Éditeur : Hachette

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Éditeur : Hachette
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Policier
Nombre de pages : 416
Niveau conseillé : Collège
Difficulté de lecture : 3
LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE
Gaston Leroux
Illustrations de couverture de Jean-François Martin
RÉSUMÉ
Ch. 1 et 2 : Sainclair, le narrateur, avocat, raconte comment Rouletabille, un jeune journaliste de dixhuit ans devenu son ami, résolut la célèbre affaire de La Chambre Jaune. Le 25 octobre 1892, au Glandier, un
château proche d’Épinay-sur-Orge, on a tenté d’assassiner Mathilde, la fille du professeur Stangerson,
renommé pour ses recherches scientifiques. Le crime a eu lieu vers minuit dans La Chambre Jaune, attenante
au laboratoire où le professeur et le père Jacques, un vieux serviteur, travaillaient. La chambre avait été
fermée à clef de l’intérieur par Mathilde. Lorsque les cris « A l’assassin », suivis de deux coups de révolver,
retentirent, M. Stangerson, son serviteur et bientôt accourus, Bernier, le concierge, et sa femme tentent
d’enfoncer la porte puis de sortir dans le parc pour parvenir à la fenêtre. Mais celle-ci est également fermée de
l’intérieur ainsi que les volets. La porte cède enfin. On découvre Mlle Stangerson pleine de sang avec des
marques de strangulation et, sur les murs, les traces ensanglantées d’une large main d’homme. Robert
Darzac, qui se trouvait sur le point de se marier à Mathilde, est effondré. Comment l’assassin a-t-il pu entrer et
sortir d’une pièce fermée de toutes parts, alors que le professeur et le père Jacques étaient à côté ? Les
premières déductions de Rouletabille montrent que le révolver du père Jacques trouvé dans la chambre n’a
pas servi à l’assassin mais à Mathilde. Le fait qu’elle ait fermé toutes les issues de sa chambre montre qu’elle
craignait quelque chose. C’est donc elle qui a dû blesser son agresseur pour se défendre. Ch. 3 à 8 : On
apprend que M. Stangerson et sa fille ont vécu plusieurs années aux Etats-Unis. Frédéric Larsan, dit le grand
Fred, un policier réputé, mène aussi l’enquête. Il fait arrêter les concierges arrivés si vite au moment des
coups de feu, déjà habillés de pied en cap. Rouletabille vérifie, sans en avoir l’air, que Darzac n’est pas blessé
à la main. Le père Jacques, le soir de l’agression comme tous les autres soirs, avait allumé la veilleuse dans
la Chambre Jaune et fermé les volets. Rouletabille constate que ni la serrure ni le verrou ne portent de
marques de sang. On trouve dans le parc des traces de pas qui s’en vont de la fenêtre du vestibule mais on
n’en trouve pas qui y viennent. Mlle Stangerson, revenue à elle, peut enfin parler. Elle explique ses craintes
par le fait que depuis plusieurs nuits, elle entendait des bruits insolites et avait aperçu deux ombres autour de
l’étang. Elle ne peut décrire son agresseur qu’elle dit avoir blessé avec le révolver. Ch. 9 à 13 : Rouletabille et
Larsan observent des traces de pas près de l’étang dont certaines correspondent à celles de M. Darzac. Le
reporter montre que l’assassin a voulu déguiser sa propre personnalité en endossant de vieux vêtements du
Père Jacques. Larsan accable Robert Darzac vers qui se portent de grands soupçons. Rouletabille a entendu
ce dernier, lors d’une réception antérieure à l’agression, parler à sa fiancée d’un meurtre qu’il lui faudrait
accomplir mais sait que le jeune homme est innocent et que s’il refuse de parler c’est pour protéger le secret
de Mathilde. Ch. 14 à 25 : Les concierges ont été libérés grâce à Rouletabille qui a compris qu’ils n’avaient
pas osé avouer, de peur de perdre leur emploi, qu’ils braconnaient la nuit du crime. Le reporter voit de dos
l’assassin écrivant une lettre dans la chambre de Mathilde. L’homme disparaît mystérieusement et sa lettre
n’est pas retrouvée. Rouletabille devine que c’est Mlle Stangerson elle-même qui permet à son agresseur de
fuir. Il en a la preuve car elle prépare sa venue en versant du narcotique dans le verre de son père.
Rouletabille aidé de Sainclair attendent l’assassin. Un homme est tué tandis qu’un autre semble s’être
volatilisé. Le cadavre est celui du garde-chasse de M. Stangerson. On découvre qu’il a été poignardé.
Mathilde, elle, a reçu trois coups de couteaux. Elle s’en sortira mais elle a du mal à recouvrer toute sa raison.
M. Darzac est arrêté. Rouletabille part pour l’Amérique et n’en revient qu’au moment du procés du jeune
homme. Ch. 25 à 29 : Le journaliste l’innocente en prouvant que le meurtrier n’est autre que Frédéric Larsan,
en fait, un célèbre escroc du nom de Ballmeyer que chacun croyait mort. Rouletabille ne divulgue pas le
secret de Mathilde qui s’était mariée en Amérique, en cachette de son père, à un homme qu’elle croyait être
Jean Roussel et qu’elle découvrit être Ballmeyer.
© EDDL Paris 11, 2008
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : Quelle est la couleur dominante sur la première de couverture (le jaune décliné dans
plusieurs nuances allant du plus vif au beige foncé) ? Sur quoi se porte immédiatement le regard du lecteur
(l’empreinte d’une main) ? À quoi reconnaît-on le personnage de Rouletabille (à sa casquette et sa veste à
carreaux dans le style reporter anglais, son visage rond) ? Quels sont les éléments inquiétants de la
couverture (la trace sur la porte de la main rougie par, ce qu’on imagine être du sang ainsi que l’ombre qui se
dessine sur le front et les yeux du détective) ? Rouletabille est-il à l’intérieur ou à l’extérieur de la Chambre
jaune ?
Feuilletage : Sous quelle forme Le Mystère de la chambre jaune parut-il en 1907 (un feuilleton dans
un journal) ?
A quelle page la biographie de l’auteur du premier rabat de couverture est-elle reprise (p. 410) ? Quel
est le point commun évident entre Gaston Leroux et son personnage de Rouletabille (L’auteur a été, comme
son héros, un reporter audacieux) ?
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Au moment du drame, quel âge avait Rouletabille (P. 9, dix-huit ans) ? Quel est
son vrai nom (P. 24, Joseph Joséphin) ? En lisant les deux premiers chapitres, peut-on savoir qui l’auteur
place comme le narrateur de l’affaire de la chambre jaune (On comprend au ch. 1, qu’il s’agit d’un ami de
Rouletabille. Au ch. 2, on apprend qu’il s’appelle Sainclair, qu’à l’époque de l’affaire, il débutait au barreau,
rencontrait souvent le reporter et, en tant que chargé d’une chronique judiciaire, fournissait des
renseignements de droit au jeune détective.
Les lecteurs remarqueront tous les détails qui poussent à faire croire à la présence dans la campagne
autour du Glandier d’une bête monstrueuse ou d’un être étrange (A titre d’exemples : P. 12, un miaulement
abominable, celui de la Bête du Bon Dieu, se répand au-dehors. P. 16, le père Jacques commence à croire au
diable. P. 19, le juge d’instruction parle d’un être qui pourrait ne pas être humain et évoque lui-aussi le
diable.).
On suivra les raisonnements qui poussent Rouletabille à affirmer un certain nombre d’évidences pour
lui. A titre d’exemples, pourquoi dit-il que le revolver n’a pas servi à l’assassin (Voir pp. 27 à 29) ? Pourquoi
pense-t-il que les concierges ne sont pas complices (Voir p. 70) ? Qu’est-ce qui lui permet de donner la taille
de l’assassin (P. 88 et 89) ? etc.
Échanges / Argumentation et débats : Que penser des commentaires sur le journalisme comme
ceux de la p. 23 « l’individu n’est rien ; le journal est tout ! » ou des pp. 150 et 151.
La classe échangera autour du parti pris de Rouletabille qui permet au coupable d’échapper à la justice
(Voir pp. 356 à 359).
Le reporter aurait pu tirer gloire de sa compréhension des faits. Quelles motivations et quels
sentiments expliquent le choix de ne pas révéler le véritable motif qui a poussé l’assassin à agresser Mlle
Stangerson (Voir pp. 372, 386, 403) ?
Activités en liaison avec la lecture : On pourrait, en éducation artistique, choisir de représenter
quelques protagonistes du roman à partir de descriptions comme celles de Rouletabille (p. 22), de Frédéric
Larsan (p. 61 et 62), du père Jacques (p. 76), etc.
III. Dire / Quelques suggestions
Les rôles seront répartis pour jouer le dialogue qui montre les conceptions différentes du grand Fred et
de Rouletabille (pp. 115 à 121).
La lecture à voix haute du ch. 27 permettra de mettre en scène l’atmosphère du tribunal en donnant la
parole à plusieurs acteurs (Rouletabille, le président, l’avocat général, Frédéric Larsan, etc.) et améliorera la
compréhension de l’explication du mystère.
IV. Écrire / Quelques propositions
P. 25, le narrateur s’étonne du grand sérieux de Rouletabille pour son âge. Il remarque ses accès de
tristesse profonde et son mutisme lorsqu’il le questionne sur ses parents. P. 407, le jeune garçon se demande
si, en dehors de Sainclair, il a des amis ? P. 408, il explique sa tristesse par le fait qu’il songe au parfum de la
dame en noir. A partir de ces quelques éléments, les élèves inventeront au journaliste son enfance.
Arrivés à la page 125 du roman, la classe émettra des hypothèses écrites sur le rôle et l’effet de la
phrase « Je sais que maintenant, il va falloir manger du saignant. ». On s’amusera à comparer par la suite ces
hypothèses avec l’explication qui en sera donnée pp. 258 à 261 par Rouletabille.
© EDDL Paris 11, 2008