0410USLK-Deep Sea Fishing Policy-f
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0410USLK-Deep Sea Fishing Policy-f
Action Urgente 0410USLK 10 juillet 2004 La politique de pêche en haute mer menace le gagne-pain d’un million de pêcheurs au Sri Lanka. La politique nationale pour la pêche en haute mer du gouvernement sri lankais autorise les navires de pêche étrangers à pêcher dans la Zone Economique Exclusive du Sri Lanka ( EEZ – 200 miles marins ) Ce type de pêche menace les moyens d’existence d’à peu près 1 million de pêcheurs locaux travaillant à petite échelle qui pêchent aussi dans cette zone et vendent le produit de leur pêche sur les marchés locaux. De plus, étant donné que la pêche étrangère en haute mer épuise la mer et que 80% des prises sont destinées à l’exportation, les prix du poisson pratiqués sur les marchés locaux augmenteront et seront inaccessibles et impayables pour les Sri Lankais. Le poisson a toujours été une source de protéines bon marché, aisément disponible et à la portée de la bourse de la plupart des Sri Lankais. Le gouvernement sri lankais a manqué à son devoir de respect et de protection des populations de pêcheurs et de leur droit à se nourrir eux-mêmes. Une action internationale urgente est nécessaire pour protéger le droit à l’alimentation de la population des côtes sri lankaises, y compris les pêcheurs. Sinon, ils auront à faire face à la malnutrition. Veuillez écrire des lettres polies au Président de la République Démocratique Socialiste du Sri Lanka, avec copie au Ministère de la Pêche et des Ressources de l’Océan leur demandant de retirer toutes les licences accordées aux navires de pêche étrangers opérant dans les eaux territoriales sri lankaises. Profil Le Sri Lanka est une île située dans l’Océan Indien au sud de l’Inde. La politique nationale pour la pêche en haute mer du gouvernement sri lankais autorise les navires de pêche étrangers à se livrer à la pêche dans les eaux sri lankaises. En tant que composante de la politique nationale pour la pêche en haute mer, les Plans d’Expansion de la pêche présentés de 1995 à 2000 proposaient des coopérations avec des sociétés de pêche étrangères. En octobre 2002, l’autorisation d’opérer dans la EEZ du Sri Lanka était accordée à 400 navires de pêche étrangers. De ces plans, il résulte qu’au début 2003 au plus tard quelque 110 navires de pêche étrangers opéraient dans les eaux sri lankaises. Le produit de la pêche des populations de pêcheurs a diminué en grande partie vu que les navires de pêche dotés d’un équipement sophistiqué épuisent les ressources en poissons. Environ 1.000.000 de pêcheurs en ressentent les effets. Les artisans pêcheurs qui dépendent totalement de la pêche pour leur subsistance sont les plus menacées. Pour pêcher, ils utilisent du matériel très simple et respectueux de l’environnement et la plupart sont, par nature, des pêcheurs dont la survie dépend de la pêche. La survie de tous les pêcheurs est devenue difficile. Les pêcheurs artisanaux qui travaillent à petite échelle vendent leur poisson sur les marchés locaux. C’est pourquoi le poisson, une bonne source de protéines, est disponible et abordable pour la population à des tarifs bon marché. 80% du poisson pêché en haute mer par les navires étrangers est destiné à l’exportation. Pour les Sri Lankais, 60% des protéines proviennent de la consommation de poisson. Si la majeure partie du poisson est exportée, les prix du poisson sur les marchés locaux augmenteront et seront inaccessibles et impayables pour les Sri Lankais. La disparition de cette source de protéines peu coûteuse mènerait à la malnutrition. Les femmes enceintes ou qui allaitent dépendent du poisson comme source de protéines. Une carence alimentaire chez la maman aurait un grave impact sur la santé de l’enfant. Au Sri Lanka, la malnutrition est déjà très élevée. En conclusion, l’autorisation accordée aux navires de pêche étrangers a un impact défavorable sur les pêcheurs sri lankais. Le mandat de FIAN En autorisant des navires de pêche étrangers à opérer dans l’EEZ sri lankaise et en détruisant l’accès des pêcheurs artisanaux locaux aux zones poissonneuses, le gouvernement sri lankais a violé le droit des pêcheurs à se nourrir eux-mêmes. Le Sri Lanka est un Etat partie au Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels. C’est pourquoi il est obligé, en vertu du droit international, de respecter et de protéger les pêcheurs et le droit de la population à se nourrir elle-même. En instaurant la Politique Nationale de Pêche en Haute Mer, l’Etat a détruit l’accès des pêcheurs à un gagne-pain décent. De plus, il a violé le droit des gens à l’alimentation en les privant d’une source de protéines à bon marché et les a exposés à la menace de la malnutrition. Fin de l’action : 10 septembre 2004 Adresse Chandrika Bandaranaike Kumaratunga Democratic Socialist Republic of Sri Lanka Presidential Secretariat, Fort, Colombo 1 Sri Lanka Fax: 0094-112-433346 Copie à Minister of Fisheries & Ocean resources, Ministry of Fisheries & Ocean resources, Maligawattha, Colombo 10, Sri Lanka. Fax: 0094-112-446187 Traduction de la lettre-type Monsieur le Président, Il y a peu, j’ai reçu des informations inquiétantes au sujet des conséquences de la Politique de Pêche en Haute Mer du Sri Lanka sur les pêcheurs sri lankais et sur la population dans son ensemble. Selon ces informations, la politique nationale de pêche a donné accès à la Zone Economique Exclusive du Sri Lanka à des navires de pêche étrangers. L’introduction de ces navires de pêche dans les eaux sri lankaises est en train d’épuiser progressivement les ressources en poisson et de menacer les populations de pêcheurs qui dépendent de la pêche, qui est leur gagne-pain. On m’a également fait remarquer que 80% du poisson pêché en haute mer est destiné à l’exportation. Ceci résulterait en perte de ressources pour les consommateurs locaux et en augmentation des prix du poisson, une source de protéines bon marché et facile d’accès pour le peuple sri lankais. La faim et la malnutrition sont déjà très élevés au Sri Lanka. La disparition du poisson en tant que source de protéines entraînerait une malnutrition accrue, spécialement parmi les femmes qui allaitent ou sont enceintes et parmi les enfants. Le Sri Lanka est un Etat partie au Pacte International relatif aux Droits Economiques, Sociaux et Culturels et est dès lors obligé en vertu du droit international de respecter et protéger le droit des pêcheurs à se nourrir eux-mêmes. Par la mise en vigueur des politiques nationales de pêche en haute mer, l’Etat a refusé aux pêcheurs l’accès à un gagne-pain décent. L’Etat a aussi violé le droit des gens à se nourrir eux-mêmes en leur refusant une source de protéines bon marché et en les exposant à la menace de la malnutrition. En tant que personne travaillant au niveau international pour le droit à une alimentation adéquate, je voudrais vous demander, Monsieur le Président, 1. d’ annuler toutes les licences déjà accordées aux navires de pêche étrangers pour leurs opérations dans les eaux du Sri Lanka. 2. de cesser d’accorder de nouvelles licences à des navires de pêche étrangers pour les opérations dans les eaux sri lankaises. 3. de renvoyer tous les navires de pêche étrangers opérant dans les eaux sri lankaises. J’aimerais vous remercier pour l’attention prêtée et veuillez avoir la bonté de me tenir au courant des mesures que vous comptez prendre en cette matière. Respectueuses salutations. Chandrika Bandaranaike Kumaratunga, President, Democratic Socialist Republic of Sri Lanka, Presidential Secretariat, Fort, Colombo 1. Sri Lanka. Fax: +94-112-433346 Honourable President, Recently, I received worrying information about the effect of the Sri Lankan Deep Sea Fishery Policy on Sri Lankan fisher folk and the population as a whole. According to this information, the national fisheries policy has allowed foreign fishing vessels in Sri Lankan Exclusive Economic Zone. Introduction of these vessels in Sri Lankan waters is steadily depleting the fish resources and threatening the fisher folk who depend on fishing for their livelihood. It was also brought to my attention that 80 per cent of the fish catch from Deep Sea fishing is for export. This would result in resource loss for the local consumers and increase in prices of fish, a cheap and easily available source of protein to the people of Sri Lanka. Hunger and malnutrition in Sri Lanka is already very high. Denial of fish as a source of protein would lead to increased malnutrition, especially among lactating and pregnant women and children. Sri Lanka is a state party to the International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights and therefore duty-bound under international law to respect and protect the fishers right to feed themselves. Introduction of National fishery policies on Deep Sea, the state has denied the fishers access to a decent livelihood. The state has also violated the peoples right to feed themselves by denying them a cheap source of protein and exposing them to the threat of malnutrition. As a person working internationally for the right to adequate food, I would like to ask you, Honourable President, to 1) cancel all the licences already issued to the foreign fishing vessels for the operations in Sri Lankan waters. 2) stop issuing new licenses to the foreign fishing vessels for the operations in Sri Lankan waters 3) remove all foreign fishing vessels operating in the Sri Lankan waters. I would like to thank you for your attention and kindly keep me informed about the action you intend to take on this matter. Your Sincerely,