« Dieu dit : ‟Faisons l`homme à notre image, selon notre

Pause Carême 2014 Mercredi 2 avril « Dieu dit : ‟Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance”. » « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. » Si je reprends ces lignes du livre de la Genèse (1,26‐27) que nous entendrons pour la veillée Pascale, c’est parce qu’elles peuvent nous aider à entendre les textes d’aujourd’hui en restant dans l’air du temps… « Jérusalem disait : ‟Le Seigneur m'a abandonnée, le Seigneur m'a oubliée”. Est‐
ce qu'une femme peut oublier son petit enfant, ne pas chérir le fils de ses entrailles ? Même si elle pouvait l'oublier, moi, je ne t'oublierai pas. Parole du Seigneur tout‐puissant. » J’ai aujourd’hui beaucoup de joie à lire que Dieu, mon Père, est doté de toutes les sensibilités humaines, celles des femmes, comme celles des hommes. J’aime l’image de ce « Père » capable de sollicitude maternelle, bouleversé jusqu’en ses entrailles par mon triste sort, mais capable également de venir me sauver comme un père‐héros dont rêvent tous les enfants ! Et il n’y a pas de hasard: Si l’Evangile d’aujourd’hui ne mentionne pas moins de dix fois le mot « Père », et dix fois le mot « Fils », c’est bien pour insister sur l’importance de la visibilité de Dieu, le Père, en Jésus. « Qui m’a vu, a vu le Père » (Jn 14, 9) En Jésus nous pouvons donc également voir cette maternité‐paternité qui se met en peine pour chacun de ses enfants : « Mon Père, jusqu’à maintenant, est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre. Le Fils fait ce qu’il voit faire par le Père ; ce que fait celui‐ci, le Fils le fait pareillement ». Jésus, vrai Dieu, vrai Homme, vraie Femme, vrai Père, vraie Mère….. Entendons‐nous bien ; il n’est pas question d’imaginer un Dieu bisexué ou hermaphrodite ; Dieu est totalement autre que nous. Mais dans l’ambiance actuelle qui voudrait tant distinguer les sensibilités, les fonctions, les missions, en fonction du sexe, il est bon de se souvenir de l’immense sagesse de Dieu dans ce domaine. Ayant toute ma vie exercé un métier ayant l’étiquette « bonne sœur » (infirmier), je peux témoigner qu’il y a une grande joie à oser dépasser nos carcans sexuels dès lors qu’il s’agit de « sauver » nos prochains. Dans l’imitation du Christ, puissions‐nous être capables de laisser s’exprimer en nos vies, quel que soit notre sexe, toutes les différentes sensibilités données par Dieu au « genre humain ». © Diocèse de Valence