Amazone records - Anthony BEAUCHET

Transcription

Amazone records - Anthony BEAUCHET
© Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016
INTERVIEW D’AMAZONE RECORDS
Par Anthony Beauchet | Paris Electronik | 2005
Amazone en région Rhône-Alpes : d'où vient ce nom exotique ?
La vérité c’est qu'au début, on cherchait des noms commençant par la lettre "a" pour être référencé
en début de listing. Ensuite on s'est rapproché de ce nom car il a une image forte et mystique et
suscitait en nous de l'intérêt.
Qui se cache derrière Amazone ?
Je m'appelle Marco Asoleda, je suis DJ et producteur. Je suis basé en région Rhône-Alpes
actuellement, mais je suis originaire du pays basque espagnol. Je travaille en collaboration avec
D'Jamency qui lui est de Lyon.
On est heureux de voir un label Techno voir le jour (ça se fait rare) : quelle est la philosophie du
label ?
Amazone est un nouveau label français, mais de part ses collaborations étrangères, on s'inspire
toujours de ce qui se fait ailleurs, en Europe et dans le monde. Pour cette première sortie, c'est la
Belgique, un pays européen où la techno s'est naturellement imposée. La ligne artistique peut se
balader d'une techno groovy et mélodieuse à une musique plus péchue, plus hard et taillée pour le
dancefloor. La philosophie du label est justement basée sur ce mélange : la diversité et la richesse de
la musique électronique brassée à la couleur sonore et à l'identité musicale des autres artistes avec
qui nous travaillons.
Le premier EP présente un remix de Stanny Franssen : comment s'est passée la collaboration avec
l'artiste belge ?
Hormis la barrière de la langue, cette collaboration s'est très bien passée. D’Jamency lui connaissait
déjà et Stanny est également quelqu'un de très agréable et disponible. Ce n'est pas toujours évident
de se comprendre en anglais, surtout pour des termes techniques et précis. On lui a envoyé nos deux
morceaux originaux et c'est lui qui a choisi le track à remixer. On ne lui a rien demandé et on l’a laissé
libre de l'orientation artistique du remix : il avait une face pleine pour s'exprimer. Quelques temps
plus tard il nous a fait écouter deux versions. A l'unanimité, on en a choisit une et il s'est remis au
travail pour la terminer. On a était très agréablement surpris du remix de Stanny. On le connaissait
pour ses productions techno/hard techno péchues et taillées pour le dancefloor. Pour en avoir
discuté avec lui, son Detroit remix est un léger tournant artistique dans sa carrière de producteur.
Son track est une techno posée, taillée pour les clubs, chargée de synthés envoûtants avec un "gros
délire" légèrement électro/acid. En tout cas, j'espère que vous allez l'aimer autant que nous ! On
peut écouter les tracks de l'amazone ep01 sur notre site www.amazonerecords.com.
Il paraît que la Techno a la vie dure en ce moment : qu'en pense Amazone, jeune label naissant ?
© Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016
Oui c'est vrai, mais cela fait déjà un bon moment que les choses ne sont plus "simples", surtout pour
un label techno provincial ! C'est là où la passion est primordiale et importante. Ca n'a pas été simple
pour nous d'arriver avec un projet techno comme Amazone records, même avec la participation de
producteurs confirmés. Les ventes de disques battent de l'aile et les résultats ne sont pas souvent à
la hauteur des espérances. C'est comme dans la vie : tout n'est pas simple ! Il faut se battre et rien
lâcher. A force de travail et de persévérance, on finit par atteindre son but. Aujourd'hui on y est :
l'Amazone EP 01 sortira en décembre 2005 ou janvier 2006 et sera distribué par Cyber prod.
Y a-t-il des projets de tournée du label ?
Oui il y a des projets, on est en train de travailler dessus. Je ne peux pas vous en dire plus pour
l'instant. Je vous invite donc, d'ici quelques semaines, à venir sur notre site où il y aura toutes les
infos.
Quel est l'artiste qu'Amazone aimerait signer ?
Tous les producteurs qui ont ou qui vont signer sur Amazone, ce sont des artistes dont la musique
nous tient à cœur. Si on ne tient pas compte de l'aspect financier des choses et que tout est permis,
dans des registres différents on aimerait bien signer : Richie Hawtin, Valentino Kanzyani, Michel de
Hey, James Ruskin, Laurent Garnier, Scan X, Oxia, Oscar Mulero, etc. Il y aurait tellement de monde à
citer ! Mais des artistes comme ceux là, ça se mérite ! Mais il y a aussi des producteurs de moindre
notoriété ou inconnus qui font de la très bonne musique. L'essentiel, c'est la musique et les émotions
qu'elle fait passer.
Je sais qu'un second EP est en préparation pour 2006 : quelques mots sur cette seconde sortie du
label ?
Le second EP sortira trois mois après le premier. On ira cette fois-ci du coté du soleil, en Grèce chez
Axel Karakasis (Mb Electronics, Omega Audio). Cette deuxième sortie sera de nouveau une
collaboration de D'Jamency et moi-même, avec un remix du track de Pierre-Yves par Axel. On
explorera un univers différent du premier, avec un remix plus péchu, plus mental. Amazone a pour
vocation de sortir trois à quatre maxis par an, avec la collaboration d'artistes et de producteurs dont
la musique nous fait vibrer. Pour le troisième EP, on ne s'est toujours pas arrêté sur un choix ; pour le
moment on se "ballade" entre la France, l'Espagne, le Brésil et le Mexique.
Quelles sont les influences d'Amazone ? Un disque qui ne sort jamais de ton bag DJ ou celui de
D’Jamency ?
Les influences sont nombreuses! Pour ma part j'apprécie tellement de choses qui vont de la techhouse à la techno voire hard techno ! C'est vaste. Ma participation est principalement techno : j'ai
tendance à apprécier la techno puissante et mentale. Deux disques qui ne quittent jamais mon bac :
Carl Craig « demented or just crazy (Laurent Garnier remix) » et The Horrorist « One night in NYC
(Chris Liebing remix) ». D'Jamency, avec son expérience du dancefloor accumulée depuis douze ans,
s'est construit une culture musicale riche et variée. Ses influences vont de la house, tech-house
anglaise, américaine ou latine jusqu'à la techno dancefloor des pays nordiques et de l'Est (Allemagne,
Belgique, Suède, Canada, Slovénie), en passant par des sonorités tribales, électro, mélodique ou
funky. D’Jamency aime toujours garder plusieurs vieux disques tels que : Jeff Mills « Kat Moda EP »,
Laurent Garnier « Wake up » et le premier EP chez Ozone records de Kiko et Oxia. Il ne les joue plus
trop mais c'est devenu sentimental ! Depuis quelques années, il ne sépare plus du « Camera » de
Michel de Hey et du « African buldozer » de Zzino & Filterheadz : toujours très utile pour chauffer un
dancefloor timide.