cr_cropsav-V1_sharka_20151221 - DRAAF Languedoc
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PRÉFECTURE DE LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES Direction Régionale de l'Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt Toulouse, le jeudi 31 décembre 2015 Service régional de l'alimentation Dossier suivi par : Catherine PAVE Téléphone : 05.61.10.62.92 Télécopie: 05.61.10.62.72 Courriel : [email protected] Compte rendu du Conseil Régional d'Orientation de la Politique Sanitaire Animale et Végétale de Midi-Pyrénées – section végétale « fruits à noyaux » Réuni le 21 décembre 2015 à Montauban Membres présents Prénom Catherine JeanJacques Jean-Luc Laure Barbara Jacky Jean-Paul Delphine Christian Fabienne Anne Thibaut MarieHélène Thierry Philippe Anne Patrick Maud André Philippe Pierre Maurice Emile Nom MARQUEPERRAU Organisme DRAAF Aquitaine - Responsable sharka Adresse électronique [email protected] MASSON FDGDON 47 – Directeur [email protected] VERINES GAEC Verines Frères - Gérant DURANDDRAAF Midi-Pyrénées – Chargée de LAGARRIGUE mission Ecophyto Chambre régionale d’agriculture MidiCICHOSZ Pyrénées – Chargée de misison SBT LAFON DDT 46 - SEADT DALIES FREDON Midi-Pyrénées – Président CAMY FNA – Chargé de mission SCHIEVENE Coordination Rurale 82 - Président CONSTANT SAS ADALIA - technicien PANAVAYRE CD 31 - Technicien SAINT Pépinière Saint Romas - Pépiniériste ROMAS [email protected] RAMES BIP - Technicienne [email protected] FRAUCIEL VENDRIES MESAS LEGER DELAVAUD GRAGLIA PRIEUR DESHURAUD ANDRAL KOKE Pépinière – Chef d’exploitation Pépinière Vendries - Pépiniériste FREDON Midi-Pyrénées - Directrice AOP n Prune d’Ente - Président BIP – Responsable technique verger AOP n Prune – Directeur SCA GFM - Technicien FDGDON 82 - Administrateur CFQG - Arboriculteur CEFEL - Technicien [email protected] [email protected] [email protected] 1/5 [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] Jean-Pierre VERDEILHE JeanLANTOURNE Jacques LEMAIREMylène MEYER Sophie DENIS Jean-Pierre CANCEL Bertrand BOURGOUIN Nicolas SAUVION Bernadette FAURESSE Noémie PALEZY Audrey BLANCHART Philippe PALEZY Diego NOVOT Jacques JOULIE Marie DORDOLO Christian AMBLARD Julie BEGUET Catherine PAVE FDGDON 82 - Administrateur SICA QUERCY LOMAGNE - Technicien [email protected] LD31-EVA – Responsable épidé[email protected] surveillance DDT 82 – Chef SEA CANCEL Fruits - Président [email protected] DGAL/SDQPV [email protected] INRA Montpellier – Ingénieur recherche [email protected] FDGDON 82- Secrétaire FDGDON 82- Secrétaire FDGDON 82 – Coordinatrice technique [email protected] FDGDON 82 – Président OP APRM [email protected] BLUE WHALE CA 82 - Technicienne [email protected] AOP n Pruneau - Directeur [email protected] DRAAF-SRAl Midi-pyrénées – [email protected] inspecteur phytosanitaire DRAAF-SRAl Midi-pyrénées – chef de catherine.pave@ agriculture.gouv.fr service Étaient Excusés Pascal AUGIER DRAAF-Midi-pyrénées – Directeur régional Catherine Pavé, chef du service régional de l’alimentation, introduit le CROPSAV en priant l’assemblée d’excuser Pascal Augier, DRAAF Midi-Pyrénées et DRAAF préfigurateur de la future région Languedoc- Roussillon Midi-Pyrénées, retenu par des obligations liées à la réforme territoriale. I. Sharka I.1. Rappel du cadre réglementaire Julie Béguet rappelle les dispositions réglementaires encadrant la surveillance et la lutte contre la maladie de la sharka en verger et en pépinière. Elle souligne notamment l’existence des zones focales et de sécurité, respectivement de 1,5 km et de 2,5 km autour d’un végétal ou des végétaux contaminés. Ce zonage conditionne le rythme de la surveillance : 2 passages par an en zone focale, 1 passage par an en zone de sécurité. Par ailleurs, les jeunes vergers (jusqu’à la 3ème feuille) doivent faire l’objet de 2 passages par an. Les mesures de lutte consistent en l’arrache des arbres contaminés ; les parcelles présentant un taux de contamination supérieur à 10% doivent être détruites en totalité. Il est également rappelé les conditions de replantation en zone focale en fonction des taux de contamination. En pépinière, la découverte de végétaux contaminés entraîne la suspension du PPE ; c’est également le cas en environnement de pépinière lorsqu’une contamination est confirmée à moins de 200 m de d’une parcelle de prunus en pépinière. I.2. Bilan sanitaire de la sharka en Midi-Pyrénées La FDGDON 82 présente le bilan de la surveillance 2015 dans le département du Tarn et Garonne. 3 190 ha (surface développée) ont été surveillés sur 419 exploitations, dont 1 986 ha en premier 2/5 passage. Sur ces 1 986 ha, les pruniers représentent 1 631 ha, dont 740 ha de prune européenne, 500 ha de prune japonaise, 347 ha de prune d’ente. Concernant les producteurs, 52% sont indépendants, 41 % sont en OP (7% non renseignés). Le bilan de la surveillance est le suivant : 106 exploitations sont touchées et 4 366 arbres au total sont considérés comme contaminés, ce qui se traduit par l’arrachage de 987 arbres isolés et de 9ha de parcelles. Sont concernés par les arrachages les prunes européennes, les prunes japonaises, les abricots et les pêches. A noter que pour les prunes d’ente surveillées en 2015, aucun arbre n’a présenté de symptôme. La FREDON présente le bilan de la surveillance réalisée dans le département du Lot : 8 exploitations ont fait l’objet d’une surveillance sur une superficie totale de 20,23 ha. 4 exploitations sont touchées, avec des taux de contamination variant de 0,13 à 12,7 % selon les parcelles. La FREDON présente également le bilan des inspections réalisées en pépinière et en environnement de pépinière : 4 pépinières du Tarn et Garonne ont fait l’objet de 2 inspections au cours de l’année ; les environnements de pépinières ont également fait l’objet de contrôles sur 2 passages (70 ha prospectés en surfaces développées). Aucune suspension de PPE n’a été prononcée. Julie Béguet synthétise les données de surveillance et présente l’évolution de la situation en terme de superficie prospectée et de résultats depuis 2011, première année de surveillance. Il convient notamment de noter que, malgré des surfaces surveillées en augmentation, le nombre d’arbres à l’arrachage tend à diminuer, ce qui indique qu’une surveillance active et régulière permet de contenir la pression de la maladie. La carte des zones focales et de sécurité établie sur la base des données de surveillance est présentée ; la liste des communes concernées est annexée au projet d’arrêté préfectoral de lutte dont le projet est proposé à l’assemblée. Ce projet d’arrêté préfectoral reprend les dispositions de l’arrêté établi pour 2015, exception faite de l’article prévoyant l’abaissement à 5% du seuil d’arrachage sur certaines communes du Tarn et Garonne qui n’est pas reconduit pour 2016. Effectivement, les profils de contamination observés en 2015 ne justifient plus les mesures prises sur ces communes. Le projet d’arrêté ne suscite pas d’observation particulière. S’agissant des perspectives 2016, la FDGDON 82 affiche un objectif de 5 000 ha, incluant 1 438 ha en zone focale, 266 ha en zone de sécurité et 1 858 ha de nouvelles parcelles. Une carte précisant les communes concernées est présentée. Il est prévu de doubler les effectifs en moyens de surveillance sur la période de mai à juillet pour réaliser ces objectifs. Il est rappelé que l’Etat participe financièrement à la surveillance à parité avec les producteurs (90 € / ha), et prend en charge les inspections et prélèvements réalisés par la FREDON. Au total, 359 900 € ont ainsi été financés en 2015 par l’Etat. La FDGDON 82 présente le bilan 2014 du programme d’indemnisation des pertes liées à la sharka via le Fonds de Mutualisation Sanitaire et Environnemental (FMSE). Au total, 23 dossiers ont été déposés par les producteurs pour des indemnisations dont le total atteint 322 068 €. Pour 2015, le montant prévisionnel d’indemnisation est évalué entre 150 000 et 200 000 €. Questions : 3/5 Des précisions sont demandées sur les conditions de replantation en zone focale, notamment après arrachage d’un verger, opération qui permet de baisser le taux moyen de contamination. Bertrand Bourgouin, expert national DGAL arboriculture, précise qu’au cas par cas, il peut être tenu compte d’un taux de contamination actualisé après arrachage de verger en zone focale pour évaluer la possibilité de replantation. Compte tenu de la complexité de ce dispositif, il précise qu’une note nationale d’interprétation pourrait être rédigée. Le LDA 31 demande si la méthode « flash kit » utilisée en diagnostic rapide a vocation à devenir une méthode officielle. B. Bourgouin indique que l’ANSES a été saisie sur la fiabilité de cet outil. Il indique qu’il pourrait être utilisé, non pas en méthode officielle, mais comme aide à la mise en œuvre d’un plan de maîtrise sanitaire en pépinière et qu’il permet de contribuer à sécuriser la surveillance à moindre coût par rapport aux méthodes officielles. Une question est posée sur la façon dont est notifié l’arrachage ; il est indiqué que c’est la DRAAF qui est l’autorité compétente pour notifier les arrachages et faire procéder, si nécessaire, à la mise en œuvre d’office par la FREDON, avec recouvrement par les services des finances. II. Demande des professionnels de rendre obligatoire la lutte contre l’ECA (Enroulement Chlorotique de l’Abricotier) Catherine pavé évoque la demande adressée à la DRAAF par l’AOP nationale prunes qui souhaite que des mesures soient prises pour limiter l’impact de l’enroulement chlorotique de l’abricotier en verger de prunes japonaises. Une étude montre en effet les pertes économiques consécutives à cette maladie dont la prévalence dans le Tarn et Garonne est évaluée à 3,14 %. Nicolas Sauvion de l’INRA Montpellier présente la maladie due à un phytoplasme (Candidatus Phytoplasma prunorum), présente dans la plupart des pays d’Europe. Les arbres atteints présentent le symptôme caractéristique de débourrement précoce et finissent pas dépérir. L’ECA est transmise par deux espèces sœurs de psylles (Cacopsylla pruni) présentes naturellement dans les Prunus sauvages, qui peuvent infester sporadiquement les vergers. Ces insectes sont présents partout en France, ce qui signifie que l’ECA est une maladie endémique dont l’éradication est illusoire. Il est néanmoins envisageable, par des mesures appropriées, de faire baisser la pression de la maladie. Catherine Pavé présente les mesures qui pourraient être proposées par voie d’arrêté préfectoral : - rendre la surveillance obligatoire par les détenteurs de végétaux : la liste des végétaux concernés doit être discutée ; la surveillance pourrait être organisée sur 3 ans ; - rendre obligatoire l’arrachage des arbres contaminés sous supervision de la DRAAF-SRAL - recommander un traitement préventif à base d’argile, l’argile constituant une barrière physique pour le psylle. La mise en œuvre de ces mesures par arrêté préfectoral permettrait de rendre les pertes éligibles au FMSE. La FDGDON 82 présente le programme et les conditions d’indemnisation du FMSE pour l’ECA. Pour une indemnisation des pertes dès 2016, il conviendrait que l’arrêté préfectoral soit publié avant la fin du 1er semestre. Catherine Pavé indique que la prise de cet arrêté à l’échelle de la grande région nécessite une concertation préalable avec les partenaires de Languedoc Roussillon, d’autant que des arrêtés préfectoraux existent déjà dans certains départements (Aude, Gard, Pyrénées Orientales). Questions : Il est souligné que les prunes d’ente ne sont pas sensibles à la maladie et qu’il convient de bien cibler les espèces et variétés visées par les mesures obligatoires. Catherine Pavé propose d’associer les représentants de la filière ainsi que ceux qui le souhaitent à la rédaction de l’arrêté dans sa version finale. 4/5 La FDGDON 82 précise que les actions à mener portent sur 2 volets : - la recherche qui doit concerner toutes les espèces de Prunus - les mesures de lutte dont le périmètre peut être plus restreint, avec un objectif de réduction des pertes économiques liées à la maladie. Nicolas Sauvion indique que toute mesure de gestion s’inscrit désormais dans une approche bénéfice / risque. Quel est le seuil de contamination acceptable ? Jean-Paul Dalies évoque le travail de priorisation des risques qui sera fait par la future association sanitaire régionale. Il est demandé s’il est prévu un seuil d’arrachage de parcelle. Il est précisé que les arrachages de parcelles ne sont pas envisagés. Il est demandé à quoi sert la surveillance. Une surveillance active est nécessaire afin de détecter les arbres malades et faire baisser la pression de la maladie. La surveillance permet également de recueillir des informations sur la prévalence et la répartition de l’ECA. Catherine Pavé conclut le CROPSAV en remerciant l’assemblée. Jean-Paul Dalies, président de la FREDON Midi-Pyrénées évoque l’année 2016 qui verra le CROPSAV élargi au nouveau périmètre régional. Il annonce la création d’une future association sanitaire régionale et s’engage à mettre en œuvre une réflexion sur la surveillance à travers le dispositif de réseau de surveillance prévu par le code rural et de la pêche maritime (ordonnance « épidémiosurveillance » en associant les organisations professionnelles et les chambres d’agriculture. 5/5