The Imitation Game Un film choisi par votre cinéclub Au cinéma
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The Imitation Game Un film choisi par votre cinéclub Au cinéma
The Imitation Game L’histoire d’Alan Turing, l’homme qui déchiffra les messages de la machine de cryptage allemande, réputée inviolable, Enigma. Un film choisi par votre cinéclub Au cinéma ESPACE d’Arlon Jeudi 26 février 2015 à 20h (5€) Quelques informations 1. présentation du film Fiche technique Titre québécois Titre original Réalisation Scénario Acteurs principaux Sociétés de production Pays d’origine Genre Sortie Durée Le Jeu de l'imitation The Imitation Game Morten Tyldum Graham Moore, d'après la biographie d'Andrew Hodges Benedict Cumberbatch, Keira Knightley, Mark Strong, Matthew Goode Charles Dance Black Bear Pictures Ampersand Pictures Royaume-Uni et Etats-Unis biographique, drame 2014 114 minutes Résumé : Mathématicien de génie, Alan Turing est chargé dès le mois de septembre 1938 par les autorités britanniques de briser Enigma, le code secret utilisé par les Allemands. Une mission de haute importance car cette découverte pourrait mettre fin à la guerre. Il travaille sans relâche au sein des équipes réunies à Bletchley Park. Les relations d'Alan Turing avec ses collègues Hugh Alexander, Denniston, Nock sont compliquées tant le scientifique est un associal. Seul Joan Clarke, une jeune femme brillante et avide de liberté, semble le comprendre. Alan Turing finit par la demander en mariage alors qu'il est homosexuel. Un secret qu'il tente tant bien que mal de cacher... Sources : le site de cinéma allocine, la page wikipedia consacrée au film, http://fr.wikipedia.org/wiki/Imitation_Game et pour le résumé, un article de Frédéric Strauss sur le site de Télérama.fr, http://www.telerama.fr/cinema/films/imitation-game,493330.php 2. Critique "The Imitation Game", un "biopic" inattendu chronique d’Hugues Dayez | mercredi 14 janvier 2015 à 10h02 Le cinéma anglais est très présent sur nos écrans en ce début d’année : après « Queen and Country » de John Boorman la semaine dernière et avant "The Theory of Everything" la semaine prochaine, voici "The Imitation Game" qui met en lumière une figure méconnue du grand public, Alan Turing. The Imitation Game Le film raconte un épisode méconnu de la Seconde guerre mondiale : à Londres, pendant le "Blitz", les services secrets britanniques se cassaient les dents face à la machine Enigma utilisée par les nazis, une machine qui servait à coder les messages et à les rendre indéchiffrables. Comment "casser" ce code, d’autant plus qu’avec Enigma, il changeait tous les jours ? Le gouvernement britannique engagea, dans le plus grand secret, une équipe de mathématiciens de choc pour, intercepter quotidiennement les messages des Allemands et tenter de les décoder. A leur tête, un mathématicien de génie, Alan Turing, qui eut très vite l’intuition qu’on ne pourrait lutter contre la machine Enigma qu’avec une autre machine… Avec le soutien de Churchill, il obtint des fonds pour se lancer dans la construction de ce prototype. A priori, le sujet de "The imitation game" est ardu et peu cinématographique. Mais le film a l’intelligence d’avancer sur deux fronts en même temps. D’une part, il raconte la constitution de cette équipe, sa lutte contre la montre pour battre les Nazis de vitesse, les moments de découragement, les rivalités au sein de l’équipe… De l’autre, il dresse le portrait d’Alan Turing, personnalité hors norme, probablement atteint d’un syndrome autistique, homosexuel obligé de cacher ses tendances, car être gay était encore un délit à l’époque… Même si la mise en scène est de facture classique, Benedict Cumberbatch ( "Sherlock") est parfait dans le rôle, et le film est porté par la musique du surdoué Alexandre Desplat… Résultat : on ne s’ennuie pas une seconde. Hugues Dayez, « Imitation Game », un « biopic » inattendu, chronique du 14 janvier 2015, sur site rtbf info, http://www.rtbf.be/info/chroniques/detail_the-imitationgame-un-biopic-inattendu-hugues-dayez?id=8772060&chroniqueurId=5026033 LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 28/01/2015 (Télérama) Deux énigmes pour une seule intrigue... D'un côté, une machine, justement baptisée Enigma: permettant d'envoyer des messages cryptés, elle fut l'arme de l'Allemagne nazie pour diriger ses opérations militaires. De l'autre, un homme, le mathématicien britannique Alan Turing (1912-1954). Engagé avec d'autres « cerveaux » pour briser le code des transmissions allemandes, il fut un héros de l'ombre au service de son pays, avant d'être lui-même brisé : condamné en 1952 pour homosexualité, contraint d'accepter une castration chimique pour échapper à la prison, il se suicidera. Sur fond de tensions dramatiques face à l'avancée de l'armée allemande, la lutte contre Enigma se joue derrière les portes d'un hangar où Alan Turing construit son énorme appareil à décrypter les codes, ancêtre de l'ordinateur. C'est paradoxalement la partie la moins excitante d'Imitation Game : pas assez expliquée, la logique qui permet de trouver la clé des messages demeure vague et abstraite. C'est que le jeu annoncé par le titre désigne autre chose : un test mis au point par Turing pour différencier intelligence artificielle et intelligence humaine, hélas trop vite évoqué. En revanche, une hypothèse passionnante s'affirme par touches successives, à travers le portrait d'un génie asocial, capable de dialoguer avec les mécanismes les plus complexes mais pas du tout conçu pour les relations humaines : l'homme qui vainquit une machine en était une lui-même. A cette vision, qui pourrait être glaçante, l'interprétation de Benedict Cumberbatch apporte, sans la contredire, beaucoup de nuances. L'acteur parvient à exprimer à la fois l'efficience presque robotisée de Turing et sa solitude, sa souffrance. Sa composition, qui lui vaut une nomination logique à l'oscar, semble éclairer le destin de cet être à part, jamais bien dans son époque : homme du futur, ouvrant la voie aux nouvelles technologies, sacrifié au nom de lois héritées d'un passé archaïque. En 2009, le Premier ministre Gordon Brown présenta des excuses au nom du gouvernement britannique pour la manière dont Alan Turing fut traité. En 2013, la reine lui exprima un pardon posthume. En 2015, c'est un grand acteur qui, en l'incarnant, lui rend hommage. — Frédéric Strauss, critique d’Imitation Game, Télérama.fr, http://www.telerama.fr/cinema/films/imitation-game,493330.php