roga roga le diviseur zele et complexe

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roga roga le diviseur zele et complexe
ROGA ROGA LE DIVISEUR ZELE ET COMPLEXE
Écrit par Echos de la Diaspora
Jeudi, 14 Janvier 2016 12:22 - Mis à jour Jeudi, 14 Janvier 2016 12:46
Le célèbre musicien congolais vient de sortir un nouvel opus intitulé « Oyo eko ya eya » qui se
traduit littéralement par Advienne que pourra. Un titre évocateur, car la chanson égratigne le
quotidien, les paradoxes des congolais de la Diaspora. Roga Roga présente le portrait d’un
congolais de la Diaspora déboussolé par la monotonie d’une vie rythmée par le travail et les
trajets domicile-travail : métro-boulot-dodo.
Selon Roga Roga les congolais de la Diaspora sont des schizophrènes.la cause de sa
schizophrénie: un cumul d’impayés de factures. Ce qui justifie sa haine contre les autorités
politiques de Brazzaville, qu’il critique sans raison aucune à travers les réseaux sociaux. Le
congolais de la diaspora est toujours fauché et avec pour seule richesse ses vêtements. En
dressant un portrait caricaturé des congolais de la diaspora, l’artiste a provoqué une levée de
boucliers contre sa personne et son petit opus. Car l’artiste n’est pas à ses premiers faits, et
dans un contexte politique aussi difficile faire l’avocat du pouvoir et se liguer contre une frange
de la population congolaise est très mal perçu d’autant Roga Roga a voulu se forger une image
malheureusement furtive d’artiste engagé à travers son précédent opus « Congolais tika ! ».
Roga Roga le tribaliste, grégaire et diviseur zélé
Cette réputation lui colle peau telle un tatouage indélébile depuis la sortie de son opus « Racine
2 ». Pendant que le Congo se sortait progressivement d’une crise politico-ethnique et que
Patrouille des stars chantait l’unité du pays en revisitant tous les folklores du nord au sud. Roga
Roga chantait la gloire de sa région septentrionale, ses personnalités et leur village dont
certains, rappelons étaient impliquées dans l’affaire des disparus du Beach. L’artiste avait beau
se justifier et se débattre en plagiant Patrouille des stars dans « Racine 3 » ; trop tard le mal
était fait. Les melomanes n’ont pas oublié qu’en dépit de son talent et son immense apport au
succès du Grand groupe Extra Musica, sa cupidité et son nombrilisme était à l’origine de
l’émiettement de ce Grand groupe, qui perdait une à une ses stars de Guy Guy Fall à DouDou
Copa en passant par Quentin Moyascko et Kila Mbongo. Roga Roga a d’ailleurs manœuvrer,
machiner l’echec de la célébration des 20ans d’Extra Musica notamment la tenue des concerts
retrouvailles avec les anciens sociétaires cités plus haut. A vouloir chasser le naturel, il revient
au galop dit un adage, Roga Roga est en réalité un personnage clivant. Aujourd’hui encore
dans un contexte politique difficile après la crise pré referendum qui a divisé les congolais,
l’artiste Roga Roga au lieu de refermer, vient élargir la césure entre Congolais de la Diaspora et
territoriaux. 1/4
ROGA ROGA LE DIVISEUR ZELE ET COMPLEXE
Écrit par Echos de la Diaspora
Jeudi, 14 Janvier 2016 12:22 - Mis à jour Jeudi, 14 Janvier 2016 12:46
En présentant le portrait d’une Diaspora subversive, contestataire sans raison aucune, Roga
Roga feint d’ignorer les raisons, et de se questionner « Ba sali nini ? », « qu’ont-ils fait les
politicien congolais ! Un retournement de veste ahurissant pour celui qui venait à peine de
chanter « Congolais tika ! », dénoncer le népotisme, la vassalisation et la paupérisation des
citoyens par les politiques. Mais aussi certaines attitudes condamnables entre congolais. Pourtant avec ce titre « Congolais tika ! », Roga Roga semblait sortir de la litanie des chants
d’amour , fixer enfin ses yeux sur les réalités sociales et politiques de notre pays et changer sa
trajectoire musicale pour rejoindre celle des artistes engagés comme Franklin Boukaka.
Dommage que la crise alimentaire lui ait fait renoncer à cet idéal. En effet, après ce titre "congolais tika!", l’artiste n’avait plus ses entrées auprès des grandes
personnalités et les vivres momentanément coupés. Roga Roga courbe l’échine en s’attaquant
à la Diaspora, considéré comme la frange congolaise ennemie du pouvoir, pour sceller la
réconciliation, réaffirmer son appartenance au clan au pouvoir et le défendre par grégarisme. En réalité les maigres revenus tirés de ses faibles ventes d’album ne peuvent suffire à Roga
Roga de maintenir son train de vie. Contrairement à Kinshasa où les musiciens comme
Werrason ou Koffi Olomidé, grâce à leurs prestations hebdomadaires, peuvent lever
annuellement 52000$ à raison de 1000$ par semaine, pour couvrir leurs besoins sans tenir
compte des ventes d’albums et de supports DVD des concerts. Roga Roga outre ses
"mabanga" à deux balles est obligé de faire la manche auprès des autorités pour couvrir ses
besoins. En s’attaquant à la Diaspora, Roga Roga baisse son froc devant l’épouvantail de la
crise alimentaire que lui brandissent les autorités de Brazzaville.
Roga Roga l’ignorant
Que sait-il de la vie en France ? En critiquant la schizophrénie des congolais de la Diaspora,
due à un cumul d’impayés de factures, Roga Roga caricature et tombe dans l’insulte ainsi que
des généralités qui le déshonorent. Pourquoi ce langage cru et amer, plutôt qu’un euphémisme
en parlant de « personnes dépassées plutôt que des schizo ». Car à Brazzaville, il y’a bon
nombres de citoyens qui sont dépassés par les factures de la SNE ou SNDE surtout lorsque
ceux-ci sont délestés électriquement et font face à de longues pénuries d’eau. En raison de son
ignorance et de son inculture, Roga Roga n’a eu la peine de réécouter des anciens, qui avant
lui, ont chanté la vie des étrangers en France. Je pense à feu Roger Lutin Mayala, à travers
"uabankulubia" écornait l’image de l’analphabète candidat au voyage ne France tout en parlant
des difficultés inhérentes à la vie des étrangers en France. Ou encore Vital Fouemina dans
"Lukaya lua zala" (la feuille de manioc séchée de poubelles). Dans cette chanson, Vital
Fouemina évoquait le piège de la vie en France, qui empêcherait d’accomplir un double
dessein, réussir à la fois en France et au Congo, d’ailleurs on ne suit pas deux lièvres à la fois.
Roga Roga aurait pu s’inspirer de parisien refoulé de Rapha Bounzeki pour comprendre que
l’ignorance est un danger que tout homme doit éviter afin de ne glisser sur la pente de la haine
des congolais de la Diaspora. Dans tout les cas, faut-il le lui rappeler que, l’Eldorado reste
l’occident et non le Congo.
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Écrit par Echos de la Diaspora
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Roga Roga, chantre de l’assistanat
En critiquant la vie monotone rythmée par le travail et les trajets domicile-travail, et véritable
gouffre de notre temps. Roga Roga l’assisté des politiciens congolais, s’attaque à la valeur
travail. Roga Roga voudrait-il nous ramener au quotidien des Brazzavillois, englués dans un
chômage chronique, qui font le guet dans les coins de ruelles en jouant au jeu de dames à
défaut d’aller faire la manche dans les bureaux en ville, et qui n’ont pour seuls loisirs que
l’alcool et le coït. Roga Roga reste un petit musicien qui ne s’est pas encore remis de
l’humiliation que lui avait infligé Werrason sur ses propres terres. La preuve est que les
autorités de Brazzaville préfèrent les stars de Kinshasa pour animer leurs campagnes
électorales ainsi que les festivités nationales. Sa vulgaire chanson n’a d’égal avec celles des
grand musiciens admis au panthéon de la musique congolaise, à l’image de Dingo Yogo à
travers « il n’y’a pas de sots métiers », pour rappeler qu’il n’y’a que de sots comme Roga Roga
qui se moque d’une Diaspora travailleuse, et que les congolais de la Diaspora ne finiront pas
comme le sel dans sa sauce haineuse. Ou encore Kabasele Yampanya dit Pepe Kalé à travers
« Article 15 » : « na motoki nde ozui lifuta…, sala lokola ba libanais, na ba grecs ba tondi lipopo
ba yé se ko luka ». « De la sueur du front tu gagneras ton pain…, fais comme ses libanais de
Kinshasa venus de loin pour gagner leur vie ». De même que les citoyens de la Diaspora,
englués dans leur quotidien métro-boulot-dodo, en quête d’une vie meilleure après avoir fuis les
souffrances que leur imposent des dictatures féroces comme celle de Brazzaville. Les
congolais de la Diaspora s’assument grâce aux revenus tirés de leurs petits boulots. Avec ses
mêmes revenus ils apportent une aide substantielle à leur famille reste au pays. Peut être que
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Roga Roga ne le sait pas, le travail est le moyen de survivre, l’homme engage ses mains dans
la matière pour la transformer et assurer sa substance.
Roga Roga le Ngaya
La sape fait partie de la culture congolaise. Rapha Bounzeki chantait et aimait la sape, il
recommandait d’être bien sapé, bien rasé, bien parfumé en ajoutant "mbo lue se bo mu ku
mbambukilanga moyo", comprenez : vous ferez ceci en mémoire de moi. Roga Roga prenant le
pas de ce dernier, faisait des louanges à la sape dans son Album « Sorcellerie Kindoki », en
s’attachant d’ailleurs les services de deux sapeurs comme Héritier de Neskens et l’Apôtre Idi
Amin Dada Pourret, toujours dans un duel "sapologique" Paris-Brazza. Et patatras ! Le même
Roga Roga crache sur les sapeurs. Chiche ton ambivalence Roga Roga ! Trop complexé des
parisiens, parce qu’il n’a pas un corps d’habits comme disent les sapeurs. On se saurait lui
rappeler l’élégance et le chic parisien quitte à le faire rougir de haine. L’attachement au beau et
à la sape est un serment comme l’indique la devise "Nyarkosienne" : kintendi kotika té ! Oui la
Diaspora « restera sapé comme jamais » parce que "bana ya paris ba kenda sango, tembe ya
molato" pour reprendre Maître Gims et Fafa de Molokaï. Mais il y’a aussi un brazzavillois
comme Jean Loko qui a dit : "ba mpangi zabeno sape, sape ya bandi yé !, traduction: « Que
c’est beau de connaître la sape, chers cadets ! », pas seulement parce qu’« être bien habillé
donne une impression de vivre » comme le disait JM Malenga de la Jet Set de Papa Wemba,
mais surtout parce "savoir s’habiller est la première forme de politesse". Roga Roga est un
personnage clivant, ignorant complexé et ambivalent c'est-à-dire le propre d’un "ngaya".
Roga Roga ngé vrai ngaya yé !
By : Echos de la Diaspora
Source : http://www.echosdeladiaspora.com/artc/articoli/francais/artc_41_14_01_2016/article.p
hp
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