La Ménestrandie

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La Ménestrandie
La Ménestrandie
La Ménestrandie est une cellule de l’a.s.b.l. Amélie Mélo
qui rassemble les activités d’apprentissage et de pratique musicales,
d’après le modèle des assemblées de ménétriers d’autrefois.
Cette confrérie regroupe principalement — mais pas exclusivement —
des personnes et des groupes pratiquant la cornemuse de nos régions.
Apprenants et confirmés s’y côtoient dans des ateliers et des prestations
mettant en avant musiques traditionnelle et ancienne
dans un souci de recherche tant de la qualité que de la convivialité
et du caractère festif.
À la différence des groupes faisant partie de La Ménestrandie,
L’Atelier – ou Petite Ménestrandie – est un groupe informel,
à géométrie variable destiné au rodage et à la mise en place
des bonnes pratiques.
L’a.s.b.l. Amélie Mélo réalise des recherches,
des formations et des prestations dans les domaines
suivants : musique, tradition, graphisme, édition,
communication, habitat sain (maison et jardin),
apiculture… selon une approche spécifique articulée sur les trois pôles
artistique, social & économique, dont découlent notamment
des rapports différents avec l’argent.
Amélie Mélo a.s.b.l. 9a, avenue Amélie, 1330 Rixensart • 02 653 14 07 • [email protected]
À côté des prestations historiques, telles que l’Ommegang de Bruxelles,
le Grand Feu de Maizeret est un lieu privilégié pour la mise en pratique
des objectifs de La Ménestrandie : un travail en partenariat, avec les organisateurs, pour réinventer une fête traditionnelle en faisant appel à un
maximum d’éléments anciens attestés par l’usage et donc à haute valeur
symbolique.
Les instruments utilisés (cornemuses et hautbois anciens de nos régions)
étaient parmi les plus fréquemment utilisés par les ménétriers jusqu’à la
fin du xviiie siècle pour les prestations en plein air. Les feux de Carême
ou de Printemps (fixes [bûchers] ou mobiles [déambulations avec brandons]), qui marquaient la fin des rigueurs hivernales et se confondaient
dès lors avec la symbolique du Carnaval, ont orienté le choix du costume
de circonstance : évocation du tricorne xviie, aube immaculée (cf. Blancs
Moussîs) de fortune, écharpe et ceinture écarlates…
Le choix du répertoire, lui non plus n’est jamais laissé au hasard ! Airs des
Bouhourdis (farandole des brandons recueillie en Thiérache), la Saint-Grégoire
(chanson de quête wallonne pratiquée autrefois par les écoliers à l’occasion
de la fête de leur saint patron, le 13 mars), contredanse figurée (avec chevaljupon et bouffon) d’Hévillers (en Brabant), branle des Chevaux et autres danses
de la Renaissance, Le Cerf (en l’honneur de Cernunos, divinité gauloise à tête
de cerf, qui présidait, avec d’autres, à l’entrée de l’hiver), Chère Élise (« avec quoi
faut-il chercher l’eau… » [pour éteindre le feu ?…])… Critères de sélection : origine régionale et congruité avec le contexte.
Ménestrandie (ou ménestrandise) est un terme d’ancien français
désignant à la fois la profession de ménétrier et la corporation
des personnes qui exerçaient ce métier. Ménétrier vient du mot
ménestrel, lui-même venant du latin ministerialis qui signifie serviteur (tout comme ministre [sic ! ]).
Les ménestrels étaient, à l’origine, les serviteurs des troubadours
qu’ils accompagnaient sur la vièle à archet ou la harpe. C’était parfois des poètes qui n’avaient pas d’ascendance noble (les troubadours étaient, normalement, pour le moins chevaliers) et qui interprétaient leurs chansons. Au fil du temps l’instrumentarium se
diversifia, pour finalement se concentrer autour de la cornemuse
ou de la vielle à roue, mais surtout du hautbois et du violon (l’un
pour le plein air, l’autre pour l’intérieur : les ménétriers pouvaient
ainsi gagner leur subsitance en toutes circonstances).
La fonction du ménétrier – professionnel, semi-professionnel
ou occasionnel – l’amenait à devoir assurer l’animation de tous
les événements de la vie sociale : baptêmes, noces, obsèques,
solennités religieuses ou laïques, fêtes calendaires et patronales…
En France, une corporation des ménétriers, fondée à Paris en
1321, possédait sa rue et sa chapelle, Saint-Julien-des-Ménestriers,
détruite pendant la Révolution. Le chef de cette corporation portait le titre de roi.