Ancienne maison personnelle de l\`architecte Jean

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Avenue des Arts 10-11, anc. maison personnelle de l'arch. J.-P. Cluysenaar (photo 1993-1995).
SAINT-JOSSE-TEN-NOODE
Ancienne maison
personnelle de l\'architecte
Jean-Pierre Cluysenaer
Avenue des Arts 10-11
Rue de la Charité 34
Région de Bruxelles-Capitale
INVENTAIRE DU PATRIMOINE
ARCHITECTURAL
DescriptionFaçade, cage d'escalier et deux salons de l'anc. maison
personnelle de l'arch. J.-P. CLUYSENAER, classés par AR du 24
août 1992 et, intégrés dans l'immeuble de bureaux de la Schweiz
House assurance Cie, réalisé en 1993 d'après les plans de l'arch. J.
CARBALLO du bureau d'arch. H. GILSON.
Initialement, bâtiment constitué de deux maisons jumelées, de style
néoclassique teinté d'éléments néo-Renaissance italienne, dessiné
par l'arch. J.-P. CLUYSENAER en 1841 et dont la demande de
permis de construire a été introduite en 1846. À l'origine : façade
enduite et peinte sur socle de pierre bleue, de trois niveaux de
hauteur dégressive et six travées sous bâtière de tuiles.
JEAN-PIERRE CLUYSENAAR - 1841
FRITZ SEELDRAYERS - 1935
J. CARBALLO - 1993
NÉO-RENAISSANCE
POSTMODERNISME
MAISON D’ARCHITECTE
IMMEUBLE DE BUREAUX
MONUMENTS & SITES
Élévation du n° 11 d'après les relevés de l'arch. F. SEELDRAYERS
en 1935 : quatre travées caractérisées par la superposition des trois
ordres classiques : à chaque niveau, travées limitées par des
pilastres engagés à panneaux, ceux du r.d.ch. en pierre bleue,
supportant un entablement continu aux 3e et 4e niveaux et une
arcature au bel étage. R.d.ch. à refends percé de fenêtres rect. sur
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appuis à consoles et, à la 3e travée, d'une entrée munie d'une
importante porte en fer forgé à décor de rinceaux. Aux étages,
fenêtres rect. ou cintrées, devancées de garde-corps, celles du dern.
niveau à larmier à clef, celles du bel étage agrémentées d'un
abondant décor : tympans ornés de bas-reliefs à motifs de putti,
rosettes aux écoinçons, trumeaux et encadrements à panneaux à
motifs festonnés. Corniche terminale sur consoles alternant avec des
panneaux en creux.
Réaffectation de l'immeuble à des fins commerciales en 1935 pour
Sogemo par l'arch. F. SEELDRAYERS. En façade, le
renouvellement de l'enduit porte une atteinte irréversible au décor
stuqué, les putti des tympans sont remplacés par des corbeilles de
fleurs ; le r.d.ch. est éventré à g. pour permettre le placement d'une
devanture, le salon et la salle à manger sont reconvertis en salle de
guichets et bureaux.
La façade postérieure (n° 34 r. de la Charité) remaniée est percée de
fenêtres rect. à châssis de bois dont les dormants sont garnis de
vitraux Art Déco.
Extension en 1956 sur les deux travées de g. (formant le n° 10), par
l'arch. F. DE MONTIGNY pour la Lloyds belge : percement d'une
vitrine au r.d.ch., reconstruction du 3e niveau et exhaussement d'un
étage dont les travées sont délimitées par des pilastres d'une venue
et percées de baies rect. inscrites ; toiture plate vers la r. de la
Charité.
En 1958, construction d'un atelier d'après les projets de l'arch. L.
SMETS.
Le bureau d'arch. H. GILSON présente en 1988 un programme
envisageant la construction d'un nouveau complexe de bureaux. Ce
projet est refusé suite à la mise en route de la procédure de
classement de l'œuvre de J.-P. CLUYSENAER. Un 1er projet de
compromis présenté en 1989 est remplacé par celui de 1993 qui
intègre en façade les deux niveaux inférieurs et assure la
sauvegarde du hall et de deux salons au bel étage. Caractère
scénique et monumental de la nouvelle élévation post-moderne, peu
respectueuse de la construction initiale.
À l'intérieur: escalier à volée droite interrompue par un repos ; palier
du 1er étage délimité par une balustrade et une double arcade sur
colonnes ioniques jumelées ; un dispositif semblable - pilastres
jumelés et arcades aveugles - orne le mur de la cage d'escalier ;
dans les écoinçons, bustes en plâtre attribués au sculpteur E.
MÉLOT, inspirés d' œuvres romaines ; plafonds compartimentés
intégrant des panneaux peints sur toile marouflée à décor de
rinceaux. Dans les salons : plafonds à caissons stuqués, dorés et
peints d'inspiration néo-Renaissance italienne à décor de putti,
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rinceaux et fruits ; parquets à motifs géométriques ; cheminées de
marbre. En 1993, suite à un incendie qui endommage fortement les
locaux, on procède à une campagne de restauration. La mise au jour
de repeints sous le plafonnage et les couches picturales successives
entraîne une tentative de reconstitution à l'identique des enduits et
papiers muraux remarquables par leur polychromie. Ce travail est
mené à bien par l'atelier de conservation J.F. THEYSKENS.
Classement 11.09.1992.
Archives
ACSJ/Urb/TP 28 (1846), 12527 (1935), 17400 (1989).
Ouvrages
Bezwaarschrift tegen de afbraak van de woning gelegen Brussel, 11 Kunstlaan , Sint-Lukas Archief, 1989.
CASTERMANS, A., Parallèle des maisons de Bruxelles et des
principales villes de la Belgique, construites depuis 1830 jusqu'à nos
jours, représentées en plans, élévations, coupes & détails intérieurs
et extérieurs, mesurées et dessinées par Auguste Castermans,
architecte, E. Noblet, Liège, s.d..
CLUYSENAAR, F., Une famille d'artistes. Les Cluysenaar, M.
Weissenbruch, Bruxelles, 1928..
SCHAYES, A.G.B., Histoire de l'architecture en Belgique, depuis les
temps les plus reculés jusqu'à l'époque actuelle, Bruxelles,
1852-1853.
Recherches et rédaction : 1993-1995.
Avenue des Arts 10-11, anc. maison personnelle de l'arch.
J.-P. Cluysenaar, cage d'escalier, coll. ACSJ (photo
1993-1995).
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