Anthologie de l`humour noir

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Anthologie de l`humour noir
Anthologie de l’humour noir
d'après Anthologie de l’humour noir d’André Breton
création
Adaptation et mise en scène
Marc Goldberg
avec
Bernard Menez
Patrick d’Assumçao
Roland Timsit
du samedi 8 mars au dimanche 27 avril 2008
mercredi au samedi à 19h30, dimanche à 15h
relâches les lundis et mardis
Vingtième Théâtre
7, rue des Plâtrières – 75020 Paris
métro Ménilmontant ou Gambetta
réservations : 01 43 66 01 13 / tarifs : de 12 à 22€
Contact presse
MYRA
Rémi Fort et Elisabeth Le Coënt
01 40 33 79 13 / [email protected]
Anthologie de l’humour noir
d’après André Breton
mise en scène et adaptation : Marc Goldberg
avec :
Bernard Menez, Le Conférencier
Patrick d’Assumçao, Le Scientifique
Roland Timsit, Le Clown suicidaire
assistant à la mise en scène : David Ajchenbaum
scénographie : Françoise Henry
lumières : M2CH
costumes : Sylvie Mouchenik
durée : 1h30
production : le Dive Théâtre en co-réalisation avec le Vingtième
Théâtre
avec le soutien de l’ADAMI
L’Anthologie de l’humour noir d’André Breton a été publiée aux
Editions Pauvert, elle est aujourd’hui disponible aux Editions Fayard.
Liste des textes présentés
Guillaume Apollinaire
Dramaturgie
Jean-Pierre Brisset
La Grande Loi et La Formation du sexe
Charles Cros
La Science de l’Amour et Le Hareng Saur
Marcel Duchamp
La Mariée mise à nu par ses célibataires même
Xavier Forneret
Un Pauvre Honteux et Sans titre et encore un an Sans titre
Joris-Karl Huysmans
En rade
Villiers de l’Isle-Adam
Le Tueur de cygnes
Georg Christoph Lichtenberg
Aphorismes
Thomas De Quincey
De l’assassinat considéré comme un des beaux-arts
Jacques Rigaut
Papiers posthumes
Marquis de Sade
Testament
Jonathan Swift
Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande
d’être à la charge de leur pays et pour les rendre utiles au public et
Méditation sur un balai
Sur le choix des victimes d’un assassinat :
« La victime doit être en bonne santé. En effet, il serait barbare
d’assassiner des malades dans la mesure où ceux-ci n’ont
généralement pas la force de le supporter. […] La victime doit aussi
avoir une famille avec de jeunes enfants entièrement dépendants de
lui. »
Thomas de Quincey,
De l’assassinat considéré comme un des beaux-arts
Entretien avec Marc Goldberg
D'où vient votre désir de mettre en scène l'Anthologie de l'humour
noir ?
D’une envie de rire, et de faire rire, mais d’une façon particulière.
À mes yeux, l’humour noir tient du funambulisme. C’est un point
d’équilibre instable, improbable, contre-nature. Il flirte sans cesse avec
le tragique et avec le trivial, avec l’élégance et avec le cynisme. Le
moindre écart, et il se perd. Mais quand on le touche, un rire se
déclenche, irrépressible et déroutant.
En 2006, après avoir monté une pièce particulièrement dense
(A Woman of Mystery de John Cassavetes) et une farce contemporaine
(Le Roux dans la Bergerie de Raphaël Scheer), j’ai eu envie de chercher
ce point d’équilibre. J’ai eu envie d’emmener une troupe et le public
vers un rire d’autant plus jubilatoire qu’il ouvre sur l’abîme. Un rire qui
naît de l’abîme et qui ne s’en détourne pas. Loin du boulevard et de la
satire, mais loin aussi des jérémiades, du glauque, ou de l’apitoiement.
L’Anthologie de l’humour noir est le point d’origine, la ligne de fuite de
cet humour. Il était inévitable que je m’y replonge.
En la parcourant, je me suis aperçu que de nombreux textes (les
conférences de Swift ou de Quincey par exemple) étaient d’autant plus
drôles qu’ils étaient joués. Peu à peu, je me suis aperçu qu’il y avait là
matière à un spectacle singulier où je pourrai donner corps aux
multiples facettes de l’humour noir.
Comment avez-vous choisi les textes de l'Anthologie que vous
présenterez sur scène ? En avez-vous fait une adaptation pour le
plateau ?
Il n’était évidemment pas question de monter l’Anthologie dans son
intégralité. J’ai choisi ce qui me fait le plus rire et ce qui me semble le
plus théâtral - en l’occurrence, le plus théâtral n’était pas à mes yeux
les extraits de pièces cités par Breton. Coupés de l’œuvre original, ces
extraits me semblent en effet intéressants à lire, mais pas à monter. J’ai
aussi cherché à donner une place aux différentes veines d’humour noir
décelées par André Breton : l’aristocratique (de Quincey), la surréaliste
(Duchamp, Forneret), la littéraire (Villiers de l’Isle Adam), l’aliénée
(Brisset), la macabre (Swift), etc.
En parallèle, j’ai travaillé sur l’adaptation. Bien sûr, il ne s’agissait pas
de créer artificiellement une continuité dramatique. Mais je voulais à
tout prix éviter la lassitude d’un spectacle qui ne serait au fond qu’une
lecture mise en espace. Aussi, j’ai totalement changé l’ordre des
textes : André Breton a suivi la chronologie, tandis que j’ai cherché des
alternances, des changements de rythme et de couleur. Certains textes
ont aussi été théâtralisés : j’ai créé des dialogues à partir d’aphorismes
de Duchamp et Lichtenberg, ou écrit à deux voix un texte
d’Apollinaire. J’ai aussi inventé trois personnages, qui interagissent
sans cesse.
Que représentent les trois personnages que vous avez créés ?
Comment interviennent-ils ?
Les trois personnages du spectacle représentent trois manifestations
fondamentales de l’humour noir. Le premier, que j’appelle le
Conférencier, incarne à mes yeux la quintessence de l’humour noir.
Conscient de ce qu’il dit, dandy, provocateur, raffiné et désabusé, son
mode d’expression naturel est la conférence. Lui revient par exemple
le fameux texte de Swift dans lequel il explique que la meilleure façon
de remédier au problème de la pauvreté et de la mendicité, c’est de
manger les enfants lorsqu’ils cessent d’être nourris au sein. Le second
personnage, le Scientifique, est un myope existentiel, un acharné de la
logique. Il obéit à un pur esprit de sérieux, et par là même flirte sans
cesse avec la plus radicale folie. Il en souffre atrocement, nous en rions
délicieusement. Ces deux personnages dérivent naturellement des
extraits rassemblés par André Breton. Mais j’ai rajouté un troisième
personnage, inspiré par deux figures présentes dans l’Anthologie,
Arthur Cravan et Jacques Rigaut, dont on pourrait dire que la vie a été
un chef d’œuvre d’humour noir, davantage que leurs rares productions
littéraires. Il s’agit d’un personnage burlesque et muet (même s’il joue
un texte de Rigaut à la toute fin du spectacle), un clown sans nez rouge
qui cherche perpétuellement à se suicider, mais auquel la mort semble
se refuser.
Ces trois personnages créent une forme de continuité, mais ils
engendrent surtout du jeu. Le Conférencier et le Scientifique parlent
entre eux, s’affrontent ou tournent le Clown en dérision. Le Clown
intervient au milieu d’une conférence, ou sert d’acolyte du Scientifique
à diverses reprises. Le Conférencier décrit une aventure du
Scientifique, qui l’incarne en parallèle sur le plateau etc. Au fond, c’est
l’existence de ces personnages qui permet aux textes de s’incarner
véritablement et au spectacle de se renouveler sans cesse.
Le choix des comédiens était donc déterminant. D’ailleurs, je n’ai pas
rédigé l’adaptation avant de les avoir trouvés. Il me fallait un maître du
décalage, un artiste insaisissable et imprévisible pour le Conférencier :
dès la première rencontre, j’ai été convaincu que Bernard Menez
saurait incarner les nuances et les méandres de ce personnage. En face,
il fallait un enragé, un bulldozer, un monstre au bord de la folie : pour
l’avoir vu dans Torquemada de Victor Hugo sous la direction de
Christian Fregnet, et pour avoir travaillé avec lui, j’ai immédiatement
pensé à Patrick d’Assumçao. Enfin, il fallait un Clown avec un vrai
talent de comédien, à cause du texte qui lui est réservé à la fin du
spectacle. Roland Timsit, qui donne vie à un Clown plein d’invention
et de poésie depuis des années, en parallèle de sa carrière d’acteur,
était tout indiqué.
La définition même de l'humour noir a-t-elle beaucoup évolué depuis
qu'André Breton a réuni les textes de l’anthologie en 1939 ?
André Breton donne une définition essentiellement négative de
l’humour noir, dans la préface de l’Anthologie : « Pour prendre part au
tournoi noir de l’humour, il faut en effet avoir échappé à de nombreux
éliminatoires. L’humour noir est borné par trop de choses, telles que la
bêtise, l’ironie sceptique, la plaisanterie sans gravité… (l’énumération
serait longue) mais il est par excellence l’ennemi mortel de la
sentimentalité à l’air perpétuellement aux abois – la sentimentalité
toujours sur fond bleu – et d’une certaine fantaisie à court terme, qui se
donne trop souvent pour la poésie. »
Il ne faut pas oublier, à cet égard, que Breton avait tout bonnement
inventé la notion même d’humour noir en publiant son anthologie, en
1939. Comme il l’écrit en 1966 : « Qu’il suffise de rappeler qu’à son
apparition les mots « humour noir » ne faisaient pas sens (quand ils ne
suggéraient pas une forme de raillerie qui serait propre aux
« nègres » !) ».
Depuis 1939, l’humour noir s’est développé tout azimut. Un
développement foisonnant, qui a vite débordé le champ littéraire : la
bande dessinée (Les Idées Noires de Franquin, les revues Fluide Glacial
ou Hara Kiri), le cinéma (belge en particulier, avec C’est arrivé près de
chez vous par exemple), la télévision (notamment sur Canal +) se sont
emparés du genre.
Or, à la lecture de cette anthologie fondatrice, on ne peut qu’être
frappé de la façon dont le genre a dérivé. L’humour noir est souvent
devenu “trash”, frontal, brut. Celui qu’évoque André Breton, au
contraire, a quelque chose de détaché, d’élégant, de raffiné. Il relève
d’une attitude métaphysique face à l’existence. Il s’élève sur fond de
désespoir (face à la mort, la misère, ou l’absurde) et, sans renoncer un
instant à une lucidité absolue, il impose au monde sa logique (folle,
souvent) pour réaffirmer in extremis, dans un éclat de rire salvateur, la
supériorité de l’homme sur le destin.
J’ai justement envie de revenir aux sources de l’humour noir, pour
raviver ce rire jubilatoire.
Le mérite est mince à railler la bonté, à berner la charité, et le plus sûr
élément de comique c’est de priver les gens de leur petite vie, sans
motifs, pour rire. Les enfants, eux, ne s’y trompent pas et savent goûter
tout le plaisir qu’il y a à jeter la panique dans une fourmilière, ou à
écraser deux mouches surprises en train de forniquer.
Jacques Rigaut, Papiers posthumes
Le Dive Théâtre
A Woman of Mystery de John Cassavetes
Le Vingtième Théâtre (mars-mai 2006)
Traduction de Marc Goldberg et Louise Vincent, mise en scène de Marc
Goldberg. Avec Myriam Boyer, Philippe Mercier, Brigitte Damiens, Stephen
Szekely et Karina Beuthe.
Le Roux dans la Bergerie de Raphaël Scheer
Le TAPS Gare, Strasbourg (mai 2006)
Mise en scène de Marc Goldberg. Avec Dominique Kling, Christophe Bier,
Luz Mando, Viviane Vaugelade, Patrick d’Assumçao, Gaël Maric.
Le Bébé de Marie Darrieussecq
Le Vingtième Théâtre (févr-avr 2004), Le Studio des Champs Elysées
(sept-dec. 2004)
Adaptation et mise en scène de Marc Goldberg. Avec Lio et Laurent Cirade.
Café des Roses de Carine Lacroix
Le Proscenium (août-oct. 2003), puis Le Café d’Edgar (jan.- mars 2004)
Mise en scène de Marc Goldberg. Avec Carine Lacroix et Sébastien Roch.
Un Caprice de Bonaparte de Stefan Zweig
Le Vingtième Théâtre (avr.-juin 2003)
Traduction et mise en scène Marc Goldberg. Avec Dominique Kling, Julie
Berduc, Arnaud Maudeux, Stephen Szekely, Denis Laustriat, Marc Goldberg.
Le Jeu d’Adam et La Farce du Cuvier
Le Vingtième Théâtre (dec-mai 2002, jan-mars 2003)
Mise en scène de Marc Goldberg. Avec Karen Oubraham, Julie B. Bousquet,
Delphine Lacouque, Cédric Tuffier, et Arnaud Maudeux.
Dieu me pardonne
Spectacle d’Ariane Bourrelier et Marc Goldberg, sur des textes des poètes
musulmans du Moyen Âge.
Carmen et Luis
La Péniche Opéra (nov. 2001–jan. 2002). Création avril 2000, au Tambour
Royal.
Pasticcio de Marc Goldberg, sur des airs d’Offenbach, Rossini, Audran, etc.
Mise en scène : Marc Goldberg. Direction musicale : Marion Kilcher. Avec
Alexandra Poulain, Philippe Solal. Piano : Michel Gallet.
Trans-Atlantique de Gombrowicz
Théâtre des 3 Bornes (oct.–février 2002)
Mise en scène : Marc Goldberg. Avec Cédric Tuffier.
Toute Seule de Delphine Lacouque (coproduction Théâtre du Tourtour)
Théâtre des Corps-Saints, Avignon Off, Théâtre du Tourtour (oct. 2000).
Mise en scène : Marc Goldberg. Avec Delphine Lacouque.
Bastien et Bastienne de Mozart
Théâtre du Tourtour (déc.- juin 1998)
Mise en scène : Marc Goldberg. Direction musicale : Marion Kilcher. Avec
Alexandra Poulain, Philippe Solal, Lionel Coulandaye, David Ajchenbaum.
Piano : Monique de Vivie.
L’équipe
Marc Goldberg, mise en scène et adaptation
Marc Goldberg fait ses premiers pas au théâtre avec la Compagnie des
Théâtrophages, tout en menant des études de philosophie. Il y joue
Goldoni, Tchekhov ou Anouilh, et la troupe monte son premier texte :
Les Rendez-Vous, qui sera joué une centaine de fois.
En 1999, il crée sa compagnie, le Dive Théâtre, dont il est le metteur
en scène. Elle lui permettra de faire découvrir des textes méconnus
d’artistes célèbres (Trans-Altantique de Gombrowicz en 2001-2002,
Un Caprice de Bonaparte de Zweig en 2003, A Woman of Mystery de
John Cassavetes en 2006), mais aussi de mettre en scène des auteurs
contemporains (Carine Lacroix pour Le Café des Roses au Proscenium
puis au Théâtre d’Edgar, Marie Darrieussecq pour Le Bébé, avec Lio,
au Vingtième Théâtre puis au Studio des Champs-Elysées, Raphaël
Scheer à Strasbourg, pour Douce Violence puis Le Roux dans la
Bergerie). En outre, le Dive Théâtre s’est permis quelques incursions du
côté lyrique (Bastien et Bastienne au Théâtre du Tourtour en 19981999, Carmen et Luis à la Péniche Opéra en 2001) ou médiéval (avec
la tournée d’un spectacle de poésie arabe du Moyen Age : Dieu me
pardonne ! ou Le Jeu d’Adam et La Farce du Cuvier, destinés à un
public scolaire).
Mais Marc Goldberg travaille aussi pour d’autres compagnies. Ainsi,
récemment, il a par exemple mis en scène (et traduit) des farces du
Moyen Age (Le Conseil au Nouveau Marié, Franc Archer de Bagnolet,
etc.) pour la compagnie du Marivier en 2006, et créé Hors Forfait de
Delphine Lacouque et Noémie de Lattre pour le Théâtre Rive Gauche,
de mai à septembre 2007.
David Ajchenbaum, assistant à la mise en scène
Âgé de 22 ans, David Ajchenbaum a surtout travaillé comme
comédien. Il commence à jouer dès l’âge de dix ans en suivant les
cours de Jacqueline Joëlle, puis les cours Simon, et de 2001 à 2005 les
cours de l’Académie Stéphane Gildas.
Il a joué entre autres sous la direction de Sylvie Leriche dans Les
Femmes savantes de Molière, ou encore de Marielle Hubert dans Les
Ames rouges. En 2006, il crée sa compagnie, Un Cheveu Sur La
Langue, et met en scène un spectacle pour enfants, La Belle
Egyptienne.
Il a déjà collaboré avec Marc Goldberg en 1999 sur Bastien et
Bastienne en tant que comédien, puis, en 2006, en tant qu’assistant sur
Hors Forfait au Théâtre Rive Gauche.
Bernard Menez, Le Conférencier
Après avoir enseigné ou dirigé des colonies de vacances, Bernard
Menez s’est lancé dans une carrière artistique aussi riche que variée.
Au théâtre, il ignore délibérément les frontières entre public et privé,
contemporain et classique, grandes salles et petites salles. On l’a vu à
la Comédie Française en 1991 (On purge bébé de Georges Feydeau
mis en scène par Jean-Christophe Averty), ou plus récemment à
Chaillot (La Répétition des erreurs d’après Shakespeare, mis en scène
par Marc Feld, 2005). Mais c’est aussi lui qui a créé au théâtre Le Rois
des cons de Wolinski, dans une mise en scène de Claude Confortes.
Friand d’auteurs contemporains comme Jacques Rebotier (La Vie est
courbe, Théâtre de l’Athénée, 1994) ou Eric Assous (Une Fille entre
nous, Le Portefeuille et Couple en turbulences), il joue également de
nombreux auteurs grand public, comme Françoise Dorin (Les
Bonhommes) et Marc Camoletti (Happy Birthday, Duos sur canapé,
Pyjama pour six, etc.). Il joue entre autres dans La Dame en noir de
Susan Hill, Le Contrat (L’Emmerdeur) de Françis Weber, Oscar et
Monsieur Masure de Claude Magnier, Drôle de couple de Neil Simon,
SOS Hommes seuls de Jacques Wilfrid et La Taupe de Robert
Lamoureux mis en scène par Françis Joffo (2005).
En 1999, il met en scène Couple en turbulences d’Eric Assous, en 2003
il met en scène et joue dans Patate de Marcel Achard et en 2004 il met
en scène La Chouette de Patrick Zonans et Human Bomb de Christian
Cogné. Son dernier spectacle à Paris date de la saison dernière, où il
interprète J’espérons que je m’en sortira, d’après Marcello d’Orta, dans
une mise en scène de Gérard Volat.
On retrouve la même liberté dans sa carrière cinématographique. Elle
commence avec Jacques Rozier en 1969 pour le film Du côté
d’Orouet, qu’il retrouve pour Maine Océan (prix Jean Vigo 1986) mais
aussi pour Nono-nénesse (réalisé avec Pascal Thomas, 1975) et
Joséphine en tournée (1989).
Il travaille aussi avec François Truffaut (La Nuit Américaine), JeanPierre Mocky (Les Saisons du Plaisir et La Bête de miséricorde), Georges
Lautner (Pas de problème) ou Edouard Molinaro (Dracula père et fils).
On l’a vu dans de nombreuses comédies populaires dans les années
1970 et 1980, en particulier celles de Pascal Thomas (Pleure pas la
bouche pleine, Le Chaud Lapin, Celles qu’on a pas eues, etc.). Ces
dernières années, il est sollicité par de jeunes réalisatrices : Caroline
Vignal pour Les Autres filles (1999), Chantal Lauby pour Laisse tes
mains sur mes hanches (2002), Tonie Marshall pour France Boutique
(2003) ou Brigitte Rouan pour Travaux (2004). Il a participé à de
nombreux courts métrages réalisés par de jeunes réalisateurs dont
Petites leçons de savoir vivre de Pascal Gontier, Flugma de Caroline
Brésard (2005) et The Professionnals de Laurent Bertoni (2006).
Bernard Menez est aussi chanteur. Il enregistre ainsi plusieurs succès
populaires dont Jolie Poupée (disque d’or en 1985). Il participe par
ailleurs à des comédies musicales, comme La Belle de Cadix, La Route
Fleurie de Francis Lopez ou encore La Vie Parisienne et La Belle Hélène
de Jacques Offenbach et, en 2007, Merci Elvis qu’il met en scène et
interprète aux côtés de Richard Taxy et Robert Branche.
Patrick d’Assumçao, Le Scientifique
Après avoir suivi une formation de comédien auprès de Jean Darnel au
théâtre de l’Atelier, Patrick d’Assumçao multiplie les expériences,
jouant aussi bien du théâtre classique (Tartuffe, pièce qu’il joua par
deux fois), que des pièces contemporaines (Dieu est Américain de
Khorchef Aïssa mis en scène par Kahder Aïssa (1999), Les sept jours de
Simon Labrosse de Carole Frechette mis en scène par Yves Cheneroy
(2005).
Il poursuit des compagnonnages avec différentes compagnies et
metteurs en scène. Par exemple, Panchika Velez, metteur en scène de
la compagnie Arguia, qui le dirigea dans plusieurs spectacles, dont
Transports de Philippe Beheydt, Hugot Paviot et Stéphane Wojtowicz,
(2005) ou encore Estrella de Paloma Pedrero (2004). Patrick
d’Assumçao a par ailleurs joué plusieurs fois au Vingtième Théâtre,
sous la direction de Christian Fregnet, dans Torquemada de Victor
Hugo (2002), ou encore Petit Manuel de Campagne Electorale de
Quintius et Tullius Cicéron (2006). C’est à cette occasion qu’il
rencontre Marc Goldberg, sous la direction duquel il joue dans
Le Roux dans la bergerie de Raphaël Scheer au TAPS Gare de
Strasbourg en 2006.
Roland Timsit, Le Clown suicidaire
Formé au Conservatoire National de Région de Montpellier, dont il sort
avec deux premiers prix de Comédie et de Tragédie, Roland Timsit est
comédien, metteur en scène et animateur de compagnie.
Il joue dans Mystère Buffo d’après Dario Fo, création réalisée avec P.
Leoray (1979), Le Pain Nu de Mohamed Choukri mis en scène par Any
Diguet (1984), Fragments de Muray Shisgall mis en scène par Fernando
Terran (1985), Gaston H d’Any Diguet mis en scène par Michèle
Oppenot (1986), Venise Sauvée d’après Hugo von Hofmannsthal mis
en scène par André Engel (1986), Les Trois Sœurs d’Anton Tchekhov
mis en scène par Alain Buttard (1987) et Oncle Vania du même auteur
mis en scène par Jean-Claude Dupin (1993), Le Contrat de Slavomir
Mrozk mis en scène par Jean Negroni (1997), Marion Delorme de
Victor Hugo mis en scène par François Bourcier (2002), Quand j’étais
singe d’après Franz Kafka mis en scène par Céline Agniel (2005),
Britannicus de Jean Racine mis en scène par Bernard Pisani (2005) et
Kaddish de Grigori Gorine mis en scène par J Zimina (2007).
Parallèlement, il travaille sur le clown. Son premier spectacle
clownesque est créé en 1981. En 1994, naît "son" clown, Chapo, avec
le spectacle Chapo dans le métro (joué en France et à l'étranger
notamment en Roumanie et en Israël). En 2000, il joue dans La
Parabole de la Flûte de Roland Ménard dans une mise en scène de
Mihail Vassilé qui tourne également en Roumanie. Actuellement,
Chapo est en création avec l’Orchestre Symphonifilm (Steve Journey)
pour Clownissimo (2007).
Depuis 1987, il prête régulièrement sa voix pour des doublages de
films et de dessins animés comme Fourmiz, Mister G, King of Queens,
Le Laboratoire de Dexter, Mafia Blues, Father's day (Billy Crystal), Star
Wars - La Menace Fantôme (râle de Jar Jar Binks). Depuis 1993, il est
également interprète pour des fictions de Radio France, notamment
réalisées par Michel Sidoroff, Catherine Lemire, Claude Chebel,
Christine Bernard Sugy…
Comme metteur en scène, il monte des spectacles burlesques Bijoux de
famille (1994), Sourdingue (1995), The Pitchfork Disney de Philip
Ridley et On a retrouvé Papa de Pascal Lainé. Il est co-directeur de la
compagnie Théâtre du Gué de 1980 à 1984 et est responsable de la
compagnie Calvero depuis 1997.
Françoise Henry, scénographie
Après avoir obtenu un diplôme de scénographie (E.P.I.A.R, Nice),
Françoise Henry collabore avec divers metteurs en scène, tels que
Catherine Beau, Jacques Vincet, ou encore André Gunthert et signe les
scénographies des premiers spectacles d’Olivier Py, (Gaspacho, un
chien mort 1990, ou encore La Femme canon et le bouquet final en
1991) qu’elle retrouvera en 2001 à l’occasion de la mise en scène des
Contes d’Hoffman, à l’Opéra de Genève. Pensionnaire de la Villa
Médicis en 1997 et 1998, sa recherche scénographique est
principalement liée à l’écriture théâtrale contemporaine, ce qui ne
l’empêche pas de réaliser des décors pour des pièces du répertoire
classique, (notamment Les Cancans de Goldoni mis en scène par
Romain Bonin en 1997), ou encore de travailler avec des chorégraphes
et des musiciens contemporains.
Parallèlement à son travail scénographique, Françoise Henry a
entrepris une recherche plastique sur la lumière en mouvement, et a
exposé, en collaboration avec Laurent Bolognini, dans différents
endroits comme au Mac/Val ou encore à l’espace Electra.
Depuis 2007, elle se consacre de nouveau pleinement à la
scénographie. L’anthologie de l’Humour Noir est sa première
collaboration avec Marc Goldberg.
Pour l’Anthologie de l’humour noir, Françoise Henry s’est entourée d’n
assistant, Christian Roudil, et d’un vidéaste, Valéry Faidherbe. Les
Prises de vue en direct et la régie vidéo seront assurées par Karima
Abou Abess, Moustaphe Meïte, Philippe Malo et Paul Etienne Durand.
Miguel Climent et Charly Hove (M2CH), lumières
Après une expérience de seize ans dans presque tous les domaines de
la régie (salle, plateau, son, lumière), aussi bien en tournée qu’en place
dans des salles parisiennes, Miguel Climent est directeur technique du
Vingtième Théâtre depuis cinq saisons. Il y a effectué de nombreuses
créations lumière, parmi lesquelles Mélite mis en scène par Jan Oliver
Schroeder, Monsieur Kolpert et Tatouage mis en scène par Hans Peter
Cloos, et Zoltan dans la mise en scène de Jean-Claude Dreyfus. Il
réalise les lumières de L’Anthologie de l’Humour Noir avec Charly
Hove, qu’il forme lui-même au Vingtième Théâtre. Ils signent cette
création sous le nom de M2CH.
Sylvie Mouchenik, costumes
Costumière au Théâtre des Champs-Élysées, au Théâtre de la Ville, à
Attitude Studio, mais aussi pour Lisa Gimenez (à la Biennale de la
danse à Lyon en 2000, ou pour Anozam à Nîmes), Carolyn Carlson,
Zine Fougali, Trilok Gurtu et Sophie Jolis, Sylvie Mouchenik travaille
avec les metteurs en scène Jean-Michel Vanson et Eliane Gallet, tout
en créant des vêtements pour les musiciens Lluis Llach et Ray Lema.
Elle collabore avec Marc Goldberg sur Un Caprice de Bonaparte et
Hors Forfait.
Le Vingtième Théâtre en pratique
www.vingtiemetheatre.com
Adresse :
7, rue des Plâtrières
75020 Paris
Métro : Ménilmontant ou Gambetta (sortie Place Martin Nadaud)
Bus : 96 (arrêt Henri Chevreau)
Réservations :
Auprès du théâtre par téléphone au 01 43 66 01 13
La réservation téléphonique est ouverte de 14 heures à 18 heures, du mardi au
samedi
magasins Fnac : 0 892 68 36 22 (0,34€/mn) / www.fnac.com
Tarifs :
Tarif plein : 22€
Tarif senior : 17€
Tarif étudiant : 12€

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