SORTIE The Killers

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SORTIE The Killers
SORTIE
The Killers
Les tueurs
05.08.09 > 29.08.09 / Cinéma Arenberg
Robert Siodmak
USA 1946 / Burt Lancaster, Ava Gardner, Edmond O’Brien, Albert Dekker / NB / 103’ / VO /
ST : NL – FR / NOUVELLE COPIE
Équipe technique & interprétation
Réalisation : Robert Siodmak
Scenario : Anthony Veiller, Richard
Brooks et John Huston d’après Ernest
Hemingway
Photographie : Woody Bredell, David
S. Horsely
Décor : Jack Otterson, Martin Obzina
Music : Miklos Rosza
Production : Mark Hellinger, Universal
Studios
Avec : Burt Lancaster, Ava Gardner,
Edmond O’Brien, Albert Dekker
Sortie
La CINEMATEK a fait l’acquisition d’une nouvelle copie du The Killers pour la Distribution
des films classiques. Le film sera d’abord présenté à Cinéma Arenberg (Galerie de la Reine,
26, 1000 Bruxelles) du 05 août au 29 août, dans le cadre de festival ÉCRAN TOTAL. Par la
suite, il sera projeté dans d’autres salles du pays.
Distribution
CINEMATEK
Pour plus d’informations:
Tonie De Waele / 02 551 19 35 / [email protected]
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Synopsis
Détective au service d’une compagnie d’assurances, James Reardon enquête sur un
dénommé Ole Anderson, dit “Le Suédois”, qui vient d’être assassiné. Au cours de son
investigation, Reardon rencontre Kitty Collins, concubine de Colfax, escroc notoire. Le
détective apprend qu’Anderson a purgé une peine de prison à la place de Colfax, contre
promesse d’une part de butin d’un cambriolage. Apprenant qu’il a été joué, Anderson a
voulu retrouver Colfax…
Le film
« Sommet de la carrière de Robert Siodmak » selon le Guide des films de Jean Tulard
(Laffont), l’intrigue de série noire des Tueurs se double d’une solide étude de caractères,
du loser perpétuellement floué par le vie (Anderson), à l’érotisme calculé de la femme
fatale, principal outil du destin et figure type souvent exploitée par la suite dans d’autres
films du genre, ou encore Reardon, détective au caractère changeant.
La structure du récit en flash-backs successifs, souligne l’aspect glauque de la machination
ourdie contre la victime.
Avec ce film, Siodmak révélait aussi deux futurs stars: Burt Lancaster et Ava Gardner.
Robert Siodmak (1900-1974)
Né à Dresde d’origines polonaises, Robert Siodmak fait ses études à l’université de Marburg
et s’intéresse tôt au théâtre et au cinéma allemand. Co-signataire avec Billy Wilder, Fred
Zinnemann, Edgar Ulmer et Eugene Shuftang de Menschen am zontag, c’est cependant
avec Autour d’une enquête (1931) et Tumultes (1932) polars au climat morbide que Robert
Siodmak impose un ton personnel.
Exilé par le régime nazi, il poursuit sa carrière en France avec notamment Mister Flow
(1936) ou il dirige Louis Jouvet et l’opérette optimiste La crise est finie (1934) ou encore
Piège avec Erich von Stroheim dans lequel il renoue avec sa bonne veine policière.
Fuyant l’occupation allemande, Siodmak migre aux Etats-Unis où il signe ses réalisations les
plus célèbres et en particuliers des films noirs : Les mains qui tuent (1944) d’après William
Irish, Les tueurs (1946), Pour toi j’ai tué (1948), La proie (1948)… caractérisés par leurs
jeux d’ombres et de pénombre, leur sensualité implicite, leur suspense et leur évocation des
climats glauques des “bas-quartiers” urbains.
Notons aussi Le corsaire rouge (1952) film de pirates enlevé, qui exploite joliment les
talents d’accrobate de son interprète des Tueurs: l’ex-trapéziste Burt Lancaster.
Robert Siodmak reviendra en Europe pour ses derniers films dont Les SS frappent la nuit
(1957).
S’il est vrai que l’on ne doit pas juger un artiste d’après ses échecs mais d’après ses
réussites, Robert Siodmak figure indéniablement parmi les cinéastes importants et
singulièrement resprésentatifs de la première moitié du XXe siécle.
Les hommes du dimanche, Adieu, Le secret brûlant, Mollenard, Pièges, Les mains
qui tuent, Le suspect, Deux mains dans la nuit, Les tueurs, Pour toi j’ai tué, Les S.S.
frappent la nuit et même l’épatant Cotsaire rouge ont, en dépit de leur âge,
conservé une vigueur percutante. Ils méritent tous, à des titres divers, une place de
choix dans notre cinémathèque imaginaire
(Hervé Dumont dans “Robert Siodmak, le maître du film noir” – Editions Ramsay)
Ernest Hemingway (1899-1961)
Romancier américain, Ernest Hemingway a participé à la première guerre mondiale au
cours de laquelle il fut plusieurs fois blessé. Son expérience et sa convalescence lui
inspireront L’adieu aux armes.
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Il suit comme reporter les évènements de la guerre civile espagnole dont il tirera Pour qui
sonne le glas roman qui consacre sa célèbrité.
En juin 44 il est témoin du débarquement de Normandie puis de la libération de Paris.
Il obtient le Prix Pulitzer en 1953 pour Le vieil homme et la mer et le Prix Nobel de
l’ittérature l’année suivante.
Atteint d’une cécité consécutive au diabète, l’écrivain se suicide en 1961.
The killers est inspiré de sa nouvelle A man alone.
Burt Lancaster (1913-1994)
Sportif complet (basket, athlétisme) Burt Lancaster fut trapéziste et accrobate avant
d’embrasser la carrière d’acteur. Dans l’immédiat après-guerre (guerre à laquelle il a
participé sur les fronts nord-africain et italien) il se tourne vers le théâtre. Il débute au
cinéma en 1946 sous la direction de Siodmak dans Les tueurs.
Ses talents d’accrobate seront mis à contribution dans des films d’aventures comme La
flèche et le fambeau de Jacques Tourneur en 1950, Le corsaire rouge (Siodmak – 1952)
ou Trapèze de Carol Reed (1956).
Son face à face avec Gary Cooper dans Vera Cruz de Robert Aldrich (1954) et son sourire
éclatant lui confèrent l’aura myhtique des géants hollywoodiens. Acteur très apprécié
d’Aldrich il a également tourné sous sa direction Bronco Apache (1953), Fureur apache
(1972) et Ultimatum (1977).
Autre collaboration privilégiée : celle qu’il entretient avec John Frankenheimer au fil du
Temps du châtiment (1960), Le prisonnier d’Alcatraz (1961), Sept jours en mai (1964), Le
train (1963) et Les parachutistes arrivent (1969)
Récompensé d’un Oscar en 1960 pour Elmer Gantry de Richard Brooks c’est Le guépard
de Visconti qui confirmera un talent bien au-delà du simple scintillement de star. Cet
américain excellera encore dans des variations sur ce rôle de patriarche italien dans
Violence et passion (Visconti – 1974) et 1900 (Bertolucci - 1976).
A côté de ses rôles dans des films d’action « intelligents » (pour Aldrich et Frankenheimer
mais aussi Sturges, Peckinpah, Winner, Huston, Brooks, Wise… Burt Lancaster s’est montré
aussi à l’aise dans des compositions complexes pour Sydney Pollack (Un château en
enfer), Robert Altman (Buffalo Bill et les indiens), John Cassavetes (A child is waiting),
Louis Malle (Atlantic city) ou Bill Forsyth (Local Hero).
Burt Lancaster est également le réalisateur de L’homme du Kentucky (1955) et coréalisateur avec Roland Kibbee du Flic se rebiffe (1974).
Ava Gardner (1922- 1990)
Ava Gardner se destine à une simple vie de petite secrétaire lorsqu’une photo d’elle, attire
l’attention des «chasseurs de têtes» de la MGM. Après des débuts hésitants, où elle doit
surmonter le handicap d’un fort accent de Caroline du Nord, elle impose son statut de
comédienne dans Les tueurs.
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Celle que ses admirateurs considèrent comme « la plus belle femme du monde » sera
consacrée au rang de star avec le succès de La comtesse aux pieds nus de Joseph
Mankiewicz (1954). Icône Hollywoodienne par excellence, elle illumine des films aux
tonalités diverses comme Mogambo (John Ford), Les chevaliers de la table ronde
(Richard Thorpe), Le dernier rivage (Stanley Kramer), Les 55 jours de Pékin (Nicholas
Ray), La nuit de l’iguane (John Huston), Tremblement de terre (Mark Robson) et Juge et
hors la loi de John Huston où elle s’offre une amusante auto-parodie dans le rôle de
l’actrice Lily Langtry.
Héroïne idéale des romans d’Ernest Hemingway qui devint son ami, elle en a tourné trois
adaptations : outre Les Tueurs : Les neiges du Kilimandjaro et Le soleil se lève aussi.
Ava Gardner a notamment été l’épouse de Mickey Rooney, du clarinettiste de jazz Artie
Shaw, de Frank Sinatra –relation tumultueuse qui défraya la chronique de la presse « people
» de l’époque, l’hégérie du milliardaire Howard Hughes et même la muse… d’une belle
chanson d’Alain Souchon.
Propos d’Ava Gardner sur Les tueurs :
Beaucoup de gens m’ont affirmé (…) que mon image et ma carrière de star se sont
dessinées dans Les Tueurs, où je me suis imposée en sirène fatale aux hanches
ondulantes et au décolleté vertigineux, capable de flanquer le feu à la planète en
restant adossée contre un piano.
(Ava, Mémoires – Presses de la Renaissance)
Edmond O’Brien (1915 – 1985)
Plus de 120 films à l’actif d’Edmon O’Brien habitué des rôles de dur à cuir.
Oscarisé pour sa composition dans La comtesse aux pieds nus on a également pu
apprécier son talent et sa forte présence à l’écran entre autres dans : L’homme qui tua
Liberty Valence de John Ford, Le prisonnier d’Alcatraz de John Frankenheimer, Le
voyage fantastique de Richard Fleischer, Lucky Luciano de Francesco Rosi et dans un
magnifique rôle de truand au crépuscule de son destin dans La horde sauvage de Sam
Peckinpah.
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