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TOUS ENSEMBLE Journal d’information de la CGT – UGICT UES MACIF N°6- mai 2010 0,5% d’augmentation générale au 1er juillet : Il faut continuer les luttes Le groupe MACIF se porte plutôt bien – aux dires du Directeur Général lors de la réunion avec les Organisations syndicales du 6 mai. La MACIF améliore sa marge de solvabilité et connait une croissance qui est supérieure à la moyenne du marché, et même à 2 chiffres pour ce qui concerne la santé et la prévoyance. Bref, le groupe est globalement en développement axé sur l’épargne et l’assurance de personnes. Les dirigeants envisagent un résultat légèrement positif, disons que, selon notre Directeur général, la MACIF se porterait plutôt mieux que la moyenne du marché. Nous sommes heureux de l’apprendre, mais maintenant, trois questions nous brûlent les lèvres ………. : …/… Si les choses vont plutôt bien, POURQUOI AVOIR SI PEUR DU DROIT D’ALERTE ? POURQUOI LE PLAN DIRECTEUR ? ET POURQUOI S’ATTAQUER ENCORE ET ENCORE AU MODELE SOCIAL MACIF ALORS QUE CE MODELE RESISTE BIEN AUX TEMPETES DU LIBERALISME ? Car tout de même, depuis le début des années 2000 et la mise en place – de sinistre mémoire - des objectifs individuels et plus encore depuis le NCS, lorsqu’on parle de social à la MACIF, c’est soit pour soigner la vitrine, c'est-à-dire faire semblant, soit pour traquer droits et acquis et les remettre en cause. En toute logique, dans le même temps, les mouvements sociaux se développent au sein de l’entreprise : Pétitions, grèves, motions, occupations de salles de réunion, Pique-niques devant la direction régionale, Pique-niques devant le siège parisien, les salariés de la MACIF comprennent que s’ils veulent être entendus, ils doivent s’imposer. C’est ce qu’ils font depuis des mois dans de nombreuses régions ; Gâtinais Champagne, IDF, COA, RA, PM, CE, MACIF mutualité, Siège social, tous ces établissements ont connu et connaissent encore de fortes turbulences sociales. Les raisons touchent aux salaires, aux conditions de travail, à la souffrance au travail, aux sous effectifs, à l’organisation du temps de travail, à la reconnaissance des qualifications, à l’organisation du travail, à l’absence de débat social… Sur tous ces thèmes, la MACIF est dans le rouge. La NAO 2009 avec son ZERO % d’augmentation générale a décuplé le ras le bol et aujourd’hui, c’est aux mouvements sociaux et au mécontentement exprimé fort et clair par les salariés – et à rien d’autreque nous devons la petite augmentation prévue pour le 1er juillet 2010 : 0,5%. C’est tout sauf suffisant mais les salariés de la MACIF – qui ne sont ni des nababs, ni des privilégiés – la prendront et trouveront la CGT à leurs côtés pour lutter et l’augmenter encore. Quant au temps de travail, ne soyons pas naïfs, l’employeur nous teste sur le retour aux 35 heures……car après s’être servi sans complexe des subventions des Lois Aubry I et II, il aimerait faire machine arrière et tranquillement, nous faire revenir aux 35 heures. Ainsi, après avoir subi la triple peine (Blocage des salaires, subventions de l’état versées à la MACIF sur NOS impôts, premiers reculs sociaux avec l’accord de 1999) les salariés pourraient se voir perdre le dernier avantage qu’ils ont gagné et auquel ils tiennent beaucoup, tant il leur a coûté cher et tant il est indispensable à leur santé : les 31h30…… Ne soyons pas dupes, sans les luttes, il y a longtemps que la Direction aurait « invité » les Organisations syndicales à reconsidérer le temps de travail. Et si pour le Directeur général, c’est : « Il n’est pas question POUR l’INSTANT de revenir sur les 31h30… » Pour la CGT c’est : « Il n’est pas question, TOUT COURT, de revenir sur les 31h30 » Et ce pour plusieurs raisons : -D’abord, ce serait mentir aux salariés que leur faire croire que le retour aux 35h permettrait une augmentation des salaires, comme c’était mentir aux salariés que leur faire croire que le NCS leur permettrait d’être reconnus. L’employeur n’est pas dans cette logique, il est dans la logique d’accroître encore et encore la rentabilité. - Ensuite ce serait mentir aux salariés que leur faire croire que le retour aux 35 heures donnerait cette bouffée d’oxygène dont nous manquons depuis l’intensification du travail. Les 3h30 de plus par semaine, ils ont déjà trouvé comment les occuper. Ce serait seulement un prétexte supplémentaire pour encore moins embaucher. Et encore une fois renforcer la rentabilité. - Enfin, rien dans la situation de l’entreprise que la Direction dépeint ne l’expliquerait sauf justement l’envie d’accroître la rentabilité. Or, celle-ci est déjà très suffisante puisque la MACIF a été classée entreprise d’assurance la plus rentable d’Europe selon le cabinet de conseil international Arthur D. Little (Argus du 19 12 2008). Mais à quoi sert donc cette rentabilité record ? A baisser les tarifs ? Non A diminuer les franchises ? Non A mieux répondre aux besoins des sociétaires ? Non A augmenter les salaires ? Non A augmenter les effectifs ? Non A reconnaitre les qualifications ? Non Alors à quoi ? A créer la Banque sans crédit immobilier pour les sociétaires et sans embauche ni reconnaissance des nouvelles qualifications pour les salariés. A fusionner avec MAIF et MATMUT et ainsi éloigner les lieux de décisions du terrain tout en centralisant au maximum. A faire de l’international un relais de croissance c'est-à-dire un moyen supplémentaire de « faire de l’argent » (sachant que pour l’instant, c’est surtout un moyen supplémentaire pour coûter de l’argent) . Tout cela s’inscrit dans une logique de profit très éloignée des fondamentaux de l’économie sociale. Aujourd’hui, seules les luttes peuvent contraindre les dirigeants à prendre en compte l’intérêt des salariés et l’on voit bien que cet intérêt va dans le sens de celui des sociétaires. LA CGT APPELLE LES SALARIES A RENFORCER LES LUTTES PARTOUT, CAR LA MOBILISATION EST LA CONDITION INCONTOURNABLE POUR FAIRE ENTENDRE LE TERRAIN ET RESPECTER LES DROITS.