Le mémorial s`échafaude

L’ E S T R É P U B L I C A I N | M A R D I 2 2 M A R S 2 0 1 6
BELFORT E et le Territoire
Urbanisme Le « Pont sans fin », un monument dédié aux libérateurs de Belfort est en cours de construction à l’Arsot
Patinoire
De 20 h 30 à 23 h.
en
Le mémorial s’échafaude
Piscine du Parc
ville
De 16 h 30 à 19 h.
Bibliothèque des Glacis
du Château
De 15 h à 18 h.
Qui l’a voulu ?
Pour absconse qu’elle
puisse paraître, l’œuvre est
enracinée dans l’histoire lo­
cale puisqu’elle est dédiée
aux commandos d’Afrique
qui ont libéré Belfort en no­
vembre 1944. De rudes com­
bats ont eu lieu dans les bois
de l’Arsot, là où s’élèvera la
structure. Enracinée aussi
dans le tissu social puis­
qu’elle est née du program­
me « Nouveaux commandi­
taires » de la Fondation de
France. « C’est un dispositif
qui permet à n’importe quel
groupe de citoyens de solli­
citer un artiste pour réaliser
une œuvre qui lui tient à
cœur, » explique Lucas Mi­
chaud, chargé du secteur
culturel au conseil départe­
mental.
En l’occurrence, ce sont les
anciens combattants du sec­
teur (fortement incités par
Yves Ackermann, alors pré­
sident du conseil général il
est vrai), qui sont à l’origine
de la démarche. Au prin­
temps 2011, s’est constitué
un comité où l’on retrouve
Gilbert Houmaire, président
des anciens combattants
d’Offemont, son homologue
valdoyen Michel Steinmetz,
des structures comme la
CLE d’Offemont ou le collè­
ge de Valdoie, des élus lo­
caux comme Michel
Schroll.etc. Lorsque le pro­
jet a été accepté par la Fon­
dation de France, et homolo­
gué par le ministère de la
Défense dans le cadre du 70e
anniversaire de la libéra­
tion, l’association le Coin du
Miroir/Le Consortium, de
Dijon, a été désignée comme
maître d’œuvre.
« Notre rôle est de mettre
en relation les initiateurs lo­
caux et un artiste, ainsi que
de chercher les finance­
ments », explique Xavier
Douroux, codirecteur du
Consortium, médiateur de
l’action Nouveaux comman­
ditaires.
De 15 h à 18 h.
Bibliothèque
municipale Léon­Deubel
De 11 h à 18 h.
Bibliothèque
universitaire
Lucien­Febvre
De 9 h à 19 h.
Météo
Prévisions à sept jours de Météo France Belfort au 08.99.71.02.90 ou au 3250 (0,34 €/mn).
Qui l’a choisi ?
« C’est moi qui ai proposé
Oscar Tuazon », poursuit
Xavier Douroux. « Il était
jeune à l’époque, mais sa
cote est en train de monter, il
a actuellement une com­
mande monumentale dans
la baie de Sidney. Il est bon
de faire appel à lui comme il
était bon de faire appel à
Rodin pour faire les Bour­
geois de Calais. »
Pourquoi un artiste améri­
cain ? « Parce que son uni­
vers correspond à l’esprit de
ce mémorial, et pour souli­
gner le caractère internatio­
nal de l’armée de libéra­
tion. » L’art contemporain
n’est­il pas trop audacieux
pour le sujet ? « Les com­
manditaires ont dialogué
avec l’artiste, il n’y a eu
aucune opposition. C’est
une satisfaction de faire
converger deux mondes a
priori étrangers. »
Qui le paie ?
Le projet est estimé à
238.000 € (dont environ
50.000 € pour l’équipe de
l’artiste). Il est financé pour
un tiers par de l’argent pu­
blic (ministère de la Défen­
de
garde
K Membre du comité commanditaire, Michel Schroll montre les maquettes.
se, conseil régional, conseil
départemental, commune
d’Offemont), et à deux tiers
par des mécènes. Mécénat
« de compétence » pour les
entreprises Colas et Sogyco­
bois, qui travaillent gratuite­
ment ; un peu plus pour
l’entreprise Albizzati qui, en
plus d’avoir réalisé les co­
lonnes de béton, participe fi­
nancièrement. La fondation
Carasso (créée dans le cadre
de la Fondation de France
par le fondateur de Danone)
participe à hauteur de pres­
que 60.000 €.
Il est à noter que la com­
mune d’Offemont donne
quelques milliers d’euros
alors que le maire de Valdoie
a refusé catégoriquement
les 10.000 € qui lui étaient
demandés. « Le devoir de
mémoire est important », ré­
torque Michel Zumkeller,
« mais ces gens ne sont pas
morts pour que leurs petits­
enfants aient à payer ça. »
Le prix de l’œuvre, même
« Le pont le plus long du monde »
OSCAR TUAZON, le plasti­
cien retenu pour créer le
mémorial de l’Arsot, veut
qu’il [ne] soit « pas un mo­
nument permanent, mais un
monument sans fin ». D’où
le choix du bois, matériau
périssable, qui représente
« une mémoire qui a besoin
d’être entretenue ». Toute­
fois, « on pourrait s’attendre
à ce que le monument per­
dure au moins un siècle
avant de devoir être réno­
vé ».
De Belfort à Alger
Le mémorial sera consti­
tué de deux plateformes en­
trecroisées. La première est
orientée vers le Lion de Bel­
fort. « Ce pont est un lien
vers l’ancien siège de Bel­
fort, un pont vers le passé. »
La deuxième « est orientée
vers le camp Staoueli, à l’ex­
térieur d’Alger, où les 1200
hommes des commandos
d’Afrique ont commencé le
long voyage qui les a amenés
à Belfort ».
Pour compléter le pont « le
plus long du monde », un
autre monument doit être
érigé à Alger où « un frag­
K À terme, les colonnes de béton seront enterrées. Elles serviront de support au « pont » en bois.
Photo Xavier GORAU
ment correspondant du pont
est orienté en direction de
Belfort, élevé comme un
symbole de persistance en­
tre la France et l’Algérie et
des sacrifices faits par les
hommes des commandos
d’Afrique ».
L’emplacement à un rond­
point participe de la symbo­
lique « ce n’est pas un site de
contemplation, mais un lieu
de transit. Les commandos
d’Afrique étaient un corps
expéditionnaire, des soldats
de fortune de passage en
terres étrangères. »
L’œuvre peut surprendre,
voire rebuter, mais qui sait si
dans quelques décennies on
ne viendra pas à Valdoie
rien que pour voir le pont ?
Après tout, il a fallu près
d’un siècle et demi pour
qu’un maire de Belfort se
décide à inaugurer le Lion.
Photo P.L.
s’il n’est que très partielle­
ment supporté par les col­
lectivités locales, a en effet
provoqué des réactions vio­
lentes parmi les élus. À tel
point que le conseil départe­
mental, propriétaire du ter­
rain et à terme propriétaire
de l’œuvre, ne serait pas
pressé d’organiser l’inaugu­
ration. « En tout cas, si inau­
guration il y a, ce sera sans le
maire de Valdoie », ponctue
Michel Zumkeller.
Pascal LAINÉ
Oscar Tuazon
De 11 h 15 à 13 h 30 et de 16 h 30 à 19 h.
Offices religieux
10 h : Yvonne Jourdain Bibliothèque la Clé des
Champs (Résidences)
INSOLITE : à l’Arsot, à
quelques mètres de la caser­
ne des pompiers de Valdoie,
102 colonnes carrées sont
récemment sorties de terre.
Elles seront bientôt enter­
rées pour servir de support à
une structure de bois, le
« Pont sans fin », œuvre du
plasticien américain Oscar
Tuazon.
Piscine Pannoux
Pompiers : Tél. 18.
Samu : 24h/24. Tél. 15.
Médecins de garde : 3966.
Ambulances : 24h/24.
Tél. 03.84.28.35.35.
Centre hospitalier :
Tél. 03.84.98.80.00.
Pharmacie : se présenter au
commissariat de police muni
de l’ordonnance.
Diabel : amélioration de la
qualité de vie des
diabétiques :
centre hospitalier,
service d’endocrinologie,
14 rue de Mulhouse, BP 499,
née Chèvre, 101 ans, église Saint­Léger, à Delle.
14 h : Gabriel Eglin, 94 ans, église Saint­Léger, à Delle.
14 h 30 : Marie­Thérèse Dequivre née Faure, église de Novillard.
14 h 30 : Virginie Wan­
Kerkove, 45 ans, église de Lepuix.
16 h 30 : Louis Laval, 70 ans, église de Grandvillars.
90016 Belfort Cedex.
Tél. 03.84.98.54.12
[email protected],
www.diabel­
afd90.blogspot.fr
Alcooliques anonymes :
Tél. 06.62.86.13.64.
SOS amitié :
Tél. 03.81.98.35.35.
Soutien des familles de
malades psychiques :
messagerie et rendez­vous au
03.84.22.20.84.
Croix bleue de Belfort :
Tél. 03.84.28.97.28 ou
06.76.17.30.99 ou
06.11.42.17.82.
Vie Libre, lutte contre
l’alcoolisme :
Tél. 03.84.27.72.59 ou
06.72.20.91.17.
À vos semis­marathon !
Pour la toute première fois, l’association EEN (Empreinte éco
nature) d’Essert lance un semis­marathon ouvert à toutes les
mains vertes, quelle que soit leur expérience. Vingt­et­un
jours pour échanger ses semis, graines, plantes potagères ou
même tout objet utile au jardinier. L’opération débutera
samedi 2 avril. Rendez­vous à la salle Saint­Léger d’Essert (à
côté du cimetière) les lundi, mercredi de 16 h 30 à 19 h et le
samedi de 10 h à 12 h. Et ce, jusqu’au 21 mai inclus.
Par ailleurs, l’association recherche un jeune en service
civique notamment pour mener à bien cette opération.
W Renseignements auprès du président, Tél. : 06.74.64.20.89,
[email protected], www.ideesfruitees.fr
E Oscar Tuazon est né en
1975 à Tacoma, dans l’État
de Washington. Fils d’édi­
teurs, il a étudié les arts à
la Cooper Union for the
Advancement of Science
and Art. Il a également
étudié l’architecture.
D’abord installé à New
York, il a déménagé pour
Paris en 2007. Il a vécu
plusieurs années en Fran­
ce. Son épouse Dorothée
Perret est française. L’ar­
tiste travaille aujourd’hui à
Los Angeles.
Le magazine Vogue, qui lui
a consacré une interview
en 2011, estime qu’Oscar
Tuazon « fait évoluer son
art aux frontières de l’ar­
chitecture, de l’habitat
précaire ou de la ruine ».
Travaillant souvent le bois,
le béton, l’acier et le verre,
il crée des sculptures mo­
numentales, inspirées du
land art. Ses œuvres sont
d’ailleurs parfois… des
lieux d’exposition. Comme
à la biennale de Venise de
2011 où il a créé l’un des
quatre pavillons.
Étoile montante de l’art
contemporain, il expose
dans toutes les capitales
européennes mais aussi à
Tokyo et bien entendu aux
États­Unis.
Portage à domicile
(le matin uniquement)
Nous contacter
Rédaction
18 faubourg de France,
90000 Belfort
(de 9 h à 12 h et 14 h à 19 h).
Tél. 03.84.21.07.32.
Site internet : estrepublicain.fr
Courriel :
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Compte Twitter :
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Secteur Belfort et couronne
03.63.41.94.90.
Secteur Héricourt
03.81.32.05.32.
Secteur Lure­Champagney
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Petites annonces
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Du lundi au vendredi de 8 h 30
à 12 h et de 13 h 30 à 17 h 30.
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Armée Pour renforcer les liens avec la société civile
VINGT JEUNES, garçons et filles, vont pouvoir participer au parrainage citoyen avec des réservistes. Ce dispositif a été mis en place en 2015 pour la première fois à Paris, par le correspondant national de la réserve pour les actions jeu­
nesse et égalité des chances (CNRJ). Devant son succès, il est étendu cette année à l’en­
semble des villes comportant des délégués militaires dépar­
tementaux (DMD), soit 103 au total, dont Belfort.
« Les objectifs sont d’insti­
tuer une action novatrice et pérenne dans le cadre du lien entre les armées et la société civile. Mais aussi de participer activement à la formation à l’esprit de défense des jeunes, de promouvoir leur engage­
ment citoyen et de les sensibi­
liser à la réserve militaire », explique le lieutenant­colonel Pierre Petey, DMD du Terri­
toire de Belfort.
Dix garçons et dix filles
pourront participer
À partir de 16 ans, les jeunes
doivent se faire recenser en mairie. C’est là que le début du
parrainage peut commencer. Ceux qui le désirent peuvent rencontrer des réservistes pour échanger lors de deux entretiens en mairie. « Les municipalités du Territoire de Belfort sont parties prenantes dans cette opération, ainsi que
l’Éducation nationale. Nous avons à cœur, surtout en ce moment, de resserrer les liens
entre les jeunes et la citoyen­
neté », ajoute le lieutenant­
colonel Petey.
Les entretiens se déroule­
ront à la mairie de Belfort avec
dix garçons et dix filles. Dix réservistes (opérationnels, ci­
toyens et honoraires) se sont portés volontaires pour les rencontrer. Le parrainage commencera à partir de la mi­
avril.
La fréquentation sur les
stands de l’armée montre que beaucoup de jeunes sont inté­
ressés par les carrières mili­
taires. Pour être réserviste, il suffit d’être volontaire, de na­
tionalité française, d’avoir au moins 17 ans, d’être en règle avec les obligations du service national et de ne pas avoir été condamné. La réserve opéra­
tionnelle consiste en un con­
trat rémunéré d’un à quatre ans dans l’armée, la gendar­
merie ou les directions et ser­
vices du ministère de la Dé­
fense, en fonction de son âge et de ses compétences.
W Renseignements :
correspondant défense ou mairie de
votre commune, ou Lt­col Petey,
caserne Friderichs, rue de l’As­de­
Trèfle, BP 60503, 90016 Belfort
Cedex. Tél : 03.63.78.21.25.,
[email protected]
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Recherche jeunes pour parrainage
par des réservistes
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