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Transcription
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L’Ivre GRAINE DE POÉSIE -Ce que tu sèmes, aimeras, Naître racine et s’aimera. N’être la vie qui commence là, Mais en comprendre le pourquoi. -Ce que tu aimes, sèmeras, Lettres d’amour, poussées de joies, Envies trépidantes, d’hétres, là De le chanter sur tout les toi... -Toits qui abritent le foyer Le protecteur de ses bourgeons Tu es la force incarnée, La patcha mama de la maison. -Une catatonie positive, Qui n’est néfaste pour de bon, Que si en sous sol, elle ne dérive Que de la mauvaise façon. - Ainsi cultive la lumière Offre à tes bras la direction, Donne la puissance et sors de terre, Pousse! Investit l’horizon. -Au bon dos, le grand remède Sois fort et fragile à la fois, Affronte le vent qui t’entraide, A devenir ce que tu dois. -Secoue tes ramifications Récolte au mieux tout le bon moi, Tes fruits n’auront pas de saisons Pour faire valoir ce que de droit. -A tes problèmes, deviens ta solution L’anticoagulant des veines du néant Et contre ton venin sois ton anti poison Le kalinox de tes tourments. Les livres, c’est mon père qui me les a ouverts avec la bouche. Pour m’endormir il me racontait des histoires toujours un peu terrifiantes. Ainsi me légua-t-il cette imagination de l’angoisse, anarchique, désespérée, dont il fut l’esclave à la fois mortifié et révolté. Dans les nuits les plus sombres, ses mains affolées de prières iconoclastes se tendaient et il déclamait du Baudelaire, un verre de vin sanglant posé à son chevet. Je recherchai la vie à mon tour dans les livres-lit des écrivains. Duras pleure le petit frère, Meursault aveuglé de sueur de mer tire sur le soleil, Antigone, la ville hurlante contre toi! Mais la mort est partout. Dans les livres, dans le regard de mon père. Je voudrais crier! Ou alors…écrire? Devenue femme-écriture, vautrée entre tes feuilles ouvertes, impudiques, frémissantes, aguicheuses. Me voici nue avec mes mots défendus, juteux et sucrés sur tes pages maculées. J’ai laissé l’encre couler, me caresser, me violenter. Ainsi, accouchais-je de la vie. valerie claro FLEUR INSURGÉE DES ABIMES Teka hhhhhhhhh Je profite de ce journal pour faire mes remerciements. J’ai eu l’occasion d’aller a l’hôpital le mois dernier. J’ai été très bien pris en charge par le personnel de l’hôpital. Quand je dis personnel, je veux parler de TOUT le personnel. Les médecins, mais aussi les infirmières (et infirmier), le personnel chargé des repas et aussi les personnes chargées du nettoyage. Tout le monde a été très agréable et s’est montré efficace dans son travail. Un grand merci à toutes ces petites mains qui font les grands hôpitaux. Phil Gratte-ciel grotesques et trottoirs Crasseux, les clochards Déchirés qui dorment Dans la rue, les voitures Partout. Quelques Hommes, D’Humain le Néant. Cimetières de néon : Gais zombies hypnotisés Déambulent en centre. À leurs pieds, une bouche d’égout ; À côté, Révolutionnaire (!) Humble têtue, une marguerite Qui résiste à la muraille Du ciment. Une blessure, Couleur qui dégrade la grisaille, Dépouillée au bord d’une rue. Fleur insurgée des abîmes Tu es de la modernité la poésie. *Andrea Giramundo, Saint-Cyr-les-Champagnes 2016