Infirmier hygiéniste et gestion des risques - CClin Sud-Est
Transcription
Infirmier hygiéniste et gestion des risques - CClin Sud-Est
Infirmier hygièniste et gestion des risques Elisabeth Laprugne-Garcia Cadre supérieur de santé en hygiène CClin Sud-Est RIPHH Languedoc Roussillon- 18 octobre 2013 Décret du 12 novembre 2010 relatif à la lutte contre les EI associés aux soins dans les établissements de santé • Confirmation des dispositions relatives à la lutte contre les infections nosocomiales • Programme • Equipe opérationnelle d’hygiène (EOH) • Personnel médical ou pharmaceutique et infirmier • Formation adaptée à l’exercice de leur mission, accès aux données et aux informations, notamment les plaintes et réclamations des usagers • Mise œuvre d’actions et élaboration des indicateurs Circulaire 18 novembre 2011 • Mission du coordonnateur de la gestion des risques (CoGdr) associés aux soins : – assurer une cohérence des actions engagées par les différents professionnels impliqués dans la gestion des risques associés aux soins : hygiène, … Circulaire 18 novembre 2011 • L’EOH conserve son rôle dans la mise en place de la LIN dans l’établissement de santé. Elle assure ses missions en lien avec le CoGdr associés aux soins • Pour l’élaboration du programme d’actions , le CoGdr s’appuie, en fonction des risques traités, sur l’expertise interne des professionnels médicaux et para-médicaux impliqués dans la gestion des risques associés aux soins EOH Circulaire 18 novembre 2011 • EOH experte dans la Gdr infectieux concernant les patients, les professionnels et toute personne fréquentant l’établissement • En lien avec le CoGdr associés aux soins, elle assiste la CME dans la lutte contre les infections nosocomiales Missions EOH Impulser et coordonner • la gestion a priori du risque infectieux nosocomial dans ses différentes dimensions (environnement, acte de soin, état de santé du patient) • la gestion a posteriori du risque infectieux nosocomial par le signalement, l’investigation et les interventions lors d’infections, les surveillances épidémiologiques, le suivi d’indicateurs, … Promouvoir la formation et l’information sur le risque infectieux nosocomial, pour les professionnels, les patients et les usagers Centrer les missions sur le cœur de métier Missions Cogdr • Le CoGdr associés aux soins, en lien avec les experts (EOH, responsable du management de la qualité de la prise en charge médicamenteuse, vigilants, etc.) assure un rôle pivot pour l’organisation de la formation tout au long de la vie professionnelle dans le domaine de la gestion des risques associés aux soins Hygièniste et GDR • S’appuyer sur l’antériorité : gestion opérationnelle du risque infectieux • Capitaliser sur l’expérience et les savoirs faire des hygièniste : outils, alerte, signalement, formation, communication,… • S’appuyer sur les résultats obtenus Hygièniste et GDR • Maintenir une place et une reconnaissance claire au sein de l’ES • Structure à part entière MAIS • Associée au dispositif global de gestion de la qualité et des risques • Travail en concertation avec les différents acteurs impliqués dans la qualité et la Gdr Hygièniste et GDR • Avoir une formation diplômante adaptée aux missions et activités • Complétée par des connaissances en management des risques Hygièniste et organisation de la Gdr • L’Hygiéniste est le gestionnaire du risque infectieux • Le Gestionnaire de risques est le gestionnaire global du risque (dont le risque infectieux) • Le Coordonnateur des Risques Associés aux Soins est le relai de la CME pour l’élaboration de la politique et sa mise en œuvre • Le Directeur Qualité et Relation avec les Usagers fait le lien avec les usagers et s’assure de la mise en œuvre pratique de la politique par les directions et les pôles L’organisation doit s’adapter à la taille de l’établissement : fonctions cumulées par les mêmes personnes ou séparées D’après diapo C. Lizerand, CH Valence. Décembre 2011 D’après diapo C. Lizerand, CH Valence. Décembre 2011 Enquête FORAP Fédération des Organismes Régionaux et territoriaux pour l’Amélioration des Pratiques et organisations en santé Coordonnateurs de la gestion des risques associés aux soins dans les établissements de santé Octobre 2012 Enquête état des lieux sur la fonction de CoGdr associées aux soins 668 établissements interrogés • Aquitaine • Auvergne • Franche Comté • Limousin • Loire Atlantique • Nord Picardie • Rhône Alpes 292 répondants (44%) 15 Qui sont les coordonnateurs? • 41% Médicaux : médecins et pharmaciens (4% praticiens en hygiène) • 21% Paramédicaux • 20% Ingénieurs qualité • 14% Gestionnaires des risques • 4% Directeurs Des professionnels d’origine clinique qui connaissent leur métier • Ancienneté dans leur profession : – 68% >10ans • Ancienneté dans leur établissement : – 42%>10ans • Ingénieurs et techniciens (moins de 2 ans le plus souvent) Formation à la gestion des risques • 73% des CoGdR ont suivi une formation spécifique • 89% des ingénieurs qualité MAIS seulement • 50% des médecins • 88% ressentent le besoin de formations complémentaires Où sont positionnés les coordonnateurs? • 52% au sein de la direction/cellule qualité • 34% rattachés directement à la direction • 6% au sein de la direction des soins • 5% au sein d’un pôle/unité médicale Le temps alloué pour la mission de coordination • 1/3 des CoGdR ont 0.1 ETP • 1/3 des CoGdR ont entre 0.1 et 0.25 ETP • 1/3 des CoGdR ont entre 0.25 et 0.5 ETP • 8% ont >0.5 ETP • Temps insuffisant pour 50% des CoGdR qui estiment qui leur faudrait : – >0.5 ETP dans les CHU – >0.25 ETP dans les petits établissements 97% des CoGdR participent au moins à une activité parmi • Plan d’action du CLIN • Plan d’action de la commission risques professionnels • RMM • Programme d’action qualité sécurité des soins • Cartographie des risques 100% des CoGdR participent au moins à un comité technique présent dans leur ES • Coordination des vigilances • CLIN • Comité du médicament et des dispositifs médicaux stériles (Comédims) • Cellule d’analyse des évènements au bloc opératoire La démarche de gestion des risques • Evènements redoutés ou identifiés a priori • Evènements survenus ou identifiés a posteriori = évènements indésirables Gestion des risques La gestion des risques consiste à identifier et contrôler les risques afin de les réduire et de les rendre acceptables Une démarche participative et continue, composée de quatre phases : identifier, évaluer, traiter et suivre les risques probabilité gravité identifier évaluer traiter suivre Les cinq étapes de la gestion des risques 1. Identifier les risques 1. Soit les risques potentiels (approche a priori) 2. Soit les risques réalisés (approche a posteriori) 2. Si nécessaire, hiérarchiser les risques 3. Analyser les risques pour identifier leurs causes (particulièrement causes racines) 4. Elaborer et mettre en œuvre des stratégies pour réduire les risques 5. Évaluer le fonctionnement du programme (retours d’expérience) Une analyse a posteriori plus facile à appréhender d’emblée Analyse des EI développer la culture de la déclaration retour d’analyse des causes et plan d’action Les plus importantes font l’objet d’une RMM A l’aide de l’outil ALARM (7dimensions) par exemple permet d’aborder toute les causes latentes Evolution vers un programme de Gdr qui ne peut pas se limiter à la gestion a posteriori L’étape d’après… Une analyse a priori indispensable De multiples outils Identification et hiérarchisation des risques : cartographie des risques Visite de risque Analyse de scénario Audit Indicateurs et tableaux de bord Une passerelle vers l’EPP A partir d’un EI, d’une RMM : le plan d’action peut déboucher vers une action d’EPP http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2012-04/guide_gdr_pages1a64.pdf Les différents outils d’analyse du risque http://www.cclin-arlin.fr/GDR/GDR.html REX Analyse de scénario N’oublions pas le PNSP 2013-2017 La semaine sécurité des patients Pour conclure….. « La qualité, la sécurité, la gestion des risques reposent sur la coordination, la coopération, la force de l’expertise, l’enrichissement des échanges, avec un objectif commun : la prévention et donc la diminution mesurée des évènements graves évitables » Bertrice LOULIERE Coordinatrice responsable de l’OMEDIT Aquitaine « Je veux souligner, à cet égard (pour le signalement des IN), la vigilance constante des équipes opérationnelles d’hygiène et des professionnels de soins. Les progrès que nous avons réalisés, ces dernières années, sont le fruit de leur mobilisation » Intervention de Marisol Touraine Ministre des Affaires sociales et de la Santé Etats Généraux des infections nosocomiales et de la sécurité du patient 14 février 2013 Merci de votre attention