MAISON FARGUES
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MAISON FARGUES
MINISTERE DE LA CULTURE – DIRECTION REGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES D’AQUITAINE 4040- – LANDES MAISON FARGUES 1. LOCALISATION Canton Commune Lieu-dit Adresse : : Saint-Paul-lès-Dax : : : Référence cadastrale propriétaire 2. HISTORIQUE : Date de construction Commanditaire Architecte Programme Historique 1969-1971 : : Jacques Hondelatte, Collaborateurs Jean-Claude Duprat, Laurent Fagart : Maison individuelle familiale : La maison Fargues fut la première réalisation de l'architecte Jacques Hondelatte. Deux particuliers, eurent recours, en 1969 à ses services alors qu'il n'était pas encore diplômé pour faire construire une maison sur une parcelle relativement étroite que traversait un chemin creux désaffecté, l’ensemble étant isolé au cœur d'une petite forêt. 3. DESCRIPTION GÉNÉRALE Style architectural : Édifice : Ce fut l’occasion pour l’architecte d'exprimer ses conceptions inspirées en partie de l'architecture organique de Wright et qu’il résume ainsi le n°229 de « l'architecture d'aujourd'hui » : « Cette maison conçue en étroite collaboration avec les futurs utilisateurs, a été la première occasion pour les architectes de mettre en œuvre de nouvelles méthodes de conception ayant pour objectif la substitution d'un plan basé sur la fonction par une organisation dictée par les contraintes physiques du site et du mode de construction, d'espaces fortement qualifiés et caractérisés, permettant un usage libre, fluide et aléatoire : le contraire d'une réminiscence exsangue des grandes demeures des siècles passés, du chaque chose à sa place, autrement dit du paysage habité ». La commune de Saint-Paul lès-Dax est située à 2 kilomètres à l'ouest de Dax. La maison Fargues est implantée au cœur d'un petit bois à l’entrée de la commune. L'édifice est implanté sur un chemin creux conformément à la demande des maîtres d'ouvrage qui voulurent une construction respectant au maximum l’environnement naturel. La maison, inscrite dans un plan polygonal, abrite quatre cubes séparés. MINISTERE DE LA CULTURE – DIRECTION REGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES D’AQUITAINE Un des cubes est consacré à la cuisine et les trois autres aux chambres. Leur espace réduit s'oppose au vaste volume intérieur de la maison où la vue n'est arrêtée par aucune cloison intermédiaire mais au contraire peut plonger à l'extérieur par les baies vitrées. L'intérieur se répartit sur plusieurs niveaux d'habitation. Un niveau inférieur, de plain-pied avec le fond du chemin creux et où se trouve le salon avec sa cheminée et un niveau supérieur de plain-pied avec le sol de la forêt où se trouvent les cubes et la coursive en béton armé qui les dessert. La pente du chemin creux assure la transition entre les parties inférieure et supérieure. Cette pente conservée côté sud est recouverte d'un carrelage qui dissimule un chauffage au sol. MINISTERE DE LA CULTURE – DIRECTION REGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES D’AQUITAINE Une sorte de mezzanine occupant le sommet des cubes reliés par une passerelle métallique constitue un dernier niveau, niveau qui fut aménagé par les propriétaires après réception des travaux. Cette maison pourrait présenter quelques références maritimes comme la coursive et les cubes d'habitation traités en cabine avec l’exiguïté de leur volume et leurs ouvertures au chambranle épais et aux angles arrondis. L'accès à la maison se fait par le nord-est. Le côté est n'a d'autres ouvertures que les portes des cubes d'habitation, un bow-window par contre occupe tout le côté ouest de la maison , ouvrant sur une terrasse et à quelques mètres au nord sur la piscine créée également par l'architecte. Enfin, côtés nord et sud, des baies vitrées ouvrent sur le chemin creux qu'elles prennent en enfilade, disposition qui permet de voir au travers de la maison la continuité de ce chemin qui fut une des sources d'inspiration de l’architecte. L'ensemble est couvert par un toit qui, traité en voile retombant, se brise en un jeu de triangle et ménage les ouvertures avant de descendre parfois jusqu'au sol. Le plafond constitué de plaques d'Isorel peintes en vert olive foncé, reproduit les formes de !a couverture. Celle-ci était à l'origine couverte de bardeaux. Leur mauvaise conservation a incité les nouveaux propriétaires à couvrir avec des tuiles plates. 4. DOCUMENTATION EN RÉFÉRENCE Diapositives CMH Repérages maisons individuelles en Aquitaine 1945-2000 cahier 2, rapport d’étude pour la conservation régionale des monuments historiques, Direction régionale des affaires culturelles Aquitaine, Septembre 2003, Michel Jacques / Gilles Ragot et Mathilde Dion, arc en rêve centre d’architecture bordeaux. Patrice Goulet, Jacques Hondelatte des gratte-ciel dans la tête, Norma Éditions, 2002. Marc Emery, Patrice Goulet. Guide architecture en France depuis 1945, p.300, L'Architecture d'Aujourd'hui, 1983. Patrice Goulet, «La France n'est plus un désert», L'Architecture d'Aujourd'hui, n° 229, otobre1983, pp. 2-87