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Pour un logement durable
des personnes en situation
de précarité…
Guide
des maisons relais et pensions
de familles,
de la région Midi-Pyrénées
Auteurs :
Domitille DUPLAT-SAUNIER
Virginie HONTAA
Sous la direction de Cécile THIMOREAU (FNARS)
En collaboration avec
Alain BERSEGOL
Stéphane LEVESQUE
Jacqueline MERCADAL
octobre 2011
SOMMAIRE
PARTIE 1.
LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE
PRÉCARITÉ 7
1.1
LA POLITIQUE DU LOGEMENT FACE A L’EXCLUSION SOCIALE....................................................... 8
1.2
LA CRÉATION DE MAISONS RELAIS .............................................................................................15
1.3
LE MONTAGE DES MAISONS RELAIS ...........................................................................................18
PARTIE 2. PANORAMA CROISÉ DES MAISONS RELAIS AU NIVEAU NATIONAL ET RÉGIONAL ...................23
2.1
LE NOMBRE DE STRUCTURES/PLACES CRÉEES ............................................................................24
2.2
LE PUBLIC ACCUEILLI ..................................................................................................................25
2.3
L’IMPLANTATION GÉOGRAPHIQUE .............................................................................................27
2.4
LA DIVERSITÉ DU BÂTI ................................................................................................................29
PARTIE 3. RETOURS D’EXPÉRIENCES… .....................................................................................................31
3.1
LIENS SOCIAUX, CITOYENNETÉ ET BIEN ÊTRE : LES EFFETS DE LA MAISON RELAIS SUR LES
RÉSIDENTS ..............................................................................................................................................32
3.2
LES HÔTES : UN POSITIONNEMENT À CLARIFIER .........................................................................35
3.3
L’EXPRESSION ET LA PARTICIPATION : DES LEVIERS POUR DEVELOPPER LA SOCIALISATION ET LA
CITOYENNETE EN MAISON RELAIS ...........................................................................................................37
3.4
EN GUISE DE CONCLUSION… ......................................................................................................48
PARTIE 4. CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES ...................................51
B I B L I O G R A P H I E ..................................................................................................................111
A N N E X E S .......................................................................................................................................... I
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
1
GLOSSAIRE
AGLS ............. Aide à la Gestion Locative Sociale
ANESM ......... Agence Nationale de l’Évaluation et de la qualité des établissements et services Sociaux et
Médico-sociaux
APL ............... Aide Personnalisé au Logement
ALT ............... Allocation Logement Temporaire
BOP .............. Budget Opérationnel de Programme
CES ............... Conseil Économique et Social
CHRS............. Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale
CHU .............. Centre d’Hébergement d’Urgence
CMP.............. Centre Médico-Psychologique
CNPHL .......... Chantier National Prioritaire 2008-2012 pour l’Hébergement et l’accès au Logement des
personnes sans-abri ou mal logées
DAHO ........... Droit A l’Hébergement Opposable
DALO ............ Droit Au Logement Opposable
DHUP............ Direction de l'Habitat, de l'Urbanisme et des Paysages
DGAS ............ Direction Générale de l’Action Sociale (remplacée par la DGCS)
DGCS ............ Direction Générale de la Cohésion Sociale
DGUHC ......... Direction Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction (remplacée par la DHUP)
DIHAL ........... Délégation Interministérielle pour l'Hébergement et l'Accès au Logement des personnes sansabri ou mal logées
DRASS ........... Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales
DRJSCS.......... Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale
ENHR ............ European Network for Housing Research
ETHOS .......... European Typology of Homelessness and Housing Exclusion
FEANTSA ....... Fédération Européenne des Associations Nationales Travaillant avec les Sans-Abri
FNARS........... Fédération Nationale des associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale
ONG ............. Organisation Non Gouvernementale
ONPES .......... Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale
ORSMIP ....... Observatoire Régional de la Santé de Midi-Pyrénées
PARSA........... Plan d'Action Renforcé pour les Sans-Abris
PCS ............... Plan de Cohésion Sociale
PDAHI ........... Plan Départemental d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion des personnes sans domicile
PDALPD ........ Plan Départemental d'Action pour le Logement des Personnes Défavorisées
PLA ............... Prêt Locatif Aidé
PLA-I ............. Prêt Locatif Aidé-Insertion
PLUS ............. Prêt Locatif à Usage Social
SIAO ............. Service Intégré d’Accueil et d’orientation
UDAF ............ Union Départementale des Associations Familiales
UNAFAM....... Union Nationale des Amis et FAmilles de Malades psychiques
UNAFO ......... Union professionnelle du logement accompagné
UNIOPSS ....... Union Nationale Interfédérale des œuvres et Organismes Privés Sanitaires et Sociaux
2
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PRÉFACE
La maison relais (ou pension de famille) est une formule relativement nouvelle de logement adapté pour
des personnes un temps marginalisées et qui ont (ou ont retrouvé) un degré d'autonomie suffisant pour
vivre dans un habitat durable. Contrairement à l’appartement personnel, la maison relais a une dimension
collective. Logés dans un studio individuel, chacun a accès à des espaces partagés. Ce mode d’habitat
insuffle une dynamique de groupe, évite l’écueil de la solitude et offre un soutien bienveillant dans la
gestion de la vie quotidienne grâce à la présence ponctuelle d’un professionnel appelé l’hôte de maison.
La maison relais bénéficie d’une dotation d’État à minima qui ne permet pas le financement d’un travail
social rapproché comme dans les structures d’hébergement. Longtemps décriée par les associations qui
craignaient de voir les subventions d’accompagnement social disparaître au profit d’une généralisation des
maisons relais, ce dispositif commence à trouver sa place et son public. Cependant la création et
l’animation de maison relais obéissent à des règles locales très variées voire encore disparates. Dans le
contexte du « logement d’abord », il s’agira aussi d’interroger la place et le rôle que doit jouer cette
formule d’habitat adaptée.
Ce guide vise dans sa première partie à aider les professionnels de l’insertion à avoir des repères tant
juridiques, financiers que techniques sur le montage d’une maison relais.
La seconde partie décrit les caractéristiques des maisons relais qui ont été créées en France et met en
exergue les particularités des maisons relais de notre région Midi-Pyrénées.
La troisième partie de ce guide vise à analyser, à travers des regards croisés d’experts, d’hôtes et de
résidents, les effets de la maison relais sur les personnes qui y habitent, le rôle des équipes, et les bonnes
pratiques émergentes de nature à favoriser les liens sociaux et le développement de la citoyenneté. De
plus, l’exploitation de données contenues dans trois rapports d’évaluation portant sur le dispositif maison
relais (parus entre 2008 et 2011) permet d’enrichir le guide de recommandations utiles.
La quatrième et dernière partie inventorie de façon exhaustive (au 01/10/2011) chaque maison relais de
Midi-Pyrénées, les caractéristiques de son bâti, son nombre de places, le public visé, le public accueilli…
Nous espérons que ce guide vous sera utile, il paraît après celui développé par la Fnars nationale en 2003 et
se veut actualisé et complémentaire.
Cette publication est le fruit d’un travail collectif et bénévole. Je tiens à remercier le groupe de travail de la
Fnars Midi-Pyrénées qui a porté ce projet de création de guide et tout particulièrement Domitille DuplatSaunier et Virginie Hontaa en reconversion professionnelle à l’École Supérieure de Commerce de Toulouse
en mastère management des structures sanitaires et sociales pour leur engagement constant dans
l’élaboration de ce guide. Sans elles, il n’aurait pu voir le jour.
Cécile Thimoreau
Déléguée régionale de la Fnars Midi-Pyrénées
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
3
INTRODUCTION
Sortir de l’isolement social, de la précarité, de la rue : un cap difficile pour des personnes fragiles au
parcours de vie chaotique. La formule d’habitat adapté maison relais/pension de famille, associant
logements privés et vie collective ainsi que l’accompagnement par des hôtes, permet à ces personnes de
retrouver un toit, de se reconstruire, de créer de nouveaux liens sociaux, de réaffirmer sa citoyenneté, et
d’envisager peut-être, à terme, un parcours vers le logement autonome.
La Fédération Nationale des associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale (FNARS Midi-Pyrénées) et le
groupe de travail des maisons relais situées à Toulouse nous ont confié l’élaboration d’un guide sur les
maisons relais de la région afin de disposer d’un panorama des structures existantes et d’encourager un
échange d’expériences entre ces résidences. Nous avons retenu la terminologie du groupe de travail MidiPyrénées qui s’est constitué au moment où le terme « maison relais » était privilégié sur celui de « pension
de famille ». Le débat autour de ces appellations tient plus aux caractéristiques que les associations veulent
mettre en avant entre le logement et la vie collective. Pour autant, quelque soit leur dénomination, ces
résidences constituent bien des formules d’habitat adapté.
Pour appréhender le sujet, nous avons effectué une recherche bibliographique approfondie, visité une
vingtaine de maisons, rencontré des experts (sociologues, psychiatres) et des acteurs du secteur
(associations, hôtes de maison relais), échangé avec des résidents.
Sources documentaires
Nos lectures se sont articulées autour de plusieurs types de sources :
-
des ouvrages et articles sociologiques et politiques clarifiant les concepts d’exclusion, de pauvreté, de
précarité et de sans abrisme, dans un contexte socio-économique de plus en plus fragile ;
-
des textes juridiques (lois, décrets, circulaires) qui viennent poser les cadres légaux de la politique du
logement adapté en France, et de la maison relais en particulier ;
-
des rapports et guides rédigés par des associations investies dans la lutte contre la précarité et
l’insertion, comme la fondation Abbé Pierre, l’Unafo (Union professionnelle du logement
accompagné) ou la Fnars ;
-
des rapports d’évaluation réalisés par des cabinets spécialisés ou des experts en 2008 et 2010, à la
demande des pouvoirs publics, sur le dispositif des maisons relais et des résidences d’accueil ;
-
des rapports de l’Union européenne.
Visites des maisons relais
Nous avons visité l’ensemble des maisons relais de la région (22 maisons relais au total) ; cette cartographie
a été complétée par la visite d’une maison relais, située en région marseillaise, investie dans le champ de la
participation et l’expression de ses résidents. Les informations sur le fonctionnement des structures ont été
recueillies auprès de chacun des hôtes. Les maisons relais sont gérées par 14 associations présentant des
pratiques professionnelles différentes.
Entretiens d’experts et d’acteurs
En parallèle à ces visites, des experts et des acteurs du secteur, ont été interrogés sur les objectifs des
maisons relais ainsi que sur les profils des personnes accueillies. Regards de psychiatres, de sociologues, et
de professionnels du secteur social ont ainsi été croisés dans le but de comprendre comment la maison
relais peut atteindre ses objectifs.
4
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
Ont ainsi été interviewés :
-
Pascale Estecahandy, médecin généraliste, coordinatrice nationale du programme « un chez soi
d’abord » à la DIHAL (Délégation Interministérielle pour l'Hébergement et l'Accès au Logement des
personnes sans-abri ou mal logées) et co-auteur d’un rapport ministériel sur la santé des personnes
« sans chez soi ».
-
Nicolas Velut, psychiatre libéral, en charge du suivi psychiatrique de personnes en situation de
grande précarité et de l’accompagnement d’équipes lors de réunions de supervision avec les
équipes de maisons relais toulousaines.
-
Jean Mantovani, sociologue, chargé de mission à l’ORSMIP (Observatoire Régional de la Santé en
région Midi-Pyrénées), co-auteur d’un rapport sur l’expression et la participation des usagers et
coordinateur d’une étude sur la parole des personnes « sans-logis ».
-
Sylvie Katchadourian, coordinatrice à l’accompagnement au logement pour l’association Habitat
Alternatif Social qui défend la dignité des personnes fragilisées, par le droit au logement et le droit
à la santé. Elle travaille sur le programme national « Housing First » dans sa déclinaison
marseillaise.
-
Anne-Claire Hochedel, directrice de l’Association des Cités du Secours Catholique (ACSC) à
Toulouse, gérant différents dispositifs (urgence, CHRS, maison relais).
-
Cécile Thimoreau, déléguée régionale de la FNARS Midi-Pyrénées et François Brégou, Responsable
du service partenariat et stratégie de la FNARS.
-
Pierre-Marc Navales, chargé de mission de l’Unafo.
-
Patrick Chassignet, chargé de mission de la fondation Abbé Pierre
Si nous avons rencontré l’ensemble des hôtes des maisons relais lors des visites, nous avons cherché à
mener des entretiens plus approfondis avec certains d’entre eux, exerçant dans des structures gérées par
des associations différentes, et dont les maisons relais présentent des pratiques différentes.
Il s’agit de :
-
Nicolas Attard, éducateur spécialisé, hôte de la maison relais l’Entre Deux (association Espoir) à
Toulouse, qui a l’expérience du secteur hébergement.
-
Nadia Benhadji, éducatrice spécialisée, hôte de la maison relais le Prado à Toulouse, en charge
également de la gestion de la maison relais d’Espère (Croix rouge).
-
Marie-Laure Sénat, hôte depuis plus de 10 ans de la maison relais du GAF Saint-Martin à Toulouse.
-
Lucie Bonneviale, hôte des maisons relais Belfort et Peyrolières (association des Cités du Secours
Catholique) à Toulouse.
-
Patrick Fonzes, et Delphine Aubailly, hôtes de la maison relais du Rond (CCAS) de Montauban.
-
Lucie Rouanet, hôte de la maison relais l’Abri (gérée par l’Armée du Salut) à Aussillon.
-
Pierre Barthe, directeur de la maison relais et Tülay Ozturk, hôte de la maison relais le Nid SaintGeorges à la Bouilladisse (association Habitat et Humanisme Provence).
Dans cette analyse, nous nous sommes largement inspirés de l’expérience de la maison relais Saint-Martin
du GAF car l’association dispose d’une expérience approfondie en termes de participation et d’expression
des résidents, mise en œuvre et réajustée au fil de plus de 10 années.
Marie-Laure Sénat, responsable de l’équipe, nous a ouvert les portes de la maison relais à plusieurs reprises
tout au long de cette étude. Elle a partagé ses pratiques professionnelles et son analyse sur la participation
des résidents, avec lesquels nous avons aussi pu échanger.
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
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Le Groupe Amitié Fraternité ou GAF est une association de personnes issues de la rue qui s’est structurée progressivement depuis
1990 (elle sera déclarée en association en 1993). Le fonctionnement autogéré de la structure en fait sa particularité. L’association
milite pour le logement de personnes très précaires et gère 8 structures dont 2 maisons relais. Chaque résident est adhérent de
l’association et encouragé à être porteur de projet. Les équipes d’accompagnement sont mixtes, dans la mesure où elles réunissent
des personnes issues de la rue ainsi que des personnes extérieures qui partagent néanmoins la philosophie d’action du GAF.
En 2000, le GAF obtient une autorisation pour occuper l’espace située au 270 route de Bayonne, à Toulouse, afin de loger une
dizaine de personnes fragilisées par un très long parcours de rue. Le bâti est composé de chambres individuelles, avec salles de
bains communes, cuisine et salle collective. Le fonctionnement est celui d’une pension de famille avec un mode de vie
communautaire. Même s’il ne correspond pas exactement aux critères de la circulaire de 2002, la structure reçoit son agrément
« maison relais » et accède ainsi au financement.
Par la suite (2008) un autre bâtiment, sur le même site permet d’accueillir des personnes en situation de précarité, mais plus
autonomes, dans des appartements. Une salle collective et un jardin sont partagés entre les deux bâtiments.
L’équipe est composée de 4 personnes qui assurent une présence permanente sur le site, ce qui permet un accompagnement
rapproché des résidents. Des bénévoles interviennent ponctuellement pour des activités. La responsable de l’équipe travaille dans
la maison depuis son ouverture et la majorité des résidents est là depuis une dizaine d’années. Il s’agit donc d’un groupe stabilisé
dans leur logement, et de personnes vieillissantes, la majorité ayant plus de 65 ans. La maison relais s’intègre dans le réseau du
GAF. A ce titre, elle est fortement engagée dans la démarche de participation et d’expression des résidents qui est le fondement
même de l’existence de l’association. La maison relais du GAF Saint-Martin dispose d’une expérience spécifique dans la mesure où
les résidents sont partie prenante de la vie associative.
Entretiens auprès de résidents
Nous avons choisi de nous adresser directement aux résidents pour recueillir leur parole et leur perception
sur un sujet qui les concerne au premier chef. Nous avons ainsi élaboré un guide d’entretien (cf. ANNEXE 5)
selon cinq thèmes : lien social, citoyenneté et bien être en maison relais et aussi participation et
expression à l’intérieur et à l’extérieur de la maison relais afin de mesurer l’implication du résident dans la
vie collective. Chaque entretien a été précédé d’un échange informel sur le parcours du résident. Des
questions ouvertes devaient permettre au résident de s’exprimer le plus librement possible et des
questions fermées étaient prévues pour harmoniser le type d’informations recueillies.
Nous avons ainsi interviewé 26 résidents. Ils ont été sélectionnés parmi ceux qui se portaient volontaires
pour l’entretien. Aussi on peut supposer que nous avons interrogé les résidents qui participent et
communiquent le plus dans la maison relais et dans la société d’une manière générale. Pour autant, il nous
a paru délicat d’interroger des personnes qui sont au début de leur reconstruction personnelle pour ne pas
les déstabiliser. Nous avons veillé à respecter un échantillon qui soit représentatif des statistiques
régionales présentées en partie II de ce guide. Ainsi ont été interviewés 8 femmes et 18 hommes. 21
d’entre eux habitent en ville, les 5 autres résident en zone rurale. 15 d’entre eux ont entre 30 et 50 ans, 1 a
moins de 30 ans, 10 ont plus de 50 ans. Pour qu’ils puissent être en mesure d’avoir un avis sur le dispositif,
nous avons interrogé des résidents ayant plus de 6 mois d’ancienneté dans la structure (en moyenne, les
résidents interrogés habitent dans leur maison relais depuis 2,8 ans).
Nous tenons à remercier chacune des personnes qui nous ont reçus pour l’accueil qu’elles nous ont
réservé, en particulier les résidents pour la confiance qu’ils nous ont accordés. Chaque éclairage nous a
permis d’approfondir notre compréhension et notre analyse du dispositif que nous partageons avec vous
dans ce document. La finalisation de ce travail doit beaucoup aux relecteurs qui se sont mobilisés et qui ont
partagé avec nous leurs remarques.
En espérant que ce travail contribuera à soutenir les efforts des associations et des professionnels investis
quotidiennement auprès des personnes en situation de précarité, nous vous en souhaitons une bonne
lecture.
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Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PARTIE 1.
LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE
POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE
PRÉCARITÉ
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
Le ralentissement de la croissance économique depuis les années 80, avec pour conséquence la hausse du
chômage, a considérablement aggravé les difficultés d’accès au logement, et amplifié les phénomènes de
précarité et d’exclusion. Après des opérations fortement médiatisées portées par des associations investies
dans le secteur de la lutte contre les exclusions mais aussi par des mouvements citoyens, le logement est
même reconnu comme un droit opposable en 2007. Une réflexion générale est menée sur les différents
dispositifs d’hébergement ou de logement ouverts aux personnes en situation de précarité temporaire ou
plus durable afin de permettre à ces populations de se « réinsérer socialement ». Peu à peu le logement
apparaît comme la première étape d’un parcours de réinsertion alors qu’il était auparavant considéré
comme l’aboutissement de ce processus.
Le dispositif maison relais encore appelé pension de famille est créé en 2002 afin d’accueillir des personnes
en situation de grande exclusion. L’objectif de la maison relais est de « leur permettre une réadaptation à la
vie sociale dans un environnement chaleureux et convivial, dans la perspective de leur faire retrouver tous
les aspects de la citoyenneté. ». La maison relais est un logement durable (sans limitation de durée) qui
allie des appartements privatifs et des espaces collectifs, avec la présence d’un « hôte » qui assure une
présence quasi-quotidienne auprès des résidents. Sur le même modèle, les résidences d’accueil accueillent
de façon spécifique des personnes atteintes de maladies psychiques.
1.1
LA POLIT IQU E DU LOGEM ENT FACE A L’EXCLUSION SOCIALE
1.1.1 Définitions
La précarité
Dans son rapport au Conseil Économique et Social (CES) [1], le père Joseph Wresinski définit la précarité
comme « l'absence d'une ou plusieurs des sécurités, notamment celle de l'emploi, permettant aux
personnes et familles d'assumer leurs obligations professionnelles, familiales et sociales, et de jouir de
leurs droits fondamentaux. L'insécurité qui en résulte peut être plus ou moins étendue et avoir des
conséquences plus ou moins graves et définitives. Elle conduit à la grande pauvreté, quand elle affecte
plusieurs domaines de l'existence, qu'elle devient persistante, qu'elle compromet les chances de réassumer
ses responsabilités et de reconquérir ses droits par soi-même, dans un avenir prévisible. » Cette définition,
adoptée par le CES a été reprise par les Nations-Unies, en particulier dans les travaux de la Commission et
du Conseil des Droits de l’Homme sur les droits de l’homme et l’extrême pauvreté.
La pauvreté
La pauvreté est un phénomène :
 relatif puisqu’elle est définie par rapport à des «modes de vie acceptables», eux-mêmes variables
dans l’espace et dans le temps ;
 multidimensionnel qui ne saurait se réduire à l’absence ou à la privation de ressources monétaires ;
 dynamique que l’on doit appréhender du point de vue des trajectoires individuelles, à court terme
(entrée, sortie, retour, maintien, dans et de la pauvreté) ou à plus long terme (transmission
intergénérationnelle de la pauvreté).
« La définition de la pauvreté est conventionnelle: elle repose sur la définition de seuils et d’échelles
d’équivalence décidés aux niveaux national et international. »1 Pour observer l’évolution de la pauvreté,
l’Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale (ONPES) s’est doté, en France d’un certain
nombre d’indicateurs dont le taux de pauvreté qui est reconnu comme un indicateur central. Il est fixé à
60 % du revenu médian français. En 2007, le taux de pauvreté était de 908 euros et 8 millions de
personnes présentaient un niveau de vie2 inférieur à ce seuil.
1
2
8
Source : ONPES Observatoire National de la Pauvreté et de l’Exclusion Sociale.
Revenu, net des impôts directs
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
Le 17 octobre 2007, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté, le président de la
République française a fixé un objectif chiffré de lutte contre la pauvreté : il s’agit de parvenir à une
réduction d’un tiers de la pauvreté en cinq ans soit à une réduction d’environ 3 millions de personnes
« pauvres » à fin 2011.
Lors de la publication de ses dernières statistiques en août 2011, l’INSEE recense encore 8,2 millions de
personnes qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté en 2009, soit bien loin de l’objectif de 2007. Julien
Lauprêtre, président du Secours Populaire Français, insiste aussi sur le fait que ce sont des chiffres qui
remontent à 2009 et qui sont en-dessous de la réalité d’aujourd’hui. Selon lui, « la situation s'est
considérablement aggravée depuis 2009. Des pauvres deviennent de plus en plus pauvres mais il y a aussi
des personnes qui ne s'attendaient pas à ce qui leur arrive : cadres, petits commerçants, petits artisans. Ce
phénomène grandit. »
Sur le plan européen, c’est dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, lancée en 2000, que les États
membres ont été invités à prendre des mesures pour donner un élan décisif à l’éradication de la pauvreté.
En 2010, la Commission européenne a lancé la stratégie Europe 2020 pour sortir de la crise et préparer
l'économie de l'Union Européenne pour la décennie à venir. Un objectif clé de cette stratégie est de réduire
d'au moins 20 millions le nombre de personnes confrontées au risque de pauvreté ou d'exclusion sociale
dans l'Union Européenne.
L’exclusion sociale
Plus qu’une réalité figée, l’exclusion est un processus de marginalisation,
par lequel un individu, ou un groupe, est rejeté hors d’un ensemble
social donné et ne peut plus participer à son fonctionnement collectif.3
L’expression trouve son origine en 1974 sous la plume de René Lenoir,
alors conseiller d’État à l’action sociale, dans son livre Les exclus : un
Français sur dix4 ; elle désigne alors un ensemble de gens ayant des
problèmes psychiques, économiques ou sociaux.
Elle commence à trouver un usage plus courant dans les sociétés
« postindustrielles »5 (dans les années 80) en prenant une signification
plus large. C’est en effet durant ces années-là que s’achève la période
faste de l’après-guerre, appelée communément les Trente Glorieuses, et
que s’amorce la récession industrielle et économique en France.
Campagne de communication lancée par la
Fondation de l’Armée du Salut
le 24/11/2010.
Elle s’accompagne d’une dégradation du marché de l’emploi et notamment de l’augmentation du
chômage de longue durée. Parallèlement nos modèles socio-culturels évoluent en créant une instabilité et
un affaiblissement des liens familiaux (baisse de la fécondité, augmentation des divorces et des familles
monoparentales, dispersion spatiale des familles) ainsi qu’un déclin des solidarités et protections qui
pouvaient en résulter.
Les sociologues Serge Paugam [2], Robert Castel [3] ou encore Julien Damon [4] s’accordent à dire que c’est
la conjonction de ces deux phénomènes (privation durable d’emploi donc insuffisance chronique et
répétée de ressources ainsi qu’isolement et rupture de liens sociaux) qui crée l’importance et la spécificité
de l’exclusion sociale d’aujourd’hui. En effet « l'exclusion ne résulte pas seulement de la pauvreté : il y a
des continents entiers qui sont dans la pauvreté et où il n'y a pas d'exclusion. Tous les pauvres ne sont pas
exclus, mais la pauvreté est un facteur aggravant. » [5]
3
http://www.vie-publique.fr.
LENOIR, René. Les exclus : un Français sur dix. Paris : Seuil, 1974.
5
Concept développé par Alain Touraine en 1969. La société postindustrielle a pour principale caractéristique la subordination des éléments
matériels (matières premières et machines) à des éléments immatériels (connaissance et information) dans l’organisation sociétale.
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Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
Xavier Emmanuelli, fondateur du SAMU Social, définit plusieurs types d’exclusion :
 « il y a d'abord les grands exclus ou les désaffiliés que l'on appelait autrefois les clochards. Ils n'ont
pas ou plus de lien avec d'autres personnes et sont caractérisés par leur absence de représentation
symbolique - du corps, de l'espace, du temps, de l'autre, des mécanismes du corps social... Leur
situation résulte très souvent de leur parcours individuel ; ils sont en général en état de souffrance
psychique et touchés par l'alcoolisme, et leur vie même est en danger ;
 il y a ensuite les marginaux qui sont soit sans abri - il s'agit des cas les plus graves - soit sans domicile
fixe, c'est-à-dire encore autonomes, vivant chez les uns chez les autres ou dans des squats ;
 une troisième catégorie est composée de personnes ayant des problèmes psychiatriques ;
 et, enfin, il y a une catégorie de gens inclassables : jeunes en errance, personnes en situation
irrégulière... » [5]
On constate dans le temps, des évolutions du profil des exclus. « Le terme de sans domicile fixe est apparu
dans les années 50 sur les mains courantes de la police ou quand les hôpitaux cherchaient une adresse sans
la retrouver pour envoyer leur facture. Dans les années 80, on a vu apparaître plus de marginaux, plus de
jeunes et de femmes dans la rue. Dans la décennie qui a suivi sont arrivés beaucoup de gens d'Europe de
l'Est qui ont succédé aux Maghrébins et aux Africains des années 70, sans avoir de liens d'appartenance
entre eux comme ces derniers. » [5]
Contrairement à l’image du clochard des années 50, celle des exclus d’aujourd’hui heurte davantage
l’opinion publique. Des sondages réalisés en 2006 et 2007 ont rapporté que la moitié des Français
craignaient de devenir un jour sans abri. [4]
Le sans-abrisme ou l’absence de chez soi : ETHOS
En 2004, Henk Meert, Bill Edgar et Joe Doherty proposent pour la première fois lors
de la conférence de l’European Network for Housing Research (ENHR), une
définition de l’absence de chez soi [6]. Selon eux, avoir un chez soi consiste à
« disposer d’une habitation décente et suffisante en regard de ses besoins ainsi que
de ceux de sa famille, y disposer d’une certaine intimité, pouvoir y entretenir des
relations sociales et en avoir la jouissance exclusive, pérenne et attitrée ». L’absence
de l’un ou plusieurs de ces critères chez une personne entraine son basculement
dans le sans-abrisme et permet de la situer dans la grille ETHOS (European Typology
of Homelessness and Housing Exclusion, « Typologie européenne de l’absence de
chez-soi et de l’exclusion liée au logement »), un modèle basé sur treize catégories graduant l’absence de
chez soi (cf. ANNEXE 1).
La Fédération Européenne des Associations Nationales Travaillant avec les Sans-Abri (FEANTSA) [7] a adopté
cette typologie et contribue à sa diffusion au sein des pays membres de l’Union Européenne ainsi qu’à sa
mise à jour régulière. Ainsi cette typologie permet de comparer les situations des différents pays membres
de l’Union Européenne au regard d’une mesure objective et commune des situations de sans-abrisme.
Pour résumer, on peut retenir les liens de causes à effets suivants :
PRECARITE
si persistante
et généralisée
PAUVRETE
si accompagnée
d’une rupture
de lien social
EXCLUSION
SOCIALE
SANS
ABRISME
1.1.2 Le phénomè ne du mal-logeme nt
Le non-logement est l'un des facteurs principaux de l’exclusion. « L'abri, le logement répondent à des
besoins très archaïques. Si les gens n'ont pas un endroit à eux bien balisé, ils sont en difficulté. » [5]
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
3,6 millions de personnes sont aujourd’hui dans une situation
aigüe de mal-logement [8], notion utilisée pour la 1ère fois en
1995 par la Fondation Abbé Pierre à l’occasion de la publication
de son premier rapport sur l’état du mal-logement en France.
Cette notion renvoie à 5 dimensions :
i.
l’absence de logement,
ii. les mauvaises conditions d’habitat,
et, depuis l’augmentation du coût du logement,
iii. les difficultés d’accès au logement,
iv. les difficultés de maintien dans le logement,
v. la mobilité difficile et l’« assignation à résidence » (à savoir
impossibilité de choisir son logement ou son lieu d’habitat).
10 millions de mal-logés
(hors doublons)
685 116
personnes sans
domicile personnel
dont 133 000 sans domicile
(dont 33 000 rue, abri de fortune, CHU)
56 000 en hôtel ou résidences sociales
85 000 en habitation de fortune
2 778 000
personnes dans des
conditions très difficiles
172 847
personnes en situation
d’occupation précaire
86 612
« Gens du voyage » sans
aire d’accueil aménagée
Et si l’on considère l’ensemble des personnes fragilisées à court
en
ou moyen terme (5,1 millions de personnes) mais aussi d’autres
5 154 000 personnes
situation très fragile
situations de fragilité, non cumulables car établies par ménage
Source : 16
rapport sur l’état du mal-logement en
(ménages en attente d’un logement social, en situation de
France, Fondation Abbé Pierre.
« surpeuplement modéré », en situation de précarité
énergétique…), ce sont plus de 10 millions de personnes qui sont aujourd’hui confrontées à la crise du
logement. [8]
ième
1.1.3 La politique du logeme nt
Face à la montée des exclusions, en écho aux combats des associations et à la faveur de lois sociales, le
droit au logement s’impose progressivement.
En France, le Droit au Logement est inscrit dans les textes de loi depuis près de 30 ans. Pourtant, comme
nous venons de le voir, la France compte encore aujourd’hui 3,6 millions de personnes mal logées ou sans
logement et 5,1 millions de personnes en situation de réelle fragilité.
1.1.3.1
Un droit fondamental mais non sanctionné juridiquement
Le droit au logement est reconnu comme droit social par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
de 1948 et son article 25.1 : « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son
bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins
médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires (…). »
C’est avec la loi n°82-526 du 22 juin 1982 relative aux droits et obligations des locataires et des bailleurs
dite Loi Quillot6 [9] que le droit à l’habitat est reconnu pour la première fois comme un droit fondamental
(article 1er).
Ce droit est ensuite consacré par la loi n°90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au
logement, dite loi Besson7 [10], énonçant que « garantir le droit au logement constitue un devoir de
solidarité pour l’ensemble de la nation. Toute personne ou famille éprouvant des difficultés particulières,
en raison notamment de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’existence, a droit à une
aide de la collectivité (…) pour accéder à un logement décent et indépendant ou s’y maintenir. »
(article 1er). Pour ce faire, chaque département doit élaborer un Plan Départemental d’Action pour le
Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD) qui doit « accorder une priorité aux personnes et familles
sans aucun logement ou menacées d’expulsion sans relogement ou logées dans des taudis, des habitations
insalubres, précaires ou de fortune. Il analyse les besoins et fixe, par bassin d’habitat, les objectifs à
atteindre pour assurer à celles-ci la disposition d’un logement, notamment par la centralisation de leurs
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7
du nom de Roger Quillot, alors Ministre de l'Urbanisme et du Logement.
du nom de Louis Besson, alors Ministre détaché au Logement.
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
demandes de logement, la création d’une offre supplémentaire de logements et la mise en place d’aides
financières et de mesures d’accompagnement social spécifiques. » (Article 4).
Cette loi établit une obligation de moyens mais pas l'obligation de fournir un logement à toute personne
qui en fait la demande.
Le droit au logement devient ensuite un objectif constitutionnel en 1995 par décision du Conseil
constitutionnel, sous la présidence de Robert Badinter : « la possibilité pour toute personne de disposer
d'un logement décent est un objectif de valeur constitutionnelle » (décision n°94-359 DC du 19 janvier
1995 [11], alinéa 7).
La loi n°98-657 du 29 juillet 1998 d’orientation relative à la lutte contre les exclusions [12] renforce la loi
Besson. Elle attribue notamment un rôle important aux associations dans la politique du logement : « Les
associations de défense des personnes en situation d’exclusion par le logement sont consultées aux plans
national, départemental et local sur les mesures visant à la mise en œuvre du droit au logement. »
(article 31).
Parallèlement, la loi met en place une nouvelle procédure de prévention des expulsions locatives pour
impayés de loyer (articles 114 à 122).
La loi n°2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbain [13] dite loi
SRU déclare dans son article 140 que « toute personne ou famille éprouvant des difficultés particulières, en
raison notamment de l’inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d’existence, a droit à une aide
de la collectivité pour accéder à un logement décent et indépendant ou s’y maintenir. »
La loi n°2005-32 du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion sociale [14] fixe les moyens pour
rendre effectif le droit au logement, soit 23 ans après la première loi. Elle envisage :
 un accroissement du nombre de logements sociaux disponibles : l’article 87 prévoit que « 500 000
logements locatifs sociaux seront financés, au cours des années 2005 à 2009 » ;
 un renforcement des dispositifs d’hébergement : l’article 81 prévoit la création, sur la période
2005-2009, de 5 800 places avec un crédit total de 3 938 millions d’euros ;
 et un renforcement des dispositifs d’habitat adapté : l’article 83 prévoit « la création de 4 000
places en maisons relais, à raison de 1 000 en 2005 et 1 500 chacune des deux années suivantes. »
Les crédits ouverts pour financer le maintien des capacités et la création de ces 4000 places sont
fixés à 107 millions d’euros pour les années 2005 à 2009.
Dans le cadre du renforcement et de la réorganisation du dispositif d’hébergement en France, un Plan
d'Action Renforcé pour les Sans-Abri (PARSA) est arrêté par le Gouvernement le 8 janvier 2007 après
discussion avec les associations [15]. Il prévoit de porter le nombre de places en maisons relais à 12 000,
incluant les 4 000 places prévues par le Plan de Cohésion Sociale.
Le PARSA s'est achevé formellement à la fin de l'année 2007 mais ses objectifs ont été relayés par d'autres
dispositions, notamment par le chantier prioritaire 2008-2012 (cf. § 1.1.4).
1.1.3.2
La nécessité de rendre ce droit opposable
En l’absence de dispositif contraignant, le droit au logement est resté inappliqué jusqu’en 2007.
Dans son 8ième rapport intitulé « Vers un droit au logement opposable » [16], le Haut comité pour le
logement des personnes défavorisées propose en 2002 de créer (pour la première fois) « une obligation de
résultat juridiquement opposable » pour le droit au logement.
L’association ATD Quart Monde anime, à l’automne 2003, une plate-forme réunissant une cinquantaine
d’associations qui « demande à l’État qu’au même titre que l’école et l’accès aux soins, le droit au logement
soit rendu opposable. » [17]. Des manifestations sont organisées le 5 juin 2004 dans toute la France.
En 2005, le Droit Au Logement Opposable (DALO) redevient un sujet d’actualité après une série de sinistres
dans des logements insalubres parisiens qui ont fait au total 52 morts dont 33 enfants : en particulier le 15
avril, 25 morts dans l’incendie de l’hôtel Paris-Opéra rue de Provence (IXe arrondissement), le 26 août, 17
morts dans un immeuble vétuste du boulevard Vincent Auriol (XIIIe arrondissement, ) et le 29 août 7 morts
dans un immeuble insalubre rue du Roi-Doré (IIIe arrondissement). Une proposition de loi est déposée par
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
Christine Boutin le 28 septembre 2005 [18] ; elle prévoit que « Le droit au logement est opposable. L’État
est responsable de sa mise en œuvre ». Cette proposition est restée sans suite.
En avril 2006 le gouvernement rejette la proposition des parlementaires socialistes d’inscrire dans la loi la
notion de droit au logement opposable lors de débats consacrés à un projet de loi sur le logement8 mais
annonce en mai 2006, le principe de l'expérimentation volontaire de ce droit par les collectivités locales.
Cette expérimentation est restée sans suite concrète.
Le Droit Au Logement Opposable reviendra sur le devant de la scène avec l’action de l’association Les
Enfants de Don Quichotte qui a organisé un campement de tentes le long du canal Saint-Martin à Paris et
dans certaines autres grandes villes, en décembre 2006.
La loi n°2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable [19]
dite loi DALO et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale est
alors votée. Cette loi créée aussi le Droit A l’Hébergement Opposable (DAHO).
La loi permet aux personnes non ou mal logées d’invoquer ce droit au logement
contre l’État. La procédure est la suivante : le ménage doit avoir fait des demandes de logement restées
insatisfaites, avoir été reconnu demandeur prioritaire par une commission de médiation qui charge le
préfet de lui trouver un logement. Si ce dernier n’y parvient pas, le ménage pourra alors, en dernier ressort,
agir devant le tribunal administratif.
Dorénavant l’État a une obligation de résultats et non plus seulement de moyens.
L’article 20 de la loi DALO modifie les chiffres de la loi 2005-32 de programmation pour la cohésion sociale
conformément aux prévisions du PARSA, notamment en augmentant les crédits pour l’hébergement qui
passent de 3 938 à 4 227 millions d’euros et en prévoyant la création de 12 000 places en maisons relais au
cours des années 2005 à 2007. Afin de pouvoir financer ces 8 000 places supplémentaires en maisons relais,
les crédits sont augmentés de 88 millions d’euros (ils sont dorénavant fixés à 195 millions d’euros entre
2005 et 2009).
Une circulaire relative à la continuité de la prise en charge des personnes sans-abri [20] vient préciser les
modalités d'application de l'article 4 de la loi DALO, qui stipule que « toute personne accueillie dans une
structure d'hébergement d'urgence doit pouvoir y demeurer, dès lors qu'elle le souhaite, jusqu'à ce qu'une
orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d'hébergement stable ou
de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation. »
La loi n°2009-323 du 25 mars 2009 de MObilisation pour le Logement et la Lutte contre l'Exclusion [21] dite
loi MOLLE ou loi Boutin9 et sa circulaire d’application [22] ont cherché à simplifier la planification
territoriale en matière d’accueil des « sans-abri » et des « mal-logés ». Chaque département est tenu
d’inclure dans son Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD),
un Plan Départemental d’Accueil, d’Hébergement et d’Insertion des personnes sans domicile (PDAHI) qui
(article 69) :
 apprécie la nature, le niveau et l’évolution des besoins de la population sans domicile ou en
situation de grande précarité ;
 dresse le bilan qualitatif et quantitatif de l’offre existante ;
 détermine les besoins en logement social ou adapté [ie les pensions de famille] des personnes
prises en charge dans l’ensemble du dispositif d’accueil, d’hébergement et d’insertion ;
 détermine les perspectives et les objectifs de développement ou de transformation de l’offre (…). »
Une synthèse régionale des PDAHI est en outre élaborée dans chaque région.
Intégrés aux PDAHI, des Services Intégrés d’Accueil et d’Orientation (SIAO) doivent être mis en place dans
chaque département. « Le SIAO doit constituer une « plate-forme unique » qui doit favoriser la transition
de l’urgence vers l’insertion dans le cadre de la nécessaire fluidité vers le logement.10 » Il doit ainsi veiller à
la continuité de la prise en charge tout au long des parcours, en s'appuyant notamment sur la mise en place
8
Hebdo des Socialistes, 4 janvier 2007.
du nom de Christine Boutin, alors Ministre du Logement.
10
Circulaire du secrétaire d’État au Logement, avril 2010 [23] et circulaire DGCS/USH/2010/252 du 7 juillet 2010 [24]
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
de référents personnels. Il veille à instaurer un dialogue permanent afin de développer une collaboration
active entre tous les acteurs de l'accueil, de l'hébergement et du logement, y compris les bailleurs sociaux,
pour permettre les orientations vers les solutions adaptées d'hébergement ou de logement des personnes
sans-abri ou risquant de l'être.
L’article 73 de la loi MOLLE renforce le principe de continuité en inscrivant le principe d’un
accompagnement social personnalisé. « Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement
d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le
souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure
d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation. »
1.1.4 Un chantier prioritaire
Pour répondre au défi de l’hébergement des sans-abri et du droit au logement, le
Premier ministre François Fillon a demandé, en décembre 2007, à Etienne Pinte,
député des Yvelines, de concevoir un plan d’action opérationnel.
A la suite d’une première série de propositions remise en janvier 2008, le Premier
ministre a annoncé, dans une circulaire du 22 février 2008 [24] Direction Générale de la
Cohésion Sociale. Circulaire n°DGCS/USH/2010/252 du 7 juillet 2010 relative au service intégré d'accueil et
d'orientation.
[25[25], les modalités d’un plan d’action pluriannuel intitulé « Grand chantier prioritaire 2008-2012 pour
l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans-abri », ainsi qu’une enveloppe de 250 millions
d’euros au titre de l’année 2008.
« Trois axes doivent être poursuivis : ne plus condamner à la rue, offrir des solutions adaptées à tous ceux
qui veulent sortir de la rue et se donner plus de moyens pour appliquer la loi du 5 mars 2007 instituant le
droit au logement opposable. Cela se traduit par six chantiers prioritaires (…). » Le sixième d’entre eux
consiste à « tenir les objectifs du plan de cohésion sociale et du PARSA : il faut construire 20 000
logements très sociaux par an et 9 000 places de maisons relais avant la fin de la période 2008-2012 (…). »
Face à la diversité des dispositifs d’hébergement et de logement adapté existant en France, un guide
récapitulant les solutions existantes pour répondre aux « besoins des personnes sans domicile ou mal
logées » a été édité par la Direction Générale de l’Action Sociale (DGAS) [26]. Deux tableaux synthétisant ce
guide sont présentés en ANNEXE 2 et ANNEXE 3.
La circulaire n°2008-248 du 27 août 2008 [27] décline la programmation territoriale de l’objectif des 12 000
places de maisons relais. Pour Midi-Pyrénées, l’objectif est de 441 places dont 220 étant ouvertes ou ayant
accord pour ouverture.
Les diagnostics locaux qui ont été réalisés dans les régions ont montré que bien souvent les besoins sont
supérieurs aux objectifs fixés. Aussi par circulaire du 5 mars 2009 (annexe V) pour la relance relative à
l’hébergement [28], la ministre du logement Christine Boutin a augmenté « l’objectif national de places
ouvertes en maison relais au 31 décembre 2011, qui est porté de 12 000 à 15 000 places » soit une
augmentation de 15 %. Pour Midi-Pyrénées 551 places sont ainsi prévues.
Le 10 novembre 2009 en Conseil des Ministres, Benoist Apparu, Secrétaire d’État chargé du Logement et de
l'Urbanisme, a présenté la stratégie française de prise en charge des personnes sans-abri ou mal logées
(stratégie de Lisbonne) qui s’inscrit dans le prolongement du Chantier national prioritaire 2008-2012.
Son objectif est de réduire significativement le nombre de personnes sans-abri, objectif qui s’inscrit dans
le cadre plus large de la réduction d’un tiers de la pauvreté en cinq ans fixé en 2007 par le Président de la
République.
Deux principes ont été retenus pour y parvenir :
1. la mise en place d’un véritable service public de l’hébergement et de l’accès au logement.
2. et la priorité accordée à l’accès au logement des personnes, sans nécessairement passer par un
hébergement.
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
La mise en œuvre de cette stratégie appelée le « Logement d’abord », se traduit par une véritable
refondation du système français d’hébergement et d’accès au logement : « L’accès à un logement ou à un
logement adapté est la finalité première de l’intervention publique. » [29].
Dans une circulaire adressée aux préfets de région et aux préfets des départements le 6 décembre
2010 [29], le premier ministre précise que la stratégie du « Logement d’abord » doit être poursuivie par
une action renforcée des services de l’État autour des 4 priorités suivantes : l’accès au logement, l’offre de
solutions adaptées pour sortir de la rue, l’efficacité des dispositifs de prévention et le pilotage et la mise en
œuvre des dispositifs.
1.2
LA CRÉATION D E M AISONS RELAIS
1.2.1 La ge nèse de la mais on relais
En 1996 un groupe de travail constitué de Xavier Emmanuelli, alors secrétaire d’État à l’Action humanitaire
d’urgence, et des ministères du Logement et des Affaires sociales préconise la création de pensions de
famille pour les personnes souffrant d’isolement. Il s’agit de reproduire le concept, à l’instar de la pension
Vauquer de Balzac, des « petits hôtels ou (…) maisons bourgeoises, où le gîte et le couvert étaient
proposés, au XIXe siècle, et jusqu’au milieu du XXe siècle, dans un cadre familial, à des personnes seules ou
isolées. » [31] FNARS. Maisons relais [Pensions de famille], guide de montage. Recueils et documents, mai 2003,
n°22.
[32]
En avril 1997, il lance un appel à projets auprès des services départementaux de l’État qui le diffusent aux
structures locales. L’objectif de ce dispositif est :
 « de stabiliser des personnes dans des habitats durables adaptés à leurs problématiques physique,
psychologique, sociale ;
 de créer une nouvelle forme de logement, bénéficiant d’un accompagnement social spécifique, axé
sur la convivialité et l’intégration des locataires dans leur environnement social ;
 que cet habitat favorise l’accès, dès lors qu’il devient possible, au logement indépendant, la
citoyenneté des résidents et leur intégration dans la vie sociale dans et hors de la pension de
famille ;
 que la pension de famille reste de taille modeste. » [32]
Le décret du 13 décembre 1994 sur les résidences sociales pourra servir de cadre réglementaire à ce type
de logement avec quelques adaptations, comme déroger à la règle fixant à deux ans la durée maximale du
séjour. Sur la cinquantaine de projets transmis, le comité de pilotage en retient dix-huit qui sont mis en
œuvre à partir de 1997. En 2001, Opsis, cabinet d’études urbaines et rurales, en évalue dix et conclut que
l’expérimentation est positive.
1.2.2 Le cadre juridique des mais ons relais : des circulaires
successives
Suite à l’évaluation positive de l’expérimentation, le Ministère de l'Équipement, le Ministère des Affaires
sociales et le Secrétariat d'État à la lutte contre les exclusions cosignent la circulaire n°2002-595 du 10
décembre 2002 relative aux maisons relais qui reste le texte de référence en matière de maison relais
(cf. [34] et ANNEXE 4) Son but est « d’engager le développement d’une offre alternative de logement pour
des personnes en situation de grande exclusion. » [34]
La maison relais/pension de famille est une modalité particulière des résidences sociales ; à ce titre, elle
relève de l’article L633-1 et suivants du Code de la Construction et de l’Habitat (et non du Code de
l’Action Sociale et des Familles comme les CHRS par exemple).
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
Les résidences sociales sont des outils du Plan Départemental d’Action pour le Logement des Personnes
Défavorisées (PDALPD). A ce titre, leur création est déterminée sur la base de besoins identifiés dans ces
plans et dans les plans locaux de l’habitat.
Le 11 mars 2003, le Ministère des Affaires Sociales, du Travail et de la solidarité envoie aux préfets des
régions et des départements les instructions [35] relatives à la mise en œuvre de la circulaire de 2002. Elles
réaffirment la nécessité que les populations accueillies présentent « des parcours et des profils
suffisamment variés pour dynamiser la vie de l’établissement. Il est donc exclu de retenir des projets
sociaux dont l’objet serait d’accueillir telle ou telle catégorie spécifique de population (comme des jeunes
en errance, des femmes victimes de violence, des immigrés vieillissants…) » [35]. Cette mixité est encore
soulignée dans la note d’information n°2005-189 du 13 avril 2005 [36] précisant les conditions de mise en
œuvre de la loi de programmation pour la cohésion sociale pour le programme maisons relais [14]. Par
ailleurs cette note rappelle que les Directions Régionales des Affaires Sanitaires et Sociales (DRASS) pilotent
le dispositif et mettent en œuvre les décisions du comité régional de validation concernant les projets
d’ouverture qui leur parviennent. Aujourd’hui il s’agit des Directions Régionales de la Jeunesse, des Sports
et de la Cohésion Sociale (DRJSCS).
La circulaire n°2008-248 du 27 août 2008 [37] donne les axes pour améliorer la mise en œuvre du
programme de développement des maisons relais (conformément au Grand Chantier Prioritaire 20082012) et accélérer le rythme de création. Elle précise notamment dans son annexe 1 le montage financier
et la mise en œuvre des règles d’accessibilité pour les personnes en situation de handicap dans les projets
de maisons relais. L’annexe 2 est consacrée à la programmation territoriale des créations de places en
maisons relais.
La loi Boutin du 25 mars 2009 [21] renomme la maison relais en pension de famille qui est définie comme
« un établissement destiné à l’accueil sans condition de durée des personnes dont la situation sociale et
psychologique rend difficile leur accès à un logement ordinaire. La « résidence accueil » est une pension de
famille dédiée aux personnes ayant un handicap psychique. »
1.2.3 Les objectifs de la maison relais
La maison relais doit permettre aux personnes en situation de grande exclusion « une réadaptation à la vie
sociale dans un environnement chaleureux et convivial, dans la perspective de leur faire retrouver tous les
aspects de la citoyenneté. » Elle est la « condition première de leur réinsertion dans le tissu social. » [34]
Un environnement chaleureux et convivial
La spécificité du logement en maison relais est de n’avoir aucune limite de temps ; cela permet d’offrir à ses
bénéficiaires, un cadre rassurant dans lequel ils pourront, à leur rythme, se reconstruire et « assurer leur
parcours ; cela permet de faire un projet de vie. Le facteur temps est indispensable. » (M-L. Sénat, GAF
Saint-Martin).
Le Dr Estecahandy précise : « Le facteur temps est important car il est indéfini, rendant réaliste la
reconstruction physique, morale et sociale d’une personne ayant souffert suite à une rupture de vie ». Pour
Anne-Claire Hochedel (directrice de l’Association des Cités du Secours Catholique), « la maison relais palie
le manque d’autonomie des résidents et leur permet de vivre avec ça. Il est nécessaire qu’ils se sentent
bien ».
La citoyenneté
« La citoyenneté est le lien social établi entre une personne et l’État qui la rend apte à exercer l’ensemble
des droits politiques attachés à cette qualité. Juridiquement, un citoyen français jouit de droits civils et
politiques et s’acquitte d’obligations envers la société. »11 La « citoyenneté, c’est agir sur son
environnement » (M-L. Sénat, GAF Saint-Martin), « c’est être en capacité de défendre ses intérêts, c’est le
désir d’être acteur d’une vie commune et d’être utile dans la cité. » (C. Thimoreau, Fnars)
11
16
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
L’exclusion remet en cause la citoyenneté de la personne qu’elle touche. En effet si la personne exclue
reste citoyenne française au regard de la loi, le déficit de ressources l’empêche d’accéder à un logement
ordinaire et l’absence d’adresse d’accéder à ses droits politiques (droit de vote), son droit à percevoir les
minima sociaux ou les prestations sociales et familiales, son droit à accéder aux soins…
Ce logement durable « va redonner de la citoyenneté dans le sens où on va s’inscrire déjà, obligatoirement,
dans le système du droit commun lié au lieu d’habitation… La maison-relais, là où elle est au top, c’est sur le
apprendre à vivre ensemble. On peut travailler sur le apprendre à habiter, parce qu’il y a un va-et-vient
permanent entre l’individuel et le collectif, que le collectif n’est pas obligatoire pour y vivre mais au
contraire on vient y chercher ce dont on a besoin pour mieux vivre ensemble ; et on réapprend à vivre avec
son voisin, et on réapprend tous les actes de la citoyenneté de base. » (S. Katchadourian, Habitat Alternatif
Social)
Réinsertion ou resocialisation…
La réinsertion dans le tissu social (ou resocialisation) permet d'amener la personne en rupture de lien social
à s'intégrer à la société et à respecter ses exigences. Et pour y parvenir, elle doit d’abord intégrer un ou
plusieurs groupes de dimension réduite, comme la maison relais, qui sont des intermédiaires entre la
société globale et l'individu.
Xavier Emmanuelli explique qu’il faut réapprendre le logement aux sans-abri comme on leur réapprend le
temps, le corps, l'espace et que c’est difficile. « Avoir un logement veut dire que l'on est capable de gérer
son habitation, d'assurer son entretien, d'avoir une relation avec d'autres. Si l'on n'a pas ces codes-là, ils
sont difficiles à acquérir. L'hébergement, qui est plus passif, peut constituer une solution, mais il y a des
solutions intermédiaires, la pension de famille, par exemple. » [5].
Il s’agit aussi de « reprendre l’habitude des actes essentiels de la vie quotidienne, de prendre soin de soi, de
retrouver une dignité. Il y a une dimension individuelle dans l’acte de resocialisation. » (M-L. Sénat, GAF
Saint-Martin). Resocialiser, c’est « avoir le plaisir de vivre, avoir une sécurité, un toit, des relations avec les
autres, entre résidents, avec l’hôte, avec le travailleur social, avec les voisins.» (C. Thimoreau, Fnars).
L’absence de limite temporelle en maison relais permet à l’équipe de favoriser le retour progressif des
résidents à une « resocialisation ». Le résident peut disposer de tout le temps nécessaire pour faire le point
sur sa vie, reprendre confiance en lui et accorder de nouveau sa confiance aux autres, apprendre ou
réapprendre les petits gestes du quotidien et créer du lien social.
Pour la majorité des personnes accueillies en maison relais, c’est cet objectif de resocialisation qui est mis
en avant plus que le retour à l’emploi et l’accès à un logement autonome.
1.2.4 Les car actéris tiques de la mais on relais
La maison relais propose des parties privatives mais aussi des espaces collectifs offrant un cadre de vie
chaleureux et convivial. De petite taille, elle facilite les échanges entre les résidents par un apprentissage
d’une vie en collectivité tout en préservant un espace privé. Chaque logement privé est équipé à minima
pour rendre possible une vie autonome et intime : sanitaires, kitchenette, quelques meubles de rangement,
un lit.
Une animation au sein du collectif est obligatoire ; elle est assurée par un hôte/hôtesse ou couple d’hôtes
(les termes de maître/maîtresse de maison sont aussi utilisés) qui ont « un rôle primordial d’animation et
de régulation de la vie quotidienne de la maison (…) ; ils doivent être d’abord à l’écoute des pensionnaires
en assurant une présence quotidienne auprès d’eux. » [34]
La multiplicité des tâches qui leur sont assignées leur confère un positionnement pivot dans la dynamique
de la maison. Ainsi ils sont tenus :

« de définir conjointement avec les résidents les modalités de la vie collective,

d’animer les espaces et les temps communs à tous les pensionnaires avec un principe de réunion
périodique avec les pensionnaires, indispensable à la régulation de la vie de la maison et moment
privilégié pour les animations et/ou les activités communes,
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
17
PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ




de faciliter les relations entre les résidents,
de savoir être à l’écoute pour pouvoir faire face aux difficultés d’ordre individuel ou collectif,
de maintenir, le cas échéant, les contacts avec les services qui ont orienté le pensionnaire vers
cette structure,
d’organiser les liens avec l’environnement local de la maison : mairie, services sanitaires et sociaux,
équipements publics, structures d’animation et de loisirs ainsi que le voisinage de la pension, pour
l’ouvrir au tissu social de proximité. » [34]
L’hôte peut aussi remplir des « tâches de gestion locative quotidienne parmi lesquelles : l’admission des
nouveaux pensionnaires, la surveillance et le maintien du bon entretien des logements et des espaces
collectifs, la perception de la redevance et, le cas échéant, le suivi des plans d’apurement des dettes
locatives, le respect du règlement intérieur.» [34]
1.2.5 La spécificité des résidences d’accueil
Le plan « Psychiatrie santé mentale 2005-2008 » fait état du manque de solution de logement pour les
personnes souffrant de troubles psychiques. Aussi les pouvoirs publics ont souhaité adapter le dispositif de
la maison relais pour des personnes souffrant de handicaps psychologiques en programmant une
expérimentation de structures dédiées : « les résidences d’accueil » qui restent une modalité de maisons
relais. La note d’information n°2006-523 en date du 16 novembre 2006 [38] détaille les modalités de
l’expérimentation sur la base d’un cahier des charges.
Un comité national de suivi de l’expérimentation, constitué par la Direction Générale de la Cohésion Sociale
(DGCS), a eu en charge le bon déroulement de l’expérimentation. Son évaluation a été réalisée par un
cabinet extérieur en 2009 sur la base d’un référentiel concernant l’adéquation des modalités de
fonctionnement des structures évaluées avec les besoins en logement, l’adéquation de l’accompagnement
social aux besoins sociaux et médicosociaux des résidents et enfin la complémentarité des
expérimentations avec les structures existantes.
Les résultats de cette évaluation concluent à la pertinence des résidences d’accueil. Le cabinet conseil
propose ainsi de « pérenniser les résidences d’accueil comme dispositifs de logement adapté, distinct des
pensions de famille, en reconnaissant leurs spécificités [le public] et les implications que cela engendre en
termes de fonctionnement, de moyens humains et financiers [présence et écoute plus attentive que dans
les maisons relais « classiques »]. » [43]
1.3
LE MONTAGE DES M AISO NS RELAIS
La FNARS [31], la fondation Abbé Pierre [32] et l’Unafo [33] ont élaboré des guides de montage qui précisent
l’ensemble des étapes à suivre avant de s’engager dans la création d’une résidence de ce type. Nous en
rappelons ici les principaux points.
1.3.1 La constr uction du proje t
La création d’une maison relais est l’aboutissement d’un
enchaînement d’étapes qu’il importe de planifier et de
programmer autant que possible. Si le début du projet se
repère par l’émergence d’un besoin, sa durée n’est pas
prévisible, pouvant aller de quelques mois à quelques
années.
Le guide de montage de la fondation Abbé Pierre [32] met
en évidence les étapes chronologiques majeures
suivantes :
18
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ

le diagnostic sur la base de la connaissance de la situation des personnes accueillies, de leurs
attentes et besoins, des informations des acteurs sociaux et associatifs locaux, des Plans
Départementaux d’Accueil, Hébergement et Insertion (PDAHI), du PDALPD (besoins en logement) et
d’autres sources d’informations détenues par les associations concernant les projets déjà menés ;

le choix de la maîtrise d’ouvrage (bailleurs sociaux, associations) ;

le projet social ;

le projet immobilier ;

le projet d’investissement ;

le projet de fonctionnement.
Étapes de montage d’une maison relais.
Source : Fondation Abbé Pierre [8]
C’est dans la circulaire n°2006-45 du 4 juillet 2006 relative aux résidences sociales [39] que sont définis les
aspects techniques du montage ; cette circulaire clarifie et précise en effet « les éléments essentiels
concourant au développement et au bon fonctionnement des résidences sociales » : le projet social
(Annexe I), les financements à l’investissement (Annexe VI), le fonctionnement et la gestion (Annexe VII),
les caractéristiques du bâti (Annexe VII). Les dispositions générales de la circulaire sont donc également
applicables aux maisons relais, hormis les dispositions relatives à l’Aide à la Gestion Locative Sociale (AGLS)
et à la dimension temporaire de l’accueil.
1.3.2 Le pr ojet soc ial
Sur la base du diagnostic posé à partir des besoins recensés localement, le contenu du projet social aborde
de manière globale un ensemble d’informations : son contexte, le public accueilli et la capacité d’accueil, sa
localisation géographique et la proximité des transports en commun, le type du bâti, le projet d’animation,
les modalités d’attribution des logements, de participation des résidents, la place du bénévolat, les
instances de pilotage et de suivi, des propositions de suivi médical et de prises en charge.
Il s’affinera ensuite au rythme des partenariats avec les acteurs locaux et des rencontres avec le quartier
d’implantation et ses habitants, pour préparer l’intégration de la maison. L’objectif à atteindre est la mise
en œuvre d’une démarche partenariale pour définir les conditions de réalisation de la maison sur les plans
financiers et techniques (investissement, fonctionnement et politique de redevances).
La réforme sur les agréments des organismes agissant en faveur du logement des personnes défavorisées
(décret du 30 décembre 2009, [40]) précise les nouvelles modalités d’obtention d’agrément pour la gestion
de résidence sociale. Ainsi, le porteur de projet d’une maison relais doit déposer auprès du préfet de
département une demande d’agrément « Intermédiation locative et gestion locative sociale » pour la
gestion de résidence sociale/maison relais. La circulaire du 6 septembre 2010 relative aux agréments des
organismes agissant en faveur du logement et de l’hébergement des personnes défavorisées [41] précise
par ailleurs qu’un organisme qui est agréé pour la gestion de résidence sociale dans le cadre de cette
nouvelle procédure n’aura pas à demander un agrément spécifique pour être gestionnaire d’un nouveau
programme12, l’agrément « intermédiation » lui valant reconnaissance générale de sa compétence de
gestionnaire, que ce soit pour une résidence sociale classique, une pension de famille/maison relais ou une
résidence d’accueil. Le préfet de département reste toutefois compétent pour « se prononcer sur
l’opportunité en amont du projet et sur le financement, en fonctionnement comme en
investissement. » [41]
1.3.3 Le pr ojet immobilier e t s on montage financ ier
12
Le système d’agrément pré-existant exigeait d’obtenir une autorisation préalable pour devenir gestionnaire de toute nouvelle résidence sociale
conventionnée à l’APL.
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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19
PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
Le projet immobilier est la déclinaison du projet social en termes de bâti. Il va se structurer à partir des
indications contenues dans la circulaire du 10 décembre 2002 et son annexe technique dont les points forts
sont « structures de taille réduite », « associant logements privatifs et espaces collectifs », « comportant au
moins dix logements et pas plus de vingt-cinq », « essentiellement de type 1 équipés pour permettre aux
pensionnaires d’avoir un minimum d’autonomie. » [34]
La loi préconise une localisation géographique plutôt « en centre-ville ou en centre-bourg, à proximité des
commerces, orientés sur la vie de quartier et offrant une liaison aisée avec les services sociaux de
secteur » [34] et laisse à l’initiative du porteur du projet de réhabiliter de l’ancien ou de construire du neuf.
Sur ces éléments une maison relais aura une superficie « a minima, de 250 m² pour une pension de famille
de 10 places à 625 m² pour une pension de famille de 25 places » [34]. Ces données vont permettre
d’effectuer une première approche du secteur immobilier local.
Une marge de manœuvre concernant le choix de logement ou de chambre ou d’un mixte des deux est
laissée à l’appréciation du porteur du projet. Pour autant ce dernier doit avoir à l’esprit d’accorder un
minimum d’autonomie au résident dans un espace privatif durable au moment d’élaborer le projet social.
L’accessibilité et l’adaptabilité sont deux concepts clés du projet en raison du vieillissement prévisible de la
population en maison relais et des handicaps.
Le projet immobilier est aussi l’étape de la recherche d’un maître d’ouvrage et de la construction des
hypothèses de financement.
Le maitre d’ouvrage peut être un bailleur social, une commune, une structure intercommunale, une
association agréée au titre de la maîtrise d’ouvrage d’insertion… Il assure la conduite de l’opération, l’étude
de faisabilité à la construction ou à la réhabilitation et la gestion des travaux des logements. Il gère les
démarches réglementaires qu’il s’agisse du droit de l’urbanisme ou des demandes d’agrément et de
participations financières. Le maitre d’ouvrage peut acquérir la propriété du bien ou être autorisé par le
biais d’un bail (emphytéotique, à construction, à réhabilitation…) à y réaliser les travaux.
Sur le plan du financement, la circulaire n°2008-248 du 27 août 2008 relative à la création des maisons
relais insiste notamment sur le fait que les plans de financement doivent être étudiés avec une attention
particulière pour « veiller à l’équilibre pérenne des opérations, compte tenu de la petite taille
généralement constatée pour ces opérations. » [37]. Elle demande aussi aux services de l’État
d’encourager « la mobilisation de tous les financeurs potentiels (1 % logement, collectivités territoriales…),
en veillant à l’ajustement de la durée des prêts et sans exigence de principe sur la mobilisation de fonds
propres, notamment lorsque le projet d’investissement est porté par une association. » et de veiller à ce
que « le financement PLAI soit accordé avec le taux maximum de subvention autorisé par la
réglementation. » Le PLA-I (Prêts Locatifs Aidés-Insertion) a été créé en 1991 par la loi Besson [10] pour
favoriser l'accès au logement des personnes les plus démunies. Pour obtenir l'agrément et le
conventionnement APL (Aide Personnalisé au Logement) de ces logements, il faut louer à des familles dont
les ressources sont au plus égales à 60 % du plafond des ressources PLUS (Prêts Locatifs à Usage Social). Le
loyer est aussi plafonné et ne peut dépasser un certain montant (les plafonds de redevance sont fixés
chaque année par circulaire).
1.3.4 Le fonctionnement
Modalités d’attribution/d’admission
Les textes de lois relatifs aux maisons relais explicitent un fonctionnement reposant sur la dualité vie
collective (fondée sur une mixité de personnes) et vie privée individuelle. Pour réussir cet équilibre,
l’équipe en charge de la maison relais construit une démarche différenciée et évolutive selon les besoins
des résidents. Le mode d’admission des résidents /le mode d’attribution des places en maisons relais est à
l’initiative de l’organisme gestionnaire : mode direct, orientation par l’intermédiaire d’un référent social
(travailleurs sociaux…), des commissions multi partenariales, associant notamment des partenaires
extérieurs. Le mode d’admission retenue doit être transparent et clair pour le résident. La plupart des
20
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
associations ont mis en place des commissions d’attribution dont la composition est variable (représentants
de l’association gestionnaire, d’organismes à l’initiative du projet, partenaires du projet...).
Paiement d’une redevance
La redevance est payée mensuellement à terme échu. En échange le résident reçoit un document indiquant
les montants de la redevance, l’équivalence de loyer et des charges locatives récupérables prises en
compte pour le calcul de l’aide personnalisée au logement, ainsi que le montant de cette aide.
Règlement intérieur
Garant du bon fonctionnement, le règlement intérieur est établi pour définir les règles de la vie en
collectivité dans la maison concernant le respect d’autrui et l’utilisation des lieux communs. Des rubriques
sont incontournables : les assurances, l’accueil des visiteurs, les droits et les devoirs, les conditions de la vie
pratique.
La vie au quotidien s’organise autour de temps personnels et collectifs rythmés par un partage des tâches
ménagères (nettoyage, courses alimentaires…), l’incitation à la participation à des activités de loisirs
(ateliers) et à des moments d’échanges (repas, conseils de vie sociale).
Conseil de concertation
Les maisons relais dépendent de l’article L.633-4 du Code de la Construction et de l’Habitat qui stipule la
mise en place d’« un conseil de concertation dans chaque logement-foyer », même si celui-ci n’est pas
obligatoire en-dessous de 15 résidents (décret du 23 novembre 2007). En général, il est animé par l’hôte et
est composé de résidents et de représentants de l’association gestionnaire et du propriétaire. Il permet
d’aborder tous les sujets se rapportant à la vie de la maison.
Budget de fonctionnement d’une maison relais
A la création des maisons relais, les pouvoirs publics prévoyaient 8 € par jour et par place pour le
financement des hôtes. Puis la note d’information n°2005-189 du 13 avril 2005 [36] précisait que : « la
programmation financière inscrite dans la loi de cohésion sociale concerne le seul financement de l’hôte
(ou du couple d’hôtes) qui est réévalué et passe au 1er janvier 2005 de 8 € à 12 € par jour et par place. ».
En 2008, le forfait passe à 16 € par jour et par place [25]. Les associations demandent que ce tarif soit
augmenté pour permettre l’accompagnement des personnes à la rue souffrant de troubles psychiques,
dont le nombre est estimé à 30 000 par l’UNAFAM (Union Nationale des Amis et FAmilles de Malades
psychiques).
Concernant le budget de fonctionnement la lettre d’instruction du 11 mars 2003 précise « qu’un lieu
d’accueil existant peut, sous réserve de son éligibilité, être agréé “maison-relais” et percevoir l’aide au
fonctionnement de l’État sans que celui-ci ait préalablement contribué au budget d’investissement. Les
résidents n’auront alors pas à s’acquitter d’une redevance, mais d’un loyer et ne pourront alors pas
bénéficier de l’APL foyer, mais des allocations logement traditionnelles. » [35]
Ce financement est prélevé sur le Budget Opérationnel de Programme (BOP) 177 qui concerne la
prévention de l’exclusion et l’insertion des personnes vulnérables et qui se trouve sous la responsabilité
du Directrice Générale de la Cohésion Sociale au sein du Ministère des Solidarités et de la Cohésion Sociale.
Cependant le financement de fonctionnement reste globalement faible, non seulement pour assurer un
accompagnement social individuel a minima (cf. § 3.2 - LES HÔTES : UN POSITIONNEMENT À CLARIFIER) et
notamment pour les résidences accueil, mais aussi au regard des objectifs quantitatifs de création de places
en maison relais, affichés toujours à la hausse ces dernières années.
Par ailleurs les aides à la pierre ne suivent pas forcément la croissance des budgets de fonctionnement.
Pour exemple, la loi de finances 2011 a alloué au BOP 177 un budget 1,144 milliards d’euros (dont
33,5 millions d’euros pour Midi-Pyrénées).
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 1 - LA MAISON RELAIS, UN LOGEMENT ADAPTE POUR LES PERSONNES EN SITUATION DE PRÉCARITÉ
Sur les 65 millions d’euros affectés aux dispositifs développant des modes de logement adapté, 55 millions
d’euros sont dévolus au fonctionnement des maisons relais/pensions de famille. La répartition des crédits
se décompose de la manière suivante :
- 52,1 M€ affectés aux 9 909 places ouvertes au 31 décembre 2010,
- 2,9 M€ affectés au fonctionnement des places à ouvrir courant 2011 [30].
Les crédits pour le logement adapté sont en hausse de 10 % par rapport à 2010. Cette augmentation est la
traduction de la politique en faveur du « logement d’abord » mais l’UNIOPSS (Union Nationale
Interfédérale des œuvres et Organismes Privés Sanitaires et Sociaux) relativise cette hausse « parce qu’elle
nécessiterait, pour donner pleinement ses effets, que les investissements en terme de PLAI, de crédits
d’aide à la pierre, qui sont liés à sa mise en œuvre, soient également en hausse, or les crédits d’aide à la
pierre sont en baisse de 110 millions d’euros dans le PLF (Projet de Loi Finances) 2011. » [42]
22
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PARTIE 2.
PANORAMA CROISÉ DES MAISONS RELAIS AU
NIVEAU NATIONAL ET RÉGIONAL
23
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PARTIE 2 – PANORAMA CROISÉ DES MAISONS RELAIS AU NIVEAU NATIONAL ET RÉGIONAL
Trois rapports d’évaluation ont été produits sur les maisons relais [43] [44] [45] ; ils portent sur les structures
mises en place à l’échelle nationale, sur le public accueilli, et le fonctionnement réel des maisons relais. En
l’absence de référentiel spécifique aux maisons relais, ils se fondent sur la définition de la maison relais
exposée dans les circulaires de 2002 et 2008. Ces différentes informations permettent de mesurer
l’application du dispositif sur le terrain.
Sauf mention contraire, les données nationales sont issues de ces rapports d’évaluation qui nous ont
permis d’établir une comparaison avec les données régionales que nous avons recueillies auprès des hôtes.
A quelques exceptions près, nous avons visité l’ensemble des maisons relais en fonctionnement dans la
région Midi-Pyrénées, et à défaut nous avons eu un contact téléphonique avec les responsables des
résidences.
Des tableaux récapitulatifs des caractéristiques des maisons relais régionales sont présentés en ANNEXE 6.
2.1
LE NOMBRE DE STRUCTU RES /PLACES CRÉEES
A la fin 2009, 7 909 places en maison relais étaient ouvertes en France soit 53 % de l’objectif des 15 000
places de la circulaire « relance » à fin 2011. [28]
En Midi-Pyrénées, 22 maisons relais étaient ouvertes au 30/09/2011 ; elles comptabilisaient un total
de 333 places soit 60 % de l’objectif des 551 places à fin 2012 (circulaire « relance »). Quatorze maisons
relais sont en projet (ouvertures prévisionnelles entre fin 2011 et fin 2013) pour un total de 208 places, ce
qui porterait le total à 541 places.
Il est à noter que la totalité des places ouvertes n’est pas pourvue. En effet, seulement 292 résidents sur
une capacité globale de 333 places sont accueillis dans la région. Ceci s’explique d’une part par les délais
parfois longs pour remplacer un résident parti mais aussi par le fait que les demandes de couples sont
rares ; une seule personne habite alors un grand appartement réservé initialement à 2 personnes.
CAPACITE EN MAISONS RELAIS (en nombre de places)
National (2009)
Midi-Pyrénées (2011)
7909
8 000
800
7 000
700
6 000
5289
521
5 000
500
403
3799
4 000
3192
268
3 000
2262
1899
2 000
1 000
600
168
202
299
400
333
300
222
200
117
69
100
0
0
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Source pour les données nationales : chantier national prioritaire 2008-2012
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PARTIE 2 – PANORAMA CROISÉ DES MAISONS RELAIS AU NIVEAU NATIONAL ET RÉGIONAL
REPARTITION DES OUVERTURES DES MAISONS RELAIS EN MIDI-PYRENEES
(en nombre de maisons relais)
La première structure a été ouverte à
Toulouse en 2000 à l’initiative d’un
groupe de personnes sans abri. La
demande d’agrément en tant que
maison relais a été présentée en 2003
soit
après
3
années
de
fonctionnement.
5
4
4
4
4
3
3
3
3
2
2
2
2
2
1
Toutes les autres structures de MidiPyrénées ont été créées après la
parution de la circulaire de 2002.
1
1
1
0
0
0
2001
2002
2003
0
2000
2.2
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
LE PUBLIC ACCUEILLI
2.2.1 La mixité des publics
Si les parcours d’exclusion ou les situations de précarité caractérisent l’ensemble des personnes accueillies
en maisons relais, il n’en demeure pas moins qu’une grande diversité de profils et de parcours peut se
retrouver au sein des structures.
SEXE DES RESIDENTS
Globalement, les deux tiers des
résidents sont des hommes, un tiers
sont des femmes.
33%
28%
femme
National (2008)
Midi-Pyrénées (2011)
67%
72%
homme
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
Cependant il peut arriver que des
maisons relais n’accueillent que des
résidents du même sexe tandis que
d’autres garantissent un équilibre des
genres.
80%
Hôtels; 8%
CHRS,
résidence
sociale; 35%
Hébergement
chez un tiers;
11%
Hôpital, hôpital
psychiatrique;
13%
Logement parc
privé ou parc
social; 17%
Rue, habitat de
fortune; 16%
Michel Pélissier, ancien président d’Adoma, souligne
que « les acteurs insistent également sur la diversité
des origines et des profils des bénéficiaires, mixité qui
est de nature à favoriser la resocialisation. » ([44], p6).
Les situations de logement antérieures font apparaître
une grande fragilité des parcours résidentiels des
personnes
logées.
Les
personnes
logées
précédemment dans un logement autonome n’ont
généralement pas pu s’y maintenir pour des problèmes
de fragilité psychologique.
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
25
PARTIE 2 – PANORAMA CROISÉ DES MAISONS RELAIS AU NIVEAU NATIONAL ET RÉGIONAL
2.2.2 La spécificité des publics
Un public vieillissant
AGE DES RESIDENTS
0%
<30 ans
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
10%
8%
National (2008)
Midi-Pyrénées (2011)
49%
31-50 ans
42%
41%
>50 ans
50%
La majorité des résidents a entre 30 et 50 ans, 4 % des personnes logées en maison relais ont plus de
65 ans.
Le vieillissement du public est prévisible : « cette question de la part des publics vieillissants dans les
maisons relais va logiquement devenir croissante dans le temps étant donné qu’une grande part des
publics logés a déjà entre 51 et 65 ans (36 %) et que la maison relais est un habitat durable. » ([45], p88). Il
convient d’ailleurs de noter que les personnes ayant vécu des parcours de rue ou des situations de grandes
précarités développent souvent de façon plus précoce les troubles liés au vieillissement.
Pour les maisons relais les plus anciennes, qui voient nécessairement leur moyenne d’âge augmenter, la
problématique du vieillissement des résidents se pose avec acuité : cela implique de repenser leur
fonctionnement.
Un public « isolé »
La quasi totalité des personnes logées sont isolées (célibataires, divorcés ou veufs). Pour moitié, leur
isolement est total et pour moitié un réseau de relations existe.
L’accueil de familles avec enfant est minoritaire : 19 % des maisons relais accueillent des enfants et ceux-ci
représentent 6 % de la population logée. Les auteurs soulignent : « Toutes les personnes rencontrées
s’accordent sur le caractère exceptionnel de l’accueil de famille avec enfants… Les acteurs considèrent
généralement que les maisons relais ne sont pas destinées à leur accueil. » ([45], p87). Pour exemple, il est
interdit d’accueillir, en Haute-Garonne, des mineurs de façon permanente. Seuls les parents qui ont un
droit de visite peuvent héberger leurs enfants le temps d’un week-end ou de vacances scolaires.
Un public fragile et présentant des addictions
PROFIL DES RESIDENTS
71%
63%
suivi médical
National (2008)
Midi-Pyrénées (2011)
36%
suivi psy
50%
addiction
25%
36%
43%
protection juridique
0%
26
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 2 – PANORAMA CROISÉ DES MAISONS RELAIS AU NIVEAU NATIONAL ET RÉGIONAL
Près des trois quarts des résidents ont un suivi médical, 36 % des résidents ont même un suivi
psychiatrique. D’ailleurs, un nombre important de personnes sont en situation de protection juridique :
36 % des résidents sont sous tutelle ou curatelle.
Équation management rapporte également dans son évaluation que « le problème de l’alcoolisme est
évoqué par nombre de gestionnaires comme une question de plus en plus lourde à prendre en charge et de
plus en plus fréquente ([43], p33). Des addictions à la drogue sont aussi relevées.
En Midi-Pyrénées, les résidents présentent plus de suivis psychiatriques qu’au niveau national : un
résident sur 2 bénéficie en effet d’un suivi psychiatrique. Ceci s’explique par le fait que 4 maisons relais
(représentant 40 % de la capacité totale de la région) sont des résidences d’accueil pour personnes
présentant des troubles psychiques.
Un public aux faibles revenus
La majorité des résidents est sans activité ; leurs revenus proviennent soit du Revenu de Solidarité Active
(RSA), soit de l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).
2.2.3 Le public accueilli n’es t pas toujours c elui visé au dépar t…
Michel Pélissier note dans son rapport [44] que certains résidents « relèvent davantage de la résidence
sociale que de la maison relais, parce qu’ils ont des perspectives de réinsertion à court ou moyen terme,
pour peu que leur problème de logement soit convenablement résolu, sans que leur désocialisation soit
telle qu’elle justifie l’accompagnement d’un couple d’hôtes ».
Il note aussi une certaine perméabilité entre les maisons relais et les CHRS, pour des raisons de places
disponibles et de coûts. « Dans d’autres cas, les personnes reçues ont des perspectives de réinsertion
sociale et professionnelle lourdes qui relèveraient davantage d’un CHRS ». Il avertit : « Pour ces derniers
publics, les crédits de fonctionnement de 16 euros par jour seront toujours insuffisants et le risque n’est
pas nul d’assister ainsi à un glissement de la maison relais vers ce qu’il faudrait appeler un CHRS « au
rabais » ». En effet l’engouement des pouvoirs publics pour les maisons relais vient du coût modéré de ce
dispositif : 5 000 euros par an pour une place en maison relais contre 15 000 euros par an en moyenne pour
une place en CHRS.
2.3
L’IMPLANTATION GÉOGRAPHIQUE
2.3.1 Des dis par ités de l’offre se lon les territoires
En octobre 2007, Ville et Habitat relevait une bonne couverture géographique mais avec des disparités
selon les territoires : des maisons relais présentes dans 70 départements de la France métropolitaine mais
39 % des départements n’avait qu’une maison relais et 32 % deux. Une forte concentration était constatée
en Ile de France et dans la région lyonnaise. Quant aux Départements d’Outre Mer, nul ne disposait de
maison relais en 2007.
Par ailleurs aucune corrélation entre les besoins recensés dans un département et le nombre de structures
qui y sont créées n’est pour l’instant établie pour justifier ces disparités.
En Midi-Pyrénées, Toulouse rassemble à elle-seule presque la moitié des places. Le reste de la HauteGaronne n’est d’ailleurs pas desservi en maisons relais. La répartition de l’autre moitié des places en
maison relais suit à peu près la répartition de la population de la région (cf. figure ci-après).
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
27
PARTIE 2 – PANORAMA CROISÉ DES MAISONS RELAIS AU NIVEAU NATIONAL ET RÉGIONAL
Répartition des places en maisons relais (ouvertes ou en projet) au 30/09/2011
2.3.2 Des logements major itaireme nt en ville
En majorité, les maisons relais ont été ouvertes en milieu urbain, afin de faciliter l’accès aux services et au
centre ville : « Les résidents rencontrés sur les sites apprécient cette centralité et l’animation qui
caractérise généralement ces quartiers. Ils se déplacent souvent à pied et la proximité des commerces, du
médecin ou de la pharmacie apparaît donc fondamentale. » ([43], p19)
L’implantation dans les quartiers sensibles est évitée : « des difficultés ont souvent été pointées par les
gestionnaires concernant le risque avéré pour leur public vulnérable de nouer ou de renouer avec des
conduites à risque et, notamment avec la consommation des drogues. » ([43], p19)
LOCALISATION DES MAISONS RELAIS
0%
10% 20%
30% 40%
50% 60%
70% 80%
90%
89%
urbaine
86%
National (2008)
Midi-Pyrénées (2011)
11%
rurale
28
14%
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
Une minorité de structures (moins de
15 %) se trouve dans des territoires
très ruraux. Il s’agit d’un choix
délibéré pour répondre au besoin de
résidents issus de ce milieu et qui ne
pourraient pas s’adapter à la vie
urbaine. Des adaptations sont alors
nécessaires pour garantir la continuité
du suivi social et médical.
PARTIE 2 – PANORAMA CROISÉ DES MAISONS RELAIS AU NIVEAU NATIONAL ET RÉGIONAL
2.4 LA D IVERSITÉ DU BÂTI
2.4.1 Des structures de taille moye nne
TAILLE DES MAISONS RELAIS
39
40
28
30
Nationale (2008)
16
20
Midi-Pyrénées (2011)
10
4
13
4
0
Taille de la plus Taille de la plus Taille médiane
petite
grande
structure
struc ture
des structures
Les structures ouvertes par les associations sont toujours à taille humaine : de 4 places pour la plus petite à
39 pour la plus importante, la majorité (47 %) se situant entre 15 et 24 places et la médiane autour de 16
([45], p16). Les gestionnaires respectent assez bien la taille limitée des structures inscrites dans la circulaire
de 2002. [34]
Contrairement à la représentation nationale, la région offre des maisons relais plus petites : 59 % des
structures sont inférieures à 14 places contre 34 % sur le territoire national (cf. camemberts ci-dessous).
CAPACITÉ DES MAISONS RELAIS (en nombre de places)
Midi-Pyrénées (2011)
9%
National (2008)
19%
34%
de 1 à 14 places
de 15 à 25 places
de plus de 25 places
32%
59%
47%
2.4.2 Des structures e n logeme nt sur tout re groupé
PROFIL DES MAISONS RELAIS
0%
10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
82%
Logement
regroupé
85%
National (2008)
Midi-Pyrénées (2011)
Logement
diffus
18%
15%
La très grande majorité des maisons relais (82 %) est située sur un site unique. En réponse au manque
d’immeuble ou de maison disponible, des associations ont développé des projets en logement diffus avec
un local commun réservé aux activités collectives et à l’accueil. Si elle n’est pas la meilleure, la formule
présente néanmoins un intérêt pour Michel Pélissier : « il est plus facile de trouver dans le patrimoine
existant quelques logements vacants immédiatement disponibles que de construire ou réhabiliter toute
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
29
PARTIE 2 – PANORAMA CROISÉ DES MAISONS RELAIS AU NIVEAU NATIONAL ET RÉGIONAL
une résidence. A condition que les logements soient relativement regroupés, que la taille de la structure
permette un contact effectif et régulier entre les hôtes et chacun des bénéficiaires, cette formule pourrait
être encouragée. » ([44], p11). Équation Management rapporte pour sa part que « quelques gestionnaires
défendent le logement diffus qui stigmatise moins les personnes logées en maison relais. » ([43], p21)
2.4.3 Des logements pr ivatifs en appar teme nt ou en c hambre
Le cahier des charges contenu dans la circulaire n’est pas toujours respecté, dans la mesure où les espaces
privatifs ne disposent pas toujours de kitchenette ou de salle de bain. Ces deux espaces sont parfois
partagés par les résidents qui disposent néanmoins chacun de leurs chambres. Michel Pélissier souligne à
ce sujet que : « tous les repas sont pris en commun et la vie collective l’emporte sur l’autonomie et le libre
arbitre du bénéficiaire contraint à une vie collective dont il n’a pas nécessairement l’envie ni le besoin. »
Mais en règle générale, il s’agit bien de T1, d’une vingtaine de mètres carrés. Des T2 sont parfois mis à
disposition pour l’accueil des couples, mais plus difficiles à remplir. Le plus souvent, les logements sont
meublés (lit, table, chaises, meuble de rangement), voire équipés (TV) et certains sont adaptés pour
l’accueil des personnes handicapées. ([43], p21)
STRUCTURE DES BÂTIMENTS
Midi-Pyrénées (2011)
7%
9%
6%
3%
National (2008)
15%
24%
Chambre
T1
T2
T3 et plus
60%
76%
En Midi-Pyrénées, près des trois quarts des logements sont des T1 ou T1bis. Les chambres se trouvent
dans les maisons relais les plus anciennes dont l’aménagement particulier tient de leurs histoires. Les T2
sont réservés pour des couples ou pour des personnes ayant un droit de visite, mais devant l’importance
des demandes individuelles et le manque de demandes de couples, les T2 peuvent être alloués à des
personnes seules.
2.4.4 Des espaces c ollectifs différemment occupés
Des espaces collectifs sont présents dans toutes les maisons relais, conformément à la circulaire, même s’il
arrive que la salle commune soit partagée entre plusieurs sites en cas de logement diffus. En général, on
compte une cuisine, une salle à manger ou salle d’animation, un coin télévision. On peut aussi trouver un
espace bibliothèque ou autres aménagements mis en place par l’hôte ou les résidents selon la
configuration des lieux. Certaines maisons disposent d’espaces extérieurs, qui deviennent naturellement
systématiques en milieu rural où l’on trouve des potagers voire des espaces pour des animaux. ([43], p22).
Au-delà de leur existence, le rapport d’Équation Management relève que « ces espaces sont encore peu
investis par les résidents hormis pour les repas collectifs. Cela se ressent d’ailleurs souvent dans leur
aménagement : murs blancs, peu de décoration et d’accessoires faisant apparaître une vie dans ces
espaces. » ([43], p22)
La complémentarité entre autonomie et vie collective est l’un des enjeux des maisons relais. Aussi est-il
nécessaire de faire vivre ces espaces collectifs ; cela peut passer par leur aménagement pour les rendre
plus chaleureux et par leur libre accessibilité.
30
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PARTIE 3.
RETOURS D’EXPÉRIENCES…
31
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
Le groupe de travail souhaitait disposer d’un retour d’expériences des différentes structures mises en place
dans la région Midi-Pyrénées. Le but était d’analyser, à travers des regards croisés des experts, des hôtes et
des résidents, les effets de la maison relais sur les personnes qui y habitent, le rôle des équipes, et les
bonnes pratiques émergentes, de nature à favoriser les liens sociaux et le développement de la citoyenneté
des résidents. Au fil de nos entretiens, la participation et l’expression nous ont paru être des leviers
intéressants mais utilisés de façon très variable par les hôtes et exploités différemment par les résidents.
Nous avons donc souhaité approfondir ce sujet pour partager les réflexions et pratiques développées au
sein des maisons relais.
3.1
LIENS SOCIAUX, CITOYENNET É ET BIEN ÊT RE : LES EFFETS DE LA
MAISON RELAIS SUR LES RÉSID ENTS
Nous avons analysé les interviews des 26 résidents afin de voir si leur logement en maison relais avait,
selon eux, un effet sur leur bien être, la création de lien et leur citoyenneté.
3.1.1 Leur bie n ê tre
Tous les résidents interrogés disent qu’ils se sentent bien, voire très bien, en maison relais. Les
principales raisons avancées sont la sécurité et le calme offerts par le dispositif.
TÉMOIGNAGES DE RÉSIDENTS…
« Il y a une paix ici qu’il y a pas dans la cité. Là, y a le respect, c’est paisible. Comme un oasis. » Maël
« C’est l’assurance d’être au chaud…je préfère payer 160 € par mois et d’avoir un toit que de rien payer
et d’être dehors. » Paul
L’absence de limite temporelle est fondamentale pour que le résident puisse se poser et décompresser.
Pour certains, une année a en effet été nécessaire pour enclencher un processus de reconstruction
personnelle.
AGE… AGE…
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« On retrouve un équilibre parfait ici qu’avant on avait pas ; tous ces foyers débordés, ce n’était pas ça ;
ici on peut se reposer la tête de manière tranquille et faire les choses tranquillement et tout doucement ;
c’est ça qui est bien, c’est ça qui nous aide aussi ; on est posé. Au début j’ai demandé combien de temps
on pouvait rester ici. On m’a répondu que je pouvais rester le temps que je voulais. C’est ça qui est bien.
Ce n’est pas un an, deux ans et puis au revoir ; c’est ça qui est intéressant ici. On retrouve un équilibre
parfait ici. » Rabah
Pour beaucoup, la maison relais représente une étape constructive qui impacte positivement leur
personnalité : reprise d’une confiance en soi, mise en ordre de leur vie, amélioration de leur sociabilité,
confiance dans les autres…
Le rythme de la maison les motive à reprendre le pouvoir sur leur vie et leur permet de retrouver une
forme d’autonomie qu’ils ne trouvaient pas toujours dans d’autres dispositifs où ils se sentaient contraints
ou infantilisés (CHRS ou hôpital psychiatrique).
TÉMOIGNAGES DE RÉSIDENTS…
« Il y a des choses à faire le matin : j’ai des papiers à faire en ville, donc il faut que je me lève de bonne
heure ; je réapprends, j’ai une éducatrice qui est très bien, elle ne lâche pas l’affaire ! Grâce à elle, j’ai un
soutien…voilà…c’est vrai qu’au début quand je suis arrivé, ce n’était pas ça…je voulais me barrer…mais en
fin de compte… » Paul
« J’avais pas l’habitude de penser qu’à moi alors que maintenant je suis obligée de penser à moi. » Chéryl
« Ici, je suis indépendante. Liberté, tranquillité, il n’est pas question d’aller ailleurs ! » Stéphanie
« Je me sens mieux ici qu’à l’hôpital. Je suis bien, je suis heureuse ! » Régine
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
32
PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
Certains (7 résidents) ont même pu franchir un cap, notamment l’arrêt de toute prise d’alcool.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« J’ai eu des hauts et des bas, comme partout, comme tout le monde ; je suis rentré dans ma peau il y a
plus de deux ans et l’équipe le voit. Maintenant je ne bois plus une goutte d’alcool ni rien du tout ; avant
vous pouvez leur demander c’était pire. Mais là tout est rentré dans l’ordre. » Claude
Les résidents mettent aussi en avant l’aide et l’écoute des hôtes ou l’accès facilité à des services (assistante
sociale, psychologue, …) ainsi que la simplicité de la vie en maison relais qui favorise la capacité à habiter
(pas de facture à payer, pas d’huissier en cas d’impayé…).
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« Vivre tout seul ça me dit rien. Et ça m’ennuierait qu’il n’y ait plus la gouvernante car ça serait plus
difficile. Il faudrait s’organiser davantage. C’est un peu la tête pensante ! » Bruno
La moitié des résidents se projette désormais dans l’avenir en envisageant de faire ou refaire des activités,
de reprendre une vie « normale » en accédant à un logement autonome et en gérant de nouveau leur
budget et leurs factures. L’autre moitié des résidents est constituée de personnes vieillissantes ou atteintes
de lourds troubles psychiatriques qui aspirent, elles, à rester dans la maison relais.
TÉMOIGNAGES DE RÉSIDENTS…
« Je suis content d’être là mais j’aimerais avoir un logement autonome. Pour moi la maison relais est un
relais, un tremplin vers l’accès à un logement autonome. » Pascal
« Je ne souhaite pas rester là ad vitam aeternam parce que j’aspire à plus d’autonomie. Et j’ai maintenant
envie de rencontrer quelqu’un durablement. » Serge
« Le but n’est pas de rester ici ; bon moi je reste ici parce que je me sens pas prêt pour un appartement
autonome ; j’ai encore certains problèmes : je n’arrive pas vraiment à gérer un budget… » Franck
3.1.2 Les relations s ociales…
Pour 18 résidents, la maison relais n’a pas fondamentalement changé leurs réseaux de sociabilité : leur
situation antérieure n’était pas forcément l’isolement. Les personnes à la rue développent par exemple des
relations nombreuses entre elles.
Pour d’autres au contraire (8 résidents), la maison relais leur a permis de (re)nouer des relations avec
d’autres personnes alors qu’ils étaient dans une situation d’isolement.
…à l’intérieur de la maison relais
Les relations entre résidents sont très variables et assez emblématiques des relations de voisinage : elles
peuvent être utilitaires, conviviales ou parfois distantes.
Certains apprécient vraiment la dynamique de groupe créée par la maison relais, d’autres (8 résidents)
expriment leurs réserves sur le collectif et déplorent l’ambiance dans leur maison. Ces derniers se tournent
alors vers des activités solitaires ou extérieures, considérant la maison relais plus comme un logement
autonome que comme un lieu de vie collectif. En règle générale, les résidents se sentent surtout bien chez
eux, dans leur appartement.
Cependant tous sont unanimes pour parler d’entraide au sein de la maison relais.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« On peut tous compter les uns sur les autres. Quand y’en a un qui est malade, on le voit de suite ;
maintenant on se connaît tous, on est tous là depuis deux ans en moyenne. On sait tous quand y’en a un
qui a un souci ; quand quelqu’un est malade, tu le vois de suite. Y’a une bonne entraide. » Franck
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
33
PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
…à l’extérieur de la maison relais
Les liens familiaux sont très variables d’un résident à l’autre. Mais il est intéressant de souligner que la
maison relais favorise dans 7 cas sur 26 le rétablissement de liens avec la famille.
Quelques résidents arrivent à nouer des relations avec les voisins de la maison relais ainsi qu’avec les
commerçants du quartier. Mais ce n’est pas le cas le plus fréquent.
Cette difficulté à créer du lien peut aussi être exacerbée par l’environnement de la maison relais. En effet
une différence socio-culturelle trop grande entre le voisinage et les résidents n’incite pas les résidents à
aller vers les autres et réciproquement. C’est le cas des maisons relais implantées dans des petits villages
ruraux habités par une population aisée et âgée. Cependant les fêtes des voisins ou la fête du village
permet aux résidents de rencontrer la population locale. Tous les résidents interrogés à la maison relais
d’Espère dans le Lot nous ont dit qu’ils participeraient à la fête du village.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« Je connais juste le voisin d’à côté…c’est tout…ils ont une autre vie…voyez ici c’est assez riche quand
même ! » Paul
Dans certains cas même (c’est le cas pour 6 résidents), les résidents se sentent si bien, si protégés dans la
maison relais, qu’ils en oublient l’extérieur.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« Le problème de la maison relais c’est qu’on est tellement bien ici qu’après on n’a plus envie de sortir …
et c’est là que ça devient grave quand même…» Michel
3.1.3 Leur c itoyenneté
Les personnes en situation d’exclusion ont des droits reconnus comme tout citoyen mais qu’elles ne sont
plus en mesure d’exercer du fait de leur situation. La maison relais permet à ses résidents de réactiver un
certain nombre d’aspects de la citoyenneté parfois mis à mal durant des périodes difficiles. Ainsi, parmi
les personnes interrogées, toutes ont désormais accès à leurs droits : droit au logement d’abord (qu’ils ont
obtenu de facto en entrant en maison relais), mais aussi droit aux soins et aux aides sociales auxquelles ils
peuvent prétendre… Certains (4 résidents) exerçaient ces droits avant d’intégrer la maison relais, mais
d’autres (17 résidents) ont pu y accéder, grâce à l’appui des hôtes qui fixent, en concertation avec les
résidents, des objectifs personnels auxquels ces derniers doivent se tenir pour avancer dans leur parcours,
sans pour autant qu’une limite temporelle soit fixée.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« Une fois tous les 3 mois, on a un entretien avec notre hôte pour voir les démarches, ce qui a abouti ; le
but ce n’est pas de rester là, c’est aussi d’avancer… » Franck
Les résidents sont informés de leurs devoirs au sein de la maison conformément au règlement intérieur
qu’ils ont signé. Tous s’accommodent des règles internes. Cela s’explique notamment par le fait que tous
ont connu des règlements beaucoup plus stricts lors de séjours en hébergement.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« J’ai vu pire que ça dans les foyers…ici on peut dire qu’on est des privilégiés, par rapport à
certains. On n’est pas à plaindre…y’a pire que nous en plus ! » Rabah
La cartographie de la citoyenneté de la population française se retrouve dans la maison relais : faible
intérêt pour la politique, fort taux d’abstention, faible taux d’engagement dans une association.
Peu de résidents (8 résidents sur 26) s’intéressent en effet activement à la politique. Certains (7 résidents)
votent d’autres pas (13 résidents) et d’autres hésitent (6 résidents) sur leur vote ou leur abstention.
34
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
Quasiment aucun résident ne s’implique dans la vie locale via un club ou une association, pas plus qu’ils ne
militent dans une organisation. Certains (3 résidents) par contre, affirment avoir signé des pétitions sur
sollicitation. Un résident exerce aussi actuellement son droit à la justice en intentant un procès à son ancien
employeur. Seuls les représentants de résidents (quand ils existent comme au GAF) peuvent être très
impliqués dans la vie de l’association gestionnaire de la maison relais.
3.2
LES HÔTES : UN POSITIONNEMENT À CLARIFIER
3.2.1 Les missions de l’é quipe
-
L’accompagnement individuel
Il s’agit pour les hôtes d’accompagner les résidents dans leurs démarches pour leur permettre de se
reconstruire, sans se substituer à l’assistante sociale : « l’organisation de la maison relais et son
fonctionnement aident ces personnes à se mettre debout, à recréer un lien social entre les résidents et visà-vis de l’extérieur. Et donc à devenir peu à peu suffisamment autonome pour qu’un jour, ils puissent d’eux
même avoir envie d’aller habiter un logement autonome » (P. Barthe, Le Nid Saint-Georges).
Dans cette optique, pour Jean Mantovani, « l’hôte n’a pas un simple rôle de surveillance, il doit
accompagner. La qualité de l’accompagnement est essentielle ». Cependant, le financement de la maison
relais ne lui permet pas toujours de mettre en place de façon volontaire un accompagnement social
d’envergure et donc couteux. Le docteur Nicolas Velut, qui anime des réunions de supervision avec les
équipes des maisons relais met lui aussi en avant le rôle important des hôtes, mais pointe leur manque de
disponibilité pour assurer l’accompagnement qui serait nécessaire : « Les équipes sont importantes : elles
sont garantes du dosage entre le travail collectif et le temps individuel. Elles travaillent exclusivement sur
l’animation du collectif. Toutefois les résidents ont besoin d’un lien individuel avec les accueillants. Ces
relations chronophages en temps sont vitales mais néanmoins rarement privilégiées faute de moyens
suffisants. Les maisons relais sont sous dotées par rapport à ce qu’on leur demande ».
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
D’abord chaque cas est différent, il y a toutes les étapes et tous les degrés parmi les résidents.
Ensuite c’est comme une échelle. Par et avec notre accompagnement quotidien, on les aide à se
resocialiser, à gravir petit à petit les barreaux. Cela se fait par cercles, d’abord avec nous, avec
quelques résidents puis avec l’ensemble du groupe, le quartier et ensuite parfois plus haut. Hôtes de
la maison relais du Rond, CCAS de Montauban.
-
L’animation de la vie collective
La vie collective au sein des maisons relais varie sensiblement d’une structure à l’autre, selon le mode
d’organisation impulsé par l’hôte et la dynamique existante au sein du groupe.
Un hôte interrogé souligne que « le but n’est pas de proposer des activités pour l’ensemble des résidents
mais d’avoir des temps privilégiés avec quelques personnes en fonction de leur souhait. » ([43], p43).
D’autres gestionnaires rappellent que « l’oisiveté des résidents est une problématique forte : certains
restent dans leur appartement toute la journée, regardent la télévision ou dorment. Cela favorise
l’alcoolisme ou la dépression. » ([43], p43).
« Même si d’une maison à l’autre, la dimension collective varie, elle est toujours présente et répond
d’abord aux besoins d’un public en situation de grand isolement. Elle va permettre de réapprendre la vie en
collectivité et les gestes élémentaires de la vie sociale. » ([45], p89).
Pierre-Marc Navales, chargé de mission à l’Unafo, insiste sur le caractère juridique des maisons relais pour
définir le rôle de l’hôte : « Dans une maison relais, c’est sur le logement qu’on contractualise, il n’y a donc
aucune obligation d’accompagnement, à l’inverse des CHRS qui ont d’autres objectifs. L’hôte n’a donc pas à
se substituer au travailleur social extérieur mais doit faire un travail par exemple autour de l’alimentation,
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
35
PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
de l’hygiène, dans un cadre collectif. Les objectifs doivent rester modestes. On ne peut pas forcer un
résident : le respect de la liberté individuelle est capital ».
3.2.2 Présence et profil des équipes
La présence de l’équipe
Contrairement à ce que prévoient les circulaires, les évaluations du dispositif maison relais montrent que
rares sont les structures qui se contentent d’un seul et unique temps plein dans la maison. Plusieurs raisons
sont avancées : la présence requise par des publics fragiles tant pour rassurer les résidents que pour
prévenir les risques de conflits ou de sécurité, mais aussi la nécessité de rompre l’isolement de l’hôte face à
un public parfois difficile ([43], p37). Globalement, le nombre d’Équivalent Temps Plein (ETP) est compris
entre 1 et 2, ce qui se vérifie au niveau de la région Midi-Pyrénées, sauf à la maison relais St Martin du GAF
où quatre personnes interviennent, de façon alternée et chaque jour de la semaine, auprès des résidents.
Les organisations diffèrent entre une présence conjointe ou alternée des membres de l’équipe : le plus
souvent des plannings décalés permettent d’étendre le temps et les jours de présence sur site tout en
réservant aussi des temps de présence en binôme pour faciliter l’interaction. Des échanges avec l’extérieur
sont organisés pour rompre l’isolement des salariés, notamment avec des psychologues ([43], p37). C’est le
cas en Midi-Pyrénées (à Toulouse) où les hôtes se retrouvent mensuellement autour du Dr Nicolas Velut.
Le profil de l’équipe
Le rôle donné à l’équipe est souvent lié à son profil et dépend de la position défendue par l’association
gestionnaire. Équation Management met en avant deux orientations différentes et qui s’opposent : « pour
certains interlocuteurs, l’hôte doit avoir un profil de travailleur social (voire parfois de soignant), tandis que
pour d’autres, cela conduit à faire basculer la maison relais dans les champs du social et du médico-social »
([43], p38), alors que la maison relais relève du secteur du logement.
Globalement, c’est la première option qui est le plus souvent retenue. Selon l’étude d’Équation
Management « la mission des hôtes est essentiellement axée sur l’accompagnement de proximité
(présence, écoute animation collective, aides aux actes de la vie quotidienne, aides ponctuelles aux
démarches administratives…) tandis que l’aide à l’accès aux droits est, le plus souvent effectuée par un
travailleur social… C’est surtout au niveau de l’accompagnement à l’autonomie que l’hôte occupe une place
plus importante que celle que lui octroie le cahier des charges. » ([43], p39). Dans l’échantillon des maisons
relais observées par Ville et Habitat, il est noté que toutes les maisons relais développent un suivi individuel
des résidents ; mais pour certains celui-ci se fait d’avantage « en lien avec » les services sociaux, et pour
d’autres « à la place » de ces derniers ([45], p98). Le flou laissé dans les textes de référence sur le profil et
les missions de l’équipe conduit en fait à des situations assez hétérogènes d’une maison relais à l’autre : « il
existe presqu’autant de modalités diverses d’organisation et par là même de définition des métiers, que de
maisons relais existantes » souligne Ville et Habitat ([45], p99).
Pierre-Marc Navales de l’Unafo, explique cette prédominance des travailleurs sociaux : « tout le secteur
social s’est constitué autour des travailleurs sociaux. Le secteur du logement n’a pas de filière spécifique,
c’est un secteur où l’on trouve tous les profils. Les conseillers en économie sociale et familiale ont un bon
positionnement en général dans ce type de structure. Il faut surtout une forte attention à l’autre et être en
mesure d’activer les bonnes personnes pour répondre aux besoins ».
En Midi-Pyrénées, on relève que les équipes présentent plutôt un profil de travailleurs sociaux. Cela semble
dû en partie au fait que les associations gestionnaires des maisons relais disposent aussi de CHRS et
mobilisent leurs professionnels de ces dispositifs d’hébergement lors de l’ouverture d’une maison relais.
L’association des Cités du Secours catholiques veille pour sa part à un binôme d’hôtes aux profils
complémentaires avec un travailleur social et agent de vie sociale. Anne-Claire Hochedel précise : « Le
premier est le relais entre l’intérieur de la maison relais et le réseau extérieur, c’est le tremplin entre le
36
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
résident et le médecin par exemple, il ne doit pas répondre à la demande du résident mais l’orienter vers
l’assistante sociale de secteur pour faciliter le retour vers les services de droit commun. Il s’agit d’un travail
de mise en réseau. Le second dispose de compétences liées à la vie interne de la maison. Il est au contact
des personnes au quotidien, anime les espaces collectifs, accompagne les résidents pour la gestion des
repas collectifs ». De son côté, la maison relais Saint-Martin du GAF présente la particularité de fonctionner
avec une équipe « mixte » composée pour moitié de professionnels du secteur social et pour moitié de
personnes issues de la rue.
3.3
L’EXPRESSION ET LA PARTICIPATION : DES LEVIERS POUR DEV ELOPPER
LA SOCIALIS ATION ET LA CITOYENNETE EN MAISON RELAIS
3.3.1 Justific ation

Les définitions de l’ANESM
L’Anesm, agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médicosociaux) a édité en 2008, les recommandations relatives à « l’expression et la participation des usagers dans
les établissements relevant du secteur de l’inclusion sociale ».
Elles ne s’adressent pas directement aux maisons relais dans la mesure où ce dispositif relève
juridiquement du secteur du logement et non du secteur social comme les Centres d’Hébergement et de
Réinsertion Sociale (CHRS), les Centres d’Accueil pour les Demandeurs d’Asile (CADA), les Centres
d’Hébergement d’Urgence (CHU), qui eux relèvent de la loi 2002-2 rénovant l’action sociale et médicosociale. Dans ce cadre, les CHRS, CHU et CADA sont tenus d’associer les personnes bénéficiaires des
prestations à :
- « la conception et à la mise en œuvre du projet et d’accompagnement qui les concerne » (art L311-3) ;
- au fonctionnement de l’établissement ou du service », notamment à travers « un conseil de vie sociale,
soit d’autres formes de participation » (art L.311-6).
Les maisons relais dépendent de l’article L.633-4 du Code de la Construction et de l’Habitat qui stipule « un
conseil de concertation dans chaque logement-foyer », mais celui-ci n’est pas obligatoire en dessous de 15
résidents. Néanmoins, l’évaluation d’Équation Management souligne que la majorité des maisons relais
ciblées a mis en place une instance de participation des résidents mais révèle que, si tous les résidents sont
invités à y participer, ils sont peu nombreux à venir ([43], p43).
L’Anesm retient plusieurs niveaux de participation, par ordre croissant d’implication des usagers :
-
l’expression et la communication : s’exprimer, c’est faire reconnaître quelque chose par le langage.
Il s’agit donc de l’affirmation de soi par la prise de parole, sans préjuger de la portée de cette action
sur son environnement ;
-
La consultation a pour objet de susciter des discussions à travers la participation des personnes au
processus, donc d’obtenir de leur part des éléments avant d’effectuer des choix, la décision prise
n’étant toutefois pas obligatoirement liée aux points de vue émis ;
-
La concertation est le fait d’associer les personnes participant dans la recherche de solutions
communes ;
-
La co-décision enfin, vise le partage de la décision entre les intervenants. Elle implique la
négociation pour parvenir à une résolution commune.
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
L’Anesm exclut de son champ la participation aux tâches et l’expression au sens « manifestation de soi »
(dans les ateliers de créativité, d’expression, corporelle ou artistique), mais inclut les processus de
consultation et de décision qui visent ces modes de participation.
De cette analyse, quatre registres sont mis en avant par l’Anesm :
-
Le registre de la participation collective, à travers les groupes d’expression ;
-
Le registre relatif au pouvoir d’initiative, à travers l’organisation des activités internes ou
externes ;
Le registre de la démocratie représentative ;
-
Le registre de la revendication d’une qualité de service.
Les quatre niveaux de participation peuvent se décliner dans chacun des ces quatre registres.

Les limites
L’Anesm pose les limites de la participation dans les structures d’inclusion sociale : le risque est « de mettre
en place de nouvelles injonctions normatives », de créer une « certaine illusion à proposer des instances de
participation des personnes souvent déstructurées, dont le lien social avec les autres est abîmé, voire
rompu », de s’éloigner des priorités liées aux « besoins immédiats des usagers en terme de sécurité,
d’intimité, de soins et de respect ».
Plusieurs hôtes rencontrés, invoquent pour leur part, les problèmes psychologiques ou le poids de
l’exclusion comme frein à la participation des résidents. Le Dr Velut rappelle en effet que « la précarité
provoque une expérience de désinsertion psychologique ».
Dans une enquête menée par la FNARS et l’ORSMIP (Observatoire Régional de la Santé de MidiPyrénées) [46], les équipes constatent une participation limitée : « les personnes se déplacent mais ils sont
souvent en attente et sont peu dans la proposition et le débat ». « Il faut stimuler dit-on, pour « aider à la
prise de parole », en direction de publics « en grande solitude, qui n’ont aucun désir d’intégrer un temps
collectif ». Les salariés justifient cette attitude par le manque de moyens matériels et financiers (les
budgets limités ne permettent pas de multiplier ou d’améliorer les repas, les activités ou encore les sorties)
et le manque de motivation des résidents : « il est question d’un déficit d’adhésion des usagers sur des
temps formels, de désintéressement des usagers de la sphère sociale et relationnelle. D’autre part, les
hôtes soulignent que les résidents sont confrontés à « des problèmes de santé, des désordres psy,
l’alcoolisme, la démence », ce qui limite leur implication ([46], p12).
De fait, l’expression des résidents des maisons relais après une période de grande exclusion est souvent un
long processus. Elle passe d’abord par l’acceptation du soin (il y a très souvent une addiction à l’alcool, à la
drogue) qui peut être longue. Un hôte souligne qu’il y a des résidents « qui n‘aiment pas le collectif. (…), qui
ne supportent pas de faire des activités avec d’autres personnes ». Pour autant, si l’obstacle est réel,
Jean Mantovani déplore le positionnement de certains hôtes ou travailleurs sociaux, soulignant que c’est
l’équipe elle-même qui est réticente à ouvrir la participation des usagers par souci de maîtriser le groupe.

Les atouts
Ces limites ne doivent pas pour autant occulter que la participation et l’expression « sont des leviers
puissants pour l’insertion ».
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« A partir du moment où on réunit des résidents entre eux et qu’on les amène à faire quelque chose ensemble,
on crée du lien social, c’est évident ; le but de la maison relais c’est bien ça ! C’est de créer du lien social entre
les gens et vis-à-vis de l’extérieur ». P. Barthe, hôte de la maison relais Le Nid Saint-Georges à la Bouilladisse
(Habitat et Humanisme Provence).
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Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
Si la maison relais ne relève pas juridiquement du secteur social mais de celui du logement, ce dispositif ne
tend pas seulement à donner un logement à ses résidents mais cherche aussi à favoriser leur inclusion
sociale, notamment à travers le développement de nouveaux liens sociaux et de toutes les dimensions de
leur citoyenneté. Les réflexions développées autour des dispositifs d’hébergements, telles que les
recommandations de l’Anesm, peuvent donc à ce titre inspirer les équipes des maisons relais.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« La participation est un facteur important de resocialisation parce que ça oblige aussi à parler avec les autres, à
défendre ses idées ; et de reprise de citoyenneté, parce que c’est agir sur son environnement, être pris en
compte, c’est créer un espace où la parole peut s’exprimer et a un poids. » M-L. Sénat, hôte de la maison relais
Saint-Martin du GAF à Toulouse.
Le facteur temps lié au logement durable en maison relais vient même nuancer certaines limites liées au
taux de rotation des hébergés en centres d’hébergement. La participation est un processus au long cours et
l’absence de limite temporelle en maison relais devrait sans doute la faciliter. De toutes façons, la
participation ne peut être une obligation, dans la mesure où le « droit de l’usager comporte aussi celui de
ne pas participer » (Anesm). « L’expression et la participation font donc partie intégrante des « outils » à
disposition des professionnels pour viser l’insertion des usagers dans la vie sociale » (Anesm).
En l’absence de référentiel spécifique, nous avons choisi d’explorer les pratiques des maisons relais de la
région Midi-Pyrénées dans les quatre registres de participation retenus par l’ANESM.
3.3.2 La participation c ollective à tr avers l’expression
Quel est l’objectif ?
Il s’agit de développer la capacité à prendre la parole, à débattre, à se confronter au collectif.
Quelles pratiques au sein des maisons relais ?
 Le collège des accueillis, une particularité du GAF
A la maison relais Saint-Martin du GAF, une réunion spécifique est consacrée aux questions d’ordre
institutionnel afin de les distinguer des temps consacrés au fonctionnement de la maison et des activités en
conseil de maison. Les résidents sont ainsi invités à s’exprimer sur des sujets plus larges.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Une fois par trimestre ou semestre, on appelle le collège des accueillis qui pourrait être assimilé à un Conseil
d’Administration, où là, sont débattus les problématiques du projet du moment, pour la maison relais St
Martin. Là par exemple on va ouvrir une extension, l’année prochaine, on ouvre une deuxième maison qui est à
10 min d’ici donc 8 nouveaux logements. Les résidents sont impliqués, informés en tous cas c’est sur et
impliqués à leur niveau dans toutes les avancées de la maison. Par exemple, on travaille ensemble sur les
règlements intérieurs, on consulte les résidents pour faire un choix d’aménagement, ou des idées
d’organisation. On peut les faire réagir en leur donnant des choses à débattre : « Nous en équipe on a pensé ça
et vous quelles sont vos idées ? » » M-L. Sénat, hôte de la maison relais Saint-Martin du GAF à Toulouse.

Le conseil de maison
Des « conseils de maison » ou « réunion de lieu » sont organisés à un rythme hebdomadaire ou mensuel. La
présence des résidents est facultative dans certaines structures, obligatoire dans d’autres. Essentiellement,
sont abordés en conseil de maison :
-
les problèmes logistiques liés à la maison ;
-
les conflits interpersonnels ;
-
les activités/ sorties communes ;
-
et, à l’initiative des résidents, les difficultés personnelles. Cela permet de faire appel au soutien et à la
solidarité du reste du groupe et de développer ainsi la cohésion.
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
Les ordres du jour ne sont pas systématiquement préparés en amont mais les résidents peuvent toujours
proposer d’aborder un sujet au cours de la réunion. Des comptes-rendus ne sont pas non plus diffusés
automatiquement. A la maison relais St-Martin du GAF, les éléments importants et les points de suivi sont
consignés dans un cahier qui reste à disposition du groupe dans la salle commune.
Des intervenants extérieurs peuvent être invités pour faciliter l’expression des résidents. La maison relais
de Marengo (Pact 31) a ainsi organisé un groupe de parole avec un psychologue spécialisé sur le suivi des
personnes en situation de précarité et d’exclusion.
TÉMOIGNAGES DE RÉSIDENTS…
« Les conseils de maison, c’est quand on fait des réunions qu’il faut donner son avis… il faut donner c’qui va et
c’qui va pas. » Claude
« On règle les problèmes qu’y a dans les appartements, les WC, les poubelles, faut les sortir. Parfois on règle les
conflits…y’en a un le matin, il m’a dit pourquoi tu m’as réveillé et puis moi je sais pas, c’était pas de bonne
heure… Des fois on propose le cinéma. » Daoud
« Y a des individus qui sont un peu décalés moralement, eh bien on essaie de les rattraper dans le bon sens
quoi. » AB.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Les conseils de maison sont obligatoires dans le règlement. Mais dans les faits c’est très compliqué parce
qu’on arrive dans la distorsion même de la maison relais. Les résidents paient un loyer et sont chez eux tant
qu’ils le paient. En signant un contrat avec un résident on peut lui indiquer des obligations. Mais en
contrepartie, s’il ne les tient pas on ne peut pas pour autant lui dire qu’il n’a pas sa place ici en maison relais
alors qu’il est locataire et qu’il paie son loyer.
En ce moment j’accompagne une personne qui ne vient pratiquement pas au conseil de maison. Il vient
rarement en conseil de maison c’est parce que la relation à l’autre est quelque chose de très compliqué pour
lui. Mais quand il vient, il est très fin et met des choses sur la table qui sont extras : lorsqu’il est présent en
conseil de maison, nous avançons sur des questions fondamentales.
La préparation des conseils de maison consiste à travailler avec les résidents l’ordre du jour environ 10 jours
avant : le petit déjeuner est le meilleur moment de la journée pour collecter les sujets et les questions.
Après le conseil de maison un rapport est rédigé par le membre de l’équipe sociale et un résident. Un temps de
rencontre est organisé pour la mise en forme des notes du membre de l’équipe ou parfois aussi celles des
résidents. Puis cette version est transmise à la chef de service pour validation ». L. Bonneviale, hôte de la
maison relais Belfort-Peyrolières de l’ACSC à Toulouse.
 L’expression informelle
Les hôtes mettent d’avantage en avant les moments collectifs plus informels comme les repas ou les petitsdéjeuners pour encourager l’expression au sein du groupe. Des sujets plus divers sont alors abordés, de
façon moins structurée, ce qui semble davantage libérer la parole des résidents.
Au sujet d’un nouvel arrivant qui aurait été présenté au cours d’un repas ou d’un court séjour, les résidents
peuvent donner leur avis, être consulté, mais ils ne sont jamais associés à la concertation de l’équipe ni à la
décision de la commission. Tous les résidents interrogés ont d’ailleurs déclaré qu’ils ne souhaitaient pas
participer aux commissions d’attribution qui examinent les dossiers des nouveaux candidats, illustrant ainsi
que l’absence de participation ou d’expression est aussi un droit pour eux.
TÉMOIGNAGES DE RÉSIDENTS…
« On ne peut pas dire de mal de quelqu’un qu’on ne connaît pas encore ; faut le voir avec le temps, moi les
nouveaux résidents, je les accepte très bien. » Josette
Quel est le rôle de l’hôte dans la participation collective ?
Le premier travail de l’hôte consiste à créer la confiance nécessaire à l’expression, à travailler avec le
résident sur les éventuelles réticences et à lui faire comprendre l’importance d’échanger. Il faut surtout
montrer au résident qu’il est entendu et écouté.
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Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Il faut le temps qu’ils captent comment ça marche, il faut le temps qu’ils soient rassurés aussi. Est-ce que ce
que je vais dire dans cette réunion ca va pas me retomber dessus…Voilà. Donc y a tout un parcours avant d’en
arriver à vraiment participer et se sentir assez en confiance pour dire ce qu’on pense. Un peu comme n’importe
qui mais, quand les personnes arrivent à ça, c’est vraiment étonnant de voir à quel point ils demandent à être
impliqués. » M-L. Sénat, hôte de la maison relais Saint-Martin du GAF à Toulouse.
Les résidents interrogés disent se sentir écoutés lorsqu’ils expriment une difficulté ou un point de vue et se
sentent soutenus dans l’apprentissage de l’expression en réunion.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« Moi j’aime bien observer. Mais je travaille pour parler…Avec l’équipe pour faire avancer les choses, comme
eux ils ont participé avant, ils savent comment mieux s’y prendre. C’est là dedans qu’ils m’aident. IIs me font
comprendre qu’il faut pas prendre la parole tout le temps, il faut bien comprendre ce qui se passe, il faut
t’informer aussi…J’apprends des choses qui vont me servir plus tard pour la vie. Les rapports de force entre les
humains. » Maël
Qu’en retirent les résidents ?
Quasiment tous les résidents interrogés (24 sur 26) affirment qu’ils s’expriment, à des degrés variables selon
les individus, voire selon les jours pour une même personne. Pour les autres, c’est plus difficile mais en
cohérence avec leurs personnalités.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« Certains s’expriment… mais bon certains sont en réserve parce qu’ils osent pas, mais il faut leur laisser le
temps de s’exprimer. » Rabah
Par ailleurs, tous considèrent qu’il est utile de pouvoir s’exprimer et pour certains, le conseil de maison est
même un droit qu’ils revendiquent.
TÉMOIGNAGES DE RESIDENTS…
« C’est un besoin de s’exprimer, de donner son avis…si on ne pouvait plus donner notre avis, dans ce cas là on
reste tous chez nous. » Paul
« J’y vais chaque fois qu’il y en a, je paye un loyer de 400 € par mois, j’estime avoir un droit ! » Serge
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Dire moi, j’ai envie de faire ça, de l’exposer aux autres, de réfléchir à la faisabilité en revenant chaque fois
vers les autres et d’arriver comme ça petit à petit, à faire quelque chose de concret en prenant en compte le
reste, le fait qu’on n’est pas seul. Ça c’est des expériences qui remettent la personne au centre. Oui je peux
décider quelque chose, faire quelque chose et y arriver. Et ça joue surtout sur la reprise de confiance en soi, la
reprise de la dignité de se dire on a le droit de vouloir des choses et si je me prends en main avec un peu d’aide,
y a pas de raison que j’y arrive pas. » M-L. Sénat, hôte de la maison relais Saint-Martin du GAF à Toulouse.
Les points d’attention…
Des hôtes justifient le caractère obligatoire des conseils de maison par la nécessité de poser un cadre
normé qui contribue aux repères des résidents mais l’aspect trop contraignant peut aussi créer des effets
de défection chez des personnes qui ont trop longtemps vécu sans règles. Le Dr Pascale Estecahandy
rappelle qu’on ne peut pas obtenir de participation réelle à travers un mécanisme imposé. Le conseil de
maison présente selon elle un aspect trop rigide qui ne permet pas aux résidents de s’exprimer librement
dans la mesure où ils ne sont pas sur un pied d’égalité avec les hôtes qui, le plus souvent, animent la
réunion. A cet égard, Marie-Laure Sénat confie que la participation dans la maison relais du GAF SaintMartin est facilitée par la « mixité » de l’équipe (composée pour moitié de personnes ayant connu un
parcours de rue) : « ça favorise le contact (…) ça enlève les fausses pudeurs ».
Les experts interrogés soulignent la difficulté de ce type de réunion si elles ne sont pas bien menées : le
risque pourrait être de créer des attentes suivies de désillusions qui viendraient ensuite décrédibiliser
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
l’action de l’hôte ou de l’association gestionnaire et qui replongerait le résident dans un nouvel échec. Il
convient pour l’hôte de trouver le positionnement adéquat. A ce titre, il peut être utile de prévoir les
formations des équipes à l’animation (ou mieux à la co-animation avec un résident) de ce type de réunion.
3.3.3 le pouvoir d’initiative e t d’action
Quel est l’objectif ?
Il s’agit de développer le pouvoir de prendre des initiatives, d’agir et d’influer sur son propre
environnement à l’intérieur et à l’extérieur de la maison relais.
Quelles sont les pratiques au sein des maisons relais ?
Pour atteindre cet objectif, les hôtes se concentrent davantage sur la réalisation d’activités ou la délégation
de responsabilités, à l’intérieur de la maison relais. La dynamique collective apparaît un levier important
pour mobiliser les résidents. Le pouvoir d’initiative et d’action des résidents à l’extérieur de la maison relais
reste plus limité ou réservé à ceux qui sont parvenus à reprendre confiance en eux.

A l’intérieur de la maison relais
Les activités liées à l’entretien de la maison (type petits travaux et jardinage) et les activités à caractère
récréatif sont les plus utilisées pour susciter les initiatives et développer la capacité d’agir sur son
environnement. Presque toutes les maisons relais de la région Midi-Pyrénées organisent ce type d’activité,
selon une régularité variable, et à travers un panel diversifié afin de reconnaître les compétences de
chacun, de les mettre à profit au sein du groupe et donc de valoriser la personne.
Les repas collectifs sont systématiquement organisés, de plusieurs fois par semaine à une fois par mois,
selon les maisons relais. Ils permettent d’associer les résidents au choix des menus, à l’élaboration du
budget, à la réalisation des courses, à la préparation culinaire et logistique, au partage du repas, et au
rangement. Les résidents sont majoritairement présents pour cette activité qui leur permet à la fois de
manger des plats qu’ils ne sont pas en mesure de confectionner seuls dans leur appartement, et de discuter
avec les autres.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Un samedi par mois, on fait un brunch. Et là il y a du monde, je dirais facilement 80-95% de participation.
C’est pour ça qu’on a choisi la formule Brunch : ceux qui se lèvent tôt peuvent venir tôt, ceux qui se lèvent tard,
pareil. La participation n’est pas obligatoire mais ils sont contents de venir, par petits groupes.
On fait aussi une fête, un vendredi par mois, avec un repas. Il y a un thème qui est choisi, le plus souvent par les
résidents, et ils se débrouillent pour tout organiser. Ils font le menu, les courses, ils préparent le repas, mettent
la table, et ils font le service. Bien sur il y en a toujours qui en font plus que d’autres et des fois ça crée des
tensions mais ça se passe bien. Et puis, ce n’est pas juste un repas, on se déguise, il y a de la musique, on danse,
c’est vraiment bien. » Tülay Ozturk, hôte de la maison relais Le Nid Saint-Georges à la Bouilladisse (Habitat et
Humanisme Provence).
Certains résidents s’investissent même de leur propre initiative dans des travaux liés à la maison relais ellemême : surveiller les locaux, ramasser les feuilles mortes, etc. Ainsi, Daniel a nettoyé le talus devant son
logement des gravas et détritus qui l’encombraient, et il en a fait un jardin potager dont il partage parfois
les légumes avec les autres résidents. Les résidents de longue date se montrent d’ailleurs très investis.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« Quand on a pris la maison, elle était pas jojo, il fallait tout nettoyer et puis tout ça… on avait de la pelouse, on
faisait la terrasse, je l’ai fait avec un copain avec du béton et tout. Des activités on en a fait ici ! » Claude (en
maison relais depuis 10 ans)
La maturité d’un groupe permet d’envisager de véritables projets communs. A la maison relais de Lourdes,
les résidents ont formé ensemble le projet d’accueillir un âne. Ils ont entrepris les démarches auprès d’une
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Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
ferme, mobilisé les talents de charpentier d’un résident pour construire une étable, et ils s’organisent à
présent pour les soins quotidiens. Suite à ce succès partagé par l’ensemble du groupe qui s’est
collectivement montré capable de mener à bout ce projet dans la durée, d’autres animaux ont été adoptés.
Selon le niveau de maturation du groupe et la configuration des locaux, des responsabilités sont déléguées
par l’équipe. Le champ et la durée de la délégation varie : il peut s’agir de responsabilités liées à
l’organisation de la maison ou à la préparation d’activités. Ces responsabilités ne sont pas imposées, quitte
à suspendre une activité ou bien l’accès à la salle collective si personne ne souhaite prendre en charge
l’ouverture et la fermeture de la salle en l’absence des hôtes.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Il y a des personnes qui sont « responsables de ». A chaque conseil de mensuel, chacun peut endosser une
responsabilité : par exemple celle des clés de la salle commune qu’on ouvre le matin, celle d’aller faire les
courses pour le collectif. Les responsabilités sont proposées à chaque conseil de maison. » L. Bonneviale, hôte
de la maison relais Belfort-Peyrolières de l’ACSC à Toulouse.
La participation à ces activités est facultative. Ces temps collectifs ne rassemblent pas forcément
l’ensemble du groupe mais permettent de réunir, à chaque fois, un petit nombre de personnes et de
favoriser la création de liens au sein de la maison relais. Les résidents contribuent à l’entretien et à la vie
collective de la maison selon leurs capacités et leurs intérêts. Le fait que les résidents soient logés de façon
durable dans la maison relais et que le groupe se connaisse et crée des liens facilite sans doute la
participation à ce niveau des résidents dans la maison relais.
TÉMOIGNAGES DE RÉSIDENTS…
« Y’a une bonne entente donc ça me gène pas de prendre part au collectif. » Franck

A l’extérieur de la maison relais
Les sorties de groupe, organisées à l’extérieur, avec une participation financière faible, ont également un
certain succès (parc de loisirs, visite de sites touristiques, plage…). Les résidents estiment que c’est une
chance qui leur est offerte, qu’ils n’auraient pas eu les moyens de l’organiser seuls, et ils apprécient la
présence de l’hôte et des autres résidents pour ces activités externes. La dynamique de groupe a permis
dans certaines maisons relais d’organiser des journées portes ouvertes ou des repas de quartier et de
favoriser ainsi des rencontres avec le voisinage.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Le repas des voisins a eu lieu en juin ; il y avait une quinzaine de voisins et la moitié des résidents. Les
résidents ont réalisé un carton d’invitation lors d’un atelier informatique. Ils sont ensuite allés sonner chez les
voisins de toute la rue pour leur remettre en main propre l’invitation et leur expliquer l’objet du repas. Ils ont
été bien reçus. La soirée s’est déroulée de 19 à 22 heures. Tout le monde avait emmené quelque chose à boire
ou à manger. Ça a plu aux voisins, ils étaient contents ; ils ne connaissaient pas trop ce public, certains ne leur
disaient même pas bonjour. Ça a créé des liens. » L. Rouanet, hôte de la maison relais l’Abri de l’Armée du Salut
à Aussillon.
Dans les responsabilités déléguées, les hôtes veillent à encourager, par roulement, les contacts avec les
commerçants du quartier pour les courses collectives. Parmi les résidents interrogés, seuls quelques uns
ont des activités régulières à l’extérieur à leur initiative : concours de cartes, apprentissage de la lecture et
de l’écriture, ateliers du Centre Médico-Psychologique (CMP), atelier 3ième âge. La participation à la vie
locale à l’extérieur de la maison relais reste limitée pour les résidents des maisons relais de la région MidiPyrénées. La circulaire de 2002-595 qui crée les maisons relais ne donne pas d’orientation précise en ce
sens, et les hôtes se consacrent davantage au suivi individuel et à l’animation du groupe. Les liens
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
récurrents à l’extérieur sont rares : un seul résident parmi ceux interrogés est adhérent d’une association
locale : il échange ses services contre la gratuité des activités ou repas proposés.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Les tâches à l’extérieur servent à rompre l’isolement. Tout ce qu’on peut leur laisser faire, on les incite, par
exemple : aller chercher le pain, le journal, etc. Ils s’organisent. On ne se focalise pas sur les activités à
l’intérieur. On essaie plutôt de se confronter à l’extérieur car le groupe a besoin de reconnaissance, de se faire
« bien voir », d’être digne, de faire comme les autres.
On organise des vacances chaque année on loue un gîte pour tous les résidents. Les gens sont un peu effrayés
quand on arrive, mais ça s’est toujours bien passé, ça lève les préjugés et ça leur ouvre l’esprit. Les résidents
font très attention pour être la hauteur ! Et les personnes qui nous accueillent sont ravies d’avoir eu cette
expérience. Certains nous ont même proposé des partenariats pour que l’un de nos résidents qui aime
beaucoup la nature puisse revenir tout seul, tout en se sentant en confiance. » M-L. Sénat, hôte de la maison
relais Saint-Martin du GAF à Toulouse.
Quel est le rôle de l’hôte dans le développement de la prise d’initiative et d’actions ?
Le plus souvent, surtout au début de la mise en place d’une structure, les hôtes restent force de
proposition, ils soumettent leurs idées aux résidents, notamment à l’occasion des conseils de maison.
Progressivement, et une fois que les résidents se sentent suffisamment en confiance au sein du groupe,
ceux-ci parviennent à faire des suggestions. Quelque soit l’origine de la proposition, c’est aux résidents de
se mobiliser pour que l’activité ait lieu. Les résidents insistent sur l’importance de la présence et de
l’accompagnement des hôtes dans la participation aux activités.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« L’hôte encourage les gens à sortir un peu d’ici et à faire d’autres activités. » Franck
« Je participe en faisant la cuisine trois fois par semaine. En aidant à faire la cuisine ! Je ne la fais pas tout seul!
Avec la gouvernante ! » Bruno.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Cette participation nécessite de l’organisation de la part des résidents. A l’origine ce sont les résidents qui
organisent les sorties, qui prennent les contacts, demandent les renseignements… Les sorties, les repas sont
autant de moments conviviaux qui solidifient le groupe, créent une histoire forte entre eux ; ça crée des liens
entre eux, ils sont contents d’être ensemble, il se passe plein de choses, ils prennent des photos. Ça leur permet
aussi de rencontrer du monde à l’extérieur et de réveiller parfois quelque chose en eux.
C’est toutes les petites démarches, c’est aller à la pharmacie, aller chercher le journal chez le buraliste,
commander le pain à la boulangerie et aller le chercher... Au départ on les accompagne puis petit à petit c’est
eux qui se prennent en main ; ils ont alors créé des liens. C’est la mise en confiance qui leur permet de se
resocialiser. Pratiquement tous avaient peur, de s’exprimer, de faire des bêtises, de ne pas être à la hauteur, de
ne pas se faire comprendre. L’accompagnement c’est d’être très très proche, puis un peu moins, un peu moins
et puis disparaitre… et réapparaitre lorsqu’ils en ont besoin. C’est cette juste distance qui fait un bon
accompagnement. C’est un accompagnement à dose homéopathique. » hôtes de la maison relais du Rond,
CCAS de Montauban.
Qu’en retirent les résidents ?
Les résidents ne se sentent pas contraints et l’intérêt qu’ils y trouvent dépasse souvent tout sentiment
d’obligation. Les activités donnent une place particulière : la fonction de jardinière dévolue à une résidente
semble la valoriser. Cela apporte aussi un savoir faire qui permet de développer l’estime de soi. Émettre
une idée et s’impliquer dans sa réalisation permet de relever des défis et de reprendre confiance sur sa
capacité à faire. Pour d’autres, ces activités ont un rôle occupationnel ou permet de rompre l’isolement.
TÉMOIGNAGES DE RÉSIDENTS…
« Je fais le jardinage, c’est moi qui ait planté les fleurs, je fais tout. » Régine
« Je fais la cuisine… j’ai appris ici, avant je connaissais rien. » Daoud
« Les ateliers, ca évite de tourner en rond quand on ne travaille pas. » Éric, en recherche d’emploi
« C’est une bonne solution (…) pour renouer avec les gens. » Paul
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Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
Quels sont les points d’attention ?
L’organisation des activités est fortement soumise au budget disponible, très réduit en maison relais. De ce
fait, les hôtes font appel à la contribution financière symbolique des résidents, à l’implication de bénévoles
ou à la mobilisation de partenaires externes. Les activités gratuites ou peu onéreuses sont renouvelées plus
fréquemment, tandis que les sorties extérieures nécessitant des coûts de transport et des dépenses
annexes sont proposées sur un rythme annuel pour la cohésion du groupe.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« On a proposé pas mal de choses : comme nous avons des enfants en bas âge mais aussi des enfants scolarisés
ici, on a mis en place de l’accompagnement scolaire. Il y a eu des bénévoles qui venaient aider les enfants à
faire leurs devoirs après l’école. L’atelier recherche d’emploi, on l’a fait avec une association locale qui venait
ici. Pour l’informatique c’était un bénévole, un ancien professeur à la retraite. » Tülay Ozturk, hôte de la maison
relais Le Nid Saint-Georges à la Bouilladisse (Habitat et Humanisme Provence).
Plusieurs freins sont identifiés au niveau de l’environnement extérieur : les relations avec le voisinage sont
souvent difficiles à construire compte-tenu des réticences ressenties ou exprimées ouvertement par des
riverains lors de l’installation d’une maison relais dans un quartier.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Quand les gens ne connaissent pas, il y en a qui se demandent qu’est ce qu’ils vont avoir à coté de chez eux,
ils s’imaginent le pire. Ils pensent qu’on va leur mettre des criminels, des gens dangereux dans leur jardin avec
leurs enfants. Alors on leur a montré que les résidents étaient des « gens normaux » et depuis ça se passe bien.
Comme partout, des fois il y a des voisins qui râlent pour le bruit ou des voitures mal garées mais ça va. » Tülay
Ozturk, hôte de la maison relais Le Nid Saint-Georges à la Bouilladisse (Habitat et Humanisme Provence).
La situation géographique joue un rôle majeur dans cette participation à la vie locale. L’implantation de
maisons relais dans des quartiers soumis à la violence urbaine ou aux trafics, l’isolement en zone rurale,
loin d’un centre ville, ou dans des quartiers très bourgeois favorise peu l’ouverture sur l’extérieur.
L’isolement géographique de la maison relais en zone rurale semble également pousser les résidents, en
manque d’activités (très peu ont un véhicule personnel) à plus de participation collective au sein de la
structure.
TÉMOIGNAGE DE RÉSIDENT…
« J’aimerais bien m’investir dans une association en tant que bénévole mais c’est vrai qu’il faudrait que ce soit
un peu plus près. » Josette
3.3.4 la dé mocr atie représentative
Quel est l’objectif ?
L’objectif est de rendre les résidents actifs dans la gestion et l’évolution de leur maison relais et même de
l’association, et de les élever à une place de citoyen mobilisé par des enjeux plus larges que la vie
quotidienne du groupe.
Quelles sont les pratiques en maison relais ?
La démocratie représentative n’est quasiment pas développée dans les maisons relais de la région MidiPyrénées. Aucune association, à part le Groupe Amitié Fraternité (qui fonctionne sous une forme
autogérée), n’associe les résidents à sa gouvernance. L’étude réalisée par la FNARS et l’ORSMIP [46] montre
que les résidents des CHRS, qui habitent les lieux au quotidien, sont très rarement associés à la vie
institutionnelle de ces structures d’hébergement qui relèvent pourtant de la loi 2002-2.
A la maison relais Saint-Martin du GAF (cf. fiche en partie IV), dès sa création, tout résident est adhérant de
fait de l’association : cela lui donne droit de participer aux Assemblées générales et de prendre part au
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
45
PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
vote. Actuellement, chaque membre de l’association, à condition d’être porteur de projet, peut se
présenter au CA (conseil d’administration), sauf en cas de tutelle ou curatelle (conformément à la loi).
Dix ans après sa création, la maison relais procède à l’élection de son représentant et met en place le
« collège des accueillis ». Cette gouvernance particulière est fortement liée à l’identité de l’association et
facilitée par le fonctionnement communautaire et très participatif de la maison relais Saint-Martin. Le
collège des accueillis aborde des questions d’ordre institutionnel, et se distingue des réunions
hebdomadaires consacrées à la vie quotidienne de la maison.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« En 2011, on a procédé à l’élection du représentant. On a d’abord expliqué de quoi il s’agissait et à quoi ca
allait servir. On leur a demandé comment ils souhaitaient faire, ils ont choisi le vote à main levée.
Le fait d’être représentant ouvre la possibilité de siéger au conseil d’administration de l’association. Mais
légalement, les gens sous tutelle ne peuvent être représentants d’une association. Cela a limité le nombre de
candidats, l’un des résidents sous tutelle voulait se présenter, mais il n’a pas pu de façon officielle. Il reste actif.
Un autre résident s’est proposé et il a été élu. On est en train de définir le rôle du représentant ensemble. Les
missions principales c’est de faire le lien entre l’équipe et les résidents et de porter la voix du GAF. Le
représentant est chargé de rédiger les comptes-rendus et de les diffuser. Pour l’instant, le collège des accueillis
est animé par l’équipe, mais bientôt nous allons passer la main au représentant pour l’ordre du jour,
l’animation. » M-L. Sénat, hôte de la maison relais Saint-Martin du GAF à Toulouse.
Quel est le rôle de l’hôte dans la participation ?
L’hôte ne peut pas initier seul la participation sous forme de démocratie représentative, celle-ci doit
provenir d’un positionnement fort de l’association. Une fois ce préalable acquis, il joue un rôle de guide
pour sensibiliser les résidents aux mécanismes de démocratie représentative. Il organise les temps forts et
assure un accompagnement du représentant dans ces nouvelles missions.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Il a fallu la stimuler cette participation, expliquer le statut d’adhérent lors des réunions. Petit à petit, le fait
d’être consulté, ca montre aux résidents qu’ils peuvent dire ce qu’ils pensent, et cela abouti, au bout d’un
moment, à l’envie de s’investir et parfois même d’être représentant. » M-L. Sénat, hôte de la maison relais
Saint-Martin du GAF à Toulouse.
Qu’en retirent les résidents ?
L’exercice de la démocratie représentative au sein de la maison relais permet vraiment aux résidents de se
comporter comme des citoyens actifs au niveau d’une micro-société, de se familiariser avec les processus
et les règles de la représentation.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Au début, les résidents considèrent qu’ils n’ont pas à donner leur avis. Souvent ils viennent d’hôpital
psychiatrique, de foyer, et là ils ne s’expriment pas. C’est donc un changement de posture pour eux. De fait, ça
donne la possibilité de donner son avis sur le futur, sur un fonctionnement de société. Ça donne des outils de
compréhension, ça ouvre sur un espace plus large : « je peux donner mon avis au niveau de la Société ». Le
représentant élu apprend beaucoup : ça l’oblige à être clair, ca lui donne des obligations. » M-L. Sénat, hôte de
la maison relais Saint-Martin du GAF à Toulouse.
Les points d’attention
La mise en place de formes de démocratie représentative relève d’une décision politique de l’association,
elle renvoie aux modes de gouvernance et à la place laissée aux usagers dans la structure. L’hôte orchestre
la participation institutionnelle mais, en tant que salarié, il ne peut en être le seul initiateur. Aussi, Anne
Claire Hochedel s’interroge : « Comment cette participation peut-elle s’adapter à nos organisations de plus
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Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
en plus complexes : associations régionales, nationales, financements en pleine évolution, contraintes de
gestion de plus en plus fortes ? Les professionnels et les bénévoles doivent s’interroger sur ce point ».
La démocratie représentative au sein de la maison relais constitue un niveau de participation élevé puisqu’il
amène les résidents à être en situation de co-décision. Elle implique un travail préalable sur les premiers
niveaux de participation (expression, consultation, concertation) pour sensibiliser les résidents aux enjeux
et les inviter à prendre une part active dans ce type de mécanismes.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Certainement que les habitudes de vie en commun prises par les résidents de la maison communautaire
facilite leur participation à la vie de l’Association car ils sont plus sollicités sur la participation à la vie
quotidienne de la maison. C’est en les faisant contribuer aux premiers niveaux, en leur montrant qu’ils peuvent
dire des choses sur le fonctionnement de la maison en les rendant actifs lors des animations, qu’on les
intéresse petit à petit à voir plus haut. C’est sans doute plus compliqué pour les maisons relais en appartements
autonomes. » M-L. Sénat, hôte de la maison relais Saint-Martin du GAF à Toulouse.
Le Dr Estecahandy insiste sur la nécessité d’une participation des résidents en amont : « il faut
nécessairement impliquer des représentants des publics accueillis dès le montage du projet social et
architectural de création de la maison relais. La participation oui mais pas à postériori. Il faut une
coproduction tant des encadrants que des résidents dès l’origine de la maison relais. C’est ce mode de
fonctionnement souple et réactif qui fonctionne. C’est un leurre de penser qu’un fonctionnement rigide est
la bonne solution ». Cette position invite les associations gestionnaires à réinterroger leur processus de
création d’une nouvelle structure et la place accordée aux usagers. Les équipes rétorquent que les
résidents ne sont pas identifiés avant la réalisation d’un projet qui met des mois, voire des années à
aboutir.
Les réserves des responsables d’association sur cette forme de participation sont peut être dues aux
parcelles de pouvoir que pourraient perdre les dirigeants. Il n’est pas impossible que cette ouverture puisse
déboucher parfois sur des interférences au sein de l’association. Cela exige des règles claires, notamment
au niveau des statuts et de la méthode dans l’animation des différentes instances.
3.3.5 la revendication d’une qualité de ser vice
Quel est l’objectif ?
L’objectif est de permettre au résident d’exprimer son point de vue sur le fonctionnement de la maison
relais et de contribuer ainsi à l’amélioration des services rendus par l’équipe et l’association gestionnaire.
Quelles sont les pratiques en maison relais ?
Les modes d’expression écrite et individuelle (boite à idées, enquêtes de satisfaction…) sont rarement
utilisés. Les résidents privilégient l’expression orale, directe avec l’hôte ou par le groupe. Ceci peut
s’expliquer par le fait que les résidents ne sont pas toujours à l’aise avec le langage écrit et que les hôtes
sont très accessibles ; ils ne refusent (presque) jamais de recevoir un résident qui le demande. La maison
relais Saint-Martin du GAF a néanmoins initié une démarche de retour des résidents sur l’action de
l’équipe, à travers le collège des accueillis.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« Au collège des accueillis, les résidents sont appelés à évaluer l’action de l’équipe d’accompagnement. Il y a
trois parties qui sont abordées : le quotidien et le relationnel, la sécurité (notamment au niveau médical), et le
suivi de projet. On le fait pour chaque membre de l’équipe, en groupe, c’est plus simple pour eux. L’équipe
n’est pas présente mais j’anime la réunion en tant que responsable de la maison relais en charge du suivi de
l’équipe et des projets. Mais à terme, l’objectif est que le représentant s’en saisisse pour ne plus avoir le filtre
de l’équipe.
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
Nous en sommes à la cinquième consultation, il y en a deux par an. Ça peut aussi se faire au moment d’un
renouvellement de contrat pour un salarié. Ces réunions jouent un rôle de régulation. L’équipe le comprend car
ici on est dans une démarche d’apprentissage. Les animateurs doivent se remettre en question.
Cette consultation entre en ligne de compte dans la réflexion si on se pose des questions sur le maintien d’une
personne dans l’équipe. C’est arrivé une fois, et le retour des résidents a été un élément de décision. Mais en
général, le ressenti est cohérent entre la vision de l’équipe et celle des résidents. Ça permet de voir pour
chacun ce qui avance ou pas. Par exemple, les résidents ont dit d’un animateur qui leur parlait « comme des
gogols », de façon infantilisante. Alors au collège des accueillis suivant, nous avons reposé la question pour voir
l’évolution et la personne s’était bien améliorée. L’équipe est parfois un peu stressée mais les retours sont
toujours respectueux, bienveillants et constructifs. C’est même positivement étonnant ! Mais c’est sans doute
lié au fonctionnement familial de cette maison. En cas de retours négatifs, l’équipe entend et se questionne. »
M-L. Sénat, hôte de la maison relais Saint-Martin du GAF à Toulouse.
Quel est le rôle des hôtes dans la revendication d’une qualité de service ?
L’hôte doit avant tout se placer dans une dynamique d’amélioration de la qualité, mettre en avant le
principe d’évaluation constructive pour adapter, dans la mesure du possible, les « prestations » de la
maison relais aux attentes des résidents.
Il convient de rassurer les résidents en ce sens afin qu’ils ne craignent pas par exemple de perdre leur
logement en cas de réserves sur un point de fonctionnement de la maison.
Qu’en retirent les résidents?
Cette forme de consultation permet aux résidents de voir que leur avis sur ce qui les concerne est
important et qu’ils sont en droit d’exprimer une opinion de façon constructive sur leur cadre de vie.
Quels sont les points d’attention ?
Si l’expression collective peut stimuler certaines personnes à parler, elle peut aussi tendre à uniformiser
des points de vue. Si l’écrit est un frein à la diffusion d’enquête de satisfaction, on peut imaginer que des
enquêtes de satisfaction puissent être réalisées dans le cadre d’entretiens individuels avec un professionnel
de l’association extérieur à la structure concernée. Une grille de référence est un outil indispensable mais
elle doit aussi permettre l’expression libre.
TÉMOIGNAGE D’HÔTE…
« On essaye de cadrer les retours à travers une grille qu’on élabore au fur et à mesure, mais il ne faut pas non
plus trop enfermer les gens dans un questionnaire car ils ne répondraient plus. Pour qu’ils s’expriment, faut que
ça reste assez souple, pour ne pas casser la dynamique. Pour l’instant, c’est moi qui restitue à l’équipe en
présence du représentant, mais le but c’est que ce soit lui qui le fasse à terme. » M-L. Sénat, hôte de la maison
relais Saint-Martin du GAF à Toulouse.
Il convient de veiller aux phases d’exploitation et de restitution qui impliquent une préparation des
personnes en charge de ce type de travail.
Les difficultés ne doivent pas rendre l’exercice impossible, le témoignage du GAF montre qu’on peut
inventer des formes adaptées à son public et à son fonctionnement pour recueillir la satisfaction des
résidents.
3.4
EN GU ISE DE CONCLUSION…
De nos observations et analyses croisées, nous constatons qu’il n’y a pas d’actions spécifiques qui
conduiront directement et exclusivement à la création de liens sociaux ou à la citoyenneté. C’est l’ensemble
des processus où la participation est rendue possible (mais jamais imposée), qui peu à peu pourrait
permettre au résident de retrouver, à son rythme, sa dignité, sa place de citoyen, son envie d’agir, sa
capacité à défendre ses intérêts. On s’aperçoit aussi sur le terrain que la mise en œuvre de la participation
n’est pas facile ; elle se heurte parfois au poids de l’exclusion, au manque de moyens et de disponibilité de
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Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
l’hôte et aux appréhensions des équipes et des résidents. Plus que des outils, il s’agit pour les hôtes de
s’inscrire dans une démarche et de trouver la bonne posture selon les individus.
Les trois rapports d’évaluation soulignent plusieurs types de limites dans le fonctionnement du dispositif
maison relais et formulent sur cette base une série de recommandations. Les principales recommandations
concernent : le public accueilli, les « services » et l’accompagnement fourni par la maison relais, le profil et
les missions de l’hôte, la gestion et le financement des maisons relais et enfin, les partenariats externes et
la mise en réseau des maisons relais. Notre étude du dispositif dans la région Midi Pyrénées confirme la
pertinence de ces recommandations pour les maisons relais de la région.
La sélection des publics
Une sélection rigoureuse des publics, conformément à l’esprit de la circulaire de 2002 est recommandée
par les évaluateurs qui suggèrent de favoriser les commissions « pluri-partenariats » pour le choix des
nouveaux résidents. Le caractère généraliste des maisons relais doit être réaffirmé : la mixité des publics, si
elle n'est pas systématiquement souhaitable, constitue une véritable richesse pour le groupe. Le concept
des maisons relais doit correspondre à un type de logement adapté et non pas à un type de public trop
spécifique.
Cependant les experts considèrent qu’il est nécessaire de prendre en compte la spécificité des publics
handicapés psychiques ou précaires vieillissants, notamment en affirmant l’existence des résidences
d’accueil qui doivent soutenir l’autonomie de ces personnes.
L’accompagnement et les services fournis par la maison relais
La diversité des fonctionnements relevés dans les dispositifs mis en place pousse les experts à s’interroger
sur les « services ou prestations » que la maison relais devrait proposer à ses résidents. Il convient surtout
de « clarifier les positionnements respectifs de l’hôte en termes d’accompagnement individuel et
d’accompagnement collectif. » ([43], recommandations 5.1). Les associations doivent repositionner l'hôte
sur l'accompagnement collectif, la régulation de la vie du groupe tandis que l'accompagnement individuel
doit pouvoir être fait par des partenaires extérieurs. Sur le volet individuel, les gestionnaires doivent
réaffirmer le rôle de l'hôte en termes d'observation attentive et quotidienne du résident, de médiation et
d'interface avec les partenaires.
Le profil et les fonctions de ou des hôtes
Cette clarification du rôle de la maison relais amène logiquement les évaluateurs à suggérer « l’écriture
d’un cahier des charges des fonctions et compétences à mobiliser. » ([45], p103). Si le fonctionnement en
binôme est selon les experts à encourager pour faire face au risque d'isolement de l'hôte, il convient de
préciser la complémentarité des profils et de développer leur formation ([43], recommandations 7.1 et 7.3).
En effet la fonction d’hôte requiert des qualités et une forte expérience en matière relationnelle (écoute,
empathie, bienveillance...) mais aussi une bonne connaissance des problématiques des publics accueillis
(handicap psychique, alcoolisme, dépression, maladies liées au vieillissement…).
La gestion et le financement des maisons relais
Concluant que le dispositif a sa place dans le secteur du logement des personnes en situation de précarité
et répond à un besoin véritable, les évaluateurs encouragent les pouvoirs publics à poursuivre la création
de nouvelles maisons relais, en clarifiant les lignes budgétaires qui leur sont allouées et en simplifiant le
montage budgétaire. A ce titre, Équation Management recommande d’harmoniser la présentation des
budgets de fonctionnement et d’adapter le niveau de la dotation de l’État à la situation de chaque
structure, dans le cadre d’un Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM). En effet l'analyse des
budgets de fonctionnement des structures montre des écarts parfois substantiels dans leurs conditions
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 3 – RETOURS D’EXPÉRIENCES
d'équilibre, en fonction de la nécessité de répercuter, ou non, une charge d'investissement, en fonction des
loyers concédés par les bailleurs, mais également en fonction de l'ampleur des services apportés aux
résidents, eux-mêmes induits par leur situation sanitaire et sociale, et des possibilités locales de
partenariats.
Ville et Habitat souligne en plus la nécessité d’une meilleure articulation des échelles départementales,
régionales et nationales.
Il convient aussi de rajouter la nécessité de mieux corréler les objectifs de création de maisons relais avec
les besoins recensés sur les territoires (notamment dans le cadre des PDAHI, PDALP et SIAO), afin de
s’assurer que la maison relais répond bien aux besoins des personnes en situation de précarité sur le
territoire concerné et ne se développe pas au détriment d’autres formules (CHRS par exemple) sous
prétexte qu’il s’agit d’un dispositif moins coûteux.
Les partenariats externes et la mise en réseau des maisons relais
Pour jouer pleinement leur rôle, il est conseillé aux maisons relais de développer des partenariats solides et
multiples, tant au niveau des institutions publiques, que des intervenants médico-sociaux et auprès des
acteurs de la vie locale.
La mise en réseau des professionnels des maisons relais visant à favoriser la capitalisation des expériences
et l’échange de bonnes pratiques est mise en avant à la fois pour rompre l’isolement possible des équipes
mais aussi pour mieux communiquer sur les caractéristiques de la maison relais et la spécificité des publics
accueillis, « en le distinguant bien de celui des résidences sociales et des CHRS. » ([44], p6)
*
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Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
PARTIE 4 – CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA REGION MIDI-PYRENEES
PARTIE 4.
CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA
RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
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PARTIE 4 – CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
Structures ouvertes
Amarrage
I
Croix Rouge Française
Lavelanet
2 places
ouverture prévue en 2012
R
Structures en projet
Maison relais
9
A
Centre Hospitalier Ariège-Couserans
1 rue Joseph Sentenac – 09200 Saint-Girons
5 places
0
È
G
E
MAISON RELAIS AMARRAGE
22, rue Saint-Valier et 1, rue Joseph Sentenac
09200 Saint-Girons
Tél. : 05.61.96.21.09
Gestionnaire : La Croix Rouge Française
Propriétaire : Un particulier
LA MAISON
Logements individuels
- 2 studios (25 m² pour l’un, 30 m² pour l’autre), dotés d’une cuisine équipée (plaque chauffante et frigo) et d’une salle de
bain avec toilettes.
- 2 chambres individuelles qui se partagent une cuisine équipée au rez-de-chaussée ainsi qu’une SDB et des toilettes.
La buanderie est commune au 4 logements et est équipée avec lave linge.
La maison peut accueillir 5 personnes, si un couple occupe un des deux studios.
Espaces collectifs
er
ème
Un escalier en bois dessert chaque étage où se situent un studio et une chambre (1 et 2 étages). La cuisine réservée aux
occupants des chambres sert parfois de lieu convivial aux 4 résidents (pour des repas ou simplement, discuter ou regarder la
télévision ensemble). Au rez-de-chaussée, se trouve aussi un bureau réservé à la coordinatrice. Ce bureau est équipé d’un
ordinateur avec internet. Les résidents peuvent y accéder et l’utiliser, lorsque la coordinatrice est présente.
La maison possède une ligne téléphonique à l’usage de la coordinatrice mais aussi des locataires. Pour eux, un numéro de
téléphone direct vers le service de psychiatrie dont ils sont issus, a été programmé. Ce numéro a permis de pallier, au tout
début de leur installation, aux besoins de parler, de vaincre la solitude de fin de journée parfois.
Il n’y a pas de cour extérieure, ni de jardin pour les résidents. La maison fait angle sur deux rues et de ce fait a deux
adresses. La porte d’entrée s’ouvre sur une petite rue très passante et est mitoyenne avec une autre maison.
Montant de la redevance : Les loyers sont de 350 € pour les studios et de 250 € pour les chambres individuelles.
Montant indicatif des participations aux activités : 30 € par résident sont alloués aux activités (repas au restaurant, sorties
culturelles…)
L’ÉQUIPE
Coordinatrice : Une coordinatrice gère la maison relais depuis son ouverture. Elle est présente à mi-temps auprès des
locataires : 1 jour sur 2 dans la maison, mais parfois plus car elle se rend disponible dès que les résidents en expriment le
besoin ou selon les activités prévues avec eux. Elle est seule à gérer les 4 locataires de la structure, ce qui parfois peut être
lourd compte tenu des personnes.
Son rôle, ses missions: Elle assure une présence responsable auprès des résidents et veille à leur confort physique et moral.
Elle a une fonction "maternante" qui permet la satisfaction des besoins primaires, elle réassure mais aussi peut faire preuve
de rigueur, d’exigence et d’autorité. Elle organise les activités, les temps de vie communs. Elle soutient les personnes pour
les tous actes de la vie quotidienne et de ce fait permet une diminution des facteurs de stress et favorise le maintien de leur
stabilité. Elle a aussi un rôle d’alerte et de vigilance quand aux problèmes rencontrés pour chacun des résidents. Elle favorise
également la vie communautaire en respectant les besoins d’isolement. Elle facilite l’instauration ou la restauration des liens
sociaux par des accompagnements à l’extérieur pour des démarches, des loisirs, des liens avec le voisinage et
l’environnement local. Elle assure le lien des résidents avec l’administration de l’hôpital, le service social, les services des
tutelles, l’organisme gestionnaire, la propriétaire, le service d’aide à domicile, les aides aux aidants et le centre médicopsychologique.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents :
Les résidents sont au nombre de 4 : 1 femme et 3 hommes. Leur âge est de 44 ans pour la femme et de 37, 38 et 42 ans
pour les hommes. Ils sont sous tutelle ou curatelle et sont titulaires de l’AAH.
Ils sont tous issus du milieu psychiatrique. Ils se connaissaient puisque hospitalisés depuis de nombreux mois dans un
service de réadaptation et de préparation à la sortie. Ils on un suivi médical psychiatrique au Centre Médico-Psychologique
de Saint-Girons et sont suivis sur le plan somatique par un médecin de ville. Ils se rendent une fois par semaine au CMP pour
préparer le pilulier de la semaine avec les infirmières du CMP. Ces mêmes infirmières leur rendent visite à la maison relais
systématiquement une fois par semaine, parfois plus, soit sur leur demande, soit à la demande du médecin psychiatre.
Critères et procédure d’admission
Le public accueilli à la maison relais concerne des personnes fragiles sur le plan psychiatrique mais dont la pathologie est
stabilisée, suivies par un médecin psychiatre ou bien des personnes ayant un déficit intellectuel, une pathologie sévère de
l’humeur, des complications psychiatriques liées à des prises de toxiques.
Une commission d’admission est prévue. Elle est composée de représentants du Pôle Psychiatrique du Centre Hospitalier
Ariège Couserans, de la Propriétaire, de l’Association Gestionnaire de la maison relais, du Conseil Général (MDPSH et ADS),
de la CAF, et d’Associations Partenaires.
SON HISTOIRE
Une enquête menée par la DRASS Midi-Pyrénées en 2007 concernant les hospitalisations en psychiatrie depuis plus de
douze mois dans les établissements psychiatriques de la région indiquait qu’en Ariège, 68% de ces personnes hospitalisées
restaient à l’hôpital par manque de solutions d’accueil en aval.
Ces hospitalisations relèvent en grande majorité des troubles psychotiques et notamment la schizophrénie. Les symptômes
persistant, malgré la prise d’un traitement restent l’incapacité à pouvoir gérer de manière totalement autonome les actes
banals de la vie quotidienne : hygiène, budget, organisation du temps, incapacité à vivre seul sans risque de "clochardisation
au domicile". Pour ces personnes, il s’avère que l’hospitalisation demeure une solution d’hébergement "par défaut". Dès le
moment où leur pathologie est stabilisée, une hospitalisation n’est plus indispensable mais les conditions de leur retour à la
vie "hors hôpital" restent fragiles. De nombreux patients ne restent au domicile que du fait de l’étayage familial, parfois
vieillissant. Pour ces personnes, et notamment celles n’ayant pas d’entourage familial ou pour lesquelles ce dernier est
défaillant, la question de l’accompagnement au quotidien reste entière. Plusieurs études ont également "identifié la
nécessité d’améliorer l’accueil en milieu ordinaire des personnes handicapées psychiques, non prises en charge dans les
hôpitaux psychiatriques". Cet accueil "hors hôpital" ne pourrait être pertinent que si les moyens d’un accompagnement
sanitaire et social adapté pour ces publics spécifiques sont octroyés.
De plus, et de nombreuses expériences régionales le confirment (Tarn – Hautes Pyrénées) l’hébergement sans limite de
temps, s’inscrivant donc dans une logique d’habitat durable, induit une stabilité pour les personnes résidantes, élément
primordial dans l’amélioration de la qualité de vie et dans leur parcours vers une autonomie, leur sécurité sanitaire.
SON PROJET
AMARRAGE est la première phase d’un projet souhaité plus large par les initiateurs du projet. Le choix s’est porté sur
l’ouverture de plusieurs petites unités permettant une meilleure insertion au sein de la Cité et un moindre risque de
stigmatisation. La capacité de 12 à 15 places pourrait ainsi être trouvée sur 4 à 5 unités de vie sur la ville, avec aussi pour
objectif à terme de répondre aux besoins sur l’ensemble du département. Ce projet s’inscrit dans la durée puisque les
locataires sont titulaires d’un bail individuel de droit commun leur permettant de rester dans leur logement aussi longtemps
qu’ils le souhaiteront. Ceci n’exclut pas l’objectif d’aider ces personnes à accéder à une plus grande autonomie, ce qui
pourrait signifier à terme que leur place ne se justifierait plus dans ce type de structure.
SON FONCTIONNEMENT
Les loyers sont à la charge des locataires (pouvant bénéficier de l’allocation logement) ; ainsi que les charges locatives, les
assurances, l’électricité et l’eau (avec un calcul particulier pour une répartition équitable des charges d’eau et d’électricité
des parties communes. Ces montants de loyer incluent l’utilisation des parties communes.
Les frais d’alimentation sont proportionnels aux repas pris (budget à prévoir avec la coordinatrice).
Les charges de personnel, salaires et déplacement de la coordinatrice, sont couvertes par le financement État ainsi que les
assurances, les frais téléphoniques et d’internet.
Règlement intérieur :
Un règlement intérieur a été élaboré avant l’ouverture de la maison. Il a été présenté aux locataires qui l’ont lu et signé.
Sorties :
Les sorties dans la ville sont libres de même que les départs en week-end ou vacances dans leur famille. Il leur est
simplement demandé d’en avertir la coordinatrice (pour les week-end ou les vacances)
Gouvernance / Démocratie interne :
Un Conseils de Maison est organisé, il se réunit en moyenne 1 fois par mois et est précédé d’un repas pris en commun, les 4
locataires et la coordinatrice (sujets divers et variés : vie collective, règlement intérieur, propositions d’animation…).
Participation et expression des résidents :
Des temps de parole sont aussi organisés en fonction des besoins des locataires, à leur demande et à la demande de la
coordinatrice.
SA VIE QUOTIDIENNE
Les locataires sont accompagnés par la coordinatrice, mais aussi par l’Association Couseranaise de Maintien à Domicile
(ACMAD) pour deux d’entre eux (occupants des chambres individuelles) par l’intervention d’auxiliaires de vie qui complètent
la prise en charge de ces personnes. Ils ont la possibilité d’intégrer le GEM qui fonctionne sur Saint-Girons ainsi que des
ateliers à caractère manuel animés par des bénévoles au sein du Centre Social de la CAF, situé à proximité de la maison. Ils
peuvent aussi participer aux ateliers extérieurs organisés par l’Accueil de Jour de l’ACMAD.
SON ENVIRONNEMENT
La maison relais "AMARRAGE" est située au centre ville de Saint-Girons. Elle possède toutes les commodités nécessaires à
proximité (commerces, poste, mairie, centre social, cinéma ; médecins libéraux, CMP, …). Les lundis et samedi, une foire et
un marché viennent s’installer à deux pas et amènent une animation bénéfique pour les locataires.
MR Amarrage
Personne interviewée : Evelyne Buffalan - Renseignements par mail du 01/10/11
PARTIE 4 – CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
Structures ouvertes
Maison relais
E
UDAF
Millau
20 places
Pas de date ouverture connue
V
Structures en projet
Maison relais
2
A
UDAF
22 avenue maréchal Joffre – 12000 Rodez
20 places
1
Y
Maison relais
R
Village 12
Villefranche de Rouergue
12 places
ouverture prévue fin 2011 (6 places) et fin 2012 (6 places)
O
N
MAISON RELAIS
22, avenue du Maréchal Joffre
12000 RODEZ
Tel : 05.65.61.83.61
Ouverte en novembre 2007 (8 places) puis extension
en octobre 2009 (12 places)
20 places
Gestionnaire : UDAF 12
Propriétaire : PACT ARIM – UES Habiter 12
LA MAISON
Logements individuels
Sur le diffus : 8 appartements
Sur le collectif : 12 appartements non meublés dont un appartement situé au RDC permettant l’accueil d’une personne à
mobilité réduite.
Espaces collectifs
Au RDC du bâtiment sont situés une salle commune, une cuisine et des toilettes pour personnes handicapées.
Montant de la redevance
Sur le collectif : selon la superficie des appartements, elle est comprise entre 370 € et 420 €, les charges étant incluses (eau,
électricité, chauffage) et hors APL
Sur le diffus : aux alentours de 250 € hors APL
Montant indicatif des participations aux activités
- 2 € pour les frais de repas collectifs (à raison de 2 fois par mois).
- 0.50 € pour les frais de fonctionnement liés à l’utilisation de la machine à laver.
- une participation modeste est également demandée dans le cadre de sorties exceptionnelles.
L’ÉQUIPE
Hôte : 2 intervenantes sociales représentant 1.8 ETP
Permanence : du lundi au vendredi et un samedi matin par mois.
Rôle de l’hôte et de son équipe :
- Accompagnement dans les actes de la vie quotidienne
- Accompagnement dans les démarches de soin, administratives…
- Gestion du groupe
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents :
Public défavorisé, désocialisé, et souffrant d’isolement social et/ou affectif. Problématique d’alcoolisme très présente.
En 2010, la moyenne d’âge est de 45 ans.
Critères et procédure d’admission
Gestion des admissions par le service intégré d’accueil et d’orientation du département.
SON HISTOIRE
Ouverture en 11/07 avec 8 places en diffus et en 10/09, suite à la réhabilitation d’un hôtel, ouverture d’une structure à 20
places avec 12 places sur le collectif et 8 toujours en diffus.
SON PROJET
Création de lien social avec rupture de l’isolement
Insertion sociale
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte :
Règlement intérieur :
- respect du voisinage et des espaces communs
- paiement des loyers
- participation aux activités proposées
Gouvernance / Démocratie interne :
Participation et expression des résidents :
- échange lors des visites hebdomadaires
- participation aux activités proposées
- rencontres dans la salle commune
SA VIE QUOTIDIENNE
Libre accès à la salle commune (café, discussions, jeux, mise à disposition de la machine à laver)
Visites à domicile hebdomadaires
Activités collectives : activités mosaïque, sorties pique-nique, visites diverses.
SON ENVIRONNEMENT
Site collectif situé en face de la gare avec passage du réseau de bus à proximité.
Commerces à proximité.
Jardin situé à l’arrière du bâtiment.
MR Rodez
Personne interviewée : Thérèse Migliori - Renseignements par mail du 03/10/11
PARTIE 4 – CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
Structures ouvertes
Prado
3
H
Croix Rouge Française
4 rue du Prado – 31000 Toulouse
28 places
1
Saint-Martin Communautaire
A
GAF
270 route de Bayonne – 31300 Toulouse
7 places
U
Saint-Martin Appartements
GAF
270 route de Bayonne – 31300 Toulouse
7 places
T
Belfort
E
Cité de la Madeleine
16 rue de Belfort – 31000 Toulouse
13 places
Peyrolières
-
Cité de la Madeleine
31 rue Peyrolières – 31000 Toulouse
15 places
G
Marengo
Pact31
23 bd de la Gare – 31000 Toulouse
26 places
A
L’Entre-Deux
R
Espoir
28 rue Maynard – 31000 Toulouse
12 places
Un Air de Famille
Maison relais
Maison relais
ANRAS
Flourens
25 places
ouverture prévue début 2013
E
ADOMA
Toulouse
24 places
Pas de date d’ouverture connue
Entraide Protestante
Toulouse
24 places (20 logements)
ouverture prévue fin 2012
N
Association Olympe de Gouges
Toulouse
14 places (femmes exclusivement)
ouverture prévue en décembre 2011
Maison relais
N
Structures en projet
Maison relais
O
Espoir
159 rue Raymond Naves – 31400 Toulouse
18 places
MAISON RELAIS PRADO
4 rue du PRADO – 31000 TOULOUSE
Tel : 05.61.40.85.24
Ouverte le 01/01/2005
28 places
Gestionnaire : CROIX ROUGE FRANÇAISE
Propriétaire : Particulier
LA MAISON
Logements individuels
chambres meublées, équipées d’un lavabo, superficie 9/12 m2
Espaces collectifs
Intérieur une salle (coin TV, salle à manger, lieu d’animation et de débat), une cuisine, une buanderie. Douches et
toilettes collectives
Extérieur cour ombragée équipée de 1 table/chaises de jardin. 2 garages, 1 buanderie, chaufferie, cave avec 2
congélateurs et 2 frigos
Montant de la redevance
319,55 € Charges Comprises
Montant indicatif des participations aux activités
30 € /pers/mois  frais de vie quotidienne
3 € /pers/repas du soir (2 repas minimum obligatoires/semaine)
L’ÉQUIPE
Hôte : Une coordinatrice sociale et un animateur.
Permanence : Jour horaires du lundi au samedi ; 14h-21h
Rôle de l’hôte et de son équipe :
 Depuis 2011 entretiens individuels annuels avec les résidents
 Aides ponctuelles pour des démarches administratives
 Coordination avec les partenaires sociaux
 Accompagnement aux soins, aux rendez-vous avec les assistantes sociales, …
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents :
28 hommes. Isolés, issus de la rue, addictions à l’alcool.
Critères et procédure d’admission
 Réception des dossiers émis par des référents ou des médecins et constitution d’une liste d’attente
 Prise de contacts avec les candidats autour d’1 repas du soir
 Commission mensuelle d’attribution au sein de la maison relais
SON HISTOIRE
Hôtel à l’origine, il a ensuite hébergé des femmes toxicomanes. Enfin, dans l’urgence, suite aux conséquences de l’explosion
d’AZF, le site est devenu la 1ère maison relais ouverte sur Toulouse.
SON PROJET
Les axes stratégiques
Le déménagement de la maison relais est à l’étude en raison du loyer et de la vétusté des lieux (sanitaires collectifs).
Les spécificités :
Cette maison relais accueille exclusivement des hommes seuls en raison de la configuration de l’habitat.
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte :
Règlement intérieur : Le Règlement intérieur est signé à l’entrée.
Gouvernance / Démocratie interne :
Conseils de maison.
Participation et expression des résidents :
Conseil de maison : Prise de parole au sein du Conseil de maison et Participation au compte-rendu
MR du Prado
Personne interviewée : Nadia Benhadji – Visite du 25/02/2011
SA VIE QUOTIDIENNE
 Ateliers de cuisine avec participation d’assistantes sociales sur un thème choisi par les résidents tous les 15 jours
 Sorties culturelles : concerts, cinéma, …
 Été/Hiver : 1 semaine à la plage/montagne sur proposition de résidents
 Répartition des tâches (vaisselle, cuisine, ménage salle commune, achat du pain pour le repas du soir, courses
alimentaires)
SON ENVIRONNEMENT
La maison relais est implantée au cœur du quartier La Cépière : commerces de proximité, bien desservie par les transports
en commun (bus, métro).
Partenariats culturels avec Culture du cœur et Rio loco
MR du Prado
Personne interviewée : Nadia Benhadji – Visite du 25/02/2011
MAISON RELAIS SAINT-MARTIN Communautaire
270 route de Bayonne – 31300 Toulouse
Tél. : 05.61.16.08.73
ouverte en 2006
7 places
Gestionnaire : Groupe Amitié Fraternité
Propriétaire : HLM CITE JARDINS à Blagnac
LA MAISON
Les logements individuels
La maison propose 7 chambres de 15 à 24 m², équipées de lavabos dans une maison de 240 m² sur 2 niveaux.
Rez-de-chaussée : 2 chambres sont adaptées aux personnes à mobilité réduite+ 1 salle-de-bain adaptée aussi (éviers, WC
adaptés, baignoire+douche adaptées) + WC indépendants.
1er étage : 5 chambres avec lavabos. Une salle de bain commune+ WC.
Les espaces collectifs
Une grande cuisine-salle à manger de 40 m² ainsi qu’un salon de 30 m² avec cheminée, canapés, télé, vidéo, consoles de
jeux, livres.
Dans la cour, un autre espace collectif intérieur de 40 m² et un jardin/cour de 200 m² est partagé avec la maison relais bâtie
sur le même site (composé d’appartements autonomes).
A l’arrière de la maison, il y a un grand garage transformé en atelier équipé pour travailler le bois, la mosaïques, les
travaux/réparations divers.
Cet espace est ouvert aux 2 maisons mais utilisé principalement par les résidents de la partie communautaire.
A l’arrière, un poulailler, monté par les résidents, accueillent quatre poules.
Montant de la redevance
T1 : redevance de 295 €/mois (80 € de loyer+215 € de charges)
T1’ : redevance de 393 €/mois (120 € loyer+273 € de charges)
Montant indicatif des participations aux activités
Les repas sont pris en commun ; les activités organisées en commun également.
Forfait repas : 50 €/mois+ forfait activités/sorties : 30 €/mois.
L’ÉQUIPE
Hôte : Marie-Laure Sénat, hôte-gestionnaire depuis 2000.
L’équipe : 2 animateurs à temps plein+ 2 animateurs à temps partiel + des bénévoles (3 actuellement)
Permanence : L’équipe est présente de 9h à 19h, tous les jours de la semaine, tous les jours de l’année. L’hôte vit sur place
pour les urgences de nuit.
Rôle de l’hôte et de son équipe : collégiale et polyvalente
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents
La maison accueille 7 résidents, en situation de grande précarité, ayant eu des parcours de rue très longs. Il s’agit d’une
population plutôt vieillissante, âgée de plus de 60 ans. Certains sont malades, présentent des pathologies lourdes et
chroniques (diabètes, insuffisance cardiaque, respiratoire, dialyses, etc.) et pathologies psychiatriques.
Témoignage de Claude, en maison relais depuis 10 ans : « Quand on a pris la maison, elle était pas jojo, il fallait tout
nettoyer, la terrasse, je l’ai faite avec un copain, avec du béton et tout. Des activités on en a fait ici ! Chacun fait quelque
chose… »
Les critères et procédures d’admission
Les critères sont le niveau d’autonomie, la gestion des addictions éventuelles, les problèmes de santé, le projet de la
personne. Les demandeurs prennent rendez-vous, sont reçus le jeudi matin par l’équipe pour un entretien et ont la réponse
la semaine suivante.
SON HISTOIRE
La maison est née à l’initiative d’un groupe de SDF en 2000 pour permettre de logement de 7 résidents sur base d’un
fonctionnement communautaire.
La demande d’agrément en tant que maison relais a été présentée en 2003, sur base de la circulaire de 2002, soit après 3
années de fonctionnement.
SON PROJET
Cette maison fonctionne en partie sur un mode d’auto-gestion puisque les résidents contribuent activement à la gestion de
la structure. L’équipe d’accompagnement est mixte dans la mesure où elle est composée pour moitié de personnes ayant
aussi eu un parcours de rue.
MR communautaire du GAF Saint-Martin
Personne interviewée : Marie-Laure Sénat – Visite du 04/02/2011
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte
Les hôtes apportent un soutien logistique aux résidents mais surtout instaurent un climat convivial et cordial.
Au-delà du rôle de gestionnaire, un suivi de projet est organisé régulièrement avec les résidents (individuellement) pour
faire le point, leur apporter un soutien et souvent faire le lien entre le résident et les relais sociaux ou médicaux extérieurs
(AS, services sociaux, médecins, etc.).
Règlement intérieur
Le règlement a été élaboré avec les résidents. Il comprend 5 parties relatives au respect des autres, du lieu, au refus de la
violence, à la gestion des conséquences des addictions, à la participation aux réunions, à la participation, au suivi de projet.
Gouvernance / Démocratie interne
Les résidents participent au conseil des accueillis chaque semestre pour débattre des grands projets liés à la structure.
Les résidents désignent un représentant qui participe aux réunions institutionnelles de l’association gestionnaire.
Participation et expression des résidents
Des réunions ont lieu avec les résidents, tous les 15 jours, sur le fonctionnement interne de la maison, et elles sont
obligatoires. Les résidents participent aussi au collège des accueillis, une à deux fois par pour discuter des orientations ou
grands projets de la maison, comme par exemple, la création de nouvelles places. Les projets des résidents sont débattus de
façon collective avant de prendre une décision : par exemple la création d’un poulailler, proposé par un résident a été
discuté avec les autres résidents. Tous les projets de ce type viennent toujours d'un résident et sont exposés en « réunion
de maison ». Ensuite, les animateurs aident à l'élaboration, toujours en groupe.
« Les grands principes de la maison sont la collégialité, la communauté, les repas en commun, le règlement intérieur qui est
signé par tous. Le fait que chacun fait quelque chose pour les autres, l’un va chercher le pain, l’autre s’occupe de la
chaudière… Mais après le projet évolue aussi et on essaie donc de faire participer au maximum tout le monde aux
changements, aux évolutions. Ca aide l’équipe aussi à avancer avec le projet qui se transforme. Si on doit prendre des
décisions qu’ils ne comprennent pas en tous cas on les explique ». Marie-Laure Sénat, hôte de la maison relais.
SA VIE QUOTIDIENNE
Les activités sont celles d'une famille.
Les rythmes de chacun sont respectés mais les repas sont préparés par l’hôte et pris en commun tous les jours dans la
cuisine collective. Tout le monde contribue à la vaisselle et au ménage des parties communes.
Les résidents participent selon leurs capacités aux petits travaux de la maison.
Sorties
Les ateliers « bois, mosaïques, bricolage sont en accès libre.
Des sorties au cinéma, en balade, à la piscine, dans les musées ou des sites sont organisés.
Chaque année, le groupe part en vacances dans des locations adaptées aux capacités des résidents mais dans le circuit
« comme tout le monde » (location à des particuliers, camping, gites, etc.).
SON ENVIRONNEMENT
Le quartier Saint-Martin du Touch est assez excentré mais bien accessible en bus (arrêt devant la maison).
Construit comme un village, il dispose de quelques commerçants, d'un médecin de ville.
Un centre commercial à 3 arrêts de bus permet de faire les courses.
Chaque jour, un résident va acheter le pain à la boulangerie du quartier, un autre le journal, etc. Sont très bien intégrés dans
le quartier, sans rejet (mais sans ostentation non plus).
Certains ont fréquenté le « club des ainés »
Partenaires
La maison relais est intégrée dans le réseau du Groupe Amitié Fraternité.
MR communautaire du GAF Saint-Martin
Personne interviewée : Marie-Laure Sénat – Visite du 04/02/2011
MAISON RELAIS SAINT-MARTIN Appartements
270 route de Bayonne – 31300 TOULOUSE
Tél: 05.61.16.08.73
ouverte en 2006
4 places + 3 en cours de rénovation + extension de 8 places
fin 2011 (88 route de Bayonne).
Gestionnaire : Groupe Amitié Fraternité
Propriétaire : HLM CITE JARDINS à Blagnac
LA MAISON
Les logements individuels
5 appartements dans une maison de 240 m² sur 3 niveaux (2 T1' de 21 à 27 m² et 2 T1 de 18 à 20 m²) avec salle de bain et
cuisine privative ; 3 T1 en colocation avec chambre privée et salon+cuisine+salle-de-bain en commun (cet appartement
nécessite une remise en conformité pour recréer 3 studios totalement privés. Les travaux sont en en cours. Une extension
de 8 places (6 T1bis de 23 à 28 m² + 1T2 de 30 m²) est prévue (88 route de Bayonne) pour décembre 2011.
Les espaces collectifs
Dans la cour, une salle commune de 40 m² est accessible aux résidents des 2 parties pour des activités (cartes, ordinateur,
lecture). Elle sert aussi aux réunions et aux évènements festifs.
Au sous-sol : une laverie équipée est accessible aux résidents. Des armoires à linge de maison sont à la disposition des
résidents (draps, housses, etc.). Un espace pour étendre son linge ; une partie « box de rangement » ; une cour et un jardin
de 200 m² sont partagés avec la maison relais bâtie sur le même site (partie communautaire).
Montant de la redevance
T1 : redevance de 295 €/mois (80 € de loyer+215 € de charges)
T1' : redevance de 393 €/mois (120 € loyer+273 € de charges)
Montant indicatif des participations aux activités
Pas de « forfait activités », ni de « forfait repas ». Si les résidents veulent participer à des activités payantes organisées par la
partie communautaire, ils paient au coup par coup.
L’ÉQUIPE
Hôte : Marie-Laure Sénat, hôte-gestionnaire depuis 2000.
L’équipe : Équipe partagée avec la maison relais communautaire, composée de 2 animateurs à temps plein + 2 animateurs
à temps partiel + des bénévoles (3 actuellement). Un hôte sera recruté pour le site de 8 places situé au 88 route de
Bayonne.
Permanence : L’équipe est présente de 9h à 19h, tous les jours de la semaine, tous les jours de l'année. L'hôte vit sur place.
Rôle de l’hôte et de son équipe : collégiale et polyvalente
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents
La maison accueille 4 résidents disposant d’une autonomie suffisante pour gérer les gestes de la vie quotidienne.
Qu’est ce qui vous plaît dans la maison relais ? « Ce qui est intéressant, c’est l’autonomie qu’on a, c’est une transition pour
trouver un appart ».
Est-ce que vous contribuez aux règles de la maison relais ? « Oui les règles sont établies. Il faut les respecter, mais ici c’est
souple. Ils font comprendre que c’est un oasis et qu’il faut garder cette paix là. Il y a une paix ici qu’il n’y a pas dans la Cité. Là
y a le respect, c’est paisible ».
Les critères et procédures d’admission
Les critères sont le niveau d'autonomie, la gestion des addictions éventuelles, les problèmes de santé, le projet de la
personne. Les demandeurs prennent rendez-vous, sont reçus le jeudi matin par l'équipe pour un entretien et ont la réponse
la semaine suivante.
SON HISTOIRE
Le projet de création est issu d’une réflexion ; il a commencé en 2000 avec l'ouverture de la « pension de famille St-Martin »
(ce qui est actuellement la « partie communautaire ») sur un constat : les personnes SDF en grande précarité, âgés ou vieillis
prématurément, malades, ne trouvaient pas d'accueil adapté.
Les appartements pouvaient permettre aux résidents de la première maison relais d’accéder à davantage d’autonomie et
aussi d'accueillir un public plus mixte.
SON PROJET
Cette maison fonctionne en partie sur un mode d’auto-gestion puisque les résidents contribuent activement à la gestion de
la structure. L’équipe d’accompagnement est mixte dans la mesure où elle est composée pour moitié de personnes ayant
aussi eu un parcours de rue.
MR appartements du GAF Saint-Martin
Personne interviewée : Marie-Laure Sénat – Visite du 04/02/2011
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte
Les hôtes apportent un soutien logistique aux résidents mais surtout instaurent un climat convivial et cordial.
Au-delà du rôle de gestionnaire, un suivi de projet est organisé régulièrement avec les résidents (individuellement) pour
faire le point, leur apporter un soutien et souvent faire le lien entre le résident et les relais sociaux ou médicaux extérieurs
(AS, services sociaux, médecins, etc.).
Règlement intérieur
Le règlement a été élaboré avec les résidents. Il comprend 5 parties relatives au respect des autres, du lieu, au refus de la
violence, à la gestion des conséquences des addictions, à la participation aux réunions, à la participation, au suivi de projet.
Gouvernance / Démocratie interne
Les résidents participent au conseil des accueillis chaque semestre pour débattre des grands projets liés à la structure.
Les résidents désignent un représentant qui participe aux réunions institutionnelles de l’association gestionnaire.
Participation et expression des résidents
« Une fois par trimestre ou semestre, on appelle le collège des accueillis qui pourrait être assimilé à un CA, où là, sont
débattus les problématiques du projet du moment. Par exemple, l’année prochaine, on ouvre une deuxième maison qui est à
10 minutes d’ici donc 10 nouveaux logements. Les résidents sont informés et impliqués à leur niveau dans toutes les
avancées de la maison… Sur la portée du projet social, ca s’est décidé ensemble.
La participation un facteur énorme, de resocialisation, de réinsertion, de reprise de citoyenneté parce que c’est créer un
espace où la parole peut s’exprimer et à un poids puisque des décisions sont prises ». Marie-Laure Sénat, hôte de la maison
relais.
SA VIE QUOTIDIENNE
Les activités sont informelles et volontaires.
Outre les activités conviviales à l'intérieur, le jardin permet à chacun de planter des choses, de venir discuter avec quelqu'un
sur la terrasse en buvant un café...
SON ENVIRONNEMENT
Le quartier Saint-Martin du Touch est assez excentré mais bien accessible en bus (arrêt devant la maison).
Construit comme un village, il dispose de quelques commerçants, d'un médecin de ville.
Un centre commercial à 3 arrêts de bus permet de faire les courses.
Partenaires : La maison relais est intégrée dans le réseau du Groupe Amitié Fraternité. Elle participe parfois aux activités de
la maison relais communautaire qui se trouve sur le même site.
MR appartements du GAF Saint-Martin
Personne interviewée : Marie-Laure Sénat – Visite du 04/02/2011
MAISON RELAIS BELFORT
16 rue BELFORT – 31000 TOULOUSE
Tel. : 05.61.22.78.64
Ouverte en juillet 2006
13 places
Gestionnaire : Association des Cités du Secours Catholique
(ACSC)
Propriétaire : Nouveau Logis, Organisme HLM
LA MAISON
2 bâtiments un de 3 étages comprenant 8 T1 de 22 m² et 5 T1 bis de 31 m². Un de 2 étages comprenant 6 T1 de 21 m².
Logements individuels
13 studios meublés (1 lit, des rangements, la vaisselle, 1 table et des chaises), avec un coin kitchenette équipé d’une plaque
électrique, 1 frigidaire et un petit four et une salle de bain (douche, WC, lavabo), superficie 15/20 m².
Espaces collectifs
Intérieur une cuisine (lieu d’animation et de débat, petits déjeuners et repas)
Extérieur jardinet (fleurs et mini potagers), cour ombragée équipée de 1 table/chaises de jardin
Montant de la redevance
525,87 € Charges Comprises. L’assurance habitation est à la charge du résident.
Montant de la participation aux prestations
54 €/mois
L’ÉQUIPE
Hôtes :
2 maîtresses de maison : (1 ETP D’Éducateur Spécialisé et 0.8 ETP de Conseillère en Économie Sociale et Familiale)
1 homme d’entretien à temps partiel
Permanence :
Jour horaires du lundi au vendredi ; 9h-13h/14h 17h
Rôle de l’hôte et de son équipe :
Stabiliser les résidents, favoriser l’acquisition et le maintien d’un chez soi, l’inscription dans une Place de Citoyen, et
favoriser la création et le maintien de liens sociaux.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents :
Personnes isolées ayant un Parcours de Rue, CHRS, Squats, Hospitalisation psychiatrique
Hommes et femmes entre 35 et 65 ans
Témoignage de E., 53 ans : « La maison relais m’apporte des moments d’affinités. »
Critères et procédure d’attribution des logements
 Composition de la commission d’attribution mensuelle :
- La Directrice de la Cité La Madeleine - Animatrice
- Le Chef de service Logement Hébergement de la Cité La Madeleine
- Secours Catholique - un bénévole représentant.
- Les deux travailleurs sociaux de l’équipe sociale
- un ou deux représentants de la DDCS
 La procédure :
- Réception d’un dossier de candidature adressé par le référent social du demandeur
- Validation du dossier par le chef de service, étude par l’équipe sociale
- Présentation à la pré- commission d’attribution
- Rencontre des candidats retenus (1 à 3 par logement susceptible de se libérer), avec proposition de visite des sites
et participation à un temps collectif.
- Compte rendu de l’équipe sociale à la commission
- Décision de la commission avec information aux candidats retenus et à leur référent social
La commission est une instance collégiale qui instruit les dossiers de candidatures pour les logements vacants mais elle veille
aussi à la vie quotidienne et à l’équilibre de chaque site.
SON HISTOIRE
Après la création de sa première maison relais à Lourdes, la Cité la Madeleine a choisi en 2006, de développer à Toulouse,
plusieurs dispositifs complémentaires pour enrichir le parcours de la personne vers son accès au logement. La maison relais
Belfort est ainsi née, d’une réflexion avec le secours catholique, d’un partenariat avec la SA HLM Nouveau logis méridional.
MR Belfort
Personne interviewée : Monique Lenormant – Visite du 04/03/2011
SON PROJET
Les axes stratégiques
- Projet d’établissement
- Projet de service (fin juin 2011)
Les spécificités
- Les animaux sont acceptés
- Partenariat et implication des résidents avec l’association culture du cœur-
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte :
 Organisation de temps collectifs quotidiens (petits déjeuners, cafés, entretien du jardin…)
 Visites annuelles techniques des appartements (chauffage, électricité, etc…) effectuées par un agent technique salarié
de l’association et le Chef de Service
 Une réunion d’équipe hebdomadaire permet de suivre l’évolution du parcours des personnes, de fixer les objectifs à
travailler et déterminer les partenaires à solliciter
Règlement intérieur :
Il est remis à l’entrée dans la maison relais avec le contrat de résidence/bail. Le logement est réservé à des personnes
isolées, sans enfants ; l’hébergement temporaire de tiers adultes peut être autorisé.
Gouvernance / Démocratie interne :
La présence au Conseil de maison est souhaité mais non obligatoire. Le Conseil de maison a lieu une fois par mois, il
regroupe l’ensemble des résidents. Il est animé par le Chef de Service, représentant de la Direction et se tient en présence
d’un membre de l’équipe. Il s’agit d’un temps d’expression, de régulation, d’information et de prise de décision. L’équipe
réalise en amont la préparation de l’ordre du jour avec les résidents et favorise la participation de tous. Le compte rendu est
réalisé par le travailleur social et un résident, secrétaire de séance.
Participation et expression des résidents :
 Gestion du budget « petit déjeuner mensuel » attribué en début de chaque mois par l’association
 Présentation du dispositif aux personnes admissibles dans la maison relais. Les résidents sont « acteurs de l’accueil »
 Ouverture et entretien de la salle collective, gérée par les résidents
 présence de l’équipe à raison de trois demi-journées par semaine : Moments privilégiés d’expression des résidents
 1 repas commun une fois par mois
SA VIE QUOTIDIENNE
 Tous les petits déjeuners sont pris dans la cuisine collective
 Participation au repas de quartier depuis 2009
 Fêtes de saisons (printemps & été).en alternance avec la maison relais de Peyrolières. La préparation débute par un
grand ménage collectif, la réalisation des invitations et leur envoi. Puis la fête se déroule autour d’un goûter amélioré
en compagnie des autres services de la Cité ainsi que des bénévoles qui ont participé à l’origine du projet maison relais
sur Toulouse
 ATELIERS : l’atelier couture le vendredi après-midi). La Commission Bibliothèque permettant l’accès au livre grâce à des
dons réguliers de la Médiathèque de Toulouse. La gestion est assurée par des résidents. Animation d’atelier par les
résidents pour les enfants de la crèche (1 fois/semaine).
SON ENVIRONNEMENT
Immeuble situé au centre-ville, jardinet. A proximité de la gare ferroviaire et du métro.
Partenariat avec Culture du cœur, l’ANCV (chèques vacances.)
MR Belfort
Personne interviewée : Monique Lenormant – Visite du 04/03/2011
MAISON RELAIS PEYROLIÈRES
31 rue Peyrolières – 31000 TOULOUSE
Tel : 05.61.22.78.64
Ouverte en Janvier 2007
15 places
Gestionnaire :
Association des Cités du Secours catholique (ACSC)
Cité de la Madeleine
Propriétaire :
Secours Catholique et bail à réhabilitation, gestion
Patrimoine
LA MAISON
Immeuble de 3 étages comprenant 8 T1 de 22 m² et 5 T1 bis de 31 m².
Logements individuels
13 studios meublés (1 lit, des rangements, la vaisselle, 1 table et des chaises), avec un coin kitchenette équipé d’une plaque
électrique, 1 frigidaire et un petit four et une salle de bain (douche, WC, lavabo), superficie 15/20 m².
Espaces collectifs
Intérieur : une cuisine salle de vie (lieu d’animation et de débat, petits déjeuners et repas)
Extérieur : une grande cour divisée en 2 : une dédiée à la crèche et l’autre, goudronnée avec table et chaises, à la maison
relais.
Montant de la redevance : Entre 500 € et 546 € charges comprises. L’assurance habitation est à la charge du résident.
Montant participation prestations : 54 €/mois
L’ÉQUIPE
Hôte :
2 maitresses de maison : 1 ETP d’Éducateur Spécialisé et un 0.8 ETP de Conseillère en Économie Sociale et Familiale
1 homme d’entretien à temps partiel
Permanence : Jour horaires du lundi au vendredi ; 9h-13h/14h 17h
Rôle de l’équipe sociale : stabiliser les résidents, favoriser l’appropriation d’un chez soi et au maintien dans le logement,
favoriser la création et le maintien de liens sociaux et aider à l’entretien des logements
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents :
Personnes isolées ayant un parcours de rue, CHRS, Squats, Hospitalisation psychiatrique ayant des problèmes de santé
(addictions, maladies cardio-vasculaires, Maladies psychiques…)
Hommes et femmes entre 30 et 70 ans.
Possibilité d’accueil d’1 couple.
Témoignage de P., 38 ans : « depuis que je suis en maison relais, je participe à toutes les manifestions pour les sans-abris et
je suis beaucoup touchée par le sort des SDF. »
Critères et procédure d’attribution des logements
 Composition de la commission d’attribution mensuelle : directrice de la Cité La Madeleine – Animatrice, chef de service
Logement Hébergement de la Cité La Madeleine, secours Catholique - un bénévole représentant, les deux travailleurs
sociaux de l’équipe sociale et un ou deux représentants de la DDCS.
 La procédure :
- Réception d’un dossier de candidature adressé par le référent social du demandeur
- Validation du dossier par le chef de service, étude par l’équipe sociale
- Présentation à la pré- commission d’attribution
- Rencontre des candidats retenus (1 à 3 par logement susceptible de se libérer), avec proposition de visite des sites
et participation à un temps collectif.
- Compte rendu de l’équipe sociale à la commission
- Décision de la commission avec information aux candidats retenus et à leur référent social
- La commission est une instance collégiale qui instruit les dossiers de candidatures pour les logements vacants
mais elle veille aussi à la vie quotidienne et à l’équilibre de chaque site. Présentation à la commission
d’attribution
- Rencontre des candidats (retenus sur liste d’attente), avec proposition de visite des sites et participation à un
temps collectif.
- Compte rendu de l’équipe sociale à la commission
- Décision de la commission avec informations aux candidats retenus
La commission est une instance collégiale qui instruit les dossiers de candidatures pour les logements vacants mais elle veille
aussi à la vie quotidienne et à l’équilibre de chaque site.
MR Peyrolières
Personne interviewée : Monique Lenormant – Visite du 04/03/2011
SON HISTOIRE
En 2002, sur Toulouse, à l’initiative et en partenariat avec le Secours Catholique et les Amis de la Madeleine, l’ACSC
développe un projet d’habitat très social au cœur de la ville. Ce projet sera effectif à l’été 2006 dans un immeuble acquis par
le Secours Catholique grâce à un legs. Il comprend 3 dispositifs : une résidence sociale (8 logements), une maison relais (13
logements) et une structure multi accueil pour jeunes enfants (25 berceaux).
SON PROJET
Les axes stratégiques :
- Projet d’établissement
- Projet de service (Fin juin 2011)
- Permettre au résident de s’inscrire à une place de citoyen
Les spécificités :
-Présentation aux résidents toutes les quinzaines des spectacles organisés par Culture du cœur par l’un d’entre eux
-Projets inter-générationnels- Diversité des dispositifs au sein de l’immeuble avec la présence de la crèche ouverte au
quartier et aux résidents de l’immeuble.
-Présence d’une bibliothèque
SON FONCTIONNEMENT
 Organisation de temps collectifs quotidiens (petits déjeuners, cafés, entretien du jardin…)
 Visites annuelles techniques des appartements (chauffage, électricité, etc.…) effectuées par un agent technique salarié
de l’association et le Chef de Service
 Une réunion d’équipe hebdomadaire permet de suivre l’évolution du parcours des personnes, de fixer les objectifs à
travailler et déterminer les partenaires à solliciter
Règlement intérieur :
Il est remis à l’entrée dans la maison relais avec le contrat de résidence/bail. Le logement est réservé à des personnes
isolées, sans enfants ; l’hébergement temporaire de tiers adultes peut être autorisé.
Gouvernance / Démocratie interne :
La présence au Conseil de maison est souhaitée mais non obligatoire. Le Conseil de maison a lieu une fois par mois, il
regroupe l’ensemble des résidents. Il est animé par le Chef de Service, représentant de la Direction et se tient en présence
d’un membre de l’équipe. Il s’agit d’un temps d’expression, de régulation, d’information et de prise de décision. L’équipe
réalise en amont la préparation de l’ordre du jour avec les résidents et favorise la participation de tous. Le compte rendu est
réalisé par le travailleur social et un résident, secrétaire de séance.
Participation et expression des résidents :
 Gestion du budget « petit déjeuner mensuel » attribué en début de chaque mois par l’association
 Présentation du dispositif aux personnes admissibles dans la maison relais. Les résidents sont « acteurs de l’accueil »
 Ouverture et entretien de la salle collective, gérée par les résidents
 présence de l’équipe à raison de trois demi-journées par semaine : Moments privilégiés d’expression des résidents
 1 repas commun une fois par mois
SA VIE QUOTIDIENNE
 Tous les petits déjeuners sont pris dans la cuisine collective
 Participation au repas de quartier depuis 2009
 Fêtes de saisons (printemps & été).en alternance avec la maison relais de Belfort. La préparation débute par un grand
ménage collectif, la réalisation des invitations et leur envoi. Puis la fête se déroule autour d’un goûter amélioré en
compagnie des autres services de la Cité ainsi que des bénévoles qui ont été à l’origine du projet maison relais sur
Toulouse
 ATELIERS : l’atelier couture le vendredi après-midi. L’atelier « jardinage » est réalisé grâce à l’intervention d’un couple
de bénévoles. La Commission Bibliothèque permettant l’accès au livre grâce à des dons réguliers de la Médiathèque de
Toulouse. La gestion est assurée par des résidents, A Belfort et à Peyrolières, animation d’atelier par les résidents et
avec les enfants de la crèche.
SON ENVIRONNEMENT
La maison relais est située dans le cœur historique de Toulouse, entre la place du Capitole et Garonne, dans un quartier
commerçant et animé. Une cours privée intérieure, fleurie et calme à l’arrière du bâtiment.
MR Peyrolières
Personne interviewée : Monique Lenormant – Visite du 04/03/2011
MAISON RELAIS L’ENTRE DEUX
28 rue Maynard – 31000 TOULOUSE
Tél. : 05.34.40.27.94 – Fax : 05.34.40.29.14
[email protected]
ouverte en mai 2009
12 places
Gestionnaire : Association Espoir
16 chemin des Fages, 31400 Toulouse – Tél. : 05.61.14.76.76
Propriétaire : SA HLM LES CHALETS
LA MAISON
Logements individuels
4 T1 et 4 T2 équipés chacun d’une salle d’eau et d’une kitchenette et meublé (table, chaises, vaisselles, fauteuils, canapé-lit).
Espaces collectifs
Un hall d’accueil, un salon et une cuisine (ancien café) collectifs. Une buanderie.
Montant de la redevance
T1 à 383 € et T2 à 579 € toutes charges comprises (hors assurance individuelle). Restent à charge environ 100 € pour les
femmes seules et 150 € pour les couples.
Montant indicatif des participations aux activités
Les prestations du CHRS sont proposées aux résidents : coiffeur 2 à 3 € + ostéopathe, esthéticienne...
L’ÉQUIPE
Hôtes : Nicolas Attard, éducateur & Laëtizia Rosato, moniteur éducatrice et 1 agent de maintenance partagé avec le CHRS.
Permanence : M. Attard est en permanence dans la maison relais (1 ETP), Mme Rosato partage un mi-temps avec le CHRS
du Gite de l’Écluse.
Rôle de l’hôte et de son équipe : l’hôte oriente, écoute, passe voir les résidents (tous les 3 ou 4 jours)
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents : 5 femmes (dont une avec un droit de garde) et 3 couples. Les femmes ont entre 20 et 50 ans ; 2/3
nécessitent un suivi psychiatrique et la moitié ont une addiction à l’alcool et à la drogue. 2/3 sont bénéficiaires de l’AAH. 2
couples ont plus de 55 ans et sont allocataires du RSA (2 fois sur 3 perçu que par un seul membre du couple). Certains ont
connu un passage à la rue mais pas tous (divorce, hospitalisation…).
Témoignage de C. arrivée début 2010 dans la maison relais : « Je vais me concentrer sur les soins…je pense que ça va me
redonner de l’assurance ; y’a pleins de choses, comme j’aimerais bien refaire un peu de sport, de la natation, mais ça je vais
m’y remettre tout doucement… »
Critères et procédure d’admission
Critères : femme seule ou couple, majeure, en situation régulière, bénéficiaire d’un suivi social, critères financiers du
PDALPD, pas de dépendances physiques et/ou psychiatriques lourdes, suffisamment autonome, ne pas posséder d’animal.
Procédure : le référent social envoie un dossier écrit à l’association. Une commission d’admission (directrice + couple
d’hôtes) se réunit et voit le candidat en entretien accompagné de son référent social. La décision finale appartient à la
commission.
SON HISTOIRE
Un service d’accueil d’urgence hivernal pour famille et femmes seules a été ouvert par l’association Espoir en 2006 pour
répondre aux besoins non couverts de ces populations. C’est dans l’optique de pérenniser cet accueil et d’offrir des places
supplémentaires que le projet du Ruthénois a vu le jour. Il comprend la maison relais l’Entre Deux mais aussi un accueil
d’urgence pour familles (12 places).
SON PROJET
L’objectif de la maison relais est de « permettre aux résidents d’accéder ou de ré-accéder à une insertion sociale et par la
même à un réel statut d’exclusion ou d’isolement ». La maison offre un cadre de vie stable et sécurisant (mise à disposition
d’appartements autonomes et équipés, environnement collectif, présence quotidienne d’un personnel), permet la création
d’un tissu social (mixité de la population avec notamment la présence des enfants des familles accueillies sur l’accueil
d’urgence et activités proposées sur la maison mais aussi en lien avec le Gîte de l’Écluse et via Cultures du Cœur) et favorise
l’émergence de projets de vie pour chacun.
MR de l’Entre-Deux
Personne interviewée : Nicolas Attard – Visite du 23/02/2011
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte
Un planning pour l’entretien des parties communes est institué.
L’hôte privilégie l’accompagnement social des résidents qui pour la plupart sont en pleine reconstruction d’eux-mêmes
(travail sur le soin, sur les addictions, sur l’apprentissage du collectif…).
Règlement intérieur
Le règlement intérieur est signé à l’entrée dans le logement. Les animaux ne sont pas acceptés, si ce n’est le chat de la
maison relais qui est soigné par les hôtes suite au désistement des résidents.
Gouvernance / Démocratie interne
Une réunion des hébergés est organisée selon les besoins du collectif (il y a un important turn over dans les résidents ne
permettant pas la tenue régulière de ces réunions). Il permet de discuter sur le fonctionnement de la maison relais ; les
résidents expriment souvent leur point de vue.
Participation et expression des résidents
Une personne participe à l’activité piscine hebdomadaire proposée par l’équipe. Des repas de fêtes auxquels participent les
résidents sont organisés au CHRS. Quelques sorties ponctuelles (mer, montagne…) sont organisées au cours de l’année ; la
participation est très bonne. Il n’y a pas d’activités régulières. La participation est en général très hétérogène.
Les familles accueillies dans l’urgence proposent des repas à thèmes. Certains résidents de la maison relais y participent.
SA VIE QUOTIDIENNE
La proximité géographique d’un CHRS géré par la même association permet aux résidents de bénéficier des activités et
services du CHRS.
La maison relais dispose d’une salle collective assez étroite, ce qui rend difficile la mise en place d’ateliers.
SON ENVIRONNEMENT
La maison relais se situe en centre-ville dans un quartier au sein duquel les résidents sont très bien intégrés. Les démarches
administratives sont facilitées, de même que les activités extérieures.
La localisation de la maison relais un quartier réputé pour connaître certains trafics (drogue, prostitution) peut par contre
générer des difficultés pour les résidents toxicomanes.
Partenaires
UTAMS, CMP, Cabinets d’infirmiers libéraux.
MR de l’Entre-Deux
Personne interviewée : Nicolas Attard – Visite du 23/02/2011
MAISON RELAIS MARENGO
23 bd de la Gare – 31500 Toulouse
12 rue Jean Pégot – 31500 Toulouse
Tél. : 06.70.58.73.28 / 06.87.36.54.45
[email protected], [email protected]
ouverte le 1er janvier 2010 (Marengo) et le 1er juillet
2010 (Pégot)
26 places
Gestionnaire : PACT 31
Propriétaire : Nouveau Logis Méridional
LA MAISON
Les logements individuels
23 bd de la Gare : 4 T2 et 8 T1 et Pégot : 8 T1 et 2 T1 bis.
Appartements meublés et équipés.
Les espaces collectifs
23 bd de la Gare : un bureau, une buanderie et une salle commune (cuisine, séjour) sont disponibles ; ces pièces sont
ouvertes en présence de l’hôte. Une cour est accolée à la salle commune.
Pégot : un bureau et une cour.
Montant de la redevance
308 € (T1) et 422 € (T2) eau et électricité comprises hors assurance.
Entre 50 et 150 € restent à la charge du résident (après déduction des APL).
Montant indicatif des participations aux activités
Repas : 2 €/résident
Sortie : 2 €/résident
Petits-déjeuners : offerts
Buanderie : 3 € lavage, 1 € séchage
L’ÉQUIPE
Hôtes : Véronique Garnier, éducatrice spécialisée & Marianne Uriot, Conseillère en Économie Sociale et Familiale.
Permanences : 23 boulevard de la Gare : lundi matin. Pégot : mardi matin.
Rôle de l’hôte et de son équipe :
L’hôte a un rôle de médiation, d’animation, d’organisation et d’orientation vers les partenaires extérieurs.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents
26 résidents : 21 hommes + 5 femmes de 33 à 75 ans.
Témoignage de B. arrivée fin 2010 dans la maison relais : « J’aime bien partager le repas avec les autres ; j’aime dialoguer et
puis si quelqu’un a un problème, j’essaie de l’aider, j’essaie de lui dire des bonnes choses. »
Les critères et procédures d’admission
Pas d’enfant à charge ; ressources pérennes indispensables.
L’admission se fait en 2 temps : une pré-commission d’admission (avec directeur, administrateur, DDCS, bailleur et hôte)
examine le dossier et donne un avis. Si avis favorable, l’hôte rencontre le candidat et prend contact avec les partenaires, et
la commission statue de nouveau.
SON HISTOIRE
Le propriétaire des lieux (Nouveau Logis Méridional) a voulu donner une vocation plus sociale à ses 2 bâtiments classés
HLM. Il s’est tourné, en 2008, vers son partenaire historique Le Pact pour élaborer le projet maison relais. Les travaux ont
commencé dans le bâtiment rue Pégot (une partie des locataires a été relogée dans d’autres structures, les autres ont été
relogés dans la maison relais au 23 bd de la Gare). Les travaux dans le bâtiment du 23 bd de la Gare sont toujours en cours
et sont programmés au fur et à mesure des départs des locataires.
SON PROJET
MR Marengo
Personne interviewée : Véronique Garnier & Marianne Uriot – Visite du 31/01/2011
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte
Petits-déjeuners : lundi matin au 23 bd Gare, mardi matin à Pégot.
Un repas collectif hebdomadaire est programmé le vendredi midi suivi d’un temps convivial.
Activités les mardis et jeudis après midi. Les propositions d’activités émanent presque exclusivement des hôtes.
Règlement intérieur
Il est signé lors de l’accueil des résidents. Seuls les animaux vaccinés peuvent faire l’objet d’une acception, au cas par cas,
par le directeur. Les chiens de catégories 1 et 2 sont interdits.
Gouvernance / Démocratie interne
Un conseil de maison a lieu 2 fois par mois en présence des 2 hôtes. En général entre 5 et 15 résidents sont présents.
Participation et expression des résidents
Un débat a été organisé au sein de la maison relais entre l’association psychologues du monde et les résidents. Ces derniers
se sont livrés et portent pour certains un regard différent sur leurs co-locataires.
SA VIE QUOTIDIENNE
Sorties culturelles : cinéma, concert, musée…
Loisirs : plage, balade en péniche…
Pour changer de l’ordinaire, les hôtes proposent des déclinaisons des repas collectifs : pique nique…
SON ENVIRONNEMENT
La maison est très proche du centre-ville dans le quartier de la gare.
Partenaires
UTAMS,
CMP, hôpital marchant
Associations spécialisées dans les domaines de la santé, des loisirs…
Services tutélaires
Associations d’aide à domicile
MR Marengo
Personne interviewée : Véronique Garnier & Marianne Uriot – Visite du 31/01/2011
MAISON RELAIS UN AIR DE FAMILLE
159 rue Raymond Naves – 31400 TOULOUSE
Tél. : 05.34.66.18.93
ouverte en janvier 2011
18 places
Gestionnaire : Association Espoir
16 chemin des Fages, 31400 Toulouse – Tél. : 05.61.14.76.76
Propriétaire : Promologis
LA MAISON
Les logements individuels
La maison propose 14 appartements répartis sur 3 niveaux : 10 T1, 3 T2 et 1 T2 au RDC, accessible aux personnes en
situation de handicap. Chaque logement dispose d’une kitchenette, d’une salle de bain et de toilettes. Les appartements
sont meublés avec un lit, une armoire, table et chaises de cuisine. La vaisselle et les draps sont aussi fournis.
Les espaces collectifs
Au rez-de-chaussée, se trouvent une salle collective (d’environ 30 m²) avec canapé, télévision et table et une cuisine
américaine (environ 10 m²).
Une buanderie est également accessible pour tous les résidents.
A l’extérieur, un jardin est en cours d’aménagement. Un parking est accessible.
Montant de la redevance
Pour une personne isolée en T1 : 355 euros de loyer + 55 euros de prestations complémentaires (eau, assurance, habitation,
buanderie), soit environ 120 euros après APL. Électricité en sus (compteur individuel).
Pour un couple en T2 : 460 euros de loyer + 120 euros de prestations, soit environ 190 euros après APL.
Montant indicatif des participations aux activités
Pas encore de sortie. Montant à prévoir : environ 3 euros
L’ÉQUIPE
Hôte : Marion Arette et Eric Bonnet
L’équipe : Un plein temps + Un mi temps (partagé avec l’accueil d’Urgence Centre des Fages) + appui de l’agent de
maintenance, agent administratif et directrice du Centre des Fages.
Permanence : L’équipe est présente de 9h à 18h, du lundi au vendredi.
Rôle de l’hôte et de son équipe :
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents
Actuellement, la maison accueille 10 personnes isolées (3 hommes et 7 femmes), âgées de 30 à 60 ans. Ils ont vécu des
parcours de rue, des ruptures familiales ou de la violence conjugale. Certains présentent des addictions (alcoolisme,
toxicomanie) mais un travail est effectué sur ce point dans le cadre du projet de vie. Les personnes présentant des
pathologies physiques et psychiques bénéficient d’un suivi médical.
Témoignage de S. en maison relais depuis 9 mois : « Je suis indépendante. Liberté et tranquillité…Il est pas question d’aller
ailleurs ».
Les critères et procédures d’admission
La maison accueil des personnes majeures isolées ou en couple, bénéficiant au préalable d’un suivi social, ne présentant pas
de dépendances physiques et/ou psychiatriques lourdes dans la mesure où il convient d’être suffisamment autonome pour
occuper un logement.
Le dossier de candidature est en général présenté par un référent social et étudié par l’équipe. Si la demande correspond,
un entretien avec l’hôte, le référent social et le candidat est organisé. Un second rendez vous peut être programmé entre
l’équipe et le candidat. La réponse est donnée le lendemain. L’équipe apporte une attention particulière à la mixité, et veille
à la protection des publics féminins fragilisés par les violences.
SON HISTOIRE
L’association Espoir a déjà une maison relais à Toulouse (Entre-Deux). La création d’une nouvelle maison relais a été décidée
pour faire face aux demandes sur ce type de logement. Le quartier résidentiel de la Côte Pavée permet de proposer aux
résidents qui le souhaitent un environnement plus calme.
SON PROJET
Le projet social a été défini par l’équipe de l’Association gestionnaire. Les objectifs sont d’accueillir des personnes qui ne
peuvent accéder à un logement autonome classique, et de recréer du lien et favoriser l’émergence d’un projet de vie.
MR Un Air de Famille
Personne interviewée : Marion Arette – Visite du 14/04/2011
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte
Le projet de vie de chaque personne est élaboré après deux mois, il sert de support de travail avec la personne accueillie,
chaque trimestre. Des entretiens formels sont obligatoires toutes les semaines ou tous les 15 jours entre chaque résident et
un hôte. Des rencontres informelles ont lieu toutes les semaines dans les appartements des résidents.
Règlement intérieur
Le règlement a été élaboré avant l’ouverture la maison par l’équipe. Il est révisable sur suggestion des résidents. La violence
envers un autre résident est un critère d’exclusion. Les abus de drogue ou d’alcool sont sanctionnés. Après avertissement,
une rupture de contrat est envisageable.
Gouvernance / Démocratie interne
Il n’y a pas de représentant des résidents. Les conseils de maison n’ont pas démarré. Un par trimestre (ou plus si besoin) est
à prévoir.
Participation et expression des résidents
Répartition du ménage collectif et entraide pour les courses. Expression libre.
SA VIE QUOTIDIENNE
Chaque personne a son rythme selon ses activités. Il y a un café le matin à 9h. Les activités collectives ne sont pas encore
mises en place.
SON ENVIRONNEMENT
Quartier résidentiel de la Côte Pavée avec calme et sécurité mais un peu excentré.
Bonnes relations avec le voisinage.
Partenaires
Médecins, pharmacie, association sportive…
MR Un Air de Famille
Personne interviewée : Marion Arette – Visite du 14/04/2011
PARTIE 4 – CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
Structures ouvertes
Maison relais
Les Amis de l'Ancien Carmel de Condom
Condom
20 places
Pas de date d’ouverture connue.
S
Structures en projet
L'Ancien Carm el de Condom
R
Société d’Entraide et sportive des malades du Centre
Hospitalier du Gers
3 rue Charras – 32000 Auch
10 places
E
Les Jacobins
2
G
R.E.G.A.R
20 rue du 24 février – 32000 Auch
16 places
3
MAISON RELAIS R.E.G.A.R
20, rue du 24 février – 32000 AUCH
Tél. : 05.62.65.23.30
ouverte en avril 2011
16 places
Gestionnaire : Association REGAR
Propriétaire : Toit Familial de Gascogne
11, rue Abel Gardey – 32000 AUCH
68, rue Dessoles – 32000 AUCH
LA MAISON
Logements individuels : 11 appartements : 4 T1 + 4 T1’ + 3 T1 bis
Espaces collectifs : 1 lingerie, 1 cuisine, 1 salon, 1 jardin
Montant de la redevance
T1 : 298,54 €
T1’ : 397,05 €
T1bis : 436,12 €
Montant indicatif des participations aux activités
Charges (eau, électricité, chauffage) : 65 € / mois
Forfait vie quotidienne : 45 € / mois
L’ÉQUIPE
Hôtes : 2 travailleurs sociaux à temps plein : Christine LAJOUS et Karine CLOS VERSAILLES
Permanence :
lundi et jeudi : 9 h – 21 h
mardi et vendredi : 9 h – 17 h
mercredi : 10 h – 21 h
Rôle de l’équipe sociale : animation et régulation de la vie quotidienne. Présence sociale rassurante. Soutien du résident.
Organisateur de la vie quotidienne. Animateur des espaces et des temps communs. Régulateur et facilitateur de la vie
collective. Incitateur en encourageant à participer à la vie locale.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents : 3 femmes – 6 hommes âgés de 40 à 60 ans, ayant connu des parcours de rue, des ruptures familiales,
en majorité des problèmes d’addiction à l’alcool. Suivi médical et psychologique en cours.
Sorties
1 entrée/sortie quasi immédiate. Restent 2 places.
Critères et procédure d’attribution des logements
Personnes seules ou couple mixte majeur. 1 commission d’admission comprenant la direction de l’association et le couple
d’hôtes, la DDCSPP, le Conseil Général, le PDALPD, le CIAS, la SA Gasconne d’HLM, la Mairie d’Auch.
SON HISTOIRE
L’association REGAR a fêté ses 30 ans l’année dernière. Elle comprend différents services et joue un rôle majeur sur le
département concernant l’insertion sociale et professionnelle. En mars 2006, elle a répondu à l’appel à projet concernant la
création d’une maison relais sur le département du Gers.
SON PROJET
Dans un souci de mixité (âge, sexe, parcours, nationalité…), la maison relais offre une alternative de logement durable à des
personnes en situation d’isolement ou d’exclusion lourde, très souvent repérées par l’association et condamnées, jusque là,
à la fréquentation de structures d’hébergement provisoires ou à des recherches de solutions incompatibles avec une
stabilité ou une intégration durable dans l’environnement local.
MR REGAR
Personnes interviewées : Christine LAJOUS et Karine CLOS VERSAILLES Renseignements par mail du 21/09/11
SON FONCTIONNEMENT
Règlement intérieur : il est signé en même temps que le contrat de résidence à l’entrée dans les lieux. Il a déjà été modifié
en accord avec les résidents.
Gouvernance / Démocratie interne : Initialement, aucune interdiction quant à la présence d’alcool sur les lieux qui a ensuite
été modifiée, à la demande des résidents, vers une interdiction absolue d’alcool ou autres produits stupéfiants dans les
espaces collectifs et individuels.
Participation et expression des résidents : une réunion (Conseil de Maison) se tient de façon régulière, à la demande, soit
des résidents ou du couple d’hôte.
L’ensemble des décisions est validé conjointement par les résidents et le couple d’hôte.
SA VIE QUOTIDIENNE
Les activités sont celles d’une famille. Les rythmes de chacun sont respectés, les repas sont préparés par les locataires avec
l’aide du couple d’hôte. Tout le monde participe à la vaisselle et au ménage des parties communes. Les locataires participent
selon leurs capacités aux petits travaux du jardin/potager/verger et de la maison.
SON ENVIRONNEMENT
La maison relais se situe au bout d’une impasse, à 5 minutes à pied de la gare. Nommée « le Château » par les locataires,
c’est un havre de paix dans la ville avec un potager et un verger assez conséquents.
Un projet d’invitation des voisins à un repas est envisagé afin que tout le monde se rencontre.
MR Saint-Henri Sainte-Nathalie
Personne interviewée : Florence Calliot – Visite du 15/04/2011
RÉSIDENCE D’ACCUEIL LES JACOBINS
3 rue Charras – 32000 AUCH
Tél. : 05.62.65.23.30
ouverte le 17/08/2009
10 places
Gestionnaire : Société d’entraide et sportive du Centre
Hospitalier du Gers
Propriétaire : SA Gasconne d’HLM
LA MAISON
Logements individuels
10 logements T1 ; chaque logement est pré-meublé (un lit, une table, 2 chaises, un micro-ondes et un frigo). Un logement
dispose d’une cuisine et d’une salle d’eau privatives, 1 logement d’une salle de bain privative, 4 groupes de 2 logements se
partagent chacun une salle de bain (2 logements ont en plus des toilettes privatifs).
Espaces collectifs
Une salle communale (un salon, un coin internet avec accès contrôlé, une table à manger) et une cuisine commune. Des
animaux domestiques (un aquarium et un chat) côtoient les résidents.
Montant de la redevance
1 logement à 291 €, 7 logements à 388 € et 2 logements à 426 € toutes charges comprises (hors assurance individuelle). Le
montant de l’APL est de 334 €.
Montant indicatif des participations aux activités
3 €/repas du soir + participation à hauteur de 10 % du prix de l’activité.
L’ÉQUIPE
Hôte : Stéphanie Deligne, conseillère en économie sociale et familiale
Permanence : un hôte : lundi (9h-13h et 14h-18h), mardi et jeudi (11h-13h et 14h30-20h30), mercredi (11h-13h et 14h-20h)
et vendredi (8h30-12h et 13h-17h30).
4 auxiliaires de vie sociale (prestation externe) de 16h30 à 20h30 tous les jours de la semaine.
Rôle de l’hôte et de son équipe : l’hôte est épaulé par des auxiliaires de vie qui préparent et animent les repas, veille au
respect du règlement intérieur et à la propreté des parties communes.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents
9 personnes présentes, 10 d’ici 1 mois : 2 femmes et 7 hommes ; 3 résidents ont moins de 25 ans, 5 ont entre 30 et 50 ans et
1 résident a plus de 50 ans.
Viennent de logements ordinaires dans le département (avec SAVS), du CHRS du Priou, du foyer de jeunes Louise de Marillac
ou encore de l’hôpital psychiatrique. Tous les résidents ont un suivi psychiatrique (CMP, HAD, SAMSAH) et social.
Témoignage d’A. arrivée en décembre 2011 : « La maison relais, ça m’a apporté une liberté que je n’avais pas avant. A
l’hôpital, on m’enfermait à clé dans ma chambre ; ici je sors quand je veux. Et puis ça me permet de ne pas rester toute seule.
J’ai même trouvé un copain. Ici je fais aussi ce que je veux. A l’hôpital on me donnait mes cigarettes à heure fixe ; ici c’est
quand je veux. »
Critères et procédure d’admission
Critères : célibataire, sans dépendance aux toxiques et avec troubles psychiques.
Procédure : Les partenaires soumettent à l’association le dossier (dont une fiche de pré-admission et une fiche médicale de
liaison) d’un candidat qui peut rédiger une lettre de motivation. Le candidat visite la maison en compagnie de l’hôte qui lui
remet le règlement intérieur. Une commission se réunit une fois par mois pour statuer sur les candidatures.
SON HISTOIRE
Le projet a été finalisé en 2006 par l’association qui souhaitait s’« orienter vers la création d’une structure (…) qui pourrait
accueillir 10 personnes qui nécessitent d’être accompagnées dans leur vie quotidienne et leur insertion sociale en plus des
soins que les services du Centre Hospitalier du Gers peuvent leur procurer ». L’immeuble a été acheté et rénové par la SA
Gasconne HLM d’Auch.
MR Les Jacobins
Personne interviewée : Stéphanie Deligne – Visite du 05/04/2011
SON PROJET
L’association Société d’entraide et sportive du Centre Hospitalier du Gers soutient des personnes qui leur ont fait remonter
« leurs difficultés à assumer seuls le quotidien, de leur solitude, de leur ennui, de leur peur d’aller dans la cité…, de la
gestion de leur hébergement ». La maison relais doit alors permettre « de redonner confiance à 10 personnes, de les aider à
envisager des démarches qu’elles ne peuvent pas effectuer actuellement sans un accompagnement, de tendre vers plus
d’autonomie dans la vie quotidienne et dans les relations sociales ».
L’association compte sur « les capacités de ces personnes, la solidarité qui pourra se mettre en place au sein de la résidence,
les liens sociaux développés avec les partenaires et tous les acteurs de la cité ».
L’intégration et la citoyenneté sont les principaux objectifs de la maison relais.
Le projet social
« Les personnes résidant dans la résidence d’accueil seront intégrées dans la cité. Elles pourront tisser des liens avec
l’environnement associatif, commerçant, administratif…qui les entourent aidés pour cela par les bénévoles de l’association
(Groupe d’Entraide Mutuelle), par l’UNAFAM, par les services extérieurs et particulièrement le personnel de la résidence,
l’équipe d’hospitalisation à domicile du Centre Hospitalier du Gers et l’équipe du SAVS-SAMSAH de l’Essor ».
« La qualité des projets individuels, des prestations, la satisfaction des résidents, du conseil d’administration, des
partenaires seront les indices de la réussite de ce projet. (…) La rigueur de la gestion, l’équilibre budgétaire, (…)
l’amélioration de la santé, la reprise de confiance des résidents, (…) le taux d’admission, de rotation, de rechute, la qualité
de relations avec les services extérieurs » seront les indices d’évaluation de la réussite du projet.
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte
Chaque lundi l’hôte affiche un tableau récapitulant les tâches quotidiennes que chaque résident devra exécuter (au moins 1
tâche par jour). Les repas du soir sont préparés et partagés collectivement. Les résidents sont tenus d’y assister au moins 4
fois dans la semaine.
Règlement intérieur
Un règlement intérieur a été élaboré lors de la phase de montage de la maison relais. Le résident le signe à son entrée dans
la maison. Il est notamment interdit de fumer dans les parties communes et il est interdit d’avoir un animal personnel ; les
visites de personnes extérieures sont autorisées entre 10h et 19h. Toute absence de plus d’une journée doit être signalée.
Gouvernance / Démocratie interne
Un conseil de maison a lieu tous les lundis. La présence de chaque résident est obligatoire. L’ordre du jour est élaboré par
l’hôte en partie à partir des éléments que les résidents lui remontent en cours de semaine. Le conseil se termine par les
propositions que les résidents souhaitent faire et parfois par leur appréciation concernant les actions de l’hôte.
Participation et expression des résidents
Les résidents participent à différents degrés à la vie collective. Mais tous participent.
L’entraide entre les résidents est très bonne parfois même exacerbée. Des liens avec d’anciens résidents qui reviennent
ponctuellement à la maison relais sont maintenus.
Les résidents ont émis le souhait d’adopter un animal de compagnie pour la maison relais. Devant le refus de l’hôte, ils ont
élaboré une pétition et ont porté leur projet auprès de la direction qui l’a accepté.
Certains résidents sont bénévoles à la Banque Alimentaire (collecte et rangement), au festival de cirque Circa…
SA VIE QUOTIDIENNE
Le résident est autonome dans son logement privé.
Les repas du midi sont pris de manière individuelle (repas portés par le CIAS ou gérés par les résidents eux-mêmes).
De nombreuses activités (ateliers pâtisserie, marché les jeudis, courses les lundis et mardis) et sorties (visites dans la région)
sont programmées tout au long de l’année en partenariat avec l’aide soignante du service HAD et le GEM.
Certains résidents travaillent dans le cadre de chantiers d’insertion.
Certains résidents participent à des activités thérapeutiques.
SON ENVIRONNEMENT
Partenaires
SA Gasconne d’HLM (le propriétaire des lieux), Proxim’Services (auxiliaires de vie), le Centre Hospitalier du Gers, les tuteurs
des résidents (ATG, UDAF), le CIAS, le PDALPD, la DDCSPP, le Groupe d’Entraide Mutuelle (émanation de la Société
d’Entraide en charge des animations), la Banque Alimentaire (où sont faites les courses collectives) ainsi que les structures
qui proposent des candidats (SAVS-SAMSAH Essor, le CHRS du Priou et le foyer Louise de Marillac).
MR Les Jacobins
Personne interviewée : Stéphanie Deligne – Visite du 05/04/2011
PARTIE 4 – CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
Structures ouvertes
Gabrielle Bouyssou
Maison relais
Croix Rouge Française
Gourdon
6 places
Pas de date d’ouverture connue.
T
CEIIS
Figeac
11 places
Ouverture en octobre 2011.
O
Structures en projet
Maison relais
6
L
Croix Rouge Française
14 rue de Labarthe – 46090 Espère
15 places
4
MAISON RELAIS GABRIELLE BOUYSSOU
14 rue de Labarthe – 46090 ESPERE
Tél. : 05.65.22.86.61/06.47.69.91.45
[email protected]
ouverte le 2 février 2009
15 places
Gestionnaire : Croix Rouge Française
Propriétaire : SA d'HLM Polygone
LA MAISON
Les logements individuels
12 T1 + 1 T1bis regroupés en 4 bâtiments + 1T2 dans Espère.
Appartements partiellement meublés disposant chacun d’une cave individuelle.
Les espaces collectifs
Une buanderie et une salle commune (cuisine, séjour et coin TV) ouverte si présence de l’hôte dans le bâtiment central.
Une cour, des espaces verts, un potager.
Montant de la redevance
364 € (T1), 395 € (T1 bis) et 426 € (T2) eau et électricité comprises hors assurance
Environ 120 € à la charge du résident (après déduction des APL)
Montant indicatif des participations aux activités
25 €/mois/résident pour les repas + 2.5 €/mois/résident pour l’entretien des parties communes
L’ÉQUIPE
Hôte : Aurélie DELPON, Conseillère en Économie Sociale et Familiale.
Permanence : Lundi, mercredi et vendredi : 9h00/12h30 & 13h30/17h00 – mardi : 9h00/16h00 – jeudi : 14h00/21h00.
Rôle de l’hôte et de son équipe : La coordinatrice sociale de la Croix Rouge est présente 1 fois/semaine, la directrice des
établissements de Toulouse et Espère 1 fois/mois.
L’hôte a un rôle de médiation, d’animation, d’organisation et de gestion.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents
13 résidents au 31/12/2009 (le T2 est vide) : 11 hommes + 2 femmes de 33 à 68 ans. La moyenne d’âge est de 52 ans.
1 résident travaille sur des chantiers d’insertion, 1 au chômage, 3 RSA, 4 AAH, 1 pension d’invalidité et 3 retraités.
Parcours d’errance important, originaires d’autres régions, peu de relations familiales.
La moitié a une addiction à l’alcool. Un tiers des troubles psychiques.
Témoignage de R. arrivé en 2009 : « J’espère aller vers un logement autonome mais pas pour tout de suite. Je ne suis pas
encore prêt, je me laisse encore du temps. Il faudra le temps qu’il faudra, et quand ce sera bon… mais pour l’instant non, je
reste encore là, j’ai pas envie d’avoir un échec, j’ai eu trop d’échec. »
Les critères et procédures d’admission
Une commission d’admission (partenaires, coordinatrice sociale et hôte) examine le dossier (situation administrative et
financière, note sociale, état de santé, parcours résidentiel, projet personnel…). Ensuite si la candidature est retenue, le
candidat rencontre l’hôte qui lui explique le fonctionnement de la maison relais et visite la structure.
SON HISTOIRE
Madame Gabrielle Bouyssou a légué sa maison à la Croix Rouge Française pour qu’elle serve d’abri à des femmes en
situation précaire ou victimes de violence. Ce projet difficilement réalisable, la Croix Rouge a décidé en 2001 d’en faire une
maison relais. La société Polygone a commencé les travaux de réhabilitation des bâtiments début 2007 ; ils se sont terminés
en juillet 2008. C’est la première maison relais du Lot.
SON PROJET
La maison relais est envisagée comme un tremplin vers le logement autonome. Il s’agit aussi de favoriser la citoyenneté de
la personne et l’inscription sociale de chaque résident à partir de la gestion du lieu mais aussi du tissu social de proximité, en
faisant notamment intervenir des partenaires. La règle de base de la maison est la participation de tous aux activités
(cuisine, entretien de la salle commune, bricolage…) permettant l’entretien courant des espaces collectifs mais à des degrés
divers et en fonction des capacités de chacun.
MR Gabrielle Bouyssou
Personne interviewée : Aurélie Delpon – Visite du 02/02/2011
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte
2 repas collectifs obligatoires sont programmés par semaine. Des groupes de cuisine ont été mis en place afin que tous les
résidents participent à tour de rôle à la préparation des repas.
Les anniversaires sont célébrés, des petits cadeaux sont parfois offerts sur les deniers des résidents.
Un repas de fin d’année est organisé par les résidents.
Peu de résidents ont un référent social ce qui oblige l’hôte à s’occuper de certaines tâches administratives personnelles.
Règlement intérieur
Un règlement de fonctionnement ainsi qu’une convention d’occupation sont signés par les résidents à leur entrée.
Il est prévu que « le règlement pourra être modifié régulièrement en fonction de l’évaluation de la vie collective dans la
maison relais ».
La consommation d’alcool et de tabac sont interdits dans les parties communes. L’usage de stupéfiants est interdit. Un
animal de petite taille par résident est autorisé (NADC non autorisé).
Gouvernance / Démocratie interne
Un conseil de maison a lieu une fois par mois mais peut aussi être initié par les résidents. Le conseil de maison se termine
par des questions diverses. La participation est bonne.
Le groupe se régule de lui-même.
Un conseil de concertation est mis en place.
Participation et expression des résidents
Six résidents participent aux activités hebdomadaires proposées par cette association (jeux de société, jeu de belote,
randonnée, pétanque). Trois résidents participent aux Resto du Cœur.
Les résidents participent aussi à des manifestations organisées (loto, concours de belote et de pétanque, vide grenier) par
les communes avoisinantes.
Les résidents sont bien intégrés dans la commune (participation au feu de la St-Jean…) mais la création de lien social avec
l’extérieur reste difficile. L’ambiance est familiale. Il existe une forte solidarité entre eux.
Une initiation aux premiers secours a été dispensée à l’ensemble des résidents ; tous ont obtenu leur diplôme.
Lors de l’inauguration de la maison relais, les résidents ont aidé aux préparatifs et on fait le service.
Un entretien individuel est réalisé chaque année pour faire le point sur la situation de chacun.
SA VIE QUOTIDIENNE
Les courses pour les repas collectifs sont faites une fois par semaine (le mardi matin) à tour de rôle parmi les résidents en
compagnie de l’hôte. Le mardi après-midi est mis à profit pour les accompagnements sociaux.
Peu d’activités culturelles sont proposées dans la commune.
Certains résidents ont mis en place un potager, assurent l’entretien des espaces verts, d’autres bricolent.
SON ENVIRONNEMENT
La maison se trouve en zone rurale dans une petite commune, non loin de Cahors.
Partenaires
CMP, CEIIS (Comité d'Études et d'Informations pour l'Insertion Sociale, missions de réinsertion sociale, d'accueil de
demandeurs d'asiles et de soins pour toxicomanes), ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et
Addictologie), Centre Médico-Social de Cahors, médecins traitants, infirmières à domicile.
Culture du cœur, l’association locale Espère Loisirs, les Resto du Cœur, Banque Alimentaire.
Institut Camille Miret (équipe mobile en santé mentale)
MR Gabrielle Bouyssou
Personne interviewée : Aurélie Delpon – Visite du 02/02/2011
PARTIE 4 – CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
Structures ouvertes
L’ERMITAGE
U
Cité de la Madeleine (Association des Cités du Secours Catholique)
avenue Msg Rohain – 65100 Lourdes
10 places
A
SAINT -HENRI – SAINTE-NATHALIE
5
H
OPH (Office Public de l'Habitat) des Hautes-Pyrénées
3 rue Schrader – 65000 Tarbes
4 places
6
FAMILLES GOUV ERNANTES
T
UDAF65
10 Quater rue Jean Larcher – 65010 TARBES
62 places
E
-
Cité de la Madeleine (Association des Cités du Secours Catholique)
Bordères sur L’Échez
18 places
ouverture prévue fin 2013
orientation vers un public vieillissant (adaptation des locaux)
S
Structures en projet
Maison relais
P
Y
R
É
N
É
E
S
MAISON RELAIS L’ERMITAGE
3 rue Shrader – 65000 TARBES
Tél. : 05.62.56.17.30
ouverte en février 2007
4 places
Gestionnaire : Association l’Ermitage
Propriétaire : Office Public de l'Habitat (OPH) des HautesPyrénées
LA MAISON
La structure se compose d’un bâtiment principal de 3 niveaux, d’une chapelle attenante et d’un sous-sol aménagé en partie
en buanderie.
Logements individuels
2 logements T1 ; chaque logement dispose d’un coin nuit, d’un coin cuisine et d’une salle de bain.
Espaces collectifs
Une salle communale (une salle à manger avec un coin TV) et une salle détente (avec TV, baby-foot…).
Une buanderie est disponible pour laver le linge ; son accès est limité.
Un grand jardin avec un salon d’été se trouve derrière la maison. Un poulailler est géré par les résidents (autres que maison
relais).
Montant de la redevance
Les APL d’un montant de 230 € sont directement versées à l’association. Restent à la charge du résident les charges (d’un
montant actuel de 20/40 € mais qui devraient être réajustées ; c’est difficile en l’absence de compteurs individuels).
Montant indicatif des participations aux activités
0.8 €/petit déjeuner, 2.5 €/déjeuner, 2.2 €/diner.
L’ÉQUIPE
Hôte : Dominique Ormart, aide-soignante de formation, 18 ans d’expérience.
Permanence : un membre de l’équipe est sur place 24h/24, 365j/365. En journée, 2 salariés sont présents, le soir et weekend, 1 seul.
Hôte : du lundi au vendredi (9h-16h) et selon les semaines, samedi (8h-15h) et dimanche (15h-21h).
4 salariés polyvalents dont un animateur : du lundi au dimanche (7h-14h ou 14h-21h).
2 veilleurs de nuit (21h-7h).
Rôle de l’hôte et de son équipe : l’hôte s’occupe de toute la logistique de la maison qui regroupe en plus des places maison
relais, 14 places de stabilisation et 5 places d’urgence. Elle est épaulée par des salariés qui préparent et animent les repas,
entretiennent le linge des résidents, veillent au respect du règlement intérieur et à la propreté des parties communes.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents
Actuellement 2 personnes présentes : 2 hommes de 40 ans (arrivé en février 2007) et 55 ans (arrivé en juillet 2009) qui sont
venus de centres d’urgence ; ils ont connu un passage à la rue, le plus jeune connaît une addiction à l’alcool (mais est suivi)
et le plus âgé est suivi par le CMP. Ils ont maintenu leurs liens familiaux. Tous 2 viennent de régions différentes (Alsace et
Languedoc Roussillon).
Témoignage de J. arrivé en 2007 : « Heureusement que la maison relais existe sinon je ne sais pas comment je ferais d’un
point de vue financier. Le collectif s’est super ; c’est calme ici ; c’est pas comme les foyers. Et avec les beaux jours, les gens
s’assoient dehors et fument leurs cigarettes. Je suis très content ici. »
Critères et procédure d’admission
Critères : revenus obligatoires, pas d’autres critères.
Procédure : lorsqu’une candidature est adressée à l’association, un comté de logement se réunit pour examiner la demande.
SON HISTOIRE
L’Ermitage est une association créée en 1993 pour remplir une mission d’hébergement de personnes en grande difficulté.
Elle accueille essentiellement des hommes seuls en difficultés sociales dont la majorité présente des problématiques de
santé mentale. Elle disposait d’une résidence sur la route de Ger à Tarbes. Elle a déménagé rue Shrader en 1999 pour se
rapprocher du centre-ville et a ouvert 4 places en maison relais en 2007 suite à une demande de la DDASS.
MR L’Ermitage
Personne interviewée : Dominique Ormart – Visite du 15/04/2011
SON PROJET
La localisation de la maison relais en centre-ville permet « un rapprochement conséquent du mode de vie ordinaire. »
Le projet social s’appuie ainsi sur « l’intégration de la structure dans un environnement déjà connu de l’association : services
publics de proximité, loisirs, commerces… »
Les premières candidatures ont été internes, c’est-à-dire qu’elles ont concerné des résidents du foyer, aptes à développer
leur autonomie de vie, déjà familiarisés avec les lieux et respectueux du cadre de vie de l’établissement.
L’accompagnement social met en exergue l’animation des espaces et des temps communs.
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte
Les résidents de la maison relais se joignent aux sorties et repas organisés pour les autres résidents qui bénéficient d’une
pension complète.
Par manque de personnel, peu d’activités sont développées.
Règlement intérieur
Le règlement intérieur ainsi qu’un contrat de résidence et d’occupation sont signés par les résidents à leur entrée..
Les animaux sont acceptés. L’alcool ou tout autre produit illicite sont interdits.
Les visites de personnes extérieures sont autorisées.
Gouvernance / Démocratie interne
-Participation et expression des résidents
De nombreux échanges se tissent pendant les repas. Une entraide existe entre les résidents.
SA VIE QUOTIDIENNE
Les résidents ont la clé de la porte extérieure de la maison pour sortir et entrer à leur guise. Ils sont très autonomes mais
passent en général voir l’hôte tous les jours. Si l’hôte ne les voit pas pendant 2 jours, elle va les voir dans leur appartement
mais cela n’arrive que très rarement.
Les résidents vont chercher leurs repas du midi au CCAS.
Les résidents bénéficient d’un Appui Social Individualisé (ASI), généralement pour les résidents en stabilisation. Une
personne de l’ASI rencontre 1 fois tous les 15 jours le résident et l’hôte. Il s’agit d’une aide pour les démarches
administratives ainsi que l’accès au logement, au travail…
Chaque résident élabore un projet individualisé avec l’hôte, le CMP et l’ASI.
SON ENVIRONNEMENT
La maison est située dans un quartier résidentiel du centre-ville de Tarbes et du CMP qui se trouve au bout de la rue.
Partenaires
CCAS, CMP (Hôpitaux de Lannemezan), SIAO, Secours catholique, assistantes sociales.
Le G.E.M.TARBES qui s’adresse à des adultes en souffrance psychique ayant envie de rompre leur isolement, et de participer
à des projets de loisirs.
Zon’Art pour l’un des résidents. Il s’agit de permettre aux publics les plus exclus, les plus marginalisés d’être en lien avec la
société et de développer toute forme de lien social : organisation de manifestations, animations sociales, actions de
médiation sociale, participation à des collectifs citoyens, actions humanitaires, animation de débats de sensibilisation à la
question de l’exclusion et de la marginalité procédant au changement de regard mutuel…
MR Saint-Henri Sainte-Nathalie
Personne interviewée : Florence Calliot – Visite du 15/04/2011
MAISON RELAIS ST-HENRI STE-NATHALIE
Avenue Msg Rodhain – 65100 LOURDES
Tél. : 05.62.42.62.42
ouverte en 2007
10 places
Gestionnaire : Association des Cités du Secours Catholique –
Cité Madeleine
Propriétaire : Secours Catholique – Cité St-Pierre
LA MAISON
Logements individuels
10 logements T1 ; chaque logement dispose d’un coin nuit, d’un coin salon, d’un coin cuisine et d’une salle de bain.
Espaces collectifs
Une salle communale (une salle à manger avec un coin cuisine et un coin TV).
Un grand jardin avec un salon d’été et barbecue se situe tout autour de la maison. Un âne nain Firmin, un chien Eliot et un
poulailler sont soignés par les résidents.
Montant de la redevance
Les loyers vont de 376 € à 520 €. Après déductions des APL, restent à la charge du résident entre 80 € et 140 € toutes
charges comprises.
Montant indicatif des participations aux activités
Pour les sorties exceptionnelles (où de gros frais sont générés), il est demandé une participation de 2 à 3 € / résident.
L’ÉQUIPE
Hôte : Florence Calliot, éducatrice spécialisée.
Permanence : l’hôte : permanence le lundi & un agent de vie sociale : du lundi au vendredi (8h45-12h15 et 14h-17h30).
Rôle de l’hôte et de son équipe : l’hôte s’occupe du travail social et de l’accompagnement des résidents. Elle est épaulée par
un agent de vie sociale qui a un rôle de proximité : il anime les temps collectifs, aide les résidents dans leurs tâches
quotidiennes.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents
8 hommes et 2 femmes. 7 à 8 résidents ont un suivi psychiatrique (au CMP de Lourdes 2 fois par an).
Ils viennent de toutes origines (Pays de la Loire, Languedoc Roussillon, Nord et Toulouse).
Témoignage de P. : On y est très bien. Je me plais très bien. Je m’occupe du ménage et je vais travailler dans un CAT. J’aime
le calme. On s’entend très bien mais on a personne le dimanche, c’est le désert ! Je joue aussi à la fanfare.
Sorties
Depuis la création de la maison relais, il y a eu 2 décès, 1 sortie vers un logement ordinaire et 1 réorientation.
Critères et procédure d’admission
Critères : revenus obligatoires.
Procédure : Dès qu’une place se libère, la maison relais avertit le SIAO qui envoie une candidature à la maison relais. Le
candidat passe par une période de découverte pendant 3 semaines/1 mois pendant laquelle il vient 3 à 5 fois passer entre
une demi-journée et une journée au sein du groupe et de la structure. Ensuite l’équipe fait le point avec le candidat et
confirme ou non son acceptation.
SON HISTOIRE
Le bâtiment a été restauré en 2002 pour devenir une résidence sociale devenu en 2007 maison relais.
SON PROJET
Le projet social est en cours de réécriture.
MR Saint-Henri Sainte-Nathalie
Personne interviewée : Florence Calliot – Visite du 15/04/2011
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte
Un conseil de maison a lieu tous les mois le mercredi matin. Un ordre du jour est affiché et des questions diverses sont
évoquées lors de la réunion. L’hôte établit un compte-rendu l’après-midi même.
Règlement intérieur
Un règlement intérieur, un règlement de fonctionnement et un titre d’occupation sont signés par le résident lors de son
entrée. Il n’en est en général plus fait question au long du séjour.
Gouvernance / Démocratie interne
L’hôte réfléchit à impliquer les résidents dans le choix des nouveaux arrivants.
Participation et expression des résidents
Les résidents participent énormément notamment lors des conseils de maison.
Les résidents ont voulu un chien : ils ont voté ; l’hôte leur a suggéré d’aller voir des animaux à la SPA, ce qu’ils ont fait mais
ils ont ramené Elliot le jour même !
Le projet d’ouverture d’une maison relais sur Tarbes est remis en cause par le voisinage. Les résidents de Lourdes ont
organisé une rencontre avec ceux-ci pour leur montrer ce qu’est une maison relais et essayer de lever leurs craintes.
Les informations circulent bien entre les résidents.
Un contrat d’accompagnement social est élaboré entre le résident, son tuteur et l’hôte. Il est réévalué chaque année
souvent à la demande du résident.
SA VIE QUOTIDIENNE
Une visite mensuelle des appartements est organisée par l’hôte ou l’agent de vie sociale.
Les repas collectifs se font dans la spontanéité. Aucun repas ou activité ne sont imposés aux résidents mais des temps
collectifs sont institués (soirée barbecue, casse-croûte du jeudi auxquels sauf exceptions tous seront présents et auront
amenés quelques chose à partager.)
Les résidents font très attention les uns aux autres. Le lundi l’équipe fait un débriefing du week-end avec les résidents.
Les sorties tournent beaucoup autour de la nature : pique-niques, balades en forêt avec recherche châtaignes, de cèpes.
Les résidents assistent à quelques spectacles (Duo des Non).
SON ENVIRONNEMENT
La maison relais bénéficie d’un cadre très rural (champs et forêt entourent la maison) tout en restant peu éloignée du centre
ville de Lourdes (1,5 km).
Partenaires : CCAS, CMP, infirmières, tuteurs, Banque Alimentaire, SEB mécénat, vétérinaires.
MR Saint-Henri Sainte-Nathalie
Personne interviewée : Florence Calliot – Visite du 15/04/2011
FAMILLES GOUVERNANTES UDAF65
10 quater rue Jean Larcher – 65010 TARBES
Tél. : 05.62.44.26.44
ouverte de décembre 2004 à novembre 2010
62 places
Gestionnaire : UDAF65
Propriétaire : Divers
LA MAISON
Logements individuels
L’UDAF65 gère 8 dispositifs de 6 places chacun. Un dispositif est constitué, dans un même immeuble, de 2 appartements
disposant de 3 chambres chacun. Il existe aussi une résidence d’accueil de 9 places à laquelle est accolé un dispositif de 5
places. Un dispositif est mis en place à Lannemezan, un autre à Lourdes ; tout le reste est éparpillé dans Tarbes.
Les appartements ont une superficie comprise entre 80 et 100 m². Ils disposent de 3 chambres individuelles ainsi qu’une
cuisine, des sanitaires et une pièce commune partagés par les 3 résidents.
Espaces collectifs
Seule la résidence d’accueil dispose d’un espace collectif.
Montant de la redevance
Restent à la charge du résident, entre 25 et 60 € dans les dispositifs et entre 80 et 380 € dans la résidence d’accueil.
Montant indicatif des participations aux activités
L’ÉQUIPE
Hôte : 2 temps partiel gouvernante (sous-traitance ADMR) par dispositif + 1 ETP coordinatrice sociale UDAF + 1 ETP
responsable de l’UDAF sur l’ensemble des sites de Tarbes, Lourdes et Lannemezan.
Permanence : Les gouvernantes sont présentes 6 heures par jour, 365 jours par an (de 9h à 13h et de 18h à 20h). Elles
interviennent dans 2 appartements de 3 personnes chacun. Les salariés de l’UDAF (coordinatrice + responsable) sont
d’astreinte sur les temps de travail des gouvernantes.
Rôle de l’hôte et de son équipe :
Les gouvernantes ont le rôle d’auxiliaire de vie, d’aide à la cuisine, au ménage et accompagnent les résidents dans leur vie
quotidienne. Elles assument la gestion de la vie quotidienne (accompagnement aux courses, rappel des rendez- vous
médicaux ou autres, entretien du linge….). Elles doivent être à l’écoute des résidents et pouvoir animer les espaces et les
temps communs à travers la prise à charge des tâches liées au quotidien. Elles veillent au respect des règles de vie afin que
chacun puisse trouver sa place.
La coordinatrice et la responsable régulent, coordonnent et facilitent les relations entre les résidents. Elles maintiennent et
organisent les contacts avec les partenaires. Elles assurent le suivi administratif (dossiers entrant et sortant, attestation
CAF…). Elles participent à la commission qui étudie et évalue les candidatures. Elles organisent, participent et animent toutes
les réunions mensuelles avec les résidents mais aussi avec les « gouvernantes ». Elles font le lien avec les bailleurs et veillent
à organiser et à faire réaliser les travaux d’entretien qui s’imposent. La coordinatrice anime les temps collectifs de la
résidence d’accueil.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents
Il s’agit de personnes souffrant de troubles psychiques. Il y a 39 hommes et 23 femmes. 8 personnes ont moins de 30 ans, 29
ont entre 31 et 50 ans, 18 ont entre 51 et 60 ans et 7 personnes ont plus de 60 ans.
Le taux d’occupation est de 100 % car les résidents ont un préavis de 3 mois. Cependant le taux de présence effectif dans les
logements était de 97% en 2010 : il y a eu en effet un total 604 jours d’hospitalisations (pour 15 résidents). 47 résidents
n’ont, à l’inverse, jamais été hospitalisés en 2010.
Sorties
En 2010, 11 personnes sont sorties du dispositif : 5 vers un logement autonome, 2 vers une hospitalisation longue, 2 vers des
résidences d’accueil et 2 sont décédées. En moyenne chaque année, 5 résidents accèdent à un logement autonome.
Critères et procédure d’admission
Critères : Les troubles dont souffrent les personnes accueillies doivent être stabilisés, ce qui n’exclut pas d’éventuelles
rechutes. L’UDAF veille à diversifier les niveaux sociaux et culturels.
Procédure : Une commission se réunit pour statuer sur la candidature d’une personne. Outre le personnel de l’UDAF, 2
médecins psychiatres participent à la décision d’attribution. Le médecin psychiatre du candidat fait par ailleurs part à la
commission de la volonté du candidat de s’engager dans le soin.
Familles gouvernantes UDAF65
Personne interviewée : Jacqueline De Rouilhan – Renseignements pris par téléphone
le 13/10/2011
SON HISTOIRE
A partir du concept de famille gouvernante né au sein de l’UDAF51 il y a une dizaine d’années, le dispositif a été lancé à
l’initiative du Centre Hospitalier de Lannemezan.
Le premier dispositif a été créé en décembre 2004. Le deuxième dispositif a ouvert en juillet 2005. 4 dispositifs ont ensuite
été créés en 2006 (avril, mai, juillet et décembre). L’ensemble a eu l’agrément résidence d’accueil en mai 2007.
Le 7ième a ouvert 1 an après (décembre 2008), le 8ième en janvier 2009. Enfin le dernier dispositif de 5 places ainsi que la
résidence d’accueil accolée ont ouvert en novembre 2010.
SON PROJET
L’UDAF veut remettre les résidents dans leur rôle citoyen. C’est notamment pour cela que les personnes accueillies sont
suivies médicalement et socialement par leurs propres référents.
Par ailleurs le rétablissement des liens sociaux est également une des priorités de l’association.
SON FONCTIONNEMENT
Organisation
Les gouvernantes organisent la vie dans les dispositifs.
La coordinatrice anime les temps collectifs de la résidence d’accueil à raison de 2 à 3 fois par semaine (jeux, loisirs créatifs,
préparation de fêtes comme Noël…). Les 5 personnes accueillies dans le dispositif jouxtant la résidence sont conviées à ces
animations. Quand le groupe des 14 personnes sera mâture, il est envisagé d’inviter les résidents des autres dispositifs à se
joindre à ces temps collectifs.
Règlement intérieur
Gouvernance / Démocratie interne
Participation et expression des résidents
Les coordinatrices élaborent, en concertation avec les résidents, un projet personnalisé pour chacun d’entre eux.
SA VIE QUOTIDIENNE
SON ENVIRONNEMENT
Chaque résident s’installe dans son appartement avec les partenaires (assistante sociale, médecin psychiatre…) qui le
suivaient avant de rentrer dans le dispositif, ce qui implique un nombre important de partenaires (25 au total).
Familles gouvernantes UDAF65
Personne interviewée : Jacqueline De Rouilhan – Renseignements pris par téléphone
le 13/10/2011
PARTIE 4 – CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
Structures ouvertes
L’Abri
Fondation Armée du Salut
Mazamet
15 places
Pas de date d’ouverture connue
N
Maison relais
R
ISOP (Insertion Sociale et Professionnelle) Tarn
Lescure d’Albigeois
10 places
Pas de date d’ouverture prévue connue
A
Structures en projet
Maison relais
1
T
Fondation Armée du Salut
23 boulevard Albert Gaches – 81200 Aussillon
16 places
8
MAISON RELAIS L’ABRI
23 boulevard Albert Gaches – 81200 AUSSILLON
Tél. : 05.63.98.23.95
Ouverture en octobre 2006
16 places / 10 logements
Gestionnaire :
Fondation de l’Armée du Salut
Propriétaire :
Fondation de l’Armée du Salut
LA MAISON
Logements individuels
10 appartements : 1 T3, 6 T2, 2 T1Bis, 1 T1 de 33 m² à 62 m²
Espaces collectifs
Salle polyvalente avec cuisine (50 m²)
Jardin de 2 000 m²
Montant de la redevance
De 411 € à 464 €
Montant indicatif des participations aux activités
2 € par repas collectif
L’ÉQUIPE
Hôte
Responsable de proximité (temps complet)
Permanence :
Mardi au samedi ou lundi au vendredi (1 semaine sur 2) ,9h à 16 h sauf vendredi de 14h à 21 h
Rôle de l’hôte et de son équipe :
Appui d’un directeur à temps partiel + d’un agent d’entretien ( 10 heures par semaine)
 Accompagnement du résident dans le cadre de son projet d’insertion
 Gestion locative,
 Aides diverses
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents :
Mixité avec 3 femmes et 7 hommes, de 30 à 61 ans, moyenne d’âge : 50 ans
Témoignage de Z. arrivée en juin 2008 : « Je me sens en sécurité »
Sorties
Une résidente retraitée a rejoint un logement du parc privé, un autre a été exclu suite à une altercation violente.
Critères et procédure d’admission
Critères : personnes seules ou en couple sans enfants, en voie d’autonomie, aux faibles revenus, isolées socialement et
affectivement, personnes ayant eu un parcours personnel antérieur difficile.
Procédure : candidatures proposées par les travailleurs sociaux et le SIAO
SON HISTOIRE
La maison provient d’un legs de particuliers effectué au profit de la Fondation de l’Armée du salut. La maison relais est
inaugurée en octobre 2006.
SON PROJET
Emploi, insertion sociale, lien social
MR L’Abri
Personne interviewée : Lucie Rouanet – Visite du 10/05/2011
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte :
Animation, gestion locative, organisation de la vie collective
Règlement intérieur :
Hébergement de courte durée possible, animal de compagnie autorisé, consommation d’alcool dans les parties communes
interdite.
Obligation d’être présent à une réunion « Conseil de maison » tous les 15 jours (à inclure dans le prochain règlement
intérieur en cours d’élaboration)
Gouvernance / Démocratie interne :
Conseil de vie sociale (plus de 3 fois par an), réunions.
Participation et expression des résidents :
CVS, réunions à la maison relais et au siège de la Fondation de l’Armée du Salut, présence du responsable de proximité.
SA VIE QUOTIDIENNE
Les résidents ont accès à la salle commune équipée d’une cuisine, d’un coin salon télé et d’une salle de jeux avec babyfoot.
Ils disposent également d’une buanderie avec plusieurs machines à laver et sèche-linge. Quelques résidents sont salariés
chez EMMAÜS et sont absents en journée. Des activités organisées par l’hôtesse telles que soirées cinéma, repas collectifs,
sorties pique-nique, atelier informatique, anti-gym (gym douce) ou fabrication de confitures rythment la vie quotidienne des
habitants. La plupart d’entre eux peuvent bénéficier de l’épicerie sociale.
SON ENVIRONNEMENT
La maison est située dans un quartier résidentiel d’Aussillon et demeure bien intégrée par le voisinage .Elle dispose d’une
parcelle de 2000 m² avec des arbres fruitiers, un potager et un poulailler entretenus par certains résidents. Les commerces,
la mairie et autres administrations sont accessibles à pied.
MR L’Abri
Personne interviewée : Lucie Rouanet – Visite du 10/05/2011
PARTIE 4 – CARTOGRAPHIE DES MAISONS RELAIS DE LA RÉGION MIDI-PYRÉNÉES
Structures ouvertes
A
Maison n°2
UDAF
4 rue Henri Dulat – 82000 Montauban
5 places
2
T
Maison n°1
UDAF
201 bd Alsace Lorraine – 82000 Montauban
13 places
8
R
CHEMIN FAISANT
ADARAH
2403 route de la Vitarelle – 82000 Montauban
7 places
&
G
A
ROND
CCAS
2/4 av. du 19 août 1944 – 82000 Montauban
15 places
N
Maisons n°3 et n°4
UDAF
3 rue de la Liberté – 82200 Moissac
6 places
75 avenue Pierre Chabrié – 82200 Moissac
3 places
R
Structure en projet
O
Maisons n°5
UDAF
Castelsarrasin
7 places
Ouverture prévue fin 2011.
N
E
MAISON RELAIS UDAF n°1
201 boulevard Alsace Lorraine – 82000 MONTAUBAN
Tel. : 05.63.03.97.06
13 places
Ouverte le 01/10/2005
Gestionnaire : UDAF82
Propriétaire : LE PACT
LA MAISON
Logements individuels
13 chambres simples non meublées.
Espaces collectifs
Point cuisine et sanitaires à chaque étage (5) pour 3 chambres.
Une cuisine centrale et une salle à manger commune au 1er étage.
Montant de la redevance
478 € mensuel pension complète
Montant indicatif des participations aux activités
15 € mensuel pour loisirs collectifs
L’ÉQUIPE
Hôte :
1 gouvernante (sous-traitance auprès d’une association d’aides à domicile l’ADMR) + 1 mi-temps de coordinatrice sociale
UDAF sur l’ensemble des sites de Montauban qui régule, coordonne et facilite les relations entre les résidents. Elle maintient
et organise les contacts avec les partenaires. Elle assure le suivi administratif (dossiers entrant et sortant, attestation CAF
etc.). Elle participe à la commission qui étudie et évalue les candidatures. Elle organise, participe et anime toutes les
réunions mensuelles avec les résidents mais aussi avec les « gouvernantes ».Elle fait le lien avec les bailleurs et veille à
organiser et à faire réaliser les travaux d’entretien qui s’imposent.
Permanence :
La gouvernante est présente le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi 8h à 13h et 18h à 20h.
L’auxiliaire de vie est présente durant les weekends de 10h30 à 12h 30 et de 18h à 19h30.
Rôle de l’hôte et de son équipe :
Auxiliaire de vie, accompagnement dans la vie quotidienne
Elles assument la gestion de la vie quotidienne (accompagnement aux courses, entretien des espaces collectifs à travers
l’établissement de planning, rappel de rendez-vous médicaux ou autre, veille à l’entretien du linge…). Elles doivent être à
l’écoute des résidents et pouvoir animer les espaces et les temps communs à travers la prise en charge des tâches liées au
quotidien. Elles veillent au respect des règles de vie afin que chacun puisse trouver sa place.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents :
Égale mixité entre hommes et femmes, de 20 à 57 ans. Ce sont majoritairement des personnes souffrant de troubles
psychiatriques associés à un environnement problématique (social, familial…). Typologie du public conforme à la circulaire
de 2002.
Témoignage de F. 53 ans, arrivée en janvier : « Je me sens mieux ici qu’à l’hôpital. Je suis bien, je suis heureuse ! »
Critères et procédure d’admission :
Critères : personnes seules, malades psy aux faibles revenus, isolées socialement mais capables d’autonomie dans leur
hygiène corporelle.
Procédure : candidatures proposées par les travailleurs sociaux (note sociale) et le SIAO (liste d’attente) .Si une place se
libère : visite de la structure et entretien avec une coordinatrice sociale afin d’évaluer les motivations, l’adaptabilité, et la
mise en place du projet. La commission d’attribution se réunit une fois par mois et valide ou refuse la candidature. La
validation sera suivie d’une période d’essai d’un mois.
SON HISTOIRE
L’UDAF du Tarn et Garonne a ouvert le 1er octobre 2005 sa première maison relais au 201 boulevard Alsace Lorraine à
Montauban. La structure était le fruit du partenariat existant entre le Pact Arim et l’UDAF qui sous loue aux personnes
accueillies. Issu du dispositif « familles gouvernantes » instauré par l’UDAF de la Marne, l’UDAF du Tarn et Garonne a décidé
de monter ce projet profitant de l’expérience d’un précédent Directeur.
MR UDAF n°1
Personne interviewée : Flore Rey – Visite du 06/05/2011
SON PROJET
Une double dynamique : un projet individuel et un projet collectif .Chaque personne est porteuse d’un projet de
réadaptation sociale qui lui est propre .Pour autant, ce projet se vit au sein d’un groupe lui-même porteur d’un projet
collectif.
Une double dimension : la maison relais intègre dans un même lieu sécurisant des espaces privatifs et des zones
communautaires. Les zones collectivement partagées sont le support au tissage de liens sociaux en y favorisant la
convivialité en même temps que la confrontation à des règles sociales établies. L’espace privatif permet le respect de
l’intimité et contribue à la restauration identitaire de l’individu. Au cœur de la ville proche des commerces, des moyens de
transports, la maison relais se doit d’être un acteur de la vie sociale. Ses résidents doivent devenir ou redevenir des citoyens
à part entière.
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte :
Animations, gestion locative, travaux collectifs ménagers et d’entretien de la maison.
Règlement intérieur :
Obligation de prendre les repas en commun, interdiction de fumer à l’intérieur sauf dans des pièces réservées à cet usage,
être présent lors du passage de l’infirmière libérale qui à la charge et la surveillance des traitements de chacun. Les
violences verbales ou physiques envers un autre résident sont interdites ainsi que l’usage de tous types de drogues…
Gouvernance / Démocratie interne :
Conseil de Vie Sociale (1 fois par mois)
Participation et expression des résidents :
CVS, passage des responsables plusieurs fois par semaine, suivi avec des infirmiers psy.
SA VIE QUOTIDIENNE
Les repas se prennent de manière collective dans une salle à manger commune au 1er étage de l’immeuble. Divers ateliers
sont proposés dont un de théâtre et un de gym douce. Plus exceptionnellement sont proposés des sorties, des pique-niques,
des parties de pétanque, de la location de DVD.
SON ENVIRONNEMENT
Immeuble situé au centre-ville, près des commerces, administrations, cinémas. La maison relais possède un jardinet avec
table et chaises.
MR UDAF n°1
Personne interviewée : Flore Rey – Visite du 06/05/2011
MAISON RELAIS UDAF n°2
4, rue Henri Dulaut – 82000 MONTAUBAN
5 places
Ouverte en février 2008
Gestionnaire : UDAF82
Propriétaire : particulier
LA MAISON
Logements individuels
5 chambres simples non meublées
Espaces collectifs
Cuisine, salon, salle à manger ,2 sanitaires
Jardin
Montant de la redevance
478 € mensuel pension complète
Montant indicatif des participations aux activités
15€ par mois pour loisirs collectifs
L’ÉQUIPE
Hôte : 1 gouvernante (sous-traitance ADMR) + 1 mi-temps de coordinatrice sociale UDAF sur l’ensemble des sites de
Montauban qui régule, coordonne et facilite les relations entre les résidents. Elle maintient et organise les contacts avec les
partenaires. Elle assure le suivi administratif (dossiers entrant et sortant, attestation CAF etc. ).Elle participe à la commission
qui étudie et évalue les candidatures. Elle organise, participe et anime toutes les réunions mensuelles avec les résidents
mais aussi avec les « gouvernantes ».Elle fait le lien avec les bailleurs et veille à organiser et à faire réaliser les travaux
d’entretien qui s’imposent.
Permanence : La gouvernante est présente le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi de 10h à 12h30 et de 18h30à 19h30
L’auxiliaire de vie est présente durant les week-ends de 10h30 à 12h 30 et de 18h30 à 19h30.
Rôle de l’hôte et de son équipe :
Auxiliaire de vie, aide à la cuisine, ménage, accompagnement dans la vie quotidienne.
Elles assument la gestion de la vie quotidienne (accompagnement aux courses, entretien des espaces collectifs à travers
l’établissement de planning, rappel des rendez- vous médicaux ou autres, elle veille à l’entretien du linge etc. Elles doivent
être à l’écoute des résidents et pouvoir animer les espaces et les temps communs à travers la prise à charge des tâches liées
au quotidien. Elles veillent au respect des règles de vie afin que chacun puisse trouver sa place.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents : mixité entre hommes et femmes, de 46 à 67 ans (3 hommes et 2 femmes).
Ce sont majoritairement des personnes souffrant de troubles psychiatriques associés à un environnement problématique
(social, familial …) Typologie du public conforme à la circulaire de 2003.
Critères et procédure d’admission
Critères : personnes seules, malades psy, aux faibles revenus, isolées socialement mais capables d’autonomie dans leur
hygiène corporelle.
Procédure : candidatures proposées par les travailleurs sociaux (note sociale) et le SIAO (liste d’attente) .Si une place se
libère : visite de la structure et entretien avec une coordinatrice sociale afin d’évaluer les motivations, l’adaptabilité, et la
mise en place du projet. La commission d’attribution se réunit une fois par mois et valide ou refuse la candidature. La
validation sera suivie d’une période d’essai d’un mois.
SON HISTOIRE
Fort de l’expérience de la première maison relais créée en octobre 2005 et vu les demandes sans cesse croissantes des
partenaires, à la recherche d’une solution de ce type, l’UDAF du Tarn et Garonne a réfléchi à un nouveau projet. Ainsi la
maison n°2 a ouvert ses portes en février 2008.
MR UDAF n°2
Personne interviewée : Flore Rey – Visite du 06/05/2011
SON PROJET
Une double dynamique : un projet individuel et un projet collectif. Chaque personne est porteuse d’un projet de
réadaptation sociale qui lui est propre. Pour autant ce projet se vit au sein d’un groupe lui-même porteur d’un projet
collectif.
Une double dimension : la maison relais intègre dans un même lieu sécurisant des espaces privatifs et des zones
communautaires. Les zones collectivement partagées sont le support au tissage de liens sociaux en y favorisant la
convivialité en même temps que la confrontation à des règles sociales établies. L’espace privatif permet le respect de
l’intimité et contribue à la restauration identitaire de l’individu.
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte : animations, gestion locative, travaux collectifs ménagers et d’entretien de la maison.
Règlement intérieur :
Obligation de prendre les repas en commun, interdiction de fumer à l’intérieur, être présent lors du passage de l’infirmière
libérale qui à la charge et la surveillance des traitements de chacun. Les violences verbales ou physiques envers un autre
résident sont interdites ainsi que l’usage de tous types de drogues.
Gouvernance / Démocratie interne : Conseil de vie sociale (1 fois par mois)
Participation et expression des résidents : CVS, passage des responsables plusieurs fois par semaine, suivi infirmiers psy
SA VIE QUOTIDIENNE
Repas collectifs, ateliers théâtre et gym douce, pique-nique, location de DVD participation au GEM.
SON ENVIRONNEMENT
Maison individuelle située dans un lotissement à 1 km du centre-ville avec un jardin aménagé, arrêt de bus à proximité,
bonne intégration avec le voisinage.
MR UDAF n°2
Personne interviewée : Flore Rey – Visite du 06/05/2011
MAISON RELAIS UDAF n°3 et 4
3, rue de la Liberté – 82200 MOISSAC
6 places
75, avenue Pierre Chabrié – 82200 MOISSAC
3 places
Ouvertes en juin 2009
Gestionnaire : UDAF82
Propriétaire : Pact Arim
LES MAISONS
Logements individuels
6 chambres simples non meublées à la maison n°3
3 chambres simples non meublées à la maison n°4
Espaces collectifs
Maison n°3 : cuisine aménagée, salle à manger, salon, 2 sanitaires.
Garage
Maison n°4 : Cuisine aménagée, salle à manger, salon, 2 sanitaires.
Garage, terrasse couverte
Petit jardin
Montant de la redevance
478 € mensuel pension complète.
Montant indicatif des participations aux activités
15 € mensuel pour loisirs collectifs.
L’ÉQUIPE
Hôte : 1 gouvernante (sous-traitance ADMR) + 1 mi temps de coordinatrice sociale UDAF sur l’ensemble du site de Moissac
qui régule, coordonne et facilite les relations entre les résidents. Elle maintient et organise les contacts avec les partenaires.
Elle assure le suivi administratif (dossiers entrant et sortant, attestation CAF…).Elle participe à la commission qui étudie et
évalue les candidatures. Elle organise, participe et anime toutes les réunions mensuelles avec les résidents mais aussi avec
les « gouvernantes ». Elle fait le lien avec les bailleurs et veille à organiser et à faire réaliser les travaux d’entretien qui
s’imposent.
Permanence : La gouvernante est présente le lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi 8h à 13h et 18h à 20h.
L’auxiliaire de vie est présente durant les week-ends de 10h30 à 12h30 et de 18h à 19h30. Elles partagent leurs temps entre
les deux maisons et sont régulièrement amenées à regrouper les résidents sur les temps de repas.
Rôle de l’hôte et de son équipe :
Auxiliaire de vie, accompagnement dans la vie quotidienne.
Elles assument la gestion de la vie quotidienne (accompagnement aux courses, entretien des espaces collectifs à travers
l’établissement de planning, rappel de rendez-vous médicaux ou autre, veillent à l’entretien du linge etc. Elles doivent être
à l’écoute des résidents et pouvoir animer les espaces et les temps communs à travers la prise à charge des tâches liées au
quotidien. Elles veillent au respect des règles de vie afin que chacun puisse trouver sa place.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents : mixité entre hommes et femmes, personnes âgées de 35 à 55 ans.
Ce sont majoritairement des personnes souffrant de troubles psychiatriques associés à un environnement problématique
(social, familial …) Typologie du public conforme à la circulaire de 2003.Certains ont une activité professionnelle en milieu
protégé.
Critères et procédure d’admission
Critères : personnes seules, malades psy aux faibles revenus, isolées socialement mais capables d’autonomie dans leur
hygiène corporelle.
Procédure : candidatures proposées par les travailleurs sociaux (note sociale) et le SIAO (liste d’attente) .Si une place se
libère : visite de la structure et entretien avec une coordinatrice sociale afin d’évaluer les motivations, l’adaptabilité, et la
mise en place du projet. La commission d’attribution se réunit une fois par mois et valide ou refuse la candidature. La
validation sera suivie d’une période d’essai d’un mois.
SON HISTOIRE
La première raison qui a poussé l’UDAF à monter ce projet sur Moissac est née de la volonté de décentraliser l’offre de
logement alternatif. La deuxième raison a été amenée par les travailleurs sociaux qui faisaient régulièrement remonter des
besoins non couverts sur le bassin de Moissac et qu’il était important de pouvoir y répondre.
MR UDAF n°3 et 4
Personne interviewée : Flore Rey – Visite du 06/05/2011
SON PROJET
Une double dynamique : un projet individuel et un projet collectif .Chaque personne est porteuse d’un projet de
réadaptation sociale qui lui est propre. Pour autant, ce projet se vit au sein d’un groupe lui-même porteur d’un projet
collectif.
Une double dimension : la maison relais intègre dans un même lieu sécurisant des espaces privatifs et des zones
communautaires. Les zones collectivement partagées sont le support au tissage des liens sociaux en y favorisant la
convivialité en même temps que la confrontation à des règles sociales établies. L’espace privatif permet le respect de
l’intimité et contribue à la restauration identitaire de l’individu. Au cœur de la ville proche des commerces, des moyens de
transports, la maison relais se doit d’être un acteur de la vie sociale. Ses résidents doivent devenir ou redevenir des citoyens
à part entière.
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte : animations, gestion locative, travaux collectifs ménagers et d’entretien de la maison, ouverture sur
l’extérieur à travers une forte participation à la vie associative.
Budget de fonctionnement et gouvernante mutualisés entre les deux maisons.
Règlement intérieur :
Obligation de prendre les repas en commun, interdiction de posséder des animaux domestiques, interdiction de fumer à
l’intérieur, être présent lors du passage de l’infirmière libérale qui à la charge et la surveillance des traitements de chacun.
Les violences verbales ou physiques envers un autre résident sont interdites ainsi que l’usage de tous types de drogues….
Gouvernance / Démocratie interne : Conseil de vie sociale (1 fois par mois)
Participation et expression des résidents : CVS, passage des responsables plusieurs fois par semaine
SA VIE QUOTIDIENNE
Repas collectifs, activités manuelles ou culturelles proposées par le CCAS ou autres associations de proximité inscriptions à
la bibliothèque, marche à pied, location de DVD etc.
SON ENVIRONNEMENT
Maisons situées au centre-ville. L’une d’entre elle possède un jardin avec une table et des chaises qui permettent de
prendre les repas à l’extérieur et de faire des barbecues dés que les conditions climatiques le permettent.
MR UDAF n°3 et 4
Personne interviewée : Flore Rey – Visite du 06/05/2011
MAISON RELAIS CHEMIN FAISANT
2403 route de la Vitarelle - 82000 MONTAUBAN
Tél. : 05.63.92.98.32 - Fax : 05.63.20.08.87
Ouverte le 15/11/2005
7 places
Gestionnaire : ADARAH (Association Départementale d’Aide
à la Réinsertion et à l’Autonomie par l’Hébergement)
Propriétaire : Office HLM Tarn et Garonne Habitat
LA MAISON
Logements individuels
7 appartements de type T1 meublés avec cuisine et salle de bain.
Espaces collectifs
Maison entourée d’un jardin privatif. Salle de réunion et d’activité au RDC.
Les temps collectifs se déroulent dans le salon de la pension d’hébergement, à proximité de la maison relais.
Montant de la redevance
347,95 €
Le montant de participation englobe le montant du loyer, des charges locatives et des frais d’entretien du linge. Un dépôt de
garantie d’un mois de loyer est demandé aux résidents dès leur entrée dans le studio.
Montant indicatif des participations aux activités
Activités gratuites
L’ÉQUIPE
Hôte : une CESF (conseillère en économie sociale et familiale), travaillant avec les résidents sur leur accompagnement social
Permanence : Du Lundi au Vendredi
Les déjeuners se passent à 12h15 et 13h00 et les dîners à 19h00 et 20h00 dans la salle à manger.
Les visites sont autorisées jusqu’à 18h00 sous réserve d’accord préalable de la Directrice
Rôle de l’hôte et de son équipe : La CESF suit les démarches des résidents, les écoute, les soutient, et mène les réunions de
résidents avec eux. Elle passe 0.22 ETP sur la maison relais et 0.80 sur le reste de l'ADARAH. Une maitresse de maison
travaille à la maison relais pour le courrier des résidents, l'entretien des espaces communs et la cuisine des résidents le midi.
Elle passe 0.20 ETP sur la maison relais et 0.80 ETP sur le reste de l'ADARAH. Enfin un agent d'entretien.
Un contrôle des studios est effectué de façon hebdomadaire dans un souci de conservation des locaux mais également afin
de guider l’occupant dans la réalisation de ses tâches domestiques.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents : 1 femme et 8 hommes. Personnes isolées, sans enfant à charge. 1 résident a moins de 25 ans, 3 ont
entre 26 et 40 ans, 4 entre 41 et 59 ans et un a plus de 60 ans. 2 résidents de nationalité étrangère sont originaires de l’UE, 3
résidents sont placés sous protection judiciaire (tutelle). La plupart provient de l’hébergement temporaire en ALT.
Témoignage de P. arrivé en décembre 2009 : « Je ne souhaite ne pas rester là ad vitam aeternam parce que j’aspire à plus
d’autonomie. Et j’ai maintenant envie de rencontrer quelqu’un durablement.»
Critères et procédure d’admission
Critères : L’admission des personnes hébergées est soumise à leurs acceptations préalables du règlement de
fonctionnement et à un entretien individuel. Il peut être mis fin à l’admission des personnes dans les conditions prévues
dans le contrat. La décision est prise par le président de l’association ou toute autre personne déléguée à cet effet.
Procédure : Les personnes qui effectuent une demande d'hébergement à l'ADARAH et qui sont admises viennent
majoritairement d'elles-mêmes. Un diagnostic social suffisamment pertinent vient confirmer ou infirmer l’orientation en
maison relais.
SON HISTOIRE
Elle a été créée en 2005, suite à la circulaire relative à la mise en place de ce nouveau type de logement. Elle répondait à un
besoin d'hébergement sur du long terme, apportant ainsi une étape de plus dans le parcours des personnes hébergées à
l'origine à la pension de famille de l'ADARAH. L’ADARAH (association départementale d’aide à la réinsertion et à
l’autonomie par l’hébergement) a été créée en 1991 dans le but d’offrir un toit et une adresse à tout le monde, dans un
espace familial et convivial.
L’esprit de l’ADARAH repose sur l’idée que le potentiel de chaque personne se doit d’être valorisé afin qu’ils aient une
chance de trouver leur place dans la société. Il leur revient ensuite de la saisir.
C’est dans cet objectif d’intégration que la première structure d’hébergement a vu le jour, sous forme d’une pension de
famille accueillant 18 personnes en chambres doubles, dans l’objectif d’un hébergement à court terme permettant juste
aux personnes de rebondir et de trouver un emploi, un logement, une stabilité. Des services d’entretien de la structure et
d’accompagnement dans leurs démarches sociales faisaient partie intégrante du système, afin de leur permettre de se
MR Chemin Faisant
Personne interviewée : Alexandra Petterson – Visite du 29/04/2011
concentrer uniquement sur leur reconstruction.
L'ADARAH s'est ensuite développée par le biais de la création de la maison relais, nommée "Chemin Faisant", donnant plus
d'autonomie à ses résidents, hébergés dans des studios et bénéficiant d'un suivi dans leurs démarches, ce qui constitue une
solution d'hébergement à plus long terme.
Il a ensuite été complété avec un immeuble indépendant, dans le centre de Montauban, loin de la structure-mère,
comportant quelques studios destinés à constituer la dernière étape du processus de resocialisation des personnes
hébergées, à savoir la dernière étape vers l’indépendance complète. L’accompagnement y est en effet moins poussé,
l’entretien des logements est à la charge des résidents, ce qui les oblige à se prendre en charge.
L’association s’est ensuite lancée dans la création du restaurant associatif l’Équitable, permettant une insertion par l’emploi
de personnes en difficulté et offrant la possibilité à tous de déjeuner au restaurant, en proposant un menu complet et
équilibré à moitié prix pour les personnes aux ressources réduites.
SON PROJET
Permettre à des personnes isolées et en difficultés sociales de retrouver un équilibre et une autonomie.
Le maître mot de l’association est donc l’insertion sociale, à plusieurs échelles, à plusieurs étapes et destinée à un public de
plus en plus large. L’ensemble de ses actions s’insèrent dans un objectif d’équité, de solidarité, de partage et d’entraide.
L’esprit de l’association repose sur l’aide et le soutien des personnes hébergées, qui se doivent de reprendre confiance en
elles, d’intégrer des codes, des valeurs et des repères leur permettant de reprendre pied dans la société et d’accéder à
l’autonomie.
SON FONCTIONNEMENT
Organisation par l’hôte : Une écoute attentive et bienveillante de la part de l’ensemble des professionnels de l’ADARAH
permet la création d’un climat chaleureux qui tend à diminuer le sentiment de solitude et d’isolement.
L’accompagnement social prend une forme particulière pour les résidents de la maison relais. A la fois individuel et collectif,
il permet une prise en considération de l’individu au sein du groupe.
Il s’agit de construire des relais dans la ville avec une approche globale (santé, culture, social, logement, emploi, mobilité…).
Règlement intérieur :
Le studio est destiné exclusivement à la personne signataire de la convention de résidence. En dehors des heures de repas
ou pour porter leur linge, les occupants de la maison relais ne sont pas autorisés à se rendre au foyer d’hébergement de
l’ADARAH (sauf invitation, réunion, ateliers).
Gouvernance / Démocratie interne :
Conseil de vie sociale (1 fois par mois)
Participation et expression des résidents : Le conseil de vie sociale a lieu tous les mois et selon les besoins. Il permet aux
résidents de s’exprimer librement sur des éléments de leur quotidien. La dynamique de groupe permet notamment de
proposer des améliorations du service rendu et/ou la construction de projets innovants.
SA VIE QUOTIDIENNE
Les résidents doivent partager au moins un repas en commun toutes les semaines. Des sorties au musée et à un concert de
musique classique ont permis la valorisation des compétences des personnes et le renforcement de la cohésion du groupe.
SON ENVIRONNEMENT
Maison particulière située en milieu rural, à une dizaine de kms du centre- ville Montauban. La location de scooters et le
prêt de vélos viennent pallier les carences locales en termes de transports en commun pour accéder à la ville (une caution
en cas de mise à disposition d’un vélo ou d’un scooter est requise). Des commerçants et une grande surface commerciale
sont néanmoins à proximité. Les résidents ont des rapports très cordiaux avec les voisins du quartier.
La
MR Chemin Faisant
Personne interviewée : Alexandra Petterson – Visite du 29/04/2011
MAISON RELAIS du ROND
2/4 avenue du 19 août 1944 – 82000 MONTAUBAN
Tél. : 05.63.66.67.59
Ouverte le 01/12/2008
13 places
Gestionnaire :
Service logement du CCAS de Montauban
Propriétaire :
PROMOLOGIS
LA MAISON
Type de structure : immeuble rénové.
Logements individuels
4 T2 et 9 studios. Les T2 peuvent accueillir des couples ou des colocataires. Au total la structure peut accueillir jusqu'à 15
locataires.
Espaces collectifs
Des espaces collectifs (grande pièce à vivre, salon, jardin) ont été aménagés pour permettre aux résidents de se retrouver
au quotidien.
Montant de la redevance
- pour un T1 : 238 € (sans les charges)
- pour un T2 : 298 € (sans les charges)
Montant indicatif des participations aux activités
L’ÉQUIPE
Hôte : 2 travailleurs sociaux
Permanence :
Présence quotidienne (sauf dimanche et jours fériés) selon des horaires classiques ; le jeudi : présence jusqu’à 21h.
Rôle de l’hôte et de son équipe :
La gestion et l'animation de la maison relais au quotidien.
SES RÉSIDENTS
Profil des résidents :
Il y a une forte présence masculine avec seulement une femme pour 12 hommes. Tous sont célibataires. La maison relais
accueille un public âgé de 25 à 73 ans. 3 exercent une activité professionnelle.
Témoignage de MP., 47 ans : « Je me sens bien mieux ! Ici je peux parler . Quand j'étais seule je ne pouvais pas parler. »
Critères et procédure d’admission
Critères : capacités d'autonomie du candidat, ressources, isolement et souhait de vivre dans un contexte collectif évalués
en pré-commission
Procédure : Un dossier de candidature est rempli par la personne et, si elle est accompagnée par son référent social.
Le candidat est reçu en entretien afin de confirmer son adhésion au projet social de la maison du Rond.
Le dossier est présenté aux membres de la commission d’admission qui statue sur la candidature.
En cas d’accord, la personne signe un contrat de résidence avec le Service Logement du CCAS, conclu pour une durée d’un
mois et renouvelable par tacite reconduction sans durée maximale.
SON HISTOIRE
L’idée d’une maison relais est née en réponse au constat effectué sur ce territoire : certaines personnes ne trouvent pas
leur place dans les solutions existantes et restent en difficulté en matière de logement, volonté de mener un projet de lutte
contre l’insalubrité sur la ville, qui met à jour une nouvelle population avec diverses difficultés vis-à-vis du logement et
carence de solutions alliant l’habitat durable dans des logements individuels, avec la présence d’un « cadre – repère » et un
travail sur la mixité et le lien social.
SON PROJET
La maison relais a permis de requalifier un bâtiment dégradé et de compléter l'offre existante en matière de logement sur
la ville. Et de ce fait elle répond aux besoins des résidents (recherche logement autonome et rupture de l'isolement).
MR du Rond
Personne interviewée : Delphine Aubailly – Visite du 01/06/2011
SON FONCTIONNEMENT ET SA VIE QUOTIDIENNE
Organisation par l’hôte :
 Organisation de la vie collective :
 Les conseils de maison - temps de concertation entre résidents animé et préparé avec l'équipe sociale -  Le taux
de participation des résidents est positif : en moyenne 1 résident non présent
 Les repas : un repas commun est organisé 1 fois par semaine le jeudi soir. Ce repas est préparé avec la participation
active des résidents (choix du menu, courses, préparation, service et entretien)  En moyenne participation
importante des résidents
 Le samedi le petit-déjeuner est pris en commun
 L'entretien des parties collectives : l'entretien des espaces communs est entièrement réalisé par les résidents à
tour de rôle. 1 planning hebdomadaire est établi. En moyenne 4 heures par semaine sont consacrées à l'entretien.
 Intégration de la maison relais dans le quartier :
 En janvier présentation de la maison relais et invitation aux commerçants du quartier
 Utilisation régulière des commerces de proximité : boulangerie, pharmacie, tabac, presse, café, laverie, supérette
 Implication dans la vie du quartier : participation de 6 résidents à l'organisation de la fête de quartier en
partenariat avec une association, 2 résidents ont également aidé cette association de quartier à organiser une
brocante
 En décembre 2008 : organisation de portes ouvertes pour les partenaires sociaux
 Accompagnement individuel :
 Liens avec les référents sociaux et médicaux en fonction des besoins, de la situation et du projet de chaque
résident
 Aide à l'installation dans le logement
 Aide à l'entretien des logements

Mise en place d’activités : participation active des résidents à la décoration de la maison, intervention collective
par EDF (conseils pour réaliser des économies d'énergie), randonnées, pétanque, jeux de société (activité appréciée par
les résidents), jardinage, entretien du jardin, cuisine (repas et atelier pâtisserie 1 fois par semaine), accompagnement
au marché, et dans différents magasins pour achats particuliers.
Règlement intérieur :
L’objet du règlement intérieur est de fixer les règles de vie à respecter par les résidents au sein de la maison du Rond afin
que chacun puisse vivre dans un climat paisible et serein : Chaque résident doit adopter une attitude tolérante et
respectueuse de la personnalité d’autrui, de son histoire et de ses convictions. Le respect de l’autre, la bonne tenue des
lieux, la participation à la vie de la maison doit être le souci de chacun au quotidien.
Tout comportement en contradiction avec ces principes et les conditions du contrat de résidence peut remettre en question
la reconduction du contrat et entraîner selon la gravité des faits sa résiliation.
Les logements ne peuvent en aucun cas accueillir d’autres personnes que celles désignées sur le contrat de résidence. Tout
hébergement de plus d’une nuit ne peut être décidé par le résident seul mais peut de manière exceptionnelle être envisagé
avec la responsable et l’équipe sociale.
Toute absence de plus de 48h doit être signalée aux responsables.
La présence d’animaux domestiques est tolérée uniquement pour les résidents qui en possédaient avant leur entrée dans la
maison relais. Toutefois leur maintien est conditionné à la capacité des personnes à les prendre en charge et, sous condition
que les règles de sécurité, d’hygiène et de bruit soient respectées. Les animaux ne sont pas autorisés dans les parties
communes.
Gouvernance / Démocratie interne :
Un conseil de maison animé par les travailleurs sociaux est prévu au minimum une fois par mois et la présence de tous les
résidents est obligatoire.
Participation et expression des résidents :
Mise en place d’un questionnaire de satisfaction annuel.
SON ENVIRONNEMENT
La maison relais est située, en plein carrefour, dans un quartier populaire et animé pas, très près du centre-ville, à proximité
des commerces.
Partenariats :
Participation aux activités du centre social : atelier santé, fête de la châtaigne, lectures d'automne, inscription de 3 résidents
à l'aquagym. Le centre social est un partenaire important, il propose des activités intéressantes pour les résidents et met à
disposition un véhicule pour les sorties
Rencontre avec l'ASA 82 : participation aux portes ouvertes, inscription d'un résident à l'atelier théâtre.
Bibliothèque municipale : inscription et sortie hebdomadaire (films et livres).
MR du Rond
Personne interviewée : Delphine Aubailly – Visite du 01/06/2011
BIBLIOGRAPHIE
L’exclusion et la précarité
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[19]
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[20]
MINISTÈRE DE L’EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT. Circulaire n°DGAS/1A/LCE/2007/90 du
19 mars 2007 relative à la mise en œuvre d'un principe de continuité dans la prise en charge des personnes sans-abri.
[21]
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[22]
MINISTÈRE DU LOGEMENT. Circulaire du 28 mai 2009 relative à la loi n°2009-323 du 25 mars 2009 de
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[23]
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[25]
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[27]
MINISTÈRE DU LOGEMENT ET DE LA VILLE. Circulaire n°DGAS/DGALN/2008/248 du 27 août 2008 relative à la
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MINISTÈRE DU LOGEMENT. Circulaire du 5 mars 2009 pour la relance relative à l’hébergement. Bulletin
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[29]
PREMIER MINISTRE. Circulaire n°5503/SG du 6 décembre 2010 relative au chantier national prioritaire 20082012 pour l’hébergement et l’accès au logement des personnes sans abri ou mal logées.
[30]
MISSION INTERMINISTÉRIELLE. Ville et logement, projets annuels de performances (annexe au projet de loi
de finances pour 2011).
Les maisons relais
Guides de montages - bonnes pratiques
[31]
FNARS. Maisons relais [Pensions de famille], guide de montage. Recueils et documents, mai 2003, n°22.
[32]
FONDATION ABBE PIERRE. Manuel pour la création de pensions de famille. Recueil de bonnes pratiques.
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[33]
UNAFO. Maisons relais, pensions de famille : Vivre chez soi, mais pas tout seul. Journée maisons relais du 25
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Références réglementaires
[34]
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SECRÉTARIAT D’ÉTAT A LA LUTTE CONTRE LA PRÉCARITÉ ET L’EXCLUSION. Circulaire n°2002-595 du 10 décembre 2002
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[35]
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[36]
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[41]
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[46]
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[47]
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sociale. Avril 2008.
ANNEXES
ANNEXE 1 : ETHOS : Typologie européenne de l’absence de chez-soi et de l’exclusion liée au logement ... II
ANNEXE 2 : Récapitulatif des dispositifs d’hébergement en France ........................................................... III
ANNEXE 3 : Récapitulatif des dispositifs de logement en France................................................................. V
ANNEXE 4 : Circulaire n°2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons relais. ............................. VIII
ANNEXE 5 : Guide d’entretien à destination des résidents........................................................................ XV
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
I
ANNEXE 1 :
ETHOS : Typologie européenne de l’absence de chez-soi et de l’exclusion liée au logement
D’après FEANTSA, Fédération européenne d’Associations Nationales Travaillant avec les Sans-Abri
(1 page)
II
SANS LOGEMENT
1
Personnes vivant dans la rue
2
Personnes en hébergement
d’urgence
3
Personnes en foyer d’hébergement
pour personnes sans domicile
4
Personnes en foyer d’hébergement
pour femmes
5
Personnes en hébergement
pour immigrés
Situation de vie
Définition générique
1.1
Espace public ou externe
Qui vit dans la rue ou dans des espaces
publics, sans hébergement qui puisse
être défini comme local d’habitation
2.1
Hébergement d’urgence
Personne sans lieu de résidence habituel
qui fait usage des hébergements
d’urgence, hébergements à bas prix
3.1
3.2
3.3
Foyer d’hébergement d’insertion
Logement provisoire
Hébergement de transition avec
accompagnement
Hébergement pour femmes
Quand l’intention est que la durée du
séjour soit courte
4.1
5.1
5.2
6.1
6.2
6
Personnes sortant d’institutions
6.3
7.1
7
Bénéficiaires d’un
accompagnement au logement
à plus long terme
7.2
LOGEMENT PRÉCAIRE
8.1
LOGEMENT INADÉQUAT
CATÉGORIE CONCEPTUELLE
SANS ABRI
Catégorie opérationnelle
8
Personnes en habitat précaire
9
Personnes menacées d’expulsion
10
Personnes menacées de violences
domestiques
11
Personnes vivant
dans des structures provisoires/
non conventionnelles
12
Personnes en logement indigne
13
Personnes vivant dans conditions
de surpeuplement sévère
Logement provisoire/centres
d’accueil
Hébergement pour travailleurs
migrants
Institutions pénales
Institutions médicales (dont
centres de désintoxication,
hôpitaux psychiatriques…)
Institutions pour enfants / homes
Foyer d’hébergement médicalisé
destiné aux personnes sans
domicile plus âgées
Logement accompagné pour exsans-abri
Provisoirement hébergé dans la
famille/chez des amis
8.2
Sans bail de (sous-)location
8.3
Occupation illégale d’un terrain
9.1
Application d’une décision
d’expulsion (location)
Avis de saisie (propriétaire)
9.2
10.1 Incidents enregistrés par la police
11.1 Mobile homes
11.2 Construction non conventionnelle
11.3 Habitat provisoire
12.1 Logements inhabitables occupés
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
13.1 Norme nationale de
surpeuplement la plus élevée
Femmes hébergées du fait de violences
domestiques et quand l’intention est
que la durée du séjour soit courte
Immigrants en hébergement d’accueil ou
à court terme du fait de leur statut
d’immigrants
Pas de logement disponible avant la
libération
Reste plus longtemps que prévu par
manque de logement
ième
Pas de logement identifié (p.ex. au 18
anniversaire)
Hébergement de longue durée avec
accompagnement pour ex-sans-abri
(normalement plus d’un an)
Qui vit dans un logement conventionnel,
mais pas le lieu de résidence habituel du
fait d’une absence de logement
Occupation d’une habitation sans bail
légal
Occupation illégale d’un logement;
Occupation d’un terrain sans droit légal
Quand les avis d’expulsion sont
opérationnels
Quand le prêteur possède un avis légal
de saisie
Quand une action de police est prise
pour s’assurer d’un lieu sûr pour les
victimes de violences domestiques
Pas conçu pour être un lieu de résidence
habituel
Abri, baraquement ou cabane de fortune
Baraque ou cabine de structure semi
permanente
Défini comme impropre à être habité par
la législation nationale ou par les
règlements de construction
Défini comme excédant les normes
nationales de densité en termes
d’espace au sol ou de pièces utilisables
ANNEXE 2 :
Récapitulatif des dispositifs d’hébergement en France
d’après DGAS / DGALN – DHUP. Chantier National Prioritaire 2008-2012, le guide des dispositifs d’hébergement et de logement adapté. Nov. 2008.
(2 pages)
MISSION
PUBLIC ACCUEILLI
DUREE DE SEJOUR
FORMES D'HABITAT
FINANCEMENTS DU FONCTIONNEMENT
Hébergement généraliste (cf. circulaire n°DGCS/1A/2010/271 du 16 juillet 2010 relative au référentiel national des prestations du dispositif d’accueil, d’hébergement, d’insertion)
CHRS (Centre d’hébergement et de
réinsertion sociale)
- Action socio-éducative ;
- Projet de prise en charge individualisée et
globale par le biais d’un « projet d’insertion ».
Personnes isolées, ou familles, connaissant
de graves difficultés d’ordre économique et - Admission pour une durée
social
déterminée et renouvelable ;
Certains CHRS sont spécialisés dans l'accueil d'un
- Bilan tous les 6 mois.
public spécifique ou prioritaire (femmes victimes de
violence, personnes sous main de justice...).
Accueil «inconditionnel», c’est-à-dire sans
Aussi longtemps qu'une solution
sélection des publics accueillis, et
durable n'est pas proposée à la
notamment sans condition de régularité du
personne ou la famille.
séjour (cf. DALO).
CHU (Centre d’hébergement d’urgence)
Aide dans les démarches d’accès aux droits et
recherche d'un logement ou d'une structure
d’insertion adaptée.
Hébergement de stabilisation
Accompagnement social qui doit permettre aux
personnes éloignées de l’insertion, de se
Même public que dans les CHU, mais ayant
stabiliser et de favoriser leur orientation
un passé plus ou moins long dans le
Non limitée.
ultérieure vers des structures adaptées à leur
dispositif d’hébergement ou à la rue.
situation.
Nuitées d’hôtel
Accueil dans des hôtels, à défaut de places
disponibles dans les CHU ou autres dispositifs
(logement, hébergement généraliste…),
notamment pendant la période hivernale.
Logements et chambres conventionnés à
Accueil à titre temporaire.
l’ALT (aide au logement temporaire)
RHVS (Résidence hôtelière à vocation
sociale) – Logirelais
Personnes en situation de détresse,
souvent orientées par le 115.
Programme 177 - Dotation globale de fonctionnement
(DGF) versée chaque mois par douzième.
Conventions de subvention pour les CHRS qui n'ont pas
le statut.
Forme est variée : du dortoir à la chambre
individuelle en collectif, voire au logement
banalisé dans le diffus.
Programme 177 sous le régime de la subvention annuelle
aux gestionnaires (cofinancement possible par les
collectivités territoriales)
Les CHU au statut de CHRS bénéficient de la DGF.
Programme 177 sous le régime de la subvention ou de la
Plutôt du collectif (type CHRS ou CHU) mais dotation globale
parfois diffus.
de fonctionnement suivant le statut (cofinancement
possible par les collectivités territoriales).
Une à quelques nuits (dans certaines
situations, notamment celle des
déboutés du droit d’asile à Paris,
l’hébergement peut s’avérer être de
longue durée).
Personnes défavorisées sans logement et
qui ne peuvent pas être hébergées en CHRS
Pas de limite réglementaire mais
ou dont la situation ne le justifie pas.
l'objectif est que la durée moyenne
Situations d'urgence ou pour des
n'excède pas six mois.
personnes relativement autonomes en
insertion.
30 % des logements de la résidence
Hôtel meublé, à la frontière de l’hôtellerie et du
réservés pour des publics rencontrant des
logement locatif, a pour vocation d’offrir une
difficultés particulières pour se loger,
solution d’hébergement de qualité
identifiés dans le
à coût maîtrisé.
PDALPD.
Chambres individuelles ou à plusieurs ou
logements dans certains cas ; logement
éclaté (40 % du parc), regroupé ou mixte.
Location pour une occupation à la
journée, à la semaine ou au mois.
Programme 177 par subvention à des associations
conventionnées qui réservent les chambres.
- Programme 177 (50 %), branche famille de la sécurité
Logements ou chambres dans un parc très
sociale (50 %). Paiement des organismes par les CAF;
diversifié (parc privé, parc social, résidences
- Fonds de Solidarité Logement (FSL) des conseils
sociales dans la limite de 10 % de leur
généraux dans certains départements pour garantie du
capacité, hébergement d'urgence, hôtel…).
FSL et ASLL (Accompagnement Social Lié au Logement).
Ensemble homogène de petits logements
autonomes équipés et meublés.
Programme 177
Participation des bénéficiaires prévue par convention.
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
III
MISSION
PUBLIC ACCUEILLI
DUREE DE SEJOUR
FORMES D'HABITAT
FINANCEMENTS DU FONCTIONNEMENT
Hébergement spécialisé
Accueil, hébergement et accompagnement
CADA (Centre d’accueil pour demandeur social et administratif des demandeurs
d’asile)
d’asile pendant la durée d’instruction de leur
dossier par les instances publiques.
Demandeurs d’asile en cours de procédure Durée d’instruction du dossier des
de demande d'asile.
demandeurs d’asile.
Structure collective ou logement diffus
(appartements).
Hébergement d’urgence des
demandeurs d’asile
Accueil à titre transitoire
Demandeurs d’asile préalablement à leur
admission en CADA, et à titre exceptionnel
et transitoire, réfugiés ou déboutés sortant
de CADA.
Places réparties dans des foyers de
travailleurs migrants, gérés par ADOMA
(mais ces places n’ont pas le statut de FTM), Programme 104
des structures collectives ou des chambres
d’hôtels.
CPH (Centre provisoire d’hébergement)
CHRS spécifique.
Réfugiés statutaires.
-
-
Programme 104
Centre maternel
Soutien matériel et psychologique.
Femmes enceintes et mères isolées avec
enfants de moins de trois ans
-
Chambre individuelle ou appartement.
Conseil Général
Prise en charge médico-sociale temporaire.
Personnes sans domicile ayant besoin de
soins sans relever d'une hospitalisation.
Aucune condition administrative. Ouverts
24h/24h et 365 jours par an, les LHSS sont
accessibles aux
personnes handicapées.
Ne doit pas excéder deux mois, mais
reste conditionnée à l’évolution de
l’état de santé de la personne
accueillie et de la possibilité d'une
solution pour la sortie.
Définition de l’implantation souple.
Financement assuré par l’assurance-maladie par une
dotation globale définie sur la base d’un forfait par lit et
par jour.
LHSS (Lit halte soins santé)
IV
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
- Programme 104 (ARS),
- Dotation globale de fonctionnement (DGF).
ANNEXE 3 :
Récapitulatif des dispositifs de logement en France
d’après DGAS / DGALN – DHUP. Chantier National Prioritaire 2008-2012, le guide des dispositifs d’hébergement et de logement adapté. Nov. 2008.
(3 pages)
MISSION
PUBLIC ACCUEILLI
DUREE DE SEJOUR
FINANCEMENTS DU
FONCTIONNEMENT
FORMES D'HABITAT
Logements-foyers / Résidences sociales
Résidence sociale classique
Maison relais
Résidence d'accueil
Personnes en difficulté sociale et/ou
économique ayant un besoin de logement
temporaire lié à la mobilité ou dans
l’attente d’un logement durable, en
capacité d’occuper un logement autonome
Offrir des solutions de logement
avec, si besoin seulement, un
temporaire.
accompagnement social.
Certaines résidences sociales accueillent
des publics spécialisés : public des FJT et
FTM (progressive transformation des foyers
en résidence sociale)
Personnes isolées, très désocialisées,
fréquentant ou ayant fréquenté de façon
répétitive les structures d’hébergement
Logement adapté et durable, accueil sans provisoire et ne relevant pas des CHRS.
limitation de durée de personnes.
Autant que possible, les publics doivent
présenter des profils et parcours variés
pour dynamiser la vie interne de
l’établissement.
Maisons relais dédiée aux personnes
souffrant d’un handicap psychique qui
prévoit un partenariat formalisé avec des
équipes de soins et d’accompagnement
social et médico-social adapté.
Personnes handicapées psychiques
stabilisées, sans critère d’âge, au faible
niveau de ressources,
en situation d’isolement ou d’exclusion
sociale et suffisamment autonomes pour
accéder à un logement privatif, dès lors
qu’un accompagnement et des soins sont
garantis en tant que de besoin.
1 mois renouvelable sans limitation de
durée mais vocation d’accueil
temporaire rappelée généralement
Logements privatifs et espaces collectifs
dans le projet social (accueil variant
meublés
selon les situations entre 1 mois et 2
ans).
Programme 177 (Aide à la gestion locative
sociale (AGLS)),
FSL, aides de l’Acsé, crédits des politiques de la
ville ou des collectivités territoriales…
Conseil général, CAF
Accueil sans limitation de durée. Le
principe de la maison relais est de
proposer un habitat durable.
Structure de taille réduite comportant entre
Programme 177 pour le financement de l'hôte
20 et 25 logements, alliant logements
plafonné à 16€/j/place
privatifs et espaces collectifs.
Accueil sans limitation de durée.
Structure de taille réduite, comportant entre
Programme 177 pour le financement de l'hôte
10 et 25 logements autonomes alliant
plafonnée à 16 €/j/place
logements privatifs et espaces collectifs.
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
V
MISSION
PUBLIC ACCUEILLI
FORMES D'HABITAT
FINANCEMENTS DU
FONCTIONNEMENT
1 mois tacitement renouvelable sans
limitation de durée.
Chambres ou logements et espaces collectifs
dans un foyer intégré, ou dans un foyersoleil Forme d’habitat combinant unité
centrale avec services et espaces collectifs,
et logements disséminés à proximité dans le
diffus.
- Programme 177 (DGAS) : attribution de postes
FONJEP (Fonds de coopération de la jeunesse
et l’éducation populaire),
- CAF, collectivités territoriales…
1 mois tacitement renouvelable sans
limitation de durée.
Chambres ou logements et espaces
collectifs.
Acsé
DUREE DE SEJOUR
Autres logements-foyers (suite)
Accueil des jeunes en cours d’insertion
Tous les foyers de jeunes travailleurs ont vocation à sociale et professionnelle dans une
devenir des résidences sociales dans les conditions résidence adaptée à leurs besoins avec
prévues par la circulaire n° 2006-45 du 4 juillet
des services d’ordre socio-éducatif.
2006.
(Relève en plus de la loi 2002-2.)
FJT (foyer de jeunes travailleurs)
Jeunes de 16 – 25 ans en cours d’insertion
sociale et professionnelle ; élargissement
aux 25-30 ans mais de façon limitée.
Initialement accueillir des travailleurs
FTM (Foyer de travailleurs migrants) immigrés. Cependant des personnes en
Tous les foyers de travailleurs migrants ont vocation
à devenir des résidences sociales dans les
conditions prévues par la circulaire n° 2006-45 du 4
juillet 2006.
Etablissement pour personnes âgées
Logement-foyer pour personnes
handicapées
VI
situation d’exclusion peuvent désormais Travailleurs immigrés et personnes en
être accueillies dans les foyers qui
situation d'exclusion.
comportent des places ou logements
vacants.
Etablissement destiné au logement
collectif à titre de résidence principale.
Personnes âgées.
Établissement destiné au logement
collectif à titre de résidence principale.
Foyers d’hébergement et foyers de vie ou
occupationnels : personnes handicapées
autonomes exerçant des activités
extérieures, en établissement et service
d’aide par le travail notamment.
FAM et MAS : personnes handicapées
nécessitant l’assistance d’une tierce
personne pour accomplir les actes de la vie
courante.
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
Structures d’hébergement collectives :
1 mois tacitement renouvelable sans immeubles comportant à la fois des locaux
limitation de durée à la seule volonté privatifs meublés ou non et des locaux
de la personne logée.
communs affectés à la vie collective :
EHPAD, EHPA, petites unités de vie.
Structures d’hébergement collectives:
immeubles comportant à la fois des locaux
privatifs meublés ou non et des locaux
communs affectés à la vie collective : foyers
d'hébergement, foyers de vie ou
occupationnels, FAM, MAS.
- Conseil général, ARS et assurance maladie.
- Solvabilisation des résidents : APL.
- Conseil général pour les foyers d’hébergement
et de vie,
- Conseil général et assurance maladie pour les
FAM,
- Assurance maladie pour les MAS.
MISSION
PUBLIC ACCUEILLI
DUREE DE SEJOUR
FINANCEMENTS DU
FONCTIONNEMENT
FORMES D'HABITAT
Logements ordinaires
Logement temporaire
Logements en sous-location dans le
parc privé ou public
Ménages défavorisés.
Ces logements correspondent à la définition du
logement de transition de la loi DALO du 5 mars
2007.
Logements pour héberger dans le
parc privé conventionné ANAH
Logements des parcs privés et publics
mobilisés par les organismes qui louent les
logements en vue de les sous-louer.
- Fonds de solidarité logement (FSL) des Conseils
généraux dans certains départements
- Aide aux suppléments de dépenses de gestion
locative.
- Garantie du FSL.
Logements conventionnés avec l’ANAH.
Une association loue un logement à un
bailleur privé pour y héberger ensuite un
ménage en difficulté.
Loyers conventionnés.
Bail de sous-location à durée
déterminée. A l'issue d'une période
transitoire, le bail glisse vers un bail
classique.
Logements des parcs privés et publics
mobilisés par les organismes qui louent les
logements en vue de les sous-louer.
- Fonds de solidarité logement (FSL) des Conseils
généraux dans certains départements
- Aide aux suppléments de dépenses de gestion
locative.
- Garantie du FSL.
Bail entre le locataire et le
propriétaire.
Le propriétaire confie la gestion de son
logement à un organisme agréé (possédant
une carte professionnelle d'agent
Loyers.
immobilier) qui assure une gestion sociale
du logement.
Bail de sous-location à durée
déterminée.
Sécuriser la relation entre propriétaire
(dans le parc public ou privé) et locataire Ménages défavorisés.
par l’intermédiaire d’un tiers (une
association)
Bail glissant dans le parc privé ou
public
Personnes en voie de réinsertion.
Logement de droit commun durable
Mandat de gestion
Logement social du parc public
Sécuriser la relation entre propriétaire
(dans le parc public ou privé) et locataire
Ménages défavorisés.
par l’intermédiaire d’un tiers (une
association)
Tout public avec des ressources inférieures
aux plafonds prévus par l’article R.331-12
du Code de la construction et de
l’habitation. Tous les logements du parc
Logement individuel à titre de résidence social peuvent être mobilisés (PLA-I, PLUS,
principale.
PLS). Toutefois, pour le PLA-I, les publics
visés sont ceux relevant de la loi Besson du
31 mai 1990 ayant des difficultés
particulières d’insertion ou d’accès au
logement.
Bail de 3 ans renouvelable.
Cependant droit au maintien dans les
lieux sans limitation de durée pour le
locataire : à l'expiration du contrat, la
location est tacitement renouvelée
sans qu'il soit nécessaire d'établir un
nouveau contrat.
Logement conventionné ANAH
Tout public avec des ressources inférieures
Logement individuel à titre de résidence
aux plafonds prévus dans les différentes
Bail de 3 ans renouvelable.
(Agence Nationale de l'Habitat) - parc
principale.
conventions ANAH.
privé
Logements bénéficiant de prêts aidés de
l’État et qui font donc l’objet d’une
convention entre le bailleur et l’État.
Obligation pour le bailleur, en contrepartie de l’aide de
l’État, de contracter des obligations de réservation de
logements (25 %) pour l’État.
Loyers.
Logements conventionnés avec l’ANAH.
Location ou sous-location par l’intermédiaire
d’une association à destination de ménages Loyers conventionnés.
défavorisés et possibilité de mobiliser ce
parc pour les ménages DALO.
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
VII
ANNEXE 4 :
Circulaire n°2002-595 du 10 décembre 2002 relative aux maisons relais.
(7 pages)
VIII
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
IX
X
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
XI
XII
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
XIII
XIV
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
ANNEXE 5 :
Guide d’entretien à destination des résidents.
(1 page)
« Vous habitez dans une maison relais où vous avez un espace privé et où vous partagez des espaces
collectifs. On s’intéresse à la place que vous occupez dans le fonctionnement de cette maison »…
PARTICIPATION
…Pouvez-vous me dire comment vous participez à la vie (collective) de la maison ?
…est-ce que par exemple vous faites des activités avec les autres ?…est-ce que vous préparez les repas ?...est ce
que vous aimez manger avec les autres résidents ?...
…..est ce que vous allez aux conseils de maison ?...est-ce que vous vous impliquez plus maintenant qu’au
début ?...
….est-ce que vous avez déjà développé ou contribué à une activité ou à un projet dans la maison relais ?...
…est-ce que les résidents sont représentés dans réunions de l’association gestionnaire ? est-ce que vous avez
voté pour quelqu’un ? est-ce que vous trouvez ça important ?...
…êtes vous associé ou consulté sur la sélection des nouveaux arrivants / résidents ?...
si discours négatif :…pourquoi vous n’avez pas envie d’être / de faire des choses avec les autres ? qu’est ce qui
vous empêche de participer ?...
si discours positif :…qu’est ce qui vous plaît dans ces activités ? aimeriez-vous participer davantage et si oui
comment…
…En quoi l’équipe favorise-t-elle la participation des résidents ?
…est-ce que l’équipe vous encourage à développer de nouvelles activités ?...
EXPRESSION
…Quels sont les moyens, occasions que vous avez pour vous exprimer, donner votre avis ?
...est-ce que vous aimez prendre la parole en public ?...est-ce que vous prenez la parole dans les réunions ?...
…est-ce que vous avez l’occasion de donner votre point de vue sur le fonctionnement de la maison relais ?...estce que vous contribuez aux règles de vie collective ?...
….est-ce que vous trouvez que c’est utile que les résidents puissent donner leur avis sur le fonctionnement de la
maison relais ?...
…En quoi l’équipe favorise-t-elle l’expression des résidents ?
…avez-vous l’impression que votre avis est pris en compte par l’équipe ?...
LIENS SOCIAUX
…Et depuis que vous êtes en maison relais, quelles nouvelles relations avez-vous développées ?
…avec qui ?...dans la maison…et dans le quartier ?...Qu’est-ce qui vous a permis de créer ces nouvelles
relations ?...connaissez-vous vos voisins et les commerçants de quartier ?...est ce que vous recevez des amis ou
de la famille ?...
…Quelles sont les activités que vous aimez ou aimeriez faire ici ?
…avec qui ? vous préférez faire cette activité seul ou avec d'autres résidents ? est-ce que c'est quelque chose
que vous faisiez avant ou depuis que vous êtes en maison relais?...avez-vous des activités extérieures ?...est-ce
que vous avez envie de proposer des activités aux autres résidents ?...
…Quels sont les endroits de la maison que vous préférez ?
…est ce que vous venez souvent dans la salle collective ?...qu'est ce que vous y faites?...
…Existe-t-il une entraide dans la maison relais ?
...avez-vous pu vous faire des amis dans la maison relais ?...sur qui pouvez-vous compter en cas de besoin ?
(famille, amis…)…
…Quelles sont vos nouvelles obligations depuis que vous logez en maison relais ? Est-ce que vous
les acceptez ?
LIENS SOCIÉTAUX
…que pensez-vous des règles qui sont imposées par le règlement intérieur de la maison relais ?...
…Quels droits avez-vous éventuellement retrouvés ou réutilisés depuis que vous habitez ici ?
…comme l’accès aux soins, aux aides sociales, etc.…avez vous fait valoir tous vos droits (économiques, sociaux,
juridiques…) ? …est ce que l’équipe vous aide à faire valoir vos droits ?...
…Vous intéressez-vous à la politique ?
…avez-vous une carte d’électeur ? êtes vous allé voter depuis que vous en maison relais ?...le faisiez-vous
avant ?...ou pensez-vous le faire aux prochaines élections ?...vous intéressez-vous à l'actualité, lisez-vous le
journal, est-ce nouveau?...
…Êtes-vous impliqués dans la vie associative ou dans la vie locale?
…avez-vous participé à des conseils de quartier ? signé des pétitions, participé à des manifestations ?...êtes-vous
membre ou bénévole dans une association ?...
Pour finir, est-ce que le logement en maison relais vous convient ? Est-ce que vous vous y sentez bien ?
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
XV
ANNEXE 6 :
Caractéristiques des maisons relais de la région Midi-Pyrénées.
(3 pages)
LISTE DES MAISONS RELAIS (RESIDENCES D'ACCUEIL INCLUSES) DE LA REGION MIDI-PYRENEES AU 01/10/2011
AGREMENT
DEPARTEMENT
Ouverture NOM
ASSOCIATION
PROPRIETAIRE
HOTE(S)
Etablissement Public
Départemental
d’Hospitalisation
CHAC
Evelyne BUFFALAN
[email protected]
places
profil
ARIEGE
09 - SAINT-GIRONS
oct.-10
AMARRAGE
1 rue Joseph Sentenac – 09200 SAINT GIRONS
Tél.: 05.61.96.21.09
(Centre Hospitalier Ariège
Couserans)
5 personnes isolées
5
TOTAL ARIEGE
AVEYRON
12 - RODEZ
nov.-07
UDAF
22 avenue maréchal Joffre – 12000 RODEZ
UDAF12
Mme MAZARS (hôte)
Eric Massat (directeur)
[email protected]
Pactarim
20 personnes isolées
20
TOTAL AVEYRON
HAUTE-GARONNE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
PRADO
mars-05 4 rue du Prado – 31000 TOULOUSE
Tél.: 05.61.40.85.24
SAINT-MARTIN COMMUNAUTAIRE
janv.-00 270 route de Bayonne – 31300 TOULOUSE
Tél.: 05.61.16.08.73
SAINT-MARTIN APPARTEMENTS
janv.-06 270 route de Bayonne – 31300 TOULOUSE
Tél.: 05.61.16.08.73
BELFORT
juil.-06 16 rue de Belfort – 31000 TOULOUSE
Tél.: 05.61.22.78.64
PEYROLIERES
juil.-06 31 rue Peyrolières – 31000 TOULOUSE
Tél.: 05.61.22.78.64
L’ENTRE DEUX
mai-09 28 rue Maynard – 31000 TOULOUSE
Tél. : 05.34.40.27.94 – Fax : 05.34.40.29.14
MARENGO
janv.-10 23 bd de la Gare – 31000 TOULOUSE
Tél.: 06.70.58.73.28 / 06.87.36.54.45
UN AIR DE FAMILLE
janv.-11 159 rue Raymond Naves – 31400 TOULOUSE
Tél.: 05.34.66.18.93
Particulier
Nadia BENHADJI
[email protected]
GAF
(Groupe Amitié Fraternité)
HLM Cité Jardins
Marie-Laure SENAT
[email protected]
7 personnes isolées
GAF
(Groupe Amitié Fraternité)
HLM Cité Jardins
Marie-Laure SENAT
[email protected]
7 personnes isolées
CROIX ROUGE FRANCAISE
CITE DE LA MADELEINE
Nouveau Logis
Méridional
CITE DE LA MADELEINE
Secours Catholique
ESPOIR
HLM Les Chalets
PACT31
Nouveau Logis
Méridional
ESPOIR
Promologis
28 personnes isolées
Anne BARREDA
[email protected]
13 personnes isolées
Anne BARREDA
[email protected]
15
personnes isolées+
couples
12
4 femmes isolées
4 couples
26
personnes isolées/ 4
couples
18
4 femmes isolées
4 couples
Nicolas ATTARD
Letizia ROSSATO
[email protected]
Véronique GARNIER
[email protected]
Marianne URIOT
[email protected]
Marion ARETTE
Eric BONNET
[email protected]
126
TOTAL HAUTE-GARONNE
GERS
32 - AUCH
32 - AUCH
R.E.G.A.R
20 rue du 24 février - 32000 AUCH
Tél.: 05.62.05.59.50
LES JACOBINS
août-09 3 rue Charras – 32000 AUCH
Tél.: 05.62.65.23.30
avr.-11
R.E.G.A.R
Toit Familial
STE D'ENTRAIDE ET SPORTIVE
DES MALADES DU CENTRE
HOSPITALIER DU GERS
HLM SA Gasconne
Christine LAJOUS
Karine Clos-Versailles
[email protected]
personnes isolées,
16 couples avec ou sans
enfants
Stéphanie DELIGNE
[email protected]
10 personnes isolées
26
TOTAL GERS
LOT
46 - LOT
févr.-09
GABRIELLE BOUYSSOU
14 rue de Labarthe – 46090 ESPERE
Tél.: 05.65.22.86.61
CROIX ROUGE FRANCAISE
Aurélie DELPON
[email protected]
HLM Polygone
15 personnes isolées
15
TOTAL LOT
HAUTES-PYRENEES
65 - TARBES
févr.-07
65 - LOURDES
févr.-07
65 - LOURDES
TARBES
LANNEMEZAN
déc.-04
L'ERMITAGE
3 rue Schrader – 65000 TARBES
Tél. : 05.62.56.17.30
SAINT-HENRI SAINTE-NATHALIE
Avenue Msg Rohain – 65100 LOURDES
Tél.: 05.62.42.62.42 Fax. : 05.62.42.62.43
UDAF65
10 Quater rue Jean Larcher – 65010 TARBES
Tél.: 05.62.44.26.44
Dominique ORMART
[email protected]
L'ERMITAGE
OPH des HautesPyrénées
CITE DE LA MADELEINE
Cité Saint-Pierre
UDAF65
Divers
FONDATION ARMEE DU SALUT
Fondation Armée du Lucie ROUANET
Salut
[email protected]
Florence CALLIOT
[email protected]
4 2 couples
10 personnes isolées
personnes isolées
62 avec troubles
psychiques
76
TOTAL HAUTES-PYRENEES
TARN
81 - AUSSILLON
oct.-06
L'ABRI
23 boulevard Albert Gaches – 81200 AUSSILLON
Tél.: 05.63.98.23.95
16 personnes isolées
16
TOTAL TARN
TARN ET GARONNE
82 - MONTAUBAN
nov.-05
82 - MONTAUBAN
déc.-08
82 - MONTAUBAN
oct.-05
82 - MONTAUBAN
févr.-08
82 - MOISSAC
juin-09
TOTAL TARN ET GARONNE
CHEMIN FAISANT
2403 route de la Vitarelle – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.92.98.32 – Fax : 05.63.20.08.87
ROND
2/4 av. du 19 août 1944 – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.66.67.59
Maison N°1
201 bd Alsace Lorraine – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.03.97.06
Maison N°2
4 rue Henri Dulat – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.03.85.00
Maison N°3 et N°4
3 rue de la Liberté – 82200 MOISSAC
Tél.: 05.63.03.85.00
ADARAH
Office HLM Tarn et
Garonne Habitat
Alexandra PETTERSSON
[email protected]
CCAS MONTAUBAN
Promologis
Delphine AUBAILLY
Patrick FONZES
[email protected]
UDAF82
Le Pact
Flore REY
[email protected]
UDAF82
Particulier
Flore REY
[email protected]
UDAF82
Pactarim
Flore REY
[email protected]
7 personnes isolées
15 personnes isolées
personnes isolées
13 avec troubles
psychiques
personnes isolées
5 avec troubles
psychiques
personnes isolées
9 avec troubles
psychiques
49
TOTAL PLACES MAISON RELAIS
333
Objectif circulaire du 5 mars 2009
551
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
XVI
LISTE DES MAISONS RELAIS (RESIDENCES D'ACCUEIL INCLUSES) DE LA REGION MIDI-PYRENEES AU 01/10/2011
ZONE
DEPARTEMENT
Ouverture NOM
urbaine
BATI
Logement
regroupé
rurale
Logement
diffus
Chambre
T1
T2
T3 et plus
ARIEGE
09 - SAINT-GIRONS
oct.-10
AMARRAGE
1 rue Joseph Sentenac – 09200 SAINT GIRONS
Tél.: 05.61.96.21.09
TOTAL ARIEGE
1
-
4
2
2
1
0
4
1
-
1
-
0
2
2
0
0
12
8
-
20
-
-
0
12
8
0
20
0
0
1
-
28
-
28
-
-
-
1
-
7
-
7
-
-
-
1
-
7
-
-
7
-
-
1
-
13
-
-
13
-
-
1
-
13
-
-
13
-
-
1
-
8
-
-
4
4
-
1
-
22
-
-
18
4
-
AVEYRON
12 - RODEZ
nov.-07
UDAF
22 avenue maréchal Joffre – 12000 RODEZ
TOTAL AVEYRON
HAUTE-GARONNE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
PRADO
mars-05 4 rue du Prado – 31000 TOULOUSE
Tél.: 05.61.40.85.24
SAINT-MARTIN COMMUNAUTAIRE
janv.-00 270 route de Bayonne – 31300 TOULOUSE
Tél.: 05.61.16.08.73
SAINT-MARTIN APPARTEMENTS
janv.-06 270 route de Bayonne – 31300 TOULOUSE
Tél.: 05.61.16.08.73
BELFORT
juil.-06 16 rue de Belfort – 31000 TOULOUSE
Tél.: 05.61.22.78.64
PEYROLIERES
juil.-06 31 rue Peyrolières – 31000 TOULOUSE
Tél.: 05.61.22.78.64
L’ENTRE DEUX
mai-09 28 rue Maynard – 31000 TOULOUSE
Tél. : 05.34.40.27.94 – Fax : 05.34.40.29.14
MARENGO
janv.-10 23 bd de la Gare – 31000 TOULOUSE
Tél.: 06.70.58.73.28 / 06.87.36.54.45
UN AIR DE FAMILLE
janv.-11 159 rue Raymond Naves – 31400 TOULOUSE
Tél.: 05.34.66.18.93
TOTAL HAUTE-GARONNE
1
-
14
-
-
10
4
-
8
0
112
0
35
65
12
0
-
11
-
-
GERS
32 - AUCH
avr.-11
32 - AUCH
août-09
R.E.G.A.R
20 rue du 24 février - 32000 AUCH
Tél.: 05.62.05.59.50
LES JACOBINS
3 rue Charras – 32000 AUCH
Tél.: 05.62.65.23.30
TOTAL GERS
1
11
1
-
10
-
-
2
0
10
10
0
0
21
0
0
LOT
46 - LOT
févr.-09
GABRIELLE BOUYSSOU
14 rue de Labarthe – 46090 ESPERE
Tél.: 05.65.22.86.61
TOTAL LOT
-
1
13
1
-
13
1
-
0
1
13
0
0
13
1
0
1
-
2
-
-
2
-
-
-
1
10
-
-
10
-
-
9
18
1
21
18
1
-
10
1
0
10
-
1
7
1
-
HAUTES-PYRENEES
65 - TARBES
févr.-07
65 - LOURDES
févr.-07
65 - LOURDES
TARBES
LANNEMEZAN
déc.-04
L'ERMITAGE
3 rue Schrader – 65000 TARBES
Tél. : 05.62.56.17.30
SAINT-HENRI SAINTE-NATHALIE
Avenue Msg Rohain – 65100 LOURDES
Tél.: 05.62.42.62.42 Fax. : 05.62.42.62.43
UDAF65
10 Quater rue Jean Larcher – 65010 TARBES
Tél.: 05.62.44.26.44
TOTAL HAUTES-PYRENEES
1
2
9
18
0
21
0
18
-
-
3
6
1
0
0
3
6
1
-
-
7
-
-
-
13
-
9
4
-
1
13
-
13
-
-
-
1
5
-
5
-
-
-
1
9
-
9
-
-
-
TARN
81 - AUSSILLON
oct.-06
L'ABRI
23 boulevard Albert Gaches – 81200 AUSSILLON
Tél.: 05.63.98.23.95
TOTAL TARN
TARN ET GARONNE
82 - MONTAUBAN
nov.-05
82 - MONTAUBAN
déc.-08
82 - MONTAUBAN
oct.-05
82 - MONTAUBAN
févr.-08
82 - MOISSAC
juin-09
TOTAL TARN ET GARONNE
TOTAL PLACES MAISON RELAIS
Objectif circulaire du 5 mars 2009
CHEMIN FAISANT
2403 route de la Vitarelle – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.92.98.32 – Fax : 05.63.20.08.87
ROND
2/4 av. du 19 août 1944 – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.66.67.59
Maison N°1
201 bd Alsace Lorraine – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.03.97.06
Maison N°2
4 rue Henri Dulat – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.03.85.00
Maison N°3 et N°4
3 rue de la Liberté – 82200 MOISSAC
Tél.: 05.63.03.85.00
4
1
34
13
27
16
4
0
19
3
216
39
64
161
23
19
86%
14%
85%
15%
24%
60%
9%
7%
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
XVII
LISTE DES MAISONS RELAIS (RESIDENCES D'ACCUEIL INCLUSES) DE LA REGION MIDI-PYRENEES AU 01/10/2011
DEPARTEMENT
Ouverture NOM
Nombre de
SEXE
AGE
résidents
présents homme femme <30 ans 31-50 ans (51-60 ans) (>60 ans) >50 ans
suivi
médical
suivi
psy
addiction
protection
juridique
ETP
hôte
ARIEGE
09 - SAINT-GIRONS
oct.-10
AMARRAGE
1 rue Joseph Sentenac – 09200 SAINT GIRONS
Tél.: 05.61.96.21.09
TOTAL ARIEGE
4
3
1
0
0
4
0
0
4
4
4
3
1
0
0
4
0
0
4
4
0
0
0.5
AVEYRON
12 - RODEZ
nov.-07
UDAF
22 avenue maréchal Joffre – 12000 RODEZ
TOTAL AVEYRON
19
15
4
0
9
8
2
10
15
10
10
8
19
15
4
0
9
8
2
10
15
10
10
8
1.8
28
28
0
10
17
1
18
3
3
12
2
1.3
7
6
1
0
0
0
7
7
7
5
5
5
4
4
4
0
0
1
0
3
3
2
2
2
0
0
6
5
4
9
0.78
15
13
1
4
6
2
8
0.78
HAUTE-GARONNE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
31 - TOULOUSE
PRADO
mars-05 4 rue du Prado – 31000 TOULOUSE
Tél.: 05.61.40.85.24
SAINT-MARTIN COMMUNAUTAIRE
janv.-00 270 route de Bayonne – 31300 TOULOUSE
Tél.: 05.61.16.08.73
SAINT-MARTIN APPARTEMENTS
janv.-06 270 route de Bayonne – 31300 TOULOUSE
Tél.: 05.61.16.08.73
BELFORT
juil.-06 16 rue de Belfort – 31000 TOULOUSE
Tél.: 05.61.22.78.64
PEYROLIERES
juil.-06 31 rue Peyrolières – 31000 TOULOUSE
Tél.: 05.61.22.78.64
L’ENTRE DEUX
mai-09 28 rue Maynard – 31000 TOULOUSE
Tél. : 05.34.40.27.94 – Fax : 05.34.40.29.14
MARENGO
23 bd de la Gare – 31000 TOULOUSE
janv.-10
Tél.: 06.70.58.73.28 / 06.87.36.54.45
UN AIR DE FAMILLE
janv.-11 159 rue Raymond Naves – 31400 TOULOUSE
Tél.: 05.34.66.18.93
TOTAL HAUTE-GARONNE
13
15
12
4
8
2
6
4
0
4
6
6
4
0
1.5
31
24
7
0
8
7
16
23
14
7
9
9
1.6
10
3
7
1
6
2
1
3
10
3
3
1
1.5
120
84
36
4
41
41
34
75
42
26
35
17
6
4
2
4
2
2
6
5
5
0
1
1.8
GERS
32 - AUCH
32 - AUCH
R.E.G.A.R
20 rue du 24 février - 32000 AUCH
Tél.: 05.62.05.59.50
LES JACOBINS
août-09 3 rue Charras – 32000 AUCH
Tél.: 05.62.65.23.30
avr.-11
TOTAL GERS
9
7
2
3
5
1
0
1
9
9
1
8
15
11
4
3
9
3
0
3
9
9
1
8
13
13
0
5
5
3
8
10
5
7
0
13
13
0
0
5
5
3
8
10
5
7
0
2
2
0
0
1
1
0
1
1
1
1
0
9
7
2
0
5
3
1
4
10
8
4
8
62
39
23
8
29
18
7
25
62
62 -
58
2
73
48
25
8
35
22
8
30
73
71
5
66
3.25
8
5
3
1
3
3
1
4
4
2
4
2
1
8
5
3
1
3
3
1
4
4
2
4
2
7
6
1
4
0
2
1
3
1
3
1
2
0.6
13
11
2
2
6
4
1
5
7
7
4
6
2
13
10
3
1
7
5
0
5
13
5
2
10
1.56
5
3
2
0
2
3
0
3
5
3
1
3
0.98
1
LOT
46 - LOT
févr.-09
GABRIELLE BOUYSSOU
14 rue de Labarthe – 46090 ESPERE
Tél.: 05.65.22.86.61
TOTAL LOT
1
HAUTES-PYRENEES
65 - TARBES
févr.-07
65 - LOURDES
févr.-07
65 - LOURDES
TARBES
LANNEMEZAN
TOTAL HAUTES-PYRENEES
déc.-04
L'ERMITAGE
3 rue Schrader – 65000 TARBES
Tél. : 05.62.56.17.30
SAINT-HENRI SAINTE-NATHALIE
Avenue Msg Rohain – 65100 LOURDES
Tél.: 05.62.42.62.42 Fax. : 05.62.42.62.43
UDAF65
10 Quater rue Jean Larcher – 65010 TARBES
Tél.: 05.62.44.26.44
1.25
TARN
81 - AUSSILLON
oct.-06
L'ABRI
23 boulevard Albert Gaches – 81200 AUSSILLON
Tél.: 05.63.98.23.95
TOTAL TARN
TARN ET GARONNE
82 - MONTAUBAN
nov.-05
82 - MONTAUBAN
déc.-08
82 - MONTAUBAN
oct.-05
82 - MONTAUBAN
févr.-08
82 - MOISSAC
juin-09
CHEMIN FAISANT
2403 route de la Vitarelle – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.92.98.32 – Fax : 05.63.20.08.87
ROND
2/4 av. du 19 août 1944 – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.66.67.59
Maison N°1
201 bd Alsace Lorraine – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.03.97.06
Maison N°2
4 rue Henri Dulat – 82000 MONTAUBAN
Tél.: 05.63.03.85.00
Maison N°3 et N°4
3 rue de la Liberté – 82200 MOISSAC
Tél.: 05.63.03.85.00
TOTAL TARN ET GARONNE
TOTAL PLACES MAISON RELAIS
Objectif circulaire du 5 mars 2009
XVIII
Guide des maisons relais de Midi-Pyrénées
Version 1 d’octobre 2011
6
3
3
0
5
1
0
1
6
4
2
5
44
33
11
7
20
15
2
17
32
22
10
26
296
212
84
23
122
101
50
147
189
149
72
127
72%
28%
8%
41%
34%
17%
50%
64%
50%
24%
43%
Guide élaboré en collaboration avec
20, bd Lascrosses - BP 7010 - 31068 Toulouse Cedex 7 - France
Tél + 33 (0)5 61 29 49 49 - Fax +33 (0)5 61 29 49 94
http://www.esc-toulouse.fr

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