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RESUMES 45° CONGRES DE LA SOCIETE FRANÇAISE DE STOMATOLOGIE ET DE CHIRURGIE MAXILLOFACIALE Nancy, 10 – 12 septembre 2009 1 RESUMES COMMUNICATIONS ORALES TUMEURS BENIGNES OSSEUSES (TBO)……………………………………………………………………………………….…………3 ETATS PRECANCEREUX (EP)………………………………………………………………………………………………………………………17 IMPLANTOLOGIE (I)………………………………………………………………………………………………………………………………………..37 REPARATION DES NERFS SENSITIFS (NS)…………………………………………………………………………………………….49 OSTEONECROSE AUX BIPHOSPHANATES (OB)……………………………………………………………………………………56 GLANDES SALIVAIRES (GS)…………………………………………………………………………………………………………………………..58 RHINOPLASTIES (CP) ………..…………………………………………………………………………………………………………………………..70 SUBSTITUTS OSSEUX et INGENIERIE TISSULAIRE (SOIT)……………………………………………………………….72 PIEZOCHIRURGIE (P) ……………………………………………………………………………………………………………………………………..79 BRULURES (B1) …………………………………………………………………………………………………………………………………………………81 REEDUCATION ET CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE……………………………………………………………………………82 PATHOLOGIE TUMORALE (PT) ……………………………………………………………………………………………………………………87 MATERIAUX DE COMBLEMENT ET RAJEUNISSEMENT FACIAL ESTHETIQUE (MC)………….118 MORPHOLOGIE CHIRURGICALE (MoC) ……………………………………………………………………………………………….125 ANOMALIES DENTO-MAXILLAIRES (ADF) …………………………………………………………………………………………..133 TRAUMATOLOGIE (T) ……………………………………………………………………………………………………………………………………145 MALFORMATIONS FACIALES (MF) …………………………………………………………………………………………………………157 PATHOLOGIE DE L’ATM (ATM) …………………………………………………………………………………………………………………171 CICATRICE (CP)……….………………………………………………………………………………………………………………………………………179 RECONSTRUCTION (R) …………………………………………………………………………………………………………………………………182 COMMUNICATIONS LIBRES (CL) …………………………………………………………………………………………………………….187 POSTERS 2 - TUMEURS BENIGNES OSSEUSES (TBO) Difficultés diagnostiques lors du bilan d’imagerie-TBO1 CHASSAGNE JF, SIMON E - Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY - - - Les signes d’appel cliniques habituels (tuméfaction, douleur, signes de compression, retentissement dentaire, fracture pathologique), entraînent la réalisation d’un bilan d’imagerie qui permet d’affirmer l’existence d’une tumeur osseuse et d’en suspecter la nature bénigne ou maligne, rarement de l’identifier. Les tumeurs osseuses peuvent être aussi de découverte fortuite, sur un bilan radiologique réalisé pour d’autres raisons, en particulier en prévision d’un traitement orthodontique. L’orthopantomogramme à la fois pour préciser la technique chirurgicale et pour pouvoir informer le patient des risques opératoires éventuels, parfois pour préciser les relations de la tumeur avec les racines dentaires (dentascan), pour préciser l’extension tumorale, à la fois en endo-osseux et dans les parties molles, lorsque la lésion a un caractère pluri-loculaire ou mal limité et/ou lorsqu’il existe une suspicion de destruction corticale, de bien montrer l’extension tumorale à la fois dans et en dehors de l’os (évaluation endo-médullaire de la tumeur, repérage des métastases intra-osseuses : skip metastase, de préciser les rapports de la tumeur avec l’extrémité articulaire, d’avoir un élément de référence permettant d’évaluer le comportement de la tumeur avant et après chimiothérapie éventuellement (comparaison du volume tumoral et du pourcentage de la prise de contraste dans la tumeur). Une scintigraphie au technesium 99 avec balayage corporel sera demandée dès qu’il existe une suspicion de tumeur polyostotique. La grande majorité des tumeurs osseuses, entraînant une destruction localisée de l’os, se traduit sur la radiographie, par une diminution de l’opacité des tissus osseux par rapport au tissu normal avoisinant. On observe donc une zone d’ostéolyse ou lacune osseuse. L’aspect de cette image radiologique a une grande signification et peut donner de bons renseignements sur la nature et la progression du processus pathologique. Devant une telle image, il faut s’astreindre à répondre à une série de questions : - la lésion est-elle mono-ostotique ou poly-ostotique ? - s’agit-il d’une lésion isolée ou bien plusieurs images lacunaires existentelles sur la mandibule et/ou le maxillaire ? - la localisation de la tumeur permetelle une orientation diagnostique ? les limites de la lésion (numérisé) reste essentiel au niveau des maxillaires. L’examen tomo-densitométrique permet également de préciser une minéralisation anormale de la tumeur peu ou non visible sur l’examen radiographique standard. La technique du cone beam permet de mieux préciser ces différents points. Un examen par résonance magnétique nucléaire sera demandé dès qu’il existe une suspicion de tumeur maligne sur les clichés radiologiques standards (dans les 8 jours). Un examen demandé : L’examen IRM permet : 3 tomo-densitométrique sera - pour préciser, dès que nécessaire, les rapports de la tumeur avec les structures anatomiques avoisinantes (sinus maxillaire, cavité orbitaire, fosses nasales, canal du nerf alvéolaire inférieur), paraissent-elles nettes, bordées d’un liseré d’ostéocondensation ou sont-elles floues ? le contenu paraît-il homogène ou hétérogène ? état de la corticale osseuse ? existe-t-il une réaction périostée ? existe-t-il une extension aux parties molles ? quelles sont les relations de la tumeur avec les racines dentaires ? la lésion a-t-elle des relations avec un germe dentaire ou une dent incluse ? les dents voisines sont-elles refoulées ? y a-t-il une rhizalyse ? Les tumeurs cartilagineuses bénignes sont des tumeurs rares au niveau des maxillaires. L’histogénèse est encore discutée mais l’hypothèse embryologique est avancée par la plupart. Parmis les tumeurs cartilagineuses bénignes des maxillaires, le chondrome, l’ostéochondrome, le chondroblastome et enfin le fibrome chondromyxoïde sont les principales formes rencontrées. Tumeurs bénignes ostéoformatrices du massif craniofacial-TBO2 CAUFOURIER C, LEPROVOST N, GUILLOU-JAMARD M-R, COMPERE J-F, BENATEAU H Le fibrome desmoïde est une tumeur intraosseuse bénigne et rare. Il peut affecter les mâchoires, la localisation mandibulaire postérieure étant la plus fréquente. Il est caractérisé par une agressivité locale et une forte tendance à la récidive. Les signes radiocliniques ne sont pas spécifiques et le diagnostic histologique est parfois difficile. La résection chirurgicale avec de larges marges est le plus souvent recommandée. - - Fibrome desmoïde-TBO4 BENSLAMA L 1,2, ZOGHBANI A3,HIDAYA S1, RUHIN B1 1 : Hôpital Adulte de la Pitié Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13, 2 : Hôpital Américain de Paris, 63 Boulevard Victor Hugo, 92200 Neuilly sur Seine. 3 : Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie Service de Stomatologie, Chirurgie Maxillofaciale, Plastique et Reconstructrice. CHU de Caen. Avenue de la Côte de Nacre. 14000 Caen Les tumeurs ostéoformatrices bénignes se caractérisent par la production d’os dense (ostéome, énostose) ou de tissu ostéoïde (ostéome ostéoïde, ostéoblastome). Bien que ces quatre lésions aient des caractéristiques distinctes, il est parfois difficile de les distinguer et de les écarter des lésions ostéoformatrices malignes comme l’ostéosarcome entre autres. Le traitement de choix est l’exérèse chirurgicale. Tumeurs et pseudo-tumeurs des maxillaires riches en cellules géantesTBO5 BARTHELEMY I, MONDIE JM CHU Clermont-Ferrand, Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, Hôtel-Dieu, F-63058 Clermont-Ferrand Cedex 1 Université Clermont1, Faculté de Médecine, 20 Place Henri Dunant, F-63000 ClermontFerrand, France. Tumeurs cartilagineuses bénignes des maxillaires-TBO3 TAUPIN A, SOUBEYRAND E, GARMI R, COMPERE JF, BENATEAU H Les tumeurs et pseudo-tumeurs à cellules géantes se répartissent en chérubisme, granulome central à cellules géantes (GCCG), kyste anévrysmal, tumeur à cellules géantes, tumeurs brunes de l’hyperparathyroïdie. Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie du C.H.U. de Caen. Avenue de la Côte de Nacre. BP 95182. 14 033 CAEN Cedex 5 4 Tumeurs myxoïdes-TBO7 FRISON L, GOUDOT P, YACHOUH J Ces tumeurs présentent des caractéristiques cliniques variables, tumeurs bilatérales pour le chérubisme, tumeurs disséminées pour l'hyperparathyroïdie, tumeurs localisées et unilatérales pour les autres formes. La présentation radiologique est souvent univoque, avec présence d'une lésion ostéolytique bien limitée, plus souvent uniloculée. La chirurgie initiale de ces lésions bénignes est conservatrice. L'anatomopathologie retrouve des contingents de cellules géantes. Parfois, seule l'évolution permettra d’identifier une forme agressive nécessitant une exérèse tumorale plus large. Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillofaciale Montpellier Les tumeurs myxoïdes sont un groupe hétérogène de lésions caractérisées par une importante matrice myxoïde et pouvant affecter l’ensemble des tissus de l’organisme. La fréquence de ces tumeurs dépend de leur localisation. Au niveau de la face on distingue les myxomes odontogènes des myxomes des tissus mous par la présence non systématique d’ilôts d’épithélium d’origine odontogène dans le stroma myxoïde. Il s’agit de tumeurs bénignes rares mais avec un haut potentiel d’agressivité locale et de récidive. Ces tumeurs posent des problèmes nosologiques non encore résolus, notamment entre le GCCG et la tumeur à cellules géantes. Les malformations artério-veineuses intra-osseuses-TBO6 COLLIN AC1, VIREMOUNEIX L², GUIBAUD L², BRETON P1 Tumeur xanthomateuse osseuse DAVROU J Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY (1) Service de chirurgie maxillofaciale, Centre Hospitalier Lyon-Sud, 69310 Pierre Bénite (2) Service de radiologie, Centre Hospitalier Lyon Est, Hopital Femme-Mère-Enfant, 69677 Bron([email protected]) Les malformations artérioveineuses intraosseuses maxillaires ou mandibulaires sont rares. Le diagnostic est avant tout clinique (enfant présentant une tuméfaction osseuse pulsatile, saignement au collet) complété par une imagerie scanner et/ou IRM. L’artériographie n’est indiquée qu’au moment de la prise en charge thérapeutique. La tumeur xanthomateuse à localisation osseuse est une lésion primitive, bénigne et rare, caractérisée histologiquement par la présence de cellules mononuclées macrophage-like associées à des cellules géantes plurinucléés.Elle évolue localement sur un mode ostéolytique. L’aspect de ce type de lésions sur une radiographie standard est représenté par une lacune bien délimitée, parfois sclériforme, et entourée d’os normal sans liseré périphérique. Une expansion voire une rupture corticale localisée est évocatrice du diagnostic. L’évolution est très variable (4 stades : quiescence, expansion, destruction, décompensation) et se fait souvent par poussées (modification hormonale, traumatisme). La radiothérapie et les ligatures vasculaires n’ont plus d’indications. Le diagnostique et le traitement sont assurés par curetage biopsique chirurgical en un temps. La mise en place de matériel d’ostéosynthèse est souvent rendu nécessaire afin d’éviter une fracture sur corticale fragilisée. Le traitement de choix est l’embolisation par voie artérielle ou par ponction directe. La résection chirurgicale, lorsqu’elle est possible, doit être complète. Elle est indiquée en cas d’échec ou de récidive après embolisation. Tumeurs adipeuses des mâchoiresTBO8 BENSLAMA L1,2, ZOGHBANI A3,HIDAYA S1, 5 Tumeurs nerveuses-TBO9 KHONSARI RH, LEPOURRY D’HAUTHUILLE C (1) Hôpital Adulte de la Pitié Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13 (2) Hôpital Américain de Paris, 63 Boulevard Victor Hugo, 92200 Neuilly sur Seine (3) Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie Service de chirurgie maxillofaciale stomatologie, CHU de Nantes J, et Les tumeurs nerveuses pouvant affectées les os maxillaires sont principalement de deux types : schwannomes et neurofibromes. Les schwannomes – ou neurinomes – se développent le long des trajets des nerfs crâniens à partir des seules cellules de Schwann de la gaine axonale. Les neurofibromes sont le résultat de la prolifération de plusieurs types cellulaires issus du nerf et de la périnèvre. Les lipomes intra-osseux sont des tumeurs bénignes. Ils siègent le plus souvent dans les métaphyses des os longs et au calcanéum. Quelques cas ont été décrits aux mâchoires. Cliniquement, la lésion est asymptomatique et de découverte radiologique sous forme de lacune isolée, incluant rarement quelques opacités. Le diagnostic est clinique, radiologique et histologique. Le traitement est chirurgical. La recherche d’une neurofibromatose (NF-1 ou NF-2) est un enjeu important et parfois complexe dans la prise en charge des patients présentant une tumeur nerveuse. En effet, la présence d’un neurofibrome, même plexiforme, n’est pas synonyme de NF-1. De même, de rares schwannomes faciaux sont rapportés dans le cadre de la NF-1, et des neurofibromes faciaux sont décrits dans la NF-2. Le diagnostic de neurofibromatose nécessite par conséquent un avis pluridisciplinaire spécialisé. Tumeurs musculaires des mâchoiresTBO8 BENSLAMA L1,2, ZOGHBANI A3,HIDAYA S1 Hôpital Adulte de la Pitié Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13 Hôpital Américain de Paris, 63 Boulevard Victor Hugo, 92200 Neuilly sur Seine Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie L’origine des neurofibromes est mieux comprise que celle des schwannomes. Les neurofibromes sont, comme d’autres hamartomes tels les hyperostoses du syndrome de Protée, le résultat d’un trouble de régulation de la prolifération cellulaire résultant de la perturbation du fonctionnement de gènes suppresseurs de tumeurs – le gène NF1 dans le cas de la neurofibromatose de type 1. Ce mécanisme rend compte de la fréquente transformation maligne des neurofibromes (3 à 12% dans la NF-1). Actuellement, l’unique traitement de ces tumeurs est chirurgical. Les enjeux fonctionnels et esthétiques sont fréquents, et la récidive est une complication majeure des neurofibromes. Les tumeurs musculaires sont exceptionnelles. Elles ne se rencontrent presque jamais aux mâchoires. Ces tumeurs sont issues soit des fibres musculaires striées (rhabdomyome et rhabdomyosarcome), soit des fibres musculaires lisses (leiomyome et leiomyosarcome). Le rhabdomyome n’a jamais été rapporté dans les mâchoires. Les signes cliniques et radiologiques sont peu spécifiques. Le diagnostic est surtout histologique, difficile pour le léiomyosarcome. Tumeurs hamartomateuses et pluritissulaires-TBO10 KHONSARI RH, LEPOURRY J, CORRE P, D’HAUTHUILLE C Le traitement chirurgical est conservateur pour le léiomyome. Service de chirurgie maxillofaciale stomatologie, CHU de Nantes 6 et Un sous-type de tératome congénital craniofacial affectant les maxillaires est l’épignathus, pathologie fœtale sévère qui cause des troubles de la déglutition, un hydramnios sévère, et peut conduire à une interruption thérapeutique de grossesse. Un hamartome est une prolifération bénigne de cellules normalement présentes dans le tissu ou l’organe atteint. La structure de la région hyperplasique peut être très perturbée par rapport à l’histologie de l’organe sur lequel se développe l’hamartome, de par le nombre, l’agencement ou le degré de maturation des cellules tumorales. Les hamartomes touchant les os maxillaires forment un groupe hétérogène de pathologies. Ces tumeurs peuvent faire partie de syndromes polymalformatifs tels que par exemple les syndromes de Gardner, de Gorlin, de Sturge-Weber, de Protée ou encore la neurofibromatose de type 1. Par ailleurs, en raison de la très large définition anatomopathologique de l’hamartome, de nombreuses lésions prolifératives bénignes peuvent entrer dans ce cadre, comme par exemple les hyperostoses isolées ou diverses anomalies de répartition du tissu adipeux. Parmi celles touchant les os maxillaires, citons les tori palatin et mandibulaire et l’hypertrophie gingivale. Le développement des hamartomes mettrait en jeu des gènes suppresseurs de tumeurs. Des phénomènes de mosaïcisme sont également rapportés. Les tératomes oraux sont presque toujours matures, c’est-à-dire bénins, et encapsulés. Ils peuvent avoir une répercussion sur le développement des maxillaires. Le traitement est toujours chirurgical. Une résection en urgence à la naissance est proposée lorsque la détresse respiratoire néonatale peut être prise en charge par l’anesthésiste. Dans les cas plus risqués, la procédure EXIT (ex-utero intra-partum) est appliquée. Tumeurs odontogéniques épithéliales sans induction de l’ectomésenchyme odontogénique-TBO12 RUHIN B, BERTRAND JC Hôpital de la Pitié Salpêtrière - Paris Les tumeurs odontogéniques (TO) dérivent de l’épithélium, de l’ectomésenchyme et/ou du mésenchyme de l’organe dentaire en formation : ainsi, elles résultent de dysfonctionnement du développement de la dent et de ses structures adjacentes. Aussi chaque étape de l’intéraction cellulaire et chaque étape de la croissance dentaire sont susceptibles de générer un type de tumeur odontogénique. On distingue ainsi : - les tumeurs odontogéniques épithéliales sans induction de l’ectomésenchyme odontogénique, - les tumeurs odontogéniques mixtes (épithéliales avec ectomésenchyme odontogénique) avec (ou sans) formation de matériel dentaire dur, Malgré cette apparente diversité clinique et physiopathologique, les pathologies hamartomateuses soulèvent des enjeux thérapeutiques communs de deux ordres : (1) répondre chirurgicalement aux effets de masse et aux déformations induites par la présence des hamartomes et (2) surveiller et traiter les fréquentes néoplasies extrafaciales associées. Tumeurs des mâchoires d’origine embryonnaire-TBO11 KHONSARI RH Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie, CHU Hôtel Dieu. 1, place A.Ricordeau, 44093 Nantes cedex 1 Le terme de tumeur embryonnaire regroupe les vestiges des processus organogénétiques, les hamartomes et les tératomes et les tumeurs du blastème. Les tératomes de la tête et du cou regroupent moins de 2 % de la totalité des tératomes. 7 et les tumeurs odontogéniques ectomésenchymateuses avec ou sans inclusion d’épithélium odontogénique.Les tumeurs maxillofaciales et odontogéniques ont été l’objet de différentes classifications de la World Health Organization (WHO) (Kramer et al, 1992a). En 2005, la troisième version de cette classification inclut dorénavant les kératokystes odontogéniques parakératinisés sous l’appellation « tumeurs odontogéniques kératokystiques (KCOT) » et considère dorénavant la tumeur bénigne odontogénique à cellules claires comme un carcinome odontogénique à cellules claires COCC (Barnes et al, 2005 ; Philipsen et Reichart, 2006). Parmi les tumeurs odontogénes épithéliales sans induction de l’ectomésenchyme, nous étudierons ainsi successivement : les tumeurs odontogéniques kératokystiques (KCOT), les améloblastomes, les tumeurs odontogéniques épidermoïdes (ou tumeurs épithéliales odontogéniques bénignes) et les tumeurs épithéliales odontogéniques calcifiantes de Pindborg. Les tumeurs odontogéniques à cellules claires seront abordées dans le chapitre des tumeurs odontogéniques malignes (IV bis). Mais le diagnostic différentiel radiographique avec les autres tumeurs bénignes odontogènes reste le plus souvent extrêmement difficile et, malgré les orientations et suppositions du chirurgien, seul l’examen histologique de la totalité de la pièce d’exérèse par une équipe d’anatomopathologistes entraînés, posera le diagnostic. Ces tumeurs odontogéniques sont relativement rares, mais leur capacité d’extension peut conduire à de sérieux délabrements osseux et d’importantes asymétries faciales : elles posent alors le problème de la prise en charge dans un milieu spécialisé à compétence maxillofaciale et reconstructrice. Enfin leur propension à récidiver en intraosseux maxillaire, dans les structures anatomiques adjacentes voire en base de crâne, impose au patient, un suivi rigoureux ad vitam, et au chirurgien, une vigilance éclairée. Tumeurs odontogéniques mixtes (épithéliales avec ectomésenchyme odontogénique) avec ou sans formation de matériel dentaire dur-TBO13 PERON JM, HARDY H Centrales intraosseuses, elles trouvent leur origine dans les portions dentées de la mandibule et du maxillaire; périphériques extraosseuses, elles se localisent au niveau de la gencive ou des tissus mous cervicofaciaux au pourtour des maxillaires. Stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Charles Nicolle, 76031 ROUEN Les tumeurs odontogéniques mixtes regroupent l’ensemble des tumeurs dérivant de l’organe dentaire, à composantes épithéliale et mésenchymateuse. Certaines sont rares : fibrome améloblastique, fibroodontome/dentinome améloblastique, odontoaméloblastome, adéno-améloblastome ou tumeur odontogénique adénomatoïde, kyste odontogènique calcifié ; d’autres, à l’inverses sont fréquentes : il s’agit des odontomes complexes et composés. Ces tumeurs, touchant principalement le grand enfant ou l’adulte jeune, sont le plus souvent localisées, peu ou non agressives ; leur transformation maligne, sous forme de sarcomes, a été exceptionnellement décrite. Les signes radiologiques restent aspécifiques mais il existe certains signes d’orientation tels un épaississement des corticales osseuses et une périostite du fait du remaniement osseux et du caractère inflammatoire du kératokyste. Image classique en bulles de savon et microgéodes périphériques de l’améloblastome. Fines ponctuations irrégulières des fibrodentinomes, fibroodontomes, odontoaméloblastomes et tumeurs odontogènes adénomatoïdes. Image polygéodique caractérisée par un cloisonnement géométrique à angles vifs ou droits des myxomes. Masse arrondie et opaque accolée ou fusionnée à la racine d’une dent pour le cémentoblastome bénin. Si l’attention peut être attirée par un syndrome tumoral qui conduira au bilan radiologique, la découverte de ces lésions est le plus souvent fortuite à l’occasion de la lecture du classique cliché panoramique de « débrouillage », demandé à l’occasion d’un bilan de foyers infectieux, d’un bilan orthodontique systématique ou orienté par un retard d’éruption dentaire, par exemple. 8 Le bilan TDM n’est plus de mise, trop lourd et peu précis de par la taille des coupes, le 3 D cône Beam est plus demandé car :coupes très fines, visualisation des rapports cliniques des éléments nobles permettant une meilleure approche chirurgicale, mais ne dégage pas la responsabilité du chirurgien dans certaines suites opératoires, visualisation des germes ou dents matures inclus juxta voire intra -masse odontoïde pouvant conduire soit à leur avulsion soit à un traitement chirurgico – orthodontique. Devant des images radio-claires bien limitées, d’allure bénigne et contenant parfois plus ou moins de tissu minéralisé, sans aucun caractère pathognomonique, le clinicien se perdra habituellement en supputations savantes, jusqu’à la conclusion de l’anatomo-pathologiste qui, lui aussi, sera confronté à une tumeur inhabituelle difficile à interpréter ; c’est redire l’importance de la collaboration anatomopathologistechirurgien. Prise en charge anatomo-pathologique des biopsies osseuses-TBO14 ROUSSEAU A, VIGNAUD JM (Nancy) Traitement : uniquement chirurgical, Toujours entouré par « un sac péri - coronaire », parfois présence d’un kyste péri – coronaire, nécessité de fragmentation pour les odontomes complexes, guérison habituellement définitive après exérèse complète, « récidive » si traitement trop précoce ou exérèse incomplète. Laboratoire d’anatomo-pathologie, Hôpital Central, 54035 NANCY Le diagnostic d’une tumeur osseuse nécessite dans la majorité des cas la réalisation d’une biopsie osseuse à l’aiguille ou chirurgicale. Des erreurs d’échantillonnage, de conditionnement, peuvent aboutir à un diagnostic erroné, lourd de conséquences pour le patient. Les étapes de la prise en charge au laboratoire (technique, décalcification) seront abordées avant d’illustrer les problèmes courants d’interprétation histologique en se basant sur des exemples concrets. Le diagnostic d’une tumeur osseuse reste encore une synthèse d’arguments cliniques, radiologiques et anatomopathologiques. Tumeurs odontogéniques ectomésenchymateuses avec ou sans inclusions d’épithélium odontogéniqueTBO16 GILLIOT B, CHATELLIER A, LABBE D, BENATEAU H Service de chirurgie maxillo-faciale, stomatologie et chirurgie plastique et reconstructrice (Pr. Compère J-F), CHU Cote de Nacre, 14 033 Caen Cedex Odontomes-TBO15 WANG C Les tumeurs odontogéniques ectomésenchymateuses avec ou sans inclusions d’épithélium odontogénique sont réparties en 4 entités, dont l’histogénèse est encore incertaine, mais dont la bénignité est reconnue. Il s’agit du fibrome odontogénique, du myxome, du cémentoblastome bénin et du fibrome cémento-ossifiant. Le fibrome odontogénique et le myxome sont des tumeurs de croissance lente, indolores. Elles sont toutes les deux agressives localement, occasionnant des déplacements dentaires, des rhizalyses, des ostéolyses, voir des hypoesthésies. Le fibrome odontogénique se développe généralement autour du collet d’une dent. Radiologiquement, ces lésions peuvent être uni ou multiloculaires, radiotransparentes, l’aspect trabéculaire du myxome ressemblant classiquement à des rayons de miel. Ne sont pas considérés comme réelle entité tumorale, mais comme anomalies de développement. Composés de tous les tissus minéralisés dentaires, mais disposés de façon très souvent anarchique : unitaire, multiple, complexe. Classification arbitraire selon la prépondérance d’organes dentaires structurés ou de tissus dentaires désorganisés. Représentent 19 % des tumeurs odontogéniques. Diagnostiqués généralement durant la deuxième décennie. 9 Kystes fissuraires médians CHASSAGNE JF Le cémentoblastome bénin et le fibrome cémento-ossifiant sont quant à elles des tumeurs produisant du cément. Le cémentoblastome se présente comme une voussure de la portion dentée, dont la percussion des dents en regard est douloureuse. Le fibrome cémento-ossifiant, lui, ne se rencontre pas exclusivement sur la portion dentée des maxillaires et des localisations extra-faciales ont même été décrites. Il se présente comme une voussure ferme comme de l’os, n’adhérant pas aux tissus adjacents, et même s’il existe des mobilités dentaires, elles restent le plus souvent vivantes. Ces deux lésions sont initialement hyperclaires, devenant radioopaques au fur et à mesure de leur maturation. Seul l’examen anatomo-pathologique définitif sur pièce d’exérèse permet de poser le diagnostic. Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Les kystes fissuraires sont des kystes par inclusion épithéliale au niveau des fentes faciales embryonnaires. Le diagnostic topographie : est suspecté sur la - siègeant entre l’incisive latérale et la canine supérieure, on trouve le kyste globulomaxillaire, donnant classiquement une image lacunaire bien limitée, « en poire », - sur la ligne médiane, peuvent se rencontrer des kystes médians maxillaires ou médians mandibulaires (image lacunaire elliptique à grand axe vertical entre les incisives centrales) ou un kyste médian palatin. Le traitement de ces quatre tumeurs est toujours le même, et il est chirurgical. Le plus souvent, il consiste en une énucléation simple, mais dans les cas de myxome volumineux, des traitements plus radicaux avec marges osseuses ont été décrits. Toutes ces tumeurs peuvent récidiver, même plusieurs années après, ce qui impose une surveillance au long court. Le diagnostic est conforté par le fait qu’il n’existe radiologiquement aucune relation vraie avec les dents et que les tests de vitalité de ces dents sont positifs. Le traitement est l’énucléation chirurgicale. Kyste globulo-maxillaire AUDION M, SIBERCHICOT F Kyste du canal nasopalatin BENSLAMA L1,2, ZOGHBANI A3,HIDAYA S1, Service de Chirurgie maxillo-Faciale, Centre François-Xavier Michelet, Place amélie RabaLéon 33076 BORDEAUX-Cedex 1 : Hôpital Adulte de la Pitié Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13, 2 : Hôpital Américain de Paris, 63 Boulevard Victor Hugo, 92200 Neuilly sur Seine, 3 : Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie Le kyste globulo-maxillaire est un kyste fissuraire situé entre les deuxième et troisième dents maxillaires. Il serait le résultat d’une inclusion épithéliale lors de la fermeture palatine primaire. Cependant, sa définition en temps qu’entité indépendante et remarquable est remise en question par de nombreux auteurs. Le kyste nasopalatin (KNP) est le plus fréquent des kystes épithéliaux non odontogéniques des maxillaires. Son origine est embryologique. Il doit être distingué des kystes apicoradiculaires. Son diagnostic est radiologique et histologique. Son traitement est chirurgical et consiste en une énucléation soit par voie vestibulaire, soit par voie palatine. L’exérèse doit être complète pour éviter les récidives qui peuvent survenir au delà de 5 ans. La surveillance clinique doit donc être prolongée. Kyste naso-labial BENSLAMA L1,2, ZOGHBANI A3, HIDAYA S1 10 1 : Hôpital Adulte de la Pitié Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13, 2 : Hôpital Américain de Paris, 63 Boulevard Victor Hugo, 92200 Neuilly sur Seine, 3 : Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie Le kyste sous-chondral est une lésion dégénérative de l’articulation temporomandibulaire. On retrouve un cas d’association entre des lésions dégénératives et un kyste souschondral d’étiologie non dégénérative après condylectomie chez une patiente de 33 ans. Le mécanisme semble être traumatohémorragique. Le kyste nasolabial (KNL) est un des kystes épithéliaux non odontogéniques des maxillaires. Il est rare. Il siège à la base de l’aile narinaire et s’étend vers le méat nasal inférieur et le vestibule. La présentation la plus fréquente est une tuméfaction, douloureuse en cas d’infection, et une obstruction nasale. La radiologie n’est pas spécifique et le scanner peut être parfois utile. L’exérèse chirurgicale est le traitement de choix permettant la confirmation histologique et l’absence de récidives. Kystes épidermiques maxillomandibulaires PUJO J Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY La plupart des kystes dermoïdes de la région buccale se trouvent sur le plancher de bouche proches de la ligne médiane, la localisation osseuse est rare. La clinique montre une lésion dure du palais sous la muqueuse. Le scanner montre une lésion kystique osseuse sans lyse. L’anatomopathologie confirme le diagnostique par la présence de glandes sébacées et de kératine. Le traitement est l’énucléation chirurgicale. Kyste osseux anévrysmal de la mandibule : meta-analyse-TBO17 ROUSSEAU A, EL OKEILY M, AUDION M, VIDAL N, MAJOUFRE-LEFEBVRE C, SIBERCHICOT F, ZWETYENGA N Service de Chirurgie maxillo-Faciale, Centre François-Xavier Michelet, Groupe hospitalier Pellegrin, Palce amélie Raba-Léon 33076 bordeaux-Cedex. Fibrome non ossifiant de la mandibule-TBO18 GARNIER L, VIGNERON A, BRIX M, LEBEAU J Le kyste osseux anévrysmal est une lésion rare, expansive, ostéolytique et pseudokystique. Il s’agit d’une tumeur bénigne dont l’étiologie est incertaine. La principale localisation concerne les os longs et le rachis. La localisation mandibulaire représente 2 à 5% de tous les cas, soit environ 1% de tous les kystes mandibulaires. Elle représente entre 75% et 100% des localisations maxillaires en fonction des études. Moins de 200 cas ont été décrits dans littérature francophone et anglophone. Pour ces raisons, il nous a semblé important de faire une mise au point sur ce sujet. Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Grenoble, BP 217 – 38043 Grenoble Cedex 09 Le fibrome non ossifiant (FNO) est une lacune osseuse bénigne de découverte fortuite atteignant plus volontiers les os longs, rarement les os de la face et alors majoritairement la mandibule. D’évolution spontanée bénigne, il fait néanmoins l’objet d’un curetage biopsique afin d’en affirmer le diagnostic histologique. Dysplasie fibreuse-TBO19 MORTIER J1, BENATEAU H2, SEGUIN P1 , Kystes osseux sous chondraux PUJO J (1) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU, 42 055 St Etienne Cedex 2. (2) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU, 14 033 Caen Cedex Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY 11 La dysplasie fibreuse est une pathologie rare qui est le plus souvent monostotique (une localisation), mais qui peut aussi se présenter sous une forme pluriostotique (plusieurs localisations). Au niveau de l’atteinte crânio-faciale, qui est le deuxième site touché par ordre de fréquence, la localisation au maxillaire est deux fois plus fréquente qu’à la mandibule. Le traitement est essentiellement chirurgical associant curetage des kystes et chirurgie modelante. Histiocytose langerhansienne-TBO21 BENSLAMA L1,2, RUHIN B1, ZOGHBANI A3 Cette affection correspond au remplacement du tissu osseux normal par du tissu fibreux et de l’os trabéculaire, d’où l’aspect en « sucre mouillé » ou en « verre dépoli » sur les clichés standards. L’évolution de la dysplasie est caractéristique, avec une phase de croissance durant l’enfance et l’adolescence, puis une phase de stabilisation en fin de croissance. 1 : Hôpital Adulte de la Pitié Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13, 2 : Hôpital Américain de Paris, 63 Boulevard Victor Hugo, 92200 Neuilly sur Seine, 3 : Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie La dysplasie fibreuse est initialement asymptomatique, puis le diagnostic se fait sur l’apparition d’une voussure ou d’une déformation d’évolution lentement progressive. L’imagerie montre des lésions hétérogènes, et renseignent sur l’extension précise de la lésion. L’histiocytose langerhansienne (ancienne histiocytose X) touche préférentiellement les enfants. Il s’agit d’une prolifération clonale de cellules à phénotype langerhansien mais non fonctionnelles. L’aspect histologique étant variable, la certitude repose en pratique sur le marquage en immunohistochimie par les anticorps anti CD1a. Même si des traitements médicaux sont parfois proposés par certaines équipes, le traitement consiste en une résection modelante de la lésion réalisée en fin de phase de croissance. Le but du traitement n’est donc pas l’exérèse complète du tissu pathologique. Une surveillance au long cours est donc ensuite indiquée. Une chirurgie plus précoce peut être indiquée en cas de croissance rapide ou de phénomène compressif. Les histiocytoses langerhansiennes ont des expressions cliniques différentes en fonction de leur extension. On distingue actuellement trois syndromes qui sont les variantes d'un seul et même processus pathogénique : le granulome éosinophile qui représente la localisation osseuse solitaire ou multiple, la maladie de Hand-SchüllerChristian qui est une forme disséminée chronique (avec lésions osseuses et viscérales) et la maladie d'Abt-Letterer-Siwe qui est la forme disséminée et aiguë maligne avec également des lésions osseuses. Le chérubisme-TBO20 BRIX M (1), PETERS H (2), MORAND B (1), LEBEAU J (1) Service de Chirurgie Plastique et MaxilloFaciale – CHU de Grenoble – BP217 – 38043 Grenoble Cedex 09 - France. Institut für Medizinische Genetik – Universitätsklinikum Charité – Augustenburger Platz 1 – 13353 Berlin – Deutschland. Maladie de Gorham-TBO22 RUHIN B, ESCANDE C, SCHOUMAN T, BERTRAND JC Le chérubisme est un processus extensif kystique atteignant surtout la mandibule, dont le diagnostic est souvent fait devant un faciès joufflu chez l’enfant. Son déterminisme génétique est anciennement connu, mais récemment identifiée, la mutation de l’exon 9 de SH3BP2 permet d’identifier les cas autosomiques dominants de la maladie. Hôpital de la Pitié Salpêtrière - Paris Le syndrome de Gorham-Stout est une anomalie osseuse rare se caractérisant par une ostéolyse spontanée et massive qui résulte d’une prolifération vasculaire, sanguine et lymphatique. 12 Dysplasie cémento-osseuse-TBO23 D’HAUTHUILLE C, KHONSARI RH Cette entité peut affecter différentes régions du squelette : les ceintures pelviennes (40) et scapulaires, la colonne vertébrale, les côtes et le squelette facial. Dès lors que le pôle céphalique est atteint, les lésions des maxillaires sont le plus souvent décrites. Les tissus mous peuvent aussi être atteints par extension. La présentation clinique comporte généralement une douleur ou une fracture pathologique. Service de chirurgie maxillofaciale stomatologie, CHU de Nantes et La dysplasie cémento-osseuse est la plus fréquente des lésions fibro-osseuses maxillofaciales. L’os normal est progressivement remplacé par un tissu pauci-cellulaire, constitué de tissu conjonctif fibreux et de cément. L’origine de la dysplasie est le tissu périodontal du ligament. Certains ont toutefois évoqué une origine extra ligamentaire déclenchée par un traumatisme local ou un déséquilibre hormonal. La dysplasie atteint une ou plusieurs dents, et peut se présenter sous trois formes ; péri-apicale, focale et floride. Certaines formes familiales sont également appelées cémentome gigantiforme ou cémentomes familiaux multiples. Une biopsie ou une exérèse chirurgicale n’est indiquée que s’il existe une modification radiologique ou symptomatique. Les signes radiologiques sont non spécifiques et sont ceux d’une lyse osseuse diffuse progressive. Seule l’histologie pose le diagnostic. L’histoire naturelle de cette pathologie n’est pas bien connue. Certains cas suivis ont même bénéficié d’une rémission spontanée. Cependant, le pronostic de cette pathologie dépend de la localisation initiale, et le décès du patient peut survenir dès lors que la colonne vertébrale, les côtes et/ou le crâne sont atteints. Insuffisance respiratoire (dès lors que la colonne vertébrale et les côtes sont envahies) et chylothorax (dès lors que le canal thoracique est lésé) en sont les complications redoutées. Prolifération osto-cartilagineuse parosteale bizarre ou lésion de NoraTBO24 E. SIMON, N. VEDRINE, JF. CHASSAGNE Les tumeurs de l’hyperparathyroïdie secondaire (ou tumeurs brunes de SCHMORL LOOSER) AUDION M, SIBERCHICOT F Service de Chirurgie plastique, CHU Nancy Service de Chirurgie maxillo-Faciale, Centre François-Xavier Michelet, Place amélie RabaLéon 33076 BORDEAUX-Cedex Maxillo-Faciale et Les proliférations ostéo-cartilagineuses parostéales bizarres (BPOP) sont des lésions bénignes exceptionnelles au massif facial. Le traitement de choix est l’exérèse chirurgicale. La fréquence des récidives après exérèse peut faire craindre un processus malin. L’hyperparathyroïdie secondaire à une insuffisance rénale avancée se complique, en cas d’évolution terminale, d’une ostéodystrophie dite rénale. Les troubles métaboliques entrainent de nombreuses lésions osseuses sur les côtes, les clavicules le bassin et la mandibule, plus rarement le maxillaire. Elles se présentent au niveau maxillomandibulaire comme des tumeurs brunâtres, indolores, d’aspect histologique comparable à celui des granulomes à cellules géantes. De pronostic favorable au niveau local, ces tumeurs renseignent plutôt sur l’évolution terminale de la maladie rénale ; leur traitement est intimement lié à la prise en charge de la pathologie initiale. Kyste solitaire maxillo-mandibulaireTBO25 BEN KHOUD N, ORSET E, LEBEAU J, BRIX M Service de Chirurgie Plastique et MaxilloFaciale, CHU de Grenoble, BP 217, 38043 Grenoble Cedex 09. 13 Le kyste solitaire maxillo-mandibulaire est une lésion osseuse bénigne caractérisée par une ostéolyse non tumorale à croissance progressive. Il constitue un pseudo-kyste, par son absence d'épithélium et représente 1 % des kystes osseux. La prédominance mandibulaire est très nette à la face, notamment pour le corpus. Le kyste osseux mandibulaire est observé surtout chez les sujets jeunes. Sa pathogénie est inconnue. Hôpital Adulte de la Pitié Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13 C’est un kyste odontogénique orthokératinisé qui présente donc une paroi épithéliale uniforme orthokératinisée. Le kyste orthokératinisé peut avoir des présentations cliniques différentes. La plupart des patients sont asymptomatiques, même peuvent présenter des signes de douleurs, d’inflammation, d’infection voire de déformation osseuse. Il est le plus souvent associé à la couronne d’une dent incluse (le plus souvent une molaire mandibulaire) et se présente cliniquement et radiographiquement comme un kyste résiduel ou radiculaire. Deux tiers de ces kystes orthokératinisés concernent la région molaire. Le kyste solitaire est asymptomatique. Il est souvent découvert fortuitement par une lacune radio-claire. La vitalité des dents adjacentes est conservée. Le diagnostic différentiel est celui des images radio-claires de la mandibule. Le diagnostic est confirmé lors de l'abord chirurgical. Le traitement est le curetage des parois. Sa relative bénignité est discutée dans des publications arguant d'un taux de récidive allant jusqu'à 26 % et imposant une surveillance radiographique. L’énucléation du kyste associée à un curetage est le traitement chirurgical recommandé. L’avulsion de la dent incluse est généralement nécessaire pour permettre l’accès chirurgical de la lésion. Le taux de récurrence élevé incite à être extrêmement vigilant et à suivre les patients pour détecter toute récidive à long terme. Pseudotumeurs hémophiliques AUDION M, SIBERCHICOT F Service de Chirurgie maxillo-Faciale, Centre François-Xavier Michelet, Place amélie RabaLéon 33076 BORDEAUX-Cedex Kystes épithéliaux BENSLAMA L1,2, ZOGHBANI A3 Les pseudo-tumeurs hémophiliques, représentant 1 à 2% des hémophilies sévères, sont des tumeurs très rares au niveau maxillaire. Décrites dans les pays en retard sur le plan sanitaire. 1 : Hôpital Adulte de la Pitié Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13, 2 : Hôpital Américain de Paris, 63 Boulevard Victor Hugo, 92200 Neuilly sur Seine, 3 : Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie Les kystes maxillomandibulaires sont assez souvent asymptomatiques. Lorsqu’ils sont présents, les signes cliniques sont frustes et non spécifiques, pouvant tout aussi bien évoquer des tumeurs odontogéniques, particulièrement l’améloblastome, que non odontogéniques. La présence de signes cliniques évocateurs conduit logiquement à une exploration radiographique classique, laquelle suffit dans la grande majorité des cas. La tomodensitométrie est habituellement réservée au bilan d'extension des lésions volumineuses. L’analyse histologique est essentielle au diagnostic. L’étiologie traumatique est la plus fréquente. On décrit un hématome sous-périosté avec décollement et appositions périostées. L’aspect radiologique est celui de plages d’ostéolyse avec liseré d'ostéocondensation périlésionnel et dans certains cas peut faire évoquer une tumeur maligne. L’attitude thérapeutique va de la résection mandibulaire pour certains à l’énucléation, au curetage et à l'injection de colle de fibrine. Kératokystes odontogéniques (kyste primordial) RUHIN B, BERTRAND JC 14 Lésions kystiques inflammatoiresTBO28 WANG C Problèmes chirurgicaux dans les tumeurs de grand volume-TBO29 TESTELIN S, DEVAUCHELLE B Service d’Odontologie Chirurgicale, Hôpital Central, 54035 NANCY Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHR Nord, 80054 AMIENS Cavité contenant une substance liquide, molle (caséum) ou très rarement solide, voire gazeuse et tapissée d’une paroi épithéliale plus ou moins épaisse selon la chronicité de la lésion et sans rapport vasculaire avec son contenu. Si, soumis à la nécessité de voir, donc de contrôler, il était convenu qu’à tumeur osseuse bénigne des maxillaires, une voie d’abord large était nécessaire, admettant de facto que les séquelles cosmétiques et fonctionnelles seraient de toutes les manières moindres après qu’avant, l’évolution des mentalités, le souci de l’intégrité corporelle, l’évolution des technologies ont totalement remis en cause ce principe, même si les contraintes de la reconstruction ont ajouté leurs propres impératifs d’accès au site receveur. C’est donc dire que le chirurgien maxillofacial, non content d’ôter la tumeur, au prix de la maîtrise des nouvelles technologies (endoscopie, navigation chirurgicale, robotique…), se doit d’envisager simultanément exérèse et reconstruction, dans une stratégie indissociable que lui permet la maîtrise de la dimension mésoscopique et la connaissance d’une chirurgie « faciale » plus « générale ». La pression intra cavitaire assure la croissance de la lésion qui présente souvent une symptomatologie fruste voire inexistante et ce malgré l’importance de son volume. Mise en évidence clinique soit par « réchauffement » infectieux, soit par présence d’une poutre osseuse (mandibule) résistante à la résorption osseuse provoquée par la pression intra kystique. Une fistulisation peut alors se créer et masquer de nouveau la pathologie. L’image radiologique est de type mono géodique homogène ce qui pose problème d’interprétation avec certaines tumeurs odontogéniques (améloblastome….) L’interprétation radiologique est souvent rendue difficile par la complexité des sites anatomiques (fosses nasales, cavités sinusiennes etc…) qui peut donner l’impression visuelle de pathologie poly géodique. Seront successivement évoqués : L’analyse des voies d’abord selon la topographie des tumeurs, celles qui touchent la mandibule au niveau du corpus, celles qui l’intéressent au niveau du ramus et du condyle. Il sera montré comment la reconstruction obligée des pertes de substance interruptrices peut s’envisager par des voies d’abord cachées, type lifting, voie d’abord endobuccale. L’abord chirurgical des tumeurs maxillaires sera différencié selon qu’il s’agit de tumeurs de l’infrastructure, de la mésostructure, de la superstructure, selon qu’il s’agit de tumeurs intéressant l’ethmoïde et l’orbite, la fosse infratemporale et les tumeurs appendues au cavum. Le traitement dépend de la conservation ou non de l’odonte étiologique. Dans le cas de surinfection, il faut traiter la dent étiologique par trépanation et ouverture de la chambre pulpaire et prescrire un traitement antibiotique adapté aux diverses pathologies générales du patient et adapter la thérapeutique après refroidissement du foyer infectieux. Pas d’anti-inflammatoires. Traitement réalisé sous anesthésie locale, locorégionale ou générale en fonction de l’importance du geste et du site opératoire vis-à-vis de certaines zones anatomiques dites à risques. Quelque soit la décision thérapeutique choisie, il faut toujours contrôler la vitalité des dents adjacentes. 15 Tumorogenèse des maxillaires : recherche et perspectives-TBO30 RUHIN B*, ****, DESCROIX V**,****, PICARD A***,****, BERDAL A**** Dans une deuxième partie, seront évoquées les techniques et leur usage quand le volume des manifestations tumorales pose des problèmes de visibilité à leur exérèse dans ces voies d’abord limitées. La navigation chirurgicale, l’endoscopie couplée ou non à la navigation et la robotique constituent de nouveaux instruments dont ne peuvent aujourd’hui s’exonérer les chirurgiens. *Hôpital Adulte de la Pitié Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13 **Hôpital Adulte de la Pitié Salpêtrière, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service d’Odontologie, 47-83 Boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13 ***Hôpital Pédiatrique Armand Trousseau, Université Pierre et Marie Curie, Paris 6, Service de Chirurgie maxillofaciale et Plastique, Avenue Arnold Netter, 75012 Paris ****Institut de Recherche des Cordeliers, Unité INSERM UMR S872, Equipe 5, Biologie et Pathologie Orofaciale, Paris, F-75006 France Une troisième partie évoquera la reconstruction des pertes de substance maxillaire et mandibulaire liées à l’exérèse de ces tumeurs. Le principe de la reconstruction immédiate, dès lors qu’il s’agit de tumeurs bénignes est acté et de larges développements seront faits concernant l’usage des autotransplantations de tissu composite, de leur préparation, de leur sophistication, avec une mention particulière quant à l’utilisation des sites récepteurs. La réhabilitation dentaire constitue l’étape ultime de cette réhabilitation : Voir comment l’implantologie offre de nouvelles perspectives mais impose également des nouvelles contraintes et de nouvelles règles ; Voir comment en dépit des soins particuliers qui leurs seront donnés, il est parfois nécessaire de revenir sur la reconstruction osseuse et l’adapter pour une meilleure occlusion ; Voir, enfin, comment des tableaux de tumeurs exceptionnelles excipent à ces règles générales et constituera le dernier volet de cette démonstration. Des altérations de nombreux gènes et molécules expliquent le développement et la croissance des tumeurs odontogènes. Ces dernières années, la plupart des gènes impliqués dans le développement dentaire ont été identifiés. Une nouvelle base d’étude pour la pathologie orale et la genèse des tumeurs maxillo-faciales est disponible. Une meilleure compréhension des phénomènes moléculaires devrait permettre de mieux cerner l’évolution de ces lésions. Les avancées de la recherche vont certainement favoriser l'essor de nouvelles thérapeutiques moléculaires et génétiques. Référence faite au rapport que Sébileau établit en 1929 au Congrès de chirurgie concernant les cancers de la langue, la forme même du texte s’éloignera des recommandations actuelles en matière de publication, ne se voudra pas non plus exposé encyclopédique énumérant de manière exhaustive les différentes techniques chirurgicales offertes au thérapeute, mais privilégiera le style discursif, alliant un regard vers le passé, anamnestique, sur le présent et ouvrant des perspectives sur le devenir, étayant la démonstration d’observations cliniques dûment documentées, dont la valeur tient davantage à leur exemplarité qu’à leur nombre. 16 ETATS PRECANCEREUX (EP) Les termes « précancéreux », « précurseur », « prémalin », « néoplasie intra-épithéliale » et « potentiellement malin » sont utilisés dans la littérature pour décrire des aspects cliniques ayant un potentiel à devenir des cancers. Ils reposent sur une vision de la cancérisation se déroulant en deux ou plusieurs étapes, alors qu’il est peu probable qu’il y ait une même et unique voie de cancérisation semblable pour tous les individus. Nomenclature et classification des affections potentiellement malignes de la muqueuse buccale - Leucoplasies-EP1 BEN SLAMA L 1,2 1. Praticien des services de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale de l’Hôpital de la Salpêtrière et de l’Hôpital Américain de Paris 2. 69, rue de la Tour 75116 Paris Une terminologie doit refléter nos meilleures connaissances de la cancérogénèse de la muqueuse orale et doit être pratique à l’usage. Le terme consensuel retenu par le groupe des experts est « lésion ou affection potentiellement maligne ». Celui des recommandations précédentes de 2005 [3], « lésion épithéliale précurseur » ne doit plus être utilisé dans la mesure où il sous-entend que toutes les lésions et conditions décrites sous ce terme donneront lieu à une évolution vers le cancer, ce qui n’est pas le cas. De plus, la nouvelle terminologie indique que le cancer peut apparaître en n’importe quel endroit de la muqueuse buccale [4], même sur une muqueuse d’apparence normale [5], et pas seulement sur le site spécifique de la lésion observée. Les dernières recommandations du groupe d’experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur les lésions précancéreuses datent de 2007 [1, 2]. Elles ont analysé tous les systèmes existants et tenu compte des dernières connaissances de la biologie du cancer de la muqueuse orale. Elles se sont attachées à clarifier la nomenclature, définitions et classifications pour un diagnostic aisé dans la pratique clinique, c’est à dire à la portée de tout praticien. Ayant obtenu le consensus le plus large, nous les considérons comme la référence. Concept de lésion ou d’affection précancéreuse Le concept qui autorise à désigner certaines lésions ou affections comme étant précancéreuses repose sur les constats suivants : Pour cette même raison, la distinction entre lésion précancéreuse et condition précancéreuse recommandée en 1978 [6] n’est plus retenue. Le terme « lésion ou affection potentiellement maligne » suffit à recouvrir toutes ces situations. - Les études longitudinales de suivi ont montré que des altérations tissulaires et des lésions cliniquement identifiées comme « précancéreuses » ont bien donné lieu à une transformation maligne Leucoplasie Depuis sa première utilisation par Schwimmer en 1877, la définition de la leucoplasie a été confuse et objet de controverses. Depuis 1978, l’OMS en a donné plusieurs définitions successives. Celle aujourd’hui retenue est la suivante : lésions blanches à risque discutable de cancérisation après exclusion de toutes les lésions ou affections n’ayant pas un risque accru pour le cancer. La leucoplasie est un terme purement clinique et n’a aucune spécificité histologique. Elle peut correspondre histologiquement à une atrophie, une hyperplasie (acanthose) et éventuellement à une dysplasie. Son évolution est variable, avec une tendance à la transformation maligne. - Certaines de ces altérations, correspondant en particulier à des lésions érythémateuses ou blanches, sont observées au voisinage de carcinomes épidermoïdes - Certaines modifications morphologiques et cytologiques sont communes au carcinome épidermoïde et à ces lésions, sans qu’il y ait franchissement de la membrane basale - Certaines des altérations chromosomiques, génomiques et moléculaires rencontrées dans les cancers de la muqueuse buccale sont également détectées dans ces lésions présumées « précancéreuses » ou « prémalignes ». 17 Le groupe d’experts insiste sur le fait que la dysplasie ne correspond à aucun aspect clinique et ne doit en aucun cas servir à décrire cliniquement une lésion blanche. D’autres éléments cliniques descriptifs pouvant aider à caractériser la leucoplasie sont recommandés : l’étiologie, clairement rattachée à l’usage du tabac ou de la noix d’arec ou idiopathique, le siège dans la cavité buccale ou l’oropharynx (ICD-DA/ICD10), et la taille et l’étendue de la lésion. Deux aspects cliniques sont retenus : leucoplasies homogènes et leucoplasies inhomogènes. La distinction est purement clinique, basée sur la couleur et l’épaisseur, et donne une orientation évolutive ou pronostique Un diagnostic provisoire de leucoplasie peut être fait devant une lésion à prédominance blanche à l’examen clinique, qui ne peut être clairement identifiée comme un white sponge naevus, une kératose frictionnelle, un morsicato buccarum, une lésion chimiquement induite, une candidose pseudomembraneuse, un lichen plan, une réaction lichénoïde, un lupus érythémateux discoïde, une « leucoplasie » chevelue ou une ouranite glandulaire. La leucoplasie homogène a un aspect de plaque blanche clairement circonscrite, plane ou légèrement surélevée, lisse ou uniformément rugueuse, légèrement granulaire et ondulée, parfois traversée par de fines crevasses ou fissures sans érythème ou avec un érythème discret et uniforme sans érosions. Cette forme de leucoplasie, la plus fréquente, présente rarement des dysplasies ou seulement des dysplasies légères réversibles et subit rarement une transformation maligne, au contraire des leucoplasies inhomogènes. Une biopsie peut être indiquée. Un diagnostic définitif de leucoplasie peut être porté lorsqu’aucun facteur étiologique autre que l’usage du tabac ou de la noix d’arec n’a été retrouvé et lorsque l’examen histologique a exclu toute affection spécifique. Le résultat de la biopsie permet de retenir le diagnostic de leucoplasie avec ou sans dysplasie. Les leucoplasies inhomogènes peuvent comporter un aspect érythémateux, érosif, verruqueux ou nodulaire sur toute leur surface ou par endroits. La surface est irrégulière aussi en épaisseur. L'aspect peut être une plage érythémateuse mouchetée de kératose (speckled leucoplakia des anglosaxons). Cette leucoplasie inhomogène est appelée aussi érythroleucoplasie et comporte un risque élevé de transformation. D'autres leucoplasies inhomogènes sont distinguées par leur aspect : leucoplasie verruqueuse correspondant à une prolifération exophytique verruqueuse avec parfois des fissures dans une zone muqueuse hyperkératosique blanche, leucoplasie nodulaire, surélevée, arrondie avec des excroissances rougeâtres ou blanchâtres qui se présentent comme des grains ou des nodules. Plusieurs marqueurs moléculaires à visée pronostique ont été proposés [7]. Force est de constater que la dysplasie épithéliale retrouvée à l’examen histologique est le meilleur élément prédictif d’une future transformation maligne dans une lésion ou affection potentiellement malignes. Une seule étude, qui demande à être confirmée, a montré l’intérêt prédictif de l’aneuploïdie dans les dysplasies pour la transformation maligne [8]. Après avoir examiné tous les systèmes existants, y compris celui de néoplasie intraépithéliale (OIN), de « quamous intraepithélial neoplasia » (SIN) et la classification de Ljubljana, le groupe d’experts a retenu le système de graduation de la dysplasie [2]. Le degré de dysplasie est fonction de l’épaisseur de la zone épithéliale riche en anomalies, de l’importance des atypies et de l’aspect des mitoses. La leucoplasie verruqueuse proliférative ou PVL (proliferative verrucous leucoplakia) se présente comme de multiples leucoplasies simultanées, homogènes ou inhomogènes. L’affection est multifocale et couvre de larges surfaces. Elle correspond bien à la définition d’affection potentiellement maligne plutôt qu’à celle de lésion ou condition précancéreuse. 18 Elle est légère (mild), lorsqu'elle reste cantonnée aux couches basales, ne dépassant pas 1/3 de l’épithélium, et lorsque les atypies cellulaires sont discrètes avec des mitoses normales. Elle est moyenne (moderate) lorsqu'elle n'intéresse que 50 à 70 % de la hauteur de l'épithélium, que les atypies cellulaires sont modérées et que les mitoses sont normales ou parfois anormales. Elle est sévère (severe), équivalent de carcinome in situ (CIS) pour certains lorsqu'elle touche plus de deux tiers de l'épithélium sur toute sa hauteur, que les atypies cellulaires sont marquées et que les mitoses sont souvent anormales. Certains auteurs font la distinction entre dysplasie sévère et CIS dans la mesure où dans ce dernier apparaît un élément supplémentaire, l’anaplasie, qui est une dédifférenciation des cellules adultes. Le stade de CIS est suivi de la micro-invasion puis de l’invasion franche. L’inconvénient de ce système à 3 ou 4 niveaux est l’existence de variations dans l’interprétation intra et inter observateurs et dans l’évaluation du degré de dysplasie [9]. De plus, la présence d’une dysplasie moyenne ou sévère n’est nullement une condition nécessaire à la transformation maligne, celle-ci pouvant intervenir dans des lésions indemnes de toute dysplasie. Le groupe d’experts de l’OMS a recommandé de tester un système binaire pour pallier à ces inconvénients [2]. Les récidives transformation possible. sont fréquentes et la maligne est toujours Erythroplasie L’érythroplasie de la muqueuse buccale est toujours considérée comme la lésion au potentiel de transformation maligne le plus élevé. Certains auteurs ne la considèrent plus comme une lésion potentiellement maligne dans la mesure où le cancer est déjà présent dans la grande majorité des cas [11]. Sa définition par l’OMS n’a pas été modifiée depuis 1978. Il s’agit d’une plage veloutée, rouge brillant, le plus souvent uniforme sans trace de kératinisation, souvent très étendue mais ayant une limite nette, ce qui la distingue des érythèmes inflammatoires. Le diagnostic d'érythroplasie est un diagnostic d'élimination de toutes les autres étiologies possibles de plages érythémateuses de la muqueuse buccale : dermatoses, tels le lichen plan érythémateux, le lupus ou la pemphigoïde cicatricielle, le syndrome de Reiter, les infections bactériennes ou mycosiques chroniques (candidoses, histoplasmose), les réactions à des agressions physiques ou chimiques, les réactions immunitaires d’hypersensibilité, les plages érythémateuses symptomatiques d'une anémie, les hémangiomes ou les lésions débutantes de maladie de Kaposi. Une classification des leucoplasies en fonction de critères cliniques et histologiques a été proposée [10]. Elle n’est pas encore validée. L’érythroplasie est très rare, et les lésions qui sont rouges avec quelques plages blanches sont plutôt des érythroleucoplasies comme vu plus haut. Lésions palatines des fumeurs inversés L'évolution des leucoplasies buccales peut être marquée par une régression, une extension lésionnelle, une modification de l'aspect d'homogène à inhomogène, et par une dégénérescence maligne. Ceci rend une surveillance clinique et histologique indispensable pendant une longue période. Le traitement des leucoplasies repose principalement sur l’élimination des facteurs de risque et sur l'exérèse chirurgicale. Celle-ci permet un contrôle histologique de la totalité de la pièce chirurgicale et de ses bords. Elle confirme et au besoin complète ou rectifie le diagnostic porté sur la biopsie. La destruction par le laser CO2 doit être précédée par des prélèvements biopsiques. Les rétinoïdes sont de faible efficacité. D’autres traitements ont été essayés, leur efficacité restant à prouver. Parfois une simple surveillance de la leucoplasie est instaurée. Cette affection est spécifique des populations qui fument avec l’extrémité incandescente de la cigarette dans la bouche. Les lésions sont palatines, rouges, blanches ou mixtes. Il n’y a pas de difficulté à la définition ou au diagnostic de ces lésions à partir du moment où cette habitude a été identifiée chez une personne ou une communauté [12]. Fibrose sous muqueuse La fibrose sous-muqueuse est une atteinte chronique de la cavité buccale, surtout observée en Inde, mais aussi dans d'autres régions d'Asie. Elle serait liée aux habitudes alimentaires d'ingestion d'aliments épicés, aux déficiences en vitamines B, à la mastication de noix de bétel et au tabac. 19 La maladie est plus fréquente entre 20 et 40 ans. La biopsie est donc nécessaire. Il existe des difficultés pour distinguer le lichen plan des lésions lichénoïdes. Cliniquement, la fibrose sous-muqueuse se traduit par une intense sensation de brûlure et la formation de vésicules (surtout sur le palais et la langue) suivies par des ulcérations superficielles. Le stade fibreux se traduit par un blanchiment de la muqueuse qui apparaît lisse, atrophique, et perd progressivement son élasticité. La mobilité de la langue est limitée, et des zones d'atrophie papillaire sont observées, parfois au voisinage de placards kératosiques. Le palais, la loge amygdalienne et l'ensemble de la muqueuse buccale peuvent être atteints ainsi que le pharynx et l'oesophage. L'ouverture de la bouche, la mastication et la déglutition deviennent difficiles. Lupus érythémateux discoïde Le lupus érythémateux discoïde est une affection chronique auto-immune d’étiologie inconnue. La distinction clinique entre lupus érythémateux discoïde, lichen plan et érythroplasie est parfois difficile. Les données sont contradictoires quant à la nature d’affection potentiellement maligne de cette maladie. Des cas de transformation maligne ont été rapportés, le plus souvent lorsque la localisation est labiale. Affections héréditaires Deux affections pouvant entraîner un risque accru de cancer dans la cavité buccale sont la dyskératose congénitale et l’épidermolyse bulleuse. Il s’agit de maladies héréditaires très rares. Dans la dyskératose congénitale, liée au chromosome X et ne touchant que les mâles, des plaques blanches de la face dorsale de la langue peuvent être présentes. Elles sont distinguées des leucoplasies du fait de l’absence de facteurs de risque et au jeune âge des patients qui oriente vers une affection héréditaire. Des cancers sur les lésions blanches ont été rapports. La fibrose sous muqueuse est bien reconnue comme une affection potentiellement maligne. Chéilites actiniques Les chéilites actiniques sont considérées comme des affections des lèvres potentiellement malignes. L’épithélium du vermillon peut être hyperplasique ou atrophique et présente des anomalies de maturation, divers degrés de kératinisation, des atypies cellulaires et une importante activité mitotique[13]. Le tissu conjonctif sous-jacent montre une dégénérescence basophile du collagène et une élastose. Le diagnostic clinique de présomption doit être confirmé par une biopsie. Références 1. Warnakulasuriya S, Johnson NW, van der Waal I. Nomenclature and classification of potentially malignant disorders of the oral mucosa. J Oral Pathol Med (2007) 36: 575–80 2. Warnakulasuriya S, Reibel J, Bouquot J, Dabelsteen E. Oral epithelial dysplasia classification systems: predictive value, utility, weaknesses and scope for improvement. J Oral Pathol Med (2008) 37: 127–133 3. World Health Organization. World Health Organization Classification of Tumours. In: Barnes L, Eveson JW, Reichart P, Sidransky D, eds. Pathology & Genetics. Head and Neck Tumours. Lyon: International Agency for Research on Cancer (IARC) IARC Press, 2005; 177–9. 4. Thompson PJ. Field change and oral cancer: new evidence for widespread carcinogenesis? Int J Oral Maxillofac Surg. 2002; 31: 262–6. 5. Bremmer JF, Braakhuis BJM, Ruijter-Schippers HJ, et al. A non invasive genetic screening test to detect oral preneoplastic lesions. Lab Invest 2005; 85: 1481–8. 6. World Health Organization Collaborating Centre for Oral Precancerous lesions. Definition of leukoplakia and related lesions: an aid to studies on oral precancer. Oral Surg Oral Med Oral Pathol 1978; 46: 518–39. Lichen plan Le lichen plan est une maladie inflammatoire chronique d’origine immunitaire à médiation cellulaire. Son étiologie est inconnue. Les lymphocytes T s’y accumulent en dessous de l’épithélium de la muqueuse buccale et augmentent le rythme de différenciation épithéliale. Il en résulte une hyperkératose et de l’érythème avec ou sans érosions. Il existe une controverse importante sur le potentiel de transformation maligne de cette affection [14], certains auteurs considérant que le risque n’y est pas spécifique. Le lichen plan et les lésions lichénoïdes ont des caractéristiques cliniques et histologiques permettant habituellement de les distinguer des leucoplasies. 20 7. Johnson NW, Ranasinghe AW, Warnakulasuriya KAAS. Potentially malignant lesions and conditions of the mouth and oropharynx; natural history – cellular and molecular markers of risk. Eur J Cancer Prev 1993; 2: 31–51. 8. Sudbo J, Kildal W, Risberg B, Koppang HS, Danielsen HE, Reith A. DNA content as a prognostic marker in patients with oral leukoplakia. N Engl J Med 2001;344:1270–8. 9. Abbey, L. M., Kaugars, G. E., Gunsolley, J. C., et al., Intraexaminer and interexaminer reliability in the diagnosis of oral epithelal dysplasia. Oral Surgeo,, Oral Medicine, Oral Pathology, Oral Radiology Endod, 1995, 80, 188-91. 10. Waal van der I, Axe´ll T. Oral leukoplakia: a proposal for uniform reporting. Oral Oncol 2002; 38: 521–6. 11. Ben Slama L. Lésions précancéreuses de la muqueuse buccale. Rev Stomatol Chir Maxillofac. 2001;102:77-108. 12. Gupta PC, Mehta FS, Daftary DK, et al. Incidence rates of oral cancer and natural history of oral precancerous lesions in a 10-year followup study of Indian villagers. Community Dent Oral Epidemiol 1980; 8: 287– 333 13. Pindborg JJ, Reichart PA, Smith CJ, Van der Waal I. World Health Organization International Histological Classification of Tumours. Histological typing of cancer and precancer of the oral mucosa. Berlin: Springer, 1997 14. Epstein JB, Wan LS, Gorsky M, Zhang L. Oral lichen planus: progress in understanding its malignant potential and implications for clinical management. Oral Surg Oral Med Oral Pathol 2003; 96: 32–7. Le lichen est la conséquence d’un trouble immunologique dans lequel interviennent l’immunité cellulaire (présence à la phase d’état de lymphocytes CD8) et l’apoptose cellulaire. Parmi les différentes localisations du lichen, le lichen muqueux est la plus fréquente et la prévalence du lichen oral est estimée à 1 % de la population adulte. L’atteinte buccale est présente dans 60 à 70 % des patients ayant un lichen et elle peut être la seule manifestation dans 20 à 30 % des cas. Il faut noter que les autres localisations muqueuses (vulvaire, conjonctivale, balanique) sont plus rares. Les manifestations cliniques du lichen buccal sont multiples : aspect blanchâtre, réticulé de la muqueuse jugale est le signe le plus fréquent. Il peut exister des lésions papuleuses associées, légèrement érythémateuses avec aspect réticulé blanchâtre, plaques atrophiques, érosives, ulcérées, éruptions bulleuses. Chez la personne âgée la forme érosive est très fréquente, responsable de douleurs et de sensations de brûlure. Les localisations orales : La langue, la muqueuse jugale et les gencives sont le plus souvent atteintes et plus rarement le palais, les lèvres, le plancher de la bouche. L’atteinte gingivale peut être responsable d’une gingivite desquamative faisant discuter, entre autre, d’autres affections buccales telles que le pemphigus ou la pemphigoïde cicatricielle. Lichen plan-EP2 CUNY JF Service de Dermatologie, Hôpital Fournier, 36 Quai de la Bataille, 54035 NANCY Histopathologie : Le lichen se caractérise par une réaction lichénoïde lymphocytaire de l’interface chorio-épithéliale ou dermoépidermique avec agression des kératinocytes de la couche basale. Une hyperkératose avec hypergranulose épidermique, allongement des crêtes épidermiques, présence de multiples corps apoptotiques et colloïdes sont constatés à la jonction dermoépidermique. Un infiltrat en bande lymphocytaire est constaté dans le derme papillaire agressant l’épiderme. L’étude en immunofluorescence directe constate parfois des dépôts d’IgM marquant les cellules apoptotiques et plus rarement des dépôts d’IgG ou d’IgA. Il existe également un marquage des dépôts de fibrinogène à la jonction dermo-épidermique. Le lichen plan est une maladie inflammatoire fréquente qui peut toucher la peau, les muqueuses, les ongles et les cheveux. L’incidence et la prévalence en sont inconnues mais on estime que 0.44 % de personnes ont un lichen aux Etats-Unis. Il n’y a pas de prédominance raciale ou de sexe. Dans 2/3 des cas, l’affection survient entre 30 et 60 ans et il existe des formes familiales. Si l’origine du lichen plan est inconnue, il a été décrit des éruptions lichénoïdes (ressemblant au lichen soit sur le plan clinique, soit sur le plan histopathologique) dont l’origine est médicamenteuse (aminosides, sels d’or, bétabloquants…). 21 Tests allergologiques : Des tests épicutanés sont parfois positifs à différents métaux (mercure, or) et font alors discuter la responsabilité des amalgames ou du matériel métallique en bouche. Certains recommandent d’effectuer systématiquement des tests épicutanés au matériel en bouche : la constatation des lésions lichéniennes en regard du matériel en bouche avec des tests cutanés positifs, doit faire discuter un retrait du matériel. d’autres thérapeutiques ont été proposées : ciclosporine, tacrolimus, pimecrolimus. En France, tacrolimus en topique (PROTOPIC® 0.03 % ou 0.1 %) est parfois utilisé en sachant que la tolérance n’est pas toujours bonne et il n’y a pas d’AMM. D’autres traitements ont été proposés de façon ponctuelle lors de lichen oral résistant : hydroxychloroquine à la posologie de 200 et 400 mg/jour, thalidomide (50 à 200 mg/jour), dapsone (100 à 200 mg/jour), photophérèse extracorporelle, éfalizumab, aléfacept, laser Excimer 308 nm, photothérapie dynamique, azathioprine, cyclophosphamide, mycophénolate mofétil et métrotrexate… Malignité du lichen oral : D’après les études, une transformation maligne d’un lichen oral peut être évaluée de 0 à 5.3 %, les manifestations érosives étant le plus souvent en cause comme lésions précancéreuses. Thérapeutique : Mesures générales : il est souhaitable d’avoir une bonne hygiène dentaire, des soins dentaires réguliers et une surveillance est nécessaire, il peut être envisagé de retirer et de modifier le matériel et les amalgames dentaires s’ils sont présents et les tests allergologiques positifs. Erythroplasies-EP3 PERON JM, HARDY H, SABATIER M, BOLAND FX Service de Chirurgie Maxillo-faciale, Hôpital Ch. Nicolle, 76031 ROUEN L’érythroplasie a initialement été décrite par QUEYRAT dans les localisations péniennes. Par assimilation, le terme d’érythroplasie est employé pour toute lésion rouge d’une muqueuse ; c’est un terme employé exclusivement pour désigner une lésion clinique. Différents traitements ont été proposés en sachant qu’aucun n’est constamment efficace : - utilisation de topiques stéroïdes de classe 3 ou 4 et en particulier de clobétasol à appliquer de façon quotidienne le soir pendant plusieurs semaines ; des bains de bouche antiseptiques à la chlorhexidine sont associés, - les corticoïdes par voie systémique sont le plus souvent efficaces à la posologie d’0.5 à 1 mg/kg/jour avec malheureusement des rechutes à l’arrêt du traitement, La définition actuellement retenue est : « une macule muqueuse rouge, chronique qui ne peut pas être rattachée à un autre diagnostic et ne peut pas être attribuée à une cause traumatique, vasculaire ou inflammatoire. » Il s’agit donc d’un diagnostic d’exclusion. Les rétinoïdes : les rétinoïdes topiques (trétinoïne) ont montré une certaine efficacité dans le lichen oral, qu’il soit ou non érosif, mais, ce traitement est souvent irritant et mal toléré. Il est souvent associé à l’utilisation d’un corticoïde topique, l’étrétinate à la posologie de 0.6 à 1 mg/kg/jour a démontré une efficacité dans le lichen oral érosif et il est également constaté une certaine efficacité avec l’acitrétine à la posologie de 30 mg/jour, Les érythroplasies surviennent majoritairement chez les sujets âgés : 67.8% surviennent dans la sixième et la septième décennie. Les causes d’érythroplasies sont considérées comme les mêmes que celles du carcinome épidermoïde, sachant que les érythroplasies n’ont jamais été étudiées isolément. Le site le plus courant de lésion érythroplasique chez l’homme est le plancher buccal mais chez la femme, il s’agit de la muqueuse gingivale alvéolaire, de la gencive mandibulaire et des sulcus mandibulaires. Le voile du palais est également communément affecté. 22 Au niveau du larynx, la quasi-totalité des cas survient sur les cordes vocales. Le fait de considérer le carcinome verruqueux comme un carcinome de bas grade n’est pas neutre en termes de prise en charge puisque cela justifie une exérèse chirurgicale parfois mutilante en raison du caractère extensif des lésions. La biopsie et l’analyse anatomopathologique est nécessaire pour poser le diagnostic définitif de dysplasie ou déjà de transformation carcinomateuse.1 Lorsque les lésions ne sont pas opérables, un traitement par méthotréxate associé éventuellement à de l’isotrétinoïne peut être proposé en première intention. Dans de rares cas, le carcinome verruqueux peut être associé à un carcinome épidermoïde. Cela justifie un traitement plus invasif en fonction des résultats du bilan d’extension qui doit être systématique. Parmi les érythroplasies, 51% ont été diagnostiquées histologiquement comme des carcinomes invasifs et 40% comme des carcinomes in situ, ou des dysplasies sévères. Toutes les localisations semblent à haut risque. L’érythroplasie se présente comme une plage unique dans l’immense majorité des cas. Ceci peut être utile pour la distinguer des lichens plans érosifs, du lupus érythémateux, ou encore de la candidose érythémateuse puisque ces lésions apparaissent le plus souvent de manière bilatérale ou plus ou moins symétrique. Fibrose sous-muqueuse-EP5 BENAICHA D Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie Hôpital du Havre, 50 rue Jules Lecesne, 76600 LE HAVRE La survenue d’une plage rouge isolée ou au sein d’une leucoplasie de la muqueuse buccale est suspecte de transformation maligne. Toute érythroplasie doit être considérée comme un carcinome, jusqu’à preuve anatomopathologique du contraire. Pathologie fréquente en Inde et au sud est Asiatique. Elle est associée la chique de la noix de bétel contenant de la noix d’arec. Cette pratique est endémique dans cette région du monde. Avec le flux migratoire cette maladie commence à se voir en occident. Papillomatose orale floride-EP4 BEYLOT-BARRY M (1) ; FRICAIN JC (2) Cliniquement la fibrose orale sous muqueuse se manifeste par une stomatite érythémateuse évoluant par poussées avec des vésicules et des ulcérations. En cicatrisant elles donnent lieu à la formation de bandes fibreuses verticales caractéristiques. Ces bandes sont situées le plus souvent au niveau de la muqueuse jugale. Elles sont responsables d’une diminution progressive de l’ouverture buccale. Au cours de l’évolution de la maladie des plaques de leucoplasies peuvent apparaitre avec un risque de transformation en carcinome épidermoide. 1 : Service de Dermatologie, Hôpital HautLévêque, 2 : Service d’Odontologie, Hôpital Pellegrin, Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux Le terme ancien de papillomatose orale floride devrait être abandonné au profit de celui de carcinome verruqueux qui rend mieux compte de l’absence de spécificité de cette lésion pour la muqueuse buccale et du caractère cancéreux de la lésion. Le carcinome verruqueux doit être considéré comme un carcinome de bas grade même si au début de l’évolution, l’histologie ne met pas en évidence d’anomalies cyto-nucléaires caractéristiques d’un processus malin. Certains auteurs différencient l’hyperkératose sans dysplasie épithéliale, l’hyperplasie verruqueuse et le carcinome verruqueux. En réalité, il s’agit simplement du continum histologique d’une même lésion. L’histologie confirme le diagnostic en montrant une inflammation sous épithéliale chronique avec dépôt de collagène associé à une atrophie épithéliale. Il n’y a pas de traitement spécifique de la fibrose orale sous muqueuse. Celui-ci reste empirique et symptomatique visant à améliorer l’ouverture buccale. 23 Le traitement chirurgical est réservé au cas les plus avancés. Il consiste en une section des bandes fibreuses avec myotomie temporale ou coronoidectomie. Différentes techniques de reconstructions sont proposées pour combler la perte de substance. La méthode de choix est l’exérèse chirurgicale par vermillonectomie qui permet de retirer toute la surface lésée de la lèvre et d’obtenir une analyse histologique des lésions. Elle peut être réalisée sous anesthésie locale. Le laser peut également représenter une possibilité de traitement son défaut majeur est l’impossibilité d’obtenir une analyse de la muqueuse labiale, c’est le même reproche que l’on peut opposer aux traitements topiques comme le 5-Fluorouracil ou l’imiquimod. Cette pathologie doit être dépistée et reconnue lors de tout examen de la muqueuse buccale par le spécialiste ou le médecin ou dentiste traitant car il semble que la survenue d’un carcinome suite à cet état pré-cancéreux soit associée à un risque augmenté de métastases. Des efforts considérables sont à fournir pour éradiquer ce fléau : - la lutte contre les lobbyings commerciaux. En effet la préparation commerciale « paan masala » génère un chiffre d’affaire considérable. - l’éducation de la population qui est le plus souvent de bas niveau socio-économique sur les méfaits de cette addiction. Subventionner la recherche comprendre et traiter cette maladie. pour Chéilite actinique-EP6 CASSIER S Lésions pigmentées précancéreuses de la cavité buccale-EP7 SIMON E Chirurgie maxillo-faciale - Hôtel Dieu, Boulevard Léon Malfreyt, 63058 CLERMONT FERRAND Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Il s’agit d’une entité clinique correspondant à un état précancéreux du vermillon labial, le plus souvent inférieur qui peut évoluer vers un authentique carcinome épidermoïde. Cette pathologie touche le plus souvent l’homme de plus de 40 ans de phototype clair exposé au soleil de façon chronique. Elle évolue en deux phases, aigüe inflammatoire après une exposition solaire intense, il s’agit alors de chéilite et chronique kératosique. La lèvre est alors sèche, fripée, squameuse et des lésions blanchâtres peuvent être retrouvées. Le diagnostic est clinique mais il peut être confirmé par la réalisation de biopsies. L’examen histologique montre alors une acanthose et une hyperkératose associée à une basophilie du tissu conjonctif avec dilatations vasculaires. Un infiltrat inflammatoire est le plus souvent présent. L’aspect d’élastose au sein du derme confirme l’origine solaire des lésions. Les biopsies sont également à réaliser au moindre doute d’évolution vers une pathologie cancéreuse, suspectée devant une douleur augmentée, une induration des lésions, l’apparition d’ulcération. Il existe plusieurs possibilités de traitement de la chéilite actinique. Si la majorité des cancers de la cavité buccale sont des carcinomes, la découverte d’une lésion pigmentée fait craindre l’apparition d’un mélanome. Les mélanomes de la muqueuse buccale sont de mauvais pronostic souvent en raison d’un retard diagnostic, cependant 30 à 40% de ceux-ci semblent cependant précédés de lésions pigmentées moins agressives. Xéroderma BODIN H Clinica Odontostomatologica, Piazzale Spedali Civili, 1. 25123 Brescia, Italie Il s'agit d'une maladie héréditaire autosomique récessive entraînant un défaut du système de réparation des nucléotides de l'ADN responsable d'une sensibilité anormalement élevée aux UV. A un stade évolué le diagnostic est facile cliniquement. Précocement et en l'absence de contexte familial on discute différentes génophotodermatoses. 24 HPV et lésions précancéreuses-EP9 VENARD V Le diagnostic sera posé par les tests de réparation de l'ADN après exposition aux UV sur une biopsie cutanée. Les mesures de photoprotection sont essentielles dès le diagnostic posé d'où l'intérêt de la précocité de ce dernier. Laboratoire de Virologie, CHU de Nancy Brabois, 54500 Vandoeuvre-lès-Nancy Les connaissances concernant les papillomavirus humains (HPV) ont beaucoup évolué au cours des 20 dernières années. L'espoir réside dans la thérapie génique. Actuellement l'utilisation topique quotidienne d'une T4 endonucléase dans une solution liposomale a montré une certaine efficacité en diminuant l'apparition des tumeurs cutanées. Il s’agit de virus à ADN nus et on recense actuellement plus de 100 génotypes différents totalement identifiés. Problèmes anatomo-pathologiques et place des marqueurs immunohistochimiques-EP8 LEROUX A Les cancers de la sphère orale (cavité orale, oropharynx et larynx) représentant environ 405 000 nouveaux cas par an et 211 000 décès à travers le monde. Ainsi des données de la littérature rapportent une prévalence globale de 25,9% des HPV dans les cancers de la sphère orale: 23,5% pour les cancers de la cavité buccale, 24% pour les tumeurs du larynx, et 36% pour les cancers de l’oropharynx. Anatomo-pathologie, Centre Alexis Vautrin, 54511 Vandoeuvre-lès-Nancy La difficulté pour classer ces lésions résulte des nombreuses modifications épithéliales morphologiques induites par des situations cliniques sans risque de cancer (infection, irritation…) et qui sont tout à fait réversibles. D’autres études rapportent des résultats similaires en mettant en évidence un lien épidémiologique entre les comportements sexuels et la pratique du sexe oral. Le challenge pour le pathologiste est de prévoir quelles anomalies épithéliales sont " bénignes ", et peuvent régresser et lesquelles ne vont pas régresser et évoluer plus ou moins rapidement en un authentique carcinome infiltrant. La plupart de ces cancers sont associés au tabagisme et à l’alcool. Ainsi, il a été noté aux Etats Unis que l’incidence des cancers diminue avec l’abstinence tabagique mais dans10 à 20% des cas, ces facteurs de risque ne sont pas retrouvés et les cancers de l’oropharynx touchent également des populations jeunes qui ne fument pas. Le caractère très péjoratif des lésions de carcinome in situ est clairement établi et la dysplasie sévère s’en approche. Les lésions d’hyperplasie et de dysplasie légère sont considérées à faible risque (Van der Waal et al., 1997). Les dysplasies moyennes sont, en général, considérées comme à risque proche des dysplasies sévères. Cependant, leur identification par rapport aux lésions réactionnelles ou de bas grade, pour lesquelles le potentiel évolutif est difficile à déterminer, reste plus difficile. La classification proposée par Kujan et al (2005) peut aider au classement de ces lésions. HPV-16 est le type le plus fréquemment rencontré et identifié dans 90% des cancers de l’oropharynx, 69% des cancers du larynx et 68% des cancers de la cavité buccale, alors HPV-18 est présent dans 98 % des cancers de la cavité buccale, 4% des cancers laryngés et 1% des cancers de l’oropharynx. Les génotypes 16 et 18 possèdent une capacité de persistance plus importante que les autres génotypes. Après intégration les protéines virales E6 et E7 produites par le virus exercent leur fonction carcinogène en favorisant la dégradation de protéines suppresseurs de tumeurs p53 et pRb. Les études de biologie moléculaire contribuent à mieux connaître la carcinogénèse orale et devraient permettre d’établir les bases d’une classification universellement reconnue pour les lésions intra-épithéliales oropharyngées (Warnakulasuriya 2001 ; Gale et al., 2009 ; Fleskens et Slootweg, 2009). Les OIN (Oral Intraepithelial Neoplasia) de la muqueuse buccale-EP10 LOMBARDI T 25 Le dépistage des OIN (précurseurs du carcinome) est plus difficile que celui des carcinomes épidermoïdes invasifs. Par ailleurs, quelque soit le grade du précurseur et même au stade de carcinome microinvasif l’aspect clinique est sensiblement identique. Ces lésions peuvent, selon notre expérience, se manifester avec 3 aspects évocateurs : mosaïque, kératose irrégulière et érythroplasie, ou avec un aspect intermédiaire. Plus rarement, ces lésions plus ou moins latentes peuvent prendre un aspect peu différent d’une lésion à risque (histologiquement encore bénigne), voire exceptionnellement d’une muqueuse normale. Comme pour le carcinome épidermoïde invasif, ces aspects doivent être recherchés surtout chez l’adulte et en particulier s’il existe des facteurs ou des lésions à risque de transformation maligne. La découverte de l’un de ces aspects doit faire pratiquer une biopsie à confier à un pathologiste ayant l’expérience de ces lésions qui pourra fournir un diagnostique précis. Laboratoire de Pathologie Buccale et Maxillofaciale, Division de Stomatologie, Faculté de Médecine, Genève Le carcinome épidermoïde invasif de la muqueuse buccale passe par un stade « précurseur ». Ces lésions intra-épithéliales sont appelées souvent précancéreuses et confondues avec les lésions à risque de transformation maligne. Elles ont été initialement identifiées dans le carcinome du col de l’utérus où il a été décrit d’abord le stade de carcinome in situ, et ensuite les différents grades de dysplasie (légère, moyenne et sévère) notion maintenant remplacée par celle de néoplasie intraépithéliale (de haut et bas grades). Ces concepts ont été par la suite appliqués à d’autres muqueuses, y compris la muqueuse buccale. A la néoplasie intra-épithéliale cervicale (ou CIN) correspond par analogie la néoplasie intraépithéliale orale ou OIN. Cette dernière comporte 3 grades, les 2 premiers (OIN1 et OIN2) correspondent aux anciennes dysplasies légère et moyenne et le troisième (OIN3) à la dysplasie sévère et au carcinome in situ. La tendance actuelle est de ne considérer que 2 grades : l’OIN bas grade correspondant à l’OIN1 et l’OIN haut grade correspondant à l’OIN2 et l’OIN3. L’aspect clinique de mosaïque, l’un des plus fréquents et des plus évocateurs, consiste en un placard érythémateux généralement bien limité, parsemé de multiples points blancs de taille plus ou moins identique qui peuvent par endroits confluer en une macule kératosique. Plus le grade est haut, plus la lésion est bien limitée. Chaque point blanc correspond à un épaississement de l’épithélium, tandis que l’érythème est le résultat de la réaction inflammatoire équivalent au stroma réaction du carcinome épidermoïde invasif. Pour la muqueuse buccale (comme pour le col) les lésions intraépithéliales passent normalement du bas au haut grade avant de dépasser la membrane basale (microinvasion) pour devenir invasives. Certaines étapes peuvent toutefois être « sautées » et une OIN1 peut devenir d’emblée invasive. La possibilité de régression des divers grades d’OIN est un point admis par certains spécialistes et contesté par d’autres, en particulier pour les OIN de haut grade. L’évolution de ces lésions est généralement lente et il faut plusieurs années pour passer d’un grade à l’autre (lorsque la lésion est encore intraépithéliale) et ne peut être affirmée et gradée que par un examen histopathologique. L’évolution s’accélère après franchissement de la membrane basale et le carcinome passe rapidement du stade de la micro-invasion à l’invasion franche. L’aspect de kératose irrégulière, aussi assez fréquent, est moins évocateur. La lésion kératosique est habituellement mal limitée de forme très irrégulière et d’épaisseur variable. Les plaques kératosiques peuvent être multiples. Il existe généralement un érythème plus ou moins important, visible en périphérie des plaques épaisses ou par translucidité au niveau des zones kératosiques fines. Parfois, on peut observer de petites érosions. L’aspect de kératose irrégulière correspond cliniquement aux OIN comportant en surface une kératose épaisse. 26 L’aspect clinique d’érythroplasie, le plus rarement observé est néanmoins très évocateur d’une lésion d’OIN. Il se présente sous forme d’une plaque érythémateuse souvent assez étendue, persistant au traitement entrepris, en partie bien limitée, de consistance souple, lisse et veloutée à la palpation. La biopsie permet souvent d’identifier une OIN de haut grade non kératinisée avec une importante réaction inflammatoire sous-jacente s’accompagnant d’une congestion vasculaire. En l’absence de lésion clinique, les méthodes de détection de HPV reposent essentiellement sur des techniques d’hybridation moléculaire à l’aide de sondes et d’amorces qui permettent des détections qualitatives et quantitatives des différents HPV. La mise au point de vaccins anti-HPV prophylactiques vis-à-vis des condylomes acuminés du cancer du col utérin permet de protéger la population féminine, mais la stratégie vaccinale en France se limite à cet unique indication, face aux cancers de la sphère de l’oropharynx la vaccination représenterait une stratégie intéressante mais à l’heure actuelle aucune étude laisse envisager une telle perspective. Lorsque la lésion précurseur ne s’accompagne pas de signes cliniques appréciables, il s’agit souvent d’OIN peu kératinisantes avec l’absence ou scarcité d’une réaction inflammatoire. Dans ce cas l’aspect est celui d’une lésion à risque, voire exceptionnellement d’une muqueuse « normale ». Ces aspects sont découverts sur des pièces d’exérèse chirurgicale du carcinome épidermoïde invasif, envoyées par le chirurgien comme des recoupes en zones saines. Facteurs pronostiques des lésions pré-cancéreuses de la cavité buccale -EP11 ALIX T, BOULETREAU P, BRETON P Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Centre Hospitalier LYON Sud,165, chemin du Grand Revoyet, 69495 PIERRE-BENITE Cedex En pratique clinique, un aspect inhabituel de la muqueuse doit attirer l’attention, d’où l’importance de la connaissance de ces lésions. Pour s’aider lors du diagnostique, on peut avoir recours à quelques techniques, telles le bleu de toluidine qui colore les noyaux cellulaires, marquant ainsi les zones d’OIN riches en noyaux, mais également les noyaux dans les zones inflammatoires. Il serait préférable d’utiliser le test de Schiller, largement utilisé en colposcopie du col utérin. Il consiste en l’application d’acide acétique à 3% (qui montre les zones d’épaississement épithélial) suivie par celle de lugol à 5% (qui colore en brun la muqueuse saine, tandis que les zones d’OIN sont iodo-négatives car dépourvues de glycogène). Introduction : La transformation maligne des lésions précancéreuses de la cavité orale est variable selon les séries et les formes histocliniques. Le risque est reconnu comme plus élevé pour les lésions lichénoïdes que pour le lichen plan. Hyperplasie et dysplasie apparaissent comme des facteurs de risque important. Diverses méthodes diagnostiques ont été proposées pour appréhender le potentiel de cancérisation de lésions précancéreuses : colorimétriques, génétiques, cytologiques et biochimiques. Matériel et méthode: Etude de la littérature internationale avec pour mots-clés prognosis, premalignant oral lesion, leukoplakia, oral lichen planus, erythroplakia, soit 51 articles retenus après sélection. Les méthodes de dépistage par cytodiagnostique utilisées pour les lésions du col utérin sont à notre avis d’intérêt limité pour les lésions de la cavité buccale. En effet, à la différence des CIN, les OIN sont très souvent kératinisés et le frottis cytologique recueille les squames kératosiques sans atteindre les cellules malignes situées en profondeur. Résultat / discussion : Aucune méthode n’a été validée faute d’évaluation suffisante. En attendant des études sur des séries importantes, nous proposons l’attitude pratique suivante : 1) surveillance clinique régulière avec photographies ; 2) biopsie des lésions suspectes ou des zones positives au test au bleu de toluidine ; Le dépistage de ces lésions précurseurs ainsi que des carcinomes épidermoïdes est encore essentiellement basé sur l’examen clinique et, en cas de suspicion, par la réalisation d’une biopsie qui permettra de fournir un diagnostique précis et le grade de la lésion 27 3) examen anatomopathologique avec marquage immunohistochimique de la protéine p53 ; 4) option : recherche de perte d’hétérozygotisme. Place de la cryothérapie et du laser dans le traitement des lésions précancéreuses de la muqueuse buccale-EP14 MARES S Traitement chirurgical et traitement des lésions précancéreuses de la muqueuse de la cavité buccale-EP12 CHOSSEGROS C, OLIVI P Stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, 4 Rue Voltaire, 75011 Paris Les lésions précancéreuses de la cavité buccale sont fréquentes, d’aspect et de nature hétérogènes. Dans leur prise en charge, la cryothérapie et le laser sont des traitements locaux utilisés depuis une trentaine d’année. Au vu de la diversité des pratiques, il nous a paru intéressant de réaliser une revue de la littérature afin de préciser la réelle efficacité et la place de ces techniques. Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU Timone, 13385 MARSEILLE La prise en charge des lésions précancéreuses se basent, dans certaines indications, sur une exérèse chirurgicale. La taille et la localisation de ces lésions entraîneront des techniques de sutures et de reconstructions différentes. Nous envisageons ici, après quelques rappels anatomiques, les techniques qui nous semblent fiables, éprouvées, reproductibles et qui permettent de faire face à pratiquement toutes les situations cliniques. Les lambeaux micro-anastomosés ne feront partie intégrante de notre exposé étant donné leur place réservée pour les exérèses plus importantes. Toutes deux sont avantageuses. Elles sont réalisables en ambulatoire et au cabinet des praticiens. La courbe d’apprentissage est rapide. Elles nécessitent un investissement financier raisonnable. Dans l’ensemble, ces techniques ont une faible morbidité et peu de complications (comparées à la chirurgie) facilitant l’adhésion du patient lors du suivi. Le traitement peut être renouvelé en cas de récidive ou d’apparition de nouvelles lésions. Mais, elles ont des limites. La cryothérapie détruit les lésions. Le laser peut soit les évaporer soit les exciser. Seul le laser par excision permet de réaliser une histologie. Ainsi, en aucun cas, ces techniques ne dispensent de réaliser lors du traitement des biopsies afin d’exclure les dysplasies sévères et les lésions malignes lors du traitement. Nutrition et compléments alimentaires et lésions précancéreuses de la muqueuse de la cavité buccale-EP13 PUJO J Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Nous constatons que les études réalisées ne sont ni randomisées, ni comparatives. Aucune publication pour ces deux techniques ne peut affirmer la baisse significative de transformation cancéreuse et de récidive après le traitement. La disparité des lésions précancéreuses dans la cavité buccale rend difficile la composition de groupe homogène de patients. Enfin, l’absence de certitude d’exérèse totale ou de destruction de la lésion sans histologie laisse toujours un doute sur une malignité lésionnelle. Nous présentons une revue de la littérature concernant l’effet de la nutrition et des compléments alimentaires sur l’évolution des lésions cancéreuses et précancéreuses de la muqueuse buccale. Une efficacité in vivo a pu être démontrée pour la mure, le thé noir, le levamisole et certaines herbes médicinales chinoises Une efficacité in vitro était retrouvée pour le thé vert, les curcuminoïdes, le gingko biloba, le riz brun et fermenté, le sélénium et le zinc. Les lésions étudiées étaient le lichen plan, la leucoplasie et le carcinome épidermoïde. 28 En conclusion, la revue de la littérature permet de dégager certains conseils dans le cadre des bonnes pratiques. Le laser et la cryothérapie peuvent être utilisés dans le traitement des lésions précancéreuses de la cavité buccale après biopsies multiples des lésions traitées. Ils ne dispensent en aucun cas d’un suivi clinique et histologique régulier. Des études multicentriques comparatives et homogènes devraient permettre de définir des recommandations pratiques adaptées à la spécificité de nature et de localisation de ces lésions buccales. Sieron et al. (2003) ont évalué les résultats d’un traitement par thérapie photodynamique de lésions leucoplasiques de la muqueuse buccale chez 12 patients. Schweitzer (2001) a utilisé la PDT pour traiter des patients présentant des champs de cancérisations diffus de la cavité buccale et du larynx. Fan et al. (1996) ont utilisé la PDT à la fois sur des lésions néoplasiques et sur des lésions prénéoplasiques de la muqueuse buccale. Grant et al. (1993) ont utilisé la PDT chez 11 patients porteurs d’un stade précoce de carcinome associé à des plages de leucoplasies de la muqueuse buccale. Photothérapie dynamique-EP15 GANGLOFF P En conclusion, la PDT semble être une technique de prise en charge séduisante concernant les lésions prénéoplasiques de la muqueuse buccale. Néanmoins, cette conclusion ne repose pour l’instant que sur des études de petites séries. Il ressort que la PDT permet une cicatrisation sans séquelle, ne présente aucune toxicité, n’altère pas les fonctions buccales et permet des réinterventions ultérieures. Service d’Odontologie, Hôpital Bon Secours, 1 pl Philippe de Vigneulles, 57038 METZ La thérapie photodynamique (PDT) associe l’action conjuguée d’un photosensibilisant (PS), de la lumière et de l’oxygène pour détruire les tissus néoplasiques ou prénéoplasiques. Les premières applications cancérologiques datent de 1975 Le PS est d’abord administré par voie intraveineuse. Après un certain délai, dépendant de la pharmacocinétique, on illumine la zone à traiter. Dans les 48 h suivantes, on observe une nécrose des tissus illuminés. La cicatrisation complète peut demander plusieurs semaines. La longueur d’onde de la lumière d’excitation est choisie en fonction de la fenêtre optique des tissus. La lumière est distribuée par un diffuseur qui permet une illumination homogène du site à traiter. Le PS activé rétrocède son énergie soit (i) par émission d’un photon de moindre énergie (fluorescence), soit (ii) par conversion inter-système (état triplet) en transférant son énergie aux substrats du milieu. La destruction des tissus est essentiellement due à une nécrose, mais d’autres phénomènes interviennent à un degré moindre : apoptose, activation des macrophages, etc. A propos de quelques topiques utilisés dans le traitement des lésions précancéreuses de la muqueuse de la cavité buccale : Vitamine A et rétinoïdes-EP16 DAVROU J Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Les rétinoïdes ont fait l’objet d’études scientifiques sur la prévention et le traitement des lésions précancéreuses de la muqueuse buccale. La vitamine A, outre son rôle de modulation de la croissance et de la différenciation cellulaire, aurait un rôle protecteur dans la transformation maligne des cellules soumises à un agent carcinogène. L’objectif est d’évaluer l’efficacité de l’application topique de molécules de la famille des rétinoïdes sur les lésions précancéreuses de la muqueuse buccale au travers de nombreuses études cliniques recensées dans la littérature. En conclusion l’utilisation de la vitamine A topique a montré des effets convaincants mais limités sur le traitement de ces lésions. D’autres études s’avèrent nécessaires afin de déterminer l’indication appropriée, les types de lésions concernées, la concentration et la durée de contact nécessaires à une réponse optimale à ce traitement. Il n’y a que peu d’études publiées qui se sont intéressées à la prise en charge et au traitement des lésions prénéoplasiques de la muqueuse buccale à l’aide de la PDT. Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de recommandations concernant la PDT pour la prise en charge des lésions prénéoplasiques de la muqueuse buccale. 29 A propos de quelques topiques utilisés dans le traitement des lésions précancéreusesde la muqueuse de la cavité buccale (Immunosuppresseur, Immuno-modulateurs, Methisoprinol, Ail, Acide salvianolique, Antifongiques, Anti-cox2, Aloe vera) -EP16 GOSSET J A propos de quelques traitements systémiques des lésions précancéreuses de la muqueuse de la cavité buccale (Vitamines et anti-oxydants, Anti-cox-2) -EP17 RAZOUK O, JAYOUCH S Stomatologie, 17 rue Charles Lorilleux, 92800 PUTEAUX Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY A propos de quelques traitements systémiques des lésions précancéreuses de la muqueuse de la cavité buccale (Immunosuppresseur, Immuno-modulateurs, Interféron alpha, EGFR inhibiteur, Difluoromethyl ornithine) -EP17 RICARD AS De nombreuses études ont testé l’efficacité de certains traitements topiques sur les lésions précancéreuses de la muqueuse buccale. Il semblerait que seulement quelques-uns aient, à ce jour, vraiment prouvé une réelle efficacité chez l’homme (gel d’aloe vera). Pour les autres, soient les études ont encore insuffisantes (immunomodulateurs) ou alors il ne s’agit encore que de modèles expérimentaux chez l’animal (ail, acide salvianolique B). Certains, en revanche, n’ont pas prouvé leur efficacité (cyclosporine, antifongiques, anti-cox 2). Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU PELLEGRIN, 33076 BORDEAUX Plusieurs traitements systémiques ont été testés au cours du traitement du lichen oral. Plusieurs cas cliniques rapportent l’efficacité du micophénolate mofétil, un immunosuppresseur, et de l’efaluzimab, un immunomodulateur, lors de la prise en charge du lichen plan érosif lorsque les autres traitements sont inefficaces ou mal tolérés. Des études randomisées incluant un plus grand nombre de patients semblent nécessaires pour affirmer l’efficacité de ces traitements. Injections intra-lésionnelles utilisées dans le traitement des lésions précancéreuses de la muqueuse de la cavité buccale-EP16 Dr GISQUET H Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Au cours de la prise en charge des carcinomes épidermoides de la tête et du cou, l’association de l’interféron alpha aux rétinoïdes, tel que cela est décrit dans la littérature, permettrait de diminuer les doses donc la toxicité des rétinoïdes sans diminuer l’efficacité du traitement. Les études disponibles concernant les dysplasies de la cavité orale ne permettent pas de justifier l’utilisation de l’interféron alpha au cours de la prise en charge de ces lésions. Les lésions pré-cancéreuses de la cavité buccale telles que la fibrose sousmuqueuse et le lichen plan, sont principalement traitées par des bains de bouche ou des applications de crèmes immuno-suppressives. Il n’existe que peu d’étude concernant leur traitement par injection, et la seule thérapeutique utilisée dans cette voie d’administration est la triamcinolone acétonide à 2% (40mg/ml). Il semble préconisé de pratiquer une injection en sous-muqueux et d’évaluer le résultat à 2 semaines pour juger de l’opportunité d’une deuxième injection. Les effets secondaires possibles d’un tel traitement sont les infections fongiques et il convient de ne pas l’administrer à des patients diabètiques ou immunodéprimés. En ce qui concerne l’efficacité des inhibiteurs de l’EGFR au cours de la prise en charge des lésions précancéreuses de la muqueuse buccale, les résultats d’une étude multicentrique n’ont toujours pas été publiés. 30 La DFMO, inhibiteur irréversible de l’Ornithine Décarboxylase, a la capacité d’inhiber la tumorogénèse sur des modèles expérimentaux de cancers de la vessie, du sein, du colon et de la peau. Cette molécule a permis de diminuer de façon significative la transformation de lésions précancéreuses des VADS sur des modèles animaux Mais aucune étude sur l’homme n’est disponible actuellement. En ce qui concerne le methisoprinol, aucune étude n’est disponible sur l’utilisation de cette molécule seule au cours des lésions précancéreuses de la muqueuse orale. Corrocher et al. (2008) ont montré un meilleur résultat sur le lichen plan d’une crème de tacrolimus par rapport à une crème de corticoïdes topiques sur 2 groupes de 16 patients porteurs de lichen plan. Radfar et al. (2008) n’ont pour leur part pas montré de différence significative entre le tacrolimus et les corticoïdes locaux en traitant 2 groupes de 15 patients. Le tacrolimus topique pourrait être une alternative thérapeutique efficace du lichen plan. HBPM Les HBPM à faibles doses ont des propriétés antiprolifératives et immunomodulatrices qui pourraient être très utiles dans le cadre du traitement du lichen plan. Néanmoins, le mécanisme exact expliquant l’amélioration du lichen plan n’est pas complètement connu. Les lymphocytes CD4+ produisent de l’endoglycosidase (héparanase) qui leur permet de pénétrer dans la lame basale subendothéliale. Les HBPM inhibent cette expression de l’héparanase. Stefanidou et al. (1999) ont traité 18 patients porteurs de lichen plan par HBPM. 72% des patients (13 sur 18) ont noté une complète rémission ou une rémission importante du lichen. Akdeniz et al. (2005) ont traité 24 patients porteurs de lichen plan par HBPM. 83% des patients (20 sur 24) ont noté une rémission complète du lichen plan. Hodak et al. (1998) ont traité 10 patients par HBPM. Pour 8 patients, une rémission complète à été mise en évidence. Pacheco et al. (2001) ont traité 7 patients par HBPM avec une rémission complète pour 5 patients. L’utilisation d’HBPM dans le traitement du lichen plan semble être une option thérapeutique intéressante, alternative et sans effet secondaire. A propos de quelques traitements systémiques des lésions précancéreuses de la muqueuse de la cavité buccale (HBPM, Lévimasole, Métrinidazole, N-acétyl cystéine, Chlorhydrate de pioglytazone, Thalidomide) -EP17 GANGLOFF P Service d’Odontologie, Hôpital Bon Secours, 1 pl Philippe de Vigneulles, 57038 METZ Tacrolimus Le tacrolimus est un nouvel immunosuppresseur ayant un mécanisme d’action proche de celui de la ciclosporine. L’utilisation du tacrolimus topique, en bains de bouche ou en crème, permet une amélioration rapide des symptômes et une guérison au moins partielle des ulcérations muqueuses, tant buccales que génitales, chez des patients résistants aux corticoïdes locaux ou aux traitements systémiques. Deux études rétrospectives menées sur 37 et 23 patients, utilisant le tacrolimus retrouvaient une amélioration clinique dans 90% des cas (Byrd et al., 2004). Une autre étude ouverte prospective menée sur 8 patients utilisant le tacrolimus en bains de bouche retrouvait une efficacité chez 7 patients. Ce traitement n’a cependant qu’une efficacité suspensive, avec 6 rechutes après 3 mois d’arrêt. Les effets secondaires sont le plus souvent mineurs mais fréquents, à type de sensation de brûlure ou d’irritation locale, observés dans 30% des cas. Fortina et al. (2005) ont traité un cas relativement rare d’enfant présentant un lichen plan. Le résultat a été bon en utilisant un crème de tacrolimus. Levamisole Le lévamisole fait partie des immunomodulateurs. Il aide à restaurer la fonction de certaines cellules du système de défense de l'organisme lorsque celles-ci présentent des déficiences. Le lévamisole sert au traitement du mélanome malin et, en association avec le 5-fluorouracile, il sert à traiter un type de cancer du côlon. 31 Depuis quelques années, des équipes médicales ont évalué les possibilités de prévention cancéreuse de cette molécule. Sun et al. (2007) ont testé une option thérapeutique du lichen plan érosif en utilisant du levamisole sur 60 patients. La concentration en TNF-alpha s’est significativement réduite, passant d’une moyenne de 22 pg/ml à 6 pg/ml. Sun et al. (2001) ont également évalué les effets d’un traitement par levamisole associé à des herbes médicinales chinoises et on pu montrer une diminution de la concentration plasmatique en antigènes associé aux carcinomes épidermoïdes. Lu et al. (1998) ont évalué l’intérêt d’un traitement à base de levamisole associé à de la prednisolone sur 41 patients présentant des ulcérations de la muqueuse buccale (30 lichen plan, 6 erythèmes, 5 pemphigoïde). La posologie utilisée est de 150 mg/jour de levamisole et de 15 mg/jour de prednisolone. 23 patients ont noté une rémission complète des symptômes en 2 semaines et 18 une rémission partielle. Ils concluent que le fait d’associer le levamisole à la prednisolone améliore les résultats du traitement. Les études sur l’utilisation sont peu nombreuses et comportent peu de patients. De ce fait, l’utilisation de cette option thérapeutique ne peut être envisagée que comme une alternative aux traitements conventionnels. Pendyala et Creaven (1995) ont étudié les effets de la N-acétylcystéine sur la chémoprévention des tumeurs. 26 patients ont été inclus. Les résultats semblent intéressants mais il est néanmoins nécessaire d’évaluer ces effets sur des cohortes bien plus importantes. Chlorhydrate de pioglitazone Cette molécule est un agent insulinosensibilisateur, il fait partie de la classe des Thiazolidinediones. Il aide l’organisme à utiliser plus efficacement l'insuline qu'il produit en rendant les cellules plus sensibles à l'insuline. La glycémie est de ce fait diminuée. 2 études sont retrouvées concernant la chémoprévention par du Chlorhydrate de pioglitazone. La prévention de la carcinogénèse a été testée sur des modèles animaux, que ce soit pour des cancers hépatiques (Borbath et al., 2007) ou des cancers de la langue (Suzuki et al., 2006). Le chrorhydrate de pioglitazone semble montrer des résultats intéressants mais il convient bien évidemment de poursuivre les études et d’utiliser un modèle humain. Thalidomide La thalidomide était un médicament vendu durant les années 1950 et 1960 comme hypnotique et chez les femmes enceintes comme antiémétique pour combattre les nausées matinales. Quelques études ont montré un effet intéressant sur le lichen plan. Macario-Barrel et al (2003) ont ainsi traité 6 patients en utilisant la thalidomide. 4 patients ont noté une rémission complète de leur lichen plan érosif. Les 2 autres patients ont subi des effets secondaires importants (neuropathie et phlébite) qui ont imposé l’arrêt de l’administration de thalidomide. Camisa et Popovsky (2000) ont traité un homme de 70 ans par thalidomide dans le cadre d’un lichen plan érosif évoluant depuis plus de 2 ans et étant devenu corticorésistant. Une amélioration a été observée. A l’arrêt du traitement, une récidive a été observée au bout de 5 semaines. La thalidomide semble être un traitement intéressant du lichen plan érosif corticorésistant ou lorsque les corticoïdes sont contre-indiqués. Les effets secondaires importants possibles doivent restreindre la prescription de thalidomide qu’aux seuls cas les plus importants de lichen plan. Métronidazole Le métronidazole est un antibiotique et antiparasitaire appartenant aux nitroimidazoles. Il inhibe la synthèse des acides nucléiques et est utilisé pour le traitement des infections liées à des bactéries anaérobies ainsi qu'à des protozoaires. Büyük et Kavala (2000) ont traité 19 patients touchés par un lichen plan buccal ont été traité par métronidazole. 15 patients ont noté des améliorations avec ce traitement (79 %). Les études étant peu nombreuses sur le sujet, le métronidazole ne peut être considéré que comme une option thérapeutique alternative. N-acétyl cystéine La N-acétylcystéine ou acétylcystéine (DCI) ou NAC est un acide aminé produit par le corps, qui stimule la production de glutathion, un antioxydant puissant. L'acétylcystéine est un thiol, qui peut s'oxyder en réduisant la quantité de radicaux libres. 32 A propos de quelques traitements systémiques des lésions précancéreuses de la muqueuse de la cavité buccale (Inhibiteurs de protéases, Calcineurine inhibiteur, Anticorps, Acitrécine, TNF alpha inhibiteur, Corticoïdes, Anti-viraux) -EP17 ZWETYENGA N Compte tenu du risque de tumeurs induites, notamment au niveau de la cavité buccale, nous pensons que leur indication ne se pose pas dans le traitement des lésions précancéreuses de la cavité buccale. Les corticoïdes : Ils sont souvent utilisés en association avec d’autres médicaments (cyclophosphamide), notamment dans le pemphigus. Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU PELLEGRIN, 33076 BORDEAUX Compte tenu de la diversité des lésions précancéreuses, il existe aussi une diversité ence qui concerne le traitement ou les études de traitement par voie systémique : Les anti-viraux : -Les antiviraux antiherpétiques ont de bons résultats dans le traitement de la leucoplasie orale chevelue et la leucoplasie verruqueuse. Le methisoprinol a été utilisé dans la leucoplasie verruqueuse proliférative. Les inhibiteurs de protéases : Le BowmanBirk inhibitor (BBI) a démontré une efficacité contre les cellules tumorales dans le modèle animal et chez l’homme en essai phase II. Il pourrait devenir un traitement chémopreventif effectif dans la leucoplasie buccale. Les métalloprotéases semble avoir un effet thérapeutique sur le lichen plan oral et la dysplasie, mais la plupart des études sont en phase I avec pour l’instant une toxicité non négligeable. Les biphosphonates ne sont pas indiqués à cause des risques de chémo-radionécrose des maxillaires. Les vaccins et les lésions précancéreuses de la cavité buccale-EP17 GANGLOFF P Service d’Odontologie, Hôpital Bon Secours, 1 pl Philippe de Vigneulles, 57038 METZ Plusieurs équipes travaillent actuellement sur le développement de vaccins de chemoprévention des tumeurs cancéreuses. Les principales études portent sur les infections à Human Papilloma Virus (HPV). Ces infections semblent désormais être responsables d’autant de cas de cancers de la muqueuse buccale que les intoxications par l’alcool et le tabac. L’inhibiteur de la calcineurine : A ce jour il n y a pas d’étude sur le traitement systématique de la prise en charge des lésions orales précancéreuses. Les anticorps : Ils ont été utilisés dans le traitement du lichen, mais des études avec un effectif plus larges sont nécessaires afin de mieux préciser leurs indications. Il existe deux groupes de virus HPV à tropisme génital: les virus à bas risque oncogène et les virus à haut risque oncogène. Les HPV à bas risque sont la cause de condylomes génitaux et de lésions dysplasiques du col de bas grade. Les HPV à haut risque sont responsables de dysplasies du col utérin de haut grade et des cancers du col. Deux vaccins papillomavirus, quadrivalent et bivalent, récemment mis au point, sont maintenant sur le marché. Les infections à HPV peuvent également être retrouvées au niveau de la muqueuse buccale, d’où leur intérêt dans la prévention des cancers de la muqueuse buccale. L’acitrécine : L’acitretine a été utilisé par voie systémique dans plusieurs indications (Papillomatose orale floride, lichen plan). Comme tous les rétinoïdes il existe un risque tératogène et les effets secondaires sont nombreux. Les posologies utilisées à l’heure actuelle exposent moins à ces effets secondaires. Le TNF alpha inhibiteur : Deux médicaments sont commercialisés: l'étanercept (Enbrel®) et l'infliximab (Remicade®). Ces médicaments peuvent provoquer des lésions lichenoïdes. 33 La vaccination contre le virus HPV devrait diminuer la prévalence des lésions précancéreuses et des cancers. La baisse maximale du nombre de cancers est obtenue en associant dépistage et vaccination avec une couverture de 80%. Des patients psychologiquement fragiles abandonnent le traitement (même efficace) une fois sur deux (2000). Ce point doit être pris en considération dans le choix des patients auxquels on propose ce traitement. Les récidives restent fréquentes en cas d’arrêt du traitement. Quoiqu’il en soit, le développement de la vaccination va apporter de nouveaux changements, en réduisant la prévalence globale des cancers du col et des lésions précancéreuses ainsi que le pourcentage des frottis anormaux qui deviendra inférieur à 3%. Cet état de fait est également valable pour les cancers de la muqueuse buccale. La thérapie génique des lésions précancéreuses de la cavité buccaleEP18 MERTEN M Laboratoire de Pathologie Cellulaire et Moléculaire en Nutrition, INSERM U954, Faculté de Médecine, BP 184, 9, avenue de la Forêt de Haye, 54505 Vandoeuvre-lès-Nancy Photophérèse extra-corporelle-EP17 GANGLOFF P, GERARD E La thérapie génique consiste en l’utilisation de gènes « médicaments » pour corriger des désordres d’origine génétique. Ce type de thérapie a été initialement proposé pour traiter les maladies monogéniques héréditaires comme la mucoviscidose, la phénylcétonurie, le déficit en OTC, etc… Mais il s’est vite avéré que le cancer pouvait aussi être un candidat intéressant pour l’application de cette thérapie. La première difficulté de cette technique a été dans l’optimisation de moyens efficaces pour transférer les gènes dans les cellules à traiter avec comme corollaire évident l’accessibilité des organes cibles. C’est pourquoi les poumons et les voies aériennes supérieures sont devenus rapidement des organesphares pour le développement de la thérapie génique. Des techniques efficaces et diverses ont vu le jour et se sont développées et affinées pour transférer des gènes dans des cellules et organes cibles. Ces techniques seront plus ou moins adaptées non seulement à l’organe cible mais aussi à l’objectif du transfert. En effet, alors que les maladies génétiques demandent l’introduction d’un gène sauvage à la place du gène déficient, l’objectif de la thérapie génique des cancers sera tout autre. A ce niveau, la diversité des stratégies qui pourront être mises en œuvre sera à la mesure de la grande variabilité phénotypique des cancers. Nous évoquerons dans ce chapitre quelques unes parmi les plus courantes. Quoi qu’il en soit, si conceptuellement cette technique est riche en promesses thérapeutiques, de manière pratique, nous sommes encore bien loin de son utilisation clinique en routine. Service d’Odontologie, Hôpital Bon Secours, 1 pl Philippe de Vigneulles, 57038 METZ La photophérèse extracorporelle est une méthode d'irradiation par ultraviolets A des cellules blanches du sang sensibilisées par un psoralène. C'est une méthode lourde et coûteuse, qui permet une amélioration significative de l'état de patients atteints de lymphomes cutanés, de maladies du greffon contre l'hôte, de maladies auto-immunes résistant aux immunosuppresseurs ou de rejet de greffe d'organes. La photophérèse semble être un traitement intéressant dans les cas sévères de lichen plan résistant aux autres thérapeutiques, notamment le lichen plan érosif. Kunte et al. (2005) ont traité 4 patients porteurs de lichen plan érosif. Pour les 4 patients, les symptômes cliniques et les lésions muqueuses étaient améliorés après entre 7 et 9 cycles de traitement. MarchesseauMerlin et al. (2008) ont traité 2 patients. L’état des 2 patients s’est amélioré après 9 et 7 cycles de traitement. Guyot et al. (2007) ont traité 12 patients. L’état de tous les patients s’est amélioré. 9 patients ont noté une rémission complète et 3 une rémission partielle. Au total, la photophérèse extracorporelle est un traitement efficace avec peu d'effets secondaires. Quelle que soit la pathologie traitée, les réponses s'installent rapidement, au plus tard après trois mois de traitement. Elle reste néanmoins un traitement lourd et coûteux. 34 Information des médecins, des chirurgiens dentistes et des patients au sujet des lésions précancéreuses de la cavité buccale LEBEAU J Seuls quelques essais cliniques de phase II et III sont actuellement en cours montrant un effet bénéfique en association avec la chimio- et/ou radiothérapie. Beaucoup d’études et de développements doivent encore être effectuées avant que cette thérapie ne soit effective dans le cancer. Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU MICHALLON, 38043 GRENOBLE Dépistage et diagnostic des états précancéreux et de leur dégénérescence, les moyens-EP19 REYCHLER H*, WEYNAND B** Introduction : Pour être pertinente, une information doit être parfaitement adaptée au public cible. La méthode, le contenu et les médias utilisés diffèrent donc lorsque l’information est destinée à des professionnels de santé ou à un large public. Quant à l’information donnée au patient, elle se fait sous forme d’annonce entrant dans un projet de prise en charge personnalisée. *service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale (Pr H. Reychler) ** service d’anatomo-pathologie (Pr J. Rahier) Cliniques universitaires Saint-Luc, Université catholique de Louvain, 10, avenue Hippocrate, B-1200 Bruxelles / Belgique L’information au médecin est d’abord celle initiale, inscrite dans la liste des objectifs pédagogiques de 2ème cycle. L’arrêté du 27/06/2007 inscrit les stratégies de prévention et de dépistage dans le module 10, puis les items 145, 256 et 343 fixent les objectifs diagnostics et thérapeutiques des tumeurs de la cavité buccale, des lésions dentaires et gingivales et des ulcérations ou érosions des muqueuses. A la lumière d’une revue exhaustive de la littérature récente sur le sujet, les auteurs rapportent et décrivent les moyens de dépistage et de diagnostic des lésions précancéreuses de la muqueuse orale. Un examen clinique minutieux et une anamnèse rigoureuse, complétés par un examen anatomo-pathologique d’une biopsie lésionnelle restent le golden standard. Les recommandations de réalisation de ces examens sont confirmées par les résultats de quelques méta-analyses. D’autres techniques plus ou moins sophistiquées ou coûteuses sont décrites : pour chacune, dans la mesure des données retrouvées dans la littérature, leurs sensibilité et spécificité sont rapportées. La connaissance approfondie des lésions précancéreuses de la cavité buccale est inscrite dans l’enseignement du 3ème cycle destiné aux futurs spécialistes en chirurgie maxillo-faciale, stomatologie, ORL, dermatologie et cancérologie. Pour les étudiants en Odontologie, les lésions précancéreuses de la muqueuse buccale sont au programme de l’Attestation d’Etudes Approfondies que peuvent suivre les internes. Les principaux moyens diagnostiques utilisés à cet effet sont : les tests génétiques, les techniques ayant recours à la fluorescence ou à des colorants appliqués in vivo (bleu de toluidine principalement), les frottis et brossage muqueux et leur cytologie exfoliatrice. Le dépistage de masse passe par le médecin généraliste et/ou le chirurgien dentiste, ce qui est parfaitement écrit dans le cahier de l’ADF de 2003. Un plan ministériel de prévention bucco-dentaire de 2005 définit comme axe prioritaire la détection précoce des cancers de la cavité buccale. L’INCA est chargé de mettre en œuvre ce programme. Prise en charge des états précancéreux de la muqueuse buccale-EP20 HUTTENBERGER B (Tours) Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, Hôpital TROUSSEAU, 37170 CHAMBRAY LES TOURS 35 Celui-ci a débuté par une enquête auprès de 500 chirurgiens-dentistes ayant permis la réflexion d’un groupe de travail déterminant comme axe prioritaire la réalisation d’un outil multimédia de formation à destination des Odontologistes. Cet outil, en accès libre sur le site de l’INCA, fonctionne depuis janvier 2009. Quant à l’information grand public, celle-ci passe actuellement par une expérimentation en cours auprès de 5000 personnes fréquentant les centres de sevrage alcoolique de l’ANPAA d’Ile de France. Ce programme de prévention et d’éducation des patients à risque, a montré sa pertinence lors d’une étude de l’US Department of Health and Human Services. 36 IMPLANTOLOGIE (I) (2) Laboratoire d’Histologie, Faculté Médecine, Université Libre de Bruxelles. La reconstruction osseuse préimplantaire des secteurs postérieurs maxillaires et mandibulaires-I1 TULASNE JF Les concentrés plaquettaires (PRP) sont l’objet de recherches intensives tant en étude animale qu’en clinique humaine. Bien qu’une certaine controverse subsiste quant à leur réel apport (accélération des processus de consolidation) dans leur application en régéneration osseuse, peu d’etudes à ce jour analysent l’impacte des activateurs de la coagulation des PRP sur leur activité biologique en aval. La grande majorité des études font encore appel à l’utilisation de thrombine bovine, ou humaine ou encore de chlorure de calcium. Ceci induit des facteurs limtatifs d’utilisation en clinique. 26 Avenue Kléber, 75116 PARIS Dans la chronologie de l’édentement, les secteurs postérieurs sont les premiers touchés, tout particulièrement le secteur maxillaire du fait de la plus grande fréquence des atteintes parodontales des molaires supérieures. Le secteur postérieur maxillaire peut être reconstruit dans certains cas au moyen de substituts osseux placés à l’intérieur du sinus au contact du plancher. Dans les déficits étendus, la prudence recommande d’utiliser l’os autogène, même si de bons résultats ont été rapportés avec des biomatériaux. Si la perte de substance osseuse impose de reconstruire la zône alvéolaire, une autogreffe est indispensable. Le secteur postérieur mandibulaire est toujours reconstruit avec de l’os autogène, de préférence cortical en raison de sa forte densité qui limite sa résorption et procure un ancrage solide à des implants même très courts. Notre équipe a analysé l’impact de l’utilisation du Facteur Tissulaire recombinant humain sur un modèle de sinus lift après que des études animales aient prouvé son inocuité. Avec un recul de 12 ans, nous montrons la parfaite inocuité du facteur tissulaire, la viabilité de l’os néoformé, son utilisation comme support mécanique en implantologie et l’induction d’un os régénéré à intense réseau vasculaire. Les implants zygomatiques dans les résorptions sévères du maxillaire supérieur : une alternative aux greffes osseuses-I3 MALEVEZ C Selon la quantité d’os cortical nécessaire, le prélèvement peut être fait sur le menton, la zone postérieure mandibulaire ou la voûte crânienne, ce dernier site ayant notre préférence en raison de l’important volume osseux disponible et de l’habituelle simplicité des suites opératoires. Université Libre de Bruxelles, Bruxelles, Belgique La réhabilitation orale des patients présentant une résorption extrême du maxillaire demeure un réel challenge pour le chirurgien comme pour le responsable de la réhabilitation prothétique. La résorption osseuse dans la zone postérieure comme dans la zone antérieure, l’approfondissement des sinus, la pauvre qualité osseuse de l’os lui-même ainsi que le manque de volume diminuent l’espace disponible pour les implants standard. Enfin il faut souligner la relative simplicité des greffes osseuses du sinus, qui contraste avec la complexité des reconstructions mandibulaires postérieures. Influence des protéases de la coagulation en association avec les concentrés plaquettaires sur le comportement cellulaire étude in vivo et in vitro : étude pilote sur sinus lift-I2 PHILIPPART P1, DAUBIE V2, POCHET R2 (1) unité de chirurgie Hopitaux IRIS Sud Bruxelles de Depuis une vingtaine d’année des techniques de greffes osseuses telles que greffes d’apposition, ostéotomies de type Lefort I, élévation de plancher sinusien sont apparues et sont bien documentées avec des résultats positifs. Maxillo-faciale, 37 Elles demandent néanmoins de longues périodes de guérison, peuvent entraîner une certaine morbidité ainsi qu’un réaménagement ultérieur des tissus mous.et des frais d’hospitalisation ou de traitements chirurgicaux complémentaires. L’âge moyen des patients souffrant de cet handicap est de 57-58 ans, les femmes étant plus atteintes que les hommes. Reculer les limites de l’implantologie par la chirurgie pré-implantaire-I4 GOGA D Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHRU de TOURS, Hôpital Trousseau, 37044 TOURS Cedex1 L'implantologie est rentrée dans la pratique courante, intégrée à la demande classique de la population, lorsqu'il y a une restauration prothétique à prévoir. L'implantologiste a donc l'obligation de reculer les limites de pauses. Pour cela, différentes techniques issues des principes de la chirurgie maxillo faciale peuvent être utilisées. Les prothèses adjointes ne sont plus stables créant chez ces patients une situation d’angoisse dans leurs relations professionnelles autant que sociales et familiales. L’os zygomatique offre un ancrage osseux très solide pour la fixation et l’intégration de l’implant zygomatique développé pr PI Brånemark dans les années 80. Aucun support d’os greffé n’est nécessaire. De l'apposition au coffrage, de la dérotation nerveuse aux ostéotomies combinées à des actes d'apport osseux, il est maintenant possible de proposer aux patients des procédés rendant l'implant le plus souvent réalisable. Ces techniques sont évoquées dans l'exposé. Lorsque le volume osseux le permet encore, aux 2 implants zygomatiques insérés respectivement dans l’os malaire gauche et droit, deux, trois ou quatre implants standard sont ajoutés dans la zone antérieure du maxillaire pour obtenir une réhabilitation de type vissé sur les implants. Dans les cas de résorption extrême du maxillaire, on peut faire usage de 4 implants zygomatiques. Elles restent des solutions chirurgicales avec leurs exigences techniques et de formations imposant une rigueur chirurgicale d'exécution. Depuis plus de 10 ans, les implants zygomatiques ont été utilisés par un certain nombre de cliniciens à travers le monde avec des résultats atteignant 98 à 100% de taux de succès. La distraction alvéolaire : indication, application clinique, complications et impact psychologique-I5 ZWETYENGA N Grâce aux nouvelles surfaces implantaires ainsi qu’à l’évolution des protocoles chirurgicaux permettant d’obtenir un ancrage osseux très fiable et une très bonne stabilité primaire dès l’insertion de l’implant, le concept de mise en charge immédiate a été développé. Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU PELLEGRIN, 33076 BORDEAUX Equiper un patient prothétiquement le jour de la chirurgie réduit donc considérablement le temps d’attente, de souffrance et d’inconfort en restaurant fonction et esthétique tout en limitant les complications. Apport de l’imagerie Cône Beam à la chirurgie implantaire et maxillo-facialeI6 JACQUET R, HODEZ C Cabinet de Radiologie et d’Imagerie Médicale, 125 rue Saint Dizier, 54000 NANCY Avec les résultats obtenus, il est possible de conclure que, appuyés sur des bases scientifiques, les implants zygomatiques permettent d’élargir le cadre des possibilités de traitement des patients présentant un maxillaire supérieur fortement atrophié. 38 L’imagerie par faisceau conique, dite cone beam ou CBCT (cone beam computed tomography) permet l’obtention d’une imagerie en coupes des structures dentomaxillo-faciales avec une résolution spatiale égale, voire nettement supérieure à celle du scanner. Les artéfacts métalliques sont très atténués ; de plus, la dose d’irradiation est très nettement inférieure à celle du scanner. En revanche, la résolution en densité inférieure à celle du scanner exclut du champ d’exploration la pathologie affectant les parties molles, tout particulièrement les affections tumorales et la pathologie nécessitant une injection de produit de contraste. Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY L’imagerie cone beam est particulièrement performante dans tous les domaines concernant la pathologie dentaire : endo et parodontie, orthodontie, pathologie infectieuse ou traumatique dentaire et osseuse, lésions expansives intra osseuses ou intra sinusiennes, étude des relations apex-sinus ou apex-canaux mandibulaires. La presse grand public aussi bien que la documentation professionnelle mettent beaucoup l’accent, pour ne pas dire la pression, auprès de nos confrères, en associant trop systématiquement les éventuels bénéfices esthétiques d’une réhabilitation prothétique avec recours à l’implantologie. Depuis les travaux de Brånemark l’ostéointégration est un principe cicatriciel préalable à tout facteur de réussite en réhabilitation implanto-prothétique. Aujourd’hui, le véritable défi des thérapeutiques chirurgicales en implantologie n’est plus d’obtenir cette seule ostéointégration, statistiquement hautement probable pour tout traitement conduit dans les règles de l’art, mais vise bien à conduire une véritable réhabilitation fonctionnelle et morphologique globale garantissant une restitution esthétique finale. Or, les études bibliographiques montrent qu’un très grand nombre de facteurs et donc de connaissances doivent être assimilés par l’opérateur pour pouvoir poser des indications puis promettre à chaque patient une issue esthétique pour toute restauration du secteur antérieur, avec des appuis implantaires. En implantologie, la technique est en voie de supplanter l’utilisation du scanner en raison de la qualité des images obtenues et de la fiabilité de repérage des structures anatomiques indispensables à l’implantologue : fonds sinusiens, canaux mandibulaires, certains trajets vasculaires (artères alvéolo-antrales). L’étude du suivi des greffes et des complications est très performante. Les coupes en format DICOM sont parfaitement exportables vers les différents logiciels dédiés à l’implantologie. Synthétiquement, trois notions peuvent être dégagées, qui permettront de guider le chirurgien vers un succès esthétique à terme : « préserver », « recréer », et « compenser ». Les appareils pourvus de grands champs permettent désormais la réalisation de toutes les explorations concernant les cavités sinusiennes et le massif facial : pathologie malformative, inflammatoire et infectieuse, traumatique. Les remaniements osseux des ATM sont très bien étudiés. La remarquable résolution spatiale permet une excellente étude de l’envahissement osseux par les tumeurs, en se souvenant toutefois que l’extension aux parties molles requiert impérativement le passage au scanner et/ou à l’IRM. Pour ce faire, de nouvelles biotechnologies sont progressivement venues enrichir l’arsenal thérapeutique de l’opérateur en implantologie : appel aux notions de cicatrisation dirigée (régénération osseuse guidée, concentrés fibrino-plaquettaires, facteurs de croissance, chirurgie plastique parodontale,…), à des techniques chirurgicales moins invasives ou plus sécurisantes (biomatériaux de substitution osseuse, auto-greffes, piezo-chirurgie,…), ou encore à des artifices prothétiques mieux conçus et plus imbriqués dans les phases thérapeutiques (prises d’index, mise en esthétique ou en fonction précoce, voire immédiate, progrès dans la métallurgie de précision et l’échantillonnage des variétés de céramique,…). Esthétique en Implantologie. Logistique chirurgicale et nouvelles technologies-I7 MOLÉ C 39 Une série de cas cliniques, iconographiés dans les différentes phases de traitements chirurgico-prothétiques implantaires, se propose d’illustrer certaines logistiques chirurgicales intégrant ces nouvelles technologies. Le but étant toujours de tendre vers un pronostic fonctionnel, préservant le meilleur contexte esthétique final. Les possibilités implantaires actuelles permettent actuellement d’obtenir une bonne stabilité de ces appareillages. Néanmoins, la qualité du résultat nécessite une bonne coopération du chirurgien et de l’épithésiste afin de choisir le matériel adapté. Endodistraction alvéolaire préimplantaire par le dispositif de Krenkel (Mondeal). Premiers résultats-I10 LUTZ JC, GARNIER JF, ZINK S, KAHN JL, WILK A La mise en charge immédiate en implantologie, une complémentarité chirurgico-prothétique : pourquoi, pour qui, comment ? –I8 BILLIOTTE C Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Strasbourg Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central INTRODUCTION L’édentation précoce et l’atrophie de l’os alvéolaire, qu’elle soit d’origine dégénérative, traumatique ou iatrogène (tumeurs des maxillaires) représentent parmi les problèmes les plus fréquents en Stomatologie Chirurgie Maxillo-Faciale. Le vieillissement de la population ne fera qu’accroître la place de ces éléments. Si la réhabilitation prothétique représente une solution, elle n’apporte pas toujours satisfaction en termes de stabilité et de cosmétique avec des difficultés d’élocution, d’alimentation et une perte de dimension verticale. La chirurgie pré-implantaire trouve donc ici une place essentielle. Les différentes techniques d’augmentation de volume osseux par greffes osseuses en inlay ou en onlay se heurtent bien souvent à l’atrophie des parties molles qui conduit aux risques d’exposition du greffon signant quasi systématiquement l’échec de la procédure. La distraction ostéogénique fondée sur les principes d’Ilizarov apporte ici une solution en assurant une reconstruction complète de l’os alvéolaire et un gain de tissu gingival qui pourront permettre la pose d’implants dentaires. Le but de cette communication est de présenter les premiers résultats obtenus grâce à l’utilisation d’un dispositif de distraction alvéolaire ostéogénique : l’endodistracteur développé par le Professeur Christian Krenkel (MONDEAL). L'édentation totale mandibulaire est un véritable handicap pour le patient. Les techniques actuelles de l'implantologie moderne permettent de proposer la pose de plusieurs implants symphysaires (4,5 ou 6) et la réalisation d'une prothèse implantoportée dans la journée : il s'agit de la mise en charge implantaire immédiate. Cette technique nécessite une synergie chirurgico prothétique parfaite permettant ainsi au patient de recouvrer esthétique et fonctions orales en un temps très court. La combinaison chirurgie-prothèse est donc un véritable défi qui doit respecter certaines règles. Les implantations extra-orales et la PMF implanto-retenue-I9 SIMON E 1, FROHMAN J 2 , MOLE C 1, CHASSAGNE JF 1 1 : Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central 2 : Odontologie, Centre Alexis Vautrin, 545100 VANDOEUVRE LES NANCY Malgré les progrès de la chirurgie plastique au niveau de la face, l’utilisation des épithèses reste d’actualité, soit en raison des conditions locales, soit en raison de l’état général du patient. 40 Epithèses faciales implanto-portées: qualité de vie à propos de 23 patientsI11 SURY F, HARDY C, PACCINI R, LAURE B, GOGA D MATERIEL ET METHODE Trois patients présentant une édentation du secteur incisivo-canin mandibulaire ont été opérés à Strasbourg le 21 avril 2009 en utilisant pour chacun un endodistracteur de Krenkel. Ce dispositif, qui a l’apparence d’un implant dentaire, est positionné au centre du fragment osseux atrophique. Une ostéotomie horizontale est préalablement réalisée et individualise ainsi un fragment osseux basal d’ancrage et un fragment ostéotomisé crânial sur lequel la distraction est exercée et qui subira donc une ascension. Cette ascension engendre un interstice entre les deux fragments osseux : la chambre de distraction qui se remplit initialement d’un cal osseux évoluant ultérieurement vers de l’os natif. Service de chirurgie Maxillo-faciale, plastique de la face et stomatologie, Département reconstruction, CHU de Tours Les épithèses maxillo-faciales implantoportées apparaissent parfois comme l’ultime recours de réhabilitation après amputations carcinologiques ou traumatiques. Les auteurs ont voulu apprécier le degré de satisfaction des patients ayant eu cette réhabilitation. RESULTATS Chez les 3 patients opérés, la distraction a pu être réalisée avec succès. Le gain de hauteur moyen était de 13 mm. Aucune complication n’a été rencontrée. Après un délai de rétention secondaire de 3 mois, nécessaire à la consolidation du cal osseux néoformé, les patients ont pu bénéficier de la pose d’implants dentaires dans le site distracté avec une bonne stabilité primaire. Une étude rétrospective a été menée par questionnaire auprès de 23 cas de reconstruction par épithèses réalisés dans le service de chirurgie maxillo-faciale de Tours de juillet 2007 à juillet 2009. Le résultat global a été jugé très satisfaisant dans 91% des cas. 87% des patients souhaitent garder leur épithèse plutôt que d'opter pour une chirurgie reconstructrice. DISCUSSION Grâce à cet endodistracteur, les patients ont pu bénéficier en un temps opératoire unique d’un gain de hauteur osseuse d’un gain de hauteur gingivale d’une réhabilitation de l’esthétique faciale et labiale. Très bien supportées, les prothèses sont une solution tout à fait satisfaisante en alternative à une chirurgie reconstructrice. Parfois proposées comme solution d'attente, elles peuvent devenir une solution définitive. Comparé aux distraceurs conventionnels utilisant des plaques d’ancrage vissées, les principaux avantages sont : l’absence de tendance à la bascule linguale du fragment osseux distracté, le caractère peu encombrant de l’endodistracteur, l’absence de nécessité d’une deuxième intervention sous anesthésie générale pour l’ablation du matériel. Greffe sinusienne pré-implantaire. Etude rétrospective à propos de 90 cas : résultats en fonction du matériau utilisé-I12 TAYEB T, GOFFINET L, SURY F, BONINGOGA B, LAURE B, GOGA D Ainsi, à la suite d’une rançon chirurgicale allégée, le patient bénéficie non seulement d’une réhabilitation dentaire mais aussi d’un regain de confiance en lui, favorisant son intégration sociale. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Plastique de la Face et Stomatologie CHU Trousseau, TOURS Introduction : Le matériau de comblement dans la greffe sinusienne varie selon la formation et les écoles chirurgicales. Les résultats des séries publiées dans la littérature révèlent certaines discordances. L’objectif est de déterminer, à partir d’une étude rétrospective, si le résultat définitif est dépendant du type de matériau Les premiers résultats prometteurs de ce dispositif innovant nous encouragent à en accroître son utilisation dans notre service et à en étudier son application à d’autres secteurs d’édentation (postérieurs, maxillaire…). 41 Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, menée entre 2003 et 2008, et qui porte sur 90 cas ayant eu un comblement sinusien dans le cadre d’une chirurgie préimplantaire. Tous les patients ont été opérés par le même chirurgien Substantiation of the concept of immediate implantation, based on clinical experience of installation of 625 implants for 2004-2009 in various clinics of Moscow and St.Petersburg. The problem of choice between one-stage or two-stage implantation technique today is one of the most actively discussed. Trois sous-populations sont distinguées selon la nature du matériau utilisé : TRIOSITE OS AUTOLOGUE OS AUTOLOGUE + TRIOSITE Les critères de réussite sont établis par denta-scanner et étude de la survie implantaire Sometimes the doctor finds out absence of osseointegration only at the second stage of surgical treatment in 3-6 months after operation. Later failure detection complicates both treatment, and the relation between the patient and the doctor. Résultats : Évaluation comparative At use two-stages implantations restoration of an original mucous profile (gingival) is not always simple. Discussion La greffe sinusienne est une technique reconnue mais il persiste une polémique autour de la nature du produit de comblement utilisé. La discussion va porter sur : - l’évaluation de l’ostéo-intégration en pratique clinique, à comparer aux données de la littérature - les avantages et les inconvénients de chaque matériau: os autologue versus os de synthèse. - et l’intérêt du mélange At once after functional loading there is a bone loss to formation of a crater in the field of connection implant and abutment. Manufacturers do not attach it special significance, and some authors consider as norm. clinical-radiological inspection show inter bone loss and mucous pockets. Periimplant pockets are soil of bacteria colonization and proliferation complicating treatment. Nous insisterons enfin sur l’importance mais aussi la qualité de l’information donnée au patient, contributive de son choix. Carrying of a demountable artificial prosthesis is obvious inconvenience for the patient, and time restoration (restoration of a tooth or a teeth) during healing - the reason of numerous visits of the patient and postoperative complication. 19 years I use implant treatment in my medical practice. 14 years applied Branemark system-I13 PATARAYA G Immediate implantation excludes all these problems. The concept of immediately loading dental implants is not novel, but extends back, when implant dentistry was still in its relative infancy. While implants of that period were often placed and immediately loaded, they did not always achieve the success rates that are observed and accepted today. Moscow, Russia Last 5 years, being based on a number of the serious reasons, in 90 % of clinical cases meaningly I prefer one-stage concept. Immediate implantation is fundamental opening in modern implantology, its gives possibility at once after statement implant (without the healing period) to establish a temporary or constant crown. Besides it allows the doctor to solve a problem for one visiting and to provide comfort and moral satisfaction of the patient. Healing is possible without full immersing implant in the conditions of healthy mucous and parodont. 42 The life of a bone tissue is connected with changing pressure and deformations which are a source of maintenance of its homeostasis. If to consider ability to live of a bone tissue as result of operated physical and chemical processes being in constant updating under the influence of functional loading, the optimal implant design will be such which is not included into the contradiction with proceeding physical, chemical and biomechanical processes in a bone tissue. The anatomic structure maxillofacial system is that, that apical basis of the top jaw is much less apical than basis of the bottom jaw. The structure of tooth alignments reminds a cone on which lateral walls tooth alignments and chewing muscles lifting the bottom jaw are focused, top a cone is in area of a cock crest (crista gally) of a forward cranial pole, and the vertical lowered from top of a cone coincides with a vertical axis of a skull of the person. Implant normal functioning and the artificial prostheses fixed on it is defined by process remodelage (new formation) the bone tissue surrounding implant. implant surface plunges into spongy substance of a bone tissue of a jaw and only in the field of a neck contacts to a compact bone tissue adapted for loadings. From this point of implant view it should correspond or be close to exchange reactions of a bone tissue, not being torn away, and being built in them. Such properties correspond bio-inert and bioactive materials. In a bone tissue implant mostly is in direct contact to a spongy part. Function change attracts behind itself anatomic and structural reorganizations of bodies (the law of transformation of Wolf). Function defines the form, a structure of bone body. Structural reorganization of a bone at functional loading is compensation osseogenesis. If loading on a bone is dosed out and alternates with sufficient rest it has time to be reconstructed and adapt to new conditions. Therefore considerable pressure from it on surrounding bone tissue causes in it micro fractures, that can cause in the subsequent it resorbtion with removal implant and a tooth artificial prosthesis. Process of resorbtion a bone tissue around implant proceeds without any considerable signs and can be established only X-ray at routine inspections. It will allow to make changes in occlusion contacts which in many respects define transfer of loadings from chewing muscles on implant and a bone tissue. Early functional loading stimulates regenerative processes in a bone and promotes readaptation chewing muscles. On the basis clinical experience of installation 625 one-stage implants it is possible to make the following deduce: From a biomechanics position implant should repeat the form and carry out function of a root of a tooth, be built in system «a bone tissue - implant - a tooth artificial prostheses». The basic advantages one-stage concepts are 16 base positions which can be divided on surgical, prosthetic, physiological, psychological and economic: Functioning of implant should be considered not only as mechanical, but first of all biological process. In this case pressure and deformations occlusion are transferred through supra structure on implant. It is the intermediary of transfer of pressure on a bone tissue where there are exchange processes necessary for functioning of all system. Pressure at chewing are physiological specific electrochemical processes of a bone tissue where bio currents direct movement of ions of sodium, calcium, gallium, carrying out bone ability to live at endocellular level. 1 - There are not multi-monthly expectations for achievement post extraction ossification, no alveoloses and formation of an alveolar crest in that degree as it is necessary for two-stage for implantation. 2 - Possibility of regulation of reduction of an atrophy of an alveolar crest. 3 - Possibility forecasting post implants structures of an alveolar crest. 4 - Possibility of forecasting of a condition and structure of soft tissues. 43 5 - Reduction of stages and volume of surgical interventions and, as consequence of it, reduction of volumes and anesthetic quantity the grant and preventive medicaments therapy. 6 - Absent or the periods edentulous are considerably reduced. 7 - There is no psychological «a complex toothless». 8 - Chewing efficiency remains practically invariable. 9 – Global absence repeated neuromuscular the reorganization connected with the intermediate stages two-stages of implantation. 10 - Absence of changes of the external face contours connected with two-stage implantation. 11 - Reduction to a minimum of application of osseoreplacing substances. 12 - General comfort and absence of decrease in working capacity at treatment for patients. 13 – Monolithic titan structure neck and an anchor part of implant. 14 - Absence of the period of adaptation to a time demountable artificial prostheses, and also its correction. 15 - There is no necessity for additional x-ray inspection and, hence, an additional irradiation of the patient. 16 - Reduction of cost of treatment for the patient. What method is better? I am assured, that the easier operation, the better method for the patient, as in simplicity - the keystone to success. Modern technologies of implantation open before doctors and patients new prospects. Today scientific and technical progress allows the doctor to solve difficult clinical cases simply, quickly, reliably and effectively. Certainly, in overwhelming majority patients choose the given method, and they can be understood. All varies. All develops. Recently even more often use of the concept immediate implantations allows to solve similar clinical cases are much easier - for one hour and at it with achievement planned, stable, aesthetic result. La réhabilitation implanto-prothétique fonctionnelle et esthétique des atrophies mandibulaires-I14 CUDIA G Viale Don Minzoni 39, 50129 Florence INTRODUCTION Les signes de l’atrophie des maxillaires ressemblent à ceux du vieillissement. En prenant en charge ces patients, on doit dès le début faire la part des choses entre ce qui est dû à l’atrophie et ce qui est du au vieillissement. Les signes de l’atrophie osseuse sont en rapport avec la perte des dents : réduction de la hauteur antérieure de l’étage inférieur de la face, ouverture de l’angle naso-labial et réduction de la projection labiale. En effet il existe aussi une atrophie des tissus qui entourent les maxillaires : gencive, peau, et tissus musculaires qui est responsable de troubles fonctionnels. La gencive adhérente est réduite à une petite bande de tissu fibreux, la peau est fine et sans élasticité, les muscles ne soutiennent pas les joues qui retombent avec mise en évidence du sulcus pre-genien; le vestibule est réduit. Il existe aussi une réduction de la dimension transverse du tiers inférieur par l’atrophie des muscles masséters, et une déformation en coup de sabre des régions temporales par l’atrophie des muscles temporaux. Ces signes sont surtout évidents dans les atrophies mandibulaires à cause du grand nombre de muscles qui s’insèrent sur elle et à cause des fonctions liées à sa mobilisation. On the basis of a material resulted in this article, it is possible to conclude the following. One-stage implant Installation at once after extraction allows to receive: - Excellent primary stability for any type of a bone. - Elimination of the period of expectation by patients of installation of fixed artificial prostheses. - Considerable reduction of terms of rehabilitation and reduction of cost of treatment for the patient. - Preservation of chewing efficiency without the using period demountable artificial prostheses. - High degree forecast results of treatment of implantation with direct loading, in the absence of an atrophy of a bone and preservation of natural structure the mucous surrounding implant. - High indicators of an index of quality of a life of patients, in view of necessity of unitary operative intervention. 44 TECHNIQUE La première démarche dans la réhabilitation esthétique d'un sujet à mandibule atrophiée est de rétablir une fonction manducatrice correcte. Du point de vue fonctionnel, la prothèse implantoportée selon le concept de l’osteointégration a montré son efficacité depuis une trentaine d’années. A la mandibule comme au maxillaire, elle se base sur l’insertion de 4 à 6 implants La nécessité d’un ancrage exclusivement implantaire dans les atrophies est motivé par le fait que l’appui de la base prothétique sur la fibromuqueuse est le premier facteur de résorption osseuse non inflammatoire. Dans les atrophies mandibulaires les plus graves, la hauteur d'os résiduelle peut être insuffisante, même pour l'insertion d’implants courts (7-8 mm). Dans ces cas, nous faisons appel aux greffes osseuses iliaques permettant l’insertion immédiate de 5 implants selon la méthode décrite par Keller. La reconstruction osseuse mandibulaire a pour but de permettre la pose des implants, et après l'ostéointégration, la pose de la prothèse sur pilotis avec un porte-à-faux postérieur qui permettra l'activation fonctionnelle masticatoire Il s'agit d'une vraie croissance de la musculature par une amélioration de l’activité musculaire. Le visage n’est donc pas simplement « rempli » par les prothèses, mais plutôt correctement modelé par l’action et le volume des muscles. Cette augmentation des volumes musculaires et osseux est responsable de l'amélioration esthétique des patients; la fonction musculaire représente en effet le meilleur matériel de comblement du visage atrophié, puisque le plus naturel. Notre idée de l’esthétique est strictement liée au concept de fonction: ce qui fonctionne correctement est capable de modeler la forme et le volume des tissus d’une façon agréable. DISCUSSION La stabilité d’une prothèse adjointe complète sur une mandibule atrophiée engage l’habilité du sujet qui doit adapter l’activité de plusieurs muscles et donc de plusieurs fonctions pour éviter le déplacement de la base prothétique. Grâce aux implants, l’ancrage est sûr. Ceci entraîne la possibilité d’une activation musculaire correcte avec normalisation fonctionnelle des muscles préalablement atrophiés. Ce renouveau fonctionnel apportera avec le temps: 1) le maintien des niveaux osseux autour des implants (même dans les cas greffés et malgré l'apposition verticale de l’os et l'insertion immédiate des implants) 2) l’augmentation des dimensions de la mandibule et la croissance de la hauteur d'os des régions mandibulaires non greffées au niveau des porte-à-faux postérieurs 3) l’accroissement de la musculature faciale Figure 1 Avant traitement Figure 2 : 5 ans après traitement 45 Réhabilitation implanto-portée sur lambeau libre de fibula : discussion des modalités de pris en charge, à propos d’un cas-I15 CECCALDI I**, GIROD A *, JOUFFROY T *, RODRIGUEZ J *, BERTRAND JC ** Implants zygomatiques combinés aux techniques de mise en charge immédiateI16 LOUVET T*, VERDINO JB** *Clinique de la Ciotat, avenue F Mistral, 13600 La Ciotat. **13 avenue Gambetta, 83400 Hyères * Institut Curie, Chirurgie cervico-faciale. Paris ** Hôpital Pitié-Salpêtrière, Chirurgie maxillo-faciale. Paris Introduction : En référence à la classification de E Bedrossian, il existe 3 zones d’implantation possibles au maxillaire supérieur : la zone antérieure, la zone prémolaire et la zone molaire. Quand le patient présente un manque d’os dans les 2 zones postérieures, la seule solution pour obtenir une stabilité primaire réside dans l’utilisation d’implants zygomatiques, uni ou bilatéralement, combinés avec la mise en place de 2 implants au moins dans la zone antérieure. Le but de cette présentation est d’exposer 2 cas cliniques avec une description de la technique chirurgicale de mise en place des implants zygomatiques, ainsi que la connexion immédiate d’un bridge temporaire fixe. Introduction : Solutions implanto-prothétiques, avec reconstruction mandibulaire par lambeaux libres. Synthèse à propos d’un cas. Observation : En 2003, découverte d’un carcinome épidermoïde infiltrant du plancher lingual, (T2N0) chez un patient de 57ans, (50 à 60 cigarettes par jour). Evolution : - en 2003 : carcinome épidermoïde infiltrant : pelvi-mandibulectomie conservatrice antérieure avec avulsions dentaires, évidemment complet conservateur bilatéral, lambeau de paucier bilatéral, - en juin 2004 : récidive pelvi-linguale. Pelvimandibulectomie anterieure conservatrice, élargie a la peau du menton + lambeau libre myo-cutane de grand dorsal gauche. Association radiothérapie-chimiothérapie. - en avril 2005 : ostéo-radio-nécrose symphysaire qui évolue jusqu’en juillet 2007 avec fracture mandibulaire trifocale. Matériel et méthode : 2 cas cliniques : - 1 femme de 44 ans présentant 2 canines résiduelles and un manque d’os au niveau du maxillaire supérieur gauche. Un implant zygomatique est mis en place, les 2 canines sont retirées, et 3 autres implants sont répartis dans la zone antérieure et controlatérale. Les piliers sont vissés et le bridge résine préfabriqué est connecté à l’aide cylindres titane silanés. - 1 homme de 55 ans avec un bridge ceramométallique dento-porté au maxillaire supérieur à déposer et la totalité des dents résiduelles à extraire. Dans un premier temps, les extractions sont pratiquées et 5 implants sont insérés avec des piliers et un bridge fixe provisoire ostéo-ancré résine transvissé. Dans un second temps,et afin de réduire un cantilever trop important en raison de manque d’os dans la région prémolaire, un implant zygomatique est placé 6 semaines plus tard au niveau de la première molaire et il est immédiatement connecté au bridge existant. Les 2 cas sont réalisés sous anesthésie locale, sans sédation. Traitement : - Juillet 2007: mandibulectomie interruptrice de 37 à 46, lambeau libre micro-anastomosé de fibula avec mise en place per-opératoire d’implants dentaires. - Novembre 2008 : début des différentes étapes du traitement prothétique implantoporté. - Avril 2009 : fin du traitement prothètique. Discussion Le projet prothétique devrait précéder toutes les décisions thérapeutiques, depuis et y compris le choix du lambeau, car la finalité de cette prise en charge est la reconstitution d’une arcade fonctionnelle et esthétique. 46 Résultats, discussion, conclusion. Dans les 2 cas, l’utilisation des implants zygomatiques a permis d’obtenir une stabilté primaire compatible avec une procédure de mise en charge immédiate. Les 2 patients ont reçu, immédiatement après la chirurgie, un bridge transvissé en acrylique. Une revue de littérature complète la présentation afin de démontrer les statistiques favorables de ces implants (sup à 97 %). Les implants zygomatiques constituent l’unique alternative aux procédures de greffes (onlays ou sinus lifts) dans la zone postérieure du maxillaire. La faculté de combiner leur utilisation avec une mise en charge immédiate procure un avantage supplémentaire par rapport aux greffes, avec lesquelles une période de 4 à 8 mois de cicatrisation est requise. Introduction : De nombreux prélèvements crâniens d’os pariétal sont effectués chaque année pour la reconstruction cranio-maxillofaciale. La résistance au choc du crâne après ce type de prélèvement n’a jamais été quantifiée. Le but de cette étude est de mesurer la perte de résistance suite à un prélèvement de greffon osseux pariétal monocortical. Matériel et méthodes : Nous avons mis en place un protocole d’essai permettant de mesurer la résistance au choc de la voute pariétale. Notre objectif est de comparer l’énergie qui peut être absorbée avant fracture lors d’un choc sur une voûte pariétale avant et après prélèvement. Nous avons mesuré à l’aide d’un système de navigation les épaisseurs de l’os pariétal sur la zone d’impact (épaisseur totale, prélevée et restante avant impact). Les essais au choc étant destructifs, nous avons fait deux chocs : un sur le côté prélevé et un sur le côté sain controlatéral Nous avons fabriqué un mouton de Charpy permettant de mesurer l’énergie absorbée pendant le choc. Nous avons progressivement augmenté l’énergie de chaque choc jusqu’à la rupture de l’os Nous avons inclus 30 crânes de patients ayant fait don de leur corps à la science dans l’étude. Résultats : Sur ces 30 crânes nous avons pu mesurer le choc maximum supportable avant et après prélèvement. Il existe une diminution de la résistance au choc de 36 % sur le côté prélevé (p = 0.001). Discussion : Cette étude montre une diminution de la résistance du crâne d’en moyenne 36% du côté prélevé. Toutes les voûtes crâniennes n’ont pas la même forme. La navigation par ordinateur a permis d’analyser avec précision l’épaisseur du crâne. Il sera intéressant de corréler l’épaisseur et la résistance du crâne. Étude comparative de la résistance du crâne après prélèvement pariétal-I17 LAURE B*, TRANQUART F**, GEAIS L*, GOGA D* Ces résultats amènent à nous poser la question d’une reconstruction systématique des sites de prélèvement. Ceci fait actuellement l’objet d’une étude chez l’animal *Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique de la Face, Université François Rabelais, Hôpital Trousseau CHRU Tours, 37044 Tours cedex **Unité Médicale Ultrasons INSERM U930CNRS 2448 Université François Rabelais Hôpital Bretonneau CHRU Tours- 37044 Tours Cedex 47 Étude rétrospective de chirurgies préimplantaires complexes : Problèmes posés / Résultats-I18 GOFFINET L., SURY F., BONIN-GOGA B., LAURE B., TAYEB T., PARMENTIER J., GOGA D. (Tours) Évaluation de la réussite chirurgicale : au-delà de l’implant… Le gain osseux, l’occlusion, l’esthétique du visage. CONCLUSION Face au « rattrapage » orthodontico-chirurgical des dysmorphoses adultes non traitées primitivement, intérêt du développement de l’approche maxillo-faciale d’une thérapeutique intégrant les trois composantes mécanique, fonctionnelle et esthétique pour tenter d’appréhender au mieux les désirs du patient. INTRODUCTION Les dysmorphoses maxillo-mandibulaires, non primitivement prises en charge, sont à l’origine, par le défaut d’occlusion qu’elles entraînent, de pertes dentaires précoces. En découlent des situations cliniques de réhabilitation complexe chez le sujet d’âge moyen, socialement actif, porteur d’exigences fonctionnelles et esthétiques certaines. L’efficacité des thérapeutiques pré-implantoorthogantiques mises en œuvres dans le traitement des grandes atrophies osseuses maxillaires est habituellement appréciée par la seule survie implantaire. Parfois, l’appréciation du résultat morphologique est étudiée par un questionnaire sommaire de satisfaction. Les auteurs se proposent d’évaluer leurs résultats chirurgicaux par les données objectives que sont le gain osseux maxillaire et l’occlusion restaurée, corrélés aux modifications esthétiques. MATÉRIELS ET MÉTHODES Cette étude rétrospective inclut 10 patients, prise en charge par un seul opérateur. L’atrophie maxillaire initiale est rapportée à la classification de Cawood et Howell. Les techniques chirurgicales mises en œuvres associent des ostéotomies de Lefort I, greffes sinusiennes, greffons d’appositions, coffrages… Les critères d’évaluation sont le gain osseux vertical et l’épaisseur de crêtes, la restauration des dimensions sagittale et transversale, l’occlusion post-opératoire, les variations de l’analyse esthétique du visage de face et de profil. Les patients sont soumis à une évaluation quant à leurs satisfactions fonctionnelle et esthétique. RÉSULTATS Description des cas. Résultats : osseux, occlusaux,et esthétiques. DISCUSSION Classification des atrophies et des modifications esthétiques du sujet édenté. Protocoles thérapeutiques de réhabilitation des dysmorphoses édentées (Keller, Sailer, Horseshoes de Yerit). L’intérêt des techniques associées (coffrage..). 48 REPARATION DES SENSITIFS (NS) Ainsi, dans la chirurgie de plexus brachial, en cas de lésions C5-C6, la restauration de la flexion du coude se fait de manière efficace et rapide par neurotisation au bras entre un fascicule moteur du nerf ulnaire branché directement sur le nerf du biceps, et parfois entre un fascicule moteur du nerf médian et le nerf du brachial antérieur (technique d’Oberlin). NERFS La réparation des nerfs sensitifsNS1 DAP F Service de Chirurgie Plastique et Reconstructrice de l’Appareil Locomoteur, SOS Mains, Hôpital Jeanne d’Arc, Dommartinlès-Toul, CHU Nancy La réparation nerveuse en urgence En cas de plaie nerveuse partielle ou totale, la réparation idéale se fait en urgence, selon les techniques microchirurgicales, avec utilisation de loupe binoculaire pour la dissection et du microscope opératoire pour la suture. Le caractère atraumatique de la dissection et de la manipulation nerveuse reste essentiel, afin de limiter la dévascularisation. L’ensemble des données cliniques, expérimentales et électromyographiques montre qu’en cas de plaies nerveuses périphériques, la réparation nerveuse primaire donne les meilleurs résultats par rapport aux sutures secondaires ou aux greffes nerveuses. Différentes techniques ont été décrites : la suture épineurale prend appui sur l’épinèvre, structure la plus résistante du nerf, avec des fils de 9/0 et 10/0. L’orientation correcte du nerf est favorisée par la disposition des fascicules sur chaque tranche de section et par la visualisation des vaisseaux épineuraux. Rien ne permet actuellement de différencier fascicules moteurs et sensitifs. La suture interfasciculaire traverse l’épinèvre, puis chemine en profondeur au sein du tissu conjonctif en évitant les groupes fasciculaires, donnant une orientation aux deux extrémités nerveuses. Les points périneuraux ou fasciculaires au 10/0 visent à affronter directement les groupes fasciculaires, mais imposent une intraneurodissection traumatique qui n’est pas souhaitable, sans compter la fragilité du périnèvre. Enfin, les points épipérineuraux prennent l’épinèvre, puis le périnèvre d’un groupe fasciculaire. Parfois, en début de suture, la mise en place d’un ou deux points épineuraux de Prolène® 6/0 ou 7/0 permet un premier rapprochement, facilitant la poursuite d’une suture plus précise. La chirurgie des nerfs périphériques repose sur une connaissance précise de leur structure, même si les techniques de réparation restent encore loin du niveau neuronal. Les fibres nerveuses sont entourées par le périnèvre, membrane qui délimite le fascicule nerveux, unité de base du nerf. Les fascicules, unis en groupes fasciculaires, cheminent au sein d’un tissu conjonctif plus ou moins abondant suivant les nerfs (63% pour le nerf médian, 83% pour le nerf ulnaire). L’enveloppe conjonctive externe du nerf est l’épinèvre, structure la plus résistante pour la suture. Il ne faut pas considérer le nerf comme un simple câble électrique, avec des fibres nerveuses strictement parallèles les unes aux autres. La structure du nerf est plexiforme, avec des échanges incessants de fibres entre fascicules et groupes fasciculaires. Cette disposition rend très aléatoire la concordance fasciculaire en cas de perte de substance, concordance essentielle pour suturer un nerf mixte, secondaire en cas de nerf purement sensitif. Cependant, la structure plexiforme du nerf constitue une sorte de protection en cas de lésion partielle et se trouve à la base du développement des neurotisations à partir de fascicules de nerfs intacts. Le choix de la technique dépend du nerf lésé (diamètre, nerf mixte, sensitif ou moteur), du mécanisme lésionnel (section franche, perte de substance, écrasement, avulsion). Une lésion partielle est plus facile à réparer, en raison de l’absence de rétraction des extrémités, et l’orientation fasciculaire aisée. 49 S’il s’agit d’un nerf de petite taille, sensitif ou moteur pur (nerf collatéral d’un doigt), il est inutile et le plus souvent impossible de chercher à suturer les fascicules, la suture épineurale reste la technique de choix, certes loin d’une réparation neuronale, mais permettant l’étanchéité du rapprochement nerveux. Dans ces trois stades, l’axone étant interrompu, il y aura dégénérescence axonale et dénervation électromyographique à partir de la quatrième semaine. Le pronostic est d’autant plus sévère que le stade est important, la repousse nerveuse étant possible dans le stade 2 (1mm par jour en moyenne), mais de plus en plus difficile, voir impossible dans le stade 4 (nerf en pseudo–continuité). Les facteurs pronostiques favorables des résultats des réparations nerveuses primaires sont le jeune âge du patient, la section nerveuse franche, l’utilisation de techniques microchirurgicales en urgence, la réparation des lésions associées, en particulier vasculaires. Dans les réparations des nerfs médian et ulnaire au poignet, les sutures primaires donnent 50% d’excellents, très bons et bons résultats, alors que les sutures secondaires n’en fournissent que 37,5% et les greffes nerveuses 23,8%. Les plaies franches donnent 52,3% d’excellents, très bons et bons résultats pour 40% en cas de plaies contuses. Les plaies partielles sont logiquement plus favorables (64,5% d’excellents, très bons et bons résultats) que les sections totales (46,4%). Le stade 5 correspond à la section nerveuse complète, ou neurotmésis de Seddon, avec dégénérescence axonale et dénervation électromyographique, la réparation chirurgicale est indispensable. Les techniques de chirurgie nerveuse secondaire font appel à la neurolyse, à la suture secondaire et aux greffes nerveuses, en observant toujours les principes de dissection et manipulation atraumatique, sous loupes et microscope. La neurolyse d’un nerf en continuité vise à le libérer de son environnement tissulaire constrictif et de sa propre fibrose. Les endoneurolyses sont définitivement abandonnées, car l’intraneurodissection des fascicules et la résection plus ou moins complète de l’épinèvre sont source d’ischémie et de fibrose catastrophiques. Par contre les neurolyses "externes" sont très utiles, réalisant de véritables épineurotomie de décompression, par simple incision de l’épinèvre, relâchant la pression intraneurale. La chirurgie nerveuse secondaire Sunderland a proposé une classification des lésions nerveuses en 5 stades, classification essentielle pour poser une éventuelle indication opératoire. Le stade 1 est la neurapraxie de Seddon, c’est-à-dire une sidération nerveuse sans réelle lésion anatomique, secondaire par exemple à une compression prolongée, une fibrose cicatricielle, une manipulation excessive. Il n’y a pas de lésion axonale, donc il n’y aura pas de dégénérescence wallérienne, pas de dénervation à l’électromyogramme. La récupération est le plus souvent spontanée, en quelques jours à quelques semaines. Seule l’absence de récupération au-delà de 3 à 6 mois fait discuter la neurolyse. En cas de perte de substance nerveuse, le rétablissement de la continuité nerveuse afin de guider la repousse axonale, fait appel soit aux sutures nerveuses secondaires, soit aux greffes nerveuses, voire aux chambres de régénération. La perte de substance nerveuse peut être constatée dès l’urgence, si la réalisation d’une suture directe imposerait une tension excessive. La greffe nerveuse est alors réalisée soit en urgence, soit secondairement. Il convient dans ce dernier cas de fixer lors de l’urgence les deux extrémités nerveuses aux tissus de voisinage par un fil de Prolène® pour faciliter leur repérage ultérieur et minimiser leur rétraction, donc la longueur de greffe. L’axonotmesis de Seddon a été divisé en trois stades par Sunderland : le stade 2 comporte une lésion isolée de l’axone, la membrane basale entourant l’axone restant intacte. Dans le stade 3, en plus de l’axone, la membrane basale est lésée, mais périnèvre et épinèvre sont intacts. Seul l’épinèvre reste en continuité dans le stade 4. 50 La perte de substance nerveuse peut également être secondaire à la résection d’un névrome en continuité après réparation primaire et absence de récupération fonctionnelle. Dans tous les cas, le premier temps est la résection des deux extrémités nerveuses jusqu’en zone saine, c’est-à-dire visualisation parfaite des fascicules, facilitée par l’application de bleu de méthylène sur la tranche de section. La recoupe peut s’effectuer au bistouri ou aux microciseaux, l’instrumentation « guillotine » de Meyer étant cependant l’idéal. La greffe d’un nerf de petite taille, tel un nerf collatéral digital, une branche sensitive du nerf radial au poignet, ne nécessite qu’un seul toron pour rétablir la continuité nerveuse. Pour le membre supérieur, le chirurgien fait appel soit au nerf interosseux postérieur à la face dorsale du poignet, soit à une branche sensitive du brachial cutané interne ou du musculo-cutané au pli du coude. La suture est termino-terminale, avec la colle ou quelques points de 9/0 ou 10/0 Technique plus récente, la perte de substance peut être comblée par une chambre de régénération ou tube neural, en particulier pour les petits nerfs et les pertes de substance limitée. Cette technique peut également être choisie en chirurgie nerveuse primaire. Lundborg, dès 1982, a montré l’existence de facteurs neurotrophiques (favorisant la croissance, la maturation et la survie de la fibre nerveuse, tel le nerve growth factor, NGF) et neurotropiques (influençant la régénération nerveuse, l’orientation et la prolifération axonale) aux deux extrémités d’un nerf sectionné, guidant la migration des axones, des cellules de Schwann et des capillaires. Le défect est ponté par un tube qui peut être une veine autologue, un tube artificiel résorbable (PLA) ou non. L’avantage est d’éviter tout prélèvement nerveux, avec sa morbidité et son manque parfois de disponibilité. Les résultats montrent des résultats comparables aux greffes conventionnelles, en particulier pour les petits nerfs sur de courte distance (jusqu’à deux cm). L’extension de la dissection des extrémités nerveuses en proximal et distal permet parfois de gagner suffisamment de longueur pour autoriser une suture secondaire avec une tension minime. Il convient de limiter l’allongement à 8 à 10% par rapport à la longueur physiologique du nerf in situ, pour éviter l’ischémie nerveuse. La technique de suture secondaire est la même qu’en primaire, points épineuraux et interfasciculaires, sachant que la perte de substance interdit une correspondance exacte des fascicules. Si la tension est excessive, la greffe devient indispensable. Le choix du greffon dépend de la longueur de la perte de substance, du diamètre du nerf lésé, de la morbidité du site donneur et de sa disponibilité. Le prélèvement d’un ou deux nerfs sural à la jambe ne se justifie que pour des pertes de substance importantes d’un nerf de diamètre important. Ce geste nécessite une anesthésie générale et fournit un greffon jusqu’à 40 cm de long. Celui-ci, recoupé en torons de longueur adaptée et superposés les uns aux autres, vise à reconstituer la structure fasciculaire d’un gros nerf. La suture est préférentiellement confiée à la colle biologique, plus rapide et aussi efficace que les fils. Le nerf sural est recoupé en torons légèrement plus longs que la perte de substance. Les extrémités sont noyées dans la colle, recoupées avec l’instrumentation de Meyer. La greffe fasciculaire est prête, placée dans la perte de substance et collée à ses deux extrémités. Le caractère aléatoire de la disposition fasciculaire est évident, d’autant plus important que la greffe est longue. L’indication opératoire en chirurgie nerveuse secondaire reste difficile, basée sur la clinique (progression du signe de Tinel, récupération sensitive et motrice), l’EMG et l’expérience du chirurgien. D’une manière générale, l’absence de récupération nerveuse à 6 mois impose une exploration chirurgicale. Les résultats des greffes sont à l’inverse de l’âge, de la longueur de la greffe, du délai entre accident et réparation. 51 - Chirurgie secondaire des plaies des nerfs périphériques. M. MERLE, G. DAUTEL, F. DAP, in : La Main traumatique : Tome 2, Chirurgie secondaire, sous la direction de M. Merle et de G. Dautel, MASSON, PARIS, 1995 Les greffes de nerfs collatéraux digitaux (151 pts, revue de la littérature) donnent 88% de résultats utiles (S3 ou mieux), 69% de sensibilité discriminative aux deux points, l’âge est essentiel puisqu’il n’a plus de résultat utile après 30 ans. Les greffes du nerf médian sensitif (116 pts) donnent 79% de résultats utiles (S3 ou mieux), avec 27% de S4 avant 20 ans et 0% après 40 ans. Le niveau lésionnel est également fondamental, puisqu’une greffe du médian au bras donne 0% de S4, alors qu’une greffe de médian au poignet en donne 29%. Le nerf ulnaire moteur (124 pts) fournit 63% de résultats utiles (M3 ou mieux), la greffe de nerf ulnaire sensitif (98 pts) 75% de résultats utiles (S3 ou mieux). Au membre supérieur, c’est le nerf radial moteur qui donne les meilleurs résultats (44 pts) avec 78% de résultats utiles (M3 ou mieux) et 16% de M0. - Greffes nerveuses des collatéraux digitaux. A propos d'une série de 16 cas revus : C. DUMONTIER, M. KLOOS, F. DAP, M. MERLE, Rev. Chir. Orthop., 1990, 76, 311-316 - La réparation des pertes de substance des nerfs digitaux avec la technique de la greffe veineuse plus interposition de tissu nerveux. Etude prospective et randomisée. G.N. CALCAGNOTTO, J. BRAGA SILVA, Chirurgie de la main, 25, 2006, 126130 - The early history of tubulation in nerve repair. F.F.A. IJPMA, R.C. VAN DE GRAAF, M.F. MEEK, Journal of Hand Surgery (European volume, 2008), 33E. 5. 581-586 La suture nerveuse doit être protégée pendant trois semaines, ce qui impose une immobilisation des articulations sus et sousjacentes, en particulier en cas de suture primaire qui comporte une tension physiologique, tension minime dans les greffes toujours légèrement surdimensionnées. Il convient également d’insister sur la rééducation qui entoure la chirurgie nerveuse : maintien des souplesses articulaires, tonification musculaire, réapprentissage du schéma corporel, désensibilisation des cicatrices et des zones sensitives. Traitements endodontiques et lésions nerveuses-NS2 AZERAD J Pitié Salpétrière. Odontologie L'objectif principal d'un traitement endodontique est d’aboutir à une obturation étanche du système canalaire, après sa décontamination par parage chirurgical (mise en forme canalaire). Les lésions du nerf alvéolaire inférieur (NAI), après traitement endodontique des dents mandibulaires constituent une complication rare mais sérieuse s’accompagnant de symptômes sensitifs de type hypoesthésie, paresthésie, dysesthésie et /ou douleurs de la région labio-mandibulaire. Ces lésions peuvent être réversibles ou irréversibles, suivant les causes de la lésion (chimiques, mécaniques, thermiques). En résumé, pour les nerfs sensitifs purs, le traitement idéal d’une solution de continuité totale ou partielle, traumatique ou iatrogène, est la réparation en urgence par suture directe par fils. En secondaire, l’épineurotomie de décompression libère une souffrance nerveuse en continuité. En cas de perte de substance, en urgence ou secondairement, la greffe par greffon nerveux ou la mise en place d’un tube veineux ou résorbable guide la repousse axonale. En conclusion, même si la résorption spontanée a été décrite pour certains matériaux d’obturation, l’exploration chirurgicale précoce avec suppression de la matière et décompression du NAI est suggérée, indépendamment du matériel utilisé, parce que la gravité des lésions nerveuses peut augmenter avec la durée de la blessure. Références : - Plaies des nerfs. M. MERLE, in : La Main traumatique : Tome 1, l'urgence, sous la direction de M. Merle et de G. Dautel, MASSON, PARIS, 2ème édition, 1997 52 Les lésions des nerfs sensitifs de la face et leurs séquelles. Revue de la littérature-NS3 FRISON L, GOUDOT P, YACHOUH J Discussion : Si les avis divergent sur le délai d’attente acceptable avant d’explorer le nerf lingual traumatisé, il est nécessaire de l’aborder chirurgicalement si la récupération sensitive est inexistante. En raison des lésions dégénératives du nerf lésé, un délai inférieur à trois mois paraît préférable pour cette exploration. Un délai d’exploration court et une suture de qualité favorisent la récupération nerveuse surtout si le sujet est jeune et si le nerf ne présente pas de perte de substance. Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Hôpital Lapeyronie, CHU de Montpellier, 371 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 Montpellier Les lésions des nerfs sensitifs de la face apparaissent fréquemment lors de traumatismes ou après une multitude de procédures chirurgicales souvent routinières. L’incidence de ces lésions varie en fonction du site concerné et du mode de traumatisme. Bien souvent les patients présentent une palette de symptômes évoluant dans le temps et allant de l’hypoesthésie voir de l’anesthésie totale aux différentes dysesthésies et hyperesthésies. Traitements des douleurs neuropathiquesNS5 LONCHAMP P Service de Neurologie, Hôpital Central, 54035 NANCY La revue de littérature présentée nous permettra de faire une mise au point sur les descriptions anatomiques de ces nerfs sensitifs, leurs modes de détections radiologiques, les modalités d’atteinte lésionnelle, les séquelles et leurs évaluations et leurs traitements. Les lésions nerveuses donnent des douleurs dites neuropathiques, dont la physiopathologie est complexe. En revanche, il existe une séméiologie clinique spécifique qui permet un diagnostic correct, aidé par un questionnaire validé pour le dépistage (DN4). La place des examens complémentaires est moindre. Les douleurs neuropathiques sont habituellement des douleurs chroniques et rebelles, ce qui entraîne des conséquences négatives, en particulier sur le plan psychique (anxiété, dépression). Les lésions iatrogènes du nerf lingualNS4 YACHOUH J, HOARAU R, MALLEK A, JAMMET P, GOUDOT P Les antalgiques classiques des douleurs de nociception sont peu actifs sur les douleurs neuropathiques. En première intention, les médecins concernés doivent savoir prescrire certains antiépileptiques ou certains antidépresseurs qui sont validés dans cette indication, sans attendre un avis spécialisé. Les structures de prise en charge de la douleur chronique verront les patients réfractaires à ces traitements de première intention, pour proposer des approches différentes, qui peuvent aller jusqu’à la stimulation cérébrale implantée. Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHRU Montpellier, 371 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 MONTPELLIER Introduction : La lésion du nerf lingual est l’une des complications majeures de l’avulsion des dents de sagesse mandibulaires. Observation : Nous illustrons cette complication par deux cas cliniques. Dans la première observation, après section accidentelle du nerf lingual, la réparation put être effectuée immédiatement et la récupération de la sensibilité linguale homolatérale fut complète. Dans la seconde observation, le nerf ne fut pas exploré et l’anesthésie linguale fut définitive. Implication de la PKC dans la transformation du tact en douleur-NS6 PHAM DANG N, BARTHÉLÉMY I, MONDIÉ JM, DALLEL R Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU Clermont-Ferrand, Bd Léon Malfreyt, 63058 Clermont-Ferrand Cedex 1 53 Les fractures intéressant l’os zygomatique sont fréquentes en traumatologie maxillofaciale. Le plancher de l’orbite est atteint dans 58 à 80 % des cas de fracture du zygoma (Siegfried J. et al, Brady SM. et al). En dehors des complications oculomotrices bien connues et largement décrites, les complications nerveuses, essentiellement du nerf infra-orbitaire sont très fréquemment associées à ce type de fracture. En effet il existe selon les équipes de 32 à 92% d’hypoesthésie dans le territoire du V2 lors de fractures du zygoma (Gas et al, Ghahremani et Kovacs). Souvent présente d’emblée, l’atteinte du nerf infra-orbitaire a un potentiel de récupération à court ou long terme très variable, difficilement prévisible. Plusieurs traitements ont été essayés pour accélérer et améliorer la récupération nerveuse, en particulier la neurolyse du nerf infra-orbitaire à son émergence du foramen, plus ou moins associé à une vitaminothérapie par vitamine B1 et B6 en post-opératoire. Introduction : L'allodynie tactile dynamique est une douleur provoquée par une stimulation normalement non douloureuse comme un simple effleurement de la peau ou une caresse légère. Ce symptôme apparaît fréquemment à la suite d'une lésion du système nerveux périphérique ou central. Matériel et méthode : Dans ce travail, les mécanismes segmentaires de l’allodynie mécanique dynamique trigéminale ont été explorés à travers l’étude du rôle de la PKC . Des approches comportementales et pharmacologiques in vivo, couplées à un travail de neuroanatomie fonctionnelle ont été utilisées. Résultats : Nos résultats montrent que lors de l’activation des protéines kinase C, secondaire à l’injection intracisternale de phorbol 12,13 dibutyrate (PDBu), se developpe une allodynie mécanique dynamique. Dans ces conditions, les fibres du tact de type A deviennent capables d’activer les neurones nociceptifs spécifiques des couches superficielles du sous-noyau caudal du trijumeau (Sp5C). L’activation des neurones nociceptifs des couches superficielles qui en résulte ne passe pas par la mise en jeu des récepteurs NK1. Ce réseau implique une population d’interneurones localisés dans la couche II interne du Sp5C, caractérisée par l’expression d’une protéine kinase C gamma (PKC ). L’inhibition pharmacologique sélective de la PKC . prévient le développement de l’allodynie tactile dynamique sous PDBu. MATERIEL ET METHODES Nous avons étudié rétrospectivement entre 2007 et le premier trimestre 2009, 180 patients traités dans notre service pour fractures du zygoma, avec un suivi minimum de 6 mois. Nous avons cherché à préciser le type de fracture, l’incidence de l’atteinte du V2, ainsi que son évolution dans le temps et en fonction des traitements mis en œuvre. RESULTATS Dans notre série, une hypoesthésie du nerf infra orbitaire est présente dans de 50,6% des fractures intéressant l’os zygomatique, elle persiste à 6 mois dans 67,4% des cas sans incidence notable de la chirurgie ou de la vitaminothérapie. Il est à noter, que les fractures des arcades zygomatiques ne sont jamais associées à une atteinte du V2 Conclusion : Ces données éclairent d’un jour nouveau la physiopathologie de l’allodynie mécanique dynamique et suggèrent une possibilité inédite de la traiter. Fracture du zygoma et atteinte du nerf infra-orbitaire-NS7 BARRIÈRE P, DEL PIN D, LUTZ JC, ZINK S, GANEVAL A, DISSAUX C, WILK A DISCUSSION Le but de cette étude était de préciser l’incidence de l’atteinte du V2 dans ce type de fracture, qui se trouve être de l’ordre de 50% parmi les patients pris en charge dans notre service. Dans les suites de la prise en charge, on retrouve une hypoesthésie persistante à 6 mois d’évolution postopératoire dans deux tiers des cas. Service de Stomatologie, Chirurgie MaxilloFaciale et Plastique Reconstructive INTRODUCTION 54 De plus, l’évolution de l’hypoesthésie du V2 ne semble pas influencée par un traitement spécifique du nerf, chirurgical ou médical. Pourtant, Mozsary and Middleton (1983) défendent l’intérêt de la neurolyse en cas d’atteinte sévère du V2. Par contre, de nombreux auteurs décrivent l’intérêt d’une fixation rigide du rebord infra orbitaire comme facteurs prépondérant dans la bonne récupération des atteintes du nerf infra orbitaire (Taicher S. et al, Westermark A. et al). Ceci semble défendre un geste de réduction et de vérification du foramen d’émergence du nerf infra orbitaire dans de telles fractures. Néanmoins si l’atteinte est plus postérieure, l’éfficacité de ce geste reste alors limitée, ce qui explique probablement la non récupération intégrale dans 2/3 des cas à 6 mois. Les séquelles sensitives en traumatologie maxillo-faciale concernent 26% des patients. Les neuropathies douloureuses touchent 4,7% des patients ayant des fractures. Ces douleurs répondent mal aux thérapeutiques antalgiques usuelles. Facteurs de risques de développer des douleurs post-traumatiques du massif facial-NS9 PHAM DANG N, BOUCHET A, MONDIÉ JM, BARTHÉLÉMY I Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU Clermont-Ferrand, Bd Léon Malfreyt, 63058 Clermont-Ferrand Cedex 1 Objectifs Définir les facteurs de risques de développer des douleurs de type neuropathiques dans le territoire du nerf trijumeau après fractures de la mandibule ou de la région-orbito-faciale. Les séquelles sensitives en traumatologie maxillo-faciale-NS8 PHAM DANG N, BOUCHET A, MONDIÉ JM, BARTHÉLÉMY I Patients et méthodes Etude rétrospective sur 401 patients présentant des fractures de la mandibule et de la région orbito-faciale entre 1998 à 2008. Les données colligées sont l’âge, le sexe, les étiologies, la localisation des fractures, la nature et les délais de leur prise en charge. Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU Clermont-Ferrand, Bd Léon Malfreyt, 63058 Clermont-Ferrand Cedex 1 Objectifs Définir l’incidence des troubles sensitifs (douleurs ou hypoesthésie) dans le territoire du nerf trijumeau après fractures de la mandibule ou de la région-orbito-faciale. Résultats Sur l’ensemble des patients présentant des fractures du massif facial, 21% conservent une hypoesthésie isolée à 6 mois et 5% développent des douleurs de type neuropathiques en plus de l’hypoesthésie. Le territoire du nerf V2 est plus sensible à une hypoesthésie immédiate et à sa persistance. L’incidence des neuropathies douloureuses est plus importante chez les femmes jeunes et lors de fractures du corpus. Les fractures avec des déplacements importants sont également pourvoyeuses de douleurs chroniques. Patients et méthodes Etude rétrospective sur 401 patients présentant des fractures de la mandibule et de la région orbito-faciale entre 1998 à 2008. Les données colligées sont l’âge, le sexe, les étiologies, la localisation des fractures, la nature et les délais de leur prise en charge. L’intérêt est porté sur la présence d’une hypoesthésie post-traumatique immédiate, sa persistance ou non à 6 mois et l’apparition d’une neuropathie douloureuse. Conclusion Les séquelles sensitives en traumatologie maxillo-faciale concernent 26% des patients. Les neuropathies douloureuses touchent 5% des patients ayant des fractures. Ces douleurs répondent mal aux thérapeutiques antalgiques usuelles. Plusieurs facteurs de risques de développer des douleurs et des déficits sensitifs ont été mis en évidence. Ils modifieront peut-être la prise en charge de ces patients. Résultats Les hommes jeunes victimes de rixes composent l’essentiel de la population. 174 patients ont une hypoesthésie posttraumatique immédiate, 40% récupèrent du déficit en 6 mois, 60% conservent une hypoesthésie dont 11% développent une neuropathie douloureuse. Conclusion 55 Il s’agissait de trois hommes, âgés de 70 ans en moyenne (de 62, 73 et 75 ans). Ils avaient tous les trois reçus des biphosphonates par voie intraveineuse pendant une durée de 47 mois en moyenne (de 44 à 51 mois), à dose élevée, dans le cadre d’une chimiothérapie pour cancer de la prostate avec métastases osseuses. Deux patients présentaient une ostéonécrose du maxillaire supérieur et un patient au niveau de la mandibule. Nous avons effectué un traitement par séquestrectomie du foyer de nécrose, application de membranes PRF puis couverture par lambeau muqueux simple dans 2 cas, et associé à l’interposition d’un lambeau de boule de Bichat dans 1 cas. OSTEONECROSE AUX BIPHOSPHANATES (OB) Indications des biphosphanates-OB1 ORCEL P Service Rhumatologie - Hôpital Lariboisière, PARIS Membranes de Plasma Riched Factor (PRF) : une option efficace dans le traitement chirurgical des ostéonécroses maxillaires aux biphosphonates ?-OB2 AWADA T., FLEURY A., WINK S., WILK A., BARRIERE P. Résultats : Nous avons obtenu chez nos 3 patients une cicatrisation complète du foyer d’ostéonécrose dans un délai de 15j pour 2 patients et de 2 mois pour 1 patient. Nous avons un recul de 13 mois en moyenne. Cette cicatrisation a persisté : 1 an après la chirurgie avec PRF pour le premier patient ; 4 mois pour le second patient avec récidive d’une ulcération muqueuse de 3 x 6 mm avec un os sous-jacent propre sans douleurs ni de poussées de surinfection dans un contexte d’échappement thérapeutique de son cancer; 13 mois pour le troisième patient avec récidive des douleurs et des poussées inflammatoires, dans un contexte d’altération majeur de l’état général (patient décédé de son cancer à 21 mois post-opératoire). Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Strasbourg Introduction : Décrite en 2003 dans sa forme moderne, l’ostéonécrose maxillaire est une complication grave du traitement par biphosphonates. Initialement réservés aux traitements des douleurs liées aux métastases osseuses, les biphosphonates sont désormais prescrits également dans des affections bénignes. Il n’existe pas de traitement curatif aux ostéonécrose aux biphosphonates et les principales recommandations thérapeutiques reposent sur des stratégies à visée préventive, le traitement symptomatique de la douleur, l’hygiène buccodentaire, et la prise en charge des poussées de surinfection par antibiothérapie prolongée. Le traitement chirurgical intervient en dernier recours dans les cas réfractaires, et s’est souvent montré décevant. Une alternative thérapeutique a été essayée dans notre service : l’utilisation de membranes de Plasma Riched Factor (PRF) associées à une séquestrectomie. Technique simple, elle utilise un produit sanguin autologue, obtenu par simple centrifugation du sang sans ajout d’aucun produit. Discussion : L’ajout de membranes PRF considérées comme biomatériaux de cicatrisation, améliore la symptomatologie et permet une régression des foyers d’ostéonécrose sous couvert que l’état général du patient soit conservé. Procédé élaboré par Choukroun et col. en 2001, l’utilisation de membranes PRF trouvait des applications variées en chirurgie (implantologie basale, greffons osseux, ostéonécrose de la tête fémorale…). Proposée par une équipe brésilienne [Marcos et col.] dans le traitement des ostéonécroses aux biphosphonates avec des bons résultats préliminaires, il ne leur était pas possible de conclure, les observations ayant été faites sur une petite série également (3 cas). Nos résultats sont cohérents aux leurs et l’adjonction de PRF après séquestrectomie semble pouvoir apporter une amélioration dans l’évolution de cette pathologie iatrogène. Matériel et méthodes : Une étude prospective est en cours dans notre service, nous présentons les résultats préliminaires. Trois patients ont été traités de cette façon dans le service. 56 Il est surprenant de constater que la persistance de la cicatrisation et de l’involution des foyers d’ostéonécrose sont corrélés intimement à l’état général du patient, par un mécanisme physiopathologique qui reste à mettre en évidence. Le faible nombre de patients actuellement inclus ne permet pas de trancher, mais l’étude se poursuit et fera l’objet de communications et publications. La plupart des cas ont été diagnostiqués après non cicatrisation post-avulsionnelle (n=42). La mandibule est le site le plus fréquemment atteint (n=34). Les bisphosphonates IV ont été le plus souvent associés à ces ostéonécroses (n=45) : 8 cas ont été associés à la prise de bisphosphonates oraux. La durée d’administration moyenne de l’acide zolédronique est de 21 mois, avec une médiane à 16,5 mois. Ostéochimionécrose des maxillaires : notre expérience à propos de 53 cas-OB3 LESCAILLE G.*, ESCANDE C.**, DESCROIX V.*, JAVELOT M.J.*, LEBRUNVIGNE B.***, AZERAD J.*, BERTRAND J.C.**, RUHIN-PONCET B.** Discussion Les ostéonécroses faisant suite le plus souvent à une avulsion dentaire, la prévention impérative par la remise en état buccale préalable est la meilleure attitude odontologique et médicale. Nous avons mis en place une consultation spécialisée commune aux 2 services, afin d’assurer la prévention et la prise en charge buccodentaire des patients avant et pendant leur traitement par BPs IV. Un curetage biopsique s’impose dans les cas d’ostéonécrose pouvant faire suspecter la présence d’un foyer métastatique secondaire. Il permet aussi une éventuelle séquestrectomie et une fermeture mucopériostée étanche permettant de relancer le processus cicatriciel ostéomuqueux. Une antibiothérapie systématique est préconisée par cures itératives mensuelles. Service d’Odontologie Hôpital de la PitiéSalpêtrière, Université Paris 7 * Service de Chirurgie Maxillofaciale Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Université Paris 6 ** Service de Pharmacovigilance Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Université Paris 6 *** 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13, Paris, France Introduction : Les bisphosphonates sont de puissants inhibiteurs de l’activité ostéoclastique fréquemment prescrits sous forme orale dans le traitement de l’ostéoporose, mais aussi sous forme intraveineuse dans la maladie de Paget, le myélome multiple et les métastases osseuses des tumeurs multiples. Depuis les travaux de Marx en 2003, de nombreux cas d’ostéonécroses des maxillaires ont été rapportés et reliés à la prise de bisphosphonates. Intérêt du Laser de basse énergie Nd Yap dans le traitement des ostéonécroses des maxillaires liées aux biphosphanates. A propos de 17 cas-OB4 LESCAILLE G*, DESCROIX V*, TOLEDO R*$$, RUHIN B **, AZERAD J* Patients et méthodes Nous rapportons notre expérience à partir de 53 cas de patients ayant consulté dans nos services entre 2005 et 2009 et présentant une ostéonécrose des maxillaires. *Service d’Odontologie Hôpital de la PitiéSalpêtrière, Université Paris 7 **Service de Chirurgie maxillo-faciale Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Université Paris 6, 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13, Paris, France Résultats L’âge moyen des patients est de 68 ans, s’étalant entre 39 et 83 ans. La cohorte est constituée de 16 hommes pour 37 femmes. Les pathologies indiquant la prise de bisphosphonates sont les cancers métastatiques (n=33), le myélome multiple (n=11), la polyarthrite rhumatoïde (n=5) et l’ostéoporose (n=4). INTRODUCTION : Depuis les travaux de Marx en 2003, de nombreux cas d’ostéonécroses des maxillaires associés aux biphosphanates ont été décrits, dont les mécanismes physiopathologiques sont encore mal connus. 57 Cet effet indésirable n’a pas de traitement efficace reconnu et les recommandations actuelles des différentes sociétés savantes sont en faveur d’une approche conservatrice, préconisant un traitement médical (antiseptique, antibiotique), limitant le traitement chirurgical à une élimination des séquestres et à une régularisation osseuse. Il a été récemment proposé d’utiliser le laser, notamment de basse énergie visant une biostimulation muqueuse et osseuse (Vescovi, 2007). PATIENTS ET METHODES : Nous rapportons les résultats sur 17 patients atteints d’ostéonécrose des maxillaires entre 2007 et 2009. Les traitements administrés ont associé l’utilisation d’antiseptiques locaux et d’antibiotiques à large spectre, l’élimination chirurgicale des séquestres osseux et une régularisation osseuse, ainsi que le laser nd :YAP (neodimium: Yttrium–Aluminium– Perovsyit). Le traitement par laser a été utilisé à raison d’une séance par semaine sur 4 semaines chez tous les patients, puis 2 fois par mois sur une période déterminée selon les résultats cliniques évalués sur chacun des patients. Une évaluation clinique a été réalisée au début de chaque séance, prenant en compte la douleur (échelle EVA), la taille de l’exposition osseuse et la présence de signes cliniques infectieux (écoulement purulent, fistule). RESULTATS : Après 4 semaines de traitement, 14 sur les 15 patients symptomatiques ont rapporté une nette amélioration de leurs symptômes avec une disparition totale de la douleur, et des signes locaux d’inflammation et/ou d’infection. Chez Les patients présentant une ostéonécrose récemment diagnostiquée sans séquestre radiologiquement décelable (n=8), une cicatrisation muqueuse totale a été observée après un mois de traitement. Pour les patients présentant une ostéonécrose plus ancienne avec signes radiologiques (n=9), une nette diminution de l’exposition osseuse passant de 3,3345 cm2, à 1,82 cm2 en moyenne a été observée après 6 mois de traitement. CONCLUSION : Cette étude sur le Nd-YAP apporte la piste d’une solution complémentaire dénuée d’effet indésirable et sans contre-indication, qui pourrait permettre de ralentir ou d’atténuer la symptomatologie des patients atteints d’ostéonécrose des maxillaires. 58 S2 Sténose canalaire unique (canal principal) S3 Sténose canalaire multiple ou diffuse (canal principal) S4 Sténose généralisée (canaux principal et secondaire) GLANDES SALIVAIRES (GS) Classification des pathologies salivaires obstructives, dite classification « LSD »-GS1 MARCHAL F1, FAURE F2 , CHOSSEGROS C3 Classification endoscopique des dilatations 1. Clinique Générale Beaulieu, 10, ch Beau Soleil, Genève CH 1206. Suisse 2. Sce Pr Disant. Hôpital E.Herriot. 5, place Arsonval. 69003, Lyon 3. Sce Pr Blanc. CHU Timone. Bd J.Moulin. 13385 Marseille cx 5 Matériel et Méthodes Une étude récente de l'ESTC (Centre Européen d'apprentissage de la Chirurgie Salivaire) effectuée dans 53 centres et 19 nations ayant suivi la même formation depuis 2002, a rapporté 4594 cas de sialendoscopies diagnostiques ou thérapeutiques. C'est pourquoi nous proposons une nouvelle classification prenant en compte ces différentes pathologies, lithiases, sténoses et dilatations salivaires. D0 D1 D2 D3 Pas de dilatation Dilatation canalaire unique Dilatation canalaire multiple Dilatation généralisée Approche combinée des lithiases salivaires-GS3 MARCHAL F1, CHOSSEGROS C2 1. Clinique Générale Beaulieu, 20 ch Beau Soleil, CH 1206, Genève, Suisse 2. Service de Stomatologie-Chirurgie MaxilloFaciale, CHU Timone, bd Jean Moulin, 13385, Marseille cedex 5 Introduction Depuis l’apparition des techniques miniinvasives, les exérèses glandulaires deviennent de plus en plus rares et les calculs sont désormais enlevés par voie buccale, limitant singulièrement les rançons cicatricielles et nerveuses. Classification des lithiases (L). Aspect endoscopique L0 Canal sans lithiase L1 Calcul "flottant" L2 a) calcul enclavé, entièrement visible, de moins de 8 mm de diamètre b) calcul enclavé, entièrement visible, de plus de 8 mm de diamètre L3 a) calcul enclavé, partiellement visible, palpable Méthodes et indications Selon la localisation, le diamètre et le nombre des calculs, notamment submandibulaires, la technique opératoire sera différente. Les différents caractères des calculs sont au mieux appréciés sur un scanner pré-opératoire non injecté; 95% des calculs y sont visibles. Classification endoscopique des sténoses. Score Aspect endoscopique Discussion La sialendoscopie est une nouvelle technique qui permet l'exploration des canaux salivaires et de leurs pathologies. Nous proposons cette classification « LSD », espérant qu'elles va aider pour une meilleure prise en charge des pathologies des canaux salivaires, notamment dans le cadre d'étude multicentriques et d'essais prospectifs. Introduction Les pathologies des glandes salivaires sont classiquement divisées en tumorales et nontumorales. Les pathologies non tumorales se subdivisent en lithiases et sténoses salivaires, mais d’autres pathologies y sont parfois associées, les sténoses et les dilatations. Score Score Aspect endoscopique S0 Pas de sténose S1 Sténose intra-canalaire, en forme de diaphragme (unique ou multiple) 59 Pour les glandes submandibulaires, les calculs antérieurs ne posent pas de problème. En revanche, l’exérèse des calculs des tiers moyen et postérieurs, plus délicate, sera effectuée par voie endoscopique (calculs < 4mm), transmuqueuse (calculs > 4 mm) ou combinée (cas complexes). A la parotide, les calculs situés en avant du bord antérieur du masséter sont enlevés par voie buccale. Ceux du tiers moyen seront enlevés par voie endoscopique (< 3 mm), transcutanée sur la ligne de Farabeuf (> 3 mm) ou combinée (cas complexes). Enfin, les calculs du tiers postérieur et de la glande nécessiteront souvent une voie combinée, avec abord de lifting combiné à un repérage endoscopique. Nous avons traité 150 enfants immunocompétents de l’âge de 2 à 14 ans pendant une période de 3 ans. Le diagnostic a été porté sur l’histoire de la maladie, l’examen clinique et l’échographie. Le traitement a consisté en une association d’antibiotiques type macrolide (Spiramycine) et de nitro-imidazolés (Métronidazole) avec une corticothérapie (Prednisolone) ainsi que des antispasmodiques aux doses Kg poids par 24 h. La durée du traitement n’a jamais été en dessous de 10 jours. Au décours des crises et après traitement médical, il a été effectué une sialographie lipiodolée. Une revue de la littérature a été faite pour comparer les résultats avec les autres traitements tel que la sialendoscopie avec injection de sérum physiologique sous pression et sous anesthésie générale. Discussion A la lumière de cinquante d’observations de technique combinée, les auteurs définissent les indications chirurgicales des différentes lithiases sub-mandibulaires et parotidiennes. Dans les cas complexes, la technique combinée aide à la localisation du calcul, limite l’abord cutané, elle permet également dans les autres cas de contrôler l’absence de calculs résiduels dans l’arbre salivaire, loin d’être exceptionnels. Résultats Les patients diagnostiqués et traités à la première crise de parotidite aigue n’ont jamais récidivé (46). Les patients traités au stade de chronicité (104) n’ont pas présenté de nouvelles poussées inflammatoires pendant une période allant de 6 à 14 mois. A chaque nouvelle crise infectieuse, il a été facile de les traiter de nouveau sans aucun risque par la même thérapeutique, la sialographie étant atraumatique, indolore et facilement réalisable en ambulatoire. Prévention et traitement des parotidites juvéniles récurrentesGS4 KATZ P, GUERRE A Conclusion La PJR est une infection uni ou bilatérale qui si elle est traitée correctement de première intention ne récidive pas. Nous proposons dans les cas de récidive après un traitement médical bien conduit une stérilisation situ par injection de solution iodée huileuse réalisée par sialographie ne présentant aucun danger pour l’enfant. Rappelons que seule la prévention de cette maladie doit éviter le passage à la chronicité. Institut d'Explorations Fonctionnelles des Glandes Salivaires 7, rue Théodore de Banville. 75017 Paris Objectif La parotidite juvénile récurrente (PJR) est une maladie bénigne mais très invalidante chez l’enfant. Savoir la reconnaître, la diagnostiquer et la traiter au premier épisode est impératif. Le traitement, s’il est parfaitement adapté, permettra d’éviter les récidives qui entrainent de facto la destruction du parenchyme glandulaire. L’étude comparative des différents traitements proposés médical ou sialendoscopie permet de proposer une thérapeutique simple et efficace associant antibiothérapie et sialographie lipiodolée. Lithotripsie extra-corporelle. Indications et méthodes. Une expérience de 19 ans-GS5 KATZ P, GUERRE A Institut d'Explorations Fonctionnelles des Glandes Salivaires 7, rue Théodore de Banville. 75017 Paris Méthode et matériel Objectifs 60 La ligne de Farabeuf, un repère utile en pathologie salivaire. Validation anatomique, et paraclinique (sialendoscopie et IRM) –GS6 GORMEZANO M, CHOSSEGROS C, DUMONT N, GALLUCCI A, LARI N, OLIVI P, GOLA R, CHEYNET F, BLANC JL Les lithiases salivaires représentent une maladie bénigne des glandes salivaires. Permettre d’éliminer des lithiases sans avoir recours à la chirurgie fut le point de départ de cette thérapeutique. Méthode et moyen Les lithotripteurs existent depuis plus de 30 ans. Conçus au départ pour les calculs rénaux, ils ont été modifiés dans les années 1990 pour s’adapter aux lithiases salivaires. Miniaturisés et munis de sondes d’échographie de haute fréquence pour un repérage exact des calculs salivaires, ils sont largement utilisés en Europe. Les ondes de chocs électromagnétiques envoyées sur les lithiases permettent de les fragmenter. Les puissances sont adaptées à chaque patient pour obtenir le meilleur résultat sans atteindre un seuil douloureux important. Les indications sont simples, le lithotripteur est capable de fragmenter tous les calculs salivaires mais son intérêt réside spécialement dans les lithiases parotidiennes. Aucune anesthésie n’est nécessaire. Clinique de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie CHU Timone, bd J.Moulin, 13385, Marseille cedex 5 Introduction La ligne de Farabeuf est une ligne anatomique reliant l’antétragus au milieu de l’hémi-lèvre supérieure. Décrite par Louis Hubert Farabeuf au XIX siècle, elle représenterait la projection cutanée du canal de Sténon et serait ainsi un repère anatomique utile en pathologie parotidienne, notamment lithiasique. C’est pourquoi nous avons mené une étude préliminaire en s’appuyant sur des critères anatomiques, sialendoscopiques et en IRM. Résultats De Juillet 1995 à Juin 2008, 1421 patients ont été traités par cette méthode. 931 présentaient des lithiases submandibulaires et 490 des lithiases parotidiennes. Une moyenne de 6 séances a été effectuée. 896 lithiases ont été totalement détruites avec un score de 85% de bons résultats au niveau des glandes parotides. 512 lithiases ont été partiellement détruites avec des fragments résiduels allant de 1 à 3 millimètres restant dans les glandes. 114 ont continué de présenter des crises douloureuses et 85 ont quand même subit une submandibulectomie. Aucun patient n’a eu recours à la parotidectomie. Il n’a jamais été observé de paralysie même transitoire dans le territoire du facial ou du nerf lingual. Matériel et méthode L’étude a porté sur des pièces anatomiques avec dissection de cadavres (2 cadavres, soit 4 canaux de Sténon). Elle a ensuite porté sur des examens sialendoscopiques (7 patients) au cours desquels la ligne de Farabeuf a été tracée sur le visage. Enfin, cette étude de la ligne de Farabeuf a été complétée par sialoIRM avec reconstruction 3D sur 5 sujets témoins (10 canaux de Sténon). Résultats La dissection sur cadavre a permis de préciser de façon anatomique que la ligne de Farabeuf était proche d’une projection du canal de Sténon (+/- 4 mm). Cinq patients sur sept ayant bénéficié d’une sialendoscopie ont permis de montrer, par transillumination, que la ligne de Farabeuf était également projetée en regard du canal de Sténon (+/- 3 mm). Enfin une étude sur sujets témoins est en cours pour apprécier les relations entre le canal de Sténon et la ligne de Farabeuf. Conclusion Thérapeutique peu contraignante que les patients peuvent supporter sans trop de douleurs et qui évite des interventions chirurgicales plus lourdes et à risques. L’avenir devrait voir cette méthode se développer si les pouvoirs publiques voulaient bien prendre en compte l’innocuité et le service rendu par rapport à la chirurgie et reconnaître une cotation décente comme dans tous les pays européens. Discussion 61 Cette étude préliminaire est une première validation de la ligne de Farabeuf de façon anatomique, endoscopique et radiologique. Son utilité, outre la pathologie lithiasique parotidienne, pourrait s’étendre à la pathologie traumatique notamment dans les plaies du canal de Sténon ainsi qu’à la pathologie tumorale (tumeurs parotidiennes de localisation antérieure). L’échographie est l’examen de référence et de choix de toutes les pathologies salivaires. Simple, rapide et parfaitement tolérée, elle est utilisée aussi bien chez les enfants que chez les adultes et donne les meilleurs résultats pour l’orientation des diagnostiques. Pourquoi la sialographie est-elle encore utile dans la pathologie obstructive des glandes salivairesGS8 KATZ P, GUERRE A L’échographie en pathologie salivaire : l’examen de référence-GS7 KATZ P, GUERRE A Institut d'Explorations Fonctionnelles des Glandes Salivaires 7, rue Théodore de Banville. 75017 Paris Institut d'Explorations Fonctionnelles des Glandes Salivaires 7, rue Théodore de Banville. 75017 Paris Objectifs L’échographie en pathologie salivaire a fait son apparition dans les années 1980. Grâce à la position extrêmement superficielle des glandes salivaires principales, il a été facile de les étudier par ce nouveau moyen. Non irradiant, atraumatique, facile d’utilisation et peu onéreux, il est devenu au fil du temps l’examen de référence des glandes salivaires. Objectifs Examen radiographique le plus ancien des glandes salivaires, il permet une opacification de l’arbre canalaire mais aussi du parenchyme. Mis au point en 1901 par Guerbet et Lafay le Lipiodol fut utilisé par Sicard et Forestier en 1921 pour opacifier les glandes salivaires ainsi que d’autres cavité de l’organisme. Depuis cette époque rien de mieux n’a jamais été mis au point. Ni l’échographie permettant de parfaitement visualiser le parenchyme, ni la sialo-IRM donnant une imagerie des glandes salivaires qu’à la condition d’avoir un flux salivaire correct, ni la tomodensitométrie ne peuvent rivaliser avec cet examen. Matériel et méthode L’évolution de matériels et notamment la digitalisation des sondes et les progrès de l’informatique ont permis la fabrication d’échographes performants. L’imagerie, si elle était compliquée à lire au début, est devenue simple à comprendre. Elle se rapproche de plus en plus des coupes anatomiques et la lecture en est facilitée. Il convient cependant d’avoir une excellente technique et d’étudier méthodiquement toutes les parties des glandes salivaires pathologiques ou non. Méthode et moyen Si la technique reste toujours délicate pour les praticiens peu entraînés à cet examen, il n’en reste pas moins un acte simple et totalement indolore, pratiqué chez les enfants à partir de 5 ans, si l’on veut bien se donner la peine d’apprendre le cathétérisme des ostiums des glandes salivaires. De plus, cet entrainement reste le meilleur apprentissage pour la sialendoscopie. Résultats L’ensemble des pathologies des glandes salivaires doit être étudié en premier lieu par ce moyen. De la pathologie inflammatoire aux tumeurs, l’échographie restitue des images de qualité et permet une approche diagnostique. Elle peut soutenir la comparaison avec l’IRM. Utilisée avec la cyto-ponction à l’aiguille fine, elle permet le repérage exact de la zone à examiner. Sa sensibilité est importante pour la différentiation entre les processus tumoraux et les ganglions. Résultats Conclusion 62 Avec un recul de plus 30 000 sialographies pratiquées en 30 ans, cet examen donne encore des renseignements des plus importants pour la pose des indications d’ablation des lithiases par voie endocanalaire ou la présence de sténoses ou pour confirmer des diagnostiques d’inflammation chronique. De plus, il reste le seul moyen thérapeutique pour combattre les infections chroniques des glandes salivaires aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte. Bien que l’autorisation d’utilisation du Lipiodol Ultra Fluide a été retiré pour la radiographie des glandes salivaires, il reste un produit d’utilisation thérapeutique grâce à sa forte concentration en iode (48%) permettant une désinfection parfaite du parenchyme et des canaux salivaires. Résultats Dans tous les cas la grille nerveuse a pu être totalement disséquée et l’exérèse tumorale complète. Il n’y a eu aucune aggravation de l’état fonctionnel initial mais 2 patients ont présenté des syncinésies.Un seul patient adressé pour une 7ème récidive est suspect d’évolution locale à 2 ans, les autres sont exempts d’évolution à 9 ans en moyenne. Discussion et conclusion La dissection rétrograde sous microscope opératoire est la meilleure technique de parotidectomie itérative. Il faut rechercher le rameau labio-mentonnier au niveau du croisement des vaisseaux faciaux et du bord basilaire de la mandibule et le rameau temporal au niveau de son croisement avec l’apophyse zygomatique. Ensuite la dissection est conduite jusqu’au tronc du nerf. Les branches de division découvertes à chaque bifurcation sont disséquées de façon antérograde. Conclusion L’utilisation de la sialographie devrait recouvrer tout son potentiel dans un avenir proche si l’on veut bien admettre qu’il n’existe actuellement aucun autre examen procurant autant de renseignements sur les glandes salivaires. Le développement des techniques endocanalaires ne peut se faire que par l’apprentissage de cet examen. Submandibulectomie pour tumeurs primitives de la glande-GS10 BARTHELEMY I, MONDIE JM CHU Clermont-Ferrand. Service de Stomatologie, Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique de la face. Hôtel-Dieu Polyclinique. F-63058 Clermont Ferrand, France Université Clermont1, Faculté de Médecine, 20 place Henri Dunant, F-63000 ClermontFerrand, France Parotidectomie itérative sous microscope : technique et résultatsGS9 BEZIAT J.L. Introduction Les tumeurs primitives de la glande submandibulaire ne représentent que 1% des tumeurs de la tête et du cou. Leur diagnostic histologique et leur traitement sont chirurgicaux et relèvent d’un évidement de la loge submandibulaire isolé ou élargi aux espaces cellulo-ganglionnaires du cou. Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital de la Croix Rousse, Lyon Introduction La parotidectomie itérative est une intervention très difficile et dangereuse pour le nerf facial qu’il est presque toujours impossible de retrouver au trou stylomastoïdien. Le recours à la dissection rétrograde sous microscope permet de disséquer la grille nerveuse faciale avec sécurité. Le but de ce travail est d'en préciser les modalités et d'en étudier l’intérêt à partir d'une série personnelle. Matériel et Méthodes L’évidement de la loge sub-mandibulaire se déroule sous anesthésie générale, cou en extension. Il débute par une cervicotomie horizontale, entre le bord antérieur du muscle sterno-cléido-mastoïdien (S.C.M.) et le bord inférieur de l’os hyoïde. Le muscle platysma est incisé et décollé jusqu’au rebord basilaire. Après repérage du rameau mentonnier du nerf facial, les vaisseaux faciaux sont ligaturés. Observations La série rapportée comporte 20 observations. Toutes les interventions ont été conduites sous microscope opératoire : 3 par voie antérograde (après parotidectomie initiale partielle) et 17 par voie rétrograde. 63 La veine faciale est repérée au niveau du tendon intermédiaire du digastrique et ligaturée à la partie basse et postérieure de la glande. Le reste de la dissection se fait d’avant en arrière en libérant la glande du muscle mylo-hyoïdien, qui est ensuite rétracté. Le prolongement antérieur de la glande puis le nerf lingual sont repérés avant de ligaturer le canal de Wharton. L’artère faciale est ligaturée en dernier. Ce geste peut très facilement être associé à un évidement sous mental et sous-digastrique. La pièce est envoyée fraîche à l’anatomopathologiste enfin de réaliser un examen extemporané. Suivant les résultats, le geste sera complété par un évidement cervical. TECHNIQUE : Selon les équipes, les techniques utilisées sont très variables allant de la simple aspiration du kyste, aux injections intrakystiques, aux marsupialisations, aux exérèses du kyste seul, du kyste et de la sublinguale, du kyste de la sublinguale et de la glande sous maxillaire, voire même aux abords cervicaux… A la lumière de plusieurs interventions, nous présentons la technique que nous utilisons, avec exérèse de la glande sublinguale et du kyste. Il s’agit cependant d’une technique qui reste délicate en raison de la proximité du nerf lingual mais aussi du canal de Wharton. Résultats : - Fonctionnels : L’ablation d’une glande submandibulaire n’entraîne pas d’inconfort salivaire. Le rameau mentonnier du nerf facial peut présenter un déficit (essentiellement par écrasement), le nerf lingual peut être sectionné lors de la ligature du Wharton. - Cancérologiques : les résultats sont bons en cas de lésions bénignes. Certaines tumeurs malignes (carcinomes) peuvent évoluer malgré un complément radiothérapique post opératoire. - Esthétiques : La cicatrice est en général peu visible. La dépression de la région est d’autant plus marquée que le patient est mince et la submandibulectomie élargie. DISCUSSION : la chirurgie des grenouillettes est simple mais présente de nombreuses récidives. Le challenge est de choisir l’intervention la moins traumatisante possible, tout en gardant un taux de récidives postopératoires limité. Les deux techniques qui ont notre préférence sont la sublingualectomie avec exérèse du kyste et l’exérèse partielle de la sublinguale comme décrite par Mc Gurk. Quelle chirurgie pour les « grenouillettes » (mise au point) GS11 GALLUCCI A, CHOSSEGROS C Ce premier temps aboutit à une parotidectomie superficielle. La grille nerveuse est alors soulevée de façon classique pour pouvoir réaliser une parotidectomie complémParotidectomie Conservative treatment of oral ranula by excision with minimal excision of the sublingual gland. Mc Gurk M, Eyeson J, Thomas B, Harrisson JD J Oral Maxillofac Surg 2008;66:2050-7 et exigence esthétique-GS14 MENINGAUD JP Sce Stomatologie, Chirurgie Maxillo-Faciale. CHU Timone 13385 Marseille cedex 5 Service de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique, CHU Henri Mondor, 51 ave du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil cedex INTRODUCTION : Les grenouillettes (ranula) sont des pseudokystes mucoïdes de la glande sublinguale, secondaires à une extravasation salivaire. Ces kystes sont le plus souvent situés dans le plancher buccal mais peuvent parfois s’étendre au niveau cervical. Objectif Analyser les préoccupations esthétiques et leurs conséquences chez les patients candidats à une parotidectomie. 64 Matériel et méthode Au cours de l’année 2008, 10 patients (sur 40) ont été prospectivement identifiés comme ayant des préoccupations particulièrement élevées en rapport avec une chirurgie des glandes parotides. Critère d’inclusion : préoccupation esthétique évaluée à 9-10 sur une échelle de 0 à 10. Critères d’évaluation : sexe, âge, indication, demande, délai de consultation, décision du patient, séquelle, satisfaction. Lors d’une allotransplantation de face, les glandes parotides ont été associées. Elles ont été explorées cliniquement, par échographie et par sialographie. Résultats / Conclusion Plus de 2 ans après l’intervention, de la salive claire est présente à l’ostium de Stenon des deux côtés. Les données échographiques et sialographiques sont cohérentes avec des glandes salivaires fonctionnelles. Résultat Tous les patients étaient de sexe féminin. Age moyen 45 ans (de 25 à 68). Deux patientes ont refusé l’intervention malgré une information exhaustive sur les procédures utilisées pour minimiser le risque esthétique. Une patiente a différé l’intervention de 6 mois. Toutes les patientes avaient différé leur décision d’intervention depuis en moyenne 2,5 ans (1,5 à 8 ans). Les conséquences de ce délai n’ont pas été négligeables : dans un cas, il s’agissait d’un carcinome muco-épidermoïde, dans un autre cas une section-suture d’un rameau du nerf facial a été nécessaire. Une patiente a souhaité un lifting concomitant. Un cas était atypique : une demande d’exérèse de parotidomégalie séquellaire d’une anorexie mentale. Les huit patientes opérées se sont déclarées très satisfaites (5 sur échelle de Likert) de l’intervention sur le plan esthétique et ont reconnu que leur craintes avaient été exagérées. Nouveau traitement par alpha bloquant, Alfurozine, des maladies sténosantes des glandes salivaires. 3 ans d’expérience-GS18 KATZ P, GUERRE A Institut d'Explorations Fonctionnelles des Glandes Salivaires 7, rue Théodore de Banville. 75017 Paris Objectif Evaluer à long terme l’efficacité et l’innocuité du traitement par alpha 1 bloquant Alfurozine, chez des patients présentant des lithiases résiduelles après lithotripsie ou des sténoses des glandes salivaires ou des pseudo parotidites allergiques. Méthode 350 patients présentant des sialolithiases fragmentées par lithotripsie extra corporelle ou des maladies sténosantes des glandes parotides ou submandibulaires ont été choisis pour cette étude. Ils ont été contrôlés tout les 3 mois à l’aide d’un questionnaire portant sur les signes ressentis et par un examen échographique pendant une durée de 3 mois à 2 ans. La répartition a été de 280 hommes âgés de 28 à 75 ans et 70 femmes de l’âge de 35 à 62 ans. Les 280 hommes présentaient soit de lithiases résiduelles submandibulaires (80), soit des fragments lithiasiques parotidiens (76), ou des sténoses (52), ou bien des pseudo parotidites allergiques (72). Les 70 patientes présentaient soit des fragments lithiasiques parotidiens résiduels (36) ou des sténoses (17), ou enfin des pseudo parotidites allergiques (17). Les doses prescrites ont été de 2,5mg d’Alfurozine trois fois par jour pour les hommes pendant une durée de 3 à 24 mois et pour les femmes de 2,5mg deux fois par jour durant un temps équivalent aux hommes. Conclusion La crainte de séquelles esthétiques augmente leur risque de survenue. Transplantation des glandes salivaires chez le greffé de la face. Les glandes greffées sont-elles fonctionnelles ? –GS15 MENINGAUD JP, KATZ P Service de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique, CHU Henri Mondor, 51 ave du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil cedex Objectif Rapporter un cas d’allotransplantation de glandes salivaires Matériel et méthode 65 10% des patients ont reçu aussi au début du traitement de la Prednisolone aux doses de 5 à 20mg par jour pendant un maximum de 15 jours. La comparaison a été faite avec des patients présentant les mêmes pathologies mais ne recevant pas d’alpha bloquant. La toxine botulinique (TB), utilisée en injection intra-glandulaire peut diminuer la production salivaire. La TB de type A a été initialement utilisée dans les maladies neurologiques avec hyper sialorrhée et dysphagie, utilisant des doses de 20 à 30 U Botox*. Nous utilisons des doses plus élevées (80 à 100 U), de façon à assécher complètement la glande, pour les pathologies suivantes: traumatismes du canal de Sténon, hypertrophies parotidiennes dues au VIH, patients atteints d’infirmité motrice cérébrale (IMC) en complément ou simulation de chirurgie. Résultats Les résultats sont égaux dans les deux sexes. Les meilleurs résultats ont été obtenus pour les maladies sténosantes. 80% des patients qui souffraient de coliques salivaires ont décrit une très nette amélioration après un traitement. 78,6% des pseudo-parotidites allergiques ont ressenti une bonne amélioration et une très nette diminution du prurit après traitement. 67% des patients présentant des fragments lithiasiques parotidiens résiduels ont présenté moins de coliques salivaires et une évacuation plus rapide des fragments en moins de deux mois après les séances de lithotripsie. Seulement 42% des patients présentant des fragments lithiasiques submandibulaires ont trouvé une amélioration, mais augmentation de la rapidité d’évacuation. L’Alfurozine a été bien toléré avec seulement 12 patients sur 350 (3,4%) qui ont décrit des effets secondaires. L’incidence de l’hypotension orthostatique a été faible (2,2%). 2 patients ont présenté une allergie au produit, une femme a décrit des désordres urinaires et 2 hommes ont présenté des troubles de l’éjaculation. Matériel et méthode La dose est de 100 U par parotide et 60 à 80 U par glande sous-mandibulaire, le volume injecté étant de 1ml, grâce à une électrode creuse reliée à un EMG de détection. Pour les plaies du Sténon, à traitement chirurgical impossible, on « assèche » la parotide pour éviter ou guérir les sialocèles, les fistules, un éventuel début de désunion des sutures en cas de lambeau. En cas d’hypertrophie parotidienne, chaque parotide est injectée selon le même protocole. Chez les patients IMC, l’indication vient soit en complément de la chirurgie, dans le but d’agir sur les parotides pour diminuer les fausses-routes salivaires et le « bavage », soit dans le but d’injecter les glandes sous-mandibulaires afin de simuler le résultat d’une chirurgie ablative proposée au patient et à sa famille. Conclusion L’Alfurozine 2,5mg entraine une nette amélioration des pathologies salivaires avec des traitements relativement courts de 3 à 24 mois sans effets secondaires notables. Cette étude démontre l’efficacité et l’innocuité du traitement à long terme. Résultats Plaies du canal de Sténon : le traitement est toujours efficace, la salive étant constamment tarie en 5 jours. Dans les hypertrophies parotidiennes, une à deux séances s’avèrent nécessaires afin de pérenniser le résultat, la fonte glandulaire étant perceptible par les patients au bout d’un mois, mais n’entraînant ni changement quantitatif ni qualitatif du flux salivaire. Le résultat chez les patients IMC est perceptible dès le 5° jour et sensible 2 à 3 semaines après l’injection. Toxine botulinique et pathologie salivaire-GS19 BATIFOL D, HARDING-KABA B, YACHOUH J, GOUDOT P Hôpital Lapeyronie, 371 Avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 Montpellier Discussion Dans tous les cas traités, la TB s’est avérée une alternative efficace et, la plupart du temps, sans effets secondaires notables. Introduction 66 Actuellement ce traitement est proposé de première intention dans le traitement des pathologies décrites, pour sa simplicité d’utilisation, son innocuité, son efficacité et son coût, comparé à celui engendré par les interventions chirurgicales et les hospitalisations correspondantes. Puis, elle permet de contrôler la position intra parenchymateuse de l’extrémité de l’aiguille et enfin, la bonne pénétration de la toxine, sans diffusion autour de la glande. Un seul point d’injection est utilisé pour la glande sous mandibulaire et 2 pour la parotide. Pour un sujet de gabarit adulte, la dose maximale totale, pour une séance sur quatre glandes, est de 500 UI de DYSPORT Injections de toxine botulique des glandes salivaires principales sous contrôle échographique en traitement symptomatique du bavage excessif chez l’enfant encéphalopathe-GS20 COFFINET L*, GALLOIS MA**, PIERUCCI F***, SIMON E**** Discussion L’inconvénient majeur est la nécessité de réitérer les injections 2 à 4 fois par an. Le risque de diffusion en dehors de la glande salivaire expose à un risque de troubles de la déglutition transitoires. Ce risque est faible mais justifie le guidage échographique. Chez le jeune enfant, la dose efficace est difficile à définir et le manque de coopération peut compliquer la procédure. La majorité des patients et/ou leur entourage semble satisfait et demande de nouvelles injections. Le coût réel de la procédure et sa valorisation financière en milieu hospitalier restent à préciser (*) Unité d’ORL pédiatrique, Hôpital d’Enfants Brabois, CHU NANCY 54511 VANDOEUVRE (**) Hôpital d’Enfants de Brabois : service de Radiologie Pédiatrique, CHU de Nancy, Hôpital Central de Nancy (***) Service de radiologie Guilloz (****) Service de Chirurgie Maxillo Faciale et Chirurgie Plastique, CHU de Nancy Revue rétrospective des parotidectomies réalisées de 1998 à 2007 dans un service de formation chirurgicale-GS21 REYCHLER H, NSIMBA F, MAHY P Introduction Le bavage excessif (par défaut de continence labiale) que l’on rencontre fréquemment chez un certain nombre d’enfants encéphalopathes, entraîne une gêne fonctionnelle parfois majeure. La dérivation chirurgicale des canaux salivaires (wharton et sténon) si elle apporte une solution définitive n’est pas toujours applicable sans risque si existent des troubles de déglutition associés. L’utilisation de patchs de scopolamine reste confrontée à une tendance rapide à l’échappement thérapeutique et surtout, à l’inconvénient de ses effets systémiques. L’injection de toxine botulique dans le parenchyme des glandes salivaires principales (parotide et sous mandibulaire) diminue significativement la production de salive pour une durée de 3 à 6 mois Service de chirurgie maxillo-faciale, Cliniques universitaires Saint-Luc, 10, avenue Hippocrate, 1200 Bruxelles / Belgique Introduction : Il s’agit d’une revue rétrospective de toutes les parotidectomies réalisées dans le service de 1998 à 2007. Le but est de comparer nos résultats à ceux de la littérature et d’en tirer des enseignements pour la formation chirurgicale dans ce domaine. Matériel & Méthode : Les données suivantes de 85 parotidectomies ont été relevées : type et localisation des pathologies parotidiennes, âge et sexe des patients, le délai du suivi post-opératoire, éventuelle paralysie faciale prériphérique postopératoire et le délai de régression, éventuel syndrome de Frey post-opératoire et le délai d’apparition. Technique La procédure est réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale par Emla! crème. La sonde d’échographie permet un repérage précis des glandes salivaires avant toute ponction. 67 Submandibular Gland Mass, a challenging diagnosis-GS23 BITOQUE S, AMADO I, PEDRO MARCELINO J, NUNES R, FERREIRA S, LOPEZ D, MESQUITA M Discussion : Les données recueillies sont d’abord analysées en recherchant des corrélations entre elles, puis elles sont comparées aux résultats retrouvés dans les grandes séries publiées dans la littérature. Une paralysie faciale postopératoire est le plus souvent transitoire; lorsqu’elle est définitive, le plus souvent il s’agit d’une pathologie maligne. Le syndrome de Frey apparaît tardivement en postopératoire, et est plus correlé à la localisation tumorale qu’au type de pathologie salivaire. Department of Maxillofacial Surgery, University Hospital of Coimbra, Av. Dr. Bissaya Barretom 3000-076 Coimbra Portugal Introduction Sialadenitis with sialolithiasis is the most common problem affecting salivary glands. Other pathology involving submandibular glands are sialadenosis and neoplasms (benign, malign, and intermediate). Diagnosis involves both a clinical and complementary exams. This case report represents the difficulties in the diagnosis of submandibular gland masses Quelques conclusions utiles à la formation chirurgicale dans ce domaine particulier de parotidectomie en sont retirées Caractéristiques diagnostiques et thérapeutiques d’une lithiase submandibulaire bilatérale-GS22 ASSOUAN C., KONAN E., ANZOUAN K.E., N’GUESSAN N.D., MILLOGO M. DIOMANDE A., ASSA A. Case Report An 89 years old woman was referred to our department by her physician, due to a right submandibular mass. This was an accidental finding and she was imprecise on the exact time of evolution. The patient was symptom free and there were no relevant associated pathologies. The clinical examination revealed a discrete prominence of the submandibular region. Bimanual palpation revealed a submandibular gland enlargement. The mass was regular, elastic in consistency, painless and mobile. No lymph nodes were palpated on cervical examination. There were no alterations in the intra-oral examination. For the initial evaluation of this submandibular enlargement a Panomaric X-Ray and ultrasound were executed. The initial diagnosis was submandibular lithiasis. After missing her follow-up consultation and after a period of 8 months, the patient returned to our department due to an increase of the mass. It presented as a hard, fixed, painless mass with a lobulated surface and discrete inflammatory signs. The patient was admitted for medical treatment and evaluation. A Non-Hodgkin lymphoma was diagnosed and the patient was referred for haematological treatment. Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie CHU Treichville 22 BP 878 ABIDJAN 22 Côte d’Ivoire La lithiase est la plus courante des affections salivaires chez l’adulte, et se place en deuxième position après les oreillons chez l’enfant. Elle touche principalement la glande submandibulaire. Toutefois, d’autres organes tels que le rein et la vésicule biliaire peuvent être le siège d’une lithiase. L’atteinte isolée d’un organe (glande submandibulaire, rein ou vésicule biliaire) chez l’homme est banale. Cependant, La lithiase simultanée des deux glandes submandibulaires et parfois l’association d’une lithiase submandibulaire à celle d’autres systèmes de déversements (système urinaire, canal cholédoque) est par contre moins fréquente. Les auteurs rapportent un cas rare d’une patiente souffrant d’une lithiase submandibulaire bilatérale. A propos de cette observation seront précisées les caractéristiques physiopathologiques, diagnostiques et thérapeutiques de ce type d’affection ainsi qu’une revue de la bibliographie. Discussion 68 Mass lesions in the submandibular triangle encompass a diverse group of diagnoses. Following chronic sialadenitis, the gland may remain enlarged, potentially causing diagnostic difficulty. A submandibular enlargement may be presumed to be a chronic sialadenitis, only to find later that the pathology is in fact that of a malignant lesion. Accurate diagnosis of a submandibular mass is a challenge to the practice and experience of the physician. And always requires suspicion of malignancy especially when the patient is aged Les glandes sébacées sont des glandes annexielles reparties sur toute l´étendue du tissu cutané, associées à des follicules pileux réalisant l´appareil pilo-sébacé. Toutefois il a été décrit des glandes démunies de follicules pileux et localisées de façon ectopique au niveau du vermillon des lèvres, de la muqueuse buccale et des glandes salivaires. Le carcinome sebacé de la glande submandibulaire-GS24 ZITOUNI K, B.SLIMEN N, KOURDA N*, HELALI M, BAYOUDH W, HELALI H, FODHA H, CHEBBI G, MEHRI I, LANDOLSI A, ZAIRI I, ADOUANI A La transformation maligne de ces glandes, relativement rare, peut conduire à l´apparition d´adénome ou plus rarement de carcinome. Cette dernière localisation a été décrite pour la première fois par Hamprel et AL : en 1931. Selon l´OMS les tumeurs sébacées primitives des glandes salivaires représentent moins de 1% de l´ensemble des tumeurs des glandes salivaires. Hôpital Charles Nicolle, Boulevard du 9 avril, TUNIS, TUNISIE Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale, hôpital Charles Nicolle *Service d´anatomie pathologique, Hôpital Charles Nicolle Le carcinome sébacé des glandes salivaires reste rare et atteint spécifiquement la parotide. La glande submandibulaire est exceptionnellement atteinte. Seulement deux cas ont étaient rapportés dans la littérature. Nous rapportant dans ce travail un cas supplémentaire de carcinome sébacé submandibulaire diagnostiqué chez un patient de 25 ans sans antécédents qui nous a consulté pour une tuméfaction submandibulaire gauche volumineuse, douloureuse, avec gène respiratoire majeure et multiples adénopathies satellites. L´évolution rapide de la lésion et son extension assez avancée sur les coupes scannographiques ont fait suspecter la malignité de la tumeur et ont conduit à la biopsie. Celle-ci a conclut au diagnostic de carcinome sébacé primitif. 69 Les inconvénients sont principalement marqués par la présence d’un œdème postopératoire plus important et plus long à se résorber au niveau de la pointe et de la columelle. La cicatrice columellaire est peu visible et n’a suscité aucune gêne pour l’ensemble des patients. RHINOPLASTIES (CP) Intérêts de la voie d’abord transcolumellaire pour les septorhinoplasties primaires-CP1 DUROURE F CONCLUSIONS : Dans notre pratique, la voie externe a permis une augmentation de la précision du geste chirurgical permettant d’augmenter la fiabilité et la qualité des résultats, limitant ainsi les rhinoplasties secondaires. 5, rue Félix Poulat, Grenoble SUJET : La voie d’abord trans-columellaire décrite en 1934 par Rethi a largement contribué au développement et à l’amélioration des techniques de rhinoplasties. Elle est très utilisée dans le cadre des rhinoplasties secondaires ou des séquelles de fentes labiopalatines. Nous décrivons les avantages qu’elle présente dans le cadre des septorhinoplasties primaires. La rhinoplastie par voie externe-CP2 MANSOURI-HATTAB N*, EL BOUIHI M, BOUAICHI A, HIROUAL A, LAHMITI S, FIKRY T* Unité de chirurgie Maxillo faciale stomatologie *Service de traumatologie–Orthopédie A CHU Mohammed VI de Marrakech, Université Cadi Ayad. Marrakech MATERIEL ET METHODES : Nous avons effectué 41 rhinoplasties primaires par voie trans-columellaire sur une durée de deux ans avec un recul minimal de 6 mois. Il s’agissait de 31 femmes et 10 hommes, âgés de 17 à 51 ans. Introduction : La rhinoplastie par voie externe, décrite par Réthi en 1934, semble regagner beaucoup d’intérêt malgré la rançon cicatricielle. Ceci semble s’expliquer par la bonne exposition des structures ostéocartilagineuses, le contrôle plus précis du geste opératoire et l’apprentissage plus aisé par rapport à la rhinoplastie endo-nasale. RESULTATS : L’utilisation de la voie ouverte nous a permis d’augmenter la précision de la correction chirurgicale, que ce soit : - au niveau de la pointe nasale : résection de la hauteur des crus latérales, modification de courbure des crus latérales et des dômes, raccourcissement des crus latérales et mésiales, mise en place de greffes d’apposition, d’étai columellaire, - au niveau de la cloison nasale : résection, remodelage, déposerepose du septum cartilagineux, mise en place d’attelles cartilagineuses de maintien, - au niveau du dorsum : restitution du « T septal », mise en place et fixation des greffes. Sujet et méthodes : Les auteurs exposent l’apport technique de cette voie dans la rhinoplastie à partir d’une étude rétrospective d’une série de 180 cas sur un recul de 6 mois à 8 ans. Résultats : Les étapes techniques ainsi que les indications et les résultats sont analysés et discutés après une revue de la littérature. A partir de notre étude, nous avons pu apprécier le double avantage de la technique externe : l’appréciation exacte per-opératoire du défaut à corriger et l’exécution plus aisée, du geste réparateur adéquat. Sur les 41 patients opérés, 39 ont été satisfaits du résultat. Nous avons effectué deux reprises chirurgicales pour la correction d’une irrégularité du dorsum et pour un résultat insuffisant au niveau de la pointe nasale. Conclusion : Le faible pourcentage de reprise pour insuffisance (9%) légitime l’utilité pour les auteurs de cette technique particulièrement chez le rhino-plasticien débutant. 70 Sculpturing the nasal tip – Salient points-CP3 MAZZOLA RF Dipartimento di Scienze Chirurgiche Specialistiche. Université de Milano. Fondazione Ospedale Maggiore Policlinico, Mangiagalli e Regina Elena, IRCCS, Milano Increasing tip projection accomplished by suturing columellar strut and tip grafts. may be techniques, Decreasing tip projection requires transection of medial crura, excision of the necessary amount of cartilage to obtain the desired reduction, stabilization of the crura with non reabsorbable stitches. The open approach offers a better view of the operative field thus facilitating correction of asymmetries responsible for nasal deformity. « Faire disparaître la bosse sans enlever la bosse » : la technique d’impaction-CP4 ABS R 1bd Lord Duveen, 13008 MARSEILLE La technique d’impaction promue en dernier par feu le professeur R. Gola, permet le recul par impaction de l’ensemble de « la tuile ostéo-cartilagineuse » de la pyramide nasale ; ce recul est permis grâce à l’extraction d’une baguette sagittale de la cloison associée à des ostéotomies adéquates, par opposition à l’extraction quasi frontale de la bosse ostéocartilagineuse dans la technique classique. Le respect de l’intégrité de « la tuile » assure l’absence des stigmates classiques de la rhinoplastie, une chute du taux des reprises et enfin une réduction du temps opératoire. Cette technique est adaptée à la pratique courante mais elle a ses limites dans les bosses assez anguleuses. Le film montre le déroulement des éléments clefs de l’intervention avec des résultats illustrant chaque type de bosse. 71 Ils possèdent une structure macroporeuse qui favorise leur pénétration par l’os néoformé sur le principe de l’ostéoconduction. Ils possèdent une propriété particulière, la bioactivité, qui permet une liaison intime de nature chimique sans interposition fibreuse avec le tissu osseux. Les ciments phosphocalciques d’apparition clinique plus récente sont encore peu employés. Par leur forme injectable ils ouvrent la voie à la chirurgie percutanée. Ils obéissent à des règles d’utilisation précise. Les sulfates de calcium ont par leur association aux antibiotiques l’avantage de pouvoir être utilisés dans un contexte septique. Le carbonate de calcium a eu beaucoup de succès mais il subit la concurrence des phosphates de calcium. SUBSTITUTS OSSEUX et INGENIERIE TISSULAIRE (SOIT) Les Substituts Osseux-SOIT1 Pr MAINARD D. Service de Chirurgie orthopédique Traumatologie CHU NANCY et UMR-CNRS 7561 Les chirurgiens Maxillo-Faciaux et Orthopédiques sont souvent confrontés aux pertes de substances osseuses. Pour les combler ils ont à leur disposition une large gamme de substituts d’origines humaine, animale, minérale ou synthétique. Le choix du substitut osseux ne doit pas être univoque. Il dépend de la localisation du volume de la perte osseuse, du contexte local et général, de l’étiologie et des propriétés particulières du substitut. Si les substituts osseux sont maintenant utilisés de façon courante en orthopédie et traumatologie, il manque de séries cliniques prospectives comparatives permettant une parfaite validation clinique. D’autres produits comme les BMP sont proposés et devraient préciser leur place en association avec les substituts osseux, en particulier synthétiques. Les perspectives à venir sont très prometteuses grâce aux progrès de la recherche en ingénierie tissulaire. Un substitut osseux est un bio-matériau ou produit d’ingénierie tissulaire qui permet de combler et de remplacer une perte osseuse afin d’obtenir la consolidation de l’os et la restauration de la fonction. -Les autogreffes restent le mode de comblement de référence. Elles sont quelquefois insuffisantes et leur prélèvement est source de morbidité. Les allogreffes cryoconservées sont utilisées sous de nombreuses formes et permettent de faire face à pratiquement toutes les situations. Elles ne sont pas limitées par le volume de la perte osseuse. Les prélèvements sérologiques effectués sur le donneur limitent le risque infectieux viral. Elles peuvent faire l’objet d’un traitement de sécurisation microbiologique qui limite virtuellement tout risque de transmission infectieuse. Les allogreffes décalcifiées revendiquent une certaine ostéoinduction. Les xénogreffes qui font l’objet de traitements spécifiques sont peu employées. Techniques de Masquelet. Applications au massif facial. A propos de 4 cas mandibulaires-SOIT5 SABATIER M, BOLAND FX, LAVIS JF, CORDIER G, PERON JM Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHU de Rouen 1 rue de Germont, 76000 ROUEN -Les substituts osseux de synthèse sont essentiellement représentés par les phosphates de calcium. Deux d’entre eux sont principalement utilisés : l’hydroxyapatite et le phosphate tricalcique béta qui peuvent également se présenter sous forme bi-phasée. Ils sont de plus en plus employés et évitent, dans beaucoup de cas, l’utilisation d’une autogreffe. Dans certaines indications ils se posent en alternative aux allogreffes. Introduction 72 La greffe osseuse en reconstruction faciale, dans le cadre de fractures pathologiques, se heurte à diverses contraintes locorégionales. La technique de Masquelet a été décrite dans le cadre du traitement des pertes de substance des os longs ; la mise en place d’un « spacer » en ciment chirurgical inter-fragmentaire induit une réaction « corps étranger » avec la production d’une membrane pseudo-synoviale.La greffe osseuse est réalisée dans un second temps dans la membrane. Le but de ce travail est d’étudier rétrospectivement les résultats de quatre cas de greffes osseuses, réalisées en utilisant cette méthode appliquée au massif facial. Les progrès de la science des matériaux confrontés à ceux de la biologie ont permis de mettre à la disposition des praticiens une grande variété de biomatériaux pour la réparation ou la reconstruction des tissus durs et mous dans le domaine oral et maxillo-facial. Seront essentiellement passés en revue les biomatériaux résorbables ou non à base de céramiques (bio-inertes : alumine, zircone, carbone…, bio-actives : hydroxyapatite, phosphate tricalcique, biphasées, …), de polymères de synthèse (élastomères : silicones, polyuréthanes, …; plastiques : acryliques, polyéthylènes, fluorocarbonés, polyétheréthercétones, …, biorésorbables : hydroxyacides PLA, PGA, PDS, …), ou de biomatériaux d’origine biologique (végétale : cellulose et dérivés, …; animale : collagène, os allogénique ou xénogénique, protéines ostéogéniques, fibrine, acide hyaluronique, nacre, chitine, corail, …). Matériel et méthode 4 patients ont été traités entre 2005 et 2008 pour des pertes de substance maxillomandibulaire. Les causes étaient 2 traumatismes balistiques, une tumeur bénigne et une ostéonécrose mandibulaire iatrogène aux biphosphonates. Le comblement a été effectué en deux temps. Un élément en ciment chirurgical était inséré dans l’espace interfragmentaire. Puis réalisation de la greffe autologue après un délai de 2 à 4 mois. Leur multiplicité rend bien compte du fait qu’aucun n’est pleinement satisfaisant et le succès d’un matériau est souvent fonction de l’importance de son utilisation par son promoteur. Résultats La continuité osseuse a été observée dans 3 cas sur 4. Une exposition endo-buccale du greffon a induit la perte totale du greffon (tumeur bénigne mandibulaire). Quant à la régénération tissulaire, elle demeure encore freinée par deux problèmes majeurs : celui de l’environnement moléculaire optimal et celui de la fonctionnalité biomécanique. Discussion La membrane induite constitue une protection mécanique pour le greffon. Les taux de facteurs de croissance osseux sont plus élevés au sein de la membrane. La technique de Masquelet a démontré son efficacité au niveau des membres. Cette étude met en avant la faisabilité de la méthode au niveau de la face. Des études complémentaires sont nécessaires afin de codifier avec précision le procédé. Il appartient au praticien de faire ses propres choix en sélectionnant, en fonction des indications cliniques, les matériaux qu’il connaît le mieux (caractérisation et provenance, propriétés physico-chimiques et mécaniques, comportement in vivo après implantation, …), d’adapter le cas échéant sa technique d’implantation et de suivi, sans oublier de faire bénéficier la communauté scientifique de son expérience en participant à des études multicentriques dont le nombre n’est pas encore suffisant. Revue générale des biomatériaux de comblement, de reconstruction ou recouvrement-SOIT4 MUSTER D, BARRIERE P, ROSENSTIEL M, LUTZ JC Chirurgie Strasbourg maxillo-faciale, CHRU Reconstruction de la calvaria par Hydroset! après prise d’un greffon pariétal. Note technique-SOIT6 PARMENTIER J, SURY F, GOFFINET L, GOGA D, LAURE B de 73 Service de Chirurgie Maxillo-faciale, Plastique de la Face et Stomatologie, Hôpital Trousseau, CHU Tours Les pertes de substances osseuses crâniofaciales sont reconstruites soit par des autogreffes osseuses soit par des biomatériaux (plaque en titane, ciment orthopédique ou biomatériau à base phosphate de calcium). Quelle que soit la technique utilisée, la reconstruction reste souvent approximative et laisse aux patients des séquelles morphologiques définitives. Seules les techniques de stéréolithographie permettent d’obtenir des implants sur mesure. Les premiers implants de ce type étaient en résine époxy peu biocompatible. Les meilleurs biomatériaux de substitution au tissu osseux sont composés, comme la phase minérale de l’os (os sec), de phosphate et de calcium (tricalcium phosphate, hydroxyapatite). La société Cerampilot dispose d’une technique originale de fabrication sur mesure d’implants en hydroxyapatite. Les études de biocompatibilité in vitro et in vivo ont confirmé l’innocuité de ces nouveaux implants. Le prélèvement pariétal crânien est largement utilisé en chirurgie maxillofaciale, essentiellement en chirurgie préimplantaire et reconstructrice. Cependant son prélévement peut être à l’origine d’une séquelle sous forme d’une dépression qui peut être mal vécue par le patient. Nous rapportons une nouvelle technique de reconstruction par un biomatériau : l’Hydroset!. Il s’agit d’un ciment phosphocalcique ostéoinducteur, autodurcisseur et injectable. Cette méthode est devenue le standard dans notre service et a prouvé son efficacité en terme de simplicité, de fiabilité et de satisfaction de la part des patients. La reconstitution se fait après avoir mélangé une poudre contenant du dicalcium phosphate dihydrate, du tetracalcium phosphate et du trisodium citrate à un liquide associant un accélérateur (sodium phosphate) et un liant (polyvinylpyrrolidone). Les objectifs de l’investigation clinique étaient : - d’évaluer l’ostéo-intégration des implants, - d’apprécier chez chaque patient le résultat esthétique et fonctionnel, - de déterminer les éventuels effets indésirables dans des conditions normales d’utilisation et d’évaluer si ceux-ci constituent des risques au regard des performances assignées au dispositif. Il s’agit d’une technique simple qui n’allonge pas le temps opératoire. Le temps de préparation n’excède pas 3 minutes. L’Hydroset peut s’appliquer à la spatule ou à la seringue et durcit très rapidement, même au contact d’un liquide. Une fois durci, celuici peut être alors foré ou taraudé. Observation 8 patients (2 femmes et 6 hommes) âgés de 27 à 62 ans ont été inclus dans l’étude entre 2005 et 2008. Ils étaient tous porteurs d’une perte de substance osseuse crânienne comprise entre 35 et 109 cm2. Les implants ont été fabriqués par Cerampilot à partir des données informatiques du scanner du crâne de chaque patient. Ils ont été dans un premier temps dessinés à l’aide d’un logiciel de CAO puis construits couche par couche à l’aide d’une machine de prototypage rapide utilisant une technique de stéréolithographie issue de l’industrie. Ils ont été stérilisés par irradiation Gamma. Les patients ont été opérés dans le service de Neurochirurgie du CHU de Limoges. Reconstruction des pertes de substances osseuses cranio-faciales par des implants céramiques obtenus par une technique de stéréolithographie : étude de la tolérance et des résultats esthétiques et fonctionnels-SOIT7 BRIE J, CAIRE F, DELAGE C, PRADEAU B, CHAPUT C, MOREAU JJ CHU de Limoges, 2 rue Martin Luther King, 87000 LIMOGES Introduction 74 L’intégrité des implants, la durée de l’intervention et les difficultés de mise en place des implants ont été notées. Les patients ont bénéficié d’une antibioprophylaxie classique pour ce type d’intervention (CEFAZOLINE : 1g / jour pendant 48 heures). Ils ont tous bénéficié d’un examen des fonctions supérieures (Mini Mental State de Folstein) en pré et postopératoire. Nous avons évalué la tolérance par un interrogatoire et un examen clinique. Nous avons contrôlé l’évolution des implants et leur ostéo-intégration par des scanners du crâne et des radiographies standard. Nous avons apprécié les résultats esthétiques par des clichés photographiques. Discussion The morphological interpretation of universality of the regeneration action of the polymer-salt-base composite material LitAr-SOIT8 LITVINOV S1, IVASHENKO AV2, OLENNIKOVA MM3, RACHIMOV R3 Les différents examens radiologiques (radiographies standards et scanners) du crâne des patients ont montré une parfaite ostéointégration des implants au fil des mois. Les implants n’ont présenté aucun signe de détérioration. Aucune membrane d’encapsulation n’a été observée. Les patients ont tous été satisfaits du résultat esthétique. Néanmoins le résultat objectif appréciable sur les photographies montre une progression dans la qualité du résultat à partir du troisième patient. La forme des deux premiers implants n’était pas parfaitement adaptée à la perte de substance. Des modifications du procédé de fabrication ont permis de corriger ce défaut. A partir du troisième patient, le résultat esthétique s’est significativement amélioré pour approcher au plus près la forme idéale recherchée. Les implants ont tous été bien tolérés par les patients. Leur utilisation n’a eu aucune incidence sur le MMSE des patients. Aucune complication majeure en particulier aucune infection des implants n’a été observée au cours des 12 mois d’observation postopératoire. Ces nouveaux implants semblent donc parfaitement adaptés au traitement des grandes pertes de substance crânio-faciales. 1 Nano-Biotechnology Center, The Russian State Agrarian University - MTAA named after K.A. Timiryaziev; Department of Materials of Science, The Samara State Aerospace University named after S.P. Korolyov 2 The Samara Regional Stomatology Policlinic, Samara, Russia 3The Penza State University, Medical Faculty, Penza, Russiam 4The Center of Stomatological Firs-Aid, Samara, Russia Introduction The wide application of the implant material LitAr in clinical practice in Russia (1994 – 2009) in stomatology, traumatology, neurosurgery (cranioplasty), otorhinolaryngology has shown the universality of its action, but only the clinical observation of its biodegradation in the different body points (in the bone and cartilaginous tissues, in the tissues of the parenchymal organs, of the peripheral nerves) does not unveil the action mechanism of the material in the defect zone. It is to give a morphological evaluation of the possibility of the regeneration of the different tissues according to the normal histological structure after filling their defect by the material LitAr. Materials & methods 75 The material LitAr is a polymer-salt-based composite material having 70% of porosity and consisting of biopolymer (xenocollagen or calcium-sodium alginate,) (20% ± 5%) and of the deposited on it nanodimensional (nanometric) crystals of hydroxyapatite (80% ± 5%). The defect zones have been filled by LitAr without their modeling. The morphological investigation of the bioptats in the defects of the different tissues (bone tissue, muscular tissue, nerve tissue, the tissues of parenchymal organs, myocardium) of the body have been conducted in 3, 7, 14, 25, 32, 180 days after performing the implantation. At regular intervals the biopsy analyses were conducted for labor animals and selectively for patients in a clinic. It ensures a clear defined clinical effect with restoring the structure and the function of the damaged tissue in the following zones: alveolar process, compact substance of the jaws, periapecal zone, maxilarry sinus (frontal wall), cartilaginous nasal septum, tympanic membrane (middle ear). Results It has been stated that in the implantation zone of LitAr during the first seven days after performing the operation an intensive penetration of the mesenchymal cells into the defect zone, the formation of a microvascular duct (vasogenesis phenomenon) were observed. By the 14th day the loose connective tissue with a great number of primary vasoids was formed. By the 32d day the loose connective tissue was replaced by the recipients cells. It led to a complete closure of the defect without forming a connective tissue cicatrice. By the 180th day we could observe the restoration of the tissue structure in the defect zone. Figure 1. Computed tomogram of low jaw fragment of patient X. in 8 days after filling the defect with LitAr. A - +173,0 HU; B - +56,0 HU; C - +275,0 HU; D - +1774,0 HU Discussion The clinical picture of the described morphological process confirmed the formation of a normal histological structure in the implantation zone: cortical and cancellous tissues in the low (figures 1, 2) and upper jaws (in the frontal and lateral portions). In case of cranioplasty there was not only the formation of the facial bones, but also of the dense cerebral membrane after filling its defect with LitAr. The formation of the lung tissue in the zone of echinococcosis and of the tubercular cavern as well as myocardium in the infarct zone. Figure 2. Computed tomogram of low jaw fragment of patient X. in 5.5 months after filling the defect with LitAr. A - +911,4 HU; B +478,0 HU; C - +938,0 HU; D - +1774,0 HU Réalisation d'un équivalent de muqueuse orale tridimensionnelle par ingénierie tissulaire-SOIT9 PIERRILLAS P, AUXENFANS C, KINIKOGLU B, BRETON P, BOULETREAU P, DAMOUR O It has been morphologically confirmed that the universality of the regeneration action of the polymer-salt-based material LitAr was connected with its ability to stimulate vasogenesis and to form its own microvascular duct in the defect zone. Hereafter it is introduced into the general hemocirculation of the recipients tissues. Service de chirurgie maxillofaciale, Centre Hospitalier Lyon-Sud, 69310 Pierre Bénite 76 Les pertes de substances muqueuses, qu’elles soient induites par une chirurgie d’exérèse tumorale ou secondaire à une parodontopathie, sont des situations fréquemment rencontrées en chirurgie maxillo-faciale. Les techniques chirurgicales actuelles de couverture de ces pertes de substances, sont sanctionnées d’une comorbidité, d’un inconfort et d’un taux d’échec non négligeable. L’ingénierie tissulaire se présente comme une possible alternative. Nous avons montré la faisabilité de développer une muqueuse orale reconstruite tridimensionnelle, comprenant un épithélium pluristratifié différencié, sur un équivalent de Lamina Propria (LPE) peuplée de fibroblastes vivants. Les greffons artériels ou veineux autologues ne sont pas toujours disponibles (vasospasme, longueur limitée, utilisation antérieure…). Les prothèses conventionnelles en polytértra-fluoroéthylène expansée (ePTFE) ou en Dacron utilisées à des diamètres inférieurs à 6 mm entraînent des occlusions à long terme. Le polycaprolactone (PCL) est un polymère biodégradable utilisé en clinique humaine dans les sutures chirurgicales. Il possède des qualités biomimétiques avec les structures vasculaires. Le but de cette étude était d’évaluer in vivo des prothèses de PCL de diamètre inférieur à 2 mm. Matériel et méthode 7 rats femelle Sprague-Dawley (350-450 g) ont été opérés sous anesthésie au masque à l’isoflurane 2%. Modèle de remplacement aortique sous rénal : Après clampage proximal sous l’artère rénale, et distal au dessus de la bifurcation iliaque, un segment de 8 mm d’aorte a été réséqué. Un greffon de PCL a été suturé à l’aide de fil nylon 10-0 par points séparés sous microscope opératoire (magnification X 25). Modèle de pontage aorto-iliaque : Après clampage proximal sous l’artère rénale, et clampage distal sur l’artère iliaque, l’artère iliaque a été ligaturée sous la bifurcation, et un ouverture pariétale aortique a été réalisée pour la suture terminolatérale du greffon. La partie distale du greffon a été suturé de façon terminoterminale à l’artère iliaque avec du fil 10-0. Le test de perméabilité a été réalisé 5 min et 15 min après la levée du clampage. Les animaux ont été sacrifiés à 8 semaines. Les segments aortiques et aortoiliaque ont été analysés en microscopie optique après coloration à l’hématoxyline-éosine. La technologie utilisée est la même que précédemment utilisée et validée par le laboratoire pour la réalisation de peau reconstruite. Les kératinocytes et les fibroblastes ont été isolés à partir de biopsies de muqueuse orale réalisées chez des donneurs sains consentants. Après amplification, les fibroblastes ont été ensemencés et cultivés sur un substrat de Collagen-Glycosaminoglycan-Chitosan et Renoskin® pendant 3 semaines pour donner une LPE. Les kératinocytes sont ensuite ensemencés sur la LPE pendant 3 semaines. Après 9 semaines, l’analyse histologique montre un épithélium pluristratifié différencié au sommet d’une LPE. Dans la LPE, on observe des fibroblastes proliférant et synthétisant une MEC, dont la caractérisation par immuno-histochimie et immunofluorescence est en cours. Un essai préclinique chez le porc est programmé. Intéret des nanofibres de polycaprolactone en ingenierie vasculaire-SOIT10 SOHIER J2, CORRE P1,2, ORY L1, ARZUL L1,KHONSARI RH1, LAYROLLE P2 Résultats Il existait une bonne perméabilité des greffons à 8 semaines sans signes de thrombose. Il existait une réaction inflammatoire modérée au sein des prothèses. On observait une colonisation cellulaire extensive de la couche superficielle par des cellules de morphologie proche des cellules musculaires lisses, et de la paroi luminale par des cellules endothéliales. (1) Clinique de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU de Nantes (2) INSERM U791, Laboratoire d’Ingénierie Ostéo Articulaire et Dentaire (LIOAD), Nantes Introduction Les greffons vasculaires de petit diamètre (inférieur à 6 mm) peuvent être utiles en chirurgie de revascularisation. conclusion 77 Ces greffons de nanofibres de petit diamètre constituent un support intéressant pour la néoformation tissulaire après remplacement vasculaire sans signe de dégradation précoce du polymère. Des études complémentaires sont nécessaires pour caractériser précisément le tissu néoformé au sein des prothèses. Les protocoles de distraction ostéogénique (DO) utilisés à l’heure actuelle reposent sur la détermination empirique de paramètres accessibles qui ont fait la preuve de leur efficacité dans des situations précises. L’optimisation de ces protocoles implique la détermination de paramètres absolus, contrôlables et reproductibles, qui gouvernent directement la qualité de la régénération tissulaire : la contrainte appliquée au cal de distraction. Références bibliographiques Chaouat et al. The evaluation of a smalldiameter polysaccharide-based arterial graft in rat. Biomaterials 27 (2006), 5546-5553. Jin Lee et al. Development of a composite vascular scaffolding system that whithstands physiological vascular conditions. Bio-materials 29 (2008), 2891-2898. Pektok et al. Degradation and healing characteristics of small-diameter poly(Ecaprolactone) vascular grafts in the rat systemic arterial circulation. Circulation. 2008; 118:2563-2570. Matériels et méthodes Une campagne de mesure a été effectuée chez un patient en cours de reconstruction mandibulaire par transport osseux après traumatisme balistique. La DO était réalisée graduellement à raison de deux activations quotidiennes pour un déplacement de 1 mm par jour. Des mesures ont été réalisées pendant une heure à chaque activation de la première semaine de transport. Les broches parafocales du distracteur externe ont été équipées de trois jauges de déformation chacune afin d’étudier les contraintes en flexion et en traction-compression. Les forces axiales appliquées au cal de distraction ont été déterminées par la résolution des équations d’équilibre du système. Remerciements Unité de Thérapie Expérimentale, Faculté de Médecine de Nantes Biomécanique de la distraction ostéogénique : étude des forces au cours d’un transport osseux mandibulaire-SOIT11 SCHOUMAN T*, DUBOIS G**, RAOUL G***, FERRI J*** Résultats La représentation de l’évolution des forces au décours de l’activation révèle que les forces maximales (quelques dizaines de Newtons) sont atteintes immédiatement après l’activation et qu’elles tendent rapidement vers zéro. Le cal de distraction n’est donc sollicité que pendant un court intervalle après l’activation. *Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Université Paris 6 Pierre et Marie Curie, Arts et Métiers ParisTech, CNRS, LBM, 47-83 boulevard de l’Hôpital 75651 Paris **Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz – Laboratoire de mécanique, biomécanique, polymère et structures – Metz, France ***Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie; EA1049, CHULille, F-59000 Lille, France; UDSL, Univ Lille Nord de France, F59000 Lille, France Discussion Ces mesures en situation réelle chez l’homme en cours de distraction sont une première. Ces résultats montrent que les protocoles de DO actuellement recommandés sont sous-optimaux. On peut attendre une réduction sensible de la durée des protocoles de DO mandibulaire par une répartition plus homogène dans le temps de forces moindres. Ces objectifs ouvrent des perspectives d’évolution des dispositifs et des protocoles. Introduction 78 L’application d’ultrasons au contact de la dure-mère au cours d’une craniotomie entraîne t-elles des lésions cérébrales sous-jacentes ? Etude expérimentale-P2 PHILIPPE B1, CHRETIEN F2 , DECQ P3 PIEZOCHIRURGIE (P) La Piézosurgery® : bilan de 6 ans d’utilisation-P1 BEZIAT JL Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital de la Croix Rousse, Lyon Biomécanique et Système Nerveux, LBM, ENSAM-ParisTECH, CNRS 8005, Faculté de Médecine Paris XII, Assistance Publique Hôpitaux de Paris 1 : Chirurgie Maxillo-Faciale Paris, 2 : Service d’Anatomo-pathologie, 3: Service de Neurochirurgie. Groupe Hospitalier Chenevier-Mondor, Créteil France L’utilisation de la Piezosurgery® en chirurgie cranio-maxillo-faciale représente un progrès considérable. Elle apporte non seulement une autre technique pour la découpe osseuse mais elle permet de plus de développer de nouveaux protocoles opératoires plus simples, plus précis et plus sûrs. Objectif Etudier les effets biologiques au niveau du parenchyme cérébral de l’utilisation d’un ostéotome ultrasonore pour la réalisation d’une craniotomie . En chirurgie orthognatique, la Piezosurgery® a avant tout transformé la technique du clivage sagittal mandibulaire, de l’ostéotomie Le Fort I et de l’expansion chirurgicale maxillaire. Elle permet en effet : Matériel et méthodes Une double craniotomie frontale de 12mm de diamètre a été réalisée chez 9 cochons sous anesthésie générale en utilisant à droite une fraise à 6 pans conventionnelle (intervention de référence) et à gauche un ostéotome ultrasonore (NSKR). Un prélèvement cubique de 3cm de côté a été réalisé sous chaque zone de craniotomie, intéressant la dure-mère et le cortex cérébral et la substance blanche sous-jacente. Ce prélèvement a été réalisé immédiatement au décours de la craniotomie (groupe A) chez trois animaux à la recherche de lésions traumatiques directes, à trois jours chez trois autres animaux (groupe B) à la recherche de lésions d’inflammation et à 3 semaines chez les trois animaux restants (groupe C) à la recherche de lésions de gliose cicatricielle. Les prélèvements ont été fixes dans du paraformaldehyde 4% pendant 24 heures puis fixés en paraffine, coupés en sections de 5 µm et colorés en hématoxyline-éosine et PAS. Une analyse immunohistochimique GFAP et EAC a ensuite été réalisée. - le maintien du blocage mandibulomaxillaire durant le clivage sagittal - la libération totale du maxillaire au cours de l’ostéotomie Le Fort I - et la polyfragmentation palatine lors de l’expansion maxillaire avec des résultats supérieurs à ceux des techniques classiques. En chirurgie cranio-faciale, elle simplifie la réalisation des ostéotomies notamment des cranio-facio-sténoses, des abords de la base du crâne et des orbites ainsi que des Le Fort III car : - elle sécurise toutes les découpes osseuses du fait de son respect des parties molles, dure-mère et péri-orbite en particulier, - elle permet par sa précision des sections osseuses complètes rendant inutiles les manœuvres brutales de libération osseuse, - et elle assure des reconstructions très précises. Elle garde par contre deux inconvénients inhérents à son principe physique : la nécessité d’un apprentissage de l’opérateur et un certain manque de puissance du matériel actuellement disponible. Résultats 1) Aucune anomalie macroscopique n’a été décelée chez tous les animaux et des deux côtés opérés en dehors d’un cas du groupe B présentant une surinfection. 2) 79 L’analyse histologique de tous les prélèvements du groupe A est normale à l’exception d’un prélèvement du côté « craniotomie conventionnelle » où est observée une très discrète hémorragie leptoméningée focalisée. L’analyse histologique de tous les prélèvements du groupe B n’a retrouvé aucune anomalie en dehors d’un léger épaississement de la dure-mère sans aucun signe d’inflammation. Le cas infecté présente une infiltration leptoméningée massive de polynucléaires sans anomalie inflammatoire du parenchyme cérébral adjacent au niveau des deux côtés opérés. L’analyse histologique et immunohistochimique du groupe C ne montre aucun signe d’inflammation ni de gliose cicatricielle. Le piézotome est un outil de plus en plus utilisé en chirurgie maxillo-faciale. Il permet une découpe osseuse avec un risque limité de lésion des tissus mous adjacents car il agit grâce aux ultrasons. En chirurgie orthognathique, il permet ainsi d’effectuer une disjonction maxillaire sans blesser la muqueuse palatine, ou de compléter le trait d’ostéotomie sagittale sans léser le nerf alvéolaire inférieur. Technique Lors de la correction des faces longues avec béance, nous sommes fréquemment amenés à effectuer une impaction du maxillaire différentielle. L’impaction postérieure avoisine alors parfois les 10 mm. Lorsqu’une avancée maxillaire significative est associée à l’impaction, le décalage sagittal entre le processus ptérygoïde du sphénoïde et la tubérosité maxillaire facilite l’impaction postérieure. Lorsque l’avancée est peu importante, il est nécessaire de réséquer le tiers inférieur du processus ptérygoïde pour permettre l’impaction. En raison de la proximité du pédicule palatin postérieur, le piézotome est l’outil idéal pour pratiquer ce geste sans risques. Conclusion Aucune lésion traumatique directe, inflammatoire ou de gliose cicatricielle n’a été observée dans cette étude au niveau de la dure-mère, du cortex ou de la substance blanche sur 3cm de profondeur, après utilisation d’une fraise à 6 pans ou d’un craniotome ultrasonore pour la réalisation d’une craniotomie frontale de 12mm de diamètre chez le cochon. Cette étude permet de supposer que l’utilisation d’un ostéotome ultrasonore est aussi fiable et dénué de risque pour le parenchyme cérébral qu’une méthode conventionnelle par fraisage pour la réalisation d’une craniotomie. Conclusion Le piézotome apporte une aide indéniable dans les impactions postérieures importantes du maxillaire. Travail réalisé avec le support financier de NSKR France. Utilisation du piézotome dans l’impaction postérieure du maxillaire-P3 YACHOUH J, LEPAGE F, ELNAJAR F, JAMMET P, GOUDOT P Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHRU Montpellier, 371 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 MONTPELLIER Introduction 80 Il s’agissait de séquelles de brûlures thermiques dans 60 % des cas. Le cuir chevelu et la face ont constitué les localisations les fréquentes (80 %). Le traitement a consisté à une libération des brides et excision des tissus cicatriciels dont la réparation a été réalisée par une greffe de peau chez 18 patients et un lambeau d’avancement préalablement expan-sé chez 37 patients. Les résultats esthétiques ont été jugés bons et moyens dans 80 % des cas. Les résultats fonctionnels étaient bons dans tous les cas de siège péri orificiel. BRULURES (B1) La prise en charge des brûlures cervico-faciales-B1 DANTZER E Centre des brûlés, HIA Sainte Anne, 83000 Toulon La chirurgie des séquelles de brûlures cervico-faciales-B2 FOYATIER JL Conclusion : La prise en charge des séquelles des brûlures cervico-faciale doit être précoce. Nous insistons sur la prévention des séquelles, qui doit être entreprise dès le premier jour : lutte contre les attitudes vicieuses, greffes précoces, kinésithérapies. Le traitement chirurgical en deuxième temps vise à rétablir la fonction et la morphologie. Centre des Brûlés, 20 quai Claude Bernard, 69007 LYON Prise en charge des séquelles de brûlures cervico-faciales-B3 BRIKI S, CHEMLI H, HABLANI H, MAALEJ M, MALLEK M, DHOUIB M, KARRAY F, ABDELMOULA M Service de Chirurgie Plastique et MaxilloFaciale, CHU Habib Bourghiba, SFAX TUNISIE Introduction : Les brûlures cervico-faciales sont des lésions particulières par leur fréquence, siège, gravité et retentissement fonctionnel. Elles sont caractérisées par leurs répercussions psycho-sociales. Le but du traitement est double : préserver la fonction et rétablir la morphologie. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective sur 10 ans allant de 1997 à 2007 à propos de 55 cas de brûlures cervico-faciales colligés au service de chirurgie maxillo-faciale de Sfax. Nous avons analysé les caractéristiques épidémiolo-giques, cliniques et à travers des présenta-tions illustrées les résultats thérapeutiques des différentes techniques utilisées. Résultats : Le motif de consultation était esthétique dans 80 % des cas, fonctionnel dans 20 %. Le sexe ratio était de 0.83. L’âge moyen de nos patients était de 21 ans avec des extrêmes de 4 ans et 76 ans. 81 Un apprentissage prophylactique de l’ensemble de cette région en y intégrant une éducation des fonctions primaires que sont la mastication, la dé-glutition et la ventilation naso-nasale. REEDUCATION ET CHIRURGIE MAXILLO-FACIALE Le dysfonctionnement musculaire est intrinsèque à tous les troubles de l’appareil manducateur. Originelles ou consécutives, les tensions musculaires doivent systématiquement être levées ; le kinésithérapeute, par ses techniques est l’interlocuteur privilégié pour résoudre ces symptômes. De nombreux professionnels de santé (chirurgiens maxillo-faciaux, stomatolo-gues, chirurgiens dentistes, orthodontistes, kinésithérapeutes) interviennent dans la prise en charge de ces pathologies à visages multiples. Il serait souhaitable qu’ils s’accor-dent sur l’orchestration d’une partition commune où souvent les patients se perdent. Ne serait-il pas nécessaire d’établir une hiérarchie des symptômes en lien avec une réponse appropriée et de définir des actes de première intention ? Dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire et troubles musculaires: la kinésithérapie, une technique de choix-R1 LAPIERRE S 11 bd Italiens, 75002 PARIS De par sa forme, son type d’articulation, sa situation dans l’ensemble cranio-facial, la mandibule est assimilée à une structure suspendue mécaniquement en porte à faux. C’est son système musculaire (le couple masséter-ptérygoïen médian et le ventre antérieur du muscle temporal) qui par l’orientation de ses fibres et le moment de ses forces joue le rôle assuré par les câbles d’un pont suspendu. D’autre part, la mandibule est située dans un ensemble luimême en porte-à-faux, le crâne, dont l’équilibre est conditionné par les muscles vertébraux, les sterno-cleïdo-mastoïdiens et la chaine musculaire supra- et infrahyoïdienne qui amarrent la tête à la ceinture scapulaire. Ainsi le design de la mandibule laisse prévoir qu’une telle pièce, même soumise à de faibles contraintes, posera de complexes problèmes mécaniques. Un déséquilibre musculaire, quelque soit son point d’entrée, engendrera une réaction en chaine, ascendante ou descendante, toujours unilatérale, à l’origine de contraintes sur une des articulations temporo-mandibulaires et de pathologies à distance. Rééducation maxillo-faciale lors de la prise-en-charge de patients après chirurgie d'exérèse carcinomateuse des voies aéro-digestives supérieures au CHU de Bordeaux-R2 FERRAND G Service Chirurgie Maxillo-faciale, Centre François Xavier Michelet, Place Amélie RabaLéon, 33076 BORDEAUX Un savoir faire et des techniques appropriées permettent au M. Kinésithérapeute de prendre en charge des patients présentant différents troubles des fonctions oro-faciales, après chirurgie des cancers des voies aéro-digestives supérieures : hémi-mandibule-ctomie, maxillectomie, glosso-pelvectomie plus ou moins élargie, exérèse du triangle rétromolaire. Le kinésithérapeute dispose de la palette des techniques nécessaires à la prise en charge globale des dysfonctionnements de l’articulation temporo mandibulaire. En premier lieu, le massage qui s’adressera à l’ensemble de la chaine musculaire unilatérale. Des techniques d’étirements associées au jeu entre agonistes et antagonistes assureront la déprogrammation des tensions musculaires. Le renforcement sélectif de certains muscles, par exemple, les stylo-glosses, les palatoglosses et les amygdalo-glosses permettant la mise en place du dôme lingual. Après une exérèse de la tumeur associée à un évidement ganglionnaire la prise en charge par le masseur kinésithérapeute s’intègre totalement dans le protocole thérapeutique. 82 Rééducation de la déglutition et des articulations temporomandibulaires après extubation orotrachéale-R3 DE CHAVIGNY D Le premier contact avec le patient est important. Il faut se présenter en tant que masseur kinésithérapeute, dire notre rôle dans l’équipe, décrire l’apport de nos soins, découvrir les attentes de notre patient affecté par le diagnostic de sa maladie et la rapidité de la décision opératoire, les modifications fonctionnelles et morphologiques engendrées par la chirurgie et qui peuvent être majeures. Le passage de sujet sain au statut de sujet malade est souvent brutal, perturbant de façon plus ou moins importante l’équilibre psychique du patient. Il nous faut en tant que thérapeute tenir compte de ce contexte, de la personnalité de notre patient, de ses antécédents médicaux, chirurgicaux, de ses conduites addictives. Puis, nous évaluerons ses déficiences, ses incapacités, ses gênes, afin d’établir notre diagnostic kinésithérapique et de déterminer nos objectifs de traitement en post-opératoire mais aussi dans l’optique d’éviter les dysfonctionnements de la cinétique mandibulaire à plus long terme (radiothéra-pie). I.F.M.Km 6, rue St Marc, 67000 STRASBOURG Les voies aériennes supérieures sont la première étape de la respiration et la particularité de cette région anatomique est d’être le siège de nombreuses fonctions interdépendantes les unes des autres : la respiration, la déglutition, la phonation. L’intubation court-circuite toutes ces fonctions puis secondairement l’extubation perturbe cet ensemble. Souvent oubliée, la rééducation des voies aériennes supérieures est primordiale afin de réintégrer l’ensemble des fonctions : réintroduire une respiration nasale prioritaire, mobiliser les articulations temporomandibulaires et cervicales, stimuler les muscles faciaux, linguaux, les muscles hyoïdiens et de la colonne cervicale, rééduquer la déglutition salivaire pour éviter les fausses-routes qui favoriseraient un encombrement pulmonaire. Nous débuterons un travail rééducatif de réappropriation de la cavité buccale par le patient, en cherchant à augmenter la mobilité des A.T.M, de sa langue et des muscles faciaux, ceci pour lui permettre une déglutition efficace et une reprise alimentaire au dixième jour post-opératoire. Or, de la qualité du bon fonctionnement buccal dépendent des activités diversifiées comme s’alimenter, communiquer, embrasser. Cela touche aussi bien la vie intime que la vie sociale. Permettre à ses patients de se projeter dans un « après la fin du traitement » avec une nouvelle image de soi, s’accepter, se découvrir différent mais reconnu, c’est pour chacun d’entre eux, reprendre sa place au sein de son couple, de sa famille, mais aussi au travail et dans la société La kinésithérapie maxillo-faciale par ses traitements adaptés trouve toute sa place dans ce parcours du patient et le M. kinésithérapeute, devient le partenaire incon-tournable du chirurgien et de l’équipe pluri-disciplinaire qui l’accompagne dans son traitement. Présentation au sein du service, du suivi kinésithérapique de quelques patients. L’objectif majeur est d’éviter des intubations répétitives, source d’une nouvelle agression de cette région. La rééducation respiratoire « classique » devrait tenir compte de cette rééducation des voies aériennes supérieures pour donner toutes les chances aux malades. Prise-en-charge pluridisciplinaire en consultation maxillo-faciale des dysfonctionnements temporomandibulaires-R4 FERRAND G Service Chirurgie Maxillo-faciale, Centre François Xavier Michelet, Place Amélie RabaLéon, 33076 BORDEAUX 83 C’est le plus souvent le médecin généraliste, le chirurgien dentiste, le médecin stomatologue ou l’ORL qui adresse à la consultation du chirurgien maxillo-facial le patient présen-tant un syndrome de dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire. La plu-part du temps, les patients présentent des symptômes anciens, leur consultation est tardive. Grâce à la complémentarité de nos disciplines et à la réunion de nos savoirs faire, nous pensons assurer une prise en charge de qualité à nos patients souffrant d’un DAM. Notre but étant de rétablir au plus prés l’intégrité du complexe articulaire temporo-mandibulaire et dentaire nécessaire pour assurer avec précision et puissance les fonctions diversifiées que sont la mastication, la déglutition, la phonation, la vie de relation. Au sein du service et dès la première consultation, de façon à gérer les troubles de son dysfonctionnement, le patient voit se mettre en œuvre une étroite collaboration pluri-disciplinaire tant dans la prise en charge initiale que dans le suivi à moyen et long terme. Prise en charge massokinésithérapique après parésie faciale dans les suites d’un liftingR5 CHEVALIER AM Le chirurgien maxillo-facial qui reçoit le patient en première intention, établit son diagnostic et le dirige vers les différents intervenants. Une nouvelle consultation aura lieu après un mois de port de gouttière nocturne et de mise en route de la rééducation. Un suivi sera assuré à trois mois puis à six mois. 12 rue Caroline, 75017 PARIS Les parésies faciales dans les suites de lifting sont des incidents rares mais cependant à ne pas occulter. En général se constituant à quelques jours de l'intervention après l'ablation du redon. Occasionné par hématome sous cutané non complètement résorbé ou se reconstituant. Celui-ci comprime le nerf facial soit au niveau du tronc soit au niveau de ses branches de division. La prise en charge rapide par un kinésithérapeute a un but non seulement thérapeutique mais aussi psychologique car même si le sujet est prévenu sur les suites opératoires classiques immédiates œdème hématome cicatrice la gêne fonctionnelle amplifie l'inquiétude et sa déception. Le rôle du kinésithérapeute sera d'évaluer la fonction musculaire, de l'éduquer aux mouvements à effectuer au début dans une amplitude réduite puis en fonction des capacités musculaires, l'accompagner dans la répétition des mouvements doux sans forcer et ceci accompagnés de massages à type de drainage lymphatique à distance de l'hématome. Cette prise en charge rapide permet de désamorcer une attitude négative et agressive. La compréhension de l'événement et l'implication du patient dans des exercices spécifiques donnés et l'aide d'un kinésithérapeute le rassurant permet au patient de passer le cap de la déception. En général la récupération est totale mais peut demander trois semaines et pendant tout ce temps il faudra encourager et soutenir le patient jusqu'à la récupération ad integrum. Le patient est ensuite reçu par le chirurgien dentiste ou le médecin stomatologue qui vérifie les troubles de l’occlusion et les soins à envisager. Il réalise les empreintes dentaires avec de la cire pour la confection de la gouttière de repos mandibulaire, c’est lui qui l’essaiera au patient et qui s’assurera par un suivi de son efficacité. A partir des empreintes réalisées, le prothésiste dentaire va réaliser un moulage précis pour la fabrication de la gouttière de repos, un délai de huit jours est nécessaire. Puis c’est le masseur kinésithérapeute qui reçoit le patient pour une prise en charge rééducative. C’est avec l’adhésion du patient que le masseur kinésithérapeute va entreprendre une reprogrammation neuromotrice de la cinétique mandibulaire. Un protocole de rééducation, des consignes, des conseils vont être remis au patient pour lui permettre de s’auto-rééduquer quotidiennement. On orientera si possible le patient vers un kinésithérapeute spécialisé. Un suivi sera effectué lors des consultations avec le chirurgien. 84 Intérêt de la kinésithérapie bien comprise dans la chirurgie des paupières-R6 HEBTING JM, RYCKEBOER E Elle n’est aucunement une pathologie récente. Sa première évocation date de 1500 ans avant notre ère. Plus tard, elle a été décrite précisément par Arétée de Cappadoce, au 1er Siècle après J.C. qui a écrit : « se distingue des autres céphalées par son siège et son intermittence. Elle revient à intervalles plus ou moins longs et se limite à une moitié du crâne… » 61 Rue Fbg Boutonnet, 34090 MONTPELLIER La cicatrice constitue la rançon de toute rupture du processus de continuité du revêtement cutané. D’origine traumatique ou chirurgicale, elle se différencie des tissus de voisinage par son aspect, voire son évolution. A forte prévalence féminine, cette pathologie est des plus répandues et touche près de 10 % de la population. Son coût financier comme social est très élevé et la migraine entraînait dans les années 1980 1990, pour un pays comme la France, la perte de quelques dix millions de journées de travail par an. Le pronostic de cette évolution est fonction de son origine et à ce titre, sa prise en charge par un masseur kinésithérapeute ou kinéplasticien formé à ce type de techniques est toujours bénéfique. La migraine traitée jusque très récemment par prises médicamenteuses exclusivement, répond très favorablement à un traitement par massage, et ce dans 80 % des cas. En chirurgie esthétique, l’intervention de celui-ci n’est que rarement requise, encore qu’une telle intervention contribue à améliorer le résultat mais surtout à en hâter le résultat. Il faut savoir cependant que la technique manuelle doit être irréprochable. Son intérêt est : d’agir par action réflexe, d’impliquer un contact entre le patient et le thérapeute, de générer une écoute du patient au fil des séances, propre à toute thérapie manuelle. En traumatologie par contre, une telle intervention peut s’avérer incontournable, réussissant dans certains cas non seulement à améliorer le résultat de la chirurgie mais en d’autres cas à rendre inutile une reprise chirurgicale initialement programmée. Apport de la rééducation dans la chirurgie orthognathique-R8 BRETON-TORRES I, LEFEBVRE C, JAMMET P, YACHOUH J, GOUDOT P Impact du massage dans les migraines essentielles-R7 HEBTING JM Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, 371 ave du doyen Gaston Giraud, 34295 Montpellier cedex 5 61 Rue Fbg Boutonnet, 34090 MONTPELLIER Trop rarement évoquée dans l’enseignement, voir les publications traitant de la prise en charge des migraines, la kinésithérapie est indéniablement efficace et cette pathologie répond favorablement à la massothérapie. La rééducation en chirurgie orthognathique commence avant l'intervention, par une prise de conscience des dyspraxies Elle se poursuit en post-opératoire immédiat par un travail de décontraction musculaire, et se prolonge par la correction de la posture cervico céphalique et des praxies linguales, labiales et respiratoires. Le rééducateur va donner les moyens au patient de s’adapter à cette nouvelle fonction par une tonification de la musculature et permettre l’automatisation de ces corrections par un développement de la proprioception. Décrite très précisément par l’International Headache Society en 1988, cette dernière a établi dès lors un classement précis des céphalées et fixé les critères diagnostiques stricts de la migraine commune (sans aura). 85 La limite de cette prise en charge est la compréhension par le patient des différents exercices. Elle demande une participation active, son succès est donc fonction du degré de motivation du patient. Nous projetons de lancer une série comparative au cours des prochains mois pour évaluer cette méthode par rapport à une rééducation classique. Prise en charge des cicatrices en kinésithérapie-R10 RUELLE P L’intérêt de la rééducation dans le cadre de la chirurgie orthognatique réside dans le fait qu’en restituant une fonction normale, on offre au jeune patient la chance d’une fin de croissance correctement dirigée et à l’adulte l’entretien de la stabilité du résultat morphologique obtenu. 11 av Niquet, 06600 ANTIBES JUAN LES PINS L’évolution longue et hasardeuse d’une cicatrice pathologique nécessite une évaluation précoce et correcte. Un plan de travail peut alors être établi à partir du bilan d’évaluation initial comportant 10 items. Ces informations seront synthétisées sur une fiche bilan accompagnée de schéma complémentaire. Traitement des DAM par tractions mandibulaires verticales hypopressives rythmées-R9 QUILIS B, FAURE G, CAQUANT L, MORTIER J, SEGUIN P Les lésions entraînant un préjudice esthétique ou fonctionnel pourront alors être prises en charge en fonction de leur nature et de leur état inflammatoire. Hopital Nord, Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Saint-Etienne, 42055 SAINT ETIENNE Diverses techniques kinésithérapiques seront utilisées comme le massage, la compression et la physiothérapie. Nous appliquons aux ATM une technique de rééducation qui a déjà fait ses preuves dans les cas d’arthrose du genou et de la hanche. Elle s’appuie sur les notions de nutrition du cartilage articulaire mises en évidence en orthopédie par P.FICAT (cartilage et arthrose ;1979). Si l’on n’efface jamais complètement une cicatrice, elle est toujours améliorable. Nous soumettons les ATM à des forces de traction décompressives alternatives de 20 à 30 DN selon un axe vertical. Ces forces sont transmises à la mandibule par l’intermédiaire d’une gouttière solidaire d’une armature externe permettant de bien positionner l’axe de traction ; l’ensemble est relié à un dispositif électromécanique informatisé permettant de régler l’intensité, la durée et le rythme de la force appliquée. Cette méthode s’adresse à des cas de DAM présentant des signes radiologiques d’arthrose, avec diminution d’amplitude, bruits articulaires et douleurs. Nous effectuons actuellement une pré-série nous permettant le réglage des différents paramètres de mise en œuvre. 86 Les douleurs motivant la consultation du patient ont dès lors pu être expliquées par la présence d’un kyste développé aux dépens de 45 incluse. L’énucléation de celui-ci a permis d’obtenir le diagnostic de certitude anatomopathologique de kératokyste. PATHOLOGIE TUMORALE (PT) Syndrome de Gorlin : un cas éloquent-PT7 LUTZ JC, BORNERT F, BODIN F, WILK A Un scanner complet du crâne et de la face a été réalisé pour compléter le bilan initial. Il précisait le siège des 5 kystes évoqués à l’OTP : un volumineux kyste maxillaire droit, occupant la quasi totalité du sinus correspondant, étendu jusque sous le plancher de l’orbite, développé aux dépens de 18 ectopique, enchâssée au niveau de la jonction ptérygo-maxillaire, un kyste maxillaire gauche de dimension légèrement inférieure, développé sur 27 juchée sur la paroi latérale du sinus maxillaire, un volumineux kyste occupant la totalité de l’angle mandibulaire gauche développé sur 38 ectopique dans le ramus, un kyste de l’angle droit appendu à 48, un kyste sur 45 incluse. Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU Strasbourg Introduction Le diagnostic de syndrome de Gorlin et Goltz est évoqué par le chirurgien maxillo-facial devant la découverte de kératokystes multiples. Cette maladie génétique rare (prévalence d’environ 1 sur 100 000 naissances), également dénommée naevomatose basocellulaire, est bien connue pour sa classique association à des carcinomes basocellulaires cutanés. Néanmoins, à côté de ces manifestations osseuses et cutanées, de nombreuses autres atteintes peuvent compléter le tableau clinique. Nous présentons le cas clinique particulièrement éloquent d’un patient regroupant la plupart des éléments pathologiques de ce syndrome. A l’étage neurocrânien, le scanner relevait également des éléments caractéristiques du syndrome de Gorlin : calcifications, anomalies de la selle turcique. Observation L’enfant J.M., âgé de 11,5 ans, originaire du Congo, s’est présenté en consultation pour des douleurs buccales siégeant dans le secteur mandibulaire postérieur droit. Nous avons ensuite procédé à l’énucléation des kystes maxillaires et mandibulaires ainsi qu’à l’extraction des dents causales, sous anesthésie générale, en 2 temps pour des raisons hémorragiques. Une classique voie d’abord de Caldwell-Luc au maxillaire a permis l’énucléation complète des kystes néanmoins fragmentés. L’analyse anatomopathologique a confirmé le diagnostic de kératokyste. L’examen endobuccal relevait, outre des malpositions dentaires avec une biproalvéolie, l’absence de la dent 45 sur l’arcade. Le reste de l’examen stomatologique était normal, avec en particulier une absence foyer infectieux dentaire. Discussion Cette pathologie héréditaire autosomique dominante impose une prise en charge multidisciplinaire. Si la présence de lésions kystiques multiples des maxillaires constitue un critère majeur de diagnostic de naevomatose baso-cellulaire, un examen dermatologique complet est indispensable pour cartographier les naevi et dépister des carcinomes baso-cellulaires. Le reste du bilan médical doit être exhaustif en raison des multiples malformations et tumeurs associées à ce syndrome : il doit écarter notamment l’existence de fibrome cardiaque, de tumeur du système nerveux central, d’anomalies oculaires, endocriniennes ou génitales. L’examen clinique général montrait des anomalies décrites dans le syndrome de Gorlin : macrocéphalie, hypertélorisme modéré, saillie des bosses frontales, promandibulie et amblyogonie, malformation de la cage thoracique (côtes bifides), polydactylie et arachnodactylie bilatérale. Aucune lésion cutanée suspecte n’a été retrouvée. Le panoramique dentaire réalisé montrait 5 lésions kystiques des maxillaires orientant également vers le diagnostic de syndrome de Gorlin. 87 Parallèlement, le conseil génétique revêt un rôle fondamental afin d’examiner l’ensemble de la famille et de rechercher une mutation spécifique (gène PATCH). Forty-six patients underwent surgical resection for malignancies of the oral cavity and reconstructions with cheek flaps were retrospectively considered. Dans notre cas, le principal traitement reposait sur une énucléation chirurgicale méticuleuse et exhaustive de tous les kératokystes afin de minimiser leur forte tendance à la récidive. Des règles d’hygiène de vie sont importantes à fournir au patient, notamment concernant l’éviction solaire. Enfin la surveillance globale à vie de ces patients est essentielle étant donné le caractère récidivant des kératokystes et l’évolutivité de l’atteinte cutanée. Results All flaps were harvested and transposed successfully. Complete loss of the flap occurred in only one case. In two cases, marginal necrosis of the flap took place, with complete spontaneous healing in 2 weeks. Discussion Buccinator musculomucosal flaps are a really good option for reconstruction of moderately sized oral cavity defects. A key point in this procedure is flap selection based on not only the size and site of the defect, but also the patient’s characteristics and type of surgical procedure La connaissance des différentes facettes de ce syndrome protéiforme facilitera l’évocation du diagnostic de syndrome de Gorlin et Goltz par le chirurgien maxillofacial et l’initiation du bilan idoine. Traitement des améloblastomes : critères de choix d’une résection interruptrice avec reconstruction par lambeau libre-PT10 ESCANDE C, CHAINE A, PITAKARNNOP P, DHANUTHAI K, RUHINPONCET B, BERTRAND JC, BERTOLUS C Myomucosal cheek flaps: applications in intraoral reconstruction using three different techniques-PT28 FERRI A, BIANCHI B, FERRARI S, COPELLI C, SESENNA E Service de Chirurgie Maxillo-Faciale Stomatologie, Salpétrière, Chirurgie, Hôpital de Parme, Via Gramsci 14, 43100 PARMA – ITALIA et INTRODUCTION Les améloblastomes sont des tumeurs odontogènes bénignes à potentiel local agressif. Le traitement des améloblastomes de petite et de très grande taille est admis. Cependant la prise en charge de tumeurs de taille intermédiaire est très controversée selon les équipes. Nous proposons des critères permettant d’aider à la décision thérapeutique de ces tumeurs. Introduction The use of myomucosal flaps harvested from the cheek area for intraoral reconstruction has been recently popularized in the literature. Several surgical techniques have been reported and each study has described the outcomes and advantages of each method. This work examines the use of the three most important buccinator myomucosal flaps : the buccinator musculomucosal flap (Bozola flap), the facial artery musculomucosal flap (FAMM flap), and the buccinator musculomucosal island flap (Zhao flap). Here, we clarify the applications of each technique in intraoral reconstruction and discuss the indications for and advantages and disadvantages of each flap. MATERIEL ET METHODE Tous les patients traités pour améloblastomes mandibulaires de 2002 à 2006 et ayant bénéficié d’une reconstruction par lambeau libre de fibula dans le même temps opératoire ont été convoqués. Les critères cliniques et radiologiques ont été rétrospectivement étudiés afin de déterminer quels types de lésions étaient plus volontiers éligibles à une reconstruction primaire par lambeau libre plutôt qu’à une énucléation ou reconstruction par greffon osseux. Patients and Methods 88 RESULTATS Neuf patients ont été inclus dans l’étude. La taille des pertes de substance mandibulaires reconstruites a varié de 7 à 16 cm avec une moyenne de 12 cm. L’ensemble des patients présentait des lésions avec atteinte des bords postérieurs et/ou basilaires. Nous avons dégagé trois critères nous paraissant déterminer la nécessité de réaliser une résection interruptrice avec reconstruction par lambeau libre dans le même temps opératoire : la taille supérieure à 5 cm associée à une atteinte des bords basilaires/postérieurs et/ou envahissement des tissus mous. Ces résultats nous ont permis d’ébaucher un arbre décisionnel de prise en charge d’améloblastomes dont le choix du traitement est discuté. Il s'agit d'une étude rétrospective de dossiers de 126 patients opérés à Sousse et Marrakech entre mai 1996 et juin 2008, avec un recul de 1 an à 8 ans. Elle exclut les lésions précancéreuses et les lésions ayant moins de 3 mm et concerne des patients opérés par le même chirurgien et selon les mêmes modalités. CONCLUSION Cette analyse permet d’affiner la prise en charge d’améloblastomes de taille intermédiaire pour lesquels le choix de traitement est difficile entre énucléation avec risque de récidive et résection interruptrice d’emblée. Grâce à des critères cliniques et para-cliniques, cet arbre décisionnel permet de définir le terme d’améloblastome « géant » d’un point de vue chirurgical. Discussion : Cette étude permet de revoir les apports du protocole après une revue de la littérature. Les protocoles établis, concernant le moment de la réparation, sont encore contestables. Les auteurs exposent cette expérience chirurgicale personnelle, du premier auteur, du protocole visant à réparer immédiatement les pertes de substance secondaires à l’exérèse tumorale sans la nécessité « par principe » de l’examen extemporané. Résultats 106 cas de carcinomes baso-cellulaires,17 sont scléro-dermiformes,1 cas est postradique et 5 cas de récidive. 55% de lésions centro-faciales. 114 cas de réparation. La surveillance : l’exérèse, complète dans 92% des cas avec 2 cas de récidives locales ; une métastase nodulaire cutanée cervicale et le décès du patient. La chirurgie en un temps des cancers cutanés cervico-faciaux. A propos de 126 cas-PT20 MANSOURI HATTAB N, HIROUAL A, EL BOUIHI M, AYACHE A*, EL BOUANANI A*, FIKRY T* Conclusion Le traitement chirurgical des cancers cutanés est incontestable, les protocoles sont par aillleurs contestables. Le faible pourcentage de reprise et de récidive, la prise en charge plus courte et économique et la réinsertion sociale rapide du patient légitiment, pour l’auteur, l’utilité de ce protocole. Unité de chirurgie Maxillo faciale stomatologie *Service de traumatologie–Orthopédie A CHU Mohammed VI de Marrakech Université Cadi Ayad. Marrakech Conduite à tenir devant les améloblastomes-PT12 KHALFI.L, MOUMINE.M, SABANI.H, CHOUMI.F, ELKHATIB.K, ABOUCHADI A, NASSIH M, RZIN.A Le traitement chirurgical des cancers cutanés permet l’exérèse de la tumeur avec la possibilité du contrôle histologique de la pièce opératoire. Il a bénéficié du progrès de la chirurgie réparatrice facilitant ainsi des exérèses larges sans scrupules et des reconstructions esthétiques. Service de Stomatologie Chirurgie maxillofaciale et Chirurgie plastique Hôpital militaire d’instruction Mohammed V Rabat Matériel et méthode Introduction : 89 L’améloblastome est une tumeur odontogénique bénigne caractérisée par son pouvoir invasif local et son potentiel de récidive. L’indication thérapeutique est sujette à controverse entre l’option conservatrice et radicale même si les études récentes favorisent le traitement radical. Il s’agit alors de la transformation maligne. Une troisième entité doit être distinguée, responsable de métastases à distance comme le carcinome améloblastique primitif ou secondaire : l’améloblastome malin. DISCUSSION La malignité des améloblastomes a été pendant de nombreuses années un sujet de controverse à cause de la rareté et de la confusion de terminologie. Les quatre cas de tumeurs odontogènes d’origine épithéliale présentés dans ce travail illustrent la difficulté diagnostique sur le plan histologique ainsi que les différents modes d’expression de la malignité des améloblastomes. Ces quatre cas viennent compléter également les quelques cas isolés ou petites séries de cas rapportés dans la littérature. Matériel et méthodes : Les auteurs rapportent 14 patients traités au service entre janvier 2000 et décembre 2004 en recueillant les données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques. Résultats : L’étude de ces cas confirme l’intérêt du traitement radical, mais le traitement conservateur garde son indication pour des petites tumeurs chez des patients adhérents au suivi. Discussion : Les études récentes soulignent l’efficacité du traitement radical, mais ceci suppose une reconstruction de la perte de substance qui doit répondre aux impératifs fonctionnel et esthétique ; aussi il faut une maîtrise des techniques de réparation par les opérateurs. Améloblastomes de l’adulte : l’expérience de la Pitié-Salpêtrière. Proposition d’un algorithme thérapeutique-PT8 RUHIN-PONCET B, ESCANDE C, MENARD P, CHAINE A, BERTOLUS C, SCHOUMAN T, GUERRE A, ERNENWEIN D, GRUFFAZ F, CAPRON F, GUILBERT F, GOUDOT P, BERTRAND JC A propos de l’agressivité des améloblastomes. Illustration par 4 cas. DUMONT N, GORMEZANO M, GALLUCCI A, GUYOT L, BLANC JL Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, CHU Timone, Bd J.Moulin, 13385 MARSEILLE INTRODUCTION Les améloblastomes restent parmi les tumeurs odontogènes les tumeurs les plus fréquentes. Bien qu’il s’agisse d’une tumeur bénigne, elle n’en est pas moins la plus agressive. INTRODUCTION Les tumeurs odontogènes épithéliales sont des tumeurs rares dont la prise en charge peut être un challenge diagnostique et thérapeutique. Parmi elles, les améloblastomes sont des lésions bénignes qui peuvent être localement agressives et infiltrantes. Ils peuvent être centraux ou périphériques. Différents types histologiques sont décrits: folliculaire, cystique, unicystique, plexiforme ou mixte. Ils métastasent rarement mais ont une grande tendance à récidiver de part la présence de cellules tumorales satellites. OBSERVATION Son agressivité peut se manifester localement par sa forte propension à la récidive locale et à l’extension loco-régionale. Son agressivité peut se manifester également à distance. Le carcinome améloblastique est une tumeur rare. Il est primitif, survenant de novo, ou secondaire lorsqu’il se développe à partir d’un améloblastome bénin pré-existant. 90 Le traitement des améloblastomes est contreversé et la prise en charge diffère d’une équipe à l’autre. Certaines écoles préconisent des résections segmentaires larges de l’améloblastome avec l’obtention de marges macroscopiques et radiologiques saines, passant à 1.5 cm de la lésion. D’autres écoles préconisent une prise en charge plus con-servatrice par énucléation curetage associée ou non à une résection périostée. Il y a par ailleurs une attitude intermédiaire consistant en une excision tumorale associée à une ostectomie périphérique. Un total de 197 interventions chirurgicales ont été réalisées durant ces 13 années : 161 énucléations (82%) sur 91 patients (83%) : unique (39.4%), double (14.7%), triple (8.3%) voire quadruple (4.6%). Neuf patients (8.3%) ont bénéficié d’une mandibulectomie segmentaire (NIM) et 23 patients (21%) d’une reconstruction mandibulaire. Prêt de 96%, des patients ont bénéficié d’un suivi régulier sur une période allant de 6 mois à 13 ans avec une période moyenne de 5 ans. Durant cette période, 56% des patients n’ont pas eu de récidive ; 33% des récidives correspondaient à des améloblastomes folliculokystiques, 33% à des formes folliculaires et 21% à des formes kystiques. MATERIEL ET METHODES Les dossiers d’améloblastomes pris en charge dans un Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillofaciale adulte sont répertoriés de 1994 à 2007. Nous avons étudié plus précisément trois paramètres pouvant interférer dans l’attitude thérapeutique. L’aspect radiolo-gique est précisé : mandibulaire ou maxillaire, uniloculaire ou multiloculaire. La taille lésionnelle est classée en trois groupes : moins de 5 cm, entre 5 et 13 cm, plus de 13 cm (amélobblastomes géants). La localisation anatomique sur les mâchoires a ensuite été précisée. Pour chaque paramètre, les modalités thérapeutiques sont notées : énucléation-curetage avec ou sans périostectomie ou ostectomie, résection segmentaire non interruptrice, résection radicale interruptrice avec ou sans reconstruction. Le type histologique, le suivi et la survenue d’une récurrence sont ensuite notés pour chaque cas. DISCUSSION Il s’agit de la première large série françiase et européenne. Une chirurgie radicale est justifiée en cas de diagnostic tardif, d’améloblastomes géants, d’améloblastomes multiloculaires, d’envahissement du coroné, de la base du crâne, de la fosse ptérygo-maxillaire ou de la fosse temporale, chez des patients peu compliants ou dans des pays peu développés. Pour les améloblastomes petits ou moyens, on préfère recourir à l’énucléation quand la lésion reste intraosseuse et n’envahit pas les parties molles. La résection osseuse sera réalisée quand l’énucléation risque de laisser des cellules tumorales. Il y a une corrélation nette entre taux de récidive, technique chirurgicale et type histologique. Le traitement conservateur ne peut être qu’encouragé en cas de patients jeunes, d’améloblastome unikystique ou plexiforme. Malgré notre taux de récidive de 45% (de 0% à 25% dans la littérature), notre philosophie est de rester le plus conservateur possible le plus longtemps possible dès lors que l’exérèse tumorale est accessible. RESULTATS Un total de 114 patients correspondant à 202 échantillons d’améloblastomes sont ainsi examinés; 109 étaient opérés et suivis durant cette période de 13 ans. Au niveau radiologique, 65 patients (59.6%) présentaient une lésion radioclaire multiloculaire et 44 patients (40.4%), une lésion uniloculaire. Quarante-deux patients (38.6%) présentaient une lésion initiale de moins de 5 cm, 57 patients (52.3%) une lésion entre 5 et 13 cm et 10 patients (9.1%) une lésion de plus de 13 cm (améloblastomes géants). Au niveau histologique, 36 cas (33%) étaient folliculaires, 29 cas (27 %) folliculo-kystiques et 28 cas (24.6 %) cystiques. Mise au point sur l’atteinte parotidienne des carcinomes cutanés de la région auriculaire. Etude clinique et revue de la littérature-PT3 DRIKES S, LONCLE T, JEBLAOUI Y, LEZY JP, VACHER C Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Hôpital Beaujon, 100, Bd du général Leclerc, 92110 CLICHY 91 Introduction : Les carcinomes cutanés de la région auriculaire se drainent préférentiellement dans les ganglions mastoïdiens et parotidiens, puis vers la chaîne jugulocarotidienne. Les auteurs se sont intéressés à la stratégie thérapeutique dans ces lésions vis-à-vis de la parotide : surveillance simple, parotidectomie superficielle ou totale ? Dans ces localisations, les chirurgiens ont à faire face à deux difficultés particulières qui sont d’éviter les structures vitales et d’évaluer la qualité de leur résection carcinologique dans une masse osseuse. Nous avons considéré que, dans ces conditions, un outil de navigation permettrait peut-être d’amé-liorer la situation. Matériel et Méthode : Les auteurs proposent une mise au point sur l’attitude thérapeutique de ces lésions, à partir de trois observations cliniques récentes de patients ayant présenté une atteinte parotidienne après un épithélioma spino-cellulaire. Ces observations ont été confrontées à une revue de la littérature. Expérience. Depuis 2006, nous avons effectué 15 procédures d’approche de la région mésofaciale et de la base du crâne dans différentes situations avec trois principaux objectifs dans cette expérience préliminaire qui étaient : détection des structures anatomiques, évaluation de la possibilité technique d’obtenir des marges virtuelles d’exérèse, usage de la radiofréquence guidée pour les tumeurs non résécables. Résultat : En cas d’épithélioma spinocellulaire, l’envahissement de la parotide concerne aussi bien le lobe superficiel que le lobe profond. Séries cliniques. 15 patients avec des tumeurs situées dans le massif facial ou près de la base du crâne ont été traités par chirurgie et/ou radiofréquence. Nous utilisons du matériel PRAXIM (station surgétique) avec repérage infrarouge et caméra stéréoscopique dans un contexte de tête mobile. Discussion : Les auteurs proposent de réaliser un bilan clinique et radiologique à la recherche d’adénopathies parotidiennes et cervicales, en cas d’épithélioma spinocellulaire. En l’absence d’adénopathie, une surveillance simple sera réalisée. En présence d’adénopathies parotidiennes, une parotidectomie superficielle sera réalisée ; celle-ci sera éventuellement étendue au lobe profond en cas d’atteinte macroscopique. Les images préopératoires peuvent être soit TDM, soit IRM, soit fusion des deux. Nous avons utilisé le navigateur dans 3 circonstances : résection tumorale avec évaluation des marges chirurgicales et détection des structures anatomiques (chirurgie ouverte), biopsie guidée dans des structures profondes (chirurgie minimale invasive), radiofréquence guidée pour des tumeurs non résécables avec détection des structures vitales à éviter (chirurgie minimale invasive). Expérience du Centre Alexis Vautrin dans la chirurgie carcinologique crânio-faciale assistée par navigation-PT25 DOLIVET G, MASTRONICOLA R, CORTESE S, HENRIOT P, GANGLOFF P, PHULPIN B, BEMER J, GUILLET J, VERHAEGHE JL, GUILLEMIN F Les patients étaient tous dans des situations carcinologiques rares avec des histologies non habituelles ou des présentations cliniques anormales comme des adénocarcinomes lacrymaux, sarcomes de la base du crâne ou des carcinomes épidermoïdes intra-orbitaux. Centre Alexis Vautrin, 54511 Vandoeuvre les Nancy Introduction. La chirurgie oncologique de la région crâniofaciale évolue actuellement grâce, en particulier, à de nouveaux concepts de chirurgie élargie avec reconstruction et à de nouveaux instruments de navigation. Toutes les procédures ont été effectuées sans difficulté. L’augmentation moyenne de l’intervention a été de 15 minutes par rapport à la procédure chirurgicale, étant entendu que n’a pas pu être évalué le temps gagné. 92 Nous avons été capables de définir des marges virtuelles dans tous les cas de chirurgie ouverte, d’obtenir des biopsies ou des radiofréquences guidées dans les autres cas. Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU Clermont-Ferrand, Bd Léon Malfreyt, 63058 Clermont-Ferrand Cedex 1 Introduction : Le carcinome sébacé est une pathologie rare pouvant révéler dans 75% des cas un syndrome de Muir-Torr. Jusqu’ici 2 patients ont présenté une rechute locale après le traitement de leur tumeur. Observation : Nous rapportons le cas d’une patiente de 70 ans présentant un carcinome sébacé du cuir chevelu avec des antécédents familiaux de cancer colorectal. Les structures anatomiques ont été déterminées avec une précision évaluée à 2 mm. Conclusion. Les systèmes de navigation assistée per opératoire semblent très prometteurs dans la chirurgie oncologique crânio-faciale et leur principe pourrait être étendu à d’autres chirurgies proches des structures osseuses fixes telles que la colonne vertébrale, le pelvis et peut-être la chirurgie du foie. Discussion : Le carcinome sébacé extraoculaire est une tumeur cutanée d’évolution lente, mais qui s’accompagne dans 40% d’autres lésions malignes à distance. Lorsqu’il est associé à la mutation des gènes HMSH2 et HMLH1, on parle de syndrome de Muir-Torr. Une fois constaté, il nécessite un bilan uro-génital, digestif et cutané complet ainsi qu’une enquête génétique afin de dépister d’autres lésions tumorales à la fois chez le patient lui-même et parmi les autres membres de la famille. Carcinome annexiel microkystique : prise en charge-PT22 ASSELBORN M (1), FROGET N (1), BOULETREAU P (1), BALME B (2), BRETON P (1) Carcinomes épidermoïdes des lèvres : points clés en 2009-PT30 BOUCHET A, CASSIER S, PHAM DANG N, BARTHELEMY I, MONDIE JM (1) Service de chirurgie maxillo-faciale, Centre Hospitalier Lyon Sud (2) Service d’anathomopathologie, Centre Hospitalier Lyon Sud Chirurgie maxillo-faciale - Hôtel Dieu, Boulevard Léon Malfreyt, 63058 CLERMONT FERRAND Le carcinome annexiel microkystique est un carcinome cutané rare le plus souvent diagnostiqué après plusieurs années d’évolution. Son aspect clinique et histologique est peu spécifique malgré son potentiel évolutif local important. La fréquence des récurrences et le risque d’extension à distance, même si il est très faible, impliquent une réponse théra-peutique adaptée dès la première prise en charge. L’exérèse chirurgicale est actuel-lement le traitement de référence, mais ses modalités ne bénéficient pas d’un consensus. Au travers d’une série de patients et d’une revue de littérature nous illustrons les difficultés et les modalités de la prise en charge. Introduction Les cancers des lèvres représentent environ 6.5% des cancers de la sphère oro-faciale. Quand le traitement envisagé est chirurgical, le thérapeute est amené à mettre en balance le respect de la fonction et l’importance de l’exérèse. Matériel et méthode Notre expérience porte sur 33 cas pris en charge depuis 10 ans dans le service. Il s’agit d’une analyse rétrospective. Résultats Au total, 33 patients ont été pris en charge dans le service. Il s’agissait de 26 hommes et 7 femmes. L’âge moyen des patients était de 70 ans. Les cancers épidermoïdes touchent préférentiellement la lèvre inférieure (82% des cas). Carcinome sébacé et syndrome de Muir – Torr (Rapport d’un cas) –PT34 PHAM DANG N, DELBET C, FERRIÈRE A, BARTHÉLÉMY I, MONDIÉ JM 93 Le traitement s’est fait pour l’immense majorité par chirurgie, un cas seulement a été traité par curiethérapie. Après l’exérèse chirurgicale, les données anatomopathologique ont montré des marges saines dans 91% des cas, limites 2 cas et envahies dans 1 cas. Les marges étaient celles établies selon les conférences de consensus actuelles. Dans la moitié des cas, la chirurgie consistait en une exérèse suture, plus rarement des lambeaux locaux ou libres ont été réalisés. Sur les 32 patients traités par chirurgie, seuls 2 ont récidivés : un avec des marges limites, un par contre pour lequel les marges étaient libres. Toutes les lésions étaient de taille T1 ou T2. 4 patients ont présenté de nouvelles lésions extra-labiales à type de carcinome épidermoïde Ils surviennent classiquement au niveau de la voûte plantaire ; seuls 15 cas orofaciaux ont été jusqu’à présent rapportés dans la littérature. Observations Les auteurs rapportent 4 cas de carcinomes cuniculatum orofaciaux : 3 cas mandibulaires et 1 cas maxillaire. Les 4 patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical exclusif. Aucun cas de récidive n’a été rapporté. Discussion L’étiopathogénie de cette tumeur reste imprécise. Aucun des patients de notre série n’était consommateur d’alcool ou de tabac. Le Papillomavirus a été incriminé mais son implication n’a pu être démontrée. La douleur dentaire, souvent en rapport avec une surinfection tumorale, est le signe révélateur principal de ce type de tumeur d’évolution relativement lente. Le tableau d’abcès dentaire qu’elle implique retarde alors le diagnostic. Si cette tumeur possède une agressivité locale certaine, les métastases ganglionnaires cervicales ou à distance sont exceptionnelles. Une fois l’exérèse acquise en zone saine, le pronostic de cette tumeur est excellent. Dans le cas contraire, on peut assister à un tableau de dissémination diffuse orale, faciale et basicrânienne échappant à toute possibilité chirurgicale. Conclusion Même si la prise en charge thérapeutique doit s’attacher à respecter au maximum les fonctions de mastication, d’élocution et de continence salivaire, il est important de respecter les règles d’exérèse carcinologique et ce quelque soit la taille de la lésion initiale. Le suivi des patients doit s’attacher à surveiller les aires ganglionnaires et l’apparition de nouvelles lésions (labiales et extra-labiales). Carcinome cuniculatum : réflexions thérapeutiques à propos de 4 cas orofaciaux et revue de la littératurePT40 KERRARY S, PONS Y, COX A, GUERRE A, BERTOLUS C, ERNENWEIN D, GRUFFAZ F, WASSEF M, LANG P, CAPRON F, BERTRAND JC, GOUDOT P, RUHIN-PONCET B Place du médecin-dentiste dans la prise en charge de l’améloblastomePT14 ELBOUIHI R., I.BENYAHYA I., ALAOUI MEDAGHRI O. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillo-faciale, Hopital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat - MAROC Unité de chirurgie Maxillo faciale stomatologie, Service de traumatologie– Orthopédie A, CHU Mohamed VI, Marrakech – Maroc Introduction Le carcinome cuniculatum est une forme bien différenciée de carcinome épidermoïde présentant des analogies avec deux autres formes de carcinomes épidermoïdes différenciés que sont le carcinome épidermoïde papillaire et surtout le carcinome verruqueux. L’améloblastome dérive des cellules ectomésenchymateuses à l’origine des préaméloblastes, représente 30%des tumeurs bénignes de la mandibule. Cette tumeur est dite à « malignité locale » à cause de son potentiel évolutif important et sa tendance aux récidives après traitement (1). 94 Le diagnostic repose sur la triade : - clinique : devant une tuméfaction à siège de prédilection mandibulaire. - radiologique : l’image la plus évocatrice est multiloculaire en bulles de savon, mais l’améloblastome peut prendre aussi l’aspect d’une image kystique uniloculaire ou multiloculaire. - histologique : le diagnostic peut être confirmé par la présence de cellules améloblastiques(2). Dans le cas d’atteinte plus évoluée ou douteuse, le médecin dentiste collabore étroitement avec le chirurgien maxillo-facial pour une chirurgie radicale sous anesthésie générale(2). Le médecin dentiste est un maillon incontournable dans la prise en charge de ces patients. En effet il joue plusieurs rôles : - de diagnostic de la lésion. - dans le traitement conservateur. - de collaboration avec le chirurgien maxillofaciale pour les lésions évoluées ainsi que pour la réalisation de prothèse dans le cas d’une chirurgie interruptrice. Du fait de sa tendance à la récidive et du risque de sa transformation maligne quoique faible, deux attitudes chirurgicales se discu-tent : - la première, préconise un geste radical d’emblée avec le plus souvent une résection interruptrice de l’os mandibulaire. - la deuxième, préconise un traitement moins agressif, plus conservateur : le curetage, l’énucléation. Nous rapportons une série de cas cliniques traités au centre de consultation et de traitement dentaire de Casablanca. 1-Ghandi D, Ayoub AF, Pogrel Ma, Macdonald G, Brocklebank LM, Moos KF.Ameloblastoma : a surgeon’s dilemma. J ORAL MAXILLOFAC SURG., 2006 JUL ; 64(7) :1010-4. 2-Ruhin.B, Guilbert.F, Bertran.JC. Traitement des kystes, tumeurs et pseudotumeurs bénignes des maxillaires. EMC.MEDECINE BUCCALE (28550-V-10). Dans tous les cas, le chirurgien dentiste reste le premier maillon de la chaine de traitement, puisqu’il établit le plus souvent le diagnostic de la tumeur (2). Le traitement conservateur permet d’éviter au patient les inconvénients de la chirurgie radicale à retentissements multiples : fonctionnel, esthétique, et psychologique. Il permet une meilleure réinsertion socioprofessionnelle, c’est aussi un moyen d’attente de la certitude histologique, vu la difficulté de diagnostic différentiel de l’améloblastome avec les autres kystes mandibulaires. Difficultés thérapeutiques rencontrées dans les formes graves de chérubisme-PT37 GINISTY D, KADDOUR-BRAHIM A, MICHEL B, METTOUD JD, LINGLART A, BENOUAICHE L. L’indication du traitement conservateur est posée : - lors d’une première manifestation. - si la tumeur est de volume modéré avec des tables osseuses assez épaisses non rompues. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital St Vincent de Paul, 74-82 Ave Denfert Rochereau, 57014 PARIs INTRODUCTION : les formes graves de chérubisme correspondent à des localisations multifocales maxillaires, orbitaires, uni ou bilatérales survenant chez des enfants pris en charge pour un chérubisme initialement simple. Cette affection rare est caractérisée par le développement dans la petite enfance de lésions ostéolytiques mandibulaires, symétriques s’étendant lentement des angles vers les branches montantes. Classiquement, l’involution se fait à l’adolescence. Dans ces cas, un traitement conservateur consiste en un curetage appuyé de la lésion qui peut être suivi par l’application d’une solution de Carnoy pour diminuer le risque de récidive. C’est un traitement qui peut être réalisé par le médecin dentiste sous anesthésie locorégionale, par voie endo-buccale. Par ailleurs, le médecin dentiste a plus de facilité de contact avec les patients ayant des affections buccales, ce qui lui permet de surveiller l’évolution en post thérapeutique, chez des patients motivés pour assurer ce suivi. OBSERVATIONS : à partir de l’analyse de 4 cas multifocaux, nous présentons les modalités thérapeutiques avec leurs résultats. 95 DISCUSSION : le recours à la chirurgie est indispensable dans ces formes qui témoignent d’une aggressivité ostéoclastique particulière. Le rôle du papilloma virus est maintenant connu pour les cancers de l’oropharynx mais son implication ne semble pas se limiter à la population âgée de moins de 40 ans. Certains terrains particuliers entraînant des déficits immunitaires expliquent quelques cas mais ne peuvent s’appliquer à toute une population. Certains points tels que le pronostic sont sujets à controverse. En effet malgré quelques divergences, c’est une pathologie qui doit bénéficier d’un traitement essentiellement de première ligne, avec une faible possibilité de rattrapage en cas d’échec. La distribution selon les genres fait aussi l’objet de discussions qui ne concernent qu’un nombre limité d’études. Carcinome épidermoïde de la cavité buccale chez les patients de 15 à 40 ans : revue de la littérature-PT39 CASSIER S, KERRARY S, AUPY B, BERTRAND JC, ERNENWEIN D Chirurgie maxillo-faciale - Hôtel Dieu, Boulevard Léon Malfreyt ; 63058 CLERMONT FERRAND Introduction Habituellement reconnue comme une pathologie de l’homme entre 50 et 70 ans, le cancer de la cavité buccale est parmi les plus fréquents en France et dans le monde. Cependant, depuis une dizaine d’années, on assiste à des changements dans l’épidémiologie de cette maladie qui voit le nombre de patients de moins de 40 ans augmenter de façon inquiétante. Il semble donc important de chercher à expliquer les raisons de ce phénomène, d’autant plus que ces patients ne sont pas toujours fumeurs et/ou buveurs. Conclusion Il s’agit donc là d’une véritable entité pathologique bien distincte de celle concernant les patients plus vieux pour laquelle une mise au point semblait un prérequis nécessaire avant d’autres études. Les glossectomies des deux tiers pour carcinomes épidermoïdes. Séquelles fonctionnelles. A propos d’une série de 11 patients-PT29 BOUCHET A. Matériel et méthode Grâce à une revue de la littérature à partir de 2000, dans la mesure où celle-ci avait déjà été réalisée pour les années précédentes, nous avons essayé de déterminer quels facteurs étiologiques peuvent expliquer cette augmentation. CHU Clermont-Ferrand, 44 Jaurès, avenue Jean Objectifs : Déterminer les indications chirurgicales de glossectomies des deux tiers ou plus pour carcinomes épidermoïdes. Evaluer les résultats carcinologiques et les conséquences fonctionnelles d’une telle chirurgie. Résultats Concernant le rôle joué par l’exposition au tabac et à l’alcool, qui sont des facteurs de risque avérés pour la population plus âgé, la plupart des patients ne sont pas consommateurs ou n’ont pas été exposés suffisamment longtemps pour développer un cancer. Le rôle du cannabis est discuté avec cependant une majorité d’études ne le retenant pas comme facteur de risque. Les facteurs environnementaux font l’objet d’études, sans véritable preuve directe d’implication dans la carcinogénèse. L’importance de la prédisposition génétique semble intéressante mais ne fait l’objet que d’un petit nombre d’études et reste encore à préciser. Patients et méthodes : Dans cette série, nous étudions 11 patients pris en charge chirurgicalement entre 1997 et 2008. Nous étudierons les paramètres sociodémo-graphiques, tumoraux, chirurgicaux et les conséquences sur la déglutition et la phona-tion à travers une analyse statistique descrip-tive étant donné l’effectif réduit de la série. Résultats : 96 HAMOU C 1; DINER PA 1,2, DALMONTE P3, VERCELLINO N 3, SOUPRE V1, ENJOLRAS O1, VAZQUEZ MP1,2, PICARD A1,2 Il s’agit de dix hommes (90,9%) et une femme (9,1%). La moyenne d’âge est de 50,27 ans. Concernant les facteurs de risques, neuf patients étaient alcoolo-tabagiques. Deux patients avaient des antécédents de carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale. La localisation linguale initiale était pour 6 d’entre eux antérolatérale, 3 postéro latérale et 2 antérieure. L’examen clinique des aires ganglionnaires cervicales retrouvait dans 4 cas des ganglions suspects, confirmés au scanner. Dans 100% des cas, l’analyse anatomopathologique a conclu à un carcinome épidermoïde infiltrant : 7 patients présentaient une tumeur classée T4, 2 classée T3 et 2 classée T2 dépassant la ligne médiane. La reconstruction de la perte de substance linguale fut réalisée lors du même temps opératoire : 8 lambeaux de muscle grand pectoral, 2 lambeaux de muscle grand dorsal et une suture directe. Après décision en RCP, 10 patients ont bénéficié d’une radiothérapie externe dont 6 associée à une chimiothérapie. Un seul décès est noté lors du suivi. Concernant les conséquences sur l’alimen-tation, 2 patients se nourrissent par GPE, 6 patients ont une alimentation mixée et un patient une alimentation normal. Les fausses-routes sont fréquentes. Tous les patients ont un trouble de l’élocution : ils communiquent tous avec leur famille et amis, par contre seulement 4 communiquent avec des tierces personnes et parlent au téléphone. 1 : AP-HP, Hôpital d’enfants ArmandTrousseau, Centre de Référence des Angiomes, Service de Chirurgie Maxillofaciale et Plastique, Paris, F-75012 2 : Université Pierre et Marie Curie-Paris6, UFR de Médecine Pierre et Marie Curie, Paris, F-75005 3 : Vascular Surgery Unit, Multidisciplinary Group for the treatment of hemangiomas and vascular malformations. Istituto G. Gaslini Children's Hospital, Genoa - Italy Introduction Le traitement des hémangiomes de la pointe du nez est difficile en raison de sa localisation et de ses possibles complications : impact psychologique, infiltration cutanée sévère et conséquences sur la croissance du nez. Nous pensons qu’un traitement chirurgical précoce est le plus adapté car il permet de retirer les tissus affectés et de préserver l’anatomie. Matériel et Méthode Entre Janvier 2000 et Octobre 2007, 39 enfants (32 filles et 7 garçons) ont bénéficié du traitement chirurgical précoce d’un hémangiome de la pointe du nez. Ils étaient âgés en moyenne de 35 mois. Dans 15 cas, il y avait une infiltration cutanée. Dans 29 cas, il y avait une déformation cartilagineuse. Nous avons évalué chez chaque patient le résultat esthétique global, la réduction du volume de la tumeur, l’amélioration de l’aspect cutané et la qualité de la cicatrice. Résultats Des interventions multiples ont été nécessaires dans 14 cas : Deux interventions ont été nécessaires chez 9 patients, 3 interventions chez 4 patients et seulement un patient a nécessité 4 interventions. Le suivi post-opératoire (après la dernière interven-tion) moyen était de 48 mois. Les patients porteurs de tumeurs de faible volume ont bénéficié en moyenne d’une chirurgie alors que les patients avec des tumeurs de volume important ont bénéficié en moyenne de 1,9 chirurgies. Chez 29 patients, la déformation des cartilages a conduit à réaliser une dissection avec repositionnement des cartilages alaires en position anatomique. Conclusion : L’indication d’une glossectomie sub-totale est réservée aux patients présentant de volumineuses tumeurs, infiltrantes, avec peu de comorbidités associées. Le geste de reconstruction primaire est indispensable lors du même temps opératoire que l’exérèse tumorale. Le type de lambeau importe peu ; le plus important est d’apporter forme et surtout volume pour recréer un contact palato-lingual. L’amélioration de la qualité de vie des patients est encore suscep-tible de progresser considérablement à l’heure où les greffes de visage se multiplient, mais l’obtention d’une reconstruction sensi-ble et mobile, reproduisant les performances linguales quotidiennes nous est, pour l’instant, inaccessible. Classification et chirurgie des hémangiomes de la pointe du nezPT33 97 Discussion A partir de notre expérience de 39 patients, nous avons identifié 3 types d’hémangiomes de la pointe du nez qui mènent à 3 approches chirurgicales distinctes. Les 3 types d’héman-giomes identifiés sont : - Type A (cas légers) : pas d’infiltration cutanée, pas de déformation des cartilages et faible augmentation du volume du nez. - Type B (cas moyens) : légère infiltration cutanée, déformation des cartilages et augmentation modérée du volume du nez. - Type C (cas sévères) : infiltration cutanée, déformation des cartilages et importante augmentation du volume du nez. Preservation of the oral muscular function and lip sensitivity are essential goals in the reconstructive procedure. Burns described in 1857 a method using circumoral advancement- rotation flap (article). Karapan-dzic described a significant modification of this circumoral advancement –rotation flap in 1974, which provides an excellent result with good motor and sensory functions (1,2,3,7,13,14,15). Methods Eighteen years old boy with XP and histological verified recurrence of basal- and squamous cell carcinoma of lower lip was treated at the Dept. of Reconstructive and Plastic Surgery, University Hospital of Pristine, Kosovo (Fig. 1). He was referred to us because of tumor recurrence after three previous resections. Due to the size of the tumor and scars from earlier operations we used the Karapandzic circumoral advancement-rotation bilateral flap for reconstruction of the lip (1). The tumor was excised with 10 mm free margins. The incisions for the repair were placed bilaterally along the mental crease continuing around the oral commissures and extending along the lateral side of the nasolabial fold. The width the circumoral incision was made equal to the height of the defect. The flap of the contra lateral lower lip was made longer in order to rotate an equal amount of tissue around the oral commissure. The labial arteries and nerves were identified and preserved. This allows patients to maintain optimal motor and sensory functions and decreases the risk for microstomia. Reconstruction of large defects of lower lip and commissure using Karapandzic flap-PT31 TERZIQI H1, TARPILA E2 1Dept. of Reconstructive and Plastic Surgery, University Hospital of Pristine, Kosovo 2Dept. of Hand and Plastic Surgery, University Hospital of Linköping, Sweden Xeroderma Pigmentosum (XP) is a photosensitive skin disease with a high risk for developing skin malignancy. We present an 18-years old boy with XP and recurrent basal and squamous cell carcinoma of lower lip. Because of scars from earlier resections Karapandzic circumoral advancement- rotation flap was performed. The method is suitable for defects covering 1/3 to 4/5 of the lower lip with possible involvement of commisura. 70% of the lip was resected and reconstruction was made with bilateral flaps. This reconstruction resulted in good oral muscular and sensory function. The scars followed natural folds of the face and despite a slight microstomia gave an acceptable esthetic appearance. The Karapandzic flap is simple and safe method for reconstruction of large defects of lower lip. Results Two weeks after reconstruction (Fig. 2) the patient presented good oral muscular and sensory function. The circumoral scars are well concealed into the natural facial folds. The patient has adequate opening size of his mouth despite some degree of microstomia. The overall esthetic result will further improve along with the decrease of edema and maturation of the scars. Histologically the resection was radical. Introduction Xeroderma Pigmentosum is a rare autosomal recessive photosensitive disorder mostly localized to the face, head and neck with an increased risk for developing skin malignancy s. Excision and reconstruction of large tumors of oral lips is a challenging task. Conclusion Patients with XP have an increased risk for developing skin cancer. Extensive tumor of lower lip can successively be excised and reconstructed with circum-oraladvancement-rotation flap described by Karapandzic. 98 The flap preserves the circumoral muscular and sensory function and gives a cosmetically acceptable ap-pearance. Regular follow-ups are essential because of the XP and earlier recurrences. INTRODUCTION : Les kystes paradentaires sont des lésions s’apparentant aux kystes péricoronaires des dents de sagesse. Leur spécificité réside dans un âge de survenue précoce : entre 6 et 10 ans, et dans l’atteinte préférentielle des premières molaires. Cette entité mérite d’être mieux connue car elle peut parfois faire évoquer un diagnostic beaucoup plus inquiétant comme celui d’ostéosarcome. Biography 1.Karapandzic M. Reconstruction of lip defects by local arterial flaps. Br J Plast Surg. Jan 1974;27(1):93-7. 2.Hwang K, Kim DJ, Hwang SH. Musculature of the pars marginalis of the upper orbicularis oris muscle. J Craniofac Surg. Jan 2007;18(1):151-4.. 3. Bailey B. Management of carcinoma of the lip. Laryngoscope 1977;87:250-260. 4. Gillies HD, Millard DR. The Principles and Art of Plastic Surgery. Boston, Mass: Little, Brown; 1957. 5.Gladstone WS, Kerr HD. Epidermoid carcinoma of the lower lip: results of radiation therapy of the local lesions. Am J Roentgenol 1958;79:101-114. 6.Baker SR , Krause CJ.Pedicle flaps in reconstruction of the lip. Facial Plast Surg. 1984;1(1):61-8. 7.Baker SR. Current management of cancer of the lip. Oncology 1990;4:107-120. 8. Converse JM, Wood-Smith D. Techniques for the repair of defects of the lips and cheeks. In: Converse JM, ed. Reconstructive Plastic Surgery: Principles and Procedures in Correction, Reconstruction and Transplantation. 2nd ed. Philadelphia, Pa: WB Saunders; 1977. 9. Suen JY, Myers EN. Cancer of the Head and Neck. New York: Churchill Livingstone, 1987. 10.Teichgraeber JF, Larson DL. Some oncologic considerations in the treatment of lip cancer. Otolaryngol Head Neck Surg 1988;98:589-592. 11.Larrabee WF, Sherris DA. Principles of Facial Reconstruction. Philadelphia, Pa: LippincottRaven; 1995. 12.Luce EA. Carcinoma of the lower lip. Surg Clin North Am. Feb 1986;66(1):3-11. 13.Shohet MR, Khosh MM. Lip Reconstruction. In: Buchen DR. Skin Flaps in Facial Reconstruction. 1. New York: Mcgraw-Hill Companies, Inc; 2007:127-147. 14.Zide B. Deformities of the lips and cheeks. In: McCarthy JG. Plastic Surgery. Vol 3. Philadelphia, Pa: WB S OBSERVATION : Ces kystes se présentent sous la forme de simple tuméfaction jugale, le plus souvent indolore. En revanche leur présentation radiographique est plus alarmante avec une image d’allure ostéolytique, invasive, franchissant la corticale mandibulaire et atteignant les tissus mous. L’analyse anatomopathologique retrouve des lésions odontogéniques bénignes. Le cas d’une enfant de 6 ans illustrera cette observation. DISCUSSION : La littérature, essentiellement anglo-saxonne, prône un traitement conservateur avec énucléation du kyste sans avulsion de la dent causale, ce type de traitement permettant une évolution sans récidive et une éruption normale de la dent de 6 ans. Fibrome cémento-ossifiant : découverte fortuite d’une tumeur bénigne rare-PT16 TRIJOLET JP, PARMENTIER J, SURY F, GOGA D, LAURE B Service Maxillo-Facial, Hopital TROUSSEAU, CHU TOURS Introduction : Le fibrome cémento-ossifiant est une tumeur bénigne rare le plus souvent de découverte fortuite. Cas clinique : Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 72 ans chez lequel un bilan radiologique était réalisé lors d’un examen dentaire. À l’orthopantomogramme, une lésion en cocarde hétérogène de faible tonalité était retrouvée au niveau de l’angle mandibulaire gauche mesurant 1 cm de diamètre. Au scanner, la lésion mandibulaire unique avait un aspect tissulaire avec un halot clair périphérique sans réhaussement de la lésion après injection de produit de contraste. Un aspect soufflé de la corticale sur la face linguale était noté. Kystes pseudo-tumoraux de dents de 6 ans : mise au point-PT15 GALLUCCI A, SALLES F, GORMEZANO M, CHEYNET F, BLANC JL Service de Chirurgie Maxillo – Faciale de la Timone, Rue St Pierre, 13005 MARSEILLE 99 CALDERON S Une intervention chirurgicale a permis l’énucléation de la lésion. En per-opératoire, l’aspect granité de la corticale a permis de localiser la lésion. L’examen anatomopathologique confirme le fibrome ossifiant associé à un stroma plus vascularisé. Dept of Oral & maxillofacial Beilinson Hospitalm Rabin Centermm PETAH TIKVA – ISRAEL Mandibular reconstruction has always presented a challenge to the maxillofacial or plastic surgeon. The mandible is both fonctionnally and cosmetically one of the most important structures of the head and neck, contributing to facial control of chewing, speech and swallowing. In most oncology cases, where radiation sequelae and soft tissue is compromised following exci-sion of the tumor, there is no doubt that the vascularized free-flap are the preferred treatment choice. However, in the case of extensive benign tumours, where mandibulectomy is indicated, with conservation of the soft tissue, the possibility of nonvascularized bone grafts can be equally acceptable. Discussion : D’évolution lente et progressive, le fibrome cémento-ossifiant est une tumeur bénigne rare qui atteint les maxillaires et plus fréquemment la mandibule. Les fibromes cémentifiant et ossifiant se différencient par leurs aspects cliniques, radiologiques et histologiques. Les auteurs discutent de l’étiopathogénie, des signes radiologiques pouvant orienter vers ce diagnostic et des moyens thérapeutiques. Conclusion : Leur traitement est chirurgical avec selon leur taille une énucléo-résection ou une exérèse plus large avec reconstruction osseuse pour les fibromes de grande taille. Les malformations artérioveineuses intra-osseuses-PT17 COLLIN AC, VIREMOUNEIX GUIBAUD L, BRETON P Surgery, Medical The technique consist of pre-bending the reconstruction plates whenever possible, excision of the tumour, partial mandibulectomy, and preparation of the recipient bed in the form of a crib made from the splitrib allograft, to be filled by the corticocancellous bone harvested from the iliac crest. L, Service de chirurgie maxillofaciale, Centre Hospitalier Lyon-Sud, 69310 Pierre Bénite Les malformations artério-veineuses intraosseuses faciales sont une pathologie rare. Cependant, leur évolution et leurs complications peuvent être dramatiques. Il est donc nécessaire que tout dentiste, stomatologue ou chirurgien maxillo-facial sache en faire le diagnostic. Since 1990, 40 patients have been treated in our department using this technique. Patient data, diagnosis, perioperative management and complications will be described. Comparisons to other non-vascularized bonegraft techniques will be discussed. Après avoir exposé les caractéristiques cliniques et évolutives de ces malformations artério-veineuses, nous verrons que les examens radiologiques tels que l’angio IRM et l’angiographie sont aujourd’hui fondamentaux pour le diagnostic et la cartographie de ces lésions. Ils guident le traitement qui devra être multidisciplinaire, associant le plus souvent un traitement radiologique à une prise en charge chirurgicale. Morpho-TEP et détection des métastases ganglionnaires des carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale-PT15 MORTIER J, ALIX T, PREVOT CAQUANT L, PARRAU G, SEGUIN P N, Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital Nord, CHU St Etienne, 42055 Saint-Etienne Cedex 2 Immediate reconstruction of large mandibular continuity defects : an alternative technique and long term follow-up-PT27 100 Le but de notre étude est d’évaluer le rôle du morpho-TEP dans la prédiction préopératoire de l’extension ganglionnaire des carcinomes épidermoïdes de la cavité buccale. Nous proposons de vérifier la détection des nœuds lymphatiques suspects des patients N1 ou plus et d’étudier celle des métastases occultes chez les patients N0. Plusieurs études ont montré son intérêt dans le bilan initial, l’évaluation de la réponse au traitement (différenciation précoce des patients répondeurs et non répondeurs) et dans le suivi thérapeutique des patients présentant des mélanomes, sarcomes, ou les carcinomes de la tête et du cou (meilleure différenciation entre remaniements post thérapeutique et récidive maligne, meilleure détection des métastases a distance, détection d’un second cancer) Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude prospective portant sur 30 patients ayant bénéficié d’un morpho-TEP lors du bilan initial. Nous avons évalué le morphoTEP par rapport aux données histologiques de l’évidement ganglionnaire, permettant une étude statistique. La TEP TDM permet ainsi lors du bilan initial de confirmer un diagnostic de malignité en orientant par exemple un geste biopsique, ou en se basant sur la corrélation entre intensité de la fixation et l’activité proliférative de la lésion. Elle permet aussi un meilleur staging ganglionnaire initial, l’atteinte métastatique ganglionnaire étant caractérisée par un hyper métabolisme, indépendamment de la taille du ganglion concerné, Cela constitue une différence importante avec les techniques d’imagerie anatomique qui ne se fondent que sur des caractères géométriques comme la taille du ganglion comme critère d’atteinte néoplasique. Résultats : Nous obtenons sur l’ensemble de la série une Sensibilité (Se) de 100%, une Spécificité (Sp) de 95%, une Valeur Prédictive Positive (VPP) de 42%, une Valeur Prédictive Négative (VPN) de 100% et un taux d’erreur (TE) de 4%. Pour les patients N0, Se=100%, Sp=93%, VPP=24%, VPN=100%, TE=6%. Pour les patients N1 ou N2, Se=100%, Sp=97%, VPP=60%, VPN=100%, TE=3%. Discussion : Nos résultats sont proches de ceux de la littérature, avec une sensibilité et une VPN excellentes, suggérant la bonne capacité du morpho-TEP à détecter les nœuds lymphatiques métastatiques. Par contre, il présente une faible VPP à cause de nombreux faux positifs. Il ne permet pas de distinguer les nœuds lymphatiques hypermétaboliques métastatiques de ceux non métastatiques, ce qui n’apporte pas de critère diagnostique puissant dans la proposition de la réalisation ou non d’un évidement ganglionnaire chez les patients N0. La TEP TDM permet en outre une meilleure détection des métastases à distance, ainsi de des cancers synchrones, et il est d’une grande aide lors de la recherche d’une lésion primitive en cas d’adénopathie prévalente d’un carcinome de primitif inconnu. Cela a bien entendu un impact direct sur la stratégie thérapeutique, sur l’indication chirurgicale, et aussi sur la délimitation des champs de radiothérapie. Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Dans ce travail, nous avons passé en revue les cas pour lequel une TEP TDM a été demandé sur la période 2008/2009 au sein du service, en essayant de faire ressortir la raison de la demande ainsi que les conséquences sur l’indication chirurgicale et la stratégie thérapeutique. 122 examens ont été effectué pour différentes pathologies : carcinomes épidermoïdes, mélanomes, sarcomes…, les résultats ont été comparé a ceux des examens morphologiques et anatomopathologiques. L’imagerie PET TDM s’est imposée ces dernières années comme un examen incontournable en oncologie car elle permet de visualiser, en un seul examen, l’activité métabolique des cellules tumorales dans n’importe quelle région du corps. Nous en concluons que la TEP TDM devrait faire partis du bilan initial systématique des tumeurs des sarcomes et des mélanomes, mais aussi des carcinomes de la cavité buccale sans atteinte ganglionnaire clinique permettant ainsi de mieux guider (ou d’éviter) Impact de la TEP TDM sur l’indication chirurgicale en cancérologie maxillo faciale, à propos de 122 patients-PT16 MEZZINE H, M, MOKHTAR Y, PUJO J, GOFFINET L, SIMON E, CHASSAGNE JF 101 VAHEDI A, PONS Y, CASSIER S, GRUFFAZ F, COX A, MENARD P, CAPRON F, GUILBERT F, BERTRAND JC, GOUDOT P, RUHIN-PONCET B un geste d’évidement ganglionnaire et d’amé-liorer la décision therapeutique, diminuant ainsi la morbidité, la durée et le coût du traitement avec la même sécurité carcino-logique. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex Reconstruction des pertes de substance palpébrales. Expérience du Service de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale de Casablanca-PT4 ELADIOUI K1, BENJELLOUN A1, 2 ELBELHADJI M , CHEKKOURY-IDRISSI A1 INTRODUCTION Décrite pour la première fois par Pindborg en 1955, la tumeur épithéliale odontogène calcifiante constitue l’une des plus rares tumeurs odontogènes épithéliales pures : sa fréquence est bien inférieure à celle des kératokystes, des améloblastomes, des fibromes odontogènes ou des odontomes. Le but de cette étude est de déterminer la fréquence de cette tumeur dans notre service, d’en préciser ses caractéristiques et d’en déduire un schéma thérapeutique et de surveillance. 1 Service de Stomatologie et de Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital 20 Août –Casablanca 2 Service d’ophtalmologie Adulte, Hôpital 20 Août – Casablanca Les pertes de substances palpébrales sont secondaires le plus souvent à une chirurgie d'exérèse tumorale ou à des arrachements traumatiques. Dans notre contexte, les patients porteurs de tumeurs palpébrales consultent à un stade avancé ce qui complique la reconstruction des pertes de substance engendrées. La reconstruction palpébrale obéit à des règles de base et nécessite une connaissance parfaite de l’anatomie et des différentes techniques de greffes et de lambeaux. Elle a pour objectif de rétablir la fonction et l’esthétique palpébrale. Les principales difficultés de cette reconstruction sont : les évidements du canthus interne emportant les voies lacrymales et le tendon canthal médial et les pertes de substance palpébrales supérieures dépassant le tiers avec une paupière inférieure non saine. Ce travail a pour but non pas de décrire les innombrables techniques de reconstruction mais de retenir, à travers des cas clinques du service de Stomatologie et de Chirurgie MaxilloFaciale de Casablanca, celles qui sont les plus fiables, les plus faciles à réaliser et qui permettent d’obtenir des résultats de qualité et reproductibles. SUJETS ET METHODES Cette étude rétrospective menée de 1968 à 2009 (sur 41 ans) rapporte 7 cas de patients pris en charge dans notre service pour tumeur épithéliale odontogène calcifiante intra-osseuse. L’analyse des dossiers a permis une étude épidémiologique (sexe, âge, origine géographique), clinique (circonstances de découverte, symptômes), radiologique, thérapeutique et évolutive de ces lésions. Sur ces 15 ans, cette lésion concernait 4 hommes et 3 femmes. L’âge moyen de découverte était de 34 ans. Dans 4 cas, il s’agissait d’une localisation mandibulaire de découverte fortuite suite à un bilan radiologique. Dans 3 cas, il s’agissait d’une forme maxillaire découverte des suites d’une tuméfaction parfois associée à une douleur dentaire. La tumeur épithéliale odontogène calcifiante se présentait généralement sous la forme d’une lésion mandibulaire postérieure ou maxillaire antérieure, unifocale polygéo-dique dans près de la moitié des cas, radioclaire hétérogène avec des calcifications en son sein dans 6 cas sur 7. Au moins une des corticales osseuses était atteinte dans 6 cas sur 7: ce qui témoigne de l’agressivité locale de ce type de tumeur. Tumeur épithéliale odontogène calcifiante ou tumeur de Pindborg: à propos de 7 cas-PT38 102 Les patients bénéficiaient d’un traitement conservateur associant énucléation du kyste et avulsion des dents incluses et/ou rhizalysées. Deux cas de récidives sont survenus : l’un nécessitait un traitement radical par mandibulectomie avec reconstruction par lambeau libre de crête iliaque. sa dépendance vis-à-vis des dents (modelage adapté à la croissance allométrique des germes dentaires et ses modalités exacerbées dans les tumeurs odontogènes) et son hyper-sensibilité aux agents antirésorption (ostéo-nécrose maxillaire) en constituent deux illustrations physiopathologiques. Les bases génétiques sous-tendant la spécificité des ostéoblastes et des ostéoclastes de la sphère orale sont méconnues. DISCUSSION La tumeur épithéliale odontogène calcifiante est peu symptomatique au niveau mandibulaire alors qu’elle génère déformation faciale et douleur dentaire au niveau du maxillaire. Son aspect radiologique est classiquement celui d’une tumeur unifocale, radioclaire hétérogène, avec des calcifications en son sein. Son traitement est alors conservateur par énucléation-curetage associé à l’avulsion des dents incluses et/ou rhizalysées. Dès lors que l’aspect radiologique devient polygéodique, avec parfois rupture des corticales et envahissement du coroné, le traitement radical s’impose pour une meilleure maîtrise des limites d’exérèse. C’est une entité qui se distingue par son histologie propre, son caractère bénin, son évolution lente et progressive, et son caractère parfois très invasif. Les recherches conduites ici dans deux modèles de souris transgéniques sont soustendues par deux hypothèses: (1) Les ostéoblastes des maxillaires et de la face présenteraient un phénotype singulier. Ils sont issus des crêtes neurales alors que, dans le reste du squelette, ils proviennent du mésoderme. De surcroît, les patrons morphogénétiques du développement divergent selon le site anatomique, avec un homéocode de position : postérieur (complexe Hox) et antérieur (homéogènes divergents Msx, Dlx, Otx, Gsc…). Notre hypothèse est que les cellules neurectodermiques et antérieures (maxillaire et face) gardent l’empreinte des facteurs de transcrip-tion de leur ontogenèse qui détermineraient un transcriptome ostéoblastique de site. (2) La deuxième hypothèse est que la spécificité des ostéoclastes est extrinsèque, secondaire à des signaux du microenvironnement péridentaire. Approche expérimentale du modelage et du remodelage osseux des maxillaires. Perspectives pharmacologiques en oncologie orale-PT7 BERDAL A, RUHIN B, DESCROIX V, HOTTON D, LEZOT F, CASTANEDA B, BABAJKO S MATERIEL ET METHODE Deux modèles animaux d’altérations physiopathologiques opposées de la balance osseuse péridentaire sont analysées : un modèle d’hypo-activité des ostéoclastes par invalidation de l’homéogène Msx2 (souris Msx2 -/- : Aïoub et coll, Bone 2007) et à l’inverse, une augmentation de l’activité des ostéoclastes (souris RANK+ ; Castaneda et coll., soumis) par surexpression ciblée du récepteur RANK dans la lignée monocytaire. Les sites de la mandibule et du tibia ont été analysés systématiquement lors de la croissance post-natale (7, 14 et 21 jours) et de l’homéostasie (3 et 6 mois). Leur profil phénotypique (transcriptome matriciel sur prélèvements microdisséqués) est confronté aux données d’histologie, d’hybridation in situ et d’immunocytochimie de ces mêmes marqueurs. Centre de recherches des Cordeliers, PARIS INTRODUCTION Les communications intercellulaires qui contrôlent l’apposition et la résorption osseuses sont élucidées dans le squelette axial et appendiculaire. Un arsenal thérapeutique des maladies osseuses découle de ces connaissances, notamment les biphos-phonates et des inhibiteurs de la voie RANK. Le squelette oral présente, quant à lui, une physiologie osseuse singulière notable lors de la croissance et de l’homéostasie ; 103 RESULTATS Dans la situation basale, une composition variable en facteurs de signalisation (protéines matricielles de l’émail dans l’os neurectodermique) semble constituer une signature des différents sites osseux. Ce transcriptome de site permet d’interpréter les modalités orales de l’homéostasie osseuse, de par la fonction émergente de ces protéines dans l’os. Dans les souris Msx2 -/(hypo-ostéorésorption), l’ostéopétrose péridentaire est maximale et reliée à une quantité anormalement élevée de ces mêmes protéines de l’émail, produites par l’épithélium dentaire hypertrophique et transformé par la mutation. Par ailleurs, la souris RANK+ maintient le patron du modelage physio-logique. L’amplification de la réponse à RANK ligand est démontrée (abaissement de son seuil de sensibilité dans la lignée monocytaire in vitro, augmentation du nombre et de l’activité des ostéoclastes in vivo et accéléra-tion de l’éruption dentaire). De façon notable, l’activité des ostéoclastes module la morphogenèse de l’épithélium radiculaire, démontrant une action en retour des ostéoclastes sur l’homéostasie des cellules épithéliales dentaires. Le croisement avec le fond RANK+ corrige l’ostéopétrose et les anomalies d’éruption des souris Msx2 -/-. A contrario, la surexpression de RANK amplifie la transformation épithéliale tumorale des souris Msx2 -/-, mimant une tumeur odontogène kératokystique au niveau radicu-laire et un améloblastome de la portion coronaire des incisives. Le double mutant Msx2-/- ; RANK+ permettra ainsi de caractériser le duo physiopathologique de la croissance de tumeurs odontogènes épithéliales et de l’hyper-ostéolyse péritumorale. Ce double mutant constituera un modèle expérimental pour les phases pré-cliniques de traitements pharmacologiques de ces tumeurs invalidantes, actuellement prises en charge exclusivement par exérèse chirurgicale. Les perspectives de ces travaux sont de réaliser des essais pour prévenir les ostéonécroses maxillaires induites par les agents anti-résorption de la rhumatologie et des métastases osseuses et d’explorer leurs applications dans les ostéolyses agressives des tumeurs odontogènes épithéliales. Utilisation d’un lambeau ostéo-myocutané fibulaire associé en série au lambeau perforant supramalléolaire latéral. A propos de 5 cas cliniques-PT18 MASSERELLI O Viale S.Pietro, 43/B 0710 SASSARI – Italie INTRODUCTION La résection d'un cancer spinocellulaire avancé de la mandibule peut entraîner souvent des pertes de substances composites qui peuvent concerner la peau et l'oropharynx. En général une reconstruction à toute épaisseur nécessite la mise en place contemporaine de deux lambeaux révascularisés, qui exige la participation de deux équipes chirurgicales, avec des temps opératoires prolongés, et des patients strictement sélectionnés. Les auteurs présentent leurs résultats satisfaisants obtenus avec l’utilisation combinée du lambeau ostéo-myo-cutané du péroné et du lambeau perforant supra-malléolaire latéral, ce dernier décrit pour la première fois par Masquelet. MATÉRIEL ET MÉTHODES Depuis octobre 2006 au janvier 2009, auprès de l'Unité Opérative Complèxe de Chirurgie Maxillo-Faciale de Sassari, 5 patients ayant montré des déficits composés oromandibulaires, suite à l’exérèse de cancers de la cavité buccale, ont bénéficié d’une reconstruction tridimensionnelle en même temps, en utilisant le lambeau ostéo-myocutané fibulaire en association au lambeau perforant supra-malléolaire latéral, dont, à notre connaissance, il existe un seul rapport d’un cas clinique en littérature. DISCUSSION Les modalités singulières de la balance osseuse orale ont été montrées ici soustendues par deux données moléculaires: le phénotype neurectodermique des ostéoblastes, très partiellement identifié (à compléter par un transcriptome global et chez les souris Msx2 -/-), et les signaux échangés par les cellules dentaires et les ostéoclastes. 104 Le lambeau ostéo-myo-cutané a été utilisé premièrement pour restaurer la continuité osseuse de l'arcade mandibulaire et pour le comblement des tissus mous périmandibulaires, tandis que le lambeau perforant supra-malléolaire latéral, grâce à son large arc de rotation, a été utilisé pour reconstruire la portion de la peau cervicofaciale ou de l’oropharynx perdue suite à l’ablation. INTRODUCTION Pour la reconstruction des pertes de substance faciales après résection de pathologies bénignes ou néoplasies cutanées à bas grade de malignité, le lambeau submental a été largement employé. Dernièrement, cette technique, décrite originalement par Martin, a été utilisée aussi largement dans la reconstruction des pertes de substance muqueuse de la cavité orale après résection de néoplasie maligne. Par ailleurs dans la littérature scientifique on ne retrouve pas des indications claires pour une utilisation oncologiquement correcte de ce lambeau, qui est prélevé dans la région cervicale du premier niveau des ganglions lymphatiques, ce qui peut prêter le flanc à la critique des détracteurs de cet lambeau. Nous avons identifié deux grandes classes d’indi-cations: le recouvrement de toutes les pertes de substance cutanées de la face, vu les mêmes caractéristiques de texture, épaisseur, couleur et le recouvrement de déficits tissulaires muqueux seuls suite à l’exérèse de cancers de la joue (T2-T4 N0), parce qu’ils ont une localisation très latéralisée et un risque de métastase ganglionnaire réduit. RÉSULTATS Les 5 lambeaux ont été tous prélevés et transplantés avec succès. Le suivi médical post-opératoire moyen a été de 14 mois. Deux décès ont été enregistrés: un après 9 mois de l'intervention, suite à une récidive locale de carcinome spinocellulaire, le deuxième après 15 mois pour lésions répétitives pulmonaires. Les trois patients restant sont actuellement libres de maladie. La reconstruction au point de vue anatomique, fonctionnel, et esthétique a été satisfaisante. DISCUSSION Le prélèvement, dans le même temps chirurgical, d’un lambeau fascio-cutané supra-malléolaire latéral combiné en série au lambeau libre composite de fibula, peut représenter une alternative valide dans la reconstruction de déficits de toute épaisseur de la cavité buccale, puisqu’on évite la nécessité d’une intervention à deux équipes et d’un double set de microanastomoses, en tout réduisant les temps opératoires. De plus, le lambeau supra-malléolaire latéral, basé sur l'artère homonyme, constamment présente en tant que rameau terminal de l'artère fibulaire, ayant un long pedicule, semble-t-il avoir plusieurs degrés de liberté de rotation, par rapport à la palette fasciocutanée du lambeau libre fibulaire, ce qui permet une transposition plus facile au niveau de la perte de substance et une meilleure reconstruction tridimensionnelle. À notre avis ce lambeau doit être évité en cas de reconstructions des déficits medians de la cavité orale ou des sites très lymphophyles comme le plancher buccal et la langue. Des autres indications secondaires sont représentées par le sexe féminin, où l’absence des annexes représente un relatif avantage dans l’application de ce lambeau pour la reconstruction des déficits muqueux et l’âge avancé qui permet mieux de dissimuler la cicatrice cervicale dans les rides cutanées. D’ailleurs si on doit faire face à une perte de substance de la zone des pattes ou des moustaches, bien évidemment le sexe masculin est de loin un avantage. MATÉRIEL ET MÉTHODE A partir du mois de janvier 2006 jusqu'au mois de janvier 2009, auprès de l'Unité Opérative Complexe de Chirurgie MaxilloFaciale de Sassari, 11 patients (dont 9 étaient affectés par un cancer squamocellulaire de la joue et 2 par un carcinome spinocellulaire cutané orbito-temporale) ont bénéficié d’une recons-truction par lambeau submental en îlot. Rapport M:F=3:8. Âge moyen: 70 ans. Il s'agit d'un groupe homogène de déficits latéraux des tissus mous de la cavité orale ou de la face, classés T2-T4, sans métastases cliniques des ganglions latérocervicaux (N0), sur des sujets âgés. Lambeau submental dans la reconstruction des pertes de substance oro-faciales : Indications dans le respect de la radicalité oncologique sur le cou-PT19 MASSERELLI O Viale S.Pietro, 43/B 0710 SASSARI – Italie 105 2 : Servie d’ophtalmologie B, CHU NancyBrabois 3 : Département d’oncologie médicale, Centre Alexis Vautrin, 54511 Vandoeuvre les Nancy 4: Service de Médecine Nucléaire, CHU Nancy-Brabois RÉSULTATS Après un suivi médical moyen de 21 mois, tous les patients sont libres de maladie locorégionale. Aucun cas de nécrose totale du lambeau a été rapporté; un seul cas de nécrose marginale a été observé, qui n’a pas nécessité d’une intervention chirurgicale afin de débrider le tissu nécrotique ayant répondu à un traitement conservateur; enfin un cas d'hématome a été évacué au niveau du site de reconstruction, sans conséquences pour le lambeau. Au point de vue esthétique et fonctionnel les résultats ont été satisfaisants pour ce qui concerne les pertes de substances muqueuses et cutanées: tous les patients avec un cancer de la joue ont repris aussitôt une alimen-tation par voie buccale et les deux avec des spinaliomes de la peau ont eu une recons-truction de la face dans le respect des subunités esthétiques, sans montrer aucune limitation à l’extension du cou pour l’absence de rétraction cicatricielle. Objectifs Les tumeurs de la région péri-orbitaire sont rarement prises en charge sur le plan ganglionnaire. Nous avons développé une procédure sentinelle spécifique dans le cas de tumeurs lymphophiles N0. Méthodes Enregistrement prospectif portant sur 2 ans (2005-2007). 8 patients ont été inclus (mélanomes conjonctivaux et ou palpébraux, carcinomes épidermoïdes et tumeur de Merkel). Tous les patients ont bénéficié d’un bilan classique (clinique, TDM), d’un Morphotep puis de la procédure dite « ganglion sentinelle » avec acquisition préalable d’image en SPECT-CT en pré-opératoire, recherche du et/ou des ganglions sentinelles associée ensuite à un évidement ganglionnaire complet. L’envoi pour l’étude anatomopathologique a séparé les ganglions sentinelles du reste des ganglions obtenus lors du curage cervical DISCUSSION Sur des sujets âgés, les pertes de substances des tissus mous, suite à l’exérèse de cancers de la tête et du cou, posent des problèmes de choix parmi les techniques de reconstruction possibles. Compte tenu que les lambeaux libres fascio-cutanés peuvent être contre-indiqués sur une population avec comorbi-dité élevée, en raison des conditions biolo-giques des patients, on estime que le lambeau submental, prélevé avec méticuleuse dissec-tion sur les vaisseaux, associé à l’évidement laterocervical, peut être une excellente méthode de reconstruction dans les déficits orofaciales-N0, en tout respectant la radicalité oncologique. Résultats La lymphoscintigraphie a permis d’isoler des ganglions sentinelles dans tous les cas et l’étude anatomopathologique a confirmé l’atteinte métastatique du ganglion sentinelle pour 5 patients, une dissémination métasta-tique ganglionnaire est survenue chez deux d’entre eux dans un délai supérieur à un an. Avec un recul moyen de 25,6 mois, deux patients sont décédés, et 6 ne présentent pas de récidive tumorale. Chirurgie combinée à deux équipes des tumeurs de la région péri orbitaire, intérêt de la procédure sentinelle : analyse d’une série de huit cas-PT5 MASTRONICOLA R (1), MAALOUF T (2), PHULPIN B (1), GEORGE JL (2), GEOFFROIS L (3), OLIVIER P (4), CORTESE S(1), DOLIVET G(1) Conclusion Cette étude confirme le probable intérêt pronostique et thérapeutique de la procédure sentinelle dans la prise en charge des patients avec des tumeurs lymphophiles conjonctivales et ou palpébrales. Intérêt du ganglion sentinelle dans le traitement des carcinomes épidermoïdes cutanés à haut risque de la face-PT21 FRISON L, GOUDOT P, YACHOUH J 1 : Unité de chirurgie de la face et du cou, Département d’oncologie, Centre Alexis Vautrin, 54511 VANDOEUVRE LES NANCY 106 Centre Hospitalier Lapeyronie, service de chirurgie maxillo faciale. Montpellier Mise au point d’un modèle animal d’ostéoradionécrose-PT26 PHULPIN B 1, TRAN N.2 , GALLET P. 3, MARIE P-Y.4 , LEROUX A.5 , PEIFFERT D.6, BRAVETTI P.7 , MERLIN J-L.3, DOLIVET G.1 Introduction Il n'y a actuellement pas d'indication à réaliser un curage ganglionnaire en routine dans le traitement des carcinomes épidermoïdes cutanés de la face. En effet, le risque de métastases ganglionnaire est évalué à 5% mais ce taux peut augmenter jusqu'à 40 % lorsque ces mêmes tumeurs présentent des critères de haut risque. Le but de cette étude était de montrer l'intérêt de la technique du ganglion sentinelle dans le traitement de ces carcinomes de haut grade. 1 : Unité de chirurgie de la face et du cou, Département d’oncologie, Centre Alexis Vautrin, 54511 VANDOEUVRE LES NANCY 2 : Laboratoire de l'Ecole de Chirurgie, Faculté de médecine, UHP-Nancy, avenue de la Forêt de Haye, 54500, Vandoeuvre-lesNancy 3: Unité de Biologie des Tumeurs, EA 3452, Centre Alexis Vautrin, avenue de Bourgogne, Brabois, 54511 Vandoeuvre les Nancy 4 : Département de médecine nucléaire, CHU, Nancy 5: Département d’Anatomopathologie, Centre Alexis Vautrin, Vandoeuvre les Nancy 54511 Vandoeuvre les Nancy Département de Radiothérapie, Centre Alexis Vautrin, Vandoeuvre les Nancy 54511 Vandoeuvre les Nancy 7 : Service de Chirurgie Buccale, Faculté d’Odontologie, Nancy Matériel et méthode Nous avons inclus 14 patients. Tous présentaient des carcinomes épidermoïdes de la face avec des critères de haut risque sans adénopathie clinique ni radiologique. La veille de l'intervention, ils recevaient une injection de technétium 99m aux quatre points cardinaux de la lésion. Une détection à la Gamma caméra était réalisée immédiatement jusqu'à détection du ganglion sentinelle. Le jour de l'opération, on procédait à une nouvelle détection peropératoire. En fonction de l'analyse spécifique, un curage cervical ou cervicoparotidien était réalisé. Contexte La radiothérapie est une des thérapeutiques antinéoplasiques, mais il existe une toxicité des rayonnements ionisants affectant les tissus sains inclus dans le volume irradié. La survenue de dégénérescence tissulaire est un des effets iatrogènes potentiels de ces traitements. Au niveau osseux, l’ostéoradionécrose (ORN) est une complication qui peut mettre en jeu le pronostic vital et imposer le recours à des thérapeutiques agressives ou mutilantes [1, 2], particulièrement à la mandibule [3]. Résultats Nous avons réalisé cette étude prospective de 2002 à 2008. Sur les 14 ganglions sentinelles: un seul n'a pu être identifié. 9 patients présentaient un ganglion sentinelle négatif. Un seul parmi eux a présenté une évolution métastatique. 4 patients présentaient un ganglion sentinelle positif. Un ganglion était en réalité une métastase de leucémie lymphoïde chronique. Les autres ont rapidement évolué sur le plan métastatique. Objectifs L’objectif de cette étude était le développement de modèles murins présentant un processus de dégénérescence tissulaire similaire à celui survenant après radiothérapie. Discussion Le protocole apparaît fiable et faisable en routine. Une étude prospective et comparative va être mise en place afin de montrer que la technique présente un intérêt pronostic influant sur la prise en charge des patients et sur la survie sans métastase. Méthodes Seize rats ont été irradiés bilatéralement au niveau des membres inférieurs à une monodose de 30 Gy (n=8), ou 50 Gy (n=8), et comparés à un groupe control (n=8). 107 Des analyses séquentielles à long terme (10 mois), basées sur l’observation macroscopique et l’imagerie médicale non invasive, par scintigraphie osseuse 99mTc-HDP, ont été réalisées. Des études radiographiques, radiohistologiques ainsi que de l’histologie ont également été réalisées pour décrire les modifications radio-induites. Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie – CHI Villeneuve Saint-Georges, 40 Allée de la source, 94195 Villeneuve SaintGeorges Introduction : Le carcinome mucoépidermoïde est la tumeur maligne la plus fréquente de la parotide. Sa localisation primitive à la mandibule est rare, environ 0,2% des tumeurs de l’ensemble des tumeurs maxillaires odontogènes et non odontogènes, et 1,5% des tumeurs malignes non odontogènes. L’objectif de cette observation était de présenter les caractères cliniques et radiologiques de cette affection. Résultats Après irradiation, tous les animaux ont développé des effets secondaires aigus et tardifs, dont la gravité était majorée dans le groupe irradié à 50 Gy. Ces animaux, ont présenté une alopécie totale 5 (±2) semaines après l’irradiation. Puis après 25 (±13) semaines, ils ont développé une nécrose plan-taire très agressive qui s’est peu à peu étendue à l'ensemble du membre inférieur. Une diminution significative de la captation osseuse du membre inférieur (30%) a été mise en évidence. Ces résultats ont été corrélés à ceux obtenus à l’examen radio-histologique. Les études radiologiques complémentaires ont objectivé la lyse osseuse, et les données histologiques étaient caractéristiques de l’ORN. Observation : Une patiente de 40 ans, a été adressée par son chirurgien dentiste pour exérèse d’un volumineux kyste mandibulaire. Cette patiente, sans antécédent pathologique, sans aucune notion d’intoxication alcoolo-tabagique présentait une discrète asymétrie faciale remarquée 6 mois avant la première consultation hospitalière. L’examen clinique notait un comblement vestibulaire angulo-mandibulaire gauche, indolore s’étendant au niveau de la 36. La dent adjacente et la muqueuse étaient saines. L’hygiène buccale était correcte. Il n’y avait pas d’hypoesthésie labio-mentonnière ni d’adénopathie cervicale. Sur la radiographie panoramique dentaire, il y avait une volumineuse image radioclaire, monogéodique s’étendant de la 36 au processus coronoïde d’environ 6 cm, avec rhizalyse de 36. Le diagnostic d’un kyste épidermoïde ou d’un améloblastome a été évoqué. L’exérèse d’une lésion d’allure kystique qui rompait la corticale interne a été effectuée. L’examen histologique a fait le diagnostic d’un carcinome mucoépidermoïde essentiellement glandulaire avec localisation tumorale sur les prélèvements du côté lingual. Ce diagnostic a conduit secondairement à une résection mandibulaire et pelvilinguale avec reconstruction par lambeau libre de fibula. Conclusion Après une irradiation à 50 Gy, notre modèle murin a présenté une dégénérescence tissulaire similaire à celle survenant au cours de l’ORN humaine, tant in vivo qu’in vitro. Du fait de l’augmentation croissante du recours à la radiothérapie, il est probable que l’ORN deviendra un problème clinique de plus en plus fréquent. La validation de ce modèle constitue une étape essentielle pour explorer la pathogenèse de l’ORN, et pour évaluer un éventuel apport bénéfique des stratégies thérapeutiques. 1. Lartigau, E., B. Dubray, and F. Mornex, [Biological mechanisms of late effects of ionizing radiations]. Cancer Radiother, 1997. 1(6): p. 669-76. 2. Quarmby, S., et al., Irradiation induces upregulation of CD31 in human endothelial cells. Arterioscler Thromb Vasc Biol, 1999. 19(3): p. 588-97. 3. Jereczek-Fossa, B.A. and R. Orecchia, Radiotherapy-induced mandibular bone complications. Cancer Treat Rev, 2002. 28(1): p. 6574. Discussion : Le carcinome mucoépidermoïde primitif de la parotide est une tumeur exceptionnelle de la mandibule. Lepp en 1939 a rapporté le premier cas. Il s’agit d’une lésion d’évolution chronique, simulant une affection bénigne, la croissance est lente et indolore. Carcinome mucoépidermoïde intramandibulaire primitif-PT17 TOURE G, GUYOT S 108 La topographie, les caractères radiographiques font évoquer un améloblastome. Contraire-ment à ce qui a été observé, ici, la rupture corticale est inhabituelle. C’est l’examen histologique qui fait le diagnostic et caractérise la tumeur. Une revue de la littérature a montré la publication d’une centaine de cas. La tumeur siège dans la plupart des cas au niveau de l’angle mandibulaire, elle survient à tout âge avec une prédominance pour les 4ème et 5ème décades, et un sexe ratio de 1 :1. Dans certains cas, la tuméfaction peut s’accompagner de trismus, de paresthésie labiomentonnière et de mobilité dentaire. Le traitement repose sur la chirurgie. En cas de traitement conservateur (énucléation ou curetage), le taux de récidive est de 40%, en cas de traitement radical (résection segmentaire) le taux de récidive est de 4%. Parmi les hypothèses étiopathogéniques, l’existence d’inclusions salivaires hétérotopiques dans la mandibule est évoquée. Le pronostic est habituellement favorable, moins de 10 % des patients décèdent de ce carcinome. Mais, sur le plan immunohistochimique, un important potentiel de récidive et de métastase est associé à une forte expression de MUC1. OBSERVATION : Les auteurs rapportent le cas d’un patient de quarante-trois ans pris en charge pour un carcinome spino-cellulaire labial supérieur, étendu à la columelle, aux seuil et ailes narinaires, aux régions naso-géniennes droite et gauche, ainsi qu’aux tiers latéraux droit et gauche de la lèvre inférieure. La prise en charge chirurgicale a consisté en une exérèse tumorale large avec évidement ganglionnaire bilatéral. La reconstruction maxillo-faciale a permis de reconstruire le plan profond par un lambeau libre antébrachial et le plan superficiel par un lambeau pédiculé pariétooccipital bilatéral de Dufourmentel. Le patient a ensuite bénéficié d’une radiothérapie complémentaire. A distance, il a bénéficié d’une cure de microstomie par commissuroplastie bilatérale. Une rhinoplastie secondaire sera nécessaire. Le résultat fonctionnel et esthétique, avec un recul de trois ans, est satisfaisant. DISCUSSION : Les amputations naso-labiales étendues d’origine tumorale ou traumatique- sont des éventualités rares. Leur prise en charge n’est pas univoque et dépend non seulement des possibilités de reconstruction loco-régionales, mais aussi des caractéristiques de la perte de substance et de l’expérience du chirurgien. En s’appuyant sur une analyse de la littérature, les auteurs discuteront différentes méthodes de reconstruction envisageables, et évoqueront leurs avantages et inconvénients respectifs. Carcinome spinocellulaire géant centrofacial : réflexions thérapeutiques à propos d’un casPT1 CHARDAIN J, ESCANDE C, MENARD P, WYCISK G, ERNENWEIN D, LANG P, TOURE S, CAPRON F, GOUDOT P, RUHIN-PONCET B Future confrontation phénotypique (clinique, radiologique, histologique) et génotypique (biologique moléculaire et génétique) des tumeurs épithéliales odontogènes isolées ou syndromiques des maxillaires-PT9 RUHIN-PONCET B, PICARD A, DESCROIX V, CAPRON F, COULOMBL’HERMINE A, MARTIN-DUVERNEUIL N, DUCOU LE POINTE H, MARLIN S, LACOMBE D, RICHARD B, SOUFIR N, HEIKINHEIMO K, BERDAL A Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13 INTRODUCTION : Les carcinomes spino-cellulaires géants (>5cm) sont rares, représentant moins de 1% des cancers cutanés. L’exérèse carcinologique de ces tumeurs, au niveau du tiers moyen de la face, impose le sacrifice de structures d’importance majeure, tant du point de vue fonctionnel qu’esthétique. La reconstruction maxillo-faciale secondaire, complexe dans cette localisation, doit être envisagée et planifiée d’emblée. 109 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13 INTRODUCTION Les tumeurs odontogènes épithéliales sont des tumeurs rares des maxillaires dominées par les tumeurs odontogènes kératokystiques (KCOT) et les amélo-blastomes. Elles se développent au sein de l’os des maxillaires, sont extrêmement ostéolytiques et réci-divantes. Actuellement, la seule solution thérapeutique est l’exérèse, parfois large et mutilante. Les KCOT apparaissent dans un contexte isolé ou syndromique (syndrome de Gorlin-Goltz – BCNS Basal Cell Naevus Syndrome, OMIM #109400). Ce syndrome malformatif rare est dépisté en chirurgie maxillo-faciale pédiatrique, adulte ou en odontologie. Ce projet a pour objectifs i) de constituer un observatoire multidisciplinaire de ces tumeurs, ii) et une tumorothèque annotée de dimension inégalée, iii) de tester des hypothèses physiopathologiques, iiii) de rechercher des facteurs prédictifs de récidive. L’hypothèse de recherche est que KCOT et améloblastomes résultent de mutations associées, germinales ou somatiques, que ce soit dans les cas sporadiques ou dans le syndrome de Gorlin. Les gènes étudiés seront définis dans le cadre du (4) réseau européen COST B23 via le centre de recherche UMRS872 pour l’approche globale des mutations, et le génotypage notamment de la voie SHH sera réalisé dans (5) le Centre de référence « Anomalies du développement – Syndromes malformatifs » de Bordeaux (D. Lacombe). L’étude sera d’une part rétrospective, sur 390 cas de tumeurs épithéliales odontogènes de l’enfant (Hôpital Trousseau) et de l’adulte (Hôpital de la Pitié Salpêtrière) suivis depuis 1992 en réévaluant le diagnostic anatomopathologique des cas et de leurs fréquentes récidives et en comparant les critères épidémiologiques, radiologiques, histologiques et thérapeutiques, elle permettra l’accès aux coupes conservées en paraffine pour des études in situ et ADN (récidives). L’étude sera d’autre part prospective, à partir des cas de tumeurs épithéliales odontogènes qui vont être prises en charge chez l’enfant ou l’adulte, dans les trois ans que durera cette étude soit une cohorte de 80 cas isolés et syndromiques: Etude épidémiologique des dossiers grâce aux critères retenus dans l’étude rétrospective Réalisation systématique d’un panoramique dentaire, d’une échographie et d’un scanner chez l’enfant complétés d’une IRM à la recherche de signes distinctifs chez l’adulte. Constitution d’une tumorothèque par congélation systématique des tissus tumoraux et d’une DNA-thèque par conservation des prélèvements sanguins (conservation au Centre de Ressource Biologique de la PitiéSalpêtrière) pour permettre les études histolo-gique, biologique moléculaire (microtissu-thèque UMRS872) et génétique par collabora-tion entre anatomopathologistes, cytogénéti-ciens et INSERM. Identification des mutations germinales et somatiques par CGH arrays et SNP arrays à haute densité (Analyse et Bioinformatique en collaboration avec K. Heikinheimo, Helsinki, programme européen COST B23) et ciblée sur la voie Shh (Centre de référence Dysmorphologies rares - D Lacombe, B Richard). MATERIEL ET METHODES Le programme de recherche clinique, multicentrique et pluridisciplinaire confrontera de manière systématique, le phénotype et le génotype des tumeurs épithéliales odontogènes, d’enfants et d’adultes, par une étude clinique, radiographique, anatomopathologique et moléculaire (voie Shh et autres gènes). Le recrutement et la description phénotypique détaillée des patients inclus dans l'étude reposeront sur (1) l’Institut de Chirurgie maxillo-faciale de la Pitié-Salpêtrière, plus gros centre de recrutement national de tumeurs odontogènes rares chez l’adulte (B. Ruhin-Poncet) dans un partenariat avec l’odontologie (V. Descroix), (2) le Centre de Référence « Dysmorphologies Rares de la Face et de la Cavité Buccale » de MP Vazquez (Trousseau et Hôtel-Dieu – A. Berdal UMRS872) regroupant ainsi chirurgie maxillo-faciale infantile et odontologie), (3) les disciplines de diagnostic radiologique, anatomopatho-logique, génétique et cytogénétique sur Trousseau et la PitiéSalpêtrière. DISCUSSION On recherchera notamment le lien entre le génotype en Patched 1 (PTCH1), la taille de la lésion, son caractère ostéolytique et les facteurs prédictifs de récidive. 110 Poser un diagnostic des critères cliniques jusqu’à l’échelle moléculaire pourrait modifier la prise en charge (1) diagnostique (registre, critères diagnostiques) et (2) thérapeutique. Mieux définir les voies qui régissent le caractère ostéolytique et récidivant de chaque tumeur (Interleukines, voie Rank-Rank L, mutation génique propre) permettrait d’envisager une inhibition médicale ciblée et per opératoire de la résorption osseuse (agents anti-RANK, antiSHH en phase 1 aux USA). Material and method The originality of this new method is based on the association of the W-Y advancement flap (as method to increase the defect to the dimensions that allow congruence with an ABBE flap) and the ABBE flap (as method to increase a small lower lip defect). This method was used in 5 cases with tumors affecting ½ of the lower lip and in which the surgical ablation of the tumors has generated defects bigger than 2/3 of the lower lip. Results In both cases, the results were excellent, from any point of view. Original method of surgical treatment in the large tumors of the lower lip-PT32 GRIGORESCU D Emergency County Brasov - Romania teaching Discussion This original method has multiple advantages, can be used for a large category of patients. As disadvantage, the two steps surgical intervention is the only to take into discussion. Hospitalm Introduction The surgical approach of the large tumors of the lower lip lead to important defects of the labial structure and function. Many surgical ways were created in order to restore those large defects. The great majority used local and regional flaps that haven’t labial structure or generate a disorganization of the commissural regions as key-points of the labial function. Tumeurs malignes d’origine dentaire-PT23 RUHIN-PONCET B Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13 Hypothesis To avoid this disadvantage, I tried to imagine a new method that must be able to restore those large defects by using local and/or regional flaps with labial structure only. These flaps could utilize only the tissues of the intact upper lip and the structures of the lower lip which remains after the surgical ablation of the lower lip tumor. In this way, the material used for the reconstruction has 100% labial structure and the commissural regions are not damaged. Theoretical model: Is based on the following logic: a) the perfect flap as structure and function in order to restore the lower lip defects is the ABBE-ESSLANDER flap; b) the ABBE flap can be used only for the restoration of the relative small defects; c) the large defects of the lower lip can be partial closed by using the W-Y advancement flap. Elles représentent seulement 0.5% des tumeurs odontogéniques dans notre série. Le carcinome primitif intra-osseux est un carcinome à cellules épithéliales, développé à partir de la mandibule et du maxillaire, ayant pour origine les résidus de l’épithélium odontogénique. Pour établir de façon formelle le diagnostic de carcinome intra-osseux primitif, il faut savoir éliminer une association à une dysplasie de la muqueuse buccale, un carcinome d’origine métastatique, une tumeur d’origine salivaire ou d’origine améloblastique. Radiographiquement, il existe une clarté osseuse dans tous les cas. Les marges en sont généralement mal définies (bien définies, dans un tiers des cas), irrégulières et diffuses. Des résorptions radiculaires peuvent concerner les dents adjacentes. Dans près de 40% des cas, des métastases peuvent être retrouvées, mais ces dernières ne semblent pas influer sur la survie des patients (Yonetsu et Nakamura, 2000). 111 A la mandibule, une chirurgie radicale s’impose, avec résection osseuse large, et évidement ganglionnaire homolatéral plus ou moins complet selon la bilan scanographique et IRM d’extension ganglionnaire. Au maxillaire, une maxillectomie segmentaire ou complète semble la plus appropriée, dépendant de la localisation et de la taille de la lésion et associée ultérieurement à une radiothérapie complémentaire. Une radiothérapie et/ou une chimiothérapie complémentaire peuvent être décidées. Le pronostic de cette lésion est incertain, étant donné la rareté de la tumeur. Il est cependant péjoratif : le décès survient dans 50% des cas dans les 2 ans suivant le diagnostic initial. Une résection du segment maxillaire ou mandibulaire concerné est incontournable. Les récidives in situ après résection chirurgicale sont fréquentes et souvent tardives. Les métastases peuvent survenir parfois très tardivement. Une chimiothérapie néoadjuvante ou complémentaire peut être recommandée. La dernière classification WHO (Barnes, 2005) considère la tumeur odontogénique à cellules claires comme un carcinome odontogénique à cellules claires et ne dissocie plus les deux entités comme précédemment. C’est une tumeur odontogénique très rare. Ces tumeurs ont une agressivité locale, associée à une propension à récidiver, et à un potentiel métastatique. La lésion est radioclaire, aux marges irrégulières, associée le plus à une destruction corticale. Il est préconisé d’entre-prendre une chirurgie agressive par une résection large, en marge saine de la mâchoire concernée associée à une dissection cervicale élective. Le carcinome à cellules épithéliales est la forme histologique la plus fréquente des transformations néoplasiques des kystes odontogéniques. Le carcinome mucoépidermoïde et bien moins souvent le carcinome à cellules verruqueuses peut aussi s’y développer. Radiographiquement, il s’agit d’une lésion radioclaire, aux limites mal définies, « hachées » voire « dentelées », s’opposant alors aux limites corticales bien définies, caractéristiques des kystes odontogéniques bénins. Le carcinome épidermoïde et mucoépidermoïde sont traités comme des carcinomes invasifs des mâchoires. Une résection mandibulaire associée à un curage sous-ganglionnaire s’impose. Le risque métastatique existe dans les deux cas. Un suivi à long terme est impératif. Management of Parapharyngeal space tumors-PT4 KEQIAN Z, CHENGQUN H, WENHAO R, YINCHENG Z Department of Oral and Maxillofaical Surgery, Stomatological Hospital, School of Medicine, Xi’an Jiaotong University Objective The purpose of this study is to evaluate parapharyngeal space (PPS) tumors in regards to their clinical pathological features, preoperative assessment, surgical approaches, perioperative complications and patterns of recurrence. Le fibrosarcome améloblastique est une tumeur odontogène mixte, à la fois épithéliale et mésenchymateuse, dans laquelle le composant mésenchymateux est sarcomateux. Cette tumeur maligne semble apparaître de novo, ou à partir d’un fibroodontome ou fibrome cémentoblastique préexistant. Radiographiquement, on observe une lésion destructrice radioclaire. Les marges en sont irrégulières et mal définies. Une extension corticale peut être observée, avec des lyses osseuses, entraînant une inflammation locorégionale. Considérée habituellement comme un sarcome de basse malignité, la tumeur est redoutable par son extension locale souvent considérable. Methods A retrospective review of patients with PPS tumors referred to the stomatological hospital of Sichuan University and Xi’an Jiaotong University between 1990 to 2004. Results During the period beginning in 1990 and ending in 2004, 162 patients with PPS tumours were evaluated in our unit. 112 The sex distribution was 94 (58.08%) males and 68 (41.98%) females. The median age was 36.4 years. The main presenting symptom was neck swelling. All cases were evaluated with at least a CT scan. The most common class of lesion was salivary gland neoplasm accounting for 74 cases (45.68%). The next most common group of tumors was the neurogenic tumors, which represented 68 cases (41.98%). Only 22 patients (13.58%) presented with malignant disease. There were three surgical approaches commonly employed in the management of these lesions, including the transcervicaltransparotid approach in 93 patients (57.41%), the transcervical in 51 cases (31.48%) and transcervical-transmandibular approach in 18 (11.11%). Twenty patients with malignant disease underwent adjvnant chemotherapy and/or radiotherapy. All cases were followed up with a mean of 36 months. There was no peri-operative mortality. Two patients suffered local failure and 4 patients developed distant metastasis during this observation period. Résultats : L’étude a inclus 3 femmes et 4 hommes. L’âge moyen était de 75,3 ans (55-85). Les lésions surviennent souvent sur les zones exposées de la face. Il s’agit souvent d’une lésion unique exophytique faisant évoquer un carcinome baso-cellulaire. Une exérèse chirurgicale a été effectuée dans tous les cas. Les marges étaient saines dans 3 cas. Les marges étaient limites dans 2 cas et non saines dans 2 cas. Une reprise chirurgicale a été effectuée dans 4 cas. Une récidive a été notée dans 1 cas, 2 ans après l’exérèse. Histologiquement, dans 6 cas sur 7, la lésion atteignait l’hypoderme. Il s’agit de lésions constituées de multitubules, infiltrante. Ces multitubules sont connectés à l’épiderme et structures pilosébacés, et montrent des caratéristiques de reminiscence du manchon externe radiculaire du follicule pileux. Il existe des lobules clairs, des cellules riches en follicules de glycogène avec des palissades périphériques, de hyaline située au niveau de la membrane basale et une kératinisation trichilemmale. La forme peut être ductale ou mucineuse. Ces données permettent de faire le diagnostic différentiel. Conclusion Surgery is the mainstay treatment for parapharyngeal space tumors.The surgical approaches employed were dictated by the size of the tumor, its location, its relationship to the great vessels, and suspicion of malignancy. The most common approaches were the transcervicaltransparotid approach for benign tumors. Discussion : Bien que l’histologie suggère une tumeur maligne de haut grade, le carcinome trichilemmal a une évolution lente. Le pronostic esthétique peut être important. Le pronostic vital est favorable car il y a peu de récidives et les métastases sont exceptionnelles. Certains auteurs préconisent un traitement complémentaire (radio-thérapie ou chimiothérapie) en cas d’importante infiltration. Dans tous les cas, une surveillance à long terme est recommandée. Carcinome trichilemmal : à propos de 7 cas-PT2 GUERIN A, MONDINA M, SIBERCHICOT F, ZWETYENGA N Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Centre François-Xavier Michelet, Groupe Hospitalier Pellegrin, Place Amélie Raba-Léon 33076 Bordeaux Métastase intra-buccale d’un adénocarcinome pancréatique. A propos d’un cas-PT41 LUPU BRATILOVEANU P, MURCIER G, LEBESCON Y, CHANOZ J, LE DERF Y, HANNY P Introduction : Le carcinome trichilemmal est une tumeur cutanée rare survenant d’un kyste trichilemmal dégénéré. La prise en charge n’est pas encore codifiée. Le but de cette étude était l’analyse des données cliniques et histologiques de 7 cas de carcinomes trichilemmaux. CHR de Roanne, Route de Charlieu, 42300 ROANNE Patients et méthodes : Entre 2005 et 2008, les dossiers des patients prise en charge dans notre service pour carcinomes cutanés ont été analysés. Cas clinique : 113 Cas d’un patient adressé pour une lésion intra-buccale non épidermoïde, l’anatomopathologie orientant vers un adénocarcinome d’origine inconnue. Recherche d’autre lésion, prise en charge et évolution. A l’aide de critères simples et reproductibles, nous avons étudié la répartition en fonction du sexe, la présence des facteurs de risques classiques des cancers, la répartition du nombre de cancers en fonction du T, le traitement proposé. Nous avons également évalué l’état nutritionnel et fonctionnel de cette population par le BMI, le score ASA et le performance status OMS. Revue de la littérature : Tour d’horizon des rares cas publiés (5) avec le mode de découverte, la prise en charge et le devenir. Discussion A travers ce cas peu fréquent nous insistons sur l’importance de la biopsie même devant une lésion cliniquement commune. Nous posons également la question de l’étendue du bilan para-clinique dans le cadre d’ulcération vraisemblablement carcinologique : place du pet-scan et du scanner thoraco-abdomino-pelvien. Enfin nous faisons un rappel sur les grands axes de prise en charge de telle tumeur. Résultats Si les facteurs de risque restaient les mêmes dans cette population, il faut noter que les aspects thérapeutiques étaient conditionnés par l’état physiologique des patients. Par ailleurs, une majorité de patients étaient éligibles à une chirurgie à visée curative, Conclusions L’évaluation de l’état physiologique des patients âgés nous semble un préalable obligatoire avant toute discussion thérapeutique. Reconstruction mandibulaire avec lambeau libre de péroné en chirurgie pédiatrique. A propos de 10 cas-PT35 BARERE F., KOLB F., JANOT F., ALI YOUSSEF D. Aspects épidémiologiques des carcinomes épidermoïdes de la cavité orale chez le sujet âgé-PT6 AUPY B, KERRARY S, ESCANDE C, LANG P, BERTRAND JC, ERNENWEIN D Institut Gustave Roussy, Villejuif Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, 47-83 boulevard de l’Hôpital, 75651 Paris Cedex 13 Introduction Les reconstructions mandibulaires chez les enfants sont rares et font généralement suite à une exérèse de sarcome. Bien que le lambeau libre de péroné soit devenu la référence dans cette indication, son utilisation en situation pédiatrique demande certaines adaptations techniques, concernant la croissance mandibulaire et la morbidité du site donneur. Introduction Avec l’augmentation de l’espérance de vie, se pose le problème de la prise en charge des cancers de la cavité orale du patient âgé. En l’absence de données de la littérature et devant la nécessité d’établir un référentiel spécifique à la population âgée, notre problématique a été d’évaluer les particularités de cette population. Matériel et méthodes Etude rétrospective de 1999 à 2009 concernant les patients âgés de moins de 15 ans et reconstruit avec un lambeau microanastomosé de péroné après résection mandibulaire. Nous avons enrichi notre expérience grâce à une revue de la littérature. Matériel et méthode Dans une étude prospective réalisée entre décembre 2006 et août 2008, portant sur 211 décisions de RCP du service, nous avons analysé 38 cas de patients de plus de 69 ans, présentant un carcinome épidermoïde de la cavité orale. Résultats 114 10 enfants âgés de 5 à 15 ans ont été reconstruits avec un lambeau de péroné pendant cette période. Toutes les pertes de substance étaient dues à une chirurgie d’exérèse tumorale et étaient latérales. Le suivi moyen était de 46 mois (de 15 à 115 mois). Les suites opératoires ont été sans particularités excepté une collection cervicale. Dans 5 cas, une palette de soléaire a été associée avec le lambeau de péroné afin de garantir un meilleur contour cervical. Le péroné a été reconstruit par un greffon tibial dans 6 cas afin de prévenir la déviation en valgus de la cheville. Le condyle mandibulaire a été réséqué dans 7 cas et 5 enfants étaient âgés de moins de 10 ans. La croissance mandibulaire s’est déroulée normalement, probablement grâce à l’utilisation d’un lambeau vascularisé. S’il y a débat, c’est que dans de très nombreuses études, les données sont insuffisantes pour étayer le diagnostic initial de lichen plan buccal : les critères cliniques et histologiques utilisés sont discutables, la date de début du lichen plan buccal et la période de suivi sont inconnues. En réalité, il n’y a pas de controverse sur l’existence de cas de carcinome épidermoïde sur lichen plan buccal : Au moins 3 études avec des critères stricts ont montré une augmentation du risque de carcinome épidermoïde (Holmstrup P, Gandolfo S, Rodstrom PO). Sur la base de 2 études cas-témoins rétrospectives parmi les plus sérieuses (1, 2) rapportées depuis 1985, et d’une approche « evidence based » de la littérature, le taux de transformation est de 1% sur 5 ans, soit 0,2% par an. Conclusion Le lambeau libre de péroné reste notre premier choix concernant la reconstruction mandibulaire chez les enfants car il respecte et permet une croissance mandibulaire. Nous recommandons une ostéosynthèse au moyen de mini-plaques car les plaques de reconstruction interfèrent avec cette reconstruction. Cependant cette technique nécessite certaines adaptations techniques afin d’obtenir le meilleur résultat esthétique et fonctionnel au niveau du site receveur comme au niveau du site donneur. Ce que nous disons, c’est qu’un si faible taux, comparable à ce que l’on observe dans l’ulcère chronique de jambe ou dans l’épidermolyse bulleuse dystrophique, n’autorise pas à dire que le lichen plan buccal est une lésion précancéreuse au même titre qu’une leucoplasie ou un carcinome verruqueux. Le questionnement vient ensuite du fait que ce taux n’est compatible ni avec l’épidémiologie du lichen plan buccal dans la population générale, ni avec celle des cancers : chaque cancer buccal observé devrait être développé sur un lichen plan buccal ! Lichen plan buccal et risque de transformation maligne-PT36 BEN SLAMA L1,2, HASNI W3 Il existe donc de multiples biais d’analyse clinique, de lecture histologique, de facteurs de risque associés, tels le tabac et l’alcool etc. Les critères diagnostiques sont très variables, il existe de multiples formes cliniques et une grande difficulté à distinguer cliniquement et histologiquement les lichens plans dysplasiques des autres lésions précan-céreuses telles que la leucoplasie ou l’érythroplasie, d’autant plus que des transformations malignes sur lichen plan buccal ont été décrites avec toutes les formes cliniques, et pas seulement avec le lichen érosif ou atrophique (2) comme il est fréquemment indiqué. 1. Praticien des services de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale de l’Hôpital de la Salpêtrière et de l’Hôpital Américain de Paris 2. 69, rue de la Tour 75116 Paris 3. Hôpital Farhat Hached, Sousse, Tunisie Il existe un débat permanent dans la littérature sur la question de savoir s’il y a un risque accru de carcinome épidermoïde de la muqueuse buccale dans le lichen plan buccal. Le premier cas a été publié en 1910 et plusieurs études incluant quelques dizaines à plusieurs milliers de patients ont été rapportées au cours des 30 dernières années (il faut souligner qu’aucune n’est française). L’expérience clinique des praticiens chevronnés, souvent considérée comme nécessaire, se heurte au principe de réalité, dans la mesure où le plus grand nombre de patients échappe à l’acuité de leurs analyses. 115 2. Gandolfo S, Richardi L, Carrozzo M et al. Risk of oral squamous cell carcinoma in 402 patients with oral lichen planus : a follow-up study in an italian population. Oral Oncol. 2004;40:77-83. 3. WHO collaborating centre for oral precancerous lesions. Definition of leucoplakia and related lesions : an aid to studies on oral precancer. Oral Surg Oral Med Oral Pathol. 1978;46:518-39 4. van der Meij EH, Mast H, van der Waal I. The possible premalignant character of oral lichen planus and oral lichenoid lesions: a prospective five-year follow-up study of 192 patients. Oral Oncol. 2007;43:742-8 Sans attendre les promesses de l’immunohistologie, il importe de mettre en oeuvre un système de critères cliniques et histologiques fiable qui permette de distinguer les cas où un risque de transformation maligne existe de ceux où le lichen demeurera une dermatose chronique bénigne. Un tel système existe, c’est celui de l’OMS (3), et de nombreuses études sérieuses ont démontré sa fiabilité (4). Il s’agit, pour les critères cliniques, de retenir comme pathognomonique du lichen plan buccal la bilatéralité et la symétrie des lésions, ainsi que l’aspect réticulé (à rechercher même en présence d’érosions, bulles, atrophie et plaques). Dans tous les autres cas (absence de bilatéralité, de symétrie et d’aspect réticulé), le terme à retenir pour caractériser les lésions est « compatible avec un lichen plan buccal ». Pour les critères histologiques, on exigera la présence bien définie d’un infiltrat lymphocytaire en bande dans le chorion superficiel, des signes de liquéfaction (boules hyalines et corps colloïdes) et l’absence de dysplasie. Dans tous les cas où ces critères ne sont pas évidents, le terme retenu est « histologiquement compatible avec un lichen plan buccal ». Localisation parotidienne du lymphome type MALT TOURE G, WYCISK G, GUYOT S Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie – CHI Villeneuve Saint-Georges, 40 Allée de la source, 94195 Villeneuve SaintGeorges Introduction : La localisation parotidienne du lymphome de type MALT (mucosal associated lymphoid tissue) est rare. Une tumeur du tissu lymphoïde peut envahir les ganglions parotidiens lors de son évolution. L’extrémité céphalique est une localisation préférentielle des processus lymphoprolifératifs, cependant un lymphome primitif de la parotide est inhabituel. L’incidence dans la littérature des lymphomes malins parmi les tumeurs des glandes salivaires varie de 1,7% à 8,5%. Les glandes salivaires principales sont concernées dans plus de 80% des cas avec une prééminence de la parotide. Le lymphome de type MALT est considérée comme une entité anatomo-clinique depuis 1983. Le caractère primitif de la pathologie est affirmé après un bilan complet. Le lymphome du MALT se caractérise par le terrain sur lequel il survient, notamment une suspicion ou un diagnostic de syndrome de Sjögren. Il pose un problème diagnostique et thérapeutique. Le diagnostic final sera de lichen plan buccal si tous les critères cliniques et histologiques ci-dessus indiqués sont réunis. On parlera de lésion lichénoïde dès lors que l’aspect clinique et/ou histologique est « compatible ». On voit clairement que l’examen histologique, dans un tel système, est une nécessité. Seules les lésions lichénoïdes peuvent être considérées comme précancéreuses et méritent une attitude adaptée, même s’il n’existe, à l’heure actuelle, aucun moyen de prévenir la survenue d’un carcinome épidermoïde sur un lichen plan buccal. On veillera surtout à éviter l’exposition aux carcinogènes connus (alcool, tabac, mauvaise hygiène bucco-dentaire etc), à lutter contre l’inflammation chronique par le traitement systématique des poussées lichéniennes, essentiellement par les corticoïdes locaux, et à assurer une surveillance régulière. Observation : 3 Patients, deux femmes âgées de 50 et 58 ans et un homme âgé de 33 ans, ont consulté pour une tuméfaction d’évolution chronique, non inflammatoire, intermittente mais sans régression totale, sans paralysie faciale, sans adénopathie cervicale ni altération de l’état général. Références 1. Sigurgeirsson B, Lindelöf B. Lichen planus and malignancy. An epidemiologic study of 2071 patients and a review of the literature. Arch Dermatol. 1991 Nov;127(11):1684-8 116 Dans les antécédents, le diagnostic de syndrome de Sjögren avait été effectué chez l’une des patientes, suspecté chez l’autre ; l’homme n’avait aucun antécédent de syndrome sec connu. Une errance diagnostique était la règle, avec une évolution moyenne de 5 ans. L’imagerie n’a pas été contributive. Le diagnostic a été fait par l’examen anatomopathologique après parotidectomie conservatrice. Après le diagnostic, un bilan d’extension et préthérapeutique a été effectué. Ce bilan a permis de diagnostiquer un syndrome de Sjögren chez l’homme et de le confirmer chez l’une des patientes. Lors de la surveillance, une parotidectomie controlatérale a été nécessaire chez l’homme. L’examen histologique a diagnostiqué une sialadénite myoépithéliale avec lymphome de type MALT. Ces 3 patients présentaient un lymphome du MALT à localisation parotidienne unilatérale chez les patientes et bilatérale chez l’homme. Un suivi annuel a été instauré, et seul le patient ayant présenté une localisation bilatérale a eu un complément de traitement par ritruximab. Dans les localisations parotidiennes isolées, le traitement peut se limiter à une parotidectomie conservatrice ayant permis le diagnostic, dans d’autres cas on peut discuter l’association au rituximab qui est un anticorps monoclonal anti CD 20 qui a modifié la prise en charge des lymphomes B du fait de son efficacité et de sa faible toxicité. Le pronostic des lymphomes du MALT, quelle qu'en soit la localisation, est excellent avec une survie globale à 5 ans supérieure à 85 % qu'il soit disséminé ou non. Discussion : La survenue de syndromes lymphoprolifératifs malins au cours du syndrome de Sjögren est connue. L’âge moyen de survenue se situe entre 55 et 60 ans avec une prédominance féminine. L’un de nos patients se caractérisait par son jeune âge (33 ans avec une évolution d’environ 5ans). Le délai de survenue après un syndrome de Sjögren est très variable, entre 6 et 12 ans voire plus. La radiothérapie et la chimiothérapie sont considérées comme des facteurs favorisants la survenue d’un lymphome malin non hodgkinien au cours du syndrome de Sjögren. Il existe de nombreux facteurs prédictifs d’un lymphome dont la splénomégalie, les adénopathies périphériques, l’augmentation de volume des glandes salivaires, notamment de la parotide, la détection d’une prolifération B monoclonale par PCR ou hybridation in situ dans les glandes salivaires accessoires… Le lymphome du MALT pose le problème de la transformation d’une prolifération polyclonale bénigne en une prolifération monoclonale maligne. 117 Malgré l’intérêt évident et croissant porté par la discipline à ces techniques, de nombreuses interrogations subsistent, non pas tant concernant les indications que sur des points pourtant essentiels comme la quantité à injecter, le volume résiduel et la répétition éventuelle des séances. Il est d’ailleurs bien difficile de trouver des éléments bibliographiques précis et fiables dans ces domaines. C’est dire qu’il convient de susciter des études plus précises et surtout réellement scientifiques quant à leur métho-dologie. Les chirurgiens maxillofaciaux paraissent particulièrement bien placés pour les mener à bien. MATERIAUX DE COMBLEMENT ET RAJEUNISSEMENT FACIAL ESTHETIQUE (MC) Résultats de l’enquête nationale sur les procédés de comblement – Lipofilling-MC3 BOUTAULT F, JAMMET P Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU PURPAN Place Baylac, 31059 Toulouse cedex 9 Introduction Depuis le début des années 70, les techniques de « remplissage » connaissent une popularité croissante, à la fois du fait de leur facilité d’utilisation et de leur habituelle bonne tolérance. Paradoxalement, les chirurgiens maxillo-faciaux n’ont adhéré à ces techniques que de façon assez récente, comme en témoigne l’étude de la bibliographie. Il nous a semblé intéressant de faire le point sur l’utilisation par les stomatologistes et chirurgiens maxillofaciaux français de ces procédés. Fat Transfer to the Face in Maxillofacial Osteotomy patientsMC7 EL DANAF A Al Mataria Teaching Hospitalm 139 Tahrir Street 12311 Dokki, Le Caire, Egypt Fat grafting to the face has become one of the popular aesthetic procedures in recent years. Can’t patients of maxillofacial osteotomies benefit from such a practice? Among 42 patients treated with diverse facial osteotomies, 5 patients had fat transfer to reinforce their aesthetic results. In 3 cases (not including any with opened maxillary anterum), the fat was concurrently transferred to the face and in the remaining 2 it was put in a second operation. Nine additional patients refused an indicated facial osteotomy intended solely for aesthetic purposes and preferred fat transfer to the face. In Egypt and gulf countries, it is not always easy to get patient consent for a facial osteotomy; traditional culture makes people afraid of such procedures. Fat was collected with a 50 cc syringe and a 3 mm diameter liposuction blunt cannula from the submental and neck areas and 4 mm from the arms, back, abdomen and trochanteric areas. Aspirate was left to sediment for 10 minutes before centrifuge at the lowest rotation speed for 10-20 seconds. Fat cells were injected through a large blunt (3 or 4 mm) cannula and a large syringe nozzle. At least half of the amount was put in dissected subperiosteal pockets or deep under muscles whenever possible and the remaining was injected in rows at multiple intra-muscular levels and subcutaneously. Matériel et méthode Parmi les nombreux produits et procédés utilisés, trois nous ont paru les plus répandus : l’acide hyaluronique, l’acide Lpolylactique et le lipofilling. Un questionnaire a donc été rédigé les concernant, comportant au total 17 questions relativement simples. Ce questionnaire a été adressé par mail dans tous les services hospitaliers et universitaires et chez des praticiens installés en libéral. Résultats Le taux de réponse global a été relativement bas, notamment chez les praticiens libéraux, et tout particulièrement concernant les produits de comblement résorbables. Il est probable que le mailing n’a pas assez ciblé les utilisateurs potentiels. Pour la technique du lipofilling, les réponses ont été plus nombreuses et permettent de se faire une idée assez précise de son utilisation. Discussion 118 Minced bone grafts (when available from contemporary osteotomies) were mixed with the subperiosteally transferred fat graft. The amount of transferred fat was predetermined for each recipient site according to the magnitude of its contour deficiency; it measured 5-50 ml for each face side. Only freshly harvested fat cells were used in this series. Follow up ranged between 2 months and 2 years and structural results were satisfactory with maintained volume in all cases. Dans ce contexte, la greffe de tissus adipeux est récente et obéit à de nombreuses spécificités. Ces particularités sont avant tout liées au patient qui ne se positionne pas dans une demande uniquement esthétique, mais qui recherche un confort et une meilleure intégration sociale. Techniquement, nous sommes souvent confrontés à des difficultés pour déterminer le site donneur chez des patients souvent dénutris et parfois porteurs de gastrostomie ou de jéjunostomies rendant le site abdominal moins accessible. Le site receveur quant à lui est souvent atrophique et peu vascularisé. De plus l'intoxication tabagique parfois persistante rend plus aléatoire la prise du greffon. In conclusion fat transfer, comparable to skeletal grafts & flaps, can enhance aesthetic facial osteotomy results and may be as predictable and as durable. When patients with acceptable dental occlusion do not agree on cosmetically intended facial osteotomy, fat transfer may be a good alternative. MATERIEL ET METHODES Nous avons voulu évaluer chez ces patients les effets du comblement par graisse autologue. Cette intervention a été réalisée chez 10 patients, sous anesthésie générale, selon la technique décrite par Coleman. L'évaluation du résultat a été essentiellement subjective, par le patient, sous la forme d’un questionnaire. Ont été étudiés l'aspect cutané, l'amélioration des troubles fonction-nels, l'amélioration des séquelles morpholo-giques, et l'impact psychologique. RESULTATS Le questionnaire a conforté notre impression puisque 9 patients sur 10 sont globalement satisfaits de l’intervention. Nous avons déploré une complication ne mettant pas en jeu le pronostic vital, à type de nécrose cutanée. Lipofilling en territoire irradié : application dans la région cervicofaciale-MC4 LHERMUSIER-FABRE E, DEKEISTER C, PAOLI JR, BOUTAULT F DISCUSSION Si cette technique était bien évaluée dans le cadre de la reconstruction mammaire après mastectomie et irradiation, peu d'études l'ont évaluée en chirurgie maxillo-faciale. Les résultats de notre étude ainsi que l’analyse de la littérature nous incitent à poursuivre dans cette voie compte tenu de la relative innocuité de cette technique et du bénéfice apporté à des patients souvent désireux de gommer les traces de cette douloureuse parenthèse. Service de Chirurgie Maxillo-faciale, CHU PURPAN Place Baylac, 31059 Toulouse cedex 9 INTRODUCTION Le traitement des néoplasies cervicofaciales relève la plupart du temps d’une chirurgie, associée à une radiothérapie externe complémentaire. Ces techniques laissent souvent de lourdes séquelles, à la fois esthétiques et fonctionnelles, stigmatisantes, ayant un gros impact sur la qualité de vie de ces patients. 119 Effets indésirables et complications des techniques de comblements. Analyse et revue de la littérature – MC2 HERLIN C, MALLEK A, LE PAGE A, JAMMET P Le traitement des cernes par injections de produit de comblement résorbables de type acide hyaluronique peut entraîner un effet centro-facial rajeunissant, un effet bonne mine. Ce traitement peut-être réalisé seul ou en complément des différentes techniques chirurgicales. CHU MONTPELLIER - Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, 191 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 MONTPELLIER CEDEX 5 Intérêt de l'acide hyaluronique dans le rajeunissement des lèvres-MC13 BATIFOL D, HARDING-KABA B, JAMMET P Nous proposons de revoir l’ensemble des complications consécutives à l’injection de produits de comblement. Malgré une réglementation européenne en vigueur depuis 1993, les produits de comblements ne sont pas tous égaux et donnent lieu à des complications aux conséquences parfois indélébiles. A travers une revue de la littérature et une analyse de quelques cas de notre service, nous proposons de revoir les principaux effets indésirables et complications des produits biodégradables ou non. Hôpital Lapeyronie, 371 Avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 Montpellier L'acide hyaluronique est une molécule bien connue, naturellement présente dans la peau et entièrement résorbable. Volume et hydratation sont les qualités pour lesquelles elle est utilisée en esthétique. Au niveau des lèvres, 3 types de viscosité sont utilisées : Ces effets secondaires ont pour origine la molécule principale du produit (collagène bovin ou humain, acide hyaluronique, hydrogels, polyacrylamides) ou les excipients présents. Ils sont représentés par des nécroses au niveau des points d’injection ou à distance, des nodules inertes ou inflammatoires, une hypersensibilité et d’autres effets plus rarement cités. Nous reviendrons également sur l’évolution naturelle de ces complications et sur leurs principaux traitements. - Grade I pour le maillage des lèvres au niveau cutané afin de réhydrater et de réduire les petites rides. - Grade II pour le contour des lèvres : injection dans l'espace virtuel entre lèvre rouge et lèvre blanche pour déplisser les rides allant de l'une à l'autre. - Grade III pour augmenter le volume des lèvres au niveau muqueux afin de rajeunir le profil. Les injections sont faites sous anesthésie locale. L'effet est immédiat et dure 12 à 18 mois. Intérêt de l’acide hyaluronique dans la prise en charge des cernes-MC12 KOCH AC Historique des produits de comblements-MC1 PRONOST X., JALBERT F, DEKEISTER C, LAUWERS F, LOPEZ R, BOUTAULT F 20 rue Isabey, 54000 NANCY Le vieillissement péri-oculaire est lié à différents facteurs; au vieillissement intrinsèque et extrinsèque (héliodermie), au rôle prépondérant du système musculo-aponévrotique et à la modification du volume graisseux péri-oculaire. Service de chirurgie maxillofaciale, CHU de Toulouse, Place du Dr Baylac, 31059 Toulouse 120 La première utilisation d’un produit de comblement remonte à la fin du 19° siècle avec l’usage de vaseline (par le viennois Robert Gersuni) puis de paraffine pour, au départ, la correction des cicatrices et des dépressions. Le succès fut important avec cette technique qui perdurera jusqu’au début du 20° siècle, dans des indications tant fonctionnelles qu’esthétiques, avec en particulier la corrections des nez ensellés, des rides et des cicatrices... Mais celle-ci tombera en désuétude devant la multiplication des cas de migrations secondaires ou l’apparition de redoutables paraffinomes. Un regain d’intérêt pour ces produits de comblement apparaît cependant au milieu des années 1980 avec l’apparition de nouvelles substances (collagène, etc...) et l’explosion de la chirurgie et de la médecine cosmétique. Le traitement débuté très précocement après l'injection permet d'homogénéiser la répartition du produit et d'éviter ainsi la formation de nodules. La technique associe des massages manuels à des drainages lympha-tiques (qui permettent la résorption plus rapide d'éventuels hématomes). Le thérapeute va, dans un premier temps, effectuer des manœuvres de type pli roulé pour dissocier les différents plans cutanés puis du pétrissage avec un abord exo et endobuccal afin de favoriser une diffusion homogène du produit dans la totalité de la zone prédéfinie par l’injecteur. Les patients décrivent une disparition de l'aspect "cartonné" dès la première séance. Et chez aucun d’entre eux ne sont apparus de nodules ni de zone de fibrose. Cette association injecteur/kinésithérapeute initialement mise au point dans la prise en charge des complications de trithérapie avec d'importantes quantités de produits injectés a été étendue aux patients en esthétique faciale. Parallèlement les techniques de comblement par du tissu adipeux autologue se développent également à la fin du 19° (Neuber en 1893 comble une cicatrice de tuberculose faciale avec de la graisse de l’avant bras). Mais ce n’est qu’avec l’invention de la lipoaspiration atraumatique puis l’introduction par Coleman des lipostructures dès 1986, que l’on assiste au véritable essor de la technique dite du « lipofilling ». Dès lors, il existe actuellement de nombreux produits de comblement sur le marché dont l’introduction ne date que des deux dernières décennies. On a désormais l’habitude de les classer en produits résorbables, pauci-résorbables ou permanents. Nous détaillerons ici les différentes trajectoires de ces tech-niques. Microfat Grafting as an Alternative for Facial Advancement Osteotomies-MC6 TONNARD P, VERPAELE A Coupure Centrum voor Plastische Chirurgie Gent - BELGIUM Introduction/purpose Since the popularisation of microfat grafting by Sidney Coleman, the results obtained in facial rejuvenation surgery and in extrafacial body contouring problems encouraged us to use the technique in indications for classical orthognatic surgery. Intérêt de la prise en charge kinésithérapique faciale postinjection d'acide polylactique-MC14 BRETON I, LEFEBVRE C, JAMMET P Material/Methods After aspirating fat in classical donor areas, it is filtered and washed with saline and prepared in 1 ml syringes for reinjecting with a multiple tunnel blunt canula technique. The treated zones were facial areas with underlying hypoplastic bony growth such as the zygomatic area, the upper and lower lip, and the chin area. CHU MONTPELLIER - Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, 191 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 MONTPELLIER CEDEX Les auteurs rapportent leur expérience de la prise en charge kinésithérapique des patients traités par matériaux de comblement résorbable. 121 According to the mobility of the area and the subsequently expected absorption rate of the transplanted fat, an overcorrection of 20 to 40% is performed. Final results were evaluated 12 months after the last correction. Matériel et méthodes : Nous présentons une étude rétrospective concernant 8 patients atteints de lipoatrophie faciale suite à un traitement par antiprotéases et traités par autogreffe de tissu adipeux péritonéal prélevé sous coelioscopie en collaboration avec les chirurgiens viscéraux. Le recul maximal est de 24 mois. Les critères d’évaluation des résultats sont cliniques. Results 18 patients with some degree of mandibular or maxillary hypoplasia were treated. 2 of them were isolated cases and the others were in combination with facial rejuvenation surgery or rhinoplasty. The average downtime was 3 weeks and in 5 cases an extra lipofilling was performed after 6 months, being happy with the result, but realizing that an even better result could be obtained if some extra fat would be added. There were no special related complications in this series and patient satisfaction was high. Résultats : Les résultats ont été considérés comme bons dans 1 cas (14,3%), moyens dans 5 cas (71,4 %) et mauvais dans 1 cas (14,3 %). L’indice de satisfaction moyen des patients était de 4,8/10 (extrêmes de 1/10 dans 2 cas à 8/10 dans 2 cas). La tolérance clinique a été satisfaisante. Aucune complication n’a été notée au niveau du site donneur et du site receveur. Discussion : Cette technique peut trouver sa place dans les limites de la technique de Coleman. Elle permet de traiter des patients qui ne pouvaient l’être par manque de stéatomérie périphérique. Plusieurs problèmes se posent encore dans la validation de cette technique devant le faible pourcentage de bons résultats. Cependant sa réalisation étant possible sans complication ni difficulté et le pourcentage de patients satisfaits étant de 50%, cela nous pousse à développer des moyens pour l’améliorer. Conclusion Compared to classical osteotomies for orthognatic indications, microfat grafting offers a valuable and simple alternative with limited morbidity and fast recovery. Liposculpture faciale après prélèvement adipeux intraabdominal chez les patients séropositifs au VIH : à propos de 8 cas-MC9 JAMMET P, S. ROUSSANNE DOMERGUE, L. PIC, L. FRISON, JP. CARABALONA, C. HERLIN Lipomodelage et prise de poids. A propos d’un cas et revue de la littérature-MC10 TAUPIN A, LABBÉ D, GARMI R, DEBOUT C, BENATEAU H CHU MONTPELLIER - Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, 191 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 MONTPELLIER CEDEX Service de Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie du C.H.U. de Caen, Avenue de la Côte de Nacre, 14033 CAEN Introduction : Le traitement antirétroviral de l’infection par le virus VIH peut induire des lipoatrophies faciales et périphériques. Le traitement de référence de ces lipoatrophies consiste en une greffe de tissu adipeux autologue prélevé en sous-cutané. Cependant dans certains cas, le manque de pannicule adipeux périphérique chez ces patients rend cette technique impossible. Introduction Depuis les travaux de Coleman codifiant parfaitement la technique de greffe adipocytaire, le lipomodelage est devenu une technique chirurgicale facile, fiable et reproductible qui s’est largement développée pour la prise en charge du comblement des tissus mous en particulier dans les syndromes de Romberg sévères qui se traduisent par une atrophie hémifaciale progressive des tissus cutanés et souscutanés. 122 Observation Au travers du cas d’une jeune patiente, les auteurs exposent une complication rare du lipomodelage, à savoir une altération du résultat esthétique après prise de poids multifactorielle : modification du rythme de vie, iatrogène aux oestroprogestatifs et prise d’une corticothérapie. L’asymétrie ainsi obtenue semblant stable malgré les mesures hygiénodiétetiques entreprises. Une analyse histologique comparative a alors été entreprise afin de comprendre ce phénomène. Le traitement conventionnel des cancers de la sphère cervico-faciale est une association chirurgie-radiothérapie, plus ou moins chimiothérapie. Sur le plan carcinologique, les résultats obtenus sont bons, mais ces traitements induisent des séquelles fonction-nelles et esthétiques. Depuis plus d’un siècle, la greffe autologue de tissus adipeux est utilisée pour corriger des défauts esthétiques, et la graisse dispose de nombreuses qualités en tant que matériau de comblement. Nous présentons ici nos résultats obtenus depuis 2000, chez 11 patients ayant bénéficié de greffe de tissu adipeux péri-ombilical en sous cutané et/ou en sous muqueux en territoire irradié. Discussion Le lipomodelage est une greffe adipocytaire réalisée après centrifugation des produits de liposuccion. La constatation d’une augmentation asymétrique du volume du greffon interpelle quant à la nature hypertrophique ou hyperplasique de celui-ci. En effet, la technique produit par définition un greffon « concentré » d’adipocyte qui, de surcroît, réalise une asymétrie du nombre d’adipocytes de part et d’autre du visage. Les auteurs présentent ainsi les résultats préliminaires obtenus ainsi qu’une revue de la littérature du sujet. Matériel et méthode Après ponction de tissu graisseux abdominaux, l’injection en territoire irradié a été réalisée selon la technique de Lipostructure décrite par Coleman*. Le recul clinique s’étend sur une période de 2 à 88 mois (moyenne : 39,9 mois). Nous avons procédé à une évaluation esthétique et fonctionnelle de nos patients. Lors de reprise chirurgicale des études histologiques com-plémentaires ont été effectuées sur les tissus graisseux, cicatriciels irradiés et irradiés traités. Traitement des déficits tissulaires en territoire irradié par injections sous-cutanées et sous muqueuses de graisse abdominale-MC5 PHULPIN B 1, GANGLOFF P1 , LEROUX A2, MASTRONICOLA R1, CORTÈSE S1, TRAN N3, PEIFFER D4, BRAVETTI P5, MERLIN JL6, DOLIVET G1 Résultats Aucune complication n’a été signalée. Dans tous les cas, un excepté, la réhabilitation a été esthétique et fonctionnelle. En plus de corriger les volumes, l’autogreffe adipocytaire a amélioré la fonctionnalité et la trophicité tissulaire en regard des zones greffées. La qualité de vie des patients a été améliorée. L’évaluation histologique réalisée semblait en faveur d’une diminution des marqueurs morphologiques des lésions radio-induites caractérisée par une absence de territoire nécrotique et une augmentation de la densité vasculaire. 1 Département de Chirurgie, Centre Alexis Vautrin, Vandoeuvre les Nancy 2 Département d’Anatomo-pathologie, Centre Alexis Vautrin, Vandoeuvre les Nancy 3 Ecole de Chirurgie, Faculté de Médecine Nancy 4 Département de Radiothérapie, Centre Alexis Vautrin, Vandoeuvre les Nancy 5 Service de Chirurgie Buccale, Faculté de Chirurgie Dentaire, Nancy 6 Laboratoire de Biologie des Tumeurs, EA3542, Centre Alexis Vautrin, Vandoeuvre les Nancy Conclusion La transplantation de tissus adipeux en secteur irradié induit une amélioration clinique tant esthétique que fonctionnelle qui semble corrélée aux résultats histologiques. Cependant les mécanismes à l’origine de ces changements demeurent inconnus. *Coleman SR. Facial recontouring with lipostructure. Clin Plast Surg 1997;24(2):347367 Introduction 123 Après une introduction rappelant la part croissante des acides hyaluroniques dans le rajeunissement facial, les différents sites d’injection dans la face sont décrits. Prise en charge des lipodystrophies facio-cervicales chez les patients sous trithérapie (VIH) –MC8 JAMMET P., HOARAU R, MALLEK A, FRISON L, YACHOUH J, ROUSSANNE DOMERGUE S Les différents type d’acide hyaluronique couramment injectés sont rappelés et leurs indications précisés, les auteurs parlant en conclusion de leurs expériences. CHU MONTPELLIER - Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, 191 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 MONTPELLIER CEDEX Le rajeunissement labial par lipofilling-MC15 Wilk A, Bruant-Rodier C Les trithérapies utilisées dans le cadre des infections par le VIH induisent des lipodystrophies facio-cervicales. Celles-ci consistent en une hypertrophie cervicale antérieure et postérieure et une lipoatrophie faciale. Service de stomatologie, chirurgie maxillofaciale et chirurgie plastique réparatrice, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg Chirurgie B - 1, place de l’hôpital, 67091 STRASBOURG Les premières relèvent soit d'un traitement chirurgical par exérèse, soit par traitement kinésithérapique et/ou lipoaspiration. Les secondes ont fait l'objet d'une recommandation HAS et peuvent bénéficier soit de micro-infiltrations adipocytaires réalisées selon la technique de Coleman soit d'injections d'acide polylactique. Les rides des lèvres constituent un signe de vieillissement qui peut apparaître précocement vers 40 ans, favorisées par l’exposition solaire intempestive et le tabac. Le lifting n’a aucun effet et les « excisions » certes décrites (sous le vestibule nasal) peu efficaces. L’incorporation de matériaux divers autologues (aponévroses, derme, cartilage…) est supplantée depuis une vingtaine d’années par des produits « biologiques» (d’origine animale) ou synthétiques après l’utilisation ravageuse de silicone liquide, pourtant interdite depuis longtemps, et jusqu’à récemment sous forme de « microbilles ». Des actrices célèbres ont ainsi lancé la mode des bouches « en canard » il y a 15 ans. La graisse autologue est utilisée depuis longtemps (Fournier – Faivre - Amar en France) mais a connu un essor important avec la standardisation très réussie de la technique par Coleman en 1994. Les complications ont disparu, la technique est d’une grande simplicité (énorme avantage !) et facilement reproductible. L’anesthésie locale est en principe tout à fait suffisante et si elle complique évidemment la procédure (moins simple qu’une injection de produit toute prête), elle ne provoque jamais de granulome, d’induration ni d’hypercorrection dans notre expérience qui remonte maintenant à 9 ans. A l'aide d'une brève revue de la littérature, les auteurs rapportent les indications d'utilisa-tion de ces différents techniques, les avantages et inconvénients de chacune d'entres elles et leur expérience de 10 ans de ces prises en charge. Critères de choix de différents types d’acide hyaluronique dans le rajeunissement facial BIDEAUX JC, SIMON E, GOSSET J, SCHURRA JP, CHASSAGNE JF Service de Chirurgie plastique, CHU Nancy Maxillo-Faciale et Il est parfois difficile pour le praticien de faire un choix parmi les nombreux acides hyaluroniques mis en vente sur le marché. Ce travail fait une synthèse des différents produits et de leurs indications afin d’éclairer dans son choix le chirurgien maxillo-facial intéressé par le rajeunissement de la face. 124 On peut par contre lui reprocher sa plus grande durée de réalisation (1h), son coût de fonctionnement (très abordable mais nécessite une salle d’intervention), ses suites plus longues et un résultat plus incertain (mais plus définitif) qui oblige à une 2° injection voir davantage. Cette technique est à proposer à des patientes conscientes des enjeux et rassurées de savoir que dans tous les cas l’amélioration reste très naturelle. Enfin il ne faut pas oublier l’intérêt de l’abrasion cutanée qui supprime la profondeur des rides et « retend » la peau quand les ridules sont profondes. Il ne faut néanmoins pas l’associer au lipofilling D’autres disgrâces labiales sont corrigées par le lipofilling : lèvres très minces, asymétries, séquelles cicatricielles notamment de fente labio-alvéolaire, défauts de projection etc. La seule condition de leur réussite est …l’analyse des raisons du déficit, qui souvent ramènent à un problème squelettique à régler prioritairement Enfin les plis d’amertume sont également l’indication d’injection de graisse autologue, qui améliore temporairement mais ne supprime pas ce terrible stigmate du « triste » vieillissement. En résumé le lipofilling est une excellente technique de rajeunissement labial, facile à employer, mais qui nécessite une information précise à des patientes motivées. 125 Elle est également en rapport avec le corps adipeux de la joue. Sur le plan histologique, ces zones lipomeriques sont également bien individualisables, bien que non encapsulées, et leurs intrications avec les structures musculo-aponévrotiques centro-faciales ont été précisées. MORPHOLOGIE CHIRURGICALE (MoC) La « tectonique » adipositaire prézygomatique: étude nécropsique et bibliographique-MoC1 LHERMUSIER-FABRE E, LOPEZ R, BOUTAULT F, LAUWERS F Le tiers moyen de la face présente donc une disposition anatomique en strates réalisant un feuilletage de tissus adipeux de densité et de biomécanique différentes, intriqué aux muscles peauciers. La connaissance de cette « tectonique » graisseuse pré-malaire a plusieurs applications; certainement dans l’analyse climatérique et le choix des techniques de rajeunissement, mais aussi elle explique une part des insuffisances de résultat dans les corrections chirurgicales des fractures du tiers moyen de la face. En effet, la perte d’amarrage de ces tissus peut être mise en cause dans les asymétries faciales, statiques et dynamiques, constatées malgré une réduction osseuse ad intégrum. Service de Chirurgie Maxillo-faciale, CHU PURPAN Place Baylac, 31059 Toulouse cedex 9 Le tissu adipeux de la face tient un rôle capital, tant sur le plan morphologique que sur le plan fonctionnel. Les syssarcoses masticatrice et orbitaire ont fait l’objet de nombreuses études. Une étude préliminaire sur 17 hémifaces, visant à décrire les muscles peauciers a attiré notre attention sur les intrications étroites de ces muscles avec le tissu graisseux sous cutané superficiel et profond. Nous nous sommes donc intéressés au tissu adipeux pré-zygomatique qui constitue à notre sens une syssarcose majeure de la mimique occulo-labiale. Nous avons réalisé une étude nécropsique sur 10 hémifaces de 5 sujets caucasiens. Notre population était composée de 3 femmes et de 2 hommes. Les travaux ont été réalisés au laboratoire d’anatomie de Toulouse sur des corps frais. Une étude histologique a complété notre travail. Vascularisation de la région occipitale du cuir chevelu : systématisation des territoires de l’artère occipitale et de l’artère auriculaire postérieure-MoC2 TOURE G1, MENINGAUD JP2, VACHER C3 1 : Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, CHI Villeneuve Saint Georges, 94195 VILLENEUVE SAINT GEORGES 2 : Service de chirurgie Plastique hôpital Henri Mondor – Créteil - Paris 12 3 : Service de chirurgie maxillofaciale – hôpital Beaujon – Anatomie - Paris 7 Le tissu adipositaire du tiers moyen de la face peut être subdivisé en plusieurs couches étroitement intriquées. La graisse sous-cutanée sus fasciale, ou hypoderme, est d’épaisseur et de coloration variable et joue un rôle trophique et protecteur. La graisse sous-cutanée profonde, sous fasciale, peut être subdivisée en deux parties : une couche plus superficielle au-dessus du plan de l’orbiculaire, constituée d’un tissus adipositaire lâche, particulièrement sujet à la ptose, une couche plus profonde adhérente au périoste des reliefs maxillomalaires, plus compacte et dont la ptose est très modérée. Cette couche profonde est étroitement intriquée au muscle grand zygomatique et au releveur de la lèvre supérieure. Introduction : L’artère occipitale est, habituellement, considérée comme l’artère majeure de la région occipitale. On peut diviser le trajet de l’artère occipitale en : un segment vasculaire au niveau de l’axe jugulocaroidien, un segment ostéofibreux où l’artère est dans un véritable canal ostéofibreux recouvert par un épais plan musculaire et un segment superficiel. 126 Ce segment superficiel, après le franchissement de l’arcade tendineuse formée par le muscle trapèze et le muscle sterno-cléido-mastoïdien (scm) est « le segment chirurgical ». Afin d’allonger l’axe de rotation des lambeaux pédiculés sur l’artère occipitale et de prélever en sécurité l’ensemble du cuir chevelu dans le cadre d’allotransplants, nous avons étudié la vascularisation de la région occipitale et de la nuque (regio colli posterior). L’artère auriculaire se distribue au 1/3 latéral du cuir chevelu, donne une branche auriculaire, une branche mastoïdienne et une branche horizontale nuchale qui s’anastomo-se avec son homologue controlatérale. L’injection de l’artère occipitale à l’encre de chine a montré une imprégnation profonde des tissus sous les muscles de la nuque puis sous-aponévrotique et enfin superficielle. L’injection à l’encre de chine de l’artère auriculaire postérieure a imprégné en superficie la région nuchale et le tiers latéral postérieur du cuir chevelu. Matériel et méthodes : 20 régions occipitales ont été disséquées. 40 artères occipitales et 40 artères auriculaires postérieures ont été injectées de latex et disséquées de leur naissance à l’artère carotide externe à leur distribution dans le cuir chevelu. Les éléments suivants ont été notés : - à l’origine : la distance de la bifurcation carotidienne et de l’artère faciale, la naissance des artères par un tronc unique ou séparément ; au cours du trajet les rapports par rapport aux nerfs grand auriculaire, petit occipital et grand occipital et par rapports aux muscles de la nuque. Les différentes branches artérielles et leurs territoires respectifs ont été étudiés. 4 artères occipitales et 4 artères auriculaires postérieures ont été injectées de façon sélective à l’encre de chine pour visualiser les zones correspondantes. Discussion : Cette étude nous a permis de préciser les territoires vasculaires au niveau du cuir chevelu occipital de l’artère occipitale et de l’artère auriculaire postérieure. L’artère occipitale avait un territoire médian et l’artère auriculaire postérieure un territoire latéral et inférieur, avec un territoire qui est superficiel dans sa quasitotalité. L’artère auriculaire postérieure donne une branche horizontale, inexistante dans les ouvrages classiques, dont la participation à la vascularisation du cuir chevelu occipital et de la nuque est à prendre en considération. Le prélèvement de greffons dans le cadre d’allotransplant déplace le segment chirurgical de l’artère occipitale à son origine au niveau de l’artère carotide externe. Il faut tenir compte de l’artère occipitale sur L’artère auriculaire postérieure est une artère importante de la vascularisation du cuir chevelu. Résultats : Les artères occipitale et auriculaire postérieure peuvent naître d’un tronc commun, ou séparément, l’origine de l’artère occipitale peut être infradigastrique ou supradigastrique, de la bifurcation carotidienne au voisinage du nerf facial. L’artère occipitale présente une disposition classique d’abord profonde et à distance du cuir chevelu, recouvert par des muscles épais et puissants. Elle chemine dans un véritable canal ostéofibreux de la mastoïde à la ligne nuchale supérieure, après avoir franchi l’arcade tendineuse des muscles trapèze et scm, elle donne constamment deux branches ascendantes qui deviennent de plus en plus superficielles vers les branches de l’artère temporale superficielle auriculaire posté-rieure et une branche horizontale médiale qui s’anastomose avec l’artère occipitale controlatérale. Plus rarement, elle fournit une branche descendante sur la nuque. Remerciements au personnel du laboratoire d’anatomie des Saints –Pères – Paris - 75006 et au centre du don du corps où ce travail a eu lieu. Etude anatomique du nerf mylohyoïdien, réalité et signification de ses branches cutanées-MoC3 TOURE G Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, CHI Villeneuve Saint Georges, 94195 VILLENEUVE SAINT GEORGES 127 Introduction : La lèvre inférieure est une structure cutanéo-muculo-musqueux dont la sensibilté est assurée essentiellement par le nerf mentonnier (n. mentalis), branche terminale du nerf alvéolaire inférieur. Le nerf transverse du cou (n. transversus colli) participe à l’inner-vation sensitive de la région submentonnière. Dans les suites opératoires de certaines ostéotomies mentonnières ou d’exérèse de la glande submandibulaire des troubles inhabituels de la sensibilité ont été notées en l’absence de toute lésion du nerf alvéolaire inférieur. La lésion du nerf mylohyoïdien est une hypothèse étiologique. Le nerf mylohyoïdien est un nerf moteur destiné au muscle mylohyoïdien et au ventre antérieur du muscle digastrique. L’objectif de cette étude était d’analyser la distribution des branches terminales du nerf mylohyïdien et de rechercher des rameaux cutanés au menton (« nerf de Valentin »). Sa gravité est variable par son degré, sa durée, son retentissement fonctionnel et social. Cette étude permet de comprendre le rôle que peut jouer le nerf mylohyoïdien dans sa survenue mais aussi dans le rétablissement d’une sensibilité normale. Le nerf mylohyoïdien doit être considéré comme un nerf sensitivo-moteur. Les séquelles de la lésion du nerf alvéolaire inférieur varient selon les indivi-dus, l’une des explications que nous pro-posons est le rôle de suppléance du nerf mylohyoïdien. (Remerciements au personnel du centre du don du corps et du département d’anatomie de l’UFR biomédicale des Saints-Pères, Paris). Le lambeau musculo-muqueux de buccinateur. Description anatomique et intérêts cliniquesMoC4 LOPEZ R, CHAPUT B, BOUTAULT F, BESSARD J Matériel et méthodes Nous avons disséqué 60 nerfs mylohyoïdiens. Le nerf a été suivi de son origine au nerf alvéolaire inférieur aux parties molles du menton. Les vaisseaux satellites de 30 de ces nerfs ont été injectés au latex. 6 prélévements ont fait l’objet d’une étude histologique. Service de Chirurgie Maxillo-faciale, CHU PURPAN Place Baylac, 31059 Toulouse cedex 9 Introduction Le lambeau de buccinateur est un lambeau musculo-muqueux endobuccal. Malgré sa facilité de réalisation, son intérêt en reconstruction buccale semble encore mal connu. L’objet de cette communication est d’en préciser les caractéristiques et d’en montrer les indications et les résultats. Résultats Nous avons observé la présence de rameaux cutanés du nerf mylohyoïdien au niveau du menton. L’injection au latex nous a permis de différencier ces rameaux souvent très fins des éléments vasculaires. Le nerf mylohyoïdien, la veine submentale et l’artère submentale forment un ensemble qui se distribuait parfois largement à la lèvre inférieure. Sur 4 dissections, l’injection au latex puis l’étude histologique nous ont permis d’affirmer que des anastomoses nettes et abondantes s’établissaient avec le nerf alvéolaire infé-rieur. Matériel et méthode Nous proposons une description anatomique de ce lambeau avec illustration dans un cas de reconstruction linguale partielle dans les suites d’une glossectomie droite pour carcinome épidermoïde infiltrant. Conclusion L’hypoesthésie labiomentonnière est une complication très fréquente de la chirurgie maxillofaciale et de la stomatologie (avulsions de dents de sagesse, génioplastie, ostéotomie mandibulaire…). Résultats Le lambeau de buccinateur apparaît comme une élégante alternative aux autres lambeaux locaux notamment cutanés, source de cicatrices disgracieuses. Il apporte un tissu muqueux s’intégrant parfaitement. Les séquelles esthétiques ou fonctionnelles sont négligeables. 128 Discussion Compte tenu de nos données personnelles et de celles de la littérature, on peut tenter de définir les principales indications de ce lambeau : - en chirurgie primaire, pour reconstruction partielle de la langue, des crêtes alvéolaires, du plancher buccal ou de la région pharyngienne, - en chirurgie secondaire, pour les vestibuloplasties ou les corrections de brides, les communications buccosinusiennes, la couverture des foyers d’ostéoradionécrose voire la reconstruction des lèvres. L’histoire et la géographie des concepts définissant les muscles procerus, nasalis, dilatator naris, depressor septi nasi, levator labii superioris et orbicularis oris présentent deux courants majeurs, incarnés par les Écoles Allemande et Française, ainsi que la persistance d’entités non consensuelles en marge de la nomenclature internationale. Conclusions La diversité des descriptions publiées apparaît comme le corollaire de la diversité des approches existantes (anatomie descriptive ou fonctionnelle). Elle résulte également de l’hétérogénéité méthodologique de celles-ci (sujets étudiés, techniques d’études). Musculature Naso-Labiale : une revue de la litérature-MoC5 GOFFINET L, LASCOMBES P, BEURTON R, GRIGNON Y, KOWALSKI S, CHASSAGNE JF Morphologie musculoaponévrotique du sillon alo-génienMoC6 GOFFINET L, BEURTON R, LASCOMBES P, GRIGNON Y, KOWALSKI S, VELUT S, GOGA D, CHASSAGNE JF Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Introduction De nombreux errements ont eu cours ces quatre dernières décennies concernant l’acceptation même de l’appartenance de la musculature naso-labiale au sein du système musculo-aponévrotique de la face (SMAS), comme il fut défini sous l’impulsion de Paul Tessier. Les travaux anatomiques et histologiques canadiens de Letourneau et Rollin, en 1986, l’intègrent à ce concept en rapportant leurs caractéristiques aux 5 critères énoncés par Mitz et Peyronie. Or la musculature naso-labiale ne fait pas à ce jour l’objet de consensus tant les descriptions anatomiques et les observations cliniques divergent d’un continent à l’autre, d’une spécialité à une autre, et d’une École à une autre. Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY INTRODUCTION Placée dans le contexte de la nomenclature internationale, la morphologie musculoaponévrotique du sillon alo-génien représente un exemple de région restant difficile à appréhender. Souvent envisagée comme une simple superposition de couches musculaires sur une charpente ostéo-cartilagineuse, sa participation morpho-fonctionnelle est considérée comme négligeable. Cependant certains auteurs (Rohrich, Pessa) replacent actuellement les éléments conjonctifs alaires au cœur des problématiques de rotation de l’aile et de projection de la pointe. Les auteurs se proposent d’étudier les rapports des éléments musculaires et conjonctifs au sein du sillon alo-génien. Méthodes Les auteurs se proposent d’exposer par une revue de la littérature, enrichie de ses supports iconographiques, quelques éléments sous-tendant ces divergences. MÉTHODOLOGIE Des études anatomiques macroscopiques pour doubles abords portant sur 4 sujets, ainsi qu’une étude microscopique par coupes sérielles portant sur un sujet sont réalisées dans notre région d’intérêt. Résultats 129 RÉSULTATS Les origines, trajets et terminaisons de chacun des acteurs de notre région d’intérêt sont rapportés. Ces entités et leurs rapports sont ensuite discutés par rapport aux données de la littérature. Discussion Ce lambeau est à envisager en cas d’impossibilité de réaliser un lambeau micro-anastomosé de reconstruction mandibulaire soit du fait du patient (athéromatose diffuse,..) soit du fait des conditions générales (chirurgie humanitaire,…). CONCLUSION Des études systématiques rapportées aux caractéristiques des sujets (âge, ethnie…) sont nécessaires à l’établissement d’éléments consensuels concernant l’anatomie du sillon alo-génien. Repères cutanés du rameau mentonnier du nerf facial-MoC8 GARMI R, CHATELLIER A, LABBE D, SOUBEYRAND E, SALAME E, BENATEAU H Bases anatomiques du lambeau scapulaire dorsal dans la reconstruction mandibulaire-MoC7 VACHER C, DRIKES S, JEBLAOUI Y, LONCLE T, LEZY JP Service de Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie du C.H.U. de Caen, Avenue de la Côte de Nacre, 14033 CAEN Introduction : L’utilisation d’un repère dans le but de localiser un rameau du nerf facial a été utilisée par le chirurgien brésilien Fausto Viterbo. Il décrit un repère constant, simple, qui lui a permis d’aborder directement le rameau buccal du nerf facial chez plus d’une cinquantaine de patients sans aucune complication. L’intérêt de ce repère réside dans la possibilité de réaliser des greffes nerveuses trans-faciales sans avoir à disséquer le tronc du nerf facial et d’éviter ainsi tout risque de lésion au cours des réanimations de paralysies faciales. Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie, Hôpital beaujon, 100 Bd Général leclerc, 92110 CLICHY Introduction Certains patients ne peuvent pas bénéficier d’un lambeau libre de reconstruction mandibulaire notamment en raison de lésions athéromateuses diffuses. Dans ces cas, on peut proposer d’utiliser un lambeau ostéomusculaire emportant le bord médial de la scapula pédiculé sur les vaisseaux scapulaires dorsaux. Matériel et méthode Une étude anatomique a été effectuée sur 30 sujets anatomiques et 5 patients ont été opérés suivant cette technique. Dans cet esprit, nous avons réalisé une étude anatomique afin de trouver un repère cutané pour rameau le rameau mandibulaire ou mentonnier du nerf facial et de valider sa constance. Le repère proposé consiste à tracer une ligne allant de l’incisure intertragienne et rejoignant la commissure labiale ; puis de tracer à 2,5 cm de cette même incisure la perpendiculaire mesurant elle-même 2,5 cm. Résultats Le bord médial de la scapula peut être prélevé avec les muscles rhomboïdes sur les vaisseaux scapulaires dorsaux et amené jusqu’à la mandibule en le passant sous la partie élévatrice du trapèze qui est préservée. Ce lambeau permet de combler des pertes de substance latérales de la mandibule de 10 à 12 cm au maximum, mais ne permet pas d’atteindre la symphyse mandibulaire. Le bord médial de la scapula était trop fin pour permettre la mise en place d’implants. La mobilité de la scapula était normale après l’intervention sans rééducation. Matériel et méthodes Pour cela nous avons donc disséqué dix hémifaces de cadavres. Le rameau mentonnier était abordé directement puis la dissection de la branche était continuée à rétro afin de vérifier son origine. Tout ceci pour palier à l’impossibilité d’utiliser un stimulateur nerveux. 130 Résultats : L’étude anatomique nous à permis de valider ce repère. Le principe consistait à mesurer la déformation d’un dessin aléatoire appliqué sur la surface de l’os à analyser à partir d’images numériques enregistrées par deux caméras. Les images étaient ensuite traitées avec un algorithme de corrélation dont la précision était inférieure au pixel. Après une phase d’interprétation, nous avons trouvé une répartition des déformations dans la mandibule identique à celle démontrée avec d’autres méthodes expérimentales pour un exercice de morsure incisive. Discussion Grace à ce repère cutané simple, il semble possible de repérer le rameau mentonnier du nerf facial sans dissection du tronc de façon sûre et reproductible. La revue de littérature nous a permis d’expliquer que malgré la variabilité de disposition des branches du nerf facial, une certaine constance de cette localisation est retrouvée. Les indications possibles sont, dans notre expérience, la réalisation de surneurotisation après myoplastie d’allongement du muscle temporal mais il pourrait également être utilisé pour rechercher le rameau dans la technique de « baby sitting » de Terzis. Conclusion : L’analyse des déformations par corrélation d’images est une méthode précise, reproductible, permettant d’analyser de très petits déplacements sans modifier la structure osseuse à laquelle elle s’applique. Elle convient particulièrement à l’analyse biomécanique de la mandibule. La corrélation d’images : un nouvel outil pour l’analyse des déformations osseuses mandibulaires-MoC9 YACHOUH J, FRISON L, DERFOUFI L, JAMMET P, GOUDOT P Etude anatomique des structures statiques et dynamiques des paupières-MoC10 PUJO J., SIMON E. Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHRU Montpellier, 371 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 MONTPELLIER Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Introduction Les paupières sont un des carrefours de la face et les blépharoplasties restent une intervention délicate aux résultats variables. L’anatomie des paupières et de la péri-orbite est subtile puisque soumise à une ambivalence stabilité-mobilité. Pour assurer cette double fonction, les septa, ligaments et aponévroses palpébraux ont un rôle primordial évoqué dans les traités d’anatomie classique. Cependant l’interaction entre ces différents éléments reste encore sujette à discussion. L’imagerie moderne est devenue plus précise et remet en doute les données classiques. Le but de ce travail est d’utiliser l’imagerie par résonance magnétique pour préciser les rapports entre les différentes structures ayant un rôle statique et ou dynamique pour les paupières. Introduction : Il existe plusieurs méthodes expérimentales permettant de mesurer les déformations qui s’exercent à la surface d’une mandibule soumise à des forces masticatoires. La plus aboutie semble être la photoélasticimétrie, mais elle présente un certain nombre de difficultés dans sa mise en œuvre. Les méthodes physico-mathématiques comme la modélisation en éléments finis demandent encore des étapes de validation pour prétendre remplacer les méthodes expérimentales. Technique : Nous avons, pour la première fois, utilisé la corrélation d’images pour mesurer les déplacements et les déformations dans les trois plans de l’espace à la surface de mandibules humaines fraîches, soumises à des forces masticatrices dans un simulateur. 131 Matériel et méthodes 6 sujets volontaires âgés de 21 à 75 ans ont bénéficié de coupes IRM centrées sur les orbites et suivant trois plans : axial parallèle au nerf optique, coronal et sagittal oblique parallèle au nerf optique. Les coupes étaient de 3mm tous les 0.3mm (3.0 THK/0.3 SP). Les temps d’acquisition furent de 3 à 5 minutes. Cinq sujets ont été étudiés en position de repos, les yeux fermés. D’un point de vue nosologique et anatomique : un sujet a été étudié les yeux ouverts, en position neutre puis regard en haut et en bas ; un sujet présentait un morphotype palpébral asiatique typique ; un sujet présentait un ectropion ; un sujet présentait des poches palpébrales et une laxité tarsale ; deux sujets présentant des poches palpébrales ont été observés en pré puis en post-opératoire d’une septo-périostéoplastie. Le septum permettait un refoulement et une redistribution de la graisse intra-orbitaire et une réaction inflammatoire modifiait l’aspect des autres éléments cités précédemment. Pour toutes ces constatations, les images sont parlantes et seront présentées. Conclusion L’IRM présente un plus par rapport aux dissections permettant une étude dynamique in vivo des septa orbitaires les plus fins. Son apport semble majeur dans l’apprentissage de l’anatomie orbito-palpébrale. Il semble également que ce soit un examen judicieux à réaliser dans des cas complexes de traumatologie ou de reconstruction ou lorsqu’on envisage une chirurgie secondaire de blépharoplastie, de ptôsis ou d’ectropion. Sous réserve de connaître l’anatomie « normale », l’individualisation de repères comme le septum orbitaire ou l’aponévrose du releveur permet de trouver une étiologie à une complication, ou des solutions chirurgicales à un problème clinique. Résultats Toutes les structures importantes permettant la dualité mobilité-stabilité ont été mises en évidence : les ligaments palpébraux, l’aponévrose du releveur de la paupière supérieure et le muscle de Müller, les muscles orbiculaires, le septum orbitaire, les ligaments de Whitnall et de Lockwood, le fascia capsulo-palpébral ou encore les muscles rétracteurs de la paupière inférieure. Plus que de septum orbitaire, nous pouvons parler de septa orbitaires du fait de l’aspect pluristratifié du septum lui-même et de son association au fascia rétro-orbiculaire, au septum malaire, au périoste, au ligament palpébral externe. L’architecture cranio-faciale. La pertinence de la morphologie dans le mouvement physiologique du contenu anatomique-MoC11 DE PASQUALE P I componenti chiave della struttura cerebrale sono racchiusi nella combinazione degli elementi architettonici che modellati durante lo sviluppo, circuitano l’energia magnetica, utile al funzionamento dell’organismo La scienza informatica riproducendo come cervello élettronico qualche parte del cervello umano ha creato le istruzioni per l’utilizzo del computer. Se noi volessimo comparare lo Scheletro ed il contenuto craniofacciale ad un sistema informativo bisognerebbe creare i parametri di valutazione. La medicina e la tecnologia hanno incrementato l’esigenza di riparazione rispettivamente del sistema nervoso, della robotica e dei biomateriali. L’orientamento dei parametri morfologici puo’ cambiare la dinamica del corretto funzionamento del cervello. Nous avons pu préciser la mobilité du septum orbitaire dans les différentes directions du regard. Les caractéristiques des paupières orientales ont été retrouvées montrant une insertion plus distale du septum orbitaire au niveau des deux paupières et une répartition différente de la graisse. La physiopathologie d’un ectropion et des poches palpébrales et malaires a été précisée montrant une modification du septum orbitaire dans les deux cas. Enfin nous avons étudié l’effet d’une septopériostoplastie sur des poches palpébrales en comparant les coupes pré et postopératoires d’un même sujet. 132 Tra i parametri morfologici ci sara’ la presenza del tessuto adiposo delle orbite, delle guance e della bocca come di altre parti della faccia. Si sa che l’equilibrio tra le strutture muscolari, ossee e adipose cosi’ come quelle nervose e cerebrali e’ determinante la funzione e la biologia del sistema nervoso in questo senso. Il tessuto adiposo dell’orbita e’ differente nella consistenza e nella morfologia da quello della Bolla di Bichat. La guarigione di questo tessuto e’ differente. Lo stato di idratazione dei tessuti e’ qualche os ache cambia secondo l’introduzione volontaria o secondo molti altri fattori. Questo ultimo fatto puo’ essere modificato negli stati patologici del sistema nervoso e del sistema vascolare. Anche un buono stato di idratazione volontario ed involontario puo’ cambiare la dinamica del funzionamento e l’influenza data al sistema nervoso. L’architettura craniofacciale crea nuovi parametri di comprensione. 133 Il est intéressant de noter que l’imprécision peut parfois être relativement importante notamment dans le sens vertical et plus particulièrement en ce qui concerne la rotation sagittale du plateau maxillaire, qui semble la plus mal contrôlée. Les erreurs dans le plan frontal ou transversalement sont quantitativement moins importantes. ANOMALIES DENTOMAXILLAIRES (ADF) Simulation sur plâtre et gouttière de positionnement: peut-on se fier à leur précision dans les ostéotomies bimaxillaires?-ADF6 JALBERT F.*, BOUTAULT F*, LAUWERS F*, SWIDER P** Conclusion : Bien que la mise en œuvre nécessaire à la réalisation des gouttières soit contraignante (arc facial, nécessité d’un prothésiste habitué,…), le positionnement par gouttière nous séduit par les avantages qu’il apporte lors du geste opératoire (notamment la stabilisation dans tous les plans du maxillaire lors de l’ostéosynthèse). Cependant notre étude nous confirme la nécessité d’assurer des mesures (au mieux tridimensionnelles) en peropératoire pour assurer un position-nement correct identique aux objectifs de traitement, ou du moins de connaître précisément le déplacement effectivement réalisé par l’opérateur. * Chirurgie Maxillofaciale, CHU TOULOUSE Purpan ** Laboratoire de Biomécanique Université Paul Sabatier Toulouse III Introduction : Dans le cadre des ostéotomies bimaxillaires, l’utilisation d’une gouttière de positionnement reste à l’heure actuelle un moyen largement utilisé pour assurer en peropératoire le déplacement des pièces osseuses selon le planning préopératoire. Cette planification (le plus souvent bidimensionnelle téléradio-graphique, ou parfois tridimen-sionnelle) est reportée sur les modèles en plâtre de manière à simuler les déplacements et confectionner ces gouttières intermédiaires. Ces dernières sont censées définir le positionnement désiré et permettent une ostéosynthèse plus aisée du maxillaire. Par ailleurs, il est désormais possible de réaliser virtuellement ces gouttières à partir d’un planning 3D sur des logiciels dédiés. Les risques d’imprécision dans le positionnement osseux, malgré ces gouttières, sont bien établis dans la lit-térature en ce qui concerne les ostéotomies bimaxillaires. Plusieurs auteurs proposent ainsi diverses mesures supplémentaires (de référentiels internes ou externes) lors de la chirurgie pour augmenter cette précision. Prophylaxie antibiotique en chirurgie orthognathique: Doit être complémenté avec des antibiotiques post-opératoire ? –MoC7 CORDOVA JARA L., YANINE N., VILLANUEVA J., ARAYA I Departemento de Chirurgie Maxillo-faciale, Calle Sergio Livingstone 943 Independencia, SANTIAGO - CHILE INTRODUCTION La chirurgie orthognathique est une procédure chirurgicale invasive, ce qui augmente le risque d'infection post-opé-ratoire. Actuellement, il y a beaucoup de controverses à savoir si l’utilisation de pro-phylaxie antibiotique (PA) est suffisante ou si le traitement doit être complémenté par un schéma post-opératoire. Il est essentiel de déterminer quel schéma est le plus approprié, car l'utilisation rationnelle des antibiotiques permet de réduire la survenue de la résistance bactérienne, la toxicité, les allergies, les surinfections et les coûts. Matériel et méthode : Sur une série de 20 ostéotomies bimaxillaires, nous avons voulu évaluer précisément quelle était la pertinence du positionnement par gouttière à l’aide d’un système de navigation par suivi optique. Ces mesures nous ont permis de quantifier précisément le déplacement effectué sur le moulage en plâtre et de le comparer au positionnement final évalué dans les trois dimensions en peropératoire. Résultats : 134 OBJECTIF Déterminer si il est utile de complémenter une PA avec un traitement antibiotique postopératoire pour prévenir l'infection en chirurgie orthognathique. En ce qui concerne la dimension verticale, la béance antérieure ou l’infraclusie incisive (mesurée en millimètres du bord incisif de l’incisive inférieure au bord incisif de l’incisive supérieure) est due à un obstacle à l’éruption dentaire. MÉTHODOLOGIE Nous avons effectué une étude d'observation de cas et témoins. L'échantillon final était composé de 373 patients appartenant à l'Unité de Chirurgie Maxillo-Faciale de l'Hôpital Clinique San Borja Arriaran de Santiago du Chili, opérés entre 1997 et 2006. Ils ont été répartis en 2 groupes; le groupe des cas avec PA et un complément post opératoire d’antibiotiques (n=273) et le groupe de témoins avec PA exclusivement (n=100). La présence de l'infection a été considérée selon les critères définis par le Center for Disease Control and Prevention (CDC). Un examen clinique rigoureux permet de retrouver l’étiologie précise des béances incisives dues à différentes causes. Ceci est particulièrement important car le traitement sera, bien entendu, non seulement différent mais le pronostic aussi, suivant la cause retrouvée. S’il parait compliqué de faire, ici, la liste exhaustive des étiologies des infraclusies incisives, on peut isoler différents groupes. - si la béance est symétrique : o succion d’une tétine, d’un biberon ou d’un doigt. o interposition de la pointe de la langue au repos o interposition de la pointe de la langue au cours de la déglutition et au cours de l’articulation des palatales antérieures. o appui simultané de la langue et des lèvres au cours de la phonation et de la déglutition. RÉSULTATS Le montant total des taux d'infection atteint 6,7% (ce qui est dans les limites décrites dans la littérature). Sur les 273 patients qui ont reçu des antibiotiques prophylactiques, complé-mentés avec un traitement antibiotique post opératoire, 18 patients présentaient une infection (6,6%). Sur 100 patients chez qui a été menée une PA exclusivement, 7 ont eu une infection (7%). Pour comparer les deux groupes, a été fait le test de proportion de Student, sans différence statistiquement significative (p = 0,3001). - CONCLUSION En chirurgie orthognathique, il suffit d'utiliser uniquement PA pour prévenir l'infection postopératoire. Les Béances en consultation-MoC2 AMEISEN E Médecin chef du Centre de Santé dentaire George Eastman-Paris, Ancien Professeur à l’UFR de Stomatologie et Chirurgie Maxillofaciale de la Salpétrière - Paris si la béance est asymétrique et ne concerne qu’une ou deux dents : o succion d’un doigt, onychophagie. o traumatisme ancien avec impaction de la dent de lait ayant traumatisé le germe de la dent définitive correspondante. o Très rarement l’ankylose d’une incisive définitive. Le traitement, bien entendu, dépendra de la cause. Si la béance est due - à un tic de succion, il faudra dans un premier temps conseiller à l’enfant d’abandonner ce tic. - à une anomalie fonctionnelle, il faudra prescrire une éducation de la musculature buccale (premier temps de la déglutition et articulation des palatales antérieures) par une orthophoniste. La morphogénèse des arcades dentaires est ainsi faite que, quelque soit le type morphologique des bases osseuses (en dehors des grandes dysmorphoses) les dents font leur éruption dans un couloir musculaire pour aboutir à un engrènement (articulé) efficace. Il en va ainsi pour les trois dimensions de l’espace, le sens sagittal, vertical ou transversal. 135 - - Dans ce cas, c’est la qualité du traitement orthodontique pré-chirurgical qui a conditionné le résultat final. L’ostectomie sagittale médiane se doit de respecter la muqueuse palatine ainsi que l’apport vasculaire au niveau de chacune des hémi-arcades. Elle peut bénéficier de l’apport de la piézochirurgie. Les possibilités de rétraction spontanée de l’excédent muqueux paraissent limitées. Elles peuvent nécessiter un geste complémentaire secondaire. à une anomalie constitutionnelle, un traitement par appareillage pourra être tenté, mais le pronostic sera souvent réservé. à une anomalie osseuse ou dentaire localisée, le traitement touchera la zone concernée (mobilisation de la dent ankylosée, remise en place sur l’arcade d’une dent en infratopie) Les béances sont d’origine très diverses et seule la recherche de leur étiologie permet un traitement efficace et durable. Prise en charge orthopédique et chirurgicale du syndrome de Brodie chez l’adulte-MoC9 STEVE M, LOCKARDT R, KERBRAT JB, SEIGNEURIC JB, GOUDOT P Prise en charge chirurgicoorthodontique d’un patient adulte présentant un syndrome de BrodieMoC8 ROTENBERG M, BOUTAULT F, JALBERT F, LAUWERS F, CHAVERNAC G Hôpital d’Instruction des Armées Bégin, Service de Chirurgie maxillo-faciale, 69 Avenue de Paris, 75012 PARIS Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU PURPAN Place Baylac, 31059 Toulouse cedex 9 Le syndrome de Brodie est rare. Il se définit classiquement par une exoalvéolie supérieure, symétrique ou non. Il se traduit essentiellement par une rupture d’articulé transversal. Sa prise en charge est le plus souvent mixte : orthodontique et chirurgicale associée à de la rééducation. Introduction : Le syndrome de Brodie comporte non seulement une gêne esthétique mais aussi et surtout des troubles occlusaux et articulaires amenant les patients à consulter à l’âge adulte lorsqu’ils n’ont pas été dépistés ou traités précocement. Les difficultés de la prise en charge sont nombreuses, les principales sont : - orthodontiques : liées à l’impossibilité d’appareiller en multiattache vestibulaire et au verrouillage pathologique de l’occlusion, empêchant la préparation correcte des arcades. - chirurgicales : liées à l’incoordination complète des 2 arcades ne permettant pas de calage transversal satisfaisant. Observation : Il s’agit d’un patient de 50 ans présentant un sévère trouble occlusal dans le cadre d’une typologie de Classe II deep-bite, compliqué de pertes dentaires et souhaitant une réhabilitation occluso-dentaire complète. On constate une exo-alvéolie maxillaire bilatérale. Le plan de traitement a comporté : - un temps orthodontique de distalisation des incisives centrales, rendu possible par l’absence de 12 et 22, - un temps chirurgical de contraction d’arcade avec ostéotomie de Le Fort I et résection osseuse longitudinales médiane, - un temps orthodontique post-opératoire Nous exposons notre pratique clinique à la Pitié-Salpêtrière marquée par la rareté des cas et leur variété. Nous proposons 4 protocoles de prise en charge orthochirurgicale dif-férents. Discussion : Face à un tableau clinique de ce type, les possibilités thérapeutiques sont limitées. Les données bibliographiques sont fort pauvres et ne permettent pas de dégager une stratégie claire. Chronologie de la prise en charge chirurgico-orthodontique-MoC10 ROTENBERG M, BOUTAULT F, LAUWERS F, JALBERT F, CHAVERNAC G 136 Distraction palatine dans le traitement des hypoplasies transversales : distracteur par plaque à vérins : étude rétrospective-MoC11 MOMMERS XA, KADLUB N, TROST O, OLIVIER A, MALKA G Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU PURPAN Place Baylac, 31059 Toulouse cedex 9 Introduction Quoique la Chirurgie Orthognathique et l’Orthodontie pré-chirurgicale soient des techniques connues et ayant fait l’objet d’innombrables publications, on ne retrouve que peu d’articles consacrés à la définition d’une chronologie de traitement précise permettant d’optimiser les moyens et les résultats ainsi que de fournir aux patients une information claire et fiable. L’objet de ce travail est donc d’essayer de fournir une « feuille de route » susceptible de servir de référence pour les différents acteurs impliqués dans la prise en charge. Service de chirurgie maxillo-faciale, chirurgie plastique et chirurgie de la Main; CHU DIJON L’hypomaxillie maxillaire transversale, liée ou non aux fentes palatines est traitée initialement par expansion orthodontique, cependant les patients présentent tardivement des hypoplasies résiduelles sévè-res. Le traitement de ces hypoplasies réside soit en une ostéotomie, soit en une distraction. Le but de notre étude rétrospective est d’évaluer la distraction palatine par plaque à vérins, dans les hypoplasies maxillaires Matériels et méthodes : Les patients ont tous bénéficié d’une distraction palatine transversale après ostéotomie maxillaire et inter-palatine. Nous évaluons : les indications, les complications, le cout de la chirurgie, l’efficacité par mesure de la distance inter-molaire et inter-canine, une analyse céphalométrique, et le taux de récidive. Matériel et méthodes Nous avons analysé rétrospectivement les cas de prise en charge chirurgicoorthodontique des trois dernières années avec une approche conjointe entre un chirurgien maxillo-facial et un spécialiste en Orthodontie. L’analyse critique a notamment porté sur les délais entre diagnostic initial, traitement fonctionnel éventuel, traitement multi-bagues pré-chirurgical, traitement chirurgical proprement dit, traitement orthodontique post-chirurgical et fin de traitement. Résultats Pour chaque typologie d’anomalie dentomaxillaire peut être établi un plan de traitement comportant une évaluation prévisible des durées de chaque étape. Il convient également d’être aussi précis que possible sur la date de début de traitement qui ne peut être souvent déterminée qu’à partir d’un compte à rebours effectué en tenant compte de la date optimale de la chirurgie. Résultats : 5 patients ont été inclus dans notre études : 5 séquelles de fentes (3 fentes labio-palatines bilatérales et 2 unilatérales), l’âge moyen est de 9 ans. Les résultats sont satisfaisants. Conclusion La distraction palatine par plaque à vérins permet d’obtenir des resultats satisfaisants en terme d’expansion transversale de l’os maxillaire, permettant de réaliser une greffe osseuse dans un deuxième temps. Ce système de distraction permet de bons résultats à un moindre. Un suivi à long terme est cependant nécessaire afin d’évaluer le taux de récidives tardives. Discussion Quelques cas cliniques permettent d’illustrer la présentation. On ne peut nier cependant que subsistent des incertitudes comme en témoignent des travaux scientifiques parfois divergents ou des habitudes personnelles reposant sur l’expérience des uns et des autres et aboutissant à des pratiques différentes. Il ne s’agit pas bien sûr ici de fournir des règles rigides mais plus simplement de montrer les résultats de l’expérience de l’équipe pluri-disciplinaire du CHU de Toulouse dans le domaine. 137 Les asymétries maxillomandibulaires par déficience mandibulaire : difficultés des préparations orthodontiques et indications chirurgicales-MoC12 BEDHET N, BEHAGHEL M, ELAMRANI K Le but de cette présentation consiste, à partir de cas cliniques significatifs, à présenter les différentes ostéotomies totales ou segmentaires susceptibles d’être utilisées, à rappeler lorsque cela paraît nécessaire les particularités techniques qui méritent d’être soulignées, à présenter des résultats le plus souvent marqués par le sceaux de la récidive en raison de la difficulté à corriger chez l’adulte (malgré de sincères dispositions de départ) des désordres fonctionnels installés depuis l’enfance. CHP Saint Grégoire, 6 rue de la Boutière, 35760 SAINT GREGOIRE La prise en charge des asymétries maxillomandibulaires par déficience mandibulaire unilatérale posent plusieurs problèmes. Conception d’un modèle 3-D de référence du massif facial. Méthodologie et résultats intermédiaires sur un échantillon de 20 cas-MoC13 ISTRIA N, MEYER C, FAISAN S, RICBOURG B D’une part la nécessité d’un diagnostic précis (microcorpie, microramie, hypocondylie, syndrome du 1er arc). Hormis la nécessité d’un diagnostic précis (microcorpie, microramie, hypocondylie, syndrome du 1er arc) et les difficultés de correction orthodontique des compensations dento-alvéolaires des troubles de croissance mandibulaire (principes d’ancrages), nous préciserons, en fonction de la déficience mandibulaire unilatérale, l’indication thérapeutique et en particuliers les possibilités d’allongement du ramus grâce à des moyens d’ostéosynthèses rigides et anatomiques Chirurgie Maxillo-faciale, CHU Minjoz, Bd Fleming, 25000 Besançon INTRODUCTION Le bilan des dysharmonies dento-faciales dans le cadre de la chirurgie orthognatique reste encore largement basé sur les céphalométries bidimensionnelles réalisées à partir de téléradiographies de profil. Ces analyses sont fastidieuses et ne donnent pas de renseignements volumiques. Suite à une étude préliminaire de faisabilité dont les résultats encourageant avaient été présentés lors du 43ème Congrès National à Caen, nous avons mis en place au CHU de Besançon une étude plus ambitieuse sur une période de 2 ans (2009-2010) dont le but est de comparer et d'analyser les variations morphologiques crânio-faciales apparaissant sur les scanners 3-D de 200 patients. Nous rapportons ici les résultats de cette approche innovante sur les 20 premiers patients de l'étude. Traitement chirurgical des béances. Arsenal thérapeutique, Indications et récidives-MoC4 PHILIPPE B 19 r Téhéran, 75008 PARIS A l’inverse de la majorité des dysmorphoses dento-maxillo-faciales de l’adulte pour lesquelles les résultats sont majoritairement fiables et prévisibles, le traitement chirurgical des béances demeure une étape redoutable en raison du risque élevé de récidives. MATERIEL ET METHODE Les données DICOM de 20 scanners de patients masculins dentés, d'âge compris entre 18 et 55 ans, comportant l'ensemble de l'extrémité céphalique, ont été obtenus, après consentement éclairé, au sein de la population hospitalisés dans l'établissement pour traumatisme crânien isolé. Si en théorie, il existe de nombreuses ostéotomies susceptibles d’en corriger les désordres squelettiques, en pratique, les résultats à moyen ou à long terme sont le plus souvent décevants en raison de la persistance des facteurs étiologiques source de récidives (déséquilibre musculaire, langue dysfonc-tionnelle, anomalies rachidiennes ou troubles ORL associés…). 138 Stabilité de l’impaction postérieure du maxillaire dans le traitement des hyperdivergences-MoC14 DERFOUFI L, YACHOUH J, FARROUKH O, GOUDOT P Une analyse céphalométrique classique de Delaire a été réalisée pour chacun des patients à partir d'une reconstruction sagittale médiane permettant de ne retenir que les patients harmonieux selon les critères de cette analyse. Les images 3D ont ensuite été recalées de manière rigide afin de les placer dans un espace de référence puis de manière non rigide de façon à les superposer parfai-tement sur les données de l'un des sujets choisi arbitrairement comme étant le sujet de référence. Ce dernier recalage a utilisé un algorithme original basé sur le principe général d'économie d'énergie. L'analyse statistique des champs de déformation appliqués au barycentre de 16 régions d'intérêt (définis comme étant les zones du massif facial éventuellement accessibles à un geste de chirurgie orthognatique), constitue le moteur de notre modèle. Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, CHRU Montpellier, 371 avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 MONTPELLIER Introduction : Le but de toute chirurgie orthognatique est de retrouver une occlusion normale, une stabilité osseuse durable et un résultat esthétique satisfaisant. Plusieurs facteurs peuvent influencer la stabilité osseuse : la direction et l’importance du mouvement d’ostéotomie, le type de contention, l’occlusion post-opératoire. Le but de cette étude était d’évaluer la stabilité à long terme de l’impaction postérieure du maxillaire dans le traitement des hyperdivergences en analysant rétrospectivement les facteurs qui pouvaient interférer avant, pendant et après la chirurgie. RESULTATS Les scanners de 20 patients répondant aux critères d'inclusion ont pu être exploités à ce jour. Les résultats de l'analyse des champs de déformation obtenus pour ces premiers patients ont permis d'alimenter progressivement notre base de données. Ces résultats ont montré jusqu'à présent une bonne cohérence du modèle et un fonctionnement correct de l'algorithme de recalage. Matériels et méthodes : De mars 2004 à juillet 2009, cinquante-trois patients ont bénéficié d’ostéotomies maxillaires type Le Fort I avec une impaction postérieure associées ou non à une ostéotomie sagittale mandibulaire ou une génioplastie pour réduction de l’excès vertical. Les critères d’exclusion étaient les antécédents de traumatisme maxillo-facial, les syndromes malformatifs du squelette cranio-facial, les séquelles de fente labiale et ou palatine. La série comportait dix-neuf hommes et trente-quatre femmes avec un âge moyen de 25 ans. On retrouvait des dysharmonies maxillo-mandibulaires sagittales de type classe III chez 30 patients, classe II chez 15 patients et 8 patients avaient une classe I dentaire. Tous les patients avaient une face longue avec un excès vertical au dépend du tiers inférieur variant de 5 mm à 23 mm. L’ostéotomie maxillaire de Le Fort I sans ostéotomie sagittale de la mandibule a été pratiquée chez 22 patients, l’ostéotomie maxillo-mandibulaire chez 31 patients. La génioplastie a été pratiquée chez quarante patients. L’impaction postérieure a varié de 2 à 9 mm. DISCUSSION Au terme du processus d'incorporation des patients dans la base de données, nous espérons être en mesure d'obtenir un outil simple d'analyse 3-D des dysharmonies faciales rencontrées chez les patients candidats à un geste de chirurgie orthognatique. L'analyse de ces dysharmonies passera par une simple comparaison des positions 3-D des points d'intérêt du patient (barycentres des régions d'intérêt) à celles contenues dans la base de données. La détection des anomalies se fera donc par la comparaison d'un individu à un groupe. L'utilisation des modèles markoviens permet de prendre en compte les relations de dépendance entre les points d'intérêt. Les algorithmes d'inférence per-mettent de détecter les zones pathologiques et de proposer une correction pour rendre l'individu "harmonieux", c'est-àdire plus proche de la base de données. Une fois un nombre de 200 scanners obtenus, il sera nécessaire d’évaluer le seuil de détection de notre algorithme afin de fixer des limites dans la pose des indications chirurgicales. 139 Aucun patient n’a eu de blocage maxillomandibulaire en post-opératoire, tous ont eu un traitement orthodontique en pré et en post-opératoire. Le recul moyen était de 11 mois. La stabilité de l’ostéotomie est évaluée par comparaison de deux analyses céphalométriques post-opératoires réalisées l’une précocement lors de la première semaine après l’intervention chirurgicale et l’autre tardivement au dernier contrôle. Nous définissons l’instabilité osseuse par un déplacement supérieur à 4 mm dans les plans vertical et horizontal du maxillaire. L’aérophonoscope et l’analyse architecturale de Delaire montrent tout leur intérêt pour le diagnostic, la prévention et l’interception de cette dysmorphose maxillo-mandibulaire. » Une fistule artério-veineuse de l’artère maxillaire dans les suites d’une ostéotomie de Le Fort I-MoC15 GOFFINET L, LAURE B, TAYEB T, AMADO D, HERBRETEAU D, ARBEILLE P, GOGA D. Résultats : Le recul moyen était de 11 mois avec récupération chez cinquante patients d’un articulé en classe I au dernier examen clinique. L’ostéotomie de Le fort I était une technique stable. Les rechutes post-opératoires étaient en rapport avec un déplacement mandibulaire et non maxillaire. La génioplastie ne semblait pas interférer dans la stabilité des ostéotomies de Le Fort I. Service de Chirurgie Maxillo-faciale, Plastique de la Face et Stomatologie, Hôpital Trousseau, CHU Tours Introduction L’ostéotomie de Le Fort I est généralement considérée comme sûre chirurgicalement. Cependant, cette technique peut conduire parfois à des complications vasculaires importantes. Nous nous proposons de présenter ici le premier cas décrit dans la littérature de fistule artério-veineuse entre l’artère maxillaire et une malformation veineuse faciale dans les suites d’une chirurgie orthognatique. Discussion : Dans notre série, l’ostéotomie de Le Fort I était une ostéotomie fiable dans le traitement des faces longues. Nous avons comparé notre étude aux séries de la littérature. Description du Cas Cette communication rapporte le cas d’une patiente de 50 ans, présentant une malformation veineuse géante de la face. Cette patiente a été traitée par une ostéotomie de Le Fort I pour une béance antérieure. Les suites opératoires ont été marquées par l’apparition d’une fistule artério-veineuse entre l’artère maxillaire interne et la malformation veineuse. Le diagnostique précoce a été posé par échodoppler carotidien bilatéral. Un traitement neuroradiologique avec embolisation a été réalisé pour fermer la fistule. Les béances : analyse et traitement. A propos d’un cas clinique-MoC3 SABOUNI W Service de chirurgie maxillo-faciale - CHU de Nantes, 1 place Alexis Ricordeau, 44095 Nantes L’interposition linguale antérieure suite, à l’insuffisance transversale qui accompagne la respiration à prédominance buccale constitue la majorité des causes de béance. Résultat L’oblitération totale de la fistule l’occlusion de classe I ont été obtenues. 20% des respirateurs à prédominance buccale présentent une béance, selon une étude récente menée sur 104 patients dans le service de Stomatologie pédiatrique et O.D.M.F.de l’Hôpital de la Salpêtrière. et Discussion Les circonstances éthiopathogéniques de cette dysmorphose. Les facteurs de risques chirurgicaux intrinsèques à évaluer. Les différentes manifestations cliniques d’une fistule en post-opératoirs. Les outils diagnostiques et la prise-en-charge thérapeutique des fistules artério-veineuses traumatiques. La prévention grâce à un diagnostic précis et l’interception thérapeutique par l’expansion maxillaire et la rééducation des fonctions peuvent éviter un recours à la chirurgie orthognathique à l’âge adulte 140 PAULUS C1, KATER W2, Une revue des techniques visant à diminuer le risque chirurgical. L’importance du consentement éclairé. 1 : Hôpital Femme-Mère-Enfant Lyon, 5 rue Chambovet, 69003 LYON 2 : Hessenring 128 D-61348 Bad Homburg Conclusion Les malformations vasculaires de la face peuvent conduire à des dysmorphoses complexes. Une prise-en-charge multidisciplinaire est pour nous nécessaire à la mise en place d’un protocole thérapeutique efficace et sûr. L’ostéotomie sagittale de la mandibule fait partie de l’arsenal thérapeutique habituel des dysmorphoses dento-faciales. Les indications doivent pourvoir être posées même pour des cas à déplacement restreint et la chirurgie requiert toujours plus de précision avec une réduction de la morbidité. Modifications Nasolabiales en Chirurgie Orthognathique-MoC17 BOUGUILA J, BOULETREAU P La technique initiale de M. Hugo Obwegeser bénéficie d’un regain d’intérêt. Les auteurs décrivent la technique de ce clivage très court en réalisant l’ostéosynthèse avec plaques à réglage sur site. Après un recul de 3 ans et 560 clivages réalisés nous décrivons l’intérêt de cette technique, ses indications et risques. Service de chirurgie maxillo-faciale, Centre Hospitalier Lyon-Sud, 69310 Pierre Bénite Introduction Les modifications de la région nasolabiale observées au décours des ostéotomies maxillaires participent à la qualité du résultat esthétique final. Matériel et méthode A travers une revue de la littérature des 20 dernières années, nous tentons d’apporter des réponses aux questions suivantes : Considérations anatomiques, cliniques, esthé-tiques et chirurgicales, Proportions des modi-fications cutanées par rapport au geste osseux, Astuces chirurgicales pour optimiser le résultat esthétique. Discussion Plusieurs facteurs influencent le résultat final sur les tissus mous de la région nasolabiale après chirurgie orthognathique : volume de la lèvre supérieure, niveau de l’incision vesti-bulaire, importance du décollement, résec-tion de l’épine nasale antérieure, technique de suture de l’incision, amplitude des mobilisations osseuses… La rhinoplastie associée aux ostéotomies maxillo-mandibulaires : indications et contre-indicationsMoC16 RONCHI P Conclusion Ce travail constitue la première étape d’une large étude prospective qui sera réalisée dans notre unité de CMF. Notre objectif est de mieux comprendre et pouvoir anticiper le retentissement des mouvements squelettiques maxillaires sur l’esthétique de la région nasolabiale. U.O. Chirurgia Maxillo-Facciale - Ospedale S. Anna,Via Napoleona, 60, 22100 COMO – ITALIA INTRODUCTION La complète correction d’une importante anomalie dento-faciale peut requérir, dans un certain nombre de cas, mème l’exécution d’une rhinoplastie, afin d’optimiser et de perfectionner le résultat esthétique. Ostéotomie sagittale courte de la branche montante-MoC18 141 Avant l’utilisation de la fixation rigide par miniplaques, la rhinoplastie devait être renvoyée de 12-18 mois après l’exécution des ostéotomies, à cause de la présence du blocage intermaxillaire; aujourd’hui, avec l’utilisation de la fixation rigide, on a la possibilité d’exécuter la rhinoplastie in association aux ostéotomies maxillomandibulaires. Avant de compléter la suture des incisions chirurgicales, on peut exécuter, avec accès buccal et en vision directe, les ostéotomies nasales, sans les compléter vers l’haut, en direction de la suture fronto-nasale. Pendant toute l’intervention, l’oedème intra- et postopératoire est soigneusement controlé avec infusion de cortico-stéroides. Successivement, on procède avec le changement d’intubation, de rhino-trachéale à bucco-trachéale; cette manoeuvre, si elle est executée par un anésthesiste suffisamment expérimenté et soigneux, ne comporte pas des problèmes particuliers. Ensuite, on exécute la rhinoplastie, avec accès endonarinal, selon la technique plus appropriée. Cependant, il est bien connu que les ostéotomies du maxillaire supérieur comportent, dans tous les cas, des modifications du nez qui, selon les cas, peuvent être favorables ou non favorables. Pourtant, les objectifs fondamentaux de cette double procédure sont ceux-là de réduire ou d’éliminer les effets défavorables ou négatifs, et de profiter au maximum des effets favorables avec des gestes chirurgicals peu agressifs. Nous avons executé plus de 50 procédures chirurgicales combinées, avec des bons resultats esthétiques et fonctionnels, et sans complications significatives. Fig. 1 et 2. Les modifications spontanées du nez consécutives aux ostéotomies maxillaires sont : élargissement des ailes du nez; avancement du point labial supérieur; augmentation de la projection du point nasal inférieur; augmentation de la dépression dans la zone du supra-tip; modifications de l’angle naso-labial. Cettes modifications peuvent être prévues d’une facon suffisamment précise surtout avec les déplacements sagittaux ou verticaux du maxillaire supérieur (avan-cements simples et/ou élevations sans rotation); beaucoup moins facile est la prévision en cas de rotations significatives du maxillaire supérieur ou du complexe maxillomandibulaire, surtout pour ce qui concerne l’angle naso-labial. DISCUSSION L’association de la rhinoplastie avec les ostéotomies maxillo-mandibulaires concentre la correction, avec une seule intervention, de défauts occlusaux et esthétiques très importants; cette méthode nécessite une complète connaissance des modifications spontanées des tissus moux et des structures squelettiques conséquentes aux déplace-ments maxillaires, et d’une bonne possession des techniques chirurgicales. En particulier, cette méthode peut etre facilement programmée en association aux ostéotomies mandibulaires isolées. En association aux ostéotomies maxillomandibulaires, sans rotation du complexe maxillo-mandibulaire, la rhinoplastie permet d’exploiter au maximum les modifications spontanées favorables avec des gestes chirurgicals peu agressifs et/ou d’éliminer les effects spontanés défavorables ou pas désirés. Par contre, dans les cas avec une importante rotation du maxillaire supérieur ou du complexe maxillo-mandibulaire, cette procé-dure n’est pas indiquée, parce que les modifications spontanées da l’angle nasolabial ne sont pas facilement prévisibles.Enfin, même en cas d’une rhinoplastie avec accès ouvert ou particulièrement difficile, il est conseillable de renvoyer la rhinoplastie de 12-18 mois. Enfin, il est très important, surtout pour ce qui concerne la morphologie du complexe naso-labial, aussi la technique utilisée pour la suture des ailes du nez et de l’incision buccal vestibulaire. TECHNIQUE L’intervention commence par une intubation rhino-trachéale, d’une facon delicate et atraumatique. On exécute d’abord les ostéotomies maxillo-mandibulaires selon les techniques habituelles. Après la fracture vers le bas du maxillaire supérieur, on peut prélever un fragment de cartilage septal du nez, qui pourra etre utilsée en suit pendant la rhinoplastie. Succes-sivement, on acheve la fixation rigide des maxillaires et on vérifie soigneusement l’occlusion, qui doit etre presque parfaite. 142 Une série de 22 patients opérés consécutivement par le même opérateur est présentée. Tous les patients ont un excès vertical antérieur maxillaire. Ils ont tous eu une ostéotomie de Le Fort 1 d’ascension. Le suivi s’est échelonné entre 1 et 2,5 ans. Nous avons étudié la position de points osseux et dentaires sur les téléradiographies de profil pré-opératoire, post-opératoire immédiate et post-opératoire tardive (1 à 2,5 ans postopératoires). Résultats : Le résultat post-opératoire était considéré comme stable lorsque le déplacement postopératoire était de moins de 1mm radiologiquement. Notre série montre une stabilité post-opératoire tardive du maxillaire supérieur dans 100% des cas. 3 cas qui présentent cliniquement une dégradation du résultat post-opératoire. Dans ces 3 cas, il n’y a aucun déplacement osseux maxillaire. Discussion : Nos résultats sont comparables en terme de stabilité avec ceux de la littérature mais aucune étude ne traite exactement le cas des excès verticaux antérieurs. L’ostéotomie maxillaire supérieure horizontale basse dans les excès verticaux maxillaires donne des résultats stables. Les dégradations sont mises sur le compte d’un déplacement alvéolo-dentaire post-opératoire. Stabilité à long terme des ostéotomies de Le Fort I d’ascension-MoC19 Vincent C, Perrin JP, Mercier JM Angulation du plan d’occlusion et récidive post-opératoire des dysmorphoses maxillomandibulaires avec béance antérieure. A propos de 50 cas-MoC20 OLIVI P, CHEYNET F, CHOSSEGROS C, BLANC JL Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Nantes, 1 place Alexis Ricordeau, 44095 Nantes Introduction : La pérennité du résultat post-opératoire de la correction chirurgicale des dysmorphoses dento-squelettiques de type excès vertical antérieur maxillaire n’a pas été étudiée dans la littérature. Nous voulons identifier et analyser les mouvements du maxillaire supérieur observés à la suite d’une chirurgie orthognathique mono ou bimaxillaire ainsi que leur stabilité dans le temps, dans le cadre de la correction chirurgicale des excès verticaux antérieurs maxillaires. Service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie, Pr J.L.Blanc. Centre Hospitalo-Universitaire de la Timone, bd Jean Moulin, 13385 Marseille Introduction Matériel et méthode : 143 La plupart des séries de la littérature concernant les récidives des dysmorphoses maxillo-mandibulaires avec béance se basent sur des résultats bruts sans qu’aucune tentative d’amélioration de la prise en charge ne soit proposée. En effet, leurs auteurs comparent des techniques d’ostéotomie sans mettre en évidence de facteurs de récidive, qu’ils soient dysfonctionnels et/ou architecturaux. Le but de notre étude est de déterminer si un facteur architectural, le plan d’occlusion, peut être utilisé comme facteur prédictif de ces récidives à long terme. Matériel et méthode Entre 1996 et 2007, 50 patients porteurs de dysmorphoses maxillo-mandibulaires avec béance ont été inclus dans l'étude. Pour chacun d’entre eux, une céphalométrie préopératoire de DELAIRE a été réalisée ainsi qu’un suivi radiographique. L’angulation post-opératoire immédiate du plan d’occlusion a été comparée à l’angulation du plan d’oc-clusion « idéal » de DELAIRE et l’ensemble des récidives ont été répertoriées grâce aux radiographies réalisées à distance (> à 12 mois). Deux populations sont définies : la première dont les plans d’occlusion post opératoires sont compris dans la fourchette +/- 3,75° par rapport au plan d’occlusion idéal de DELAIRE, la deuxième dont les plans d’occlusions post-opératoires sont en dehors de ces limites. Résultats Les récidives sont sept fois plus fréquentes dans la population d’étude dont le plan d’occlusion postopératoire n’est pas compris dans la fourchette entre -3,75° et +3,75° par rapport au plan d’occlusion « idéal »de DELAIRE. L’angulation du plan d’occlusion postopératoire est donc statistiquement un facteur prédictif de récidives des béances antérieures. 144 Des signes fonctionnels étaient présents dans 56% des cas et des signes morphologiques dans 54%. Différentes attitudes thérapeutiques ont été entreprises allant de la simple abstention jusqu'à la reconstruction orbitaire totale. L’intervention des neurochirurgiens était nécessaire dans 11,95%. L’évolution était favorable dans 66% % des cas. Nous avons déploré des séquelles fonctionnelles ou anatomiques dans 44% des cas. TRAUMATOLOGIE (T) Etude rétrospective des fractures de l’orbite à propos de 276 cas-T1 BRIKI S, MALLEK M, HABLANI H, CHAMLI H, DHOUIB M, KARRAY F, ABDELMOULA M Service de Chirurgie Plastique et MaxilloFaciale, CHU Habib Bourghiba, SFAX, Tunisie Discussion : Les fractures de l’orbite sont le plus souvent secondaires à des traumatismes craniofaciaux, directs et violents. Le sujet jeune de sexe masculin est le plus concerné. Les fractures du plancher sont de loin les plus fréquentes. Les lésions osseuses sont souvent associées a des signes fonctionnels et morphologiques dans environ la moitié des cas. La prise en charge rapide, multidisciplinaire et adéquate permet de limiter les séquelles tardives anatomiques et fonctionnelles. Introduction : Les fractures post-traumatiques de l’orbite constituent, par leur fréquence, une part importante de la traumatologie faciale, cette fréquence élevée est le plus souvent liée à des traumatismes violents dans le cadre des accidents de la voie publique. Le but de notre travail est d’analyser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives à court et moyen terme de cette pathologie traumatique. Matériels et Méthodes Nous rapportons dans ce travail 276 cas de traumatismes contusifs de l’orbite occasionnant une ou plusieurs fractures des parois orbitaires. L’âge de nos patients varie de 5 à 71 ans avec une moyenne de 26,67 ans, le sexe ratio F/H est de 1/6. Tous les patients ont bénéficié : d’un examen ophtalmologique complet et symétrique, d’un examen général, ORL et neurologique, d’une radiographie des cadres orbitaires, d’un scanner cérébral. La prise en charge était multidisciplinaire incluant ophtalmologistes, oto-rhino-laryngologistes, chirurgiens en maxillo-faciale, radiologues et neurochirurgiens. Epidémiologie des plaies faciales aux urgences du CHU Mohammed VI-T17 EL BOUIHI M, MANSOURI-HATTAB N, LAHMITI S, BOUAICHI A, AYACHE A*, EL BOUANANI A*, FIKRY T* Unité de chirurgie Maxillo faciale stomatologie *Service de traumatologie–Orthopédie A CHU Mohamed VI de Marrakech Introduction Les plaies de la face représente l'urgence faciale la plus fréquente. L'objectif de cette étude est de décrire l’épidémiologie des plaies faciales aux urgences du CHU Mohammed VI. Résultats Dans la majorité des cas, le traumatisme était craniofacial et direct, lié à des AVP dans 61 % des cas. Les fractures étaient multiples dans 35 % des cas. La fracture du plancher était la fracture orbitaire la plus fréquente (64,85 %). Les autres atteintes sont respectivement 28,26 % pour la paroi interne, 16,30% pour paroi externe et 9,42% pour le toit de l’orbite. Matériel et méthodes Il s'agit d'une enquête prospective par questionnaire de Juin 2008 à Juin 2009. Le questionnaire comportait 30 Items (démographiques, description du traumatisme, du traumatisé et de la plaie). 145 Résultats 850 observations ont été collectés. Le sex ratio est de 5/1, l'âge moyen de 27ans (±16). 40% des patients consultent après la 6ème heure. Chez l'adulte, les accidents de la voie publique sont la première étiologie (43%) alors que chez l'enfant ce sont les accidents domestiques (28%). Le premier agent vulnérant en cause est l'arme blanche. La topographie la plus fréquente est frontale. La plaie s'associe à une lésion des organes nobles dans 8%, à une lésion crâniocérebrale dans 11% et à une lésion extracéphalique dans 22% des cas. 3 thèmes ont été étudiés: les différentes lésions, le traitement chirurgical et le suivi. 7 patients ont été inclus. Résultats : Nous n’avons eu que des traumatismes liés à l’équitation (6 coups de sabot et 1 chute). Le sex-ratio est de 6 femmes pour 1 homme, 71% des patients ont entre 7 et 25 ans. 86% des fractures touchent le tiers inférieur de la face. 86 % ont été opérés et ostéosynthésés. Tous les patients ont été hospitalisés. Discussion : Les fractures maxillo-faciales liées à l’équitation touchent essentiellement les jeunes, les femmes. Le tiers inférieur est le site le plus fréquemment concerné. L’alcool est rarement impliqué. La majorité des patients a nécessité une hospitalisation avec une prise en charge immédiate et un traitement chirurgical. Le choix des traitements est difficile de par la denture mixte. La pose d’implant est préférée dans ce contexte de patients jeunes. Le problème de l’agressivité du cheval peut être lié au manque d’activité physique et d’encadrement de l’animal. Discussion La prédominance masculine, l’âge jeune, ainsi que la prédominance des accidents de la voie publique rejoignent les données de la littérature. La topographie prédominante est variable selon les séries. La présence des lésions crânio-cérébrales et extracéphaliques doivent faire intégrer la plaie faciale dans un contexte de polytraumatisme. Conclusion La plaie faciale est une pathologie fréquente dont les conséquences peuvent être handicapantes dans une population volontairement jeune. La détermination du profil épidémiologique des plaies faciales dans la région de Marrakech relate la particularité de la région et permet de conduire des actions de traitement et de prévention adaptées Étude rétrospective de 34 fractures du plancher de l'orbite-T2 TISON C, RAOUL G, DUJONCQUOY JP, FERRI J Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Roger Salengro, Rue Emile Laine, 59037 LILLE Traumatologie faciale animalière (à l’exception des morsures) -T15 PASCUAL D, FOLETTI JM, BRIGNOL L, GUYOT L Introduction Les fractures du plancher de l'orbite concernent principalement l'adulte jeune. Les causes sont classiquement les rixes, accidents de la voie publique et accidents de sport. Les problèmes rencontrés lors de cette pathologie sont les hématomes rétroorbitaires en phase aiguë, et les diagnostics tardifs pouvant compromettre le traitement des troubles fonctionnels et esthétiques. Cet article présente les résultats d'une étude rétrospective de 34 patients opérées pour une fracture du plancher de l'orbite, isolée ou associée à une autre fracture du massif facial. Service de Chirurgie Maxillo-faciale, Hôpital Nord, Chemin des Bourrely, MARSEILLE Introduction: Il s’agit d’une étude relatant les rares cas de traumatologie maxillo-faciale d’origine animale à l’exclusion des morsures. Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective sur les cas de traumatologie maxillo-faciale animalière reçus au CHU de Marseille sur une période de 2ans, de 2008 à 2009. Observation 34 patients ont été inclus, pour 36 procédures chirurgicales (3 reprises ont été effectuées, dont 2 patients avaient été initialement opérés par nos soins). 146 23 patients présentaient une fracture isolée du plancher de l'orbite, 6 une fracture de l'os zygomatique avec une fracture du plancher associée et 5 une fracture complexe du massif facial intéressant le plancher de l'orbite (de type Lefort et/ou DONEF). La moyenne d'âge de ces patients était de 38,5 ans (de 11 à 81 ans), pour une médiane de 31 ans. Seuls les patients présentant des signes orbitaires (diplopie et/ou énophtalmie) ont été opérés, après test de Lancaster et examen tomodensitométrique. 25 patients (74%) avaient une diplopie préopératoire et 16 (47%) une énophtalmie. La procédure chirurgicale utilisait une voie d'abord sousciliaire haute. La reconstruction du plancher a été réalisée avec un biomatériel : polydioxanone dans 29 cas et corail dans 7 cas. Un test de duction forcée a été réalisé au début et à la fin de chaque intervention. Le délai moyen d'intervention a été de 13,8 jours en premier intention, et de 12 mois pour les reprises. 5 patients (15%) ont gardé une diplopie postopératoire (dont aucun en position primaire) et 6 (18%) une énophtalmie. 1 patient a présenté un ectropion. Il n'y a pas eu d'infection du site opératoire, ni d'hématome rétro-orbitaire. Aucun patient récusé initialement n'a été opéré par la suite. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillo-faciale., Hopital militaire d’instruction Mohamed V, Rabat. Discussion L'actuelle facilité d'accès à la tomodensitométrie permet un diagnostic plus rapide des fractures du plancher de l'orbite, dont les retentissements cliniques peuvent être difficiles à mettre en évidence dans la phase aigüe en raison de l'œdème des parties molles. Le traitement chirurgical peut alors être précoce (dans les 10 jours), ce qui permet d'obtenir des résultats plus satisfaisants en limitant les séquelles. En ce qui concerne les patients ne présentant pas de retentissement clinique, une intervention chirurgicale ne nous paraît pas indiquée. Les complications restent difficiles à gérer, notamment les diplopies avec rétractions musculaires cicatricielles, pouvant relevées de la chirurgie musculaire, et les énophtalmies persistantes après reconstruction. Résultats : 39 prothèses d’expansion d’un volume moyen de 292 cc ont été utilisées. Leur nombre variait entre 1 et 6 pour chaque malade. La durée moyenne de l’expansion était de 77 jours. Le gain de tissus obtenu par cette technique a permis la réalisation de 38 lambeaux dont les plus utilisés étaient de transposition. Le résultat final a été jugé bon dans 90 % des cas. Introduction : Les alopécies cicatricielles du cuir chevelu, qu’elles que soient leurs origines, constituent souvent un obstacle à la réinsertion sociale et professionnelle de certains patients qui sont très demandeurs d’une correction chirurgicale. L’expansion cutanée qui permet d’augmenter la surface chevelue disponible au niveau du scalp a révolutionné ce type de chirurgie. Ce travail a pour but de définir la place et les limites de cette technique ainsi que son intérêt par rapport aux autres méthodes classiques. Matériel et méthodes : Au cours des 8 dernières années, 18 patients ont été traités par cette méthode. Les indications étaient principalement des séquelles de brûlures. La surface moyenne des alopécies était de 167 cm². La technique comprenait dans un premier temps la mise en place de la prothèse suivi de son remplissage progressif, puis un deuxième temps d’ablation de l’expandeur et de couverture de la zone alopécique par les lambeaux expansés. Discussion : C’est une méthode simple, sûre et efficace, elle permet d’élargir le champ d’application des lambeaux locaux classiques, en amplifiant leur surface et leur vascularisation et assurant une fermeture directe du site donneur. Les choix techniques concernant les prothèses (nombre, volume, forme, emplacement), la voie d’abord, le remplissage (début, durée, type) et les futurs lambeaux sont discutés. Les complications sont analysées par rapport à certains paramètres, et des modifications techniques sont proposées pour diminuer leur incidence et obtenir des résultats optimaux. Expansion cutanée dans les alopécies cicatricielles du cuir chevelu. A propos de dix huit cas-T10 KERRARY S, DRISSI H, NASSIH M, RZIN A 147 Abord endo-buccal des fractures du condyle mandibulaire-T9 BESSARD J, NOYELLES L, PRONOST X, LOPEZ R, JALBERT F, DUBOIS G, BOUTAULT F, LAUWERS F. Cependant, on ne note aucune conséquence esthétique, en parti-culier cutanée à long terme. Par ailleurs, aucun patient n’a bénéficié de traitement orthopédique (blocage maxillo-mandibulaire) complémentaire. Enfin, le résultat fonctionnel est complet dans tous les cas. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillo-faciale, Hopital PURPAN, 31000 TOULOUSE Discussion : L’approche endobuccale des fractures souscondyliennes ne modifie pas le principe de réduction/ostéosynthèse. Elle permet de limiter les risques liés aux voies d’abord classiques externes. La difficulté principale concerne la qualité de l’exposition qui est fonction du niveau fracturaire. Sans assistance endoscopique, il est possible de traiter aisément des fractures souscondyliennes basses. Ces fractures sont par ailleurs les plus complexes à aborder par voie externe en raison de la proximité du nerf facial. L’apport du guide endoscopique associé à une instrumentation adaptée autorise le traitement de fractures plus hautsituées, et ce, sans dispositif transjugal. Par ailleurs, cette technique apporte une réflexion différente concernant les fractures peu déplacées, habituellement traitées orthopédiquement (blocage maxillomandibulaire), en entrainant un préjudice social notable. Les fractures du condyle mandibulaire sont fréquentes et représentent environ un tiers de fractures de la mandibule. L’alternative orthopédique est parfois proposée, néanmoins, un certain nombre de situations relèvent d’une solution chirurgicale. La réduction à foyer ouvert, par abord externe, avec ostéosynthèse rigide par mini-plaques vissées, reste, à ce jour la technique de référence. Cependant, cet abord externe est source de complications à type de paralysie faciale, fistule salivaire ou ne serait-ce qu’à l’origine d’une cicatrice cutanée. L’abord endobuccal permet de diminuer ces risques, en particulier concernant l’atteinte du nerf facial, en ne modifiant pas les objectifs thérapeutiques. Matériel et méthode : L’étude a porté sur 12 patients âgés de 22 à 52 ans opérés entre juin 2008 et juillet 2009 dans le service de Chirurgie Maxillo-faciale du CHU de Toulouse. Six patients présentaient une atteinte plurifocale de la mandibule et six une atteinte unifocale. L’ensemble de ces patients présentait une fracture sous-condylienne basse. L’approche opératoire consistait en une voie d’abord endobuccale avec mise en place d’un dispositif transjugal pour l’ostéosynthèse (mini-plaques vissées titane). L’utilisation d’un endoscope a permis de guider la réduction et l’ostéosynthèse. Réparation des fractures du plancher orbitaire par grilles en titane : analyse de 8 cas-T16 SEMERE A, LOURY J, BETTEGA G, MORAND B, THOMAS C, LETERTRE P, LEBEAU J, BRIX M Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU Grenoble, 38043 GRENOBLE Résultats : Sur l’ensemble des patients traités, aucun n’a présenté de paralysie faciale. Il n’existe par ailleurs aucun problème de fistule salivaire chez ces patients. L’apport du guide endoscopique a permis une meilleure visualisation de la qualité de la réduction en particulier en ce qui concerne le bord postérieur du ramus. L’ensemble des patients présentait un œdème jugal relativement important en rapport avec les forces de traction importantes nécessaires à l’exposition du foyer de fracture. Introduction : Les fractures du plancher de l’orbite type blow-out sont responsables d’une augmentation du volume orbitaire, qui se traduit cliniquement par une enophtalmie et parfois une diplopie. Une réparation anatomique est donc indispensable. Le but de ce travail est d’apprécier si la réparation par grilles en titane remplit cet objectif. Matériel et méthodes : Les auteurs analysent 8 cas de réparation orbitaire par grille en titane. 148 Tous présentaient un effondrement important du plancher de l’orbite avec enophtalmie. 4 cas seulement présentaient une diplopie. Les patients ont bénéficié d’une reconstruction primaire ou secondaire par grille en titane Matrix Orbital 0,3 mm (Synthes). Les données du Service de Radiologie du CHU de Bordeaux, Groupe Pellegrin incluaient des patients ayant bénéficié d’une tomodensitométrie pour fracture du plancher orbitaire sur une période de 18 mois. Plusieurs types de fractures ont été étudiés. Résultats : Les résultats post-opératoires avec un recul moyen de 3 mois montrent une correction de la diplopie chez 2 patients sur 4, et de l’énophtalmie chez 3 patients sur 8. Résultats 291 patients ont été retenus. Il s’agissait de 76 femmes (26,1%) et de 215 hommes (73,9%). L’âge moyen était 45 ans (14-98 ans). Il y avait 173 (59,4%) fractures isolées dont 138 (soit 79,7% des fractures isolées) au niveau du plancher et 35 au niveau pariétale médiale (soit 20,3% des fractures isolées). Il y avait118 fractures multifocales dont 117 concernant le plancher. L’étiologie principale était les rixes (30%). Discussion : Les scanners post-opératoires disponibles sont analysés. Ils mettent en évidence dans les cas ou le résultat clinique est discutable une insuffisance de correction liée à un défaut de modelage de la plaque. Les grilles en titane constituent une piste intéressante dans la réparation des effondrements du plancher de l’orbite. Cependant, leur emploi implique un modelage parfait, qu’il est difficile d’évaluer en per-opératoire et qui nécessite une certaine courbe d’apprentissage. Discussion Bien la fracture du plancher de l’orbite soit une des plus fréquentes en chirurgie maxillo-faciale, peu de données épidémiologiques existent. Les données de notre étude sont comparables avec celles de certaines études de la littérature. Elles seront exposées lors de la communication. Etude tomodensitométrique sur les fractures du plancher de l’orbite et de la lame papyracée de l’ethmoïdeT7 NAU O, ZWETYENGA N, DURANDEAU E Xenoingerto pre-modelado mediante la Técnica de Moulage Facial Aplicado para la Reconstrucción Nasal-T11 SOTO GONGORA S Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU Pellegrin, Centre François Xavier Michelet, Pole Spécialités chirurgicale, Bordeaux, France. Hospital Regional la Perla del Instituto de Salud del Estado de México, Av. Exploradores mz 25 l 19 1ª sección Ejercito de Oriente Iztapalapa, Distrito Federal – MEXICO Introduction Les fractures de la paroi orbitaire représentent une part importante de la traumatologie maxillo-faciale. Les fractures du plancher orbitaire sont les fractures les plus fréquentes après celles maxillozygomatiques. Notre étude rétrospective se proposait une étude détaillée tomodensitométrique des différents types de fractures du plancher orbitaire. La rinoplastia siempre será un reto a la técnica quirúrgica, dentro de su manejo las secuelas traumática son siempre un punto donde la función y estética son primordiales en el resultado. En este trabajo se expone la reconstrucción de la pirámide nasal mediante la aplicación de un xenoinjerto bovino modelado previamente en forma manual utilizando para ello la técnica de Moulage Facial con la intención de mejorar el beneficio estético y la reducción de tiempo trans- quirúgico. Matériel et méthodes 149 Se presenta el caso de un paciente masculino de 28 años de edad, atendido en el servicio de Cirugía Maxilofacial en el Hospital General La Perla ISEM, Mexico en junio del año 2008. La restauración del contorno con implantes aloplásticos se ha utilizado por muchos años. Una amplia gama de materiales inorgánicos entre ellos el polietileno, el metilmetacrilato, medpo,teflón y silicona sólida Estos implantes prefabricados se encuentran disponibles en diferentes tamaños y formas pueden utilizados sin modificaciones o tallados para adaptarse a deformidades especiales. o uso de injertos compuestos Figura 2.Post quirúgico Intérêt de la contention par broche trans-faciale dans les fractures isolées du complexe zygomatique. Etude rétrospective de 216 cas au CHRU de Lille-T18 DUJONCQUOY JP, RAOUL G, NICOLA J, TISON C, WOJCIK T, FERRI J El hueso craneal, costal y cresta iliaca son las zonas donantes mas comúnmente usadas. Con el fin de disminuir tiempo quirúrgico y de maximizar los resultados posquirúrgicos hoy día se dispone de estudios especiales como la estereolitografía y por supuesto el manejo mediante la técnica del Moulage Facial Hôpital Roger Salengro, 2, avenue Oscar Lambret, 59037 LILLE Las posibilidades hoy día en la reconstrucción facial, en especifico a nivel de la pirámide nasal, cuenta con una diversidad de soluciones, el caso presentado en este documento consideramos muestra resultados satisfactorios tanto funcionales como estéticos lo que beneficia a nuestro paciente en el contexto psicosocial. Introduction La prise en charge des fractures de l’os zygomatique ne fait pas l’objet d’un consensus tant sur le type de réduction que sur le type de contention. La réduction peut être réalisée à foyer fermé au crochet de Ginestet ou par voie endobuccale, ou encore à l’aide d’une vis. La réduction à foyer ouvert nécessite une voie d’abord sous-orbitaire, latéro-orbitaire, endobuccale, et parfois coronale. Le choix de la technique dépend du type de fracture, de l’expérience du chirurgien, ainsi que de la technique de contention. Quand la contention est jugée nécessaire, elle oppose les partisans de l’ostéosynthèse par fils d’acier ou miniplaque à ceux de la contention externe (broche de Kirchner, ballonnet). Or, après les années 80, certains auteurs ont commencé à critiquer la réduction à foyer ouvert et l’utilisation des miniplaques en raison des rançons cicatricielles et de la nécessité de retirer certaines plaques. Figura 1.Pre quirurgico 150 Nous avons cherché à évaluer la technique de réduction par voie percutanée transjugale ainsi que la technique de contention par broche trans-faciale dans le traitement de ces fractures. Cette étude permet également de ressortir les données épidémiologiques d’une population de 4 millions d’habitants (région Nord-Pas-deCalais) dans ce type de traumatisme. Nous proposons un arbre décisionnel associant l’examen clinique et le scanner pour l’utilisation de la broche trans-faciale, parfois associée à l’ostéosynthèse frontozygomatique ou du rebord infra-orbitaire si nécessaire. Traumatismo maxilofacial por disco de esmeril-T13 MARIN HECTOR G, TORANZO FERNANDEZ JM, HIDALGO HURTADO JA, ANGEL NOYOLA FRIAS M Matériel et méthodes L’étude rétrospective, menée de septembre 2000 à novembre 2006, a répertorié 216 patients opérés dans notre service. Seuls les patients opérés pour fracture isolée unilatérale du complexe zygomatique (type B ou C de Zingg) ont été inclus. Les données cliniques, radiologiques, thérapeutiques, et les résultats ont été analysés sur dossier, sur questionnaire et lors de consultations à distance. Hospital Central “Dr Ignacio Morones Prietom Av. Venustiano Carranza 2395, Zona Universitaria, 78210, Col. Los Filtros, San Luis Potosi - México Dentro de las características epidemiológicas de los traumatismos Cráneo-faciales, las lesiones asociadas a accidentes en el trabajo representan cerca del 5 al 12 % de ellas. Résultats La série comporte 39 femmes pour 177 hommes (sex-ratio de 1/4.5). L’âge moyen des patients est de 33,1 ans. Les rixes représentent l’étiologie dominante devant les accidents de la voie publique. Le délai de prise en charge en consultation est de 3.5 jours, et le délai avant intervention est de 10,3 jours en moyenne. 100% des patients ont bénéficié d’une réduction par voie percutanée trans-jugale, et 77,3% des fractures réduites ont nécessité une contention réalisée par embrochage zygomatico-zygomatique dans 94,6% des cas. Les résultats de la réduction ont été satisfaisants chez 91,7% des patients opérés. Pour 5,6% des patients les résultats étaient insatisfaisants correspondant à 4 hypoprojection et 4 hyper-projections de l’os zygomatique, 3 défauts d’alignement du rebord infra-orbitaire, et à un déplacement latéral de l’arcade zygomatique. Les résultats fonctionnels retrouvaient à long terme 4 cas de dysesthésie infra-orbitaire, un cas d’enophtalmie, et un cas de dystopie orbitaire. Pour 2,7% des patients, les résultats n’étaient pas évaluables. En México el riesgo ocupacional puede ser variable aunque se presenta con mayor incidencia en empleados de la industria en general, empleados de la construcción, mecánicos, y trabajadores del campo. En ellos, las probabilidades de sufrir una herida penetrante en la región de cabeza y cuello se incrementa sobre todo en el personal que labora con maquinaria o herramientas manuales del tipo oscilatorias cortantes, como lo son las motosierras o esmeriladoras. La severidad de las lesiones penetrantes depende de la cinemática del trauma a partir del objeto o proyectil involucrado en la agresión., pudiendo ser objetos metálicos en la mayoría de las veces, vidrios, partes de madera o combinaciones de ellos que al incrustarse a altas velocidades causan daños impresionantes durante su recorrido en las diferentes áreas anatómicas de la región Maxilofacial. Discussion Cette étude a eu pour but d’évaluer une méthode de traitement des fractures du complexe zygomatique et d’en modifier éventuellement certains aspects. En este trabajo se presentan 4 Casos Clínicos de Pacientes atendidos en el Hospital Central “Dr. Ignacio Morones Prieto” en México, al ingresar al Servicio de Urgencias por presentar lesiones penetrantes en la Región Maxilofacial, por incrustación de discos esmerilados. 151 El tratamiento de las lesiones faciales causadas por la incrustación de discos esmerilados, posterior al aplicar el ABCD en la sala de urgencias, se basa en el manejo de los tejidos blandos y duros afectados, iniciando con un aseo quirúrgico riguroso, control de la hemorragia, reparación de estructuras anatómicas musculares, nerviosas, vasculares y conductos glandulares, en caso de existir fracturas en el macizo facial, se realizaran los procedimientos quirúrgicos necesarios dependiendo del tipo de fractura en especifico que afecte la región craneal, orbitaria, nasal, complejo zigomático malar, maxilar, mandibular y en cavidad oral el manejo del trauma dentoperioalveolar. Les faux anévrysmes se distinguent des anévrysmes vrais par une rupture de la paroi vasculaire. L'interrogatoire doit s'efforcer de retrouver le traumatisme initial souvent passé inaperçu. L'examen clinique et les éventuels examens complémentaires ont pour but d'éliminer les autres causes de tumeurs pulsatiles pouvant siéger dans cette région (anévrysme vrai de l'ATS ou de l'artère méningée moyenne, tumeurs vasculaires ou malformations artério-veineuses) dont le traitement et le pronostic peuvent être différents. Séquelles dentaires des fractures de la portion dentée de la mandibuleT14 DEPARIS A, FEKI A, BOUKARI A, WILK A, BORNERT F, BARRIERE P Le faux-anévrysme de l’artère temporale superficielle : à propos de 2 cas et revue de la littérature-T12 CHATELAIN B, MEYER C, ISTRIA N, RICBOURG B Faculté de Chirurgie Dentaire de Strasbourg, 1, Place de l’Hôpital, 67000 STRASBOURG Introduction Les fractures de la mandibule sont parmi les traumatismes faciaux les plus fréquents. Le diagnostic est clinique et radiologique et le traitement principalement chirurgical avec la mise en place de plaques d’ostéosynthèse. Cette étude rétrospective concerne les dents comprises dans le trait de fracture mandibulaire. L’objectif est de quantifier ces séquelles. Nous proposerons une nouvelle classification entre la topographie du trait de fracture et les dents comprises dans le trait de fracture ainsi qu’un document sous la forme d’une fiche de recueil des données. Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, CHU Besançon, Boulevard Fleming, 25000 Besançon Introduction Les faux-anévrysmes de l'artère temporale superficielle (ATS) sont des lésions rares. Ils surviennent généralement après un traumatisme direct d'une branche de l'artère temporale. Ils se caractérisent par une rupture localisée de la paroi vasculaire. Leur diagnostic est essentiellement fait sur l'anamnèse et l'examen clinique et le traitement est habituellement chirurgical. Matériel et méthodes Une analyse de la littérature ainsi qu’une étude clinique rétrospective, menée de janvier 2001 à décembre 2004, a répertorié 83 patients victimes de 114 fractures de la portion dentée de la mandibule. Ces patients ont été convoqués pour une consultation axée sur leurs problèmes dentaires pouvant découler de leur fracture de la portion dentée de la mandibule. Observations Deux patients, un homme de 20 ans et un homme de 82 ans, ont été adressés pour une masse pulsatile respectivement temporale et frontale évoluant depuis plusieurs semaines. Le diagnostic a été fait par l'histoire clinique (notion de traumatisme ancien à l'interrogatoire) et l'examen (abolition du caractère pulsatile après compression de l'artère en amont) et confirmé par l'échographie couplée au doppler. Le traitement a consisté en une résection chirurgicale après ligature de l'artère temporale en amont et en aval. Résultats Des séquelles dentaires sont présentes à la mandibule tout comme au maxillaire et touchent 60% des patients, à raison de 4,4 dents lésées par patient concerné par ces séquelles. Discussion 152 Ces dernières sont dues au traumatisme initial ou d’origine iatrogène, en particulier lors de la mise en place des vis d’ostéosynthèse. Discussion Une corrélation entre les séquelles dentaires des dents comprises dans le trait de fracture et la topographie du trait de fracture a été établie dans une nouvelle classification ayant un intérêt clinique (annexe 1). Dans le groupe 1, le trait de fracture entre en rapport avec l’espace périodontal 100% des dents étaient vitales à la réévaluation, dans le groupe 2 le trait de fracture entre en rapport avec l’apex dentaire, 25% des dents étaient vitales à la réévaluation, dans le groupe 3 le trait de fracture entre en rapport avec l’espace périodontal et l’apex dentaire, 66% des dents étaient vitales à la réévaluation. Le changement de vitalité pulpaire est plus fréquent lorsque le trait de fracture passe par l’apex. Nous avons également constaté l’existence de certaines lacunes concernant le diagnostic de ces lésions (chez 60% des patients). L’élaboration d’un protocole inclus au dossier aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg sous la forme d’une fiche de recueil des données (annexe 2) permettrant à l’avenir de mieux diagnostiquer d’éventuelles lésions dentaires afin de les traiter dans les meilleures conditions. De plus elle a un intérêt médico-légal en conservant dans le dossier une trace écrite des dégâts dentaires subis par le patient. La thérapeutique consiste en un traitement de l’urgence des dégâts dentaires et en une restauration prothétique puis en une observation clinique et radiologique de la vitalité pulpaire des dents concernées par le traumatisme, dents qui peuvent se situer aussi bien à la mandibule qu’au maxillaire. Planification et assistance opératoire par ordinateur dans le traitement primaire et secondaire des fractures orbito-zygomatiques : La technique du « mirroring »-T3 SCOLOZZI P, TERZIC A Rue Micheli-du-Crest 24, 1211 GENEVE Introduction Les techniques de chirurgie assistée par ordinateur ont considérablement contribué à l’amélioration de la précision et de la fiabilité des traitements en chirurgie crâniomaxillo-faciales. L’utilisation de la planification pré-opératoire par “mirroring” du côté sain et la réalisation de chablons informatisés pour faciliter le repositionnement osseux intra-opératoire dans les trois-dimensions ont été seulement récemment décrit. Bien que cette technique soit principalement appliquée dans les reconstructions post-traumatiques secondaires pour la restauration de la symétrie faciale, elle peut également être indiquée dans le traitement primaire des fractures fortement disloquées avec perte des repères anatomiques osseux habituels. Patients et méthodes: 153 Nous décrivons un cas d’asymétrie faciale secondaire à une réduction insuffisante de fracture orbito-zygomatique et un cas de fracture orbito-zygomatique disloquée traitées à l’aide d’un système spécifique de planification et navigation assisté par ordinateur (VectorVision®, BrainLAB). Un scanner axial pré-opératoire avec une épaisseur de coupe de 1 mm à été réalisé pour les deux patients. Le logiciel de planification spécifique a alors été utilisé pour réaliser une image en miroir du côté sain qui a été superposée au côté fracturé. Cette superposition informatisée a été intégrée en deux et trois dimensions au scanner initial montrant ainsi le positionnement osseux optimal du complexe orbito-zygomatique. L’enregistrement per-opératoire a été effectué à l’aide de surfaces acquises de façon randomisée et aléatoire par laser et a permis le recalage entre les images « en miroir » préopératoire et les points acquis en peropératoire. La concordance entre la position osseuse per-opératoire et celle planifiée a été vérifiée en temps réel à l’aide d’un pointeur laser infrarouge. La fracture a été alors fixée dans la position planifiée à l’aide miniplaques et vis en titane. En fin d’intervention, les images de la position planifiée ont été superposées à celles du scanner post-opératoire immédiat pour comparaison. Rue Micheli-du-Crest 24, 1211 GENEVE Introduction Le but de cette étude était d’évaluer prospectivement la précision et la fiabilité de la reconstruction volumétrique des fractures orbitaires par grilles en titane préformées. Patients et méthodes Nous avons analysé les données cliniques et radiologiques pré- et post-opératoires de dix patients souffrant de fractures orbitaires isolées de type « blow-out ». La localisation des fractures était la suivante: plancher (n = 7; 70%), paroi médiale (n = 1, 1%) et mixtes plancher/paroi médiale (n = 2, 2%). Les fractures du plancher ont été exposées par une approche trans-conjonctivale, alors qu’une approche combinée trans-carunculaire et trans-conjonctivale a été utilisée chez les patients avec fracture de la paroi médiale. Une grille en titane pré-formée de type AO de 0,4 mm d'épaisseur a été choisie en fonction de la taille du défaut osseux précédemment mesuré sur le scanner préopératoire et fixé au rebord orbitaire inférieur avec une ou deux vis de 1.3 mm de diamètre. La précision du positionnement de la grille a été évaluée à l’aide d’un scanner post-opératoire. Les coupes coronales du scanner ont été alors utilisées pour mesurer le volume osseux orbitaire à l'aide du logiciel OsiriX Medical Image. Les valeurs volumétriques des orbites reconstruites ont été statistiquement corrélées avec celles des orbites controlatérales non-fracturées. Résultats: Chez les deux patients présentés, la position finale du complexe orbito-zygomatique correspondait à celle planifiée par ordinateur avec une précision de +/- 1 mm. Résultats Neuf patients (90%) ont bénéficié d’un traitement efficace dépourvu de complications. Un patient (10%) a développé une limitation mécanique du regard vers le haut accompagnée d’une diplopie handicapante qui a nécessité l’ablation de la grille après 4 semaines. Le scanner post-opératoire a objectivé un positionnement anatomique de la grille en titane dans les troisdimensions chez tous les patients. Les valeurs volumétriques des orbites reconstruites et des orbites controlatérales nonfracturées ont montré une correspondance avec une précision de +/- 2,5 cm3. La différence entre les deux valeurs n’était pas statistiquement significative. Conclusion: Ces résultats préliminaires ont démontré que l’utilisation d’un logiciel spécifique de planification capable de réaliser et superposer des images « en miroir » du côté sain peut améliorer de manière substantielle la précision et la fiabilité de la reconstruction primaire ou secondaire posttraumatique de la face. Reconstruction des fractures orbitaires par grilles en titane préformées. Résultats préliminaires d’une étude pilote-T4 SCOLOZZI P, MOMJIAN A, BROOME M, JAQUES B Conclusions 154 Cette étude préliminaire a montré que l’utilisation de grilles en titane préformées pour la reconstruction orbitaire posttraumatique est associée à: 1) un taux de succès élevé et un taux de complications cliniques majeures (10%) acceptable; 2) une restauration anatomique du contour osseux et du volume orbitaire très proche de celui de l’orbite controlatérale non-fracturée. Le logiciel a permis par des jeux de segmentations de réduire virtuellement la fracture du plancher droit simple, puis de symétriser l’image de l’orbite droite ainsi réduite et de la superposer à l’orbite gauche. Ceci a conduit à déterminer une position virtuelle tridimensionnelle idéale des parois de l’orbite gauche. L’intervention (menée par voie transconjonctivale étendue en transcaronculaire) a été réalisée sous le contrôle du dispositif de navigation, celle-ci permettant de contrôler à tout moment la position des structures osseuses, puis de contrôler la position de la grille de titane mise en place par rapport à la position idéale théorique. Intérêts de la chirurgie assistée par ordinateur et de la navigation dans la prise en charge des traumatismes orbitaires complexes : à propos d’un cas-T5 DUBOIS G., JALBERT F, BESSARD J, BOUTAULT F En post-opératoire, l’énophtalmie était presque totalement corrigée. Un scanner de contrôle a permis de vérifier la qualité du positionnement de la plaque grâce à la fusion des scanners préopératoires et de la contrôler par rapport à la position plannifiée. CHU Toulouse Purpan, Service de Chirurgie Maxillo-faciale et esthétique de la face, Place du Dr Baylac, 31059 TOULOUSE Introduction La prise en charge des traumatismes sévères de l’orbite est une tâche complexe lorsque la fracture est comminutive ou lorsque la jonction paroi-médiale / plancher est touchée. La chirurgie assistée par ordinateur associée à la navigation constitue un outil susceptible de simplifier cette prise en charge. Notre propos est de montrer à partir de 1 cas de fracture de l’orbite opérés par cette méthode, les avantages de la chirurgie aidée par la navigation per-opératoire. Les calculs pré et post-opératoires montrent une diminution des volumes des cavités orbitaires passés de 30,52 cm3 à 29,41 cm3 à droite et surtout de 35,869 à 30,29 cm3 à gauche. La projection orbitaire (mesurée depuis le canal optique jusqu’à la surface de la cornée) a été mesurée à droite à 48,5 mm puis 49,9mm et gauche à 47,6 puis 50,1mm. Discussion Ce cas clinique montre un résultat qui nous paraît satisfaisant avec une quasi normalisation des volumes orbitaires et de la projection du globe. Il est cependant difficile de savoir si le même résultat aurait été atteint sans l’aide de la chirurgie assistée par ordinateur. Il convient bien sûr d’étudier une plus longue série de patients pour pouvoir se prononcer de façon plus pertinente. On peut cependant souligner le fait que le dispositif de navigation doit s’intégrer dans une démarche globale de chirurgie assistée par ordinateur, avec un temps de préparation et de planification préopératoire qui en renforce singulière-ment l’intérêt et l’efficacité. Dans le cadre du traitement des fractures d’orbite, celle-ci permet tout d’abord d’analyser de façon plus complète le problème à traiter grâce à l’outil de « mirroring ». Observation Le cas que nous rapportons est celui d’une femme de 32 ans, sans antécédents particuliers, prise en charge dans les suites d’un traumatisme facial par chute dans les escaliers. La patiente a présenté une fracture du plancher de l’orbite simple à droite et surtout une fracture orbitaire gauche complexe de l’ensemble du bloc paroi médiale plancher de l’orbite et de sa jonction associée à une importante augmentation du volume orbitaire et une énophtalmie postraumatique immédiate. Un scanner préopératoire en coupes fines a été obtenu pour réalisation d’une planification informatique élaborée grâce au logiciel Iplan" (Société Brainlab). 155 Elle permet ensuite de planifier un traitement par un modèle virtuel donnant la position théorique idéale de la grille. En peropératoire, la planification, associée à l’outil de navigation permet de limiter les voies d’abord et de réaliser l’intervention en toute sérénité par une meilleure connaissance anatomique. Elle permet un contrôle extemporané de la bonne position de la grille de titane sans irradiation supplémentaire. Par ailleurs, elle n’augmente que très peu la durée totale d’intervention (15-30 min une fois les logiciels maîtrisés) et demande une préparation pré-opératoire relativement courte (20-30 min). Cette voie nous semble très prometteuse et applicable à de nombreux domaines de notre spécialité. Incidence de la mission Dintilhac dans les expertises des traumatisés faciaux-T16 KOSAKEVICH-RICBOURG L, MEYER C, CHATELAIN B, ISTRIA N, RICBOURG B Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, CHU Besançon, Boulevard Fleming, 25000 Besançon L’expertise du blessé maxillo-facial recouvre systématiquement 4 champs d’investigation : - Le traumatisme crânien, - Les lésions faciales, - Les lésions dentaires, - L’aspect psychologique dans ses deux dimensions (psychotraumatisme et troubles liés à l’atteinte physique). Fort heureusement pour nos blessés, à long terme, les séquelles visibles sont généralement faibles compte tenu des dégâts initiaux, mais l’évolution a souvent été difficile. Cet aspect n’était pas reconnu jusqu’à maintenant. On peut accueillir comme un réel progrès la nouvelle mission Dintilhac incluant l’existence de préjudices temporaires. Nous en exposerons tout l’intérêt dans le cadre de la réparation du préjudice corporel. 156 MALFORMATIONS (MF) FACIALES Résultats Le suivi radio clinique a été réalisé pendant 8 ans. Aucun signe d’infection précoce ou de rejet tardif n’a été constaté. En fin de traitement orthodontique, la canine définitive était en place entourée d’un parodonte sain. Radiologiquement, on notait un comblement total du défaut osseux initial. La résorption des céramiques était progressive. La canine a migré spontanément dans l’os alvéolaire néoformé. Le recouvrement osseux radiculaire était de type I selon la classification de Bergland. Résultat à long terme d’un greffon hybride dans la reconstruction d’une fente alvéolaire-MF1 CORRE P1,3, KHONSARI RH1,.ELAMRANI K2, MERCIER JM1, LAYROLLE P3, JP.PERRIN (1) (1) Clinique de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU de Nantes (2) Centre Hospitalier Privé Saint Grégoire, Rennes (3) INSERM U791, Laboratoire d’Ingénierie Ostéo Articulaire et Dentaire (LIOAD), Nantes Discussion et conclusion L’expansion d’une greffe osseuse par des céramiques phosphocalciques est une procédure utilisée en chirurgie orthopédique rachidienne. Dans la sphère dentomaxillofaciale, les matériaux inertes sont classiquement déconseillés en zones de croissance et dans les zones potentiellement contaminées comme les sinus. Ce greffon hybride a permis de suppléer le manque d’os disponible sur site en apportant un biomatériau dont les propriétés ostéoconductrices sont reconnues (MBCP®), mais aussi des cellules ostéoprogénitrices par l’os autologue, et un liant comportant des facteurs de croissance (PRP). Le risque infectieux était diminué et les capacités de remodelage osseux augmentées par l’adjonction de cellules vivantes à un matériau de synthèse. La procédure réalisée de façon extemporanée permet une réduction des contraintes chirurgicales et économiques. Introduction L'os spongieux est actuellement le matériau de comblement de référence dans la reconstruction des fentes labiomaxillopalatines. Les sites de prélèvements osseux possèdent leur propre morbidité. Les matériaux de substitution sont peu utilisés dans cette indication thérapeutique. Nous rapportons un cas de reconstruction d’une fente alvéolaire par céramiques phosphocalciques combinées de façon extemporanée à un greffon osseux issu du site opératoire et à du Plasma Riche en Plaquettes (PRP). Patient et méthode Un homme de 17 ans, né avec une fente labiomaxillopalatine unilatérale droite complète, a bénéficié d’une gingivopériostoplastie avec greffe osseuse à l’age de 9 ans. Après création d’une poche de rétention entre les berges de la fente et le plan muqueux nasal, un greffon hybride a été utilisé en comblement : 3 éléments en proportion identique ont été mélangés: de l’os autologue prélevé sur le site opératoire (fragments de vomer), des granules de céramiques phosphocalciques biphasées (MBCP™ 40 / 60, 1 à 2 mm de diamètre, Biomatlante, Vigneux de Bretagne, France), et du PRP. Les critères d’évaluation cliniques étaient la cicatrisation gingivale, l’aspect du parodonte, l’éruption dentaire. Les critères d’évaluation radiologiques étaient l’intégration du greffon, la cinétique de résorption du biomatériau, l’éruption dentaire, le recouvrement osseux radiculaire sur les dents adjacentes à la fente. Références bibliographiques Pradel W, Tausche E, Gollogly J, Lauer G. Spontaneous tooth eruption after alveolar cleft osteoplasty using tissue-engineered bone: a case report. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2008;105(4):440-4. David L, Argenta L, Fisher D. Hydroxyapatite cement in pediatric craniofacial reconstruction. J Craniofac Surg 2005;16(1):129-33. Remerciements : Biomatlante (fourniture des biomatériaux) Dr Maumot-Rol, (orthodontiste, brive-laGaillarde) 157 Association entre les déterminants nutritionnels des polymorphismes génétiques des acteurs des voies de la vitamine B12 et des folates et le risque de fentes labio-maxillopalatines-MF6 GOFFINET L1,2 AVOGBE P1, GUEANTRODRIGUEZ RM1, SIMON E2, GUEANT JL1 La fréquence du génotype TCN2 GG est significativement plus haute chez les fentes palatines que chez les témoins. La même différence est observée chez les mères en relation avec le phénotype de leur enfant. La fréquence du génotype MTR 2756 AA est plus bas chez les mères par rapport aux contrôles. Conclusion Nos résultats suggèrent de stratifier les échantillons selon le phénotype de la fente dans les études d’association Cas/Témoins. Ils mettent en lumière une association entre la TransCobalamine 2, un déterminant de la biodisponibilité de la vitamine B12, avec les fentes palatines plutôt qu’avec les fentes du palais primaire. Ils suggèrent également de considérer le statut vitaminique en B12, en association avec celui des folates dans les études épidémiologiques. 1Inserm U954, Faculté de médecine, Université Nancy 1, France ; 2Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, CHU de NANCY, France Etat de l’art Les fentes labiales, maxillaires et/ou palatines sont les plus fréquentes des malformations cranio-faciales. Une supplémentation périconceptionelle à haute dose d’acide folique (Vitamine B9) diminue le risque de survenue de fente dans la descendance. Parallèlement, des données contradictoires sont rapportées concernant les polymorphismes génétiques de la MethylTetra-Hydro-Folate Reductase (MTHFR) ainsi que d’autres enzymes impliquées dans le métabolisme des mono-carbones. De nombreuses études ne sont pas stratifiées selon le phénotype de la fente (fente du palais primaire versus fente du palais secondaire) en dépit d’une embryogénèse différente. Récemment, une association entre un polymorphisme de la TransCobalamine 2 et le risque de fentes a été démontrée dans la population Italienne, suggérant une implication des déterminants du métabolisme de la vitamine B12. Distraccion osteogenica mandibular en paciente pediatrico con microsomia craneofacial-MF5 MARIN HECTOR G, TORANZO FERNANDEZ JM, HIDALGO HURTADO JA, ANGEL NOYOLA FRIAS M Hospital Central “Dr Ignacio Morones Prietom Av. Venustiano Carranza 2395, Zona Universitaria, 78210, Col. Los Filtros, San Luis Potosi - México La microsomía craneofacial es una alteración congénita con una incidencia de 1 por 3 500 (Poswillo, 1974), a 1 por 5 600 (Grabb, 1965) nacimientos vivos. Objectifs L’objet de cette étude est de déterminer s’il existe une association entre les polymorphismes des déterminants métaboliques de la vitamine B12 et le risque de fentes. Design: 160 cas et 113 mères ont été recrutés dans l’Est de la France de 2006 à 2008. Ils ont été comparés respectivement avec 379 enfants sains et 304 témoins adultes. Esta alteración craneofacial se caracteriza principalmente por falta de desarrollo en mandíbula, con grados variables de alteraciones en la ATM que pueden ir desde una articulación normal hasta la ausencia completa de la misma (Pruzansky 1969), por lo tanto presentan una desviación de la mandíbula hacia el lado afectado, con canteamiento del plano oclusal, alteraciones en maxilar, malar, arco zigomático, ausencia de conducto auditivo externo, microtia, alteraciones del desarrollo de la glándula parótida, V y VII par craneal,etc. Résultats La vitamine B12 et les folates sont plus bas chez les mères, en comparaison avec les contrôles. 158 La alteración dentoesqueletica mandibular frecuentemente es manejada con la toma y aplicación de injerto costocondral en la región ósea afectada. Se deja un periodo de latencia de 5 días comenzando con la activación del Distractor 1 mm diario, hasta activarlo 17 mm. Se toman durante la fase de Distracción TAC con reconstrucción tridimensional para valorar vector de crecimiento y posteriormente al término para evaluar el grado de consolidación ósea. Actualmente la Distracción Osteogénica ha mostrado excelentes resultados en el manejo de esta deformidad craneofacial, desde el primer reporte del manejo de la hipoplasia mandibular con esta técnica quirúrgica por Mc Carty en el año de 1992, continúa con un gran auge Molina y Ortiz Monasterio en México, hasta el desarrollo de Distractores mandibulares internos como los reportados por César Guerrero en Venezuela, Patrick A. Diner en Francia por mencionar a algunos. La Distracción Osteogénica en la actualidad nos ofrece la principal ventaja de poderla realizar en pacientes pediátricos, con la posibilidad de corregir alteraciones congénitas del desarrollo craneofacial a edades más tempranas. Esta técnica quirúrgica presenta las siguientes ventajas: baja morbilidad, es predecible, no necesita de la interposición de injertos óseos, crecimiento simultáneo de tejidos blandos como piel, músculos, facias, vasos nutricios y nervios, no presenta dolor considerable al momento de la activación de los aparatos además que se puede realizar en pacientes en crecimiento. En este trabajo se presenta el caso clínico de paciente masculino de 2 años de edad con Dx de Microsomía Craneofacial, presentando microtia, hipoplasia mandibular derecha con alteración de crecimiento en rama ascendente y cóndilo mandibular de acuerdo a la clasificación de Pruzanky II a. Chirurgie des cranio-facio-sténoses et ses aléas-MF16 MANSOURI-HATTAB N*, AIT BEN ALI S, BOUAICHI A*,EL BOUIH M, HATTAB IMN****, KHALLOUKI M, SAMKAUOI***, FIKRY T* Se realizan exámenes de laboratorio y valoraciones Pre – Quirúrgicas de rutina por el Departamento de Pediatría y Anestesiología. *Unité de chirurgie Maxillo faciale et plastique.Service de traumatologie A CHU Mohammed VI de Marrakech Université Cadi Ayad. Marrakech **Service de neurochirurgie CHU Mohammed VI de Marrakech Université Cadi Ayad. Marrakech ***Service d’anesthésie réanimation CHU Mohammed VI de Marrakech Université Cadi Ayad. Marrakech ****CHU de Monastir Service de neurochirurgie Se toma TAC de cráneo y macizo facial y se elabora un modelo de estereolitografia para planear el procedimiento quirúrgico y el vector de crecimiento. En el tiempo quirúrgico se realiza la osteotomía en ángulo mandibular, utilizando un distractor con placas reabsorbibles unidas a un tornillo central de activación de 20 mm (Lacto- Sorb Expansion Walter Lorenz) el cual sobresale en la región temporal. 159 De tercio mediofacial por distraccion osteogenica utilizando aparato externo rigido. Presentacion de dos casos clinicosMF4 MARIN HECTOR G, TORANZO FERNANDEZ JM, HIDALGO HURTADO JA, ANGEL NOYOLA FRIAS M Introduction Les craniosténoses sont des malformations cranio faciales qui résultent d’une sténose d’une ou plusieurs sutures cranio faciales. Leur prise en charge est uniquement chirurgical spécifique au territoire craniofacial entre le chirurgien facial et le neurochirurgien. But Cette philosophie chirurgicale cranio-faciale est exprimée à travers ce travail qui a pour but d’analyser les étapes de la prise en charge, d’en dégager des recommandations tenant compte des aléas pour améliorer la conduite. Hospital Central “Dr Ignacio Morones Prietom Av. Venustiano Carranza 2395, Zona Universitaria, 78210, Col. Los Filtros, San Luis Potosi - México La hipoplasia del tercio medio facial es una alteración dentofacial que se observa frecuentemente en pacientes que presentan secuelas de labio y paladar hendido, así mismo puede estar asociada con otros Síndromes Craneofaciales. Matériel et méthode Il s’agit d’une étude prospective de 35 enfants porteurs de craniosténoses isolées ou syndromiques, pris en charge sur une période de 8 ans et opérés au CHU de Monastir et de Marrakech selon un protocole bien déterminé et avec un recul minimum de 6 mois. Tradicionalmente esta anormalidad se ha manejado con Cirugía Ortognática convencional (Ortodoncia – Osteotomia Lefort I de avance), obteniendo buenos resultados, teniendo su principal limitación en el manejo de hipoplasias severas y pacientes con secuelas de labio y paladar hendido en donde se requieren avances maxilares mayores, pudiendo tener recidivas. Résultats L’étude concerne 33 enfants, une adolescente et une adulte de 20 ans. Concernant les enfants, l’âge moyen a été de 9 mois, le poids moyen a été de 10 Kg. Il a été réalisé 24 cas de remodelage fronto-orbitaire complet, 10 cas d’ostéotomie para-sagittale et une lipostructure hémifaciale. Quatre cas d’ouverture accidentelle de la dure-mère, ont été constatés. La surveillance post opératoire secondaire a eu lieu jusqu’au 6ème mois. Audelà du 6ème mois, l’hydrocéphalie n’a été retrouvée chez aucun patient. L’évolution était favorable chez tous les patients. Actualmente la Distracción Osteogénica maxilar se ha convertido en un procedimiento quirúrgico eficaz en el manejo de la hipoplasia del tercio medio facial, especialmente en donde se requieren avances maxilares mayores a 10 mm a lo que se puede lograr con la Cirugía Ortognática convencional. Discussion Seront discutées à travers cette philosophie chirurgicale de prise en charge multidisciplinaire cranio-faciale les étapes de la prise en charge et les indications afin d’en dégager des recommandations tenant compte des aléas pour améliorer la conduite. En este trabajo se reportan dos casos clínicos de pacientes con hipoplasia del tercio medio facial, el primero de ellos masculino de 14 años de edad con secuelas de labio y paladar hendido y el segundo paciente femenina de 23 años de edad con diagnóstico de Displasia Ectodermica Anhidrotica la cual presenta secuelas de labio y paladar hendido. Conclusion Les cranio-facio-sténoses de traitement uniquement chirurgical majeur imposent une prise en charge protocolaire polydisciplinaire, un choix technique adéquat, seul garant de prévoir les complications. Ambos se les realiza una osteotomía Lefort 1 cuadrangular y la colocación de un aparato distractor externo rígido. 160 Se comenzo con el periodo de Distracción a los 7 días a un ritmo de distracción de 1mm en el primer paciente y a un ritmo de 0.5 mm diarios en la segunda paciente, tomando Radiografías lateral de cráneo a los 10 mm de avance y TAC de macizo facial de control, durante la fase de Distracción y consolidación. Parmi ces 27 patients, 6 ont été traités par une greffe costochondrale, 10 par distraction ostéogénique, 6 par chirurgie orthognathique, 5 sont en cours de suivi et n’ont pas encore été opérés. Les 27 patients sont classés en 8 de stade Pruzansky I, 5 en Pruzansky IIA, 7 en IIB et 7 en Pruzansky III. Résultats : Parmi les patients traités par distraction ostéogénique, 3 ont nécessité une deuxième procédure de distraction et 7 ont bénéficié d’une procédure additionnelle (ostéotomie, génioplastie, lipofilling). Les résultats morphologiques et occlusaux sont illustrés et discutés. Une complication hémorragique est notée chez un seul patient en cours de distraction. Se mostró una buena tolerancia y cooperación por parte del paciente al uso del aparato externo. La distracción Osteogénica es una técnica quirúrgica predecible, segura y bien tolerada por los pacientes en el manejo de las hipoplasias severas del tercio medio facial, y que ofrece buenos resultados funcionales y estéticos. Tiene la ventaja de poder realizarse en pacientes en crecimiento y de repercutir en menor grado sobre el aparato velofaringeo especialmente en pacientes que presentan secuelas de labio y paladar hendido. Discussion : Les éléments de la discussion sont en accord avec les données de la littérature. La distraction ostéogénique permet d’intervenir plus précocement et d’améliorer certainement l’évolution des enfants atteints et probablement de diminuer les répercussions squelettiques et fonctionnelles de la malformation. L’indication de la distraction s’est précisée dans les types II de Pruzansky, même si elle peut être étendue dans certains cas. La balance bénéfice risque nous semble clairement positive même si la procédure reste contraignante pour le patient et émaillée d’incidents mineurs et de rares complications. La distraction ostéogénique permet une approche intéroceptive dans la microsomie hémifaciale. Le calendrier thérapeutique est à discuter au cas par cas, mais la procédure nous paraît devoir être mise en œuvre en amont des conséquences squelettiques (maxillaire, voire morphologiques classiques de la malformation). Apport de la distraction ostéogénique dans la microsomie hémifaciale. Expérience du CHU de Toulouse-MF13 BESSARD J, BOUTAULT F, LAUWERS F. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillo-faciale, Hopital PURPAN, 31000 TOULOUSE Introduction Au début des années 1990, la distraction ostéogénique a considérablement modifié la prise en charge des microsomies hémifaciales. Si on s’en tient aux publications princeps, on peut aller jusqu’à dire que ce procédé s’est installé et développé dans cette indication. Une analyse rétrospective a été menée par la plupart des équipes internationales promotrices de la technique. Nous proposons d’examiner nos résultats à la lumière d’une expérience d’une dizaine d’années dans ce domaine. Syndrome de PAI, description d’un cas et revue de la littérature-MF7 KADLUB N(1), DUVERNAY A(1), VABRE P(2), FAIVRE L(3), TROST O(1), MALKA G(1) Matériel et méthode : De 1996 à 2009, 27 patients ont été examinés dans le cadre d’une atteinte unilatérale des structures cranio-faciales dérivées du premier arc branchial. 1 Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique, CHU Dijon 2 Service de Dermatologie, CHU Dijon 3 Service de Génétique, CHU Dijon 161 Depuis sa première description par Pai en 1984, 8 autres cas de syndrome de Pai ont été décrit. Cette affection extrêmement rare associe une fente labiale médiane de la lèvre supérieure, des polypes nasaux et cutanés, des lipomes de structures médianes du système nerveux central. Afin d’élucider les anomalies développementales responsables des différentes formes cliniques de malformations nasales, les modèle oiseau et souris nous ont permis de comprendre la formation du nez au sein du Bourgeon NasoFrontal, à partir de l’étude de son chondrosquelette, la capsule nasale qui correspond au chondro-ethmoïde fœtal. Il dérive des cellules de crête neurale colonisant le BNF migrant depuis le prosencéphale.. On distingue une partie supérieure, l’ectethmoïde (l’apophyse crista galli, les cornets) et une partie inférieure le mésethmoïde (équivalent du septum nasal humain). L’expérimentation animale, les études moléculaires et génétiques nous ont permis à la fois de comprendre l’origine et la formation de la capsule nasale et d’identifier les tissus et les signaux contrôlant son développement. Ensuite, les tableaux cliniques observés ont été confrontés avec nos résultats expérimentaux. Les malformations naso-frontales ont été classées selon leur origine développementale, en identifiant les anomalies cérébrales associées qui en dépendent. Enfin, la distance inter-orbitaire, le profil naso-frontal, la fente labiale sont les critères cliniques d'appel retrouvés en général à la deuxième échographie anténatale pratiquée à 22SA. Nous avons examiné leur pertinence pour poser le diagnostic et le pronostic intellectuel associé. Nous décrivons un 10ème cas, chez une enfant, sans antécédents familiaux, présentant une fente labiale médiane, un lipome du corps calleux, des fibrochondromes prétragiens et un kyste dermoide du nez. Nous discuterons de ce cas, avec une revue de la littérature. Les malformations du nez. Proposition de classification embryo-génétique-MF8 BENOUAICHE L, COULY G Service de chirurgie maxillo-faciale, stomatologie et plastique pédiatrique, CHU NECKER ENFANTS MALADES, 149 rue de sèvres, 75015 PARIS Introduction Les malformations faciales naso-frontales se manifestent avec un grand polymorphisme clinique. Accessibles au diagnostic prénatal échographique, elles peuvent relever d’une prise en charge chirurgicale après la naissance avec des résultats acceptables pour la plupart. La gravité du pronostic repose sur l’association à des malformations du cerveau antérieur. Sur quels critères cliniques et paracliniques peut-on s’appuyer pour établir le pronostic et proposer de mener à terme des grossesses pour lesquelles la prudence ferait préconiser une interruption thérapeutique? Pour contribuer à résoudre ce problème, nous avons établi une classification de ces malformations fondée sur leur genèse, à partir des connaissances de l’embryologie, de la biologie moléculaire et de la génétique de la neurulation dont nous disposons aujourd’hui. Résultats Nous avons démontré que le chondroethmoïde résulte de la réunion de deux hémi-structures droite et gauche; et que l’ectethmoïde et le mésethmoïde ont un développement indépendant, sous le contrôle de signaux moléculaires différents. La partie la plus rostrale de l’endoderme de l’embryon précoce contrôle la formation du mésethmoïde grâce à une cascade de signaux impliquant Sonic Hedgehog alors que la plaque neurale rostrale de l’embryon fournit la muqueuse nasale, contient la placode olfactive à l’origine de l’épithélium olfactif et contrôle le développement de l’ectethmoïde. Matériels et méthodes Deux processus mations nasales: 162 expliquent les malfor- Le premier est un défaut de confluence suite à une dysraphie causée principalement par une encéphalocœle. Les deux hémifaces se développent séparément. Le reste du cerveau est normal. Le deuxième est une dysneurulation, c’est-àdire l'association de pathologie des dérivés de la crête neurale et du prosencéphale et de la placode olfactive. Il explicite les formes cliniques associées aux holoprosencéphalies plus ou moins sévères; les macro-ethmoïdes, les malformations nasales uni ou bilatérales (aplasie, hypoplasies, probosis nasalis) où l’intelligence est conservée. Service de chirurgie maxillo-faciale, stomatologie et plastique pédiatrique, CHU NECKER ENFANTS MALADES, 149 rue de sèvres, 75015 PARIS Introduction : Les naevi géants congénitaux sont des lésions rares (1/20000 naissances). Le risque de mélanome malin avant l’âge adulte est 16 fois plus élevé que dans la population générale. Cette dégénérescence a lieu à partir de la puberté dans la quasi-totalité des cas. Au niveau de la face, le retentissement psychologique est important. Pour ces raisons, et comme il n’y a pas lieu de la différer, la prise en charge des naevi géants congénitaux de la face est précoce. Le traitement des naevi géants congénitaux de la face est particulièrement difficile car le choix de la technique vise le meilleur résultat esthétique, devant tenir compte de la grande visibilité des cicatrices. « Le nez prédit le cerveau antérieur » : devant une malformation naso-frontale, l’aspect du chondro-ethmoïde permet de comprendre l'anomalie du développement impliquée et de prédire le type de malformation cérébrale possiblement associée. Au diagnostic anténatal (22SA), la distance inter-orbitaire est le critère prédictif du type de malformation le plus fiable, qui permet de proposer une conduite à tenir diagnostique pour établir un pronostic intellectuel, fondée sur notre classification. Dans ce travail, nous présentons une méthode de reconstruction de larges pertes de substance du visage de l’enfant: le RETROLIFT. Inspiré de la technique du lifting cervico-facial pour ses incisions et décollements, le RETROLIFT permet de couvrir de larges perte de substance temporo-jugales par de la peau cervicale de même couleur et pilosité que la joue. La rançon cicatricielle est faible puisqu’elle correspond à celle d’un lifting-cervico-facial. Chez l’enfant, cette technique tire parti des propriétés biomécaniques de la peau de l’enfant (vascularisation, élasticité), de la possibilité de bénéficier d’une expansion naturelle différée par la mise en position forcée, et du potentiel de croissance. Discussion Lors du diagnostic prénatal, lorsque le pronostic intellectuel est correct, il nous faut informer les parents des possibilités thérapeutiques et de leurs risques. La chirurgie crânio-faciale de l’hypertélorisme donne un résultat esthétique correct au prix d’interventions lourdes et d’une anosmie. Les probosis nasalis, hémiarhinies, hypoplasies nasales majeures sont réparées avec des résultats corrects dès l’enfance. Nous l’illustrons avec quelques patients suivis à Necker enfants malades. Notre classification pourrait permettre de regrouper des enfants présentant des malformations différentes dans une catégorie impliquant la même anomalie de développement, étape fondamentale à la recherche génétique. Matériels et méthodes : Dans un premier temps, nous présentons la technique du RETROLIFT par une étude anatomique sur cadavres. Ensuite nous présentons une étude rétrospective sur 20 ans, regroupant 9 enfants suivis pour un naevus géant congénital crânio facial touchant de 40% à 100% de la joue, à l’hôpital NECKER-ENFANTS MALADES dans notre unité, pour lesquels le RETROLIFT a été utilisé pour en réaliser l’exérèse chirurgicale. Naevi géants congénitaux de la face de l’enfant: la chirurgie d’exérèse par RETROLIFT-MF9 BENOUICHE L, MARCO O, DELQUIGNIES E, COULY G, CHRETIENMARQUET B Résultats 6 patients sur 9 ont été vus en consultation peu après leur naissance. Le traitement chirurgical a débuté avant un an. 163 Pour les 4 autres, la prise en charge a débuté entre l’âge de 4 et 7 ans. Pour les 5 patients dont le naevus couvrait 1 à 2 unités esthétiques dont la joue, un à deux RETROLIFTS et une retouche cicatricielle ont permis d’obtenir un résultat correct. Les quatre autres patients, dont le naevus couvrait plus de trois unités esthétiques ont bénéficié de l’association de RETROLIFT, d’expansion cutanée préalable par prothèse d’expansion au niveau du scalp, de greffe de peau totale pour les régions fronto orbitaires. Un résultat correct a été obtenu suite à 5 interventions en moyenne. Nous avons recensé les complications suivantes: l’élargissement cicatriciel dans 20 % des cas principalement consécutif à l’évolution de cicatrice chéloïde apparue chez les sujets à peau noire. La nécrose distale du lambeau de RETROLIFT a été observée dans 20 % des cas, au décours du premier temps opératoire. Les déformations initiales vues dans 10% des cas se sont corrigées spontanément dans la premier année post opératoire. Le rempart alvéolo-dentaire dans les fentes labio-maxillo-palatine-MF10 WEISSENBACH O, SIMON E, CHASSAGNE JF, STRICKER M Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Discussion : Le RETROLIFT permet de couvrir de larges pertes de substance temporo-jugales par de la peau locorégionale de même couleur, texture et pilosité que la joue. Les cicatrices sont discrètes, correspondant à celles d’un lifting cervico-facial. Le RETROLIFT permet d’obtenir une expansion naturelle différée par déplissement du pli cervical et par décollement locorégional. Il est particulièrement intéressant chez l’enfant dont les propriétés biomécaniques cutanées autorisent d’importants décollements et dont le potentiel de croissance améliorant les déformations peut être exploité. La prise en charge du rempart alvéolodentaire pose un problème qualitatif et quantitatif. Si le problème qualité est réglé orthodontiquement, l’anomalie quantitative ne peut être que chirurgicale. Ces traitements sont l’objet de controverses, aussi bien dans leur déroulement que dans leur chronologie. La réalisation d’une fermeture primaire en un temps, associée à une greffe périostée tibiale, a conduit l’équipe nancéienne a développé un protocole pluridisciplinaire spécifique. Sténose des orifices piriformes : analyse morphologique-MF11 COFFINET L*, SCHMIDT E**, MAINARD L***, SIMON E****, STRICKER M**** (*) CHU de Nancy : Hôpital d’Enfants de Nancy Brabois (**)Service de Neuroradiologie (***) Service de Radiologie Pédiatrique Hôpital Central de Nancy (****)Service de Chirurgie Maxillo Faciale et Chirurgie Plastique. Objectif 164 Identifier le substratum anatomique de la sté-nose congénitale des orifices piriformes (SCOP). Le traitement primaire des fentes labiomaxillo-palatines poursuit un double objectif unanimement reconnu : réhabiliter la forme et restituer les fonctions. En revanche, le consensus en ce qui concerne le calendrier thérapeutique et la chronologie des actes opératoires est loin d’être acquis. L’insuffisance des résultats obtenus après chéiloplastie primaire à lambeaux triangulaires en deux temps, nous a conduit à réaliser une chéiloplastie d’avancement en un temps inspirée du tracé de Millard, après repositionnement orthopédique du prémaxillaire quand celui-ci est très projeté. Le but de notre étude est l’évaluation des résultats à moyen terme de ce protocole. Matériel et méthode 4 cas de SCOP isolée (aucune anomalie neurologique ou endocrinienne associée) symptomatique (nécessitant une chirurgie) ont été comparés à 15 témoins de même age selon 3 groupes de critères anatomiques étudiés sur des reconstructions TDM : les dimensions des orifices piriformes, les structures anatomiques impliquées et les anomalies cranio-faciales associées. Résultats La SCOP prédomine sur ses 2/3 inférieurs mais surtout, est plus marquée en profondeur, en regard des voies lacrymales qui constituent une zone critique. Le prémaxillaire montre un développement transversal déficient et sagittal excessif (avec une protrusion de l’épine nasale antérieure). Consécutivement, les processus frontaux des maxillaires et les voies lacrymales sont médialisés surtout à leur partie caudale entraînant une diminution respectivement de 1/3 et 2/3 de la largeur des orifices piriformes par rapport aux contrôles. Aucune autre anomalie craniofaciale ne semble associée. Matériel et méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 20 patients traités selon un protocole mis en place en 1995, comprenant un temps orthopédique d’alignement du prémaxillaire réalisé au cours du 2ème mois, une adhésion labiale associée à une staphylorraphie à 3 mois et une chéilo-rhino-uranoplastie bilatérale avec greffe périostée en 1 temps à 6 mois. La moyenne d’âge au moment de l’étude était de 8 ans, avec des extrêmes de 314 ans. La population étudiée comprenait 13 garçons et 7 filles. L’objectif de l’étude est l’évaluation de la morphologie nasolabiale, du statut occlusal, de l’équilibre des bases osseuses, de l’ossification, de l’étanchéité palatine et de la phonation. Par l’examen clinique, l’étude de photos, des moulages des arcades dentaires, des analyses téléradiographiques et du scanner. Conclusion Une dysostose du prémaxillaire semble l’élément clé de la sténose congénitale des orifices piriformes. Aucun indice d’holoprosencéphalie n’est identifiable. Chéiloplastie en un temps après repositionnement orthopédique du prémaxillaire dans le traitement primaire des fentes totales bilatérales : résultats préliminairesMF12 MORAND B, LESNE V, LESNE C, LEBEAU J Résultats L’analyse des résultats montre un bénéfice en ce qui concerne la morphologie, l’occlusion dentaire et l’équilibre des bases osseuses. En revanche, l’ossification après greffe périostée en un temps est aléatoire et n’apporte pas une étanchéité palatine suffisante. Les résultats phonétiques imposent un geste secondaire (sphinctéroplastie) dans plus de 50% des cas. Service de Chirurgie maxillo-faciale, CHU MICHALLON, 38043 GRENOBLE Conclusion L’analyse de ces résultats encourage les auteurs à poursuivre la prise en charge de ces enfants selon ce protocole moyennant quelques modifications. Introduction 165 Cependant, il s’agit de résultats relativement précoces et seule une évaluation à long terme, chez des patients ayant terminé leur croissance, pourra confirmer les avantages de ce protocole et surtout son absence d’interférence significative sur la croissance du maxillaire. Une première exploitation biostatistique permettra de donner un certain nombre de résultats préliminaires. Discussion La discussion des résultats sera organisée en fonction de l’âge, du sexe, du type d’agénésie et de sa localisation, ainsi que de la forme clinique de la fente. La plupart des auteurs supposent que les mêmes facteurs étiopathogéniques seraient responsables des FLP et des agénésies dentaires (Shapira et al., 2000). La problématique sera ainsi élargie aux éventuelles implications génétiques avec une étude sur un échantillon plus réduit dont les premiers résultats seront également présentés. Prévalence des agénésies dentaires dans une population de patients porteurs de fentes labio-palatinesMF3 MATERN O, GROLLEMUND B, SOULEAU E, PERRIN-SCHMITT F, RINKENBACH R, TSCHILL P, BACON W Département d’Orthopédie Dento-Faciale – CSERD - Hôpital Civil, 1, Place de l’Hôpital, 67091 STRASBOURG Lipostructure faciale itérative reconstructrice dans la maladie de Parry-Romberg-MF14 HO QUOC C, ASSELBORN M, ALIX T, FORGET N, BOULETREAU P, BRETON P Introduction Certaines populations présentent une prévalence d’anomalies dentaires (de nombre et de forme) plus importante que dans la population générale. Bon nombre d’études montrent en effet une prévalence des agénésies dentaires plus élevée chez les patients porteurs de FLP : 77% sur 278 patients pour Shapira et al. (1999), 67,6% sur 179 patients pour Aizenbud et al. (2004), 47,5% sur 120 patients pour Slayton et al. (2002). Cette prévalence est variable selon le type de dent, la localisation (maxillaire /mandibulaire, côté atteint ou non), le type de fente et le sexe. Centre Hospitalier Lyon Sud – Service de chirurgie maxillo-faciale, 165 chemin du Grand Revoyet, 69495 PIERRE-BENITE Cedex Indications et Sujet La maladie de Parry-Romberg est une pathologie rare se caractérisant par l'atrophie des tissus d’une hémiface, survenant progressivement et débutant dans l'enfance. Elle constitue un handicap physique et social réel par son caractère affichant. Le but de l’étude est de présenter les résultats de la lipostructure faciale itérative dans ce contexte pour corriger la dysmorphie faciale et favoriser une meilleure intégration sociale des patients. Matériels et Méthodes A partir de la lecture d’un cliché radiographique panoramique, notre étude a pour objectif d’observer ou non la présence d’une ou plusieurs absences dentaires dans un échantillon de patients porteurs de FLP issu de la Consultation de la Face organisée à l’hôpital Hautepierre de Strasbourg (3ème molaires exclues ; critères d’exclusion : contexte syndromique, cliché radiographique absent ou inexploitable). Les résultats obtenus seront comparés aux données de la littérature internationale et nationale concernant la population générale. Résultats Le recueil des données est en (échantillon actuel de 130 patients). Matériel et Méthode L’étude porte sur 5 patients atteints d’une forme modérée de la maladie de ParryRomberg. Chaque patient bénéficie de plusieurs lipostructures faciales. Le recul moyen est de 5 années (2 à 8 ans). Le tissu graisseux a été prélevé en abdominal, puis centrifugé selon la technique classique de Coleman. La greffe d’adipocytes à la face a été réalisée par injection à l’aide de canules au travers de micro-tunnels sous-cutanés. cours 166 Une hyper-correction per-opératoire a été systématiquement réalisée, étant donné le taux de résorption habituel d’environ 30% de la greffe. L’évaluation du résultat a été faite par enquête de satisfaction et comparaison sur photographies. - du côté droit : hypoplasie osseuse de la région de l’angle mandibulaire, hypotrophie des tissus mous en regard, présence de 2 fibrochondromes en prétragien, orifice cervical de fistule du premier arc branchial. - du côté gauche : paralysie faciale complète, microtie, et fistule hélicéène. - rétrogénie, obliquité du plan occlusal, mais calage dentaire équilibré. Dans la classification OMENS, la patiente est à droite O0M2AE0N0S2 et à gauche O0M0E1N3S0. Résultats et discussion Les patients ont présenté un fort taux de satisfaction à court et moyen terme. La lipostructure faciale est une technique simple, reproductible, avec une rançon cicatricielle nulle. Dans les atteintes modérées, elle constitue une alternative à la reconstruction des tissus mous par lambeaux. En revanche, il est nécessaire de pratiquer des interventions itératives sur plusieurs années pour se rapprocher du résultat souhaité par le patient. Prise en charge en un temps opératoire (durée d’intervention : 8 heures) : myoplastie d’allongement du muscle temporal, otopoïèse par greffe cartilagineuse costale, greffons osseux calvariaux et cartilagineux pour l’angle mandibulaire, génioplastie d’avancement, et traitement des fibrochondromes, de la fistule du premier arc et de la fistule hélicéène. Conclusion La maladie de Parry-Romberg se traduit par une asymétrie faciale avec un retentissement social majeur. La lipostructure faciale reconstructrice pratiquée de manière itérative permet de corriger ces anomalies et de restituer une harmonie faciale. Résultat : Les suites opératoires ont été simples, notamment sur le plan infectieux. La patiente a quitté le service pour sa famille d’accueil comme convenu à J3 post-opératoire. Elle est retournée à Bamako à J18, avec un résultat fonctionnel et esthétique jugé très satisfaisant. Dysplasie oto-mandibulaire bilatérale asymétrique. Chirurgie en un temps dans un contexte humanitaire-MF15 BÉNATEAU H, LABBÉ D, GUICHARD S, TRAORÉ H, BÉNICHOU L, COMPÈRE JF Discussion L’originalité de cette observation réside dans la prise en charge en un temps de toutes les anomalies présentées par la patiente. Cette attitude était initialement motivée par le contexte humanitaire. Sa réalisation pratique nous a montré non seulement la faisabilité, mais aussi l’intérêt de mener tout de front (même voies d’abord, utilisation de cartilage du côté de la microtie pour la mandibule…). Il est intéressant de constater que l’histoire de la chirurgie reconstructrice, dans le domaine des malformations et dans celui de la carcinologie, montre une évolution des traitements vers une prise en charge chirurgicale en un temps. Ainsi par exemple, le traitement classique d’une fente labiale bilatérale comprend de nos jours dans le même temps, non seulement la fermeture des deux fentes labiales, mais aussi la correction nasale, dans le cadre d’une cheilo-rhinoplastie primaire. Dans le domaine de la reconstruction en carcinologie des VADS, il n’est plus rare maintenant de réaliser dans le même temps 2 lambeaux libres. Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie du C.H.U. de Caen, Avenue de la Côte de Nacre, 14033 CAEN Introduction Une jeune malienne de 11 ans, atteinte d’une forme bilatérale et asymétrique de dysplasie oto-mandibulaire a été vue en consultation à Bamako sur deux missions consécutives (2008 et 2009) dans le cadre de l’association Santé et Développement. Ce cas a fait l’objet d’un dossier de rapatriement pour le CHU de Caen, de façon à optimiser la prise en charge, et à traiter toutes les anomalies en un temps chirurgical unique. Cas clinique La patiente de 11 ans n’avait jamais été opérée auparavant. Le bilan des lésions était le suivant : 167 Cette observation originale, malgré le contexte humanitaire, s’inscrit donc dans l’évolution récente et moderne des prises en charge en reconstruction. Matériel et méthodes Notre projet de recherche, prospectif, multidisciplinaire et multicentrique consistera à évaluer les perceptions psychologiques des parents d’enfants porteurs de FLP dans l’année qui suit la naissance de l’enfant et d’analyser l’état de souffrance psychique de l’enfant ainsi que les relations parents-enfant. Le moment de la première intervention varie en fonction des centres de soins. En fonction du temps d’attente plus ou moins long entre la naissance et cette première intervention chirurgicale, quatre centres qui interviennent à des temps différents ont été retenus. Les résultats seront comparés entre les groupes, en distinguant les sous-groupes de parents ayant appris le diagnostic in utero et ceux l’ayant découvert à la naissance. L’hypothèse qui sous-tend notre recherche est que plus le délai avant la première intervention est long, plus les perceptions psychologiques des parents risquent de perturber les relations parents-enfant et influencer le développement harmonieux de leur enfant. Protocole : L’étude sur les parents et leur enfant se fera sur le mode d’un “ suivi de cohorte ” avec étude aux 4 mois (T0) de l’enfant puis à 1 an, (T1). L’état psychologique et les capacités relationnelles de l’enfant seront examinés de même que seront recherchés les facteurs susceptibles d’influencer la relation parents-enfant. Développement relationnel des enfants porteurs de fentes labiopalatines : influence du délai précédant la première intervention chirurgicale et de la perception psychologique de l’anomalie par les parents (PHRC national 2009) –MF2 GROLLEMUND B1, ANION-GRILLIAT A2, BRUANT-RODIER C3, KAUFFMANN I4, VAZQUEZ MP5, GUEDENEY A6, PELLERIN P7, KABUTH B8, SIMON E9, BACON W1. 1 Département d’Orthopédie Dento-Faciale, CSERD, Strasbourg 2 Service Psychothérapique pour Enfants et Adolescents; Hôpitaux Civils, Strasbourg 3 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Chirurgie B, Strasbourg 4Service de Chirurgie Infantile, Hôpital de Hautepierre, Strasbourg 5Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital d’Enfants Armand-Trousseau AP HP, Paris 6Service de Psychiatrie Infanto-Juvénile, Hôpital Bichat Claude-Bernard, Paris 7Service de chirurgie plastique reconstructrice. Centre Hospitalier Régionale Universitaire de Lille 8Service de Pédopsychiatrie, Hôpital d’enfants du CHU de Nancy 9 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Plastique de la Face, Hôpital Central, Nancy Discussion La dimension psychique et psychologique due à la malformation et à sa correction seront analysées pour les parents (importance du diagnostic prénatal, développement relationnel avec l’enfant, image de soi, qualité de vie…) mais également pour l’enfant (détresse et retrait éventuels). Nous espérons que les résultats de cette étude permettront d’élaborer de nouvelles façons d’atténuer, dans la mesure du possible, l’impact psychologique de la malformation pour les parents et d’améliorer le traitement de ces enfants sur le long terme. Les résultats de l’étude pourraient également être utilisés par les équipes chirurgicales intervenant sur ces pathologies pour fixer, à côté d’autres critères, la date optimale de la première intervention réparatrice. Introduction Le traitement des patients porteurs de fente(s) labiale(s) associée(s) ou non à une fente palatine (FLP) est pluridisciplinaire. Une écoute attentive des familles concernées lors des rendez-vous répétés imposés par ces traitements révèle l’importance du contexte psychologique et d’une structuration harmonieuse des relations parents-enfant sur le développement de l’enfant. Or, la naissance d’un enfant porteur de FLP est un événement particulièrement stressant et traumatisant pour les parents. 168 Molecular genetic : DHAND defects in Non Syndromic CPO and CL/P patients-MF17 PERRIN-SCHMITT F, RINKENBACH R, MATERN O, GROLLEMUND B, BACON W, TSCHILL P We decided to prospect whether these sequences are conserved in the human DHAND gene, and if they exist, to investigate in our cohort whether any deleterious mutation would be located there. Material and methods: Recruitment and diagnosis of nonsyndromic CPO and/or CL/P were performed by qualified dentists, othodontists and oralsurgeons. Written informed consent was obtained from all of the patients or their legal representatives. A prospective molecular study on a genomic DNA from cohort of non-syndromic CPO and/or CL/P unrelated patients, and on a similar-size cohort of controls DNAs has been performed on genomic DNA extracted according to standard methods. PCR-amplified fragments were analysed by direct sequencing. UMR977-INSERM, UDS - Faculty of Medicine 11, rue Humann - 67000 Strasbourg, France University Hospital, Functional Unit of Dentofacial Orthopedics, 1, Place de l’Hôpital - 67091 Strasbourg, France Introduction Orofacial clefts appear either as isolated cleft palate (CPO) or cleft lip with or without cleft palate (CL/P), and are among the most common congenital anomaly, affecting approx 1/700 live births. They originate from mismatched signalling pathways acting in cascade during cranio-facial development, causally due to the presence of variants or mutations in several genes and/or to gene dysfunctions caused by environmental factors. Results: Sequences of human, primates, rodent, and bird DHAND homologous genes taken from NCBI data bank were aligned. This allowed us to identify two extremely well conserved regions located upstream the human DHAND gene as homologous putative branchial arches and heart regulatory sequences respectively. Focusing on the putative branchial arch enhancer, the genomic status of our patients in this region has been established by PCRamplification on their genomic DNA and sequencing, with specific primers derived from the human data bank sequence. As a whole, we scored three patients out of fiftysix (5%), but none in sixty-three matched controls, who carry a heterozygous trinucleotide deletion (del-GTT). This mutation truncates a consensual binding site for FOX transcription factors. Impaired binding capacity of the mutant sequence was investigated by in vitro studies. Nonsyndromic or syndromic cases refer to the absence or the presence of one or more additional physical or developmental anomalies, left/right unilateral or bilateral concerns lip and/or alveolar bone defects. Human genome-wide linkage scans and association studies revealed more than fifteen chromosomal regions nesting candidate-genes, but only a few mutations in some of these genes have been revealed in patients. Molecular genetic in mice added pivotal documents on gene expression patterns and functions, and suggested other candidate-genes. Our objectives are to identify causative mutations in regulatory or coding sequences of candidate genes, first in order to identify the molecular actors of oro-facial development, secondly to contribute to genetic councils. Discussion: These studies identify for the first time an evolutionarily conserved Branchial Arch enhancer (BA-enh) at DHAND, and suggest novel molecular defects associated with CPO and CL/P. More widely, they suggest FOXs as DHAND regulatory proteins, and possibly additional candidate genes as actors in oralfacial development. Hypothesis: The murine DHand gene encodes a B-HLH transcription factor widely expressed during embryogenesis and involved in left/right asymmetric body plan organisation. Fine molecular dissection identified previously two regulatory sequences driving its expression in branchial arches and heart, respectively. La réanimation faciale chez les patients atteints des syndromes de Moebius et Moebius-like-MF18 169 COPELLI C, BIANCHI B, FERRARI S, FERRI A, SESENNA E Discussion Le transplant de muscle gracilis est une procédure chirurgicale relativement longue mais bien supportée par les adultes et les enfants et bien acceptée par leurs familles. Nous estimons qu'il est une technique sûre et fiable pour la réanimation du visage, avec des bons résultats esthétiques et fonctionnels chez les patients avec Moebius et Moebius-like syndromes. Chirurgie, Hôpital de Parme, Via Gramsci 14, 43100 PARMA – ITALIA Introduction Le syndrome de Moebius correspond à une rare paralysie congénitale de sévérité variable, bilatéraux ou unilatéraux, des muscles des yeux et du visage. Il est dû à une anomalie de développement du 7ème(facial) et 6ème (abducens) nerfs crâniens. Plus occasionnellement d'autres nerfs crâniens peuvent être affectés (3ème, 4ème, 5ème, 9ème, 10ème et 12ème). L'absence d'expression du visage, l'absence de clignements et de mouvements latéraux des yeux et le strabisme dominent le tableau clinique. La paralysie du nerf facial produit aussi troubles de l’élocution, perte de salive, incapacité de garder les liquides dans la bouche et accumulation de nourriture dans les sillons vestibulaires avec formation de caries. La restauration d’une certaine mobilité au visage et de la capacité de sourire est importante en termes de fonction, d’esthétique et communication interpersonnel. Tératome Facial : de la monstruosité au nouveau-né-MF19 DAKPE S.1, DUNAUD O1, PERIGNON D.1 TESTELIN S.1, DEVAUCHELLE B.1, BRAKOWSKY M.2, GONDRY J.2, TOURNEUR P.3, DEMEER B.4 CHU–AMIENS (1) Service de chirurgie maxillofaciale (2) Service de gynecologie –obstétrique (3) Service de néonatalogie (4) Service de génetique et pédiatrie « Réminiscence tératologique » est peut-être l’histoire de ce fœtus, dont la cavité buccale était obstruée par une masse tumorale. Matériel et méthodes Dans cette étude, nous effectuons une revue rétrospective sur les patients atteints de syndrome de Moebius et Moebius-like vus et traités chirurgicalement dans la période allant du 2003 au Mai 2008 à la Chirurgie Maxillo-Faciale de Parme, Département Tête et Cou, Hôpital Universitaire de Parme, Italie. Nous passons en revue les techniques chirurgicales utilisées, les stratégies de reconstruction, les résultats fonctionnels et esthétiques et les complications précoces et tardives. A 32 semaines d’aménorrhée, les équipes restaient circonspectes devant un diagnostic anténatal, laissant difficilement présager de la nature exacte de la tumeur et de son extension précise. La question demeurait entière : fallait-il proposer une interruption thérapeutique de grossesse, ou la poursuite de celle-ci avec césarienne programmée ? La concertation pluridisciplinaire appelée à statuer a finalement été devancée par l’entrée en travail de la mère, accélérant et précipitant la naissance. Résultats Vingt-six patients ont bénéficié d’une réanimation faciale avec le transplant musculaire libre de gracilis branchés sur le nerf massétérin homolatéral ou, par une greffe nerveuse transfaciale, sur le nerf facial controlatéral. Toutes les transplantations ont survécu au transfert. Les muscles ont commencé à fonctionner après environs trois-six mois. Nous avons observé une bonne excursion du muscle, une amélioration significative de la compétence bilabiale, de la pression latérale dans la joue et de la production verbale et une rédution de la perte de salive. Dans l’urgence, la coordination des équipes médicales (anesthésistes-réanimateurs pédiatriques, obstétriciens et maxillofaciaux) a permis, dès la césarienne réalisée, la pri-se en charge chirurgicale immédiate de ce prématuré. Ainsi, dès les premiers instants, le nouveau né a été intubé, opéré, et l’ensemble de sa tumeur a pu être extirpé. À la sortie du bloc opératoire, l’allusion à la monstruosité évoquée plus haut est finalement devenue définitivement caduque … 170 et l’hyper-hydrose (micro-injections territoriales) - l’hyper-activité vésicale, la dyssynergie vésico-sphinctérienne. PATHOLOGIE DE L’ATM (ATM) Les toxines botuliques, mécanisme d’action et indications-ATM3 BARROCHE G Dans toutes ces indications, la toxine botulique est une acquisition thérapeutique remarquable de ces dernières décennies par son efficacité. Service de Neurologie, Hôpital Central, 54035 NANCY La toxine botulique a été isolée dès 1946 du clostridium botulinum, agent du botulisme. Il en existe 7 sérotypes (A, B, C, D, E, F et G). Tous inhibent la libération de l’acétylcholine au bouton terminal des axones cholinergiques. La toxine botulique bloque l’exocytose des vésicules d’acétylcholine dans la fente synaptique de la jonction neuro-musculaire et donc bloque la transmission neuro-musculaire tant pour la musculature striée que la musculature lisse. Le sérotype le plus utilisé est le A. Evolution des concepts en occlusodontologie-ATM1 ORTHLIEB JD Faculté d’Odontologie de Marseille, 27 Bd Jean Moulin, 13385 Marseille Toxine botulique et DAM-ATM2 CHEYNET F. 1 , CHIKHANI L 2, BATIFOL D.3 , ODIN G.4 La première application thérapeutique est dûe à Scott en 1975 sur les muscles oculomoteurs pour traiter le strabisme. Par la suite de nombreuses autres indications ont été imaginées puis réalisées dans des situations pathologiques où les traitements étaient inexistants ou insatisfaisants. La toxine botulique a remplacé l’alcoolisation des fibres motrices et les sections chirurgicales qui avaient l’inconvénient d’être irréversibles. La toxine botulique s’applique par injections in-situ. La particularité de son action est d’être temporaire (plusieurs semaines ou mois), ce qui oblige à des injections répétitives rythmées par la réapparition des contractures ou spasmes. Il n’existe pas d’antidote. Les contre-indications sont la myasthénie, la grossesse et l’allaitement, une infection aux points d’injection, un traitement anti-coagulant. Les aminosides (amikacine, gentamycine, tobramycine) peuvent potentialiser l’effet de la toxine. 1. Chirurgie maxillo-faciale, 264 rue St Pierre, CHU TIMONE, 13005 MARSEILLE 2. 34 r George Sand, 75016 PARIS 3. Hôpital Lapeyronie, 371 Avenue du Doyen Gaston Giraud, 34295 Montpellier 4.Hôpital Pasteur, 30 voie Romaine, 06000 NICE Le traitement de l’ankylose temporo-mandibulaire. L´expérience de Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillofaciale – Iasi-ATM5 COSTAN VV, TRANDAFIR V, GOGALNICEANU D, POPESCU E, TRANDAFIR D, LUPA CU O, VICOL C Chirurgie OMF, Hôpital St Spiridon, Str Independentei 1, 6600 IASI – ROUMANIE Les principales indications actuellement reconnues portent sur : Introduction L’ankylose temporo-mandibulaire est une affection invalidante, avec des conséquences beaucoup plus importantes que l´âge d´apparition est plus bas et l’évolution est plus longue. Au même temps, le traitement est difficile et avec des nombreux échecs. Nous voulons présenter l´expérience du Service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale – Iasi. - les dystonies quelle qu’en soit l’origine : blépharospasmes, dystonie oromandibulaire, bruxisme, dysphonie spasmodique, tremblement dystonique, dystonie cervicale, etc … - le spasme hémifacial - la spasticité - l’hypersialorrhée (injections dans les glandes salivaires) 171 Matériel et méthodes Entre 1993 et 2008 on a fait des interventions chirurgicales sur 34 articulations temporomandibulaires avec ankylose, soient 27 patients opérés avec un âge entre 4 et 40 ans. Pour 20 cas, l´ankylose a été bilatérale et pour 7 cas unilatérale. D´autre part, 20 patients ont été pris en charge pour la première fois, les autres (7) étaient des récidives. L´étiologie a été traumatique (23 cases), infectieuse (3 cases) or psoriasiques (1 cas). Dans tous les cas, la résection de bloc ankylotique et le modelage des surfaces articulaires ont été suivis par l´utilisation d´interposition : la texture en Dacron en sein de l’articulation (31) ou le muscle temporal (3 cas) ; dans les suites postopératoires a été effectuée une kinésithérapie active dans toute les cas. Introduction. L’ostéome de condyle mandibulaire ainsi que l’hyperplasie à ce niveau sont des pathologies rares, en première ligne pour le diagnostique différentiel pour une asymétrie mandibulaire, juste à coté des fractures et des anomalies congénitales, dont la condylectomie haute reste le traitement chirurgical standard. Nous présentons une série de 4 cas d’hyperplasies et d’un ostéome traités par cette technique avec l’application d’un matériel d’interposition (DACRON) Technique -condylectomie unilatérale -modelage osseux du néo condyle -application d’un matériel d’interposition texture de DACRON Discussion Utilisée dans le service depuis 1993 pour le traitement de l’ankylose temporomandibulaire, la texture de Dacron est molle, élastique dans tous les sens, suffisamment épaisse, résistante ; elle conserve son élasticité et son intégrité dans le temps, stable chimiquement et physiquement. Bien tolérée par l'organisme, elle ne provoque pas de réaction vis-à-vis d'un corps étranger. Elle est facile à découper, à tailler, à modeler et à adapter à l'os. Elle est bien intégrée par les tissus-hôtes, étant interpénétrée par le tissu conjonctif qui la fixe avec le temps sur la surface du néo-condyle, empêchant la récidive. Elle joue le rôle d'un cartilage articulaire Résultats La mobilité mandibulaire a été normale pour 25 patients. Une ouverture de la bouche limitée à 2 cm a été obtenue chez le patient psoriasique à la raison d´une coopération déficitaire avec le patient ; nous avons eu aussi une récidive. Pour les cas de patients chez qui l’ankylose a débuté dans l’enfance, on a fait aussi de l´orthodontie et d’autres interventions chirurgicales pour que le patient accède à une morphologie aussi normale que possible. Discussion Le traitement d´ankylose temporomandibulaire avec utilisation des matériels d´interposition est une solution thérapeutique efficiente pour les cas bien sélectionnés. Il faut faire une mention spéciale pour la texture en Dacron qui fait preuve de qualité excellente, qui amène de bons résultats fonctionnels et de très rares récidives. Luxation post-traumatique unilatérale de l’articulation temporo-mandibulaire ; traitement par une gouttière à ailette. A propos de deux cas-ATM7 BEN KHOUD N, GARNIER L, BRIX M, LEBEAU J Ostéome et hyperplasie condylienne, choix thérapeutiqueATM6 GOG LNICEANU D*, LUPUBRATILOVEANU P***, VICOL C*, TRANDAFIR D, TRANDAFIR V, LABA E** Service de Chirurgie Plastique et MaxilloFaciale, CHU de Grenoble, 38043 Grenoble Les auteurs présentent 2 cas de luxation unilatérale post traumatique de l’articulation temporo-mandibulaire. CHU IASI, Roumanie *Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie ** Service d’Anatomie Pathologique et Cytologie *** CHR Roanne Les deux cas étudiés présentent une luxation antéro-interne récidivante survenue suite à un traumatisme direct induisant une latéromandibulie que nous avons traitée par une gouttière à ailette. 172 Cet appareil a pour rôle de suppléance médiale de l’articulation. Les deux patients ont dû porter leurs gouttières entre 45 à 60 jours avant de retrouver une stabilité permanente de l’ATM. Le tableau clinique évoluait depuis trois ans. L’interrogatoire retrouve simplement des antécédents d’hypothyroïdie, une hypertension artérielle. A l’examen stomatologique, il n’y a pas de déformation faciale ; la palpation de la région de l’ATM gauche révèle une douleur. On retrouve une infraclusie dans le secteur molaire gauche, l’ouverture buccale est limitée à 33mm et la diduction est inexistante. On palpe une induration au niveau de la commissure inter-maxillaire gauche. L’orthopantomogramme met en évidence une image radioopaque dense, homogène arrondie dans l’incisure mandibulaire. Le scanner maxillofacial précise la présence d’une masse osseuse ronde isolée dans la fosse infratemporale. Il s’agit d’un ostéome isolé, comme le montrera l’histologie, après son ablation chirurgicale par voie sous-angulomandibulaire. Les suites ont été simples et la patiente a retrouvé son articulé après l’intervention. L’articulation temporo-mandibulaire est une articulation qui possède une synoviale, une capsule et des ligaments et elle est soumise à des forces de traction musculaires représentées par les muscles mandicateurs, essentiellement le ptérygoï-dien latéral. La stabilité de cette articulation dépend d’un équilibre entre le système capsulo-ligamentaire et ces forces musculaires. L’atteinte du système capsuloligamentaire rompt cet équilibre et induit une luxation articulaire. Seule la restauration de ce système permet un traitement définitif et efficace de cette luxation qui est souvent récidivante. Plusieurs techniques ont été décrites reposant sur le traitement orthopédique par divers types de gouttières. Les auteurs commandent la gouttière à ailette car elle présente l’avantage de stabiliser l’ATM de manière simple et efficace et de permettre une rééducation active. Discussion L’ostéome flottant dans la région ptérygomaxillaire ou dans la fosse infratemporale est une pathologie excessivement rare. Nous n’avons retrouvé qu’un seul cas similaire dans la littérature. Il semble survenir chez des sujets âgés de plus de 60 ans et se révéler par un SADAM. Il représente une cause extra-occlusale exceptionnelle du SADAM. Le diagnostic est fait par l’imagerie et l’histologie qui confirme son caractère bénin. Son traitement est chirurgical et son exérèse est facile par voie d’abord sousangulo-mandibulaire. Un SADAM de cause extra-occlusale: à propos d’un cas rare-ATM8 KOUAKOU R, LUTZ J-C, BARRIERE P, WILK A Chirurgie Maxillo Faciale et Stomatologie, CHU Strasbourg 24 bd d Anvers, 67000 Strasbourg Étude rétrospective (2004-2009) du traitement chirurgical des luxations condylo-glénoïdiennes de l’articulation temporomandibulaire, au sein du service de Chirurgie Maxillo-Faciale du CHU de NANCY-ATM4 GOFFINET L, SIMON E, YOUNES M, DAVROU J, CHASSAGNE JF Introduction Le Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l’Appareil Manducateur (SADAM) est un syndrome fréquent. Le plus souvent, on ne retrouve pas d’étiologie. Quand l’étiologie existe, il s’agit le plus souvent d’une cause occlusale. Nous rapportons ici un cas de SADAM de cause extra-occlusale chez une patiente de 68 ans : un ostéome flottant situé dans l’incisure mandibulaire. Observation Il s’agit de Madame L., âgée de 68 ans, adressée le 27 janvier 2009 pour des douleurs prétragiennes, déclenchées par la mastication, avec une sensation de blocage à l’ouverture buccale extrême. Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY INTRODUCTION : 173 Les auteurs rapportent une étude rétrospective de leur traitement chirurgical des luxations condylo-glénoïdiennes récidivantes de l’articulation temporo-mandibulaire. Cette prise-en-charge ne fait pas, à ce jour, l’objet de consensus. Elle repose sur une réduction en urgence des épisodes aigus et un bilan étiopathogénique permettant habituellement la catégorisation du trouble en laxité congénitale ou acquise, possiblement secondaire à une dysfonction occlusale. Dès lors, l’infaisabilité ou l’inefficacité du traitement étiologique conditionne le recours possible à un traitement prophylactique des récidives. Ce traitement peut consister à limiter l’abaissement mandibulaire, à limiter la course antérieure du condyle (butées de Dautrey, butées extra-articulaires de PalferSollier) ou à lever les obstacles à sa réintégration postérieure (éminencectomie de Myrhaug…). Le service de chirurgie maxillo-faciale a développé une butée extraarticulaire en titane, inspirée de la butée de Palfer-Sollier dont les auteurs proposent une première évaluation en termes d’efficacité et de tolérance. RÉSULTATS : Les auteurs rapportent une récidive posttraumatique (rixe avec traumatisme mandibulaire), une normalisation de la fonction manducatoire, un contrôle total des douleurs et une conservation de l’ouverture de bouche chez tous les patients. Les doléances sont colligées par les auteurs. MATÉRIELS ET MÉTHODES : Cette étude rétrospective inclut 12 patients adressés au service de chirurgie maxillofaciale entre janvier 2004 et mai 2009 pour pathologie liée à une luxation antérieure non traumatique condylo-glénoïdienne de l’ATM. Deux patientes présentaient des luxations invétérées datant de 6 et 12 mois. Les antécédents généraux, maxillo-faciaux, l’examen clinique ainsi que le bilan étiopathogénique sont rapportés. La prise-en-charge a consisté en une réduction sanglante première de la luxation dans deux cas. Un abord bilatéral avec mise en place de butées extra-articulaires a été réalisé pour l’ensemble des patients par un seul et même opérateur. Les critères cliniques pré- et post-opératoires de surveillance de l’efficacité et de la tolérance du traitement sont : le nombre de luxation aigue, de subluxation anormale clinique, l’amaigrissement, les douleurs, et l’ouverture de bouche. Un bilan radiographique a été réalisé systématiquement. Les auteurs ont évalué la satisfaction des patients concernant l’efficacité du traitement de la récidive selon une échelle à 4 graduations. Ils ont recherché l’existence de complications, et effets secondaires à la prise en charge thérapeutique, et rapporté les éventuelles récidives. Traitement de l’ankylose temporomandibulaire post-traumatique par prothèse uni-compartimentale de condyle Médartis Reco 2.5 : à propos de quatre cas-ATM9 TROST O, ZWETYENGA N, MALKA G DISCUSSION : Bilan et contexte étiopathogénique des luxations récidivantes des articulations temporo-mandibulaires. Hétérogénéité des protocoles thérapeutiques/Défaut de consensus. Pérennisation des résultats. CONCLUSION : Le faible effectif associé à l’hétérogénéité épidémiologique et étiopathogénique des patients concernés par cette pathologie apparaît comme le premier obstacle à l’établissement de protocole thérapeutique consensuel. La butée extra-articulaire titane est devenue pour les auteurs un outil thérapeutique indéniable dans l’arsenal thérapeutique déjà disponible. Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, CHU Dijon, 3 rue du Faubourg Raines, 21033 Dijon cedex Introduction L’ankylose temporo-mandibulaire posttraumatique est la conséquence le plus souvent d’une fracture de la tête condylienne négligée ou insuffisamment rééduquée. Le pronostic fonctionnel dépend du stade de l’ankylose et de son ancienneté. Le but de cette étude était de présenter notre expérience du traitement de l’ankylose de stade III par prothèse uni-compartimentale de condyle Médartis Reco 2.5. Patients et méthode Quatre patients ont été pris en charge entre janvier 2006 et juillet 2009 pour une ankylose temporo-mandibulaire de stade III, dont trois cas bilatéraux. Nous avons donc posé en tout sept prothèses. 174 Dans tous les cas, la résection du bloc d’ankylose et la mise en place de la prothèse ont été réalisées par une double approche préauriculaire et périmandibulaire (voie de Strasbourg modifiée) sans dissection du nerf facial. Patients who received no post treatment tend to immobilize the operated joint, resulting in scar and adhesion formation during connective tissue healing. The combination of surgical intervention and a proper post-surgical rehabilitation programme shows significant success in restoring joint function, relieving pain and preventing further injury. The purpose of administering treatment after TMJ surgery is to restore the normal joint function by relieving pain and inflammation, reducing swelling, minimizing joint loading, preventing joint contracture and adhesion formation and facilitating condylar movement. Therapeutic exercises can also be beneficial to increase range of the motion, to prevent an increase in joint pain and to enhance proprioceptive and kinesthetic awareness. Rehabilitation can be helped by using Therabite or with Botulinum toxin injection therapy. Résultats Chez trois patients, la résection du bloc d’ankylose et l’arthroplastie ont permis d’améliorer la mobilité mandibulaire de façon significative avec recouvrement d’une alimentation confortable. Un mauvais résultat a été obtenu chez un patient présentant une ankylose de stade III bilatérale depuis environ 20 ans, malgré une révision de la hauteur de la prothèse et des myotomies associées. Aucune complication liée à la procédure chirurgicale (infection, paralysie faciale, …) ou à la tolérance de la prothèse n’ont été observées. Conclusion L’utilisation d’une prothèse de condyle mandibulaire est une option intéressante dans le traitement des ankyloses graves. Toutefois, l’opportunité d’utiliser une prothèse bi-compatimentale reste ouverte. This article illustres procedures of physioterapy in the TMJ postsurgical treatment checked and utilized by Università degli Studi di Roma “La Sapienza”, Dipartimento di chirurgia maxillo-facciale TMJ ankylosis : postsurgical phisiotherapy-ATM10 VALERIO P, CASCONE P Departments of Maxillom Facial Surgery, University of Rome, « La Sapienza », Rome Ankylosis of the temporomandibular joint is a serious and disabling condition. Impairment of speech, difficulty with mastication, rampant caries, poor oral hygiene, disturbances of facial and mandibular growth, and acute compromise of the airway invariably result in physical and psychological disability. This is particularly true of young children who are completely unable to open their mouth. The most frequently encountered complication in the post-operative period is restriction in jaw mobility and recurrence of ankylosis. Initiated in the first 24h following surgery, physiotherapy may play a crucial role in preventing the recurrence of abnormal scar tissue formation. 175 Cette chirurgie porte rarement sur le condyle temporal, toujours sur le ménisque et le condyle mandibulaire en refixant le premier et en affaiblissant le second par une décortication qui consiste à retirer sous forme de "chips" la corticale du dôme de la tête condylienne et ceci jusqu'au spongieux, fibrocartilage et menisque étant repositionnés et fixés par une attache MITEK. En 30 ans d'exercice, plus de 400 articulations ont ainsi été opérées avec des résultats pérennes dans l'immense majorité des cas. La non gestion de l'environnement musculaire et de l'occlusion a pu favoriser une récidive selon le principe que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Intérêt de la décortication de la tête du condyle dans le traitement des dysfonctions temporomandibulaires rebelles aux traitements classiques-ATM11 LOENGTEN B Corrélation entre douleur ATM et contrast-enhancement IRM des tissus mous-ATM12 BODIN C*, FARINA D*, GANDOLFI S*, BORGHESI A*, MAROLDI R* Polyclinique, 1 rue de la providence, 86000 poitiers *Clinica Odontostomatologica, Piazzale Spedali Civili, 1, 25123 Brescia, Italie ** Département de Radiologie, Université de Brescia L'adaptabilité est le maître mot pour comprendre les dysfonctions des ATM et surtout leurs traitements. Un concensus général existe sur le concept de l'adaptibilité de l'ATM, la dysfonction survenant par inadéquation entre les structures et leur mise en fonction. Les images d’IRM sont communément acceptées comme standard dans l’évaluation diagnostique des désordres articulaires temporo-mandibulaires (ATM) mais les études de corrélations entre symptômes et images IRM donnent souvent des résultats controversés. L’objectif de cette étude est de rechercher une corrélation entre la douleur de l’ATM et les résultats obtenus au travers des images de contrast-enhancement en IRM. La population étudiée regroupe 38 patients successifs présentant une dysfonction articulaire temporo-mandibulaire associée à douleurs. Le protocole inclus des séquences T2 turbo spin echo, T1 spin echo et T2 gradient echo avec des acquisitions bouche fermée, bouche ouverte et intermédiaires. La phase suivante est obtenue au travers de séquence fast sat 3D T1 gradient echo (VIBE). Les traitements non invasifs par gouttière, réequilibrage occlusal, Botox, en agissant sur les structures et sur le temps de mise en charge, c'est-à-dire sur les éléments musculaires, visent à mettre les articulations en situation d'être adaptées par une reéducation intense calquée sur la cinétique mandibulaire propre du patient. A la fin de ces traitements il reste un nombre, certes faible mais réel de patients dont la dysfonction n'est pas améliorée : soit en raison de lésions intra-articulaires non réversibles évoluant pour leur propre compte, soit en raison d'une impossibilité d'adapter les structures par la réeducation. La chirurgie peut dès lors et avec la même philosophie être envisagée pour restaurer, affaiblir et mettre les structures en situation d'être adaptées à la cinétique mandibulaire propre du patient par une reéducation post opératoire intense sur deux mois environ. Les résultats obtenus dans ce groupe d’étude ont été comparés avec ceux relevés sur un groupe contrôle de 33 patients soumis a un examen IRM des sinus para-nasaux. 176 Prothèses articulaires bicomportimentales-ATM13 MEYER C 1, ZWEYTIENGA N 2 Une divergence statistiquement significative est mise en évidence entre l’intensité de l’enhancement IRM du tissu médullaire osseux condilaire des ATM douloureuses des patients du groupe d’étude au regard des articulations non douloureuses (p 0.007) ainsi qu’au regard du groupe contrôle (p 0.0001). Les tissus mous périphériques présentent une intensité (p 0.027) et une épaisseur (p 0.0008) d’enhancement qui sont statistiquement supérieures dans les articulations douloureuses comparées aux mêmes données dans les articulations non douloureuses. 1 Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie, CHU de Besançon, Hôpital Jean Minjoz, Boulevard Fleming, 25030 Besançon 2 - Service de Chirurgie Maxillo-Faciale et Stomatologie, Centre François-Xavier Michelet, Groupe Hospitalier Pellegrin, Place Amélie Raba-Léon 33076 Bordeaux L’Articulation temporo-mandibulaire (ATM) est une articulation complexe, sensible et très mobile et les désordres liés à ses dysfonctionnements atteignent des millions de personnes. Le traitement est souvent nonchirurgical. Les indications de reconstruction de l’ATM sont bien connues, mais la méthode de reconstruction est souvent sujette à controverse : autogreffe ou alloplastie. En l’absence d’examen histologique de ces tissus périphériques, il n’est pas possible de les caractériser mais il est toutefois possible d’indiquer que l’enhancement reflète la présence d’inflammation dans les articulations douloureuses. L’administration d’un liquide de contraste peut donc aider à l’évaluation des douleurs oro-faciales et en particulier au discernement de la douleur ATM lorsque l’exploration clinique est insuffisante. La reconstruction alloplastique de l’ATM constitue actuellement un challenge. Il existe plusieurs variétés prothétiques articulaires pour remplacer un ou plusieurs composants de l’ATM : uni ou bicompartimentale. Lorsque l’on regarde ce qui se fait dans d’autres spécialités chirurgicales, la prothèse bi-compartimantale semble la solution la plus proche de la réponse physiologique pour des résultats satisfaisants à long terme. Après présentation de leur cas et une revue de la littérature, les auteurs en dressent les indications. Visual arthrocentesis with one point-ATM14 SEMBRONIO S (Udine) Introduction Two surgical approaches are performed for the treatment of TMJ Internal Derangement: the open surgery approach and the minimally invasive approach. 177 In recent years, interest in minimally invasive surgery had increased so arthrocentesis and arthroscopy had become the first choice for treatment of TMJ functional disorders. Integrating the concepts of arthrocentesis and arthroscopy, the result is a fusion of the two techniques, called visual arthrocentesis. This technique is a simple joint irrigation with intrarticular inspection using an ultrathin arthroscope. The author presents his experience and the preliminary results with the use of visual arthrocentesis. Conclusion The preliminary results indicate that visual arthrocentesis is effective in improving function and reduction of pain in patients with internal joint derangement and could be proposed as first step in TMJ surgery cascade. Patient and methods 18 patients with clinical and MRI diagnosis of internal derangement with pain and jaw disfunction were underwent a visual arthrocentesis after the failure of conservative treatment. The procedure was performed in local anesthesia with sedation. A single puncture arthroscopy by inferolateral approach was performed and lysis and lavage was done under direct vision. After the procedure hyaluronic acid was injected. A clinical examination with analysis of Maximal Mouth Opening (MMO), a Visual Analog Scale (VAS), and a selfadministered questionnaire were used for evaluation of pain, jaw disfunction and activities of daily living (ADL). Each patient was recorded at baseline before surgery and every month after surgery. The later follow up period varies from 6 to 10 months. Results No complications occured during and after the surgery. At later follow-up after visual arthrocentesis, mandibular function improved significantly and MMO increased in most of patients. Functional improvement was associated with a significant reduction in VAS, pain, dysfunction and ADL scores. 17 patients fulfilled the successful criteria. The overall success rate was 94 %. Discussion Visual arthrocentesis gives the possibility of irrigation and lavage of the joint and at the same time the procedure has a higher diagnostic value by providing direct vision in the articular cavity, by taking an image of the pathologic state and consequently by staging patients in Wilkes classification. The procedure permits to minimize iartrogenic injury using an ultrathin trocar and scope. Because of the minimally invasive character the procedure is performed in local anaestesia with sedation at an outpatient clinic. 178 L’index d’élévation cicatricielle était 2 fois plus important dans les cicatrices hypertrophiques que les cicatrices traitées par tacrolimus. De plus, l’épaisseur dermique ainsi que la densité de cellules inflammatoires et des fibroblastes était significativement plus importante dans les cicatrices hypertrophiques que dans les cicatrices traitées. CICATRICES Traitement préventif des cicatrices hypertrophiques et chéloïdes par injection in situ de Tacrolimus". Etude pré-clinique sur 20 lapins-CP7 GISQUET H, CHASSAGNE JF Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Conclusion Le tacrolimus en injection intradermique à la dose de 0,5mg/cm2 est efficace dans la prévention des cicatrices hypertrophiques sur un modèle animal. Nous espérons continuer l’essai sur l’humain et proposer à terme une nouvelle thérapeutique aux patients atteints de cicatrice chéloïde. Introduction Les chéloïdes et les cicatrices hypertrophiques touchent 4,5 à 16 % de la population. Elles résultent d’une réaction inflammatoire excessive lors de la phase précoce de la cicatrisation qui entraîne une prolifération de tissus fibreux denses dans le derme profond dépendante du TGFb avec accumulation anormale de collagène. Spacialisation des lambeaux libres osseux dans la reconstruction mandibulaire-CP8 DUNAUD O, DAKPE S, NEIVA C, ZAATAR R, DEVAUCHELLE B Objectif Nous cherchons une alternative thérapeutique aux corticoïdes, dont l’efficacité est mitigée, et la curiethérapie dont les effets secondaires ne sont pas négligeables. Le tacrolimus est un immunomodulateur, inhibiteur du TGFb, présente des propriétés anti-inflammatoires et anti-fibrinoprolifératives qui semblent intéressantes pour éviter les cicatrices hypertrophiques. Il n’a jamais été testé dans cette indication. Notre but est d’évaluer sa tolérance et son action sur une cicatrice hypertrophique d’oreille de lapin. Service de Chirurgie maxillo-faciale – CHU Nord - AMIENS Comment à partir d’un prélèvement osseux, redonner forme et fonction à une mandibule réséquée ? Tel est l’objet de cette communication. Forts de plus de 200 reconstructions microchirurgicales de la mandibule menées depuis une vingtaine d’années, les auteurs ont, au fil du temps, modifié leur technique de conformation des lambeaux libres osseux (crête iliaque, fibula….), de manière à non seulement redonner forme courbe et complexe à partir d’un os prélevé parfois totalement rectiligne, mais surtout à restaurer un os compatible avec une fonction manducatrice efficace, susceptible le cas échéant de supporter une réhabilitation implantoportée. Matériel et méthode Nous avons induit des cicatrices hypertrophiques sur 20 lapines blanches de Nouvelle-Zélande. Le tacrolimus a été administré en injection in situ à la dose de 0,2 mg et 0,5 mg. Nous avons comparé la peau normale à J0 et la cicatrice obtenue à J28 avec ou sans traitement, de manière clinique, spectrométrique et histologique. Un dosage du TGFb, cytokine normalement élevée dans les cicatrices hypertrophiques vient compléter l’étude. Sera donc reprise cette lente évolution, passant successivement par l’usage de l’endoprothèse rigide, la pré conformation sur modèle stéréolithographique, puis le choix des ostéosynthèses plus souples, l’utilisation des logiciels de spatialisation mis sur le marché, le choix par homologie de forme des structures osseuses, Résultats Le tacrolimus n’a pas engendré d’effets secondaires généraux, et sa tolérance en injection intra-dermique a été bonne puisque nous n’avons observé aucune infection ou nécrose cutanée. 179 les ostéotomies sagittales des lambeaux libres osseux, enfin « les reconstructions flottantes» permettant d’adapter la forme du lambeau à la fonction manducatrice. L’appréciation se fait sur le volume, l’induration et les démangeaisons. Le détail précis des résultats seront présentés. La cryothérapie de surface (ou externe) a été introduite en 1982 dans le traitement des cicatrices chéloïdes. Le traitement mensuel pendant 1 à 20 mois permet d’obtenir des taux de rémission entre 68 et 81%. Depuis 2001, la cryothérapie intralésionnelle se développe avec initialement des aiguilles 18G, et maintenant avec un nouveau dispositif médical nommé Cryoshape®. L’intérêt de cette technique est de faire une cryochirurgie au sein même du tissu pathologique. Les températures thérapeutiques sont meilleures et la dépigmentation post thérapeutique est rare, contrairement à ce que l’on peut observer avec la cryothérapie externe. Suite à la venue dans le service du Professeur Har-Shai [1], initiateur du procédé, le dispositif a été essayé en France pour la première fois au CHU de Caen. Certes, cette évolution vers une reconstruction liant fonction et forme ne convient pas pour toutes les circonstances pathologiques, ni pour l’ensemble des sites à restaurer, mais incontestablement, au vu des résultats fonctionnels, le principe d’une reconstruction adaptée à la fonction permet d’espérer les meilleurs résultats. Illustration en sera largement faite. Intérêt de la cryothérapie intralésionnelle dans le traitement des chéloïdes. Résultats préliminairesCP6 BENATEAU H, DOMPMARTINBLANCHERE A, LABBE D, GILLIOT B, HAR-SHAI Y, COMPERE JF [1] Har-Shai Y, Amar M, Sabo E. Intralesional cryotherapy for enhancing the involution of hypertrophic scars and keloids. Plast Reconstr Surg 2003;111,6:1841-52. Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie du C.H.U. de Caen, Avenue de la Côte de Nacre, 14033 CAEN Les cicatrices chéloïdes et hypertrophiques surviennent chez des sujets prédisposés et sont liées à une fibrose dermique excessive lors du processus de cicatrisation. Certaines localisations (oreille, région présternale et épaules) et/ou les sujets de peau noire sont à risque accru de cicatrices chéloïdes spontanées ou post chirurgicales. Mais leur apparition reste cependant imprévisible. Elles n’ont aucune tendance spontanée à la régression, et elles récidivent en cas d’ablation chirurgicale. De nombreux traitements sont proposés à titre curatif, le plus classique étant l’exérèse chirurgicale suivie d’injections intralésionnelles de corticoïdes. D’autres techniques sont utilisées : pressothérapie, pansements siliconés, exérèse chirurgicale suivie d’une radiothérapie à faible dose, injection intralésionnelle de 5 Fluorouracil. Traitement des chéloïdes par association chirurgie / radiothérapie. Une étude rétrospective-CP5 ARNAULT JP(1), PEIFFERT D(2), LATARCHE C(3), CHASSAGNE JF(4), BARBAUD A(1), GISQUET H(4), SCHMUTZ JL(1) (1) Service de Dermatologie – Hôpital Fournier - 54000 Nancy (2) Département de Radiothérapie – Centre Alexis Vautrin – 54511 Vandœuvre-lès-Nancy (3) Service d’Epidémiologie et Evaluation Cliniques – Hôpital Marin – 54000 Nancy (4) Service de Chirurgie Maxillo-Faciale – Hôpital Central - 54000 Nancy Le but de cette communication est de vous présenter notre expérience d’utilisation de la cryothérapie intralésionnelle au CHU de Caen. 12 patients ont été inclus entre 2007 et 2008. Les localisations étaient à l’oreille (5 cas), à l’épaule (3 cas) et pré-sternale (4 cas). Le recul varie de 36 à 12 mois. Introduction La curiethérapie post-excisionnelle à l’Iridium 192* est un des traitements des cicatrices chéloïdes (CC). Ses indications et ses paramètres ne font l’objet d’aucun consensus. Nous avons voulu en évaluer l’efficacité et la satisfaction des patients traités dans notre centre. 180 Malades et méthodes Il s’agissait d’une étude rétrospective menée de novembre 2006 à novembre 2007. Les patients porteurs de CC prouvées histologiquement traités entre 1990 et 2005 ont été convoqués en consultation entre septembre et octobre 2007. Les CC devaient évoluer depuis 2 ans minimum avant traitement pour éliminer les cicatrices hypertrophiques. Le suivi après traitement devait être de 2 ans minimum. Les données cliniques et les paramètres de la curiethérapie ont été recueillis. Résultats Quatre-vingt sept patients (138 CC) ont été traités. Quatre-vingt-deux CC (46 patients) répondaient aux critères d’inclusion. Trentedeux patients (55 CC) ont pu être vus en consultation. Le délai moyen entre l’apparition des CC et le traitement était 63,5 mois. La curiethérapie débutait au maximum 7 heures après la chirurgie. La dose moyenne était 17,9 Gy calculée à 5 mm. Nous avons observé 23,6% de récidive après traitement. Soixante-dix-neuf pour cent du prurit et 87,5% des douleurs ont totalement disparu. Les phototypes 5 et 6 avaient un risque accru de récidive. Quatre-vingt-un pourcent des patients étaients satisfaits. Discussion La sélection rigoureuse des CC et le caractère retrospectif sont responsables du grand nombre d’exclus. La technique est efficace dans la prévention de la récidive chéloïdienne et le traitement des signes fonctionnels (prurit et douleurs) au prix d’un résultat inesthétique dont doit être prévenu le patient. Un suivi de deux ans minimum après le traitement est préconisé afin de ne pas méconnaitre les récidives tardives. 181 Tous les cinq lambeaux ont été prélevés en suivant une dissection strictement sur les vaisseaux, « type perforant », à travers les fibres musculaires du buccinateur et puis de façon rétrograde jusqu'à l'origine des vaisseaux dans le cou, si les lambeaux ont été pédiculés sur l’artère faciale, ou jusqu’au raphe pterygo-mandibulaire, si les lambeaux ont été pédiculés sur l’artère buccale. Dans la première cas-de-figure la technique de dissection a permis de décaler le point de pivot jusqu’au niveau de la carotide externe, en augmentant énormément l'arc de rotation du pédicule de ces lambeaux. Enfin tous les patients ont été soumis à une étude de la sensibilité (la discrimination épicritique, thermique, tactile et algique) menée par un investigateur qui n’était pas l’un des opérateurs, afin d’accroître l’objectivité des tests et tous ont reçu une consultation orthophoniste pour évaluer l’éventuelle rhinolalie. RECONSTRUCTION (R) Le lambeau myo-muqueux de buccinateur pédiculé « en îlot » sur l’artère faciale ou buccale pour la reconstruction du voile du palais. Technique de prélèvement et résultats fonctionnels-R2 MASSARELLI O Viale S.Pietro, 43/B m 0710 SASSARI – Italie INTRODUCTION La reconstruction du palais mou suite à une chirurgie carcinologique reste un défi de reconstruction important et pendant les dernières vingt années, le lambeau le plus souvent utilisé a été le lambeau libre antebrachial. Les résultats qu’on a pu obtenir, ils ont été seuls rarement brillants sur le plan fonctionnel, surtout suite à radiothérapie, à cause de la cicatrisation et de la relative rigidité et inertie typiques de ce lambeau; ce qui a permis d'assurer qu’une fermeture oronasale, au détriment d’une reconstruction d’un voile du palais fonctionnellement dynamique. Contrairement, le lambeau myomuqueux de buccinateur « en îlot » sur le pédicule facial, puisqu’il permet de remplacer une perte de substance muqueuse par du tissu semblable sans pilosité avec séquelles minimes et pour ses caractéristiques de souplesse, pliabilité, mobilité et potentielle résensibilisation, il peut représenter une valide option pour une correcte reconstruction fonctionnelle du voile du palais. RÉSULTATS Aucun cas de nécrose des lambeaux, ni totale ni marginale, a été observé. Après un suivi médical d’environ 13 mois, la reprise fonctionnelle de la dynamique du voile du palais, a été jugé satisfaisante lors d'une consultation d’une orthophoniste, qui n’a pas enregistré aucun cas de rhinolalie; tous les patients actuellement se nourrissent par voie orale sans difficulté, sauf un qui se plaint d’un reflux nasale de liquides. Tous les patients affirment d’avoir récupéré la sensibilité thermique, tactile et épicritiqe du palais reconstruit ; apparemment pour ce qui concerne la sensibilité algique les résultats ont été moins encourageants. DISCUSSION La reconstruction des pertes de substance tissulaire muqueuse de la cavité orale, suite à l’ablation d'un cancer peut être obtenue avec différentes techniques. Pendant les dernières années, avec la naissance de la microchirurgie, pour remplacer la muqueuse orale, les lambeaux libres cutanés ont été préférés aux lambeaux pédiculés locorégionaux. Par ailleurs en citant une axiome de la chirurgie plastique reconstructrice « le lambeau idéal » est celui qui « permet de reconstruire une perte de substance avec le même tissu ou un tissu semblable ». MATÉRIEL ET MÉTHODES De janvier 2006 à janvier 2009, auprès de l'Unité Opérative Complexe de Chirurgie Maxillo-Faciale de Sassari, 5 cas ont bénéficié d’une reconstruction sub-totale du palais mou, en utilisant le lambeau myomuqueux de buccinateur « en îlot » sur l'artère faciale ou buccale. 182 Par conséquence, les lambeaux myomuqueux de buccinateur, prélevé sur la face interne de la joue, pédiculés sur le rameaux du réseau vasculaire entre l'artère faciale et l’artère maxillaire interne, s’adaptent très bien à ce critère. En raison de l'anatomie relativement constante des vaisseaux, de leur arc favorable de rotation, du bon calibre et longueur, du volume sensible apporté, avec séquelles minimes au niveau du site donneur, ces types de lambeaux constituent une valide option pour une reconstruction fonctionnelle du palais mous. Résultats Les résultats fonctionnels ont été bon et très bon ; a été obtenu une convenable symétrie faciale l´aspect de région affectée soient similaire avec le côté controlatéral. Un lambeau fasciocutané en ilot a été perdu en totalité ; 4 patients ont eu une alopécie cicatricielle dans la zone donatrice. Discutions Les lambeaux pédiculés temporopariétaux représentent un excellent matériel pour les reconstructions. Il a été retrouvé dans les 20 dernières années et permettre une translation expéditifve vers le site receveur après une rapide et facile dissection. Elle permet des bons résultats esthétiques et fonctionnels, sans avoir des séquelles significatives aux niveaux de région donatrice et aussi sans une prolongation significative de temps de l’intervention chirurgicale. La valeur de lambeau pédiculé temporoparietal dans la reconstruction de pertes des substances du territoire bucomaxillo-facial-R3 COSTAN VV, GOGALNICEANU D, POPESCU E, VICOL C, CIOFU M, LUPASCU O Expansion cutanée cervico-crâniofaciale : revue d’une série de 23 casR4 FARAH H, HAJJI F, EL KHATIB K, BINEBINE H, ABOUCHADI A, NASSIH M, RZIN A Chirurgie OMF, Hôpital St Spiridon, Str Independentei 1, 6600 IASI – ROUMANIE Introduction Les processus patologiques du territoire buco-maxillo-facial détermine l´apparition des nombreux défauts. L´usage des techniques chirurgicales plus simples possible et avec des conséquences morphologiques ou fonctionnelles au niveau de zone donatrice est idéale. Une telle solution est représentée par les lambeaux pédiculés fondé sur le fascia temporo-pariètale. Service de chirurgie plastique et chirurgie maxillo-faciale, Hopital militaire d’instruction Mohamed V, RABAT – Maroc Introduction : L’expansion cutanée, décrite initialement en 1957 puis développée en 1976, permet d’élargir le champ d’application des lambeaux locaux classiques en amplifiant leur surface et leur vascularisation, et en permettant une fermeture directe du site donneur. Au niveau de l’extrémité céphalique, cette technique a révolutionné le traitement chirurgical des larges pertes de substance (PDS). Ce travail permet de présenter notre expérience en matière d’expansion cutanée et de préciser les indications et les complications de cette technique en chirurgie réparatrice de la face. Matériel et méthodes En intervalle 1999 – 2009 on a utilisé 31 lambeaux pédiculés fondés sur le fascia temporoparietale. Ils ont été 4 différents modèles de lambeau : fascial – 18 cases, fasciocutané en ilot – 8 cases, fasciocutané 4 - cases et osteofascial - 1 cas. Les défects ont été le résultat de tumeurs malignes (30 cas) or bénignes (1 cas) et ont été intraorale, extraorale, intra-extraorale or au niveau de l´os malaire, de face antérieure de maxille et du plancher orbitaire. 183 Matériel et méthode : Nous avons utilisé 44 expandeurs chez 23 patients, dont 11 hommes et 12 femmes, d’un âge moyen de 31 ans, hospitalisés entre Novembre 1998 et Décembre 2008, pour reconstruction de PDS cervico-faciales et du cuir chevelu. Les étiologies de ces PDS étaient traumatiques, tumorales ou séquellaires de brûlures. Les expandeurs utilisés étaient de forme rectangulaire dans 77%, d’une capacité moyenne de 190 cc, à valve interne à distance dans 82%. La technique comprenait un premier temps opératoire de mise en place de la prothèse, suivi du remplissage progressif de celle-ci, puis un deuxième temps d’ablation de l’expandeur et de couverture par les lambeaux expansés. Le premier gonflage s’est fait le 10ème jour post-opératoire, après cicatrisation totale du site, par 10% du volume du ballon. Le remplissage est poursuivi à raison d’une injection tous les 3 jours, en surveillant régulièrement l’état de la peau expansée. L’antibioprophylaxie per et post-opératoire ainsi que le drain aspiratif étaient systématiques. Cependant, selon notre expérience, les prothèses « angulées » seraient plus pourvoyeuses de complications que les prothèses rondes. Le site d’implantation dépendra du siège de la PDS, du type de lambeau et de la qualité de peau disponible. Le début du remplissage ne doit pas commencer avant cicatrisation totale du site. Les lambeaux de transposition permettent d’exploiter au mieux la surface cutanée disponible avec moins de rétraction. L’excision partielle ou totale de la capsule périprothétique ou sa conservation reste controversée. Le taux de complications est de 23 %, surviennent soit lors du 1er temps : les complications majeures aboutissant à l’échec du procédé, et mineures qui ne compromettent pas le résultat final ; soit lors du 2ème temps de reconstruction : la complication majeure est la nécrose du lambeau expansé, les complications mineures sont essentiellement d’ordre morphologique. Le respect des conditions d’asepsie lors de la manipulation du matériel prothétique et du remplissage, l’antibioprophylaxie péri-opératoire et le bon drainage après étalement du lambeau, sont des conditions primordiales pour obtenir un résultat optimal. Enfin, cette technique simple, sûre et fiable, ne doit pas faire sous-estimer la rigueur nécessaire afin d’éviter la survenue de complications. Résultat : Le nombre d’expandeurs utilisés par patient variait de un à six. La durée moyenne de l’expansion était de 72 jours. Le gain de tissus a permis de réaliser 43 lambeaux, prélevés et utilisés sous forme de lambeau de transposition dans 36%. Le taux de complications majeures aboutissant au retrait précoce de l’expandeur a été de 2 %. Sept complications (16%) sont survenues à la fin du remplissage, ce qui n’a pas empêché de le poursuivre. Deux complications (4,5%) sont survenues lors du 2ème temps de couverture. Le résultat final a été jugé bon dans 83 %. Les enjeux techniques du prélèvement d’une allogreffe de face : à propos d’une série de 3 casR1 MENINGAUD J-P, HIVELIN M, BENJOAR M-D, LANTIERI L Université du Val de Marne-Paris12, Créteil, F-94000 France, CHU Henri Mondor, Service de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique, 51 av. du Maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil cedex Discussion : L’expansion cutanée est une méthode incontournable dans le traitement de certaines PDS de l’extrémité céphalique, quelle qu’en soit l’origine. Devant toute expansion, il importe de choisir le nombre, le volume, la forme et l’emplacement des prothèses en fonction des lésions à exciser et du projet de réparation. Les prothèses rectangulaires permettent une expansion régulière et une fermeture optimale du site donneur. Le prélèvement sur le donneur lors d’une allotransplantation de face pose un certain nombre de problèmes techniques peu connus, voire non soupçonnés de la plupart de nos collègues du fait de l’extrême nouveauté de l’activité de d’allotransplantation au sein de notre discipline chirurgicale. 184 L’objectif de cette communication scientifique est d’en faire une présentation à propose d’une série de trois cas très différents (face basse avec parotides, face basse avec maxillectomie, face haute avec pavillon des oreilles et cuir chevelu). Etude rétrospective 13 cas. Un PAFL a été utilisé chez 8 patients ayant bénéficié d’une rhinoplastie esthétique / réparatrice afin de corriger les irrégularités du dorsum nasal. Chez 5 patients, un PAFL permettait une meilleure adaptation à la cavité orbitaire et une meilleure tolérance de sa prothèse oculaire. Il s’agit notamment de discuter : - de la notion de rapidité d’exécution du fait de l’instabilité hémodynamique d’un donneur en état de mort cérébrale, - des problèmes liés au prélèvement sur un site distinct, - de la coordination avec les équipes chirurgicales chargées de réaliser le prélèvement d’autres organes, - de la coordination avec l’équipe travaillant sur le receveur, - des techniques de prélèvement proprement dites visant à ne pas léser les éléments nobles notamment les nerfs faciaux et les nerfs sensitifs, de la difficulté particulière liée à la dissection des artères occipitales et temporales, du prélèvement d’une partie du maxillaire et de la pyramide nasale selon une ostéotomie de Wassmund modifiée, - des techniques visant à restituer un corps présentable à la famille du donneur, - des techniques de conditionnement et de transport du transplant - et de nombreux petits détails en apparence insignifiants et pourtant déterminants. Résultats Pas de complications rapportées ; résultats esthétiques et fonctionnels très satisfaisants. Discussion En rhinoplastie, le PAFL permet une bonne correction des irrégularités du dorsum nasal après ostéotomie. Il n’est pas décrit de complications. Son utilisation pour favoriser la tolérance d’une prothèse oculaire semble prometteuse. Dans la littérature, les qualités mécaniques d’un PAFL son reconnues. Du fait de son caractère autologue, moins de complications infectieuses sont décrites qu’avec des matériaux synthétiques. Ses limites sont la faible quantité de matériel disponible chez certains cas, et un relatif préjudice esthétique lié à la cicatrice de prélèvement. Conclusion Le PAFL a la faveur de plusieurs équipes de chirurgiens maxillo-faciaux à travers le monde, dont la nôtre. Son utilisation, encore méconnue, semble prometteuse dans de nombreuses indications. Intérêt du Mask lift en chirurgie réparatrice de la face-R6 LAURE B, VIDELAINE A, SURY F, PETRAUD A, GOGA D Indications d’un prélèvement autologue de fascia lata en chirurgie maxillo-faciale-R5 FOLETTI JM, PASCUAL D Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Plastique de la Face, Université François Rabelais, Hôpital Trousseau CHRU Tours, 37044 Tours cedex Service de Chirurgie Maxillofaciale, CHU Nord Ch des Bourrely, 13015 Marseille Introduction Le mask lift ou lifting sous périosté des étages supérieur et moyen de la face est isolement un geste à visée esthétique. Nous avons associé un mask lift à des chirurgies nécessitant un abord coronal. Nous en décrivons la technique. Cette association apporte dans notre série de patients un résultat global qui semble plus satisfaisant que le geste réparateur réalisé seul. Introduction Le prélèvement autologue de fascia lata (PAFL) est utilisé couramment en chirurgie générale. Nous présentons ici ses indications possibles en chirurgie maxillo-faciale au travers de cas traités dans notre service et d’une revue de la littérature. Matériel et méthodes 185 Patients et méthodes Nous avons réalisé entre novembre 2007 et mars 2009 cinquante-cinq voies coronales. Un questionnaire de satisfaction a été envoyé aux 35 patients qui ont bénéficié d'une chirurgie fonctionnelle associée à un mask lift, au minimum à 3 mois postopératoire. Les pathologies traitées étaient : des décompressions orbitaires dans le cadre d'exophtalmies dysthyroidiennes (N=8), des réanimations de paralysie faciale par muscle temporal (N=10), des reconstructions orbitaires post-traumatiques (N=6), des reconstructions d'orbites anophtalmes (N=8) et des exérèses de tumeurs intraorbitaires (N=3). Nous rapportons deux cas de reconstruction faciale par lambeau delto-pectoral. Un cas concerne un patient victime de traumatisme balistique, le deuxième est un patient gravement brûlé, présentant une amputation de la pyramide nasale. Les trois autres cas concernent des reconstructions cervicales, de séquelles de brûlures. Discussion Le lambeau delto-pectoral est un lambeau cutané de prélèvement simple, fiable qui permet d’apporter une palette cutané souple facilement conformable et de surface qui peut être augmentée par expansion préalable. Malgré tout, on peut lui reprocher l’obligation de deux temps opératoires avec une période nécessaire au sevrage relativement inconfortable pour le patient. La morbidité du site donneur est modérée et peut être améliorée par expansion cutanée. Le lambeau delto-pectoral doit donc garder une place dans l’arsenal thérapeutique du chirurgien confronté au traitement de séquelles de traumatisme ou de brûlures cervico-faciales. Résultats Tous les patients étaient satisfaits du résultat global, 80 % des plus de 40 ans ont noté un rajeunissement facial. Les principales plaintes au niveau de la cicatrice étaient d’ordre esthétique (8 %) ou de séquelles douloureuses (10 %). Aucune paralysie frontale définitive n'était à déplo-rer. Discussion L’association du mask lift à une chirurgie réparatrice, représente pour notre équipe le traitement global de la face disharmonieuse pour laquelle le patient vient consulter. Nous avons des indications précises pour proposer ce geste. Les demandes esthétique et fonctionnelle sont souvent intriquées. Le mask-lift permet de potentialiser la qualité du geste réparateur de la face. Pour la réhabilitation du lambeau delto-pectoral : intérêt en chirurgie réparatrice cervico-faciale-R7 CASSIER S, DUHAMEL P, HAUTIER A, PRADIER JP, BEY E Introduction Décrit dès les années 60 pour la reconstruction cervico-faciale, le lambeau delto-pectoral est depuis tombé en désuétude, remplacé par d’autres alternatives. Malgré tout il s’agit d’un lambeau cutané fiable qui peut se révéler extrêmement utile au chirurgien notamment dans la réparation de séquelles de brûlures ou de traumatisme. Observation 186 L’information doit être exhaustive et porter non seulement sur les risques, même exceptionnels, mais également sur tous les inconvénients pouvant en résulter. Le chirurgien a également l’obligation de remettre au patient un devis détaillé et de respecter un délai minimal de réflexion de 15 jours. Les soins apportés doivent être consciencieux, attentifs et conformes aux données acquises de la science. COMMUNICATIONS LIBRES (CL) Prise en charge par la sécurité sociale de la chirurgie maxillofaciale et plastique de la face, les nouvelles règles du jeu de la CCAM et leurs conséquences-CL1 BIDEAUX JC,SIMON E, ZAGALA B, PUJO J, CHASSAGNE JF Les techniques « nouvelles » non validées peuvent par conséquent se révéler dangereuses pour le patient et le chirurgien. L’acte chirurgical ne doit pas faire courir de risques hors de proportion avec les avantages escomptés, la justification de l’acte doit être portée par un rapport bénéfice / risque important. Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Central, 54035 NANCY Le chirurgien maxillo-facial réalise fréquemment des interventions dont les indications et les codifications peuvent faire l’objet d’une demande d’entente préalable et de contrôle par la sécurité sociale. Ce travail fait une synthèse à travers différents exemples de « nouvelles règles » établies par la classification commune des actes médicaux (ccam). Cellulites d’origine dentaire, une pathologie encore d’actualité-CL8 KOUAKOU R, AWADA T, DISSAUX C, ZINK S, WILK A, BARRIERE P Après un bref historique des conditions de prise en charge des actes pour aboutir au système actuel, les auteurs insistent sur les conditions mises en place par la ccam et les difficultés qui peuvent en découler pour le praticien. Chirurgie Maxillo Faciale et Stomatologie, CHU Strasbourg 24 bd d Anvers, 67000 STRASBOURG Introduction : Les cellulites d’origine dentaire se rencontrent très régulièrement dans l’activité de notre service de Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale. D’allure banale, cette pathologie d’origine dentaire peut exposer à des complications graves engageant le pronostic vital. Les patients bénéficient souvent d’une prise en charge médicale pré-hospitalière, avec une prescription d’AINS associée ou non à une antibiothérapie. Spécificités et implications du contrat médical en chirurgie esthétique-CL2 DUROURE F 5, rue Félix Poulat, Grenoble La chirurgie esthétique est devenue la discipline médicale la plus réglementée. La loi du 4 mars 2002 et ses décrets d’application ont clarifiés les conditions légales d’exercice, à la fois pour les chirurgiens et pour les établissements. Matériel et méthode : Une étude descriptive rétrospective a été conduite dans le service de stomatologie et chirurgie maxillo-faciale de Strasbourg pour étudier les cas de cellulites d’origine dentaire sur le plan épidémiologique et thérapeutique. L’étude s’est concentrée sur l’année civile 2008. Nous avons retrouvé 57 dossiers d’hospitalisation concernant ce diagnostic. L’obligation d’information est particulièrement rigoureuse, le chirurgien doit dispenser au patient une information claire, loyale et appropriée sur l’acte chirurgical, afin de permettre à ce dernier d’y consentir en toute connaissance de cause. 187 Résultats : Ces 57 patients identifiés correspondent à 63% des hospitalisations pour pathologie infectieuse, et représentent 6,64% de toutes les hospitalisations en chirurgie maxillofaciale sur l’année 2008. L’âge moyen des patients est de 37 ans avec un sex ratio à 0,78. Dans 83% des cas, « une carie dentaire » est connue du patient avant l’épisode de cellulite. Par ailleurs, 7% des patients avaient un antécédent d’hospitalisation pour cellulite dentaire. De nombreux patients avaient bénéficié d’une prise en charge médicale pré-hospitalière puisqu’on retrouve la notion d’un traitement antibiotique préalable à la consultation au service dans 42% des cas, en particulier la josamycine et l’association spyramycine-métronidazole. De plus, on retrouve une prescription ou une automédication par AINS dans plus d’un tiers des cas, sans antibiothérapie associée. Les formes géniennes hautes sont les plus fréquemment retrouvées. Près d’un tiers des patients présentaient des formes non collectées au moment de l’admission dans le service. Un tiers des patients a été drainé sous anesthésie générale. 51% des patients ont fait l’objet d’un diagnostic bactériologique. Le streptococcus anginosus est le germe le plus souvent retrouvé (27,6% des cas). Pour finir, on constate que la prise d’AINS entraîne statistiquement une prise en charge hospitalière plus longue (5,1 jours en moyenne contre 4 jours pour les patients qui n’ont pas reçu d’AINS). Abcès cérébral « post extractionnel » révélateur d’une maladie de Rendu-Osler-CL9 CORRE P(1), PERRET C(2), RIEM T(3), KHONSARI RH(1) (1) Clinique de Chirurgie Maxillo-Faciale et de Stomatologie, Centre Hospitalier Universitaire de Nantes (2)Service de radiologie et d’imagerie médicale, Centre Hospitalier Universitaire de Nantes (3) Service de Neurochirurgie, Centre Hospitalier Universitaire de Nantes Introduction Les complications graves des extractions dentaires sont exceptionnelles. Elles sont parfois révélatrices d’une maladie générale sous jacente. Nous rapportons le cas d’une patiente ayant présenté un abcès cérébral d’origine dentaire. L’enquête étiologique a conduit au diagnostic de maladie de RenduOsler (MRO). Observation Des extractions dentaires ont été réalisées chez une patiente de 63 ans porteuse d’infections apicales maxillaires compliquées de sinusite chronique. Deux semaines après les extractions, la patiente a été hospitalisée pour une confusion fébrile et une aphasie en rapport avec un abcès cérébral. Après une ponction permettant d’isoler le germe responsable, et une triple antibiothérapie, la patiente a guéri sans séquelles. L’enquête étiologique a révélé 3 fistules artérioveineuses pulmonaires (FAVP) et plusieurs télangiectasies cutanéomuqueuses faisant suspecter une MRO. L’étude génétique a confirmé le diagnostic. Une exploration digestive a révélé une atteinte concomitante de l’estomac et du duodénum. En prévention d’un nouvel abcès, une remise en état de la cavité buccale a été réalisée sous antibioprophylaxie (ATBP) après traitement des FAVP. Discussion : La cellulite d’origine dentaire reste une pathologie fréquente. L’antibiothérapie de première intention prescrite en pratique dentaire de ville est bien souvent insuffisante. La prescription d’AINS favorise la survenue de complications et s’avère responsable d’un allongement de la prise en charge hospitalière. Une attitude résolument agressive est nécessaire pour enrayer cette évolution, utilisant une double ou triple antibiothérapie faisant appel dans les tableaux cliniques les plus sévères aux aminosides en début de traitement, ainsi qu’à un drainage chirurgical parfois sous anesthésie générale. Une communication avec nos collègues chirurgiens dentistes et médecins généralistes est nécessaire pour privilégier le recours à une antibiothérapie de base efficace reposant sur la pénicilline, et pour limiter le recours aux AINS encore trop largement prescrits. Discussion La révélation d’une MRO par un abcès cérébral est rare. Les FAVP pulmonaires sont directement responsables de la dissémination de germes dans la circulation générale. Dans cette observation, l’imputabilité du geste dentaire dans la genèse de l’abcès est probable. 188 L’information des professionnels de santé nous paraît indispensable pour éviter cette complication souvent létale. L’ATBP devrait être la règle avant toute procédure dentaire, compte tenu de son innocuité et de la gravité potentielle des complications. Cette membrane encollée épouse la configuration morphologique de la crête alvéolaire et est suturée aux berges muqueuses ; elle devient compressive au fur et à mesure de sa lente rigidification. Le praticien retire cette gouttière au 8ème jour en cas de gêne pour le patient. Cette procédure a été appliquée pour tous les actes de chirurgie dentaire quelque soit le niveau de risque hémorragique et quelque soit le traitement anticoagulant, AVK ou antiagrégant plaquettaire, pris isolément ou en association. Les patients sous AVK devaient avoir une INR inférieure à 4 pour l’intervention. Toutes les interventions ont été réalisées en consultation sous anesthésie locale sans hospitalisation. Références bibliographiques Te Veldhuis EC, te Veldhuis AH, van Dijk FS, Kwee ML, van Hagen JM, Baart JA, et al. Rendu-OslerWeber disease: update of medical and dental considerations. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 2008;105(2):e38-41. Dong SL, Reynolds SF, Steiner IP. Brain abscess in patients with hereditary hemorrhagic telangiectasia: case report and literature review. J Emerg Med 2001;20(3):247-51. Guttmacher AE, Marchuk DA, White RI, Jr. Hereditary hemorrhagic telangiectasia. N Engl J Med 1995;333(14):918-24. Résultats Nous avons eu une complication hémorragique avec reprise chirurgicale sous anesthésie locale (1 complication pour 138 sites alvéolaires, 0.72%). Cette complication est la résultante de la destruction mécanique de la gouttière, causée par les traumatismes répétés d’une dent antagoniste lors des mouvements de fermeture buccale. La cicatrisation alvéolaire a été obtenue après réfection à deux reprises de la gouttière et interposition d’une compresse. Aucune coulure de colle, aucune nécrose tissulaire, aucun syndrome infectieux imposant le retrait de la gouttière n’ont été constatés. Avulsions dentaires sous anticoagulants : hémostase locale par application d’une membrane enduite d’un adhésif cyanoacrylate. A propos de 138 cas-CL10 LESCA C, BOUMENJEL S, ASSAF R, BOUMENJEL, HEFIED M, BONNEFOUS D Service de Stomatologie et Chirurgie maxillofaciale, Centra Hospitalier de Versailles, 78157 LE CHESNAY Objectif L’objet de cet article est de proposer une nouvelle technique d’hémostase locale après extraction dentaire sous anticoagulants par la réalisation extemporanée d’une gouttière compressive, hermétique et permanente de la crête alvéolaire. Discussion Nous préconisons l’utilisation de cette technique d’hémostase locale par cette gouttière hémostatique permanente, compressive et hermétique, de réalisation aisée au cabinet dentaire, en alternative avec les indications de relais AVK-HBPM ou HNF avec ou sans hospitalisation. Elle concerne des actes de chirurgie buccodentaires classés à haut risque hémorragique, réalisés chez des patients nécessitant une anticoagulation par AVK avec INR entre 3 et 4, sous association AVKantiagrégant plaquettaire ou association de 2 antiagrégants plaquettaires. Cette procédure sans hospitalisation et sans modification thérapeutique engendre des économies importantes de dépenses de santé. Matériels et Méthodes 138 sites alvéolaires après avulsion de 251 dents au cours de 97 interventions consécutives de chirurgie bucco-dentaire ont été protégés par une membrane stérile de cellulose oxydée enduite d’une colle cyanoacrylate à usage médicale stérilisée. La colle, de consistance visqueuse, présente une polymérisation lente au contact de la vapeur d’eau. 189 Foyers dentaires et chirurgie orthopédique. Présentation de l’étude et du questionnaire - Point de vue des orthopédistes-CL3 SCHAUDEL F1, BLANCHARD PY2 Les contre-indications de cette technique sont la présence d’une dent antagoniste potentiellement traumatisante pour la gouttière après l’intervention, ainsi que les patients présentant des troubles de la conscience ou des dyspraxies linguales. 1. 166, Grand’Rue, 67500 HAGUENAU 2. 31 rue d Acheres, 78600 MAISON LAFFITTE Psychological aspects of maxillofacial surgery-CL4 KARAS M L’arrivée en constante augmentation des patients adressés pour recherche de foyers infectieux dentaires avant pose de prothèse en chirurgie orthopédique nous interpelle depuis longtemps. Ils arrivent en général par le biais de leur chirurgien dentiste traitant ; ce dernier est souvent perplexe face à la demande qui lui est faite d’examens préopératoires, encore plus quant aux thérapeutiques à proposer. L’absence totale de référentiel ici l’oblige éventuellement à se “caler” sur ce qu’on lui a appris vis-à-vis des valvulopathies par exemple (schéma évolutif à l’heure actuelle). Head, Maxillofacial Surgery, Al Qassimi Hospital, Sharjah, UAE The aim of surgery since the early days of medicine is to repair and restore anatomy and functions of the human body. The full quality of life can be only experienced by a person with no physical disability. Maxillofacial surgery deals with the most important for psychological well-being part of the body - the face. Facial defects and deformities are of huge importance for patients, as they are obvious to " the whole world ". Impaired facial functions can make a person unable to learn or work. Repair and reconstruction of postresection defects and succesful treatment of traumatic defects brings patients back into the society and normal life. Le fait que cette demande n’intéresse qu’une partie des prothèses posées, mais dont le volume nous a semblé croissant, nous conduit aussi à nous interroger sur la pertinence d’un tel dépistage. Enfin il nous est apparu qu’il existe à l’évidence un fossé culturel entre professions orthopédiques d’une part et dentaires d’autre part, à telle enseigne que le sens des mots “foyers dentaires” n’a pas du tout la même signification pour les uns et pour les autres : en chirurgie dentaire une dent insuffisamment traitée porteuse d’une reconstitution coulée constitue un foyer latent potentiellement infectiogène, inaccessible et qui pourrait donc en théorie nécessiter une mutilation dentaire. Aucun consensus semble-t-il ne permet pour l’instant d’envisager son éviction systématique. Living in a beauty-obsessed society, increasing number of people have problems with self-acceptance. These often lead to serious psychological and social problems, which can affect the quality of life of a individual, and also of the whole family. Better medical knowledge, although very often of "tabloid origin" make people seek our help in their quest for beauty. Improved surgical technique, new technologies allow us to achieve results earlier impossible, and to restore the quality of life of those with low self esteem. Examples of various methods of surgical restoration of the quality of life (osteotomies, grafts, implants) will be presented. Pour toutes ces raisons, il nous a paru intéressant de réaliser dans un premier temps une photographie de ce qui se fait tant dans le monde orthopédique que dans le monde dentaire. On aura ainsi listé les problèmes que cela pose à chacun. On tentera ensuite au vu de la littérature d’en tirer des conclusions qui pourraient avoir valeur de recommandations. 190 C’est pour cette raison que nous vous proposons aujourd’hui le résultat de l’enquête menée auprès des chirurgiens orthopédistes et nous vous demanderons de contribuer par vos suggestions à l’élaboration d’un éventuel référentiel. L ‘absence de démarche scientifique, permettant d’établir une conduite thérapeutique conforme au modèle théorique enseigné nous conduit à envisager une enquête près de la confraternité qui aura au moins le mérite de représenter une photographie actualisée de la pratique. 100 orthopédistes ont été consultés pour une part lors d’un congrès de chirurgie orthopédique : G.E.C.O. en janvier 2009 et d’autre part par un mailing téléphonique. Les résultats nous montrent qu’une écrasante majorité déclare demander un examen pré-opératoire en vue d’éliminer les foyers dentaires avant pause de prothèses de hanche ou de genou. Une très grande majorité pense que les porteurs de prothèse doivent bénéficier d’une antibiothérapie de couverture lors des gestes invasifs et lors des évènements infectieux de la sphère orofaciale. A propos de deux cas de destruction centro-faciale induites par la cocaïne-CL12 MYON L, BELGUITH A, RAOUL G, DELFORGE A, FERRI J Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Roger Salengro, 59037 Lille Introduction La démocratisation de l’utilisation des drogues, en particulier la cocaïne, permet une consommation massive et chronique par certains patients. La prise par inhalation engendre des lésions centro-faciales importantes, désormais identifiées et regroupées sous une dénomination syndromique : Cocaïne Induced Midline Destructive Lesion (CIMDL). Du point de vue de la physiopathologie, ces destructions sont autorisées par la conjonction des effets anesthésiques, vasoconstricteurs, prothrombogènes locaux, des effets cytotoxiques de la cocaïne et de ses composants ainsi que les traumatismes des fosses nasales lors des prises. Quasiment tous déclarent reporter les interventions lorsqu’un foyer est dépisté lors d’une consultation pré-opératoire ; bon nombre pratiquent un deuxième examen dentaire avant de reprogrammer l’arthroplastie. L’étude d’une centaine de questionnaires dentaires dévoile des attitudes assez variables qu’il faudra bien pourtant codifier. Ils arrivent en général par le biais de leur chirurgien dentiste traitant ; ce dernier est souvent perplexe. Foyers dentaires et chirurgie-CL4 SCHAUDEL F1, BLANCHARD PY2 Observations Nous rapportons le cas d’un couple, présentant des lésions de CIMDL de degrés différents, dans le cadre d’une toxicomanie chronique. Chez la femme, les lésions étaient très importantes, avec une large communication bucco-naso-sinusienne et une destruction de la cloison nasale avec ensellure. La gêne fonctionnelle et esthétique sont majeures et ont motivé cette consultation. Les différents diagnostics différentiels ont été écartés par la biopsie. Cette lésion a été explorée par scanner en vue de la prise en charge. Lors de la seconde consultation avec le résultat du scanner et de la biopsie, son mari a demandé un examen clinique concomitant en raison d’une perforation centro-palatine chronique d’allure suspecte mais de plus faible importance. 1. 166, Grand’Rue, 67500 HAGUENAU 2. 31 rue d Acheres, 78600 MAISON LAFFITTE Sujet fondamental, mais controversé, du versant stomatologique de notre spécialité, les foyers infectieux buccodentaires nous sollicitent toujours davantage en responsabilité professionnelle. La part de la iatrogénicité dans les infections secondaires qui deviennent nosocomiales de fait, oblige une réflexion sur le rapport bénéfice/risque, avec en filigrane les coûts induits, sur nos différentes attitudes. Une revue de littérature permet de constater la faiblesse des écrits actuels, les tentatives échouées de consensus et surtout les récentes remises en question des dogmes d’il y a quelques années. 191 Après examen et confirmation du diagnostic, il ne désirait pas de prise en charge étant donné l’absence de gêne fonctionnelle ou esthétique et l’absence de volonté de sevrage. L’examen clinique a révélé une microstomie sévère due à une cicatrice vicieuse développée sur un terrain de lèpre multibaccilaire, une perte pondérale, une anémie clinique et une altération de l’état général. L’examen radiologique des articulations temporo-mandibulaires ne révèle pas de signe en faveur d’une ankylose. L’examen des membres met en évidence une amputation des doigts et des orteils. Le diagnostic de microstomie sévère sur terrain de lèpre multibaccilaire a été évoqué. Le malade a été opéré sous anesthésie locale à la xylocaïne adrénalinée - 1%. Une biopsie de la peau périfocale a été réalisée. Discussion La prise en charge proposée est médicopsycho-chirurgicale. Le sevrage doit être obtenu avant une chirurgie, ce qui est le point le plus difficile à négocier. Le recours à une prothèse obturatrice reste néanmoins possible et est fréquemment utilisé par les patients. Les possibilités de réparation chirurgicale peuvent également s’envisager, par lambeaux locaux, loco-régionaux ou par transfert microanastomosé. La solution du lambeau antébrachial micro-anastomosé est la plus souvent choisie pour les larges communications. La prise en charge doit répondre aux impératifs phonatoires et de déglutition. Dans le cas présent, la prise en charge de la patiente n’a pu être réalisée, du fait d’une grossesse, celui de son mari laissé en suspens en raison de l’absence de demande et de volonté de sevrage. Résultats La période post opératoire immédiate a été simple. Un traitement à base d’Ampicilline 1g x 2/jour en IV et du Paracétamol 500 mg - 2 comprimé x 2/ jour a été réalisé pour 7 jours. Un pansement de la plaie à la Chlorehexidine avec des bains de bouche 3 fois par jours ont été effectués. Le malade est sorti de l’hôpital au 10ème jour post opératoire après ablation des fils. Une surveillance au cours des 3 mois suivants a révélé une ouverture buccale jugée satisfaisant, l’alimentation et l’élocution normales et une reprise pondérale complète. Le recul de notre étude est de 1 an. Microstomie sévère séquelle de la lèpre. A propos d’une observationCL13 OR D1, AT B1, SAT C1, AO D2 La sclérodermie en « coup de sabre » : modalités de prise en charge-CL14 LEPOURRY J, D’HAUTHUILLE VINCENT C, MERCIER JM 1. Service d’Odonto-Stomatologie et Chirurgie Maxillo-Faciale Hôpital Donka CHU de Conakry, Guinée 2. Service ORL Hôpital Ignac Deen CHU Conakry Guinée Introduction La lèpre est une maladie infectieuse chronique causée par le Mycobacteriun leprae. Nous rapportons 1 cas de microstomie sévère chez un patient atteint de lèpre multibacillaire pour décrire les signes cliniques et les aspects de la prise en charge de cette rare affection. C, Service de Stomatologie et de Chirurgie maxillo-faciale, CHU Hotel-Dieu, 1 place Alexis Ricordeau, 44000 NANTES La sclérodermie en « coup de sabre » est une forme rare de sclérodermie localisée de type linéaire, affectant davantage les femmes, jeunes. Elle se manifeste par l’apparition dans l’enfance d’une lésion en bande, linéaire qui va s’atrophier avec les années et devenir indurée et hyper pigmentée. La topographie habituelle est frontale paramédiane pouvant s’étendre en para-nasal, labial supérieur, gingival, jusqu’en latéro-mentonnier. Matériel et Méthode: Il s’agissait de Mr Soumah M, âgé de 26 ans adressé par le Programme National de lutte contre la lèpre en Guinée pour : altération de l’état général, cachexies, difficulté à l’alimentation et à l’élocution. Evolution: 7 ans. 192 De rares cas sont décrits de lésions bilatérales. Ces bandes évoluent sur plusieurs années jusqu’à se stabiliser. Reste une cicatrice en « coup de sabre » inesthétique chez des patients jeunes demandeurs d’une correction. Le prélèvement a été effectué sous garrot et le temps d’ischémie a été de 3h10. La dissection a été rendue difficile par la masse musculaire particulièrement importante. Le prélèvement a entraîné une vaste perte de substance cutanée, simplement recouverte par un pansement cousu, sans aucune fermeture profonde ni superficielle. Dix heures après la fin de l’intervention, une exploration de la jambe a été décidée devant l’apparition de douleurs, associées à un œdème de la jambe et une augmentation de la créatine phospho-kinase ainsi que de la kaliémie, faisant craindre un hématome compressif. Malgré cette exploration, l’état local et les marqueurs biologiques ont continué de s’aggraver et une aponévrotomie de décharge a dû être réalisée secondairement. L’évolution s’est ensuite rapidement améliorée. Six mois après cette intervention persistent des douleurs neuropathiques, une anesthésie du pied et un déficit handicapant des muscles jambiers. Dans le service de chirurgie maxillo-faciale du CHU de Nantes, depuis 2007, 4 cas ont été pris en charge dont nous présenterons les résultats. Tous ont été traités par des injections de graisse autologue. C’est une technique ancienne, fiable et peu risquée, dont les patients sont satisfaits, mais qui nécessite souvent plusieurs injections à cause de la résorption graisseuse. Dans la littérature, plusieurs techniques chirurgicales et procédés de comblement sont décrits dans cette indication. La décision thérapeutique sera fonction de la taille de la lésion, en largeur et en profondeur, et du souhait du patient Discussion Le lambeau de fibula est réputé pour ses avantages en reconstruction faciale et pour sa faible morbidité au site de prélèvement. Les complications sont exceptionnelles et rarement décrites dans la littérature. Elles sont, le plus souvent, mineures (infection, difficultés de cicatrisation, …). Des limitations de la flexion et la dorsi-flexion plantaire ont été décrites occasionnellement. Seuls deux cas de syndrome de loges ont été rapportés pour l’heure. Le syndrome des loges : une complication inattendue après prélèvement de lambeau de fibulaCL15 KERRARY S(1), SCHOUMAN T(1), FEBRER G(2), BERTOLUS C(1), BERTRAND JC(1). AP-HP - Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière 1. Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie 2. Service de chirurgie vasculaire Université Paris 6 - Pierre et Marie Curie Le syndrome des loges, de diagnostic difficile chez un patient sédaté ou sous analgésie locorégionale postopératoire, est exceptionnel après prélèvement de fibula qui, par principe, ouvre toutes les loges aponévrotiques de la jambe. Cette complication doit néanmoins être connue afin de ne pas en retarder le diagnostic et la prise en charge spécifique. Les auteurs discutent les différentes hypothèses étio-pahtogéniques. Introduction Les auteurs rapportent une complication exceptionnelle d’un prélèvement de lambeau de fibula. Cas clinique Un homme de 22 ans a été pris en charge pour un ostéosarcome chondroïde mandibulaire étendu. Une mandibulectomie élargie a été réalisée après chimiothérapie néoadjuvante avec reconstruction immédiate par lambeau libre de fibula. Un cas déroutant de tuberculose oro-faciale pseudo-tumorale-CL16 GENAY A, RAOUL G, RANDOUX O, FERRI J Service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Roger Salengro, 59037 LILLE 193 Les auteurs rapportent un cas de bêta – thalasso-drépanocytose à manifestation maxillo-faciale chez un enfant de 12 ans, ayant des antécédents des hémi-crânies gauches et fièvre à répétition, admis pour une douleur de l’hémi-face gauche associée à une discrète tuméfaction faciale homolatérale et un trismus. Introduction : De par sa faible incidence dans notre spécialité, le praticien peut parfois être dérouté devant un tableau clinique de tuberculose. Dans le cas présenté ici, sept mois ont été nécessaires pour débuter une prise en charge adaptée, par traitement d’épreuve. Le diagnostic a été redressé par un interrogatoire et la biologie portant sur l’électrophorèse de l’hémoglobine. Observation : Mademoiselle P.N., 26 ans, est adressée par un stomatologue pour trismus et tuméfaction péri-mandibulaire, 3 mois après un curetage sous-gingival réalisé aux USA. Il n’y a pas de point d’appel dentaire en dehors d’une alvéolyse focalisée. Une multitude d’examens d’imagerie, de biologie et d’histologie est lancée mais est peu contributive : aspect de pseudo-tumeur inflammatoire. L’évolution est marquée par une aggravation clinique avec fièvre, amaigrissement, dysphagie, placard cutané cuivré et syndrome inflammatoire ; on note une infiltration massive des espaces masticateurs et para-pharyngés à l’IRM, une fixation intense au TEP-scan. Les examens microbiologiques sont négatifs. On pose une gastrostomie et une trachéotomie 7 mois après les premiers signes cliniques. On instaure une pentathérapie antimycobactérique sans preuve bactériologique. L’amélioration clinique est alors spectaculaire, avec confirmation a posteriori de Mycobacterium tuberculosis sur les cultures. Nous traitons actuellement les séquelles fonctionnelles et cutanées. Le traitement médical prescrit et constitué de vasodilatateur, d’antipalustre, d’antalgique et d’anti-inflammatoire a permis de faire disparaître la symptomatologie. Granulome à corps étrangers sur cire d’Horsley (Bone wax). A propos de 3 cas et revue de la littératureCL18 LEPROVOST N, SOUBEYRAND E, LABBÉ D, TAUPIN A, COMPERE JF, BENATEAU H Service de Chirurgie Maxillofaciale et Stomatologie du C.H.U. de Caen, Avenue de la Côte de Nacre, 14033 CAEN La cire d’Horsley est un agent hémostatique local utilisé depuis 1886 en chirurgie osseuse dans plusieurs spécialités : chirurgie craniomaxillo-faciale, orthopédique, thoracique et neurochirurgie. Son mode d’action est de tamponner le saignement en obstruant les petits vaisseaux et en comblant les pertes de substance osseuse. Grâce à son efficacité, elle fait partie des agents hémostatiques les plus utilisés, cependant, le praticien doit avoir à l’esprit que son utilisation n’est pas dénuée de risques. En effet, son caractère non résorbable est à l’origine de complications au niveau du site opératoire pouvant même se manifester plusieurs années plus tard. Discussion : Il s’agit ici d’une forme atypique pseudotumorale, très rare, avec absence initiale d’arguments histologiques et microbiologiques. Le contage est obscur. L’histologie fait discuter d’une pseudo-tumeur inflammatoire. Nous rappelons les caractéristiques de la tuberculose orale. Douleur de l’hémiface révélatrice d’un cas de bêta thalassodrépanocytose-CL21 AKA GK, KOUAKOU KR Nous décrivons ici 3 cas de granulome à corps étrangers sur cire d’Horsley : - Le premier cas concerne une patiente opérée à l’âge de 4 ans d’une ostéotomie Lefort III associée à une distraction ostéogénique naso-maxillo-malaire dans le cadre d’un syndrome d’Apert. Service de Stomatologie et Chirurgie MaxilloFaciale. CHU de COCODY. Abidjan. 194 La patiente a présenté 2 ans plus tard un bourgeon inflammatoire douloureux avec quelques épisodes de suppuration au niveau de l’ancien site des fiches temporales du distracteur de Tessier. Les multiples traitements locaux se soldant par des échecs et nous laissant dans l’errance diagnostique, un abord chirurgical nous a permis de mettre en évidence un trajet fistuleux rejoignant un granulome à corps étranger se trouvant au contact de la cire d’Horsley. - Le deuxième cas est un cas similaire de suppuration chronique suite à l’utilisation de la cire pendant une chirurgie fonctionnelle des fosses nasales (alésage des orifices piriformes). - Enfin le troisième cas concerne une patiente polytraumatisée, victime d’un accident de la voie publique en 2007 avec une fracture du rachis cervical nécessitant une ostéosynthèse avec greffon osseux iliaque. Trois mois plus tard, lors d’une correction chirurgicale pour séquelles cicatricielles de la face, nous en avons profité pour explorer le site de prise de greffe, la patiente se plaignant de douleurs importantes à ce niveau. L’exploration a permis de retrouver après curetage de l’os une substance évoquant de la cire d’Horsley circonscrit par un tissu inflammatoire identifié à l’histologie granulome à corps étrangers. Ce sont des substances résorbables engendrant moins de réaction tissulaire et n’interférant pas avec la cicatrisation osseuse mais elles restent moins efficaces que la cire pour stopper le saignement osseux à cause de leurs propriétés physiques. D’autres produits sont en cours d’études. Ce sont la gélatine sous forme de poudre (Surgifoam®) plus malléable que dans leur forme éponge ou film, mais aussi les polymères d’oxyde d’éthylène et de propylène (ostene®) qui sont très prometteurs : hydrosolubles et éliminés en 48 heures, ils possèdent les caractéristiques physiques de la cire d’Horsley. Les études expérimentales réalisées sur l’animal et comparatives avec la cire d’Horsley ont montrées une différence significative en faveur de l’ostene® en ce qui concerne la cicatrisation osseuse et le taux d’infection. Si la cire d’Horsley est utilisée, elle doit l’être à bon escient et avec modération, son application doit être évitée sur des sites contaminés ou de fusions osseuses. Le chirurgien doit absolument mentionner son utilisation dans le compte rendu opératoire pour éviter les errances diagnostiques en cas de complication. Apport de l’IRM focntionnelle dans la compréhension de la plasticité cérébrale après la réanimation des paralysies faciales par myoplastie d’allongement du muscle temporalCL7 LABBE D, GARMI R., COSKUN O., COMPERE J-F., BENATEAU H La synthèse des différents cas publiés dans la littérature confirme qu’en effet, l’utilisation de la cire d’Horsley peut provoquer des phénomènes inflammatoires importants formant des granulomes à corps étrangers, de nombreux sites ont été décrits (cranio-facial, membres, sternum…) Elle augmente également le risque infectieux au niveau du site opératoire en diminuant la clairance bactérienne, une étude expérimentale sur l’animal a montré qu’elle potentialise l’inoculation osseuse de Staphylocoque Auréus. Par ailleurs, elle retarde la cicatrisation osseuse et un passage vasculaire de la substance est connu avec un risque d’embolisation. Service de Chirurgie maxillo-faciale et Stomatologie du C.H.U. de Caen, Avenue de la Côte de Nacre, 14033 CAEN INTRODUCTION : De nombreuses techniques chirurgicales sont utilisées pour la réanimation des paralysies faciales. Les myoplasties, dans le cadre de la réanimation des paralysies faciales, utilisent les muscles de voisinage, d’innervation différente (nerf trijumeau V) pour réanimer les fonctions normalement dévolues aux muscles faciaux paralysés dépendant du nerf facial (VII). Des alternatives à l’hémostase locale osseuse existent telles que les plaques de cellulose oxydée régénérée (surgicel®), la gélatine (spongostan®) et le collagène microfibrillaire (pangen®). 195 Cette technique consiste en un transfert du tendon du muscle temporal directement du coroné sur la lèvre supérieure. L’allongement du muscle temporal s’effectue au dépend du tiers postérieur. RESULTATS : L’imagerie nous a permis d’objectiver de manière semi-quantitative des modifications des aires du sourire et de la mastication de façon précoce, c'est-à-dire dès 3 mois postopératoire. Ces modifications au niveau des aires du sourire et de la mastication dans le sens d’une expansion des aires du sourire et de la mastication. Autre fait ces modifications perdurent à 1 an postopératoire. En réalisant un transfert de la totalité du muscle, celui-ci passe d’une fonction masticatrice à une fonction de mimique faciale. Grâce à la rééducation orthophonique, les patients vont acquérir un sourire mandibulaire qui dépend des fonctions masticatrices, puis un sourire temporal indépendant des mouvements mandibulaires et enfin un sourire spontané. Ce sourire spontané est le témoin clinique de la plasticité cérébrale, mais aucune étude ne permettait pour le moment de prouver objectivement ces constatations. Le but de cette étude est donc de confirmer grâce à l’IRM fonctionnelle la plasticité cérébrale lors de l’acquisition du sourire spontané chez les patients ayant bénéficié d’une réanimation de paralysie faciale par myoplastie d’allongement du muscle temporal. DISCUSSION : La plasticité cérébrale est connue depuis plusieurs années. De nombreuses études ont été menées sur les dénervations ou amputations de membres, domaines dans lesquels plusieurs témoins de la plasticité cérébrale ont été constatés : modifications de l’excitabilité et du flux sanguin de l’aire motrice controlatérale ; expansion de la représentation des aires des muscles contigus à la lésion. Cette plasticité cérébrale est également connue pour les transferts musculaires micro-anastomosés. Pour qu’un muscle puisse changer de fonction et que cela soit intégré au niveau cérébral, il doit être transféré dans sa totalité. MATERIEL ET METHODE : Nous avons inclus 20 patients dans cette étude, présentant des âges variables (de 9 à 85 ans) et des étiologies différentes (paralysie faciale congénitale, syndrome de Moebius…). Les critères d’inclusion sont tous les patients présentant une paralysie faciale uni ou bilatérale opérée par la technique myoplastie d’allongement du temporal. Tous les patients ont été opérés par le même opérateur. Les critères d’exclusion sont l’édentation complète (impossibilité de serrer la mâchoire et le port de prothèse entraînant des artéfacts de mesure) et les contre-indications de l’IRM (patients porteurs de corps étrangers métalliques, d’appareils orthodontiques et/ou claustrophobes). Une IRM fonctionnelle a été réalisée à différents moments de l’étude : en préopératoire, à 3 mois post-opératoire, à 1 an post-opératoire. Plusieurs hypothèses sont développées pour expliquer cette plasticité : - développement de nouvelles connexions synaptiques ; - utilisation de circuits inhibiteurs et excitateurs jusque là quiescents, médiés par les voies GABAergique et glutaminergiques. Au total, l’IRM fonctionnelle permet de définir une cartographie en temps réel des zones cérébrales actives lors d’actions définies comme la mastication, le sourire. Par cette étude, nous avons pu objectiver de façon semi-quantitative la plasticité cérébrale constatée cliniquement après myoplastie d’allongement du muscle temporal. Plusieurs sujets sains ont servi de témoins négatifs et des patients opérés il ya plus de 5 ans et dont le sourire spontané est acquis ont servi de témoins positifs. Dacryocystite aigue compliquant une primo-infection mononucléosique-CL19 DELBET C, PHAM DANG N, MONDIE JM, BARTHÉLÉMY I L’acquisition des données a été faite au repos, à la mastication puis au sourire et ces données seront ensuite traitées informatiquement afin d’obtenir une cartographie des aires du sourire et de la mastication. 196 Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie, Hôtel-Dieu, 63058 ClermontFerrand Elle se présente comme une infection de contiguïté habituellement secondaire à une contamination transmuqueuse dont les portes d’entrée sont principalement dentaires, buccale ou pharyngée. Introduction La mononucléose infectieuse peut être à l’origine de nombreuses complications sur différents organes. Au niveau de l’extrémité céphalique, l’hyperplasie amygdalienne avec risque d’obstruction des voies aérodigestive est bien connue, mais il en existe d’autres bien plus rares mais potentiellement graves par leur risque septique. Elle constitue une des urgences infectieuses les plus redoutables en Stomatologie et Chirurgie maxillo-faciale réalisant une infection sévère touchant initialement les fascias puis s’étendant aux tissus avoisinants surtout au médiastin. L’intérêt de ce travail réside dans la prise en charge qui demeure un défi clinique et thérapeutique. Observation Nous rapportons ici le cas d’un enfant de 6 ans avec une primoinfection mononucléosique identifiée depuis 8 jours, ayant développé une dacryocystite aigue, avec évolution rapide en cellulite orbitaire, malgré une couverture antibiotique adaptée. La prise en charge a donc nécessité un geste chirurgical de drainage en urgence. Les auteurs rapportent l’itinéraire thérapeutique de ces lésions chez les patients qui ont pu passer le stade ultime pour atteindre la reconstruction par la greffe de peau. Le résultat est satisfaisant mais long et difficile à obtenir eu égard à la modicité des moyens financiers des patients mais aussi du plateau technique moyen au CHU de Treichville. Discussion La physiopathologie de développement des dacryocystites en cas de mononucléose infectieuse est différente des mécanismes habituels. En effet, en cas d’infection à Epstein Barr Virus, il s’agit de patients totalement asymptomatiques auparavant, non porteurs de sténoses chroniques avec épiphora, qui, par hyperplasie lymphoïde généralisée, présentent une obstruction aigue du sac lacrymal. Bien qu’il s’agisse d’une complication rare et méconnue de l’infection à Epstein Barr Virus, ce cas doit alerter les cliniciens sur cette possible complication ainsi que son évolution aigue et potentiellement grave en cellulite orbitaire. LinguaFlex Tongue Retainer® : un dispositif médical implantable innovant pour le traitement des apnées obstructives du sommeil. Résultats de l'étude pilote-CL25 MEYER C, CHATELAIN B, ISTRIA N, RICBOURG B, SANDERS I, DWYER C Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital jean Minioz, 2 Bd Flemming, 25000 Besançon Introduction La sécurité, la tolérance et l'efficacité d'un nouveau dispositif médical implantable (classe IIb), Le LinguaFlex Tongue Retainer® (LTR), ont été évaluées au cours d'une étude clinique pilote. Nous en rapportons les résultats. Greffe de peau dans la prise en charge des cellulites diffuses cervico-faciales-CL20 ASSOUAN C, KONAN E, ANZOUAN KE, N’GUESSAN ND, MILLOGO M,.DIOMANDE A, ASSA A Matériel et méthode Le principe du LTR repose sur l'introduction le long de la ligne médiane de la langue d'une tige en silicone souple de 2 mm de diamètre reliant le frein lingual à la base de langue en arrière du V lingual. La mise en tension de cette tige permet d'élargir l'espace rétro-basi-lingual et d'éviter la glossoptose. Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie CHU Treichville 22 BP 878 ABIDJAN 22 Côte d’Ivoire La cellulite cervico-faciale nécrosante est une infection diffuse avec nécrose massive du tissu cellulo-aponévrotique associée à des signes de toxi-infection maligne. 197 Intérêt du laser Erbium dans la prise en charge du rhinophyma. A propos de 5 cas-CL17 PARMENTIER J1 , TRIJOLET JP1, SURY F1, GOGA D1, NAOURI M2, LAURE B1 Cinq hommes volontaires, (âge moyen : 39 ans - 28 à 45), présentant un SAOS faible à modéré (index d'apnées-hypopnées obstructives [IAHO] moyen : 17,95 - 11,03 à 29,93) ont bénéficié de la mise en place d'un LTR sous anesthésie locale et prémédication. Le dispositif a été laissé en place pendant 3 jours et retiré, sans anesthésie, au 4ème jour. Un bilan de fin d'étude à été réalisé au 15ème jour. La sécurité du dispositif a été évaluée par la recherche de complications (saignement, hématome, oedème, infection, obstruction des voies aéro-digestives supérieurs, troubles de la déglutition et de la sensibilité linguale). La tolérance a été évaluée par la cotation de la douleur, de la parole, de la mobilité linguale et de la déglutition. L'efficacité a été évaluée par des scores d'Epworth, des manoeuvres de Muller, des téléradiographies de profil et des enregistrements polysomnographiques avant et après insertion et après retrait du dispositif. 1 Service de Chirurgie Maxillo-faciale, Plastique de la Face et Stomatologie Hôpital Trousseau, CHU Tours 2 Service de Dermatologie Hôpital Trousseau, CHU Tours Introduction ; Le rhinophyma est une hypertrophie de la pyramide nasale pouvant être à l’origine d’un préjudice fonctionnel, social et esthétique. Il correspond à la forme la plus évoluée de la rosacée. Son étiologie est plurifactorielle et il survient essentiellement chez l’homme de plus de 40 ans. Sa prise en charge est chirurgicale et repose sur la décortication, que ce soit par laser, électrocoagulation, dermabrasion mécanique ou hydrodissection. Les auteurs rapportent la prise en charge consécutive de 5 patients atteints à des stades variés de rhinophyma traités avec succès par laser Erbium. Résultats Aucune complication sévère n'est survenue. Les effets indésirables ont été, par ordre de fréquence décroissante, des douleurs, des difficultés de parole et de déglutition, des hyper-salivations chez tous les patients à des degrés divers et un oedème de la glande submandibulaire chez 1 patient, totalement régressifs en 48h chez 4 patients. L'efficacité a été très satisfaisante (baisse statistiquement significative du temps total de désaturation, de l'IAHO, du score d'Epworth, augmentation de l'espace rétrobasi-lingual et amélioration de l'épreuve de Muller) chez 4 patients. Les résultats du 5ème patient ont été ininterprétables pour des raisons techniques. Matériel et méthode : Depuis mars 2009, 5 patients agés de 64 à 73 ans ont bénéficié d’une décortication par laser Erbium sous anesthésie générale pour des rhinophyma jugés modérés à sévères. La cicatrisation a été assurée par des pansements par jelonet! associé à de la flammazine! toutes les 48 heures. Résultats : Le délai moyen de cicatrisation a été de quinze jours sans complications. Tous les patients ont été satisfaits du résultat esthétique. Discussion Les résultats montrent une bonne sécurité, une tolérance acceptable et une efficacité satisfaisante du LTR. Cette première étude chez l'homme est évidemment trop brève, porte sur un trop faible nombre de patients et non-représentatifs de la population apnéïque pour pouvoir conclure. Une étude plus ambitieuse est en cours et des améliorations du dispositif sont prévues. Le LTR pourrait constituer, dans un proche avenir, l'alternative mini-invasive efficace tant attendue à la ventilation nocturne en pression positive continue. Conclusions : Le laser Erbium autorise une décortication très précise dans les cas de rhinophyma en réalisant une véritable sculpture de la pyramide nasale. Du fait de l’absence de thermocoagulation il permet un délai de cicatrisation très court associé à des résultats esthétiques satisfaisants. 198 Ulcération neurotrophique faciale après thermocoagulation du ganglion de Gasser. A propos d'un cas clinique-CL22 MEYER C, LAMOUREUX M, SCHMIDTGUERRE AR, ALGROS MP, CHATELAIN B, ISTRIA N, RICBOURG B Il n'existe aucun consensus concernant le traitement des lésions. Dans notre cas, l'exérèse et la reconstruction à l'aide d'un lambeau frontal a donné de bons résultats. Séquelles d’ulcère de Buruli à localisation cervico-faciale : quelle expérience thérapeutique ? –CL23 KONAN K.E, ASSOUAN C, N’GUESSAN ND, ANZOUAN KE, AKA GKF, ASSE H, ASSA A Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital jean Minioz, 2 Bd Flemming, 25000 Besançon Introduction L’ulcération neurotrophique (UNT) dans le territoire cutané du nerf trijumeau est une étiologie rare d’ulcération de la face. Elle est provoquée par une lésion de ce nerf sensitif à un niveau quelconque de son trajet. Son diagnostic est essentiellement clinique, mais nécessite l’élimination des diagnostics différentiels en particulier néoplasiques. Sa physiopathologie et son traitement restent controversés. Service de Chirurgie Maxillo-faciale et Stomatologie CHU Treichville 22 BP 878 ABIDJAN 22 Côte d’Ivoire L’ulcère de Buruli est une maladie provoquée par l’infection à Mycobactérium ulcerans. Il serait transmis par la piqure d’un insecte vivant dans les milieux aquatiques. L’infection entraine une destruction étendue de la peau, des tissus mous et parfois des os avec formation d’ulcère de grande dimension se localisant en général sur les membres (la jambe ou le bras). Mais de plus en plus les localisations faciales deviennent récurrentes et méritent une attention particulière par ses complications, ses séquelles fonctionnelles et esthétiques. Observation Une femme de 67 ans s’est présentée au service de dermatologie pour une ulcération progressive de l’aile nasale et de l'hémi-lèvre supérieure droites évoluant depuis 2 ans. Parmi ses antécédents, on retrouvait deux thermocoagulations du ganglion de Gasser droit pour une névralgie faciale 3 ans avant le début des signes cutanés. Le diagnostic d’UNT, initialement récusé en raison de biopsies évocatrices d'un carcinome verruqueux, a finalement été posé devant l'aspect et l'histoire cliniques. La lésion a été traitée par exérèse chirurgicale et réparation à l'aide par un lambeau frontal homolatéral en deux temps. Le diagnostic était confirmé par l'examen histologique définitif de la pièce opératoire. L’évolution à 1 an a été favorable. Les auteurs rapportent leurs difficultés dans la prise en charge chirurgicale des lésions causées par cette affection en expliquant le mécanisme physiopathologique de cette localisation faciale. Dermohypodermite nécrosante de la face : Revue générale à propos de 3 cas-CL6 CARLOT B, MORTIER J, CAQUANT L, BORGNAT F, MURCIER G, PAYSCHAMPIN J, SEGUIN P Discussion La physiopathologie de l'UNT est mal connue. Cliniquement les lésions cutanées ressemblent aux atteintes néoplasiques de la face mais le contexte clinique (localisation péri-nasale unilatérale, notion de lésion du nerf trijumeau, notion de traumatisme local, terrain psychologique fragilisé) est généralement évocateur. L'examen anatomopathologique, parfois difficile en raison d'artefacts, retrouve habituellement une ulcération chronique d'allure inflammatoire non spécifique. Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Nord, 42055 SAINT ETIENNE 199 La dermohypodermite bactérienne nécrosante avec fasciite nécrosante (DBHNFN) est une infection des tissus mous gravissime responsable d'une nécrose extensive des aponévroses superficielles, de l'hypoderme puis du derme. Elle apparaît le plus souvent sur des terrains fragilisés en particulier par le diabète et l'immunosuppression. Une effraction cutanée à distance est habituellement initia-trice. Cette complication rare est décrite au niveau des membres et de la région abdominopelvienne. La localisation faciale est exceptionnelle. Le pronostic dépendra de la rapidité du diagnostic et de la précocité du débridement chirurgical, qui devra être complet et répété. L’apport des épithèses dans la réhabilitation faciale VILLETTE M 53, Rue des Docteurs Charcot, 42100 SAINT ETIENNE Parmi les différentes disciplines odontostomatologiques, la prothèse faciale a pour but de réhabiliter les pertes de substance siégeant au niveau de la tête et du cou puisqu'elle consiste à remplacer une partie de la face absente : soit par malformation congénitale, soit par traumatisme, soit le plus souvent après un acte chirurgical pratiqué pour une ablation d'une lésion tumorale bénigne ou maligne. CAS CLINIQUES: 1- Un homme diabétique de 58 ans présentait une plaie minime du nez qui s'est compliquée d'un œdème cyanique de la face puis d'une nécrose labiale rapidement étendue au reste de la face de façon diffuse, dans un contexte de choc septique. Les traitements de réanimation, l'antibiothérapie et 2 parages chirurgicaux des tissus nécrosés n'ont pu éviter son décès après 11 jours d'évolution. 2- Un homme de 44 ans est décédé de défaillance multiviscérale 18 jours après un traumatisme balistique de la face. Le fracas mandibulaire et cutané initial s’était compliqué d’une fasciite nécrosante diffuse de la face. 3- Une femme diabétique de 77 ans a été admise en réanimation en choc septique d'installation rapide. Présentant initialement un œdème périorbitaire, sont apparues des plages de nécrose palpébrales bilatérales, rapidement extensives mais limitées aux régions périorbitaires. La patiente est décédée 13 jours après son admission, malgré trois excisions chirurgicales des tissus nécrosés et une stabilisation temporaire de l'état général. Aucun point d’appel n’a pu être individualisé. L'épithèse a pour indication la restauration morphologique du visage. Son rôle est donc : - Esthétique de manière à reproduire l'organe absent. - Psychologique de manière à réinsérer le patient mutile dans la vie de tous les jours. - Physiologique dans certains cas lorsque la perte de substance faciale s'associe au défect de l'étage moyen de la face en mettant en communication la cavité buccale et la brèche faciale. En effet, il existe alors des troubles fonctionnels de la phonation et de la déglutition qu'il y a lieu de corriger par la fermeture de la brèche faciale. L'origine étymologique du mot épithèse vient de : EPI= Dessuspeau THESE = prothèse DISCUSSION Notre revue de la littérature souligne la rareté de la DBHN, sa mortalité de 30%, et sa survenue sur un terrain débilité à la suite d'un traumatisme cutané parfois mineur. Le Streptococcus pyogenes est le germe incriminé dans les formes typiques, mais la gangrène est souvent polymicrobienne. Le traitement médico-chirurgical, associant réanimation, antibiothérapie et parages chirurgicaux itératifs, peut être retardé du fait de la discordance entre l'aggravation rapide de l'état septique et des signes locaux parfois discrets au début. D'hier…En Chine, au II° siècle après J-C, on a retrouvé des restaurations artificielles de nez ou d'oreilles réalisées en cire, bois, corne, terre cuite et même métal peint. Les guerres napoléoniennes furent génératrices de mutilations nombreuses et variées. En effet, c'est l'apparition des armes à feu qui développa les besoins d'épithèses car les blessures affligées avec une arme blanche se concentraient vers d'autres parties du corps exception faite des duels à l'épée. 200 A partir du XVI° siècle, l'authenticité des épithèses est établit. AMBROISE PARE est appelé le père de la chirurgie moderne car il fût le premier à substituer la ligature des vaisseaux à la cautérisation des membres. Il fait tenir les épithèses avec des lacets. L'épithèse a commencé à avoir une réelle valeur lorsqu'on lui a appliqué les méthodes de prothèses dentaires La maquette de cire est ensuite adaptée sur le patient. On voit alors ensemble si la forme générale lui convient. Lorsque nous sommes d'accord, je reprends la sculpture pour fignoler les dessins de la peau et son grain. L'étape suivante étant, selon ce que l’on doit reproduire, le moulage en plâtre extra dur en deux ou trois parties. J'ébouillante ensuite le moulage pour faire fondre la cire et plusieurs autres petites manipulations sont effectuées comme l'ébarbage et le vernis. Ensuite, c'est le rendez-vous le plus long avec le patient (environ deux heures trente). Il faut savoir qu'une épithèse peut être réalisée de deux manières différentes : en résine acrylique : plus difficile à positionner et pas très confortable, en silicone : plus d'aisance pour l'epithésiste à le positionner dans le moule et très confortable pour le patient. La dernière étape est la coloration du silicone. Je pars du silicone transparent comme du verre et d'une consistance liquide et épaisse en même temps. Je commence par la couleur de base de la peau en ajoutant au silicone les couleurs premières (blanc, jaune, bleu, rouge) et des pigments eux même de différentes couleurs. Une fois la teinte de base trouvée, je cherche les autres couleurs pour reproduire les tâches de la peau, les grains de beauté ou une veinule. Je positionne toutes ses différentes couleurs dans le moulage à une place bien précise et je termine par la couleur de base. Vient ensuite l'étape de la cuisson. Le moulage est mis sous presse et ensuite dans un four pour la cuisson. Après nous attendons le refroidissement total du moulage. Nous ouvrons le moule puis il y a l'ébarbage de l'épithèse et enfin la pose d'un vernis sur l'intrados pour le protéger. Il existe des finitions diverses suivant les épithèses: le positionnement des cils, sourcils, des poils (dans une oreille), le positionnement sur le patient ainsi que les conseils de manipulations. A aujourd'hui.. L'epithésiste travaille en collaboration avec le corps médical, paramédical et bien sûr le particulier. Son rôle est de : concevoir, réaliser et adapter l'épithèse, chercher à comprendre les attentes du patient, avoir de bonnes relations d'équipe pour le bien être du patient. Mon activité professionnelle (prothésiste dentaire) m'a permis de suivre, à l'hôpital LA SALPETRIERE à Paris, une formation sanctionnée par le diplôme universitaire d'épithèse. Cette reconnaissance m'a permis d'obtenir l'agrément de la sécurité sociale. Déroulement de la fabrication d'une épithèse : le patient vient lors d'un premier rendez vous avec une prescription médicale m'indiquant le genre d'épithèse à réaliser. Je lui explique en quoi consiste l'épithèse. Selon les cas les rendez-vous peuvent varier entre trois et quatre. L'étape suivante consiste à l'envoi à la sécurité sociale, la prescription médicale et un devis détaillé du travail à effectuer. Le délai d'attente est de quinze jours. Nous pouvons commencer le travail si nous n'avons aucune nouvelle dans le délai impartit. Quelques soit la partie à reconstruire, je fais une prise d'empreintes soumises à diverses précautions : mettre de la vaseline sur les cheveux, les cils, la barbe, obstruer avec des gazes les cavités qui peuvent communiquer avec les parties internes du crâne ou pour les oreilles faire attention à ne pas toucher au tympan. J'explique au patient les sensations qu'il peut ressentir lorsque je lui mettrais la pâte à empreinte siliconée (fraîcheur). Au bout de quelques minutes j'enlève l'empreinte dans laquelle je coule du plâtre extra dur. Le manque de matière est comblé avec de la cire. Je réalise une sculpture en m'adaptant à la morphologie du patient. D'anciennes photos peuvent m'aider à retrouver la forme de départ (par exemple pour le nez). Cette étape est longue car on ne peut pas la réaliser en une seule fois. En effet, au bout de quelques heures de sculpture, je ne vois plus très bien les détails. Les moyens de fixation d'une épithèse. Il y a trois moyens : - par colle : souvent pour la première épithèse le patient choisi ce moyen car pour lui c'est moins lourd. C'est une fixation efficace.Son inconvénient résidant dans le fait que çà peut abîmer le silicone un peu plus rapidement sur les endroits fins. - grâce aux lunettes : l'épithèse est fixée sur les lunettes. 201 - L’objectif de cette étude est de décrire les manifestations bucco-faciales des patients sclérodermiques issus de notre cohorte. les implants : qui sont un moyen de fixation très fiable. Souvent le patient refuse cette solution car cela nécessite une petite intervention chirurgicale qui est faite par un chirurgien sous anesthésie locale ou générale. Souvent le patient qui a subi plusieurs petites interventions se montre plus réticent à ce procédé. C'est à nous de lui faire comprendre que pour son quotidien c'est un moyen confortable et facile de manipulation Méthodes Entre mars et octobre 2006, une consultation de stomatologie a été incluse dans le suivi systématique des patients sclérodermiques vus en consultation ou en hôpital de jour de médecine interne et de dermatologie. Chaque patient a fait l’objet d’un recueil de données démographiques, cliniques et biologiques. Le recueil comportait la mesure de l’ouverture buccale, les tests au sucre et de Schirmer, l’analyse de l’orthopantomogramme, ainsi qu’une évaluation du retentissement des symp-tômes sur la qualité de vie par échelle visuelle analogique (EVAentre0et10). Pour entretenir une épithèse, il suffit de la passer à l'eau savonneuse tous les jours. Il ne faut en aucun cas la garder la nuit pour permettre à la peau de respirer. La durée de vie d'une épithèse est de 1an 1/2 à 2 ans. La façon de vivre du patient joue un rôle prépondérant sur sa durée de vie. Résultats Cette étude a inclus 30 patients (87% def emmes, âge moyen 58,6±13,6ans). La sclérodermie systémique (cutanée limitée n=20, diffuse n=10) évoluait depuis huit ans en moyenne. Les manifestations buccofaciales identifiées étaient les suivantes : atrophie cutanée (n=28), rhagades péribuccales (n=25), télangiectasies (n=21), limitation de l’ouverture buccale (n=20), xérostomie (n=20), xérophtalmie (n=16), élargissement du ligament alvéolo-dentaire (n=10), érosions osseuses (n=2), névralgie du V3 (n=1). La xérostomie était d’avantage perçue (EVA moyenne=3,8) que la limitation de l’ouverture buccale (EVA moyenne=2,6). La xérostomie, décrite comme le second symptôme le plus gênant de la sclérodermie, était significativement associée à la forme cutanée limitée (p=0,045) et à la présence d’anticorps anti-centromère (p=0,002). La limitation de l’ouverture buccale était corrélée à l’atteinte oesophagienne (p=0,025). Une épithèse est prise à 100% en charge par la sécurité sociale. Nous sommes très peu à pratiquer ce métier. Pour suivre l'évolution et le progrès, il ne faut pas hésiter à partir à l'étranger. Destinée à dissimuler une infirmité ou malformation du visage, l’évolution de la prothèse faciale progresse. En cours, il y a des techniques élaborées (tentatives de cinématisation électroniques). Ainsi la prothèse faciale ne constitue plus « un simple cache misère ». Elle atteint au contraire ses deux objectifs bien définis : rétablir d’une part la morphologie de la face, permettre d’autre part la réinsertion de ces patients sujets jadis de répulsion, sinon de curiosité et condamnés bien souvent à une vie recluse. Les manifestations bucco-faciales de la sclérodermie systémique : étude de 30 patients consécutifs-CL24 VINCENT C, CORRE P, MERCIER JM Conclusion : Chez des patients sclérodermiques vus en consultation de stomatologie, les manifestations bucco-faciales apparaissent fréquentes et occasionnent une gêne fonctionnelle majeure dominée par la limitation de l’ouverture buccale, souvent associée à une atteinte oesophagienne. La xérostomie est fréquente et volontiers observée dans les formes limitées avec anticorps anti-centromères. L’évolution des anomalies radiologiques à type d’élargissement du ligament alvéolodentaire (33% des cas) ou d’ostéolyse (7%) est mal connue. Service de chirurgie maxillo-faciale, CHU de Nantes, 1 place Alexis Ricordeau, 44095 Nantes Introduction La face est une localisation fréquente de la sclérose cutanée au cours de la sclérodermie systémique. Les principales manifestations stomatologiques comprennent la limitation de l’ouverture buccale, la xérostomie, l’atrophie cutanée, la névralgie du V3. 202 Oral health indexes in young caucasian and non caucasian population-CL5 ROSTAMPOUR M chirurgical des fractures sous condyliennes basses. Notre expérience dans la pratique de cet abord, et son très faible taux de complications, nous ont conduit à l’envisager dans la chirurgie de la région du ramus en général. 2 koryun st, 375025 Yereva – Armenia Matériel et méthodes : 12 patients ont bénéficié de cet abord sous-angulomandibulaire en dehors d’une indication traumatologique. Chez onze patients, il s’agissait de réaliser une ostéotomie sus et retro-lingulaire dans le cadre d’un projet orthognathique et dans un cas d’une biopsie d’une tuméfaction osseuse du ramus. A sample of Caucasians and non-Caucasian were asked to describe their beliefs regarding the causes and consequences of dental diseases. The study population consisted of 45 young Caucasian (average age 20.82 years) and 38 non-Caucasian (average age 20.97 years) living in hostels in Armenia. All the subjects completed a selfadministered questionnaire on age, oral hygiene habits, previous dental examinations, and quantity and length of tobacco use. The periodontal examination consisted of the plaque index (PI); periodontal bleeding index (PBl); probing depth (PD); and clinical attachment level (CAL). Résultats : Dans tous les cas, l’abord sousangulo-mandibulaire réalisé a permis le geste planifié. L’exposition large de l’angle et du ramus a facilité la préparation des ostéotomies sus et retro-spygiennes, ainsi que la réalisation de la biopsie. Aucune complication n’a été mise en évidence dans cette série, en dehors d’un cas de parésie transitoire et totalement régressive du rameau mentonnier du nerf facial. La rançon cicatricielle, comme en traumatologie, a toujours été jugée très acceptable par les patients et l’équipe chirurgicale. Examinations were performed according to the World Health Organization's guidelines. The relation among dental beliefs, behaviors and oral health status was examined for each ethnic group. Caucasian reported fewer health behaviors and had poorer oral health than non-Caucasian. Non-Caucasian knew little about dental disease, but was motivated to maintain their teeth by a concern for esthetics, social acceptance and pain. The findings indicate that important cultural differences exist in dental behaviors, and are related to knowledge and motives. Discussion : Dès qu’un geste est envisagé dans la région du ramus mandibulaire, la voie d’abord endo-buccale est souvent privilégiée. Cette voie aurait l’avantage d’éviter les séquelles cicatricielles, cependant nous pensons que le jour obtenu sur le ramus est insuffisant pour permettre une ostéosynthèse de qualité. En revanche les voies d’abords cutanées permettent une meilleure exposition pour une rançon cicatricielle mineure. Pour chacune de ces voies des taux variables d’atteinte du nerf facial sont donnés dans la littérature. En ce qui concerne la voie de Risdon, il est décrit des atteintes de la branche marginale ou buccale du nerf facial. Or dans la voie sousangulo-mandibulaire, la dissection de cette branche est inutile puisque l’incision du muscle Masséter ce fait au-dessus de ce rameau. LA VOIE D’ABORD SOUS-ANGULOMANDIBULAIRE :PENSONS-Y EN DEHORS DES FRACTURES DU CONDYLE-CL26 A. Ganeval, JC. Lutz, S. Zink, R. Kouakou, A. Wilk, Ph. Barrière Introduction Parmi les voies d’abord de la mandibule, la voie sous angulo-mandibulaire décrite par WILK et MEYER permet le traitement 203 DISCUSSION L’actinomycose est une infection rare, elle est due à un bacille filamenteux, qui est un saprophyte des cavités naturelle, il devient pathogène quand il ya un changement de l’immunité locale surtout au cours des infections stomatologiques avec une hygiène buccodentaire précaire. POSTERS Actinomycose du maxillaire. A propos d’une observation MOUKRAM M, SLIMANI F, BENJELLOUN A, CHEKKOURY IDRISSI A CONCLUSION L’actinomycose est une infection rare, sans traitement, l’évolution se fera vers l’aggravation, la diffusion locorégionale et éventuellement systémique. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital 20 août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, MAROC Carcinome du nasopharynx révélé par une tuméfaction jugale MOUKRAM M, SLIMANI F, BENJELLOUN A, CHEKKOURY IDRISSI A INTRODUCTION L’actinomycose est une infection suppurative rare, due à des bactéries filamenteuses du genre actinomycète, son évolution se fait sur un mode chronique après une phase aigue, elle peut etre localisée ou généralisée à plusieurs organes. Son diagnostic peut ëtre difficile du fait d’une part de la large prescription d’antibiotiques et d’autre part des difficultés de leur identification bactériologique. Son pronostic est grave en l’absence de traitement. Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital 20 août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, MAROC INTRODUCTION Le carcinome du nasopharynx est une des rares tumeurs épithéliales de l’enfant, il est particulier par le rôle oncogène du virus d’Epstein-Barr, son développement dans une cavité profondément située sous la base du crane lui rend son accès difficile. La stratégie thérapeutique a été calquée sur celle de l’adulte reposant essentiellement sur la radiothérapie locorégionale et la chimiothérapie. BUT DU TRAVAIL Le but de notre travail est de rapporter un aspect anatomopathologiques trompeur d’actinomycose du maxillaire évoluant sous forme d’ostéite, colligée au service de stomatologie et chirurgie maxillo faciale. OBSERVATION Nous rapportons une observation d’un patient âgé de 27 ans admis au service pour une tuméfaction siégeant au niveau du sillon nasogénien gauche évoluant depuis 18 mois, fistulisée au niveau du palais dur, accompagnée d’une obstruction nasale gauche et d’une odeur nauséabonde. Le signe radiologique (tomodensitométrique) trouvés : ostéolyse géographique à limite nettes avec foyer d’ostéocondensation osseuse et un aspect de séquestre osseux. Le diagnostic d’ostéites a été retenu sur la clinique et l’imagerie. Le patient a répondu de façon transitoire aux différents traitements médicaux, mais sans aucune rémissions complétes. Il a été décidé d’effectuer une exérèse de la lésion chirurgicale dans un but diagnostic et thérapeutique. L’étude de la pièce opératoire a révélé une actinomycose du maxillaire. BUT DU TRAVAIL Le but de notre travail est de rapporter un aspect clinique trompeur de carcinome du nasopharynx évoluant sous forme d’une tuméfaction jugale. OBSERVATION Il s’agit d’un enfant âgé de 12 ans, sans antécédents pathologiques, a été vu en consultation pour une tuméfaction jugale droite d’évolution progressive en un mois.Cette tuméfaction était ferme douloureuse a la palpation, elle mesurait 6cm, la peau en regard était saine, ainsi que la muqueuse buccale, l’ouverture buccale est de 24 mm, l’examen des aires ganglionnaires montre la présence d’une adénopathie sous angulo mandibulaire droite mesurant 2cm. L’analyse de l’orthopantomogramme était normale. 204 Malgré la prise des médicaments prescrits, la douleur ne faisait que s’accentuer. Une tomodensitométrie du massif facial a été demandé et qui a révélé une volumineuse masse tissulaire hétérogène du cavum avec une importance extension locorégionale et surtout vers la base du crâne. Le diagnostic a été confirmé par une biopsie en montrant un carcinome indifférencié type UCNT. Le malade a bénéficié d’une chimiothérapie et radiothérapie, les suites sont marquées par la disparition de la douleur et la diminution de la tuméfaction jugale. En dehors des techniques classiques, mais très coûteuses de tomographie telles que l’IRM, le scanner X, l’échographie, la surface 3D de la peau peut être obtenue au moyen de deux technologies principales. La « vision active », qui consiste à projeter sur la peau du sujet des franges ou des motifs ensuite enregistrés au moyen d’une caméra avant d’être analysés, et la « vision passive », qui consiste en une pure observation à l’aide de deux vues stéréoscopiques (stéréovision). Parmi les technologies de stéréovision 3D, il faut distinguer l’auto-calibration qui permet de reconstruire des surfaces avec moins de précision que les méthodes de calibration absolue qui sont les seules à permettre la quantification objective des surfaces, volumes et variations de volumes. DISCUSSION Le carcinome du nasopharynx de type indifférencié (UCNT) est une maladie endémique, de fréquence intermédiaire dans le pourtour méditerranéen. Hautement fréquent en Asie du sud-est, dans les pays du Maghreb la distribution est bimodale avec un pic d’incidence précoce à 10-20 ans et un second entre 40 et 60 ans. Les signes cliniques inauguraux du carcinome du nasopharynx de l’enfant sont similaires à ceux de l’adulte, dominés par les adénopathies cervicales. Bien que plus abordable que la vision active, qui nécessite une alimentation, un pilotage du projecteur et une camera de réception, la stéréo-vision 3D reste cependant plus chère que la simple photographie numérique, à cause de l’extrême précision requise dans la fabrication et la calibration de ces systèmes. CONCLUSION Le carcinome du nasopharynx est une tumeur relativement moins fréquente chez l’enfant que chez l’adulte jeune, les échecs thérapeutiques sont fréquents malgré un traitement bien suivi. L’âge jeune constitue un facteur de mauvais pronostic. Le 3D LifeViz™ est un système de stéréovision passive avec calibration absolue, spécifiquement développé pour imager et mesurer des reliefs cutanés tels que le visage ou les seins. Le 3D Face Shaper est spécifique pour la simulation d’opérations sur le visage. Le système 3D LifeViz™ a été validé de manière complète, avec des mesures in-vitro ayant démontré une précision dans la mesure de variation de volume atteignant des 0,026cc in vitro et 0,15cc in vivo sur des surfaces d’injection de type lèvres ou joues. Nous avons également démontré que dans des conditions très contrôlées, la variabilité induite par l’expression faciale peut s’élever jusqu’à 0,37cc en moyenne, démontrant que la précision du système de mesure est presque d’un ordre de grandeur supérieur à la variabilité d’expression faciale. Reconstruction du visage pour la mesure et la simulation objective en 3D JORGE C, GRANGE P, THIRION JP 1180 Rte des Dolines, Bat Athéna B, 06560 Valbonne-Sophia Antipolis L’imagerie 3D est actuellement une révolution dans le domaine de la peau, des pathologies cutanées et de la chirurgie faciale. Les buts de la 3D sont multiples et vont de la simple photo-documentation à la mesure quantitative, avec une qualité de visualisation et de précision de mesure bien supérieure à celle obtenue par de l’imagerie 2D. 205 En dehors de sa facilité d’utilisation et sa capacité de parfaite photo-documentation du sujet, nous présentons différentes mesures reliées à des injections de produits de comblement dans les lèvres ou dans les joues. Disposant d’un outil fiable de mesure de surface, cette technologie peut être étendue à d’autres mesures que le volume, comme par exemple celle des champs de déplacement des différents tissus (traitement liftant, etc.). Introduction: Le statut nutritionnel du patient est indispensable à maîtriser en chirurgie, plus encore en maxillo-faciale; une dénutrition altérant les suites et majorant le risque de complication. De plus les patients sont souvent déstabilisés après une chirurgie endobuccale et ont du mal à prendre en charge leur alimentation. Patients et méthodes : Une consultation de nutrition dans le service a été réalisée depuis 15 ans sur plus de 2000 malades. Une évolution importante a été constatée dans la prise en charge diététique et nutritionnelle, tenant compte des marqueurs de la dénutrition et de la demande des patients d'alléger les contraintes. Un dernier aspect de cette technologie que nous présentons est la simulation d’opération pour le visage en 3D. Actuellement, le module de simulation est descriptif, il ne simule pas encore l’élasticité des tissus en profondeur et le comportement des différents compartiments graisseux, mais il permet une parfaite compréhension des effets induits sur d’autres incidences pour un remodelage de la surface du visage, au contraire de la simulation 2D qui peut être tendancieuse, présentant des simulations de face et de profil parfaitement incompatibles entre elles. Résultats : Un livret par pathologie a été constitué (orthognathique, traumatisme, chirurgie reconstructrice) et est développé dans la présentation. L’intérêt ou le devoir de simulation sont actuellement sujets à débat. Il est indiscutable que les outils de simulations présentent le sujet tel que celui-ci aimerait devenir et non tel qu’il deviendra. Il convient donc de prendre soin d’éduquer le sujet. Mais il est également incontestable que les outils de simulation 3D offrent un meilleur dialogue avec le patient, une meilleure compréhension de ses besoins et représente un outil opérationnel effectif, puisqu’il permet de déterminer les quantités nécessaires à l’obtention de tel ou tel effet optimal. Myxome du maxillaire. A propos d’une observation MOUKRAM M, SLIMANI F, BENJELLOUN A, CHEKKOURY IDRISSI A Service de Chirurgie Maxillo-Faciale, Hôpital 20 août, CHU Ibn Rochd, Casablanca, MAROC INTRODUCTION Les myxomes des maxillaires sont des tumeurs bénignes, rare, dont l’origine serait le mésenchyme embryonnaire du follicule dentaire, les manifestations cliniques et radiologiques sont variables et non spécifiques et peuvent prêter à confusion avec d’autre lésion, ce qui rendent leur diagnostic souvent tardif et leur prise en charge difficile. Bien que bénignes, ces tumeurs sont localement agressives imposant une prise en charge appropriée. Leur traitement est chirurgical. Les outils de stéréo-vision 3D sont donc les outils du futur pour les spécialistes opérant sur le visage et soucieux d’apporter à leurs patients un traitement à la pointe de la technologie pour la simulation et la mesure. La dimension nutritionnelle en chirurgie de la face HARDY C, SURY F, LAURE B, BONIN GOGA B, EMERY F, GOGA D OBSERVATION Nous décrivons un cas de myxome trés envahissant, découverte de manière fortuite chez une patiente âgée de 35 ans. L’examen clinique de la patiente a mis en évidence une tuméfaction jugale effaçant le sillon nasogénien gauche évoluant depuis 7 mois, indolore, ferme à la palpation. Service de chirurgie Maxillo-faciale, plastique de la face et stomatologie, Département reconstruction, CHU de Tours 206 L’examen tomodensitométrique objectivait un processus tumoral expansif du sinus maxillaire avec large ostéolyse. La patiente a bénéficié d’une exérèse large par voie endo-buccale vestibulaire supérieur avec conservation de l’arcade supérieur et de l’étanchéité palatine. L’examen de la pièce opératoire a retenu le diagnostic de myxome du maxillaire, les suites opératoires étaient simples. Un accès externe a été utilisé pour le premier patient, un approche endo-buccale pour le deuxième. Des implants endo-osseux ont été placés immédiatement dans un cas et dans un second temps dans l'autre patient. DISCUSSION Les myxomes des maxillaires sont des tumeurs bénignes rares dont la pathogénie reste indéterminée, leur diagnostic est basé sur des arguments cliniques, radiologiques et surtout histologiques. Ces tumeurs sont localement agressives, entrainant d’importances déformations faciales et de retentissements dentaires. Résultats et discussion L'ostéonécrose de la mâchoire est un défi de traitement et différentes approches ont été proposées. Dans les deux patients, l'utilisation d'un lambeau libre du péroné pour la reconstruction de la mandibule a été une bonne stratégie. Les patients sont maintenant exempts de la maladie et les résultats esthétiques sont optimaux. Avec la mise en place d'implants dentaires endoosseux, nous avons obtenu un excellent résultat fonctionnel, avec pas de complications CONCLUSION Le myxome du maxillaire est une tumeur bénigne, rare, de croissance lente, localement agressive, du fait de son fort potentiel de récidive doit être traité primitivement de façon radicale. Les fracture crânio-orbitaire BRIKI S, HABLANI H, CHAMLI H, MALLEK M, MAALEJ M, DHOUIB M, KARRAY F, ABDELMOULA M Service de Chirurgie Plastique et MaxilloFaciale, CHU Habib Bourghiba, SFAX, Tunisie Le lambeau libre du péroné après resection mandibulaire, dans le traitement de l’ostéonécrose induite par les biphosphanates FERRI A, FERRARI S, BIANCHI B, COPELLI C, SESENNA E Introduction : Les fractures crânio-orbitaires sont des fractures qui intéressent la paroi et le rebord supérieurs de l’orbite et la voute crânienne. Elles s’inscrivent généralement dans un tableau de traumatologie crânio-faciale, mettant en jeu le pronostic vital. Du fait de leur complexité thérapeutique, elles impliquent une prise en charge multidisciplinaire. Le but de cette étude est de faire le point sur les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutives de cette pathologie traumatique dans le Sud tunisien. Chirurgie, Hôpital de Parme, Via Gramsci 14, PARMA, Italie Introduction Les bisphosphonates sont une classe de médicaments avec différents usages. Surtout, ils sont utilisés pour traiter les métastases osseuses, le myélome multiple, la maladie de Paget et l'ostéoporose. Toutefois, l'utilisation des bisphosphonates peut conduire à l'ostéonécrose de la mâchoire. Nous présentons ici notre expérience sur le traitement de cette maladie dans deux cas. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de cas de fracture crânio-orbitaires colligés au service de chirurgie maxillo-faciale et esthétique de la face CHU Habib Bourguiba Sfax entre janvier 1998 et decembre 2008. Matériel et méthodes Nous décrivons deux patients qui ont subi une reconstruction chirurgicale de la mandibule avec un lambeau libre du péroné après résection totale, réalisée pour traiter un'ostéonécrose induite par l'utilisation des bisphosphonates par voie intraveineuse. Résultats : On a enregistré durant cette période 34 cas de fracture crânio orbitaire dont 19 cas sont associés à d’autres fractures du massif facial. 207 Notre série a comporté 26 hommes et 8 femmes avec un âge moyen de 25,94 ans. Les accidents de la voie publique ont représenté l’étiologie la plus fréquente, soit 72%. La majorité de nos patients sont accueillis au départ au service de neurochirurgie, ou une urgence vitale a été éliminée (8 cas d’hématomes extraduraux et 5 cas d’embarrures frontale), 5 autres cas sont opérés en urgence pour une plaie du globe oculaire. La symptomatologie clinique était variable (signes neurologiques, ophtalmologiques et morphologiques). On a enregistré un seul cas de syndrome de section de nerf otique et un autre de syndrome de la fente sphénoïdale. Un examen ophtalmologique spécialisé a été réalisé pour tous nos patients. Notre bilan radiologique a comporté systématiquement un examen tomodensitométrique cérébral et du massif facial. L’indication thérapeutique a été discutée cas par cas. L’appel à une équipe mixte neurochirurgicale et maxillo-faciale a été noté dans 18 cas. Ces fractures ont été abordées par la voie bicoronale dans 22 cas. Le traitement a consisté à une réduction et une contention des foyers de fracture (fils d’aciers, ostéosynthèse par des mini-plaques vissés). La réparation du toit de l’orbite et du rebord orbitaire supérieure était réalisée par une greffe pariétal dans 9 cas. L’évolution a été jugé favorable dans 27 cas. Les auteurs décrivent leur expérience avec le lambeau sous-mental pour la reconstruction des défauts de la tête et du cou suivants la chirurgie oncologique, au cours des 7 dernières années. Matériel et méthodes L'utilisation de ce lambeau est décrite dans 24 patients, avec un âge moyenne de 67 ans, nécessitant une reconstruction du visage ou de la cavitè buccale. Résultats La reconstruction de défauts avec un lambau sous mental a réussi dans tous les patients. Les complications rencontrées ont été la paralysie temporaire de la branche inférieure du nerf facial dans un cas et une fistule oro-cutanée dans un autre patient. Dans tous les cas, le site donateur a été fermé par suture directe. Discussion Le lambeau sous-mental est un bon choix dans la reconstruction de la tête et du cou à cause de sa couleur et de l'applicabilité, de la polyvalence, et de la faible morbidité. Lésions des maxillaires de l’enfant : analyse clinique, radiologique et anatomo-pathologique d’une série de 70 cas KADLUB N(1), BELLE MBOU V(2), TAMARA K(3), VAZQUEZ MP(1), DUCOU LEPOINTE H (3), RUHIN B (1), COULOMB A(2) PICARD A(3), Discussion : Les fractures crânio-orbitaires peuvent mettre en jeu le pronostic vital. Elles exposent à des multiples conséquences : neurologiques, ophtalmologiques et morphologiques. De ce fait, une prise en charge multidisciplinaire précoce est nécessaire pour garantir une guérison sans séquelle. (1 Chirurgie maxillo-faciale et plastique, (2) Anatomie et Cytologie Pathologiques, (3) Radiologie, Groupe Hospitalier Armand Trousseau La Roche-Guyon, université Pierre &Marie Curie, Paris CEDEX 12 Le lambeau sous-mental dans la reconstruction des défauts de la tête et du cou COPELLI C, FERRARI S, BIANCHI B, FERRI A, SESENNA E L’objectif de cette étude rétrospective est de décrire les aspects anatomo-cliniques des tumeurs des maxillaires de l’enfant dans une cohorte de 95 enfants (41 filles et 55 garçons), âgés de 5 semaines à 18 ans (moyenne : 10.2 ans), suivis à l’hôpital A Trousseau entre 1999 et 2009. Chirurgie, Hôpital de Parme, Via Gramsci 14, PARMA, Italie Introduction 208 Localisation rare d’un cas d’ostéome périphérique LUPI SM*, RIZZO S**. Les lésions sont classées en 2 groupes : les lésions non odontogènes (n=51) comprenant les tumeurs (n=21) et les lésions pseudotumorales (n=30) et les lésions odontogènes (n=44) comprenant les tumeurs (n=18), les kystes (n=7) et les lésions inflammatoires d’origine dentaire (n=19). * École de Spécialisation en Chirurgie Buccale - Université de Milan, Italie. ** Professeur de Chirurgie Spéciale Stomatologique. Département de Disciplines Stomatologiques ‘S.Palazzi’. Université de Pavie, Italie. Les tumeurs non odontogènes représentent 53.6% de l’ensemble des tumeurs des maxillaires. Elles sont le plus souvent bénignes (88.2), plus rarement malignes (11,8%). Les tumeurs malignes sont représentées par l’ostéosarcome conventionnel (n=2), le lymphome de Burkitt (n=3) et le sarcome d’Ewing (n=1). Les tumeurs bénignes sont représentées par le granulome éosinophile (n=4), le fibrome desmoïde (n=3), le fibrome ossifiant juvénile (n=2), le fibrome cémentiforme (n=2), la tumeur mélanotique neuroectodermique (n=2), l’hémangiome congénital (n=2). Les lésions pseudotumorales sont représentées par la dysplasie fibreuse (n= 10, dont 2 cas familiaux), le kyste anévrysmal (n=6), le kyste osseux simple (n=6), le granulome central à cellules géantes (n=4), le fibrome (n=3) et la malformation artério-veineuse (n=1). INTRODUCTION: L’ostéome est une lésion bénigne caractérisée par la prolifération de l'os spongieux ou compact. La situation anatomique est divisée en centrale, périphérique ou extra-osseuse. La centrale résulte de l'endoste, la périphérique du périoste pendant que la extra-osseux dérive à partir du tissu mou d'un muscle. L’ostéome périphérique est localisé principalement dans le sinus frontal, ethmoïdal et maxillaire, alors qu'il est rare dans les os maxillaires. Dans cette zone l’ostéome est la lésion la plus fréquente parmi ceux qui forment les tissus durs. L’ostéome périphérique peut être distingué de l’exostose cliniquement mais non histologiquement. Ils existent trois aspects histologiques : compact, spongieux et mixte. Le traitement consiste en l'ablation chirurgicale complète de la base où il est inséré dans l’os cortical. La récidive après l'exérèse chirurgicale est extrêmement rare et il y n’a pas des rapports dans la littérature de la transformation maligne. L'étiologie de l’ostéome périphérique n'est pas claire et il a trois théories: celle du développement, la néoplasique et la réactive. La théorie la plus plausible semble celle réactive également pour l'observation, dans certains cas, des événements traumatiques, avant la formation de la lésion. Les tumeurs odontogènes (18.9%), toutes bénignes, sont dominées par l’odontome (n=7), la tumeur odontogène kératokystique (n=5), l’améloblastome (n=3), la tumeur adénomatoïde odontogène (n=1) et le fibrome améloblastique (n=1), le myxome odontogène (n=1). Les kystes odontogènes sont représentés par les kystes dentigères (n=7). Les lésions inflammatoires d’origine dentaire sont représentées par les kystes radiculo-dentaires (n=10), les granulomes apicaux (n= 3) et les ostéites d’origine dentaire (n=6). Il existe un spectre très large de lésions tumorales et pseudotumorales des maxillaires chez l’enfant et la distinction entre les deux processus est souvent difficile. Leur caractérisation précise permettra de progresser dans la prise en charge des enfants mais aussi dans la compréhension des mécanismes moléculaires impliqués dans leur développement. OBSERVATION: Un homme de 25 ans a été présenté au service de chirurgie buccale à l'Université de Pavie pour un gonflement asymptomatique dans le domaine rétro-commissural droit. La lésion est localisée dans le corps de la mâchoire, vestibulaire, 8 mm distalement du foramen mandibulaire sur la droite, audessus de la ligne oblique externe. Le diamètre maximum de la lésion était de 2 cm, alors que la base mesure 1,6 cm. 209 HASNI W, BENSLAMA L, ZAGHBANI A, SOUID K, BEN YOUSSEF S, BACCOUCHE C La lésion, qui apparaît a l'age du 17 ans, a montré une lente augmentation progressive jusqu'à créer une déformation visible dans la zone retro commissurale qui avait alarmé le patient. Il n'y a pas de douleur ou de blessure de la peau péri-orale ou de muqueuse buccale. L'ouverture de la bouche était normale, sans écarts. Compte tenu de la proximité du foramen mandibulaire un X-ray TC était nécessaire. L'aspect radiographique est typique pediculé de champignon, avec une petite base qui est en expansion, et ne présentait pas de relations avec les voisins, avec le canal mandibulaire et le foramen mandibulaire. Il a opté pour un traitement chirurgical. Le patient a des analyses de sang, ECG et radio pulmonaire normal. Pour des raisons esthétiques, l'accès a eté intrabuccal.Le patient a été mis sous amoxicilline + ac. clavulanique (1 g toutes les 12 heures pendant 4 jours), kétorolac si besoin (au maximum trois comprimés par jour) et les règles de l'hygiène bucco-dentaire minutieuse. Il n'y a pas eu de complications pendant le processus de guérison. L'examen histologique a montré des images d'os et spongieux. Le suivi post-opératoire prévu sera un contrôle clinique et radiologique par an. CHU Farhat Hached, Service de médecine dentaire, Unité de Médecine et chirurgie Buccales, Rue Ibn El Jazzar, 4000 SOUSSE, TUNISIE Introduction La maladie des griffes du chat est une infection due à Bartonella henselae. C'est l'une des principales causes d'adénopathies chroniques bénignes de l'enfant ou l'adulte jeune. La localisation habituelle est au niveau des membres. Observation Une patiente âgée de 36 ans a consulté pour une tuméfaction parotidienne préauriculaire gauche évoquant une tumeur mixte. L'anamnèse et les examens complémentaires (échographie, IRM, cytoponctions, sérologies à B. henseleae) ont permis d'établir le diagnostic d'une maladie des griffures de chat. Un traitement par Doxycilline pendant 15 jours a été efficace. Discussion La localisation parotidienne de la maladie des griffures de chat est exceptionnelle. Devant une tuméfaction parotidienne, la distinction entre une tumeur et une adénopathie n'est pas aisée. La multiplication des examens complémentaires peut être discutée avec une indication chirurgicale plus rapide mais parfois inappropriée. Le diagnostic est d'autant moins facile que certaines sérologies spécifiques, comme celle de B. Henseleae sont tardives. DISCUSSION: L'examen histologique a confirmé l'hypothèse d’ostéome périphérique de la mâchoire. Pour cette maladie, le site le plus fréquent dans la région buccale est l'angle de la mâchoire et le bord inférieur du corps, mais dans ce cas, la lésion est située dans la zone molaire inférieure, après le foramen mandibulaire, sur la ligne oblique externe. Cette situation inhabituelle n'a pas été rapportée dans la littérature. L'utilisation d'une DENTAL-TC avec 3-D reconstruction a permis une meilleure résolution, avec une plus grande précision de localisation, montrant une nette séparation de la chaîne mandibulaire. Histologiquement la présence des images d’os compact et spongieux configure alors le cadre de l’ostéome mixte. Malgré le détachement d'un ostéome périphérique qui n'est pas obligatoire, dans ce cas-ci l'indication chirurgicale a été donnée par la croissance continue qui a entrainé lieu à une évidente asymétrie du visage. Histopathological and Histomorphometric Investigation of The Effects of Cryosurgery, Electrosurgery and Scalpel on Wound Healing in Normal And Diabetic Rats ÇANKAL DILEK A, TURGAY H, BENAY Y, CEM D Gazi University, Faculty of Dentistry, Emek 6 TURKEY Localisation parotidienne d'une maladie des griffures du chat 210 Normal wound healing involves the phases of inflammation, proliferation, and maturation and remodeling. Wound healing in diabetic patients is frequently slow and is complicated by a higher rate of wound infection than in healthy patients. Reconstruction mandibulaire par lambeau du péroné dans l’améloblastome géant MEZIANE M, EABDENBITSEN A, BOULAADAS M, HAJJI F, DIB N, ESSAKALLI L, KZADRI M Although the exact mechanism of the relation between NO and wound healing remains unclear, it is known that NO plays part in wound healing. VEGF is the primary growth factor of angiogenesis and vasculogenesis that plays role in tissue growth and organ repair. Service d’ORL et de chirurgie maxillo-faciale, Rabat, Maroc INTRODUCTION L’améloblastome est une tumeur odontogénique bénigne caractérisée par son agressivité locale et son taux de récidive. Les améloblastomes négligés peuvent atteindre des dimensions considérables prenant toute la mandibule. Nous présentons un cas d’améloblastome géant ayant bénéficié d’une reconstruction immédiate par lambeau libre du fibula. It is known that fast healing process is important in intraoral injuries during oral surgical procedures. Several alternatives have been proposed in order to prevent bleeding problems originating from the use of classic scalpel during surgical procedures in oral region, which is rich in vessels. Electrocautery, which leads to tissue breakdown by transforming electric energy into heat energy, has long been used in dentistry as it enables rapid hemostasis and dissection. Cryosurgery, brings about direct mechanical injury in the cells by means of intracelluler and extracelluler sudden ice formation. OBSERVATION Patient de 45 ans, adressé pour énorme tuméfaction déformant l’étage inferieur de la face avec retentissement fonctionnel, nutritionnel et psychologique. L’examen trouve une très grosse tuméfaction endobuccale qui éverse la lèvre inferieure et responsable d’une innoclusion labiale et d’une incontinence salivaire. L’imagerie était en faveur d’une gigantesque tumeur mandibulaire ostéolytique prenant tout le ramus avec extension aux parties molles adjacentes. Le traitement a consisté en une résection mandibulaire interruptrice emportant toute la tumeur et les parties molles atteintes. Une reconstruction immédiate par lambeau libre du péroné a été réalisée. L’anatomopathologie était en faveur d’un améloblastome multifolleculaire. Les suites étaient simples un contrôle à 1an était satisfaisant. In the present study, tissue sample, obtained from the wounds of rats on the dorsum of tongue formed by cryosurgery, electrosurgery and normal scalpel were compared using histopathological, histomorphometric and immunohistochemical methods for the investigation of the expression levels of iNOS and VEGF. Complete healing occured most rapidly in surgical procedures carried out with scalpel in healthy and diabetic groups but this was also seen to be the technique that caused bleeding most. In the first week of the healing period, iNOS and VEGF expression was higher in healthy group compared to diabetic group. However, in the end of the study, iNOS and VEGF levels decreased in the healthy group while iNOS levels decreased in diabetic group with no significant difference in VEGF levels. DISCUSSION L’améloblastome est une tumeur bénigne, mais son agressivité locale justifie un traitement radical dès la première prise en charge. La reconstruction immédiate par lambeau du péroné a l’avantage de diminuer le nombre d’intervention, d’assurer un résultat esthétique et fonctionnel acceptable et permet une réhabilitation prothétique précoce. In conclusion, this study demonstrated that NO and VEGF are molecules that may play an important role in the early phase of wound healing. 211 Ostéonécrose de maxillaires sous bisphosphonates DIB N, JABRI MH, NAZIH N, BOULAADAS M, ESSAKALI L, KZADRI M Tumeurs brunes maxillomandibulaires révélant un adénome parathyroidien MEZIANE M, BENHAMMOU A, BOULAADAS M, EABDENBITSEN A, NAZIH N, ESSAKALI L, KZADRI M Service d’ORL et chirurgie maxillo-faciale, Hôpital des spécialités RABAT/MAROC Service d’ORL et chirurgie maxillo-faciale, Rabat, Maroc Introduction Les bisphosphonates possèdent une action anti-tumorale et anti-résorption osseuse leurs conférant une utilité dans le traitement des affections ostéolytiques bénignes et malignes. Leur bénéfice-risque doit être mûrement réfléchi en raison de complications graves telle que l’ostéonécrose aseptique des maxillaires qu’on va exposé à travers un cas clinique et une revue de littérature. Introduction A travers une nouvelle observation de tumeurs brunes des maxillaires révélant un adénome parathyroïdien, et à l’aide d’une revue de la littérature, les auteurs se proposent de faire le point sur ce mode de révélation rare de l’hyperparathyroïdie primaire. Observation Jeune patiente de 23 ans ayant consulté pour une tumeur récidivante du maxillaire supérieur, dont l’examen anatomopathologique était en faveur d’un granulome de réparation à cellules géantes. L’examen clinique mettait en évidence une tuméfaction de consistance osseuse en regard de l’os zygomatique, et une tuméfaction gingivale au niveau de la région symphysaire. Le bilan radiologique a retrouvé 2 lésions ostéolytiques, maxillaire et mandibulaire. Le bilan phosphocalcique était perturbé, et le taux de parathormone était élevé. Le bilan étiologique a consisté en une IRM cervicale qui a permis de mettre en évidence une masse en arrière de la thyroïde, évoquant un adénome parathyroïdien. Le diagnostic a été confirmé à l’exploration chirurgicale, et l’évolution après exérèse de la masse était marquée par une chute rapide de la calcémie et une régression des lésions osseuses. Observation Patient âgé de 66 ans, suivi pour myélome multiple stade IIIa, ayant reçu une radiothérapie lombaire, chimiothérapie, corticothérapie et des cures mensuelles des amino-bisphosphonates. Il a consulté pour des douleurs et un retard de cicatrisation après extraction dentaire. L’examen clinique a révélé la présence d’une dénudation osseuse maxillo-mandibulaire surinfectée au niveau de la région postérieure droite fistulisée. Le bilan radiographique a révèlé une fracture pathologique mandibulaire droite avec perte de substance osseuse. L’examen anatomopathologique a montré une nécrose osseuse associée à une actinomycose. Il a bénéficié de trois curetages et d’une antibiothérapie, sans nette amélioration. L’oxygénothérapie hyperbare a permis une légère amélioration clinique. Le patient est décédé, dans les suites d’une atteinte pulmonaire sévère en rapport avec le myélome multiple. Discussion Les tumeurs brunes constituent un mode de révélation rare de l’hyperparathyroïdie primaire, et leur localisation au niveau des maxillaires est exceptionnelle. Le diagnostic repose sur le dosage de la parathormone et l’imagerie se devra de rechercher l’étiologie. Le traitement repose sur la prise en charge étiologique, à savoir l’exérèse de l’adénome parathyroïdien. Discussion Les bisphosphonates sont couramment utilisés dans le traitement d’affections ostéolytiques bénignes ou malignes, ils ont des effets bénéfiques significatifs en réduisant la morbidité de ces affections. Depuis Marx en 2003, de nombreux auteurs ont alerté sur la survenue d’ostéonécrose des maxillaires, surtout avec les amino bisphosphonates, en particulier par voie intraveineuse. L’évolution de cette ostéonécrose est désespérante, il n’existe pas de traitement codifié ayant montré son efficacité. La meilleure prise en charge reste la prévention. 212 A propos d’une luxation bilatérale d’ATM suite à une agression par ours BORGNAT F, SEGUIN P, MURCIER G, CARLOT B, CAQUANT L Il a donc été nécessaire d’effectuer une adhésiolyse et une réduction du condyle dans sa glène temporale. Le condyle gauche se trouvait dans la fosse infra-temporale. Il a également été possible de le réduire par manœuvres externes. Après la bonne réduction bilatérale condylienne, l’articulé dentaire étant satisfaisant, le patient a été bloqué, en postopératoire, sur 4 vis IMF®. Un parage plus débridement oculo-palpébral a été réalisé lors du dernier temps chirurgical. Hôpital Nord, Service de chirurgie maxillofaciale, 42055 St Etienne Introduction Nous rapportons le cas d’un patient de 21 ans, victime d’une luxation bilatérale d’ATM, vu lors d’une mission humanitaire au Laos. C’est durant une chasse dans la jungle que le patient a été agressé par un ours et a reçu un coup de patte au niveau de l’hémiface droite. Ce patient a mis 15 jours pour sortir de la jungle par ses propres moyens et n’a bénéficié de soins médicaux que deux mois après le traumatisme. Les suites post-opératoires ont été simples avec un contrôle radiologique qui a confirmé la bonne position des ATM. Le patient a été débloqué au cinquième jour et la rééducation des ATM a été débutée précocement. Conclusion Les luxations complexes d’ATM, d’une telle amplitude, sans fracture mandibulaire associée sont rares. Il est également très rare, dans nos régions, de prendre en charge ce genre de traumatisme aussi tardivement. La complexité de cette luxation d’ATM et sa prise en charge tardive expliquent l’indication de réduction sanglante. Les indications de réduction chirurgicale restent exceptionnelles, dans nos régions, pour cette pathologie. Observation L’examen clinique, à deux mois de l’agression, avait révélé un délabrement oculo-palpébral droit important avec plaie oculaire. L’examen endo-buccal mettait en évidence un trouble de l’articulé dentaire à type de béance antérieure et de latéromandibulie droite irréductibles. Aucune fracture alvéolo-dentaire, ni de plaie intrabuccale n’avaient été mises en évidence. Un bilan radiologique, par radios simples, n’avait montré aucune fracture maxillofaciale et avait confirmé une luxation temporo-mandibulaire bilatérale complexe : le condyle droit se trouvant en arrière de l’apophyse fronto-malaire en contact de l’os zygomatique tandis que le condyle gauche restait difficile à localiser. L’imagerie par TDM était impossible. Carcinomes épidermoïdes de la cavité orale liés à HPV : facteurs de risques infectieux, risque professionnel GUILLET J, PHULPIN B, DOLIVET G CHR Bel Air, 1, rue du Friscaty, 57100 Thionville Le projet thérapeutique, sous anesthésie générale, consistait d’abord en une tentative de réduction par manœuvres externes. Devant l’échec de cette réduction, un abord bilatéral d’articulation temporomandibulaire prétragien, de type Dufourmentel, a été réalisé. Introduction Le cancer d’origine infectieuse le plus répandu est sans conteste le cancer du col de l’utérus, puisqu’il est dans plus de 95% des cas lié au Papillomavirus humain (HPV). Cependant, le contexte particulier que représente un centre anti-cancéreux nous a permis de mettre en évidence l’existence d’une relation non fortuite entre cancer du col utérin et cancer de la cavité orale. L’exposition du condyle droit a précisé sa position en avant et en dehors de l’arcade zygomatique, en arrière de l’apophyse fronto-malaire. Cette exposition a montré un début de fibrose du condyle sur l’arcade zygomatique. 213 Les effets tératogènes du tabac sur les structures oro-faciales des souris SOUID K, BEN YOUSSEF S, HASNI W, BEN ROMDHANE MZ, ZAGHBANI A, BACCOUCHE C. Observation Entre 1980 et 2006, nous avons relevé au Centre Alexis Vautrin une série de patientes présentant une double localisation tumorale: l’une au niveau du col utérin, l’autre au niveau des voies aéro-digestives supérieures (VADS). Il semblerait que la seconde localisation soit une néoplasie indépendante également liée à HPV, et non une métastase du cancer primitif. Nous nous sommes penchés sur 16 cas, pour lesquels le cancer génital est lié à HPV, et nous recherchons son implication dans la tumeur localisée au niveau des VADS. Hopital universitaire Farhat Hached, Rue Ibn El Jazzarmm 4000 SOUSSE – TUNISE Introduction L’effet tératogène du tabac a fait le propos de plusieurs études expérimentales aboutissant à des résultats, modestes et peu concluants. On parle de plus en plus d’une association significativement positive entre l’exposition au tabac et le risque de fentes orales. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre travail qui a pour objectif d’étudier le rôle du tabac dans la genèse des malformations maxillo-faciales. Discussion Plusieurs études indiquent que l’infection orale par HPV est sexuellement transmise. Cette hypothèse est renforcée par l’augmentation du nombre de carcinomes de la tête et du cou observés chez des patients ne présentant pas les facteurs de risque habituels pour ce type de pathologie (tabac, alcool). Les connaissances actuelles font état de l’implication d’HPV 16 dans le développement des cancers du col de l’utérus, mais il s’avère que ce même génotype est retrouvé dans 90% des carcinomes épidermoïdes oraux liés à HPV. Matériels et méthodes Nous nous proposons de réaliser une étude sur les maxillaires et la face des embryons de 33 souris gestantes exposées aux différentes phases du tabac durant toute leur période de gestation (20-21 jours) ; par ingestion : les feuilles du tabac (phase particulaire) sont dissoutes dans l’eau et mélangées à l’alimentation ; par inhalation de la fumée du tabac (phase gazeuse) de façon aléatoire. Au 20ème jour de la gestation, les fœtus, récupérés après dissection des souris, ont été fixés dans le formol et transmis au service d’anatomie pathologique. Nous avons réalisé des coupes transversales au niveau de la mâchoire supérieure des 33 fœtus exposés et de 8 fœtus non exposés pris comme témoins et une comparaison à l’échelle microscopique a été effectuée. L’évolution des moeurs au cours du siècle dernier explique en partie la colonisation du tractus aéro-digestif par HPV. Par ailleurs, une transmission directe par le contact bouche à bouche ne peut être exclue, de même qu’une contamination oro-génitale manuportée. Des particules virales d’HPV ont été retrouvées dans certains cas in utéro, ce qui indique un passage transplacentaire, dépendant de la charge virale maternelle. On ne peut donc pas négliger un risque de contamination intra-familiale. Résultats La fréquence des malformations a été de l’ordre de 48% soit 16 fœtus sur les 33 exposés, tandis qu’aucune malformation n’a été détectée au sein du groupe témoin. On a noté : 8 bourgeons dentaires dysplasiques, 2 bourgeons dentaires hypoplasiques, 3 kystes folliculaires, 4 fentes labio-palatines, 2 langues bifides et 1 accolement de la langue au plancher buccal. 4 fœtus ont présenté 2 malformations à la fois Dans ce contexte, il nous semble nécessaire de mettre en exergue un risque pour certains professionnels de santé, puisque des particules virales sont détectées dans la salive ainsi que dans les vaporisations disséminées par les lasers. Il est donc capital de connaître parfaitement les antécédents des patients que nous traitons afin de prendre, le cas échéant, les précautions nécessaires. Nous soulevons également la question d’une vaccination préventive, contre les HPV à haut risque, des professionnels les plus exposés tels que les gynécologues, les stomatologues, les chirurgiens dentistes, les ORL ou les chirurgiens maxillo-faciaux. 214 Les malformations qui touchent le fœtus humain sont très fréquentes et sont de loin plus fréquentes que celle touchant les animaux d’expérimentation. La revue de la littérature ne rapporte pas de relation entre tabac et malformations maxillo-faciales autres que les fentes orales. Cependant notre travail a révélé l’apparition de plusieurs autres malformations. Ces malformations surviennent le plus souvent pendant la période fœtale. Les résultats de notre étude ont soulevé plusieurs questions en l’occurrence : peut-on extrapoler ces résultats à la race humaine ? Quels composants du tabac qui sont à l’origine de ces malformations. L’imagerie est un examen de fort intérêt pour le diagnostic qui repose sur l’examen anatomo- pathologique. La symptomatologie clinique, les aspects radiologiques et les modalités thérapeutiques du fibrosarcome de l’os zygomatique sont discutés. De l’amputation à la reconstruction d’un fibrosarcome orbito zygomatique MANSOURI-HATTAB N, BOUIHI M, HIROUAL A, BOUAICHI A, AYACHE A*, FIKRY T*. La leucoplasie verruqueuse proliférative labiale inférieure à propos d’un cas MANSOURI HATTAB M, LAHMITI S, BOUAICHI A, EL BOUIHI M, FIKRY T* Conclusion Le fibrosarcome de l’os zygomatique est une tumeur maligne rare de diagnostic déroutant ou seule l’imagerie permet de dicter la conduite à tenir le cas de notre observation. Il relève d’un traitement chirurgical exclusif, large et agressif seul garant de la guérison. Unité de chirurgie Maxillo faciale stomatologie *Service de traumatologie–Orthopédie A CHU Mohamed VI de Marrakech Unité de chirurgie Maxillo faciale stomatologie *Service de traumatologie–Orthopédie A CHU Mohamed VI de Marrakech Introduction Le fibrosarcome de l’os zygomatique est une tumeur maligne, extrêmement rare qui touche l’adulte jeune. La leucoplasie verruqueuse proliférative est un état précancereux caractérisé par une multitude de papillomes muqueux qui affectent la cavité buccale. La localisation labiale est extrêmement rare. Nous rapportons une observation de localisation labiale inférieure mimant un cancer de la lèvre et ayant bénéficié d’un vermillectomie chirurgicale. Observation Les auteurs rapportent le cas d’un fibrosarcome de l’os zygomatique droit chez une patiente de 30 ans, pris en charge depuis le mois de mai 2OO4, révélé par une tuméfaction de la pommette droite. La TDM a révélé un processus lytique du corps de l’os zygomatique. Le traitement chirurgical a consisté en une amputation de l'os zygomatique avec reconstruction immédiate par greffon d’origine costale. Observation Il s’agit d’un patient de 50 ans, qui s’est présenté avec une lésion ulcéro végétante très déroutante. La biopsie a permis d’écarter le diagnostic de malignité et de poser le diagnostic de leucoplasie verruqueuse proliférative. Le traitement chirurgical a consisté en une vermillectomie et une reconstruction immédiate. Résultat 5 ans après l’intervention, l’examen clinique et l’imagerie n’ont pas montré de récidive ni de métastase avec un résultat morphologique stable et acceptable. Discussion La leucoplasie verruqueuse proliférative est un état précancéreux de la muqueuse buccopharyngée ayant un caractère évolutif à malignité locale. Discussion C’est une tumeur agressive, peu expressive sur le plan clinique et qui se révèle par des signes d’expansion faciale ou de compression neurosensorielle. 215 La résection de la lésion reste le traitement de choix. Cette résection peut être réalisé chirurgicalement permettant ainsi l’étude histopathologique ou par laser CO2. Nous avons ensuite mené une recherche systématique sur une série de 40 nerfs mylohyoïdiens. Le nerf a été disséqué de son origine du nerf alvéolaire inférieur, à l’aide de système optique grossissant, à ses branches terminales. L’existence de connexions avec d’autres nerfs a été systématiquement recherchée. 4 prélèvements ont fait l’objet d’une étude histologique. Conclusion La leucoplasie verruqueuse proliférative relève habituellement d’un traitement chirurgical simple quand les lésions sont vues à un stade précoce, mais doit relever d’un traitement plus agressif le cas de notre observation ou seule la vermillectomie élargie reste le traitement univoque. Résultats 6 nerfs mylohyoïdiens présentaient des connexions avec le nerf lingual homolatéral dont une anastomose bilatérale. Le nerf mylohyoïdien décrivait une courbe à concavité supérieure située au-dessus de la courbe décrite par le nerf lingual dans la région submandibulaire. Le rameau anastomotique avait un diamètre supérieur ou égal à celui du nerf mylohyoïdien. Ce rameau se détachait au bord postérieur du muscle hyoglosse. Entre le nerf mylohyoïdien et le nerf alvéolaire inférieur par l’intermédiaire du nerf mentonnier, dans 3 dissections des anastomoses ont été observées. La nature nerveuse de ces connexions a été confirmée par l’histologie. Etude anatomique des anastomses du nerf mylo-hyoïdien avec le nerf lingual et avec le nerf mentonnier : intérêts en chirurgie TOURE G Service de chirurgie maxillofaciale et stomatologie – CHI Villeneuve Saint-Georges, 40 Allée de la source, 94195 Villeneuve SaintGeorges Introduction Le nerf mylohyoïdien est un nerf de petit calibre, méconnu et sous-estimé en chirurgie. Ce nerf est issu du nerf alvéolaire inférieur avant son entrée dans le foramen mandibulaire, puis il chemine dans un sillon osseux (sulcus mylohyoideus), situé à la face médiale de la mandibule, en arrière de la ligne oblique interne (linea mylohyoidea) et fournit de nombreux rameaux destinés à l’innervation motrice du muscle mylohyoïdien et du ventre antérieur du muscle digastrique. L’existence d’anastomose entre le nerf mylohyoïdien et le nerf lingual est rarement mentionnée dans les livres d’anatomie, et il n’existe pas de description d’anastomose entre le nerf mentonnier et le nerf mylohyoïdien dans la littérature. L’objectif de cette étude était de rechercher ces anastomoses, d’en déduire leurs rôles et d’en faire l’illustration. Discussion La connexion entre le nerf mylohyoïdien et le nerf lingual, bien que méconnue, a été décrite depuis longtemps. Selon Hovelacque, elle aurait été signalée par Bichat, et Sappey la décrivait constante. Elle est moins connue que l’anastomose entre le nerf alvéolaire inférieur et le nerf lingual qui est considérée comme une cause d’échec de l’anesthésie loco–régionale mandibulaire. Le nerf mylohyoïdien peut donner des rameaux périostés qui selon Madeira participent à l’innervation des incisives. L’anastomose entre le nerf mylohyoïdien et le nerf lingual accroît le rôle sensitif du nerf mylohyoïdien. Les lésions du nerf lingual sont une complication potentielle en stomatologie – chirurgie maxillofaciale, l’existence d’anastomose entre le nerf mylohyoïdien et le nerf lingual peut contribuer à retrouver la sensibilité. Nous n’avons pas trouvé de description, dans la littérature, de l’anastomose entre les nerfs mylohyoïdien et mentonnier. L’existence de cette anastomose explique les différences observées entre les individus, en cas de lésions du nerf alvéolaire inférieur. Matériel et Méthodes Au cours de dissections de routine, nous avons trouvé fortuitement une anastomose entre le nerf mylohyoïdien et le nerf lingual. 216 Les connexions entre le nerf lingual et le nerf mylohyoïdien de même que celles entre le nerf mentonnier et le nerf mylohyoïdien sont des voies de suppléance en cas de lésions du nerf lingual ou du nerf alvéolaire inférieur. Le lambeau libre de fibula s’est imposé comme un procédé de choix en matière de reconstruction des pertes de substance mandibulaire. La restauration d’une anatomie correcte de la néomandibule pour obtenir un contour facial harmonieux et une mastication fonctionnelle reste l’une des principales difficultés. Nous proposons ici une alternative à la pelvimandibulectomie interruptrice avec la conservation d’une baguette d’os cortical mandibulaire qui apporte une solution à ces différents problèmes. Mise au point sur les contreindications aux implants dentaires. POYNARD S, SURY F, HUTTENBERGER B, GOGA D Service de Chirurgie maxillo-faciale, Hôpital Trousseau, Avenue de la République, 37170 CHAMBRAY LES TOURS Matériels et méthodes 4 patients ont été opérés selon cette technique entre 2006 et 2007. 3 pour un carcinome epidermoïde du plancher antérieur de bouche classé T4 et un pour le traitement d’une ostéoradionécrose post-thérapeutique. Les implants dentaires sont une solution fiable pour les problèmes de réhabilitation orale. Cependant, il existe des contreindications qu'il ne faut pas négliger. Cet article est une revue de littérature des contre-indications absolues (infarctus du myocarde récent, accidents vasculaires cérébraux, cardiopathies à risque d'endocardite, insuffisance rénale, cancers évolutifs, radiothérapie, certaines hémopathies), et des contre-indications relatives (diabète, immunosuppression, troubles de la crase sanguine, troubles psychiatriques, certains traitements, age, hygiène buccale, volume osseux et occlusion). Résultats Les suites opératoires immédiates ont été simples, aucune nécrose du lambeau n’est survenue. Un cas de retard de cicatrisation a été observé. Il s’agissait d’une chirurgie en territoire irradié. Les marges chirurgicales étaient en zone saine. Aucune récidive locale n’a été observée. Les résultats fonctionnels sont encourageants avec une déglutition efficace, une fonction masticatoire correcte et l’absence de douleurs. D’un point de vue esthétique les résultats sont très satisfaisants. Conclusion La reconstruction mandibulaire reste un défi pour le chirurgien qui doit répondre aux exigences liées à la restauration d’une fonction masticatoire efficace et d’un contour facial harmonieux. La technique que nous proposons permet de répondre à ces deux impératifs. Les résultats obtenus sont bons et acceptables d’un point de vue carcinologique. Une imagerie de qualité avec un dentascanner apparaît indispensable en pré-opératoire afin de guider le geste chirurgical. Une contre-indication : l’atteinte de l’os cortical basal pour des raisons évidentes et un impératif : l’ablation de tous l’os médullaire. Pelvi-mandibulectomie quasi interruptrice: intérêt de la préservation d'une baguette osseuse dans les reconstructions mandibulaires par lambeau libre de fibula CORTESE S, MASTRONICOLAS R, PHULPIN P, GALLET P, VERHAEGHE JL, GANGLOFF P, DOLIVET G Centre Alexis Vautrin, 54500 VANDOEUVRE LES NANCY 217 Contacts ABDELMOULA M [email protected] ABS R [email protected] AKA G.K [email protected] AMEISEN E ARNAULT J.P [email protected] ASSELBOM M [email protected] ASSOUAN C [email protected] AUCLAIR C [email protected] AUDION M. [email protected] AUPY B [email protected] AWADA T [email protected] AZERAD J [email protected] BARRERE F [email protected] BARRIERE P [email protected] BARROCHE G [email protected] BARTHELEMY I [email protected] BATIFOL D [email protected] BEDHET N [email protected] BEN KHOUD N [email protected] BENAICHA D [email protected] BENATEAU H [email protected] BENJELLOUN A BENOUAICHE L [email protected] BENSLAMA L [email protected] BERTOLUS C [email protected] BERDAL A [email protected] 218 BESSARD J [email protected] BETTEGA G. [email protected] BEZIAT J.L [email protected] BIDEAUX J.C [email protected] BILLIOTTE C [email protected] BITOQUE S [email protected] BIZEAU A. [email protected] BLANC J.L [email protected] BLANCHARD P.Y [email protected] BODELET B [email protected] BODIN C. [email protected] BODIN H. [email protected] BONDAZ M. [email protected] BORGNAT F [email protected] BOUCHET A. [email protected] BOUGUILA J [email protected] BOULETREAU P. 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