Les différents types de mauvaises herbes Les annuelles

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Les différents types de mauvaises herbes Les annuelles
Les différents types de mauvaises herbes
Les types biologiques définissent à la fois le cycle de vie, le mode de reproduction et la taille de
l'espèce. Les mauvaises herbes de la vigne se répartissent dans 5 groupes principaux.
Les annuelles (ou thérophytes )
Elles survivent à la saison défavorable sous forme de graines et la partie végétative meurt
totalement. On peut distinguer:
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les espèces indifférentes qui sont susceptible de germer, de croître, de fleurir en toutes
saison. Ces plantes développent ainsi plusieurs générations au cours de l'année du fait de
semences toujours disponibles dans la banque de graines et aptes à germer immédiatement.
Ces espèces sont plus caractéristiques des vignes travaillées périodiquement de façon
mécanique. On peut citer : Calendula arvensis, Poa annua, Senecio vulgaris...
Ce type de plantes s'oppose aux espèces dont le cycle est défini par des exigences à la
germination, au stade rosette et au stade floraison.
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Les automnales apparaissent tôt, après les vendanges. Geranium, Erodium, fausses carottes
(Tordyle, Torilis), Erigeron (Conyza sp) , Helminthie (Picris echioides) , de nombreux Crepis
(Crepis sancta, C. foetida…) Bromes, et Ray Grass (Lolium multiflorum ou L. rigidum) peuvent
lever en abondance dès septembre/octobre et former des tapis denses au printemps en
l'absence de labour d'automne-hiver.
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Les hivernales germent après les pluies d'automne et sont parfois abondantes dans les
vignobles : Cardamine hirsuta, Mibora minima, Veronica hederaefolia...
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Les printanières s'expriment une fois les froids passés. Les renouées (Polygonum aviculare,
P. convolvulus, C. lapathifolia…), les Chénopodes, le mouron rouge (Anagallis arvensis) sont
fréquents dans les vignes labourées.
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Les estivales s'implantent à partir de mai/juin. On distingue des dicotylédones : Amaranthus
sp., Atriplex hastata, Portulaca oleracea, Solanum nigrum ou des monocotylédones : Digitaria
sanguinilis, Setaria sp., Echinochloa crus-galli... Ce sont les annuelles les plus nuisibles pour
la vigne puisque leur cycle correspond à l'époque où les besoins en eau et azote sont les plus
importants pour celle-ci. De plus leur présence peut occasionner des gênes lors des
vendanges.
Les bisannuelles
Ces espèces germent au printemps développent une rosette de feuilles juste durant une longue
période végétative. Elles viennent à fleur au printemps suivant et donnent des graines dans les mois
qui suivent. Leur cycle complet dépasses donc 12 mois. L'arrêt du travail du sol favorise ce type
biologique, mais le plus souvent même si les techniques culturales d'automne sont pratiquées, ces
espèces se développent dans le rang. On retrouve ainsi : Picris hieracioides, Daucus carota, Lactuca
scariola...
Les pluriannuelles (ou hémicryptophytes)
Ces espèces renouvellent pendant plusieurs années leur appareil aérien par des bourgeons de
remplacement implantés au ras du sol. Elles ont un port en touffe. Elles peuvent parfois se régénérer
par éclats suite à un travail du sol (Rumex et Pissenlit). De plus, elles produisent des semences qui
constituent une autre source d'infestation. Elles s'implantent dans les vignobles d'abord sur le rang
non travaillé puis dans l'interrang en cas de non travail du sol. Leur développement à la belle saison
est rapide, grâce à l'utilisation continues de réserves dans un appareil souterrain très développé
(Taraxacum officinale). Ce type biologique regroupe des espèces telles que Diplotaxis tenuifolia,
Foeniculum vulgare, Galium molugo, la Mauve (Malva Sylestris) ou la Chondrille (Chondrilla juncea).
Les vivaces (ou géophytes)
Ces plantes herbacées se reproduisent végétativement grâce à leur appareil souterrain vivace:
stolons, rhizomes, tubercules, ou bulbes. La plupart produisent également des graines. Elles sont
fréquemment regroupées en colonie. Les bulbeuses (Liliacées comme les muscari, les ails, la dame
de onze heures…) apparaissent dès l'automne. Beaucoup d'espèces à racines latérales munies de
bourgeons lèvent au printemps : Cirse(Cirsium arvense) Liseron (Convolvulus arvensis), Passerage
(Cardaria draba)., le laiteron des champs (Sonchus arvensis) . Les Prèles sont à rhizome. Mais les
plus génantes sont les vivaces d'été : graminées à rhizomes comme Sorgho d'Alep (Sorghum
halepense), ou chiendent pied de poule (Cynodon dactylon), ou dicotylédones à rhizomes comme
l'aristoloche (Aristolochia clematitis), l'amaranthe défléchie (Amaranthus deflexus ).
Ce sont les espèces le plus préoccupantes quand on diminue les techniques d'entretien
mécanique de la vigne.
Les petits ligneux (ou chaméphytes)
Ces espèces pluriannuelles sont caractérisées par le maintien d'une partie de l'appareil aérien
lignifié durant la mauvaise saison. Le port peut être érigé (Inule visqueuse : Dittrichia viscosa), ou
prostré (Ronce de césar, Rubus caesius). L'espèce peut être strictement pluriannuelle (Inule) ou
capable aussi de reproduction végétative (Ronce)
Les lianes, arbustes ou arbres (nanophanérophytes)
Ces espèces ligneuses ont des tailles supérieures à celles du groupe précédent. On distingue
des pluriannuelles et des espèces à multiplication végétative caractérisée par des rejets. L'apparition
de ce type biologique traduit une évolution vers la forêt et intervient parfois en non-culture, dans un sol
non perturbé préférentiellement en lisière de forêts ou garrigue. Les espèces lianescentes (Lierre:
Hedera helix, Clématite vigne blanche: Clematis vitalba, Garance : Rubia peregrina) grimpent le long
des ceps. Les arbustes s'intercalent sur le rang (Chênes, Cistes, Vernis du Japon…).