bêta intelligent - Connor, Clark and Lunn Financial Group

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bêta intelligent - Connor, Clark and Lunn Financial Group
BÊTA INTELLIGENT
La notion de bêta intelligent s’applique aux indices conçus afin de saisir une composition différente
d’un indice boursier.
Les indices de bêta intelligent partent du principe que l’approche axée sur la capitalisation boursière
retenue actuellement par la plupart des indices est inefficace, car elle privilégie les titres « surévalués » au
détriment des titres « sous-évalués ». Lorsqu’on examine les produits de bêta intelligent, il importe de bien
en comprendre les avantages et les limites.
Comme ils doivent afficher des rendements supérieurs à long terme,
les indices de bêta intelligent visent à saisir des facteurs de style, ou
primes de rendement, qui peuvent inclure les hypothèses suivantes :
• Facteur de valeur : les actions dont le ratio cours/bénéfice
est faible produisent de meilleurs rendements que celles
affichant un ratio plus élevé.
• Facteur de petite capitalisation : les actions de sociétés à
petite capitalisation produisent de meilleurs rendements que
celles de sociétés à grande capitalisation.
• Facteur de faible volatilité : les actions moins volatiles
produisent de meilleurs rendements que celles à volatilité élevée.
Certaines solutions de bêta intelligent combinent les divers
facteurs de style.
PRIME DE RÉÉQUILIBRAGE
Dans le cadre d’une étude de Research Affiliates et de Towers
Watson1, une prime de rendement additionnelle a été identifiée
pour les indices de bêta intelligent – la prime de rééquilibrage.
L’étude tenait compte de divers facteurs de bêta intelligent
sur le marché boursier américain de 1964 à 2012. Les
rendements simulés pour les facteurs de bêta intelligent étaient
comparés au rendement de l’indice pondéré en fonction de la
capitalisation boursière.
Le graphique 1 montre les résultats pour les facteurs analysés,
lesquels ont tous été supérieurs au rendement de l’indice pondéré
en fonction de la capitalisation boursière au cours de la période.
Graphique 1 – Approches axées sur le bêta intelligent
12,4 %
12,5 %
11,6 %
11,7 %
9,7 %
Pondération
Pondération Analyse
Faible
Variance
de la
fondamentale volatilité
égale
minimale
capitalisation
Rendements annualisés simulés : 1964-2012
Sources : Research Affiliates et Towers Watson
Les divers facteurs de bêta intelligent ont non seulement
inscrit des rendements supérieurs, mais ils ont aussi affiché
un niveau de risque plus faible, tel que mesuré par le ratio
de Sharpe2.
Conclusion de l’analyse : le rééquilibrage lié à la composition
des indices de bêta intelligent avait permis d’acheter bon
marché et de vendre à prix élevé, ce qui a contribué aux
rendements plus élevés dégagés par les divers facteurs de
bêta intelligent.
Les études attestant la surperformance des facteurs de
bêta intelligent ont donné à croire que le bêta intelligent
constituait une solution plus abordable que la gestion active.
Il importe donc de comprendre les différences entre le bêta
(rendements boursiers) et l’alpha (gestion active).
CONCEPTS IMPORTANTS
Le bêta correspond au rendement réalisé lorsqu’on investit
dans un indice et offert à toutes les personnes qui investissent
dans un fonds indiciel.
L’alpha correspond au rendement obtenu grâce à des
compétences en matière de placement, ou à une gestion active.
On obtient l’alpha en prenant des décisions de surpondération
et de sous-pondération par rapport à la composition d’un
indice, et parfois en combinant des positions acheteur et
vendeur. Il s’agit d’un jeu à somme nulle où l’investisseur
moyen n’obtient aucun alpha.
L’obtention d’alpha nécessite les connaissances d’un gestionnaire
de portefeuille et peut s’avérer onéreuse pour l’investisseur.
BÊTA INTELLIGENT
Par exemple, les frais de gestion de portefeuille peuvent représenter
de 15 % à 25 % de l’alpha. Le bêta intelligent doit être évalué en
tant que stratégie d’alpha à gestion active.
SOYEZ FUTÉ
INTELLIGENT MAIS ONÉREUX
Bien que les rendements passés de certains indices de bêta
intelligent puissent avoir été positifs, il est important de garder
à l’esprit ce qui suit :
Les études indiquant que les facteurs de bêta intelligent
obtiennent des rendements supérieurs à ceux d’une approche
axée sur la capitalisation boursière pêchent souvent par
l’exclusion de l’incidence des frais d’opérations. Ces frais
peuvent être importants, selon le facteur de bêta intelligent et
les répercussions du rééquilibrage. En effet, les stratégies de
bêta intelligent ont un taux de rotation plus élevé que celui des
portefeuilles indiciels.
En outre, de nombreux investisseurs ignorent le niveau des frais
d’opérations associés à la gestion active et à la négociation de
portefeuilles en général.
Les frais d’opérations comprennent les écarts entre le cours
vendeur et le cours acheteur, l’incidence des opérations, le droit
de timbre, et les frais de garde et d’agence. Ces frais sont souvent
beaucoup plus élevés que les frais de gestion active, en particulier
pour les stratégies de placement axées sur l’analyse quantitative
ou les stratégies assorties d’un taux de rotation élevé. Dans
de tels cas, les frais d’opérations peuvent se situer entre 50 et
75 points de base par année. Par ailleurs, contrairement aux frais
de gestion de placements, les frais d’opérations ne sont pas aussi
transparents, puisqu’ils sont simplement compris dans le calcul
du rendement.
Les adeptes du bêta intelligent qui affirment que ce dernier
représente une option de placement plus économique que la
gestion active se concentrent uniquement sur les points positifs
et négligent les coûts potentiellement plus élevés associés
à la négociation.
… de nombreux investisseurs ignorent le niveau
des frais d’opérations associés à la gestion active
et à la négociation de portefeuilles…
Afin d’illustrer l’incidence des frais d’opérations, l’équipe
d’analyse quantitative à Gestion de placements Connor,
Clark & Lunn s’est penchée sur une approche multifactorielle
couramment utilisée pour l’univers des actions mondiales
(marchés développés et émergents) et a simulé les rendements
sur la période allant de 2003 à 20133.
Selon l’analyse, les facteurs alpha ont enregistré un rendement
supérieur à celui du marché avant le calcul des frais d’opérations.
Toutefois, lorsque l’on tient compte des frais d’opérations, en
supposant un placement de 500 millions de dollars, une grande
partie de l’alpha est annulée. Dans le cas d’un placement de
cinq milliards de dollars, les facteurs alpha ont même affiché un
rendement inférieur à celui du marché, à cause de l’incidence du
rééquilibrage et des frais d’opérations connexes.
Lorsque vous examinez des produits de bêta intelligent,
il importe de bien en comprendre les avantages et les limites.
• Il n’y a aucune garantie que les facteurs de style privilégiés,
intégrés et fixes enregistreront toujours un rendement supérieur.
• Les frais d’opérations ne sont pas aussi transparents que les frais
de gestion de placements, mais sont généralement plus élevés.
• Les répercussions des frais d’opérations associés au
rééquilibrage et à la croissance de l’actif investi pour les
approches axées sur le bêta intelligent.
• L’adoption d’une approche axée sur le bêta intelligent
est une décision active prise par l’investisseur dans le but
d’incorporer des facteurs de style privilégiés.
La production d’alpha nécessite les connaissances et les
compétences d’un gestionnaire de portefeuille. Il s’agit d’un
jeu à somme nulle où l’investisseur moyen n’obtient aucune
valeur ajoutée.
Par conséquent, faites preuve de prudence lorsque l’on vous
dit – c’est le cas des partisans des stratégies de bêta intelligent –
qu’il est facile et abordable d’obtenir de l’alpha. Les économies
réalisées sur les frais de gestion active peuvent facilement être
annulées par des frais d’opérations plus élevés.
1
The Surprising Alpha From Malkiel’s Monkey and Upside-Down Strategies –
R. Arnott, J. Hsu et V. Kalesnik, Research Affiliates et P. Tindall, Towers Watson.
2
Le ratio de Sharpe mesure le rendement excédentaire par rapport au
rendement sans risque divisé par l’écart-type du rendement excédentaire.
3
L’univers de placement utilisé dans l’analyse couvrait 44 pays. Aux fins de
la simulation, l’adoption de positions vendeur a été permise dans certains
marchés. Les simulations naïves ont eu recours à la négociation mensuelle
optimisée, dans certains cas, selon les modèles de frais d’opérations et de risque
de CC&L. Les hypothèses quant aux commissions, aux frais de négociation et
aux répercussions sur le marché reflètent les coûts modélisés réels. Pour obtenir
plus de renseignements, veuillez communiquer avec l’auteur.
Pour discuter du bêta intelligent, veuillez
communiquer avec :
Peter Muldowney
Vice-président principal, Stratégie institutionnelle
416-304-6810 | [email protected]
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