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scolaires > saison 15-16 >
dossier d’accompagnement
DE
PASSAGE
CM1
CM2
6E
1H
T400
THÉÂTRE ET OMBRES
TEXTE INÉDIT DE STÉPHANE
JAUBERTIE
MISE EN SCÈNE ET CONCEPTION
JOHANNY BERT
ME 3
JE 4
FEV
FEV
10:00
FEV
10:00
© Jean-Louis Fernandez
10:00
VE 5
Renseignements : Frédéric Aubry | 02 44 01 22 56 | [email protected]
Dossier disponible sur le site internet du Quai dans la rubrique « Vous > Enseignants » :
http://www.lequai-angers.eu/cest-vous/professionnels/enseignants-encadrants
Dossier réalisé par le centre culturel Château-Rouge
l’équipe
avec Laëtitia Le Mesle, Maxime Dubreuil/Ludovic Molière, Christophe Luiz, Cécile
Vitrant
conception et mise en scène Johanny Bert
assistant à la mise en scène Thomas Gornet
scénographes associés Eric Charbeau, Philippe Casaban
création lumière David Debrinay
création sonore François Leymarie
régie son Antoine Lecointe
objets, accessoires et marionnettes Judith Dubois, Amandine Livet
Crédit photo Héloise Faure & Jérémy Martin – Les Ephémères
Production Le Fracas - CDN de Montluçon ; Les Tréteaux de
France - CDN
Avec le soutien du Théâtre du Phare - Olivier Letellier
(Champigny-sur-Marne)
Le texte est paru aux éditions Théâtrales en 2013 - collection
«Répertoire contemporain».
Spectacle accueilli en collaboration avec le sou des Ecoles
d’Annemasse
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La génèse du
spec tac le
Stéphane Jaubertie - auteur
Né en 1970 à Périgueux, Stéphane Jaubertie se forme comme acteur à l’école de la Comédie de Saint-Étienne, et
ressent le besoin en 2004 d’écrire du théâtre. Prenant son courage à deux mains, il couche sur le papier sa
première pièce, Les Falaises.
« Au théâtre quand je joue, j’ai le sentiment de jouer l’autre, je joue à sa place et pour lui. Me voilà porte-voix.
En écrivant du théâtre, et plus particulièrement un théâtre qui s’adresse à tous, enfants et adultes, j’ai cette
même impression. Me voilà porte-plume. Pour les autres, et en particulier pour l’enfant Stéphane qui rêvait
d’écrire des histoires. C’est à sa place et c’est aussi pour lui, pour le consoler, que j’écris. (…) »
Stéphane Jaubertie reçoit en 2004 l’Aide d’encouragement à l’écriture du ministère de la Culture, le prix de la
pièce de théâtre contemporain pour le jeune public 2007 de Cuers, l’aide à la création du ministère de la Culture
en 2008.
Il a été mis en scène notamment par Nino D’Introna au TNG-CDN de Lyon, (Yaël Tautavel, Jojo au bord du
monde, Everest) Bruno Lajara (Une chenille dans le cœur) Maud Hufnagel (Létée), Olivier Letellier (Un chien dans
la tête).
BIBLIOGRAPHIE
Éditions Théâtrales – Collection Théâtrales Jeunesse
o Jojo au bord du monde / 2007
o Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art / 2007
o Une chenille dans le cœur / 2008
o Létée / 2011
o La Chevelure de Bérénice – Les Falaises / 2011
o Un chien dans la tête / 2013
o Everest – De passage / 2013
Johanny Bert – metteur en scène
En 2000, Johanny Bert crée au Puy-en-Velay (43) la compagnie Théâtre de Romette. En 2010 et 2011, il est
artiste associé à la Comédie – scène nationale de Clermont-Ferrand. Au fil des rencontres et des créations, il a
développé un langage théâtral personnel, partant de l’acteur pour le confronter à d’autres disciplines comme le
théâtre d’objet ou la forme marionnettique.
Il approfondit ses recherches dans des créations où le langage est une partition visuelle qui s’écrit au plateau (Le
Petit bonhomme à modeler, Les Pieds dans les nuages). Il créé des pièces à partir de commandes à des auteurs
(Histoires Post-it, on est bien peu de chose quand même !) ou de textes déjà écrits (L’Opéra de Quat’sous de
Bertold Brecht et Kurt Weill, L’Opéra du dragon de Heiner Müller).
Il poursuit aujourd’hui son travail de création et de diffusion au Fracas Centre Dramatique National de
Montluçon, accompagné d’une équipe de cinq acteurs permanents.
PREMIÈRES CRÉATIONS FRACAS
o Le Goret de Patrick McCabe (texte inédit en France) / tournée 2012 à 2013
o Music-hall de Jean-Luc Lagarce (création pour l’itinérance) / tournée 2012 à 2014
o L’Émission de Sabine Revillet (joué à domicile) / tournée 2012 à 2014
o L’Âge en bandoulière de Thomas Gornet (présenté dans les salles de classe) / saison 13-14
o Deux doigts sur l’épaule avec IVT Paris (International Visual Theatre) / saison 2013-2014
MISES EN SCÈNES POUR LE JEUNE PUBLIC
o Le Petit Bonhomme à modeler, création collective / tournée 2002 à 2008
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Les Pieds dans les nuages, inspiré du photographe plasticien Robert ParkeHarrison / tournée 2004 à 2012
o
Les Orphelines – Marion Aubert / tournée 2009 à 2012
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note d’intention
Pourquoi devrions-nous toujours raconter aux enfants des histoires gaies de
lapins bleus qui dansent sur un air de polka ?
Travailler pour le jeune public est un vrai choix. C’est l’envie de raconter avec délicatesse, sensibilité et
responsabilité la fragilité de notre monde, de ce monde qu’ils découvrent et semblent pourtant déjà connaître
bien mieux que nous.
Pourquoi ne pas tenter de mettre des images sur l’invisible, des mots sur la peur qui parfois sommeille en eux ?
Les enfants sont les princes curieux de notre monde, dévoreurs de découvertes multiples. L’obscurité aussi les
intrigue, la tristesse aussi les attrape. Et le théâtre peut fonder en eux des sentiments nouveaux pour mieux
affronter la réalité, ressentir la délicatesse et l’importance d’être vivant.
Dans les contes, on le sait, les histoires sont cruelles et mettent des mots sur les sujets que l’on n’ose prononcer
entre adultes et enfants. Ils ont été écrits pour cela, pour faire peur à la vie, pour mieux affirmer d’être là, bien
en vie face au monde.
« Avoir peur dans le mensonge du théâtre » est une forme d’expérience éphémère à laquelle les adultes ont
peut-être plus d’appréhension que les enfants mais laissons-les nous guider !
Je connaissais l’écriture de Stéphane Jaubertie mais pas ce texte que m’a fait découvrir Olivier Letellier, acteurconteur et metteur en scène. L’envie est née de travailler ensemble grâce à cette pièce.
Avec beaucoup de délicatesse, Stéphane Jaubertie écrit De passage et aborde les sujets de la parentalité, du
souvenir, du secret à travers le personnage du conteur, personnage passeur et confident. L’écriture est proche
d’un théâtre-récit, un conte d’aujourd’hui.
L’auteur rend le spectateur actif dans sa relation à l’imaginaire. C’est ce que j’aime dans cette pièce. Rien n’est
sombre, tout est lumineux, fluorescent, éclatant de vitalité.
Johanny Bert
L'histoire
De Passage, c'est l'histoire d'un enfant qui, à 9 ans, découvre qu'il a été
adopté. C'est une quête d'identité, celle d'un enfant qui découvre qu'il a
deux mamans, celle qui l'a aidé à grandir et celle qui l'a mis au monde. Dans
cet apprentissage de la vie, le jeune garçon sera également confronté à la
maladie, ou encore à sa vision de la mort, autant d'étapes d'un parcours
initiatique au terme duquel il forgera son identité propre.
Un texte fort, qui pose la question de la parentalité et de la maladie, à
travers une histoire contemporaine traitée avec beaucoup de justesse et de
délicatesse.
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note de l’auteur
De passage, c’est un voyage.
Guidé par un homme, un acteur, d’une quarantaine d’années. Il dit :
Il n’y a que trois jours importants dans la vie d’un homme :
Hier, aujourd’hui, et demain.
C’est dans notre géographie interne que cet homme nous invite à voyager.
En accompagnant ce fils et cette mère, il nous donne à éprouver le temps.
Celui de la brièveté de la vie, de la lutte et de l’abandon.
Et celui bien sûr de la représentation.
Le temps du théâtre, pour apprendre que rien ne dure.
L’acteur et son art de la mémoire, pour nous dire que la vraie vie est dans l’oubli.
Les mots sont là pour ça. Pour nous dire l’indicible.
Ce temps, entre la vie et la mort de toutes choses.
Ce qui entre les deux se tisse. Ce qui nous terrorise et nous grandit.
Nous passons notre temps à passer.
De l’hiver à l’hiver, la pièce se déroule sur une année. Les fleurs marqueront la spécificité de chaque saison,
nous rappelant l’éphémère de la nature.
De passage, c’est aussi passer d’une mère à une autre.
Enroulé dans un drap de questions.
Qu’est-ce qui est vrai, qu’est-ce qui est faux ?
C’est aussi ce que l’enfant passe à l’homme, ce que l’homme en accepte, et s’apprête à passer à son tour.
Histoire de filiation.
Cet homme, c’est lui, enfant, qu’il nous raconte.
L’enfant, qui toujours accompagne l’acteur quand il joue.
Comme tous les artistes, il ne parle que de lui. Et de nous.
En fait, il est de passage pour ne parler que d’amour.
Stéphane Jaubertie
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La scénographie
Lorsque j’ai lu le texte pour la première fois, j’ai aussitôt eu la sensation de chercher à distinguer les
personnages en allant dans l’obscurité, trouver le secret de cette histoire…
Les mots et l’image.
Mise en scène et scénographie sont intimement liées dans le langage théâtral que je cherche. Tout le processus
de recherche sera de jouer avec l’imaginaire du texte, « ce qui est dit, et ce qui est donné à voir ».
Le conteur est face à nous. Derrière lui, une grande toile blanche. Et il raconte. Petit à petit, ses mots
deviennent des images en noir et blanc qui apparaissent sur la toile (puis quelques tâches de couleurs). Les
personnages du récit apparaissent et disparaissent pour former des images très concrètes et parfois plus
oniriques, entre ombre et lumière, de façon très graphique, comme dans un album ou une BD.
C’est un théâtre d’images et de mots. Une recherche marionnettique d’un théâtre d’ombres à échelle
humaine ainsi que des silhouettes pour créer des perspectives. Le conteur sera le lien entre les spectateurs et le
théâtre d’ombres. Il est devant la toile et nous raconte. Parfois il entre dans l’image, en ombre, pour mieux se
rapprocher de l’action, pour mieux se rapprocher du récit.
Petit à petit les images deviennent de moins en moins lointaines et la chair des acteurs devient plus concrète,
colorée. La toile devient transparente et fait apparaître les acteurs jouant la mère et le fils, d’abord en contrejour puis en éclairage direct. En fin de représentation, la toile disparaît. Le théâtre est à nu. Tout cela était et
restera un théâtre éphémère construit pour raconter. La machinerie est à vue, sans vidéo.
La table et la chaise de la cuisine sont découpées dans du bois et se replient à plat sur le sol en tirant sur cette
ficelle, le Milan est un oiseau/marionnette fabriqué avec quelques plumes ajoutées, le personnage de la Mort
est un acteur sans masque ni artifice et la pierre que le Fils a dans la tête est un gros ballon de plage à moitié
dégonflé.
Le rapport intime avec le conte.
Je souhaite qu’aussi bien les adultes et les jeunes spectateurs soient immergés dans cette histoire, au plus
proche de la sensibilité du texte.
Ainsi, nous créons pour ce spectacle un dispositif sonore particulier qui permettra à chaque spectateur d’avoir
un casque audio et de pouvoir entendre au creux de son oreille, la voix du conteur, de créer des espaces
sonores pour les personnages en ombre et ainsi de jouer avec le rapport intime et particulier, comme si
l’histoire était racontée à chacun.
Johanny Bert
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photos du spectacle
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extraits
De passage – extrait 1
Le conteur /
Il faut que je te dise. Il n'y a que trois jours importants dans la vie d'un homme :
Hier, aujourd'hui, et demain.
D'où tu es, si tu regardes bien, tu peux voir dans le noir.
Tu peux voir l'enfant seul, dans son lit.
Regarde. Tu verras qu'il ne dort pas.
Il a les yeux ouverts, et dans ses yeux, il y a des images.
Ce soir, comme tous les soirs, sa mère est partie.
En attendant son retour, il pense aux jolies choses, et le sommeil le prend.
Au matin, elle est là, assise au bord de l'enfant. Et c'est un nouveau jour qu'elle apporte.
Mais ce soir, il ne dort pas. Il a des images.
Tellement, qu'il se lève.
Vois comme il se lève.
Dis-toi qu'il va vers la lumière qui l'attend derrière la porte.
Ouvre.
Dans le couloir, personne. Que lui et la lumière.
Un couloir, c'est fait pour être traversé. Alors il le traverse.
Au mur, il y a les photos. Les souvenirs, l'enfant passe devant sans les regarder.
Sauf celui du bout. Son préféré.
On voit une femme, les mains sur son ventre rond. Elle a les yeux pleins de promesses.
C'est sa mère, qui bientôt va donner la vie.
C'est un souvenir dont il ne se souvient pas, mais il sait que c'est le temps du bonheur, encadré au mur.
Voilà déjà la porte d'entrée.
On met ses chaussures, et par-dessus le pyjama, son manteau.
Nous voilà dehors.
C'est la nuit. Il gèle à pierre fendre.
On voit l'air entrer dans les narines de l'enfant, prendre les vaisseaux, descendre dans la poitrine, se fondre dans
le sang jusqu'au coeur.
Frissonne.
Ferme son manteau d'abord, ferme la porte ensuite.
Un instant, les fleurs de l'hiver lui viennent.
Perce-neige, nivéole, primevère.
Il part.
Regarde-le marcher, la nuit, vers l'hôpital où se trouve sa mère, à l'autre bout de la ville.
Il n'y a que toi qui le vois. Pour les autres, c'est aussi la nuit, alors ils dorment.
C'est seul qu'il traverse la nuit des autres.
Aster, mimosa, véronique de Perse… neige, nivéole, primevère.
Il se dit que les fleurs, à peine on les nomme, que déjà elles s'effacent.
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De passage – extrait 2
Le conteur /
Là où on en est… il faut qu'on aille plus loin.
Je vais te dire quelque chose.
Quelque chose qu'il ne sait pas.
Approche.
Sa mère, ce soir, n'est pas venue travailler. Elle n'est pas là-haut.
Elle est chez elle. Enfermée. Et c'est la peur qui a la clé.
À l'intérieur, il fait noir.
C'est comme si on avait pressé toutes les peurs, pour en extraire l'essence.
Quelques gouttes, et ça dissout la lumière.
(Il craque une allumette.)
Juste le temps de voir dans sa mémoire, là où elle cache un secret.
Au matin, l'enfant a ouvert les yeux, mais il n'y avait personne au bord de lui.
Et c'est le milan noir qui lui vint à l'esprit.
Le milan.– Tu as besoin de moi ?
Le fils.– Oui. Ma mère n'est pas là, et hier soir, elle n'est pas venue. Va voir au dernier étage.
Le milan.– Elle n'y est pas.
Le fils.– Comment ça ?
Le milan.– Elle est chez elle.
Le fils.– Qu'est-ce qu'elle a?
Le milan.– Je peux aller voir, si tu veux.
Le fils.– Va voir. S'il te plaît.
Aujourd'hui, tout est douleur et inquiétude. En attendant l'oiseau, les heures passent mal. Jusqu'au couchant.
Entre les tours, enfin, on le voit revenir.
Le fils.– Alors ?
Le secret, c'est maintenant.
Le fils.– J'ai peur de comprendre ce que tu as peur de dire.
Le milan.– Un secret, c'est fait pour être su.
Le fils.– Je t'écoute.
Dans la chambre d'hôpital, l'oiseau se dresse devant l'enfant, et ouvre grand les ailes. On voit alors le secret […]
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pour aller
plus loin…
Ombres et Lumières
Aux frontières de la science et de l'imaginaire, l'ombre peut être objet de création…
Vous trouverez ci-dessous plusieurs idées d’ateliers permettant aux élèves de s'interroger sur les différents
phénomènes liés à l'ombre et la lumière mais également de percevoir des sensations des émotions, de se
questionner sur différentes démarches d'artistes autour de l'ombre et la lumière.
Le petit laboratoire de lumière
Mise en place d'un dispositif source lumineuse (projecteur de diapositives ou ampoule à incandescence) et
écrans de papier ou drap blanc qui va permettre aux élèves de tester et vérifier la théorie selon laquelle « Pour
faire apparaître une ombre il faut :une source de lumière, un objet devant la lumière, une surface sur laquelle
l'ombre est projetée ».
Ce dispositif peut être simple et facile à mettre en place :
une salle obscure, une seule source lumineuse disposée au centre de la pièce et 4 à 6 écrans, en papier ou tissu
blanc, disposés autour (économie de moyens qui permet de travailler avec un grand nombre d'élèves : demiclasse ou classe entière), une table devant chaque écran, et du petit matériel varié (boîtes de tailles différentes,
fil de fer, gomme fixe, trombones, papier journal, carton, objets de récupération tels que passoire, fouets,
bouteille de verre coloré, ciseaux...). Un dispositif encore plus simple – un mur blanc, la lumière d'un projecteur,
diapo ou projecteur de bricolage, une table entre ce mur et la source lumineuse – permet à 4 élèves de
travailler en atelier. Prévoir alors d'autres ateliers autour des films.
– Dans un premier temps, laisser les élèves expérimenter librement, en jouant avec les objets mis à
leur disposition, leur propre ombre. Observer les ombres portées, et se poser la question : Qu’est-ce
que cela peut représenter ? Faire l'inventaire des possibles. Choisir une des interprétations (par
exemple, je vois un château), ajuster la position des objets, améliorer l'installation pour rendre
encore plus lisible cette interprétation.
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Dans un second temps, proposer aux élèves de créer, par petits groupes, un décor d'ombres portées à l'aide du
matériel à disposition. Celui-ci devra correspondre au titre qu'ils auront tiré au sort :
FORÊT FANTASTIQUE
LE JARDIN DES PLANTES GÉANTES
LA MAISON HANTÉE
LE CHÂTEAU DES MYSTÈRES
NEW-YORK CITY
CHÂTEAU DU DIABLE
LA TOUR DU GÉANT
CABANE MAGIQUE
MONTAGNE DES MERVEILLES
LA MAISON TORTUEUSE
LE PALAIS DES GOURMANDISES
LA TOUR FRAGILE
LA VILLE AUX MILLE ESCALIERS
LA COLLINE AUX CASCADES
LA RIVIÈRE PAISIBLE
MAISON DÉLABRÉE
LE VILLAGE DES FEES
LE CHÂTEAU DE LA COLLINE
MAISON DE BRIC ET DE BROC…
Utiliser tous les objets mis à disposition en les détournant de leur fonction, en privilégiant donc leur forme, en
les assemblant entre eux de façon à créer des ombres originales.
Le palais des gourmandises
La maison hantée
La forêt des géants
Puis proposer aux élèves d'imaginer un scénario avec des personnages, qui pourrait se dérouler dans le décor
créé. L'histoire conçue, les enfants dessinent au feutre permanent sur rhodoïd les silhouettes des personnages
de leur histoire. Ils fixent sur chacun d'entre eux une baguette de bois pour faciliter la manipulation. Enfin
proposer à chacun de venir les mettre en scène dans le décor. Présenter pour finir ainsi la saynète à leurs
camarades – comme un petit théâtre d'ombres.
Les saynètes peuvent être filmées en temps réel, mais on peut très facilement imaginer de réaliser un film
d'animation image par image dans ce décor à l'aide d'un appareil photo numérique, d’un caméscope ou d'une
webcam
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Peinture et photographie...
Après avoir joué avec l'ombre de son corps, expérimenté les différents dispositifs dans le laboratoire des
ombres... place à l'imaginaire ! Pour cet atelier on se réfère à quelques illustrations, installées dans le mur
d'images, extraites d'un ouvrage de littérature jeunesse (Fulbert et le tailleur d'ombres,
Benoît Perroud, éd. Didier Jeunesse, coll. Huluberlu).
Et si, un jour, ton ombre décidait de t'échapper, de ne plus te ressembler, en quoi imagines-tu qu'elle pourrait
se transformer ?
Faire l'inventaire des idées, puis proposer aux élèves de réaliser un portrait photographique en pied de chacun
d'entre eux dans la position de leur choix. La position choisie pourra être décisive dans le choix de la forme de
l'ombre portée. Par exemple, un bras tendu en l'air pourra se transformer en trompe d' éléphant, les deux bras
écartés pourront se transformer en ailes d'oiseau...
Imprimer les photographies format A4 sur papier fort : chaque enfant retrouve sa photo, l'observe bien et
choisit en quoi l'ombre de son corps pourra se transformer. Réaliser un croquis et le reproduire en
l'agrandissant à la peinture noire sur un carton grand format.
Fixer la photographie perpendiculairement à l'ombre peinte et détourée.
Investir murs, sol et plafond pour l'exposition des productions.
D'autres pistes pour jouer avec les ombres...
Le laboratoire des ombres c'est aussi...
Cet atelier, installé dans une salle obscure avec une source de lumière centrale et des écrans tout autour, va
permettre aux élèves de découvrir le phénomène de l'ombre et ses multiples facettes.
Une série d'expériences où se mêlent à la fois les sciences et l'imaginaire.
Réaliser des ombres chinoises…
avec des marionnettes
ou des silhouettes de
profils de visages,
Produire des images ombres fantastiques en jouant avec
les rapports d'échelles entre ombre portée et personnage
(ou objet) réel.
avec les mains.
Créer des installations
avec des ombres
colorées.
Penser à garder trace des différents ateliers en prenant des photographies bien cadrées. On peut ensuite
revenir sur ces images pour des moments d'échanges et d'analyse.
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Atelier photo
Les ombres sur les visages...
Créer des photos mystères en jouant avec des lampes de poche...
Créer ainsi des ambiances curieuses, des atmosphères pour faire peur aux copains, en jouant sur les flous, le
cadrage avec l'appareil photo, en jouant sur l'intensité, la direction de la source lumineuse avec les lampes de
poche.
Cela ne vous rappelle-t-il pas tel ou tel film ?
Tel ou tel conte ?
Telle ou telle musique ?
...
On peut écrire une histoire en choisissant dans les tirages trois photos que l'on va ainsi mettre en lien.
Théâtre d’ombres
Avec nos propres corps en costumes...
On peut aussi mettre en scène une histoire lue dans la BCD en spectacle de théâtre
d'ombres. Tendre à cette fin un grand drap blanc, installer une source lumineuse (côté
acteurs), répéter, faire de nombreux essais et vérifier les effets en se plaçant côté public
avant de se lancer dans le spectacle définitif. Si la classe n'a pas le temps d’effectuer un
travail de mise en voix, un narrateur lit l'histoire et les acteurs se concentrent sur leurs
postures, leurs déplacements, leurs gestes, qui doivent alors être très expressifs pour
rendre compte du récit. Par exemple, surjouer comme dans un burlesque, manipuler des
objets surdimensionnés en carton pour que leurs ombres soient bien identifiées...
Avec des marionnettes ou des silhouettes qui peuvent être géantes et (ou) articulées .
À voir, le dernier spectacle de Zingaro (théâtre d'ombres géant) à Aubervilliers jusqu'en juin 2010.
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À la rencontre de l'histoire des arts
Découvrir les artistes qui ont fait de la lumière le centre de leurs recherches.
En peinture, Le Caravage et Georges de La Tour bien entendu mais aussi Rembrandt, Johannes Vermeer et la
peinture hollandaise de cette époque (XVIIe siècle). Puis bien entendu les impressionnistes, dont la lumière fut
un des éléments essentiels.
En photographie, on peut citer les ambiances de Doisneau, Cartier Bresson, Man Ray.
Moins connu mais à ne pas manquer, consulter les installations contemporaines de Colette Hyvrard ou Larry
Kagan qui, eux, installent des assemblages d'objets qui produisent des ombres imagées étonnantes (tout en
laissant apparent l'assemblage initial).
Penser que l'on peut aussi découvrir les objets de précinéma à l'occasion d'un travail sur l'ombre et la lumière (
praxinoscope, phénakistiscope, lanternes magiques) .
Bibliographie indicative
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Mon ombre et moi, Pieter Van Oudheusden, éditions du Rouergue
Fulbert et le tailleur d'ombres, Benoit Perroud, éditions Didier Jeunesse
Blanc sur noir, Tana Hoban, éditions Kaléidoscope
Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon, Anne Bozellec, éditions du Sourire qui mord
La petite fille qui avait perdu son ombre, Georges Blonc, éditions Casterman
Quelle est ton ombre ?, Cécile Gabriel, éditions Mila
Inspection académique de L'Yonne Dispositif Ecole et Cinéma – Filrouge 2010
Vidéos
Plusieurs vidéos en lien avec le spectacle sont visibles sur le site internet du Centre Dramatique National Le
Fracas http://www.cdnlefracas.com/spectacle/de-passage/
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Des extraits du spectacle
Une interview de Johanny Bert, le metteur en scène
Une interview de Stéphane Jaubertie, l'auteur
IInnffoorrmmaattiioonn iimmppoorrttaannttee
Pour chaque représentation scolaire du spectacle, plusieurs enfants vont pouvoir voir et vivre le spectacle depuis les
coulisses et derrière le décor. Ils suivent l’histoire et sont en quelque sorte des "témoins" du théâtre en train de se
faire et pourront partager leur expérience avec leurs camarades sur le chemin du retour ou en classe.
Dans le cas contraire, nous considèrerons que vous êtes d'accord pour que vos élèves intègrent ce dispositif.
Avant le spectacle, lorsque les enfants sont dans le hall, Cécile Vitrant, comédienne du spectacle, propose à 8 enfants
(maximum) de voir le spectacle de derrière. C’est elle qui choisit les enfants et il ne doit pas y avoir d’annonce. Ces
spectateurs privilégiés sont également munis de casques et vivent une expérience très bien reçue.
Les enfants seront encadrés par 2 adultes du théâtre, ou si besoin, 2 adultes accompagnants le groupe d'élèves.
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