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La Photo
De
A
à
Z
« … l'écriture de la lumière »
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
PREFACE - Les grandes dates de la photographie
1826 - Premières épreuves photochimiques
1829 - La photosensibilité
1833 - Les expériences de Talbot
1839 - Les premiers positifs directs sur papier
1841 - Talbot élabore le procédé de calotype
1851 - Premiers clichés éclairés à la lumière électrique
1858 - Première vue aérienne de Nadar
1861 - Première photographie souterraine de Nadar
1864 - Début de la photographie couleur
1883 - Premiers appareils de petit format Kodak
1887 - Commercialisation du film Celluloïd en France
1904 - Les frères Lumière mettent au point l'autochrome
1920 - Utilisation de la photographie à des fins publicitaires
1924 - Nouvelles perspectives pour le photojournalisme
1925 - Apparition du flash électronique
1937 - Apparition de l'appareil compact
1948 - Apparition du Polaroïd
1980 - IBM invente l'ordinateur personnel
1982 - Le premier appareil photo numérique couleur
• En 1826, Joseph Nicéphore Niepce réussit à produire les premières épreuves
photochimiques sur plaque d'étain et sur verre.
Biographie :
Niepce (Joseph Nicéphore), Chalon sur Saône 1765 - Saint Loup de Varennes 183, inventeur français. A
partir de 1816, il testa la photosensibilité de diverses matières, notamment le bitume de Judée et obtint
ainsi, vers 1826-1827, la première photographie connue.
En savoir plus :
Au début du XIXème siècle, les frères Niepce, Joseph Nicéphore et Claude, créèrent une série
d’inventions, dont un petit bateau à moteur, une méthode de fabrication de la teinture d'indigo, une
machine à imprimer les lithographies, et un procédé d'obtention d'image grâce à l'action de la lumière.
En 1816, ils réalisèrent une image dans une camera obscura ; il s'agit d'une pièce dans laquelle des
spectateurs pouvaient voir des images d’objets situés à l'extérieur, et ces dernières étaient projetées sur
un mur.
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La lumière passait par une minuscule ouverture.
Les frères transformèrent ensuite cette installation en une boite portable pourvue d'un orifice, une
lentille et un écran.
Pour réaliser leur image, ils utilisèrent un papier sensibilisé au chlorure d'argent, mais les tons en
étaient inversés.
Nicéphore utilisa alors une substance au vernis résistant appelé bitume, qui durcit et devient insoluble
lorsqu'il est exposé à la lumière.
Entre 1822 et 1827, il reproduisit des gravures, d'abord sur verre, puis sur étain en enduisant ces
plaques de bitume: il les appliquaient sur les gravures rendues transparentes par une couche d'huile ou
de vernis, et exposait le tout à la lumière du soleil.
Le bitume durcissait sur les parties non recouvertes par la gravure et restait soluble ailleurs; après
lavage, une image apparaissait, là où l'étain mis à nu dessinait le tracé.
Niepce projeta de graver ces plaques pour obtenir une matrice en creux à partir de laquelle il tirerait
des épreuves à l'encre.
Ce procédé ingénieux qu'il appela héliographie, fut le précurseur des procédés d'impression
photomécanique.
• En 1829, Niepce s’associa avec Louis Jacques Mandé Daguerre, qui découvrira la photosensibilité
de l'iodure d'argent.
Biographie :
Louis Jacques Mandé Daguerre, Cormeilles en parisis 1787 - Bry-sur-Marne 1851, inventeur français. Il
perfectionna la photographie et obtint, en 1837, les premiers daguerréotypes.
En savoir plus :
Daguerréotype : premier procédé photographique commercialisé, dans lequel une image est formée sur
une plaque de cuivre plaquée d'argent, extrêmement polie, sensibilisée par des vapeurs d'iode pour
former des iodures d'argent.
Après exposition, l'image latente est développée aux vapeurs de mercure, ce qui donne une image
unique sur métal qui ne peut pas être utilisée comme un négatif pour la duplication.
Image latente : image invisible produite par l'exposition à la lumière sur un matériau sensibilisé et qui
devient visible par développement.
Au cours de l'été 1827, Niepce exposa une plaque d'étain enduite de bitume dans la camera obscura,
dont il obtint, huit heures après, l'image d'un colombier.
Malgré l'utilisation de plaques d'argent ou de cuivre argenté à la place des anciennes en étain et le
recours à l'iode pour accroître la sensibilité de l'argent à la lumière, il ne réussit pas à diminuer la
durée de l'exposition nécessaire à l'obtention d'une image.
Il prit alors contact avec un fabricant parisien d’instruments d’optique, Vincent Chevalier, qui à son
tour informa Daguerre.
Parallèlement, Daguerre cherchait à obtenir une image permanente dans la camera obscura, et c'est
ainsi qu'il se mit en rapport avec Niepce.
La rencontre entre les deux hommes eut lieu, et un contrat fut signé deux ans plus tard pour
poursuivre leurs recherches de façon commune.
• En 1833, William Fox Talbot débute une série d'expériences qui aboutiront en 1839 à la
présentation d'une technique permettant d’obtenir une image sur papier par action de la
lumière.
Biographie :
William Fox Talbot, Lacock Abbey, près de Chippenham, 1800 - id.1877, physicien britannique.
De 1835 à 1841, il mit au point la photographie avec négatif et sur papier (calotype ou talbotype). En
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1851, il imagina un procédé de photographie instantané.
En savoir plus :
William Henry Fox Talbot imagina de réaliser une image permanente de ce qu'on pouvait voir dans la
camera obscura; en moins de deux ans, il réussit à obtenir des images par l'action de la lumière sur du
papier traité dans des bains alternés de chlorure de sodium et de nitrate d'argent.
Les premières images qu'il réalisa furent celles d'objets plats.
Talbot améliora la même année cette découverte en réalisant une image carrée négative en
photographiant sa demeure ancestrale Lacock Abbey.
Elle fut obtenue en exposant du papier sensibilisé, pendant environ dix minutes à la lumière vive du
soleil, dans un très petit appareil de prises de vues, à courte distance focale.
Pour stabiliser ces premières images, Talbot employa de l'iodure de potassium ou du sel, mais, au
début de 1839, il eut recours à l'hyposulfite de soude sur le conseil de Herschel.
Talbot appela ces images "dessins photogéniques", et il proposa de corriger leurs inversions en posant
une autre feuille de papier sensibilisé à l'argent contre l'image négative et en les exposant toutes deux à
la lumière.
• En 1833, Daguerre annonce le succès de son procédé de reproduction des images par l'action de
la lumière sur une plaque de cuivre recouverte d'une couche d'argent.
L'image invisible apparaît après un développement chimique (=daguerréotype).
En savoir plus :
Après la mort de Niepce en 1833, Daguerre continua ses travaux à Paris avec des plaques d'argent
iodés, abandonnant définitivement le bitume.
•
En 1835, il tomba sur le phénomène connu sous le nom de développement latent:
Le photographe n'a plus à attendre l'apparition de l'image sur la plaque pendant l'exposition, mais peut
la faire venir par développement chimique - en l'occurrence, avec de la vapeur de mercure - ce qui
permet de réduire radicalement la durée de l'exposition.
Un problème demeurait sans solution, celui de savoir comment arrêter l'action de la lumière sur les
halogénures d'argent, action qui provoquait l'assombrissement de l'image jusqu'à son effacement; mais,
en 1837, Daguerre trouva un moyen de la stopper avec un bain de chlorure de sodium.
• En 1839 il apprit indirectement par leur découvreur, le savant anglais John Herschel, les
propriétés de l'hyposulfite de soude, qui, par lavage, enlève les sels d'argent non exposés.
Le daguerréotype, ainsi qu'il baptisa son invention, était délicat - facilement abîmé par les marques de
doigts et les variations hygrométriques - et devait donc être encadré sous-verre.
A la même époque, Hippolyte Bayard montra des images positives directes obtenues par action de la
lumière sur un papier sensibilisé placé à l'intérieur de l'appareil de prise de vue.
Biographie :
Hippolyte Bayard, Breteuil, Oise, 1801 - Nemours 1887, photographe français.
En améliorant le procédé de Talbot, il obtint les premiers positifs directs sur papier (1839).
En savoir plus :
En 1839, Hippolyte Bayard, fonctionnaire français, présenta un procédé pour obtenir directement des
images photographiques positives sur papier: il avait foncé une feuille de papier avec du chlorure
d'argent et de l'iodure de potassium, sur laquelle la lumière agissait comme un décolorant lorsque la
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plaque était exposée dans l'appareil de prises de vues.
L'invention de Bayard resta largement ignorée à l'époque en raison du soutien officiel apporté au
daguerréotype.
Pourtant, en France, certains photographes manifestèrent un vif intérêt pour un procédé sur papier de
préférence au daguerréotype, et de cette manière les expériences continuèrent dans cette direction.
• En 1841, Talbot élabora le développement latent et le procédé de calotype qui est modifié et
amélioré en 1847 par Louis Désiré Blanquart Everard.
En savoir plus :
En 1841, William Henry Talbot fit breveter ce procédé par lequel une image latente, produite par
l'exposition dans une chambre noire d'un papier sensibilisé avec des solutions d'iodure de potassium et
de nitrate d'argent, est ensuite développée dans l'acide gallique et le nitrate d'argent.
On obtient les positifs en exposant par contact ces négatifs papiers avec des papiers salés sensibilisés
au nitrate d'argent et au sel de cuisine.
Il s'agit du premier procédé négatif positif qui ait réussi.
Dans l'usage courant, ce terme renvoie au négatif.
Développement :
processus par lequel un film ou un papier photographique exposé est traité chimiquement pour
donner une image visible et relativement permanente. Désigne aussi l'opération d'immersion de la
pellicule ou du papier dans un bain chimique qui produit l'image argentique.
• En 1851, Talbot réalisa les premiers clichés éclairés à la lumière électrique.
En savoir plus :
Peu après l'invention de la photographie, l'éclairage artificiel fut au centre d'un autre ensemble
d'expériences destinées à en élargir la portée.
En 1851, au moyen de piles électriques, Talbot réussit à réaliser une image lisible d'une pièce de rotative
en révolution rapide; c'est aussi lui qui procura à Nadar l'éclairage artificiel dont il avait besoin pour
ses expériences.
• En 1858, Nadar fut le premier à prendre une vue aérienne en ballon au dessus de Paris.
Biographie :
Nadar (Félix Tournachon) Paris 1820 - id. 1910, photographe et caricaturiste français.
Il photographia les célébrités de son époque (Le Panthéon de Nadar), réalisa les premières
photographies aériennes prises en ballon (1858) et fut l'un des premiers utilisateurs de la lumière
artificielle (en 1861, dans les catacombes).
En savoir plus :
En 1858, Nadar fut le premier à réussir une image un peu trouble de Paris: il était caché derrière un
rideau sombre, il avait embarqué son appareil dans la nacelle d'un ballon captif manœuvré par les
illustres frères Goddard.
Il passa les deux années suivantes à promouvoir son propre aéronef "plus léger que l'air", mais son plus
grand succès de photographie aérienne, il l'obtint par ses vues de l'Arc de Triomphe prises en 1868
avec un appareil à objectif multiples.
• En 1861, on découvre la première photographie souterraine de Nadar prise dans les catacombes
de Paris grâce à l'éclairage de batteries Bunsen.
En savoir plus :
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Au moyen de piles de Bunsen et de réflecteurs, Nadar fit d'abord des portraits, puis, en 1861, il réussit
à descendre dans la rue cet appareillage pour photographier les égouts et les catacombes.
Comme certaines poses duraient jusqu'à 18 minutes, il fut obligé de substituer des mannequins aux
sujets réels, Nadar réussit à réaliser une centaine de scènes souterraines.
Par ces clichés des conduits et des tuyaux des égouts, des catacombes, Nadar démontrait ainsi que la
photographie était en mesure de dévoiler une information visuelle comportant un grand nombre de
données physiques.
•
Entre 1861 et 1864, James Clerk Maxwell parvint à projeter 3 plaques de lanterne à travers 3
filtres de couleur différente. Le tout se combine pour former une image couleur.
Biographie :
James Clerk Maxwell, Edimbourg 1831 - Cambridge 1879, physicien britannique, a unifié les théories de
l'électricité et du magnétisme en donnant les équations générales du champ électromagnétique.
Sa théorie de la lumière fut confirmée peu après la constatation de l'égalité entre la vitesse de la
lumière et la propagation d'une onde électromagnétique.
En savoir plus :
James Clerk Maxwell réalisa une photographie en couleurs en superposant trois plaques positives de
lanterne magique représentant un ruban écossais; aussi bien la prise de vue que la projection furent
faites à travers des filtres liquides.
•
Entre 1883 et 1890, la firme Kodak de George Eastman introduit des appareils de petit format
utilisant des plaques sèches, un rouleau de film et la dissociation des opérations de prise de vue
et de développement.
Biographie :
Eastman George, Waterville, Etat de New York, 1854 - Rochester 1932, industriel américain, inventa le
film photographique transparent de nitrocellulose (1889) et organisa le Eastman kodak Company
(1892).
En savoir plus :
Lancé en 1888 par l'Eastman Company, l'appareil Kodak était d'un usage plus facile car il créait un
système tout à fait nouveau et ouvrait un champ différent à la photographie.
Ce boîtier simple, comprenant des bobines pour le rouleau de pellicule, un remontoir pour faire
avancer celle-ci et un cordonnet pour ouvrir l'obturateur pour la prise de vue, connut un succès
immédiat, qui incita d'autres entrepreneurs à créer des appareils semblables qui utiliseraient le film
Kodak.
Ce furent sans aucun doute la simplicité de l'appareil de prises de vues avec un châssis intégré, la
facilité de l'emploi, et le fait que le développement ne soit plus immédiatement nécessaire, qui
poussèrent les amateurs vers "le plus petit, le plus léger et le plus simple de tous les appareils
détectives", le Kodak.
Film ou pellicule :
le plus souvent, support à base d'acétate de cellulose ou d'un autre plastique, transparent et flexible,
recouvert d'une couche d'émulsion sensible à la lumière.
Plaque sèche :
négatif obtenu en exposant une plaque de verre enduite d'halogénures d'argent en suspension dans la
gélatine. Cette plaque est dite sèche pour être distinguée des plaques humides ou collodion.
Procédé au collodion :
procédé humide sur plaque de verre avec lequel on peut réaliser un négatif à l'aide d'une émulsion de
collodion sensible à la lumière - coton poudre dissous dans l'alcool et l'éther - à laquelle ont été ajoutés
de l'iodure de potassium et du bromure de potassium.
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La plaque est introduite dans la chambre noire et exposée alors qu'elle est encore humide. Le procédé
au collodion sec permet de traiter la plaque ultérieurement, mais il nécessite un temps d'exposition
plus important.
Obturateur :
dispositif qui contrôle, en s'ouvrant et en se fermant, la quantité de lumière qui pénètre dans l'appareil
de prises de vues et atteint le film ou la plaque.
• En 1887 fut commercialisé en France les premiers films celluloïd.
En savoir plus :
Le celluloïd fut inventé en 1855 par Alexander Parkes. En 1888, lorsqu'on put enfin en produire des
rouleaux assez minces, il devint utilisable comme support pour émulsion photographique. John Carbutt
fut le premier à mettre sur le marché une pellicule de celluloïd plate et sèche.
• En 1904, Les frères Lumière mettent au point la première plaque couleur transparente :
l'autochrome.
Biographie :
Les frères Lumière, inventeurs et industriels français. Louis Lumière, Besançon 1864 - Bandol 1948, et
Auguste Lumière, Besançon 1862 - Lyon 1954.
Louis, aidé de son frère, inventa le Cinématographe, pour lequel il tourna ou fit tourner de nombreux
films. On leur doit également la mise au point du premier procédé commercial de photographie en
couleur, l'Autochrome (1904).
En savoir plus :
L'Autochrome est un procédé de plaques tramées en couleur dans lequel des grains d'amidon teinté
par les trois couleurs primaires (rouge, vert et bleu) sont mélangés et saupoudrés sur une plaque de
verre enduite d'une substance collante.
La plaque est ensuite recouverte d'une poudre noire, puis vernie et enduite d'une émulsion sensibilisée,
et exposée dans la chambre noire.
Après développement, l'image obtenue est un positif transparent.
•
En 1920, aux Etats-Unis et en Europe, on commence à utiliser la photographie à des fins
publicitaires.
En savoir plus :
Comment imaginer aujourd'hui un monde sans publicité ? Et surtout, comment imaginer la publicité
sans l'apport décisif de la photographie ?
Les ressources de cette dernière n'ont pourtant pas été reconnues avant les années 20.
La réclame venait alors tout juste de naître, et dans un premier temps, nul ne songea à recourir à des
procédés photographiques, au demeurant encore fort coûteux, pour vanter des produits ou des
services.
D'ailleurs, nul n'imaginait alors que de simples photos pouvaient vanter l'attrait d'un produit ou
allécher le consommateur.
•
En 1924 et 1925, apparait deux nouveaux petits appareils :
l'Ermanox et le Leica 35mm qui permirent de faire des clichés instantanés en lumière naturelle
et ont ainsi ouvert de nouvelles perspectives pour le photojournalisme.
En savoir plus :
Les progrès du matériel et l'audience grandissante des journaux illustrés allaient modifier, dès 1925, la
conception du reportage de guerre et du document en général.
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Parmi les inventions qui précipitèrent cette évolution, signalons celle de l'Ermanox, appareil allemand à
la fois petit et léger, et surtout celle de la pellicule 35mm en rouleaux, lancée par Leica en 1925.
Ces nouveaux appareils permirent aux photographes de travailler plus discrètement, ce qui devait
naturellement se sentir dans leurs clichés.
La conception du photoreportage et de la photographie elle-même en fut radicalement modifiée.
• C'est en 1925 qu'apparait le premier flash électronique.
En savoir plus :
L'éclairage au flash électronique constitua un important progrès à la fois pour les photographes
amateurs et pour les professionnels.
Depuis les années 1860, on utilisait le magnésium, en fil, en ruban ou en poudre, selon différentes
méthodes, mais la plupart d'entre elles furent abandonnées après l'invention de l'ampoule de flash par
l'Allemand Paul Vierkötter en 1925.
L'éclairage artificiel produit par un fil de magnésium enfermé dans du verre était plus sûr, sans fumée,
et donnait moins de contrastes.
• C'est en 1937 qu'apparait le premier appareil compact.
En savoir plus :
Conçu afin de restituer les moindres détails et de capter les plus menus événements, l'appareil compact
permit aux photographes d'exprimer leur sensibilité propre.
En fait, Kertesz et Cartier-Bresson adoptèrent la même approche devant le sujet, qu'ils le traitent pour
une commande ou par intérêt personnel.
Kertesz vit ainsi son œuvre exposée comme photographie d'art, au moment même où elle paraissait
dans des hebdomadaires, en France ou en Allemagne.
Kertesz André, Budapest 1894 - New York 1985, photographe américain d'origine hongroise.
Sensibilité poétique et sens de l'humour alliés à l'invention formelle dominent son œuvre.
Cartier-Bresson Henri, Chante loup 1908, photographe français.
On lui doit quantité de reportages, tous révélateurs de ce qu'il a lui-même défini comme étant
"l'instant décisif".
•
C'est en 1948 aux Etats-Unis, qu'apparait le Polaroïd, invention d'Edwin Land qui donna une
épreuve sépia en 60 secondes.
En savoir plus :
L'événement le plus marquant pour la photographie amateur fut l'apparition en 1948 d'un appareil et
d'un film qui permettaient la photographie instantanée en une seule opération.
L'appareil Polaroïd, conçu par Edwin H. Land, avait repris en fait une idée aussi ancienne que la
photographie elle-même :
sensibiliser et développer le film à l'intérieur de l'appareil.
Un grand nombre d'inventions du XIXème siècle et du début du XXème avaient concrétisé ce concept.
Mais le Polaroïd fut le premier appareil à tirage instantané qui, dans sa première version, produisait un
tirage positif monochrome seulement une minute après la prise du cliché.
Cela se faisait au moyen d'une petite enveloppe scellée, de révélateur fixateur et d'un réceptacle
complexe pour l'image.
• En 1980 apparait le premier ordinateur personnel, inventé par IBM.
En savoir plus :
A la veille des années 80, les ordinateurs devinrent numériques:
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ils furent équipés pour traiter l'information sur les ombres et la lumière en partageant le plan de
l'image en une grille microscopique et un attribuant un nombre à la couleur de chaque minuscule
cellule appelée pixel.
Stockés dans la mémoire de l'ordinateur, les pixels sont lisibles sur un écran, modifiables selon les
besoins, imprimables ou transmissibles.
La définition de l'image et du détail est déterminée par la densité de pixels - la plus haute définition et
le meilleur détail nécessitant un grand nombre de pixels, et donc mobilisant plus de mémoire dans
l'ordinateur.
Avec l'introduction de la puce, au début des années 80, les ordinateurs personnels - plus petits et
moins chers - sont devenus accessibles à un plus large public, progrès touchant de la même façon les
artistes et les photographes.
• En 1982, Sony dévoile le tout premier appareil photo numérique couleur.
En savoir plus :
Le premier appareil photo numérique date déjà de 1982.
Il s'agissait du MAVICA de Sony. Equipé d'un capteur CCD de 279 300 éléments au silicium, l'appareil
enregistrait les informations sur un mini disque magnétique (le Mavipak).
Les photographies ainsi obtenues pouvaient être soit visualisées sur un écran de télévision, soit
transférées via la ligne téléphonique, soit reproduites sur papier grâce à une imprimante MAVIGRAPH.
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
1. Choisir le bon matériel
Bien choisir son matériel est un point essentiel quand on débute en photographie, notamment
en photo numérique : ai-je vraiment besoin d'un réflex, puis-je me contenter d'un compact, est-ce que
je dois acheter un zoom, un grand-angle...
Toutes les réponses à ces questions sont dans cette rubrique:
a. Débuter avec un compact numérique
Les compacts numériques sont les appareils les plus petits (de plus en plus petits) et les moins
chers (de moins en moins chers...). Le compact est l'appareil du débutant par excellence, simplicité
d'utilisation et prise en main très rapide garanties.
Voilà à quoi ressemble un appareil photo numérique compact.
Quelques bonnes raisons d'acheter un compact numérique...
• Vous avez un budget serré.
• Vous souhaitez un appareil très peu encombrant (sac à main, boite à gants, poche de veste...).
• Vous ne voulez pas vous « prendre la tête », juste déclencher, laisser l'appareil travailler et voir
le résultat...
• La qualité d'image n'est pas votre priorité absolue.
Quelques bonnes raisons de ne pas choisir un compact...
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Vous souhaitez faire des prises de vues dans des conditions spéciales et exigeantes.
Vous souhaitez disposer d'un zoom puissant.
La qualité d'image est votre priorité et vous souhaitez faire des agrandissements très détaillés.
Vous souhaitez réutiliser vos objectifs.
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
• Vous souhaitez un appareil très réactif, notamment lors de la mise au point/prise de vue.
• Vous souhaitez pouvoir travailler en mode manuel avec beaucoup d'options.
Attention à la sensibilité !
Les compacts ont un défaut : ils pêchent généralement dans les hautes sensibilités.
Concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que lorsque les conditions de luminosité sont
difficiles (faible lumière notamment) et qu'il faut pousser l'appareil dans ses retranchements, là où un
APN reflex s'en sortira avec une qualité d'image tout à fait correcte, un compact aura tendance à
produire une image bruitée, et ce à partir de 800 ISO. En 2010, les compacts commencent à
appréhender correctement les prises de vues à 800 IS0, et ce notamment chez Sony. Au dessus de 800
ISO, passez votre chemin ou mettez le flash...
b. Débuter avec un bridge numérique
Le bridge est l'« entre-deux » de la photo numérique : pas un compact mais pas tout à fait un
réflex non plus. Le bridge ressemble comme deux goutes d'eau à un petit reflex, et en reprend une
bonne partie des spécificités techniques.
Moins cher que le reflex, le bridge présente tout de même quelques restrictions : objectifs noninterchangeables, viseur électronique (moins précis et moins confortable que le viseur optique d'un
réflex)...
À quoi ressemble un bridge numérique ?
Un APN bridge numérique
Quelques bonnes raisons d'acheter un bridge numérique...
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Vous êtes amateur de photo et souhaitez disposer de fonctionnalités de réglages manuels.
Vous souhaitez une bonne qualité d'image et un bon piqué.
Un zoom assez important fait partie de vos envies.
...tout ceci à un prix plus abordable qu'un reflex !
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Quelques bonnes raisons de ne pas acheter un bridge numérique...
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Objectif non-interchangeable
Viseur électronique imprécis
Petits délais désagréables pour la mise au point et la prise de vue
Prix plus élevé qu'un compact
c. Débuter avec un reflex numérique
Le reflex, numérique ou argentique, est le plus connu des appareils photo. Il s'agit d'un appareil
très polyvalent (le plus polyvalent de tous), pratique, et proposant une qualité d'image très honorable
(même en numérique).
Le reflex est en quelques sortes le roi des appareils photographiques : depuis sa création, il a su
conquérir le cœur des photographes et des novices par son côté très pratique et très polyvalent.
Avantage de taille : en achetant un reflex numérique, vous pouvez, sous certaines conditions (de
marque notamment...) réutiliser vos anciens objectifs !
Il y a bien sûr des appareils plus performants en termes de qualité d'image, ou plus pratiques en
ce qui concerne le transport, mais c'est le reflex qui représente le meilleur compromis dans tous ces
domaines. L'appareil reflex a également un défaut par rapport aux autres APN : son prix. À quoi
ressemble un reflex numérique ?
Quelques bonnes raisons d'acheter un reflex numérique...
Voici tout d'abord quelques bonnes raisons d'acquérir un réflex numérique, en fonction de vos
envies et de vos besoins photographiques.
•
Qualité d'image incomparable avec les autres appareils numériques (ceci est notamment dû aux
optiques qui équipent les reflex, des objectifs beaucoup plus conséquents que sur des compacts
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par exemple).
• Objectifs interchangeables, zoom, grand angle, compléments optiques de toutes sortes : la
créativité à portée d'œil...
• Agrandissements nets grâce à la « qualité » des pixels effectifs : un reflex à 10 millions de pixels
fera de plus beaux agrandissements qu'un compact à 10 millions de pixels (encore une fois,
méfiez vous des arguments commerciaux faciles !).
• Convient aussi bien au débutant (simplicité des programmes automatiques) qu'au professionnel
(modes entièrement manuels et nombreuses fonctionnalités disponibles), même s'il est plutôt
conseillé pour les personnes un tant soit peu averties en photo.
Quelques bonnes raisons de ne pas choisir un reflex numérique...
Le reflex numérique n'est pas l'appareil photo « ultime » pour tous les types d'utilisateurs, aussi
il peut y avoir de bonnes raisons de passer son chemin, de ne pas acheter un réflex numérique et de se
tourner vers d'autres types de produits (pourquoi pas un compact numérique ou un bridge ?)
• Prix élevé (quoi qu'en baisse...) : le reflex numérique est plus cher que les autres APN.
• Encombrement : le reflex est, de par sa conception, un appareil assez volumineux.
• Facilité d'utilisation : même si les choses ont bien progressé, mieux vaut connaître un minimum
la photographie pour tirer partie d'un reflex numérique. Si vous n'y connaissez rien, pas de
soucis, vous pourrez tout de même vous servir de votre reflex, mais vous aurez dépensé 300
euros de trop...
d. Les différentes visées
Il existe actuellement plusieurs types d'appareils photographiques numériques que l'on peut
classer par systèmes de visées et de captures.
▪ Compact avec écran uniquement (compact)
Ce type de fonctionnement se trouve
principalement dans les appareils photos de type
« compact », il ne possède pas de viseur.
L'écran affiche l'image renvoyée par le capteur
après avoir subi le redimensionnement
nécessaire pour être affichée sur l'écran LCD.
Ecran
LCD
Objectif
Capteur
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▪ Compact avec écran et viseur optique (compact)
Image arrivant
dans le viseur
optique
Viseur
optique
Défaut de
parallaxe
Image arrivant
dans l'objectif
Comme pour le fonctionnement
précédent, ce système se trouve
principalement sur les appareils de
type « compact ». Le viseur direct
permet lors d'une luminosité trop
importante d'avoir un cadrage
correct, ce qui n'est pas le cas avec
les écrans LCD. Le défaut du viseur
direct est qu'il ne retranscrit pas
l'image saisie par l'objectif, il peut
donc y avoir un défaut de cadrage
(défaut de parallaxe).
▪ Bridge avec écran et viseur électronique
Ce système est principalement utilisé dans les
appareils numériques dits « bridge ». Quel que
soit le mode de visée utilisé, le cadrage est
toujours correct puisque l'image est prise à partir
de l'objectif. Elle est malgré tout redimensionnée
et n'est donc pas aussi « vraie » que dans un
système reflex.
Viseur
électronqiue
▪ Appareils reflex
Prisme
ou
miroir
Le reflex affiche dans le viseur l'image
exacte (sans conversion numérique,
seulement par système optique : miroir +
prisme). Cet avantage possède un point
faible ; comme il y a un miroir qui se
trouve devant le capteur, il est
impossible, avant la prise de vue, d'avoir
une image sur l'écran LCD.
Miroir
Visée optique via un
miroir puis un prisme
Prise de vue :
le miroir
s'abaisse (ou se
lève selon les
APN reflex)
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
▪ Appareils reflex avec visée sur écran
Capteur
Miroir ou
prisme
Visée par le viseur optique
Visée par écran LCD
Prise de vue
Ce système permet, avant et après la prise de vue, d'utiliser l'écran en lieu et place du viseur
(système « live view) »
e. Les objectifs
Partie de l'appareil la plus importante pour la qualité technique de l'image. Il faut donc acquérir
des objectifs de très bonne qualité et se limiter au milieu ou bas de gamme pour le boîtier sachant que
les boîtiers actuels sont en mesure de résoudre 90% des problèmes rencontrés. Sachant aussi qu'un
boîtier sera usé ou dépassé bien plus rapidement que son ou ses objectifs. C'est pourtant l'inverse que
nous pratiquons tous !!
A. Distance Focale ou focale et dénomination
La distance focale est la distance, exprimée en mm, qui sépare l'objectif du capteur, pour une
mise au point à l'infini.
Télé-objectif
Grand angle
• Objectif normal :
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
Sa focale est de 50 mm pour le format 24x36 mm. Il restitue la perspective de l'œil.
• Objectif de courte focale :
Il élargit le champ de vision et exagère les perspectives.
- Grand angulaire : 35 mm
- Super grand angulaire : 24 mm
- Fish-eyes : 16 mm
• Objectif longue focale :
Il rapproche les sujets lointains, réduit l'angle de vision ainsi que la profondeur de champ. Il
compresse les plans.
- Court téléobjectif : 85 mm
- Télé-objectif moyen :135 mm
- Grand téléobjectif : 200mm
- Super grand télé : 500 mm
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
• Objectif Zoom :
Il remplace, à lui seul, plusieurs focales fixes, mais il est plus lourd, plus volumineux, d'une
ouverture relative plus modeste, donc moins lumineux. Son autofocus sera en difficulté en faible
lumière.
Sa qualité optique quoi qu'égalant celle d'une focale fixe ordinaire n'atteint pas les sommets d'un
très bon objectif fixe de la même marque.
- Zoom grand angulaire : 20-50 mm f/4
- Zoom moyen ou standard : 28-85 mm f/2.8
- Télé zoom : 80-200 mm f/2.8
- Super télé zoom : 250-600 mm f/5-6.3
- Zoom trans-standart : Son amplitude est supérieure à x4. Plus lourd, plus volumineux, il a une
ouverture glissante plus modeste.
- 24-120 mm : f/3.5-5.6 x5
- 28-300 mm : f/3.5-6.3 x11
- 50-500 mm : f/4-6.3 x10
Remarque:
les objectifs spéciaux
Macro :
Ces objectifs permettent la photo de sujets de très petite taille.
Objectifs corrigés pour travailler entre l'échelle 1/10 et l'échelle 1/1.
La meilleure définition est obtenue à f/16 de façon à bénéficier d'une profondeur de champ acceptable.
Décentrement :
Permettent de corriger les défauts de perspective que l'on observe en photo d'architecture aux courtes
focales. D'un usage délicat, ils sont entièrement manuels et nécessitent l'usage d'un trépied.
Soft :
Utilisés en portrait de studio, ils permettent de faire des flous variables en diamètre et intensité.
Modificateurs de focale :
- Transformateurs autofocus : Permet de rendre autofocus un objectif ancien qui ne l'était pas.
Il y a forcément multiplication de la focale x1.5 à 1.7 (un 50 mm f/1.4 devient un 85 mm f/2.4).
- Multiplicateur de focale : Avec un x1.4, un 200 mm f/3.5 devient un 200x1.4 = 280 mm avec
une ouverture de f/3.5 + 1 diaph ¼= f/5, avec un x1.7, un 135 mm f/2.8 devient un 135x1.7 = 230
mm avec une ouverture de f/2.8 +1 diaph 1/2= f/4.5, avec un x2, un 180 mm f/2.8 devient un 360
mm avec perte de 2 diaphragmes, on obtient donc un 360 mm f/5.6.
Sauf instruction du constructeur, les multiplicateurs sont à éviter avec les courtes focales et les zooms
à leurs focales extrêmes.
B. Angle de champ et perspectives
Avec les trois objectifs, on voit la maison et le peuplier mais le 70 mm n'intègre que les
sommets 3 et 4 alors que le 35 mm englobe 2, 3, 4 et 5. Quant au 20 mm, il autorise la vision de tous
les sommets, mais les montagnes sembleront très lointaines. Au contraire le 70 mm rapprochera la
montagne.
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
C. Distance minimale de mise au point
Une courte distance de mise au point permet d'approcher davantage donc de grossir le sujet.
Avec un super grand angle (24, 28 mm) la profondeur de champ à f/16 ou f/22 permet d'être net à une
distance bien inférieure à la distance minimale de mise au point.
Sur un grand télé (180mm, 200mm) une faible distance de mise au point autorise la prise de
vue de papillons ou petits mammifères qui resteraient trop petits à distance plus importante.
D. Ouverture maximale
Plus l'ouverture est grande (f/1.4 – f/2.8), plus la visée est lumineuse. La mise au point manuelle
en est facilitée. La mise au point auto (autofocus) restera opérationnelle même en basse lumière. La
grande ouverture permettra de réduire la profondeur de champ pour isoler le sujet du fond ou de
l'avant plan.
La qualité optique d'un objectif s'évalue en gros à son ouverture maximale :
- un 50 mm f/1.8 est ordinaire (135 €)
- un 50 mm f/1.4 est bon (380 €)
- un 50 mm f/1.2 est excellent (650 €)
- un 50 mm f/1 est exceptionnel (3050 €)
Un 200 mm f/2.8 sera bien meilleur qu'un 200 mm f/4 mais poids, encombrement et prix suivent la
même progression.
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2. Un peu de vocabulaire en photographie...
Avant toute chose, entendons nous sur les termes et le vocabulaire employés. Tout rayon de
magasin spécialisé, toute doc d'appareil numérique, tout forum regorge de termes techniques qui
peuvent paraître incompréhensibles pour les débutants. Voici un petit condensé de ce qu'il faut savoir
pour s'en sortir sans embûches !
a. Le Diaphragme
Le diaphragme est un dispositif qui permet de régler la quantité de lumière qui va traverser
l'objectif de l'appareil photo au moment du déclenchement (quand vous appuyez sur le bouton !). Bien
sûr, plus il y a de lumière qui entre, plus la photo est claire, moins il y en a, plus la photo est sombre.
Tout simplement. Nous venons de tordre le coup à un des grand mots du vocabulaire de la photo (et
on verra un peu plus loin comment s'en débrouiller, en pratique) ! Un diaphragme, ça ressemble à ça:
Passage de la lumière
Lamelles du
diaphragme
b. L'obturateur
L'obturateur est le mécanisme réglant la durée d'exposition. La durée d'exposition, c'est le temps
(et donc la quantité de lumière) pendant lequel la lumière arrive sur le capteur. L'obturateur est donc
un « rideau » placé juste devant le capteur, qui s'ouvre pendant un temps plus ou moins long (de
quelques millièmes de secondes à plusieurs minutes), pour laisser passer la lumière. Plus le rideau reste
ouvert longtemps, plus la photo sera lumineuse, et vis versa. On parle de « temps d'exposition ».
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
Voilà à quoi ressemble un obturateur :
Les vitesses constatées sont les suivantes:
30s; 15s; 8s; 4s; 2s; 1s; 1/2s; 1/4s; 1/8s; 1/15s; 1/30s; 1/60s; 1/125s; 1/250s; 1/500s; 1/1000s; 1/2000s; 1/4000s;
1/8000s
Il est important de retenir qu'entre par exemple 1/15s et 1/30s, la quantité de lumière qui
traverse l'objectif est deux fois moins importante. Et qu'entre 1/15s et 1/60s, 4 fois mois importante. Et
qu'entre 1/15s et 1/125s, 8 fois moins...
c. Le capteur
Le capteur est un composant électronique des appareils numérique qui réagit sous l'impact de la
lumière (celle qui passe au travers de l'objectif et qui vient se « cogner » contre lui), transformant le
flux lumineux en codage numérique (un fichier informatique). Sur les appareils photo numériques, la
vocation du capteur numérique est de remplacer la pellicule des appareils dits argentiques ou
traditionnels.
d. L'ouverture
Quand on parle d'ouverture », on parle du réglage du diaphragme, afin de laisser entrer plus ou
moins de lumière pendant un certain temps (ex. : f/2.8, f/22). Ainsi pour un obturateur (temps
d'exposition) qui reste ouverte 1 seconde, si le diaphragme est complètement ouvert (valeur basse) la
photo sera très lumineuse, et si le diaphragme est complètement fermée (valeur haute), elle sera
beaucoup moins lumineuse...
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L'échelle des valeurs d'ouverture est alors la suivante:
f1 ; f1,4; f2; f2,8; f4; f5,6; f8; f11; f16; f22; f32 ...
Il est important de retenir qu'entre par exemple f4 et f5,6, la quantité de lumière qui traverse
l'objectif est deux fois moins importante. Et qu'entre f4 et f8, 4 fois mois importante. Et qu'entre f4 et
f11, 8 fois moins...
e. Les ISO
Anciennement appelé « ASA », Les iso sont une unité de mesure qui sert à déterminer la
sensibilité à la lumière du capteur d'un appareil numérique.
f. Le RATIO (ou couple diaphragme/obturateur)
Accrochez vous!!!
Donc pour obtenir une photo bien exposée, il y a donc deux paramètres fondamentaux : la
vitesse et l'ouverture. Les deux étant lié l'un à l autre car chacun d'eux filtrant la quantité de lumière,
on appelle cela le RATIO.
Exemple:
Prenons l'exemple d'une mesure de lumière (définir par l'appareil) nous indiquant une ouverture
de f8 pour une vitesse d'obturation de 1/250 ème de seconde, la quantité de lumière traversant
l'objectif sera alors optimale.
Dans le cas ou nous décidions de changer la valeur du diaphragme et de la porter de f8 à f5,6,
on obtient un nouveau couple (f5,6 à 1/250 ème). Du fait que nous ouvrons le diaphragme d'un
« cran », le capteur va donc recevoir 2 fois plus de lumière que l'exposition optimale. On dira que cette
photo est sur-exposé.
A l'inverse, dans le cas ou nous décidions de changer la valeur du diaphragme et de la porter de
f8 à f11 (f11 à 1/250 ème), le capteur va donc recevoir 2 fois moins de lumière par rapport a l'exposition
optimale. On dira que cette photo est sous-exposé.
Pour rétablir l'équilibre et revenir à une exposition optimale:
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• pour f5,6, il faudra afficher une vitesse de 1/500ème (2 fois plus rapide !!!)
• pour f11, il faudra afficher une vitesse de 1/125ème (2 fois plus lente !!!)
Nous constatons alors que: quand l'un des paramètres permet de limité la quantité de lumière,
cette perte de lumière peut être compensé par l'augmentation du second.
Ce ratio agit donc en « inversement proportionnel » pour garder un bon équilibre de
l'exposition.
Me direz vous, mais quel est l intérêt de ce « bidouillage »??? Patiente... nous parlerons dans les
prochains chapitres.
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3. La composition et le cadrage en photographie
La composition ou cadrage, c'est la façon de disposer le sujet dans votre photo. Très souvent
baclée ou négligée, la composition a pourtant un rôle fondamental dans le rendu final de votre photo :
une photo bien composée lui permet d'être « lisible » et compréhensible, qu'un sujet prenne toute son
importance, de donner du sens à un mouvement, d'embellir un paysage en évitant un panneau
signalétique, etc. Il existe quelques règles très basiques qui vous permettront de vous assurer que vous
cadrez bien !
a. La règle des tiers (ou règle d'or), les lignes de force
La règle des tiers, aussi appelée règle d'or, c'est la règle des règles en photo... Tout le monde la
connaît, peu de gens la respectent. Le principe est très simple : pour bien cadrer, cherchez toujours à
placer le sujet de votre photo (ce que vous souhaitez que le lecteur regarde en priorité) sur un point
fort de l'image. Les points de croisement des lignes rouges sont les points forts de l'image. Dans la
majorité des cas, placer le sujet principal de la photo sur un de ces points est une bonne chose.
: Points forts
b. Exception
La règle des tiers s'applique également au ciel dans vos compositions ! Sauf cas de ciel très joli
et chargé de beaux nuages (cf Photo ci dessous), il est donc inutile de présenter une surface énorme de
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
ciel pour un tout petit bout de terre, surtout si votre sujet est à terre ! C'est une « erreur » très
classique...
Règle des 2/3-1/3 non respectée
car le ciel est très joli et la terre
sans grand intéret !
c. Le regard, le mouvement...
Il faut essayer, autant que possible, de donner de l'« espace » au regard d'un sujet ou d'un objet
en mouvement dans la composition : laissez un peu de champ dans le sens du regard d'une personne
ou d'un animal, ou devant un sujet (voiture, vélo, animal) en mouvement.
Sens du regard
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4. La lumière et la gestion de l'exposition en photo
La lumière, c'est la matière du photographe, c'est l'ingrédient principal d'une belle photo à n'en
pas douter ! Qui ne s'est pas rendu compte de l'incidence d'une lumière de fin de journée sur la beauté
d'un paysage ou d'un portrait ? Néanmoins, même dans des conditions de lumière plus banales, il est
important de
Comment ça marche, au juste ?
Avant toute chose, un petit point sur le fonctionnement de l'appareil photo (qu'il soit
numérique ou argentique par ailleurs):
1. La lumière pénètre dans l'appareil via l'objectif.
2. Le photographe appuie sur le déclencheur : on laisse cette lumière arriver jusqu'au capteur (ou
la pellicule). On dit qu'on « expose » le capteur (d'où l'expression temps d'exposition...).
3. La photo est enregistrée sur la carte.
Un constat simple (et très important) : plus on laisse de lumière entrer et arriver au capteur,
plus la photo sera claire. Au contraire, moins on laisse entrer de lumière... plus la photo sera sombre.
Et c'est là que ça devient intéressant, en pratique ! En effet, il existe deux moyens (détaillés dans les
sections suivantes) qui permettent de jouer sur la quantité de lumière qui entre dans l'appareil et
arrive au capteur : le temps d'exposition et l'ouverture du diaphragme.
Photo sur-exposé
Photo sous-exposé
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
a. Le temps d'exposition
Le principe est donc très simple : plus on laisse de temps à la lumière pour entrer, plus la
quantité de lumière est grande, plus la photo est claire. Une petite précision : ce temps d'exposition se
mesure en millièmes de secondes, centièmes de secondes, dixièmes de secondes, secondes et parfois
même en minutes voire heures pour les très très longues expositions ! On a les différentes situations
suivantes :
Avantages
Inconvénients
Résumé
À utiliser quand il y a
Besoin de beaucoup beaucoup de lumière : en
Temps Peu de chance de faire une photo floue.
de lumière, sinon la extérieur par beau temps
d'exposition
Impeccable pour des sujets en
photo est sombre («
par exemple, ou si on
court
mouvement (sport...).
sous-exposée »).
peut utiliser le flash pour
apporter de la lumière.
Beaucoup de lumière a le temps
d'arriver au capteur, donc on peut
Une photo floue sauf À utiliser quand il y a peu
Temps
prendre une photo suffisamment claire si on ne bouge pas ou de lumière et que l'on ne
d'exposition
même dans l'obscurité. Il est aussi
qu'on utilise un
souhaite pas utilise le
long
possible de réaliser de jolis effets de «
trépied...
flash.
filet »
Bien sûr, quelques modulations peuvent exister avec ce tableau !
b. L'ouverture du diaphragme
L'ouverture du diaphragme, c'est donc simplement la taille du trou qui laisse passer la lumière
au niveau de l'objectif. Plus il est grand, plus la lumière entre, plus il est petit...
La vitesse d'obturation et le temps d'exposition, ça marche ensemble : c'est une question de
proportionnalité ! Plus on ouvre le diaphragme, moins on a besoin d'exposer longtemps, donc plus on
peu augmenter la vitesse d'obturation, et inversement. Pas de panique : l'appareil s'occupe de faire
cette correspondance (sauf en mode complètement manuel) : vous réglez la vitesse, il se charge de
l'ouverture, vous réglez l'ouverture, il se charge de la vitesse. Magique non ?!
c. Incidence de l'ouverture du diaphragme sur la photo
Alors pourquoi, me direz-vous, s'embetter avec ces deux paramètres, si au final, le résultat est
équivalent ? Il y a une bonne raison : l'ouverture du diaphragme a une incidence sur le rendu de la
photo, est cette incidence est de taille : il s'agit de la profondeur de champ (pour plus de détails à ce
sujet, voyez la page consacrée à la profondeur de champ).
Pour faire simple : plus on choisit une grande ouverture de diaphragme, moins la profondeur de
champ est grande (en d'autres termes, seule une petite partie de l'image est nette, le reste est plus ou
moins flou), et plus on choisit une petit ouverture de diaphragme, plus la profondeur de champ est
grande (la photo a alors tendance à être nette sur tous les plans : le sujet, l'arrière plan, etc.).
d. La profondeur de champ : flou ou net ?
Qu'est-ce donc que cette fameuse profondeur de champ ? Ce concept, un peu barbare à
première vue mais tellement utilisé en photographie, est finalement assez simple à comprendre. Avant
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de démarrer, en voici une petite définition :
La profondeur de champ correspond à la zone de l'espace dans laquelle doit se trouver un sujet
pour que l'on puisse en obtenir une image que l’œil humain acceptera comme « nette ». Elle est donc
délimitée par les deux points extrêmes pour lesquels l'image sera nette.
D'accord pour la théorie, mais concrètement ?
Tout cela est sympathique, mais à quoi ça sert ? Encore une fois, c'est très simple ! Quand on
prend une photo, on n'y pense pas toujours, mais deux possibilités se présentent à nous :
- Je prends un paysage, ou encore un sujet rapproché (animal, personne...) avec un joli arrière
plan : j'ai plutôt envie que le sujet et l'arrière plan soient nets tous les deux. Pour cela, je vais essayer
de maximiser la profondeur de champ !
- Je prends un sujet rapproché (portrait par exemple), et l'arrière plan ne m'intéresse pas : je
souhaite que mon sujet soit net et se détache d'un arrière plan flou . Il me faut alors minimiser la
profondeur de champ.
Une image vaut mieux qu'un long discours...
Voici deux photos prises avec le même cadrage, en jouant uniquement sur la profondeur de
champ :
Petite profondeur de champ
Grande profondeur de champ
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011
La première photo a été prise de façon à minimiser la profondeur de champ, pour faire ressortir
le sujet. La seconde image, au contraire, a été réalisée en maximisant la profondeur de champ.
Comment faire ?
Ok, nous connaissons maintenant la notion de profondeur de champ, et sa manifestation
concrète sur l'image. Voyons maintenant comment procéder pour obtenir une image à faible
profondeur de champ ou au contraire, une photo avec une grande profondeur de champ (Mode
priorité à « l'ouverture »!)
e. Mode Priorité à « l'ouverture » ou Mode « A » ou « Av »
Pour jouer sur la profondeur de champ d'une photo, nous allons utiliser le mode « Av » (ou
« A », selon les appareils), qui va nous permettre de spécifier l'ouverture de diaphragme, alors que
l'appareil se chargera du reste (pour les curieux, le « reste », c'est la vitesse d'obturation !)
LA règle !
La règle, toute simple, est la suivante :
Pour maximiser la profondeur de champs, je choisis une faible ouverture de diaphragme (on dit
souvent « je ferme au maximum »...).
Pour minimiser la profondeur de champs (avoir l'arrière plan flou), je choisis une grande
ouverture de diaphragme.
et... LE piège !
Trop, c'est trop. C'était vraiment trop simple ! Il y a donc un piège la dedans, qui vous
demandera une petite gymnastique de cerveau, du moins au début...
En effet, l'ouverture du diaphragme s'exprime comme un rapport, du style « 1/x ». Or, les
appareils photo n'affichent pas « 1/x », mais « x ». Les matheux en herbe l'auront compris : pour
spécifier une grande ouverture, je dois donner un X petit, et pour spécifier une faible ouverture, je dois
spécifier un X grand.
Ce mode est utilisé surtout pour les paysages, portraits, macro...
F. Mode Priorité à « la vitesse » ou Mode « S »
Pour jouer sur la vitesse d'une photo, nous allons utiliser le mode « S » qui va nous permettre
de spécifier la vitesse, alors que l'appareil se chargera du reste (pour les curieux, le « reste » ici, c'est
l« l'ouverture » !).
En règle général, pour un objectif de focale donnée, la vitesse d'obturation ne doit pas descendre
en dessous de du chiffre annoncée par la focale, sous peine d'un « flou de bougé ». Ce mode est utilisé
généralement pour des photos de sport.
Ex : pour un 20 mm, la vitesse d'obturation minimum sera de 1/20 sec. Pour un 200
mm , la vitesse d'obturation minimum sera de 1/200 sec.
g. Mode « Manuel » ou « M »
Pour jouer sur la profondeur de champ et sur la vitesse d'une photo, nous allons utiliser le
mode « M » qui va nous permettre de spécifier l'ouverture et la vitesse : l'appareil se chargera de...
rien ! Ce mode est utilisé en général pour les... puristes !!!
*****
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Maintenant, gardez cette fiche en tête :
• pour vos photos de groupe : une grande profondeur de champs pour que tout le monde soit net
• vos photos de fleurs : une faible profondeur de champs pour que la fleur se détache de son
arrière plan
• vos portraits : idem
• vos paysages : une grande profondeur pour que tous les plans soient nets
• Vos enfants qui courent : privilégier une grande vitesse
• ...
Enfin, la photographie s'apparente alors à « l'écriture de la lumière » à un instant « T ». Il est
important de rappeler que la qualité d'une photo primera toujours sur la quantité. Cent photos
médiocres ne rivaliseront jamais face à une photo « parfaite ». Alors saisissez l'instant ; évitez les
rafales... sinon, et bien faites de la vidéo ! A vos appareils et libre à vous de faire marcher votre
imagination maintenant.
Et n'oubliez pas que « tous les goûts sont dans la Nature »...
© Stéphane SEGUINARD/CG79/SAVAMN/JUIN 2011