2014.05_dossier La Tour - Musée des beaux

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2014.05_dossier La Tour - Musée des beaux
Présentation aux enseignants
mercredi 14 mai 2014, 15h30
[exposition]
Georges de La Tour
Trois "nuits" pour une renaissance
Georges de La Tour
L'Apparition de l'ange à saint Joseph
Musée des beaux-arts de Nantes
Exposition présentée du 18 avril au 17 août 2014
Ouverture en continu le mardi de 10h à 18h,
du mercredi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h
(sauf lundis et jours fériés)
Informations pratiques
Musée des beaux-arts
20 quai Émile Zola
35000 Rennes
02 23 62 17 45
www.mbar.org
Ouverture en continu le mardi de 10h à 12h,
du mercredi au dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h
(sauf lundis et jours fériés)
La gratuité est accordée aux groupes scolaires accompagnés et aux enseignants préparant une visite
dont la date a été préalablement fixée.
Seuls les groupes ayant réservé seront admis dans l'enceinte du musée.
Afin de faciliter l'enregistrement des groupes, merci de présenter le carton de confirmation à l'accueil du
musée.
Pour tous les groupes, réservation obligatoire au 02 23 62 17 41
lundi, mercredi, jeudi et vendredi : 8h45 - 11h45 / 13h30 - 16h30
Permanence des conseillers-relais :
Mercredi, 14h - 17h : Yannick Louis (histoire-géographie) : [email protected]
Mercredi, 15h - 18h : Marie Rousseau (arts plastiques) : [email protected]
Téléphone : 02 23 62 17 54
Nous rappelons que :
> Les élèves sont sous la responsabilité des enseignants et des accompagnateurs.
Aucun élève ne doit être laissé seul, en particulier pour les groupes sans animation qui circulent librement dans l'ensemble du musée.
En cas d'incident, l'établissement scolaire sera tenu pour responsable.
> Il est demandé aux établissements scolaires de prévoir un nombre suffisant d'adultes pour encadrer les élèves.
> L'effectif du groupe ne doit en aucun cas être supérieur à 30 élèves.
> Il est interdit de manger et de boire dans les salles.
> Seul l'usage de crayons papier est autorisé : les stylos à bille ou à encre, les feutres, les compas et les paires de ciseaux sont prohibés.
> Il est interdit de crier.
> Il est interdit de courir.
> Il est interdit de s'approcher à moins de 1 mètre des œuvres, et à plus forte raison de les toucher.
> Les photos sont autorisées, mais sans flash.
En cas de non-respect de ces règles élémentaires de conduite, le personnel du musée est autorisé à demander le départ immédiat du
groupe.
Merci de votre compréhension
ATTENTION !
Avant toute visite, assurez-vous que les œuvres sont bien exposées dans les salles.
Certaines peuvent être en restauration ou prêtées pour une exposition.
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Approche historique
Georges de la Tour, peintre lorrain
Que sait-on de Georges de la Tour ?
Georges de la Tour (Vic-sur-Seille, 1593 Lunéville, 1652), sujet du roi de France
puisque l'évêché de Lorraine (comme ceux
de Toul et Verdun) est sous contrôle de la
France depuis 1552, se marie en 1617 à
Diane le Nerf dont la famille est très
implantée à Lunéville, une des résidences
ducales ; le peintre s'établit en 1620 dans
cette ville, le duc Henri II (1608-1624) lui
accordant des lettres d'exemption qui
semblent l'autoriser à se conduire "comme
s'il était le seigneur du lieu". La Lorraine
connaît alors une période de prospérité,
notamment sous les règnes de Charles III
(1545-1608) et d'Henri II (1608-1624).
Si les traces sont maigres pour ce qui
concerne la vie du peintre Georges de La
Tour (concernant par exemple son
apprentissage), elles révèlent cependant
des traits de caractère, des ambitions qui
contrastent avec sa peinture. On lui
reproche de nourrir quantité de chiens
quand la famine tue des hommes. En juillet
Carte extraite du livre de Jacques Thuillier, cité en bibliographie
1650, dans une Lorraine appauvrie par les
guerres, il roue de coups Fleurant Louys, laboureur, qu'il a surpris dans ses champs...
Si les connaissances ne se limitent évidemment pas à cet aperçu (voir Jacques Thuillier), deux questions
importantes demeurent : a-t-il fait le voyage en Italie ? Si ce déplacement est très vraisemblable, rien ne
l'atteste. Peut-on encore envisager une première période correspondant à ses tableaux diurnes puis une
seconde de tableaux nocturnes ? Rien ne l'indique, même si on peut envisager une telle évolution, sans doute
pas aussi tranchée qu'on a pu le croire.
La Lorraine, entre dynamisme artistique et désastres
La Lorraine est alors un territoire aux multiples frontières, au cœur d'enjeux et de rivalités ; elle est également
traversée par des influences italiennes et nordiques, mais fidèle au catholicisme comme en témoigne le
dynamisme de la Contre-Réforme catholique face aux Pays-Bas et à l'Allemagne.
De nombreux peintres répondent aux commandes de l'Église et de la cour ducale : Jacques de Bellange (qui
disparaît en 1616), Jacques Callot, Claude Gellée, Claude Deruet... pour les plus importants.
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Jacques Callot, La Foire de Gondreville ou Le May à Xeuilley, vers 1625
Eau forte
Charles III s'était durablement tenu à une politique de neutralité, gage de prospérité ; le duché est cependant
devenu bastion avancé de la Contre-Réforme catholique avec une présence forte tant du point de vue de
l'activité que de l'influence politique et culturelle, des ordres bénédictin, jésuite (qui tient l'université de Pont-àMousson) et franciscain.
En 1633, le duc Charles IV se rallie à la cause catholique et impériale : en quarante ans, de 1625 à 1665, la
Lorraine perd la moitié de sa population victime de la guerre et de tous les maux qui l'accompagnent (violences
des troupes, épidémies notamment de peste) dont témoignent "Les Misères de la Guerre" de Jacques Callot
(1592-1635).
Georges de la Tour, témoin sensible de la spiritualité de la première moitié du XVIIe siècle
Entre le répertoire nordique et caravagesque, d'une part, et l'inspiration religieuse, d'autre part, La Tour met en
scène dans ses peintures la misère humaine sans en exclure la dignité (comme dans "Les mangeurs de pois"),
ce qui fait l'originalité de l'œuvre très remarquée déjà (on parle d'un peintre "fameux", on peint "à la manière de
Monsieur de la Tour").
La Lorraine alors terre de la Contre-Réforme où la mystique chrétienne est particulièrement soutenue par un
clergé conscient des enjeux sur ces terres au contact du Nord protestant, et du royaume de France qui, au nom
du gallicanisme, a refusé les décrets concilaires et n'hésite pas à se rapprocher des puissances protestantes
pour faire triompher ses ambitions. Les Franciscains, les Capucins et les Minimes sont très présents et actifs.
Dès 1619-1624, un poète aveugle, Henry Humbert, et un cordelier, André de l'Auge développent une pensée
de la lumière et de la nuit qui accentue la tonalité affective de l'art religieux de la Contre-Réforme ; Pierre
Seguin, reclus, participe à la diffusion de textes espagnols en Lorraine (ceux de Thérèse d'Avilla...), écrit des
oraisons et travaille avec Jacques Callot ; Pierre de Bérulle, Oratorien, visite Nancy en 1622 et participe à la
rénovation de la spiritualité catholique en développant une pensée mystique insistant sur l'humanité du Christ
qui marque fortement la période.
En imposant ses scènes religieuses dans un quotidien contemporain, en imposant le silence et la méditation,
Georges de La Tour parvient à créer des atmosphères singulières répondant aux attentes de la ContreRéforme catholique que l'on peut aussi rapprocher de la sensibilité religieuse exprimée par les leçons de
Ténèbres*.
* Les leçons de Ténèbres correspondent à un genre musical propre au XVIIe siècle en France qui accompagne chaque
office des ténèbres (matines des jeudi, vendredi et samedi saints, mais qui, pour des raisons pratiques, sont avancées
aux vêpres des jours précédents, donc mercredi, jeudi et vendredi saints) ; à la fois austère et sophistiqué, elles utilisent
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les Lamentations de Jérémie, des textes de saint Augustin et saint Paul ; Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) fut un de
ceux qui écrivit de nombreuses pièces de ce genre.
Les peintures peuvent alors, tout en exprimant les subtilités théologiques accessibles à une catégorie avertie
ou cultivée, s'adresser également aux plus humbles tournés vers les cultes d'intercessions encouragés par la
Contre-Réforme, pour lesquelles le silence et l'immobilité s'imposent.
Georges de La Tour, peintre Caravagesque ?
"La Tour reprend ce goût des compositions à mi-corps et celui de la description naturaliste des figures
populaires mais introduit une vivacité des couleurs, une netteté des formes qui éloignent du caravagisme stricto
sensu, plus attaché au clair-obscur et au drame"
(J. P. Cuzin et D. Salmon).
Au-delà de la Lorraine : le succès rapide et constant de La Tour le conduit à répéter des scènes déjà peintes ;
mais c'est sans doute le titre de peintre ordinaire du roi, le logement à la galerie du Louvre, les nouvelles
commandes par Louvois, Le Nôtre... qui pourraient confirmer le succès ; La Tour renonce à Paris préférant
Nancy et la protection du marquis de La Ferté, nouveau gouverneur de la ville.
Du peintre "fameux" du XVIIe oublié à "l'interprète de la part sereine des ténèbres"* célébré par le XXe
siècle
* (A. Malraux, "Les Voix du silence", 1951)
Quelques repères sur la redécouverte de Georges de La Tour
La Tour est un peintre "fameux" et apprécié par ses
contemporains ; il est pourtant totalement oublié pendant plus
d'un siècle avant d'être redécouvert aux XIXe et XXe siècles.
Ce sont d'abord les peintures qui retiennent l'attention au XIXe
siècle, (notamment Le Nouveau-Né – Hyppolyte Taine...) jusqu'à
ce que Hermann Voss (document ci-contre) s'interroge en 1915
sur Georges de La Tour dont il définit déjà le style ("Nous
rencontrons en lui un artiste qui maintient, de façon quelque peu
provinciale et personnelle, la tradition du clair-obscur propre aux
peintres caravagesques, et surtout à Gérard Honthorst et à son
école. Le traitement rigide de la ligne et le dessin dur des
membres de ses personnages est compensé par d'admirables
couleurs, quoique également âpres et personnelles, où dominent
le cinabre et le violet.").
1926 : La Tour entre au Louvre avec L'Adoration des Bergers
Juin 1931 : l'article de Hermann Voss publié dans Formes
bouscule les représentations que se faisait alors le public de la
peinture de La Tour en y associant des peintures diurnes
Article de H. Voss
(notamment le Vielleur de Nantes)
paru dans la revue Archiv für Kunstgeschichte
1931-1932 : première exposition des œuvres de La Tour à la
Royal Academy of Art de Londres ; c'est le début d'un succès qui
va grandissant, et se confirme par l'exposition qui se tient à l'Orangerie de novembre 1934 à février 1935 :
Charles Sterling rédige un catalogue scientifique qui permet au public de découvrir "Les Peintres de la Réalité
en France au XVIIe siècle". Cette exposition marque le début d'un intérêt qui ne se démentira pas et qui
mobilise les historiens (Pierre du Colombier pour l'état civil de Lunéville, Henri Baderou pour Le Nôtre,
François-Georges Pariset qui révèle la naissance à Vic dès 1935...).
1936-1937 : première exposition outre-Atlantique qui encourage une redécouverte d'œuvres non-identifiées
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1942 : premier livre sur La Tour signé Paul Jamot
1947 : soutenance à la Sorbonne de la thèse de François-Georges Pariset sur Georges de La Tour...
Les expositions se succèdent, celle de 1997-1998 au Grand Palais correspondant à une reconnaissance
nationale : on célèbre le peintre lorrain qui exprime les valeurs chrétiennes, celles de la famille et du travail,
l'humanité simple.
Éléments de bibliographie
Georges de La Tour, Jacques Thuillier, Les grandes monographies, Flammarion, 1992
L'ABCdaire de Georges de La Tour, Olivier Bonfait, Anne Reinbold, Béatrice Sarrazin, Flammarion, septembre
1997
Georges de La Tour Histoire d'une redécouverte, Jean-Pierre Cuzin et Dimitri Salmon, Découverte Gallimard /
Réunion des Musées Nationaux, septembre 1997
L'atelier des nuits. Histoire et signification du nocturne dans l'art d'Occident, Paulette Choné, Imaginaires
européens, Presses universitaires de Nancy, 1992
Georges de La Tour, Pascal Quignard, Galilée, 2005
Georges de La Tour, trois "nuits" pour une renaissance, Guillaume Kazerouni, Adeline Collange, Camille
Bourdiel, Musée des beaux-arts de Rennes, avril 2014
...et les Leçons de Ténèbres de Marc-Antoine Charpentier, de François Couperin...
Yannick Louis, conseiller-relais au musée des beaux-arts de Rennes
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Approche plastique
Plasticité de la fragilité
Georges de La Tour. Les Nocturnes… Des nuits éblouissantes et lumineuses, énigmatiques et
captivantes. Des nuits d’où émergent des lumières nocturnes, magnétiques, des obscurités claires. Des nuits
enveloppantes et moelleuses comme un manteau et que nous souhaiterions éternelles. La nuit,
étymologiquement, désigne à la fois ce moment de la journée où le soleil disparaît et qu’il fait noir ; l’obscurité,
les ténèbres ; synonyme de la mort, de l’oubli, du néant. Or, les œuvres sont ici empreintes de douceur, de
nuances, d’éclairages sans brutalité.
La série se caractérise par l’utilisation centrale de la lumière des bougies, des torches ou des brasiers,
qui est héritée de la tradition nordique. Georges de La Tour est finalement un peintre de la flamme qui tend
presque à en être sa signature, son monogramme. La lumière de la bougie est traditionnellement associé à
Dieu : la lumen, incarnation de la lumière divine, Lux. Nous ne regardons qu’elle et ce qu’elle nous donne à
voir.
Dans la muséographie de l’exposition, le regard est irrémédiablement attiré par l’œuvre du Nouveau
né. Les cimaises viennent d’ailleurs la souligner, la circonscrire car c’est elle qui a permis la redécouverte du
peintre il y a presque cent ans et c’est également le chef-d’œuvre emblématique du musée. Elle est l’épicentre
de l’exposition et tout s’articule autour, se construit et se modèle. Elle évoque une image de dévotion privée, et
l’association des œuvres et la muséographie : un polyptyque propice à la méditation et à la prière.
Les trois œuvres s’articulent autour d’un éclairage de bougies dont les flammes vacillantes tiennent le
spectateur en haleine, en suspens, l’attirent et en même temps le placent dans le rôle de celui qui peut tout
faire disparaître, effacer l’image. Cette image mystérieuse, dont il est presque l’élu, le privilégié de voir mais qui
peut s’éteindre à tout moment. Cette fragilité du moment, de la vision est donc intimement liée à la nature
même de la bougie : objet à la fois plastique et fragile. La lumière découpe, modèle mais est éphémère,
fragile. La longueur de la flamme fait écho à la vie qu’elle représente. Le spectateur constitue un risque
potentiel et la servante protège la flamme de sa venue.
Parler de la plasticité de la fragilité apparaît paradoxal, tel un oxymore. La plasticité est par essence
ductile, malléable. Ce qui la fonde c’est sa capacité à se former, se trans-former, se dé-former,… Or la fragilité
est dichotomique. Le couple ductile/fragile entretient les mêmes rapports que clair/obscur ou vie/mort. Cette
fragilité peut donc se former, se donner à voir sans se briser mais introduit un temps suspendu, un suspens où
tout peut disparaître et s’éteindre tout comme le souffle fragile de la vie de ce nouveau né qui commence et
voué à mourir. C’est également la fragilité du silence, de ce moment de prière, et de spiritualité.
Elle se révèle double, à la fois comme un mirage insaisissable : la bougie va nécessairement s’éteindre
que ce soit de manière volontaire ou accidentelle en soufflant dessus ou bien par effet du temps lorsque la cire
aura totalement fondue ; et comme un miracle de l’avoir vu, nous avons la chance de devenir des intimes, des
proches. Mais cette vision s’annonce mortifère à l’instar du papillon attiré par la flamme ou d’Icare s’approchant
trop près du soleil. Voir, c’est mourir. La vision est thanatique. Le spectateur est introduit dans les scènes mais
ici, il est presque un intrus qui vient troubler ce silence, qui fait du bruit.
L’extrême dépouillement et le cadrage très serré empêchent la projection des ombres et focalisent le
regard de manière insistante et intime sur la scène.
Les compositions reprennent les codes caravagesques avec des représentations de personnages
grandeur nature et des cadrages serrés à mi-corps. La succession de plans permet de donner l’illusion de la
profondeur. L’utilisation de la lumière et du chiaroscuro, le clair-obscur viennent modeler, sculpter, conférer une
dimension plastique aux couleurs, aux formes, aux figures, aux objets…
La lumière n’est pas extérieure, elle est centrale et c’est ce qui distingue l’œuvre de La Tour du
Caravage. Toute la composition s’articule autour et conduit les regards vers elle. Elle donne un caractère divin
aux personnages et les tirent de la réalité prosaïque à laquelle ils pourraient être spontanément associés.
La palette de couleurs est réduite et dominée par l’utilisation de tons rouges, bruns et noirs. La facture
est fluide et n’est pas agressive à l’œil. Les passages sont favorisés par l’utilisation de glacis et
d’empâtements.
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L’interprétation des œuvres est double : à la fois scènes de genre et scènes religieuses. Le Nouveau
né, lui garde son mystère car il n’a jamais été titré comme étant une représentation de la Nativité mais tout
l’évoque : la robe rouge, le tissu blanc immaculé…
Le nom de Georges de La Tour est poétique et mystérieux. Le nom lui-même est devenu une icône, autour de
laquelle apparaissent progressivement les œuvres dans un dévoilement progressif mais peut-être encore
fragmentaire et représentant une manifestation de la spiritualité, une « lumière mentale » (Marcel Arland).
Marie Rousseau, conseillère-relais au musée des beaux-arts de Rennes
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Georges de La Tour (Vic-sur Seille, 1593 - Lunéville, 1652)
Le Songe de saint Joseph ou L’Apparition de l’ange à saint Joseph
Signé en haut à droite : GS. De La Tour f…
Huile sur toile
93 x 81 cm
Nantes, Musée des beaux-arts, Inv.642
Historique : Collection Cacault, achat, 1810
Si, pour cette peinture, plusieurs hypothèses ont été avancées, (Samuel apparaissant à Élie, Saint Matthieu et
l'ange, Saint Pierre libéré par l'ange, Scène d'hypnose –imaginée au XIXe siècle-), c'est finalement le Songe de
saint Joseph qui est retenu.
Évangile selon Mathieu I, 16-25
Jacob eut pour fils Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qu'on appelle le Christ. Il y a donc en tout quatorze
générations depuis Abraham jusqu'à David, quatorze générations depuis David jusqu'à la déportation à Babylone et quatorze
générations depuis la déportation à Babylone jusqu'au Christ.
Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité
ensemble, elle se trouva enceinte par l'action du Saint-Esprit.
Joseph, son fiancé, qui était un homme juste et qui ne voulait pas
l'exposer au déshonneur, se proposa de rompre secrètement avec elle. Comme il y pensait, un ange du Seigneur lui apparut dans
un rêve et dit : « Joseph, descendant de David, n'aie pas peur de prendre Marie pour femme, car l'enfant qu'elle porte vient du SaintEsprit.
Elle mettra au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Tout
cela arriva afin que s'accomplisse ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète : La vierge sera enceinte, elle mettra au monde
un fils et on l'appellera Emmanuel, ce qui signifie « Dieu avec nous ».
À son réveil, Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait
ordonné et il prit sa femme chez lui, mais il n'eut pas de relations conjugales avec elle jusqu'à ce qu'elle ait mis au monde un fils
[premier-né] auquel il donna le nom de Jésus.
1. Décrivez la scène ; soulignez le dépouillement, le traitement de la lumière, l'insistance sur la rencontre des
deux personnages.
2. Le texte indique-t-il une heure précise ?
3. Que faisait Joseph avant de s'endormir ? Sa foi était alors ébranlée par le doute : que se préparait-il à faire ?
4. Comment La Tour a-t-il signifié l'abandon ou l'humilité de saint Joseph ? (main droite, expression du visage)
5. D'après le texte, que lui annonce l'ange ?
6. Avec cet épisode, Joseph retrouve la foi ; l'a-t-il retrouvée dans la lecture ou dans le songe ?
7. Pierre de Bérulle insiste sur le silence de la Vierge ; saint Joseph est également remarquable par son
silence. Ici l'acceptation est non seulement silencieuse mais rapportée au songe.
Pourquoi peut-on dire qu'en choisissant la nuit, La Tour amplifie le mystère et l'abandon ?
Par quels moyens La Tour parvient-il à rapprocher la scène biblique des hommes du XVIIe siècle ?
8. Selon vous, où pouvait-on voir cette œuvre au XVIIe siècle ?
9. Que pouvait représenter une telle scène pour le croyant du XVIIe siècle ?
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Ou sous la forme d'un tableau :
Le texte
L'image
Quels sont les choix du peintre pour le moment de
Le texte indique-t-il une heure précise ?
l'action ?
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Comment le peintre a-t-il signifié le doute qui s'est
Que se préparait à faire Joseph ?
emparé de Joseph ?
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Comment le peintre signifie-t-il l'intervention divine
Que lui annonce l'ange ?
(main gauche de l'ange)
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Traditionnellement, l'ange est identifié par quel
élément ?
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Ici l'ange apparaît tel un enfant et Joseph semblable
aux hommes du XVIIe siècle : pourquoi selon vous ?
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Joseph se conforme-t-il aux recommandations de
l'ange ?
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Comment La Tour signifie-t-il l'acceptation de saint
Joseph ?
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Georges de La Tour (Vic-sur Seille, 1593 - Lunéville, 1652)
Le Reniement de saint Pierre
Huile sur toile
120 x 161 cm
Nantes, Musée des beaux-arts
Historique : Collection Cacault, achat, 1810
Cet épisode religieux nous est raconté par les évangélistes ; leurs versions diffèrent peu.
Évangile selon Luc 22, 54-62 - Le reniement de saint Pierre
Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin. Ils avaient allumé
un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis là. Pierre était parmi eux. Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea
et dit : « Celui-là aussi était avec lui ». Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas »
Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie ». Pierre répondit : « Non, je n'en suis pas »
Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C'est sûr: celui-là était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen». Pierre répondit : « Je ne
vois pas ce que tu veux dire »
Et à l'instant même, comme il parlait encore, un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre; et Pierre se rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le
coq chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. »
Il sortit et pleura amèrement.
1. Décrivez la scène (lieu, heure – approximative, distribution des personnages, identification des protagonistes
– les soldats, Pierre, la servante...) et repérez les sources lumineuses.
2. Comment le peintre a-t-il signifié l'intérêt des soldats pour le jeu ?
Plus tard, les soldats après avoir crucifié Jésus se partagent ses vêtements et tirent au sort pour savoir qui
aura la tunique. Cette scène est donc aussi prémonitoire.
3. TOUS les soldats sont-ils également intéressés par le jeu ? L'attention d'un soldat situé à droite semble se
détacher du jeu : que semble-t-il avoir remarqué ?
4. Son regard nous conduit à l'autre extrémité du tableau où deux personnages se parlent :
o
Que dit la servante ?
o
Comment Pierre réagit-il ? Comment plastiquement le peintre a-t-il exprimé le reniement ?
(remarquez le visage de Pierre, son corps placé dans l'ombre...).
5. Comment doit-on interpréter les larmes de Pierre dont parle l'évangéliste Luc ? Pourquoi sont-elles
importantes aux yeux de l'Église ?
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Gerrit van Honthorst (Utrecht 1590 - Utrecht 1656)
Le Reniement de saint Pierre
Huile sur toile
150 x 197 cm
Rennes, Musée des beaux-arts
Dépôt du musée du Louvre, 1876
Le musée des beaux-arts de Rennes possède un tableau de Honthorst représentant le même épisode biblique.
L'exposition dans cette même salle permet de comparer les deux œuvres.
1. Repérez les proximités et les écarts. Comment interpréter la présence d'armes...
2. Remarquez dans la partie gauche du tableau les gestes et les mains (celles qui accusent, qui menacent, qui
protestent...).
3. Proposez (et argumentez) un déroulement chronologique : quelle scène précède l'autre selon vous ?
4. Réalisez une composition plastique illustrant cet épisode de l'Évangile :
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12
Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1861
CXVIII. LE RENIEMENT DE SAINT PIERRE
Qu'est-ce que Dieu fait donc de ce flot d'anathèmes
Qui monte tous les jours vers ses chers Séraphins ?
Comme un tyran gorgé de viande et de vins,
Il s'endort au doux bruit de nos affreux blasphèmes.
Les sanglots des martyrs et des suppliciés
Sont une symphonie enivrante sans doute,
Puisque, malgré le sang que leur volupté coûte,
Les cieux ne s'en sont point encore rassasiés !
- Ah ! Jésus, souviens-toi du Jardin des Olives !
Dans ta simplicité tu priais à genoux
Celui qui dans son ciel riait au bruit des clous
Que d'ignobles bourreaux plantaient dans tes chairs vives,
Lorsque tu vis cracher sur ta divinité
La crapule du corps de garde et des cuisines,
Et lorsque tu sentis s'enfoncer les épines
Dans ton crâne où vivait l'immense Humanité ;
Quand de ton corps brisé la pesanteur horrible
Allongeait tes deux bras distendus, que ton sang
Et ta sueur coulait de ton front pâlissant,
Quand tu fus devant tous posé comme une cible,
Rêvais-tu de ces jours si brillants et si beaux
Où tu vins pour remplir l'éternelle promesse,
Où tu foulais, monté sur une douce ânesse,
Des chemins tout jonchés de fleurs et de rameaux,
Où, le cœur tout gonflé d'espoir et de vaillance,
Tu fouettais tous ces vils marchands à tour de bras,
Où tu fus maître enfin ? Le remords n'a-t-il pas
Pénétré dans ton flanc plus avant que la lance ?
- Certes, je sortirai, quant à moi, satisfait
D'un monde où l'action n'est pas la sœur du rêve ;
Puissé-je user du glaive et périr par le glaive !
Saint Pierre a renié Jésus... Il a bien fait !
5. Commentez le poème de Baudelaire en lien avec l’épisode biblique, que pouvons-nous en dire ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
6. Quels parallèles s’établissent avec les deux œuvres représentant cette scène ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………………………
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13
Georges de La Tour (Vic-sur Seille, 1593 - Lunéville, 1652)
Le Vielleur
dit aussi Le Vielleur au chapeau
dit aussi Le Vielleur à la mouche
Huile sur toile
162 x 105 cm
Nantes, Musée des beaux-arts, Inv. 340
Considéré comme l’une des œuvres les plus achevées de La Tour, le tableau a d’abord été attribué à Murillo et
d’autres peintres espagnols comme Velázquez et est considéré comme le plus représentatif du « réalisme
lorrain ». Stendhal le qualifie « d’ignoble et effroyable de vérité » dans cette représentation de cet homme
chantant accompagné de son instrument qu’il protège tel un trésor et qui crie en silence. Les correspondances
avec le saint Jérôme pénitent du Musée de Grenoble sont évidentes.
1. Décrire la scène : espace, personnages, composition…
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2. D’où provient la lumière ?
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3. Selon vous, est-ce une scène de jour (diurne) ou une scène de nuit (nocturne) ?
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4. Décrire la vielle (appelée également lira mendicorum) qui est l’instrument de musique ?
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5. Qu’est-ce qui indique que c’est un instrument de luxe ?
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6. Où se trouve la mouche ?
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7. À votre avis, que symbolise-t-elle ?
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8. Commenter cette citation en la mettant en lien avec le Vielleur : "Giotto dans sa jeunesse, peignit un jour de
manière si frappante une mouche sur le nez d’une figure commencée par Cimabue que ce maître, en se
remettant au travail, essaya plusieurs fois de la chasser avec la main avant de s’apercevoir de sa méprise"
(D.Arasse, Le Détail, p 120)
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8. Comparer Le Vielleur avec le saint Jérôme pénitent :
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Georges de La Tour, Saint Jérôme pénitent
Musée des beaux-arts de Grenoble
Musée des beaux-arts de Rennes
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Georges de La Tour (Vic-sur-Seille, 1593-Lunéville ?, 1652)
Le Nouveau-Né
Huile sur toile
76 x 91 cm
Rennes, Musée des beaux-arts, Inv . 794.2.6
Longtemps attribuée à Le Nain, car elle n’est pas signée, elle n’a été attribuée à Georges de La Tour qu’en
1915 par Herman Voss. Le titre vient conférer à l’œuvre une dimension universelle.
Cette figuration des premiers souffles de la vie, ce temps suspendu où nous assistons au miracle de la
naissance, cette émotion qui remue les cœurs parle à tous, croyants et non croyants même si il est aujourd’hui
admis qu’il s’agit d’un tableau religieux d’oratoire. C’est une œuvre qui obsède et envoûte à la fois, une
représentation énigmatique et magnétique où tous les regards : personnages et spectateur, convergent vers le
même point.
1. Décrire l’œuvre : scène représentée, espace, personnages, lumière…
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2. Cocher les différents éléments en fonction de leurs correspondances dans le tableau ci-dessous :
Milieu populaire
Milieu aisé
Scène religieuse
Scène profane
Enfant au maillot
Épaisseur des étoffes
Bonnet matelassé
Robe tissu passé bleu
colombine
Blancheur du corsage
Lange immaculé
Bougie
Robe rouge cinabre
Nouveau-né
Blancheur du corsage
Nativité
Guimpe à galon
broché d’or
3. Pourquoi l’arrière-plan est-il monochrome, comme plongé dans l’obscurité ?
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4. Dans quelles mesures, la lumière sculpte-t-elle les couleurs ?
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5. À votre avis, pour quelles raisons, les enfants étaient-ils emmaillotés ?
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6. Quel est le point de convergence du tableau ? Trouvez-le en plaçant les diagonales sur la composition :
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7. Dans quelles mesures, la lumière sculpte-elle la couleur ?
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8. Si le nouveau-né avait été représenté à l’horizontal, nous aurions la représentation d’une Pietà, c’est-à-dire
une Vierge avec le Christ mort. Que symbolise ici l’oblique* (*A. Chapalain) ? Représenter sur l’œuvre cidessus.
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9. Commenter cette phrase de Pascal Quignard « Chez La Tour, les dieux sont sans nimbes, les anges sont
sans ailes, les fantômes sans ombres. On ne sait si c’est un enfant ou Jésus. Ou plutôt : tout enfant est Jésus.
Toute femme qui se penche sur son nouveau-né est Marie qui veille un fils qui va mourir. » :
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10. Qu’est-ce qui fait de cette œuvre un chef-d’œuvre ?
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Maurice Denis (Granville, 1870-Paris, 1943)
Le Nouveau-né
d’après Georges de La Tour
Vers 1897-1898
Huile sur bois
20 x 28 cm
Collection particulière
L’œuvre de Maurice Denis est de petit format, elle reprend de manière simplifiée la composition inhérente à
l’œuvre de La Tour en brossant rapidement les traits. L’impression suggère un effacement, une disparition, une
fonte des couleurs. Il parle lui-même de « copie » de l’œuvre qui selon lui est « vraiment avec le Calvaire de
Jordaens, le plus beau tableau du musée ».
L’œuvre de Georges de La Tour, Le Nouveau-Né a inspiré de nombreux artistes.
Réalisez ci-dessous votre propre simplification des formes:
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François Morellet (né à Cholet en 1926)
Georges de La Tour défiguré, esquisse nº3
1989
Graphite sur papier d’Arches torchon
58 x 77 cm
Signé et daté en bas à droite : « Morellet 1989 »
Titré à gauche : « Georges de La Tour défiguré esquisse n°3 »
Rennes, Musée des beaux-arts, Inv. 2004.3.1
François Morellet, figure majeure du groupe GRAV (Groupe de Recherche d’Art Visuel), propose des
installations qui découlent de son œuvre de peintre. Dans le dessein de proposer une relecture des œuvres
des grands maîtres, il va dans ses « Défigurations », faire apparaître de nouveaux liens historiques en
accentuant des détails. Ici Le Nouveau Né de Georges de la Tour, dans la collection du musée. Il questionne la
composition par l’assemblage de ces rectangles blancs de format 30F.
1. Selon vous, quels rapprochements et écarts constate-t-on en comparant l'œuvre de Morellet et celle de La
Tour ?
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2. Vers quel point de l’œuvre le regard se focalise-t-il ? Est-ce le même que dans Le Nouveau-né ?
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3. En quoi peut-on dire que ce sont des œuvres "silencieuses" ?
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4. Comment l'artiste procède-t-il pour réaliser ses "défigurations" ?
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5. Morellet utilise le châssis sans autres interventions (peinture, matière, gestes…) que l’assemblage : que
produit le blanc sur le spectateur ?
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François Morellet
Georges de La Tour défiguré
1988
Musée des beaux-arts de Rennes
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165 x 195 cm
Achat 2003
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Édouard-Charles Hulton (Saint-Servan, 1858-Paramé, 1935)
Le Musée de Rennes vers 1900
Huile sur toile
81 x 59 cm
Cette peinture donnée au musée par la femme du peintre, a une valeur de document permettant de témoigner
de l’accrochage du musée à la fin du XIXe siècle. L’œuvre de La Tour est ainsi exposée sous l’œuvre de
Mathias Stomer Saint Ambroise.
Cette peinture constitue une archive précieuse.
1. Réaliser ci-dessous un croquis de l’exposition afin de garder trace de cet accrochage.
2. Le Nouveau Né a une place spécifique dans le musée, à l’étage dans les salles des collections
permanentes. Quelle œuvre est actuellement exposée à sa place ?
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3. Où se trouve l’œuvre de Mathias Stomer ?
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Musée des beaux-arts de Rennes
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Lycée : seconde option facultative :
Le dessin et la matérialité (Bulletin Officiel spécial n°4, 29 avril 2010)
Plastique : qui peut être modelé, mis en forme. Arts qui s’adressent à la vue et s’expriment essentiellement
dans l’espace (Etienne Souriau, Vocabulaire d’Esthétique)
Dans l’exposition consacrée à Georges de La Tour, en vous appuyant sur des exemples précis et en
justifiant votre propos, noter ci-dessous ce qui signifie :
La plasticité :
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La plasticité du silence :
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La plasticité de la fragilité :
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La plasticité du souffle :
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La plasticité de la nuit :
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Expliquer le titre de l’exposition :
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Georges de La Tour
Le Vielleur (détail)
Musée des beaux-arts de Nantes
ATTENTION !
Avant toute visite, assurez-vous que les œuvres sont bien exposées dans les salles.
Certaines peuvent être en restauration ou prêtées pour une exposition.
Musée
beaux-arts
de Rousseau,
Rennes conseillers-relais, MBAR, mai 2014
Dossier :des
Yannick
Louis et Marie
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Maquette : Carole Marsac - Mise en ligne : Nadège Mingot, MBAR
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