presentation de l`association culturelle lyon part-dieu

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presentation de l`association culturelle lyon part-dieu
Association culturelle Lyon Part-Dieu
- CE Fnac - Centre Commercial 17 rue Dr Bouchut, 69003 Lyon
04 72 07 04 81 06 86 28 19 07
Sommaire
I/ Culture et monde du travail
1/ Des liens historiques
2/ Le Centre Commercial de la Part-Dieu comme terrain d’expérimentation
3/ Naissance de l’Association culturelle Lyon Part-Dieu
II/ Les objectifs et les moyens
1/ Les enjeux de l’expérimentation
2/ Les activités artistiques et culturelles
♦ La fanfare des salariés de la Part-Dieu
en partenariat avec l’Association TIS
♦ Les interventions du Groupe Musiques Vivantes de Lyon
« Radio éphémère », une création artistique
de Sylvette Vezin, Frédéric Kahn et Laurent Grappe
« Tranche de voix » une mise en scène sonore
de Jean-Jacques Cornillon
♦ Patrimoine urbain et artistique
♦ Les « petits croquis sur le vif »
par le Théâtre de la Croix-Rousse
♦ Le café de la Libération, un café culture
III/ Pérennisation de la démarche
1/ La restitution
2/ Réseaux et partenariats
3/ Les soutiens
Un conventionnement
Une plus forte implication des collectivités territoriales
Autres soutiens
Des financements privés
4/ Le recrutement d’un salarié
I/ Culture et monde du travail
Au cours de l’année 2000, une enquête, visant à faire un état des lieux des relations
entre le monde du travail et le monde de la Culture, est initiée par le Ministère de la
Culture et de la Communication (DDAT). Cette enquête débouche sur une réflexion à
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laquelle participent des représentants des confédérations syndicales, des
représentants de l’État, des comités d’entreprise.
1/ Des liens historiques
Les années 60-70 ont vu les Comités d’entreprise des grosses sociétés promouvoir
l’Art et la Culture en favorisant l’accès à la Culture pour leurs salariés.
Que reste-il, aujourd’hui, de cette histoire commune (Culture/monde du Travail),
dans un monde du travail éclaté, précarisé, atomisé ?
Claude Goulois, chargé de mission pour l’IRES (Institut de Recherche Économique et
Sociale) a eu en charge de mener cet état des lieux et au terme de son enquête, a
rédigé un rapport « Culture et monde du travail ».
Ce rapport fait le constat d’un bouleversement du monde du travail qui s’est traduit
par un déplacement des salariés des grandes entreprises (>500 salariés) vers les
PME-PMI (-10 salariés). Le corollaire est la réduction sensible des gros comités
d’entreprise (CE), lesquels étaient dotés socialement et culturellement de plus de
1,5% de la masse salariale au profit des petits comités d’entreprise peu ou pas dotés
(moins de 1% de la masse salariale). La prise en charge d’activités culturelles par les
CE est par conséquent en baisse très nette. Cette réduction a eu une incidence sur les
pratiques culturelles dans le monde du travail.
Progressivement, les petits comités d’entreprise se sont détournés de leur implication
sociale et surtout culturelle pour assumer un rôle économique plus important.
Un signe fort de cette désaffection est la disparition des bibliothèques des comités
d’entreprise, représentation historique de la culture dans le monde du travail.
Mais ce que met en lumière cette enquête est que près de 75% des salariés relevant
du privé ne sont pas couverts par un comité d’entreprise.
Le constat aujourd’hui est que les facteurs qui ont permis la prise en charge de la
culture par les CE sont en cours d’épuisement et qu’ils ne sont pas renouvelables dans
les mêmes conditions. Les monographies (expériences de terrain) analysées par
Claude Goulois conduisent au même constat, ce qui a prévalu autrefois n’est pas
reproductible.
Au terme de l’enquête et de la réflexion, le postulat adopté était de voir dans quelle
mesure il pouvait y avoir émergence de projet culturel dans un contexte où il y n’y
aurait pas de grosses entreprises et pas de CE socialement bien dotés. En revanche,
un effort était consenti sur la mise en relation des acteurs (représentants du
personnel, syndicalistes, institutions). C’est dans ce contexte que le choix de la
Part-Dieu s’est opéré.
2/ Le Centre Commercial de la Part-Dieu comme terrain
d’expérimentation
Plusieurs critères ont contribué à ce choix :
un site clairement identifié, une unité de travail (commerce et services), la présence
de grands magasins dotés de Comités d’Entreprises, la multitude de petites enseignes
sans comité d’entreprise, la présence à proximité de 2 établissements culturels
importants (la Bibliothèque centrale de Lyon et l’Auditorium avec l’Orchestre
National de Lyon), un GIE (groupement d’intérêt économique) initiant des
animations culturelles pour les clients du Centre Commercial, le croisement d’axes de
circulation importants (voie ferrée, routes), la forte implantation d’entreprises dans le
quartier (FR3, SNCF, EDF, INSEE, Banques…).
Quelques chiffres :
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3500 salariés, 260 commerces, 9 comités d’entreprise dont 3 sur le site.
3/ Naissance de l’Association Culturelle
Lyon Part-Dieu
Une fois le site déterminé, Claude Goulois prend contact avec les élus des comités
d’entreprise présents sur le Centre Commercial. S’ouvre alors une phase (mars 2001 à
mars 2002) de construction du projet. Un comité de pilotage composé du Ministère
de la Culture, de la Drac, de la Ville de Lyon, de la Direction Régionale jeunesse et
Sport, des élus des comités d’entreprise, des organisations syndicales, des
représentants de la Bibliothèque et de l’Auditorium, des artistes, étudie la faisabilité
de l’expérimentation.
En décembre 2001, le principe de la création d’une association est adopté et le 4
janvier 2002, les statuts sont déposés et enregistrés.
Pour le moment, cette association ne rassemble que des CE. Rappelons que dès leur
création, ils ont été des lieux forts de médiation et d’initiation à la Culture et à l’Art.
Cependant, les CE ne couvrent pas la totalité des salariés. La démarche est, en
s’appuyant sur les CE qui bénéficient de moyens, de rassembler sous une forme
associative l’ensemble des salariés du site. En créant une entité pour 3500 salariés, on
crée également un interlocuteur unique pour les institutions, les établissements
culturels, les associations d’éducation populaire. À l’inverse, pour toutes ces
structures, leurs offres ou conditions s’adressent à 3500 salariés.
II/ Objectifs et moyens
1/ Les enjeux de l’expérimentation
Mettre en relation les salariés avec la réalisation d’œuvres et/ou manifestations
qui valorisent un travail artistique,
Développer une coopération entre les établissements culturels, les CE et les
salariés,
Impliquer les salariés du Centre Commercial par la valorisation des pratiques
artistiques en amateur,
Cette expérimentation innovante se décline sur deux volets d’actions :
♦ Un volet artistique et culturel pour lequel il sera fait appel à des artistes qui
définiront un projet artistique et culturel. L’intervention artistique se fera sous
forme de résidences d’artistes ou d’interventions ponctuelles. Quelle que soit la
forme choisie, les artistes devront associer les salariés. La réalisation de l’œuvre ou de
la manifestation sera alors l’expression de cette collaboration.
♦ Un volet « développement des pratiques en amateur » afin de valoriser
l’expression artistique des salariés, de répondre à un objectif de médiation,
sachant qu’une approche (historique, événementielle, culturelle) de l’art et la
culture en permet une meilleure appréhension, de permettre à tous les salariés du
Centre Commercial, avec ou sans CE, de pratiquer une activité culturelle.
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La finalité du projet est de favoriser l’émergence de projets artistiques et culturels au
cœur du monde du travail et de faire la démonstration de la possibilité de regrouper
des salariés autour de la question culturelle.
Néanmoins, l’atteinte de cet objectif rend indispensable la mobilisation des acteurs
du monde du travail (représentants du personnel, syndicalistes) et ceux de la culture
(institutions, établissements culturels).
La coordination de l’ensemble des acteurs est un facteur déterminant de réussite.
2/ Les activités artistiques et culturelles
♦ La fanfare des salariés de la Part-Dieu
en partenariat avec l’association TIS
Depuis plusieurs années, on constate l’émergence des pratiques amateurs parmi
lesquelles la pratique musicale.
L’association TIS mène une réflexion concernant la pratique instrumentale « il ne
s’agit pas d’effleurer du doigt (…), mais bien de prendre à pleines mains ce matériau
qu’est la musique » et développe une conception du travail en commun qui met en
exergue les valeurs de convivialité et d’émulation : « L’amateurisme n’est pas vide de
sens mais plein d’enseignements. Le goût de la musique, que ce type de formation
cultive chez tous ces amateurs, tisse entre eux un lien invisible mais bien présent ».
L’association TIS a décidé « de monter un lieu d’enseignement des musiques vivantes
afin de contrebalancer les enseignements dits classiques de la musique et d’ouvrir des
ateliers de formation musicale pour promouvoir la pratique amateur dans la rue (…).
L’objectif principal de cette démarche est de dynamiser et responsabiliser les
amateurs autour d’un projet artistique commun sous le signe d’une aventure
musicale collective ».1
Ce projet de fanfare est organisé autour de 4 ateliers (chant, cuivres, accordéons et
guitares, et percussions). Les séances de travail, de 1h30 à 2h, auront lieu 1 fois par
mois ainsi qu’une répétition générale (travail en commun), même durée et même
régularité. Au terme de cet apprentissage musical, une représentation de la fanfare
est à prévoir soit sur le site de la Part-Dieu, soit dans le cadre d’une manifestation
organisée par l’arrondissement du 3ème ou par la Ville de Lyon.
Après une quête difficile du lieu de répétition, l’Association Culturelle Lyon Part-Dieu
a récemment trouvé un lieu, dans les locaux associatifs du Gazomètre, situé à
proximité du Centre Commercial. Le Gazomètre dispose d’une salle de spectacle et de
répétition, d’un studio d’enregistrement, d’un restaurant. Cette association
fonctionne sur le principe de l’échange, c’est-à-dire qu’elle ouvre l’accès à la salle de
répétition et met le matériel nécessaire à disposition. Dans le cas du partenariat avec
l’Association Culturelle Lyon Part-Dieu, et en contrepartie de l’usage des locaux, la
Fanfare des salariés accepte de se joindre aux manifestations auxquelles le Gazomètre
pourrait être convié (pour la Ville ou l’Arrondissement).
La collaboration entre l’association TIS, le Gazomètre et l’association culturelle Lyon
Part-Dieu doit permettre de fédérer des femmes et des hommes salariés autour d’un
projet qui met en synergie des acteurs du 3ème arrondissement et de faire émerger une
« identité Part-Dieu » capable de rassembler les salariés du site.
Les premières séances de travail débuteront fin janvier 2003. Les modalités des
rencontres (jours et heures de répétitions) seront définies par les participants lors
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Extrait du « projet de création d’une fanfare » élaboré par l’Association TIS.
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d’une première réunion. Une fois, les modalités déterminées, la fanfare se réunira
jusqu’en juin 2003. Une manifestation viendra ponctuer la saison.
♦ Les interventions du Groupe de musiques vivantes de Lyon
« Radio éphémère » une création artistique
de Sylvette Vezin, Frédéric Kahn et Laurent Grappe.
Ces trois musiciens électro-acousticiens ont élaboré un projet de création artistique
qui mettra en scène les acteurs du Centre Commercial (salariés, employeurs, élus,
syndicalistes) et leur donnera la parole.
Pour parvenir à la diffusion des interviews, il sera nécessaire d’utiliser les moyens de
communication interne au Centre. Cela passe par l’accord du GIE (groupement
d’intérêt économique, rassemblant les employeurs).
Cette « radio éphémère » émettra en avril 2003 pendant 5 jours consécutifs pour une
durée de 3/4H par jour. Chaque journée tournera autour d’un thème qui sera le fil
conducteur des interviews. L’ensemble des thèmes est à regrouper autour du principe
fondateur qui les sous-tend tous et qui est « On décongèle » :
on décongèle le droit d’expression des salariés,
on décongèle les rapports employeurs/employés,
on décongèle la communication standardisée du Centre Commercial.
Cette création artistique sera la première « expression culturelle » réalisée pour et par
les salariés du Centre Commercial. Jusqu’ici, les propositions culturelles du Centre ne
s’adressaient qu’aux clients. Préalablement à la création artistique, des rencontres
entre les musiciens et les salariés se dérouleront entre les mois de janvier et mars
2003.
L’objectif du projet artistique est de permettre aux salariés d’être acteurs de la
création artistique, et dans le même temps de les « rendre visible ».
« Tranche de voix » une mise en scène sonore
de Jean-Jacques Cornillon
Accompagné d’un poète et d’un musicien, Jean-Jacques Cornillon, à partir des
matériaux collectés à l’intérieur du Centre Commercial (récits des salariés,
environnement sonore) met en scène son rapport avec le lieu de la Part Dieu et sa
spécificité. Cette intervention pourra s’appuyer sur celle de « radio éphémère » et se
mettra en place dans sa continuité. C’est sous la forme de l’écriture d’un CD que se
fera la restitution de ce travail de collecte et de mise en scène.
♦ Patrimoine urbain et artistique
Lyon, ville d’histoire et classée « patrimoine de l’humanité » par l’Unesco, dispose de
nombreux musées (dans des murs ou « urbains ») avec lesquels l’Association
souhaiterait établir des liens privilégiés afin d’organiser des visites commentées à
destination des salariés du Centre Commercial.
D’ores et déjà, un partenariat a vu le jour avec le Musée d’Art Contemporain
débouchant sur une visite, privée et commentée, du musée le 3 décembre dernier.
Régis Gire, responsable du musée hors les murs, a proposé, organisé et commenté les
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expositions. Les 2 heures de visites ont ravi les participants et encouragent
l’Association à poursuivre un travail de découverte des musées.
Le projet viserait à programmer une fois par mois la visite d’un musée. Afin de définir
une programmation annuelle (choix des musées et dates), l’Association souhaite
demander au Ministère de la Culture et à la Ville de Lyon de mettre en œuvre les
moyens qui permettront une mise en relation aisée des établissements culturels avec
les salariés.
♦ « Les petits croquis sur le vif »
par le Théâtre de la Croix-Rousse
Le Théâtre de la Croix-Rousse développe depuis quelques années une démarche de
médiation pour inciter les publics « empêchés » à se rendre au théâtre.
Cette démarche rejoint les aspirations de l’Association, être une interface, même si on
ne peut pas à proprement parler de public empêché en raison de la diversité du
salariat.
Le Théâtre propose une offre culturelle et artistique qui tient compte du public visé,
ici les salariés, pour élaborer avec eux et pour eux des outils précis et adaptés
d’actions culturelles.
Pour mener à bien cette action de sensibilisation, les initiatives prévues doivent
s’inscrire dans la durée, avec d’abord l’instauration d’une programmation.
Pour l’année 2002/2003, notre collaboration débutera en février 2003.
Assister à des répétitions publiques au Théâtre de la Croix-Rousse et visiter le
Théâtre seront, en amont, quelques moyens de construire cet échange.
Mais l’essentiel du projet repose sur la représentation d’un spectacle itinérant
intitulé « Petits croquis sur le vif ».
Cette petite forme théâtrale, légère et itinérante, permet d’aller jouer n’importe où. Il
s’agit d’aller au-devant des publics, d’intervenir dans les lieux qu’ils fréquentent afin
d’instaurer un dialogue « pour initier une véritable pratique culturelle à long terme ».
La représentation se déroulera au Café de la Libération (voir ci-dessous le rôle de ce
lieu) et sera suivie d’un échange entre les comédiens et les salariés-spectateurs.
« Chaque croquis donnera lieu à un commentaire des uns et des autres, de façon à ce
que la matière théâtrale se confonde avec la familiarité de la rencontre »2
♦ Le Café de la Libération, un café culture
L’Association Culturelle Lyon Part-Dieu a noué un lien privilégié avec les
propriétaires du Café de la Libération.
Lieu plutôt atypique, à l’intérieur même du centre commercial, il ressemble
davantage à un café de centre ville avec une clientèle d’habitués (employeurs, salariés
et clients) et une atmosphère chaleureuse et conviviale.
Les propriétaires ont d’emblée adhéré à la philosophie du projet et offert de mettre
leur lieu à disposition pour des rencontres.
C’est donc naturellement que l’inauguration de la saison culturelle 2002/2003
proposée par l’Association s’est déroulée dans ce lieu.
L’absence d’un local à disposition de l’association au sein du Centre renforce son
rapprochement avec le café de la Libération lequel devient un lieu « relais » pour
2
Extrait tiré de la présentation des « petits croquis sur le vif », spectacle itinérant, Théâtre de la Croix-Rousse,
saison 2002/2003.
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l’Association (affiches, flyers, boîte aux lettres permettent une mise en relation avec
les salariés du Centre).
À la fois lieu de rencontre pour les membres de l’Association et lieu de rendez-vous
avec les artistes, le café de la Libération est amené à devenir un « café Culture ». Des
lectures, des rencontres littéraires, musicales et théâtrales s’y dérouleront.
III/ Pérennisation de la démarche
Pour que ces actions aient un sens, il est indispensable qu’elles s’inscrivent dans la
durée. C’est la raison pour laquelle l’Association a fait le choix de retenir des
partenaires :
qui intègrent la particularité du public (des salariés)
et l’unité géographique du lieu (le Centre Commercial),
qui souhaitent s’immerger dans un univers professionnel particulier (le commerce
et les services),
qui acceptent les contraintes liées aux temps sociaux (les heures et les jours sont à
priori difficiles à appréhender),
qui proposent une programmation sur la saison (pour développer un projet
cohérent et évolutif).
1/ La restitution
Il faut envisager, lorsque cela est possible, les formes de la restitution des actions afin
de laisser une trace. Livret, cahier, brochure, CD, photos…seront les supports de ce
prolongement des projets dans le temps.
La restitution doit être mise en scène pour être valorisée et valoriser le travail des
participants. Elle doit permettre la rencontre des publics, lesquels se présentent
comme des cercles concentriques :
Le premier cercle est celui des personnes qui ont participé aux activités,
Le second est composé des participants occasionnels, mais qui s’informent,
Le troisième est composé de personnes informées, mais qui ne participent pas,
Le quatrième est composé de spectateurs curieux des restitutions finales.
L’objectif sera d’élaborer une communication qui permette d’entrer en contact avec
chacun de ces cercles et de nouer des relations entre tous ces cercles.
2/ Réseaux et partenariats
À proximité du Centre Commercial se trouvent d’importants établissements culturels
et de gros comités d’entreprises.
L’objectif est d’établir des relations avec chacun d’eux soit
en convenant avec les établissements culturels d’offres culturelles ciblés, soit en
mettant à disposition des salariés de la Part-Dieu les structures sociales et culturelles
qui existent au sein des CE des grosses entreprises comme EDF-GDF, la SNCF ou les
TCL (Transports en Commun Lyonnais).
3/ Les soutiens
Un conventionnement
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Le ministère de la culture (DDAT) et la Drac Rhône-Alpes ont, sur l’année 2002,
contribué aux financements de l’Association et permis l’émergence des premiers
projets.
Pour l’année 2003, ces financements doivent être reconduits afin de poursuivre
l’œuvre engagée, « remettre en scène la culture à l’entreprise».
Une convention triennale, rassemblant la Drac Rhône-Alpes et la Ville de Lyon,
garantirait à l’Association des moyens lui permettant d’aborder sereinement les
projets à venir.
Pour mener à bien ses actions et faire du lieu de travail un espace qui s’ouvre à la
culture, l’Association a besoin de s’inscrire dans la durée.
Le conventionnement sera en discussion avec les partenaires dès le mois de janvier
2003.
Une plus forte implication des collectivités territoriales
Les regards se tournent vers :
La Ville de Lyon dont le soutien financier est indispensable pour inscrire
l’expérimentation sur le territoire,
Le Département, pour une aide à l’emploi,
La Région Rhône-Alpes pour une aide aux projets (dossier en cours).
Autres soutiens
Le Ministère de la Jeunesse et des Sports, pour les aspects « développement des
pratiques en amateur »,
Le Ministère du Travail, naturellement impliqué dans les mutations en cours dans
le monde du travail. Il pourrait parfaitement tirer des enseignements de cette
expérience lyonnaise pour adapter la législation du travail et des CE en général et
envisager pour les salariés des petites et moyennes entreprises (sans CE) les
moyens d’avoir accès, en particulier, aux manifestations culturelles.
Des financements privés
L’Association percevra en 2003 les cotisations collectives de certains CE. Mais, elle
doit faire en sorte qu’après la Fnac et les Galeries Lafayette tous les CE du Centre
Commercial, même ceux qui ne sont pas présents sur le site, s’associent au
financement et aux activités de l’Association.
L’Association doit convaincre également les employeurs des petits établissements de
l’intérêt pour eux de participer à l’élaboration de la réflexion et d’adhérer à
l’Association. Les employeurs des petites entreprises, en raison de leur taille, ne sont
pas en mesure de proposer à leurs salariés des offres culturelles qui, en l’absence de
CE, nécessiteraient une forte contribution financière de leur part. Cet élément doit
devenir un avantage que l’employeur pourrait faire prévaloir comme un atout auprès
de son personnel. La Culture dans le monde du travail doit contribuer à stabiliser le
salariat de ces petites entreprises et à faire du travail un facteur d’épanouissement
personnel et de réalisation de soi.
4/ Le recrutement d’un salarié
L’Association a besoin, pour mener à bien ses projets et ceux à venir, de confier une
mission à une personne salariée. Les contraintes du projet (l’absence d’un local, la
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difficulté d’entrer en contact avec les salariés des petites entreprises…), le démarrage
des activités culturelles, l’envergure du projet ne permettent plus aux représentants
du personnel de prendre du temps sur des heures syndicales ou de représentation.
Sans se substituer à l’activité des bénévoles de l’Association dans le travail quotidien
d’information et de communication des activités de celle-ci, le salarié embauché
permettra de répondre à l’obligation d’une disponibilité clairement identifiée et d’un
suivi dans nos contacts avec les différents intervenants du projet (institutionnels,
artistes).
En conclusion, nous insisterons tout particulièrement sur les ressources du projet
car elles ont permis le développement de la dynamique actuelle.
Fort d’un groupe d’individus très impliqués et motivés, cette expérimentation
innovante a d’ores et déjà permis de créer des liens entre les représentants du
personnel des différentes enseignes et de rencontrer des artistes. Ces rencontres ont
d’ailleurs suscité de réels engouements. Enfin, la découverte d’un lieu « relais », le
café de la Libération, fournit à l’association un point d’ancrage à l’intérieur du Centre
Commercial.
La phase qui s’ouvre aujourd’hui est celle de la réalisation des créations et
évènements artistiques et culturels. Cette mise en œuvre ne manquera pas d’amplifier
l’élan amorcé.
Lyon, mardi 24 décembre 2002
Vincent Baas,
Président de l’association.
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