Rapport d`activités des services
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Rapport d`activités des services
PROVINCE NORD Rappor t d’activités des ser vices Année 2014 Rappor t d’activités des ser vices administratifs Année 2011 Editorial Vous trouverez dans ce rapport la synthèse de l’action des services de la province conduite en application des politiques publiques pendant l’année 2014. Il met en valeur le travail de l’ensemble des 1 300 agents provinciaux qui exercent leur activité dans un très grand nombre de domaines. Au niveau de la collectivité, l’année a été jalonnée de nombreux évènements. Le renouvellement de l’assemblée à la suite des élections provinciales du 11 mai constitue le fait majeur de 2014. La « pause institutionnelle » liée aux élections a été de courte durée puisque la dernière assemblée publique de la mandature 2009-2014, où des délibérations opérationnelles ont été adoptées, a eu lieu le 11 avril tandis que la suivante s’est tenue le 30 août, considérant que les assemblées de mai et juin ont été consacrées à la mise en place de l’institution (élection du bureau, règlement intérieur, etc.) et de ses représentations extérieures. Elle ne s’est pas ressentie en termes d’exécution budgétaire puisque cette dernière a même été supérieure à celle de 2013. Dans le cadre de l’amélioration de son fonctionnement interne, des équipements structurants ont été mis en service : le Datacenter qui servira de support à l’autonomisation du système d’information et les nouveaux bureaux plus accueillants et fonctionnels où une partie des directions a déménagé. Le règlement financier et budgétaire a été voté, il apporte un socle commun de connaissances à l’ensemble des acteurs du cycle budgétaire. Un développement particulier est consacré à l’aide médicale qui représente la première dépense d’intervention de la province. L’éducation et la formation constitue l’enjeu prioritaire après la santé de la population. Ainsi, le huitième collège public a été mis en chantier à Koohnê (Koné) et les moyens affectés à la formation professionnelle ont fortement augmenté. Des travaux routiers qui faciliteront à terme la mobilité de la population se terminent, ce sont ceux du col d’Amos (versant est) et du col de Petchekara (1ére tranche). En matière économique, le « plan réaction » pour accompagner la démobilisation sur Vavouto a achevé sa mission en recevant un satisfecit de ses partenaires. En faveur de la protection des milieux naturels, notons qu’une nouvelle aire marine protégée a été créée à Vook (Voh) suite à une demande des utilisateurs des lieux. Enfin, le centre culturel provincial de Koohnê (Koné) a rouvert ses portes au public en juin après deux ans de travaux. Pour approfondir votre connaissance de l’action provinciale, nous vous invitons à lire ce rapport et à nous faire part de toutes vos remarques de nature à en améliorer le contenu et la présentation. Bonne lecture ! 2 Sommaire Éditorial.................................................................................................... 2 Partie I - les supports de l’action 1. Les ressources humaines.............................................................................. 4 2. Le budget................................................................................................... 5 3.L’administration........................................................................................... 8 Partie II - les fonctions opérationnelles 1. La santé et la solidarité............................................................................... 23 2. L’aménagement et le foncier........................................................................ 37 3. L’enseignement, la formation, l’insertion et la jeunesse...................................... 49 4. Le développement économique.................................................................... 67 5.L’environnement........................................................................................ 77 6. Les sports et les activités socio-éducatives..................................................... 87 7. La culture................................................................................................. 95 8. L’amélioration de la condition féminine......................................................... 103 9. Le partenariat avec les communes.............................................................. 105 10. L’accompagnement de l’usine du Nord......................................................... 107 11. La coopération régionale........................................................................... 111 Annexe : Etat des participations de la province Nord dans les sociétés d’économie mixte - Année 2013 Introduction........................................................................................... 112 La participation au développement économique.................................................... 112. L’aménagement de la région Vook (Voh), Koohnê (Koné), Pwëbuu (Pouembout)............117 NCTV......................................................................................................................118 Crédits photos : Le Pays, Services provinciaux, E. Aubry 3 PARTIE I : 1. Les ressources humaines Partie I : les supports de l’action 1. Les ressources humaines L’administration provinciale, coordonnée par le secrétariat général, est organisée en six directions opérationnelles et quatre directions fonctionnelles. La cellule Koniambo est rattachée au Président de l’assemblée de la province Nord. Les directions opérationnelles sont chargées de mettre en œuvre sur le terrain et auprès de la population, les politiques publiques provinciales. Les directions fonctionnelles ont pour mission de venir en appui à l’ensemble des autres services provinciaux. Les effectifs budgétaires étaient de 1 301 postes au 1er janvier 2014, soit un nombre quasiment identique à l’année précédente (+ 2 postes). Près de 9 agents sur 10 exercent leur activité au sein d’une direction opérationnelle. Affectation Présidence et Assemblée 4 NombreRépartition de postes relative Présidence 25,5 2,0 % Groupes politiques 12 0,9 % Cellule Koniambo 7 0,5 % Secrétariat général (y compris mission de la femme) 20 1,5 % Direction des systèmes d’information 29 2,2 % Directions fonctionnelles Direction des affaires juridiques, administratives et du patrimoine 27,5 2,1 % Direction des ressources humaines 16,5 1,3 % Direction des finances et du budget 15 1,2 % Direction de l’enseignement, de la formation, de l’insertion et de la jeunesse 557 42,8 % Direction de la santé, des affaires sociales et des problèmes de société 240,5 18,5 % Directions opérationnelles Direction de l’aménagement et du foncier 174 13,4 % 126,5 9,7 % Direction des sports et des activités socio-éducatives 33 2,5 % Direction de la culture 17,5 1,3 % Total 1 301 Direction du développement économique et de l’environnement Le budget 2014 a été globalement exécuté à 67 %. (en mouvements réels). 2. Le budget Les dépenses réalisées Section Budget voté Montant mandaté Taux d’exécution Fonctionnement 33 676 26 522 79 % Investissement 19 059 8 873 47 % Total général 52 735 35 395 67 % Rappel 2013 54 862 34 088 62 % Unité : millions F.CFP Evolution des dépenses réelles d'investissement (DRI) Les dépenses réelles d’investissement corrigées 18 MdF des mouvements finan16 MdF ciers traduisent la capacité DRI totales d’investissement provin14 MdF ciale « sur le terrain » soit 12 MdF par le biais de travaux et 9 147 MF DRI corrigées 10 MdF d’équipements conduits du placement 8 733 MF par la collectivité, soit sous 8 MdF 8 606 MF 8 387 MF la forme de subventions 7 670 MF 6 MdF DRI corrigées d’investissement versées à 5 797 MF de l'ensemble 5 233 MF des opérations des tiers. Elles s’élèvent à 4 MdF 5 031 MF financiéres 8,733 milliards F.CFP. Elles 2 MdF 2 007 2 008 2 009 2 010 2 011 2 012 2 013 2 014 se sont redressées de plus d’un milliard F.CFP par rapport à 2013. Le graphique ci-contre indique son évolution dans le temps. La province a opté pour un vote par fonction lors de la mise en œuvre la nomenclature M52 en 2012 afin d’obtenir une meilleure lisibilité de l’action de la collectivité. La répartition des dépenses réalisées par fonction est indiquée dans les graphiques suivants pour chaque section. En fonctionnement, les fonctions « enseignement » et « protection et action sociale » représentent près de la moitié des dépenses. En investissement, la répartition est plus équilibrée. La fonction la plus importante est « l’aménagement et l’environnement », elle est suivie à parts égales des fonctions « transport de communication» et Séance publique de l’assemblée de province « administration ». 5 PARTIE I : 2. Le budget Dépenses de fonctionnement par fonction Transport et communication 3% Aménagement, environnement 6% Non ventilable 1% Sécurité et ordre public 0% Dépenses d'investissement par fonction Non ventilable 3% Santé 4% Culture, jeunesse et sports, loisirs 8% Travail, emploi et formation professionnelle 7% Aménagement, environnement 18% Enseignement 25% Administration générale 8% Travail, emploi et formation professionnelle 2% Economie 8% Economie 8% Culture, jeunesse et sports, loisirs 9% Protection et action sociale 24% Administration générale 16% Protection et action sociale 11% Enseignement 14% Santé 9% Transport et communication 16% Les recettes réalisées Les recettes perçues, en mouvements réels, s’élèvent à 32,6 milliards F.CFP, toutes sections confondues. Le graphique en indique la répartition par origine. Recettes des services 9,2% Dotations Etat légales 7,8% Participation Etat (CD) 6,4% Fiscalité 1,2% Emprunt 4,6% STCPI 1,1% Autre 3,4% Dotations NC légales 68,5% Dotations Etat Equip. collèges 0,8% Autres 0,4% Répartition des recettes réelles globales 6 Les dotations de la Nouvelle-Calédonie prévues dans la loi organique sont de loin les plus importantes et s’élèvent à 22,3 milliards F.CFP. Sur un an, elles sont en très forte diminution avec une réduction de 2,7 milliards F.CFP, soit - 11 %. La seconde ressource a pour origine l’État dont les versements se sont élevés à 4,9 milliards F.CFP avec notamment une augmentation des recettes du contrat de développement par rapport à 2013. L’emprunt de 2 milliards F.CFP a été mobilisé à hauteur de 1,5 milliard F.CFP pour le financement de l’investissement, après une première tranche de 500 millions F.CFP en 2013. Les recettes fiscales ont été de 378 M.CFP avec une hausse de 5 % par rapport à l’année précédente. Enfin, il faut noter les recettes issues de la STCPI à hauteur de 359 millions F.CFP (- 22 %). Le contrat de développement Le Contrat de Développement (CD) Etat-Province Nord 2011-2015 est constitué d’une enveloppe totale de 15,658 milliards F.CFP avec une participation de l’Etat à hauteur de 75 %, soit 11,737 milliards F.CFP. Deux comités de suivi, un en mars et un en octobre, ont réuni l’ensemble des services instructeurs et financiers de l’Etat ainsi que les directions provinciales. D’autre part pour assurer un suivi rapproché de l’exécution du contrat, chaque mois, une réunion a lieu entre la subdivision administrative Nord et le secrétariat général et une autre, en interne, réunit les référents provinciaux selon une fréquence bimensuelle. La collectivité a transmis à l’État 48 dossiers représentant une demande d’engagement de près de 2,5 milliards F.CFP au cours de l’année. Ce montant est contraint par l’État qui refuse tout dossier non couvert par une autorisation d’engagement. Le graphique représente l’exécution du contrat par la province, en termes d’engagement. Au 31 décembre 2014, le taux d’engagement est de 54 % de la valeur totale du CD. Exécution du CD 2011-2015 60% 2806 MF 2473 MF 3000 MF 2500 MF 50% 1860 MF 40% 30% 2000 MF 1500 MF 1303 MF 20% 1000 MF 10% 500 MF 0% 2011 2012 2013 2014 MF Montant engagé par la province (axe 2) Taux d'engagement par la province au 31/12 7 PARTIE I : 3. L’administration 3. L’administration La gestion des ressources humaines La gestion partagée des ressources humaines repose aussi sur l’animation du réseau de correspondants RH des directions qui permet de faire un point régulier sur l’ensemble des dossiers RH. Des rencontres sont organisées mensuellement avec les directions de taille importante : DASS-PS, DEFIJ, DAF et DDE-E et trimestriellement avec les autres. > La finalité de la direction est de gérer avec efficience les ressources humaines de l’administration provinciale. Elle a pour objectifs de : • Favoriser l’emploi local •Favoriser l’adéquation entre les attentes des directions et les compétences des agents recrutés • Prévenir les conflits sociaux • Fidéliser l’emploi en province Nord Gérer les rémunérations Masse salariale 2014 L’activité de gestion de la rémunération recouvre principalement la réalisation de la CS paye mensuelle des agents et les formalités patronales sociales de l’employeur. 2,32 Mds F.CFP La masse salariale totale (hors indemnités des élus) s’est élevée à 9,344 milliards Salaires bruts F.CFP, dont la répartition entre les salaires 7,02 Mds bruts et les charges sociales est indiquée F.CFP dans le graphique. L’augmentation est de 3 % sur un an. Le processus de paie mis en place par le bureau de la solde s’étale sur tout le mois et permet le versement à date fixe et régulière des rémunérations. Le paiement des salaires et des charges sociales a représenté 17 000 virements sur l’année. > Gérer les effectifs, les recrutements, les carrières La gestion des carrières permet de suivre les évolutions individuelles des différentes catégories de personnel Départs à la retraite 15 (fonctionnaires, contractuels et Titularisation de fonctionnaires 15 convention collective) dont une partie est désormais établie sur Reclassements d’agents 19 la base des Entretiens Annuels de la convention collective d’Evaluation (EAE). Elle comprend également l’élaboration des propositions de recrutement, l’élaboration des contrats de travail, les déclarations d’entrée et de sortie aux organismes sociaux (CAFAT, Mutuelle), le suivi de l’absentéisme et l’organisation des procédures disciplinaires. Chiffres clés 8 Nombre La gestion des recrutements a conduit à la publication de 184 avis de vacances de postes (AVP), soit 10 % de plus que l’an dernier. 90 % des AVP sont uniquement publiés en interne à la fonction publique (DRHFP-NC) et 10 % l’ont été en externe avec une parution dans les médias. L’ensemble des AVP est communiqué à Cap Emploi et ils sont consultables sur le site internet provincial. Une trentaine d’AVP ont été infructueux à cause de l’absence totale de candidatures durant la période de publication. La DASS-PS en représente 39 %, ce qui est notamment lié à la rotation du personnel médical et paramédical, en particulier sur les postes itinérants. Elle est suivie par la DDE-E (15 %) puis la DAF (14 %). Au final 150 recrutements sur des postes permanents ont été effectués durant l’année, soit une réduction de 6 % sur un an. La DASS-PS en représente plus des deux-tiers. D’autre part, près de 1 200 recrutements à des fins de remplacement ont été réalisés, en général pour pallier l’absence d’agents, 9 sur 10 sont des contrats de remplacement pour la DEFIJ. La procédure interne de recrutement est harmonisée et la direction des ressources humaines participe aux jurys de recrutement des candidats. Salon de l’étudiant L’embauche de citoyens calédoniens reste un objectif prioritaire de la politique des ressources humaines. Toutefois, pour le secteur de la santé (médecins, infirmiers en soins généraux), la collectivité reste contrainte de faire appel à des recrutements de personnes n’ayant pas la qualité de citoyens calédoniens compte tenu de la faiblesse de la ressource locale. La promotion interne est toujours mise en œuvre de façon active, tout particulièrement sur les postes d’encadrement. Au cours de l’année 2014, 14 postes d’encadrement supérieur ou intermédiaire ont été pourvus : 12 par la promotion interne, 1 par le recrutement externe d’un citoyen calédonien, 1 par le recrutement d’un fonctionnaire Nouvelle-Calédonie. Dans l’encadrement intermédiaire et supérieur1, le taux d’emploi de personnes ayant la qualité de citoyen calédonien était à la fin de l’année de 90 % comme le précise le tableau suivant. Situation de l’emploi local dans l’encadrement intermédiaire et supérieur au 31 décembre 2014 Niveau Postes d’encadrement Nombre de Nbre de citoyens Part de hiérarchique correspondant postes occupés calédoniens citoyens Secrétaire générale à directeur adjoint 17 17 100% 7 postes vacants Chef de service à chef d’équipe 117 104 89% 3 postes vacants 134 121 90% N-1 à N+2 N-4 à N-2 1 Observations Ensemble Hors directeurs d’école, d’internat et médecins chefs de CMS 9 PARTIE I : 3. L’administration La mise en place d’une Gestion Prévisionnelle des Ressources Humaines (GPRH) étendue à toute la collectivité a fait l’objet d’un appel à concurrence sur la base d’un cahier des charges détaillé. Il s’agit d’identifier le prestataire qui devra accompagner les services dans la démarche. > Gérer la formation des agents Le développement des compétences fait appel à la formation professionnelle dont la mise en œuvre s’appuie sur le plan annuel de formation. L’effort financier global pour la formation s’élève à 159 millions F.CFP, identique à l’an dernier. Cela représente 1,7 % de la masse salariale. La répartition par grand poste de dépenses est précisée dans la graphique. Ventilation des dépenses de formation Masse salariale stagiaires de longue durée 15% IFAP 39% Prestations organismes hors IFAP 18% Frais environ- nement Les stages peuvent être organisés stagiaires par l’Institut de Formation de 28% l’Administration Publique (IFAP) (72 % des formations) sur la base de son offre inter-collectivités et de son catalogue ou sur demande spécifique de la province (28 % des formations). Dans ce cas, un cahier des charges est élaboré par la direction demandeuse avec l’aide de la DRH. 165 stages ont été organisés, soit 24 % de plus qu’en 2013. Chiffres clés Agents inscrits Nombre Evolution/ 2013 1 005 15 % Agents ayant suivi au moins une formation 970 Formations réalisées (en heure-stagiaire) 49 228 16 % 12 % Rapporté aux nombre de postes, ce sont les trois-quarts des agents de la province Nord qui ont bénéficié d’au moins une formation cette année. Près des deux-tiers des sessions ont été organisées en province Nord. La répartition des sessions par secteur est précisée dans la figure suivante. Il faut noter en particulier pour leur importance : • La formation par l’IFM des instituteurs qui sont tenus à en suivre chaque année ; • Les différents modules de la formation « personnels d’éducation et de surveillance » ont continué d’être dispensés par l’ACAF, ainsi que celles portant sur les bases du métier d’éducateur organisée par l’IFDEC, organisme de formation de la DDEC ; 10 2 Validation des acquis de l'exp. 16 Intégration nouveaux arrivants 62 Examen concours 137 Ressources humaines Nombre d'agents 233 Science, technique et sécurité 348 Informatique 163 Institution, droit et finances 137 Santé et action sociale 287 Enseig.t, formation, action culturelle - 2 000 4 000 6 000 8 000 10 000 Nombre d'heure-stagiaires 12 000 14 000 16 000 • La clôture du diplôme universitaire « TERA MAP » pour les cadres de la DDEE, mise en œuvre par l’université ; • L’ « approche pratique en santé communautaire » à destination des auxiliaires de vie et de santé et des éducateurs sanitaires ; • Des formations à la sécurité dans plusieurs directions : incendie, premier secours, signalisation de chantiers, HACCP ou encore sur l’amiante environnemental ; Enfin, les formations aux fonctions d’encadrement telles que « le parcours managérial des directeurs d’écoles » ou le « management d’une structure médico-sociale », « les fondamentaux du management », « l’animation d’une équipe projet », « savoir déléguer et responsabiliser ses collaborateurs », etc. ont représenté 2 500 heures-stagiaires au bénéfice de 103 agents. La collectivité appuie également les formations professionnelles longues, c’est-à-dire d’une durée d’au moins trois mois. 18 agents étaient en formation de longue durée (de 6 mois à 3 ans) durant l’année 2014. Actuellement, les domaines les plus représentés sont l’informatique, la santé et le social ainsi que la jeunesse et le sport. Celles-ci correspondent notamment à des besoins difficiles à pourvoir par des recrutements externes. La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) est également encouragée et accompagnée. Elle nécessite un important engagement personnel des personnes qui intègrent un cursus. Un agent a obtenu un master par cette voie. z Organiser la communication dans le cadre du dialogue social Le dialogue social au sein de la province Réunions DP CTP s’appuie en particulier sur deux instances formelles où se rencontrent les représentants Nombre 104 élus du personnel et les responsables de l’administration : les réunions de Délégués de Personnel (DP) et le Comité Technique Paritaire (CTP). 11 PARTIE I : 3. L’administration Les réunions de DP sont organisées mensuellement et se tiennent s’il y a des sujets à l’ordre du jour. Deux jours ouvrés avant chaque réunion, les DP communiquent à l’employeur les sujets qu’ils souhaitent voir aborder lors de cette réunion. Les élections pour le renouvellement des 6 représentants syndicaux au CTP ont été organisées. Le résultat du dépouillement qui a eu lieu le 30 septembre a donné un taux de participation de 54 %. Nombre d’électeurs au CTP 1244 Le mandat est de deux ans. Aucun conflit social impliquant un nombre important d’agents n’a marqué l’année 2014. Nombre de votants 688 Nombre de bulletins nuls ou blancs 21 Nombre de suffrages valablement exprimés 667 La gestion du budget La gestion budgétaire est une fonction partagée avec les directions qui disposent chacune d’un service administratif et financier. La Direction a assuré la préparation des étapes budgétaires qui comprennent : - L’élaboration des lettres de préparation des étapes budgétaires, - l’accompagnement des directions par la production de fichiers nécessaires à l’expression de leurs besoins, - la coordination des synthèses et des rencontres techniques avec le secrétariat général, - la rédaction des documents de présentation. La finalité de la direction des Finances et du Budget est de moderniser les finances publiques de la province et de préser ver sa capacité d’action dans le temps au ser vice du rééquilibrage. Elle a pour objectif de soutenir les directions opérationnelles dans leurs actions d’investissement sur le terrain et dans leurs inter ventions de fonctionnement au profit de la population. Calendrier budgétaire 2014 Date APN Budget Supplémentaire 2014 11 avril Compte Administratif et compte de gestion 2013 11 avril Débat d’Orientation Budgétaire 2015 Budget Primitif 2015 23 octobre 18 décembre Pour la première fois, le Budget Supplémentaire a été voté en avril au lieu de juin les années précédentes. Ce vote précoce a pour avantage une réduction conséquente de la charge de préparation budgétaire des directions. En effet, elles n’ont désormais plus qu’une seule étape de préparation. Le budget global annuel est préparé en septembreoctobre de l’année n-1 et les arbitrages déterminent la répartition des inscriptions prévisionnelles entre les budgets primitif (BP) et supplémentaire (BS). La structure du BS est ainsi préparée simultanément à celle du BP. Les modifications apportées avant le vote portent principalement sur l’ajustement des inscriptions en fonction des montants réellement reportés. 12 Le règlement financier et budgétaire a été adopté en décembre pour la durée de la mandature. Produit d’une coopération active entre la collectivité et le Trésor Public, ce règlement regroupe dans un document unique les règles fondamentales qui s’appliquent à l’ensemble des acteurs politiques et administratifs intervenants dans le cycle budgétaire. Ses vertus sont multiples : • Il synthétise la M52 adaptée à la Nouvelle-Calédonie et la Loi Organique de 1999 ; • Il renforce la cohérence et l’harmonisation des règles budgétaires et des pratiques de gestion ; • Il limite les erreurs dans la gestion quotidienne en indiquant expressément les pratiques de la province Nord (comme par exemple la limitation à 7,5 % des virements de chapitre à chapitre) ; • Il pose un pré-calendrier annuel qui renforce l’organisation des directions ; • Il renforce la volonté de transparence des élus provinciaux envers leurs électeurs ; • Il simplifie l’accès à l’information en étant accessible à tous (Publication au Journal Officiel). L’ensemble de ces actions a pour but « l’équilibre budgétaire dans le respect des outils mis en place » : le plan pluriannuel d’investissement (PPI) et le plan pluriannuel de fonctionnement (PPF). Le recours au PPI conduit les services à une gestion pluriannuelle de leurs opérations. Le financement de ces actions se fait au travers des enveloppes constituées par les autorisations de programme, ce qui rapproche davantage la mobilisation des crédits de Les travaux routiers sont un poste important du PPI (Ici le col d’Amos) paiement du calendrier des opérations sur le terrain (gestion physico-financière). Le PPF ambitionne de consolider la capacité de la collectivité à dégager de l’épargne (autofinancement) par la maîtrise de l’évolution des dépenses de fonctionnement. Les dépenses de fonctionnement intégrant le PPF sont suivies par un comité de gestion dédié composé du secrétariat général et des directions des ressources humaines et du budget. Deux études prévues par le comité ont été conduites. L’une sur les frais de transport aérien devrait aboutir à la mise en œuvre d’une procédure d’appel d’offres. L’autre sur la consommation de papier a montré qu’il n’était pas utile de passer par un marché. Le taux d’évolution global du PPF a été fixé à 2,97 % pour cette année. L’objectif a été atteint puisqu’il s’est établi au final à 1,6%. 13 PARTIE I : 3. L’administration Des catégories de dépenses ont été définies avec des taux d’évolution différents. Le détail de l’évolution observée pour chacune est précisé dans le tableau suivant. Catégories Poste Budget 2014 Mandaté 2014Evolution 2014/2013 Masse salariale 9 577 MF 9 570 MF 3,0 % Dépenses Aides sociales 6 328 MF 6 167 MF -8,2 % 1 311 MF 1 159 MF -12,6 % 69 MF 62 MF 51,2 % 4 671 MF 4 323 MF 18,3 % obligatoires Contributions obligatoires Charges d’intérêts Subventions et participations Bourses scolaires 779 MF 759 MF 13,6 % Equipements suivis 938 MF 792 MF 10,2 % Dépenses Missions des services 1 500 MF 1 239 MF -25,0 % ajustables Formation professionnelle 1 338 MF 1 296 MF 27,3 % Fonctionnement des services 594 MF 513 MF 0,7 % Entretien du patrimoine 709 MF 637 MF 27 815 MF 26 517 MF Total 22,5 % 1,6 % A l’instar de la section d’investissement, les services se basent sur la création d’enveloppes de financement au titre des dépenses récurrentes : ce sont les autorisations d’engagement. Elles permettent d’engager juridiquement la collectivité sans qu’il soit besoin de « geler » des crédits de paiement et ainsi réduire le volume des reports d’un exercice à l’autre. Cela permet également une meilleure lisibilité du budget tant pour les élus que pour les administrés. Au niveau de Chiffres clés de l’exécution budgétaire 2014 Nombre l’exécution, la DFB réalise le contrôle Mandats émis 46 636 des liquidations Rejets du payeur 267 de recettes et de dépenses et émet les Délais moyens de paiement de l’ordonnateur (*) 41 jours mandats de paiement (*) Analyse hors masse salariale ainsi que les titres de perception. Les délais de paiement ont été de 41 jours, soit 7 jours de plus qu’en 2013. Le nombre de mandats a nettement augmenté par rapport à celui de l’année précédente (+ 5,1%) tandis que le nombre de rejet a été réduit des deux-tiers. Il est à noter la signature d’une convention de contrôle allégé partenarial avec le trésor en début d’année. La signature de cette convention vient reconnaître la qualité des missions de contrôle effectuées par nos services puisque le comptable ne visera plus les dépenses de fonctionnement d’un montant inférieur à 120 000 F.CFP non encadrées par une convention, un contrat ou un marché. Enfin, le centre de services a assuré la gestion des demandes formulées par les utilisateurs de SURFI, dont la majorité est constituée des services administratifs et financiers des directions opérationnelles. 14 La gestion des affaires générales, juridiques et du patrimoine Les finalités de la direction sont d’assurer le bon fonctionnement de l’institution provinciale et de valoriser le patrimoine et le domaine provincial. Elle a pour objectifs : •D’assurer une interface efficace entre l’organe délibérant et les directions •D’assurer un appui efficace aux directions •De moderniser les pratiques administratives et de les adapter à l’environnement interne et externe •De gérer le patrimoine et le domaine provincial > La nouvelle organisation de la DAJAP, qui fait suite au projet de direction, a été votée par délibération lors de l’APN d’avril. La direction est désormais organisée en quatre services, deux bureaux ainsi que de l’antenne de Nouméa. L’antenne de Nouméa a pour missions principales d’informer et d’orienter le public dans ses démarches administratives et de réaliser divers actes administratifs au profit des ressortissants de la province Nord. L’outil de visioconférence situé dans ses locaux confirme son intérêt puisque 77 séances ont été organisées. Assurer la coordination administrative La gestion de l’activité Activité institutionnelle 2014 consiste institutionnelle notamment à organiser SessionSéanceDélibérations adoptées l’agenda des assemblées Assemblée Publique11 381 et des commissions dans le Bureau 7280 respect de la répartition du calendrier avec le congrès Assemblée plénière 2 et à assurer la préparation CAAFB7 des dossiers ainsi que leur Commissions 75 transmission aux élus dans sectorielles les délais impartis. A la suite du vote des délibérations, il s’agit d’en assurer le suivi : mise en signature, contrôle de légalité, notification aux intéressés, publication au JONC si nécessaire, etc. Les élections provinciales de mai et le renouvellement de l’assemblée ont constitué le temps fort de l’année. Un ensemble de délibérations spécifiques relatives aux représentations de l’assemblée dans les organismes extérieurs, au règlement intérieur, à l’organisation des groupes politiques et du cabinet ont été préparées. 15 PARTIE I : 3. L’administration La dématérialisation des séances d’assemblée initiée fin 2013 a été conduite à son terme puisque tous les dossiers ont été transmis via « KBOX » et consultables sur les tablettes numériques et elle a été étendue aux dossiers du bureau et des commissions. Cependant les dossiers papiers ont été transmis aux élus en parallèle. La rédaction des procès-verbaux des séances publiques et de la Commission des Affaires Administratives, des Finances et du Budget (CAAFB) se poursuit. 14 PV ont été approuvés. L’archivage des documents, selon une méthode professionnelle, permet progressivement de désengorger les locaux de leurs Catégorie métrage linéaire (m) stocks de documents périmés. L’inventaire et le tri des documents Destruction224 stockés dans les directions se Pré-archivage (local provincial) 102,6 poursuivent. Le résultat est indiqué Versement aux archives de NC 7,9 dans le tableau. > Gérer les affaires générales et juridiques Contentieux administratifs 1 gagnée Requêtes en défense et 1 perdue Requête engagée par la PN 2 1 gagnée Requêtes en appel et 2 en cours Contentieux judiciaires Dans sa fonction juridique, la DAJAP participe à l’élaboration des réglementations provinciales et des textes. Elle suit les contentieux, fournit un conseil juridique à la demande et assure le contrôle juridique des actes. Grâce à la mise en œuvre des applications de suivi des délibérations et des conventions, tous les projets d’actes sont soumis par les directions à l’avis des juristes. Ainsi, 1 227 projets ont fait l’objet de ce contrôle systématique dont le résultat est indiqué dans le graphique. Les observations émises portent sur le fond ou la forme de l’acte. Dépôts de plaintes 16 5 L’amélioration de l’assistance et du conseil auprès des directions s’appuie sur la maîtrise des délais de réponses. Rejet 250 655 Délibérations Validation 672 Validation 577 572 Conventions & avenants Rejet 173 La gestion des affaires générales concerne des domaines diversifiés : l’instruction des autorisations de manifestations publiques, les octrois de licences de vente d’alcool, les déclarations de Groupement de Droit Particulier Local (GDPL) et les demandes d’homologation de circuits recevant des épreuves sportives mécaniques. Une réforme du régime des débits de boissons a été votée par l’APN lors de sa séance d’août. Une délibération posant un premier cadre réglementaire relatif à la lutte contre le bruit et à la prévention des nuisances sonores a également été adoptée au cours de cette assemblée. Manifestations Ouvertures tardives Nombre publiques de restaurant d’accords délivrés 12721 Licences d’alcool Déclarations de GDPL 14 (dont 5 29 (dont 8 provisoires)modifications) Circuits 1 Le bureau des marchés assure la mise en œuvre de la procédure d’Appels d’Offres (AO) et de passation des marchés publics de l’ensemble de la collectivité, en conformité avec la réglementation. Il assure le fonctionnement des commissions et son secrétariat : - - a L commission technique de Nombre séancesDossiersPlis dépouillement (CTAO) qui ouvre les 2013 à l’OJ plis et constate leur conformité ou non. CTAO 13 62310 Désormais, la personne responsable CAO13 111 du marché est systématiquement présente ; La commission d’appel d’offres (CAO) qui effectue le choix des offres sur la base des analyses qui sont présentées. 54 avis d’AO ont fait l’objet de publicité et 88 marchés nouveaux ont été formalisés en 2014. > Gérer le domaine provincial, les moyens et le patrimoine La gestion des moyens englobe celle des véhicules, des immeubles et des biens meubles et corporels. Pour les véhicules, il s’agit principalement d’assurer leur renouvellement, de gérer leur assurance et l’approvisionnement en carburant. 57 nouveaux véhicules ont été acquis. La construction du parc mutualisé de véhicules à l’hôtel de province est achevée. La vente de biens provinciaux réformés a rapporté 28 millions F.CFP au cours de 3 enchères publiques conduites par un commissaire-priseur. 17 PARTIE I : 3. L’administration Le parc de logements gérés est composé de plus de 300 logements en pleine propriété ou loués qui sont répartis sur l’ensemble de la province. 120 états des lieux (entrées et sorties) ont été effectués. La commission d’attribution des logements s’est réunie à huit reprises pour examiner 24 demandes. La vente de logements provinciaux sur Koohnê (Koné) et Pwëbuu (Pouembout) aux agents a été formalisée pour 9 nouvelles maisons, ce qui porte à 30 le nombre total de logements acquis à l’échéance du 31 décembre 2014. Le service traite les demandes d’occupation ou de location sur le Domaine Public Maritime provincial (DPM) exprimées en vue d’une activité économique : camping, aquaculture, etc. Dans ce cadre, huit autorisations d’occupation temporaire ont été accordées et trois projets ont nécessité l’ouverture d’une enquête publique. D’autre part des travaux d’entretiens du DPM ont été réalisés avec l’enlèvement de wharfs et d’ouvrages abandonnés dans 7 sites. Il a également été saisi pour avis de demandes relatives au domaine privé de la NouvelleCalédonie. 34 demandes ont été traitées qui concernent des projets agropastoraux et des lotissements. Accueil de Mme la ministre de l’Outre-mer 18 La gestion des systèmes d’information La finalité de la direction est d’accompagner l’administration provinciale dans la gestion de son système d’information. Elle a pour objectifs de : •Gérer et de faire évoluer les systèmes d’information •A méliorer la qualité du ser vice aux clients de la DSI •Mettre en œuvre l’autonomisation des systèmes d’information •Définir et mettre en œuvre des ser vices d’e-administration •Accompagner la démocratisation du numérique auprès de la population Le Schéma Directeur des Systèmes d’Informations (SDSI) Programme Montant dépensé validé en 2012 constitue la feuille de route de projets pour répondre à e-administration187 des besoins métiers exprimés par Equipement informatique 84 les directions et dont l’importance Autonomisation des SI 72 de chacun a été hiérarchisée. Autres 23 La méthode permet également Système d’information (SI) 11 de préciser clairement ce qui Total budget DSI 378 relève de la maîtrise d’ouvrage Rappel 2013 309 (MOA - en général la direction qui exprime le besoin) et ce qui Unité : millions F.CFP est du ressort du maître d’œuvre (MOE) et de l’assistance à la maîtrise d’ouvrage (AMOA) : la DSI. Grâce à cette nouvelle organisation, la DSI tend à prendre pleinement sa place au niveau des projets menés pour les besoins métiers. Répartition des interventions de l’année Des évolutions techniques importantes ont marqué l’année : - La livraison du Datacenter. - La migration du parc utilisateurs sous Windows 7 et Office 2010 est effectuée pour l’ensemble des sites distants après ceux de l’hôtel de province en 2013. L’installation du nouveau système d’exploitation s’est accompagnée d’une formation d’un jour et demie pour les utilisateurs. Une partie de l’équipe technique s’est décentralisée sur Tuo Cèmuhî (Touho) et Koumac pour assurer cette opération. - La mise en œuvre de la « voix sur IP » ou VoIP à l’hôtel de province et dans 6 sites distants qui s’est accompagnée du renouvellement du parc téléphonique et d’une formation de deux heures pour chaque agent. Le principal avantage de cette technologie est d’utiliser le réseau informatique pour la transmission de communications et d’établir ainsi un véritable réseau provincial entre le site principal (hôtel de province) et les sites distants. 19 PARTIE I : 3. L’administration - Le raccordement de 12 sites avec l’hôtel de province via des lignes spécialisées au lieu de liaisons ADSL permettant une gestion dédiée du trafic réseau (données, voix pour la téléphonie) entre le site central et ces sites distants. L’augmentation du débit favorise l’usage des applicatifs, notamment ceux qui permettent le partage de données en temps réels et les saisies décentralisées. Le Datacenter est un bâtiment dédié à l’hébergement d’équipements informatiques de type serveurs. Il est autonome pour son alimentation électrique grâce à un groupe électrogène de secours et d’onduleurs dédiés à ce bâtiment et pour sa climatisation avec un système de groupes à froid. Il dispose d’une sécurisation d’un niveau élevé pour faire face aux intrusions et pour la détection/ extinction d’un incendie. La construction de ce bâtiment technique répond à la volonté de se doter d’une plateforme permettant à la province une autonomisation technique et fonctionnelle de son système d’information tout en ouvrant d’importantes perspectives d’évolution du réseau informatique : assise solide de son réseau via des liaisons spécialisées avec les sites distants provinciaux ; raccordement des nouveaux bâtiments du site HPN avec le renouvellement du cœur de réseau ; rapatriement d’applicatifs gérés par la DTSI (ASTRE-GF, GAIP par exemple) évolution vers l’e-administration grâce au renforcement de la sécurité et des pratiques et au développement de la dématérialisation des processus. L’opération a coûté 165 millions F.CFP, elle s’est déroulée selon le calendrier suivant : 2 008 : émergence du besoin 2 009 : ouverture d’une autorisation de programme 2 011 : constitution de l’équipe projet 2 013 : construction du closcouvert 2 014 : mise en place des équipements o ctobre 2014 : mise en service du Datacenter 20 Le parc de matériel en exploitation est composé de 1 419 postes de travail : PC, portables, iPads, postes téléphoniques dont le renouvellement est régulier. Enfin, la mise en œuvre de la flotte de téléphones mobiles à la place des abonnements individuels permet une gestion dynamique et souple des 175 abonnements déclarés. Centre de services Equipement 2014 Nbre Mise en service de : PC fixes 168 Portables77 iPads 25 Téléphones VoIP 523 Serveurs déployés 40 Dont sites distants 38 Nombre L’assistance aux utilisateurs et la résolution des Demandes 3 747 incidents et problèmes rencontrés sont prises Tickets clôturés 3 644 en charge par le Centre de Services. Le centre Dont traitement niveau 1 2 353 de services joue sa fonction de guichet unique Dont traitement niveau 2 1 291 pour toutes les demandes exprimées auprès de la DSI. Les agents provinciaux en ont effectué plus de 3 700. Le premier niveau correspond au traitement des demandes directement par le centre de services. De nouvelles applications ont été développées et mises en service. Elles portent sur l’activité de la cellule approvisionnement des dispensaires (gestion des stocks et des flux, des commandes et des livraisons), la gestion du transport des stagiaires de la formation et la gestion du parc automobile utilisée à Koumac à titre pilote. L’applicatif « délibération » a été adaptée afin de permettre la génération automatique des ordres du jour des commissions, après ceux des assemblées, assurant ainsi un flux dématérialisé depuis la rédaction du projet de délibération jusqu’à sa présentation dans l’applicatif K-Box. D’autre part, l’applicatif de gestion des commandes de denrées alimentaires des internats est complété par la gestion de leurs stocks alimentaires. Enfin, l’application de dématérialisation des marchés publics est en place afin de répondre à la réglementation. Elle peut être ouverte aux maîtres d’ouvrage délégués ainsi qu’à d’autres collectivités. Les premiers éléments constitutifs du portail intranet collaboratif se mettent en place avec en particulier la mise en œuvre de la plateforme technique SharePoint qui en constituera le socle. Dans le même temps, les bases d’une gestion centralisée des identités en vue de fournir un annuaire des ressources de la Centre de service de la DSI collectivité sont posées. Le travail préparatoire à la refonte du site internet provincial se poursuit et la collaboration à la mise en place du portail « service-public.nc » a permis d’y intégrer quelques services pilotes pour la province Nord. 21 PARTIE I : 3. L’administration L’audit sur la situation des bases d’information de la province vis-à-vis des règles de la CNIL a été restitué. Les mises en conformité faisant suite aux préconisations formulées (180 déclarations et 10 demandes d’autorisation à la CNIL) sont effectuées. La valorisation de l’information porte notamment sur Répartition des licences la structuration de données spatiales ou non-spatiales ARCGIS (utilisateurs SIG) afin de les rendre disponibles aux utilisateurs. DSI6 Le Système d’Information Géographique (SIG) accompagne les services dans la création, la gestion DDEE23 et la diffusion de données SIG. Le réseau d’utilisateurs DAF26 est composé de 57 postes équipés de logiciels SIG. Il DAJAP2 est stable sur un an. L’animation métier est conduite par le biais de rencontres trois fois par an ayant pour objectifs : - d’informer les utilisateurs SIG sur les actions de la cellule SIG, les nouveautés et les formations, - d’échanger sur les problèmes spécifiques des utilisateurs SIG et définir les évolutions souhaitées sur les outils ou les données. Production cartographique DEFIJ 23 SG 5 DAF 3 DASS-PS DC 20 7 DDEE 46 DSI 78 Dans le même temps, la cellule SIG poursuit l’intégration de données générales et assure la gestion de la fourniture et des échanges avec des tiers : instituts de recherche, bureaux d’études, collectivités publiques. Les échanges ont porté sur 591 Go de données fournies et 60 Go reçues. La production cartographique est restée soutenue avec l’édition de 182 cartes, dont 68 à des fins de publication et 114 à titre de document de travail. Le graphique joint en précise la répartition par direction. Une application cartographique Web a été mise en service sur le réseau interne. Cette application dénommée « VIGIE » permet la visualisation de l’information géographique du territoire provincial. L’utilisateur de cette application peut choisir les couches d’information en superposition ème (2000 topo, écotourisme, cadastre, villages, tribus, terres coutumières, etc…). Dans le domaine statistique, la quatrième édition du mémento, comprenant les chiffres clés de la province Nord, a été produite. 22 Equipe du SIG Partie II : L’action opérationnelle I. 1. La santé et la solidarité Développement des compétences Les finalités de la direction sont de contribuer de manière efficiente au meilleur état sanitaire de la population et de concourir à la solidarité avec les plus démunis. Elle a pour objectifs de : •Faciliter un égal accès aux soins à toute la population •Réduire la prévalence des pathologies à impact socio-économique impor tant •Maîtriser les dépenses de santé •A méliorer les conditions sociales du plus grand nombre L’action de proximité auprès Répartition des interventions de l’année de la population s’appuie sur l’implantation communale des Programme Montant dépensé infrastructures et des équipes Aides sociales 6 265 médico-sociales. Le réseau est Centres médico-sociaux 726 formé de 15 centres médicoPrévention 207 sociaux (CMS), d’un centre Aides aux communes 11 mère-enfants (CME) à Pwêêdi Total budget DASS-PS7 209 Wiimîâ (Poindimié) et d’un centre Rappel 2013 7 691 polyvalent à Koumac. Seule Unité : millions F.CFP Pwëbuu (Pouembout), en raison de sa proximité avec Koohnê (Koné), n’en a pas. Il existe aussi deux infirmeries localisées à Bondé et à Népwî (Népoui) ouvertes quotidiennement. L’évaluation de la satisfaction et des attentes des populations et du personnel DASS-PS est réalisée et ses résultats seront exploités en 2015. INDEMNISATION ASSURANCES 4,3% CAFAT 25,4% Origine des recettes AUTRES 1,3% VICE-RECTORAT 0,4% AGENCE SANITAIRE ET SOCIALE DE LA NELLECALEDONIE 68,6% Les dépenses de fonctionnement se sont établies à 6,69 milliards F.CFP. Dans le même temps, la province a perçu des recettes spécifiques de fonctionnement de 1,56 milliard F.CFP. Les « dépenses d’intervention nettes » s’élèvent ainsi à 5,1 milliards F.CFP. La principale recette concerne le minimum vieillesse versée par l’agence sanitaire et sociale. Elle est suivie par des versements de la CAFAT pour les soins réalisés en dispensaire au titre du tiers–payant et le recouvrement du tiers 23 PARTIE II : 1.La santé et la solidarité Recettes perçues par objet 1 055 MF 1 200 MF 1 000 MF 800 MF 412 MF 600 MF 400 MF 67 MF 200 MF MF PERSONNES AGEES SOINS AIDE MEDICALE 25 MF EDUC. SANITAIRE ET PREVENTION MF ENFANCE payant dans le secteur libéral pour les ressortissants de l’aide médicale B/RUAMM. L’indemnisation des assurances est issue de recouvrement effectué lorsque des ressortissants de l’aide médicale sont victimes d’accidents routiers. Le vice rectorat apporte une contribution annuelle de 6,7 millions F.CFP pour la santé scolaire. Par contre aucun remboursement n’a été effectué cette année par la Nouvelle-Calédonie au titre de l’aide à l’enfance, le versement attendu de 247 millions F.CFP a été décalé en 2015. Soigner les populations L’effectif en personnel des CMS est composé de 191 postes, en augmentation depuis 2013. Trois postes ont été créés cette année : un médecin pour renforcer ceux de Hienghène et de Tuo Cèmuhî (Touho), une sage-femme sur les communes de Vook (Voh)-Koohnê (Koné)-Nèkö (Poya) ainsi qu’un assistant social sur Koohnê (Koné)-Vook (Voh). Leur recrutement effectif est souvent décalé dans le temps par faute de logement disponible. Educateur sanitaire Travailleur social Effectifs des CMS 15 7 La répartition par Autres métiers Agent technique et paramédicaux catégorie est indiquée administratif 10 27,5 dans la figure. Les Auxilliaire de santé métiers métiers agents techniques 30 para-médicaux para-médicaux administratifs Infirmier 49 regroupent les Médecin femmes de service 34 et les secrétaires régisseurs ainsi qu’un poste d’agent aide médicale. Pharmacien Sage-femme Dentiste 2 métiers Les auxiliaires 10 7 médicaux de santé sont les assistants dentaires, les ouvriers/ambulanciers et les auxiliaires de vie et de santé. Parmi les médecins, il y a deux médecins spécialistes : un pédiatre et un gynécologue, qui exercent au CME de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié). Les « autres métiers para-médicaux » 24 sont formés de trois puéricultrices, de deux orthophonistes et d’un psycho-motricien rattachés aux CME et CMP, de deux psychologues de l’aide sociale à l’enfance ainsi que de deux cadres de santé. Pour assurer la continuité des soins, la province recherche la stabilité des équipes médicales. C’est ainsi que l’amélioration de l’accueil a conduit à mieux équiper les logements des médecins et que le système de sélection des candidats aux postes de médecins a été modifié. La figure suivante présente la durée de présence des 25 médecins titulaires à leur poste à la fin de l’année. Une réduction de la rotation des médecins généralistes titulaires est observée sur la période 2013Cabinet dentaire du CMS de Koohnê (Koné) 2014 par rapport aux deux années précédentes. Cependant cette année, seuls 45 % des médecins étaient en poste depuis au moins deux ans et le nombre de postes de « moins de 6 mois » reste élevé. Nbre de mois Le projet provincial de santé Durée de présence des médecins au 31 décembre 100% 30 publique élaboré en 2012 90% constitue la stratégie du plan 25 80% d’action mis en œuvre localement 70% 20 dans les dispensaires : accès 60% aux soins, prévention, animation 50% 15 du réseau, démarche qualité et 40% 10 partenariat en sont les 5 grands 30% axes prioritaires. L’animation 20% 5 et la coordination des projets 10% 0 0% de santé publique déployés 2010 2011 2012 2013 2014 en province Nord en sortent renforcées. La poursuite du projet provincial de santé publique s’est traduite en 2014 en particulier par : - L’amélioration de la prise en charge des urgences par l’acquisition de 10 nouvelles ambulances en dispensaire ; - Le développement des compétences des professionnels de santé par la mise en place de la formation Gestion des Urgence en Milieu Isolé (GUMI) en partenariat avec l’IFAP et le SAMU dédiée aux médecins et infirmiers ; - L’amélioration des conditions de soins des patients et des soignants par l’achat d’une nouvelle radio numérique au CMS de Pweevo (Pouébo) et d’un fauteuil dentaire au CMS de Tuo Cèmuhî (Touho) ; - Le renforcement de l’accès aux soins des populations vulnérables par le conventionnement à l’aide médicale d’une sage-femme à Vook (Voh) et d’une orthophoniste sur le secteur Hienghène-Tuo Cèmuhî (Touho) ; plus de 48 mois de 25 à 48 mois de 13 à 24 mois de 7 à 12 mois 6 mois et moins Durée médiane (axe 2) 25 PARTIE II : 1.La santé et la solidarité - - - - e renforcement de la spécialisation de l’offre médicale par le développement de L consultations en addictologie aux CMS de Koohnê (Koné), Hienghène, Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) et Waa wi Luu (Houailou) ; Le développement de partage d’expérience et le renforcement de la coordination des réseaux de référents IDE par une animation de proximité effectuée par 8 coordinateurs volontaires ; L’évaluation des pratiques par la mise en place d’Evaluations des Pratiques Professionnelles (EPP) encadrés par les cadres de santé du service des actions sanitaires et de prévention ; L’amélioration de l’accueil par la systématisation d’un accueil dit « différé » proposé aux médecins et infirmiers nouveaux arrivants précisant les rôles et missions de chacun. Globalement, l’activité de soins en dispensaire représente en 2014 près de 335 000 actes de soins pour 280 000 passages pour soins. Au niveau des infrastructures, la reconstruction du dispensaire de Nèkö (Poya) s’est déroulée tout au long de l’année, elle est en voie d’achèvement. Les études sur le centre d’hébergement associé au Centre Hospitalier Nord (CHN) de Koohnê (Koné) sont relancées, le calendrier est conditionné par celui de la construction Dispensaire de Néko (Nèkö (Poya)) Préser ver la santé du CHN à l’horizon 2017. Ventilation des dépenses de prévention Fond de dépistage NC 4% Autres 4% Les dépenses globales ciblées pour la prévention ont représenté 3 % des Achat de dépenses totales de la direction. Elles vaccins 9% se répartissent selon les précisions du graphique. La réalisation de blocs sanitaires Blocs Promotion de pour améliorer l’hygiène de certains sanitaires la santé logements en représente la part la 63% 20% plus importante. La mise en œuvre est conventionnée avec l’association TEASOA. Afin d’avoir un taux de couverture vaccinale satisfaisant, les centres médico-sociaux sont dotés de vaccins utilisés principalement dans le cadre de la protection maternelle et infantile ainsi qu’en milieu scolaire. 26 La province contribue au fonds de dépistage de la Nouvelle-Calédonie qui organise des campagnes de lutte contre le cancer du sein (mammographie), la tuberculose, le SIDA et le cancer du col de l’utérus. Les actions de promotion de la santé sont mises en œuvre en particulier par l’équipe des sept éducateurs sanitaires. L’Agence Sanitaire et Sociale de la NouvelleCalédonie (ASS-NC) est partenaire de certaines d’entre-elles. L’éducation pour la santé bénéficie de supports pédagogiques créés à cet effet et elle fait également appel à des troupes de théâtre. Les enfants constituent la cible prioritaire des programmes de prévention mis en œuvre. Au cours de l’année, 12 100 scolaires ont ainsi été sensibilisés selon la répartition thématique précisée dans le graphique. Programme d’Education à la Santé en Milieu Scolaire violence et respect sexualité RAA hygiène corporelle hygiène bucco dentaire alimentation addictologie 0 500 1000 1500 2000 2500 3000 - L ’alimentation est orientée vers les enfants de grande section de maternelle et de CE2. Elle vise la découverte des aliments et de la notion d’équilibre alimentaire ; - L’hygiène buccodentaire vise les petites et moyennes sections de maternelles et les CE1 pour favoriser le brossage des dents ; - Le thème de la santé sexuelle bénéficie aux CM2 ainsi qu’aux 3éme et aux terminales pour lesquels le théâtre forum est aussi utilisé ; - L es actions sur le respect sont à destination des CM1 et des 6éme ; - L’addictologie cible les élèves de 4éme et de seconde. Une information sur la connaissance des produits est apportée suivi par une séance de théâtre forum ; - Les interventions sur le rhumatisme articulaire aigu en CM1 précèdent le dépistage organisé par l’ASSNC ; - L’éducation sur l’hygiène corporelle est destinée aux enfants de CP. Certains de ces thèmes sont repris dans les actions de santé communautaire. L’alimentation et les maladies de surcharge sont les plus fréquents, la mise en œuvre se traduit par des ateliers de cuisine ou encore des actions dans les écoles sur l’équilibre alimentaire. Sur le cannabis, il s’est agi de participer aux réflexions du collectif de Pwäräiriwâ (Ponérihouen). Certains évènements sportifs comme la finale des jeux intercommunaux servent également de support à des ateliers sur la santé. 27 PARTIE II : 1.La santé et la solidarité Journée mondiale du diabète Enfin des manifestations à résonnance mondiale sont relayées en province Nord : la journée du diabète, la journée sans tabac, la semaine santé sexuelle et la semaine de l’allaitement maternel. La santé scolaire a pour objectif le dépistage précoce de problèmes médicaux. Un niveau de classe sur deux bénéficie d’une visite systématique : moyenne section de maternelle, CP, CE2 et CM2. Les points vérifiés sont la biométrie, la vaccination, l’hygiène bucco-dentaire, la corpulence, les éventuels problèmes ORL et ophtalmologiques. 3 108 enfants ont été vus dans ce cadre en 2014. Ces visites sont complétées par : • Le dépistage bucco-dentaire auprès de 829 élèves du CP avec la mise en place de scellement des premières molaires. On observe la présence de caries dans 27,4 % des enfants examinés ; • Le dépistage du rhumatisme articulaire aigu auprès de 856 élèves ayant bénéficié de la réalisation d’échographie, 3,7% des enfants vus présentent une anomalie à cet examen conduisant à des consultations chez le cardiologue ; • Le dépistage de troubles visuels par des orthoptistes libéraux, auprès des enfants de petite section de maternelle et de CP. Le taux d’obésité relevé chez les élèves vus est de 14,9 % (contre 16 % en 2013). La Prévention Maternelle et Infantile (PMI) assure un suivi médical des femmes enceintes, des bébés et des jeunes enfants jusqu’à 6 ans. C’est la vocation du centre mère-enfant en relais avec l’ensemble des quinze CMS. La mise en place d’un référent infirmier PMI dans chaque CMS permet d’améliorer les pratiques. Un groupe de travail plurisectoriel travaille également sur la parentalité. 28 Gérer l’aide médicale L’Aide Médicale Nord (AMN) a été mise en place pour assurer aux plus démunis un accès à l’ensemble des soins. Le nombre de bénéficiaires s’est établi à 16 168, en réduction de 1,1 % sur un an. La répartition par catégorie est de 11 280 « cartes A », 4 886 « cartes B » et de 2 « cartes C ». Les « cartes B » bénéficient aussi d’une couverture CAFAT. Le graphique présente l’évolution en cinq ans du nombre de personnes, rapporté à la population totale, dont la couverture sociale est totalement dépendante de la province (cartes A). Le rapport moyen est descendu de 28 % en 2009 à 22 % en 2014. Les taux sont variables selon les communes mais la tendance est quasiment générale. A l’inverse donc, près de 80 % de la population de la province Nord ne dépend plus uniquement de la collectivité pour sa couverture maladie. Part de la population dépendante de la province pour sa couverture sociale (cartes A de l'aide médicale) 60% 50% 40% 30% 2009 2014 20% moyenne PN 2009 moyenne PN 2014 10% 0% La prise en charge des bénéficiaires de l’aide médicale s’effectue dans les dispensaires où les soins sont effectués gratuitement et par les établissements publics et les prestataires agréés. La carte présente les agréments de professionnels à l’aide médicale dans le Nord. Hormis pour les pharmacies et les ambulances dont l’implantation est assez homogène, des différences notables existent entre ETH. Ainsi, dans les Espaces de l’Ouest, l’offre est très diversifiée tandis qu’elle est beaucoup plus pauvre dans le Sud Minier où les services de soins reposent essentiellement sur le service public. 29 PARTIE II : 1.La santé et la solidarité Les dépenses globales d’aide médicale ont été de 4,6 milliards FCFP. Ce montant est en augmentation de 2,1 % sur un an. La répartition par poste de dépense est indiquée dans la figure. Répartition des dépenses d'aide médicale 1 783 MF 1 800 MF 1 600 MF 1 400 MF 1 200 MF 1 000 MF 800 MF 600 MF 400 MF 200 MF MF 30 721 MF 629 MF 462 MF 440 MF 384 MF 186 MF Ce sont les prestations des libéraux qui ont le plus augmenté (+ 24 %) suivies par les dépenses de transport sanitaire (+ 11 %) puis celles d’hospitalisation (+ 8,6 %). A l’inverse, deux postes ont fortement diminué : les soins externes en hôpital (- 31 %) et les évacuations sanitaires en dehors de la Nouvelle-Calédonie (- 13 %). Journée mondiale du diabète L’analyse plus précise permet de présenter les principaux bénéficiaires des dépenses. Le tableau établit la liste de ceux pour lesquels les dépenses ont été supérieures à 100 millions F.CFP cette année. Tiers ou Dépenses 2014 catégorie de tiers Dans le cadre de la maîtrise des CHT 1 413 MF dépenses, Le contrôle des dépenses en matière d’aide médicale s’est poursuivi. CHN 523 MF Les moyens humains sont renforcés par Pharmacies P. Nord 412 MF un demi-poste de cadre infirmier depuis Ambulances P. Nord 281 MF août. Les actions ont porté cette année CHS 226 MF sur : Infirmiers 189 MF • Le renforcement des ententes préalables pour les cliniques, Dialyse 165 MF • des contrôles auprès des Kinésithérapeutes 160 MF véhicules de transports sanitaires Appareillage 101 MF de type VSL notamment ceux transportant des patients dialysés. Une rencontre avec certaines sociétés de transports ambulances défaillantes dans le système de permanence des urgences a été organisée. Quatre suspensions de facturation ont été effectuées en 2014, • la mise en place d’un logiciel pharmaceutique permet des contrôles automatisés des ayants droits et du « nomadisme » de certains patients. Le contrôle pharmaceutique réalisé par un prestataire montre son efficacité auprès des officines. Il porte notamment sur la pratique des produits non vignetés, le rapprochement des dates de renouvellement de traitement chronique et la conformité du nombre de boites de médicaments délivrées à la prescription. Le travail engagé en 2013 relatif aux bénéficiaires de cartes B en longue maladie est maintenu en 2014. Il a permis de transférer leur prise en charge vers la CAFAT pour près de 50 d’entre eux en 2014 contre 300 en 2013. 31 PARTIE II : 1.La santé et la solidarité Accompagner les personnes vulnérables Personnes Personnes Globalement, les dépenses d’aides Autres DépensesDépenses Autres handicapées handicapées 7% sociales, hors aide médicale, ont représenté 7% 1% sociales sociales 1% un coût total de 1,65 milliards F.CFP selon la répartition indiquée dans la figure. Comme Enfance prévu, la province a cessé sa contribution Enfance 20% 20% financière au fonds du handicap mais elle a maintenu les secours immédiats Personnes Personnes âgées exceptionnels et les placements d’urgence âgées 72% en attendant le relais de la Nouvelle72% Calédonie. Les dépenses en faveur des personnes âgées représentent 1,2 milliard F.CFP. Le dispositif « minimum vieillesse » instauré en 2012 et cofinancé par la province Nord et la NouvelleCalédonie comptait 1 552 bénéficiaires en fin d’année 2014 contre 1 483 l’année précédente. Leur répartition géographique précisée dans le tableau montre la prédominance de la Côte Océanienne puis du Grand Nord. Réunion du collectif handicap à Koonhê (Koné) 250 nouveaux dossiers ont été examinés au cours de l’année par la commission Côte Océanienne 58438% des actions de prévention et Grand Nord 41126% des aides sociales (CAPAS) Sud Minier 28418% dont 79 % ont obtenu une Espaces de l’Ouest 26117% réponse positive. Des contrôles ciblés de certains Hors PN 121% bénéficiaires ont été faits. Une partie d’entre eux s’est vue retirer le bénéfice de l’allocation à la suite de ces contrôles. ETH Nombre au 31/12 Part relative Le réseau des assistants sociaux forme un dispositif de première ligne pour répondre à toutes les difficultés exprimées par la population sur le terrain. Ils exercent des fonctions d’accueil, d’information et d’orientation, d’évaluation, de médiation, et d’accompagnement social, en s’appuyant sur l’ensemble des dispositifs institutionnels et associatifs. L’activité en termes de quantité de dossiers semble stable d’une année sur l’autre. On note de grandes similitudes de saisines de l’assistante sociale entre les secteurs 32 Promotion des métiers de la santé et du social au SOFIP géographiques : recherche de logement, aide pour l’éducation des enfants, constitution de dossiers administratifs pour le bénéficie d’aides sociale (minimum vieillesse, retraite, handicap, dépendance, bourse scolaire). Le service de l’aide sociale réalise des enquêtes pour le compte des services provinciaux (enfance en danger, habitat, etc.) ou de la Nouvelle-Calédonie (application du dispositif handicap et dépendance)2. Les services provinciaux assurent le travail de proximité auprès des personnes à autonomie réduite et constituent le relais avec les services de la Nouvelle-Calédonie pour que ces personnes obtiennent l’accès à leurs droits sociaux. Les aides sont ensuite financièrement prises en charge par la Nouvelle-Calédonie, conformément à la Loi du Pays sur le handicap et la dépendance. Néanmoins, la province Nord finance les prestations pour les situations nécessitant une prise en charge urgente, dans l’attente de l’instruction des dossiers par la CRHD. Nombre Type d’aide d’urgence Observations personnes Aide à domicile 31 Assoc. Alliage et Fleur de vie Placement (famille ou établissement) 9 dont 3 en P. Nord et 6 en P. Sud CRHD : Commission de Reconnaissance Handicap et Dépendance CEJH : Commission d’Evaluation des Jeunes en situation de Handicap CCEP : Commission de Circonscription d’Education Primaire 2 33 PARTIE II : 1.La santé et la solidarité Remises de diplômes pour les assistantes maternelles D’autre part, l’infirmière gérontologique assure le suivi des personnes de la côte Est vivant seules sous la forme, le plus souvent, de consultations à domicile du fait de leur dépendance et de leur éloignement de l’hôpital de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié). L’accompagnement des familles d’accueil des enfants ou adultes handicapés est également effectué. Huit enfants bénéficient de cet accueil à proximité de l’école où se situe leur classe spécialisée (CLISS et ULISS) au sein de cinq correspondants scolaires spécialisés (quatre à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) et à un à Nouméa). L’accompagnement des structures d’accueil de la petite enfance vise à diversifier les modes de garde en assurant la sécurité des enfants. Une réflexion a été conduite sur la procédure d’agrément. Les lieux d’accueil non agréés bénéficient d’un soutien technique en vue de leur agrément. La collectivité finance également le centre du SIVM Côte Ouest à Koumac pour l’accueil des ressortissants de l’aide médicale qui en ont besoin : accouchements à venir, soins à l’hôpital, etc. L’aide sociale à l’enfance (ASE) agit en faveur de la protection des enfants en danger et de leur prise en charge. La commission « aide sociale à l’enfance », qui se réunit deux fois par mois, est au cœur du dispositif. Elle examine l’ensemble des situations portées à sa connaissance et propose les mesures d’accompagnement adéquates. Le dispositif d’intervention a été profondément modifié : • L’association des familles d’accueil « prendre un enfant par la main » a repris depuis juillet 2014 le suivi des 28 familles d’accueil pour une capacité de 45 enfants placés. Précédemment, ces familles étaient rémunérées et suivies directement par les services provinciaux. 34 • Les enfants placés en famille d’accueil ne sont plus suivis par l’Association de Protection Enfance et Jeunesse (APEJ) mais par les moyens propres du service ASE grâce à la constitution de deux équipes pluridisciplinaires sur les côtes Est et Ouest constituées d’un psychologue, d’un éducateur spécialisé et d’un assistant social. Cette organisation a été rendue possible par la fin des détachements ou des mises à disposition des éducateurs spécialisés à l’Association pour la Sauvegarde de l’Enfance et de l’Adolescence en N-C (ASEANC- maison Antoinette Kabar). • Fin 2014, le redéploiement d’un poste d’éducateur spécialisé a été réalisé sur un projet expérimental de prévention à Waa wi Luu (Houailou) puis Canala ; L’accompagnement de l’établissement associatif ASEANC de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) a été renforcé au regard des difficultés de gestion, de management et de prise en charge des enfants qu’il a rencontrées. La saisine de la DASSNC a été demandée pour diligenter un audit dont les recommandations seront présentées à la NouvelleCalédonie qui est l’autorité compétente. Le nombre de placements est toujours important, il est à noter que la province reste la seule collectivité à mettre en place des placements à titre préventif. 30 nouveaux placements ont été réalisés, dont une moitié à la demande de la justice. Environ 90 enfants sont placés dans des structures en province Nord. La répartition par lieu et origine de la décision est indiquée dans la figure. L’aide éducative à domicile est une assistance apportée par les travailleurs sociaux de l’APEJ aux parents en difficulté dans l’exercice de leur fonction éducative. 150 enfants en ont bénéficié cette année sur une durée moyenne de 27 mois. Enfants placés en 2014 Administratif en famille 12 Administratif maison Kabar 8 Judiciaire en famille 44 Judiciaire maison Kabar 29 Infirmiers du CMS de Koohnê (Koné) 35 PARTIE II : 1.La santé et la solidarité La maison de l’enfance de Koohnê (Koné) en cours d’achèvement Les travaux de la maison de l’enfance Ouest à Koohnê (Koné) sont en voie d’achèvement. L’ASEA-PN a été choisie pour en assurer la gestion à l’issue d’un appel à candidatures. La construction de la résidence des jeunes travailleurs (RJT) de Koohnê (Koné) est en voie d’achèvement. L’appel à candidatures lancé pour identifier un gestionnaire a permis de retenir un regroupement autour des clans de Koniambo, dont la constitution juridique reste à faire. Le groupe de travail pour le suivi de la RJT de Tiéta-Vook a été maintenu en 2014, constatant un bon taux de remplissage (85%). Les actions spécifiques en faveur des tribus isolées dans le cadre du « développement social des tribus » se sont poursuivies dans les communes de Waa wi Luu (Houailou) et Kaa Wi Paa (Kouaoua). La mise en œuvre des actions sociales provinciales s’appuie sur un réseau d’acteurs, le plus souvent associatif. Principaux partenaires de la mise en oeuvre de la politique sociale Association pour la protection de l’enfance et de la jeunesse Prendre un enfant par la main Association pour la sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence en Nouvelle-Calédonie Association des relais santé de la province Nord Fleur de vie Réinsertion des anciens prisonniers dans une société accueillante Association Alliage 36 Association femmes et violences conjugales Aide volontaire aux évacués calédoniens Secours catholique Agence sanitaire et sociale de N-C 2. L’aménagement et le foncier Les principales interventions de l’année La finalité de la direction est de contribuer à l’amélioration du cadre de vie de la population. Elle a pour objectifs de : •Fixer les populations et de les désenclaver •Par ticiper au développement durable de la province •Contribuer à la sécurité de la population •Assurer un aménagement géographiquement équilibré •Accompagner les communes et l’administration provinciale dans leurs projets d’aménagement Programme Montant dépensé Infrastructures routières 1 703 Aides aux communes 1 092 Habitat 910 Bâtiments provinciaux 543 Aides aux transports 217 Infrastructures portuaires/aéroportuaires 123 Autres 115 Entretien des cours d’eau 89 Total budget DAF 4 793 Rappel 2013 4 780 Unité : millions F.CFP La direction de l’aménagement et du foncier est l’opérateur provincial principal de l’aménagement du territoire. Son action s’appuie sur des services centraux et sur quatre subdivisions. Favoriser la mobilité de la population > Construire et gérer les infrastructures Aérodrome & ouvrage maritime (Investis.) 4% La province assure la construction, l’amélioration ainsi que l’entretien Routière (Fonct.) courant des 445 km 20% du réseau routier provincial, des quatre aérodromes Routière (Investis.) provinciaux et de 74% divers ouvrages Dépenses dans maritimes. les infrastructures D’autre part, les services réalisent l’entretien du réseau territorial et certains travaux de réhabilitation pour le compte de la Nouvelle-Calédonie ainsi que la maitrise d’ouvrage déléguée par les communes pour certaines routes : création de nouvelles voies structurantes sur VKP, liaison Hienghène/ Bwapanu (Kaala-Gomen). Aérodrome & ouvrage maritime (Fonct.) 2% 37 PARTIE II : 2. L’aménagement et le foncier Les dépenses totales pour ces infrastructures se sont élevées en 2014 à 1,950 milliard de F.CFP dont 94 % pour les routes. Les dépenses de fonctionnement couvrent l’entretien courant : enduits d’usure, fauchage, signalisation horizontale, etc. tandis que les dépenses d’investissement portent sur les travaux de réhabilitation ou de renforcement, de construction d’ouvrage, etc. Il faut noter que les marchés relatifs aux routes territoriales sont directement pris en charge par la Nouvelle-Calédonie. La carte ci-après localise les dépenses pour chaque équipement. Les subdivisions de la DAF sont localisées à Koohnê (Koné), Koumac, Tuo Cèmuhî (Touho) et Canala. Elles exercent leur missions chacune sur le périmètre géographique d’une Entité Territoriale Homogène (ETH). Elles regroupent 104 agents, soit 61 % des effectifs de la direction. Les subdivisions sont chargées de l’entretien du réseau routier provincial et du contrôle des travaux à l’entreprise. Elles assurent également la maîtrise d’œuvre de travaux routiers, de la NouvelleCalédonie ou des communes ainsi que l’entretien du réseau routier de la Nouvelle-Calédonie situé sur la province Nord. Elles effectuent pour le compte du service de l’aménagement et de l’urbanisme, les visites sur sites et les conformités des dossiers de permis de construire, de lotir, et des certificats d’urbanisme. Elles sont également chargées des études et du suivi des travaux d’aménagements portuaires, aéroportuaires. Elles instruisent les demandes d’autorisations de voirie provinciales et de la Nouvelle-Calédonie ainsi que les demandes de transport exceptionnel. Elles supervisent également les travaux de génie-civil en AEP, téléphonie et électricité. Point à temps à Tuo Cémùhî (Touho) 38 Les chantiers de grande taille conduits cette année sont : • Sur la RPN7, les travaux du col d’Amos versant Est et ceux à l’entrée ouest de Ouégoa pour limiter l’inondabilité au niveau du marais de Balagam sont achevés ; • Sur la RPN3, les travaux de la tranche 1 de la route de Petchekara sont en voie d’achèvement et les ponts de Cùù-Nôôwé (Nonhoué) et de Pènyî mê Nèkètè (Nakéty) sont en construction ; • Le renforcement de la RPN 10 à Hienghène et à Tuo Cèmuhî (Touho) ; • Le renforcement de la RT1 au sud d’Xujo (Oundjo) est terminé tandis que les chantiers se poursuivent au sud de Koumac (4éme tranche) et sur la section Forêt-Français / Pont de Népwî (Népoui). Les travaux préparatoires sur la liaison Hienghène/ Bwapanu (Kaala-Gomen) ont été interrompus à la suite de l’annulation du marché de travaux par décision judiciaire. L’étude d’avantprojet d’itinéraire (APSI) est terminée. Cet APSI avec les options techniques ainsi que le nouveau plan de financement ont été approuvés par l’Assemblée de province en avril. Le coût a été réévalué à près de 6 milliards F.CFP. Construction d’un nouveau pont à Canala 39 PARTIE II : 2. L’aménagement et le foncier Principales dépenses en millions F.CFP Rénovation et amélioration Entretien RPN 3 585 68 RPN 7 444 44 RPN 10 220 132 Transversale Hienghène/ Bwapanu (Kaala-Gomen) 1380 RPN 2 22 Dans le domaine portuaire, une étude géotechnique complémentaire a été engagée pour l’extension du port de Pandop tandis que les études de programmation des ouvrages maritime de Pum (Poum) et de Tuo Cèmuhî (Touho) sont réalisées. Enfin, la certification PSNA (Prestataire de Service à la Navigation Aérienne) de l’aérodrome de Tuo Cèmuhî (Touho) a été renouvelée pour deux années à la suite d’un audit réalisé en juillet. 27 MF Aérien Aérien 105 MF 105 MF RPN7 à Ouègoa (Balagam) après travaux > Soutenir les transpor ts publics L’objectif prioritaire est d’assurer la continuité territoriale avec Dau Ar (Bèlep) et les îlots du Nord. Scolaire (lycée) Scolaire 27 MF (lycée) 110 Terrestre public Terrestre 11public MF Pour favoriser la mobilité des populations, la collectivité finance certains transports publics. Les dépenses totales de l’année sont de 323 millions F.CFP dont la répartition par catégorie est indiquée dans le graphique. 11 MF Maritime Maritime 180 180MF MF Aides au transport 2014 Aides au transport 2014 Pour assurer de désenclavement de Dau Ar (Belep), la collectivité aide les opérateurs à maintenir des lignes maritimes régulières pour les personnes et le fret. Une barge provinciale et un catamaran privé, le « Seabreeze », y sont actuellement consacrés. Chaque bateau est exploité par un armateur différent. Pour améliorer la qualité du service et notamment la régularité des rotations, un plan d’actions a été validé en 2012. Le comité de suivi composé des communes de Dau Ar (Bèlep), Pum (Poum) et Koumac, de la province et des armateurs se réunit périodiquement (quatre fois en 2014) pour piloter le déroulement du plan d’actions de manière 40 concertée entre les acteurs de la desserte. Il n’est pas observé d’évolution notable dans l’usage de la desserte. Le nombre de passagers transporté a toutefois dépassé les 10 000. La desserte de fret a été perturbée et organisationnels. Desserte de Bèlep Nbre de rotations Transport effectué Passagers 114 10 153 personnes Fret 39 1 243 m3 de vrac et 1295 fûts de carburant au second semestre du fait de problèmes techniques L’aide au transport terrestre porte sur : •Le transport de personnes sur les lignes provinciales qui complètent le réseau interprovincial. Le SMTI a mis en exploitation son réseau en mars et il a repris l’exploitation de deux des quatre lignes provinciales. La province en conserve encore deux jusqu’à ce que le SMTI ait les capacités techniques de les prendre en charge. •La desserte des lycées du Nord avec 7 lignes qui couvrent 12 communes a bénéficié à 397 lycéens (389 en 2013). Ce dispositif est également cofinancé par les communes et les familles. Par ailleurs, la collectivité a maintenu son conventionnement avec la compagnie aérienne Air Calédonie pour la desserte de la province Nord, incluant notamment les communes de Koumac, Tuo Cèmuhî (Touho) et de Dau Ar (Bèlep). Mettre en œuvre les règles d’urbanisme et planifier l’aménagement des territoires L’application des droits des sols est gérée par la province sur les 17 communes de son territoire. 820 nouvelles demandes d’urbanisme ont été déposées pour instruction, 712 ont été délivrées. Ce nombre est en légère diminution par rapport à 2013. En revanche, le nombre de permis de construire accordés est en progression de 10 % sur un an. Répartition des demandes d’urbanisme délivrées (nombre) Localisation Permis de construire Note d’urbanisme Détachements de parcelle Permis de lotir initial Total hors VKP 71 147 41 5264 VKP 152 237 59 0448 Total 223 384 100 5712 Rappel 2013 211 410 117 6744 Les trois communes de VKP représentent plus de la 60 % des demandes d’urbanismes accordées. 41 PARTIE II : 2. L’aménagement et le foncier Répartition des logements autorisés par catégorie de demandeur Autre 3% Bailleur social 20% Particulier 39% Promoteur privé 38% Répartition des logements autorisés par catégorie de demandeur Les permis de construire accordés représentent 317 logements autorisés dont 272 sont situés sur VKP, soit 86 %. L’évolution par rapport à 2013 est de + 50 %. L’analyse par typologie de demandeurs indique une répartition à part égale à hauteur d’environ 40 % entre les particuliers dont le but est en général l’accession à la propriété et les promoteurs qui construisent à des Autre fins3%locatives. Les bailleurs sociaux complètent les demandes. Bailleur social 20% Particulier 39% Cinq des six communes qui ont adopté la Taxe Communale d’Aménagement (TCA) Promoteur (Nèkö (Poya), Pwëbuu (Pouembout), Koohnê (Koné), Vook (Voh), Koumac et Pum privé (Poum)) ont perçu des recettes. La mise 38% à la liquidation de la TCA a représenté 203 millions F.CFP, soit 24 % de réduction par rapport à 2013. Les communes sont maîtres d’ouvrage pour la réalisation de leur Plan d’Urbanisme Directeur (PUD). Elles bénéficient de l’accompagnement technique de la collectivité. La province approuve les documents par délibération à la fin du processus. Suite à leur mise en enquête publique, les PUD de Vook (Voh) et Koohnê (Koné) sont devenus applicables. La révision du PUD Koumac a été lancée et une démarche MARPOUS vient compléter, sur les terres coutumières, ces réflexions d’aménagement du territoire communal. La commune de Pum (Poum) s’est aussi engagée dans une démarche MARPOUS. La commission d’aménagement et d’urbanisme a prorogé l’avis favorable octroyé à un projet d’immeuble commercial et de bureaux au village de Koohnê (Koné). 42 Plan d’un lotissement à Pouembout En matière de réglementation, une nouvelle délibération relative à l’aide provinciale concernant la viabilisation de foncier à vocation artisanale ou industrielle a été votée en octobre en remplacement de celle datant de 2002. Elle actualise les références de coûts de revient et le barème d’aide. D’autre part, les services ont participé à des séances de travail initiés par le gouvernement et la province Sud visant à refondre les principes directeurs de l’urbanisme et à instaurer le droit de préemption urbain. Favoriser l’accès au logement La mise en œuvre de la politique de logement est fondée sur le code de l’habitat adopté en 2011. Ce texte a été modifié en Assemblée à deux reprises pour : - Améliorer les modèles de logements HPN/ASI en termes de confort et augmenter l’aide provinciale. Intermé- Assouplir l’accès au dispositif Supérieur diaire 2% « Habitat Intermédiaire Aidé » ou 10% HIA. Le montant des aides allouées a été modifié et le mode de calcul des aides simplifié. - Actualiser les aides à la viabilisation Social 88% attribuables aux promoteurs privés et publics. Le coût de référence d’un lot viabilisé a été revalorisé. Répartition des dépenses par programme La dépense d’investissement en faveur du logement s’est établie à 800 millions F.CFP. Le graphique en précise la répartition en fonction des programmes et montre la prépondérance de l’habitat social. La commission des aides à l’habitat a tenu cinq réunions. Le résultat des décisions prises est indiqué dans le tableau. 212 nouveaux dossiers d’accession ont été acceptés. Demandes d’aide à l’accession 2014 HPN ASTH, ASI, ASA HIA Nombre de dossiers Acceptations Subvention (millions F.CFP) 120 81 11 928 418 54 Nombre de dossiers 99 109 5 Octrois Subvention (millions F.CFP) 832 544 22 Subvention moyenne/ projet (F.CFP) 8 406 770 4 994 970 4 479 209 La production totale de logements aidés réceptionnés courant 2014 a été de 102 dont 76 en accession et 26 pour la location. Une diminution importante est observée par rapport à l’année antérieure où 176 productions avaient été livrées. Cette baisse de production s’explique en partie, par la mise en place des nouveaux modèles de logements HPN/ASI, par les difficultés à recourir aux artisans du Nord dans la mise en œuvre des logements et par celles des communes à réaliser les accès et l’amenée d’eau. Le graphique présente la répartition des réalisations par catégorie. 43 PARTIE II : 2. L’aménagement et le foncier Les 26 logements locatifs intermédiaires livrés concernent les résidences du FCH « Elo » et « Koré » de 21 logements au lotissement les Cigales à Koohnê (Koné) et d’une partie de la résidence de la SIC « Les Grottes » sur la commune de Koumac. 8 projets à vocation locatives pour 118 logements sont actuellement en construction dans plusieurs communes : 52 à Koohnê (Koné), 31 à Koumac, 16 à Pwëbuu (Pouembout), 8 à Hienghène, 7 à Canala et 4 à Bwapanu (Kaala-Gomen). Le guichet de l’habitat recense l’ensemble des demandes enregistrées auprès des opérateurs (Teasoa et SAEM VKP) et des bailleurs (SIC et FSH). L’information mise à jour trimestriellement permet d’orienter les programmes habitats. L’information peut être apportée dans les communes à la demande pour identifier directement Remise de clef d’un logement social de nouveaux besoins puis initier des opérations afin d’y répondre. En fin d’année, le besoin recensé s’élevait à 1 477 logements répartis entre 74 % sur VKP et 26 % sur le reste de la province. La répartition du besoin exprimé entre l’accession et la location était de 48-52. Ressource en eau 10% Gérer la ressource en eau Protection du littoral 6% Traitement eaux usées 34% 44 Dépenses 2014 Entretien des cours d'eau 50% Le service est chargé de la mise en œuvre de la politique provinciale en matière de gestion de la ressource en eau et du milieu, de l’entretien du lit et de la protection des berges des cours d’eau ainsi que de proposition et de la mise en œuvre de la politique provinciale en matière de protection du littoral. Les dépenses se sont élevées à 181 millions F.CFP. Elles sont ventilées dans le graphique selon quatre axes d’actions. Le traitement des eaux usées correspond essentiellement à l’extension et à la rénovation des lagunes de Xapecedeaxate (Païamboué) dont les travaux ont débuté depuis septembre. La gestion des cours d’eau est une compétence de la Nouvelle-Calédonie déléguée à la province. Les programmes sont réalisés en collaboration avec les services de la Direction des Affaires Vétérinaires, Alimentaires et Rurales (DAVAR) et l’Agence de Prévention et d’Indemnisation des Calamités Agricoles et Naturelles (APICAN) et les communes. Un comité de pilotage valide les études et les travaux d’aménagement Riviére Fawény à Kouaoua hydraulique. La pratique évolue progressivement vers une meilleure prise en compte de la dynamique de la rivière et un plus grand respect du milieu dans un objectif de gestion intégrée et durable des cours d’eau. Ces nouvelles orientations se traduisent par la réalisation de diagnostics auxquels les riverains sont associés. Ces études permettent de définir les enjeux puis d’élaborer un programme pluriannuel d’interventions. Les premiers plans de gestion pluriannuels sont en cours d’élaboration pour 19 bassins versants répartis dans 10 communes. Ils visent à obtenir une vision globale de la problématique et des solutions afin d’éviter le traitement ponctuel d’une partie de la berge. Au cours de l’année, 10 communes ont bénéficié de 28 interventions. La nature des travaux est diversifiée : enlèvement d’embâcles, restauration et reprofilage du lit du cours d’eau, nettoyage et renforcement de berges, replantation de la ripisylve, etc. Dans le cadre de l’instruction des demandes de prélèvements d’eau (de surface ou souterraine), les actions visant à régulariser les prélèvements non déclarés se poursuivent. Le service émet également un avis sur l’ensemble des demandes de permis de construire et de lotir au regard de leur adduction en eau et du mode de traitement des eaux usées prévu. Re-végétalisation de berges à Vook (Voh) Créé en 2010, le comité de gestion de l’eau de Vook (Voh)-Koohnê (Koné)Pwëbuu (Pouembout) ou CGE VKP a poursuivi son action et il s’est réuni deux fois. Sa mission est de piloter un programme pluriannuel d’actions visant à «pérenniser les ressources en eau en termes de quantité, de qualité, de biodiversité, de gestion des 45 PARTIE II : 2. L’aménagement et le foncier risques et d’usages patrimoniaux», en concertation avec tous les acteurs. Un nouveau programme d’actions 2014-2016 a été bâti pour fiabiliser ou acquérir les données de connaissance. Il est davantage basé sur de l’opérationnel en particulier pour apporter des réponses au niveau de l’adéquation besoins-ressources. Il est structuré selon les même cinq axes que le programme initial 2011-2013 : Connaissance de la ressource, Connaissance des besoins, usages et risques, Environnement et patrimoine, Gestion et gouvernance, Communication, duplication et partage d’expériences. L’ouverture du CGE aux usagers est effective. Deux associations participent désormais aux travaux : l’une composée d’agriculteurs irrigants et l’autre environnementale. Un règlement intérieur organise cette concertation. Les actions particulièrement importantes de l’année 2014 sont : • L’identification d’un prestataire pour assurer l’assistance à maitrise d’ouvrage du projet de barrage à Pwëbuu (Pouembout) visant à renforcer la ressource. Il devra livrer un dossier de consultation des entreprises pour la conception-réalisation de l’ouvrage à l’issue d’une phase d’étude d’environ 2 ans ; • La préparation d’une étude pour mieux appréhender les relations de la population à l’eau afin d’améliorer par la suite l’impact de la sensibilisation ; • Le lancement de la réflexion sur un « plan sécheresse » ; • La mise en place d’une méthode de décision concertée sur les autorisations de prélèvement d’eau ; • La délimitation du biseau salé dans la plaine alluviale de Vook (Voh). La cellule « gestion du trait de côte » est mise en place depuis 2013 suite au recrutement d’une personne formée à ces questions. Les premières actions curatives ont démarré sur la base de l’étude initiale relative à l’érosion du trait de côte sur la côte Est. Un site requalifié en priorité 1 (route de Téganpaïk à Tuo Cèmuhî (Touho)) fait l’objet d’un dossier de consultation des entreprises pour la réalisation de travaux de confortement de la RPN10 qui est à ce jour fortement menacée. Malgré le manque de données pour disposer d’un recul suffisant sur les phénomènes en cours, 4 sites de niveau prioritaire 2 situés à Pweevo (Pouébo), Tuo Cèmuhî (Touho) et Pum (Poum) sont à l’étude pour proposer des solutions raisonnées (réalisation d’ouvrage Protection de la route à Téganpaik 46 maritime ou déplacement de l’enjeu menacé en fonction des opportunités sociales et économiques). D’autre part, l’évolution de 16 sites est suivie avec l’acquisition de données topographiques de références précises. Les méthodes sont encore expérimentales mais l’accumulation de données, l’observation et l’expérience permettront d’affiner les interventions au fil du temps et de créer à moyen terme des outils d’aide à la décision pour les aménagements futurs en bordure de littoral. Réaliser les travaux de car tographie et les travaux fonciers Le service s’appuie sur trois circonscriptions topographiques localisées à Koohnê (Koné), Koumac et Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) qui sont chargées de la réalisation de travaux de délimitation, de bornage et de lever sur les terrains dont la province Nord a la gestion ou la propriété ainsi que pour les autres collectivités. La couverture cartographique au 1/2000ème poursuit son extension. Chaque année, une ou deux nouvelles zones sont mises en chantier. Chaque opération dure 2 à 3 ans. L’intervention sur le terrain du service topographique et du foncier porte notamment sur le pré-balisage des prises de vue puis la stéréo préparation des photos avant l’élaboration des cartes. A postériori, l’action du service consiste à compléter la carte et à la mettre à jour. Résultats des travaux de cartographie Zones Surfaces (ha) Etat d’avancement Pweevo (Pouébo) - Wevia (Colnett) à Mahamat 12 600 Prise de vue aérienne Nèkö (Poya) - col de Nèkö (Poya) à Népu 11 000 Prise de vue aérienne Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) – Pouiou à Tiakan 23 000 Prise de vue aérienne Les délimitations du Domaine Public Maritime (DPM) réalisées sur demande des propriétaires limitrophes ont donné lieu à 14 arrêtés répartis sur 6 communes. Ils représentent un linéaire de 36,7 km de rivage et de 24 km de limite supérieure de DPM. Le bureau foncier a également traité 197 dossiers présentés par des géomètres, qui ont abouti à 172 certificats de dépôts. En outre, un dossier concernant la délimitation des lycées publics, ALP et collèges en province Nord a été instruit et transmis à France Domaine, pour un transfert du patrimoine respectivement à la Nouvelle-Calédonie et à la province Nord. 47 PARTIE II : 2. L’aménagement et le foncier Accompagner des travaux de construction de la collectivité Le service des constructions publiques assure la conduite d’opération de chantiers pour le compte de l’ensemble de la province. Il apporte une assistance aux directions pour la programmation et la réalisation de leurs infrastructures et il est chargé de l’entretien des bâtiments provinciaux. D’importants travaux se sont achevés sur le site de l’hôtel de province, ce sont les deux bâtiments administratifs à l’hôtel de province ainsi que le « Datacenter ». Le parking central de 150 places est lui en cours de réalisation. La réalisation de deux nouveaux bâtiments administratifs sur l’hôtel de la province Nord Leur construction répondait à un besoin de locaux supplémentaires pour faire face à l’augmentation des effectifs jusque-là comblé par des bâtiments provisoires et pour regrouper sur un seul site les directions provinciales (la direction de la culture était logée au centre culturel de Pomémie). Le projet comprend la réalisation deux bâtiments de plain-pied, dont l’architecture est identique aux bâtiments existants. D’une surface de 2 500 m2, ils comprennent 65 bureaux. Deux salles de réunion y sont intégrées, d’une capacité de 40 à 70 personnes. L’une des salles est équipée d’un vidéo projecteur et l’autre sera dotée d’un TBI. Les halls sont aménagés pour l’accueil du public. Le projet comprend également un parking de 60 places. Les travaux ont démarré en septembre 2012 et ils ont été réceptionnés en juin 2014, pour une mise service en novembre. L’investissement total (études et travaux) est de 850 millions F.CFP. D’autres chantiers sont en cours dans des sites décentralisés : • La reconstruction de l’internat des garçons à Waa wi Luu (Houailou), • la reconstruction du dispensaire provisoire à Nèkö (Poya), • l’extension de l’antenne DDE-E de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié). De nouveaux projets sont en étude, du stade de la programmation à l’élaboration du DCE. C’est le cas l’école d’art et de la reprise du centre calédonien de développement et de transfert en aquaculture marine à Koohnê (Koné), d’une aérogare à l’aérodrome de Dau Ar (Bèlep) ou encore de logements provinciaux à Canala. Le coût global (investissement et fonctionnement) des travaux d’entretiens et de rénovation engagés sur les bâtiments administratifs et les logements s’élève à environ 203 millions F.CFP. 48 - - - 3. L’enseignement, la formation, l’inser tion et la jeunesse Dans le domaine de l’enseignement, la finalité de la direction est de contribuer à améliorer le niveau de formation initiale de la population pour répondre aux besoins de développement de la province Nord. Elle a pour objectifs de : •Assurer un accès à l’école de tous les enfants et jeunes •Préparer les enfants à être des citoyens responsables •Assurer la complémentarité entre l’enseignement public et privé • Favoriser la réussite scolaire •Favoriser la réussite dans les études supérieures Dans le domaine de la formation, les finalités sont d’améliorer l’inser tion professionnelle et sociale de la population et de contribuer à prévenir et à réduire l’exclusion des publics en difficulté. Ses objectifs sont : •A méliorer la qualification des demandeurs d’emploi, des salariés et des promoteurs •Accompagner les jeunes en difficulté d’intégration sociale Répartition des interventions de l’année Programme Montant dépensé Réseaux enseignement privé 1 482 Formation professionnelle 1 264 Aides scolaires 993 Aides aux communes 806 Collèges publics 333 Internats233 Autres Evolution des effectifs scolaires de 2010 à 2014 Evolution des effectifs scolaires de 2010 à 2014Total budget DEFIJ 15% 15% 10% 5% 0% -5% -10% -15% -20% 78 5 189 Rappel 2013 4 384 Unité : millions F.CFP 10% 5% 0% -5% -10% -15% -20% Primaire Primaire Secondaire 12 373 enfants étaient scolarisés dans les établissements scolaires Secondaire du Nord à la rentrée 2014. La diminution est de 1,5 % sur un an et de 3,5 % depuis 5 ans. Le graphique indique l’évolution depuis 2010. La démographie scolaire est globalement restée stable dans le secondaire tandis que le primaire connaît une diminution très nette. L’évolution est également variable selon la zone géographique. Ainsi, seule l’ETH « Espaces de l’Ouest » connaît une croissance de sa population scolaire (+ 14 % au global). Les diminutions les plus marquées sont observées : pour le primaire, dans l’ETH « Côte Océanienne » (- 18 %) et pour le secondaire, dans l’ETH « Sud Minier » (- 10 %). 49 PARTIE II : 3. L’enseignement, la formation, l’inser tion et la jeunesse Réaliser un enseignement primaire de qualité L’enseignement primaire public repose cette année sur 46 écoles maternelles et primaires réparties dans 16 communes. Seule Dau Ar (Bèlep) ne compte pas d’école publique. La réflexion sur la carte scolaire est conduite annuellement, elle détermine en particulier l’affectation des enseignants. A la rentrée 2014, 6 classes ont été ouvertes : Téari (2) et Atitu à Koohnê (Koné), Vook (Voh), Paimboas tandis que 8 classes ont été fermées : Népwî (Népoui), Hienghène, Pwäräiriwâ (Ponérihouen), Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié), Pweevo (Pouébo), Ouégoa, Coula-Gondé et Tiabet. Les deux postes budgétaires libérés par la réduction du nombre de classes ont permis la mise à disposition d’un enseignant spécialisé auprès de l’association MASCOP et l’ouverture d’un poste d’enseignant spécialisé supplémentaire pour le secteur de Pwäräiriwâ (Ponérihouen) /Waa wi Luu (Houailou). Plantation à l’école de Téari Dans son champ de compétence, la province gère administrativement les équipes pédagogiques composées de 327 postes. 319 d’entre eux sont consacrés à l’encadrement des élèves. Les enseignants en classe traditionnelle et en CLISS ainsi que les directeurs partiellement déchargés sont au nombre de 250. 69 autres postes participent aussi à l’encadrement sans être chargés de classe : les directeurs déchargés, les enseignants LCK et ceux en DESED. Rapporté au nombre d’élèves scolarisés, le taux d’encadrement moyen est de un enseignant pour 14,1 enfants à la rentrée 2014 et le nombre moyen d’enfants par classe s’établit à 18. Directeur déchargé Enseignant Répartion par fonction 20 Enseignant en spécialisé DESED classe remplaçant 19 25 Enseignant LCK 18 Itinérant Directeur partiel.t déchargé 9 Enseignant en classe titulaire 211 Autre 25 6 Psychologue scolaire 6 Enseignant spécialisé CLIS 5 Autre 5 CCEP 2 Enseig.t langue signes 1 50 Les fonctions qui ne sont pas consacrées à l’encadrement des élèves sont les psychologues scolaires et les secrétaires des commissions de circonscriptions scolaires de l’enseignement primaire (ou CCEP). La province aide les communes à construire ou à améliorer des écoles dans le cadre du partenariat avec ces collectivités de proximité. Aucune nouvelle opération n’a été agréée cette année mais la construction du groupe scolaire Bwadouvalan à Koumac est en cours. L’enseignement en langue kanak est une des réponses à l’adaptation des programmes aux réalités culturelles et linguistiques de la province Nord. Il est mis en œuvre par 25 enseignants Langue et Culture Kanak (LCK) représentant 18 équivalents temps plein ainsi qu’un coordinateur dans chaque aire linguistique. D’autre part, l’expérience de l’école bilingue de Kuru raa (Coula) /Go mö dè (Gondé) à Waa wi Luu (Houailou), en concertation avec la DENC se poursuit. Nombre Effectif Aire coutumière Activités notables au sein du dispositif LCK d’enseignantsélèves Hoot Ma Whaap7140Accompagnement (suivi et gestion de classes) et organisation de réunions pour la création d’outils et de jeux Xaracùu 4223Mise en place de cinq résidences d’artistes afin d’illustrer des histoires en langue et permettre de valoriser le travail des illustrateurs Création d’outils en collaboration avec l’association Mêrê a’ xé-ré : Paicî – Cemuhi 8 158 fiches techniques thématiques (à éditer), comptines (créées durant les stages DEFIJ à Tuo), jeux (math, lecture), traductions d’albums Ajie-Arhö 6123Recueils de poèmes, de chants, de berceuses/mélodies et mise en place d’un espace réservé aux illustrations des comptines par les enfants Total 25675 Séance d’enseignement en langue à l’école maternelle de Tiéti 51 PARTIE II : 3. L’enseignement, la formation, l’inser tion et la jeunesse Dans ce même objectif d’adaptation des programmes, des outils pédagogiques sont élaborés à destination des enseignants et des enfants en relation avec la DENC, dans les domaines culturels, de la prévention sanitaire et du respect de l’environnement. C’est par exemple l’objet de la création d’un module santé pour la formation continue des enseignants, de la conception de cahier de texte avec des messages sur la santé pour une classe de CM1 ou encore de l’édition d’un CD de chants d’enfants et de livrets (« Jean Marie Cibau », « le gardien de la mer »). Dans le cadre du projet « école numérique », 18 nouveaux tableaux blancs interactifs ou TBI ont été acquis pour des écoles primaires publiques. Le collège privé de Pum (Poum) a également bénéficié d’une subvention pour s’équiper. Le déploiement de TBI dans les écoles primaires de la province Nord en fin d’année est indiqué dans le tableau. Cycle 1 Cycle 2 et 3 Enseignement spécialisé Nbre total de classes 85 160 5 Nbre TBI installés fin 2014 7 37 1 8 % 23 % 20 % Taux d’équipement Accompagner l’enseignement secondaire et gérer les internats KOUAOUA Effectifs collégiens La carte scolaire est composée de (GOD) OUEGOA 97 8 collèges publics et du Groupe 131 HOUAILOU d’Observation Diversifiée (GOD) de Kaa 164 Wi Paa (Kouaoua) qui est une annexe KONE du collège de Canala. Ces structures CANALA 665 173 scolarisent 2 553 collégiens (y compris les SEGPA). Leur taille est très variable POYA comme le montre le graphique. Koohnê 180 (Koné) est de loin l’établissement le HIENGHENE plus important en approchant les 700 POINDIMIE 233 470 élèves tandis que Ouégoa est le plus KOUMAC modeste avec moins de 150. 440 D’autre part, les collèges de Koumac, Koohnê (Koné), Waa wi Luu (Houailou) et Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) accueillent des annexes de lycée professionnel (ALP) dont l’effectif total est de 189 élèves. Les dépenses d’investissement pour les collèges se sont élevées à 741 millions F.CFP dont : - 656 millions F.CFP en maîtrise d’ouvrage provinciale. Cela recouvre essentiellement la construction du nouveau collège de Xapecedeaxate (Païamboué) pour 606 millions F.CFP. Les travaux ont démarré en septembre pour une livraison attendue à la rentrée 2016 ; - 85 millions F.CFP en dotation d’équipement aux établissements. 52 Collège de Païamboué avec ses murs en béton de terre Les 7 internats provinciaux ont accueilli 931 enfants. 798 d’entre eux sont scolarisés au collège, 125 aux ALP et 8 en école primaire. Les effectifs se sont réduits à hauteur de 2,8 % sur une année. Le graphique en précise la répartition par internat. Les internats préparent les repas pour les collèges auxquels ils sont liés mais aussi pour le compte d’écoles dans certaines communes où ils exercent la fonction de cuisine centrale. La prise en charge de la demi-pension est très importante dans certaines communes comme l’indique la figure. Au total, 3 900 élèves en bénéficient. 1400 Internes 1200 Demi pensionnaires 1000 800 600 400 200 195 176 172 148 87 70 0 53 PARTIE II : 3. L’enseignement, la formation, l’inser tion et la jeunesse Dans les internats, une équipe pluridisciplinaire au service des élèves Les internats ont pour mission la mise en place de conditions favorables aux élèves pour leur permettre de suivre leurs études. Ainsi des élèves bénéficient d’une pension complète (internes) ou partielle (demi-pensionnaires). C’est toute une petite communauté qui se mobilise pour contribuer au meilleur accueil de cette population. • Une équipe de cuisine : chaque internat est équipé d’une unité de production dont le fonctionnement est assuré par des cuisiniers, des aide-cuisiniers et un chef de cuisine. Ils assurent la réception et la cuisson des denrées, le service des repas et l’entretien des locaux et du matériel pour garantir la sécurité alimentaire des enfants. Ainsi, chaque jour, 43 personnes sont mobilisées à la confection de 5 800 repas. • Des établissements entretenus : offrir un cadre attrayant et propre qui permet aux élèves de jouir des installations en toute sécurité, c’est le rôle du personnel technique. Femmes de service, lingères et ouvriers d’entretien assurent tous les jours la prévention, la maintenance et le nettoyage des espaces et du matériel. • Des élèves encadrés : les personnels de surveillance et d’éducation (surveillants et adjoints d’éducation) assurent la sécurité et l’accompagnement éducatif des élèves. Ils proposent et animent de nombreuses activités à destination des élèves et encadrent les études des internes. Les infirmières, une par établissement, veillent à la bonne santé des élèves par les soins prodigués et les actions de prévention en santé auxquelles elles participent activement. • Une gestion administrative et financière : afin d’assurer le bon fonctionnement de l’établissement, d’accueillir les partenaires et les parents d’élèves, les secrétaires assurent l’accueil téléphonique, physique et la communication entre la direction et les différents services. Les gestionnaires assurent les commandes (alimentaires, matériels, etc.), le traitement des factures ainsi que le suivi du budget de l’internat. •L’ensemble du personnel est supervisé par un directeur d’internat, qui intègre ses compétences éducatives à la coordination des équipes et des moyens. Des agents en quête d’amélioration de leurs pratiques professionnelles : chaque année, le personnel des internats améliore sa pratique professionnelle grâce notamment à la formation. La plupart des stages proposés sont initiés à partir des besoins exprimés par les équipes. Du personnel mobilisé pour le bien-être des élèves : au-delà de leur fiche de poste, les agents affectés en internat se fédèrent pour offrir les meilleures conditions d’accueil aux élèves. C’est l’exemple des Foyers Socio-Educatifs (FSE) des internats : il s’agit d’associations qui participent notamment au financement des activités des internats où le personnel s’investit bénévolement, quel que soit sa catégorie professionnelle. Dans tous les internats, les FSE regroupent parmi leurs membres actifs les personnels de cuisine, technique, administratif et éducatif. 54 Le projet « internat de la réussite » se poursuit selon plusieurs axes : •Un plan de formation des personnels d’internat : bases du métier d’éducateur, etc. •Organisation du second regroupement éducatif sur le thème de la violence et des conduites à risques. •Validation du premier projet éducatif global, celui de l’internat de Hienghène. Un comité de gouvernance des internats a été constitué pour suivre régulièrement la mise en œuvre des plans d’actions. Les dépenses d’investissement pour les internats ont été de 232 millions F.CFP dont plus de la moitié pour la rénovation de l’internat de Wani à Waa wi Luu (Houailou) dont les travaux sont en voie d’achèvement. Quelques travaux d’entretien ont été effectués à Hienghène et à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié). Aider les élèves et les étudiants à réussir Accompag.t étudiants Subv. projets Autre 2% pédag. 2% 3% Subv. partenaires accompag.t scol. 15% Allocations primaire 15% Les dépenses en faveur des aides scolaires se sont élevées à 980 millions F.CFP qui se répartissent par catégorie comme cela est indiqué sur le graphique. Répartition des dépenses d'aides scolaires Allocations secondaire 42% Pour favoriser l’accès à l’école et aux études des Bourse étudiante 21% enfants et jeunes dont les familles n’ont pas les ressources financières suffisantes, la collectivité octroie des aides pour tous les niveaux scolaires, de la maternelle aux études supérieures. Cette année, 7 652 élèves du primaire et du secondaire ont ainsi bénéficié d’allocations scolaires. La diminution régulière se poursuit, elle est de 15 % depuis 2010 et elle est nettement supérieure à la réduction des effectifs scolarisés. Dans le primaire, le taux d’élèves bénéficiaires d’une allocation est passé de 62 % à 54 % sur la même période. Le quotient familial observé pour l’attribution des bourses a de son côté évolué à la hausse Domiciliation des allocataires proportionnellement à l’indice de cherté de la vie. La réduction Primaire du nombre de boursiers est Sud Minier Secondaire donc la conséquence de l’accroissement du niveau de Espaces de l'Ouest vie des familles. Côte Océanienne La figure jointe présente la répartition des bénéficiaires selon leur domicile. Grand Nord 0 500 1000 1500 2000 2500 55 PARTIE II : 3. L’enseignement, la formation, l’inser tion et la jeunesse Les bourses d’enseignement supérieur ont été servies à 315 étudiants, un nombre stable par rapport à l’an dernier. La valeur des bourses étudiantes est actualisée annuellement. Les étudiants bénéficient également d’un dispositif de positionnement et d’accompagnement pédagogique par l’association ACESTE cofinancé à parts égales avec le GIP Cadres Avenir. Afin d’améliorer la fluidité du versement des bourses au profit des étudiants, la convention SOFIP avec la Maison de la Nouvelle-Calédonie, pour les étudiants en France, a été remaniée et une convention du même type avec le GIP Maison de l’Etudiant, pour les étudiants en Nouvelle-Calédonie, a été signée. Bourses étudiantes Bénéficiaires Etudiants NC 158 Etudiants hors NC (2014-2015) 128 Infirmiers 17 Bourse d’excellence (sciences Po) 2 Total315 L’information et la communication sont mises en œuvre au travers de brochures et la participation à des événements tels le salon de l’étudiant à Nouméa et le SOFIP à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié). Un appel à candidature pour le concours d’architecte du projet de centre d’hébergement des étudiants à Nouméa a été lancé. Cependant il a été suspendu en raison de la volonté de la ville de Nouméa portant sur l’aménagement global de la zone urbaine où il devrait être implanté. Le « Relais d’Animation Périscolaire et d’Insertion » (RAPI) est un dispositif d’accompagnement des associations qui veulent soutenir la scolarité des élèves dont elles ont la charge. Il a deux missions : - Contribuer à l’épanouissement des enfants grâce à une activité périscolaire régulière durant l’année scolaire. - Aider les demandeurs d’emplois en leur proposant de devenir « animateur » RAPI. 56 Chiffres clés 43 associations en activité 63 sites 197 animateurs 2 123 élèves bénéficiaires 39 millions F.CFP d’aide votée Cette activité consiste à encadrer un groupe d’enfants et à leur proposer des activités telles que l’aide aux devoirs, l’animation autour du livre, des jeux, des multimédias, des activités manuelles, culturelles, sportives, artistiques. Avec une présence sur 16 communes, le RAPI couvre désormais quasiment l’ensemble du territoire provincial. Séance d’accompagnement de la MASCOP La mise en œuvre de l’accompagnement éducatif et scolaire s’appuie sur un important réseau d’acteurs dont les plus importants sont les suivants : Nom du partenaire Objet du soutien Transport des enfants en situation de handicap sur le territoire Association Fleur de vie de la province Nord (depuis 2012) Association « mission d’accompagnement de la scolarité en P. Nord » (MASCOP) Soutien scolaire dans les collèges et lycées du public comme du privé pour lutter contre l’échec scolaire Association Mêrêa xe-re Intervention de personnes bilingues dans les classes sur les contenus de programmes culturels et linguistiques définis, création d’outils pédagogiques Académie des Langues Kanak Promotion du développement des langues kanak en fixant leurs règles d’usage et en favorisant leur l’accès au plus grand nombre Association In’dex Nord Accompagnement des lycéens à intégrer des classes préparatoires aux grandes écoles et à poursuivre des études d’excellence Association Pi Wian Mââ Pâârii Gestion du centre d’accueil de Ouaté, de type « classe verte » compte tenu de la riche biodiversité des lieux alentour Association des bibliothécaires de la P. Nord & des amis du livre Promotion de la lecture-plaisir grâce à des animations ludiques, l’écriture et la littérature locale Association Jules Garnier-Juvénat Soutien scolaire Association pour la surdité Participation d’intervenants spécialisés pour améliorer le quotidien des personnes sourdes et malentendantes, tant dans l’accompagnement scolaire que pour l’intégration dans la vie active Association Graphynord Développement, promotion et édition d’art graphique en province Nord Association Symbiose Fête de la science 57 PARTIE II : 3. L’enseignement, la formation, l’inser tion et la jeunesse D’autre part, les projets pédagogiques scolaires et périscolaires présentés par les établissements scolaires et les associations peuvent bénéficier d’une aide financière. Dans ce cadre, 152 dossiers ont été agréés au cours de l’année pour un total de 33 millions F.CFP de subvention. Présentation des travaux à la fête de la science Soutenir l’enseignement privé Le réseau des enseignements privés est constitué par l’Alliance Scolaire de l’Eglise Evangélique (ASEE), la Direction Diocésaine de l’Ecole Catholique (DDEC) et la Fédération de l’Enseignement Libre Protestant (FELP). Il scolarise un tiers des effectifs, soit 4 044 élèves, primaire, collège, lycée et enseignement agricole confondus. La DDEC est le plus représenté des trois enseignements. Les aides qui leur ont été versées par la collectivité s’élèvent à 1,264 milliards F.CFP. La répartition des subventions versées, investissement et fonctionnement confondus, est indiquée dans la figure ci-contre. Répartition des subventions aux enseignements privés FELP 175 MF ASEE 281 MF MFR 61 MF DDEC 748 MF Le soutien de la province Nord s’exprime de deux manières : •Par une dotation de fonctionnement pour 1,070 milliards F.CFP : la province prend en charge la totalité des coûts salariaux des personnels d’internat et de cantine localisés dans le Nord, les indemnités de départ à la retraite des enseignants ainsi qu’une quote-part des frais de la direction. La province attribue également une dotation forfaitaire de 9 720 F.CFP par élève. •Par des subventions d’investissement qui sont attribuées au cas par cas en fonction des projets présentés, pour 194 millions F.CFP. Les besoins en réhabilitation, voire en construction de locaux supplémentaires, sont importants car l’état des bâtiments est souvent dégradé. La DDEC en a été le principal bénéficiaire à hauteur de 170 millions F.CFP, en particulier pour le financement du réfectoire au groupe scolaire de Pweevo (Pouébo) et de l’assainissement de l’école de Ouaré. De nouveaux projets ont été agréés cette année. Sont à noter la cuisine et le réfectoire de Baganda à Bwapanu (Kaala-Gomen) pour l’ASEE et des travaux au lycée J. Vakié à Waa wi Luu (Houailou) pour la DDEC. 58 Le suivi rapproché des Maisons Familiales Rurales (MFR) a mis en évidence les difficultés de ce dispositif d’enseignement. Néanmoins, les quatre structures de Koohnê (Koné), Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié), Dau Ar (Bélep) et Pweevo (Pouébo) ont bénéficié d’une aide pour se maintenir en activité. La province Nord soutient et engage des programmes de formations qualifiantes ou diplômantes dans tous les domaines où un besoin est précisément identifié sur le terrain. Elle cherche également l’adaptation des dispositifs au contexte géographique et social lorsque cela est nécessaire afin que le plus grand nombre de personnes puisse en bénéficier. Centre d’accueil de Ouaté La formation et l’inser tion des jeunes Différents publics sont ciblés : - Les demandeurs d’emplois : jeunes sortis du système scolaire sans qualification et sans emploi et les personnes manifestant leur volonté de s’insérer ou de se réinsérer dans le monde du travail ; - Les salariés des entreprises et les travailleurs indépendants ; - Les porteurs de projets et les membres d’associations. La bonne information des candidats potentiels est déterminante pour la réussite des programmes de formation. Pour assurer une information de proximité, quatre « forums métiers » ont été mis en place en avril et en juin, conjointement avec la MLIJ, CAP Emploi, le RSMA et certaines entreprises et organismes de formation, à raison d’un par ETH : Tuo Stand de la DSASE au SOFIP Cèmuhî (Touho), Koumac, Koohnê (Koné) et Waa wi Luu (Houailou). Les 300 jeunes présents ont pu bénéficier d’une prescription en termes d’orientations. La participation à des événements dont le plus important est le Salon de l’Orientation, de la Formation et de l’Insertion Professionnelle (SOFIP) organisé à Pwêêdi Wiimîâ (Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié)) reste un autre moyen important de diffusion de l’information. L’ouverture d’un site internet dédié http://defijwp.traitdunionpacifique.com/ est un nouvel outil mis en service en 2014. 59 PARTIE II : 3. L’enseignement, la formation, l’inser tion et la jeunesse Tout au long de l’année, la MIJ et CAP Emploi reçoivent des candidatures à une formation et effectuent un positionnement. Les résultats permettent de guider le jeune vers le dispositif le plus en adéquation avec ses motivations et ses capacités. Dans ce cadre, 504 personnes ont bénéficié d’un entretien individuel. 226 autres candidatures ont été positionnées sur dossiers. Le « profil type » du candidat est une jeune femme de 20/30 ans d’un niveau scolaire V ou IV (CAP/BEP) et provenant du Grand Nord ou de la Côte Océanienne. Les stagiaires en formation ou en stage d’insertion qui sont demandeurs d’emploi sont déclarés à la CAFAT par la province Nord3. 825 personnes ont été dans ce cas cette année. Cela permet d’identifier l’origine géographique des stagiaires qui est illustrée dans le graphique. On note ainsi que les dispositifs rayonnent sur l’ensemble de la province car les stagiaires demandeurs d’emploi originaires de chacune des ETH sont représentés selon une répartition assez homogène. Domiciliation des stagiaires en formation (Déclaration CAFAT) Hors PN 1% Sud minier 20% Côte océan. 23% Grand Nord 28% Espaces de l'Ouest 28% > Accompagner les acteurs par la formation professionnelle La mise en œuvre des programmes de formation s’effectue selon trois modalités : • L a commande publique qui fait annuellement l’objet d’un appel d’offre après une phase d’identification des besoins. • L’aide aux entreprises qui expriment des besoins pour leurs salariés ou en vue de recrutements à venir. Les entreprises prennent ainsi en charge une partie du coût de formation de leur personnel. • L’aide individualisée à la formation (AIF) dont l’objectif est de favoriser l’accès à la formation professionnelle qualifiante et le retour aux études universitaires. 3 60 Préparatoire à la formation de conducteurs d’engin e qui n’est pas le cas des salariés, des patentés ou de ceux qui suivent des formations thématiques courtes. C’est pourquoi C le nombre de personnes déclarées à la CAFAT est inférieur au nombre total de bénéficiaires de stages indiquées dans le paragraphe suivant. Un effectif de près de 1 750 personnes a bénéficié de l’une des actions de formation mises en place dont le volume global s’établit à 280 000 heures-stagiaires. La répartition par secteur est indiquée dans le graphique. Réalisation des programmes de formation 2014 volume de formation (heures-stagiaires) 70 000 Nbre heures-stagiaires 800 60 000 Nbre stagiaires (axe 2) 700 600 50 000 500 40 000 400 30 000 300 20 000 Nombre de stagiaires 900 80 000 200 10 000 100 - - Trois d’entre eux représentent plus de la moitié des formations : Le secteur mine et métallurgie domine en volume. Ces formations ont ciblé en particulier la conduite d’engins pour les besoins des opérateurs miniers. Le secteur santé/social reste très important. Les deux sessions de formation d’accompagnateurs d’autonomie à la personne, pour le personnel associatif, en représentent la plus grande part. Les autres ont porté sur la préparation du concours infirmier, la formation d’assistantes maternelles et d’ambulanciers. Dans le secteur des services aux entreprises, il s’agit également de formations de longue durée d’assistants de direction et de ressources humaines, d’employés de commerce ainsi que le BTS d’assistant de gestion PME-PMI mis en place à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) depuis 2013. Les formations agricoles, pêche et développement local sont constituées à la fois de formations thématiques de courte durée (1 à 4 jours) délocalisées dans plusieurs communes qui ont accueilli un grand nombre de participants et des formations diplômantes de plus longues durées telles que le BTSA « Développement Agricole en Région Chaude », le Permis de Patron Pêcheur Lagonaire (PPPL) et celle de capitaine à bord des navires de longueur inférieur à 10 mètres. Formation agricole 61 PARTIE II : 3. L’enseignement, la formation, l’inser tion et la jeunesse L’optimisation de la politique d’investissement nautique initiée depuis quelques années nécessite le développement de compétences d’encadrement de ces activités, de gestion des infrastructures et de développement de projets. C’est dans ce cadre que la province Nord prend en charge la formation Brevet Professionnel de la Jeunesse Promotion du BP JEPS et de l’Education Populaire et du Sport (option voile monovalent) de personnes œuvrant déjà dans le milieu du nautisme, repérées via les réseaux associatifs ou publics pour assumer ces fonctions dans les différentes bases nautiques du Nord. La formation est dispensée par le CREPS PACA d’Antibes sur 10 mois. Quelques résultats de formations diplômantes Formation Niveau Nbre entrée Réussite à l’examen Soudeur à l’arc V 8 7/8 Ouvrier polyvalent maintenance bâtiment V 7 6/7 Brevet informatique et internet V 31 21/31 Certificat de formation générale V 6 5/6 Employé de commerce V 8 4/8 Assistant de direction III 9 2/9 (et 3/9 partiel) La promotion sociale recouvre le brevet informatique et internet (BII) et le DAEU Les aides individualisées à la formation sont accordées au cas par cas. Elles permettent de couvrir tout ou partie des coûts de pédagogie, d’inscription, d’hébergement, de transport, etc. Une expertise de l’ACESTE est systématiquement réalisée pour les nouveaux candidats aux études supérieures afin d’apprécier leur capacité à intégrer et à réussir la formation sollicitée. 27 personnes ont été agréées et ont pu reprendre leurs études par ce biais. L’objectif est d’agir au bénéfice de personnes en difficulté d’intégration sociale, en amont de la formation. >S outenir les dispositifs d’accompagnement de l’inser tion La Mission Locale d’Insertion des Jeunes (MIJ) est le partenaire principal soutenu par la province pour accompagner les jeunes en difficulté dans la construction de leur parcours d’insertion personnalisé. Elle est très impliquée dans l’information sur le terrain et dans l’identification des jeunes, notamment en amont des formations et emplois offerts. 62 La convention qui lie la MLIJ et la province Nord se donne pour objectifs : - L’accessibilité aux services et dispositifs de l’association par le plus grand nombre de jeunes de la province Nord de 16 à 35 ans sortis du cursus scolaire, - L’élaboration et le suivi d’un parcours individualisé d’insertion pour chacun des jeunes accueillis et demandeurs/volontaires, - L’accès à l’activité économique pour le plus grand nombre (emplois salariés, microprojets), - La prise en compte des politiques publiques de la province Nord, en faveur de la jeunesse et des orientations du schéma directeur de l’insertion de la province Nord. La MLIJ est en mesure d’accueillir puis d’orienter les jeunes vers les dispositifs collectifs ou individuels mis en place par ailleurs. Des actions d’insertion sont mises en œuvre par plusieurs opérateurs : CFPPA-Nord, GRETA et la MIJ-Sud. 137 personnes ont bénéficié des 14 actions réalisées, soit un total de 23 500 heures-stagiaires. Le dispositif préparatoire aux qualifications a pour objectif de remobiliser les jeunes vers un projet de vie sociale et professionnelle. Le travail pratique de type « chantier école » est un support pédagogique qui sert à la définition du projet professionnel ou du projet de vie de chaque candidat. Cinq « sessions d’orientation professionnelle » ont été réalisées dans l’objectif de permettre à un public en recherche d’emploi ou de formation de clarifier son futur parcours social et/ou professionnel ainsi qu’un « plan d’insertion économique et sociale » pour la découverte des métiers d’auxiliaires de vie, d’aide-soignant et d’infirmier. Session d’orientation professionnelle à Bélep 63 PARTIE II : 3. L’enseignement, la formation, l’inser tion et la jeunesse Deux innovations sont à souligner cette année : - La préparation IELTS (International English Language Testing System) dans l’optique de préparer les candidats présélectionnés aux bourses néo-zélandaises et australiennes au test IELTS. - La « Préparation aux Etudes et Projet Professionnel » dispensée par l’UNC afin de permettre aux jeunes inscrits de se positionner sur une session de formation universitaire en ayant clarifié en amont leur projet professionnel et de consolider leurs savoirs de base. C’est une réponse au constat qu’un trop grand nombre d’étudiants issus en général d’une filière professionnelle entrent à l’université par défaut et se trouvent en grande difficulté pour suivre les cours. Le programme 2014 comprend également des remises à niveau en mathématiques et français, en informatique et même en anglais. Enfin, l’association Association Dépotage et Manutention de Nouméa (ADMN) est soutenue pour sa mission de prise en charge momentanée de personnes adultes en détresse dans un but de réinsertion sociale. Elle recrute exclusivement des personnes présentées par l’association pour la réinsertion des anciens Chantier école de Wagap prisonniers dans une société accueillantes (RAPSA) ou par le centre médico-psychologique. Elle les embauche temporairement pour conduire des activités de « ferraillage » et de « dépotage et manutention ». > Développer les moyens logistiques Centre de Tuo Cémùhî (Touho) 64 Le centre de Tuo Cèmuhî (Touho) est l’unique équipement provincial de formation. C’est un outil essentiel pour la décentralisation des formations sur la Côte Est. Il fonctionne comme un « hôtel de formation » en accueillant des stages et en offrant l’ensemble de la logistique nécessaire : salles de formation, hébergement des stagiaires et des formateurs, restauration. Sa capacité d’accueil est de 81 lits. Il est géré par 4 agents de la DEFIJ. Les services de restauration, d’entretien des bâtiments et des espaces verts sont assurés par des prestataires. Le centre a accueilli 92 actions : formations ou événements plus ponctuels et il a offert 9 140 nuitées au cours de l’année. Sur une base de 4 nuitées possibles par semaine, son taux de remplissage moyen s’est élevé à 61 % ce qui représente une progression importante par rapport à l’année précédente où il était de 52 %. Dans le cadre d’animations en Chantier vert péri-formation, sont organisés périodiquement des ateliers et des « moments de partage » auxquels des personnalités sont invitées. L’extension des infrastructures est entrée dans une phase opérationnelle. Les études de réalisation du plateau technique non dédié et du plateau de formations maritimes à Tuo Cèmuhî (Touho) sont en cours tandis que la construction du plateau de formations sanitaires et sociales a fait l’objet d’un appel d’offres. La province Nord a également apporté son concours au régiment du service militaire adapté (RSMA) pour la construction d’une plateforme pédagogique hôtellerie restauration sur le site de Koumac. Cette plateforme est nécessaire pour faire face à la montée en puissance des effectifs du RSMA. La subvention provinciale votée est de 306 millions F.CFP pour un coût total du programme de 382 millions F.CFP. Enfin dans le cas de formations longues, le transport des stagiaires initié en 2013 entre leur commune de résidence et le lieu de leurs formations est pris en charge directement par la collectivité et mis en œuvre par des transporteurs professionnels. Cela contribue à améliorer l’assiduité en cours de stage. Le dispositif de transport des stagiaires a été étendu aux jeunes du RSMA sur les dessertes du grand Nord et pour le SOFIP. Huit lignes sont proposées et un total de 11 240 voyages de personnes a été effectué. Les plus utilisées sont Tuo Cèmuhî (Touho)/Kaa Wi Paa (Kouaoua) (30 %), Koohnê (Koné)/ Tuo Cèmuhî (Touho) (16%) et Ouégoa/Koohnê (Koné) (15 %). Fresque réalisée lors de la préparation au départ des jeunes volontaires 65 PARTIE II : 3. L’enseignement, la formation, l’inser tion et la jeunesse La mobilité internationale A la charnière entre l’insertion et la coopération, la province Nord a initié un dispositif de mobilité et de volontariat en faveur des jeunes. avec des premiers départs début 2013. Elle bénéficie pour cela de l’appui et de l’expertise de l’association France Volontaires avec laquelle un partenariat est noué. Les avantages de la mobilité internationale sont multiples : - une rupture avec le quotidien pouvant agir comme un outil de redynamisation, - une mixité sociale, culturelle et linguistique modifiant profondément la rencontre avec l’autre, - une ouverture sur le monde, - l’acquisition de compétences non formelles (indépendance, prise de responsabilité, etc.). Il est attendu des jeunes volontaires un dépassement d’eux-mêmes au cours de leur séjour à l’étranger entrainant à leur retour une (re)mobilisation qui leur permettra de se projeter dans l’avenir. Trois groupes de 10 jeunes et de 2 encadrants sont partis en janvier 2014 pendant 5 semaines : Un est allé à Magagascar dans une ONG s’occupant de la scolarisation des enfants. Les jeunes ont fait de l’animation périscolaire et du soutien aux enseignants, ils ont également participé à la récolte de feuilles de la moringa (Moringa oleifera) qui sont utilisées comme complément alimentaire. Deux groupes ont été accueillis dans une association de maison de quartier de deux villes du Maroc où ils ont participé à la réhabilitation paysagère d’un jardin et aux activités d’animation. En février, 14 volontaires individuels sont partis pour un à deux ans. Ils effectuent leur séjour dans des associations intervenant dans le domaine social et de l’éducation au Maroc, en Tunisie, en Egypte, au Vanuatu et à Madagascar. Dans le même temps, la préparation des départs 2015 a été réalisée dans un objectif de doubler le nombre de bénéficiaires. L’identification des volontaires pour les chantiers s’appuie sur des associations qui sont chargées de relayer toutes les informations. Au retour, l’association, qui connaît déjà bien les jeunes, se chargera de les orienter au mieux vers la MIJ, Cap Emploi ou la DDE-E pour la création de micro-entreprises, etc. Pour les volontaires de longue durée, les candidats doivent se rapprocher de la MIJ ou du PIJ de leur secteur. Une sélection est effectuée à partir des motivations des jeunes. Le travail clé consiste à faire correspondre le mieux possible la mission proposée par l’intermédiaire de France Volontaire et le profil du candidat. 66 PARTIE II : 4. Le développement économique 4. Le développement économique Les finalités de la direction sont de favoriser la création de richesses en province Nord et de contribuer à réduire le déséquilibre économique et social interne de la province Nord. Elle a pour objectifs de : •Favoriser la création d’entreprises et d’emplois •Augmenter la production marchande des filières rurales : agricoles, aquacole, pêche •Favoriser la diversification de l’économie du Nord •Maintenir les activités économiques traditionnelles Les principales interventions de l’année Programme Montant dépensé Soutien à l’investissement individuel 591 Accompagnement des acteurs 503 Recherche et développement 352 Environnement299 Soutien à la production 223 Soutien à l’investissement structurant 104 Autres 67 Total budget DDE-E 2 140 Rappel 2013 1 733 Unité : millions F.CFP L’action de la direction du développement économique et de l’environnement s’appuie sur des services centraux et sur quatre antennes de développement local à raison d’une par Entité Territoriale Homogène. Répartition des dépenses par secteur Les dépenses de fonctionnement et d’investissement ont été ventilées par secteur d’activités dans le graphique ci-contre. Les secteurs des entreprises et de l’agriculture se partagent à parts égales 80 % des dépenses réalisées en 2014. Dvlpt local 3% Ecotourisme 1% Pêche & Aquaculture 15% Bois et forêts 1% Entreprises 41% Agriculture 39% Réaliser des équipements structurants La nature des équipements est variée selon les projets. L’objectif est d’aménager le territoire avec des équipements à usage collectif au bénéfice des acteurs privés. Dans le secteur agricole, la maitrise d’ouvrage de la nouvelle mûrisserie à Ouégoa a été déléguée à la SODEAN et l’appel d’offre pour sa réalisation a été lancé en fin d’année dès que les premiers travaux du lotissement municipal où l’équipement est positionné ont démarré. Il s’agira d’un bâtiment d’environ 250 m2 qui intègre un espace de vente. Le réseau d’irrigation de Bwexit à Pweevo (Pouébo) a été étendu avec une branche supplémentaire. La gestion de celui-ci est prise en charge par la commune, comme pour le réseau initial. 67 PARTIE II : 4. Le développement économique Concernant le réseau de Ouégoa, la surface souscrite en 2014 a plus que doublé passant de 15 Ha en 2013 à 35 Ha en 2014. L’augmentation de son usage est la conséquence de la situation de sécheresse rencontrée cette année. Cette dynamique restera à confirmer sur le moyen terme. En matière d’éco-tourisme, la prolongation du sentier de grande randonnée vers le Nord est toujours ® en discussion. Quelques travaux d’amélioration ont été effectués sur le premier tronçon du GR Câba (Tchamba) - Uanaa (Ouanache). La communication du GR Nord s’est organisée avec l’édition du topoguide en 1 500 exemplaires qui a été largement distribué dans les offices de tourisme, Points I de la province Nord, et à l’hôtel de Tiéti à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) depuis juin. De La Korrigane plus, le site Web du GR Nord et De Tchamba à Ouanache des autres activités de randonnées pédestres (http://randonnees. tourismeprovincenord.nc/) a été mis en ligne. Dans le même temps, 5 fiches de randonnée pédestre ont été éditées en 5 000 exemplaires. Elles correspondent aux sentiers guidés des 4 accompagnateurs de sortie pédestre diplômés en 2013-2014 et au sentier PR en libre accès du Koniambo. La mise à disposition de matériel pour l’installation d’aires aménagées a été faite auprès de deux communes (Pwëbuu (Pouembout) et Waa wi Luu (Houailou)). es cinq premières étapes du GR® Nord ont été inaugurées en septembre 2013. C’est un bon moyen pour découvrir à pied et en profondeur des endroits isolés et peu connus de la province Nord. Le parcours s’étale de la paisible vallée de la Tchamba jusqu’à l’étroite plaine alluviale de la Tewadé (Tiouandé), au sud de Hienghène. Il passe par les vallées de l’Amoa, de la Tiwaka, de Tiwae, de Paola (Poyes). Il pénètre dans des espaces longtemps inviolés et énigmatiques, s’engouffre dans le labyrinthe des forêts primaires, suit le fil de crêtes aériennes parmi les niaoulis clairsemés qui dominent les vallées environnantes. Il traverse des rivières parfois tumultueuses comme la Tiwaka ou côtoie des zones d’une grande richesse ornithologique comme l’Important Bird Area (IBA) de la haute Tchamba. La balade peut être fraîche et agréable ou parfois éprouvante et physique. Mais le sentier traverse plusieurs tribus accueillantes et, le soir, autour du feu de bois, après un repas traditionnel, lorsque la pénombre remplace la lumière du jour, les douleurs de l’effort s’estompent… L Le guide du GR Nord par Jean-Francis Clair Ce guide fournit toutes les clés pour organiser l’expédition : description des étapes, hébergements, conseils, cartes, points GPS... Le GR® Nord est homologué par la Fédération Française de Randonnée Pédestre. Éditions ISBN : 978-2-9520800-6-4 9 782952 080064 Les pépinières d’entreprises ont vocation à mettre à la disposition de jeunes entreprises, des locaux aménagés, du matériel et des services mutualisés ainsi que du conseil personnalisé. La collectivité continue de financer la gestion de celle de Koohnê (Koné) en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie. Son taux d’occupation se maintient à 100 %. Trois résidents l’ont quitté au terme du bail de location de 4 ans pour s’installer dans des locaux commerciaux de la zone VKP. A Canala, un agent du service investissement et entreprise est désormais installé dans la pépinière d’entreprises communale. Un petit programme de sylviculture a été réalisé en 2014. Il a consisté à éclaircir 23,5 ha à Tango. Les bois d’éclaircies deviennent difficiles à valoriser par les équipements existants de la scierie de Netchaot (SEFCA) à cause de leurs dimensions intermédiaires entre petits sciages et rondins. Une étude de faisabilité d’un projet de fabrication semi-industrielle de charpente et d’ossatures bois, par un consortium d’entreprises du bois et Nord Avenir, a été déclenchée en fin d’année. 68 Le dispositif mis en œuvre vise à réduire le coût des investissements et à consolider les fonds propres des promoteurs qui s’inscrivent dans le développement économique par l’entreprenariat. Soutenir l’initiative privée Dépenses réalisées Subvention 41% Forages 2% Autre 3% Dotation aux SAEM 56% La ventilation des dépenses 2014 par type de dispositif est présentée dans le graphique. Fonds de prêts 1% Les aides se présentent sous la forme de subventions issues de différents dispositifs (CODEV, aides spécifique à des filières tel l’élevage bovin et porcin) ou encore de dotations aux sociétés d’économie mixte. Le tableau suivant récapitule les nouveaux agréments réalisés en cours d’année. Nbre projets agréés Invest. prévu Subv. invest. agréée 3 934 M F.CFP 310 M F.CFP Subvention 109 463 M F.CFP 224 M F.CFP Total général 112 1 397 M F.CFP 534 M F.CFP Mode d’intervention Dotation SAEML Les trois dotations aux projets portées par les SAEML locales ont été attribuées à Nord Avenir. Elles sont destinées à la rénovation des hôtels Koulnoué à Hienghène et Malabou à Pum (Poum) ainsi qu’à la conduite d’une pêche expérimentale en vue d’une reprise de l’exploitation de l’amusium à Dau Ar (Bélep). D’autre part, 109 projets économiques ont été agréés. On observe une importante diminution par rapport à 2013, tant en nombre de projets (- 22 %), qu’en subvention d’investissement (- 46 %). Les réductions des aides les plus élevées sont observées dans le secteur du tourisme et de l’artisanat/industrie. La répartition par secteur économique Agrément de projets par secteur d'activité (hors SAEML) est présentée dans le graphique. • L’agriculture représente 76 140 MF la part la plus importante 76 : Nombre de projets 120 MF des projets. Les projets 100 MF concernant la filière fruits, 80 MF légumes et tubercules dont 60 MF des modules d’insertion 16 14 40 MF sont les plus nombreux. 1 2 20 MF Il faut aussi souligner dix projets de plus grande taille MF Artisanat / Agriculture / Commerce / Aquaculture / Tourisme en élevage bovin et trois en Pêche Industrie Sylviculture Service / céréaliculture. Transport Montant des subventions d'investissement agréées 69 PARTIE II : 4. Le développement économique 80 Nbre de projets agréés 70 • D ans la pêche et l’aquaculture, douze Nombre de projets agréés projets concernent la pêche artisanale SUD MINIER et lagonaire avec l’achat de bateaux et 12 COTE OCEAN. d’équipements. GRAND 18 NORD La répartition géographique du nombre de projets 50 est précisée dans le graphique. En valeur, la ESPACES distribution est très différente : les projets dans les OUEST 29 Espaces de l’Ouest cumulent 45 % des subventions et ceux du Grand Nord 34 %. Les deux autres ETH en ont bénéficié chacune de 10 %. De grosses différences sont également observées selon le genre du porteur Répartition par genre de projet. Ainsi les femmes sont très Subv : 192 minoritaires avec 35 % des projets mais MF seulement 15 % des aides accordées. 60 50 40 Subv : 33 MF Femme Homme 30 20 10 0 Dispositifs de prêts 2014 Des dispositifs complémentaires aux subventions existent pour favoriser le recours à l’emprunt dans le financement des projets. Pour cela, la collectivité soutient financièrement les organismes dont l’activité complète le financement bancaire traditionnel et qui s’adressent aux promoteurs qui n’y ont pas accès. Nbre dossiers accordés Montant emprunt (millions F.CFP) Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE) - Micro-crédit 225143 Crédit agricole - bonification d’intérêt nd nd Crédit agricole - fonds de prêts 60 128 Initiative Nouvelle-Calédonie (INC) 17 10 Les dossiers de l’ADIE se décomposent en 176 Microcrédits Professionnels ou MP, 47 Microcrédits Personnels pour l’Emploi ou MCPE (il est destiné aux personnes sans emploi et il vise à favoriser leur retour à l’emploi en finançant par exemple le permis de conduire) ainsi que 2 Microcrédits Progrès. Le fonds de prêts du crédit agricole a bénéficié majoritairement à la filière bovine qui représente près des deux-tiers du capital prêté. L’Association INC aide la création et le développement d’entreprises par l’attribution d’un prêt d’honneur (prêt personnel, sans intérêt ni garantie) qui vient consolider les fonds propres et faciliter ainsi l’accès au crédit bancaire. Elle a commencé à rembourser la participation provinciale au fonds de prêt d’honneur des années 2007-2008. 70 Enfin, des interventions directes sont effectuées dans les exploitations agricoles pour la création de ressources en eau. Dans ce cadre, trois projets de forages ont été validés par la commission mais ils n’ont pas encore été réalisés. Au titre de l’aide à l’emploi, 16 entreprises ont été agréées pour 27 emplois. Equipement pour le semis direct de maïs Favoriser l’innovation La ventilation par opérateurs indique la part prépondérante prise par la Technopole au sein de l’ADECAL tant dans le domaine marin que terrestre. Dépenses réalisées Autres actions 9% CNRT 11% IAC 24% IFREMER 3% ADECAL marin 28% ADECAL terrestre 25% Le soutien à la recherche et à l’expérimentation se traduit par la par ticipation à la programmation, au financement et à la gouvernance des différents organismes de Pays. Le pôle « Valorisation des écosystèmes terrestres » s’appuie sur trois centres techniques : le Centre de Promotion de l’Apiculture (CPA), le Centre de Recherches et d’Expérimentations Agronomiques (CREA) et le Centre des Tubercules Tropicaux (CTT). Il faut noter en particulier la poursuite de l’expérimentation des « semis sur couvert végétal » dont les premiers transferts vers la profession se sont opérés pour la culture de maïs. Ils s’accompagnent d’essais d’un meilleur pilotage de l’irrigation à Pwëbuu (Pouembout). Le pôle « valorisation des écosystèmes marins » se fonde sur le Centre Technique Aquacole de Saint-Vincent (CTA) situé à Boulouparis pour la crevetticulture, le Centre Calédonien de Développement et Transfert en Aquaculture Marine (CCDTAM) situé à Koohnê (Koné) pour le développement de la pisciculture marine et le Centre Technologique des MicroAlgues (CTMA) en cours d’installation (une unité pilote à Koohnê (Koné) et un laboratoire à Nouméa). Il comprend également le programme ZoNéCo. Les infrastructures de la ferme pilote de pisciculture en cage en mer ont été mises en place à Tuo Cèmuhî (Touho) au 1er trimestre et Cages de grossissement de la ferme pilote de Touho 71 PARTIE II : 4. Le développement économique les premiers élevages de pouattes ont démarré avec des juvéniles nés au centre de Koohnê (Koné). Un suivi environnemental est aussi en place. Les activités de l’Institut Agronomique s’inscrivent dans une Calédonien programmation quinquennale qui s’achève en 2015. Les comités de pilotage de la programmation des trois axes ont eu lieu en milieu d’année. Sur financement provincial, l’IAC a lancé une étude macro-économique sur la soutenabilité de la trajectoire de croissance de la Nouvelle-Calédonie. Par ailleurs, l’étude sur les mécanismes explicatifs des sorties de l’agriculture, cofinancée par les provinces Nord, Iles Loyauté et la Nouvelle-Calédonie a été rendue. Nourrissage des alevins En ce qui concerne l’IFREMER, la province participe au financement des projets qui déclinent l’accord-cadre 2012-2015 dans les axes 1 et 2 : valorisation des ressources biologiques marines et développement et transfert de méthodologies et d’outils en appui à la gestion environnementale. Soutenir Le soutien à la production a pour objectifs : •de compenser les handicaps géographiques liés à l’éloignement des centres d’approvisionnement ou de commercialisation •de réduire les charges d’exploitation •de soutenir spécifiquement cer taines filières la production Les filières agricoles, pêche lagonaire, crevettes, bois, plantes aromatiques ont bénéficié de mesures provinciales par l’intermédiaire de l’Etablissement de Régulation des Prix Agricoles (ERPA). C’est également dans ce cadre que la province finance la cellule d’animation des démarches qualité. Dans l’ordre décroissant de coûts, les dispositifs les plus importants sont l’approvisionnement en intrants, le transport des fruits et légumes, l’aviculture fermière et le café. L’ensemble des mesures ont été reconduite avec quelques ajustements sur les aides à l’approvisionnement et aux huiles essentielles. Les aides aux intrants ont également été mises en œuvre. L’aide aux engrais agricoles conventionnée avec la chambre d’agriculture qui les importe permet de réduire le coût pour l’acheteur au prix de leur départ d’usine. Elle bénéficie également aux aquaculteurs qui acquièrent des amendements. L’aide au carburant est servie aux pêcheurs lagonaires sur la base de leur déclaration de production de l’année précédente. 72 Secours exceptionnels 6% Aides à l'emploi 4% Dépenses réalisées Aides à la production 90% Dans le cas d’aléas Chiffres clés 2014 des aides à la production climatiques graves, la collectivité est susceptible Aides aux filières (ERPA) 149 M F.CFP (dont 58 M au titre de 2013) d’intervenir, de manière exceptionnelle et en Aide au carburant 72 pêcheurs complément des dispositifs 5,8 M FCFP de subvention d’assurances en place de type CAMA en ce qui Aide aux engrais 45,7 M FCFP et amendement (CANC) 882 Tonnes concerne les productions agricoles, pour aider Agrément de centre les populations les plus 5 multiservices touchées. Les dépenses de secours exceptionnels constatées correspondent aux reliquats des mesures 2013 faisant suite aux sinistres de début juillet, sur la région de Waa wi Luu (Houailou) à Canala. La sécheresse a affecté l’élevage sur une grande partie de l’année. Les services ont prêté assistance aux éleveurs qui en ont souffert pour leur permettre de bénéficier des aides de l’APICAN. Fête de Tuo Cèmuhî (Touho) 73 PARTIE II : 4. Le développement économique Dépenses réalisées Accompagner les acteurs Pour prolonger et compléter l’intervention des équipes techniques de la direction du développement économique, l’accompagnement des acteurs s’appuie sur un réseau d’opérateurs professionnels, le plus souvent associatifs. Les formes et les modalités de l’accompagnement financé par la province sont différentes selon les secteurs d’activité. Dvlpt local 11% GIE Tourisme 31% Accompagnement technique 58% Dans l’agriculture et la pêche, le financement provincial permet notamment aux opérateurs de se doter de ressources humaines permanentes afin d’œuvrer sur le terrain auprès des exploitants agricoles et des pêcheurs de la province. Un renforcement a été effectué sur « l’agriculture responsable » avec le financement d’un technicien au sein de l’association REPAIR. Le détail des principaux organismes est présenté dans le tableau. Nom Objet Arbofruits Appui technique aux producteurs fruitiers (341 producteurs suivis) ADECAL Appui technique aux apiculteurs 7 1/2 pour chaque côte Mise en œuvre de la norme océanienne AB (17 agriculteurs convertis ou en cours, 40 producteurs adhérents) 2 Comité Organisateur du Salon de l’Horticulture Appui technique aux horticulteurs (60 producteurs) et organisation du salon horticole 1 Upra Bovine Appui technique aux éleveurs bovins 1 Chambre Agriculture Comptabilité et conseil de gestion (76 adhérents) - Gie Meru Appui technique aux aviculteurs (23 éleveurs) 1 Groupement des éleveurs porcins du Nord Appui technique aux éleveurs porcins 1 Appui technique et mise en œuvre de la certification Agric. Responsable (8 adhérents dont un certifié) 1 Fédération des Pêcheurs Professionnels Appui technique aux pécheurs, organisation de la filière 1 Groupement des fermes aquacoles Appui technique et animation de la filière - Bio Caledonia REPAIR 74 Nbre de techniciens financés spécif. Les dispositifs en faveur des entreprises sont également variés. Les plus importants sont les suivants : • La Fédération des Entreprises de la Côte Est et le Bureau des Entreprises du Nord (BEN) ont bénéficié du soutien de la province. Ils ont chacun pour missions la structuration du tissu d’entreprises, l’appui à leurs adhérents et leur représentation à leur échelle et sur leur zone géographique. • La CCI offre un accompagnement aux futurs entrepreneurs. Ainsi, 3 « packs créateurs » ont été finalisés et 6 « suivis de la jeune entreprise » ont été initiés cette année en plus de 8 sessions de formation. Au total, près de 70 personnes ont été accompagnées. D’autre part un formateur itinérant accompagne la professionnalisation des petites structures touristiques dans les domaines de l’administration, de l’hygiène/sécurité et de l’environnement. Visite de la CCI au GAPCE lors de la journée de l’entreprise • La chambre des métiers de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) a apporté un accompagnement « sur mesure » à 19 artisans de la Côte Océanienne qui vise à dynamiser les entreprises du bâtiment de la région. • L’aide financière aux deux grappes d’entreprises : AMD (maintenance industrielle) et SYNERGIE (énergie renouvelable) a été renouvelée. Enfin, la Maison de l’Entreprise de Pwëbuu (Pouembout) a été dissoute à l’échéance du plan REACTION et l’agent provincial affecté a réintégré l’Antenne DDE-E de Pwëbuu (Pouembout). Le GIE Tourisme province Nord (TPN) est l’opérateur à qui la collectivité confie la structuration des acteurs du tourisme dans le Nord et la promotion de la destination. L’audit du GIE TPN qui a débuté en décembre 2013 a rendu sa première phase relative à l’état des lieux. 75 PARTIE II : 4. Le développement économique Le soutien au développement local était fondé sur la mise en place d’Opérations Groupées d’Aménagement Foncier (OGAF) ou assimilé. Celle de Pum (Poum) était la seule encore en place en 2014, elle s’est clôturée fin mai. Cependant, une aide continue à être apportée Fête de la mandarine et des fruits de Canala et 10 anniversaire de Wake Chaa aux structures à l’issue du programme initial lorsqu’elles poursuivent un travail localement. Leur liste est indiquée dans le tableau ci-contre. éme Nom de la structure de développement local Localisation Association Daala Maolep Pum (Poum) Ogaf de Pouébo Pweevo (Pouébo) Association pour le Développement de Hienghène Hienghène Pewake I Ba Waa wi Luu (Houailou) Wake Chaa Canala Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) Groupement Agricole des Producteurs Tuo Cèmuhî (Touho) de la Côte Est Pwäräiriwâ (Ponérihouen) Neuf manifestations communales ont été agréées pour une aide à leur organisation. Huit événements (fête du letchi, fête de la mer, etc.) ont bien eu lieu mais la foire de Koumac a été annulée par son comité organisateur. 76 5. L’environnement La finalité de la direction est de sauvegarder, protéger et valoriser le patrimoine naturel en assurant un équilibre avec le développement des activités économiques. Elle a pour objectifs de : •Protéger et valoriser le patrimoine naturel •Gérer les usages des ressources naturelles •Maîtriser les impacts des activités humaines Les principales interventions de l’année Programme Montant dépensé Mesures de gestion 248 Gestion des déchets 34 Autres18 Total budget Env. DDE-E 299 302 Rappel 2013 Unité : millions F.CFP Ventilation des dépenses par axe d'actions Déchets dangereux 2% Sensibilisation 4% Forêt humide 5% Autres actions 7% Aire terrestre protégée 22% Le graphique représente la répartition des dépenses 2014 Déchets ménagers 9% par axe d’actions. Les missions Espèces envahissantes du GIP « Conservatoire des 16% CEN Espaces Naturels de Nouvelle10% Calédonie » (CEN) le conduisent Aire marine à intervenir selon plusieurs axes, Espèces menacées protégée 14% c’est pourquoi il est identifié 11% spécifiquement. En effet, le CEN coordonne la gestion du bien inscrit au Patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO, gère les programmes pays en faveur des forêts sèches et de la lutte contre les espèces envahissantes. Protéger les habitats et les espaces naturels Le réseau d’aires marines et terrestres ainsi que les sites inscrits au patrimoine mondial forment le socle de la stratégie provinciale. Certains sites sont réglementairement classés conformément au code de l’environnement. D’autres font l’objet d’une attention particulière pour leurs caractéristiques remarquables sans disposer de statut pour le moment. La participation des populations est recherchée dans tous les cas pour aboutir à un Zone côtière Nord Est pilotage local des actions de gestion. Elle s’appuie sur un long travail d’animation préalable. L’état d’avancement du processus en fin d’année est précisé pour chaque site, dans les tableaux. 77 PARTIE II : 5. L’environnement z Au niveau terrestre Aire ou site Commune État d’avancement fin 2014 Réserve de Nature Sauvage Hienghène du mont Panié Mise en œuvre du plan de gestion 2012-20163 (conventionné sur la période 2012/2014) Bilan à mi-parcours Réserve de Nature Sauvage Nèkö (Poya) de l’Aoupinié Diagnostic en cours Restauration forestière à Gööpä (Gohapin) Pwëbuu Pindaï (Pouembout) Diagnostic élaboré Chasse pour l’éradication du cerf, arrachage de cactées et d’aloès Restauration de la forêt sèche Etude de mortalité des Puffins Fouquet Découpage de la zone selon les enjeux Tuo CèmuhîActions de chasse conduites par l’association Tipwoto Massif des Lèvres (Touho) Suivi cagous - Étude de la divagation des chiens Massif du Nakada Canala Animation par la SCO Sensibilisation de la population aux enjeux et publication d’un poster pour le grand public Conduite d’études sur la faune et de la flore Suivi cagous Le premier plan de gestion de la réserve de nature sauvage du mont Panié établi pour une durée de 5 ans (2012-2016) prévoyait une évaluation à mi-parcours courant 2014. Cette évaluation a conduit à une révision profonde des objectifs du plan de gestion initial, et à la proposition d’un nouveau plan de gestion pour la période 2015-2019. z Au niveau marin Aire ou site Commune État d’avancement fin 2014 Aire de gestion durable Pweevo (Pouébo) des ressources Hyabé-Le Jao Validation des plans de gestion 2012-2016 Animateurs en place Parc provincial de Hyega Hienghène Réserve de nature sauvage de Dohimen Hienghène Diagnostic initial élaboré Réserve naturelle intégrale de Nékoro Nèkö (Poya) Collaboration d’un groupe d’acteurs Validation du plan de gestion Aire de gestion durable Vook (Voh) des ressources Kan-Gunu Grand lagon Nord Bélep (Dau Ar) Création officielle Gestion de la pêche aux holothuries Diagnostic validé par le comité de gestion Association gestionnaire créée (assoc. Pwee Molep) Pum Diagnostic validé par les comité de gestion Association créée (Mala Waag I Hûlili Malep) Suivi tortues Ouégoa Zone côtière Nord et Est Diagnostic validé par le comité de gestion Actions de re-végétalisation Redynamisation du comité en lien avec le PEL voir AMP (Hyabé-Le Jao) Pweevo (Pouébo) Hienghène Tuo Cèmuhî Pwêêdi Wiimîâ 78 Voir AMP (Yeega et Dohimen) Diagnostics validés par les comités de gestion Associations créées (Hö-ût et Pöpwadene) Finalisation des plans de gestion Suivi tortues Il faut souligner la création de l’Aire Marine protégée Kan-Gunu en octobre 2014. Elle fait suite à une demande formulée par un groupe de pêcheurs de Bwéyèèn (Boyen) (Vook (Voh)) dès 2008 pour être accompagné à la gestion de leur pêche sur le plateau des massacres. Une collaboration étroite entre les pêcheurs, les coutumiers, les techniciens et les scientifiques de l’IRD pour appliquer un mode de gestion adapté avait déjà été mise en place. L’Aire Marine Protégée de Kan-Gunu est une zone gérée de façon à assurer la protection à long terme de la diversité biologique marine et le maintien de la production de biens et/ou de services naturels satisfaisant les besoins Evaluation de l’état du lagon de la population. Elle vise particulièrement la gestion de la ressource en holothuries. Elle est dotée d’un Comité de Gestion et d’un groupe technique pour effectuer le suivi de la ressource et en informer le comité de gestion. Les deux plans de gestion validés par la province en janvier 2014, l’un pour les AMP de Hienghène, l’autre pour l’AMP de Pweevo (Pouébo) ont été préalablement construits et validés par leurs comités de gestion respectifs. Pour chacun d’eux, les enjeux de gestion sont déclinés en objectifs à long terme, puis en objectifs du plan avec des opérations hiérarchisées à mettre en œuvre jusqu’en 2016. Le plan de gestion 2014-2019 de l’AMP de Nékoro a également été validé par la collectivité en avril 2014. Construit sur le même principe que pour les AMP de Hienghène et de Pweevo (Pouébo), il comporte les mêmes objectifs à long terme hormis l’exploitation des ressources car son statut de réserve naturelle intégrale interdit toute activité de pêche en son sein. Les actions de protection des habitats restent concentrées sur la forêt sèche par le soutien au programme inter-collectivités de conservation mis en œuvre par le CEN ainsi que sur la lutte contre certaines espèces envahissantes. Une contribution active a été apportée à la révision cartographique des forêts sèches en cours. D’autre part, l’étude de l’écologie des forêts humides afin de comprendre les dynamiques de cet écosystème et le comportement de certaines espèces, par exemple à la suite d’agressions par le feu ou les cerfs, s’est poursuivie. Le contrôle expérimental des populations de cerfs et de cochons dans trois sites pilotes à fort enjeu Association Tipwoto 79 PARTIE II : 5. L’environnement de conservation : le mont Panié, le bassin versant du captage AEP de Tendo et la forêt de kaori de Paomi (Ouangho – Vook (Voh)) s’est achevé. En attendant la création d’un programme à l’échelle « pays », la province maintient un niveau minimal d’activité sur les 3 sites afin de préserver les dynamiques participatives locales. D’autre part, les activités du projet pilote de contrôle des rats et des chats en site isolé s’appuyant sur les communautés locales dans la région de Hienghène ont été maintenues. Enfin, un projet est conduit sur la frange Est du massif des Lèvres, sur la commune de Tuo Cèmuhî (Touho), qui vise à réguler le cochon sauvage, d’abord autour des champs, puis en milieu forestier. La province a octroyé en 2014 à l’association des chasseurs Tipwoto une aide à l’équipement pour l’achat d’un véhicule et de matériels. Protéger les espèces La protection des habitats contribue à la protection des espèces qui y vivent. Cependant, pour certaines espèces en danger, des actions spécifiques sont mises en œuvre dans le cadre de programmes pluriannuels. Cagou C’est le cas du cagou pour lequel la province participe au plan d’actions à l’échelle du pays lancé en 2009 pour une durée de 10 ans. Il vise à maintenir les populations résiduelles et à les restaurer dans la mesure du possible. L’étape actuelle est l’amélioration des connaissances sur l’animal, notamment sa distribution générale sur la Grande Terre. Trois zones prioritaires sont concernées en province Nord : les massifs des Lèvres, de l’Aoupinié et du Nakada. Cette année, une étude spécifique sur la divagation des chiens a été réalisée pour évaluer leurs aires d’impact. Les études de protection des autres oiseaux conduites en collaboration avec la Société Calédonienne d’Ornithologie (SCO) ciblent le méliphage noir et le merle des Iles, la sterne Néréïs et les pétrels de Gould et de Tahiti. Les roussettes (mégachiroptères) font l’objet depuis 2010 de comptages sur 30 nids sélectionnés pour la diversité de situation qu’ils représentent. La convention avec l’IAC sur la période 2012-2014 permettra notamment de capitaliser les informations, d’analyser les données accumulées et d’étudier leur écologie (déplacement, alimentation). Un nouveau partenariat a été noué avec l’association de conservation des chauves-souris pour initier un premier travail d’étude des microchiroptères. La protection des tortues marines se concentre sur le suivi de quelques sites prioritaires à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié), Pwäräiriwâ (Ponérihouen) et Koumac. Une nouvelle session de comptage et de baguage a débuté en fin d’année. Progressivement, les comités de gestion participent aux travaux, ce qui permet d’augmenter le nombre de sites suivis ainsi que d’associer la population dont les participants sont formés en conséquence. 80 La pêche à la tortue est interdite sauf dans le cas où des dérogations sont accordées pour des cérémonies coutumières. La capture de 152 animaux a été autorisée cette année dans ce cadre par 105 dérogations. La moitié des demandes est justifiée par des mariages. L’acquisition de connaissances biologiques et écologiques du dugong est également une action de pays pilotée par l’agence des Captaincookia, originaire de la forêt séche aires marines protégées. Elle se décline en trois volets : l’acquisition de connaissances biologiques et écologiques, la communication et la sensibilisation auprès de la population ainsi que la gestion dont le contenu sera déterminé ultérieurement. Aucune dérogation de pêche de cet animal n’a été accordée en 2014. L’étude du Bullime ou Placostylus sp, (escargot terrestre dont 6 espèces sont endémiques) et de son aire de répartition s’est achevée en 2014. Ses résultats indiquent que les populations en province Nord ont tendance à se raréfier. Enfin, la province Nord soutient l’actualisation du statut de conservation des plantes en Nouvelle-Calédonie. Initié en 2013, ce projet est accueilli par l’association Endémia et il est fondé sur le travail d’un « groupe d’experts local de la liste rouge » constituée dans le cadre des procédures de l’UICN. Gérer les ressources naturelles L’usage des ressources maritimes est soumis à la réglementation de la pêche. Son application fait l’objet d’un effort continu de sensibilisation auprès des pêcheurs professionnels et des plaisanciers. La fédération des pêcheurs professionnels en est un relais essentiel. Les services délivrent environ 250 autorisations de pêche annuellement. La pêche à l’holothurie nécessite une autorisation spéciale car il s’agit d’une activité économique très attractive et l’espèce est particulièrement vulnérable à la surpêche. Le programme de cogestion du stock d’holothuries de Bwéyèèn (Boyen) continue à fonctionner. Les évaluations de stocks ont pu être réalisées et ont donné lieu à des Préparation des bêches de mer à Boyen quotas de pêches. La création de l’Aire Marine Protégée Kan-Gunu vise à consolider le travail engagé depuis 2008 en permettant notamment le contrôle de la pêche en dehors des jours de pêches autorisés. 81 PARTIE II : 5. L’environnement En langue Pwamei, « Kan » signifie « dessus » et « Gunu » veut dire « plateau». Dans cette AMP, l’ensemble des espèces d’holothurie est interdite à la pêche, à l’exception des deux espèces actynopigas miliaris ou holothurie noire et holothuria scabra ou holothurie grise autorisées sous la forme de quota de capture. Afin de déployer un plan de gestion provincial fondé sur une gestion localisée de la ressource holothurie avec la participation des communautés, un poste est spécifiquement affecté à ce projet à 3/4 temps depuis fin 2013. Il est chargé de l’identification des pêcheries, de l’évaluation et de la mise en œuvre de la stratégie provinciale de gestion des stocks ainsi que de la mise en œuvre et du suivi de la collaboration Vanuatu/IRD/ province Nord. La visite et l’enquête auprès des pêcheries du Nord en début d’année a permis d’établir une hiérarchie d’importance des zones de pêche en fonction du nombre de pêcheurs impliqués actuellement et de leur potentiel biologique. D’autre part, un dispositif provincial de concentration des poissons (DCP) a été mis en place sur la commune de Tuo Cèmuhî (Touho) par l’association des pêcheurs plaisanciers de la zone. La gestion de la chasse consiste principalement en la délivrance des permis de chasse, au nombre de 4 500 cette année (5 300Permis en 2013). de Le graphique répartit les permis par objet. chasse 2014 La Brigade des Gardes Nature (BGN) effectue des contrôles périodiques sur l’application de la réglementation de la pêche et de la chasse. La collectivité accompagne également les initiatives de reboisement privées. De plus en plus, elles visent la restauration écologique. Deux sites bénéficient en particulier de ces mesures : Gööpä (Gohapin) à Nèkö (Poya) ainsi que Tanghène et Tendo à Hienghène. Renouvellement n-2 et plus 19% Renouvellement n-2 et plus 19% Nouveaux chasseurs 25% Nouveaux chasseurs 25% Renouvel- lement n-1 56% Renouvellement n-1 56% Maîtriser les impacts des activités humaines ISD de Canala 82 Permis de chasse 2014 La stratégie provinciale de traitement des déchets ménagers est fondée sur le schéma directeur des déchets adopté fin 2012. Une tournée d’information a été organisée auprès des communes et des syndicats intercommunaux après les élections municipales afin de le présenter aux nouveaux élus. L’animation auprès des communes est réalisée pour aboutir à une structuration du territoire autour de quatre Installations de Stockage de Déchets (ISD), une par ETH, ainsi que le remplacement progressif des dépotoirs actuels par des déchetteries (ou centres de tri et de transfert) dans les communes qui ne disposeront pas d’ISD. En fin d’année, l’état d’avancement de la mise en œuvre du schéma est le suivant : ETH ISD du SIVU TIPEEP à Tuo Cèmuhî (Touho) Communes Pwëbuu (Pouembout) Espaces de l’ouest Nèkö (Poya) Etat d’avancement fin 2014 ISD : Projet privé en cours d’étude Terrain sécurisé Koohnê (Koné) identification du terrain en cours Vook (Voh) identification du terrain en cours ISD en exploitation depuis 2002 par le SIVM Nord. Bwapanu (Kaala-Gomen)Exploitation du second casier d’enfouissement en cours. Les déchets apportés sur site sont triés. Grand Nord Les déchets collectés en porte à porte sont directement acheminés à l’ISD de Bwapanu (Kaala-Gomen). Koumac Les particuliers ont la possibilité d’effectuer des apports directs sur le site. Pum (Poum) Travaux de construction du centre de tri et de transfert Elaboration d’un schéma local de gestion des déchets Pweevo (Pouébo) afin de définir une organisation pour ces deux Ouégoa communes Bèlep Pas d’action ISD de Vieux Tuo Cèmuhî (Touho) : Travaux achevés - Tuo Cèmuhî (Touho) mise en exploitation en juin 2014 par le SIVU TIPEEP Fermeture du dépotoir municipal Côte océanienne Pwäräiriwâ (Ponérihouen) Terrain identifié en cours de sécurisation Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) Réalisation de l’étude du centre de tri et de transfert Hienghène Canala Terrain Identifié ISD : Finalisation des travaux Sud Minier Waa wi Luu (Houailou) Terrain sécurisé Kaa Wi Paa (Kouaoua) Terrain sécurisé 83 PARTIE II : 5. L’environnement Un ensemble d’actions d’accompagnement complète la mise en place des équipements. L’ADEME en est partenaire par le biais d’accords-cadres pluriannuels et de conventions particulières. Elles ont pour objectifs de : - réduire le volume de déchets enfouis (projet pilote de promotion du compostage domestique à la tribu de Gööpä (Gohapin) et celui de gestion de proximité dans trois tribus de Kaa Wi Paa (Kouaoua)) - de sensibiliser la population pour soutenir les changements de pratiques (convention avec le CIE, édition d’une bande dessinée). Compostage à Gohapin La réglementation des filières de gestion des déchets dangereux avec la responsabilité élargie des producteurs a été instaurée fin 2012 pour les huiles usagées, les piles et accumulateurs usagés, les accumulateurs au plomb usagés (batteries), les Véhicules Hors d’Usage (VHU), les pneumatiques. Les commissions d’agrément de ces filières se sont réunies en décembre pour valider les objectifs des plans de gestion à cinq ans présentés par l’éco-organisme Trecodec et un premier bilan d’application depuis 2013. Enfin, une convention est formalisée avec la chambre d’agriculture pour réaliser un inventaire des produits phytosanitaires non-utilisés (PPNU) auprès des agriculteurs du Nord puis leur collecte et leur traitement. Les entreprises ayant « une activité à caractère industriel ou agricole susceptible d’entraîner des impacts environnementaux, des risques accidentels ou des risques sanitaires » sont soumises à la réglementation sur les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE). Des procédures similaires existent pour les carrières. Les dossiers qui n’ont pas abouti sont encore en cours d’instruction ou ils ont été suspendus en attente de compléments d’information. 84 Nombre 2014 ICPE Carrières Dossiers déposés 4612 Autorisations d’exploitation 72 Récépissé de déclaration 160 Mises en demeure 00 Refus 00 Dans le secteur des déchets et de l’agriculture, deux agents provinciaux réalisent les inspections tandis qu’elles sont effectuées par la DIMENC dans l’industrie et de la mine. Plantation lors de la journée de l’environnement à Vook (Voh) La Brigade des Gardes Natures (BGN) est constituée de 11 agents qui se répartissent sur le terrain en 3 secteurs géographiques. Tous les agents sont assermentés pour assurer l’application de l’ensemble du code de l’environnement. Ils ont pour mission d’informer le public, de constater et de réprimer les infractions au code et d’effectuer des suivis de milieux naturels. La sensibilisation et la prévention demeurent leur première mission mais le suivi des milieux (roussettes, tortues) prend de plus en plus d’importance. Le recensement des procès-verbaux (PV) a été mené suite à la mise en place d’un applicatif spécifique. En 2014, 3 PV ont été transmis au procureur sur 35 actions de contrôles effectuées sur le terrain. Un seul l’avait été en 2013 (sur 31 contrôles). Le Centre d’Initiation à l’Environnement (CIE) est le partenaire privilégié pour la sensibilisation de la population dans le domaine de l’environnement, en particulier en direction des scolaires. Le soutien de la collectivité permet à l’association d’employer deux personnes dans son antenne Nord. Environ 4 200 personnes ont été touchées par 154 interventions, majoritairement conduites en milieu scolaire. 85 PARTIE II : 5. L’environnement «Workcamp» de la jeunesse UNESCO à Tuo Cèmuhî (Touho) sur la biodiversité et le changement climatique Les principaux partenaires provinciaux Association Dayu Biik (Mont Panié) CEN Société Calédonienne d’Ornithologie Fonds Mondial pour la Nature France Centre d’Initiation à l’Environnement Association pour la gestion de l’AMP Hyabé-Le Jao WWF-France Fédération de la Faune et de la Chasse Conservation International Chambre d’agriculture de NC Association Kaporaou (AMP Hienghène) Association Aimara Opération cétacés 86 La mise en œuvre de la politique environnementale s’appuie sur un important réseau d’acteurs le plus souvent associatif, mais aussi des établissements publics dont les principaux ont été les suivants en 2014. D’autre part, trois organismes de recherche ont apporté leur collaboration : l’Institut Agronomique NéoCalédonien, l’Institut de Recherche pour le Développement et l’Université de La NC. 6. Les spor ts et les activités socio-éducatives Les finalités de la direction sont de développer les activités physiques et spor tives au profit du plus grand nombre, de développer les activités de socialisation et d’éducation pour les enfants ainsi qu’une démarche citoyenne chez les jeunes. Dans le domaine du spor t, elle a pour objectifs de : •Démocratiser la pratique fédérale et de loisir des activités physiques et spor tives • A méliorer le niveau de pratique Dans le domaine socio-éducatif, elle a pour objectifs de : •Favoriser l’accès des jeunes à l’information au plus proche de leurs lieux de vie •Favoriser l’accès des enfants et des jeunes aux activités socio-éducatives et socioculturelles pendant leur temps libre •Favoriser l’expression et la concrétisation de projets collectifs chez les jeunes Développer la pratique du spor t Les principales interventions de l’année Programme Montant dépensé Développement sportif 348 Equipements sportifs 333 Développement socio-éducatif 79 Jeunesse44 Autres30 Total budget DSASE 834 Rappel 2013 Unité : millions F.CFP 847 La province met en œuvre deux programmes spécifiques : • Le «sport loisir» confié au Comité Provincial Nord des Sports et Loisirs (CPNSL) • Le «sport fédéral» confié au Comité Provincial Olympique et Sportif Nord (CPOSN) Ces deux structures sont les partenaires privilégiés de la collectivité dans la mise en œuvre de la politique sportive chacune dans leur domaine. Ce sont également des prestataires pour certaines mesures. Etape du «Total sport tour» à Dau Ar (Bélep) 87 PARTIE II : 6. Les spor ts et les activités socio-éducatives Subventions 2014 Nombre de Montant attribué bénéficiaires (millions F.CFP) Club PN 85 158 MF Comité provincial 14 158 MF OMS 5 48 MF Scolaire 33 37 MF Ligue et comité régional 8 20 MF Autre 4 8 MF Total général 149 431 MF Rappel 2013 162 501 MF Objet des subventions attribuées Déplacement 4% Investissement 4% Autres 3% Grande manifestation 14% Emploi et prestation de service 23% Projet 26% Fonctionnement 26% Initiation à l’escalade lors du sportival La structuration et le développement du sport reposent d’une manière générale sur la dynamique associative constituée par les clubs et les comités. 104 associations de la province Nord (hors scolaire) ont été aidées en 2014. Les interventions de la collectivité sont très diversifiées, elles portent sur leur fonctionnement général, le soutien aux projets et à l’encadrement des clubs, sur l’amélioration des compétences de leurs dirigeants par la formation et l’aide aux déplacements ou encore l’organisation d’événements. La répartition de l’usage prévu des aides est indiquée dans la figure. Il est noté un équilibre entre projets, fonctionnement et emploi à raison d’un quart de l’enveloppe totale pour chaque catégorie. L’aide à l’emploi vise à inciter les associations à se placer dans un processus d’embauche de professionnels pour leur encadrement sportif et de personnels administratifs pour accompagner le travail quotidien des bénévoles. Dans certains cas, ce sont des prestataires diplômés qui assurent cet encadrement. 37 emplois salariés et de prestataires ont été aidés en 2014, 24 dans les clubs et 13 au sein des comités provinciaux. Les aides spécifiques en faveur de sportifs sont gérées par le CPOSN. Elles ont été accordées à 57 sportifs et encadrants du Nord. Le nombre total de licenciés s’établit à 11 021, en diminution de 18 % sur un an. L’évolution est très variable selon les catégories de licences. Si le sport fédéral et Finale des jeux Intercommunaux 88 Licenciés sportifs dans les disciplines fédérales et de loisir de loisir est relativement stable (- 3%), le sport scolaire a très fortement diminué de 40 % tandis que les JIC ont régressé de 12 %. Parmi les 7 000 licenciés du sport fédéral et de loisir (hors JIC), plus de 2 500, soit 36 % ont moins de 18 ans. La répartition par groupe d’âge et genre est précisée dans la figure. Mineurs filles 917 Adultes femmes 1 407 Adultes hommes 3 064 Mineurs garçons 1 597 Le tableau présente les disciplines qui ont au moins 90 licenciés en 2014. Principales disciplines Discipline 2013 2014 Evolution/ 2013 Football & futsal 3 684 3 593 -2% Tennis 555583 5% Équitation 344334 -3% Volley-ball 219272 24% Basket-ball 252239 -5% Cricket 82200 144% Handball 208199 -4% Pétanque 112147 31% Judo 143143 0% Tir à l’arc 121 Voile 7499 34% Tennis de table 111 95 -14% Entraînement physique dans le monde moderne 1 686 1 355 -20% USEP (primaire) 3 934 1 849 -53% UNSS (secondaire) 1 338 1 322 -1% 102 -16% Les disciplines qui ont les taux de progression les plus élevés (au moins 20 % sur un an) sont le cricket qui a connu un redressement spectaculaire, la voile, l’escalade, la pétanque et le volley-ball. A l’inverse, le rugby n’enregistrait plus aucun licencié cette année et de fortes diminutions sont observées dans le cyclisme, le va’a, le badminton, les sports sous-marins et le karaté. La remise des trophées du sport a eu lieu à Tuo Cèmuhî (Touho) en décembre. 100 sportifs du Nord dans 17 disciplines différentes et 19 dirigeants ont été récompensés pour leurs performances et leur engagement associatif. Un éducateur sportif est désormais dédié aux sports de pleine nature. Dans le cadre de leur promotion et de celle de la voile, la direction en partenariat avec les associations sportives a organisé le premier Sportival à Pwëbuu (Pouembout) les 7 et 8 juin. Près de 400 personnes ont participé et elles ont pu s’essayer à la dizaine d’activités proposées. 89 PARTIE II : 6. Les spor ts et les activités socio-éducatives Dans le domaine de la voile, la base nautique provinciale de Foaè (Foué) est un lieu privilégié pour l’initiation du public scolaire grâce à l’accueil de classes de voile. 578 enfants du secondaire et du primaire l’ont fréquentée en 2014 au cours de 171 séances, et 4 stages ont été organisés pendant les Découverte du tir à l’arc lors du Sportival vacances scolaires. Elle a aussi accueilli des sélections en vue du trophée des jeunes marins. De son côté, la gestion de la base nautique de Pandop à Koumac a été confiée à l’association « les toiles du lagon ». Enfin, il faut souligner le départ en formation d’éducateur voile de 5 personnes et l’affiliation des structures nautiques à la fédération française de voile. La collectivité a soutenu des événements d’envergure provinciale ou de pays : •La 14ème édition des jeux intercommunaux s’est déroulée de mai à octobre avec la participation de 12 communes. Ils ont réuni 3 540 jeunes de 7 à 18 ans, au cours de leurs différentes phases dans quatre disciplines : football, volleyball, pétanque et cricket. La finale a eu lieu à Pweevo (Pouébo) en novembre. Elle a été remportée par Pwäräiriwâ (Ponérihouen) devant Tuo Cèmuhî (Touho) et Dau Ar (Bèlep). Des ateliers sont également proposés ce jour-là sur la sécurité routière, l’environnement, la santé, les formations. Les meilleures équipes ont été qualifiées pour participer à la coupe Yeiwené. •Le total sport tour où 740 enfants se sont adonnés à 18 activités sportives dans 7 communes différentes. •La quinzième édition du grand prix des raids de la province Nord a connu une affluence record de 2 818 concurrents sur 6 courses. • La huitième édition du trophée des jeunes marins dont la finale a eu lieu le samedi 23 août à Nouméa. Les équipes du Nord ont terminé à la 2ème place pour le lycée agricole et à la 6ème place pour le collège de Koohnê (Koné). La manifestation sportive est couplée avec une scène artistique « le trophée des jeunes artistes ». • Et d’autres tels le championnat territorial de voile à Pwäräiriwâ (Ponérihouen), le tour cycliste de Calédonie, les tournois internationaux de rugby féminin à sept à Koohnê (Koné) et celui handi-basket à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié), un stage d’escalade à Koumac faisant suite au championnat du monde de la discipline à Nouméa ainsi que la Transcalédonienne. Compétition équestre à Koohnê (Koné) 90 Centre d’hébergement de Canala La construction d’infrastructures se poursuit : - Les travaux pour le centre d’hébergement de Canala se sont déroulés tout au long de l‘année tandis que l’appel d’offre pour la base nautique a dû être relancé une troisième fois ; - L’étude du centre de loisirs de Foaè (Foué) est en cours. Couplé à un Escalade à Koumac centre d’hébergement, il complétera l’équipement à proximité de la base nautique ; - Les travaux de reprise des bassins du centre aquatique de Pwëbuu (Pouembout) dans le cadre du contentieux juridique ont démarré en août mais ils ont encore retardé son ouverture. Soutenir les activités socio-éducatives en faveur de la jeunesse Afin de présenter les dispositifs d’animation socio-éducatifs aux nouveaux exécutifs municipaux élus en mars, une tournée d’information a été organisée auprès de 13 communes. En effet, le partenariat avec les communes est essentiel pour l’efficacité des mesures en faveur des jeunes. 91 PARTIE II : 6. Les spor ts et les activités socio-éducatives Le « Projet Educatif Local » (PEL) est un dispositif qui permet d’apporter une réponse coordonnée et adaptée aux besoins d’animation à l’échelle communale en faveur des enfants et des jeunes. La province apporte un soutien technique, financier et elle participe au pilotage du PEL dont la commune est maître d’ouvrage. Cinq PEL sont accompagnés, comme l’année précédente. Commune Année de lancement Thème général du PEL Koohnê (Koné) 2008 Ville océanienne Hienghène 2008 Cohésion sociale Dau Ar (Bèlep) 2010 Identité de Bèlep Vook (Voh) 2010 Cohésion sociale Ouégoa 2013 Acteur du grand Nord Les thématiques communément rencontrées sont « le jeune et sa scolarité » et « le jeune et l’accès aux loisirs et à l’information ». Cette année, le budget global des 5 PEL s’est établi à 101 millions FCFP auxquels la province a apporté un financement de 38 millions FCFP. Certaines communes ne souhaitent pas rentrer dans cette démarche mais bénéficient néanmoins d’un soutien ponctuel à leur programme d’animation. Les Centres de Vacances et de Loisirs (CVL) et les animations socio-éducatives (ASE) constituent 25 054 journées/enfants un moyen d’utiliser le temps libre des 2 040 enfants bénéficiaires dont 219 boursiers vacances scolaires pour contribuer à l’éducation des enfants et à la construction de la citoyenneté. C’est aussi pour les parents, une réponse à un mode de garderie des enfants en zone urbaine ou d’animation en zone rurale. La province soutient les associations organisatrices. Durant la saison qui s’étale de décembre 2013 à octobre 2014, les séjours ont été organisés par une commune et par dix-sept associations dont six bénéficient d’une convention pluriannuelle. L’accompagnement des formations BAFA et BAFD pour les animateurs et directeurs a bénéficié à 84 stagiaires au cours de 24 sessions. L’organisation périodique de Centre de vacances à Hienghène « journées des associations » permet de regrouper les acteurs et de construire un réseau. Le premier fascicule de communication sur les CVL « EPO, tes vacances en province Nord » a été édité en début d’année. Il a créé une réelle dynamique entre les associations participantes. Chiffres clés 92 Centre de vacances à Koohnê (Koné) En fin d’année ces acteurs ont décidé de se fédérer par la création du collectif associatif pour l’enfance, la jeunesse et l’éducation populaire en province Nord ou CAEJEP-PN. Les Points Information Jeunesse (PIJ) sont des lieux où les jeunes voire le « tout public » trouvent des informations dans tous les domaines souhaités, tels que la formation, les loisirs, les démarches administratives, etc. Pour cela, ils disposent d’une large documentation alimentée par le Centre de Ressources Information Jeunesse (CRIJ) provincial situé à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié), et le Centre Information Jeunesse de la Nouvelle Calédonie. Les services de consultation par internet, de réalisation d’un CV et d’une lettre de motivation ou d’affichage d’une information sont gratuits pour les jeunes. Le public visé est la tranche des « 16-30 ans » mais ils sont ouverts à tous. De fait, les « plus de 30 ans » et les « moins de 16 » ont représenté 44 % des visiteurs cette année. Les salariés puis les demandeurs d’emplois forment le public majoritaire. Chiffre clé PIJ 8 236 accueils réalisés En fin d’année, 7 PIJ étaient opérationnels, 3 communaux et 4 associatifs. Un autre était en attente d’un recrutement pour ré-ouvrir au public. L’accompagnement provincial porte sur les aides à l’emploi, à la formation des agents d’accueil et à l’équipement. Il consiste aussi à coordonner le réseau et à entretenir la dynamique par des visites régulières et par l’organisation de regroupements. 93 PARTIE II : 6. Les spor ts et les activités socio-éducatives PROVINCE NORD s e c n a c a v Epo tes e Nord * c en provin Edition 2014 * Epo = Enfant Brochure d’information « Epo » L’accompagnement de l’association pour la valorisation de la jeunesse en province Nord (AVJPN) se poursuit. Le financement d’un permanent permet de démultiplier le travail des bénévoles du bureau. Elle a entamé une tournée d’information auprès des nouvelles équipes communales. La création de conseils communaux de jeunes n’a cependant pas connu d’évolution au cours de l’année et seul celui de Dau Ar (Bèlep) est constitué. Enfin, la province a confié à la fédération d’éducation populaire CEMEA Pwara Waro l’accompagnement de groupes de jeunes afin de les aider à se structurer et à faire émerger des projets. La mise en œuvre de la politique sportive et en faveur des jeunes s’appuie sur un important réseau d’acteurs dont les associations d’intérêt provincial suivantes. Principaux acteurs par domaine d’intervention Socio-Educatif et jeunesse Développement sportif Assoc. Omnisports de Népwî (Népoui) Office Municipal des Sports de Koohnê (Koné) Assoc. Pwara Waro Assoc. Handi-sport adapté du Nord Fédération Ape Publiques/Privées de Waa wi Luu (Houailou) Union Nationale du Sport Scolaire (UNSS) Office Municipal des Sports de Koumac Hienghène sports Assoc. pour la Valorisation de la Jeunesse en Province Nord (AVJPN) Jeunesse sportive des espadons de Dau Ar (Bèlep) Assoc. Formation Animation Culturelle et Socio-Educative Club Hippique La Crinière Guides de Canala Sporting Club De Koohnê Assoc. Pour l’Initiative et l’Animation de Tuo Cèmuhî (Touho) Assoc. des cavaliers du Nord-Ouest Développement sportif Club Provincial Nord Sports et Loisirs - JIC Comité prov. Nord des Sports et Loisirs Jeunesse Sportive de Tiéta Comité prov. Olympique et Sportif Nord Les toiles du lagon de Koumac Comité prov. Nord football Amicale croix bleue Nèkö (Poya) Comité prov. Nord de tennis Entente Athlétique VKP Comité prov. Nord de Handball Comité prov. Nord de Basket Ball 94 7. La culture Les finalités de la direction sont de promouvoir et valoriser la culture kanak et de favoriser l’expression de la diversité culturelle du pays. Elle a pour objectifs de : •Développer les pratiques ar tistiques dans tous les domaines •Augmenter l’accès de la population à la culture •Protéger et mettre en valeur le patrimoine historique et culturel •Corriger les déséquilibres territoriaux Nord/Sud d’offre ar tistique et culturelle •Promouvoir les échanges internationaux Répartition des interventions de l’année Programme Montant dépensé Développement culturel 1 104 Equipements culturels 472 Valorisation du patrimoine 195 Autres 1 Total budget DC 1 722 Rappel 2013 1 772 Unité : millions F.CFP Le développement culturel et du patrimoine repose sur le soutien à un réseau de 23 associations et établissements publics qui œuvrent sur le territoire provincial et mettent en œuvre la politique culturelle chacun dans son domaine. Ils s’inscrivent dans l’un des quatre programmes culturels : • « Patrimoine de pays » • « Art en mouvement » • « Livre et édition » • « Multimédia, cinéma et audiovisuel » Au total, les dépenses de Répartition des dépenses de fonctionnement fonctionnement se sont Livre et élevées à 1,4 milliard édition F.CFP dont la répartition 10% Patrimoine de est précisée sur la figure. Il pays faut souligner que les quatre 13% Multimédia, établissements de la cinéma et Nouvelle-Calédonie audiovisuel décentralisés en province 43% Nord : le Conservatoire Art en mouvement de Musique et de Danse, 34% la Bibliothèque Bernheim, l’Agence de Développement de la Culture Kanak – Centre Culturel Tjibaou et l’Institut Archéologique de Nouvelle-Calédonie et du Pacifique (IANCP) ont bénéficié de 403 millions F.CFP. 95 PARTIE II : 7. La culture Le programme «patrimoine de pays» Les trois axes d’actions en faveur du patrimoine sont l’inventaire, la sauvegarde et la valorisation. Ventilation des dépenses en faveur du Dans le domaine de patrimoine l’Institut l’archéologie, Restauration Autre Archéologique (IANCP) a du Do-Neva 5% patrimoine conduit des fouilles et des 5% 7% Valorisation du prospections dans le cadre de patrimoine Thiébaghi son partenariat conventionné 8% avec la province. Une deuxième phase de travail a été réalisée Ecomusée du sur le site de Tao en vue de café sa valorisation. Une mission a ADCK 17% 48% été conduite sur la presqu’ile de Bogota à Canala pour Archéologie Sauvegarde du 10% inventorier des pétroglyphes, patrimoine les sentiers traditionnels et anciens chemins ruraux et identifier de nouveaux sites archéologiques. D’autre part, des études d’impacts sont effectuées en amont de la mise en place de chantiers ou de projets économiques, c’est dans ce cadre que l’institut est intervenu à Webwihoon (Gatope). La province apporte un soutien global à l’ADCK-CCT pour la mise en œuvre de ses activités avec un volet spécifique qui est l’antenne décentralisée à Koohnê (Koné) du département « Recherches et Patrimoine ». Ce « pôle oralité » a les missions suivantes : -Assurer une meilleure coordination des enquêtes auprès des aires coutumières Hoot ma Whaap, Paicî-Cèmùhî, Ajië-Aro ; -Asseoir le réseau de collecte sur les zones non pourvues en collecteurs ; - Conforter le partenariat avec les conseils coutumiers par des actions de médiations, conférences, participation aux projets culturels ; - Conforter les partenariats avec les institutions en proposant des actions de médiation mettant en valeur le réseau de collecte ainsi que les personnes ressources à destination des pôles culturels ; Résidence de sculpteurs à Pomémie 96 Elle effectue un travail de proximité auprès de la population depuis son ouverture en 2012. Le travail de fond est constitué par la réalisation d’enquêtes culturelles. Cependant le travail de médiation (conférence, interventions scolaires, etc.) prend une importance croissante, ce qui permet d’élargir le public touché par les restitutions des enquêtes. Nouveau bâtiment du musée de Hienghène L’inventaire du patrimoine se poursuit. Il consiste à établir un état des lieux d’un bâti classé ou que l’on souhaiterait proposer au classement, c’est-à-dire d’en réaliser l’état sanitaire et d’en évaluer le coût de restauration. Sont pris en compte les bâtiments coloniaux, pénitentiaires, industriels, religieux ou encore des sites kanak qui « … peuvent être considérés comme essentiels au regard de l’identité et de la mémoire collective des citoyens de la Nouvelle-Calédonie… »4. L’ancienne école de Tiébaghi a bénéficié de travaux de restauration et une étude a été conduite pour la demi-lune de Pwëbuu (Pouembout). La mise en valeur du patrimoine s’articule autour de sites historiques et d’événements. Les associations « Sauvegarde du Patrimoine Minier et Historique du Nord Calédonien » (SPMHNC), « Patrimoine et Histoire de Voh » (PHV) et « Réhabilitation du Patrimoine de Do Neva» (ARP), sont les acteurs les plus importants. PHV assure la gestion l’écomusée du café ouvert en permanence au public et met en œuvre une programmation basée sur des expositions et des journées d’animation. Calendrier des principales manifestations patrimoniales Nom Nuit des musées Organisateur PHV SPMHNC Mois du patrimoine (thématiques différentes 7 associations selon les lieux) 4 Lieu Date Vook (Voh) Koumac 16 mai 23 mai Waa wi Luu (Houailou), Vook (Voh), Pwëbuu (Pouembout), Canala, Koumac Septembre Octobre Article 220-1 du code de l’environnement 97 PARTIE II : 7. La culture Le programme «ar t en mouvement» Les centres culturels et des écoles de musique sont les supports privilégiés de ce programme pour la formation, Centres culturels la diffusion, la création ainsi que la provinciaux promotion de la musique, de la danse, 11,6% du théâtre et des arts plastiques et Koohnê visuels. 11,6% L’amélioration du réseau Danse 1,2% d’infrastructures s’est poursuivie. Le Théâtre centre culturel de Koohnê (Koné) a 4,3% rouvert ses portes au public en juin Musique avec une nouvelle salle d’exposition 68,9% ainsi qu’un espace scénique extérieur. Arts de la scène Les études pour l’extension du centre culturel de Hienghène sont en cours tandis que la construction de l’école de musique de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) a débuté. Enfin, dans l’objectif de compléter le réseau par l’implantation d’un équipement dans chacune des aires coutumières, un groupement de maitrise d’œuvre a été retenu pour le centre culturel de Canala à l’issue d’un concours d’architecte et un programme est établi pour celui de Waa wi Luu (Houailou). Ventilation des dépenses de fonctionnement Aide projets scolaires et communaux 2,0% Arts plastique et visuel 0,4% Hienghène Durant leur période de travaux, les centres de Hienghène et de Pomémie à Koohnê (Koné) sont restés fermés au public toute l’année pour le premier, et partiellement pour le second. Cependant, les associations gestionnaires : Doo Huny et Poa Boa Vi Thila ont maintenu une programmation délocalisée dans les communes et tribus de leur zone de rayonnement. La préparation de l’exposition « l’art est passage » à Pomémie a donné lieu à 5 résidences d’artistes entre août 2013 et juin 2014. Une vingtaine d’artistes du Nord y ont participé dans les domaines de la sculpture, la vannerie, la peinture, la gravure sur bambou, la photo, l’art décoratif, l’audiovisuel, et le dessin. Le développement de la pratique musicale s’appuie sur cinq structures : trois centres de pratiques musicales associatifs localisés à Waa wi Luu (Houailou), Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) et Pweevo (Pouébo) et deux antennes du conservatoire de musique et de danse à Koumac et de Koohnê (Koné) gérées par l’Association 98 Réouverture du centre culturel de Pomèmie de Formation des Musiciens Itinérants (AFMI). L’AFMI apporte également un soutien logistique aux autres centres et organise des événements. L’antenne de Koohnê (Koné) accueille aussi le département de musique traditionnelle kanak et de chant polyphonique océanien. Une saison culturelle a pu être proposée au complexe culturel de Koohnê (Koné). Calendrier des principales manifestations musicales Nom Organisateur DK festival Dubaan Kâbe Pweevo (Pouébo) du 15 au 09 mai AFMI Koohnê (Koné) Canala 30 juillet 1er août Kaa Wi Paa (Kouaoua) Pwäräiriwâ (Ponérihouen) Waa wi Luu (Houailou) 21 octobre 22 octobre 25 octobre Fête de la musique Jazz en tribu AFMI Lieu Date Festival des moins grands Mêrê a’ Gaara Waa wi Luu (Houailou) du 20 au 25 octobre Kanekawipa Mêrê a’ Gaara Kaa Wi Paa (Kouaoua) du 13 au 15 novembre Dans le domaine des arts de la scène, « Le Chapitô » est un acteur privilégié pour développer une offre culturelle au plus près de la population. Le partenariat noué avec cet opérateur lui a permis de s’installer cette année dans quatre communes pour des périodes d’une ou deux semaines : Kaa Wi Paa (Kouaoua), Pweevo (Pouébo), Hienghène et Waa wi Luu (Houailou). Des spectacles de danse et de théâtre ont également été soutenus. C’est le cas de dix projets à vocation de création, de diffusion ou encore d’interventions en milieu scolaire portés par des associations. Parmi eux, il faut noter la création « Liumoros » associant la compagnie Nyian et les musiciennes d’eau des Iles Banks au Vanuatu. Par ailleurs, depuis 3 ans, le développement du théâtre repose sur le dramaturge Pierre Gope, localisé au complexe de Koumac, qui a pour missions la mise en place d’ateliers, de formations ainsi que l’écriture et la création d’une pièce par an. Concert au centre culturel de Pomémie 99 PARTIE II : 7. La culture Le programme «livre et éditions» Le développement de la lecture publique repose sur les deux piliers que sont les médiathèques du Nord à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) et celle de l’Ouest à Koohnê (Koné). Toutes deux sont gérées par la bibliothèque Bernheim. L’établissement de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) dispose d’un fonds destiné à alimenter en ouvrages un réseau d’écoles, de points lectures et de bibliothèques locales. C’est ainsi que cinq bibliothèques municipales empruntent des documents pour compléter leurs collections : Canala, Pweevo (Pouébo), Vook (Voh), Koumac et Pwëbuu (Pouembout). D’autre part, le bibliobus permet de desservir Hienghène et Pwäräiriwâ (Ponérihouen) une fois par mois. Avec plus de 2 400 Inscriptions 2014 adhérents comptabilisés, la fréquentation s’est Total dont : redressée après deux Enfants et jeunes années d’érosion. Le lectorat réellement actif Adultes est estimé à environ 1 Classes, crèches, 900 personnes. L’autre associations part est inscrite pour bénéficier des autres services tels qu’internet ou les chèques culture. Med Nord Med Ouest 1 050 1 394 44 % 43 % 52 % 44 % 4 % 13 % Les médiathèques mettent également en œuvre un programme d’animation diversifié : spectacles, contes, projections, concours d’écriture, conférences, etc. y compris pour les tout-petits avec des séances « bébé lecteur » organisées pour familiariser les petits enfants avec le livre. La semaine du livre s’est déroulée à Koohnê (Koné) du 22 au 26 avril pour s’achever par la fête des bibliothèques. Le dispositif de soutien à l’édition et à la publication de livres a bénéficié à trois projets qui ont été agréés pour une aide globale de 1,2 million F.CFP. Au titre des éditions provinciales, deux nouvelles histoires pour enfants sous la forme de livrets accordéons ont été édités en 13 langues et les cinq premiers numéros de la collection « Kaan Falik » consacrés à la région de Hienghène, ont été réédités. Fresque murale réalisé par l’EMI à Koohnê (Koné) 100 Le programme «multimédia, cinéma et audiovisuel» Depuis le lancement de la Ventilation des dépenses de fonctionnement chaine télévisuelle NCTV, la Aide à la Espace public production télévision représente une part numérique audiovisuelle importante du programme en 5% Evénementiel 4% 7% termes de financement. Après le démarrage de la diffusion EMI sur la TNT le 8 décembre 2013, 11% NCTV est devenue visible sur Canal Sat le 11 mars 2014. Télévision 73% 2014 a ainsi été la première année de plein exercice de NCTV. L’équipe actuelle est composée de 30 personnes dont 16 journalistes et reporters d’images. De nouvelles formations ont été mises en place pour étoffer ses ressources humaines. La STR installera son nouveau local dans la zone artisanale de Bako. Il comprendra un studio d’enregistrement, une régie, un plateau et un espace administratif. Dans le domaine du cinéma, le 8ème festival international du cinéma des Peuples, Ânûû-rû âboro du 17 au 25 octobre, demeure l’événement phare de l’année. L’édition 2014 a comptabilisé près de 11 000 entrées comme l’année précédente, dont 3 300 au cours de projections décentralisées dans d’autres communes. Ce succès est dû à une programmation de qualité et à l’implication de la population de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié). 51 films de 36 pays étaient retenus pour cette édition. En parallèle au festival, une formation à la production de documentaire a été organisée à l’échelle du pays. La création audiovisuelle est soutenue par des aides financières accordées aux producteurs. 17 projets ont été agréés pour une aide globale d’environ 20 millions F.CFP, dont 91 % au bénéfice de producteurs locaux. Festival Ânûû-rû âboro Le démocratisation de l’usage du numérique repose sur un réseau d’espaces publics numériques (EPN) fixes et mobiles. Cependant les opérateurs principaux du réseau ont connu d’importantes difficultés cette année et seule deux structures ont été en mesure de fonctionner à Pwëbuu (Pouembout) et Canala. 101 PARTIE II : 7. La culture L’école du multimédia et de l’image (EMI) installée à Koohnê (Koné) a poursuivi sa mission de formation et d’apprentissage. Elle préfigure l’antenne Nord de la future école d’art du Pays. Les stagiaires de l’EMI ont en particulier participé à un projet de fresque murale pour la mairie de Koohnê (Koné) sur le thème « océanien, urbain, multiethnique ». Fresque par les éléves de l’EMI Principaux partenaires Agence de Développement de la Culture Kanak – Centre Culturel Tjibaou (ADCK-CCT) Institut Archéologique de Nouvelle-Calédonie et du Pacifique (IANCP) Conservatoire de Musique et de Danse Bibliothèque Bernheim Assoc. Poa Boa Vi Thila (centre culturel) Assoc. Doo Huny (centre culturel) Assoc. de Formation des Musiciens Intervenants Assoc. Dubaan Kabe (Musique - Pweevo (Pouébo)) Assoc. Airi Jawe (Musique - Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié)) Assoc. Mêrê a’ Gaarâ (Musique - Waa wi Luu (Houailou) Assoc. Anûû-rû-Aboro Assoc. Le Châpito Assoc. pour la Sauvegarde du Patrimoine Minier et Historique du Nord Calédonien Assoc. de Réhabilitation du Patrimoine de Do Neva Assoc. Patrimoine et Histoire de Vook (Voh) A.F.O.C.A.L (Espace numérique) Assoc. Pwara Waro (Espace numérique) Assoc. Terraventure Nord (Espace numérique) Ecole du Multimédia et de l’Image Assoc. Bébé Lecture Assoc. Tagade (conteurs) Syndicat d’initiative de Canala 102 8. L’amélioration de la condition féminine Les finalités de la mission de la femme sont de contribuer à éliminer toutes formes de discrimination à l’égard des femmes et de valoriser le rôle et la place des femmes en tant qu’actrices dans la vie économique et sociale. Elle a pour objectifs de : •Valoriser les savoirs et les savoir-faire des femmes •Prendre en charge les femmes victimes de violences conjugales et domestiques •A méliorer la prise en compte de la condition et des droits des femmes Les interventions de l’année Programme Montant dépensé Aides à la condition féminine 64 Rappel 2013 54 Unité : millions F.CFP La ventilation des dépenses par axe du plan d’action est indiquée dans le graphique ci-contre. Autre 8% Promotion et valorisation de l'artisanat 20% Soutien et structuration du réseau associatif 42% La promotion bénéficie du support de communication Lutte contre les violences « Pala Hin Hnémo » (parole aux femmes) dont quatre et les discrinuméros ont été publiés en 2014. minations 30% Quatre grands événements ont rythmé l’année. Le conseil des femmes du Nord est l’organisateur des deux premières manifestations provinciales avec le soutien de la collectivité. Ces journées culturelles et thématiques constituent des lieux de promotion des savoir-faire. Nom Date Lieu Journée Internationale de la Femme (Opération pays) 7 au 9 mars Waa wi Luu (Houailou) Journée des femmes de la province Nord 6 et 7 avril Hienghène Fête de la Robe Mission et de la Vannerie 27 au 28 juin Néouyo - Waa wi Luu (Houailou) Journée de lutte contre les violences faites aux femmes 22 novembre 27 novembre Pum (Poum) Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) L’accompagnement du réseau associatif est un axe clé de l’intervention provinciale car c’est un lieu essentiel d’expression et de prise de responsabilité pour les femmes. Il s’exprime par : • Le soutien financier au conseil des femmes du Nord dans ses missions de représentation, de coordination du réseau et d’organisation d’événements ; • Le soutien financier auprès des fédérations communales dont 14 sur les 17 existantes ont bénéficié cette année ; 103 PARTIE II : 8. L’amélioration de la condition féminine • L’aide à la réalisation de projets par d’autres associations de femmes (équipement d’un local, achat de matériel, etc.). • La mise en œuvre d’un programme de formations. Quatre formations ont porté sur la gestion associative à destination des déléguées communales. De plus, 286 personnes ont participé aux activités de couture, de peinture sur tissu ou encore à la fabrication de confitures au cours de 21 sessions. Une délégation de 14 personnes est partie en mission à Fidji en décembre. Les rencontres et les visites étaient ciblées sur trois thèmes : les violences, l’artisanat et l’organisation des réseaux. Réunion du groupe de femmes de Yambé pour tresser ensemble Défilé à Wa wi Luu La prise en charge et l’accompagnement des femmes en difficultés a été notablement renforcée. Le Centre d’Accueil des Femmes en Difficultés (CAFED) a obtenu l’agrément du comité d’organisation sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie (COSS) en mars. Le centre d’hébergement a ainsi pu ouvrir ses portes. Un partenariat a été formalisé avec l’ASEANC pour l’accueil à la maison Kabar de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié). Désormais, la capacité d’accueil est de deux lits à Kawewath (Témala) et huit lits à Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié). Une commission d’admission est mise en place et se réunit mensuellement depuis mai pour statuer sur les situations et les placements. 16 femmes ont été accueillies au cours de l’année dans ce dispositif. Des « points d’accès au droit » sont opérationnels. Un « point d’accès au droit » (PAD) est un lieu d’accueil gratuit permettant d’apporter une écoute, une information de proximité sur leurs droits et/ou devoirs, un accompagnement et une orientation aux personnes ayant à faire face à des problèmes juridiques ou administratifs. Les permanences effectuées par une juriste dans six communes (Koohnê (Koné), Pwëbuu (Pouembout), Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié), Vook (Voh), Koumac et Canala) à raison d’une ou deux fois par mois depuis avril ont accueilli 244 personnes dont 2/3 de femmes. Dans le même temps, le partenariat avec l’association femmes et violences conjugales a été renouvelé pour assurer une formation à la primo écoute auprès des relais violence des communes et pour participer à des campagnes de sensibilisation aux violences dans les établissements scolaires et les communautés. Inauguration du CAFED 104 9. Le par tenariat avec les communes La finalité du par tenariat est d’organiser une complémentarité stratégique en matière de politiques publiques entre les communes et la province dans le respect de leurs compétences respectives. Il a pour objectifs de : • A ccompagner financièrement les investissements des communes • O uvrir un espace de dialogue permanent avec les Maires Sur le plan de l’aide financière, 25 nouvelles opérations ont été agréées cette année. Elles représentent 2,08 milliards F.CFP d’investissement et elles ont obtenu un concours provincial de 977 millions FCFP. Le taux moyen de subvention est de 47 %. La répartition géographique des subventions est indiquée dans la figure. Subventions votées au bénéfice des communes en 2014 Sud minier 144 MF Côte Océanienne 267 MF Espaces de Grand Nord l'Ouest Les bâtiments scolaires et les 392 MF 174 MF routes représentent la moitié des opérations et 62 % des investissements soutenus. Les plus importantes opérations sont : • L a construction du groupe scolaire Bwadouvalan à Koumac, • la réhabilitation de la route Nord à Bélep, • la construction du dock municipal de Tuo Cèmuhî (Touho), • l’assainissement du sud du village de Pwêêdi Wiimîâ (Poindimié) et l’équipement pour le traitement des déchets ménagers à Canala. Déchetterie de Pum (Poum) 105 PARTIE II : 9. Le par tenariat avec les communes Pweevo (Pouébo) Dans le cadre du partenariat province-communes, deux réunions avec les maires ont été organisées les 4 juillet et 7 novembre. Suite au renouvellement des conseils municipaux en mars, la première rencontre a été mise à profit pour présenter le dispositif aux nouveaux élus. Ce dialogue régulier et ouvert avec les communes aborde de nombreux sujets d’intérêt commun, bien au-delà du partenariat financier. Au cours de ces réunions, les principaux points à l’ordre du jour ont porté sur le schéma directeur des déchets, les réglementations relatives aux nuisances sonores et au régime des boissons, la dématérialisation des marchés publics, les manifestations publiques, les guichets uniques, le projet du gouvernement de case numérique communale ainsi que le recensement général de la population. 106 10. L’accompagnement de l’usine du Nord La finalité de la cellule Koniambo est d’aider à élaborer et de mettre en œuvre la stratégie provinciale d’accompagnement de l’usine du Nord. Elle a pour objectifs de : •Eclairer la décision des élus et de l’exécutif dans leurs choix stratégiques • Assurer la coordination entre les collectivités, l’industriel et les par tenaires •Préparer et planifier l’aménagement et le développement à moyen et long terme de la zone VKP y compris sur les terres coutumières •Accompagner les entreprises et les populations locales à accéder aux oppor tunités offer tes par l’usine et le développement de VKP •Accompagner la préparation des acteurs économiques locaux (entreprises et salariés) à l’après construction Le Comité Koniambo associe les partenaires institutionnels : gouvernement de la NouvelleCalédonie, province Nord, Etat, communes de VKP, Sénat coutumier, SMSP, KNS, Sofinor, ICAP, Comité Environnemental Koniambo, leur permettant d’être informés des avancées du projet et la prise en compte chacun à son niveau de son accompagnement. Il s’est réuni à deux reprises en avril et en septembre 2014. La « Conférence Main d’Œuvre Etrangère » coanimée par la Cellule Koniambo et la Direction du Travail et de l’Emploi (DTE), a continué à tenir des réunions régulières afin d’examiner les demandes de main d’œuvre étrangères exprimées par l’industriel et maximiser le recours à la main d’œuvre locale. A l’issue de 9 réunions, 774 autorisations Inauguration de l’usine du Nord le 17 novembre ont été renouvelées et Emplois sur site au 31 décembre 2014 (source KNS) 264 nouvelles délivrées. Ces prolongations sont en Catégorie Effectifs Part relative particulier la conséquence des Total : 3 063 travaux supplémentaires sur la centrale électrique et des Dont personnel NC 2 600 84,9% tests sur les installations de Dont personnel PN : 2 100 68,6% production. Les effectifs constatés en fin dont personnel VKP 1 640 78,1% d’année, de l’ordre de 3 000 dont personnel reste PN 460 21,9% emplois sont demeurés stables 107 PARTIE II : 10. L’accompagnement de l’usine du Nord par rapport à l’année précédente. Par contre, le nombre d’employés calédoniens a notablement augmenté passant de 65 à 85 %. Remerciement des autorités coutumières de la région, le 11 novembre à Vook (Voh) Les entreprises locales ont participé à la construction de l’usine du Nord. Elles sont également présentes dans la phase d’exploitation. Le tableau ci-contre précise les montants des retombées auprès des entreprises depuis le début de la construction, selon leur origine géographique. Il valorise également les retombées Opérations qui matérialisent la transition vers la production à proprement parler de l’usine. Retombées économiques au 31 décembre 2014 (source KNS) Etapes Origine Valeur totale (milliards F.CFP) Part relative Entreprises calédoniennes182,9 Construction Entreprises VKP 70,9 39% Entreprises PN hors VKP 18,4 10% Entreprises Hors PN 93,6 51% Opérations Entreprises calédoniennes 136,6 Le plan REACTION (pour « REussir l’Après construcTION ») s’est achevé au 31 décembre. Il avait pour objectif d’accompagner la démobilisation des entreprises et de leurs salariés locaux. Il s’est appuyé sur une bonne coordination des moyens et l’utilisation d’outils innovants, sans mise en œuvre de mesures exceptionnelles afin de ne pas créer de distorsion entre le public démobilisé de l’usine et les autres publics. La mise en œuvre se fondait sur les partenaires en place : KNS, CAP EMPLOI, la MLIJ-PN, CIS, la CCI et la CMA et il s’est doté de moyens spécifiques : le Relais Information Conseil (RIC) à Vavouto, le guichet « diagnostic d’entreprise » au sein de la Maison de l’Entreprise, une personne dédiée à la cellule Koniambo et un rapprochement entre CCI et CMA. Il avait été validé lors du 17éme comité Koniambo en juillet 2011 puis lancé officiellement en décembre 2011. Après trois ans d’activité, son bilan est le suivant. Sur la période, 2 407 salariés et 79 entreprises différentes ont été rencontrés. Cela représente 96 % des salariés et 55 % des entreprises potentiellement concernés. Parmi eux, 34 % des salariés et 25 % des entreprises ont été volontaires pour bénéficier d’un suivi comme le montrent les graphiques. 108 Quant aux entreprises suivies, 9 d’entre-elles ont bénéficié d’un diagnostic. 2500 2000 1500 Salariés rencontrés 1000 Dont inscrits au RIC 500 0 Nombre d'entreprises Nombre de salariés Les deux « Forum » en novembre 2012 et 2013 ont été des moments d’accélération du travail d’identification, d’orientation et de mise en relation. Le public inscrit au RIC était originaire de la province Nord à 78 %, féminin à 61 % et son âge moyen était de 36 ans. 93 % exerçait une profession d’employé ou d’ouvrier. Ils étaient issus de 80 entreprises différentes et CIS (gestionnaire de la base vie) en représentait plus de la moitié. 633 personnes inscrites, soit 77 %, ont effectivement été démobilisées. Parmi elles, 367 personnes ont pu obtenir une solution correspondante à ses souhaits à la fin de l’année, soit 58 % (71 % si l’on prend en compte le chômage comme une solution). Le détail est présenté dans le graphique. 80 60 40 Entreprises rencontrées 20 Dont suivies 0 Taux de solutions constatés fin 2014 En formation 4% Projets de vie 23% Embauche 29% Création d'entreprises 2% En attente de solution 29% Inscription au chômage 13% Le partenariat noué avec la Cellule Economique (CELECO) du BTP fonctionne désormais « en routine ». L’outil de programmation « Prométhée », développé par CELECO-BTP dans ce cadre, est mis à jour en permanence et donne une prospective à un an. Les entreprises qui le souhaitent ont accès à toute l’information : volume et valeur des travaux, localisation, etc. Les études prospectives conduites ou enrichies par la Cellule Koniambo permettent d’éclairer les décisions et d’accompagner les projets structurants. 109 PARTIE II : 10. L’accompagnement de l’usine du Nord Description des études 2014 Desserte aérienne Recensement des besoins des collectivités, entreprises et de la population en matière de desserte aérienne en province Nord. Réalisée en collaboration avec AIRCAL - Livraison en 2015 Prospective Emploi dans le BTP Projection des emplois par secteurs et principaux corps de métiers du BTP en province Nord, en fonction des programmes de travaux et du PPI. Réalisée par CELECO-BTP - Livraison en 2015 SDAU VKPP Actualisation du Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme de la zone VKPP : Rendu du diagnostic et démarrage de la phase « Plan d’aménagement et d’évolution de zone ». Par ailleurs, la Cellule Koniambo est le référent ou le coordinateur provincial pour des dossiers spécifiques, au nombre desquels on compte : Les résidences jeunes travailleurs, le comité de gestion de l’eau VKP, les grappes d’entreprises AMD et Synergie, la desserte aérienne du Nord par Aircal ainsi que le comité technique de la SAEML VKP. Un comité logement a été créé afin d’objectiver la situation du logement. Il vise à augmenter la production de logements sur VKP afin de mettre en adéquation l’offre avec la demande. Co-animé par la Cellule Koniambo et la Direction de l’Aménagement, il permet un travail partenarial entre tous les acteurs. Le comité s’est réuni à trois reprises depuis avril. La création d’un établissement pénitentiaire à Koohnê (Koné) pour des peines aménagées et de courtes peines a fait l’objet de différentes réunions avec l’Etat et les délégations de l’administration pénitentiaire. Le choix de son implantation sur un terrain provincial a été entériné. La province Nord a acté la cession gracieuse du terrain et la prise en charge des trois-quarts des coûts de viabilisation de la voie d’accès. La situation du SIVOM VKP a conduit la province Nord à voter une subvention et une participation remboursable pour lui permettre de revenir à l’équilibre financier. Un comité Réunion d’information et préparation de la démobilisation à Vavouto des partenaires du SIVOM est mis en place. Différentes initiatives en matière de communication sont menées pour faire connaître la zone VKP, ses réalisations et ses potentiels et renforcer son attractivité. Le site internet du guichet unique de VKP (www.guichet-unique-vkp.com) est dorénavant disponible en version multilingue et fait l’objet de mises à jour régulières. Une centaine d’article est disponible et il a reçu 5 500 visites au cours de l’année. Deux rendez-vous économiques de la CCI ont été réalisés cette année et trois réunions avec les banques se sont tenues. 110 11. La coopération régionale L’établissement de relations avec les Pays Dans le cadre de ses compétences, de l’arc mélanésien est privilégié. Un soutien la province Nord peut établir des financier de 5,2 millions F.CFP a ainsi été relations avec des collectivités apporté à l’association de coopération en Mélanésie dans le cadre de la présidence locales étrangères ou leurs du Groupe de Fer de Lance Mélanésien par établissements. La province a opté le FLNKS. pour une démarche pragmatique Les relations avec le Vanuatu sont les plus consistant à identifier, avec ses régulières, elles ont porté sur : éventuels par tenaires, des besoins •Le renouvellement du soutien financier d’échanges réciproques pouvant à la CCI du Vanuatu à hauteur de 1,5 aboutir à des actions concrètes. millions F.CFP pour l’organisation de la semaine du Vanuatu, la « Wik Blong Vanuatu », en novembre à Nouméa. Il s’agit d’une foire commerciale pour la promotion de ce pays ; •La poursuite de la collaboration relative à la gestion de la pêche aux holothuries. Une représentation de la province Nord a participé début octobre à l’inauguration du centre d’artisanat et d’exposition à Port-Vila réalisée par l’association ACTIV. Il avait bénéficié d’une aide de 1 million F.CFP sur un coût global de 5,2 millions F.CFP. ACTIV est un regroupement national d’associations, de coopératives, de petits producteurs. Elle a trois branches pour accomplir ses missions : « ACTIV Forum » qui fait la promotion des produits de l’archipel, « ACTIV Community » qui travaille avec les communautés sur l’identification des moyens de générer des revenus et propose des formations et « ACTIV Earth » qui cherche à améliorer les conditions de vie des communautés rurales. Une délégation de personnes travaillant à l’amélioration de la condition féminine est allée à Fidji du 8 au 15 décembre où elle a rencontré des organismes et des acteurs dans les domaines de la lutte contre les violences, l’artisanat et le développement local et de la structuration des réseaux des femmes. Un accord province Nord / CPS a été signé, ce programme intitulé RESCCUE porte sur l’environnement. D’autre part, pour la première fois, la province a participé à la réunion annuelle de la commission culturelle de la CPS, qui a eu lieu à Fidji. D’une façon plus globale, la collectivité apporte son soutien aux initiatives de la Nouvelle-Calédonie portées par la cellule de coopération régionale du gouvernement et l’ADECAL. C’est notamment pour sa mission de délégation économique dans les Pays du Pacifique que l’agence a reçu un financement provincial. Enfin, la province a exprimé sa solidarité auprès du conseil général de la Réunion, victime du cyclone Bejisa en janvier 2014 par l’attribution d’une subvention de 2 millions F.CFP. Coopération sur la gestion de la pêche à l’holothurie 111 ANNEXE : Etat des par ticipations de la province Nord dans les sociétés d’économie mixte - année 2013 Annexe : Etat des par ticipations de la province Nord dans les sociétés d’économie mixte - année 2013 Introduction Les dirigeants des sociétés d’économie mixte rattachées à la province sont appelés, chaque année, à présenter l’activité de leurs entreprises aux membres de l’assemblée de province conformément aux dispositions de l’article 176-2 de la loi organique. La présentation a eu lieu au cours de la séance plénière du 25 octobre 2014. L’assemblée a également pris acte du rapport des élus de la province Nord représentants la collectivité aux conseils d’administration des sociétés, par délibérations votées lors de la séance publique du 18 décembre 2014. Le présent rapport est une synthèse des informations extraites des rapports d’activité restitués à cette occasion. Ces rapports portent sur l’exercice clos en 2013. Il y a un décalage de calendrier d’une année avec le rapport d’activités de la province. C’est pourquoi la restructuration de la SOFINOR et la création de « Nord Avenir » ne sont pas décrites dans cette annexe. La par ticipation au développement économique > Les SAEML « ETH » z Le contexte -la province Nord recherche, en cas de carence de l’initiative privée, à maximiser les retombées locales du développement économique attendu du projet métallurgique et à assurer un développement équilibré de l’ensemble de la province. -Les sociétés anonyme d’économie mixte locales ou SAEML constituent l’un des dispositifs de soutien à l’initiative économique pour les projets importants (> 100 millions d’investissement) en complément des autres mesures d’aide à l’investissement des entreprises. z Les objectifs -l’objectif des quatre SAEML est de participer au financement d’actifs immobiliers et d’équipements lourds qui seront ensuite confiés en exploitation à des opérateurs privés de manière à leur permettre de réaliser des projets qu’ils n’auraient pas pu faire aboutir seuls. - A terme, ces actifs immobiliers et équipements lourds ont vocation à être rétrocédés à l’exploitant, sous réserve que celui-ci ait fait la preuve de sa capacité à gérer ces investissements lourds. 112 z Description Il existe quatre SAEML pour privilégier l’action de proximité et associer l’ensemble des communes. Les SAEML rassemblent la province Nord qui est majoritaire, les communes d’une zone géographique et des partenaires privés. Les quatre SAEML ont racheté les parts détenues parts de l’ICAP dans la le capital de la SOFINOR par une augmentation de capital. La province Nord a autorisé les sociétés à acquérir ces actions et elle a décidé de participer à ces augmentations de capital. Les communes ont également la possibilité de souscrire à ces augmentations de capital. Au 31 mars 2013, les participations provinciales sont les suivantes. Montant du Nom Zone géographique capital (F.CFP) Capital détenu par la province Nord Part de capital détenu par la province Nord Référence de la délibération provinciale SAEML « côte océanienne » Hienghène, Tuo Cèmuhî (Touho), Pwêêdi Wiimîâ 158 200 000 126 460 000 79.94 % (Poindimié) et Ponérihouen (Pwäräiriwâ) N° 44/2004APN du 22/04/2004 SAEML « grand nord » Kaala-Gomen, Koumac, Pum (Poum), Bélep 163 710 000 88 050 000 53.78 % (Dau Ar), Pweevo (Pouébo) et Ouégoa N° 108/2004APN du 26/08/2004 Nèkö (Poya), Pwëbuu (Pouembout), Koohnê 158 750 000 95 580 000 60.21 % (Koné) et Vook (Voh) N° 108/2004APN du 26/08/2004 Waa Wi Luu (Houailou), Kaa Wi Paa (Kouaoua) 159 680 000 99 100 000 62.06 % et Canala N° 193/2004APN du 22/10/2004 SAEML « espaces de l’ouest » SAEML « sud minier » z Le rôle de l’Institut CAlédonien de Participation (ICAP) Confiée par convention de prestations de service, l’ICAP dispose d’une délégation de pouvoirs du Président pour exécuter les décisions du Conseil d’Administration et administrer la société. z Les activités de l’exercice 2012-2013 (clos au 31/03/2013) Nom SAEML « côte océanienne » Décisions d’intervention dans de nouveaux projets prises sur l’exercice Nombre total de projets depuis origine 0 7 SAEML « grand nord » 1 10 SAEML « espaces de l’ouest » 2 8 SAEML « sud minier » 4 0 113 ANNEXE : Etat des par ticipations de la province Nord dans les sociétés d’économie mixte - année 2013 z Les aides allouées par la province Nord sur l’exercice SAEMLObjet Extension Gîte - Hienghène SAEML « côte océanienne » Création d’une station-service Montant alloué Référence délibération (F.CFP) Hienghène Collecte et traitement des déchets AEML « espaces de l’ouest » S ménagers et industriels - Koohnê (Koné) SAEML « sud minier » Station-service et alimentation générale - Canala Total 4 30 000 000 2012-464/APN du 20/12/2012 35 425 000 2013-32/APN du 28/02/2013 40 000 000 2013-34/APN du 28/02/2013 100 000 000 2012-117/APN du 27/04/2012 205 425 000 > La SOFINOR z Le contexte La société de financement et d’investissement de la province Nord (SOFINOR) a été créée par acte notarié le 17 septembre 1990 et immatriculée au registre du commerce de Nouméa le 25 septembre 1990. Le préambule des statuts initiaux expose que l’assemblée de la province Nord a décidé de participer à la société en raison de l’intérêt général pour elle de : • « Mettre en œuvre un dispositif qui permet véritablement à la communauté mélanésienne de se familiariser à la gestion d’entreprises commerciales, minières, artisanales, etc. • développer une politique harmonieuse de structures d’accueil économiques et touristiques de la province et réaliser les équipements collectifs nécessaires à ces activités ; •disposer d’un outil financier propre à lui assurer dans les meilleures conditions, le bénéfice des dispositions législatives et réglementaires prises en faveur de la politique de développement et d’investissements économiques en Nouvelle-Calédonie » z La participation de la province Le rachat des parts détenues par l’ICAP dans SOFINOR (24,64 % du capital) a été réalisé au cours de cet exercice. Les 4 SAEML « ETH » sont rentrées au capital à hauteur de 14,99 % et la participation de la province Nord a été porté à 85 % (contre 75,35 % précédemment). Montant du capital (F.CFP) 114 564 050 000 Capital détenu par la province Nord (mi-2013) Part du capital détenu par la province Nord Référence de la délibération provinciale 479 400 000 85 % n°205/90 APN du 12 juillet 1990 La réflexion sur la réorganisation de SOFINOR a été engagée sur l’exercice. Elle répond à une nécessaire séparation des activités et des entreprises entre : -Une activité minière et métallurgique portée par SOFINOR un acteur du nickel sur la scène internationale ; -Des activités de diversification à l’échelle de l’économie locale portées par une nouvelle société « NORD AVENIR ». La province a pris la décision de participer à la création de la SAEML NORD AVENIR par délibération 2013/404/APN du 5/12/2013. z L’organisation de la Sofinor La SOFINOR est une société de portefeuille (ou holding) qui a progressivement mis en place un groupe actuellement constitué de cinq pôles : -le pôle minier et métallurgique autour de la SMSP et de ses filiales, notamment KNS pour l’usine du Nord et les deux sociétés créées pour le projet POSCO en Corée du Sud (SNNC et NMC) ; - le pôle aménagement : porté par SOGENOR II et la SODEAN réalise des opérations de viabilisation, de construction dans l’immobilier résidentiel et d’entreprises ; - le pôle sociétés de services concerne essentiellement le secteur de la mine : extraction, roulage, maintenance industrielle, activité portuaire et chalandage minier ; - le pôle tourisme et hôtellerie est formé par les filiales de la compagnie d’investissement touristique (CIT) composés de 6 hôtels regroupés sous la marque commerciale Grand Hôtel de Nouvelle-Calédonie et d’une agence de voyage ; - le pôle agroalimentaire est constitué au sein de la sous-holding FINAGRO dans différentes filières de production (élevage de crevettes, pêche hauturière, élevages porcins et ovins), la provende (SICA), la transformation de produits agricoles et la boulangerie. Mi 2013, le groupe SOFINOR était constitué de 49 sociétés incluses dans son périmètre de consolidation. Centre d’affaires de Nord Avenir 115 ANNEXE : Etat des par ticipations de la province Nord dans les sociétés d’économie mixte - année 2013 zLes activités de l’exercice 2012-2013 (clos au 30/06/2013) - source : rapport d’activités 2012/2013 Le chiffre d’affaires du groupe SOFINOR s’est élevé à 25 milliards F.CFP (22,4 milliards F.CFP dans l’exercice précédent), sa répartition est : Pôle Effectifs Montant du Répartition du consolidés chiffre d’affaires (*) chiffre d’affaires Mine et métallurgie 975 20 456 81,7 % Tourisme et hôtellerie 273 1 375 5,5 % Agroalimentaire 133 2 142 8,6 % Sociétés de services à la mine 43 562 2,2 % Aménagement et construction, Holding SOFINOR 35 505 2% 1 459 25 040 100 % Total (*) en millions F.CFP z Les principaux événements qui ont marqué l’exercice : •L’achèvement de l’usine du Nord et la 1ère coulée de le 1ère ligne de production ; •Le lancement de la construction de la seconde ligne de production de l’usine de la SNNC en Corée du sud ; •La rénovation des hôtels Beaurivage et Malabou ; •L’extension du lotissement « Les Cassis » à Koohnê (Koné) et la préparation des travaux pour le centre d’affaire de Paiamboué qui accueillera le siège du groupe ; •L’ouverture du centre commercial de Teari ; •La réception de le 2éme tranche du lotissement résidentiel Samanéa à Koohnê (Koné) ; •La mise en exploitation de la ferme aquacole de Ouazangou. z Les aides accordées par la province Nord en soutien aux projets sur la période Aucune subvention provinciale n’a été accordée par la collectivité au cours de cet exercice L’aménagement de la région Vook (Voh), Koohnê (Koné), Pwëbuu (Pouembout) z Le Contexte La société anonyme d’économie mixte locale « Grand projet VKP » est née, en 2006, de la nécessité de confier à un opérateur unique le rôle de coordination du processus d’aménagement de la région de Vook, Koohnê et Pwëbuu (VKP). Ces trois communes connaissent un fort développement, du fait de la construction puis de la mise en service de l’usine de production de nickel du Koniambo. Suivant le consensus historique et politique du rééquilibrage de la Nouvelle-Calédonie, ce projet métallurgique d’envergure internationale doit servir de levier à l’expansion de la zone VKP, elle-même destinée à devenir le moteur économique et social de toute la province Nord. 116 z Ses missions La SAEML Grand projet VKP : • assure la coordination technique de la maîtrise d’ouvrage des opérations d’aménagement, pour le compte des collectivités locales. •met en œuvre les programmes d’investissement et réalise les opérations aussi bien pour le compte de partenaires publics que privés. z Description de la participation de la province Montant du capital (F.CFP) 300 000 000 Capital détenu par la province Nord Part du capital détenu par la province Nord Référence de la délibération provinciale 96 000 000 32 % N°249-2005/APN du 21/12/2005 Nouveau siège de la SAEML VKP 117 ANNEXE : Etat des par ticipations de la province Nord dans les sociétés d’économie mixte - année 2013 z Les activités de l’exercice 2013 pour le compte de la Province et des communes de VKP Type d’activités Désignation Centre culturel de Vook (Voh) Centre culturel de Koohnê (Koné) Groupe scolaire de Téari Opérations livrées en 2013 Maternelle de Vook (Voh) (2éme tranche) Résidence des travailleurs de Vook (Voh) Assainissement de Koohnê (Koné) Centre aquatique de VKP Opérations dont 36 logements Green Acre les travaux sont en cours Maison de l’enfance en 2013 Résidence des travailleurs de Koohnê (Koné) Assainissement de Foaè (Foué) Collège de Xapecedeaxate (Païamboué) Centre de secours intercommunal de VKP Centre commercial de Bako Cinéma de Bako Opérations à l’étude en 2013 Salle omnisport de Vook (Voh) Demi-lune de Pwëbuu (Pouembout) Centre d’hébergement et de loisir de la base nautique de Foaè (Foué) Aménagement de la presqu’île de Foaè (Foué) La SAEML gère également les opérations d’habitat intermédiaire (HIA et LLI) sur la zone VKP pour le compte de la province. D’autre part, la SAEML a construit ses bureaux à Bako, sur terres coutumières. NCTV z Le Contexte La société anonyme d’économie mixte « Société et Télévision et de Radio » dite STR est née en 2011, pour mettre en œuvre le projet de télévision publique de la province Nord en réponse à l’appel à candidature émis par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). 118 Le calendrier : -janvier 2011, appel à candidatures du CSA pour l’exploitation de deux fréquences numériques hertziennes en NC - mai 2011 : dépôt du dossier de candidature - octobre 2011, audition devant le CSA pour présenter le projet - octobre 2012 : ouverture d’un site web - janvier 2013 : avis favorable du CSA Le projet de télévision nommé NCTV ambitionne d’être : •un espace dédié à l’expression et la rencontre de toutes les femmes et tous les hommes, quelles que soient leurs origines, constituant le peuple citoyen de la Nouvelle-Calédonie, •le vecteur de la promotion et la valorisation de toutes les initiatives développées par les calédoniens pour donner une réalité et un sens à la citoyenneté calédonienne et au destin commun en construction, •le témoin intéressé des mutations en cours dans le pays et de leur vécu par les calédoniens. L’engagement pris est de consacrer au moins 60 % de la programmation à la NouvelleCalédonie. z Description de la participation de la province dans la STR Montant du capital (F.CFP) 5 000 000 Capital détenu par la province Nord Part du capital détenu par la province Nord Référence de la délibération provinciale 4 200 000 84 % 2010-106/APN du 30/04/2010 z Les activités de l’exercice 2013 L’autorisation d’émettre du Comité Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour NCTV a été obtenu le 22 janvier. La diffusion sur la TNT a été lancée le 8 décembre au cours d’un événementiel retransmis en direct qui a eu lieu à Koohnê (Koné) our présenter les productions locales et les journalistes reporters d’images (JRI). La STR a poursuivi sa structuration et ses équipements avec le soutien financier de la province Nord. Au 31 décembre, les effectifs salariés étaient de 25. Une nouvelle formation a permis d’accroitre le nombre de JRI. Elle disposait de deux centres opérationnels couvrant toute la Nouvelle-Calédonie : Le centre de production et régie publicitaire à Nouméa et le centre de diffusion et de production à Koohnê (Koné). 119 por t d’activités des ser vices Année 2010