opération sourire réparer la vie

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opération sourire réparer la vie
opération
réparer
sourire
l a
vie
Sommaire
02. Réparer la vie
05. Cambodge, naissance d’une mission
06. Faire don d’un sourire
09. Rendre au corps sa liberté
10. sourire à nouveau
12. Changer le regard de l’autre
15. une mission partage
16. Un réseau international
18. Sourire à l’avenir
/01
réparer
la vie
L’ o p é r at i o n s o u r i r e
En 25 ans d’existence, l’Opération Sourire a permis d’opérer plus de 13 000 patients dans une
vingtaine de pays, en Asie et en Afrique. Singulier par sa longévité, ce programme humanitaire
de Médecins du Monde l’est également par son approche. Au cœur des missions de chirurgie
réparatrice qui sont menées : des enfants, en majorité, mais aussi des hommes et des femmes
atteints de pathologies congénitales ou acquises. Il s’agit essentiellement d’opérer des fentes
labio-palatines, des brûlures, des tumeurs mais aussi des maladies plus complexes telles que
les méningocèles ou le noma.
Les patients pris en charge gratuitement par l’Opération Sourire ne peuvent bénéficier de cette
chirurgie d’exception dans leur pays et souffrent de l’exclusion dans laquelle les relègue leur
handicap. Nombre d’entre eux sont condamnés à vivre cachés. Ils perdent peu à peu le contact
avec le monde qui les entoure.
Or ces pathologies peuvent être traitées. Les équipes médicales de l’Opération Sourire
s’appuient sur l’envoi de matériel médical et s’adaptent aux structures sanitaires des pays
d’intervention. Ils soulagent les maux tout en favorisant la réintégration physique et sociale.
Cette aventure serait impossible sans l’engagement des personnels bénévoles. Sans la
solidarité des infirmiers, anesthésistes, chirurgiens qui se relaient d’année en année pour
écouter, opérer, accompagner, mais aussi former le personnel médical national.
Elle ne peut continuer que grâce à la générosité de notre partenaire financier, la Fondation
L’Oréal. Depuis 2008, son engagement pour l’Opération Sourire a déjà permis de redonner le
sourire à plus de 5 500 personnes. —
Dr Gilbert Potier,
directeur des opérations internationales
de Médecins du Monde
/03
1989
première mission au Cambodge
4
délégations
internationales
de Médecins
du Monde
y participent
13 000
patients
opérés
en
25 ans
228
missions
→→→→→→
entre 2005 et 2014
→→→→→→
1 300
jours
40%
ont moins de 10 ans
de bénévolat
par an
Budget annuel :
600 000 E
par an
04/
20
pays
Plus
de
d’intervention
Plus de 100 bénévoles actifs chaque année :
45% sont des chirurgiens, 20% des anesthésistes,
20% des infirmières
C a m b o d g e , n a i ss a n c e d ’ u n e m i ss i o n
1989, Phnom Penh
À l’origine de l’Opération Sourire, une poignée de personnels de santé de Médecins du Monde en mission au
Cambodge prend conscience que les victimes de malformations sont souvent mises au ban de la société.
Le Docteur François Foussadier est de ces médecins qui décident alors d’offrir des opérations de chirurgie
reconstructrice là où elles ne sont pas accessibles.
« En 1989, je me suis rendu au Cambodge
avec plusieurs chirurgiens dans le cadre de la
réhabilitation de l’hôpital Calmette de Phnom Penh.
C’est en réalisant que de nombreuses personnes
souffraient de becs-de-lièvre, de séquelles de
brûlures, de méningocèles et de tumeurs faciales
que nous avons eu l’idée d’utiliser les blocs
réhabilités pour les soigner. Nous avons donc lancé
un appel à la radio annonçant que nous pouvions
prendre en charge gratuitement certains types de
pathologies. Le lendemain, 200 personnes faisaient
la queue devant l’hôpital. Toute la journée, les
consultations se sont succédé, attestant d’un réel
besoin de soins, de soutien social et humain auquel
la chirurgie reconstructrice pouvait répondre.
La technique constitue toujours un vrai challenge,
d’autant qu’elle doit évoluer en fonction des gens
avec qui nous travaillons. Mais au fil des ans,
redonner une apparence physique harmonieuse
et une vie normale aux patients qui n’ont rien
demeure essentiel pour tous les bénévoles de
l’Opération Sourire. » —
Dr François Foussadier,
fondateur de l’Opération Sourire Il nous a fallu établir une liste des patients que
nous pourrions opérer pendant la mission et des
personnes qu’il faudrait revoir à l’occasion de notre
prochaine venue au Cambodge. Six mois plus tard,
nous étions de retour avec des anesthésistes et des
infirmières. L’Opération Sourire était née. L’aventure
cambodgienne a plu. Très vite, d’autres chirurgiens
ont souhaité lancer des missions dans d’autres pays
et depuis, l’Opération Sourire s’est développée au
Pakistan, à Madagascar, au Cambodge, au Niger,
au Rwanda, en Mongolie…
/05
Faire
don
d’un
sourire
opération des fentes l abio-pal atines
On les appelle communément des becs-de-lièvre : les fentes labio-palatines, qui consistent en une interruption
de la lèvre supérieure parfois accompagnée d’une division du palais, représentent la première pathologie prise
en charge par l’Opération Sourire. Réparer ces malformations congénitales, c’est lutter contre leurs séquelles
tout en restituant l’harmonie du visage. L’enfant ou l’adulte opéré peut enfin fermer la bouche. Il respire,
déglutit et s’alimente mieux. Sa capacité à entendre et à s’exprimer s’améliore. Sa gêne et sa honte laissent
place au sourire qu’à son tour il peut adresser aux autres.
Cette histoire, c’est celle de Jean-Jacques,
3 ans, opéré à l’été 2014 à Antananarivo.
Dorcelle, sa maman, nous la raconte :
« Quand Jean-Jacques est né avec une fente
bilatérale de la lèvre, les gens m’ont dit que j’étais
responsable. Ils étaient persuadés que j’avais
coupé des pommes de terre ou sauté les ruisseaux
enceinte, des actions qui portent malheur selon les
croyances malgaches. Mais je savais que je n’avais
rien fait de mal.
Un jour, je me suis rendue dans un dispensaire où
on m’a informée que Médecins du Monde pouvait
prendre en charge la pathologie de Jean-Jacques
sans que je n’aie rien à payer. Je suis alors allée à
l’hôpital d’Antananarivo où, après avoir observé
mon fils, le médecin m’a demandé de revenir quand
les chirurgiens de l’Opération Sourire seraient
là. C’est ce que j’ai fait, et lors de la journée de
consultation, on m’a annoncé la bonne nouvelle :
Jean-Jacques serait opéré le lendemain. Nous
avons dormi à l’hôpital et au matin j’ai laissé mon
fils entre les mains des médecins.
L’opération a duré quatre heures. L’attente était
difficile et je priais pour que tout se déroule bien.
Quand j’ai vu Jean-Jacques dans la salle de réveil, j’ai
été heureuse et soulagée de constater que l’opération
était un succès. Mon fils était devenu un enfant
comme les autres. Même si les médecins doivent
encore finaliser leur intervention avec une opération
du palais, il va avoir une apparence normale et
pourra aller à l’école. Grâce à cette intervention,
Jean-Jacques pourra également mieux parler.
Il va être intégré socialement, grâce à Médecins du
Monde. » —
1
700
Les fentes
labio-palatines
touchent
en moyenne
naissance
sur
/07
Traitement des séquelles de brûlures
Fréquentes dans de nombreux pays en voie de développement, les brûlures sont souvent accidentelles, parfois
criminelles. Tandis que femmes et enfants se blessent au contact du feu, de réchauds ou d’eau bouillante lors
de la préparation des repas, la manipulation de produits chimiques sans protection adéquate fait principalement
des victimes chez les hommes. En Asie – notamment au Cambodge, au Laos ou au Pakistan – des femmes
subissent des agressions à l’acide. Considérées comme des crimes d’honneur, elles sont profondément
dévastatrices, tant physiquement que psychologiquement. Mal soignées, les brûlures cicatrisent en rétraction.
Les membres sont entravés, les visages péniblement déformés. Ces séquelles, l’Opération Sourire les réduit en
soulageant les brides qui se sont formées sur la peau. Le corps retrouve sa mobilité. Les mouvements sont plus
libres, les gestes élémentaires du quotidien à nouveau possibles.
Sathea, 7 ans, a bénéficié de ces soins
lors d’une mission de Médecins du Monde
Allemagne à Kampong Cham, au Cambodge :
« Lorsque Sathea s’est présentée en compagnie
de sa mère, nous lui avons demandé de quoi
elle souffrait. Sa réponse a été de soulever son
chemisier : son corps était couvert de cicatrices, de
la tête aux pieds. Sa mère nous a raconté qu’elle
était tombée dans un feu de feuilles de palmier à
l’âge de 4 ans. La petite fille venait nous demander
de l’aide.
L’amplitude des mouvements de son coude
gauche s’est réduite à mesure qu’elle grandissait.
L’opération a eu lieu quelques jours plus tard, sans
aucune complication. Il nous a été possible de
libérer l’articulation en excisant les cicatrices. La
fillette a dormi dans les bras de sa mère pendant
plusieurs heures suite à l’intervention. Son bras
gauche était entièrement plâtré en extension quasi
complète.
Nous avons revu Sathea le dernier jour de notre
mission à Kampong Cham, pour changer son
08/
pansement une dernière fois. Lorsque nous sommes
arrivés à 8 heures du matin, elle nous attendait
déjà en jouant avec sa peluche devant le bureau.
La cicatrisation semblait se faire très bien, et il n’y
avait aucun signe d’infection. La mère nous a dit
qu’elle pourrait aller voir un médecin local près de
chez elle pour retirer les points de suture. Une fois
le pansement changé, Sathea a joint les mains et
nous a dit : Merci ! » —
Près
de
80 %
des brûlures soignées
résultent d’accidents
domestiques
Rendre
au corps
sa liberté
sourire
à nouveau
Le noma et autres pathologies
Ils souffrent de tumeurs, de kystes, de lipomes. Ou bien encore de chéloïdes (des excroissances cicatricielles)
et de méningo-encéphalocèles, ces malformations congénitales touchant la zone du nez et des yeux...
Les patients pris en charge par l’Opération Sourire présentent différentes séquelles, différents symptômes auxquels
les équipes médicales répondent par l’expérience et une chirurgie réparatrice ciblée.
Ainsi le noma est-il également pris en charge par l’Opération Sourire. Stigmate de la pauvreté
et de la malnutrition, cette infection gangrenante du visage peut être soignée par un simple traitement antibiotique
si elle est détectée rapidement. Mais nombre d’enfants de moins de 6 ans qui la contractent
ne sont pas suivis. Lorsqu’ils survivent à la maladie, de graves séquelles les handicapent et les condamnent
à l’exclusion. Les chirurgiens œuvrent alors à réparer leurs visages par des greffes très délicates. Au terme
de plusieurs heures d’intervention, qu’il faut souvent répéter au fil des missions, les patients peuvent à nouveau sourire.
Au Niger, où l’Opération Sourire mène des
missions de chirurgie centrées sur le noma,
des malades comme Aïssatou viennent de
différents pays d’Afrique grâce au soutien
d’associations partenaires :
« L’un des cas qui a le plus de marqué les équipes
lors d’une mission au Niger est celui d’Aïssatou,
une jeune fille sénégalaise arrivée à Niamey grâce
à l’association Sentinelles, le partenaire local de
l’Opération Sourire. Cette patiente a été opérée
d’importantes séquelles de noma qui la forçaient
à vivre recluse. Durant quatre années et autant
d’opérations, nous avons reconstruit les traits
que la maladie avait abîmés. Au terme de ces
interventions, Aïssatou a retrouvé un vrai visage,
des expressions et la capacité à communiquer avec
son entourage. » —
le noma
tue près de
500 000
enfants
chaque année
/11
Changer
le regard
d e l’au t r e
L’ o b j e c t i f d e r é i n s e r t i o n s o c i a l e
Parce que certaines croyances locales associent les malformations à de mauvaises actions ou à une malédiction.
Parce que la dégradation de l’apparence physique engendre honte et repli sur soi. Parce qu’il faut combler
le fossé qui coupe le patient des siens, l’Opération Sourire restitue l’intégrité physique de ceux qu’un accident
ou la maladie ont réduits à l’ombre et au silence. Avec le soutien de partenaires hospitaliers et d’associations
comme le Comité d’action et d’éducation au Bénin ou Sentinelles au Niger, elle œuvre à réinsérer ces exclus
en changeant le regard que leur porte leur entourage.
Afin que des jeunes patients aient une chance de grandir normalement, d’accéder à la même éducation
et aux mêmes jeux que tous les enfants. Pour que leurs aînés retrouvent le chemin de leur communauté,
qu’ils puissent nourrir l’espoir de s’intégrer socialement et professionnellement.
Grâce aux soins dont ils ont bénéficié, de
nombreux patients ont vu leur vie changer.
Comme Noeline, opérée d’une fente labiopalatine à Antananarivo à l’âge de trois ans :
Petite dernière d’une fratrie de cinq enfants
dans la campagne cambodgienne, Sophean a
souffert de méningo-encéphalocèle durant
ses jeunes années :
« Quand Noeline est née avec une malformation
de la lèvre, raconte sa maman, les enfants se
moquaient d’elle et la dévisageaient. Elle cachait
sa bouche avec la main et s’exprimait par gestes
car les sons qu’elle essayait d’émettre étaient
incompréhensibles. Cinq ans après l’intervention
de l’Opération Sourire et grâce aux exercices de
prononciation que lui ont conseillés les médecins,
elle parle normalement. Elle s’enferme beaucoup
moins à la maison et peut jouer avec les autres
enfants. Comme dit Noeline, Médecins du Monde
l’a “réparée”. » —
« Petite, je n’avais pas beaucoup d’amis, les enfants
ne voulaient pas jouer avec moi. Mes parents étaient
malheureux car ils pensaient que je ne pourrai
jamais avoir les mêmes chances que les filles de
mon âge. J’ai été opérée une première fois lorsque
j’avais 5 ans, avant de revoir des spécialistes de
l’Opération Sourire pour une seconde intervention
de chirurgie réparatrice à 15 ans. L’opération a
transformé ma vie. Aujourd’hui, j’ai la même vie que
mes copines. Après mon baccalauréat, je passerai
le concours d’entrée à l’école de médecine pour,
à mon tour, rendre heureux d’autres enfants. » —
/13
Formation et compagnonnage
Dans le cadre de l’Opération Sourire comme pour l’ensemble de ses missions, Médecins du Monde travaille en
étroite collaboration avec les équipes médicales locales. Plus qu’une aide ponctuelle, c’est un véritable échange
de compétences et un accompagnement d’avenir que propose l’association. Grâce au compagnonnage,
médecins, anesthésistes ou infirmiers s’initient aux gestes de la chirurgie réparatrice. Pour certains d’entre eux,
la formation se poursuit à l’étranger. Ils y affinent leur technique avant de la mettre, un jour, au service
de l’Opération Sourire.
14/
Borin Tep est la première femme cambodgienne diplômée en chirurgie. Lors de son
internat à Phnom Penh, elle découvre
l’Opération Sourire :
Lorsqu’il intègre l’Opération Sourire en 1996,
Issa Elh Ousmane poursuit ses études de
médecine auprès du professeur Jean-Marie
Servant à l’hôpital de Niamey :
« Mon parcours avec Médecins du Monde est
extraordinaire. J’ai rencontré le Professeur Fréderic
Lauwers, spécialiste en chirurgie réparatrice
maxillo-faciale au CHU de Toulouse, lors d’une
mission de l’Opération Sourire au Cambodge.
Il m’a alors invitée à suivre une formation en
France, prise en charge par l’hôpital Purpan. J’y ai
beaucoup appris sur les pratiques chirurgicales,
les pathologies et malformations cranio-faciales...
Depuis, j’aspire à travailler dans l’humanitaire.
C’est ainsi qu’au cours d’une mission de l’Opération
Sourire, en mai 2013, j’ai assisté l’équipe de Frédéric
Lauwers sur chaque intervention et aidé à la
traduction en khmer au moment des consultations
et des visites post-opératoires. » —
« C’est par le biais du Docteur Servant que l’Opération
Sourire s’est implantée au Niger. Grâce à lui, j’ai été
formé à la chirurgie réparatrice et au traitement des
brûlures par compagnonnage, avant de bénéficier
d’une formation en France pendant trois ans. La
richesse de ce programme réside dans l’échange
d’expériences et de savoirs avec des praticiens
venant d’horizons différents. Cela m’a donné envie
d’améliorer les techniques chirurgicales dans mon
propre pays. Après la France, je suis retourné au Niger
et j’ai pu traiter des nomas, des fentes et des brûlures.
En m’associant pour la première fois à une mission
de l’Opération Sourire hors du Niger, à Madagascar
en 2013, j’ai pris conscience que je pouvais moi aussi
partager mes connaissances acquises en France. » —
Une
m i ss i o n
partage
Un réseau
international
L e s va l e u r s c o m m u n e s d e l’ O p é r at i o n S o u r i r e
Les membres du réseau international de Médecins du Monde ont rédigé la charte de l’Opération Sourire en 2011.
Celle-ci fixe les objectifs qui sont partagés par l’ensemble des associations de Médecins du Monde, quel que
soit le pays d’intervention. La charte fait une place importante à l’approche défendue vis-à-vis des patients
qui ne peuvent recevoir, dans le système de santé national, des soins correspondant à leurs pathologies.
Médecins du Monde s’assure notamment qu’enfants et adultes soient pris en charge gratuitement. Ses équipes
bénévoles apportent des équipements et des consommables médicaux, tout en respectant les contraintes
des structures sanitaires dans lesquelles elles interviennent.
Associations du réseau international participant à l’Opération Sourire :
1989 : Médecins du Monde France
2002 : Médecins du Monde Allemagne
1996 : Médecins du Monde Japon
2010 : Médecins du Monde Pays-Bas
interventions de l’Opération Sourire en 2014
mongolie
MdM France
g u i n é e - b i ss a u
pakistan
birmanie
MdM France
MdM Japon
MdM Pays-Bas
bangladesh
MdM Japon, MdM Pays-Bas
burundi
MdM Pays-Bas
bénin
MdM France
tanzanie
MdM Pays-Bas
cambodge
MdM Allemagne,
MdM France
m a d a g a sc a r
MdM France
/17
Sourire
à l’av e n i r
PER S PE C TIVE S
25 ans après le lancement de la première Opération Sourire au Cambodge, de nombreux
défis persistent. La qualité des missions, au service des patients, reste bien sûr l’enjeu prioritaire
pour l’ensemble des associations du réseau de Médecins du Monde.
Il nous faut poursuivre le développement des programmes. Il passe par l’amélioration des
conditions d’exercice, de la recherche clinique ou bien encore par le renforcement de la
formation pratique et théorique du personnel médical national. Les équipes de l’Opération
Sourire se donnent également pour but de continuer à optimiser le parcours de soins du
patient et sa réhabilitation post-opératoire, qu’elle soit physique ou sociale.
De notre expérience dans une vingtaine de pays à travers le monde depuis 1989, nous tirons
des leçons sur le déploiement des missions. Si le développement de l’Opération Sourire est
guidé par notre capacité à sécuriser son financement, chaque nouvelle implantation d’une
Opération Sourire privilégiera les pays dans lesquels les associations de Médecins du Monde
mènent déjà des projets de long terme. Ceci afin de faciliter tant l’enregistrement de nos
activités auprès des autorités sanitaires et la logistique que l’accueil des équipes et la mise
en place d’un solide réseau de partenaires.
Parce nous intervenons dans des pays où la situation politique et sociale est parfois
conflictuelle, la question de la sécurité est centrale et demeure une préoccupation
majeure de l’Opération Sourire. Les risques sont ainsi évalués en continu afin de garantir des
interventions de qualité, parfaitement sécurisées tant pour les équipes bénévoles qui se
déplacent que pour les patients et les partenaires locaux.
Enfin, l’Opération Sourire s’engage à continuer à plaider pour que tous les patients puissent
accéder gratuitement aux soins dans les pays où nous intervenons. —
/19
Partenariat et crédits
La Fondation L’Oréal
Consciente du rôle de l’apparence dans les mécanismes de
construction de l’identité de chacun, de l’estime de soi et de la
dignité, la Fondation L’Oréal s’engage à lutter contre l’exclusion
des personnes dont le corps meurtri demeure un facteur de
marginalisation. Partenaire de l’Opération Sourire depuis 2008,
elle a déjà permis d’opérer plus de 5 500 personnes au cours de
153 missions à travers le monde.
MylÈNE ZIZZO
Les photographies reproduites dans ce livret ont été réalisées par Mylène Zizzo,
principalement lors d’une mission de l’Opération Sourire à Madagascar en août 2014.
C’est par le voyage que Mylène Zizzo, née en 1981 à La Ciotat, vient à la photographie.
Formée au London College of Art et à l’EMI de Paris, elle s’intéresse principalement aux
causes sanitaires ou sociales, sources de grandes souffrances, qui sont passées sous silence
par la plupart des médias. Souvent épuré et frontal, son travail photographique confronte le
grand public aux réalités dont elle témoigne. Présenté dans le cadre des Rencontres d’Arles
ou du Angkor Photo Festival, son projet « Effacés du monde » - des portraits saisissants de
victimes du noma - est exposé dans de nombreuses villes en France. Il a été sélectionné par
Raymond Depardon pour le portfolio « Nouveaux Regards » du magazine Réponses Photo
et par la Bourse du Talent 2014 du webmagazine Photographie.com.
Conception éditoriale : Thomas Flamerion, Sophie Poisson
Conception graphique : CommeQuoi ? www.comme-quoi.fr
20/
SOIGNE
AUSSI
L’INJUSTICE
C : 100
M : 60
J:0
N:0
Médecins du monde - Identité visuelle FRANCE
08/07/2009

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