages personnelles consacrés au genre. La littérature de science-fiction pourrait enfin accéder à la reconnaissance dont bénéficie déjà le genre sur grand écran grâce aux mutations technologiques de ces dernières années. La présence de la littérature de sciencefiction sur Internet, même si elle est difficile à évaluer économiquement, progresse en effet à grands pas. Source d’inspiration pour, les auteurs, qui sont nombreux a avoir imaginé depuis longtemps la communication en réseau, la Toile est aussi un outil privilégié d’échanges pour le noyau dur des lecteurs de science-fiction. D’après le Guide Totem de la science-fiction (Larousse), il existe pas moins de 30.000 sites Internet ou pages personnelles liés au genre. Des bases de données, véritables encyclopédies consacrées à la science-fiction comme XLII (www.quarante-deux.org) ou Noosfere (www.noosfere.com), aux sites des magazines et revues, en passant par les sites personnels, la littérature de science-fiction a largement investi le réseau mondial. Du fanzine à I’e-zine “Comme tous les amateurs de culture “Underground”, ou en tout cas mal acceptée par /a culture dominante, les amateurs de science-fiction ont toujours énormément correspondu entre eux “, explique Daniel Riche, ancien directeur de collection au Fleuve Noir. “ Au “fandom” des années 30 et 40 ce petit milieu constitué de lecteurs et d’écrivains dialoguant par l’intermédiaire des fanzines (NDLR : bulletins de liaison sur l’actualité du genre destinés aux fans) - ont succédé les e-zines, forums de discussion sur Internet qui sont l’archétype de l’outil dont les amateurs de science-fiction ont longtemps rêvé.“ Les moteurs de recherche permettent de trouver plusieurs centaines de sites personnels, au graphisme souvent bigarré et très étudié, sur lesquels les fans présentent biographies d’auteurs, critiques d’ouvrages et forums de discussion. LivreSF (www.multimania.com/livreSF), par exemple, propose aux internautes de participer à la rédaction d’un roman de science-fiction interactif, de télécharger des nouvelles et des romans écrits par certains visiteurs du 12 site, de visiter une galerie de photos e l’espace prises par la NASA. Ce méla tent les technologies multimedia, pou popularisation de la science-fiction, visuel des lecteurs, passerelles entre é Des expériences de collaboration ent vidéo ont d’ailleurs débuté, notammen nouvelle d’Hervé Jubert, sorte d’intr inclue dans le coffret du jeu « Deep F septembre dernier, il a été suivi d’un la suite. Une expérience similaire avai avec l’adaptation romanesque d’« Atl C’est dans une même perspective de m Benoît Cousin, jeune éditeur du pô publication en mai 2001 d’un roman nouveaux mondes. Une version en semaines avant sa mise en rayon. E renvoyant à un site Internet sur lequ traduiront l’univers du roman et perm à un élément graphique. Autant d graphique, ludique, virtuel et écrit. « L’ auteur de SF raisonne comme un entrepreneur » Pour Michel Pébereau (*), lecteur passionné de science-fiction, les patrons doivent exercer leurs capacités de création et d’imagination. Comment est né votre intérêt pour la science-fiction ? Tout à fait par hasard, il y a un peu plus de trente ans. J’étais, à l’époque, jeune inspecteur des finances en mission à Madagascar pour une enquête sur le fonctionnement de l’ensemble des organismes français de coopération et de recherche en matière agricole. Pendant les week-ends, j’avais besoin de lecture, donc je suis allé à la librairie de Tananarive. Comme j’avais lu à peu près tout ce qu’il y avait en matière de littérature générale, j’ai découvert le rayon science-fiction, qui était composé d’une série de la collection Présence du futur de Denoël, C’était un genre littéraire dont j’ignorais tout, sauf Jules Verne, bien sûr. A l’école Polytechnique, certains de mes camarades en lisaient. Moi non ; j’étais alors plongé dans Apollinaire. Depuis, je n’ai plus quitté la SF. Des conversations avec un ami psychanalyste m’ont permis d’en avoir une approche plus éclairante et vraiment intéressante. Je lis une douzaine de livres par mois et j’en critique quatre à cInq pour la revue La Recherche. Quels sont vos auteurs préférés ? Croisière sans escale de Brian Aldiss, Solaris de Stanislas Lem, Fondation d’Asimov, Ubik de Philip K. Dick font partie des livres qui m’ont attiré vers la science-fiction. Mais depuis, j’ai constaté que, dans ce genre, plus peutêtre encore que dans les autres, si on laisse de côté les romans d’aventures écrits à la chaîne, il y a presque toujours quelque chose à découvrir chez un auteur. Cela dit, il y a des oeuvres qui se détachent par leur ambition, leur force, leur cohérence, la fascination qu’elles exercent sur le lecteur : le cycle des Fondation d’ Asimov, mais aussi celui de Dune d’Herbert, d’Hyperion et d’ Endymion de Dan Simmons, ou la série consacrée à la colonisation de Mars, de Kim Stanley Robinson, ou encore Le Fleuve de l’Eternité de Farmer. A mon avis, ils se comparent très favorablement aux grandes fictions du XIXe siècle; ils emportent le lecteur avec autant d’efficacité que les Trois 14 Mousquetaires de Dumas. Mais ils explorent de nouveaux mondes, de no transpositions de notre propre univers Que vous apportent vos lectures ? La démarche intellectuelle de la scien principe de la démarche littéraire h démarche mathématique dans laquell un certain nombre de théorèmes : on logique. Le raisonnement aux limit démarche mathématique. Qui devien ables sont poussées à leur limite drogues se généralise, se banalise ? humain des séries de microprocesseu Et puis, vous savez, la démarche de l’ démarche entrepreneuriale. Le raison nous nous retrouver si je pose tels pos l’entrepreneur à chaque instant de sa prise dans deux, trois, cinq, dix ans si fiction fonctionne sur un mode de pur I’impression qu’elle relève puremen hobby un genre littéraire qui vous con votre métier ne me paraît pas absurd neurs doivent exercer leurs capacités A votre avis, comment se porte la litt Aujourd’hui, il existe en France un co le courant américain. Simplement, il forte de la part des lecteurs. Jusqu’ réalisé une oeuvre de la dimension de très grands auteurs qui n’ont jamais c G.J. Arnaud, ou J. P. Andrevon, et d’ donné le genre, comme M. Jeury. Mai laquelle figurent Ayerdhal, Pierre Bor Roland Wagner, qui a la capacité d ampleur. L’émergence de cette jeune génération est accompagnée par les éditeurs : plusieurs s’intéressent au genre, et de nouvelles collections apparaissent ; des périodiques aussi. La SF française se porte bien, et elle devrait nous étonner dans les années à venir. NIOU L’auteur de 2001, l’odyssée de l’espace janvier dernier, depuis sa résidence au que le 1er janvier 201 était bien la date d 3ème millénaire... Ce problème de date l’an dernier à la même date il avait vilipe 3ème millénaire un an trop tôt... C’est vr Propos recueillis par D. M. (*) Michel Pébereau est PDG de BNP Paribas. drier... A noter la réédition du chef d’œuvre de poche chez J’ai Lu et chez Omnibus qui gros volume titré Les Odyssées de l’espa Cette fois c’est raté : le père fouettard de bien en fait- Stephen King vient de mettr juillet dernier, pour la deuxième fois, il pub des années 80. The Plant (en français, mais King espérer rentabiliser l’affaire chèque de 2 dollars en échange... Eh bie tats de l’opération, M. King a mis fin aux net... Les premières images de La Planète des premiers Batman, Sleepy Hollow, Beetle officiel du film. Le réalisateur a signé ave sion de l’histoire déjà racontée par Frank rôle principal est cette fois tenu par Mar d’Helena Bonham Carter (Frankenstein) juillet aux Etats-Unis. www.planetoftheap Qui l’eût cru ? C’est le réalisateur d’orig Dragon), qui a été retenu par les studios tures au cinéma de l’incroyable géant ve même. Le film, qui entrera en tournage d Californie, et mettra aux prises un Hulk américaine. Les tanks vont voler bas à B Pour tous ceux, très nombreux, qui a Seigneur des Anneaux par Peter (www.lordoftherings.com), superbe offre 16 neuve qui donne un avant-goût des images du film. Ca fait plutôt envie... film a débuté en janvier à Los Angeles. Des rumeurs du Net (à prendre avec des pincettes, donc) prétendent que George Lucas et le producteur Rick Mc Callum auraient fait appel à Steven Spielberg pour retravailler le montage de l’Episode II de Star Wars. Une rumeur qui, si elle se confirme, amène 2 réflexions : 1. Ca va pas être facile de tenir les délais pour une sortie prévue toujours à mai 2002 aux States. Ca doit être un beau bordel leur synopsis pour qu’ils aient lancé un SOS pareil. Ca promet... par ailleurs George Lucas commence à révéler des détails de ce deuxième épisode. Il annonce un scénario très sombre qui doit mener Anakin Skywalker à se transformer peu à peu en Darth Vader. Ce bon vieux George reconnaît que le film ne sera peut-être pas aussi attirant pour le grand public. En attendant d’en savoir plus, de nouvelles images du tournage sont visibles sur le site officiel (www.starwars.com). Après avoir nié pendant des années, le r qu’il travaillait sérieusement sur une nou datant de 1982 : Tron. Celui-ci racontai vidéos propulsé à l’intérieur du cerveau d prédateurs logiciels et de jeux électroniq acteurs réels et effets vidéos virtuels, ce donc difficile d’être aussi visionnaire aujo sont devenus monnaie courante.. C’est d Le réalisateur Darren Aronofsky (Pi), qui dirigera le cinquième Batman a décidé de faire du neuf : il travaille sur le script avec l’auteur de la BD, Frank Miller. Aronofsky semble vouloir renouer avec le Batman sombre et gothique des premiers épisodes (signés du grand Tim Burton). Ce n’est qu’une déclaration d’intention, mais vu que les derniers Batman battaient des records de débilité, ça fait quand même plaisir... Wes Craven (Freddy I, les trois Scream) travaille à une adaptation du classique Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll, sous un angle volontairement sombre. On n’en sait pas beaucoup plus, si ce n’est que Natalie Portman (Leon, Episode I) pourrait incarner l’Alice en question. Plus gros, plus fort, plus terrifiant... C’est la règle édictée par Steven Spielberg pour le troisième volet de Jurassic Park. Les studios ont donc sorti de leur chapeau de nouvelles races de dinosaures. On parle d’un spinosaurus de 11 tonnes à côté duquel le T-Rex semblerait aussi inoffensif qu’une mouche apathique. Sam Neill et Laura Dern sont les seuls acteurs des précédents épisodes à retenter l’aventure puisque Jeff Goldblum et Sir Richard Attenborough ont décliné l’offre (peur du spinosaure peut-être ?). Ils ont été rejoints par Tea Leoni dans ce film de Joe Johnston (Jumanji). C’est en mars 2002 que sortira sur les écrans américains le Spiderman tant attendu (donc en France pour l’été de la même année, patience...). Peter Parker sera incarné par Tobey Maguire, le rôle du super-vilain Green Goblin revient finalement à Willem Dafoe (Speed 2), et non à John Malkovich, comme ce fut annoncé initialement. Par ailleurs, c’est David Koepp (scénariste de Jurassic Park) qui signe le script et Sam Raimi (Evil Dead 2, Mort ou vif) qui dirigera le film. Le tournage du 18 KRONIX UN BRUCE EN VERT INCASSABLE A l’aube de l’année 2000, un OVNI a fait irruption dans le paysage cinématographique. Sixième Sens, troisième long-métrage du jeune réalisateur Maloj Night Shyamalan, a bousculé les habitudes : un metteur en scène inconnu, un acteur has-been (Bruce Willis), une histoire vaguement fantastique. A l’arrivée, Sixième Sens est devenu le 10ème film le plus rentable de l’histoire du cinéma. A peine un an plus tard, on prend les mêmes et on recommence. David Dunn est un homme médiocre, il a raté sa carrière de sportif de haut niveau mais ne dort plus avec elle. Un jour il échappe à un effroyable accident ferroviaire. Le problème, c’est qu’il est le seul survivant, et qu’il n’a même pas une égratignure. Il est alors contacté par Elijah Price (Samuel L. Jackson, qui arbore une coiffure improbable), propriétaire d’une galerie consacrée aux comics, qui a la particularité d’être fragile comme du verre à cause d’une maladie rare des os. Selon lui, Dunn serait une sorte de super-héros d’une résistance extrême (sinon absolue)), voué à répandre le bien autour de lui. Dunn le prend d’abord pour un dingue avant de réfléchir à sa situation et de se transformer en justicier de l’ombre. Et ça le fait. Bruce Willis es transfiguré (ce n’est plus l’acteur de Piège de Cristal), l’histoire se tient tout en glissant dans un fantastique somme toute très américain, et on est encore surpris à la fin. On retrouve (avec une joie toute cinéphilique) les éléments qui ont fait le succès de Sixième Sens : une écriture extrêmement maîtrisée, un jeu des symboles très subtil (à l’indienne), et un faux rythme lent propre au cinéma indien. Un très grand film. PLANETE ROUGE DE HONTE en 2065, la terraformation de Mars a sérieusement commencé. Des sondes contenant des algues ont été implantées sur la planète rouge. L’une d’elles ne répond plus. Une mission humaine est envoyée pour enquêter. Celle-ci est commandée par une femme (Carrie-Anne Moss, Matrix et Memento) mais ne comporte pas d’acteur de couleur. Pour le politiquement correct, c’est déjà raté. Mais lorsqu’ils arrivent à proximité de Mars, , un incident technique les oblige à quitter le vaisseau (on a beau dire, la technologie russe, ça tient mieux !), en laissant leur commandante se débrouiller pour réparer en orbite. Les gars, menés par Val Kilmer (pour le pire, Top Gun, Le Saint, L’île du Dr Moreau, pour le meilleur, je cherche encore), arrivent donc sur Mars pour niquer les martiens s’ils existent. Et deux d’entre eux meurent connement (il faut bien le dire) tandis que leur robot d’exploration, Amee, pète un processeur et se prend pour le prédateur d’Alien. Et puis vient LA révélation du film : on peut respirer sur Mars ! La cause n’est même pas crédible. Et pendant 20 ce temps, Carrie-Anne Moss se balade e dans Alien, tiens, tiens) dans un grand va de manière décalée, comme si le scénario L’Arme Fatale 4) que Kilmer et Moss on but du viril héros, alors qu’il est poursui donc être de revenir dans le vaisseau tou russe échouée là depuis un demi-siècle v disais !). où l’on apprend qu’un modem a logiciel de navigation russe de 2010... La réalisation est plate, les arguments s mais ce n’est pas nouveau) plutôt inex sans... Il reste quelques moments sympa quitter le sol de Mars, brandit un doigt de Intéressant... Après le blockbuster mystiq le navet d’Anthony Hoffmann marque Amerloques avec Mars. On attend don Carpenter (New York 1997, Halloween, chance... Mais vraiment la dernière. A voir pour les cuisses de Carrie. L’EXORCISTE A POIL DEVANT LE PRIS 13 mars 2001 : votre serviteur est invité à intégrale de l’un des films les plus cultes L’accroche de l’affiche est alléchante : « comme vous ne l’avez jamais vu ! ». Si je il y a des trucs terrifiants, des têtes qui s ment tordus, des maquillages saisissant vomir dans la salle ! Je propose à plusie ne veut, sans doute à cause de leur esto sac idoine. Bon, pour ceux qui ne connai fille est sous l’emprise d’un démon prob (Max Von Sydow, excellent comme à so l’exorcisme. Le film est le prétexte à une physiques, lévitations, mutilations, torsion sante, mais pas dans une salle de 500 p moindre hurlement de la Bête. Le film dur elle n’apporte rien à l’histoire) n’a été r d’œuvre du cinéma fantastique, mais cet monde connaît déjà. William Friedkin (le réalisateur) et William avaient juste besoin de payer leurs impô ASTERIX ET LATRAVIATA’RTAGUEUL A LA RECRE Mais pourquoi Astérix dans Ansible, me direz-vous ? Il n’y a pas de fantastique ni de SF dans Ils sont fous ces romains ! Certes, mais on atteint avec ce 31ème album un sommet de surréalisme, voire de ridicule. Je vais m’expliquer, même si la plupart d’entre vous l’ont probablement déjà acheté à l’heure où vous me lirez. Entouré du plus grand mystère (pour cacher son indigence ?), cet album est sorti le 14 mars simultanément sur toute la France (3 millions d’exemplaires, tant qu’à faire dans le pharaonique...). Bon alors, c’est l’anniversaire d’Astérix et d’Obélix (nés le même jour, c’est pratique) ; leurs familles leur offrent un glaive et un casque qui appartiennent en fait à Pompée, le rival de César ; celui-ci envoie dans le petit village qui résiste encore et toujours à l’envahisseur une actrice, Latraviata, maquillée comme Falbala, dont Obélix a jadis été amoureux. Arguant d’une amnésie bien pratique, elle essaie de séduire les deux Gaulois afin de leur dérober les objets. Bref, il ne se passe pas grand-chose, ce ne sont que quiproquos, rencontres fortuites entre le village et Condate (Rennes), où sont séquestrés les pères des deux amis. En plus d’être une opération commerciale typique de la paranoïa de son auteur (Uderzo), c’est une œuvre artistiquement discutable : il ne dessine pratiquement plus (il n’a que deux doigts non atteints de paralysie) et les couleurs ont l’air d’avoir été faites sur ordinateur ; de plus, les personnages (mis à part les parents d’Astérix et Obélix) et les situations ont déjà été utilisés par le regretté Goscinny. Bref, à force d’exploiter le filon, il se dilue. ORSON SCOTT CARD : PLUS DE CREDIT Les Enfants de l’esprit était l’un des ouvrages les plus attendus de la Sciencefiction, au même titre que L’Héritage de Saint Leibovitz. Ce récit, qui clôt le cycle d’Ender, initié par La Stratégie Ender, tourbillon de virtuosité et d’originalité (justement récompensé par les prix Nebula et Hugo), sombre dans un galimatias mystico-poussif (normal, c’est un Mormon). Souvenez-vous : Ender c’est un petit garçon qui, dans un futur relativement éloigné, est élevé pour devenir un stratège militaire. Il réussit si bien qu’au cours de ce qu’il croyait être une énième simulation, il vaporise intégralement la civilisation la civilisation des Doryphores, alors ennemi juré de l’humanité. Par la suite, dans La Voix des Morts et Xénocide, il va tenter de trouver un foyer pour la dernière Reine des Doryphores, sauvée in extremis de la mort ; il va également tenter de trouver la paix de l’esprit en épousant une veuve sur la planète Lusitania, au milieu de cet étrange petit peuple des Piggies. Dans cette troisième suite, on assiste à la lente agonie d’Ender, entouré par sa famille véritable et d’adoption, mais aussi à la disparition puis à la renaissance de Jane, sa compagne-intelligence artificielle (dont l’origine reste obscure). Andrew Wiggin, alias Ender, n’est plus le héros du cycle ; on suit plutôt la renaissance 22 physique de Jane (dans le corps d’une de de son frère Peter dans des sociétés ori adoptifs et de ses 3 ex-femmes (la vie m pipe, un comble pour un personnage d Stratégie Ender. L’ensemble est très bav religieux dans la droite ligne de Xénocide Arrêtez d’écrire des suites ! LES STRYGES SONT PARMI NOUS ! Un coup de cœur BD en marge de l’a Depuis maintenant 3 ou 4 ans, un jeune iste, Eric Corbeyran, construit un multive nant autour du mythe des stryges. Q qu’un stryge ? (je dis bien un) C’est une c humanoïde ailée dont on retrouve la tra de nombreuses civilisations. Récupér ensemble d’éléments de mode d’aujourd Files, les jeux de rôle...) et des littérature (Lovecraft, entre autres), Corebeyran c un réseau qui vise à instiller une sourde tude sans pratiquement rien dévoiler, à haleine jusqu’à la dernière page. La p série, Le Chant des Stryges, superbeme en images par Richard Guérineau (on e lera de celui-là, croyez-moi), narre les in tions d’un groupe disparate, un écriv ancien du FBI (tiens, tiens...) et un étrang au sujet de créatures gardées dans les cinquième volume va clore le cycle en juin chose. La deuxième série porte sur l’un compte deux volumes et devrait s’ache déserte en Bretagne, un groupe de joueu la chasse où le gibier est l’humain. Grég volume du troisième volet vient de sortir ; petit noblaillon du 14ème siècle, dont le tranges créatures ailées. Michel Suro graphique. Une quatrième série est en pr Corbeyran veut en venir, mais il a le mérit ailleurs Le Fond du Monde, Sales Mioch Site officiel : www.stryges.com ROSWELL, WELL, WELL Juste quelques mots sur une série SF “soft” qui a débarqué depuis quelques mois sur la petite lucarne hexagonale. Roswell est en effet diffusé le samedi soir, en troisième position de la trilogie du samedi, sur M6. On y suit les mésaventures de trois lycéens de cette petite ville du Nouveau-Mexique, qui ont été recueillis enfants par des gens du coin, et qui sont persuadés d’être des extra-terrestres. Tout en essayant de retrouver leurs origines, ils doivent empêcher le shérif Valenti (William Sadler, habitué des seconds rôles) de découvrir leur secret. Mais comment savent-ils qu’ils viennnent d’ailleurs ? Eh bien, ils possèdent des dons pas courants : faire léviter certains objets, écouter un CD simplement en le collant sur l’oreille... A noter qu’ils adorent le tabasco et en mettent dans tous les plats (si ça, ça ne prouve pas qu’ils viennent de Mars, je veux bien être pendu !). L’un d’entre eux, Max, a la pouvoir de guérir les blessures par imposition des mains ; c’est comme ça qu’il a peu à peu conquis le coeur de Liz (Shiri Appleby), qu’il a mise au courant de son secret. A michemin entre X-Files et Buffy, ces aventures légèrement fantastiques sont produites par Kim Manners, habitué des tribulations de Mulder et Scully. Les trois adolescents sont (très bien) interprétés par Jason Behr (aux grandes oreilles), la gironde Katherine Heigl et Brendan Fehr(qui ressemble à Fox Mulder avec 20 ans de moins). Le tout est introduit dans le générique par une mélodie entêtante de Dido, la révélation pop américaine du moment. Une série sympathique à suivre. LEO, C’EST PAS DU CARPACCIO ! Depuis 1995, le dessinateur Leo (Trent) a lancé une OPA sur la bande dessinée de SF. ses histoires se passent plusieurs siècles dans le futur. Les terriens ont lancé des vaisseaux dans l’espace pour trouver des mondes viables et installer des colonies sur de lointaines planètes. certains de ces vaisseaux se sont perdus sur des mondes à la faune et la flore totalement inattendues. Ainsi les protagonistes du premier cycle, Aldebaran, sont confrontés à une créature polymorphe, la Mantrisse, qui apparaît périodiquement pour délivrer des cachets de non-vieillissement. Servi par un graphisme réaliste un rien flamboyant, l’oeuvre délivre 24 des messages fondamentalement huma dans le space-opera. Kim, personnage r Bételgeuse, le second cycle. partie à Bételgeuse-6, elle arrive, à la tête d’un p pour découvrir que la petite colonie s’est nauté où tout le monde est libre et respec en l’intelligence supérieure des iums, so système dictatorial, militaire, qui milite d’appeler des renforts, Kim décide d’obse tome 2, Les Survivants, on ne peut déjà p nous fait presque oublier Aldebaran, qui é A noter que cet univers a désormais son