Tract Air France - CFE-CGC
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Tract Air France - CFE-CGC
AIR FRANCE Direction Générale Industrielle NEWSLETTER | TRACT | IMPORTANT | DOS SIER 2 2 S e pt e m b r e 2 0 1 5 Dé ce mb re 2 0 1 4 SOYONS TOUS RESPONSABLES ! Une intersyndicale de certains syndicats Personnel Sol appelle à la grève le 5 octobre, jour du CCE afin de s'opposer à toute forme de licenciements et d'attrition de l'activité que la direction s'apprêterait à annoncer. La CFE-CGC ne participera pas à ce mouvement prématuré. Rien ne sera annoncé avant le 5 octobre. Comment peut-on anticiper les annonces qui y seront faites ? La question que se pose légitimement la CFE-CGC : qu’attend-on d’Air France, notre compagnie, aujourd’hui ? Air France n’a pas besoin de prendre ses clients en otage. Air France n’a pas besoin de perdre de l’argent par l’insouciance de syndicats dogmatiques. Il est certain qu’il n'est pas facile d'être syndicaliste dans ce contexte. L'occasion est trop belle pour les va-t-en guerre de donner l'impression de s'opposer à cette situation. Pourtant, le moment est venu de garder son sang-froid et d'être tous responsables ! Comment peut-on encore aujourd'hui, avec l'accès à l'information dont nous disposons, ignorer que le monde change et les consommateurs avec ? Comment peut-on vouloir tout conserver quand il est évident qu’Air France n'est structurellement plus en mesure d'être rentable dans les conditions actuelles de son fonctionnement ? La moitié de nos lignes Long Courrier sont déficitaires. Le Point à Point et le Moyen-Courrier sont toujours déficitaires. Nous perdons de l’argent depuis 8 ans. Soyons réalistes ! Notre modèle de production est dépassé. Pourtant, notre politique commerciale n’est pas en cause. Nos avions ont un bon coefficient de remplissage avec une recette plutôt supérieure à celle de nos concurrents. Pas d’échappatoire, il faut être moins cher ! Qu’est ce qui nous attend après le 5 octobre ? Non ! Nous n’allons pas être tous licenciés. Tordons le cou au catastrophisme ! La rumeur ambiante qui court que nous serions tous licenciés pour de la sous-traitance ne contribue qu’à l'inquiétude, au blocage de la situation et au désordre. Ceux qui la colportent, nourrissent de biens sombres desseins. Soyons tous responsables pour prendre notre destin en main. Mieux vaut travailler à des accords réalistes plutôt que d’apeurer les personnels. C'est ce que la CFE-CGC a fait avec TRANSFORM qui a permis de sauvegarder notre entreprise dans l’urgence mais rien n’est encore gagné. Il faut continuer la restructuration indispensable de notre compagnie. La grève ne nous apportera rien dans l’immédiat. Le dialogue et la négociation nous permettront de nous en sortir. La CFE-CGC multiplie les interventions auprès de la Direction et auprès de toutes les instances du pays pour faire émerger des solutions sans départs contraints massifs et sans baisses de salaires. Nous sommes convaincus que nous allons y parvenir. Nous sommes responsables et pragmatiques. Nous sommes persuadés qu'un plan de licenciement massif du personnel au sol irait à l'encontre des intérêts mêmes de l'entreprise pour, au moins, 3 raisons : Grâce à TRANSFORM 2015, nous aurons des résultats 2015 positifs, insuffisants certes pour financer notre développement mais rendant plus difficile la justification de licenciements massifs. Les règles d'un plan de licenciement feront partir les plus jeunes dont l'entreprise a besoin sur des secteurs d’activité en pointe avec des ressources formées. Les risques d’embrasement social à un an des élections présidentielles seraient trop forts. Ce que nous défendons, c’est un nouveau PDV global à toute l’entreprise, beaucoup plus ouvert que le précédent et où le plus grand nombre pourra partir s’il le souhaite. Oui, la sous-traitance se développera au cours des prochaines années. Certains métiers sans plus-value technique ou stratégique seront en attrition, voire amenés à disparaître, mais on ne licencie pas pour sous-traiter ! Cette intersyndicale veut nous faire croire que si l'on supprime des lignes, c'est le personnel au sol qui sera le plus impacté. C'est oublier un peu vite que le personnel au sol a largement fait la copie de la performance de productivité. Ce sont plutôt les pilotes qui risquent d'être les plus impactés, en perdant des heures de vol, par la réduction du nombre de lignes. Certes, l'époque n'est pas très enthousiasmante. Il n'est guère motivant de travailler dans une entreprise à l'actualité aussi morose qui ne propose, depuis 5 ans, que des plans de restrictions. Pour autant, nous n’allons pas suivre, sans réfléchir, les syndicats extrémistes ou opportunistes, guidés par des raisons obscures où les intérêts des salariés ne sont pas respectés. Ceux qui n'ont pas contribué à l'effort de productivité, qui refusent de passer des accords responsables, qui ne veulent rien changer à leur façon de travailler, ne doivent pas s'étonner ensuite d’être confrontés à des situations très difficiles. Procéder à des licenciements massifs va à l’encontre des valeurs et des principes de la CFE-CGC. Nous avons été les premiers à annoncer que le 5 octobre, si la Direction devait annoncer des licenciements massifs, ce serait une véritable déclaration de guerre pour nous. Nous serions alors les premiers à appeler à la grève. La CFE-CGC n’appellera pas à la grève le 5 Octobre, parce que nous ne cédons pas à la facilité, contrairement à ceux qui veulent se mettre en grève en considérant que les choses sont déjà perdues. Nous allons continuer, sans relâche, à négocier une solution sans départs contraints et sans baisses de salaires. Et nous allons réussir ! Comme nous avons réussi notre contribution à TRANSFORM 2015 alors que la situation financière de l’entreprise était bien plus dramatique qu’aujourd’hui. Plutôt que céder à la facilité en appelant à la grève, les syndicats d’Air France devraient s’allier à la CFE-CGC pour travailler à des propositions alternatives qui permettent de respecter les seuls intérêts des salariés d’Air France. Vos représentants CFE-CGC à la DGI Ronald Noirot Franck Zid Emmanuel Salignat Eric Robinet Paul Bullens Dominique Bézamat Hervé Perrin Clémentine Eissler Martial Gally Philippe Lacoste Christian Muller Christian Planta Gilles Bénéteau Patrick Macé Hervé Wlazly Thierry Elissalde Pierre Guinot Jean-Marc Simon Christophe Monteiller Sylvie Pons